Chapitre XII.PATRICK ENCORE À HOME—PENSÉES D’IRLANDE—RÊVES—RÉSOLUT DE SE CONSACRER À SON CONVERSION. PATRICK, l’apôtre de l’Irlande, n’est pas le premier, et il n’est nullement le dernier, dont la carrière illustre cette grande loi, selon à laquelle la plus haute éminence de l’Église, c’est-à-dire non pas l’éminence de l’Église, rang officiel, mais l’éminence supérieure des dons spirituels et du saint service est ne peut être atteint qu’au prix de grandes et souvent prolongées luttes de l’âme. C’est au milieu de ces les affres et les agonies que naissent les grandes âmes. Et puis à la détresse intérieure et au conflit s’ajoutent parfois, comme dans le cas qui nous occupe, d’amères humiliations extérieures et Souffrances. L’examen le plus superficiel du passé justifie notre remarque. Qu’il s’agisse de les noms qui brillent comme des étoiles dans le firmament de l’Écriture Sainte, ou à ceux qui illuminent le page de l’histoire ecclésiastique, nous retraçons dans chacune d’elles l’opération d’une loi qui a été établi dans les temps anciens, et est aussi immuable et impérieux que l’autre dont Il a été dit qu’il « ne change rien ». Et il faut qu’il en soit ainsi. Le brillant des prix qui attendent l’ambition ; les douceurs du pouvoir, la grandeur qui entoure le rang et richesse, l’éclat que la connaissance supérieure jette sur celui qui la possède, tout cela est assez puissant pour énerver l’homme dont le but – élevé, nous l’admettons – est de maintenir droits de son pays, ou d’élargir les frontières de la science. Mais il en est tout autrement avec ceux dont le but est le bien éternel de leurs semblables. Les passions et les ambitions mêmes qui doivent être encouragés dans l’ancienne classe de travailleurs, doivent être purgés dans la dernier. C’est dans la fournaise, une fournaise chauffée sept fois, que se fait cette purgation Effectuée. C’est dans ses feux que se consument les scories de l’égoïsme ; le plus noble mais le plus encore la passion terrestre de l’ambition vaincue ; l’amour des applaudissements humains, qui affaiblit et vicie, s’éteint, et l’âme devient capable de donner une la dévotion à la vérité et d’exercer une dépendance absolue à l’égard de Dieu. L’homme se tient maintenant debout revêtu d’une force morale qui est à la fois à l’épreuve des séductions de l’erreur et de la terreurs du pouvoir. Moïse, par un acte téméraire, rejeta délivrance de son peuple, et il s’est exilé. Plus d’une heure amère la pensée le cause dans la solitude de Madian. Mais nous contemplons l’esprit chaud et impulsif qui qu’il avait amené avec lui d’Égypte, et qui avait été favorisée sans doute par les flatteries de la cour, s’adoucissant de jour en jour au milieu de ces déserts silencieux, jusqu’à ce que, de tous les fils des hommes, Moïse est maintenant le plus doux, et celui qui était tombé devant la provocation d’un moment était capable de porter le fardeau de toute une nation pendant quarante ans. C’était dans une prison parmi les criminels, dont il portait les fers, que Joseph acquit cette connaissance de la nature humaine et mûrit les grandes facultés qu’il déploya plus tard dans le gouvernement de l’Égypte. Luther entra au couvent d’Erfurt aussi fier pharisien qu’il n’y ait jamais eu de marche sur la terre, plein de le projet d’être son propre sauveur, mais il enterra le pharisien dans sa cellule, et s’en retourna au monde « un pécheur sauvé par la grâce ». Ce que le couvent des Augustins a été Luther, les montagnes d’Antrim étaient pour Patrick. Là, dans ses luttes pour les siens vie éternelle, il apprit le secret de l’obscurité et de la servitude de l’Irlande, et fit mûrir la facultés par lesquelles il en opérait l’émancipation, faisant en sorte qu’il fût matin, dans ce pays, que le les ombres s’abattaient sur tant de pays d’Europe. Deux mois s’écoulèrent avant que l’exil n’atteigne sa maison sur les rives de la Clyde. C’était long pour une si courte distance. Mais l' Deux pays étaient beaucoup plus éloignés l’un de l’autre à cette époque qu’à la nôtre, si l’on mesure la distance par les difficultés de la route plutôt que par le nombre de ses milles. Trois jours, ou à la plus grande partie d’une semaine, serait consacrée au voyage en mer, ce qui laisserait sept semaines pour le voyage de le point de débarquement, que nous ignorons, à la demeure de son père à Bonaven. Mais le pays qu’il fallait traverser était instable et sujet à des incursions soudaines ; et le voyage de l’exilé, nous le savons, fut plein de hasards et d’évasions, dont nous n’ont que des aperçus passagers et à peine intelligibles. Il semblerait qu’il soit sur le point d’avoir tombés au pouvoir d’une tribu ennemie, et d’avoir souffert quelque détention dans leur mains, car il parle d’une seconde captivité subie par lui après son évasion de son d’abord en Irlande. Mais il ne s’agit pas de l’objet de notre histoire d’arranger ou de réconcilier ces incidents obscurément enregistrés. Qu’il suffise que Patrick ait été de nouveau avec ses parents. « Au bout de quelques années », dit-il, se référant probablement à ses six ans d’absence en Irlande, « j’étais de nouveau avec mes parents dans les Bretagnes », terme usuel pour les provinces romaines en Grande-Bretagne. Une fois de plus, Succat se tient chez son père porte. Émaciés, usés, vêtus de l’habit de Un berger, son père le reconnaîtra-t-il sous ce déguisement ? Le choc de la première La surprise passée, Calpurnius reconnaît dans la figure qu’il avait devant lui, la rougeur de l’excitation luttant sur sa joue avec la pâleur de la souffrance et de l’endurance, son fils perdu depuis longtemps, dont il n’avait probablement jamais eu de nouvelles depuis le jour où la flotte pirate l’avait emporté et a été perdu de vue au-delà des collines de l’Argyleshire. Il se jette sur le cou de son fils, aussi inopinément restauré qu’il avait été enlevé subitement. Tandis qu’il donne le baiser de bienvenue, il ne se doute pas combien plus précieux est le fils qu’il a maintenant reçoit en retour que ne l’était le fils qui est sorti de lui ! Il ne pouvait pas voir, il ne pouvait pas devinez même les riches expériences et les nobles aspirations qui se cachaient sous le des vêtements en lambeaux qui couvraient la forme qu’il pressait maintenant contre sa poitrine. Le fils qu’il a maintenant Les bienvenus venaient de rentrer d’une école, bien que Calpurnius n’en eût pas encore été informé où, si le régime est vif, il est au-delà de toute mesure salutaire, et si les leçons sont durs, ils remboursent au centuple la peine qu’il en coûte pour les apprendre. Nous revoyons Patrick dans la maison de sa jeunesse. Autour de cette maison, tout n’avait pas changé. C’est là, comme autrefois, que les vallées étaient mouchetées avec des troupeaux ; il y avait le noisetier et le bouleau qui couronnaient les crêtes rocheuses et les monticules ; Il y avait la noble rivière qui baignait comme jadis les pieds du grand rocher qui domine son rivage ; Il y avait les montagnes lointaines qui ouvraient grand leurs portails pierreux pour donner la sortie à l’expansion du débit de la Clyde dans la mer d’Irlande ; Belles comme toujours étaient les teintes grises du matin et les teintures vermillon du coucher du soleil. Mais Patrick contemplait tout cela avec un peu de sympathie d’autres yeux que ceux qui avaient bu dans leurs beautés dans son enfance et sa jeunesse. Son ancien compagnons l’entouraient dans l’espoir d’entendre le récit de ses aventures, et de l’aider à d’oublier dans leur société joviale les privations de son exil. Ils l’ont trouvé étrangement changés, bien qu’ils ne sachent pas pourquoi. Il ne pouvait pas se joindre à leurs rires ni se faire l’écho de leurs moqueries. Leurs délices n’étaient plus les siens. La mélancolie noire, disaient-ils, a marqué son empreinte sur lui. La lumière de son esprit autrefois exubérant s’est éteinte. Laissons-le à son compte humeurs maussades. Oui! Patrick était revenu à lui-même. Réveillé, il sentit combien il était solennel de vivre; Comme c’est affreux de rire ou de se moquer pendant toutes ces courtes années, et de descendre dans la tombe chargé de la culpabilité de vastes responsabilités dont il ne s’est pas acquitté. En vérité, ceux qui ont dit cela il ne s’était échappé d’Irlande que de corps, il avait raison ; Son cœur était dans ce pays encore. « Le voyageur », a-t-on dit Il a dit : « Il change son ciel, mais pas lui-même. » La remarque ne tient pas la route cas de l’exilé dont nous retraçons l’histoire. Patrick, lorsqu’il a traversé la Manche, le des cordes autour de ses membres, a changé son ciel, mais il s’est aussi changé lui-même. L’Irlande était le pays de sa naissance, de sa seconde et meilleure naissance ; Et il y pensa donc, et ressenti envers elle comme envers sa terre natale. Les liens qui l’y attachaient étaient plus saints et plus saints. plus fortes que celles qui le rattachaient à la maison de ses pères. Tandis qu’il se promenait près de la sur les rives de sa Clyde natale, il tournait sans cesse son regard mélancoliquement dans la direction de les collines de l’ouest. L’image du pauvre pays au-delà d’eux se dressait devant lui la nuit et jour. Le froid, la faim, les veilles nocturnes qu’il avait subies là-bas, étaient maintenant doux et souvenirs bénis. L’amertume avait disparu d’eux. Dans le confort de sa maison à la maison de son père, il se remémorait avec regret les nuits qu’il avait passées à veiller sur sa maison. sur les montagnes d’Antrim, son esprit en lui chantant des chants d’allégresse La tempête faisait rage au dehors. Mais bien que Patrick eût à peu près oublié les misères, il avait enduré dans ce pays, il n’avait pas oublié la misère qu’il y avait vue. L’idée de ses fils tâtonnant à travers la vie dans les ténèbres et descendant dans une nuit éternelle, toujours présent avec lui et toujours au-dessus. Pouvait-il se laver les mains et se tenir entièrement sans culpabilité de leur sang ? Il se devait à l’Irlande, c’était sûrement le moins qu’il pût faire envers lui. payer la dette, c’était s’y donner. Pourquoi l’avait-il laissée ? S’il n’avait pas agi comme il se doit, partie de l’ancien prophète, qui, lorsqu’il reçut l’ordre d’aller prêcher la repentance à Ninive s’est soulevé et s’est enfui, abandonnant à son sort la capitale de l’Assyrie, peuplée d’un million d’habitants ? Il s’agissait de les pensées qui s’agitaient en lui et ne lui donnaient aucun repos. Ce qui, jour jour, n’était que des considérations abstraites devoir faisant appel à sa conscience, prirent pour eux par la nuit l’incarnation et la forme, et se présentèrent devant lui comme des suppliants venus plaider la cause de ce misérable pays d’où il s’était enfui. Il sembla à Patrick ; comme si un homme d’Irlande se tenait de l’autre côté de l’autre côté de la Manche, et regardant d’un air suppliant, comme l’homme de Macédoine qui Il a fait signe à Paul, a crié à Patrick et lui a dit : « Viens nous aider. » « À l’heure actuelle, au milieu de la nuit, dit-il, j’ai vu un homme venir à moi comme s’il venait d’Hiberio, dont le nom était Victorieux, portant d’innombrables lettres. Il m’en a donné un à lire. Il s’intitulait « La voix des Irlandais ». [1] En lisant, il me sembla entendre au même instant la voix de ceux qui habitent dans le bois de Foclaïde, près de l’océan occidental ; et c’est ainsi qu’ils s’écrièrent, comme d’une seule bouche : « Nous vous en supplions Toi, saint jeune homme, viens et marche tranquillement parmi nous. J’ai senti mon cœur s’agiter en moi, et je ne pouvais plus lire, et je me suis réveillé. [2] Encore une autre nuit, je ne sais pas, Dieu sait si c’était en moi ou près de moi, j’entendais distinctement des paroles que je ne pouvais si ce n’est qu’à la fin de ce qui a été dit, il a été dit : « Celui qui a donné son la vie pour toi, est-ce Celui qui parle en toi ? Et je me suis réveillé en me réjouissant. D’un autre côté, Il nous dit qu’il lui semblait que l’on priait au-dedans de lui. Mais il n’a pas dans quel sens il a interprété son rêve en nous disant que lorsqu’il À son réveil, il se souvint des paroles de l’apôtre : « L’Esprit vient en aide à l’infirmité de notre prière. Car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme nous le devons, mais c’est l’Esprit lui-même qui le fait. intercession pour nous, avec des gémissements qui ne peuvent être exprimés, qui ne peuvent pas être exprimés mots. Et encore : « L’Éternel, notre avocat, intercède pour nous. » [3] Patrick n’a disparu que de quelques siècles d’un âge où Dieu avait parlé aux hommes dans des songes et des visions de la nuit. Est-ce que le Le Très-Haut ayant de nouveau recours à cette ancienne méthode de communication de sa volonté ? Là Il y a eu une intervention divine, mais non un miracle, dans les événements que nous avons relatés ; Pas plus que Patrick lui-même y voit un miracle. Ils étaient l’écho dans sa conscience maintenant éveillée de le grand commandement donné sur le mont des Oliviers : « Allez dans le monde entier et prêchez l’Évangile à toute la création. C’est ce que Patrick considérait comme son mandat spécial pour l’essai la grande œuvre d’évangélisation de l’Irlande. Sa commission lui était venue, non pas des Sept Collines, mais directement depuis le Mont des Oliviers. C’est Christ lui-même qui l’a envoyé ; et cette commission reçut en temps voulu son sceau et sa signature dans une Irlande convertie. Les jours et les mois passèrent, et Patrick fut toujours avec ses parents dans les Britanniæ. Si le cri de l’Irlande s’était affaibli, et il était mort loin? ou bien Patrick était-il devenu sourd à un appel qui l’avait si puissamment ému au moment de la premier? Le cri d’outre-Manche devenait de jour en jour plus fort, et Patrick était plus impatient plus que jamais d’y répondre ; mais il y avait beaucoup et de grands obstacles sur le chemin, qu’il craignait de percer. Qui était Patrick, l’exilé, le porcher pour qu’il essayât pour tirer de l’obscurité une nation dont il venait à peine d’échapper ? Il doit rendre compte, dans la poursuite d’une telle entreprise, d’avoir rencontré le sophisme des druides érudits et l’hostilité d’un chef puissant. L’un se battrait pour son l’autel, et l’autre pour son esclave, et il attirerait la colère de l’un et de l’autre sur ses pauvres tête. Enfin, et c’est peut-être le plus important, il éveillerait inévitablement les soupçons et peut-être les violence des masses, qui ne se plaignaient pas qu’il dérangeât et dérangeât leurs superstitions et leurs croyances qu’ils chérissent depuis longtemps. Tels étaient les obstacles redoutables qui s’opposaient à s’opposèrent à son entreprise comme il y pensait. Quelles prétentions avaient Il n’y avait pas d’érudition ou d’éloquence sans laquelle il serait insensé de songer à faire de si grandes choses. une œuvre ? Tandis qu’il hésitait et tardait, le cri de L’Irlande retentit de nouveau à l’oreille de sa conscience. Ce cri, d’accord avec les idées de l’âge et le tempérament chaleureux de la jeunesse, s’incarnait dans la forme dramatique de des voix et des rêves la nuit. Il sembla de nouveau se tenir devant lui des suppliants de l’autre côté de l' la mer d’Irlande, qui l’implorait en faveur de ceux qui gisaient plongés dans la misère qu’il avait lui-même été délivré. Avec le retour du jour, ces suppliants qui s’étaient levés Toute la nuit, près de son lit, ils s’en allèrent, pour laisser parler leur conscience. Il n’avait pas de se reposer. S’il se promenait le long de la Clyde, il voyait ses eaux s’écouler pour rejoindre la mer d’Irlande. Si il regardait le soleil couchant, il se couchait sur l’Irlande, et sa dernière lueur dorait le bois de Focloid. Si le nuage d’orage s’élevait du sud-ouest, il était chargé de soupire de cette terre sur laquelle il a soufflé dans son passage du grand océan occidental. Enfin Sa résolution fut prise sans changement. Il se levait et s’en allait sous la forme d’un missionnaire dans ce pays où il avait été emmené comme esclave. illettré, en ce qui concerne l’apprentissage des écoles, sans ointe, si ce n’est par « une onction du Saint », si ce n’est par les dernières paroles prononcées sur Olivet, et flottait à travers les cinq siècles à son jour, il traverserait la Manche, et empruntant sa force qui avait dissipé la nuit autour de son âme, il attaquerait les ténèbres et jetterait les idoles de l’Irlande. Il a brisé son dessein envers ses parents. Surpris et attristés, ils s’y sont fermement opposés. N’avait-il pas déjà assez souffert ce pays barbare ? Avait-il l’ambition d’être une seconde fois l’esclave de ses et le gardien de ses pourceaux ? Même une partie du clergé de l’Église de Ninian a écarté son dessein. Leur propre zèle mourant était bien au-dessous de la hauteur qui pouvait les inciter à le faire. à une telle entreprise ; et ils se moquaient de l’idée qu’elle devrait être entreprise par un jeunes qui n’avaient jamais passé un seul jour entre les murs de Candida Casa, ou d’aucun autre missionnaires de l’époque, et qui n’avaient pas les qualifications requises pour cette tâche, que je pouvais voir. Non, l’ancienne faute a été soulevée contre lui ; mais ce fut en vain. Ni l' ni les larmes des parents, ni les ricanements des ecclésiastiques prudents, ne pouvaient ébranler son résolution. Un plus grand père ou un prêtre lui ordonna d’y aller, et sa voix obéir. « Oh ! d’où me vient cette sagesse ! » nous le trouvons en train d’écrire quelques jours plus tard, « Qui ne savait pas même compter le nombre des jours, et qui n’avait aucun goût pour les jours Dieu? D’où pour moi cette grâce si grande et si salvatrice, que je connaisse ainsi Dieu, ou que j’aime Dieu? que je devrais rejeter le pays et les parents, en refusant leurs nombreuses offres et en pleurant et des larmes, et, en même temps, offenser mes aînés (anciens) contrairement à mon souhait ? . . . Et pourtant non Moi, mais la grâce de Dieu qui était en moi, qui a résisté à tous les obstacles jusqu’à la fin que je viendrais dans les tribus irlandaises pour prêcher l’Évangile. S’il avait pu s’offrir au service de ce pays païen, il ne s’attribue aucun mérite. Il s’agissait d’une pas la force de volonté qui avait remporté cette victoire. Le vieux Patrick serait resté à la maison avec les parents et les amis. Le nouveau Patrick doit aller de l’avant et commencer ce qu’il appelle son « épiscopat laborieux ». « Ce n’est pas moi, dit-il avec un plus grand apôtre, « mais la grâce de Dieu qui était en moi. » [4] Ses biographes font préparer Patrick lui-même d’être entré dans son champ de travail en faisant le tour de la célèbre monastères ou écoles missionnaires du continent européen. Ils l’envoient d’abord à Tours en Gaule, qui reflétait alors l’éclat du génie et des travaux de Martin, un proche comme quelques-uns l’ont affirmé, quoique sur des preuves certaines, de sa mère, Conchessa. De l’école de Tours, on le fait passer à celle de Lérins, où se trouvait alors Vincent s’élevant en réputation. Enfin, ils le placent aux pieds du célèbre Germain, Évêque d’Auxerre. Dans cette formation, trente ans s’écoulent, et quand Patrick est devenu instruit de toute la sagesse que ces sièges de savoir avaient à transmettre, ses biographes l’envoyer en Irlande. [5] Cette progression dans les écoles de la partie de notre missionnaire, nous croyons qu’elle est tout à fait imaginaire ; Bref, une fable. Patrick lui-même ne dit pas un mot d’où l’on puisse inférer qu’il ait passé par une si longue programme d’études. Quand on lui reprochait d’être ignorant, comme il l’était parfois, que dire qu’il n’eût voulu lui montrer les fameuses écoles qu’il avait fréquentées, et que les de grands maîtres aux pieds desquels il s’était assis. Au lieu de le faire, il avoue toujours franchement que l’accusation était vraie, et qu’il n’était pas instruit. De plus, c’est très improbable celui qui connaissait, comme Patrick, la misère de l’Irlande, et dont le cœur languissait, comme son aspirant à la délivrance de ce pays, ont passé trente ans à aller de l’école à la l’école, où il ne pouvait apprendre grand-chose qui lui serait utile dans son travail futur, et où il pourrait Il oublie beaucoup de services essentiels qu’il avait déjà appris de la part de plus infaillibles Guides. Patrick partit pour l’Irlande vêtu d’un armure des écoles. L’âge scolastique, avec ses grands docteurs, était encore loin. Aristote n’était pas encore en vogue dans l’Église chrétienne. Le clergé de l’époque s’inclinait devant Platon plutôt que devant le Stagerite. Les doctrines de Paul, à leur avis, manquait du « sel » de la philosophie. En combinant la sagesse du grec avec la l’évangile du Juif, ils produiraient un système plus susceptible, dans leur croyance, de trouver l’acceptation générale par les nations. Augustin, qui y voyait la subversion de la christianisme, s’efforçait d’endiguer le torrent de la corruption et de ramener la chrétienté occidentale aux sources originelles de la connaissance divine ; et pourrions-nous nous persuader que son écrits avaient voyagé jusqu’au nord jusqu’aux rives de la Clyde, nous dirions que les futur apôtre d’Irlande était disciple de l’évêque d’Hippone, et avait appris de lui les deux doctrines cardinales qui sont le noyau de toute théologie, le commencement et la fin de la religion en tant que système, même l’impuissance totale de l’homme, et la liberté absolue de la grâce de Dieu. Mais Patrick n’a pas été enseigné par l’homme. Il avait appris sa théologie sur le montagnes d’Antrim. Les deux grandes doctrines de son enseignement lui avaient été révélées, comme la loi fut révélée aux Israélites, au milieu des ténèbres et des tonnerres d’un réveil conscience. Il y a eu une révélation d’eux en lui-même. Quand les terreurs de Dieu, comme de grandes eaux, roulaient autour de son âme, et il se préparait à faire son lit en enfer, un Une main d’en haut l’a tiré des abîmes et l’a déposé sur un rocher, et cette soudaine et La délivrance gracieuse lui fit voir combien il était impuissant lui-même, et combien il était libre et souverain la grâce qui l’avait sauvé. C’est dans la fournaise que le vrai prêtre reçoit son onction : c’est dans la fournaise que le soldat de la croix est attelé pour la bataille. C’est dans une fournaise chauffée sept fois que l’apôtre de l’Irlande signe de son apostolat imprimé sur lui. Ses souffrances étaient un signe plus glorieux de bureau que la crosse et la mitre. « J’ai été amendé par le Seigneur, dit-il, qui me rendait ainsi apte à être aujourd’hui ce que j’étais loin d’être autrefois, c’est-à-dire que je m’occuperais et travailler au salut des autres à un moment où je ne pensais pas à mon propre. 1. Vox Hiberionacum. 2. Pat. Confess., sec. xi. 3. Pat. Confess., sec. xii. 4. Pat. Confess., art. 15. 5. Voir Todd’s Life of St. Patrick.
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