Chapitre XX.


COLOMBA—NAISSANCE—ÉDUCATION—FONDEMENTS DE NOMBREUX COLLÈGES, IMPLIQUÉS DANS DES QUERELLES POLITIQUES.

LA lumière que Patrick avait venue de la rives de la Clyde pour s’enflammer dans l’obscurité de l’Irlande, fut ramenée en temps voulu à le pays natal de l’apôtre, et brûlé sur les montagnes d’Écosse. Là Cette lumière devait créer une église, et cette église devait façonner une nation, et cette nation devait devenir par la suite l’une des organisations les plus puissantes de l’histoire terre pour la propagation de ce christianisme et de cette liberté, dont elle était elle-même, la première de tous, d’être un exemple illustre et un modèle inégalé. En suivant les traces de l’homme qui a ramené cette lumière à travers la mer d’Irlande jusqu’au rivage écossais, nous revenons à ce pays dont nous devons retracer l’histoire le long de la ligne des conflits et des réalisations, jusqu’à ce qu’enfin on voie l’Ecosse se tenir devant le monde avec sa grande leçon, qu’un La liberté parfaite et stable ne peut être atteinte que par une liberté pleine et parfaite Christianisme.

C’est l’affaire propre de l' historien, et dans la mesure où il n’y parvient pas, il tombe au-dessous de la dignité de son et manque la fin et la récompense de son travail. Qu’est-ce qui le fait de tâtonner dans la grâce de trônes et nations, et de faire surgir de l’obscurité des bribes de traditions curieuses et oubliées information? Savoir quand cette bataille a été livrée, ou quand ce héros est mort, fait le monde d’autant plus sage, si l’information se termine d’elle-même. Il y a un esprit dans l’homme et Il y a une âme dans les nations, et jusqu’à ce que cette âme ait été insufflée dans un peuple, ils continuent de ramper dans la poussière de la barbarie et de l’esclavage. Pour noter la naissance de cette âme, de retracer sa croissance, et de montrer comment elle conduit lentement mais sûrement les nations vers le pouvoir et la grandeur, et ainsi consigner dans le dossier des modèles qui peuvent guider, des leçons qui peuvent enseigner, et exemples qui peuvent stimuler les âges à venir, est la haute fonction de l’histoire. Et c’est ainsi qu’il c’est avec l’arrivée d’un étranger qui cherchait nos rivages pour une mission aussi sublime que Son apparence était humble et sans prétention, l’intérêt de l’histoire de notre pays commence.

En l’an 563, un des jours de Au début de l’été, un wherry construit en osier a été vu sur les eaux de la Manche irlandaise, sa proue tourna en direction des montagnes de l’Argyleshire. Il portait un peu comme sa cargaison compagnie d’hommes à l’air vénérable. Gouvernant leur écorce mince mais flottante ; prudemment au milieu de la les courants qui tournent autour des îles périphériques, et les vagues qui arrivent de la Atlantique, ils amarrent leur navire dans une petite crique de l’île d’Iona. Leur périple Les étrangers mettent pied à terre et se mettent aussitôt à ériger quelques cabanes pour un abri et un logement temporaires. Qui sont les hommes qui viennent d’en prendre possession petite île, jusqu’à présent cachée au milieu des flots des Hébrides, mais destinée à partir de ce jour d’être illustre à travers tous les temps ? Et, en particulier, qui est celui qui est le chef et le chef de la petite bande, si l’on en juge par l’air d’autorité qui s’assoit si facilement et la déférence que nous voyons si spontanément lui témoigner par ses compagnons.

Nous les entendons s’adresser à lui par le nom de Columcille. Traduit dans notre propre langue vernaculaire, ce terme signifie la colombe de la église. Le nom est de bon augure. Celui qui la possède ne peut être que porteur du bien Nouvelle. Et c’est vraiment un porteur de bonnes nouvelles. « Qu’elle est belle sur les montagnes sont les pieds de celui qui annonce la bonne nouvelle. C’est ce qu’avait dit jadis le prophète, et Cette souche ancienne aurait bien pu réveiller les échos de nos vallons et de nos montagnes lorsque ce currach touchait le rivage d’Iona, pour l’instant le glas d’un druidisme païen en Ecosse a été sonné. Columcille ou Colomba, car nous parlerons de lui sous ce dernier et forme la plus connue du nom, — naquit à Gartan, au milieu des contrées sauvages du Donegal, Irlande, le 7 décembre de l’an 521. [1] Il a été liés par le sang à plus d’une des maisons royales d’Irlande. Son père, Fedhlimidh, appartenait à la tribu du Nord, les Hi Niall ou O’Neill. Les Niall étaient l’un des huit races puissantes et guerrières qui avaient gouverné l’Irlande pendant des siècles, et dont la lignée, quand nous tentons de le retrouver, se perd dans l’obscurité des âges. Fedhlimidh était descendu du huitième fils d’un grand roi, qui figure dans l’histoire irlandaise comme « Niall des neuf otages », et qui a été nommé ainsi parce qu’il avait reçu ce nombre d’otages de la part de un roi qu’il avait conquis. [2] Ce Niall était le monarque de toute l’Irlande au début du Ve siècle, et fut probablement le régnant à l’époque où Patrick, le futur apôtre de ce pays, fut porté comme captif. Du côté maternel aussi, Colomba descendait royalement. Eithne, tel était son nom, était la fille du roi de Leinster, l’un des quatre royaumes subordonnés dans lesquels l’Irlande était alors divisée. [3] Le sang de deux maisons royales coula ainsi dans les veines du fils de Fedhlimidh et Eithne, et il était tout à fait possible que, dans un futur poste vacant, Columba être appelés à monter sur le trône. En Irlande, le fils ne succédait pas toujours au père. Par la loi de Tanistère, le sceptre, à la mort du monarque, devint le droit de ce monarque. l’un des parents par le sang qui se trouvait être le plus âgé. Si le fils était l’aîné, il succéda au gouvernement ; sinon, le trône revenait à un frère, ou à un autre plus éloigné parent du monarque défunt. Cette loi a été conçue pour éviter les les périls inhérents à la domination d’un mineur dans un pays comme l’était alors l’Irlande. Une entreprise ferme et Il fallait une main forte là où le sceptre devait être balancé sur de puissants vassaux toujours à la portée de querelle entre eux, et souvent par leurs ambitions, dérangeant ou bouleversant les gouvernement.

La nature n’avait refusé à Colomba aucun d’esprit et de personne qui pourrait le rendre apte à la tâche qui l’attendait. Tous ces avantages que les hommes admirent, et peut-être qu’ils envient, quand ils les voient dans les autres, et qu’ils sont satisfaits, ou peut-être vaniteux, quand ils les trouvent en eux-mêmes, rencontrés en lui. Il a été Sa stature était élevée, sa personne était majestueuse, et son intellect était spacieux. Il possédait, en outre, une voix riche et sonore, et cela, joint à une une prompte appréhension et une parole gracieuse lui permettaient dans toutes les occasions où il s’adressait à ses compagnons pour attirer leur attention et gagner leur confiance. Son comportement était à la fois digne et affable. D’un tempérament naturellement vif et colérique, avec générosité et confiance. C’était là un ensemble de qualités qui eussent gagné distinction et lui a donné de l’influence dans n’importe quel âge, mais dans l’âge où son sort a été Ces diverses dotations le laissèrent sans égal quant à l’ascendant qu’il exerçait et la soumission qui lui a été accordée. Sa présence imposante et d’autres dons physiques ne contribua pas peu au respect qui l’attendait, car parmi les tribus barbares La force corporelle est souvent considérée comme une prérogative supérieure à la puissance intellectuelle. L’un d’entre eux être fortement tenté de soupçonner que les biographes de Columba se sont efforcés de décorer avec tous les attributs qui forment à la fois le héros et l’évangéliste, non pas que l’œuvre qu’il a accomplie reste la preuve impérissable de la sagacité, le courage, l’éloquence, la piété et l’élévation morale et spirituelle de l’homme. Si Colomba n’avait possédé que les grâces que les moines dévots sont capables d’imaginer, il n’aurait jamais fait son travail. Des qualités solides et des vertus réelles, nous pouvons en être sûrs, étaient pour sortir l’Écosse picte des ténèbres du druidisme. Colomba était plus grand loin qu’aucun de ses biographes du moyen âge n’a pu l’admettre, — plus grand qu’Adamnan le rend plus grand ; que l’image élégante et fascinante mais superficielle que Lamartine a peint de lui.

Nous ne savons absolument rien de Columba jusqu’à On le retrouve à l’école. Ses premières années sont vierges. Il n’y a pas de blancs, cependant, dans le pages de quelques-uns de ses biographes, et, en particulier, d’Adamnan, qui fut l’héritier de son mais pas de sa théologie. Même son enfance, Adamnan l’a glorifiée avec prodige et miracle. Pas mal de ces merveilles sont grotesques, certaines sont absolument stupides, d’autres le sont douloureusement profanes, et tous sont incroyables. Plus grand encore que celui qu’a eu l’apôtre d’Iona d’endurer un tel châtiment de la part d’écrivains de la même école. Nous passons de ces fictions aux faits indubitables qui se trouvent enchâssés dans les commérages et les fables pages étonnantes d’Adamnan. Lorsqu’il atteignit l’âge de la majorité, Columbia se consacra à la service de ce christianisme qui n’avait pas plus d’un siècle en Irlande, et qui avait encore une bataille à mener pour s’imposer face à un druidisme, sur les ruines dont elle s’était levée, mais qu’elle n’avait pas encore pu déloger entièrement. Pas quelques-uns Les jeunes gens de haute naissance étaient, à cette époque, émules à l’idée d’entrer au service de l’Église. Mais La naissance, même royale, n’était pas en elle-même un passeport pour le ministère. Il faut être un théologien et érudit, du moins après la mesure du temps, avant d’être admis à l’office sacré. Colomba, le rejeton d’une maison royale, au même titre que le Le fils du paysan devait se conformer à cette règle. Avant de devenir prédicateur de l’Évangile, il doit d’abord s’asseoir aux pieds d’un médecin de renom.

Mais où le jeune Columba allait-il recevoir ? la formation jugée indispensable à la fonction à laquelle il aspirait ? Faut-il qu’il se mit en route pour ces villes lointaines de l’Est qui se prélassaient dans l’érudition et l’éloquence de les grands docteurs de l’Église ? Il n’était pas nécessaire que Columba fasse un si long voyage. L’Irlande barbare d’il y a un siècle avait maintenant ses écoles de lettres et de théologie comme l’Égypte et l’Asie Mineure. Si elles n’étaient pas aussi renommées, ces fontaines étaient plus pures que toutes celles d’aujourd’hui existaient sur le siège originel du christianisme. Ce dernier avait commencé à recevoir un adjuvant d’une source païenne. Les séminaires irlandais continuaient à faire jaillir les eaux pures de la la vérité évangélique. Quittant « la scène de sa famille d’accueil », Colomba se plaça aux pieds de Finnian, où, selon les mots d’Adamnan, « il apprit la sagesse de l’Ecriture Sainte. [4] (en anglais)

Finnian, l’une des lumières de son pays, présida un séminaire théologique à Moville, à la tête du Strangford Loch. Nous pouvons déduire des paroles d’Adamnan citées ci-dessus, que le docteur de Moville a fait la Bible son manuel. C’est là que Columba a été fait diacre, et c’est là que son biographe l’a fait travailler son premier miracle, qui, comme celui de Cana, fut de changer l’eau en vin. [5] Parmi les nombreux prodiges possibles, Adamnan aurait pu en a choisi un moins susceptible de suggérer une comparaison avec l’ouverture d’un ministère plus grand. Quittant l’école de Moville, le jeune diacre se dirigea vers le sud, et entra dans le séminaire de Clonard. Ici, dit-on, il n’y avait pas plus de fièvre que 3000 élèves à ce moment-là recevoir l’instruction. Trois mille et trois cents sont les nombres préférés des Chroniqueurs irlandais. Mais il n’y a rien d’incroyable dans ces chiffres. L’Irlande de ce pays jour, comme nous l’avons vu, était célèbre dans toute la chrétienté pour ses écoles et ses hommes. Même la guerre a contribué à encombrer ses établissements d’enseignement d’érudits. Les Francs ravageaient la Gaule ; les Saxons foulaient aux pieds le christianisme en Angleterre ; mais en Irlande c’était la paix ; et tous ceux qui voulaient poursuivre leurs études sans distraction les rives tranquilles de cette terre. Clonard, que l’on voit Columba réparer, était l’un des les plus grandes écoles de l’époque. Son abbé ou principal s’appelait aussi Finnian. Mais le second Finnian n’a pas réuni les deux fonctions d’abbé et de prêtre, car lorsque Colomba avait terminé ses études à Clonard, et était prêt à recevoir l’ordination, il a été envoyé à Etchen de Clonfad.

À l’intérieur des murs du monastère, le Le jeune homme d’ascendance royale était sur le même pied que le fils du paysan. À l’un et à l’autre étaient présentèrent les mêmes leçons, et tous deux s’assirent et prirent le même repas. À l’un et à l’autre étaient répartit également les travaux manuels par lesquels il était d’usage de diversifier les études poursuivis à l’intérieur. Columba a dû prendre son tour avec d’autres pour broyer pendant la nuit le maïs pour la nourriture du lendemain. Il dut aider à l’habillage du jardin du monastère, en défricher le bois au milieu duquel ces premières institutions étaient souvent établies, en cultivant les terres déjà mises à la charrue, et en rapportant à la maison les gerbes en automne, et emmagasiner le grain à l’approche de l’hiver. Ces fils de Les prophètes firent la guerre aux excroissances nuisibles dont une longue négligence avait couvert le en même temps qu’ils se préparaient à la bataille encore plus ardue qui les attendait avec les erreurs qui avaient obscurci l’âme et asservi l’intellect de la nation.

L’énergie évangélique et l’esprit d’entreprise Cette époque trouva son expression dans l’érection des monastères. Le lecteur a déjà été averti de ne pas se laisser induire en erreur par le nom. Les monastères du VIe siècle étaient essentiellement différents des monastères du XIIe siècle et des siècles suivants. Ces derniers ont été les demeures de l’oisiveté somnolente et souvent luxueuse. Ou, dans le meilleur des cas, ils étaient habités par une piété superstitieuse qui, fuyant le champ impie du monde extérieur, emmurait entre les murs conventuels, diversifiant le passage des heures monotones par la pratique d’une routine qui n’aurait pas pu être plus sans vie, et certainement pas plus inutile, si, au lieu d’être ecclésiastique, elle avait été accomplie dans un tombeau littéral. Les monastères de l’époque et du pays de Colomba, d’autre part, étaient en pleine effervescence. C’étaient de grandes écoles où les jeunes de nombreux pays étanchaient leur soif ardente de connaissance. Ils étaient, en outre, des centres de propagande évangélique active. Ils ont combiné à un degré merveilleux, la fonction de l’école et de l’église, comme leurs pensionnaires l’ont fait pour celle de étudiant et missionnaire.

Le monastère s’est développé dans un cadre tout à fait naturel manière. Une église d’argile et d’acacia fut le commencement de ce qui devait être plus tard, peut-être, devenir un lieu d’apprentissage réputé et, par conséquent, un lieu de villégiature bondé de jeunes. Autour de l' L’église a été placée quelques modestes habitations, construites avec les mêmes matériaux humbles. Le le tout était entouré d’une forte palissade, pour défendre ses habitants contre la bête de proie, ou la pire violence du voleur. Mais au fur et à mesure que sa renommée s’étendait, et que des érudits de régions lointaines ont commencé à y recourir, ses premières humbles constructions ont été remplacées par des bâtiments d’atelier, Et le petit amas de cellules s’est rapidement transformé en une ville. Religion et lumière intellectuelle commença à se répandre autour d’elle, et les déchets dans lesquels elle avait été déposée se transformèrent dans un pays cultivé. Ces établissements étaient admirablement adaptés à l’époque où ils ont prospéré. Le cercle d’études qui s’y poursuivait était aussi vaste que les progrès de la connaissances permises. En plus des langues sacrées et classiques, la théologie, l’astronomie, et d’autres branches qui y étaient enseignées. Des connaissances solides et systématiques constituaient donc la base de toutes les opérations qu’ils ont effectuées ; et les détenus, étant sous la règle, le gaspillage de le pouvoir dans l’effort désordonné ou individuel a été arrêté, et le travail de tous a été tourné dans un canal commun, et a abouti à l’accomplissement d’un but commun. Par exemple c’est en tant qu’école, et non en tant que siège primatial, qu’Armagh s’est d’abord distinguée. Son monastère a été fondé au Ve siècle, et présidé par une succession de d’éminents érudits, il est devenu célèbre au fil du temps. Son jour de gloire a laissé une touche de lumière après de longs siècles sur la vieille ville.

Ordonné prêtre par Etchen, Columba fut lancé à juste titre sur la vie publique. Dans quel domaine servira-t-il son pays et ses âge? En aucun il ne peut le faire plus efficacement que dans celui que les meilleurs choisissent ordinairement esprits de son temps. Son but devint de multiplier les écoles du divin et de l’humain la connaissance, — d’ouvrir des sources d’eau dans les lieux arides de la terre. En 545 apr. J.-C., Colomba, qui n’avait alors que vingt-cinq ans, fonda l’église de Derry [6] et le monastère de Durrow, le premier situé à l’extrémité septentrionale de l’Irlande, et la seconde au milieu du comté de Meath. Les deux se trouvait au cœur d’une forêt de chênes. Il était d’usage, dans ces circonstances, d’abattre les arbres, et convertir l’espace défriché en champs et jardins à l’usage du monastère ; mais Columbia était si fier de ses grands chênes, qu’il ne voulut pas permettre l’un d’eux doit être abattu. Ils peuvent tomber par la main du temps ou par la violence de la tempête — il ne pouvait les protéger de ces accidents, — mais ils étaient jaloux. Protégé d’un coup de hache.

Après avoir fait un début avec ces deux-là monastères, le jeune ecclésiastique continua d’ouvrir une autre et encore une autre école de L’instruction chrétienne dans le pays. Avant qu’il n’eût atteint la fleur de l’âge, une foule de monastères appelèrent Colomba leur fondateur et leur père. Les annalistes irlandais les estiment à trois cents ; mais nous avons déjà attiré l’attention du lecteur sur les la propension de ces écrivains à se heurter à des trois lorsqu’il s’agit de chiffres. Par Adamnan nous a donné une liste de trente-sept institutions monastiques fondées par Colomba au cours de la quinze ans qui suivirent l’érection de Derry, c’est-à-dire de 540 à 560 apr. J.-C. Même cela était beaucoup à accomplir pour un seul homme. En vertu d’être leur fondateur, Columba exerçait sa juridiction à leur égard. Il prescrivait leur discipline et arrangeait le cours d’études à y poursuivre. De temps en temps, il faisait une tournée de visites à travers eux, Il pouvait juger des progrès des savants, rectifier ce qui n’allait pas, et stimuler par sa présence, le zèle et l’assiduité des maîtres et des élèves. Alors qu’il s’approchait de leur les jeunes gens sont venus les recevoir avec des honneurs princiers, et rarement de tels honneurs si justement décernés, l’homme dont la philanthropie chrétienne découlait de toute les grands avantages qu’ils recevaient là. C’est dans ces voyages que Columba s’attarda le plus longtemps à Derry. C’était le « commencement de sa force » et les nombreux monastères qui s’éleva après elle, loin de diminuer son affection pour son « premier-né », son cœur s’y attachait d’autant plus tendrement. On peut lui pardonner s’il a vu avec une lueur de cette galaxie de lumières allumée par ses efforts dans un ciel où un siècle avant tout avait été sombre.

C’est à cette heure que les travaux de Colomba était couronné d’un succès remarquable, et il était encouragé par l’espoir de d’ériger encore plus de monastères, et d’y rassembler des foules encore plus grandes, Ces perplexités surgirent sur son chemin et conduisirent à un grand et inattendu changement dans sa vie. vie. Bien qu’il ne le sût pas, Colomba était arrivé au terme de ses travaux dans le pays de sa naissance ; et les ennuis dans lesquels il se trouvait maintenant furent écartés pour l’autre pays où il devait rendre ce service spécial qui lui était dans les siècles à venir, on se souviendra de lui comme de l’un des plus grands Bienfaiteurs. Une grande obscurité plane sur cette partie de sa carrière. Dans quelle mesure la politique complications dans lesquelles Columba était entraîné étaient inévitables de sa part, et jusqu’à quel point elles étaient le résultat d’un tempérament colérique et d’un esprit ambitieux, il n’est guère possible aujourd’hui de dire. Adamnan, comme il est naturel, hésite à le déclarer blâmable, et pourtant il ne le fait pas le disculper entièrement. Nous ne pouvons recueillir que les déclarations décousues que ses biographes et prient nos lecteurs de les regarder à la lumière de l’époque, et de la position exceptionnelle de Columba.

C’est ainsi que commencèrent ses ennuis. Columba a laissé échapper pas d’occasion de multiplier les copies de l’Écriture Sainte. C’est ce qui s’est passé, lors d’une visite à son ancien maître, Finnien de Moville, qu’il fit une transcription d’un Psautier appartenant à celui-ci. Il s’enferma dans l’église où le Psautier était déposé, et travailla Nuit à la tâche qu’il s’est lui-même assignée. Il ne pouvait allumer aucune lampe sans que Finnian s’en aperçoive de l’affaire qui l’occupait. Cette méthode de travail nocturne a dû impliquer difficulté considérable ; mais ses biographes nous disent qu’il guidait sa main droite par le lumière qui sortait de sa gauche. La transcription, malgré toute sa prudence, est venue à la connaissance du bon Finnian, qui prétendait que l’exemplaire lui appartenait, comme un auteur de nos jours revendiquerait la propriété d’une réimpression d’une de ses propres œuvres. Mais Colomba refusa d’y renoncer, et le différend fut soumis à l’arbitrage de King Diarmid. « À chaque vache, décida le sage roi, elle appartient propre veau, et à chaque psautier appartient son propre exemplaire. Le relevé de notes doit être envoyé à l’adresse suivante : Finnian. Columba, qui sentait, sans doute, que l’analogie, pour l’argumentation, elle pouvait pointé dans la direction opposée, garda à partir de cette heure une rancune contre King, Diarmid, et son mécontentement fut aggravé par un incident qui ne tarda pas à par la suite, ils sont tombés. Un jeune prince, qui avait commis un meurtre involontaire à la fête de Tara, s’enfuit pour se protéger à Colomba. Le délinquant a été poursuivi par les serviteurs de l' Le roi Diarmid, ramené et mis à mort. La loi Brehon a rendu l’homicide sans punition plus grave qu’une petite amende. Mais l’ombrage que Colomba conçut à la procédure du roi dans cette affaire, n’était pas tant due au fait qu’il avait étiré son au-delà des limites de la loi, quant à la violation du droit d’asile, qu’il avait le droit d’exercer, en tant que chef de tant de monastères. Colomba résolut de maintenir les droits de l’Église contre les droits du roi, en l’occurrence illégalement Exercé. Il avait l’art d’engager ses parents, les O’Nials du Nord, dans sa querelle. et il en résulta une bataille près de Sligo, dans laquelle le roi Diarmid, qui était parent des O’Nials, a été vaincu. Pour venger la défaite qu’il avait subie par les armes, le roi résolut de mesurer les armes avec Colomba dans l’arène ecclésiastique. Il convoqua un synode à Telton, dans le comté de Meath, et accusant Columba d’être le fomentateur de querelles domestiques, Il porta contre lui, mais pas à l’unanimité, un vote d’excommunication. Voilà, en bref, est l’histoire qui a reçu la croyance actuelle en Irlande depuis les temps les plus reculés. Il semble qu’il y ait il n’y a pas de doute que le grand ecclésiastique avait quelque rapport avec la bataille de Kooldrevoy, et qu’une sorte d’excommunication fut prononcée contre lui par son frère Ecclésiastiques. Tant de choses sont admises par Adamnan, jaloux qu’il est de l’honneur et de la sainteté de son grand prédécesseur. Il y avait peut-être des particularités dans ces transactions qui, s’ils nous étaient connus, adouciraient peut-être notre jugement sur eux, et pallieraient, s’ils ne disculpaient pas entièrement, l’homme dont le grand nom a fini par être confondu avec eux. Mais ces particularités ne peuvent plus jamais être connues. Colomba, un descendant de la maison royale, le premier ecclésiastique de son temps en Irlande, n’aurait pas pu facilement se démêler des affaires nationales et politiques, même s’il l’avait voulu.

Refuserons-nous donc à Colomba une place dans la grande liste des héros chrétiens ? Non! L’histoire nous permet de retracer l’avancement, d’âge en âge, dans la perfection et la grâce du caractère chrétien. En tant qu’un Dieu révélé le christianisme est complet dans la Bible. Dans ce livre sacré ; c’est sans d’augmentation et sans diminution. Les âges, au fur et à mesure qu’ils passent, ne peuvent pas y ajouter une seule vérité, ni n’en tirez qu’une seule vérité. Mais en tant que système compris par le monde, le christianisme a toujours grandi, et à mesure qu’il se développe, il élève son professeurs à un idéal de caractère plus élevé et à une plate-forme d’action plus élevée. Les hommes de la Le seizième siècle se trouve à un niveau plus élevé que les hommes du sixième. Ce ne sont peut-être pas des hommes d’une plus grande intelligence ou d’une plus grande foi, mais ils ont une conception plus vraie du caractère ce que le christianisme exige, et ils se rapprochent de plus près de l’Exemple Divin. Nous Luther cherchant réparation sur le champ de bataille pour un affront ou un tort aurait pu lui être fait. Calvin a vu ses disciples traînés sur le bûcher par centaines, mais il n’incita pas une seule fois les huguenots à venger leurs compatriotes martyrs par les armes. Mais quand nous nous tournons vers les ecclésiastiques du siècle de Colomba, et quand nous remontons à Chrysostome, à Athanase, à Cyprien et à d’autres, nous trouvons que nous sommes parmi les grands hommes, il est vrai, mais des hommes dont le caractère est moins symétrique, et dont l’âme est moins élevée que leur successeurs de l’époque de la Réforme. Comme l’a dit le grand Chalmers, « Nous sont les pères, les anciens sont les enfants.


Notes

1. Vie de saint Colomba, par Adamnan, édité par Reeves, Historians of Scotland, vol. vi. p. xxxiii. Edin. 1874.[Retour]

2. Montalembert, moines de l’Occident, Vol. III. , p. 102. Edin. et Lond., 1867. [Retour]

3. Montalembert, t. III. , p. 103. [Retour]

4. Vita Sancti Columbæ. Adam. Lib. II. Plafond. i.[Retour]

5. Bon sang. Lib. ii. c. i.[Retour]

6. L’église de Derry, comme celle de Patrick Sabhail, est enregistré pour avoir été au nord et au sud. Ses vestiges existaient encore en 1520. Au XIVe siècle, on l’appelait l’église noire de Deria. Sa tour ronde se trouvait au XVIIe siècle. Durrow était appelé « l’abbaye » l’Église. Une croix sculptée, appelée la croix de Columkille, se dresse dans le cimetière de l’église. près de là se trouve le puits de Columkille. L’abbaye possède une relique des plus intéressantes, connue sous le nom de Livre de Durrow, un manuscrit que l’on croit être presque, sinon tout à fait, aussi vieux que L’époque de Columba. Il est conservé à la bibliothèque du Trinity College de Dublin. Un autre célèbre Le monastère fondé par Colomba était Kells, dans le nord-ouest du comté de Meath. Sa ronde fine La tour, haute de quatre-vingt-dix pieds, se dresse toujours dans le cimetière. Son grand monument littéraire, le Livre de Kells, est conservé au Trinity College de Dublin. Les monastères de Tory, Drumcliff, Épées, Raphoe, Kilmore, Lambay, Moone, Clonmore, Kilmackrenan, Grattan, Glencolumkill, et un hôte d’ailleurs, appelé Columba pater et fundator. Voir la vie par Adamnan, Introduction. Éd., 1874. [Retour]


Retour au sommaire