Chapitre XXVI.


L’ÉVANGÉLISATION CELTIQUE — FRIDOLT ET LA FRANCE — DISIBOD ET LE RHIN — COLOMBAN ET LA FRANCE — COLOMBAN ET LA FRANCE VOSGES, SUISSE ET ITALIE.

Columba était allé dans la tombe, mais il y avait Il n’y eut pas de pause dans son travail. Les personnes en deuil qui entouraient sa bière pensaient sans doute, tandis qu’elles portaient au sépulcre, qu’avec ses cendres, on remettait à l’urne l’ouvrage qu’il avait inauguré, et que le soleil d’Iona s’était couché. Ils se trompaient. Il n’y a qu’une seule une seule Vie à laquelle la perpétuité de l’Évangile est liée, mais que la Vie n’est pas la terre, et elle n’est pas non plus soumise aux lois de la mortalité. En vérité, ce n’est que lorsque le tombeau eut été sur le Grand Presbytre qu’on vit combien son œuvre était destinée à durer prouver, et combien vastes les dimensions dans lesquelles il devait s’ouvrir. L’évangélisation de les Pictes du Nord n’étaient que l’aurore de ce jour glorieux que devait la Lampe d’Iona diffusent autour d’elle. Ses rayons devaient traverser la mer et illuminer les royaumes lointains que les La descente des nations septentrionales avait plongé dans l’obscurité d’une seconde nuit.

Il faut tracer rapidement le vol des « colombes d’Iona », d’un pays à l’autre, portant le rameau d’olivier de l’Évangile. Leur premier champ de missionnaires la Northumbrie, et le nord-est de la Northumbrie, et le nord-est de la comtés d’Angleterre en général. L’Angleterre avait besoin d’être évangélisée une deuxième fois. Les Anglo-Saxons avaient apporté avec eux le paganisme de dans le Nord. Ils avaient impitoyablement massacré la population britannique, et balaya le christianisme primitif de l’Angleterre, établissant le culte de Thor et de Woden sur les ruines des églises britanniques. [1] Il n’était pas nécessaire d’avoir un courage ordinaire pour s’aventurer au milieu de ces féroces guerriers, et de proclamer que Thor n’était pas un dieu mais un démon. À l’une des extrémités de la Grande-Bretagne, nous voyons Augustin et ses moines nouvellement arrivés de Rome ; à l’autre extrémité nous voyons Colomba et ses disciples campés sur Iona. Nous attendons de voir lequel des deux s’aventurera dans ce champ de mission, et bravera la colère des cruels hommes du Nord, idolâtres et assoiffés de sang, qui ont conquis et possédé le pays, rasant les églises et tuant les pasteurs. Augustin et ses moines demeurent à l’ombre de la tours de Cantorbéry, chantant des prières et chantant des cantiques. Ils laissez aux hommes d’Iona le soin de rechercher et de convertir les adorateurs de Thor. Enfilant leur robe de laine non teinte, enfonçant leurs pieds dans sandales de peau de vache, balançant leur gourde de cuir sur leur l’épaule et saisissant leur bâton de pèlerin, les missionnaires de Colomba entrepris cette dangereuse entreprise. Ils traversent la Tweed, et entrer en Northumbrie, encore mouillée du sang des chrétiens britanniques, et peut-être d’être arrosés à nouveau avec les leurs. Ces aventuriers Les hommes poursuivent les méthodes qu’ils avaient pratiquées dans leur propre pays nordique. Ils se retirent sur l’île de Lindisfarne, sur la côte, et y arrivent la base à partir de laquelle opérer sur le champ qu’ils sont venus cultiver. C’est une deuxième Iona. Ses enseignements théologiques étaient tout aussi évangéliques comme ceux de la grande école du Nord, étant tirés de la même la Bible. Dans les arts de la calligraphie et de l’ornementation il a atteint une excellence encore plus élevée. Les illuminations des Évangiles de Lindisfarne sont considérés comme les plus beaux de la Grande-Bretagne, et contiennent toutes les formes les plus élaborées de la décoration celtique. [2]

Entre trente et quarante ans après la À la mort de Columba, Aidan fut ordonné par les « Anciens » et envoyé pour superviser l’œuvre de lutte contre le nouveau paganisme de l’Angleterre. Bède a décrit l’homme et son la manière de travailler ; C’est un très beau tableau, et, nous pouvons en être sûrs, il n’est pas à découvert, car le moins que l’on puisse dire, c’est que le moine de Jarrow n’avait pas de préjugés en faveur d’une classe d’hommes qui s’opposa à son église au sujet de la tonsure, et, comme il nous le dit, sur beaucoup de points en outre. Le caractère d’Aidan contrastait noblement avec les enseignants de l’époque de Bède. « Dans ses voyages continuels, dit l’historien, partout, à travers le villes et campagnes, il ne voyageait pas à cheval, à moins que la nécessité ne l’y obligeât mais à pied, jusqu’à la fin, afin qu’il pût prêcher à tous ceux qu’il rencontrait, qu’il riches ou pauvres ; que, s’ils étaient païens, il les inviterait à la foi chrétienne ; ou si déjà chrétiens, il pourrait confirmer leur foi et les encourager, par des paroles et des actes, l’exécution de bonnes œuvres. Et tant sa manière de vivre différait de la paresse des de notre temps qu’il s’est fait une règle que tous ceux qui l’accompagnaient, qu’ils soient du clergé ou de la laïcs, doivent s’adonner à la méditation, c’est-à-dire soit à la lecture de la Les Écritures ou l’apprentissage des psaumes. C’était là son occupation quotidienne et celle de tous ceux qui l’accompagnaient, où qu’ils se trouvent ou qu’ils logent. [3]

Le résultat était exactement ce que l’on aurait pu attendre des travaux d’un tel un évangéliste. Les Northumbriens, abandonnant Thor, que leurs pères adoré, tourné vers le Christ, et la lumière de l’Évangile s’est répandue sur les comtés de l’est et du centre de l’Angleterre jusqu’à la Tamise. Nous mentionnons ce qui suit comme étant parmi les plus illustres de ces évangélistes : Aidan, Finian, Colman, Tuda, Ceadda, Caedd, Diuma, Cellagh, Fursey. Sous toute la région de l’Heptarchie, c’est-à-dire toute la L’Angleterre, depuis la Tamise jusqu’au Forth et à la Clyde, a été éclairée par la connaissance du Sauveur. Mais les missionnaires du Nord ont trouvé que les adorateurs de Thor n’étaient pas leurs seuls adversaires. Les moines de Rome, qui avait établi son quartier général à Cantorbéry, offrit une opposition plus déterminée, quoique insidieuse, que l’Anglo-Saxon Païens. Des deux religions qui étaient entrées en Angleterre par le nord, celle de Thor et celle d’Iona, les moines semblaient croire que les ce dernier était le plus hétérodoxe. Ils gagnèrent sur Oswy, le roi de Northumbrie, à leur cause, et le premier usage qu’ils firent de leur triomphe était d’arrêter l’évangélisation et de chasser les prédicateurs qui était venu d’Iona. Le deuxième résultat fut la bataille sanglante de Nectan’s Mere, qui à son tour arrêta la marche des moines armée qui s’avançait vers le nord dans le dessein d’attaquer Iona, et déraciner le nid d’hérétiques qui, en si grand nombre, Fuite vers le sud. Des missionnaires colombiens que l’on voit les moines d’Augustin chassant la Northumbrie (684), Bède nous a donné une belle image, que nous citons ici. Il dit : « Comme c’est parcimonieux, et combien désintéressés et stricts dans leur mode de vie, il (Colman) et ses prédécesseurs l’étaient, jusqu’à l’endroit même où ils gouvernaient témoigné, par sa simplicité et sa netteté ; car, à leur départ, On y trouva très peu de maisons, l’église exceptée, et celles qui seulement que, sans eux, il ne pourrait y avoir d’existence civile. Ils n’avaient pas d’argent, ne possédaient que du bétail. Pour n’importe quel argent Ils recevaient des riches, ils donnaient immédiatement aux pauvres. Ni En effet, s’ils avaient eu besoin de collecter de l’argent ou de fournir des maisons pour les l’accueil des grands hommes du monde, qui, alors, ne sont jamais venus l’Église, mais seulement pour prier ou entendre la Parole de Dieu. C’était le C’est donc le cas du roi lui-même et de sa suite, qui, s’il en est jamais Il se trouva qu’ils prirent quelque rafraîchissement, qu’ils se contentèrent de la nourriture simple et quotidienne des frères. Car toute la sollicitude de ces enseignants était de servir Dieu, et non le monde ; l’ensemble de leurs soins était de cultiver le cœur, pas le ventre. Par conséquent, les religieux L’habitude était, à cette époque, en grande vénération ; de sorte que, partout où un ecclésiastique ou un moine est apparu, il a été accueilli par tous avec joie comme un et ils écoutaient attentivement sa prédication. Et sur le Les jours du Seigneur, ils affluaient avec empressement à l’église ou dans les monastères, non pas pour rafraîchir leur corps, mais pour entendre la Parole de Dieu ; et, s’il arrivait qu’un prêtre vienne dans un village, les villageois aussitôt se rassemblèrent autour de lui, et lui demandèrent la Parole de Dieu. Le clergé lui-même n’avait pas non plus d’autre motif de se rendre dans les villages que de prêcher, de baptiser, de visiter les malades, en un mot, la guérison des âmes, etc., et tant elles étaient loin du fléau de l’avarice, que c’était même avec réticence qu’ils acceptaient des territoires et des possessions des pouvoirs séculiers, pour la construction d’églises et de monastères. Toutes ces coutumes qui prévalurent quelque temps après dans les églises de les Northumbriens. [4]

Mais les mers qui délimitaient la Grande-Bretagne ne pouvait pas fixer de limites à l’entreprise des missionnaires de Culdee. Ils traversèrent la Manche et avancèrent hardiment avec les évangéliques dans l’obscurité dont l’irruption gothique avait recouvert La France et la Suisse, et plus généralement les nations de l’Europe occidentale. Il ne serait pas facile de trouver dans toute l’histoire de l’Église un un plus grand élan de zèle missionnaire. Iona et ses nombreuses succursales collèges en Ecosse, et les riches et célèbres écoles d’Irlande ouvrirent leurs portes leurs portes et envoya armée après armée pour poursuivre les cette grande campagne. Ce n’étaient pas des déclamateurs grossiers et fougueux, qui pouvait décharger des volées de mots, mais rien de plus. Ils ont été formés et des hommes érudits, qui pouvaient manier « l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu. C’était une seconde irruption septentrionale, pas cette fois-ci pour piller, et tuer, et plonger les royaumes dans les ténèbres, mais pour restaurer et édifier, et dire : « Que le matin revienne Visitez la terre. Sans doute n’aurions-nous rien su de l’âge des ténèbres, et nous aurions eu à la place un et l’Europe réformée par les Écritures tout au long des siècles, si elle avait n’était pas cette Rome, dont la puissance était maintenant grande, et dont l’ambition plus grand encore, organisa de nombreux ordres, et les envoya à faire face à cette armée de porteurs de lumière et la faire reculer, et effacer leur traces dans tous les pays en semant des dogmes et des rites peu différents de ceux que les nouveaux habitants de l’Europe avaient apportés avec eux de leur nord natal, et qu’elle persuada alors de accepter comme le christianisme.

Le premier Culdee à poser le pied sur le grand Le champ de mission européen était Fridolt. Il arriva en France dans la première année de la sixième année. siècle (501 apr. J.-C.). Il était de l’école de Patrick, et venait d’Irlande, car Colomba avait n’alluma pas encore sa lampe sur Iona. On dit qu’il était d’une noble naissance, car personne ne l’était désireux de servir dans les rangs missionnaires en tant que princes écossais d’Hibernia. Avec douze compagnons, Fridlolt se rendit à Poitiers, et là, sur les bords de la Clain, où Hilaire avait prospéré un siècle auparavant, mais où il était maintenant oublié, et où, dix siècles plus tard, Calvin implanta la première des églises réformées de France, a-t-il établi un monastère ou une école de théologie évangélique. Il ne s’agissait que de quatre années après que Clovis et ses soldats se furent rassemblés dans la cathédrale de Reims pour les eaux du baptême répandues sur eux, et se retirent de l’église aussi païens de cœur que lorsqu’ils ils y étaient entrés. C’est à Poitiers que commença l’évangélisation celtique continent, et ses premiers fruits ont été la conversion d’un grand nombre de Goths occidentaux de Arianisme. [5]

Après une période de travail des plus fructueux, Fridolt, laissant son monastère de Poitiers aux soins de deux de ses compagnons, répara à la cour de Clovis, pour solliciter la permission d’ouvrir une mission parmi les païens populations de l’est et du sud-est de la France. Le monarque a donné son et le missionnaire de Culdee se rendit d’abord en Lorraine, puis en Alsace. l’établissement de centres d’évangélisation dans ces deux régions fécondes et bien peuplées Provinces. Il déménage ensuite à Strasbourg. Ici les grandes routes de France et d’Allemagne se croisent, attirant ici en tout temps un vaste concours de peuple ; et ici Fridolt un autre centre de la « bonne nouvelle », jugeant que l’Évangile Voyagez rapidement le long des autoroutes qui rayonnaient dans toutes les directions à partir de ce point. Tournant vers le sud et en remontant le Rhin vers ses sources, il planta un monastère dans le canton de Glaris, un autre à Choire, qui s’abrite si doucement au pied de la le Splugen, et un troisième à Sackingen, île du Rhin, un peu au-dessus de Bâle. Avant de se reposer de ses travaux, Fridolt avait parcouru cette grande vallée, alors comme aujourd’hui la grande route des nations, une ligne de phares, qui s’étendait des Alpes de Grisson jusqu’à près des rivages de la mer d’Allemagne.

Quarante ans plus tard (vers 540 apr. J.-C.), nous voir une autre petite bande de Culdees arriver dans la vallée du Rhin et jeter dans ce grand effort de l’Église celtique pour christianiser le continent. Dans cette année-là, Disibod, avec douze compagnons, arriva d’Irlande. Il a frappé le Rhin à au confluent du Glan et de la Nahe, près de Bingen, et il y érigea un monastère ou collège sur une colline voisine, qui, en souvenir de l’événement, porte encore le nom de Disibodenberg. Commençant son évangélisation à l’endroit où Fridolt avait terminé la sienne, et en descendant le cours d’eau vers son déversement dans l’océan, Disibod a achevé le Christianisation de la vallée du Rhin en ce qui concerne l’implantation de postes missionnaires et la préparation d’un personnel d’ouvriers. Ainsi, dans cinquante ans à compter de l’entrée en vigueur de cette grand mouvement, nous voyons une ligne de phares évangéliques allumés le long de la vallée du Clain en France, et dans toute la vallée du Rhin, depuis sa source dans les Alpes de la Grisson en avant vers les sables de la mer d’Allemagne. Des assistants indigènes sont venus en aide à l' d’origine irlandaise et écossaise. Des jeunes Français et Allemands ont été accueillis dans le Les collèges de Culdlee étaient formés et envoyés évangéliser leurs compatriotes. Bon nombre des les noms que nous rencontrons dans les archives du mouvement sont allemands et français ; ni de quoi que ce soit qui semble être ces recrues de l’extérieur manquant d’ardeur et de zèle authentiques de Culdee. Ce travail a été fait à une époque qui n’était ni paisible ni heureuse. La tempête de l’invasion du nord n’était pas encore dépensé. Le ciel de l’Europe était encore noir d’amoncellement et d’éclatement nuage. Les tempêtes de la guerre balayaient la vallée du Rhin qui était rarement exempt de bataille lorsque l’épée se trouvait dégainée. Lorsque l' Culdee partit pour sa tournée missionnaire, il ne savait pas s’il reviendrait un jour, pas était au milieu des périls. S’il visitait la ville, la famine ou la peste le rencontraient. S’il traversait les parties du pays que l’épée avait dévastées, il fut exposé à la bête sauvage ou le voleur ; et s’il se trouvait au milieu de camps, il pourrait rencontrer de la main d’un soldatesque sans foi ni loi, la perte de la vie ou la perte de la liberté. Néanmoins, au milieu des tumultes et les misères dont les temps étaient remplis, les Culdees continuèrent à proclamer la nouvelle de salut. Ils se souvenaient de l’héroïsme des premiers chrétiens et de la façon dont ils avaient affronté les lions, et le tas de feu, et d’autres formes plus horribles de mort, pour répandre Le christianisme dans l’empire romain. Ils virent braver les soldats d’un Alaric et d’un Clovis mourir chaque jour pour remporter une victoire, ou planter un trône que l’épée du prochain conquérant balayerait ; et devraient-ils épargner leur sang quand les victoires à remporter étaient immortels, et le siège à dresser était un trône pour le Sauveur et le Roi du monde ?

Un autre demi-siècle s’écoule, et maintenant le Le courant de l’évangélisation celtique se met en pleine inondation. La grande figure de Culdee à cette époque est Colomban, ou, comme on l’appelle parfois, Colomba le jeune. Il domine tous ceux qui l’avait précédé, et il n’a pas de successeur d’une stature égale dans l’œuvre de la Évangélisation. À peu près à l’époque où le premier Columba fut porté dans sa tombe en Iona, la deuxième Colomba, marchait sur le champ missionnaire du continent. C’était un l’homme est fait pour son âge et son travail. Son éducation avait été soignée avec soin dans les écoles de son pays natal. Il avait étudié au monastère de Bangor, sous la direction de les meilleurs maîtres, parmi lesquels les abbés Silènes et Comgal, qui lui avaient enseigné la grammaire, la rhétorique, les mathématiques et toutes les sciences de l’époque. Écossais d’Irlande, il laissa son (590 ap. J.-C.), âgé de quarante-sept ans, et passa en France avec douze Compagnons. Il était doué d’une éloquence naturelle, soigneusement cultivée. C’était un homme mûr théologien. Il était d’un esprit noble et courageux, et comme Colomba l’aîné, c’était un personne qui aurait honoré une cour et ravi les yeux d’un monarque. Il a renoncé sans un soupir, toutes les ouvertures que lui offrait son propre pays pour s’élever à la distinction, à dignité et à l’émolument. Son dévouement à l’œuvre de la mission était entier et parfait. Pour dissiper le paganisme qui s’était installé avec les nouvelles nations sur l’Europe, et pour le cérémonialisme qui supplantait le christianisme à Rome, était le grand passion de son âme. Par rapport à l’objectif suprême de donner un évangile gratuit à En Europe, Colomban tenait toutes choses pour perdues. Sa carrière a été mouvementée, mais brillant. Sa vie fut pleine de vicissitudes douloureuses, mais pleine aussi d’une vraie grandeur. Il ne se détourna jamais de son grand objet, que le monarque lui sourie ou qu’il fronce les sourcils, que les princes le courtisaient ou le persécutaient, que les tribus barbares l’écoutassent ou le huent à lui. Au milieu des faveurs et des négligences alternatives, au milieu des voyages, des veilles, des périls, labeur incessant et déceptions et défaites fréquentes, Colomban s’accrocha à son chemin avec Une foi inébranlable jusqu’à la victoire finale. Enfin, après de nombreuses batailles évangéliques, il couronna son carrière en déployant l’étendard d’une foi scripturaire dans le nord de l’Italie, et dans le visage même de Rome. Il est mort en laissant un nom dont la gloire est parvenue jusqu’à nos jours.

Nous n’avons pas l’intention de donner en détail les beaucoup de grands services que Colomban rendit à son siècle et à l’église chrétienne. Son La vie est un thème invitant, et formerait une histoire passionnante et instructive : Nous ne pouvons faire ici la chronique des actions que dans la mesure où elles revendiquent une place dans le monde. courant général de l’histoire. Nous devons concentrer nos observations sur un thème particulier, le témoignage rendu par Colomban à la foi évangélique, et la condamnation qu’il prononcé sur la superstition montante des hommes d’Église et des églises de son temps. Cela permettra de nous permettent de juger à quel point l’évangélisation celtique s’est approchée de l’ampleur et de la plénitude d’une Réforme ; une réforme ayant Iona au lieu de Wittenberg pour berceau, et pour être daté dans les âges à venir, à partir du VIe siècle au lieu du XVIe. J’ai eu le temps et les instruments de diffusion des connaissances plus favorables, Il n’aurait peut-être pas été nécessaire que Luther émette sa grande protestation à Worms, ou pour les centaines de milliers de martyrs des XVIe et XVIIe siècles mourir.

Colomban s’est levé à une époque marquée Impression historique. C’était grand avec un avenir des plus prometteurs. Son apparition a été le signal de profonds changements tant au nord qu’au sud de l’Europe. C’était en l’an 596. Pendant deux ans plus de deux ans, et seulement deux ans, Columba occupa son siège à la tête d’Iona, et alors il devrait descendre dans la tombe. Alors que cette lumière se couchait dans le nord, une étoile de On a vu de sinistres présages s’élever dans les cieux du sud. Onze ans devaient courir Phocas (606 apr. J.-C.) devait placer Boniface sur le trône épiscopal de Chrétienté. Qu’il est merveilleux que la prévoyance et la précision avec lesquelles les cycles de l’histoire ont été arrangés, et leurs révolutions mesurées. Aucun événement n’arrive avant son temps, ou s’attarde un instant en retard sur l’heure fixée. Il n’y a pas d’erreur de calcul, pas de surprise ; pour Contrairement à ce que pensent les mortels, dans cette haute sphère, ce n’est jamais l’inattendu qui Arrive. L’ombre d’une obscurité profonde s’amassait sur la terre, mais avant qu’elle ne le fasse. encercler les nations et les enfermer, elles doivent recevoir un autre avertissement abandonnèrent les dieux du bois et de la pierre devant lesquels ils commençaient à fléchir le genou. C’est à ce moment-là que cette heure que cet homme, doué du don d’une puissante éloquence, apprit dans toutes les sagesse des écoles et « rempli du Saint-Esprit », a été envoyé comme prophète nations européennes. Il exhorte les rois, il résiste aux papes, et, élevant la voix, il crie à haute voix aux peuples : « Hâtez-vous, et précipitez-vous dans le royaume évangélique La porte reste ouverte. Il vient une nuit où tu ne pourras pas trouver le chemin de la vie, et tes pieds trébucheront sur les montagnes sombres.

En 595, comme nous l’avons dit, Colomban, avec douze compagnons, traversa vers la France, emmenant la Grande-Bretagne sur son chemin. Le même motif qui a fait Colomba rendit visite à Brude dans son palais royal d’Inverness, ce qui conduisit Colomban et ses compagnons de se présenter à la cour de France peu de temps après leur arrivée dans le pays. Leur La mission était d’obtenir la sanction royale pour les tournées d’évangélisation qu’ils projetaient. Clovis qui avait restauré par ses armes triomphantes l’Église, avec le dogme et le rituel tels qu’ils étaient enseignés à Rome, après sa suppression temporaire par les Goths d’Alaric, était maintenant dans sa tombe, et son trône fut occupé par Childebert II. La renommée du missionnaire l’avait précédé, son la prédication avait fait une profonde impression sur son passage, et il était déjà connu pour le monarque lorsqu’il se présenta en sa présence. Frappé de la noble allure et puissance intellectuelle de Colomban, Childebert l’aurait attaché à jamais à son cour. Il vit devant lui un homme qui serait la lumière de son royaume et la gloire de son royaume. et il lui offrit une haute position dans l’Église nationale française, à condition qu’il domicile en France. Mais Colomban n’était pas venu en Gaule pour servir dans les tribunaux, ni Portez ces honneurs que les rois ont le pouvoir de décerner. Il refusa la pension royale l’invitation, disant que, loin de convoiter les richesses d’autrui, lui et ses associés avaient, pour l’amour de l’Évangile, renoncé à la leur. Tournant le dos au terrain, il partit, bâton à la main, pour les Vosges.

L’évêque de Rome n’avait pas encore été entendu Parmi ces montagnes, Thor était encore la divinité régnante de leurs habitants. Récemment Arrivés de leurs forêts du nord, ils étaient encore païens. Mais l’impolitesse et la superstition qui aurait pu dissuader un autre d’entrer dans cette région montagneuse, Colomban vers elle. Il croyait que l’Évangile, qu’il devait être le premier à prêcher, aux nouveaux colons, éclairerait leurs ténèbres profondes et apprivoiserait leurs passions sauvages. Il n’a pas non plus été déçu. Après douze ans de labeur, passés au milieu des plus grandes privations et les périls, le triomphe vint à Colomban, ou plutôt à l’Évangile. Thor est tombé et le Christ a été invoqué. Des sources d’eau s’ouvraient dans ce désert ; et les hauteurs boisées et agréables les vallées retentissent de psaumes et de prières au vrai Dieu. Colomban planté dans les Vosges trois rnonasteries ou collèges, Anegray, Luxovium (Luxeuil), et Fontaines. Ces écoles s’est hissé dans une grande renommée. Beaucoup de jeunes, convertis par la prédication de Colomban et de ses frères, ont été formés en tant que prédicateurs, et ont été envoyés dans toute la région au service de la mission. Les nobles et les hommes de rang envoyaient leurs fils pour qu’ils soient éduqués dans le écoles de Colomban ; et les princes, suivant son exemple, fondèrent des institutions semblables en leurs dominations, et la lumière de la science chrétienne se répandit de tous côtés. Waidelenus, un duc de Bourgogne, devint patron des trois monastères que Colomban avait établis, et s’était lui-même inscrit comme membre correspondant de la confrérie de Culdean.

Les monastères qui ont été les premiers à être sont devenus les parents d’une nombreuse progéniture. Comme un arbre fort et florissant, ils ont envoyé leurs pousses tout autour, et des groupes d’écoles de Culdee ont vu le jour. Le région liguë aux Vosges, et aux plaines du nord-est de la France, alors appelée L’Austrasie commença à être parsemée de ces établissements. Ils étaient, au même titre que les de plus grandes maisons, des écoles de prophètes, mais sur une plus petite échelle. Chacun avait son d’érudits, dont certains étaient en formation de prédicateurs de l’Évangile, et d’autres, sans destination particulière, s’initiaient aux diverses dont les écoles d’Irlande et d’Écosse étaient les sources. À peu près à la même époque, c’est-à-dire que dans les premières décennies du VIIe siècle, les bandes missionnaires d’Iona ont commencé de traverser la Manche et d’entrer en France. Phalange après phalange, de l’école de Colomba, se déversèrent sur le continent, se jetèrent avec un courage sanctifié, et une l’enthousiasme au milieu des rudes païens belliqueux de l’Europe, flairant la bataille et haletant comme le cheval de guerre pour se joindre à la noble lutte. Ils ont puissamment renforcé le grand mouvement évangélique que leurs frères de Culdee d’Irlande avaient inauguré. Ils étaient en tous points parfaitement entraînés et équipés pour une telle guerre. Ils ont été robuste. Le souffle de l’hiver ne les dérangeait pas. Ils pouvaient supporter la faim. Avaient-ils soif ? Ils eurent recours à leur gourde de cuir. Ils ne craignaient pas les Goths. Ils pourraient tissent et fabriquent leurs propres vêtements. Ils pouvaient improviser un currach quand ils n’en trouvaient pas pont sur la rivière qu’ils doivent traverser. Quelques brindilles et un peu d’argile, c’était tout ce qu’ils avaient besoin de construire une habitation, et partout où ils étaient maîtres d’un morceau de terre, ils ne voulaient pas de pain, car ils étaient d’habiles cultivateurs. Pas plus que la pratique de ces divers et les arts domestiques émoussent le moins du monde leur ardeur ou diminuent leur influence en tant que missionnaires. Dans les villes, à la cour des princes, dans les écoles de l’époque, le Culdee ne prenait pas de seconde en tant qu’érudit et théologien. C’était un homme aux multiples facettes, et sa maîtrise des arts de la vie lui donnait un prestige accru aux yeux des indigènes. Quand les barbares virent son désert converti en jardin, et des villes s’élevant dans des lieux qui avaient été le habitation de la bête de proie, il était enclin à croire qu’il y avait quelque puissance dans ces hommes, et quelque vertu bienfaisante dans le christianisme qu’ils prêchaient. Dans au Ve siècle, Patrick avait traversé la Manche, missionnaire solitaire, et maintenant, Bien que nous ne soyons qu’au début du VIIe siècle, nous voyons dans quelle armée puissante son armée disciples ont grandi. Armés d’armes, forgées dans les écoles d’Irlande et de la Instituts colombiens d’Ecosse, ces guerriers se précipitent à travers la mer, ils couvrent la France, et maintenant, spectacle terrible pour Rome, on voit l’éclat de leurs bannières évangéliques sur le sommet des Alpes.

Nous retournons à Colomban. Il avait embrasé les Vosges. La nuit païenne avait fait place au milieu de ces montagnes jusqu’au jour chrétien. Les trois phares évangéliques – Anegray, Luxeuil et Fontaines, rayonnaient de leur lumière sur l’est royaume des Francs. La marée du succès est à son comble, quand voilà ! la carrière de Colomban est brusquement arrêtée. Brunhilde, la reine-mère, était une femme à la vie flagneuse et scandaleuse. C’était la Catherine de Médicé de son siècle, également avide de pouvoir, et également abandonnée au plaisir. D’origine wisigothe, elle agit comme régente pour son petit-fils Thierry, et jeta sur le chemin du jeune prince de nombreuses séductions aux plaisirs sensuels, afin qu’elle l’affaiblisse dans son corps et dans ses l’esprit, et ainsi prolonger ses propres pouvoirs. Colomban, comme un autre Jean le Baptiste, la réprimanda, quoiqu’il ne pût s’empêcher de savoir qu’il était réveiller une tigresse. Il a dû payer le prix de sa fidélité et de sa bravoure. La reine, furieuse, envoya un fort détachement de soldats à son monastère de Luxueil pour l’appréhender. Les troupes l’ont trouvé en train de chanter le psautier avec ses compagnons. Ils l’arrêtèrent et l’emmenèrent à travers la France jusqu’à Nantes, ils l’ont mis à bord d’un navire qui était sur le point de pour mettre le cap sur l’Irlande. Le vaisseau, avec Colomban à son bord, se mit en route mais une tempête s’étant levée, il fut repoussé et échoué à l’embouchure de la Loire. Le capitaine, qui vit en Colomban le Jonas, qui avait soulevé la tempête, lui commanda, ainsi qu’à ses compagnons qui avait été envoyé en exil avec lui, pour quitter le navire, et aller où Cela pourrait lui plaire. Colomban fut de nouveau en liberté, et, après une tandis que, poursuivant une route détournée, car il ne passait pas par la Bourgogne, il atteignit la frontière de l’Helvétie.

À toutes les époques, le fugitif de l’oppression et la persécution a cherché asile dans cette grande citadelle montagneuse de l’Europe centrale, dont Des murs de roche semblaient avoir été empilés dans l’air que les esclaves des plaines au-dessous pourrait les voir et s’enfuir là-bas. Sans doute, les sublimités au milieu desquelles il se trouvait maintenant lui-même avait un effet apaisant sur l’esprit irrité de Colomban, de même que le majestueux Le calme du désert s’est abattu sur Élie lorsqu’il a fui devant la fureur de Jézabel. La montagne perçant avec une pointe en forme d’aiguille le firmament d’ébène ; les neiges s’allument en flammes vivantes à lever du soleil; les sombres et solennelles forêts de pins ; le lac, placide et limpide comme un miroir de cristal, offrait un spectacle qui contrastait d’une manière rafraîchissante avec la turbulence des passions qui l’avait chassé et calmé l’inquiétude qui montait dans sa propre poitrine. La paix respirait du haut des montagnes. Sa confiance en Dieu, aidée par la prodigieuse scène de calme qu’il regarda, revint. Son découragement s’en alla. L’esprit vif et courageux du grand Culdee retrouva son ton habituel. Il vit qu’il n’avait pas été renvoyé de comme un serviteur inutile, mais, au contraire, il était appelé à de nouveaux triomphes. Il se ceint et se met aussitôt à l’œuvre dans ce nouveau domaine.

Colomban était accompagné dans son voyage par plusieurs de ceux qui étaient venus avec lui de Grande-Bretagne. En particulier, son exil fut partagé par son fidèle coadjuteur Gallus. Ils continuent ensemble vers le sud. Ils firent leur première halte à Tuggen, dans la vallée de la Linth. Les jetons se sont rapidement rendus visibles pour les indigènes que les Culdees du nord avaient visités dans la région. Il s’éleva un groupe de cabanes, des écoles furent ouvertes, les pères, De longs manteaux de laine, avec un bâton pastoral à la main, ont été vus en train d’errer et d’entraîner la conversation avec les habitants. La nuit de la superstition septentrionale était en train d’être brisée, et la lumière commençait à pour combler la vallée de la Linth. C’est ainsi que la journée évangélique s’est déroulée tranquillement l’aube dans un pays qui, neuf siècles plus tard, devait jouir pendant un peu d’espace toute la splendeur de la Réforme.

Colomban fait un autre mouvement. Nous le retrouvons ensuite à Bregenz, sur les rives du lac de Constance. L’accueil qui lui a été réservé par le indigènes n’était pas bienveillant. Ils ont mal vu les autels de leurs dieux renversés, et leurs offrandes de bière se répandirent sur la terre. Ils pensaient affamer les missionnaires, mais Colomban et ses compagnons allèrent au lac et pêchèrent, dans les bois et cueillit les baies sauvages, et se mit à vivre. Entre-temps, ils sont revenus bons pour en continuant d’enseigner, de prêcher et d’évangéliser, et non sans succès. Ils sont venus les traces des églises et des écoles que Fridolt avait plantées cent ans auparavant, et les releva de la ruine partielle où ils étaient tombés, et se mit en route pour une une évangélisation rigoureuse sur leurs fondements. Après avoir allumé la lumière sur un point où les bûchers de Huss et de Jérôme devaient ensuite répandre une gloire, Colomban continua encore plus au sud, et arriva à Zurich. Sur les beaux rivages que nous contemplons lui et son compagnon de travail Gallus arrivant, devait passer le ministère de Zwingle. Dans la prédication de Colomban, les hommes du Bodensee avaient la promesse d’une lumière plus complète qui devait s’effondrer sur cette région au XVIe siècle. Le grand missionnaire de Culdee, à travers les villes, les lacs et les montagnes de la Suisse, semble envoyé comme un pionnier pour ouvrir une piste pour les porteurs de lumière de la Réforme.

Il avait pensé trouver le repos au milieu de ces écoles qu’il avait lui-même plantées, et de consacrer ce qui lui restait de vie à les soigner dans sa pleine maturité et sa vigueur, et marquant, à mesure que son propre soleil déclinait, l’évangélique le jour s’éclaire rapidement, et remplit de sa gloire toute cette région. Mais son vieux persécuteur vivait encore. Brunhilde n’avait pas encore pardonné l’affront qu’il lui avait fait en sa réprimande de sa prodigalité. Elle trouva le moyen de lui faire sentir son mécontentement parties, bien que éloignées. Il doit placer les Alpes entre la reine-mère et lui-même. Nous avons maintenant voir Colomban partir pour l’Italie. C’est une atténuation de son chagrin que s’il voit les visages de ses convertis et de ses érudits, il laisse derrière lui le plus aimé des ses associés, Gallus, pour surveiller ses monastères. Gallus décharge fidèlement la confiance qui lui a été confiée. Il s’occupe, comme si elles eussent été les siennes, de ses écoles instruisant les jeunes troupeaux qui y avaient été rassemblés. Il s’enquiert de l’état des monastères des Vosges. Il trouve Luxeuil à moitié détruit depuis le départ de Colomban. Il la reconstruit, et elle devient la mère d’une famille de Cloître de Culdee. Il conclut ses travaux en fondant le monastère de Saint-Gall, qui par la suite est devenu si célèbre, et qui a transmis le nom et la renommée de ce Culdee à notre propre journée.

Par quel chemin Colomban en Italie, nous ne le savons pas. En partant de Zurich, il a probablement prit le Rhin pour guide. Enfilant les gorges rocheuses par lesquelles son descend dans le lac de Zurich, il remonterait le Splugen, et passant sous les neiges du Mont Rose, et longeant les rivages de la Côme bleue, il émergerait dans cette grande plaine, qui le long de avec ses nouveaux habitants avait reçu un nouveau nom, et était maintenant connu comme la Lombardie. Le chemin qu’il parcourait le menait à travers des paysages, grandioses au-delà de toute description, mais sauvage. Il n’avait qu’un seul compagnon à partager son voyage. Son esprit n’était pas alourdi par la longueur de la mais par le mystère des provinces qu’il traversait. À peine est-il sur le point de récolter ce qu’il a semé, qu’il doit se lever et laisser la moisson à d’autres, tandis qu’il s’en va ailleurs pour ouvrir de nouvelles voies. Qu’est-ce que cela signifie ? Ceux qui sont sélectionnés pour Le service le plus élevé doit passer sa vie dans la solitude. Ce sont des pionniers, et ils ne pourront jamais recevoir toute la sympathie de leurs propres hommes l’âge, ni même ne comprennent eux-mêmes la pleine portée des travaux dans lequel ils sont appelés à être occupés. Colomban, alors qu’il avance péniblement le cœur lourd, ne sait pas qu’il entre en Italie pour faire un travail d’une plus grande importance que tout ce qu’il avait accompli jusqu’alors ; Une œuvre qui devrait profite non seulement à son propre âge, mais aux siècles à venir. Il avait allumé le Lampe de l’Évangile dans les Vosges, et sa lumière avait ruisselé sur le plaines de France. Il avait franchi la frontière de l’Helvétie, et prêché la « bonne nouvelle » pour le berger de ses montagnes. Mais il n’a pas doit se rapprocher de cette combinaison prodigieuse d’idées païennes et chrétiennes formes qui se développaient à Rome, afin qu’il en pût prendre davantage la mesure et d’évaluer avec précision l’étendue du danger dont elle était l’objet au monde qu’il ne pouvait le faire à distance. Comme Élie, qui a été appelés des montagnes de Galaad pour réprimander Achab et avertir Israël, ainsi Colomban descend des Alpes pour réprimander l’évêque de Rome, et sonner une note d’avertissement aux nations de la chrétienté. À l Pontife il dit : « Purifie ta chaise », et les nations qu’il exhorte à revenir à l’obéissance au Chef des Bergers, qui est non pas celui du Tibre, mais Jésus-Christ. Jugements divins, nous l’entendons dis-leur, sont à la porte, et entreront certainement à moins qu’ils ne soient promptement le repentir et l’amendement interviendront. Telle était la commission porté par ce prophète des nations. Il est apparu à la veille de la et il appela les nations de l’Europe à se réveiller avant que la nuit ne les eût enfermés, pour se lamenter sur leur folie dans la prison maison de leur oppresseur. Le témoignage de Colomban, aussi courageusement comme fidèlement déchargée, répercutée depuis les Alpes jusqu’aux portes mêmes de Rome, comme nous le verrons dans notre prochain chapitre.

Peu de traits personnels ont été nous a quittés de ces Culdees ; mais les aperçus fortuits que nous obtenons de Leur vie privée nous révèle une classe d’hommes des plus patients, des plus doux, des plus et l’esprit d’amour. Sous leurs vêtements d’apparat, ils portent une et tendre cœur, et au milieu de leurs pénibles et périlleux voyages, et les traitements grossiers et cruels auxquels ils sont soumis, nous les voyons préservant une équanimité et une douceur merveilleuses. Ils sont pleins de sympathie pour la nature, et pour tout ce qui est pur et beau. Partout où ils élèvent leurs cabanes, là naissent la fertilité et la beauté. Ils savoir désarmer les soupçons et gagner la confiance du sauvage. Non, les bêtes des champs elles-mêmes tombent sous le charme de leur bonté. Nous avons déjà donné un exemple dans le cas de Columba. Qui ne l’est pas touché quand il voit s’approcher le vieux cheval blanc du monastère au vieil abbé qui se repose sur le bord du chemin et pose sa tête avec confiance sur la poitrine de Columba. Jonas, dans sa « Vie » de Colomban, raconte une anecdote semblable de ce père culdeen, qui montre que, malgré les scènes orageuses au milieu desquelles il vivait, et les torts qu’on lui faisait subir Il chérissait pour lui une singulière douceur de caractère et une sympathie bienveillante avec toutes les créatures vivantes. [6] Les écureuils, dit Jonas de Bobbio, descendaient de les arbres et s’asseoir sur l’épaule de Colomban, et se glisser dans le poitrine de son manteau. Les oiseaux connaissaient sa voix, et quand il appelait ils vinrent à lui. Jonas dit qu’il l’a eu de la bouche de Chagnold, un compatriote de Culdee. D’autres animaux, généralement moins réceptifs à la le contrôle de l’homme, possédait l’étrange sort de Colomban sympathique nature, et céda à ses désirs. Il commanda à un ours de quitter la vallée où il évangélisait, et de quitter immédiatement L’animal quitta le district. Le narrateur ne revendique pas le mérite miracle pour cela, dans la mesure où l’ours brun n’attaque jamais l’homme à moins que la colère ne fasse rage, ou que la faim ne l’y pousse.


Notes

1. Voir Nation britannique, Vol. I. pp. 310, 311. 

2. Communication lue par M. J. Romilly Allen devant la Société des Antiquaires, Ecosse, le 11 mai 1885. 

3. Bède, lit. iii. c. 5. Remarquons le distinction de Bède. Les Culdees « lisaient les Écritures » et « apprenaient les psaumes ». Ils les connaissaient par cœur, et pouvaient les chanter la nuit comme le jour. L’homme qui a atteint l’âge de cinquante ans, et qui ne peut pas chanter les psaumes sans un Psautier, a soit une faible mémoire, soit une faible piété. 

4. Hist. ecclésiastique, lib. iii. c. 2. 

5. La principale source d’information sur le sujet de l’évangélisation celtique au VIe siècle et au siècle suivant, c’est la laborieuse et l’ouvrage savant du Dr Ebrard d’Erlangen, intitulé, Zeitshrift für die Historische Theologie—Die Irosschottish Missionskirche des sechsten, siebenten und auchten Jahrhunderts, und ihre Verbreitung und Bedentung auf dem Festland, Von Dr. J. H. A. Ebrard, Gutersloch, 1873. L’histoire des missions de Culdee du Dr Ebrard est compilée des autorités antiques les plus authentiques, entre autres, de Mabillon, « Acta Benedictinorum, " sæculum ii. ; Mone, « Quellensammlung der Badischen Geishichte ; » « Épîtres de Colomban » dans " Bibliotheca Patrum Maxima ; » Vita Columbani ; », par Jonas de Bobbio ; Pertz, " Monumenta Germanica, Kirchengeschichte Deutschlands, et les vies les plus anciennes de quelques-uns des saints. 

6. Dr J. H. A. Ebrard L’Iroquois L’Église missionnaire de Shesten, VIIe et VIe siècles et sa propagation et Bedentung, sur le continent, p. 268. 


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