CHAPITRE  XXV.


IONA ET ROME ; OU LA DEUXIÈME INVASION ROMAINE.

Après ces agitations, les trois les Northumbriens, les Pictes et les Scots, s’installèrent dans ce qui pouvait en cette époque de révolution mondiale, la tranquillité. Nectan’s Mere—le Flodden, au VIIe siècle, avait ajusté et adouci les relations entre tous les Trois. L’humiliante défaite sur la lande picte avait purgé la Northumbrie de son ambition. et il se contenta de demeurer dans les limites les plus étroites. Les Pictes avaient recouvré leur terres de maïs au sud du Forth. Les Écossais de Dalraida n’étaient plus frappés à travers le flanc de Galloway avec la lance de Northumbrie ; et les Bretons Cymriques étaient possédèrent en paix la vallée de Strathclyde, tout ce qui leur restait maintenant, le pays de Galles à l’exception d’un pays qui leur appartenait autrefois. La Lampe du Nord, le corps latin ayant été arrêté dans son avancée secrète pour lui infliger l’éclipse ou l’extinction, continua à brûler et à répandre, entre les deux nations des Pictes et des Scots, influences vivifiantes et curatives. De tous les instruments qui se sont conjugués pour élever le pays, c’était le premier et le plus grand, et par excellence. Sans elle, le reste aurait été impuissant à dompter la barbarie du peuple. La touche d’Iona avait en C’était une puissance plastique qui était omnipotente. Il a planté une conscience dans la poitrine de l’homme sauvage; et la conscience est la première chose qui adoucit l’amertume de l’humanité, en freiner son égoïsme et sa passion. Chaque décennie que Lamp a continué à brûler était une inestimable, non seulement pour le pays où elle brillait, mais pour tous les pays où elle ses rayons. prolongé.

D’ailleurs, à ce moment-là, deux princes, exceptionnellement éclairé et sage, exerçait une influence sur les deux nations de Northumbrie et la Dalriada écossaise. Cela a contribué à approfondir la paix qui régnait heureusement et à prolonger la durée de sa durée. Egfrid, qui était tombé dans la grande bataille contre les Pictes, était son frère Alfred lui succéda. L’Alfred que nous voyons maintenant monter sur le trône de La Northumbrie ne doit pas être confondue avec l’Alfred du IXe siècle, dont le nom a été descend jusqu’à nous à travers les dix âges intermédiaires dans l’or pur du chef dans le Divin travail de traduction de la Bible. Néanmoins, ce premier Alfred était un homme érudit et magnanime prince. S’éloignant du chemin de la guerre, dans lequel son frère n’avait trouvé que la destruction, il chercha dans la poursuite de la paix et des lettres, la gloire de son règne et le bien-être de son Sujets. C’est alors que la littérature anglaise eut son printemps, et qu’elle se hasarda à mettre bourgeons primitifs, quoique l’air ne fût pas encore assez clément pour les développer en fleurir. C’est sous ce roi que Bède, le vénérable Bède, comme nous l’appelons aujourd’hui lui, le père de l’histoire ecclésiastique anglaise, prospérait. Il vivait au couvent de Jarrow, et passa toute sa vie dans la tranquille grandeur de l’étude. Sa renommée pour L’érudition attirait autour de lui six cents savants, à qui il donnait des instructions quotidiennes. Son école acquit une grande réputation, rivalisant avec les premiers séminaires d’Irlande, qui avaient été la gloire d’un âge passé. Or, à leur lumière déclinant, l’école de Bède était commencent à prendre leur place aux yeux des nations de l’Occident. Sa vie fut une vie de travail ininterrompu ; il était à la fois moine, maître d’école et historien ; plus de quarante volumes de sa plume, sur toutes les sciences, telles que son siècle les connaissait, sont le monument de son prodigieuse industrie. Son étude préférée était l’Écriture sainte ; et son dernier travail, aussi connue, était la traduction de l’Évangile de Jean ; La dernière ligne a été dictée avec son dernier haleine, et écrit par un jeune scribe avec le dernier rayon de l’Ève – Bède et le jour mais l’un aussi sûr de reparaître que l’autre, et d’avoir une nuit obscure s’est transformé en un matin glorieux.

Mais la vérité nous oblige à ajouter que le grand érudit et fervent chrétien n’a pas entièrement échappé au fléau que l’Église latine, dix ans avant sa naissance, à la conférence de Whitby, avait commencé à infliger à l’Angleterre. L’ombre de Rome était sur lui. Sans cela, combien sa vision aurait été plus claire, et combien plus larges ses sympathies ! Il parle avec amour, il est vrai, du Colomban missionnaires qui vinrent éclairer les païens de Northumbrie : il leur décerna l’éloge de l’humilité et la piété, et loue la diligence exemplaire avec laquelle ils ont voyagé de village en village, instruisant les ignorants ; mais il manquait une chose à leur la perfection, la tonsure romaine même. C’était difficile pour ceux qui n’avaient pas reçu la marque de l’évêque de Rome pour entrer dans le royaume des cieux. C’est ce que pensait Bède, et il n’a pas dit un mot de condamnation pour le massacre cruel par le païen Ethelfrith, à l’instigation de la parti romanisant des douze cents membres du clergé de Bangor qui s’étaient levés pour la l’indépendance de l’Église britannique en refusant de se faire tondre la tête par l’agent de la Missionnaire du pape Grégoire. La même cause abrégeait le bien qui découlait de ses travaux après son départ. Lorsque le grand Alfred se leva au milieu du siècle suivant, il trouva que la bonne promesse de l’école de Jarrow n’avait pas abouti. Il avait été fauché par l’épée du Danois, qui descendit sur les côtes d’Angleterre après la mort de Bède ; mais Son extinction prématurée avait été principalement causée par le souffle des cimetières de l’ancien paganisme sur les rives du Tibre, rampant maintenant sur l’Angleterre. Produits chrétiens ne peut pas s’épanouir dans l’air de la tombe. Le pieux roi, sans s’en apercevoir très clairement Ce qui avait causé la ruine, se lamentait-il, cherchait comment il pourrait y remédier. Il a commencé à travailler sur les lignes de Bède, mais ses propres travaux, à leur tour, s’effondrèrent en poussière dans le même l’air empoisonné qui avait flétri ceux du moine de Jarrow, et qui, loin d’être purifiés et guéris, devinrent, siècle après siècle, d’autant plus meurtriers et meurtriers.

C’est à cette époque (vers 690) qu’il en fut ainsi qu’il y avait, comme nous l’avons déjà dit, un savant sur le trône d’Écosse. Il figure dans la liste de nos premiers rois comme Eugène VI. Convivialité du goût et L’étude cimenta les liens d’amitié entre lui et Alfred de Northumbrie. En conséquence Pendant leurs règnes, il y avait la paix entre leurs royaumes. « Les deux rois », dit Buchanan, « étaient de profonds érudits, selon la littérature de l’époque, surtout dans la théologie. 1 Fordum, parlant du roi d’Ecosse, dit : « C’était, pour l’époque, un prince instruit, instruit sous Adamnan, abbé de Icolm-Kill. Fordun affirme aussi d’Alfred de Northumbrie, qu’il a été formé dans le Monastère d’Iona ; ce qui n’est pas improbable, vu que sa jeunesse s’est écoulée dans l’adversité, et à une certaine distance de la cour de Northumbrie. Le monde occidental de ce jour-là est peut-être divisé en trois grandes zones en ce qui concerne la connaissance. Il y avait une large et sombre ceinture l’espace du milieu, et de part et d’autre une zone de lumière. Les nations gothiques avaient apporté la nuit avec eux en Europe, éteignant les lampes de l’ancien savoir et obscurcissant celles de l’Europe. la foi chrétienne avant qu’ils ne soient bien allumés. Au sud, la science, l’art et la philosophie s’épanouissait parmi les nations sarrasines, distinction qu’elles devaient à possession de l’écriture des Grecs et des nations orientales, qui fortifiaient leur esprit et stimulaient leurs facultés inventives. Au nord de la La zone centrale était aussi une région illuminée, dans laquelle les lettres sacrées en particulier étaient Étudié. Elle devait sa lumière à la possession d’un Livre parmi tous les autres, le plus puissant de tous les vivifiant et enrichissant l’esprit et dilatant l’âme. Dans la région méridionale, la lumière était à la fois scientifique et artistique. Dans le Nord, il participait en grande partie de l’humanisme et morale, et la civilisation qui s’en fondait était donc plus profonde et plus variée. Nous pouvons donc donner tout le crédit à Fordun et à Buchanan lorsqu’ils nous disent que, dans le Au nord, on trouvait des érudits, non seulement dans l’église et à l’école, mais même sur le trône lui-même.

Le règne d’Eugène VI. d’Ecosse a duré dix ans. La paix entre lui et le roi de Northumbrie fut profonde. Ses relations avec ses voisins les Pictes, dont le royaume était devenu depuis peu très puissant par la l’avènement des Lothians, de manière à éclipser considérablement la petite Dalriada, fut moins satisfaisantes et parfois critiques ; mais leurs querelles occasionnelles qui menaçaient le La paix entre eux s’est réglée sans l’intervention d’une bataille rangée. Toujours comme soit que le roi mette la main sur la poignée de son épée, une voix se fit entendre d’Icolmkill dans le l’intérêt de la paix, avant que l’arme ne soit dégainée ou que le sang ne soit versé.

Le VIIIe siècle de notre pays s’élève en une lumière brumeuse, et cette brume la surplombe jusqu’à sa fin. Ses rois, écossais et pictes, passent devant nous sans individualité, et donc sans intérêt. Sans doute quelques-uns d’entre eux peut-être beaucoup, étaient dignes de prix, et ont fait de bonnes actions, mais ils n’ont pas réussi à trouver un historien qui a pu faire plus que citer leurs noms et dire d’un roi en particulier : qu’il a combattu tant de batailles, qu’il a régné tant d’années et qu’il est mort. Il ne s’ensuit pas que Ces rois vécurent en vain. Aucun d’entre eux n’a contribué à faire de l’Écosse ce qu’elle est ; chaque apporta sa pierre à l’édifice ; bien qu’il soit maintenant impossible d’attribuer sa pierre à le roi individuel, ou lui décerner la mesure de louange qui lui est due pour l’avoir placée là, et contribuant ainsi à la solidité et à la grandeur de l’édifice.

C’est avec les événements, plutôt qu’avec les hommes, que notre histoire a à faire, et des potentats ténébreux de Dalriada, pour l’Ecosse du VIIIe siècle était encore enfermée dans l’étroite limite de la Clyde et de la Drumalban — nous nous tournons vers une transaction que nous voyons se dérouler sur le plus grand de l’Ecosse de l’avenir, connue encore sous le nom de Pictland. L’événement dont nous sommes sur le point de n’a pas reçu beaucoup d’attention et n’a pas suscité beaucoup d’inquiétude à l’époque – la perte d’une bataille en aurait occasionné davantage, mais ses conséquences ne se sont pas éteintes avant neuf ans. Siècles. Nous avons déjà parlé de l’extraordinaire empressement du premier d’occuper la Grande-Bretagne. La seconde Rome n’était pas moins ardente et s’obstinait dans ses tentatives pour s’emparer de notre pays. Les légions impériales avaient à peine quitté notre sol qu’aux pieds d’une armée de moines y étaient plantés. Le poids de la mission de ces propagandistes étrangers était la suprématie du siège romain et l’autorité des constitutions ecclésiastiques. L’insigne de soumission à ces deux puissances, de la part du converti, était le Romain tonsure sur sa couronne, celle-là même qui distinguait ou honorait les prêtres d’Isis et de Osiris. Les missionnaires colombiens qui travaillaient en Northumbrie ne s’opposèrent pas à ce que leur les têtes tondaient d’après n’importe quel modèle qui semblait bon aux yeux des moines d’Augustin. Il Il leur était indifférent de savoir quelle forme prenait la tonsure, qu’il s’agisse d’un cercle ou d’un carré, ou un triangle. Ce à quoi ils s’opposaient, c’était le joug ainsi imposé à leur conscience. La tonsure sous la forme proposée, c’est-à-dire la coronale, était l’insigne de la soumission à un évêque étranger, et de la réception des constitutions qu’ils ont n’ont pas été examinés, et qui, pour autant qu’ils le sachent, peuvent contenir des choses contraires à la sainte Écriture. Cette nouvelle obéissance ne serait-elle pas une renonciation manifeste à leur vœu antérieur de leur propre Église, et en particulier à la Parole de Dieu comme norme suprême et infaillible de la foi et du devoir ? Ils se parjureraient virtuellement. C’était la tyrannie la plus pure exiger une telle chose ; et l’obéissance aurait été lâche et trahison. Le Colomban Les missionnaires ont résolument tenu bon. Se souvenant de l’honneur d’Iona, sur lequel leur la soumission eût entraîné la disgrâce, et se souvenant aussi de l’honneur de leur frères, sur l’intégrité desquels leur chute aurait jeté des soupçons, ils ont choisi de démissionner leur pays d’adoption et le travail qu’ils accomplissaient avec tant de zèle et de succès plutôt que de soumettre leur tête aux ciseaux de Rome en signe de passer sous le de la berger du Tibre. Finan, Coman et leurs frères disparurent de la salles de Lindisfarne et les promenades missionnaires de Northumbrie, et leur place fut prise par Des hommes dont la tête portait la tonsure orthodoxe, mais dont les paroles étaient étranges. Par cette victoire le latin pale s’étendit jusqu’à Édimbourg et au Forth, la limite la plus éloignée de l’ancienne empire.

Mais le chef de cette église n’était pas que ce soit là la limite finale de ses domaines spirituels. Au-delà de cela limite il y avait dans le ciel septentrional une étoile d’un éclat apostolique, et jusqu’à ce que son La lumière devait s’éteindre, il estimait que son propre royaume n’était pas en sûreté. L’ordre a été donné maintenant donné l’ordre de marcher sur Iona. En conséquence, dans la deuxième décennie du VIIIe siècle (vers 717), nous trouvons les moines italiens à la cour de Nectan Macderiloi, roi des Pictes, et là mettant à pied les mêmes manœuvres qui avaient abouti à la guerre romaine victoire à Whitby un demi-siècle auparavant. Nectan, un certain jour, assembla les nobles de sa cour à Restenet, dans le Forfarshire, et donna audience à l’envoyé pontifical et à son Préposés. Nectan, et son peuple, d’après l’envoyé, dont le nom aurait été Boniface, ont été plongés dans trois déplorables hérésies. Ils ont célébré Pâques le mauvais jour ; leur clergé manquait de la vraie tonsure ; et leurs églises n’étaient pas construites de manière à permettre une administration efficace des rites chrétiens. Les Pictes étaient en péril de perdant leur salut en se livrant à ces voies grossières et méchantes. Ils pourraient être jamais si bien instruits dans les doctrines de la foi, mais à quoi bon quand ils ont tant péché dans la question si importante de la forme ? Quel avantage pouvaient-ils espérer recevoir ? par la mort du Christ, à moins qu’ils n’aient commémoré sa passion à l’anniversaire de le jour où elle a été endurée ? Et quel pouvoir de conversion pourrait-on posséder par Un clergé dont les couronnes n’ont pas été tondues, ou qui n’ont pas été tondues à la mode orthodoxe ? N’était-ce pas l’immense présomption de Nectanan et de ses Pictes de se mettre, dans ces matières vitales, en l’opposition à l’ensemble de la chrétienté occidentale ? N’était-il pas en train de se couper lui-même et de du corps de l’Église et des canaux de la grâce, car quelle grâce l’Eucharistie pourrait-elle contenir si elle était célébrée un mauvais jour, ou par un hérétique tonsuré clergé? Il s’agissait d’interrogatoires pertinents, et Nectan estimait qu’ils avaient beaucoup de poids dans les arguments qu’ils impliquaient. Le système chrétien, il le voyait, avait été merveilleusement simplifié! Toutes ses doctrines étaient ici rassemblées dans l’unique grande doctrine de la l’Eucharistie et tous les devoirs de la vie chrétienne ont été compris et résumés dans la l’une des vertus cardinales de célébrer Pâques le bon jour de la lune. Ce n’était pas la Bible mais le Calendrier qui doit être le guide de Nectan. Ce n’était pas le seul prêtre oint en les cieux pour qui il devait faire vivre ses yeux, c’était un sacerdoce tonsuré sur la terre qui devait être pour lui et pour son peuple la source de la grâce. C’est ce que lui enseigna Boniface.

À une heure néfaste pour lui-même et pour son royaume le monarque picte se laissa persuader par Boniface. Nectan échangea le Évangile que Colomba avait prêché à son prédécesseur, Bruidi, pour la doctrine plus douce et le joug plus facile, croyait-il, de Rome. Il publia un édit de la « Colline de Foi », à Scone, fixant la Pâque à célébrer dorénavant au jour fixé en calendrier de l’Église romaine, et ordonnant à tout le clergé de ses États de recevoir la tonsure coronale. Pour achever la réforme de son royaume, Nectan envoya Coelfred, abbé de Wearmouth, pour les architectes habiles à construire des églises construites de telle sorte que afin que tout ce qui y était dit, et surtout tout ce qui s’y faisait, fût efficace. La révolution ecclésiastique était maintenant achevée. Les trois instruments par lesquels Nectan, qui avait opéré sa nouvelle réforme, étaient le calendrier, les ciseaux et les Architectes. 2

Le premier fruit de la nouvelle foi fut persécution. Le clergé colomban était tenu de se faire tondre la tête dans l’orthodoxie et à partir de ce moment-là de recevoir leurs instructions, non pas d’Iona, mais de Rome. S’ils n’obéissaient pas, ils étaient immédiatement séparés de leurs troupeaux et chassés de l’autre côté Drumalban dans le royaume écossais de Dalriada, où la lampe d’Iona continuait encore à brûler, bien qu’avec une luminosité décroissante. Les logements laissés vacants par leur expulsion ont été par des prêtres du royaume de Northumbrie et du sud de l’Irlande. Dans les deux cas, les doctrines et les rites nouveaux dont Boniface était le propagateur, avaient déjà s’enracinaient et s’épanouissaient.

La deuxième conséquence de ces ecclésiastiques, c’était l’interruption de la paix qui avait si longtemps existé entre les les deux nations. Pendant un siècle entier, comme nous l’avons déjà vu, après l’arrivée de Columba, à peine y a-t-il eu une bataille entre les Scots et les Pictes ; Mais maintenant, la période de l’amitié touche à sa fin, et c’est Rome que l’on voit attiser les braises de la lutte. Ceux que le évangéliste d’Iona avait réuni en une seule confédération chrétienne les émissaires du Vatican se séparent à nouveau en deux royaumes rivaux et hostiles. Le drapeau de la bataille est de nouveau déployé, et Un élément d’amertume intense est infusé dans la lutte comme on n’en avait jamais connu même à l’époque du druidisme

Quel succès ces nouveaux enseignants qui remplissaient les charges vacantes et marchait si droit par le canon et la rubrique avait à convaincre le anciens Calédoniens qu’ils ne pouvaient être sauvés que s’ils observaient le grand chrétien le bon jour, et ont été bien instruits par un clergé tonsuré, nous l’ignorons. Une chose est certaine, cependant, c’est que Nectan, ne prolongea pas beaucoup son règne après ces épreuves. La septième année après avoir chassé les pasteurs colombiens, il quitta son trône et entra dans un monastère. Si, en assumant le capuchon, il a cherché à échapper à la s’il était attiré dans la cellule dans l’espoir d’y faire l’expiation comme il s’en faisait moine pour les péchés qu’il avait commis en tant que roi, ou s’il s’était simplement soumis à la importunités de ses conseillers et maîtres moines, qui auraient pu vouloir placer une place plus docile sur son siège, nous l’ignorons, mais le fait est que Nectan adopta la mode, même alors, et depuis son temps suivi par des monarques plus puissants, de abandonnant, dans leurs derniers jours, la couronne et les courtisans, pour les sombres, sinon sanctifiés, compagnons du cloître, et s’engageant dans les observances mortifiantes mais non purificatrices de l’ascétisme. 3

À partir de cette date s’ouvre une ère de troubles et convulsions dans les royaumes pictes. La conversion de Nectan, au rite romain avait rompu le lien qui unissait les deux peuples en un seul. La fuite des pasteurs de l’ancienne foi de l’autre côté du Drumalban, à Dalriada, y apporta la nouvelle de la spoliation dont ils avaient été victimes dans le royaume picte, avait aussi enflammé la colère des Écossais. Cette barrière montagneuse, pratiquement anéantie tant que les croyances de les deux peuples ne faisaient qu’un, ils se sont ressuscités ; et au lieu des pieds de ceux « qui Apportez de bonnes nouvelles, et publiez la paix, » on en voyait maintenant sur ces montagnes des hérauts portant le drapeau de la défiance, et sonnant de la trompette de la guerre. Des armées ont traversé et retraversa Drumalban, portant dans les territoires des Pictes et des Scots des batailles et des effusions de sang. C’était indiciblement ennuyeux de raconter l’histoire de ces sauvages et sanguinaires conflits, même si c’était possible. Qui pourrait s’attarder avec intérêt sur un tel récit, ou Qui pourrait être le plus sage ou le meilleur pour cela ? Nous regardons en bas dans une brume, pour ainsi dire : nous voyons combattants se précipitant vers un fro, nous voyons l’hôte rencontrer l’hôte, nous entendons le vacarme de la bataille perpétuellement en hausse ; Il y a un nuage qui cache tout, et quand il se lève et La lumière est laissée entrer, de nouveaux champions sont vus en train de se battre sur la scène, et les nouvelles batailles vont de l’avant, mais la cause qui les fait naître et les intérêts qu’ils défendent, Il nous est difficile, souvent impossible, de le vérifier. Les âges semblent s’épuiser. Aujourd’hui, c’est le cas les Pictes et les Scots que l’on voit se disputer l’un contre l’autre. Maintenant, ce sont les clans écossais qui se sont brouillés entre eux, et qui dévastent leur pays par les intestins grills. Maintenant, on voit les Dalriadans se précipiter à travers la Clyde pour assaillir les Bretons de Strathclyde. Et maintenant les Pictes et les Scots font la paix entre eux, afin qu’ils puissent se joindre leurs armes contre les Angles du royaume de Northumbrie. Mais quel fruit vient de tout cela ces rencontres sanglantes n’apparaît pas ; et de beaucoup d’entre eux il n’en reste pas de trace ou mémorial, sauf le cairn qui est descendu jusqu’à nos jours à travers les tempêtes de mille hivers, et l’urne sépulcrale que la charrue ou la pioche ouvraient, pour dire que C’est là que le guerrier combattit et mourut, et bien que son nom et ses actes soient depuis longtemps passés dans la oubli..


NOTES

1.  Buchanan, lib. v. cap. 57.

2. Bède, Eccl. Hist., livre v. c. 21 ; Skene, livre i. c. 6 ; Robertson, Les premiers rois, vol. I. p. 9, 10,

3. Tighernac, Skene, t. I, p. 284.


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