Chapitre XI.


PATRICK TROUVE LA PAIX, C’EST-À-DIRE LA PRÉPARATION INCONSCIENTE D’UN TRAVAIL FUTUR, S’ÉCHAPPE DE L’IRLANDE.

MAINTENANT, enfin, une main s’avança pour guérir cet homme grièvement blessé. Alors qu’il gisait sur les montagnes d’Antrim, frappé par un mais une puissance puissante, n’ayant aucun ami à ses côtés pour verser de l’huile sur ses plaies et panser ses Il passa par là Quelqu’un qui se retourna et le regarda avec compassion, et qui s’étendit sur lui. Sa main l’a sorti de la « boue » pour employer sa propre expression, dans laquelle il a pondre. « LUI SEUL EST CAPABLE » sont les quelques mots simples mais emphatiques dans lesquels Patrick rapporte cette puissante transaction : « Celui qui seul est capable est venu, et dans sa miséricorde m’a soulevé.

Ce libérateur, Patrick l’a vu, s’était lui-même Il a été blessé, et si profondément blessé qu’il a conservé encore les marques de ses souffrances. D’où sa sympathie, qui ne le laisserait pas passer et ne laisserait pas Patrick mourir de sa blessure. S’approchant de lui, et lui montrant les blessures de ses mains et de ses pieds, et la cicatrice profondément gravé dans son côté, il dit à Patrick : « Ne crains pas : j’ai porté tes péchés sur le arbre amer. Tout vous est pardonné. Ayez bon courage.

Ces mots n’étaient pas tout à fait nouveaux pour le fils de Calpurnius. Il les avait entendus, ou leurs équivalents, dans sa première maison. Ils n’avaient pas dans les prières de son père, et elles avaient reçu une déclaration encore plus formelle dans les conseils et les instructions de sa mère. Mais il n’avait pas saisi leur importance capitale. Le salut qu’ils annonçaient n’était pour lui pas une question d’intérêt immédiat. Quoi importait à Patrick de savoir si ce salut était un don pur et simple, ou s’il était Des salaires pour lesquels il faut travailler et qu’il doit gagner comme les autres salaires ? À quoi servirait ce droit d’aînesse lui? C’est ce qu’il pensait alors, mais il en était autrement aujourd’hui. Il a vu que sans ce salut, il était perdu, corps et âme, pour toujours. Quand donc ces vérités, si banales et si banales, insignifiants auparavant, se faisaient entendre à nouveau, il lui sembla que le doigt de la main d’un homme était venu et les écrivit devant lui en caractères de lumière, et les écrivit spécialement pour lui. Le voile est tombé. Il a vu que les mots étaient « la vie éternelle », et non pas une dogme abstrait annoncé pour l’assentiment du monde, mais un don réel a tenu bon pour le sien acceptation. Il savait maintenant quelles étaient les blessures dans les mains et les pieds de ce compatissant qui était passé à côté de lui. Il vit qu’ils avaient été portés pour lui ; Et c’est ainsi qu’il jeta lui-même dans ses bras. Une joie merveilleuse jaillit dans son âme. À ce moment-là, le verrou de son cachot fut reculé, et Patrick s’en alla vers la liberté, vers une nouvelle vie.

Le futur apôtre de l’Irlande, et à travers l’Irlande de l’Europe du Nord, voyait maintenant clairement que ce n’étaient pas ses propres larmes, bien qu’abondantes et amer, ni ses cris, quoique fréquents et forts, qui avaient ouvert la porte de cette sombre prison dans laquelle il s’était assis si longtemps. C’était la main souveraine et bénie de Dieu qui avait repoussa ce lourd portail, et le fit sortir. C’est là qu’il aurait été assis Ce miséricordieux n’était pas encore passé près de lui et ne lui avait montré ses plaies. Il avait été voyageant sur la grande route large que la majeure partie de la chrétienté devait suivre dans les âges qui devaient venir, c’est-à-dire même de pénitence auto-infligée et de performances pharisaïques. Mais, quelque voyage qu’il pût faire, il ne s’approcha pas de la lumière ; Autour de lui, il y avait encore le L’obscurité, en lui, c’était encore l’horreur. Il n’avait pas même entrevu la moindre lueur de l’aube. Mais quand la vue du Blessé lui fut accordée, ce fut comme quand le soleil se lève sur la terre. Il se voyait déjà aux portes de cette paix qu’il avait commencé à désespoir de jamais trouver. C’est ainsi que Patrick a connu le meilleur et le pire chemin, que Il se tenait debout, comme il le fit, à cette époque mouvementée, où la chrétienté se séparait en deux compagnies, et allant à droite et à gauche, il pourrait élever la voix et avertir tous, que de ces deux chemins, les commencements sont proches l’un de l’autre, mais que leurs fins sont très éloignés les uns des autres, de même que la mort et la destruction sont éloignées de la vie. De garder les pourceaux de son maître, sur le flanc de la morne colline, au milieu des souffles orageux, Patrick fut emmené pour enseigner ce grand leçon à cette époque formatrice pour les hommes de la chrétienté, ayant lui-même été le premier à il. Mais il n’était pas tout de suite sur le point d’entrer dans son travail.

Comme autrefois, alourdi par les grands chagrin qui l’accablait, il n’éprouvait pas les affres de la faim, et ne considérait pas les rudes secousses de la tempête, de même maintenant, la joie naissante, qui remplissait son âme, le rendait également insensible aux inconforts et aux souffrances physiques auxquels il était encore soumis. Il était encore l’esclave, sinon de son premier maître, du moins d’un autre chef entre les mains duquel il avait passé ; car il parle d’avoir servi quatre maîtres ; et l’ignoble corvée de la le troupeau de porcs continuait à l’occuper de jour en jour ; mais, n’étant plus tristes au fond de leur cœur, les collines qui, jusque-là, avait fait écho à ses plaintes, s’exprimait maintenant de joie. C’était le sien Il avait coutume de se lever pendant qu’il faisait encore nuit, afin de renouveler son chant de louange. C’était important Bien que la terre fût couverte de neige et que les cieux fussent noirs de tempête, il « empêcha l’aube », non plus de pousser le cri d’angoisse, mais de chanter « Chants de délivrance. » Il nous dit dans sa « Confession » qu’il est ressuscité, longtemps avant le jour, et par tous les temps, dans la neige, dans le gel, dans la pluie, afin qu’il eût pu temps de prière ; et il n’en souffrit aucun inconvénient, « car, dit-il, « L’esprit de Dieu était chaud en moi. »

Patrick venait de recevoir son premier grand la préparation de son travail futur. Sa conversion s’est arrangée, comme nous l’avons vu, dans toute sa les circonstances, afin de lui donner une grande leçon ; et, à la lumière de cette leçon, il a continué à marcher toute sa vie après. Il a fait ressortir avec un relief clair et audacieux la liberté et la souveraineté de la grâce de Dieu. Aucun prêtre n’était près de coopérer avec ses rites mystiques Après sa conversion, aucun ami n’était présent pour l’aider dans ses prières. Patrick était seul au milieu des ténèbres païennes ; Et pourtant, nous le voyons subir cela grand changement que Rome professe opérer par ses sacrements, et que, nous dit-elle, ne peut se faire sans eux. Dans quelle mesure était-il manifeste en l’espèce que la « nouvelle créature » a été formée uniquement par l’Esprit agissant par l’intermédiaire de la vérité, la vérité entendue dans sa jeunesse, et rappelée à la mémoire, à toute la exclusion de tous les appareils de l’ecclésiastique. Quelle réprimande à cela Le sacramentalisme qui, à cette époque, s’élevait dans l’Église, et qui continuait à se développer jusqu’à ce qu’enfin il supplante dans le pâleur romain l’Évangile. Et quelle leçon lui a donné conversion lui lut que « non par les œuvres de justice que nous avons faites, mais par les œuvres de justice que nous avons faites, mais par les œuvres de justice que nous avons faites c’est selon sa miséricorde qu’il nous a sauvés. Quand Patrick s’est présenté à son Céleste La porte de mon père, elle n’était pas en robe tissée sur son propre métier à tisser, elle n’était en aucun vêtement emprunté ou acheté au prêtre ; Il est venu dans ses haillons, les haillons de sa nature corrompue et pécheresse la vie, et demanda à être admis. Lui a-t-on dit que, dans cet habit de mendiant, il ne pouvait pas être admis? Il fut invité à retourner à l’Église, et quand elle l’eut purifié par ses rites, et la pénitence, revenir et être reçu ? Non! au moment où il se présenta, son Père accourut et il se jeta au cou du misérable et déguenillé, l’embrassa et l’embrassa. C’est ainsi que Patrick a illustré, tout d’abord, dans sa propre personne, la souveraineté de la grâce, et la puissance de la vérité, avant d’être envoyés prêcher l’Évangile aux autres. Il s’agissait d’une C’est là qu’il a appris sa théologie. Il n’avait pas de Bible sous lui, mais ses vérités, lui ont été enseignées renaissant dans sa mémoire, et il les relut tous à la lumière nouvelle qui s’était se leva dans son âme. Elles étaient plus palpables et plus claires que lorsqu’il les avait lues sur le pour l’instant ils n’ont pas été écrits à la plume et à l’encre, ils ont été gravés par le L’Esprit sur les tablettes de son cœur. Une théologie si pure qu’il n’aurait pu l’apprendre en aucun l’école de la chrétienté à ce jour-là. Patrick a puisé sa théologie dans l’original et des fontaines non polluées : la Parole de Dieu et l’Esprit ; le même où les apôtres avaient le jour de la Pentecôte. C’était la théologie de l’Église primitive qui, dans la la providence se renouvelle toujours lorsqu’un réveil divin doit visiter le monde.

Patrick était maintenant réapprovisionné avec le cadeau de la connaissance divine, mais il n’a pas été immédiatement libéré de la servitude, et envoyé à commencer sa grande mission. Il avait besoin d’approfondir son expérience et ses connaissances agrandi. Si la méditation et la solitude sont les nourrices du génie, et si elles alimentent les sources d’une conception hardie et d’un effort audacieux, ils n’en nourrissent pas moins ce génie sublime qui aux entreprises les plus élevées du chrétien, et de soutenir à la hauteur convenable la facultés nécessaires à leur accomplissement. Le jeune converti, conduit par le l’ardeur de son zèle, est quelquefois tenté de se précipiter dans le champ du travail public, Des pouvoirs encore immatures. Patrick a été préservé de cette erreur, et il était essentiel qu’il car le travail qui l’attendait ne devait pas être fait à chaud, mais par le patient et le l’apparition persistante de pouvoirs pleinement mûrs. Il lui manquait encore beaucoup de subordonnés qualifications essentielles à la réussite de sa future mission. Il doit apprendre le dialecte de le peuple à qui il devait ensuite annoncer l’Évangile. Il doit étudier leur et savoir comment obtenir l’accès à leurs cœurs. Il doit observer leur leurs habitudes sociales, leurs arrangements politiques, et par-dessus tout, il doit s’interroger sur leurs la misère spirituelle, et marquent les cordes avec lesquelles l’idolâtrie les avait liés, afin qu’à l’avenir jour qu’il pourrait défaire ce joug pesant, et les conduire dans la même liberté dans laquelle un Une main divine et gracieuse s’était conduite. C’est pourquoi il a été retenu dans cette l’esclave de son maître, bien que l’aiguillon fût maintenant ôté de cet esclavage, et bien qu’occupé à des tâches ignobles, apprenant tout en apprenant de nobles leçons.

Six ans s’étaient écoulés, et maintenant Patrick avait accompli la durée de sa captivité. Les rêves d’évasion de l’Irlande commencèrent à Visitez-le de nuit. Dans son sommeil, il entendit une voix qui lui disait : « Jeune homme, toi qui es le plus rapide Eh bien, bientôt tu retourneras dans ta patrie, voici ! Ton vaisseau est prêt. Est-ce que c’était merveille que l’exilé voie dans son sommeil sa patrie, et s’y imagine ou sur le chemin ? Sans y voir de miracle ou de vision, comme beaucoup de ses biographes, nous n’en voyons pas moins les touches mystérieuses que la Main Divine donne parfois à l’esprit humain quand « un profond sommeil tombe sur l’homme ». Patrick savait que sa captivité était entièrement d’ordre divin ; Il savait aussi qu’elle avait acquis sa fin; et cela fit naître en lui l’ardente espérance que maintenant sa fin n’était pas éloignée, et que la nuit était Cet espoir revint vêtu de la draperie vivante d’une réalité accomplie. Le rêve a donné l’esprit et le courage de fuir.

La distance que les jeunes devaient parcourir, ou à quel moment point de la côte où il est arrivé, il est impossible de déterminer au milieu de la situation douteuse et récits contradictoires de ses biographes. Le « Livre d’Armagh » fait de Patrick parcourir deux cents milles ; le « Scholiast sur Fiacc » réduit la distance à soixante, d’autres disent cent. Lanigan le fait arriver à Bantry Bay. [1] En arrivant sur le rivage, il vit, comme il l’avait semblé dans son rêve, un navire couché près de la terre. Cette vue éveilla en lui un désir encore plus intense d’être libre. Élevant la voix, il pria le capitaine de l’embarquer. Un refus, au grand dam de son chagrin, fut la réponse renvoyée. Une silhouette émaciée, vêtue de l’habit d’un troupeau de porcs, la situation dans laquelle Patrick se présentait, sans doute, n’était pas un objet attrayant, ni l’un d’eux était propre à faire désirer à l’équipage du navire de le connaître de plus près. Le navire était sur le point de partir sans lui. Il a envoyé une prière au ciel, le cri d’un cœur qui haletait après la délivrance et se confiait pleinement en Dieu. C’était l’acte d’un instant. On entendit de nouveau la voix qui lui parlait depuis le navire, et qui lui disait que le capitaine était prêt à l’embarquer.

La voile déployée et l’ancre levée, nous Voici le navire, avec Patrick à bord, se frayant un chemin à travers les eaux de la Manche, sa proue tournée en direction de la côte britannique. Le jeune homme a été fuyant l’esclavage, avec tous ses cortèges humiliants et brutalisants, mais avec un cœur plein de reconnaissance de ce que le jour s’était jamais levé sur lui, le plus sombre qu’il ait jamais eu vu, comme il le jugeait alors ; la plus heureuse de toute sa vie, il la voyait maintenant, quand le bande de brigands, s’élançant de leurs galères, et encerclant le paisible village de Bonaven, leur proie, et l’emmenèrent captif dans ce pays dont les montagnes, dans sa fuite de s’enfonçaient maintenant derrière lui. En perdant sa liberté, il l’avait retrouvée, mais il avait trouvé une meilleure liberté que celle qu’il a perdue. Ni l’un ni l’autre, bien que le crime ne fût pas le reflet de la honte seulement sur ses auteurs, mais aussi sur le pays auquel ils appartenaient, si l’Irlande avait lieu de réfléchir, si ce n’est avec la plus profonde gratitude, comme la suite le montrera, sur un événement qui avait amené ce jeune homme sur son rivage, et l’avait retenu pendant tant d’années Serf.


Note de bas de page

1. Voir Todd’s Life of St. Patrick, p. 36, Dublin, 1864.


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