Chapitre XVI.PATRICK’S — « JOUR DE TARA. — CONVERSION DE L’IRLANDE, ETC. NOUS avons suivi les traces de notre missionnaire en répandant la bonne semence parmi les populations rurales et les villes du nord de l’Irlande. Ses voyages s’étaient encore étendus au-delà des limites de la Dalriada irlandaise, le second berceau de la race écossaise, et le siège encore du corps de la nation. Mais c’est dans ces limites que les travaux d’évangélisation de Patrick avaient été poursuivis avec une assiduité infatigable. Avec un courage de lion et une éloquence populaire qui nous rappellent Luther, Patrick semble avoir emporté captives les compréhensions et les cœurs de la nation. Un réveil si soudain que nous ne le rencontrons pas jusqu’à ce que nous descendions à la l’époque de la Réforme. En vérité, il y a certains grands traits communs aux deux Réformes, celle du Ve siècle et celle du XVIe. On peut dire Patrick d’avoir été le Luther de l’évangélisation antérieure, et Colomba, bien qu’à un grand distance, c’est Calvin. Patrick a donné la première touche au mouvement ; Columba est venu après et a donné les lois par lesquelles son cours doit être gouverné, s’il ne veut pas se dépenser en une d’émotion et d’enthousiasme. Et pour Calvin et Colomba, une retraite sûre était pourvu que, en présence même d’innombrables ennemis, ils puissent continuer leur travail. On donna à Calvin la petite ville au pied des Alpes, qui avait pour imprenables les intérêts rivaux et conflictuels des quatre grandes monarchies qui se trouvaient autour de il. Ce que Genève fut à Calvin, le rocher d’Iona l’était à Colomba. Elle avait pour rempart le mers orageuses de l’ouest. Les portes de Genève s’ouvraient de jour en jour pour envoyer missionnaires et martyrs en France et en Suisse, comme jadis les évangélistes des pieds des anciens d’Iona traversaient constamment l’étroit détroit pour répandre la lumière parmi les tribus britanniques et les nations païennes qui en Europe. Des petits chefs du nord de En Irlande, plusieurs avaient été gagnés à l’Évangile, et parmi les prémices de leur dévotion étaient des dons de terres pour le service de la mission. Sur ces parcelles de terrain Patrick d’humbles églises, dans lesquelles il rassembla ses premiers convertis, pour l’instruction et la adorer. Ces jeunes congrégations, il les confia aux soins des pasteurs, qu’il avait converti et formé, et lui-même s’avança dans le paganisme environnant pour d’autres convertis, qu’il confia de la même manière aux soins d’autres pasteurs. Je ne l’ai jamais fait guerrier halète plus ardemment pour de nouveaux royaumes à soumettre, que Patrick n’aspirait à gagner de nouveaux royaumes triomphe pour la Croix ; et jamais joie du vainqueur ne fut aussi extatique que celle de l’homme missionnaire sur ces troupeaux rassemblés dans le désert aride du druidisme et maintenant aux eaux claires et aux verts pâturages de l’Évangile. Avant que Patrick ne commence sa mission en l’Irlande, c’était la demeure inviolable de presque toutes les espèces d’oppression et de toutes les formes du mal. Mais maintenant, on peut bien le croire, sa partie septentrionale commençait à prendre l’aspect d’un Terre chrétienne. Partout où les pieds du missionnaire étaient passés, on voyait dans le Une étendue de lumière s’étendait, et l’on sentait la douceur et le parfum du christianisme. La terrible dureté et l’égoïsme de la vie païenne avaient disparu ; un charme secret était infusé dans l’existence ; et quoique la relation de maître et de serf subsistât encore, elle avait merveilleusement adoucie et adoucie. Chaque tâche était en quelque sorte plus facile. Visages autrefois sombres avec de la haine ou du soupçon, maintenant rayonné de regards bienveillants ; et le sol lui-même en témoignait à l’amélioration morale et sociale qui s’était opérée, dans une meilleure gestion des les champs, et l’air de paix et de confort qui commençait à entourer les habitations. Patrick pouvait maintenant réfléchir avec satisfaction que sa mission avait pris pied dans le pays. L’organisation de l’église naissante avait atteint un stade où elle serait capable de se maintenir, et même de faire des progrès sans la présence et le travail de son fondateur. Mais le missionnaire n’était pas content avec ce qu’il avait accompli. Il y avait d’autres septs, il y avait des provinces plus vastes, et il y avait des chefs plus puissants pour être soumis à l’emprise de l’Évangile. L’heure était venu, jugeait-il, porter les bannières évangéliques dans l’ouest et le sud de l’Irlande. C’est à ce moment-là que son mouvement s’est ouvert à l’échelle nationale, et que Patrick, qui n’était plus un L’évangéliste d’une province devenait l’apôtre d’une nation et le héraut d’un mouvement qui s’est finalement étendue aux nations celtiques du nord de l’Europe. La peur de Patrick s’était déjà abattue sur lui les prêtres de l’ancienne religion. Cela l’a aidé à s’ouvrir un chemin dans le pays. Dans l' Sur les traces du missionnaire, les prêtres des bosquets sonnèrent le glas de la chute de Druidisme. « Qui est-ce ? » entendons-nous alors dire, tandis qu’ils se retournaient l’un contre l’autre, pâles visages, et parlaient avec des accents tremblants, — qui est ce qui marche à travers la la terre qui renverse les autels de la foi du pays, et retire les cœurs des des dieux de leurs pères ? D’où vient-il, et qui lui a donné ce pouvoir ? La prophétie de son siège au milieu des collines de Juda avait annoncé la venue d’un Grand Roi qui devait balancer son sceptre sur le monde entier. Les échos de cette voix divine s’étaient éteints autour de la terre, éveillant l’attente chez les uns, la terreur chez les autres. Les nations gémissent chaînes l’écoutaient comme l’Israélite à la trompette d’argent qui, à l’aube de l’année, de Jubilé envoya son joyeux carillon sur toutes ses côtes, disant à chaque esclave hébreu que l’héritage qu’il avait perdu avait disparu et que sa liberté perdue lui avait été rendue. Ainsi si cette grande prophétie avait envoyé ses réverbérations à travers tous les pays, s’éveillant même parmi les des tribus sauvages, l’espoir que la période d’oppression s’achèverait bientôt et un âge d’or Bénis la terre. Même les bardes du druidisme avaient chanté d’une voix hésitante la venue de ce le Roi, et le bonheur et la paix qui illustreraient son règne. Fiacc rapporte une prédiction des poètes de Erin, semblable à la vaticination qui prévalait parmi les nations classiques avant le l’avènement du Sauveur, à l’effet qu’un Roi se lèverait qui balancerait Son sceptre sur toute la terre, et d’établir la paix entre toutes les nations. Et il ajoute, qu’à peine a-t-il Patrick paraissait prêcher que les druides dirent au roi Logaire que le temps de la l’accomplissement de la prophétie était venu, et que Temor, le lieu de leur grande festival, était sur le point d’être déserté. Nous donnons ci-dessous un extrait de l’hymne du Fiacc. [1] (en anglais) Cela nous amène au « Jour de la Tara », le plus grand jour de la carrière de Patrick. Ce jour-là a transféré la scène de ses travaux depuis le hameau rural, avec sa congrégation de paysans, jusqu’au métropolitain Temor, avec son magnifique rassemblement des clans et des chefs d’Irlande. L’année où le l’événement que nous allons raconter a eu lieu, il est impossible de le fixer. Les légendes des quatorze cent ans laissent dans une grande incertitude à la fois l’objet de la fête et la saison de l’année où elle était habituellement célébrée. Les écrivains modernes qui ont tenté d’éclaircir l’affaire, après avoir hasardé une multitude de conjectures, et dépensé beaucoup de connaissances critiques, ont laissé les choses là où ils l’ont trouvée. Nous ne suivrons pas leur exemple en se livrant à une discussion inutile sur les circonstances subordonnées d’un événement, le la substance et les questions qui nous préoccupent ; et en ceux-ci tout est d’accord. Comme toutes les grandes fêtes de l’époque, celle de Tara était, probablement en partie religieuse, en partie politique; le sacerdoce, à qui la réglementation de ces affaires était principalement confiée, en prenant soin, sans doute, de faire prédominer le premier caractère. Nous resterons aussi clairs que possible du mythe de la légende, et nous guider par les probabilités de la cas. La grande fête annuelle de Tara, appelée « Le feu de Baal » était proche. Il n’y a pas d’autre occasion ou d’autre endroit dans toute l’Irlande, Patrick lui offrirait une chance égale d’élever sa mission hors de la province l’obscurité et la placer aux yeux de la nation. Le roi, accompagné du officiers de sa cour, seraient présents. À Tara aussi, pour obéir à l’appel annuel, venaient les chefs du pays, chacun suivi de son clan, sur lequel il exerçait le pouvoir d’un roi. C’est là que les prêtres s’assemblaient, comme il allait de soi ; Pas plus que Les bardes manquent, la classe la plus influente, après les prêtres, dans la nation. Le l’assemblée serait grossie d’une multitude innombrable de gens du peuple de tous les provinces d’Irlande. Patrick résolut de hisser haut l’étendard de la croix en présence de cette immense convocation. La démarche était audacieuse. S’il devait convaincre le monarque et son peuple que le druidisme était faux, et que l’Évangile seul était vrai, la victoire serait grande, et ses conséquences incalculables. Mais s’il ne parvient pas à porter la sur Tara avec lui, que pouvait-il espérer, sinon qu’il deviendrait la victime de vengeance druidique, et mourir sur l’autel qu’il avait espéré renverser ? Que son sang tomber sur la terre était une petite affaire, mais que l’évangélisation de l’Irlande fût comme il le serait s’il périssait, était avec Patrick, sans doute, la considération de la plus grande importance. Mais, plein de foi, il se sentait assuré que l’Irlande lui avait été donnée comme sa conquête spirituelle. Alors, ceignant ses reins, comme un autre Élie, il alla à la rencontre de les druides rassemblés à Tara, et jetèrent le gage de combat en présence de ceux qui qu’ils avaient si longtemps trompés par leurs arts, et opprimés par leur autorité fantomatique. Se mêlant aux multitudes de tous les rangs qui se pressaient sur le lieu de la fête, Patrick continua son voyage, et arriva dans le voisinage de Tara sans attirer l’attention. Lui et ses serviteurs commencèrent immédiatement leurs préparatifs. Ascension de la colline de Slane, qui, bien que lointaine, de la scène de la fête, était distinctement visible de là, la petite troupe rassemblée les branches cassées et le bois pourri qui traînaient çà et là et qui s’entassaient sur le Au sommet de la colline, ils appliquèrent la torche et mirent le tas dans un incendie. La flamme jaillit haut dans les airs. Sa lueur jetait une lueur vermeille au loin sur le pays alentour. Sur cette nuit-là, le feu de tous les foyers d’Irlande devait, selon la loi, être éteint. Si même un on voyait brûler une lampe solitaire, l’homme téméraire ou profane qui l’avait allumée s’abattait sur lui-même les lourdes peines qui entouraient la grande solennité annuelle de Tara. Et pourtant là-bas, sur la colline de Slane, de plus en plus brillante à mesure que le crépuscule s’épaississait, un feu de joie était allumé vu en flammes. Comment en est-on arrivé là ? Une main impie avait allumé cette flamme impie ! Le Les prêtres virent ce mauvais présage avec surprise et indignation. L’ancien et le les rites vénérables de Tara avaient été tournés en dérision, et le grand acte d’adoration, le solennel dont la célébration, d’année en année, réunissait toute la nation d’Irlande, avait été studieusement et ouvertement outré. Une terrible calamité ne manquerait pas de suivre un acte aussi flagrant si impuni. Si l’autel était ainsi méprisé, combien de temps le trône continuer à recevoir la révérence et l’obéissance du peuple ? Que le roi s’en occupe. Ainsi raisonnaient les prêtres. Ils réclamèrent à grands cris que l’auteur de cet acte odieux fût qu’il soit recherché et qu’il réponde de son crime. [2] Le feu qui continuait à flamber au sommet de Slane guida les poursuivants vers le l’homme que le roi et les mages recherchaient. Patrick ne répugnait pas non plus à accompagner les messagers en présence du roi, voyant que c’était dans ce but qu’il avait allumé ce feu, au druide si prophétique et de mauvais augure. Enfin, nous voyons Patrick aux portes de la citadelle de l’idolâtrie irlandaise. S’il réussit à prendre d’assaut cette forteresse et remplacer le drapeau noir du druide, qui flotte au-dessus de lui depuis des siècles, par la bannière de la Croix, Patrick aura enrôlé au service du christianisme une race rude et inutile à cette heure, mais riche en nobles dons, qui n’ont besoin que d’être réveillés par le L’Évangile éclatera dans les belles fleurs de la littérature, et mûrira en actes héroïques de foi et de grandes entreprises d’évangélisation. L’apôtre de l’Irlande soutient maintenant la grande controverse entre le druidisme et le christianisme en présence du roi, des prêtres, des et les septs d’Irlande. Aucune chronique ne rapporte les arguments qu’il employa sur cette grande occasion. La tradition a oublié de les transmettre, bien qu’elle ait soigneusement chéri et transmis un tas de prodiges et de prodiges qui transforment le prédicateur de vérité qui ne cède que « l’Épée de l’Esprit » à un nécromancien qui conquiert par magie. Ce n’était pas le cas de l’homme qui se tenait maintenant devant Logaire, le roi régnant. Le Le monarque vit en Patrick un homme vêtu d’une tenue simple, comme celui qui habitait davantage dans le désert que dans les villes, ses traits rendus rugueux par l’exposition au soleil et à l’orage, mais empreints d’une d’une grande dignité. Sur son front, les lignes serrées se rassemblaient de résolution ; À ses yeux, le le feu d’un zèle élevé ; sa voix s’enchaîne d’énergie ; ses paroles courageuses, mais calmes et sage; chaque pas et chaque mouvement de sa personne dénotent la possession de soi. Aucun homme de ce genre n’avait Logaire n’avait jamais été admiré. Aussi robuste et battu par les intempéries qu’il fût, aucun de tous les Les druides de sa cour lui avaient jamais inspiré autant de crainte que cet homme aux allures de prophète. Il doit Écoutez ce qu’il a à dire. Le roi fait signe aux courtisans de se tenir à l’écart et de laisser le étrange approche de la silhouette ; il ordonne aux druides de se taire. Il y a le silence, et Patrick Parle. Respectueusement, mais pas de manière flatteuse, intrépide, mais pas offensante, Patrick adresse Logaire. Savoir ce qu’il y a dans l’homme, c’est posséder le secret de l’émouvoir et de le gouverner. Patrick savait que dans le cœur du monarque, comme dans celui du serf, il y a une sentiment de culpabilité et un pressentiment de punition tout aussi profond, et qu’aucun Plus tôt la raison se déploie-t-elle que ce fardeau commence à peser. C’est une ombre qui ne partir. Trouver une région où ce spectre ne peut pas le suivre, une région où le cœur, fatigué de son fardeau, peut le déposer, est l’objet du désir et de la poursuite de tous les vivants. Mais avant de montrer à Logaire ce que c’était que ce désir de son cœur était de rencontrer, Patrick doit d’abord remuer encore plus profondément le sentiment de culpabilité qui l’habite. Il doit éveiller sa conscience. C’est dans cette optique qu’il fait appel à son sens du péché ; Et qu’est-ce que ce sens, si ce n’est l’être témoignant en lui-même qu’il y a une loi qu’il a transgressée. Il pointe du doigt le les pressentiments et les terreurs qui le hantent ; et que sont-ils, sinon des témoins qui ne peuvent mentir, et qui ne sera pas réduit au silence, qu’il y a une peine attachée à la transgression, une jugement à venir. C’est ainsi que le prédicateur se sert des monitions de la morale les lumières de la nature, qui ne sont pas encore tout à fait éteintes, pour conduire son vaste auditoire à travers la nuit profonde qui les enveloppe d’une lumière plus claire. Il leur demande s’il N’est-ce pas ces craintes, ce pâle spectre, qui les a poussés vers les autels et vers les sacrifices du druide ? s’ils n’ont pas recherché ces oblations sanglantes dans le vague l’espoir d’une expiation et d’un soulagement ? Eh bien, avez-vous trouvé le repos que vous cherchez ? Sur l’autel de la Druide, le sentiment de culpabilité vous a-t-il quitté ? Le sang qui coule dessus a-t-il lavé le tache? Si tu permets à ton cœur de parler, il répondra : Non, le péché est encore et la terreur n’est toujours pas vaincue. Eh bien, multipliez les rites qui sont aussi inutiles car ils sont cruels ? Fuyez ces autels où il n’y a jamais eu de victime qui pût être utile pour l’expiation. Cessez ces sacrifices de sang, qui polluent, mais ne purifient pas, l’offrant. Écoute-moi. Je vous parlerai d’un meilleur autel, et d’un plus grand Prêtre, d’un Prêtre qui t’a ouvert la route des cieux. Je vais vous parler d’un Père qui a envoyé Son Fils sera un sacrifice dans votre chambre. Ce Fils, ayant offert son sacrifice, et revenu du tombeau, comme le vainqueur de la mort, est monté dans les cieux, et maintenant assis à la droite de son Père, la couronne d’une domination éternelle sur sa tête. Il envoie ses ambassadeurs à toutes les nations pour proclamer qu’il n’y a pas un vagabond sur le terrain. sur la face de la terre, il n’y a pas un seul des fils des hommes, le plus humble, le plus vil, le le plus coupable, qui n’est pas le bienvenu pour revenir, et qui ne sera pas reçu par le Père, venant par ce Prêtre, qui, n’ayant pas de péché propre, a pu faire une véritable et complète l’expiation du péché d’autrui. C’est sans doute dans ce sens que Patrick Annoncez la « Bonne Nouvelle » à cette grande assemblée. Avec un Divin l’influence coopérative d’une puissance divine. Cette réunion de pouvoir Le sentiment de culpabilité à l’intérieur a sans doute ouvert à l’entrée de ce message d’une grâce et d’un amour si prodigieux, d’une compassion et d’une bienveillance si sans limites, dépassant même dans son étendue et saisissant l’étendue de leur propre vaste misère et l’impuissance, qu’ils estimaient qu’un tel dessein ne pouvait avoir son origine dans aucun cœur; elle dépassait infiniment la mesure de l’homme ; elle ne pouvait provenir que du sein de le grand Père. C’est sur ce sein que beaucoup de ceux qui entourent Patrick se jetèrent. Se détournant des feux de Baal et des autels des druides, ils s’accrochèrent à l’un sacrifice et l’unique Sauveur que Patrick leur avait prêché. Parmi les convertis de l’époque de Tara, il y avait certains qui occupaient un rang élevé et jouissaient d’une grande considération dans la nation. Le roi resta non convertis, mais la reine et ses deux filles ont transféré leur foi des autels des bosquets jusqu’à la Croix du Calvaire. Quelques jours après la conversion de la reine, le Le parti chrétien à la cour royale fut renforcé par l’avènement du frère du roi, Connal, qui n’avait pas honte de se confesser disciple du Sauveur. Il s’ensuivit : d’un rang inférieur, mais peut-être plus élevé en influence, Dubbach, chef des bardes, que nous poète officiel, mais qui possédait une autorité bien au-delà de tout ce que nous connaissions fonctionnaire de nos jours. À ceux-ci, il faut ajouter un nom non moins éminent que n’importe lequel des les précédentes, celle de Fiecc. Logaire resta cependant du côté de l’ancienne religion. il le verrait, refroidi dans son attachement à elle. Si l’adresse de Patrick n’avait pas abouti dans la conversion du monarque, elle avait au moins vaincu ses scrupules à avoir la L’Évangile a été prêché dans tous ses domaines. Les druides, dit-on, l’avaient assuré que si Si cette nouvelle doctrine prévalait, son trône ne serait pas assuré. Le roi avait écouté, mais n’avait pas trouvé d’autre fondement qu’illusoire, pour les craintes qu’il éprouvait cherchait à l’inspirer. Patrick pouvait aller où il voulait sur ses territoires et proclamer la foi nouvelle. Si son peuple l’adoptait, eh bien, le druide serait peut-être moins mais ses sujets n’en seraient pas moins loyaux, ni son propre trône moins sûr. Ce furent les triomphes du jour de Tara. Cette grande victoire a été suivie par efforts acharnés pour faire avancer l’étendard de la Croix dans le sud et l’ouest de l’Irlande. De Tara, Patrick s’est rendu à Meath. Un vaste concours était attiré chaque année à cet endroit par les jeux qui s’y déroulaient avaient coutume d’être célébrés, et Patrick résolut d’y aller, et proclamez la « Bonne Nouvelle » à la multitude rassemblée. Les acteurs des jeux avait quelque raison de se plaindre. Un concurrent redoutable avait fait son entrée sur les listes de manière inattendue avec eux. À partir du moment où l’homme étrange se leva et commença à raconter son étrange histoire, Les joueurs cessent de monopoliser l’attention des spectateurs. Ceux qui sont venus festoyer leurs yeux sur les prouesses de dextérité et de force, étaient obligés, malgré eux, de d’oublier les sports, et d’avoir leur attention absorbée par d’autres et beaucoup plus sérieux Questions. On leur a fait sentir qu’ils étaient eux-mêmes des coureurs dans une course, qu’ils étaient lutteurs dans un combat, et qu’ils gagneraient ou manqueraient un prix infiniment plus élevé que celle pour laquelle les combattants dans l’arène mettaient à rude épreuve toutes leurs forces jusqu’au bout. Les paroles qui tombèrent des lèvres du prédicateur avaient, pensaient-ils, une étrange puissance ; Ils ont refusé de laisser leur mémoire. Ils les ont emportés avec eux jusqu’à leurs maisons. Ils les communiquaient à leurs voisins, et, dans un grand nombre d’entre eux, ces mots sans doute sont devenus les germes d’une vie nouvelle. Dès lors, les jeux de Tailtenn (Telltown) furent pour eux l’une des époques les plus mémorables de leurs vies passées. De Meath, Patrick s’est mis en route vers l’ouest à travers l’ensemble du pays. En ce temps-là, le labeur et le danger d’un tel voyage étaient grands. Le Le pays à traverser était habité par des tribus sauvages. Les sentiers étaient infestés par Voleurs; Les chefs tenaient souvent le voyageur en otage ; et dans le cas de Patrick il y avait des dangers particuliers à craindre, provenant de la malice des druides. Le Sept fils d’un chef qui régnait dans ces contrées formaient son escorte ; néanmoins, lui, et les « saints évêques », c’est-à-dire les prédicateurs qu’il avait formés, et qui étaient les compagnons de son voyage et ceux qui participaient à ses travaux, furent plus souvent qu’une fois exposés à la violence et soumis à la perte. Néanmoins, ils continuèrent leur chemin, jusqu’à ce qu’à ils arrivèrent enfin sur les côtes occidentales du Connaught, où ils continuèrent leur marche arrêtés par les eaux de l’Atlantique. Cette région, avec sa surface morne, son habitants non civilisés, et ses fréquentes tempêtes éclatant dans le tonnerre de l’Océan, et inondant son littoral des embruns salés de l’Atlantique, était d’un intérêt touchant à Patrick. C’était là le Bois de Focloïde, qui rappelait des mémoires. Il avait entendu ce nom pour la première fois dans ses rêves lorsqu’il était jeune, car du bois de Focloïde, à ce qu’il lui semblait, se mit à entendre les voix qui l’appelaient, à venir et à marcher parmi eux. Son rêve était maintenant pleinement réalisé, et dans son accomplissement, il lut un nouveau et l’authentification frappante de sa mission. Cela a sans doute ravivé l’ardeur avec laquelle il a travaillé dans ces régions ; et il eut la joie de voir ces travaux couronnés de succès. Il a ouvert sa mission sur le terrain de rassemblement du clan Amaldaigh. Cet endroit est près de l’embouchure de la Moy, entre Ballina et Killala. C’est là qu’il trouva le clan assemblé en force, leurs chefs à leur tête ; et, se tenant debout devant la multitude, il prêchait à ces hommes grossiers qui n’avaient connu d’autre dieu que celui du druide, Celui qui avait fait la la mer et la terre ferme, et Jésus qu’il avait ressuscité d’entre les morts. Il a pénétré dans le cœurs de tous », dit l’auteur de la « Vie tripartite », et les a conduits à embrasser cordialement la foi et la doctrine chrétiennes. « Les sept fils de Amaldaïoh, avec le roi lui-même, et douze mille hommes, furent baptisés. Todd, citant la « Vie tripartite », et saint Patrick partit avec eux comme leur pasteur, saint Manchem, surnommé le Maître, homme d’une grande sainteté, versés dans les Saintes Écritures. C’est sans doute à ces travaux et à leurs résultats que Patrick fait référence dans sa « Confessio », où il dit : « Je suis allé parmi vous, et partout, à cause de vous, dans de nombreux dangers, même jusqu’aux extrémités, au-delà desquelles Il n’y avait pas d’homme, et personne n’était jamais allé baptiser. Après avoir attaqué et en partie dissipa les ténèbres dans cette région lointaine, si longtemps le séjour de la nuit, Patrick prit son Il quitta Connaught et continua à allumer la lumière dans d’autres parties de l’Irlande. Suivant la mince étendue de la chroniqueurs qui retracent vaguement les pas du missionnaire, nous sommes conduits ensuite dans Leinster. Là aussi, la mission de Patrick a été couronnée de succès. On dit qu’il a prêché à Naas, alors résidence royale, et baptisa les deux fils du roi de Leinster. Son L’accueil des chefs fut divers : certains repoussèrent ses avances ; d’autres l’ont rencontré avec cordialement, et dans l’Évangile qui franchit le seuil avec lui, ils amplement récompensée. Il visita ensuite la plaine de la Liffey ; De là, il se rendit à dans le comté de Queen’s, prêchant et fondant des églises. Il passa ensuite à Ossory, en tant que La « vie tripartite » nous informe ; et il fut si heureux de l’accueil qu’il y reçut qu’il prononça une bénédiction spéciale sur le district, promettant qu’Ossory ne doit jamais sentir le joug de l’étranger tant que son peuple demeure dans la foi qu’il leur avait prêché. Notre apôtre se trouve ensuite en train d’évangéliser Munster, bien que le « Livre d’Armagh » soit muet sur cette partie de ses travaux. Les chroniqueurs qui rapportent sa visite dans cette province nous disent que les idoles sont tombées devant lui, comme Dagon devant l’Arche ; que le roi de Cashel sortit à sa rencontre, et qu’il le conduisit, avec toutes les marques de révérence et d’honneur, dans son palais, et le reçut baptême de ses mains. Mais ici, c’est évident, nous marchons au bord de la légende. Ceux-ci Les grandes victoires spirituelles n’ont pas été remportées en un jour, et elles n’ont pas été le résultat de quelques discours émouvants prononcés alors que le missionnaire parcourait rapidement ses divers domaines de Évangélisation. Ses biographes lui assignent une peine de sept ans de travail à Connaught, et un autre mandat de sept ans au Leinster et au Munster. Même une période plus courte aurait suffisait à nourrir dans l’âge d’homme spirituel ceux que Patrick avait admis par le baptême dans la vie de l’Église. Il pouvait compter ses convertis par milliers, mais quel plaisir pouvait-il avoir à s’ils n’étaient que des disciples nominaux ? Quelle satisfaction pourrait-on éprouver à administrer le Rite chrétien pour les hommes qui, immédiatement après, devaient tomber dans le paganisme ? Il a pris tous les soins que ses travaux ne se trompent pas ainsi, ni ses plus chères espérances ne soient ainsi fichu. Il a érigé des églises pour ses convertis, il les a formés en congrégations, et il a il ordonna comme pasteurs ceux qu’il savait veiller sur leurs troupeaux avec diligence, et Nourrissez-les de connaissances. Sa « Confessio », écrite à la fin de sa vie, comme son adieu à ses convertis, et il y révèle un cœur plein de la plus tendre sollicitude pour ses enfants dans la foi, qu’il avertit, exhorte tour à tour, et le supplie de tenir bon, afin qu’ils soient pour lui « une joie et une couronne » dans le Super journée. Nous ne pouvons pas poursuivre les travaux de Patrick en Irlande. Nous devons retourner dans une autre terre, où son évangélisation s’est poursuivie par l’intermédiaire d’autres, devait produire ses fruits plus permanents. La lumière de l’Évangile avait été transporté de l’extrémité septentrionale de l’île jusqu’à une ligne si loin au sud qu’il rencontra une évangélisation antérieure, qui était probablement entrée en Hibernia de la côte voisine de la Gaule, ou la côte la plus éloignée de l’Espagne. Sauvé d’une forme de Le paganisme polluant et asservissant en particulier, l’Irlande était désormais une terre chrétienne. Non chrétiens comme les pays évangélisés par la Réforme du XVIe siècle. siècle sont chrétiens. Patrick était un homme du Ve siècle, pas du XVIe siècle. Il connaissaient les Écritures ; il les cite souvent ; Mais le cercle des vérités dans lequel il se mouvait était celle de son temps, non celle d’un siècle lointain et dont elle avait été Il a été prédit : « La connaissance s’accroîtra. » Il est vrai que la Bible de la cinquième la Bible du XVIe siècle. Le soleil est aussi plein de lumière à l’heure du matin que à l’heure de midi ; mais ses rayons brillent sur nous à travers le Les vapeurs de la nuit n’ont pas l’éclat qu’elles possèdent lorsqu’elles tombent directement sur nous de au milieu du ciel. La Bible était aussi pleine de lumière au Ve siècle qu’au XVIe. mais ses rayons, luttant à travers les brouillards persistants du paganisme, atteignirent l’église en Mesurez moins plein et moins clair que dans les jours suivants. Au fil du temps, l’étude des les contrastes aigus de l’erreur, les criblages sévères de la controverse, les dénégations audacieuses sceptique, surtout l’enseignement de l’Esprit Saint, a fait ressortir plus sens de la Bible. Nous ne disons pas qu’ils ont mis dans la Bible quelque chose qui n’était pas dans la Bible qu’ils ajoutaient ne serait-ce qu’un rayon à cette source de lumière, ou qu’ils complétaient par une seule vérité nouvelle, ce trésor de connaissances surnaturelles, mais ils permettaient à la l’Église plus profondément pour percevoir, plus précisément et plus complètement pour arranger, et plus d’harmoniser parfaitement les diverses parties de ce système de vérité qui a été « délivré aux saints une fois pour toutes. Patrick, bien qu’il soit « une lumière ardente et brillante », n’atteignit ni la stature d’un apôtre ni celui d’un réformateur. Bien qu’en avance sur tous ses contemporains, il était encore, à certains égards, un homme aux mêmes faiblesses, aux mêmes idées fausses, et comme des craintes superstitieuses avec eux. Il semble avoir cru que les démons de Le druidisme avait le pouvoir de faire du mal, et qu’un empire subordonné leur avait été assigné les éléments du monde extérieur – une croyance qui est descendue bien au-delà de son époque. Mais si l’on un peu entaché de la superstition qui passait, il était entièrement libre de cette qui préparait de nouvelles fables et inventions pour tromper l’esprit humain et forgeait pour lui les chaînes d’une seconde servitude. La doctrine qu’il prêchait si infatigablement était puisée, non pas dans la source de la tradition romaine, mais dans le puits non pollué de la Sainte Écriture; et si le christianisme qu’il propageait en Irlande était rudimentaire, ce qui, sans doute, il faut toujours garder à l’esprit que la christianisation la plus faible est à la fois plus élevé et plus bienfaisant que le paganisme le plus avancé et le plus raffiné. Le L’une est une rosée fécondante qui pénètre silencieusement jusqu’aux racines de la l’autre est un soleil ardent qui brûle ce qu’il brunit.
1. Les devins d’Erin prédit — Et encore dans un dialecte très ancien de la La langue irlandaise, et conservée par le scholiaste sur l’hymne de Fiacc, est la suivante Prophétie :
« Il vient, il vient, avec une couronne rasée, de la mer agitée par la
tempête, Son vêtement percé au cou, Avec un bâton semblable à du liège,
il vient, Loin dans sa maison, à son extrémité orientale, Ses coupes et
ses patènes reposent, Son peuple répond à sa voix, amen, amen, Le temps de la célébration était, probablement, le le premier jour de mai, ou le dernier jour d’octobre. Le premier rendez-vous était la fête druidique de Beltine, ou le feu de Baal. La deuxième date était la Fête de Temor, ou Convention de Tara. L’un des bardes d’Erin, Eochaidh O’FIynn (984), décrit cette fête comme étant de la nature d’un Parlement ou d’une assemblée législative, mais aussi d’un caractère religieux. 2. « Sur la maison du roi S’enquérir, dit le Dr Lanigan, de ce qui pourrait en être la cause, et qui a pu le faire osait ainsi enfreindre la loi, les mages lui dirent qu’il était nécessaire d’avoir ce feu éteint immédiatement, tandis que, si on le laissait rester, il aurait raison de leur incendies, et amener la chute du royaume. » — Petrie sur la colline de Tara, Trans. De l’Académie royale, vol. xviii, partie ii. à la p. 54. Dublin, 1839. |