CHAPITRE XXVI.L’UNION DES LES ÉCOSSAIS ET LES PICTES, LA NATION ÉCOSSAISE. En 787 apr. J.-C., de nouveaux troubles sont venus de l’extérieur pour compliquer les affaires des quatre royaumes dans lesquels l’Écosse et l’Angleterre étaient alors divisés, et d’ajouter aux misères dont ils étaient déjà remplis. Navires de mauvais augure d’au-delà de la mer, apparut soudain comme une volée de vautours au large des côtes de Grande-Bretagne. Ils ont fait leur apparition simultanément sur les rives orientale et occidentale de l’île. Leurs proues moulaient comme un bec d’aigle, et leurs poupes effilées et effilées. s’enroulant comme la queue d’un dragon, donnait un triste présage de la mission à laquelle ils étaient soumis. Leur construction longue et étroite, et les rangées de rames par lesquelles ils étaient poussés, faisaient de leur passage à travers les vagues comme celui de l’oiseau qui se précipite vers la proie. Ils étaient la terreur de l’Ecossais et du Picte, de l’Angle du royaume de l’Est et du Breton du Royaume de l’Est l’Ouest, qui ont tous suspendu leurs querelles mutuelles pour mener une bataille unie contre cette ennemi commun et redoutable. C’est de Norvège et de Danemark qu’était venue cette horde de ravageurs. Le le vieux chroniqueur Siméon de Durham, qui seul a raconté les événements de ces malheureux nous dit que de terribles prodiges annonçaient l’arrivée de ces pirates des mers. Dragons de feu et de guerriers en flammes remplissaient les cieux nocturnes, et ébranlaient de terreur les hommes de Northumbrie et Mercie. Et quand, à la fin, ces affreux pronostics reçurent terrible accomplissement dans l’arrivée des Vikings, Siméon continue à nous donner une description du massacre qu’ils ont infligé. C’est le signal que la première rafale de Cette tempête septentrionale aurait dû s’abattre sur les deux grandes institutions religieuses de l’Église. âge. Les richesses que l’on savait thésauriser dans ces établissements étaient sans doute ce qui attirait C’est là que se trouvent ces spoilers. « La même année, » (793) « les païens de l’époque La région septentrionale arriva avec un armement naval en Grande-Bretagne comme des frelons urticants, et envahit le pays dans toutes les directions comme des loups féroces, pillant, déchirant et tuant seulement des brebis et des bœufs, mais des prêtres et des lévites, et des chœurs de moines et de moniales. Ils sont venus, comme nous l’avons déjà dit, à l’église de Lindisfarne, et nous avons tout dévasté avec d’épouvantables ravages, foulé aux pieds d’un pied impie les lieux saints, déterré les autels, et emporté tous les trésors de la sainte Église. Ils ont tué quelques-uns de leurs frères, d’autres ont été emmenés enchaînés, beaucoup d’entre eux ont été jetés nus et couverts d’injures, d’autres se sont noyés dans la mer. 1 Quelques années plus tard, une calamité semblable l’ancien institut d’Iona. On a vu le nuage d’orage du nord se diviser en deux lorsqu’il s’est approché des côtes de la Grande-Bretagne. Une tempête descendit vers le sud le long de la La côte anglaise, son tracé marqué par les ruines que le vieux chroniqueur décrit si graphiquement. L’autre tempête traversa les Orcades, contourna le cap Wrath et s’abattit sur le sur la côte occidentale de l’Ecosse, déversant sa rage destructrice sur les Hébrides. Les maraudeurs emportèrent sur leurs navires le butin des misérables habitants, détruisant ce qu’ils étaient incapables d’emporter, et après avoir massacré les propriétaires et mis le feu à leur habitations, ils s’en allèrent, laissant les îles de l’Ouest et la côte voisine en scène de désolation. Le sanctuaire d’Iona n’était pas exempt de ces terribles calamités. Ni ni la vie inoffensive de ses pensionnaires, ni la vie inoffensive de ses détenus, ne pouvaient lui procurer de la vénération ou de la révérence. considération aux yeux de ces barbares. Il a été épargné à l’occasion de leur première visite (794), mais quatre ans plus tard, les Vikings revinrent à Harry et à Slay ; et en l’an 802, comme les Annales d’Ulster, Ikomkill fut incendiée par ces brigands de mer, et en 806 apr. J.-C., son La destruction a été complétée par le massacre de toute sa communauté, s’élevant à soixante-huit personnes. 2 Ce phare de lumière évangélique, qui avait brûlé pendant deux siècles, rachetant le pays des ténèbres païennes, s’attirant aux pieds de ses aînés des érudits d’autres pays lointains, et si merveilleusement protégés au milieu des tempêtes de la bataille entre les Pictes et les Scots qui faisait rage autour d’elle depuis cent ans, mais dont la lumière a commencé à devenir faible et faible, n’a pas été complètement éteinte par la main de violence. Mais l’Institut déchu s’est relevé, mais pas sur son vieux rocher, ni dans son ancienne gloire. Iona, jusqu’à la période de son répression, avait continué d’être le chef reconnu de l’église colombienne dans les deux l’Irlande et l’Écosse, mais l’autorité dans l’église colombienne, qui jusque-là avait été unique, était désormais double. La question était de savoir si le siège de la suprématie dans le les communautés d’Iona sont-elles placées en Ecosse ou en Irlande ? Cette question a été tranchée d’une manière qui ne donne ombrage ni à l’une ni à l’autre nation. Il fut résolu qu’il n’y aurait dorénavant deux institutions mères ou présidentes, l’une à Kells en Irlande, et l’autre à Kells en Irlande, et l’autre à Kells, en Irlande, à Kells, en Irlande, à Kells Dunkeld en Ecosse. Dans la petite vallée en forme de coupe où le Tay se débat à travers le méridionale des Grampians, Constantin, roi des Pictes, jeta les bases d’une seconde Iona, très peu d’années après la destruction de la première. Les reliques de Colomba ont ensuite été déterrés et apportés de l’île de Hii, pour sanctifier le sol sur lequel le nouveau temple s’élevait ; car les hommes avaient commencé à croire en une sainteté qui jaillit de la plutôt que dans ce qui descend du ciel. C’était plus facile de consacrer avec le sol avec les ossements de Colomba, que d’animer la nouvelle institution de son esprit ; Il est plus facile d’élever un nouveau temple que de rallumer, dans sa première lueur, l’ancienne lampe. La conversion du monarque picte en 717 au rite — nous disons plutôt le rite que la foi de Rome ; et l' l’exode forcé des pasteurs colombiens de ses États, étaient, il y a lieu de les causes originelles de ces changements politiques et de ces convulsions sociales immédiatement après le changement de religion, bien que peu de nos historiens paraissent soupçonner le lien entre ces deux événements. Afin de voir comment ces deux choses Jetons un coup d’œil sur ce qu’était devenue l’Écosse. Nous n’hésitons pas à l’avouer comme notre croyance que l’Ecosse, à la fin du VIIe siècle et au début du VIIIe siècle, était la pays chrétien en Europe. Peut-être pourrions-nous nous risquer à ajouter les plus civilisés, car Le christianisme et la civilisation ne sont jamais très éloignés l’un de l’autre. Le christianisme d’Ecosse, à la différence de celle de l’Italie et de la plupart des pays continentaux à la même époque, a été tirée de la Bible, et était de ce genre qui va aux racines de la vie individuelle et nationale, et au lieu de se dépenser dans des rites et des cérémonies de magnificence hiérarchique, dans les vertus tranquilles et enrichissantes de la pureté, de la vérité, de l’industrie et de la sobriété, le vrai civilisation. Iona répandait depuis un siècle et demi sa lumière évangélique dans tout le pays. Cinq générations d’Écossais y avaient été élevés. La terre a été assez planté d’églises, sa faible population considérée. Les pasteurs qui exerçaient leur ministère en eux étaient complètement formés à la science divine, et étaient une race de pieux, d’humbles, des hommes laborieux et, dans bien des cas, studieux et érudits. L’éducation de la jeunesse a été pris en charge. La population, heureusement libérée des distractions de la guerre, cultivait la arts de l’époque, à la fois ornementaux et utiles. Les mêmes hommes qui ont interprété l’Écriture pour leur ont appris à se servir de la plume et du ciseau, à construire leurs habitations et à cultivent leurs champs. Les fils des princes et des nobles étaient fiers de s’enrôler comme élèves de l’école d’Iona. Des érudits de l’étranger sont venus visiter un pays qui était devenu si célèbres, afin d’augmenter ainsi leurs réserves de connaissances ; et les rois en mourant ordonna que leurs ossements fussent transportés de l’autre côté de la mer du Nord, transportés jusqu’à la l’île d’Icolmkill, et couchée à l’ombre de ses saintes tours. Lorsque, dans le L’Europe de cet âge-là, elle a vu un autre pays avec une auréole comme celle-ci autour d’elle, à moins que c’est l’Irlande au Ve siècle ? Mais peu de temps après l’ouverture de la huitième siècle, nous trouvons ce beau tableau déformé par des tempêtes soudaines. D’où et de quelle nature S’agissait-il de tempêtes ? Le Danois n’avait pas encore mis de nourriture sur notre sol, et même lorsque son pirate Des hordes apparurent au large de nos côtes, la nation se souleva et le chassa, ou limita ses ravages aux îles et à certaines parties de la côte. Les convulsions de cette époque ont leur origine à l’intérieur du pays. Qui ou quoi est-ce qui a dressé les Pictes contre les Pictes, et les Écossais à certains moments ? contre les deux ? Les historiens n’ont pas été en mesure de découvrir la cause de cette soudaine épidémie. et j’en ai vaguement parlé comme d’un rapport à la sauvagerie et à la barbarie de l’époque. Mais l’époque en Écosse n’était pas barbare : au contraire, elle était pieuse et paisible ; ceci étant la cinquième génération qui avait donné la préférence à la charrue sur l’épée, et cultivaient la paix plutôt que la guerre avec leurs voisins. On commence maintenant à voir que Ces troubles avaient une origine religieuse, et qu’ils provenaient de la visite de l’Église. envoyé pontifical à la cour du roi Nectan, des Pictes du Sud, et ses tentatives d’imposer, à la pointe de l’épée, sur les pasteurs de l’Église, l’insigne de la soumission à la la nouvelle foi et l’autorité étrangère qu’il cherchait à installer dans le pays. C’est ici, que la solution réside, comme on le soupçonne fortement, dans ce qui est si surprenant et si inexplicable, même que lorsque les troubles que nous voyons maintenant commencer prennent fin, nation nombreuse et puissante des Pictes ont entièrement disparu, si ce n’est du sol du pays, mais de la page de l’histoire, et de la poignée relativement petite d’Écossais à Dalraida sont venus au front et ont saisi la suprématie, et désormais donné leur nom à la nation et au pays. C’est un point curieux dans notre histoire, et mérite un petit examen. Il convient de noter, tout d’abord, que le Le commencement de ces troubles coïncide avec l’arrivée de Boniface chez Nectan. et l’expulsion des pasteurs du territoire picte sur leur refus de se font tondre la tête à la mode romaine. Il y a là une présomption à l’encontre de la étrangers comme fauteurs de troubles. Mais, plus loin, en même temps, nous trouvons une grande révolution ou convulsion au sein du royaume picte, en dehors des troubles auxquels le l’expulsion du clergé de l’autre côté de Drumalban vers Dalriada a peut-être donné lieu à des Écossais. Nous voyons éclater les deux grandes divisions des Pictes, au nord et au sud des Grampians. s’embrasent soudainement, se rangant les uns contre les autres, et cela est suivi par Un siècle de conflits et de batailles sanglantes. Nous ne connaissons aucun événement politique qui puisse ont si soudainement et si violemment rompu les liens entre les deux. Mais dans le changement de dans le sud du Pictland, nous avons une solution suffisante. Il a rallié le peuple picte sous deux credos, et les sépara en deux églises. Les Pictes du royaume du nord est resté fidèle à Iona. Leurs pasteurs, insensibles au décret du roi du sud, continuaient à paître leurs troupeaux comme autrefois, prêchant la foi évangélique de Colomba, tandis que ceux du sud des Grampians avaient abandonné la foi de leurs pères pour rites et doctrines nouveaux, et portaient la tonsure coronale en signe de leur soumission à un Maître étranger. La guerre est exactement ce à quoi nous devrions nous attendre dans les circonstances. Les animosités et les haines qu’engendra cette grande sécession d’avec l’église colombienne ne purent manquer pour le provoquer. La crise serait aggravée par le fait qu’elle l’indépendance politique du pays, ainsi que son ancienne foi. Il ouvrit la porte à l’invasion de la Northumbrie, avec laquelle les Pictes du Sud avaient ne faites plus qu’un dans le rite religieux ; et des chefs ambitieux des deux côtés, sous prétexte de religieux ou patriotiques, trouveraient l’occasion favorable d’élargir leur territoires ou l’acquisition d’une plus grande autorité personnelle. 3 Le fait que les Écossais apparaissent comme les alliés des Pictes du Nord tout au long de ce siècle tumultueux et sanglant, l’idée que la religion avait surtout à voir avec ses problèmes. Les Ecossais, c’est à ne s’éloignaient jamais d’Iona, et ils sympathisaient naturellement avec leur coreligionnaires, les Pictes du Nord, et soyez prêts à les aider dans leurs conflits avec leurs compatriotes romanisés au sud des Grampians. Le soudain et l’inattendu la réapparition de Nectan, du monastère où il s’était retiré, au moment où il vit un chance de recouvrer son trône, est également évocatrice de l’élément religieux dans ces complications, et montre que les moines étrangers tiraient les fils qui plongeaient le Les tribus pictes se lancent dans une guerre intestine meurtrière. Il aide à faire la lumière sur l’état de notre pays, et les opinions qui l’agitaient à cette époque, pour tenir compte du fait que, lorsque le l’établissement d’Iona a été pillé et incendié par les Scandinaves, les fondations d’une nouvelle immédiatement après furent placées dans le royaume des Pictes par les mains d’un Monarque picte. De toute évidence, l’ancienne foi avait encore beaucoup d’adhérents parmi les Pictes du Sud. car Constantin, qui fonda le nouveau sanctuaire de Colomban à Dunkeld, n’aurait pas osé donner une marque de faveur si décidée à l’apôtre d’Iona, à moins qu’il n’eût savait que, parmi ses sujets, il y en avait beaucoup à qui la mémoire et la doctrine de l’abbé de Icolmkill était toujours cher. Il s’agissait d’une révocation virtuelle de l’interdiction prononcée à l’encontre de le clergé colomban par son prédécesseur Nectan, et une permission virtuelle à l’extrudé bergers de revenir et de nourrir leurs anciens troupeaux. Certains, peut-être plusieurs, l’ont fait, sans doute, et trouvé l’admission dans les héritages et les modes de vie que leur prédécesseurs, un siècle auparavant, avaient été forcés de partir. De quelle manière leur influence Il n’est pas difficile de le deviner. Il serait proposé à l’intention des le rétablissement de la foi colombienne, et par conséquent l’ascendant de la race par C’est-à-dire les Écossais, c’est-à-dire les Scots. « La chronique picte, » dit M. Skene, « indique clairement que c’est là une des grandes causes de la chute de la Monarchie picte. 4 Tant que les deux branches de l’Église de Colomban, l’Irlande et l’Ecosse, était gouverné à partir d’un seul centre, et ce centre Iona, les Écossais devaient ont senti qu’ils ne faisaient qu’un avec les Irlandais, qu’ils étaient liés à eux par le plus sacré des tous les liens, mais lorsque le lien a été rompu par l’érection de deux institutions mères, le Les Écossais sentaient sans doute qu’ils étaient séparés en tant qu’Église, et séparés en tant que nation, et que Désormais, leur pensée doit se tourner plus exclusivement vers l’acquisition de l’influence et le territoire du pays où ils avaient fixé leur demeure. Le rite romain, nous l’avons dit, ne semblent s’être frayé un chemin au-delà des Grampians. L’esprit de Columba prédominait encore dans le Nord, et les pasteurs, envoyés d’Iona, continuaient à paître leurs troupeaux, mais nous craignons que ce ne soit pas dans la même simplicité de foi, ni avec la même plénitude de la connaissance et le zèle, qui les avaient caractérisés dans un âge plus ancien et meilleur. Mais même parmi les Pictes du Sud, il semble qu’il y ait eu deux puissants partis religieux tout au long du siècle sombre, — qui s’interposa entre la conversion de Nectan, et la fondation de l’église de Dunkeld. Nous ne pouvons pas tenir compte autrement de la transfert sur le territoire picte de l’Institut du Nord. Rome n’aurait pas souffrir qu’un tel monument de l’ancienne foi et de l’ancienne liberté existât, si elle eût été tranquille maîtresse chez les Pictes du Sud. La politique du roi Constantin, en fondant Dunkeld, était clairement une question de conciliation. Il s’efforçait de s’assurer la bonne volonté de ses sujets qui n’avaient pas encore été amenés à croire que Pâques était plus honorée en étant ce jour-là plutôt que celui-là, et que la principale gloire d’un pasteur ne résidait pas dans la profondeur de sa piété, mais sous la forme de sa tonsure. La politique conciliante de Constantin, roi des Pictes, fut suivi par Kenneth Mac Alpin, le premier Écossais qui régna sur les deux peuples, lorsqu’il apporta les reliques de Colomba pour consacrer la nouvelle église de Dunkeld, une procédure qui, il devait en juger, satisferait ses nouveaux sujets, et ont tendance à consolider son gouvernement sur eux. Et ce n’est pas tout : Kenneth Mac Alpin s’est mis à un pas encore plus décidé dans la même direction. Il plaça l’abbé de Dunkeld sur le l’église des Pictes. 5 Il s’agissait de défaire l’œuvre de Boniface, et de rétablir la suprématie de l’Église colombienne sur l’ensemble de l’Écosse. Le calme et la tranquillité dans lesquels cette révolution s’est accomplie peut être acceptée comme une preuve que la foi de Rome n’avait pas parmi les Pictes du Sud, après tout, et qu’une bonne partie d’entre eux avaient continuèrent à s’accrocher aux vieilles doctrines du Nord, et refusèrent de céder leur foi à les nouveautés que le missionnaire romain avait apportées avec lui de la sensuelle et Sud rituel. C’est maintenant l’ouverture du IXe siècle, et l’Ecosse est en vue de son premier grand débarquement. Constantin, capable et patriote au-delà de la mesure des souverains de son siècle et de son pays, est sur le trône de la Pictes du Sud. Il régna trente ans et mourut en 820 apr. J.-C. 6 Il fut remplacé gouvernement par plusieurs rois dont les règnes furent si courts, et dont les actions furent si obscurs, que leurs noms méritent à peine, et qu’on en parle rarement. 7 L' Le royaume picte était sur le déclin depuis un certain temps. Lorsque les régions du sud et du nord Les Pictes étaient unis, et un roi régnait sur le pays depuis le Firth of Forth jusqu’au Pentland. les Pictes étaient un peuple puissant. Leur nombre, et la plus grande partie de leur territoire, éclipsait tout à fait les Écossais dans leur petit domaine de Dalriada. Mais à partir de l' jour où Colomba arriva sur la rive occidentale et alluma sa lampe sur Iona, la La disproportion entre la petite Dalriada et le grand Pictland s’atténua peu à peu. L’influence morale qui rayonnait d’Icolmkill, et les érudits qu’elle envoyait, donnèrent le pouvoir à l’intérieur et l’influence à l’étranger pour les Écossais, malgré leur largeur de royaume d’un pied. Les noms de la plus grande gloire littéraire en France à cette époque étaient ceux des Écossais. Quand l’empereur Charlemagne fonda l’Université de Paris, c’est vers l’Ecosse qu’il se tourna hommes pour remplir ses chaires de philosophie, de mathématiques et de langues. Parmi les Écossais de France, éminent par leurs réalisations en littérature et en piété, était Joannes Scot, ou Albinus son équivalent. Il laissa derrière lui de nombreux monuments de son génie, dont l’un Buchanan dit qu’il avait vu un ouvrage sur la rhétorique avec son nom inscrit. 8 Clément, un autre Écossais distingué, s’avéra être une épine dans le pied de la papauté. Il s’est dressé au centre de l’Europe en opposition à Boniface, que Grégoire II. avait envoyé à les Germains, et maintint dans la dispute publique la seule autorité des Écritures contre le traditionalisme de Boniface. 9 Le vent tournait contre le pape missionnaire, lorsque l’éloquent et intrépide Clément fut saisi, envoyé sous un coffre-fort garde à Rome, et je n’en ai jamais entendu parler davantage. Nous pouvons nous risquer à affirmer que l’Ecosse avait le l’honneur de fournir le premier martyr qui a souffert sous la papauté. Il ne s’agit en aucun cas d’une épuise la liste des Écossais qui, par leur érudition et leur piété, ont mis leur peu de temps en pays sur un piédestal d’où on le voyait dans toute l’Europe. Mais depuis le jour où les moines étrangers parmi les Pictes du Sud, un processus s’était déroulé parmi eux exactement le l’inverse de celle dont Columba est originaire chez les Écossais. Les nouveaux arrivants ont présenté dissensions religieuses, et celles-ci finirent par rompre l’union entre les Royaumes du Sud. La dissolution de l’union fut suivie d’une guerre. La force de l' Les Pictes s’en allèrent, et bien qu’une lueur de prospérité les visitât au temps de Constantin, leur pouvoir ne leur revint jamais complètement, et ce qu’ils avaient gagné sous Constantin, ils perdus sous les règnes de ses faibles successeurs. De plus, il y avait un parti parmi les Les Pictes eux-mêmes qui, par communauté de foi, étaient favorables à la succession écossaise. En conséquence, De ces causes concurrentes, il y avait eu une crise dans la suprématie picte. Vraiment Picte ou Écossais, qui sera le futur souverain du pays ? Et sous quel nom le Nord La Grande-Bretagne sera-t-elle désormais connue ? Par celle de Pictland, ou par celle d’Ecosse ? Telle était la question qui attend maintenant une solution dans l’ancienne Calédonie. À ce stade, la lignée masculine d’Angus, roi des Pictes, s’éteignit et le trône fut revendiqué par Alpin. Alpin était un fils de l’Achaïus, roi de Dalriada, avec lequel Charlemagne de France aurait formé une alliance. Achaïus avait pour femme une sœur d’Angus, le souverain picte. C’est ainsi qu’Alpin, le prétendant au trône picte, était un Écossais du côté paternel et un Picte du côté de la de la mère. Il fit valoir sa revendication en 832 apr. J.-C. Les historiens modernes inclinent à la croyance que le transfert de la souveraineté des Pictes à la lignée de Dalriada a été effectué par des moyens pacifiques. Il n’en est pas ainsi, disent les historiens plus anciens ; le sceptre picte, nous disent-ils, ne fut prise par la ligne écossaise qu’après plusieurs batailles sanglantes. Nous préférons les historiens qui se sont tenus le plus près de l’événement, et qui, de plus, ont une tradition et une probabilité de leur côté. Il était peu probable que le peuple le plus grand abandonnât la règle à la sans que l’affaire ne soit soumise à une épreuve de force sur le champ de bataille. Le premier La rencontre entre les deux armées eut lieu à Restennet, près de Forfar. Quand la nuit est fermée la bataille, la victoire incertaine fut réclamée par Alpin ; mais même ce succès douteux avait lui coûta cher, car un tiers de son armée était sur le champ de bataille. Le roi picte était parmi les mais les Pictes firent savoir qu’ils ne considéraient pas la mort de leur monarque comme décider de la question de la guerre, car ils procédèrent immédiatement à l’élection d’un autre chambre. La deuxième bataille s’est déroulée dans le quartier de Dundee. Ce sont les Pictes qui ont triomphé dans ce combat, et ils ont gagné la par un stratagème semblable à celui que Bruce employa pendant quatre cent quatre-vingts ans après à Bannockburn. Les gardiens du camp ont reçu l’ordre de monter sur les chevaux de bagages et de faire leur apparition sur les hauteurs autour du champ de bataille alors que les combattants devraient être dans le au cœur de la lutte. Cette illusion d’une seconde armée marchant au secours des Pictes a semé la panique chez les Écossais. Ils se brisèrent et s’enfuirent : le roi et ses principaux nobles furent capturés sur le champ de bataille. Les nobles furent tués sur place, mais Alpin fut réservé à exécution plus ignominieuse. Toute rançon ayant été refusée pour lui, il fut lié, emmené, et décapité, et sa tête, fixée sur un poteau, fut portée en triomphe autour de l’armée. Ceci barbare sur le trophée sanglant a été collé sur les murs de la capitale, censée avoir été Abernethy. Il s’ensuivit quelques années d’arrêt pendant la guerre. 10 Enivrés de leur victoire, les Pictes se mirent en dissensions entre eux plus que jamais. Il arriva aussi, vers cette époque, qu’ils furent assailli par les Danois, et l’une de leurs tribus les plus puissantes presque exterminée. 11 C’est ainsi que les Écossais eurent un répit et purent rassembler leurs forces, très affaiblies par la leur désastreuse défaite. Kenneth, le fils de l’Alpin déchu, un prince brave et digne, a été placé sur le trône. Le jeune monarque voulut naturellement poursuivre les querelle contre les Pictes, et son ambition d’agrandir son royaume en y ajoutant les Pictes les cruelles indignités auxquelles son père avait été soumis étaient sujet, et dont il fut rappelé d’une manière touchante par un jeune aventurier qui la tête de l’Alpin assassiné depuis les murs d’Abernethy et l’a portée à la le jeune Kenneth. Il convoqua une assemblée de ses nobles et insista fortement sur le renouveau des hostilités contre les Pictes, mais les plus âgés et les plus expérimentés des nobles, étaient réticents, croyant que le temps d’une autre épreuve de force n’était pas encore venu. Kenneth laissa l’affaire dormir trois ans de plus. Mais au cours de la quatrième année, Kenneth a fait revivre le et réussit à vaincre les réticences de ses nobles par les moyens suivants : stratagème extraordinaire, comme le rapporte Fordum, et dans lequel Boèce, Buchanan et d’autres Suivez-le. Il invita les nobles à un banquet dans le palais, et prolongea la festivités à une heure si tardive que les convives, au lieu de rentrer chez eux, s’enfonçaient sur le sol de la salle de banquet, accablé par le vin et le sommeil. Le roi avait Il avait choisi un jeune homme, un de ses parents, qu’il instruisit dans le rôle qu’il occupait de jouer, en lui dotant en même temps d’une robe lumineuse, faite de la des peaux phosphorescentes de poissons, et un long tube qui devait servir à trompette. Il était minuit passé : tout était sombre dans la chambre où s’était déroulée la fête et le silence n’était pas rompu, à l’exception d’une interruption occasionnelle du lourd sommeil de la masse prostrée qui recouvrait le sol. Soudain, une voix terrible retentit à travers le salle de banquet et réveilla les dormeurs. En ouvrant les yeux, ils virent avec étonnement une figure au milieu de la salle, dans un flamboiement de gloire argentée, parlant d’une voix de plus que la puissance mortelle, leur ordonnant de ceindre l’épée et de venger le meurtre du roi Alpins, et tonnant à leurs oreilles d’épouvantables malédictions s’ils n’obéissent pas. Pas plus tôt Si le spectre avait délivré son message, il aurait disparu aussi silencieusement qu’il l’avait fait entra, laissant ceux qu’elle avait éblouis, ou terrifiés par son éclat surnaturel, déconcerté par sa sortie mystérieuse. Quand le matin se leva, l’apparition nocturne fut la sujet de conversation, et tous étaient d’accord pour dire qu’un messager céleste leur avait rendu visite la nuit, et que c’était la volonté de la Divinité qu’ils recommencèrent la guerre avec les Pictes. Ils furent confirmés dans cette conclusion par le roi, qui les assura que la même Le visiteur céleste s’était présenté à lui-même, apportant avec lui un message qui ne lui laissait aucun alternative mais une reprise de la guerre. Le caractère de l’époque a fait le succès de Un tel stratagème est possible, et rend ainsi l’histoire crédible. 12 Mais quoi que nous puissions penser de l’histoire, nous les nobles écossais, qui jusque-là s’étaient retenus, se précipitent dans les champs, et plongeant, nobles et soldats, dans une bataille acharnée contre les Pictes. Traversée de Drumalban, et, s’avançant dans les basses terres du Stirlingshire, les Écossais, poussant leur cri de guerre : « Souviens-toi d’Alpin », se jetèrent dans les rangs des Pictes. L’armée picte a été brisé et mis en déroute. Mais une bataille n’a pas suffi à trancher la question de l’usure. Le Les Pictes se rallièrent ; Les batailles se succédaient, et quand on pense à l’enjeu et à la façon dont Les combattants des deux camps étaient enflammés, on peut croire que ces rencontres ont été aussi sanguinaire que le disent les chroniqueurs. Finalement, l’affaire en vint à une dernière épreuve de force près de Scone. Lorsque cette dernière bataille eut eu lieu, le roi picte gisait mort sur le champ de bataille ; et autour de lui, en monceaux sanglants, gisait le gros de sa noblesse et de son armée. Le Tay, qui passa devant la scène dans un flot cramoisi, rendant le vol impraticable, augmenta la carnage de la bataille. 13 Que les sévérités et les atrocités ont été à la suite de la victoire, pour effrayer le pays conquis, et empêcher l’insurrection et la révolte chez les Pictes, est très probable. La soumission était une expérience nouvelle pour cette des gens belliqueux. Mais la légende qui attribue à la race picte, à la suite de son la conquête par les Écossais, le sort de l’extermination totale, est tout à fait incroyable. Un tel l’effusion de sang, même si elle avait été possible, aurait été aussi inutile qu’elle l’aurait été ont été révoltants. C’était un sang bien trop précieux pour être versé comme de l’eau. Si c’est le cas, race ancienne et valeureuse avait été balayée des Scandinaves de l’autre côté de la mer, et les Les Anglo-Saxons de l’autre côté de la frontière se seraient précipités et auraient pris possession de la terre vide. Comme les Écossais auraient dû manquer aux Pictes le jour de la bataille ! Ils étaient de la vieille souche calédonienne, descendants des hommes qui ont combattu les Romains à la racines des Grampians, et leur sang, au lieu d’être versé sur la terre, devait être mêlé à celui des Écossais, pour la vivifier de l’un et de l’autre. Le sang mêlé est toujours le le plus riche, et donne à la race dans les veines de laquelle elle vient une robustesse et une variété remarquables de faculté. Ce n’est pas l’extermination, mais l’absorption ou l’incorporation qui s’est abattue sur les Pictes à cette époque. Il est vrai que leur nom disparaît désormais de l’histoire ; Mais il en va de même pour avait le nom antérieur de Calédonien à une époque antérieure. C’est aussi soudain et complètement disparu comme celui des Pictes aujourd’hui : mais personne ne suppose que le peuple qui l’a porté subi l’extermination. Dans les deux cas, c’est le nom seul, et non la race, qui est devenu éteint. En 843 apr. J.-C., Kenneth Mac Alpin monta sur le trône en tant que souverain de tout le pays. Sous lui les deux couronnes et les deux peuples étaient uni. Les conquérants et les vaincus se fondirent peu à peu en une seule nation, et de la début du XIIe siècle les seuls termes employés pour désigner le pays et ses habitants étaient l’Ecosse et les Ecossais NOTES 1. Sim. Dun., Hist. Regum., ad an 793; Sken, i. 303. 2. Ul. Ann., Skene, i. 304. 3. Tighernac, Skene, i. 287, 288. 4. Skene, Écosse celtique, i. 315. 5. Chron. Pictes et Scots, p. 361 ; Skene, i. 316. 6. Ann. Ulster, Skene, i. 305. 7. Robertson, l’Écosse sous son Rois, i. 20, 8. Buchanan, Hist., lib. v. cap. 53. 9. Alter qui dicitur Clemens, genre Scotus est, Bonificii epistola ad Papam, Labbei concilia ad ann., 745. 10. Chron., Pictes et Scots, p. 209 ; Sken i. 206 ; Buchan., Hist., lib. v. c. 58. 11. Skene, i. 387, 308. 12. Fordun, lib. iv. Chapitre 4 ; Buchanan, lib. v. cap. 60. 13. Buchan., lib. v. cap. 62. |