Chapitre XV.


LA GRANGE DE PATRICK — SES TOURNÉES — DANS LES DISTRICTS RURAUX — DANS VILLES—CONVERSATIONS—SERMONS—PEINES ET PÉRILS—EFFORTS DE LA PART DE ESCLAVES, A-T-IL JAMAIS ÉTÉ À ROME ?

Il est rare qu'une grande carrière destinée à être couronnée d'un succès complet et durable s'ouvre sur une victoire. Pourtant, il en était ainsi dans le le cas de Patrick. Il traversa la mer, et les Écossais d’Irlande se rendirent à lui à la première convocation. C’est ce que l’on peut dire, car dans ces premiers convertis on voit la nation donner promesses de soumission intégrale en temps utile. Avec l’arrivée de cet homme sur la côte irlandaise, Une puissante influence invisible s’étend sur la terre, et comme cette force plastique qui remue dans le sein de la terre au printemps, et envoie la petite fleur pour dire cet hiver a accompli ses mois, et que l’été revient, de sorte que cette influence qui a été descendant d’un ciel plus élevé avait fait naître ces premières fleurs pour dire que l’obscurité l’hiver de la terre était passé, et qu’une marée printanière plus douce que toutes celles qui avaient jamais été rafraîchi ses champs s’approchaient.

Dans les années qui suivirent, une église fut érigée sur le l’humble édifice dans lequel Patrick avait ouvert son ministère et obtenu son premier Triomphes. La forme de cette église était rectangulaire, comme celle de la grange qu’elle remplacé. Et comme la grange, l’église s’élevait du nord au sud. Il n’avait pas encore a été décrété que la véritable position orthodoxe d’une église est de l’est à l’ouest, et que S’il n’est pas ainsi placé, les sacrements qui y sont dispensés n’ont pas le pouvoir de convertir. L’idée de une telle chose n’était pas venue à l’esprit de Patrick, et il continua donc à prêcher dans les églises tournés dans tous les sens sans trouver que l’efficacité de l’Évangile était le moins du monde de ce fait ; et le fait est incontestable que jamais il n’y a eu une telle multitude de conversions en Irlande, comme à l’époque où les églises de ce pays qui transgressaient de manière flagrante la rubrique établie par la suite. Ce vénérable, sanctuaire non canonique, qui s’éleva sur le site où le premier sermon de Patrick fut prêchée, s’appelait Sabhal Padriuc, c’est-à-dire la grange de Patrick. [1] L’endroit conserve ce nom jusqu’à ce jour, et est situé à environ deux milles au nord-est de Downpatrick. Puisant sans doute une nouvelle force dans ce début de sa carrière, Patrick s’est mis en route pour poursuivre son ministère tout au long de la région environnante. Il se réjouissait beaucoup de donner la liberté à un pays qui avait donné l’esclavage à des lui-même, et cette joie recevait une adhésion à chaque nouveau converti. En suivant les étapes de notre grand missionnaire, c’est en vain que d’essayer de noter ses progrès de jour en jour, ou même d’une année à l’autre. Nous ne pouvons pas dire dans quel ordre il a visité les districts et clans, et nous ne connaissons ni le nombre ni le rang des convertis qu’il baptisa les différents points où il a prêché. La tâche de faire la chronique d’un tel progrès, étape par étape, si facile dans le cas d’une mission moderne, est tout à fait impossible dans le cas d’une les missions et les missionnaires d’il y a quatorze cents ans. Non seulement tous les tels que les hommes de leur temps auraient donné des documents, mais il y a des entre nous et ces évangélistes lointains, une nuée de fables et de prodiges, la création de des hommes qui vécurent longtemps après que ces premiers ouvriers furent allés dans leurs tombes, et qui ne sympathisaient avec leurs buts spirituels purs, ni n’étaient capables de s’élever à la conception de la la simple grandeur de leurs caractères. Les hommes et les événements de ces jours-là regardent d’un brouillard légendaire.

Dans le cas de l’apôtre de l’Irlande, cette L’inconvénient existe à un degré plus élevé que d’habitude. Une vingtaine de stylos légendaires ont été posés de travailler à le déformer et à le défigurer. Chaque biographe a créé un Saint-Patrick à sa propre ressemblance. Ouvrez les pages de ce biographe ; Les traits que nous contemplons sont celles d’un visionnaire excité ou d’un fanatique délirant. Tournez-vous vers une seconde ; Il s’agit d’un travailleur de miracles et un prédicteur d’événements futurs, qui se tient devant nous. Un troisième expose Patrick en tant que nécromancien, faisant taire la contradiction et forçant la soumission de la forces mystérieuses d’incantations, de sorts et d’exorcismes. Un quatrième le dépeint comme fier et colérique, plus prompt à venger qu’à pardonner une injure, et une malédiction tonitruante tous ceux qui s’opposent à lui ; tandis qu’un cinquième l’investit d’un pouvoir sur les éléments de la nature, dont il se sert volontiers pour la déconfiture de ses ennemis, en les couvrant d’épaisses les ténèbres, ou les dispersant par d’effroyables tempêtes, les engloutissant par un tremblement de terre, ou les consumant par le feu du ciel. Nous sentons instinctivement que ce n’est pas l’apôtre de la l’Irlande, mais une caricature grossièrement conçue et hideusement peinte. Il n’y en a qu’un ressemblance authentique de Patrick ; une ressemblance, il est vrai, dessinée de sa propre main, mais dessinée tout inconsciemment, la main accomplissant une œuvre que l’esprit n’a pas énumérée, la Confessio, à savoir. Il s’authentifie par sa dissemblance avec toutes les autres biographies du même l’homme, et en étant tel que les biographes du moyen âge étaient tout à fait incapables d’en produire.

Remarquons les manières de l’homme comme il l’a fait s’est révélé à nous sans le vouloir. Il est vêtu d’un long vêtement de laine. Son œil brûle avec de l’énergie ; Son front est doux mais courageux. Bienveillant son aspect. Il parle, et sa voix attire les indigènes autour de lui. Il y a là une tendresse et une supplication qui obligent d’écouter. Avec quelle habileté il s’adapte à leurs préjugés et à leurs habitudes ! Et comment Il est doux et patient avec leurs idées grossières et charnelles ! combien persévérant dans ses efforts pour trouver une entrée pour la lumière dans leurs esprits sombres ! Son propre cœur, éduqué dans l’affliction spirituelle, sait se mettre à côté de la leur. Ainsi tranquillement mais sérieusement Il poursuit son travail au jour le jour, en se prévalant des principes de la religion que le druidisme avait vaguement logée dans leur esprit, pour éveiller la conscience à un sens du péché, et d’invoquer l’image d’un jugement à venir, et quand il s’aperçoit que la flèche qu’il est entré, et que la blessure a commencé à saigner, — oh ! comme il se réjouit ! Ce n’est pas le cas il se complaît dans l’angoisse de celui qui souffre, mais parce qu’il anticipe la joie de la guérir.

Au cours de ses tournées, il entrait dans les cabanes de la paysans, partageaient leur humble repas, et tout en étant assis à table avec eux, il prenait l’occasion d’amener la conversation des questions ordinaires à celles qui nous préoccupent le plus. Il leur raconterait en termes simples ce grand événement qui s’était produit, quatre cents années auparavant, à Jérusalem, qui avait déjà été connue dans tant de pays, et qui leur fut aussi publié pour le pardon de leurs péchés. Il leur disait que Celui qui était mort sur le Calvaire était maintenant vivant, régnait dans le Ciel, et viendrait sur le grand dernier jour en tant que juge ; mais pendant ce temps, avant que ce grand jour n’arrivât, il envoyait ses messagers à toutes les nations avec l’ordre de croire et d’obéir à son Évangile. Leurs cœurs seraient touchés par la nouvelle d’une mort si merveilleuse et d’un amour si grand, et la visite se terminerait comme des visites similaires s’étaient terminées dans les temps primitifs, par le maître de maison en disant : « Voici, il y a de l’eau ; Qu’est-ce qui nous empêche d’être baptisés » ?

Sur le flanc de la colline, il s’asseyait au milieu de la bergers et bouviers, et parlez-leur d’un berger qui a donné sa vie pour les brebis. Il ne mépriserait pas son auditoire parce qu’il était méchant, ni ne désespérait d’eux parce qu’ils ignorants, voyant que c’était pendant qu’il était lui-même assis sur le flanc de la colline comme un vacher que son Son cœur dur a commencé à fondre et son propre aveuglement s’est ouvert. Avec quelle vivacité d’esprit le toute la scène revient et se présente à sa mémoire ! Tandis que les ouvriers se reposaient dans le à midi, il s’y joindrait, et ouvrant les Écritures, il lisez à ces hommes fatigués par le labeur une parabole ou une histoire de l’Écriture Sainte. C’est peut-être de ce Seigneur de la vigne qui, le soir venu, convoqua ses serviteurs devant lui, et se mit à compter avec eux, donnant, sans ménagement ni rancune, à l’homme qui avait n’a travaillé qu’une heure dans la vigne, comme l’homme qui avait travaillé douze heures, le sou d’une gloire éternelle. Ne voudraient-ils pas être les serviteurs d’un tel Maître, et quand leur soir fut venu, d’être appelés en Sa présence et d’avoir leur de pauvres services reconnus par une récompense si transcendante ?

Ou bien il leur parla de ce fugitif de la maison et de mon père qui élevait des porcs dans le pays lointain. Il le leur montra, alors qu’il était assis au milieu de sa charge vile, de la déguenillée sur son dos, de la faim dans sa joue creuse, et du remords dans son âme, un spectacle suprêmement pitoyable. Il leur demande s’ils ont jamais connu quelqu’un qui ressemblait à ce pauvre enfant prodigue ; s’ils avaient connu quelqu’un qui avait commis la même chose folie et s’est plongé dans le même abîme de misère gratuite ? Ils lui répondent par un soupir, et ils se mettent à dire chacun en lui-même : « Je suis ce prodigue. J’ai s’est éloigné de mon Père : hélas ! Je ne connais pas le chemin qui me ramène à Lui. « Moi, aussi, répond le missionnaire en interprétant leurs pensées inexprimées, ont joué le fugitif. Moi aussi, j’ai été dans le pays lointain et j’ai ressenti les affres de cette faim qui s’attaque au cœur. Et j’aurais dû rester assis là jusqu’à cette heure-ci, fermé Dans ma misère et mon désespoir, une voix ne m’avait-elle pas parlé et ne m’avait-elle dit : dans la maison de votre Père, il y a du pain en quantité suffisante et en quantité suffisante, tandis que vous périssez de faim. Étant revenu à moi-même, je me suis levé et je suis allé vers mon Père. Je vous invite à faire de même. Si vous Assieds-toi tranquillement dans ce pays de famine, tu périras certainement. La porte de votre Père est ouverte vous. Le même accueil qui m’a accueilli à son seuil vous attend, et les mêmes armes qui vous ont plié à Son cœur s’ouvrira pour t’embrasser. Lève-toi et va à Lui.

Patrick, dans l’accomplissement de sa mission, visité les villes ainsi que les villages et les districts ruraux. À ces occasions, nous sommes On lui dit qu’il rassemblerait les habitants au son d’un tambour. Faire face à une assemblée municipale était une plus redoutable que d’entamer une conversation familière avec une compagnie de bergers le flanc de la colline, ou commencer un discours à un groupe d’ouvriers dans les champs ; mais les centres d’influence, qui sont les villes, doivent être gagnées si l’on veut gagner l’Irlande pour l’Évangile. Le tocsin a sonné, et les hommes de la ville, sachant qu’il annonçait le l’arrivée de celui dont ils ont entendu des choses si étranges, accourent pour le voir et l’entendre. Avec eux viennent une multitude de gens de la plus basse, des défenseurs zélés des coutumes de l’Église. leurs pères, contre lesquels on leur a dit que cet homme parle partout. Ils saluent le missionnaire avec des clameurs et des grimaces. Sans se décourager, Patrick se lève devant eux, et au milieu de L’étonnement béant des uns, les moqueries grossières des autres, et le silence de quelques-uns, se poursuivent pour dévoiler son message. Il ne s’attaque pas directement aux rites des bosquets. Il doit d’abord montrez-leur un meilleur autel et un sacrifice plus saint que celui du druide, et alors ils abandonnent d’eux-mêmes leurs oblations sanglantes. Il leur parle d’un Dieu qu’ils n’ont pas vu, car Il habite dans les cieux, mais dont la puissance et la puissance dont les gages d’amour sont tout autour d’eux. Celui qui étend les plaines de la terre, qui les orne des fleurs du printemps, et les arrose de la pluie des nuages, et revêtez-les d’année en année avec des récoltes abondantes, réjouissez-vous des cruels sacrifices Tu lui offres dans le bois sombre ? Loin d’exiger l’immolation de votre innocent descendance, Il a envoyé Son propre fils mourir dans votre chambre. Autre sacrifice, il ne l’exige pas et n’acceptera pas. C’est un cri de vengeance, et non une prière de pardon, qui s’élève de le sang qui coule sur l’autel du druide. Mais le sacrifice que je t’annonce parle de paix : elle ouvre les cieux : elle te révèle le visage d’un Père : es-tu Voulez-vous vous réconcilier avec Lui ? Nous entendons quelques-uns dans cette foule, qui avaient ressenti la puissance invisible qui va de pair avec ce message, répondez : Nous sommes disposés. À partir de cette heure, nous n’irons plus à les autels des druides. Nous avons trop longtemps porté leur joug pesant. Nous nous sommes jetés à aux pieds de notre Père, et supplie humblement, pour l’amour de son propre fils, d’être ramené dans Son amour.

C’est dans ces cas simples et faciles car l’Évangile est toujours le plus puissant lorsqu’il est prêché en termes clairs et sans fard. phraséologie, que Patrick a trouvé l’entrée du christianisme dans les municipalités écossaises et les clans d’Irlande. Nous n’avons pas de chronique écrite de ses sermons, mais nous savons sur quoi modèle qu’il s’est formé comme instructeur des ignorants ; et les allusions fortuites qu’il fait dans sa « Confessio » à son ministère nous assurer que c’était là le l’esprit et le style avec lesquels il s’en est acquitté. Pourtant, si doux et modeste qu’il fût, il parlaient comme quelqu’un qui avait de l’autorité, et non comme les druides. Si son langage était clair, les vérités qu’il prononçait étaient lourds, et tels que ces pauvres hommes ignorants eux-mêmes ne pouvaient s’empêcher de les voir d’être d’une grandeur inexprimable. Ils ont répondu aux besoins et aux envies les plus profonds de leurs cœur. Ceux qui les recevaient sentaient que, par une puissance merveilleuse, ils s’étaient éveillés en eux sentiments et motifs qu’ils n’avaient jamais connus jusqu’à présent. Ils avaient l’impression d’être d’autres hommes qu’ils ne l’avaient été auparavant. Et cette transformation de l’âme ne tarda pas à se faire se manifestent dans la vie extérieure. Leurs concitoyens et leurs voisins virent qu’ils étaient des hommes différents d’eux, et des hommes différents même de ce qu’ils étaient autrefois. Il y a eu une pureté, une charité, un désintéressement dans leur vie qu’ils ne pouvaient pas bien expliquer, mais la puissance et la beauté dont ils ne pouvaient s’empêcher de voir, et ce caractère nouveau et charmant s’est manifestée avec une grâce si naturelle et si facile qu’il n’a manifestement pas été assumé ou agis, mais authentiques ; C’était le résultat d’un changement opéré dans les principes les plus profonds de la leur être. Ce sont les monuments que Patrick a laissés derrière lui dans toutes les villes qu’il a de la divinité de l’Évangile. Ces hommes, changés dans l’essence même de leur toute la portée, le but et l’influence de leur vie deviennent maintenant tout le contraire de ce qu’ils avaient été auparavant, étaient les preuves les plus convaincantes qu’en faisant connaître aux la mort et la résurrection de ce grand UN qui était venu sur terre pour la vie de l’homme. délivrance, il ne les avait pas divertis avec un conte oiseux, ni trafiqué de leur simplicité et crédulité en leur racontant « une fable savamment conçue ». Après avoir délivré son message dans une ville, Patrick doit aller de l’avant et publier le « bonnes nouvelles » dans cet autre aussi. Lorsqu’il partit, il eut la satisfaction de penser que l’Évangile restait derrière lui, et qu’il parlerait à populations païennes par les caractères transformés et la vie pure de ceux qui avaient l’a adoptée. C’est ainsi qu’il multiplia les missionnaires au fur et à mesure qu’il avançait. Ils sont peut-être peu nombreux : deux en un sept, ou un dans une ville, mais leur force ne résidait pas dans leur nombre, mais dans leur personnage; Ils étaient des porteurs de lumière dans leurs différentes communautés.

La conquête de l’Irlande à l’Évangile a été, Il y a des raisons de penser, ni facile ni soudaine. Au contraire, toute référence à celui-ci, directe ou accessoire, dans la « Confessio », nous confirme dans la croyance que, comme le Le travail était grand, de sorte que son accomplissement a nécessité de longues années de travail anxieux et épuisant. Nous avons vu l’éclat du succès qui annonçait son commencement ; Néanmoins, elle n’a trouvé aucun l’exemption de la loi qui exige que toute grande cause soit baptisés dans la souffrance. Les retards, les déceptions et les échecs répétés doivent mettre à l’épreuve la foi et la Mûrir la sagesse et le courage par lesquels le succès ultime doit être atteint et récompensé. Pendant la longue période de soixante ans, avec peu d’intervalles de repos, Patrick a dû maintenir ce grand combat avec les deux puissances, le druidisme et les ténèbres, qui avait si longtemps été en possession de l’Irlande. La victoire est venue lentement, et seulement tard dans la journée. Ce sacerdoce pestiféré, qui s’était enraciné profondément dans le sol, ne devait pas être extirpée en un jour, et la nation délivrée par quelques coups rapides et brillants. Autant Le travail ne pouvait se faire que dans l’anxiété et la fatigue, souvent dans le froid et la faim, avec de nombreux des larmes et de puissants appels à l’aide, et, au milieu des privations, il s’y soumettait allègrement, humblement supporté, et les dangers courageusement bravés. Tel était l’homme qui porta l’Évangile à les Écossais en Irlande, et à travers eux dans toute l’île. Des jours et des nuits ensemble, il nous dit qu’il était occupé à lire et à interpréter les Écritures au peuple. Tout Ses voyages s’effectuaient à pied. On le voit, bâton à la main, sans tenir compte de l’explosion, traversant des marais tremblants et enfilant du bois sombre, heureux si, à la fin de son chemin, il le pouvait Donnez de la lumière à un esprit ténébreux. Et cette œuvre, il l’a accomplie sans récompense terrestre. Il Il ne convoitait ni la dignité du pape, ni l’or du chef. « Je n’ai rien accepté pour mon douleur, dit-il, de peur que l’Évangile ne soit entravé.

La seule récompense que Patrick a reçue a été persécution. C’était cela, et non la consécration papale, l’insigne de son apostolat. Et La persécution sous toutes ses formes, à l’exception de celle de la mort, s’abattit sur lui. Sa vie, cependant, souvent dans un danger extrême, était providentiellement protégé, car c’était la volonté de son Maître que le désir de son cœur, qui était la conversion de l’Irlande, lui fût donné. Mais, à l’exception de cette dernière extrémité, il avait toutes les autres espèces d’indignité et de souffrance à endurer. Il y avait des voyages incessants à travers un pays sauvage ; Il y avait les embuscades mis pour lui sur le chemin ; Il y avait l’inconfort et l’insomnie qui attendent sur un canapé s’étendre sous le ciel nocturne ouvert ; il y avait l’incertitude du pain quotidien ; Il y avait les les railleries et les secousses des foules païennes ; Il y avait la dangereuse colère des puissants qui craignaient l’effet que la prédication de Patrick pouvait avoir sur leurs serfs et qui n’hésiteraient pas longtemps à décider entre la vie du missionnaire et la vie et la loyauté des personnes à leur charge. Et il y avait la fureur d’une foule ou d’un clan que le prêtres du druidisme avaient incité à la violence contre le prédicateur, qu’ils qualifiaient de un contempteur de leur culte et un injurieux de leurs dieux. Mais lorsqu’ils sont chassés de n’importe quel scène particulière de travail par le froncement de sourcils du chef ou la violence de la populace, son regrettait d’autant moins de savoir que l’œuvre n’en souffrirait pas l’interruption, car les paroles qu’il avait prononcées germeraient dans les cœurs en son absence, et quand la tempête Il trouverait des disciples pour accueillir son retour.

C’est ainsi que Patrick a pris d’assaut et a remporté les Septs d’Irlande. C’étaient là les vrais miracles qui illustraient son carrière, et ils surpassent de beaucoup les merveilles et les prodiges que les fertiles, mais crédules, l’imagination de ses biographes monastiques lui ont attribué. Dans ces travaux, il en est de même patiemment poursuivis, dans ces souffrances si docilement endurées, et dans le succès qui couronné ses efforts, mais dont il ne se vante jamais, nous voyons le vrai Patrick, non le Patrick, de l’histoire monastique ou de la romance vulgaire, qui met en déroute les hydres et chasse les dragons de le sol de l’Irlande, mais le Patrick qui, saisissant l’épée de l’Esprit, se précipite dans le ténèbres de cette terre, et rencontre des choses plus difficiles à surmonter que les armées de monstres littéraux, même les maux engendrés par une profonde ignorance, et les croyances engendrées par une ancienne superstition. Tout ce qu’il déconçoit, et il purifie la terre de la couvée des dragons qui le possédait. C’était un exploit plus élevé que s’il avait cédé le souverain l’autorité sur les éléments, et a été obéi par l’éclair du ciel et les vagues de les profondeurs. C’est ce qu’il est apparu à Patrick lui-même. « D’où vient cette grâce ? » dit « que je viendrais dans les tribus irlandaises pour prêcher l’Évangile et endurer ces souffrances. des injustices de la part des incrédules ? que je porterais le reproche d’être un errant et étranger, et subissent tant de persécutions, jusqu’aux liens et à l’emprisonnement, et sacrifier moi-même, ma noblesse et mon rang » (il était le fils d’un Décurio) « Pour le bien des autres ? Et je suis prêt, si l’on me trouve en réunion, et que le Seigneur me permettre jusqu’à présent, de donner ma vie pour Son Nom, parce que je suis grandement débiteur à Dieu, qui m’a accordé une si grande grâce. [2]

Ce n’était pas seulement dans sa propre personne que Patrick persécuté; Il eut souvent à souffrir dans la personne de ses convertis. Cela, nous pourrions bien lui a donné un chagrin plus poignant que celui qui l’a touché lui-même. Cela lui serrait le cœur de voir le serf encourant la colère et supportant les coups de son maître païen sans autre faute que celui d’obéir à l’appel de l’Évangile et de devenir un disciple de la croix. Son La nature compatissante ne lui permettrait pas de se tenir à l’écart et de refuser sa médiation en sa faveur. des « fils de la foi », lorsqu’il les vit endurer des meurtrissures et des l’emprisonnement par quelque seigneur cruel dont ils continuaient d’être les esclaves, bien qu’ils maintenant ils étaient les hommes affranchis du Christ. Il donnerait son argent quand ses autres bons offices Il put ainsi racheter de l’esclavage temporel beaucoup de ceux qu’il avait déjà sauvés de l’esclavage spirituel. Dans la famille, comme dans le clan, l’influence de Le missionnaire devait souvent être mis en avant. Des inimitiés et des querelles suivaient parfois la l’entrée de l’Évangile dans les foyers, et Patrick dut servir de médiateur entre les païens père et l’enfant chrétien. Tels étaient les nuages qui assombrissaient le matin de la Église chrétienne en Irlande. Mais la souffrance ne faisait que rendre la cause chère au converti. Ni le chef de cette guerre d’invasion, ni aucun soldat de l’armée sous ses ordres, n’a pensé à Retraite. Les augures du triomphe final se multipliaient de jour en jour, et les Des bannières de lumière s’enfonçaient de plus en plus dans l’obscurité du pays.

C’est à ce moment de sa carrière que certains des biographes de Patrick lancent un épisode inattendu et des plus surprenants. L’arrêter dans son travail, ils le rejettent pour un temps du champ de ses travaux et de ses triomphes à venir, et l’envoyer en voyage à Rome, pour recevoir la consécration comme un évêque du Pape. Patrick s’était-il mis à convoiter le « pâle » que l’évêque de C’est à peu près à cette époque que Rome commençait à envoyer en « cadeau » aux évêques de l’Église. monde chrétien, avec le dessein secret de les attirer dans l’aveu de sa suprématie ? Ou s’il avait commencé à douter de la suffisance de cette commission dont il avait été l’humble se vanter de l’avoir reçue « du Christ lui-même » et voulait-il maintenant complétez la grâce de son Maître par la consécration du pontife. Il doit en être ainsi, si en effet, c’est le fait qu’il est allé à Rome pour solliciter l’onction papale. Mais où est-ce que La preuve en est ? Quel pape a oint Patrick ? Quel document contemporain contient le Fait allégué ? Ni Prosper, ni Platina, ni aucun autre chroniqueur ne mentionne le visite à Rome, jusqu’à ce que Marianus, moine de Cologne, le proclame au monde au onzième siècle, sans préciser de quelle manière et par quel canal un fait caché Les six siècles précédents s’est révélé à lui-même. Il n’y a pas d’autorité irlandaise antérieure pour elle qu’un manuscrit du XVe siècle. La vérité indubitable est que l’huile de Pope n’est jamais venu sur la tête de Patrick. Il n’accordait aucune valeur à la consécration papale et ne voulait pas interrompit son travail pendant l’espace d’une heure, ou s’écarta d’un mille de son chemin, c’était pour être oint de l’huile de tous les papes. Non, nous pouvons oser affirmer qu’il n’aurait pas quitté l’évangélisation de l’Irlande si elle avait été installée même dans la chaire de Pierre. Écoutons d’abord Patrick lui-même sur ce point. Ses paroles font il est clair qu’à partir du moment où il est arrivé en Irlande en tant que missionnaire jusqu’à ce qu’il ait déposé ses os Sur son sol, pas un jour il ne s’absenta du pays. « Bien que j’aie le plus Je désirais ardemment aller en Grande-Bretagne, dit-il, comme si j’allais dans mon pays et dans ma famille, et non seulement cela, mais même d’aller jusqu’en Gaule, Dieu sait combien j’ai voulu mais lié dans l’esprit qui me déclare coupable si je le faisais, je crains que Je perdrais rien de mon travail, non pas le mien, mais celui du Christ, mon Seigneur, qui a commandé Je viens vers ce peuple, et je vis avec lui pendant le reste de ma vie. Lanigan, l’historien catholique romain compétent de Saint-Patrick, traite l’histoire comme une fabrication. « Ce prétendu voyage à Rome, dit-il, et le circonstances, sont écartées par le témoignage de saint Patrick lui-même, qui nous donne le plus comprendre que, depuis le début de sa mission, il est constamment demeuré Irlande. Et encore : « Il ressort clairement de son propre témoignage qu’il est demeuré avec le peuple irlandais pendant tout le reste de sa vie. [3]

Tous les récits les plus authentiques de la vie de Patrick discréditent cette prétendue consécration par le Pape ; ou, plutôt, ils le font certain qu’elle n’a jamais eu lieu. L’hymne de Fiacc est muet à ce sujet. L’auteur, qui fut évêque de Sletty, disciple et contemporain de Patrick, aurait écrivit son ouvrage pour consigner les principaux événements de sa vie, et le publia pas plus tard que le milieu du siècle succédant à celui à la fin duquel Patrick mourut. Néanmoins, il ne fait aucune mention de sa visite à Rome. L’Ancienne Vie de Patrick, conservée dans le Livre d’Armagh, est également silencieuse à ce sujet. [4] L’histoire peut être rejetée comme l’invention d’écrivains qui croyaient que nul ne pouvait être ministre du Christ s’il ne portait pas un « pal » et s’il n’avait pas ni le droit de prêcher, ni le pouvoir de se convertir, à moins qu’il ne soit lié au pasteur en chef les rives du Tibre par la chaîne de succession apostolique.

Il faut remarquer ici que l’organisation de l’Église britannique au Ve siècle était simple, en effet, comparée à la mécanisme ecclésiastique des âges successifs. Il n’y avait alors pas de conseil de mission à partager le paganisme dans des champs de travail distincts, et de dire à l’un : Va travailler là-bas ; et à un autre, venez évangéliser ici. Dans les premiers âges, l’église était un grand missionnaire société dont les membres cherchaient la source de l’activité évangélique dans leur propre sein, et libres d’aller de l’avant sans délégation formelle du synode ou de l’évêque, et d’évangéliser Ils pouvaient s’incliner, à leurs portes ouvertes ou parmi des tribus païennes éloignées. Marchands, soldats, et même les esclaves ont été les premiers, dans certains cas, à porter la connaissance du christianisme vers les terres païennes. Ces faits nous aident à comprendre la position de Patrick. Il est difficile de Dites quelle église, ou s’il y en a une, lui a donné une délégation officielle en Irlande. L’église de StrathClyde, où son père était diacre et lui-même presbytre, le seul l’ordination qu’il n’a jamais reçue, autant que nous pouvons le comprendre, ne regardait pas avec faveur son l’évangélisation projetée de l’Irlande, et il n’était pas probable qu’elle lui ait donné une reconnaissance. Il y a une histoire, fondée sur une légende douteuse dans le Livre d’Armagh, qui dit que l’église de Gaule envoya Patrick pour convertir les Irlandais et qu’il reçut la consécration devant un évêque de cette église, du nom d’Amathorex. [5] Mais cette allégation et toutes les autres semblables sont suffisamment réfutées par Patrick lui-même. Il dit : « J’ai été nommé évêque en Irlande. » [6] Qu’est-ce que Signification devons-nous nous attacher à ces mots ? Certainement pas celle de l’épiscopat formel consécration, car il n’y avait alors pas d’évêques ou de presbytres en Irlande, excepté ceux qui Patrick lui-même avait placé ce poste. Ces hommes, sans doute, le reconnaissaient comme leur chef et évêque ; car celui qui avait créé le troupeau avait le plus grand droit de porter l’honneur, ou plutôt porter le fardeau de sa surveillance. Et cette interprétation des mots est confirmée par la déclaration qui les suit, dans laquelle Patrick attribue sa mission ou apostolat à Dieu seul. Il semble qu’il ait vu les événements extraordinaires qui s’étaient déroulés lui arriva comme l’appel divin à tenter la conversion de l’Irlande ; et par conséquent, bien qu’il passe légèrement sur l’ordination humaine, et laisse même planer le doute qu’il ait jamais reçu C’est pourquoi il est catégorique en ce qui concerne l’appel du peuple. Il nous dit qu’il a entendu « la voix des Irlandais » qui lui criait et lui disait : « Nous te prions, saint jeunes, pour venir et marcher désormais : parmi nous. Il répondit : « Moi, Patrick, le pécheur, viens à ton appel.


Notes

1. Il est latinisé Horreum Patrici, Le grenier de Patrick. Reeves, Down et Connor, p. 220. 

2. Patrici Confessio, sec. xv. 

3. Lanigan, Eccles. Hist., i. 181, 319. 

4. Todd, Vie de saint Patrick, p. 100. 313-315.

5. Todd, Vie de saint Patrick, pp. 316-319.

6. La déclaration se trouve dans sa lettre à Coroticus, pirate anglais, qui avait fait une descente sur l’Irlande et emporté un certain nombre de des convertis de Patrick. Le passage est le suivant : « Patricius, peccator, indoctus silicet, Hiberione constitutum episcopum me ease fateor. Certissime a Deo accept id quod somme. Inter barbaros itaque habito, proselytes et profuga ob amorem Dei. » Les mots impliquent que l’ordination de Patrick, quelle qu’en soit la forme, a eu lieu en Irlande ; Hiberioneen Irlande, et non Hiberonipour l’Irlande.


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