Chapitre XXI.


COLUMBA — DÉPART DE L’IRLANDE — VOYAGE — ARRIVÉE À IONA — ASPECT ET PROPRIÉTÉS DE LA L’ÎLE— L’ADAPTATION À LA MISSION— L’ÉRECTION D’HABITATIONS—LE CHRISTIANISME DANS UN LA CRISE ELLE-MÊME SE RÉFORME, TROUVE UN NOUVEAU POINT D’ANCRAGE. AUX ANTIPODES DE LA DERNIÈRE.

Les considérations qui ont amené Colomba à se jeter dans l’œuvre de conversion des Pictes du Nord ont été diversement les écrivains qui se sont chargés d’élucider cette partie de la vie du missionnaire carrière. Mais toutes ces explications se rattachent plus ou moins directement à la politique et ecclésiastique dans lequel il a été plongé, et dans lequel nous avons été n’est que partiellement en mesure de l’expliquer. Pour Colomba, dans la fleur de l’âge, c’était sans doute : un pas douloureux que de quitter une terre où ses ancêtres avaient exercé la souveraineté et qu’il avait lui-même enrichi de nombreuses institutions d’enseignement et la piété. C’était son orgueil de les édifier, et il avait caressé avec tendresse l’espoir de les édifier. les voir monter, année après année, en efficacité et en renommée. Mais le pas qu’il s’apprêtait à faire l’obligerait à leur retirer ses soins d’accueil. Ne pourraient-ils pas, à gauche sans tête, se démoraliser, et être abandonné par la jeunesse qui se pressait maintenant pour eux? D’ailleurs, l’Église d’Irlande ne subirait-elle pas une perte irréparable dans la départ de celui dont elle avait tant profité des grands talents et de la haute position sociale beaucoup dans le passé, et peut-être espérer-t-il en tirer encore plus de profit à l’avenir ? Pourquoi devrait-elle consentir à perdre, à plus forte raison à chasser, son plus grand fils et son plus éminent ecclésiastique.

Ces considérations auraient pu avoir un impact contrepoids, et le retint dans son pays natal ; Mais l’ermite Molaise ne laisse pas d’autre alternative à Columba que l’expatriation. Il représente les puissants ecclésiastique, redouté ou envié par ses frères ecclésiastiques, et condamné à perpétuité l’exil, avec cette peine supplémentaire, qu’il devait convertir autant de païens à la foi de l’Évangile comme il y eut des chrétiens tués dans la bataille avec laquelle il fut malheureux inquiet. Cette dernière déclaration révèle le toucher d’une main légendaire, et réveille le soupçon que les fabulistes du moyen âge ont travaillé sur les causes qui ont déterminé Columba met le cap sur la côte écossaise. Sa mission, nous en sommes persuadés, n’était pas une compulsion, mais de choix. Elle est née d’autres motifs et d’autres influences que celles qui ont été dans l’excommunication du Synode, ou dans le traitement indigne qu’il avait subi de la part de ses frères. L’esprit missionnaire était fort dans les cœurs des ecclésiastiques irlandais de l’époque. Ils étaient toujours à l’affût des tribus évangéliser, et des terres pour éclairer par l’Évangile. Colomba ne pouvait s’empêcher de savoir qu’un à peu de distance de la côte irlandaise se trouvait un pays où la moisson était grande et où la peu d’ouvriers. Qu’est-ce qui l’empêcherait d’implanter des écoles de piété et de savoir dans ce pays ? Maintenant qu’il avait été si inopinément arrêté dans cette bonne œuvre de la sienne ? Une de ses colonies la race et la nation s’y étaient rendues avant lui, et en cette heure elles posaient les fondements du royaume et de l’église écossaises. Il s’y suivra alors. Où habitent les Écossais la lampe de la foi brûlera.

Son but est inexorablement pris. Le les écoles qu’il a fondées, les jeunes qu’il y a rassemblés, et qui l’appellent père, et les cercles dans lesquels il a brillé, tous sont maintenant abandonnés ; et Columba, comme un homme qui a Il a vendu tout ce qu’il possède, il s’en va pour recommencer sa vie. Une carrière comme celle sur laquelle nous nous sommes Le voici entrer doit toujours commencer par le sacrifice. Il choisit douze compagnons, qu’il ne retireront pas la main de la charrue, et ne se détourneront pas des rivages inhospitaliers et des tribus sauvages.

Le groupe qui s’embarque maintenant emporte avec lui un un petit stock d’outils de charpentier et d’instruments aratoires, et un sac ou deux de semences maïs. Avec un soin particulier, ils emballent quelques parties manuscrites de la Bible et les rangent avec les provisions pour le voyage, dans le currach qui doit les transporter à travers. Les nervures d’osier de leur petit navire sont recouvertes de feuilles de peau de vache.

Hissant la voile, ils descendent entre les berges herbeuses de la Foyle. Le fleuve se jette dans l’estuaire, l’estuaire dans la l’océan, et maintenant ils labourent la grande route ouverte. Ils naviguent sur une mer balayée par des bourrasques, et contrariés par les courants courants, mais leur barque flottante monte sur la vague et s’accroche sans crainte à sa crête, là où un vaisseau plus grand et plus lourd pourrait avoir quelques difficultés en serrant la longue onde, et en descendant de son sommet aéré et recourbé. Ils laissent derrière eux les rives d’Erin, ici tourelles avec des colonnes basaltiques noires, là vertes et en pente vers l’océan. Ils passent devant l’île de Rachrin, qui plus tard doit donner l’asile au Bruce, alors que son propre pays n’a rien à lui offrir. Ils aperçoivent le bas, collines fertiles d’Islay, et au-delà, s’élevant sombres et hautes, on aperçoit les gigantesques dans le Jura. Ils poursuivent maintenant leur route vers le nord dans une mer parsemée d’îles. Il s’agit de frappés par l’infinie diversité de leurs formes alors qu’ils dressent leurs formes rocheuses nues au-dessus de la mer solitaire, certains courant dans une ligne d’horizon dentelée et ridée, et d’autres rassemblant leur masse convergente en un sommet pyramidal, une ceinture de verdure à leurs pieds, et, si la brise est fraîche, une ligne d’écume les entoure. Sur leur gauche, vers la mer, se trouvent les Hébrides extérieures, un puissant brise-lames de la nature construit là pour briser le choc de l’Atlantique, quand la tempête jette ses masses montagneuses contre le rivage d’Albe. Sur Leur droite, c’est le continent, une ligne désordonnée de promontoires et de falaises, sa continuité brisée par de fréquentes fentes qui laissent entrer les eaux de l’Océan, que l’on voit s’étendre dans les friths et les lochs au milieu des vallons rocheux et des landes brunes de l’intérieur. Rien ne saurait être imaginé de plus solitaire que la scène qui s’étend autour d’eux, et Pourtant, c’est grandiose. Il ne lui manque pas non plus cette beauté de coloration que la lumière donne à l’événement la plus dépouillée et la plus sévère des scènes. Alors que les nuages vont et viennent, quelles images magiques pour le plaisir des yeux ! Maintenant l’ombre tombe, et la mer et l’île se teintent de la pourpre la plus riche ; Le soleil brille, les eaux scintillent et les rochers brillent comme de l’or bruni. Le Les scènes à travers lesquelles nous les voyons se mouvoir sont parmi les plus anciennes de la création de la nature. Ces les îles qui s’éparpillent sur leur gauche, et cette ligne de côte qui s’élève abruptement et haute à leur droite, adossée à des collines couvertes de bruyères ou de pins, souriaient à l' soleil quand les montagnes des Alpes et les géants de l’Himalaya étaient encore à la fond de l’océan.

On dit qu’ils ont touché pour la première fois à la Île d’Oronsay. Comme ils s’en approchent, nous les entendons se dire les uns aux autres : « Que cela ne soit pas la fin de notre voyage » ? Nous sommes arrivés, peut-être, à la scène destinée à notre et l’endroit où nous dormirons quand ces travaux seront terminés. Laissez-nous Débarquez et explorez la petite île. Ils mettent pied à terre. Ils gravissent le plus haut sommet d’Oronsay, et d’en examiner les relèvements. Là, à l’est, se trouve la ligne déchiquetée de Kintyre, habités, ils le savaient, par la même race écossaise qui les avait précédés de l’autre côté de la mer, et s’établirent au milieu de ces montagnes, mais eurent de la peine à s’y implanter en présence de leurs puissants voisins du nord. En effet, seulement trois ans auparavant ils avaient livré une grande bataille contre les Pictes du Nord ; et le jour s’étant déroulé à l’encontre de À l’époque, ils étaient aux abois et risquaient d’être chassés du pays. Leur La possession d’Albe tremblait en ce moment. C’était l’arrivée de Columba qui a fait pencher la balance. Quand son pied toucha son rivage, les Écossais reçurent « signe et signature » que la terre leur a été donnée en héritage.

Se tournant vers l’ouest, nos voyageurs virent : s’étendant le long de l’horizon, bas et sombre, mais distinctement visible, la côte de l’Irlande. Notre Le voyage, disaient-ils, n’est pas encore terminé. Il faut que nous nous rendions de nouveau à notre currach, et que nous placions un encore plus grande étendue de mer entre nous et ce rivage bien-aimé, de peur que nous ne nous détournions de cœur J’y revenons. La légende attribue comme raison pour laquelle ils n’ont pas pu faire d’Oronsay leur que la sentence d’exil prononcée contre le chef de l’expédition obligeait à de chercher un endroit où il ne pourrait même pas voir l’Irlande. Il y a une touche de fantaisie dans ce ce qui le discrédite en tant que véritable raison. La larme qui remplissait « l’œil gris » de Colomba contemplant un pays où ses ancêtres avaient régné, et où il y avait tant de monde. de nombreux monuments florissants de ses travaux passés, lui dit, ainsi qu’à ses associés, qu’il Il était dangereux de rester en vue de leur Erin natale. « Nous en sommes encore trop près, « dirent-ils tous. Et ainsi empiler à la hâte un cairn de pierres sur le sommet comme le souvenir de leur visite, ils descendent la colline, rentrent dans leur currach et continuent leur route leur voyage.

Alors que le groupe poursuivait son chemin vers le nord, un petite île s’élevait des vagues juste en face de ce point de la côte où le territoire des Scots était limitrophe de celui des Pictes du Nord. Il était amarré comme un radeau sur le côté ouest de l’île beaucoup plus grande de Mull, dont il était séparé par un son d’un mille de largeur. Il n’y a pas d’endroit mieux adapté comme base d’une mission qui avait à la fois pour les Scots et les Pictes se trouvait dans toutes ces mers occidentales. Ils dirigent la course de leur coracle vers son rivage. Un ruisseau aux eaux profondes s’ouvre sur la côté sud-ouest de l’île. Ils font entrer leur barque dans la petite baie, et leur Le voyage touche à sa fin. [1] C’était la Pentecôte, et le La petite île venait de se parer de son premier vert, comme pour accueillir le vénérable étrangers dont les pieds étaient sur le point d’y être plantés. C’est ainsi qu’ouvrit tranquillement l’un des les plus grands épisodes de l’histoire de la chrétienté ! C’était en l’an 563, et le quarante-deuxième de l’âge de Columba.

En mettant pied à terre, le petit groupe grimpe la plus haute éminence, et examinent leur nid, et notent ses principales caractéristiques et les capacités. Leur territoire se trouve à l’intérieur de limites étroites. L’île ne dépasse pas trois milles et demi de longueur, et à peine un mille et demi de largeur. Paysage qu’il a aucune, dans l’acception commune du terme. Ce n’est pas pittoresque, encore moins c’est grandiose ; il n’y a pas de vallon bosquetaire, pas de bois ombragé, pas de montagne qui s’élève dans le ciel ; Il s’agit simplement d’une Agréable, presque apprivoisé - une parcelle herbeuse vallonnée dans la mer bleue. À l’est, d’elle, par le bruit étroit dont nous avons parlé, s’étendent les masses sombres de Mull. Sur l’Occident, l’Atlantique dévoile son visage puissant, objet assez agréable quand le les vents dorment, et les eaux rient au soleil, mais qu’on ne peut pas les contempler sans terreur, quand il se revêt de l’affreuse majesté des tempêtes, et fait la guerre à la petite île, nuages épais, et avec un bruit de tonnerre, tandis que les rouleaux géants, nés dans le lointain les eaux de l’océan, grossissent à mesure qu’elles se rapprochent, et menacent de déborder et de noyer la terre.

Pourtant, l’île n’a pas beaucoup de bonnes propriétés qui l’adaptent aux desseins de la petite troupe qui vient d’arriver il. Son sol, léger et sablonneux, permet à la vendange de mûrir tôt. L’amende plaine, qui forme son côté occidental, et qui n’est qu’à quelques pieds au-dessus du niveau de la les eaux, donne d’excellentes récoltes de céréales, et les petits creux qui se nichent parmi les Les monticules rocheux de l’intérieur sont recouverts d’un beau et riche pâturage. Le maïs et le lait ont été Ainsi les deux principaux produits dont l’île pouvait se vanter, et de ces luxes le Les pères n’avaient pas de manque. Le climat était tempéré. Si les chaleurs de l’été n’ont jamais existé Brûlantes, les gelées de l’hiver n’ont jamais été intenses. En effet, il n’a presque jamais gelé. Le La petite île était quelquefois gaie de verdure quand les montagnes de la Mull voisine étaient blanches d’hiver. Cette douceur générale et l’égalité des saisons favorisaient la croissance des fruits, dont l’île a donné une variété considérable. Ce n’était pas un lieu de « des oliveraies et des vignes », il est vrai, mais les fruits propres à l’Écosse, et qui sont aussi bien adaptés à notre pays septentrional que la vigne l’est aux terres méridionales, pouvaient mûrir ici, et étaient cultivés dans le jardin du monastère. En ce qui concerne les fleurs, le pied de l’homme ne peut voyager vers aucun endroit où l’on ne voit pas la fleur s’épanouir. Le modeste propriétés de la terre et de l’air dont l’île était bénie, les Pères ne manqueraient pas de Tournez-vous vers le compte.

Mais l’aspect principal dans lequel Columba et Ses compagnons regardèrent l’île sur laquelle ils étaient arrivés et qui avait pour mission aptitudes. Si sa position, sa taille et son environnement général, tels que s’adapter à leur objet spécial, et se donner des facilités pour l’exercice de leurs mission? Un peu de réflexion dut les convaincre qu’ils avaient été conduits sur place de tous les autres les mieux adaptés aux opérations envisagées. Ils devaient agir en fonction de la territoires des Scots et des Pictes, et principalement sur les Pictes, car les Scots étaient convertis au christianisme lorsqu’ils fixèrent leur établissement permanent dans l’Argylshire, et qu’ils comme nous l’avons vu, depuis l’époque de Patrick, quoique, sans doute, leur zèle eût besoin de Stimulation. Voyant donc que leur champ de mission embrassait à la fois les Pictes et les dominions écossais, il était désirable que leur quartier général fût placé entre les deux, ou aussi près que possible du centre du champ. Or, il y avait là un tel endroit ; pour l' La ligne de démarcation entre les Pictes et les Scots, si elle était prolongée, traverserait l’île. C’est ainsi que la première condition a été assurée. Mais plus loin, il était souhaitable que l’endroit choisi car le quartier général de leur mission devrait être proche et pourtant lointain. Cette île a été les deux; elle n’était séparée du continent de Mull que par un étroit détroit détroit à travers lequel naviguait les rameraient en moins d’une demi-heure. Pourtant, cette même mer était un rempart et, en un sens, les a éloignés d’eux. Il les a protégés contre les l’intrusion de visiteurs curieux ou hostiles. La clé de leur forteresse était dans la leur et ils ne pouvaient admettre que qui bon leur plaisait. En ce qui concerne les voisins, il n’y avait de place sur l’île que pour eux-mêmes. Ils en étaient les seuls habitants. Il n’y avait donc aucun danger d’insurrection contre son gouvernement, et aucun d’interruption de ses fonctions. Que ce soit le travail ou le dévouement qui appelait sur le terrain, ils pouvaient compter sur l’accomplissement de leur tâche sans entrave ni contrariété. Ils ils pouvaient labourer en paix, ou ils pouvaient prier en paix. Aucun regard profane ou moqueur ne s’est posé sur eux. Sur le continent, leur champ de mission proprement dit, ils doivent rendre des comptes à la contradiction et la dérision ; mais quand ils retraversèrent le détroit, et qu’ils remirent le pied leur île, ils entrèrent dans une région où tout était agréable, et où leur irritation Les esprits reprirent rapidement leur tonus, et le calme qui régnait donnait une nouvelle élasticité et la force du corps et de l’âme. Après une saison de repos, ils revenaient revigorés. à leur œuvre parmi les païens du continent.

Sous quel nom la petite île était-elle connue ? Jusqu’à cette heure, c’était l’un des endroits les plus obscurs de la terre. Allongé dans la mer solitaire, au loin de n’importe quelle route, et n’ayant rien de remarquable pour y attirer les pieds de la pèlerin, une épaisse obscurité le cachait aux yeux du monde. Mais au moment où Columba et ses disciples y mirent le pied, elle sortit de la nuit immémoriale et prit son sur la page historique, et partout où brillera la lampe qui a brûlé ici, soyez le rivage toujours si éloigné, ou la terre toujours si barbare, l’histoire de cette île et là les hommes s’uniront dans le même chant d’action de grâces et de commémoration noms de ZION et IONA.

Mais Columba doit être mis en justice possession de l’île par l’autorité compétente. Sans cela, sa mission était passible d’être brisé à tout moment, et lui et ses compagnons chassés, et contraints de chercher un autre endroit, peut-être moins commode, pour servir de base à leurs opérations. Iona appartenait à Conal, roi des Scots d’Argyllshire, et parent de Columba. C’est ainsi qu’il y il ne pouvait y avoir de grande difficulté à obtenir du monarque écossais la concession de l’île ; et c’est ce qui semble lui avoir été donné peu de temps après son arrivée. Mais la propriété de Iona n’était pas tout à fait une question indiscutable. Les deux rois, l’Écossais et le Pictes — revendiquaient des droits souverains sur elle, au motif qu’elle se trouvait entre leurs et Columba ne pouvait pas juger sa tenure tout à fait sûre jusqu’à ce qu’il obtînt une concession de l’île de la part des deux rois. C’est ce qu’il a finalement obtenu. Brude, le monarque des Pictes du Nord, semble avoir ratifié la concession précédente de Connal, mettant ainsi le droit de Columba à Iona hors de toute contestation.

Le premier travail des pères fut de se préparent des habitations. Il n’y avait que les matériaux les plus humbles à leur portée, mais ils ne visaient ni le coût ni la magnificence dans leur style d’architecture. Il n’y a pas eu de abondance de pierre sur l’île. Le ruisseau dans lequel ils avaient fait couler leur bateau était bordé avec de la roche serpentine verte ; mais ils n’avaient pas apporté avec eux des instruments pour l’exploitation des carrières les copropriétés, et ils doivent se contenter en attendant de construire avec des matériaux moins durables que pierre. Des brindilles cueillies sur l’île, des mottes de terre creusées dans ses prairies, des branches d’arbres apportées de l’autre côté de la terre ferme, ceux-ci doivent servir à l’érection de tels structures qui suffiront entre-temps pour leur abri. L’été, comme nous l’avons dit, a été à peine ouvert, et l’haleine des mers occidentales à cette saison est douce, sinon douce. Ils ajoutent encore une autre structure. Leur petit hameau de cabanes, ils les sanctifient en élevant un sanctuaire au milieu de celui-ci. Leur église est humble et construite avec des matériaux aussi simples avec leurs propres habitations. Elle doit sa grandeur à la pureté et à la ferveur du culte qui s’y est produite. C’est ainsi qu’ils commencèrent humblement leur grande entreprise.

À un moment critique de l’histoire de la monde où cette entreprise a commencé. Quand Columba et ses compagnons de travail arrivèrent le Iona, la société humaine tremblait au bord de la destruction morale. Depuis cinq siècles Le christianisme avait lutté contre la civilisation inexprimablement corrompue de l’Empire romain. empire. Il a cherché à vaincre cette corruption et à arrêter la tendance à la baisse du monde. maintenant au bord de la ruine, en présentant des principes d’une force beaucoup plus puissante, des sanctions de plus en plus d’une obligation énorme, et des maximes de beaucoup plus belles et plus sublimes que toutes celles qui avaient jamais été avant d’être porté à la connaissance des hommes. Mais le succès de l’Évangile, bien que grand, n’a pas été complet. Il avait sauvé d’innombrables individus, et en les séparant de la masse, il les avait rassemblés dans de saintes sociétés, qui marchaient en « nouveauté de vie ». Mais le grand monde du gouvernement, de l’art, de la littérature, des coutumes communes et de la vie quotidienne, continuait toujours dans son ancien cours. Bien des siècles doivent s’écouler avant que le poison du paganisme ne s’écoule, si profondément logés et si répandus dans les populations du monde, pourraient être purgés, et toute la masse s’est accélérée avec la nouvelle vie.

Bien que ce processus de guérison et de restauration avançait lentement, un autre désastre s’abattit sur le monde, dans lequel tout ce qui avait été déjà gagnés semblaient être perdus. Les nations septentrionales, descendant sur la chrétienté, la civilisation en décadence de l’empire romain et le christianisme émasculé de l’Église, avec leur sauvagerie sauvage et leurs superstitions rampantes. Le monde était a reculé de quelques siècles. Un état de choses déjà assez sombre s’était deviennent apparemment désespérés. Ce débordement de nations robustes et grossières avait en lui des éléments de l’espérance, il est vrai, dans la mesure où elle a remplacé le sol complètement vicié et infesté de la monde romain, avec un moule nouveau et frais dans lequel l’Évangile pourrait une seconde fois s’enraciner et grandir. Mais ces germes de promesse ne pouvaient se développer qu’après les âges. Pendant ce temps, un Une grande calamité s’abattit sur le monde. Quelle politique « l’Église » a-t-elle adoptée en la présence de cette formidable révolution ? Le pire possible. Il a reconnu l’altération l’état actuel des choses, mais elle s’est mise en tête d’élaborer un modus vivendi au milieu de la barbarismes et paganismes dont elle s’est trouvée entourée. Au lieu de soutenir la seule puissance qui n’est pas de la terre, elle recherchait l’alliance et le partenariat avec la nouvelle Superstitions. Il est descendu dans la sphère basse et mondaine, et s’est mêlé aux autres puissances du monde, se trouva bientôt le moins puissant de tous. Le christianisme est divin et spirituel, ou ce n’est rien. Il doit s’asseoir haut et maintenir sa haute prétention, impassible de la même manière par la menace ou la séduction du souverain, par le sophisme ou le ricanement du savant ; Il doit garder cette position élevée, ou il doit abdiquer en tant que puissance dirigeante du monde. Malheureusement, ce qui passait maintenant pour le christianisme oublia cette maxime lors de cette grande crise. Le Church vacilla et mit ses pouvoirs célestes en suspens à une époque où il lui convenait surtout de les avoir affirmées, et d’en avoir contesté la reconnaissance. Elle ouvrit son et admettait les nations du nord dans sa communion à peu près dans les mêmes conditions comme lorsqu’ils vivaient dans leurs forêts natales. Selon les mots de Chateaubriand, elle a reçu avec « tout le bagage de leurs superstitions ». Leurs divinités, leurs les rites, leurs fêtes, leurs croyances changées en un peu plus que dans la simple nomenclature, étaient assimilés à l’église chrétienne, et les nouveaux convertis n’en avaient guère conscience ayant subi une transition, certainement pas une transformation. Une grande erreur avait été commise engagé. Le sel avait perdu de sa saveur ; Et quoi d’autre qu’inévitable et absolu la corruption pourrait arriver au monde lorsque son unique agent de régénération et de purification elle-même se corrompt ?

Mais ce Pouvoir Omniscient, qui façonne la cours du monde, et à travers l’obscurité épaisse et souvent le naufrage des âges, il le maintient toujours s’avançant vers la lumière, avait préparé d’avance ce mouvement que nous sommes en train de retraçer. C’était exactement l’inverse, l’inverse à la fois dans sa nature et dans sa de ce que nous voyons se produire à l’autre extrémité de l’Europe. Premier de tous, le christianisme devait être ramené à la simplicité et à la pureté de ses Jours. Il doit commencer la nouvelle réforme en se réformant lui-même.

Nous avons vu comment le christianisme était revigoré à cette époque. D’une petite étincelle est venue la grande illumination. Assis solitaire sur les montagnes d’Antrim, insouciant de l’orage qui s’abattait sur lui au dehors, à cause de la tempête plus féroce qui faisait rage dans son âme, Patrick est venu à la connaissance de cette Vérité qui, avec la force divine, revivifie et régénère l’humanité. Il a prêché ce qu’il avait ainsi appris aux barbares et païens écossais d’Irlande. Ce même christianisme qui, dans les temples de l’Europe méridionale, semblait presque mort, et, comme les mythologies de la Grèce, sur le point de disparaître à jamais de la connaissance du monde, s’élevèrent en Irlande, parmi les tribus des sauvages Écossais, l’instinct avec la puissance d’un immortel sa jeunesse, et aussi capable de réduire les nations barbares à son joug gracieux, que lorsqu’il est allé dans le premier âge, sur les terres de l’ancien paganisme, et les dieux de Rome tombèrent avant la doctrine du Crucifié.

L’étape suivante consistait à trouver des le christianisme un nouveau centre à partir duquel il pourrait opérer. C’est à ce moment-là que le siège de cette divin a été transféré du sud de l’Europe au nord de l’Europe, des pays où L’air, à cette heure même, était chargé de souvenirs et d’influences païennes, vers des pays qui, s’ils barbares, n’étaient corrompus ni par la domination, ni par le luxe, ni par une idolâtrie. l’esthétisme. Nous avons vu un fils distingué de l’Irlande, un membre de la famille de les Scots, contraints par des démêlés politiques et ecclésiastiques de quitter la terre natale et traverser la Manche avec la lampe de la foi évangélique à la main pour le placer au milieu des mers et des rochers du nord. Pendant que Phocas installait le pape Boniface à Rome, Colomba allumait sa lampe à Iona. Dès lors, pendant de nombreux siècles, Rome et Iona devaient être les deux points autour desquels l’histoire de l’Europe devait tourner. De la ville sur le Tibre, nous voyons la nuit descendre, dans une ombre qui s’allonge de plus en plus, sur le Nations. Du rocher d’Iona, nous voyons le jour briller, et avec persévérance et croissance Rayon luttant pour élargir la sphère de la lumière et repousser l’obscurité.


Note de bas de page

1. La crique s’appelle Port-na-curach, ou le port du bateau. 


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