CHAPITRE IX.


PATRICK—NAISSANCE, L’ENFANCE ET LA JEUNESSE, EMPORTÉES PAR LES PIRATES.

LA scène qui s’ouvre ensuite nous emmène à un terre qu’une mer étroite sépare du pays d’où, aujourd’hui, le nom d’Écosse s’applique exclusivement. Mais, bien qu’il se soit retiré pour un temps du sol de Ecosse, il ne s’ensuit pas que nous soyons retirés de l’histoire de l’Ecosse. Au contraire, ce n’est que maintenant que nous sentons que nous sommes assez lancés sur la grande des annales de notre nation, et peut suivre sans interruption son volume toujours croissant. Le Les événements sur lesquels nous entrons maintenant, bien qu’épisodiques, sont les germes féconds de la grande l’avenir, c’est-à-dire la réussite. Ils décident que l’Écosse sera une puissance dans le monde ; non pas une puissance en armes comme Rome, mais une puissance morale, pour aller au-devant des nations, et Ouvrez-leur les voies de la connaissance et de la liberté.

Ce nouveau et plus grand commencement dans notre La carrière du pays est née dans l’âme d’un seul homme. Remarquons son commencement, obscur au point d’être à peine perceptible. Nous voyons l’un des fils de l’Ecosse, emporté captivité en Irlande, et là, au milieu des misères et des misères, corporelles et mentales, le sort d’un esclave, amené à la vraie connaissance de Dieu, et préparé comme un pour répandre la lumière de l’Évangile dans le pays où il a été transporté captif. De l’Irlande, cette lumière doit être ramenée en Ecosse, où elle doit briller une splendeur qui surpassera de loin la faible illumination de toutes les évangélisations. Le temps approchait lorsque la lumière faible et expirante de Candida Casa devait être remplacée par la lampe plus brillante d’Iona. Entre le réglage de l’un et de l’autre l’élévation de l’autre, vient dans l’épisode de Succat. Ce jeune homme, dont l’histoire s’élève de romanesque à la dignité et à la grandeur de l’histoire, forme le lien entre les deux l’Ecosse, l’Ecosse de l’autre côté de la Manche et l’Ecosse de cette rive, sa rive orientale. Dans sa vie et son travail, l’histoire des deux pays se poursuit à un moment donné dans le même canal, chez la même personne.

En entrant dans l’histoire de Soucchat, qui Nos lecteurs le reconnaîtront plus familièrement sous son appellatif plus tardif et plus connu de Saint Patrick, nous sentons que nous marchons sur un terrain plus stable et plus fiable que celui que nous qu’il a fallu traverser pour raconter l’évangélisation antérieure de Whithorn. St Patrick, c’est Il est vrai qu’elle n’a pas entièrement échappé au sort qui s’est généralement abattu sur les missionnaires aux mains de leurs chroniqueurs monastes. Incapable de percevoir ou de apprécier sa vraie grandeur d’humble prédicateur de l’Évangile, certains de ses biographes se sont efforcés de l’investir de la gloire fictive d’un faiseur de miracles.

Aucun moine du Moyen Âge n’aurait pu imaginait une vie comme celle de Patrick. Ces scribes estimaient qu’il était au-dessous de leurs héros de accomplir, ou leurs plumes pour enregistrer, tout ce qui ne s’élevait pas au rang de prodige. Humilité l’abnégation, les actes de piété et de bienveillance sans affectation, discrédités plutôt que authentifié sa prétention à la sainteté. Des professions de foi fanfaronnes et des actes de fantaisie et vertus moralisatrices étaient des passeports plus faciles pour la renommée monastique que des vies qui n’avaient pas de la gloire, sauf celle d’une bonté solide et sans ostentation.

On peut retracer le rassemblement progressif de la auréole miraculeuse autour de Patrick sur les pages de ses chroniqueurs successifs. Ses miracles avant qu’il n’ait lui-même vu la lumière. Son histoire grandit dans l’émerveillement et prodige au fur et à mesure qu’il avance. Chaque narrateur successif doit apporter un nouveau miracle à exalter la grandeur de son héros et l’émerveillement de ses lecteurs. Probus au Xe siècle surpasse en cela tous ceux qui l’avaient précédé, et Jocelin, dans le douzième, le surpasse Probus dans la mesure où Probus avait devancé ses prédécesseurs. Enfin, O’Sullivan est dans le XVIIe siècle, et il enlève la palme de tous les écrivains précédents de la « Vie de saint Patrick. » L’homme qui succédera à O’Sullivan pourrait bien désespérer, car Certes, rien de plus insensé ou de plus monstrueux n’a jamais été imaginé par Monk que ce que ce l’écrivain a raconté Patrick. Ainsi s’élève cette structure prodigieuse à laquelle il ne manque qu’un seul une fondation.

Mais heureusement, c’est plus facile dans le présent que dans la plupart des cas de même espèce, de séparer ce qui est faux, et de mettre de ce qui est vrai, et, par conséquent, à ce qu’il a retenu. Avant que les moines n’eussent l’occasion de défigurer le grand évangéliste en l’entourant d’un nuage de légendes, Patrick lui-même avait raconté l’histoire de sa vie, et avec une individualité si marquée, avec vérité à l’expérience chrétienne, et avec un accord si parfait avec l’époque et la que nous sommes irrésistiblement conduits à la conclusion que la vie qui nous attend est une la vie réelle, et a dû être vécue, elle n’aurait pas pu être inventée. Les confessions ici déversé ne pouvait venir d’aucun cœur, mais d’un cœur accablé d’un sentiment de culpabilité ; et l' Les chagrins ici révélés avec un pathos si simple et pourtant si touchant, s’authentifient comme réels et non comme idéaux. Ce sont les expériences de l’âme, pas les créations de l’âme. l’imagination

Succat, le prénom de l’homme qui a pris sa place permanente dans l’histoire en tant que Patrick ou Saint-Patrick, est né le rives de la Clyde. Tant de choses sont certaines, mais il est maintenant impossible de déterminer l’endroit exact déterminer. Les villes actuelles de Hamilton et de Dumbarton se disputent l’honneur de son lieu de naissance; Près de l’un des deux, il a dû d’abord voir la lumière. Il dit lui-même dans son Mon père était du village de Bonaven Taberniæ, près de qu’il avait une villa, où j’ai été fait prisonnier. [1] Dans le dialecte celtique connu sous le nom d’anciens Britanniques, Bonaven signifie « le l’embouchure de l’Aven, » et l’ajout de « Taberniæ », ou lieu des Tabernacles, indique, sans doute, le district dans lequel se trouvait le village de Bonaven. Ceci favorise les prétentions de Hamilton, et nous porte à chercher à Avondale, sur les bords de la torrent qui donne son nom au vallon, et près du point où il tombe dans la Clyde, le lieu de naissance du futur apôtre. Et qu’est-ce qui renforce la probabilité qu’ici l’endroit où Patrick est né, c’est le fait que certains restes très défigurés que les Romains avaient une station ici ; et comme les légionnaires venaient de quitter Grande-Bretagne, on peut présumer que les bâtiments qu’ils avaient quittés étaient relativement entiers et frais à l’époque de Patrick. Cela déciderait de la question, si la preuve était isolée, et n’était pas en contradiction avec d’autres témoignages différents.

Fiacc, l’un des plus anciens et des plus anciens digne de foi de ses biographes, nous dit que Patrick « naquit à Nemthur », et que son prénom, parmi ses propres tribus, était Succat. Nemthur signifie en irlandais le noble roche ; et la référence est sans aucun doute à All-Cluid, ou Rock of the Clyde, le rocher qui garde si majestueusement l’entrée de cette rivière, aujourd’hui connue sous le nom de Rocher de Dumbarton, qui formait alors la capitale du royaume britannique de Strathclyde. C’est là aussi que se trouvent les vestiges intacts d’un campement romain, et d’une importance bien plus grande que tous les autres. sur la rive méridionale, car c’est là que se trouvait la muraille romaine qui s’étendait entre les Firths de Forth et Clyde se terminent. Cela a dû conduire à la création d’une ville, avec des les villas et les privilèges municipaux romains, tels que nous savons qu’ils étaient jouis par la communauté en que les ancêtres de Patrick ont vécu. La tradition, d’ailleurs, a mis le doigt sur place, en plantant ici « Kilpatrick », c’est-à-dire l’église de Patrick. Ici donc, sur le rive nord, où le Romain avait laissé sa marque dans les bâtiments, dans la culture, dans les mœurs, et dans le langage du peuple, sommes-nous enclins à placer la naissance d’un qui a laissé une marque encore plus profonde sur l’Ecosse, et infiniment plus bienfaisante que n’importe quelle laissée par Roman.

L’incertitude est encore plus grande en ce qui concerne l’année de naissance de Patrick. Nous ne pouvons espérer qu’une approximation de l’époque de sa naissance ; et nous pensons que nous ne sommes pas loin de la vérité quand nous la plaçons vers la fin de la quatrième siècle. C’était une époque mauvaise. Les temps apostoliques s’effaçaient de la mémoire, et les temps apostoliques des exemples qui disparaissent de la vue des hommes. Une nuit naissante assombrissait le ciel de pays qui avaient été les premiers à s’éclaircir sous les rayons du christianisme. Il n’y a pas eu de que l’Évangile simple se manifeste de nouveau au monde dans la vie et la vie travaux d’un homme de caractère apostolique, si l’on voulait arrêter le déclin qui s’installait. Les jetons ne veulent pas qu’il en soit ainsi. Pour l’instant, alors que les ombres s’accumulent dans le sud, le La lumière d’un nouveau jour imprègne le ciel du nord.

Patrick descendait d’une famille qui, depuis deux générations au moins, avait professé publiquement l’Évangile. Son père, Calpurnius, était diacre, et son grand-père, Potitus, prêtre dans l’Église chrétienne. Il a été bien né, comme on dit, voyant son père tenir le rang de « decurio », que Il était membre du conseil de magistrature d’une ville provinciale romaine. Ces faits que nous avons sous la main de Patrick. Dans son autobiographie, à laquelle nous avons fait référence plus haut, écrit peu de temps avant sa mort, et connu sous le nom de « Patrick’s Confession, dit-il, moi, Patrick, pécheur, j’ai eu pour père Calpurnius, un diacre, et pour mon grand-père, Potitus, un prêtre. Nous voudrions savoir ce qu’il en est femme qu’était sa mère, voyant souvent des mères revivre dans leur fils. Patrick ne mentionne nulle part sa mère, si ce n’est sous le terme général de « Parents. » Mais à en juger par les qualités robustes et désintéressées du fils, nous sont enclins à en déduire que la tradition dit la vérité lorsqu’elle décrit « Conchessa », la mère du futur apôtre, comme une femme de talent, qui commença de bonne heure à l’instruire fils dans les choses divines, et d’instiller dans son cœur la crainte de ce Dieu que son père et grand-père avait servi.

Ici, donc, sur les bords de la Clyde, à portée de vue, si ce n’est à l’ombre même du rocher de Dumbarton, était placé le berceau de cet enfant qui, dans l’au-delà, devait gagner, quoique non par les armes, tant de glorieux Triomphes. La région est d’une beauté et d’une sublimité variées. Il est évident, dans à ces égards, dans un pays justement célèbre pour ses nombreuses et belles combinaisons de beauté et de grandeur. Au fur et à mesure que le jeune Succat grandissait, son esprit s’ouvrait aux charmes de la dans laquelle il vivait. Son jeune œil remarquait avec un intérêt croissant les aspects de la nature, tantôt gais, tantôt solennels ; et son âme ardente s’enfonçait chaque jour plus profondément et jouissait plus richement des scènes au milieu desquelles sa maison était placée. Il a vu le reflux et le reflux l’écoulement de la rivière sur les bords de laquelle il jouait, Et sans doute songeait-il parfois à ces de puissantes forces invisibles qui tantôt forçaient ses flots à avancer, tantôt à battre en retraite. Il a vu les navires aux ailes blanches qui allaient et venaient sur son sein : il vit le pêcheur lancer son filet dans son courant, et l’attirant de nouveau à terre, chargé des nombreux trésors de la profond. Il vit le matin d’argent qui montait à l’orient, et le jour qui s’éloignait derrière la sommets vermillon des montagnes à l’ouest. Il a vu les saisons tourner. Source de son souffle doux, courtisant les primevères et les boutons d’or de leurs demeures dans le la terre pour orner la montagne et la vallée ; l’automne touillant les bois d’or ; et l’hiver faisant remonter ses nuages noirs, en bataillons rassemblés, de la mer de l’Ouest. Ceux-ci Des aspects toujours changeants de la nature éveilleraient leurs réponses appropriées dans l’âme de l’Homme. jeunesse. Son cœur se dilaterait de joie à cette heure alors que les collines et les rivages qui l’entouraient s’étendaient vêtue de lumière ; et maintenant encore, alors que la montagne et la vallée étaient enveloppées de ténèbres, ou tremblaient à La voix du tonnerre passerait sur son âme, comme sur le ciel, l’obscurité et la terreur. C’est ainsi qu’il commencerait à sentir combien était affreux ce qui vivait et pensait en lui ! Comment vaste l’étendue de sa capacité de bonheur ou de souffrance : et combien solennelle elle c’est vivre.

Ainsi s’écoula l’enfance du futur apôtre d’Irlande. À mesure qu’il avançait en âge, sa nature s’élargissait et s’enrichissait de générosité les impulsions et les émotions. Toutes ces sensibilités exquises qui remplissent le sein dans la fraîcheur L’aube de la virilité s’agitait maintenant en lui. Chaque jour lui ouvrait une nouvelle source de la jouissance, parce que chaque jour élargissait l’étendue de sa capacité à jouir. Un frisson soudain de plaisir traversait parfois son être à partir d’objets qu’il avait l’habitude de passer sans soupçonner une seule fois les nombreuses sources de bonheur qui s’y cachaient. Les relations devenaient plus douces, les amitiés plus tendres. En un mot, toute la nature et toute la La vie semblait fourmiller de satisfactions et de plaisirs, d’un nombre infini et d’une infinité de caractère varié. Il n’a qu’à ouvrir son cœur et à jouir. Mais c’était un bonheur qui est né de la terre, et comme tout ce qui jaillit de la terre, il retourne à la terre encore. La sensibilité du jeune Succat s’éveilla, mais sa conscience s’endormit.

Le jeune homme n’avait pas ouvert son cœur à la instructions de la maison. Les conseils affectueux d’une mère, et les admonestations plus lourdes d’une père, était tombé sur un esprit préoccupé des délices des sens et des joies de la Amitié : sa coupe semblait pleine. Il ne savait pas que l’âme qui est l’homme ne peut pas se nourrir de tels plaisirs, et ne vivez pas d’eux. Il faut qu’il boive des eaux vives, ou qu’il souffre Soif inassouvie. Ses relations avec Dieu, cette question d’un moment éternel, avaient n’éveillait en lui aucune pensée et ne lui causait aucune inquiétude. L’âge, nous l’avons dit, était un dégénéré. La lampe de Candida Casa brûlait bas et faible. Les enseignants qui ont émané d’elle ne possédait que peu d’autorité ; Leurs réprimandes furent peu écoutées. La vérité c’est-à-dire que la lumière s’éteignait de la connaissance des hommes ; et le faible christianisme qui resta dans le royaume et l’église de Strathclyde, dans laquelle le grand-père de Succat avait était infecté par les idées païennes et les rites druidiques. Encore quelques décennies, semblait-il, et les sanctuaires chrétiens de Calédonie céderaient la place aux bosquets de le druide, ou les autels de retour des Romains.

La poignée de missionnaires envoyés de l’école de Ninian, ne pouvait que difficilement faire face à l’apostasie croissante. Ils n’étaient que médiocrement pour la guerre dans laquelle ils étaient engagés. Il fallait un homme de commandement l’éloquence et le zèle ardent pour racheter le siècle de son formalisme et de son impiété. Mais ce n’est pas le cas l’homme s’est levé ; Et c’est ainsi que le flot de la corruption continua à rouler ; et parmi ceux qui ont été englouti dans son flot et dérivant dans son courant, était le petit-fils du presbytre Potitus. Succat, avec toutes ses belles sympathies et toutes ses jouissances de la nature et de la vie, sans Dieu, et il aurait vécu ainsi jusqu’à la fin de ses jours, si Celui qui avait « l’a choisi dès le sein maternel, et l’a ordonné prophète pour les nations », Aie pitié de lui. Soudain comme l’éclair, et d’un nuage aussi noir que celui d’où le La foudre lance ses feux, est venue la miséricorde qui l’a sauvé alors qu’il était prêt à périr.

Un jour, une petite flotte d’étranges navires firent soudain leur apparition dans la Clyde. Ils ont poursuivi leur course jusqu’à la belle frith jusqu’à passer le rocher de Dumbarton. D’où et pour quelle mission ces étranges Des vaisseaux de mauvais augure ? C’étaient des embarcations de piraterie de l’autre côté de l’océan Irlandais, et elles étaient sur les bords de la Clyde, dans une de ces expéditions de maraudage qui n’étaient alors qu’une trop commun, et que l’étroitesse de la mer et le nid navigable ouvert rendaient si facile à transporter dehors. Succat, avec d’autres, jouait sur les bords du ruisseau, et ils restèrent regardant les nouveaux arrivants, ne se doutant pas du danger qui se cachait sous leur apparence mouvements innocents et pacifiques. Tranquillement, l’équipage de brigands approcha ses aboiements de la terre. Au bout de quelques minutes, les bandits, se précipitant dans l’eau, sautèrent sur le rivage. Le Les habitants de Bonaven n’ont pas eu le temps de se rallier pour se défendre. Avant qu’ils ne soient bien Conscients de la présence de la bande de pirates dans leur rivière, les envahisseurs avaient encerclé et quelques centaines d’habitants du district furent faits prisonniers.

Conduisant la foule des désorientés et des malheureux hommes avant eux, les pirates les embarquèrent dans leurs vaisseaux, et emportèrent avec eux jusqu’à Irlande. Dans cette troupe de misérables captifs se trouvait le fils de Calpurnius, le Deacon, maintenant un garçon de près de seize ans. Il a lui-même enregistré l’événement, en nous disant qu’il C’est ce qui arriva à Bonaven Taberniæ, « près de laquelle mon père avait une ferme, où l’on m’emmena captif. J’avais à peine seize ans. Mais j’ignorais Dieu, c’est pourquoi il était que j’ai été emmené captif en Irlande avec tant de milliers d’hommes. C’est d’après notre déserts, parce que nous nous sommes éloignés de Dieu, que nous n’avons pas gardé ses préceptes, et que nous n’avons pas obéi à ses préceptes. nos presbytres qui nous ont exhortés pour notre salut. [2]

Quel coup dur pour la jeunesse ! Lorsqu’il est Il était arrivé à cette saison de la vie où chaque jour et presque chaque heure apporte avec elle une joie nouvelle. Et si le présent était plein de jouissances, les années à venir étaient grand avec la promesse d’un bonheur encore plus riche. Se tenant aux portes de la virilité et En jetant un coup d’œil devant lui, Succat pouvait voir l’avenir s’avancer vers lui, vêtu d’un lumière dorée, et apportant avec elle des honneurs et des joies sans nombre. Car telle doit être la vie, dans des conditions comme les siennes, une région si pittoresque, des compagnons si agréables, une s’assurer le respect, et des dispositions si bien propres à gagner et à rendre l’amour. Mais tandis qu’il contemplait la vision radieuse, elle avait disparu. Dans sa chambre était venu à l’instant et noirceur lugubre. Un tourbillon l’avait rattrapé, et rompant cruellement tous les liens tendres qui le liait à sa maison et à ses amis, et ne lui laissait pas le temps de se séparer, même brièvement, Adieu, elle l’emporta et le jeta violemment sur un rivage étranger, au milieu d’un milieu barbare et barbare. païens.

Se penchant sur leurs rames, les voleurs de mer balayèrent rapidement sur la Clyde. Les prairies et les monticules plumeux qui bordent si finement la rivière à la partie de ses berges où la jeunesse de Succat avait été passée, est bientôt perdue de vue. Le rocher de Dumbarton, avec son sommet fendu, est laissé derrière. Les grandes messes de Cowal, pas encore l’habitation des Écossais irlandais et les sommets alpins d’Arran, sont passés successivement, et s’enfoncer hors de vue. Les galères avec leur misérable cargaison sont maintenant en pleine mer, se dirigeant tout droit vers la rive opposée, où nous les voyons arriver. Le sort de l’exilé est amer au mieux, mais avoir l’esclavage ajouté à l’exil, c’est avoir la coupe de l’amertume déborder. Cette coupe, Souclac était condamné à la boire jusqu’à la lie dans le nouveau pays pour que nous le voyons porter. Et c’est sans arrêt ni pause que sa misère a commencé. Les pirates qui l’avait porté de l’autre côté de la mer, ne l’avait pas plus tôt débarqué sur le rivage d’Irlande, qu’il Ils se mirent à délier ses cordes, et à l’exposer à l’inspection de la foule qui l’avait vu. se hâta de se rendre à la plage à l’arrivée des galères, ne manquant sans doute pas d’appeler attention à sa forme bien formée, à ses membres tendus et à d’autres points qui seuls sont retenus d’avoir de la valeur sur des marchés tels que celui où Succat était maintenant mis en vente. Le fils de Calpurnius était un brave homme, et il ne tarda pas à trouver un acheteur. Ses ravisseurs l’ont vendu à un chef de clan dans ces régions, nous ne savons pas à quel prix.

Nous pouvons imaginer Sucatt scrutant avidement le visage de l’homme dont il était devenu l’esclave, si par hasard il pouvait y lire quelque promesse d’allègement dans son dur destin. Mais nous pouvons bien le croire à la voix rude et à la voix sévère l’œil impitoyable de ce chef païen, il ne discerna aucun motif d’espoir que son Lot serait moins lugubre que ne l’avaient dépeint ses pires craintes. Ses appréhensions étaient les suivantes : lorsqu’il a appris son futur emploi : vraiment un emploi vil et dégradant l’un, pour le fils de Calpurnius. Désormais, il s’occupera de la maison de son maître. troupeaux de bovins et de porcs dans les montagnes d’Antrim.


Notes

1. S. Patricii Confessio, cap. I, sec. i. Les meilleurs juges ont déclaré que cette œuvre était la véritable composition de Patrick, Mabillon, Tillemont Dupin, Ussher. À ceux-ci, on peut ajouter Néandre, qui dit : « Cette œuvre porte dans son style simple et grossier, une impression qui correspond tout à fait au stade de Patricius de la culture. Cinq manuscrits de la Confessio existent : l’un dans le Livre d’Armagh ( 7ème cent.), un second à la Cotton Library ( 10e siècle. ), deux à la Cathedral Library de Salisbury, et un dans le monastère français de Saint-Vedastus. 

2. Pat. Confess., section i. Villulam enim prope habuit (Calpurnius) ubi ego in capturam dedi . . . Nostrem salutem admonebant.
Ces incursions sur les côtes écossaises, c’est-à-dire sur les Bretons de la Valentia romaine, furent Ce n’est pas rare. Il n’est pas improbable qu’ils aient été fabriqués par les Écossais d’Irlande. Gibbon fait référence à eux; et le premier chroniqueur Gildas parle d’eux comme étant faits à intervalles réguliers, et les appelle « anniversarias pr edas ». — Gildas, cap. Xiv. 


Retour au sommaire