CHAPITRE  XXIII.


ALLUMAGE DE LA LAMPE D'IONA.

Un jour, environ un demi-siècle après Fergus Mor et ses deux frères avaient traversé la Manche pour trouver pour eux-mêmes et leurs nouvelles demeures au milieu des lacs bleus et des collines couvertes de bruyère de l’Argyllshire, un on pouvait voir des coracles solitaires s’approcher de la côte écossaise. Au fur et à mesure que le petit vaisseau s’élevait et coulé sur la houle de l’Atlantique, ni le signe ni l’insigne d’aucune sorte n’étaient discernables ce qu’on pouvait inférer le rang de ceux qui étaient à bord, ou deviner la mission qu’ils avaient à faire limite. Aucun pennon ne flotte à la tête du mât du petit navire, aucun bouclier blasonné n’est accroché À sa proue : Wherry plus humble n’a jamais traversé la mer. Il s’approche : il est, ramé en un petite baie de galets qui s’ouvre au milieu des rochers d’Iona, et maintenant ses occupants laissent tomber la rame et préparez-vous à débarquer. Lorsqu’ils posent le pied sur le rivage, l’un après l’autre, nous pouvons les compter. Ils sont treize en tout ; Un peu de compagnie, en vérité ! Et puis leur costume, comme c’est simple ! Leur l’air, comme il est dépourvu de supposition ; Et pourtant, il y a un regard aimant et une dignité consciente dans leurs visages qui les trahissent plus qu’ils n’en ont l’air, et montrent qu’ils ont a traversé la mer pour une mission de paix et de bénédiction. Il y a, d’ailleurs, environ l’un des ce qui révèle le maître, et dans le comportement des autres, c’est ce qui convient au caractère des érudits et des disciples ; mais les disciples qui ne suivent pas l’autorité, mais de la révérence et de l’affection.

L’ondulation de la mer calme sur les galets si musicale et si douce, que les pieds de ces hommes vénérables touchent le rivage de la petite île, résonne dans le silence du sabbat comme un hymne de salutation. Nous voyons le Des étrangers nouvellement arrivés traversent l’étroite bande de prairie qui borde la baie, et nous entendons Leurs voix conversent doucement alors qu’ils partent à la découverte de l’île. L’un d’entre eux, Quittant le groupe, gravit à pas lents les petites collines et cherche le point culminant. Ayant atteint le sommet, il s’arrête et regarde autour de lui. îlot, et étroit estudiant, et long ligne de côte rocheuse, avec les sommets des montagnes de Mull, et l’océan occidental s’étendant au loin vers des régions inconnues, s’étendent sous les rayons chauds d’un soleil de Pentecôte. Le Le regard tranquille et aimant que le vénérable homme jette sur la scène tombe comme un bénédiction sur terre et sur mer. Son enquête terminée, il revient auprès de ses compagnons. Le Des étrangers ont eu la première fois la vue de leur future maison. Ici, ils le savent bien, là de longues années de privations et de labeur les attendent, car ils sont venus travailler pour le l’émancipation du Pictland. Mais ici, ils le savent aussi, là les attendent de glorieux triomphes. Et la pensée de ces triomphes allume dans leurs yeux la lumière d’une joie profonde : ce n’est pas la lumière féroce qui brûle dans l’œil du conquérant, car ce n’est pas avec l’épée que leur victoires à remporter, les visages de ces hommes brillent de la lumière sereine qui brille dans un sphère supérieure. « Éclatez en chants, montagnes sombres », nous les entendons dire, « Car un matin plus beau que jamais, jusqu’à présent, vos sommets sont sur le point de se briser sur vous. Et vous, bois, battez des mains ; car le druide ne rendra plus vos recoins horribles avec ses sacrifices, ou cramoisis tes chênes du sang de ses victimes. Nous venons pour purifier vos clairières de la pollution profonde et faites chanter vos solitudes avec des chants. Écoutez îles de la mer de l’Ouest, écoutez, rivages, plaines couvertes de bruyères, collines bleues de la Calédonie antique : Déchu est le druide : Son joug est brisé : ta rédemption est venue.

Le passage de cet engin construit en osier, avec son vénérable fret, à travers la Manche, est l’un des grands voyages de l’histoire. À partir du moment où sa quille a touché notre rivage, nous faisons dater le début d’une ère nouvelle à l’Ecosse, et aussi à des contrées lointaines, au-delà des limites de ce petit pays sur lequel nous Voyez ces voyageurs planter leurs premiers pas.

L’arrivée de Columba et de ses compagnons de travail, les deuxièmes fondateurs de la nation écossaise, mérite plus de l’espace que nous lui avons donné ici. Notre objectif à ce stade est de noter hâtivement que l’événement dans une chaîne de causes qui contribuèrent puissamment à placer les relations des Écossais et les Pictes sur un pied d’égalité : d’abord, en inspirant aux deux nations une sentiment; deuxièmement, en conférant à l’un et à l’autre la capacité latente de mener les batailles de la liberté et de la religion ; et troisièmement, en conduisant le pays à sa première grande l’union des deux peuples sous une seule couronne, et la consolidation d’une terre partagée entre des clans indépendants, affaiblie par les rivalités et déchirée par les querelles, en un seul État puissant. À sa place, qui ne tardera pas à se produire, nous demeurerons plus longuement, et avec une énumération plus complète de l’incident, sur l’arrivée de Colomba le l’île d’Iona, et les vastes conséquences qui en découlent. En attendant, nous souhaitons de passer rapidement à l’ère de l’union des deux couronnes, sans s’attarder sur la transactions intermédiaires, ou de perdre notre temps avec les rois fantômes qui occupaient le trônes écossais et pictes, si l’on peut rendre dignes ces sièges dérisoires par de si hautes ou les batailles dans lesquelles ils ont si librement versé le sang de leurs sujets : d’une classe qui, bien que chacune, sans doute, ait apporté son minimum d’influence faire de l’Écosse ce qu’elle est, et ce qu’elle a fait depuis, ou ce qu’elle peut encore faire, mérite néanmoins que la narration la plus générale, et si nous tentions un récit minutieux et long en ce qui concerne les rois de nom grossier, et les batailles où le massacre a été aussi grand qu’il l’a été inutiles, et qui, de surcroît, sont entourés d’une telle brume mythique, le lecteur, s’il ne se détourne pas, oublie l’histoire dès qu’il en a fini la lecture. « Les annales des Dalriades, dit M. Robertson, sont totalement dépourvues de avant le règne de Conal, quatrième dans l’ordre de succession de Fergus Mor, qui, par le l’abri qu’il offrit à l’abbé exilé de Durrow, favorisa la conversion de la les Pictes du Nord au Christianisme. 1

Columba passa deux ans à ériger les bâtiments et les règles de cadrage pour la réglementation de la confrérie qu’il présidait, Et maintenant, il était prêt à commencer la grande campagne d’évangélisation pour laquelle il avait traversé la Canal. Il a fait ses débuts dans son propre quartier. Le Pictland de l’époque, de les Grampians vers le nord, a été englouti dans la superstition grossière et cruelle du druidisme. C’est donc là que le grand missionnaire d’Iona dirigea ses pas (565 apr. J.-C.). Il obtint une entrevue avec le roi picte, Bruidi, fils de Malcolm, dans son Dun ou château, sur les rives de la Ness, près de l’endroit où la rivière sort de son loch parent. Le barbare Monarch prit le missionnaire dans son cabinet et ferma la porte derrière lui. Le conversation qui s’est écoulée, les objections que Bruidi a pu faire valoir, et les raisonnements et explications avec lesquels Colomba a pu lever ses difficultés, nous ne Je ne sais pas. Le problème est connu pour être utilisé. Quand la porte de l’armoire royale s’ouvrit, et le roi et le missionnaire s’avancèrent, Bruidi se déclara converti à Christianisme. Le roi picte est devenu un souverain chrétien. 2

En ce temps-là, la conversion d’un roi était la conversion de son peuple, car aucun sujet n’a jamais songé qu’il avait le droit d’être d’un foi différente de celle de son prince. Le roi Bruidi, dans son cabinet, avait renoncé druidisme et embrassa le christianisme. Avec lui, toute la nation des Pictes du Nord avait passa des autels de Baal au rite chrétien. Ce n’était plus un peuple païen. L’âge l’a fait aussi. Mais Colomba ne s’inclina pas devant les maximes de son temps. Il le savait aucun rescrit du cabinet du monarque ne pouvait déchirer le voile des ténèbres sur les intelligences et les esprits. cœur d’un peuple. Seule la lumière du livre du Ciel pouvait faire l’affaire ; et la principale valeur de La conversion de Bruidi, sans doute, aux yeux de Columba, résidait dans le fait qu’elle ouvrait la portes de son royaume à l’entrée des porteurs de lumière. Colomba s’empressa d’envoyer les missionnaires d’Iona. Ouvrant le Livre de Vie, ils y enseignèrent aux Pictes de l’histoire de la Croix. Le sacrifice du druide a été abandonné : son cercle de pierre tomba en ruine, et dans sa chambre s’éleva le sanctuaire chrétien. Des écoles ont été plantées, et les jeunes éduqués. Les ténèbres d’une barbarie antique s’évanouirent devant le jumeau civilisateurs du christianisme et des lettres.

Avant cette époque, comme nous le verrons plus loin voyez-vous, les Pictes du Sud avaient embrassé l’Évangile. La partie septentrionale de la nation, cependant, il était toujours resté païen ; la chaîne des Grampians étant la frontière entre la partie du royaume sur laquelle la lumière s’était levée, et celle où les ténèbres étaient encore couvés. Mais maintenant, tout le pays sur les rives du Pentland Firth, comme les résultats de Les efforts de Colomba étaient devenus des chrétiens professés. Une autre montre de la longue nuit était passée.

Avec la conversion des Pictes vint d’importants changements politiques et sociaux, la consolidation à l’intérieur du pays et la paix au-delà de la frontière. Le Pictland païen avait été effacé. C’était comme si la chaîne des Grampians avait ont été nivelés. Dans la suppression d’une superstition pestilentielle, source d’irritation et La division était éteinte, et toute la nation se réunissait maintenant autour d’un même autel. Mais cette n’était pas tout. Les relations les plus amicales s’établissent entre les Pictes et les Scots. Depuis le jour où l’on avait vu les missionnaires d’Iona traverser Drumalban, il n’y avait pas de guerrier l’armée s’était rassemblée sur les bords de la Spey, ou sur les landes du Ross-shire ; et pas de cri à des armes avaient retenti le long des rives du Loch Awe, ou réveillé les échos des montagnes de Dalriada. Les haines et les passions qui opposaient les nations avaient été foulées aux pieds, et L’épée resta dans son fourreau pendant de longues années par la suite. « Pendant toute la durée de la période d’un siècle et demi qui s’est écoulée depuis que les Pictes du Nord ont été convertis en christianisme par la prédication de saint Colomba, dit M. Skene, il y a on ne trouve guère le récit d’une seule bataille entre eux et les Écossais de Dalriada. 3

Nous devons détourner un instant les yeux de l’Ecosse et les fixer sur un pays qui n’est pas encore connu sous le nom de l’Angleterre, mais elle ne tardera pas à le devenir. Ici, nous sommes confrontés à un spectacle très différent de celui-là que nous venons d’envisager. Dans le nord de la Grande-Bretagne, une lampe d’un éclat singulier est On voit briller dans l’obscurité, et l’on voit les tribus hostiles marcher dans sa lumière et demeurant ensemble dans la paix. Alors que cela se passe dans le nord, dans le sud, un Les peuples anciens sont soudain plongés dans toutes les horreurs de la guerre barbare. Il semble, à l’époque, qu’il y ait premier regard, mais peu de rapports entre les travaux pacifiques de la confrérie colombienne à l’une des extrémités de notre île, et les furieuses tempêtes qu’on voit la dévaster à son autre extrémité. Mais aucun événement de l’histoire n’est isolé, et parfois les événements les plus dissemblables dans leur forme extérieure sont étroitement liés dans leurs relations intérieures. Le allumage de la lampe d’Iona, tant en ce qui concerne l’heure et le lieu où elle a été lit, se réfère étroitement à la terrible révolution qui, à la même époque, était en train de se produire dans le sud de la Grande-Bretagne. Nous devons jeter un coup d’œil momentané sur cette révolution.

La lumière du christianisme, comme nous l’avons vu, au plus tard au milieu du IIe siècle. Nous retraçons la suite troisième et quatrième siècles par la présence de pasteurs britanniques dans le Conciles de l’époque. Mais le christianisme que les disciples des apôtres avaient planté dans le sud de la Bretagne, et qui avait résisté à la terrible tempête de Diocléien persécution, était destinée à disparaître devant les tempêtes encore plus violentes qui étaient sur le point d’éclater sur elle venant du nord. Ou s’il devait survivre, dans une faible mesure, ce ne serait qu’en ces coins reculés du pays, tels que le pays de Galles et le royaume de Strathclyde, où un faible reste des anciens Bretons, sauvés de l’épée, devaient se cacher des face à leurs cruels envahisseurs. Nous ne répéterons pas l’histoire souvent racontée des Anglo-Saxons conquête. Les Jutes, les Saxons et les Angles furent invités par les Bretons, abandonné par les Romains, pour repousser les Pictes et les Scots, dont les incursions étaient devenues incessantes. Ils sont venus et ont fait leur travail ; mais les Bretons eurent bientôt plus de raisons d’avoir peur de leur nouveaux alliés que de leurs anciens ennemis. Leurs libérateurs n’avaient pas défriché le pays pour les Les Britanniques, mais pour eux-mêmes. Entrant par l’île de Thanet, ils maintinrent la porte ouverte, et Troupe après Troupe, de féroces guerriers de la même côte prolifique se précipitèrent grossir les bandes anglo-saxonnes déjà présentes dans le pays. À commencer par la conquête de l’Est Kent (449 apr. J.-C.), s’avança vers l’ouest et le nord jusqu’au cœur même du pays, bataille après bataille, enchaînant des batailles sanglantes avec encore plus de massacrer, et ceux qu’il leur plaisait de ne pas tuer, ils les réduisaient en esclavage. Il n’était pas une guerre de conquête, mais d’extermination. De toutes les provinces du monde empire de Rome, maintenant envahi par les Goths, les Vandales et les Hum, et supportant les misères du feu et l’épée, pas un n’a été si terriblement flagellé, ni si entièrement revolontionné, que le province de Grande-Bretagne. C’est là que les anciens habitants ont été exterminés, et que les nouvelles races ont été s’est emparé seul du pays. Les deux districts éloignés que nous avons déjà nommés excepté que l’Angleterre était maintenant occupée par la race anglo-saxonne depuis la mer d’Allemagne jusqu’à la montagnes du Pays de Galles à l’ouest, et des rives de la Manche au Forth sur dans le Nord. Ainsi tomba la province romaine de Bretagne ; et avec elle serait tombée la l’ancienne Calédonie et l’Écosse, qu’il s’agisse de son nom ou de son peuple, n’auraient pas trouvé de place parmi les les nations, si ce n’était la résistance opiniâtre de ses habitants à Agricola et à Sévère.

Mais avec l’expulsion des Britanniques d’un pays qu’ils occupaient depuis cinq, et il peut s’écouler dix siècles, avant que notre Il y a eu un changement complet de religion. Leurs conquérants étaient des païens. Les dieux qui les Anglo-Saxons adoraient Wooden et Thor. Leur haine de la foi chrétienne était plus grande encore que celle des tribus germaniques qui renversèrent l’empire, car ces dernières se laissèrent vaincre par ceux qu’ils avaient vaincus avec leurs épées lorsque le consenti conduit aux fonts baptismaux et conduit dans le pal de la l’église chrétienne. Mais ce n’est pas le cas des Anglo-Saxons. Méprisant les dieux des Bretons, ils massacrèrent impitoyablement le clergé, rasèrent les églises et érigèrent des temples sur leur emplacement à Thor. L’Angleterre était redevenue une terre païenne.

C’est le fait de cette mystérieux événement sur l’Ecosse qu’il nous importe surtout de noter. Qu’est-ce qu’on voici? C’est le jour primitif de l’Angleterre, surpris par une éclipse soudaine, et un mur du paganisme entre l’Écosse et l’Europe continentale. Pour un bref instant, l’Ecosse est une deuxième fois isolé du reste du monde. Dans quel but ? De toute évidence, le l’évangélisation pure d’Iona peut être protégée du christianisme désormais corrompu de l’Occident Église. Avant ce moment, la marée de déclin dans cette église avait commencé à couler. Mais ce n’est pas le cas a été considérablement accélérée par l’admission des nations du nord dans le pale chrétien. Ces nations ont été reçues sans subir aucune instruction dans la foi, et sans témoignant d’un renouvellement de la nature ou d’une réforme des mœurs. L’Église, au sein de laquelle portes ouvertes, nous les voyons passer avec toutes leurs superstitions, incorporer leurs rites dans son culte, et a même érigé un Valhalla chrétien pour la réception de leurs Divinités. 4 Au lieu de les soulever, elle s’approcha d’eux. Comment l' Église du VIIe siècle de l’église du IIe ! Ses pasteurs étaient devenus Princes; une confrérie avait été convertie en une hiérarchie dont les membres se tenaient en gradués autour d’un centre qui ressemblait plus au trône d’un monarque qu’à la chaise d’un ministre de l’Évangile. L’esprit du premier Romain était entré dans le second. « Conquête » était son cri, comme il avait été celui de son prédécesseur. Elle chercha pour réduire toutes les nations à son obéissance. Et à cette époque, il n’était pas difficile de faire de tels conquêtes qu’elle convoitait ; et si la route avait été ouverte en Calédonie, il n’y aurait pas eu une telle séparation comme ce paganisme naissant dans le sud de la Grande-Bretagne lui barrait la route, elle aurait pu avancer ses étendards plus au nord que le premier Romain n’avait pu le faire. Les faibles Le christianisme du sud de la Grande-Bretagne aurait été une conquête facile de son art, de son missionnaires, ses rites pompeux. Au lieu de faire obstruction, cela lui aurait facilité la tâche sur Iona, où elle aurait remplacé la Bible par la Tradition, et la doctrine de Colomba avec l’enseignement de son Pontife. Mais la conquête anglo-saxonne de l’Angleterre, et l’obscurité qui s’ensuivit retarda son avancée dans l’ancienne terre des Écossais et des Pictes depuis deux siècles.

Mais Iona est apparentée, une relation de contraste et antagonisme, à un événement d’une conséquence encore plus grande que la soudaine l’irruption du paganisme anglo-saxon en Grande-Bretagne. À peu près à la même époque que Conal, roi de l’Ecossais Dalriada, donnait Iona à Columba (563 apr. J.-C.), afin qu’il y allumât une lampe de lumière évangélique, l’empereur Phocas donnait Rome (606 apr. J.-C.) à l’évêque Boniface, afin que, dans la vieille ville des Césars, il consolidât le pouvoir pontifical, et il a érigé son trône en tant que Vicaire du Christ. La contemporanéité de ces deux événements, bien que très éloignés dans l’espace, car toute l’Europe est à peu près atteste l’ordination de Celui qui est le créateur de la lumière et de la lumière obscurité. A la même époque, nous voyons le jour se lever à l’unique extrémité de l’Europe et À l’opposé, nous voyons la nuit commencer à descendre. De Rome, l’ombre continue de ramper vers le nord. Il menace le monde d’une nuit universelle. Mais dans le quart opposé du ciel et du jour, pendant ce temps, ne cesse de croître, et nous savons que la lumière conquérir. Les nations se précipitent çà et là ; Les sièges des rois anciens et puissants sont renversée, mais ici, à l’extrémité de la terre, à l’abri des grands vents qui secouent le monde, il y a un petit territoire où la lampe évangélique peut brûler dans le calme, et où, pendant près de deux siècles, elle a continué à désamorcer ses luminosité.

Les hommes d’Iona n’étaient pas rêveurs enthousiastes, mais travailleurs énergiques ; Et le travail qu’ils ont fait était tel que les temps étaient nécessaires. Iona était plus qu’une église évangélique, c’était une propagande active. C’était une formation l’école des missionnaires ; car Iona, comme Rome, visait à faire des conquêtes par des conquêtes de d’une autre sorte, et c’est là qu’on fournissait des soldats pour continuer la guerre. Le Les plans de cette église-mission étaient vastes. Son propre pays avait, bien sûr, le premier droit sur son; et il ne s’écoula pas longtemps avant que des églises ne fussent implantées dans de nombreux districts de Ecosse, pourvue de pasteurs de l’école théologique d’Iona, où le manuel d’étude était le volume de l’Écriture Sainte. Avant de mourir, Columba eut la satisfaction de pensant que l’ancienne Calédonie, car même de son temps elle n’était pas devenue connue par le nom de l’Ecosse, pourrait être considéré, tant au nord qu’au sud des Grampians, comme un pays chrétien. Les ténèbres druidiques n’avaient pas été entièrement dissipées, mais il n’y avait pas de Il y avait maintenant peu de districts où la lumière n’avait pas été allumée.

Mais le travail de ces évangélistes était ne se limite pas à la Calédonie. Le champ de mission d’Iona était la chrétienté qui arpentait l’Europe De leur rocher dans la mer de l’Ouest, ils virent le nuage du paganisme s’élever de la et projetant son ombre sombre sur des terres jadis éclairées par la vérité. Rome au lieu de combattre, ils voyaient courtiser la superstition naissante, et à moins qu’Iona ne s’il se jetait dans la brèche, il n’y aurait personne pour livrer cette bataille d’un christianisme assiégé. Colomba était maintenant dans sa tombe, mais son esprit vivait. La renommée de Son institution s’étendait d’année en année, et des centaines de jeunes, assoiffés de connaissances, divins et humains, affluaient du continent pour s’asseoir aux pieds de ses médecins. Quand leurs études étaient terminées, et « les mains des anciens d’Iona avaient été imposées leur tête », ils retournèrent dans leur pays natal pour communiquer à leurs compatriotes ce qu’ils avaient appris dans cette fameuse école de l’Occident. La jeunesse de Calédonie et de L’Irlande, elle aussi, s’inscrivit parmi ses élèves et, lorsqu’ils furent dûment qualifiés, ils grossirent les bandes missionnaires qui, de cette île renommée, parcouraient le monde, répandant la doctrine évangélique. Ils attaquèrent les ténèbres de l’Angleterre, portant le rameau d’olivier jusqu’à ceux qui n’avaient offert que l’épée aux Bretons. De l’autre côté de la Manche, ils pourraient être le bâton à la main, et portant de longs vêtements de laine, traversant la France, les Vosges, les les Alpes et les plaines du nord de l’Italie. Ils poursuivaient leurs travaux, entourés par les les multiples distractions et misères de l’époque : la peste, les batailles, les foules fanatiques, tribus barbares, et les loups des déserts et des bois. Se tournant vers le nord, ils a traversé l’Allemagne. Ils ne se contentaient pas que la terre ferme fût la limite de leur Visites missionnaires. Embarqués dans leurs coracles de cuir, ils s’élancèrent vers l’inconnu mers du nord, et chercha les îles qui se trouvent sous l’étoile du pôle, ils pourraient proclamer à leurs habitants le message du Grand Père. Il n’y a pas d’âge ont témoigné d’un plus grand zèle et d’une plus grande intrépidité. Les pays qu’ils visitaient étaient plus inaccessibles que l’Inde et la Chine ne le sont pour nous, et le travail et le péril qui accompagnent leur missionnaires étaient ineffablement plus grands que ceux que le missionnaire d’aujourd’hui, sauf dans des cas très exceptionnels, doit rencontrer. Les détails de ce grand mouvement nous comparaîtrons à une étape ultérieure. Nous le notons brièvement ici comme une étape dans notre progrès du pays. Car sans aucun doute le christianisme qui émanait d’Iona était l’un des des principales forces qui agissaient sur les masses « grossières et non digérées » de l’époque Écosse. Elle cimenta l’Ecosse et le Picte, et des deux peuples formèrent en temps voulu une seule nation. Ce fut le premier grand débarquement de notre pays


NOTES

1. Le L’Écosse sous ses premiers rois, t. I, p. 6, Edin. 1862

2. Tighernac, 563., Hist. Eccls., lib. iii. c. 4, 5, 26 ; Adam., Vit. Colum., lib. i. c. 37.

3. Le Celtic Scotland, vol. I. p. 266, Edin. 1876.

4. C’est ce que confesse le bénédictin moines dans l’Histoire littéraire de la France, tom. III, Introduc., p. 8, 11, 13.

Grégoire le Grand, dans les ordres donnés à les Anglo-Saxons, leur permet d’offrir le même sacrifice aux saints sur leur fêtes respectives qu’ils avaient l’habitude d’offrir à leurs dieux. Epist., lib. XI, LXXVI, p. 1176, tom. ii. App. Edit. Benoît. Voir aussi Concilia de Wilkins Magnoe Britannioe, tom. I. p. 18. Chateaubriand (Hist. des Études) et M. Bengnot admettre la même chose.


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