Chapitre XVIII.


Les écoles de l’Antiquité Irlande.

Patrick a imprimé son image sur l’Irlande en tant que Knox l’a fait plus tard sur l’Écosse. Simplement par la puissance de la vérité chrétienne qu’il a convoquée une Irlande tout à fait différente de tout ce que les âges précédents avaient vu, et si possible encore plus différent de l’Irlande que nous trouvons dans l’existence à ce jour. À la voix de Patrick Le pays s’est débarrassé de ses superstitions et de ses oppressions immémoriales, à mesure que le Les montagnes font les brouillards de la nuit lorsqu’elles sont touchées par le souffle du matin. Il s’est présenté comme un un pays éclairé, religieux et prospère. L’homme qui avait opéré cette merveilleuse La transformation qui s’y trouvait était maintenant dans sa tombe, mais son esprit y vivait encore, et la marée de la vie rénovée qu’il avait mise en circulation dans la nation continua pendant quelques siècles inondation totale. Il n’y a pas eu d’envahisseur étranger pour mettre son joug sur le cou de ses fils, ou pour les priver de leur foi scripturaire. Laissés en paix, ils s’adonnaient aux travaux de la charrue, et les travaux encore plus nobles de l’étude. Les premiers ont fait de leur pays un terre d’abondance, la seconde les a rendus célèbres dans toute l’Europe comme une nation de sages et de hommes instruits. La gloire dont brillait l’Irlande, à cette époque, n’en était que plus brillante l’obscurité qui avait submergé le reste du monde. L’Asie et l’Afrique passaient dans l’éclipse de l’Islam. Le nuage ascendant de la superstition assombrissait l’Europe. Le Les nations semblaient descendre dans le tombeau, quand voici ! à ce moment-là où la connaissance semblaient quitter la terre, il y avait allumé dans l’extrême Occident une lampe de lumière dorée, qu’on voyait briller au-dessus des portes des ténèbres, comme pour garder vivante l’espérance que La nuit qui s’était installée sur le monde ne serait pas éternelle.

Il nous faut maintenant jeter un coup d’œil sur l’époque qui succéda à la mort du grand réformateur du pays. Ils méritent notre attention, car ils étaient animés d’activités nobles et bienfaisantes. Marcher sur les traces de Patrick, c’était l’ambition des hommes qui lui succédèrent. Les travaux de cette période des plus fécondes être rangés sous les cinq chefs suivants : il y avait la construction d’églises ; Il n’y avait pas de la construction d’écoles et de collèges ; il y avait la prédication de la Parole de Vie ; le l’enseignement des Écritures ; et la formation et l’envoi de missionnaires à l’étranger Terres. L’Évangile avait donné la paix entre les Écossais d’Irlande. La mer s’est fendue des irruptions et des révolutions qui, à cette heure-là, fouettaient les Europe. Ils n’ont pas été aveugles à cette occasion en or. Dans quel but avaient-ils été d’où ils pouvaient contempler la tempête sans sentant ses ravages, si ce n’est qu’ils seraient prêts, quand le calme reviendrait, à sortir et répandre les semences de l’ordre et de la vertu sur les champs labourés de l’Europe. En conséquence Ils continuaient à régler leur lampe dans leur île tranquille, sachant à quel point le ciel du monde était sombre et combien elle aurait encore besoin de porteurs de lumière. Si sept s’est efforcé avec sept il était dans la généreuse rivalité de multiplier les institutions littéraires et religieuses qui étaient aptes à édifier leur pays et à réformer leur époque. Le penchant national, le perfervidum De là vient la soudaine et prodigieux élan de puissance intellectuelle et de vie religieuse qui a été l’Irlande, dans notre siècle, c’est-à-dire dans le sixième siècle et les suivants, et qui attira les yeux de toutes les nations continentales sur elle dès que leurs propres ennuis les ont quittées libres d’observer ce qui se passait autour d’eux.

Laissant les missions pour après la narration, nous offrirons ici une brève esquisse des écoles d’Irlande. Nous l’avons déjà dit Partout où Patrick a fondé une église, il a implanté une école. De cette bonne coutume Les successeurs de Patrick ont pris soin de ne pas partir. L’église et l’école s’élevèrent ensemble, et La religion et l’apprentissage ont suivi le même rythme dans leur voyage à travers l’Irlande. L’auteur de l' l’ancien catalogue des saints, parlant de la période qui suivit immédiatement Patrick, dit : C’était l’âge de l’ordre le plus élevé des saints irlandais, qui étaient, pour la plupart, personnes de naissance royale ou noble, et ont tous été fondateurs d’églises, » et par par conséquent les planteurs d’écoles. [1] L’historien O’Halloran écrit : « À cette époque, toutes les fondations religieuses en Irlande comprenaient un l’école, ou plutôt l’académie. — Les abbayes et les monastères, dit-il, Il poursuit : « fondés en ce (VIe) siècle, sont étonnamment nombreux. » Et « Les abbayes et autres fondations généreuses de ce (septième) âge, semblent ont dépassé les précédents. [2]

Curio, un Italien, dans son ouvrage sur La chronologie témoigne également du nombre et de l’excellence des écoles en Irlande. « Jusqu’ici, s’écrie-t-il, il semble que les études de la sagesse périr tout à fait, si Dieu ne nous avait réservé une semence dans quelque coin de la monde. Chez les Écossais et les Irlandais, il restait encore quelque chose de la doctrine de la connaissance de Dieu et de la civilisation, parce qu’il n’y avait pas de terreur des armes dans les extrémités de la terre. Et là nous pouvons contempler et adorer la grande bonté de Dieu, que chez les Ecossais, et dans les endroits où personne n’aurait pu le croire, De grandes compagnies s’étaient rassemblées sous une discipline des plus strictes. [3] Il ne faut pas s’étonner que ce savant italien Il a été rempli d’étonnement quand le nuage s’est levé, et qu’il a vu, sortant de la l’océan Occidental, une île de sages et d’érudits où il n’avait cherché que des barbares septs tyrannisés par des chefs brutaux. Aujourd’hui, nous sommes tout aussi étonnés, en regardant en arrière, pour trouver l’Irlande à cette époque telle que ces écrivains l’ont imaginée. Et pourtant Il y a des témoins qui viennent l’un après l’autre attester le fait. « Les disciples de saint Patrick, dit notre Camden, profita si remarquablement du christianisme, que dans le rien n’a été considéré comme plus saint, plus savant, que les moines écossais, de sorte qu’ils envoyèrent des essaims de très saints hommes dans toutes les parties de l’Europe. Après énumérant quelques-unes des abbayes qu’ils ont fondées à l’étranger, Camden poursuit en disant : « Dans ce cas, Nos Anglo-Saxons affluaient de toutes parts en Irlande comme à l’emporium du son C’est pourquoi dans nos récits de saints hommes, nous lisons souvent : « Il était envoyé en Irlande pour y faire des études. [4]

Non moins explicite est le témoignage de l’historien Mosheim. « Si nous exceptons, dit-il en parlant de la huitième siècle, quelques pauvres restes d’érudition qu’on ne trouvait pas encore à Rome et en certaines villes d’Italie, les sciences semblent avoir abandonné le continent, et fixé leur résidence en Irlande et en Grande-Bretagne. Et encore : « Que les Hiberniens étaient amoureux de l’érudition, et se sont distingués en ces temps d’ignorance par la culture des sciences au-delà de toutes les autres nations européennes, voyageant dans les dans des pays lointains, à la fois en vue d’améliorer et de communiquer leurs connaissances, est un fait que je connais depuis longtemps ; tels que nous les avons vus, dans les documents les plus authentiques de l’antiquité, remplissant avec la plus grande réputation et les plus grands applaudissements les fonctions des médecins en France, en Allemagne et en Italie, tant au cours de ce (VIIIe) siècle que du suivant. Et parlant des professeurs de théologie chez les Grecs et les Latins au IXe siècle, Mosheim dit : « Avec eux, l’autorité est devenue le test de la vérité, et a fourni arrogance ce qui lui manquait dans l’argumentation . . . Les médecins irlandais seuls, et en particulier les médecins Jean Scot a eu le courage de repousser les entraves ignominieuses de l’autorité. [5]

Il nous est difficile aujourd’hui de réaliser l’Irlande de ces âges, telle que ces témoins la décrivent, le tableau a été complètement inversée. Et pourtant, s’il est possible de prouver quelque chose par des preuves, le l’éminence de l’Irlande au cours de ces siècles doit être tenue pour établi. Comme la Grèce, elle était autrefois une lampe de lumière pour les nations ; et, comme l’Égypte, elle était une école de sagesse pour le monde, une lampe d’une lumière plus pure que celle qui a jamais brûlé Athènes, et une école de connaissances plus divines qu’Héliopolis ne pourrait jamais s’enorgueillir.

Nous avons appelé ces institutions des écoles. Les chroniqueurs du moyen âge, qui écrivaient en latin, les appelaient monastères. [6] Nous préférons parler d’elles comme d’écoles. C’est le mot qui les décrit à juste titre. Le terme monastère transmet à l’esprit moderne une idée du caractère et de la conception de ces établissements. Ils se sont levés à côté de l’église, et avaient pour la plupart pour fondateurs les mêmes personnes royales ou nobles. Ils étaient richement dotés terres, le don des rois et des chefs, et ils étaient encore plus richement dotés de jeunesse studieuse. C’étaient des monastères comme Oxford et Cambridge, comme l’étaient les monastères d’Oxford et de Cambridge. Paris, Padoue et Bologne au cours des siècles suivants. Ils formaient des hommes pour le service de l’Église et l’État ; ils ont élevé des pasteurs pour l’église ; et ils envoyèrent des hommes d’un plus grand nombre encore accomplissements variés pour poursuivre le grand mouvement missionnaire en Europe du Nord, était la gloire de l’âge, et qui a sauvé à la fois la science divine et humaine de la l’extinction dont ils étaient menacés par la descendance des nations septentrionales, et la corruption croissante de l’Église romaine. Bède lui-même [7] parle alors de collèges, et l’archevêque Usher aussi. Celui-ci dit : « C’étaient les séminaires des ministres ; étant, pour ainsi dire, autant de collèges de les hommes instruits auxquels le peuple avait l’habitude de s’instruire, et d’où les L’Église avait l’habitude d’être continuellement pourvue de ministres compétents.

Vérité historique, exige d’ailleurs que nous fassions la distinction entre ces deux différents ensembles d’institutions, qui sont souvent le même nom, c’est-à-dire entre les écoles de la sixième et de la septième siècles, et les monastères bénédictins, qui ont été et supplanté qu’au douzième et au treizième. Jusqu’à ce que les temps soient longs postérieurement à Patrick, on n’avait vu aucun moine en Irlande, ni aucun monastère s’était élevé sur son sol. Sur ce point, le témoignage de Malachy O’Morgain est décisive. Malachie, archevêque d’Armagh, fut l’un des premiers pervertis au papisme parmi le clergé irlandais, et il fut l’un des principaux dans l’asservissement de son pays natal. Sa vie était écrite de son contemporain et ami, le célèbre saint Bernard de Clairvaux en France. Ce mémoire lève le voile et nous montre les premiers moines et des monastères qui s’enfuyaient en Irlande. « Saint Malachie, à son retour de Rome, dit saint Bernard, appelé de nouveau à l’Irlande, Clairvaux . . . et il laissa quatre de ses compagnons dans ce monastère dans le but d’en apprendre les règles et règlements, ainsi que leurs étant en temps voulu qualifié pour les introduire en Irlande. Dans tous les pays, les moines ont formé l’avant-garde de l’armée pontificale. « Il (Malachie) a dit en cette circonstance, continue saint Bernard, « Ils nous serviront de semence, et dans cette semence, les nations bénis, même les nations qui, depuis les temps anciens, ont entendu parler du nom de moine, mais je n’ai jamais vu de moine. [8] Si les paroles de l’abbé de Clairvaux n’ont aucun sens, ils laissent entendre que jusqu’à présent, c’est-à-dire l’année 1140, bien que l’Irlande fût couverte d’institutions que les Les écrivains latins appellent monastères, les Irlandais ignoraient les moines et moine. Et cela est confirmé par ce que l’on retrouve Bernard par la suite écrivant à Malachie : « Et puisque, dit-il, vous ont besoin d’une grande vigilance, comme dans un lieu nouveau, et dans un pays nouveau qui n’a pas été habitué jusqu’à présent, oui, qui n’a jamais eu de l’épreuve de la religion monastique, ne retiens pas ta main, je t’en conjure, mais continuez à perfectionner ce que vous avez si bien commencé. [9] Cette preuve est décisive de deux choses : premièrement, que les monastères, dans le sens moderne du terme, étaient inconnus en Irlande jusqu’à l’époque milieu du XIIe siècle, où l’on voit Malachie semer leurs graines ; et deuxièmement, que les anciennes fondations n’étaient pas des monastères, mais école. [10]

L’étude principale et primordiale de ces les collèges étaient les ÉCRITURES. Ils ont été institués pour être des sources d’évangélisation lumière. Mais ils ne se limitaient pas à la seule branche de la science théologique et sacrée, quelle que soit l’importance qu’elle ait été jugée. Tout ce qui était connu à l’époque de la science, ou de l’art, ou la culture générale était enseignée dans les écoles d’Irlande. Les jeunes affluaient vers eux, bien sûr, mais pas seulement les jeunes ; patriarches de soixante ou soixante ans, dans lesquels l’âge avaient éveillé l’amour de la connaissance, étaient inscrits parmi leurs élèves. Comme tous les âges, il en va de même pour tous les les grades étaient autorisés à participer à leurs avantages. Leurs portes étaient ouvertes au fils du serf ainsi qu’au fils du prince. Aucune nation n’était la bienvenue. De l’autre côté de la La mer est venue par centaines de jeunes pour y être instruits et rapporter leur renommée à l’étranger Terres. C’est ainsi qu’ils ont continué à croître en nombre et en renommée. Les rois et les familles nobles ont pris une La fierté d’avoir favorisé ce qui était alors une source de force à l’intérieur et de gloire à l’étranger. Dans l' siècles qui suivirent la mort de Patrick, ces écoles continuèrent à se multiplier, et les le nombre de leurs élèves augmentera considérablement. Dans certains cas, le nombre d’étudiants La fréquentation dépasse presque l’entendement : bien que les cas soient bien authentifiés. Nous en donnons peu Exemples. À Benchor (White Choir), il y avait à une époque, dit-on, trois mille étudiants inscrits. À Lismore, où enseignait le célèbre Finlandais, il y en avait trois mille. Chez Clonard, il y en a presque autant. Un quart d’Armagh était alloué et occupé par des la jeunesse, attirée par la renommée de ses établissements d’enseignement. À Muinghard, près de À Limerick, quinze cents savants reçurent l’instruction. Ces fondations sont arrivées à temps pour posséder de grandes richesses. Ils partageaient, sans doute, les revenus de l’ancien sacerdoce sur la chute du druidisme. De plus, les terres incultes avec lesquelles ils se trouvaient et que les élèves cultivaient pendant leurs heures de loisir, s’accroissaient chaque année fécondité et valeur, et en ajoutant annuellement dans le même rapport aux ressources de la établissement. Aucun droit n’a été exigé à leur seuil. Ils ont dispensé leurs bénédictions avec une munificence royale. C’est ce que Bède nous informe. En parlant de l’époque d’Aidan et de Colman (A.D. 630-664), il dit : « Il y avait en ce temps-là en Irlande beaucoup de nobles et de des classes moyennes de la nation anglaise, qui, ayant quitté leur île natale, avaient s’y retirèrent pour lire la parole de Dieu, ou pour mener une vie plus sainte... L’ensemble des que les Irlandais recevaient le plus chaleureusement, fournis, non seulement de nourriture quotidienne, mais même avec des livres à lire, et des maîtres à enseigner gratuitement. [11]

En l’estimant au plus bas, la variation que Patrick a fait sur l’Irlande était génial. Par rapport à la réforme de Luther, on peut l’admettre aisément, celle de Patrick était faible et imparfaite. Il n’en a pas été ainsi pénétrer profondément jusqu’aux racines de la vie individuelle ou sociale, comme le réforme. Le Ve siècle fut pauvre en ces puissants instruments dans lesquels les Le XVIe siècle était si riche. Il lui manquait l’érudition, la vigueur intellectuelle, la l’énergie sociale, et les brillants exemples de piété personnelle qui ont répandu une si grande Splendeur sur le premier âge de la Réforme. Le Ve siècle n’avait pas d’imprimerie. Il n’avait pas Frédéric le sage ; il n’y avait pas de traité théologique comme les Institutes, et il n’y a pas de recueil de la révélation chrétienne comme la « Confession d’Augsbourg ». De plus, la lumière n’atteignit l’Irlande que lorsque le jour s’éloigna dans d’autres pays. Il c’était les rayons d’un soleil levant qui éclataient sur le monde au XVIe siècle : c’était le rayons d’un couchant qui s’abattit sur l’Irlande dans le cinquième. À l’instar de l’Irlande chrétienne déplaçant lentement et laborieusement l’Irlande païenne, il dut laisser sur ses arrières de nombreux une croyance superstitieuse, et plus d’une coutume païenne. Dans de nombreux cas, sans doute, le chêne les bosquets du druide furent livrés à la hache, et le dolmen et le pilier de pierre furent renversés et brisé par le marteau de l’iconoclaste. Mais pas dans tous les cas. Dans certaines localités, ces Les objets de vénération idolâtre ont été épargnés, et sont devenus des pièges et des causes d’achoppement pour les les convertis. Mais avec tous ces inconvénients, le changement accompli en Irlande a été immense. La grande idée d’un Dieu qui est un Esprit, un Père qui a donné son Fils pour être le Sauveur des hommes, lui avait été fait connaître ; et qui peut estimer quelle puissance il y a là est dans cette idée d’humaniser et d’élever, d’éveiller l’amour et l’espérance dans l’humain et d’enseigner la justice et la droiture aux nations.

Que l’Évangile fleurisse en Irlande de son vivant n’a pas satisfait Patrick ; Il a pris tous les moyens, comme nous l’avons vu, pour lui donner l’occupation permanente du terrain. La disposition qu’il a prise pour amener l’ensemble de la nation sous l’instruction religieuse, et attirant le peuple à l’observance de la ordonnances, était merveilleusement complète compte tenu de l’époque à laquelle elle a été faite, et de la difficultés à surmonter dans un pays nouvellement sauvé du paganisme. Une église, une école, et une académie dans chaque tribu, était l’anticipation du plan de Knox, qui, comme l’auteur l’a dit, de ce dernier plan trouvé, est venu trop tôt à la naissance même dans l’Ecosse de la XVIe siècle. L’idée de Patrick n’est pas non plus restée un simple programme sur le papier. Il réussi à le réaliser. Les ministres qu’il implanta en Irlande étaient les siens et, de plus, c’étaient des hommes de son esprit, et ils prêchaient la foi qu’il avait les enseignèrent avec zèle et diligence, ils firent passer l’Irlande du paganisme au christianisme, tandis que les églises antérieures, perdant la foi en l’Évangile et revenant au symbole et au rite, Ils perdirent leur christianisme et retombèrent dans le paganisme. Ces écoles de la connaissance divine continuèrent à vivre pendant environ trois siècles après que leur fondateur fut allé dans sa tombe, et a fourni une source capable mais inépuisable d’évangélistes et de missionnaires. Un grand nombre d’entre eux ces hommes, trouvant que leur travail n’était pas nécessaire dans un pays si abondant et pourvu de évangélistes, comme l’était maintenant l’Irlande, tournèrent leurs pas vers les pays étrangers. De l’Irlande et Iona s’en alla l’une après l’autre pour dissiper les ténèbres païennes là où elle s’attardait encore, ou pour endiguer la marée montante de l’arrogance et de l’usurpation papales. Rome fut obligée de s’arrêter devant leurs rangs intrépides. En Gaule, en l’Allemagne et d’autres pays, ces prédicateurs dévoués ont ravivé plus d’une lumière mourante, plus d’un esprit défaillant, et des mains fortifiées qui avaient commencé à pendre, et ils languirent retardèrent, bien qu’ils ne pussent finalement empêcher, l’approche d’une superstition destinée à d’embrasser toute la chrétienté dans ses replis sombres, et d’assombrir son ciel pour les siècles. Nous allons rencontrer à nouveau ces missionnaires.

Les changements sociaux qui ont été comme le fruit immédiat de sa soumission à l’Évangile. À partir de là Le joug du seigneur féodal pesait moins lourdement, et l’obéissance de sa tribu était plus spontanée et joyeuse. Toutes les relations de la vie étaient adoucies. Douceur et tendresse s’est introduite dans la chambre de ces passions farouches, vindicatives et égoïstes avec lesquelles Le paganisme remplit la poitrine et induit le cœur humain. La domination fantomatique de la Le druide fut brisé, la terreur de ses incantations se dissout, et l’on ne vit plus rien de plus le la fumée noire de son sacrifice s’élevait au-dessus du bosquet, ou entendait le gémissement pitoyable de victime, alors qu’on le traînait jusqu’à l’autel. La nature semblait sentir qu’elle aussi avait l’impression que la L’heure de la rédemption était venue. Comme si elle sympathisait avec l’homme, elle se débarrassa de ses sauvage, et s’habilla d’une grâce et d’une beauté qu’elle n’avait pas connues jusque-là. Son les landes brunes éclatent de verdure ; ses bois hirsutes, cédant à la hache, firent place à la charrue ; Ses collines, libérées par la pioche de Furze et de Brier épineuse, s’étendaient leurs pentes herbeuses jusqu’au berger et à son troupeau ; et la plaine et la vallée, guérie de des tourbières inhospitalières et des marais stagnants, et convertis en terres arables, la précieuse semence, et revint avec une abondante augmentation dans la douceur de l’automne ce que avaient été jetés sur leurs sillons ouverts dans le printemps molient.

Quel changement dans le destin du pays depuis le jour où Patrick y avait mis les pieds pour la première fois ! Il avait trouvé ses fils en train de tâtonner dans l’obscurité d’une nuit immémoriale : une génération qui vient à l’existence après un autre, seulement pour hériter de la même part amère de l’esclavage. Maintenant les ressorts de la liberté avait été ouvert dans le pays ; La barbarie et l’oppression avaient commencé à reculer avant que la influences silencieuses des arts et des lettres. Par-dessus tout, l’Évangile a éclairé son ciel, et avec chaque sabbat, le soleil venait le repos et le saint culte. Le psaume retenti dans la rose du sanctuaire bruyant et doux dans le calme ; et le jour de la semaine, les mêmes accents, « la mélodie de santé, » pouvait-on entendre s’élever de l’humble berceau, où le Travail sanctifiait son quotidien par la prière et la louange quotidiennes.

Nous laissons ici tomber le rideau sur l’histoire de les Écossais de l’autre côté de la Manche. Après l’époque de Patrick, la terre avait sept siècles. Au milieu du XIIe siècle, une nouvelle église s’éleva à l’Irlande, qui ne connaissait ni Patrick ni la foi qu’il avait propagée. Breakspeare (Hadrien IV.), le seul Anglais qui ait jamais siégé dans le fauteuil papal, a revendiqué l’Irlande comme faisant partie de Héritage de Pierre par une bulle datée de 1155. Il le vendit ensuite à Henri II. pour un sou par an chaque maison du royaume. L’infâme marché entre le pape et le roi d’Angleterre fut achevé dans l’asservissement du pays par les soldats de ce dernier. Les lois de la L’histoire nous a interdit d’aller plus loin dans cette transaction, mais les deux courts extraits ci-dessous [12] révélera au lecteur intelligent tout le drame mélancolique. La révolution en Irlande a été suivie de sept siècles de calamités.


Notes

1. Voir Usher, Antiquities, ch. 17. 

2. Histoire générale de l’Irlande, vol. II. p. 85 à 96. 

3. Chronologie de Rerum, lib. Ii.; Huissier, Citante.

4. « Amandatus est ad disciplinam in Hiberniam. — Camden’s Britannia, vol. III. O’Halloran dit qu’il s’agissait d’un proverbe à l’étranger quand quelqu’un manquait. 

5. Mosheim. Siècle ix. Partie II C.3, SEC 10.

6. Leur nom dans les documents latins est Cænobia.

7. Bède dit d’Iona : « ex eo Collegeo

8. Apud Lanigan, vol. iv. , p. 112. 

9. " Terra jam insueta, immo et inexperta monastiques religionis. 

10. Nous doutons que Malachie ait été dans le secret, ou savait quel joug il imposait à ses compatriotes. Il semble qu’il ait homme de bien, d’un tempérament chaleureux et généreux, un admirateur enthousiaste de le système romain, et l’outil d’hommes plus rusés. Il n’a pas vécu assez longtemps pour voir l’œuvre qu’il a accomplie. avait aidé à commencer achevé. Il mourut à Clairvaux, en 1148, dans les bras de son ami saint St. Bernard, lors d’une seconde visite à Rome pour demander le pallium pour le siège métropolitain de Saint-Patrick. Malachie est en tête de la liste des saints irlandais, étant le premier de sa nation à recevoir les honneurs de la canonisation des mains du Souverain Pontife. Les écrivains romanistes parlent de comme le grand réformateur de l’Église du XIIe siècle. 

11. Bède, Eccl. Histoire., lib. 3 c. 27. 

12. Lors d’une réunion de l’Église catholique à Dublin, Daniel O’Connel, parlant du débarquement d’Henri II pour prendre possession de ses nouveaux territoires, nous donne à la fois une histoire et un tableau : était le soir du 23 août » (octobre), « 1172 » (1171), « que le premier pas hostile des Anglais a foulé le sol de l’Irlande. On dit qu’il ont été une soirée douce et douce lorsque le groupe d’envahisseurs est entré dans le noble estuaire formé par le confluent de la Suir, de la Nore et de la Barrow dans la ville de Waterford. Maudit ce jour-là, dans la mémoire de toutes les générations futures d’Irlandais, lorsque les envahisseurs touché nos côtes. Ils sont venus dans une nation célèbre pour son amour de l’étude, sa piété et sa son héroïsme ; Ils sont venus quand des dissensions internes ont séparé ses fils et ont gaspillé leur Énergies. Des traîtres de l’intérieur ont mené les envahisseurs – ses fils sont tombés dans aucun combat, ses les libertés n’ont été écrasées dans aucune bataille ; mais la trahison intérieure et les envahisseurs étrangers sont condamnés l’Irlande à sept siècles d’oppression. 1

« L’indépendance de l’Irlande » dit le Dr William Phelan, « n’a pas été écrasé dans la bataille, mais tranquillement vendu dans les synodes des prélats, ces traîtres de l’intérieur, auxquels l’orateur faisait allusion, mais qu’il était beaucoup plus trop prudent pour nommer. deux

1Dublin Evening Mail.

2 Historique de la politique de l’Église de Rome en Irlande, p. 3, Lond. 1827.


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