CHAPITRE   XX.


LE BERCEAU DES ÉCOSSAIS.

Le drame en Ecosse s’ouvre avant la l’arrivée des principaux acteurs de celle-ci. Les Écossais n’étaient pas encore apparus dans le pays, et il n’y avait pas non plus de il y avait à cette époque une Ecosse, c’est-à-dire un pays qui passait sous cette nom. Mais il ne s’ensuit pas pour autant que le considérant que nous venons de prononcer soit en dehors de la l’histoire principale, ou que les événements que nous avons détaillés se rapportent à une race tout à fait distincte de celle qui forme la nation écossaise de l’heure actuelle. Au contraire, les hommes avec qui les Romains soutenaient une guerre si pénible, et dont le pays était le maître du monde n’ont pu que partiellement soumettre, ont mis leur sang et leur bravoure à former cette race héroïque qui, dans une époque ultérieure, combattit sous les étendards de Bruce, et qui, dans une époque encore plus grande, ralliée à la plus noble bataille pour la liberté qui fut menée par Knox. Dans pour la formation de cette race, il faut qu’il y ait l’adhésion de nouveaux éléments, et Il faut aussi qu’il y ait la greffe de qualités plus fines, mais tout cela se voit se produire sur le stock aborigène. Il n’y a pas de routage de l’ancien tronc, pas de plantation d’un nouveau arbre. La vieille racine, le sommet s’élevant toujours plus haut, et les branches s’étendant toujours plus plus large autour, qui tenait le sol quand Agricola traversa la Tweed avec son légions, et qui refusaient d’être déchirées, même par le fer de Rome, restaient fixées dans le terre, et s’y trouve encore enraciné.

Mais ce qui était destiné à former la principale constituants de la nationalité en cours de formation n’était pas encore arrivé, et pour l’arrivée des Écossais, il fallait se préparer à la fois dans le pays où ils devaient occupant, et sur la race avec laquelle ils devaient être mêlés, et qu’ils devaient imprégner de leurs qualités supérieures. Nous avons vu quel genre de pays était la Calédonie quand l’histoire lève le rideau pour la première fois et nous permet de le voir ; Et nous avons vu, aussi, quelle sorte d’hommes étaient ceux qui l’habitaient. Pays et habitants présents devant nous dans toute la grossièreté et la sauvagerie de la nature. Le premier est cicatrisé et brisée, soulevée dans des montagnes stériles, ou couchée dans des plaines marécageuses par la longue l’action continue des feux volcaniques, et les tempêtes d’hivers innombrables, les seuls agents qui l’ont encore modelé ; et celle-ci est déformée par le jeu d’ignobles passions et la familiarité avec les poursuites grossières et violentes ; Et pourtant, dans les deux cas, il y a des capacités latentes bien au-delà de ce que l’observateur le plus attentif aurait pu deviner être présent, et qui n’attendent que l’heure du développement. Aussi morne que soit l’aspect du pays, une vue qui s’étend au loin de marais et de bois, enfermée par un mur de montagnes rocheuses, et le soleil ne pouvant que parfois de lutter dans son air épais ; mais son cadre est tel, que la main de la culture et l’habileté peut s’arranger pour y créer des paysages plus pittoresques, et pour en faire un en un pays plus parfait et plus complet que celui que l’on peut peut-être rencontrer dans tout autre pays coin de l’Europe. Et quant aux indigènes qui ne savent encore que peindre leur corps à brandissent la lance, pour chasser le sanglier, et pour crier leur cri de guerre lorsqu’ils se joignent à la bataille avec l’ennemi, ils fournissent une souche robuste et vigoureuse qui, lorsque sa robustesse native aura été tempérée par une greffe des qualités les plus nobles de la connaissance et de la patriotisme, beaucoup d’entre eux produiront un jour des fruits qui raviront le monde.

Il est nécessaire de jeter un coup d’œil en arrière ce grand mouvement des nations primitives, qui a abouti au second peuplement de la terre. Cela nous permettra de deviner les rapports des Écossais avec les autres branches de l’Église. l’humanité, et assignez-leur leur vraie place dans l’arbre généalogique du monde. Nous avons suivit, dans les premiers chapitres de notre histoire, la grande vague de population qui, s’élevant dans les montagnes de l’Arménie, et coulant vers le nord entre l’Exsudat et le Caspienne, dévala les pentes du Caucase, et toucha enfin les rivages de la mer Caspienne. Grande-Bretagne. Nous ne connaissons que le début et la fin de cette grande marche, mais cela nous permet avec certitude pour déduire une grande partie de ce qui se trouvait entre les deux. Quand l’histoire revient sur le devant de la scène, renforcée par la lumière de l’archéologie et de l’étymologie, nous pouvons discerner que cette grande peuple, quoique divisé en nombreux septs, sont issus de la même souche, le Gomeric, le même qui est parti des siècles précédents des hauteurs de l’Arménie.

Cette grande famille Cimric, qui n’avait pas besoin de une partie insignifiante de l’hémisphère nord pour accueillir ses essaims prolifiques, à nouveau divisé en deux grands septs ou clans. Nous laissons tomber hors de vue les nombreux tribus, chacune occupant son petit territoire, et chacune portant son nom spécial, de que composaient ces deux grandes divisions de la race cimrique. La mention d’eux ne ferait que brouiller notre propos, qui est de présenter un aperçu général de la l’Europe, disons de mille à cinq cents ans avant J.-C., afin d’atteindre les régions indigènes des Scots, et fixer la branche particulière du grand arbre ancestral sur lequel ils ont grandi. La famille Cimric est divisée en deux : la famille du nord et la famille du sud. Le septentrionaux, qui habitent depuis les rivages de l’océan allemand jusqu’aux confins de l’Asie, et au-delà, sont connus sous le nom général de Scythes.1 Les méridionaux, qui habitent en Belgique et la France, et débordaient, car leurs terres étaient fertiles, dans les montagnes de La Suisse et le nord de l’Espagne, c’étaient les Gaulois. Les deux peuples, comme Tacite nous l’apprend, parlaient la même langue, bien qu’elle différât légèrement par le dialecte, et cette langue était la Gaulois ou celtiques.

Au fil du temps, le souvenir de leur la parenté commune a été perdue, et les tribus ou nations de formation ultérieure, les Scythes et les les Gaulois, commença à peser lourdement sur les premières races cimriques, par lesquelles les diverses pays d’Europe, vides jusqu’à leur arrivée, avaient été peuplés. Le Scythique ou Les masses gauloises commencèrent à se déplacer et à graviter vers des territoires plus vastes ou plus fertiles, et le résultat de cette pression a été de se mêler à leurs voisins, et dans certains de les déplacer et de les occuper dans leur chambre. C’est ainsi que la Grande-Bretagne, dont le jusqu’à présent était le Cimric primitif, y reçut trois nouvelles variétés, la Gaule, les Pictes et les Scots. Il existe de nombreuses preuves montrant que tous les habitants de La Grande-Bretagne, à partir de cette première période, était issue de la même souche, bien qu’elle sont arrivés dans notre île par différents itinéraires, et sont connus sous différents noms. Il y a un sur ce point un accord remarquable entre les écrivains de la plus haute antiquité et de la plus grande poids. Et leur témoignage est corroboré par la preuve découlant d’une l’identité de la langue et la similitude des rites religieux. Les anciens BRETONS, qui étaient les plus probablement les premiers colons Cimric, car les Cimric se trouvent en Grande-Bretagne il y a mille ans avant Jésus-Christ; et les Pictes, le même peuple que les Calédoniens ; les BELGAE, ou Gaulois, dans le sud de l’Angleterre ; et les Écossais, dans les Highlands de l’ouest, n’étaient que quatre branches de la même racine, et cette racine gauloise ou celtique. 1

Les trois-quarts d’où sont venus les trois dont la population aborigène de la Grande-Bretagne était en partie mélangée et en partie l’Allemagne, la Gaule et l’Espagne. Lorsque César a envahi la Grande-Bretagne, il nous dit qu’il trouva les habitants du sud de l’Angleterre, les Belges, c’est-à-dire les Galli. Il a conclu : et conclut à juste titre, de la forte similitude entre la population du sud de la l’Angleterre et la grande nation des Gaulois sur les rives de ce qu’on appelle aujourd’hui la France, la Belgique et la Hollande, et leur identité substantielle dans le langage, dans les manières, dans leur style de construction, et dans leur manière de combattre, que les premiers étaient une colonie de de l’autre côté de la Manche, que l’espoir du pillage avait attiré en Grande-Bretagne, et les riches pâturages et climat plus doux de leur nouveau pays retenus. Tacite, écrivant un siècle plus tard, est d’accord avec cette opinion. Et Bède, au VIIIe siècle de notre ère, ajoute son témoignage, lorsqu’il parle des mêmes personnes ; il dit : « C’étaient des Celtes, et ils sont venus de l’Armorique, c’est-à-dire de la Bretagne.

César, en outre, s’enquit de la qui occupaient l’intérieur de l’île, mais qui ne pouvaient rien apprendre d’eux. Il n’y avait pas de traces écrites, pas de traditions et pas de monuments pour faire la lumière sur leur origine. Il ne pouvait dire ni l’heure à laquelle ils arrivèrent en Grande-Bretagne, ni le pays d’où ils venaient, et dans ces circonstances il eut recours à l’idée grecque, même que C’étaient des aborigènes, c’est-à-dire des hommes issus du sol sur lequel ils vivaient.

Tournons maintenant nos regards vers un autre côté. Ce qui nous intéresse le plus, c’est cette horde innombrable qui a trouvé une demeure sous nos pieds. l’Ours du Nord, et qui portent le nom général de Scythes. « L’original principe du mouvement, observe Gibbon, était caché dans les pays éloignés de dans le Nord. Il n’est pas difficile de découvrir la cause latente à laquelle l’historien et qui a donné naissance à de nombreuses émigrations, parfois destructrices, et parfois bienfaisant, que le Nord a envoyé. Il a converti la vaste étendue de terre en Europe, vaguement décrite comme la Scythie, s’étendant de l’Exsude jusqu’aux rivages de la Le Rhin, source des nations. 3 Les tempêtes de neige et les vents glacés de cette région en a fait le berceau de constitutions robustes, d’aventuriers et de vaillants alcool. Journandes l’appelait « l’atelier des nations ». 4 Son les habitants avaient le bras fort et l’œil vif ; C’étaient des cavaliers hardis et habiles archers. Leur occupation était les bergers, mais pour les travailleurs patients du bercail, ils Ajout des exercices actifs de la chasse. Ils maintinrent leur vigueur et perfectionnèrent leur courage et habileté, par des combats quotidiens avec le sanglier en colère, ou le non moins féroce tigre, toujours prêt à bondir sur eux du fourré. Et ainsi, bien qu’il n’y ait pas deux modes de la vie semble être plus éloignée l’une de l’autre que la pastorale et l’armée, démontré que la robustesse et la patience apprises dans l’un est une formation admirable pour l’endurance et l’audace requises chez l’autre, et que rien n’est plus facile que de Transformez le berger en guerrier. Les terribles phalanges qui, au quatorzième siècle, et le XVe siècle, combattaient, tantôt comme les alliés, tantôt comme les ennemis d’Autriche, étaient tirés parmi les bergers des Alpes ; et à leur époque, dans le l’armée britannique, les régiments les plus distingués par leur héroïsme sont ceux qui ont été recrutés dans les promenades de moutons du Sutherlandshire. La Scythie, terre de bergers, est devenue une l’école de guerre et un camp de soldats.

Si l’on en croit les écrivains grecs, Ce peuple se distinguait autant par la force de son intelligence que par sa vigueur du corps. Dion rend témoignage à leur intelligence. Thucydide dit que les Scythes au point de vue de la vaillance et de la sagesse étaient les premiers des peuples. 5 Et Hérodote témoigne qu’ils étaient à la fois instruits et sages. 6 Les noms des Des individus parmi eux éminents dans le droit, dans la médecine, dans la philosophie et dans la poésie. Comme leur courage, que leurs ennemis témoignent. Lorsqu’il n’y avait pas de Romain pour diriger les armées de l’empire dans ses dernières luttes pour l’existence, deux généraux de cette nation, Stilicon, Vandale, et Bélisaire, de Thrace, par leur intrépidité et leur valeur, retardèrent en peu de temps, ils ne purent empêcher la chute de Rome. En ce temps-là, c’était pour la Scythie, non pas en Italie, afin que les hommes pussent se tourner dans l’espoir d’y trouver les vertus de la tempérance, de la de force, d’hospitalité et d’humanité.

Il est vrai, sans doute, que la Scythie est devenue l’équivalent, dans l’appréhension vulgaire, de la Barbarie. Mais, comme cela a été le cas, « Leurs ennemis ont été leurs historiens. » Il y a des à qui la vertu dans un vêtement de fourrure scythe paraîtra barbarie, et le vice dans le robes pailletées de l’Italie dissolue, de la civilisation. Les Scythes formaient un élément principal dans la l’inondation gothique qui, lorsque le « principe originel du mouvement, qui a été conclue dans les pays du Nord », avait atteint son parfait développement, et la coupe de Rome était pleine, elle s’est abattue sur l’empire efféminé et l’a écrasé. Et bien que nous n’ayons aucun désir de diminuer les terreurs, les souffrances et les agonies de cela temps terrible, on peut encore douter que le sac, l’incendie et le massacre qui Le renversement de l’empire par les Goths fut presque aussi grand que le les massacres et les effusions de sang, les holocaustes des villes, des tribus et des nations, moyens dont Rome avait, dans un autre âge, opéré la conquête du monde. Il s’agissait d’une déplacement partiel, et non l’extermination totale que les Goths ont infligée. Les vainqueurs se mêlèrent aux vaincus, et devinrent bientôt un seul peuple avec eux. Ils n’ont pas détruit avec une rage barbare aveugle ; au contraire, ils épargnaient beaucoup de ce qu’ils jugeaient de bon goût l’architecture, la sagesse dans la législation, et la bonne dans les institutions. Dans cette invasion, il est vrai, il y avait des chefs d’un nom terrible, car l’évocation d’Attila et de ses Huns fait encore frissonner et il est vrai aussi que la progression des armes du Nord a été marquée par quelques scènes qui doivent être classés parmi les plus sombres de l’histoire ; pourtant, comme l’a fait remarquer Pinkerton, le conservation de « la langue de l’Italie, de la France et de l’Espagne, qui n’est que le latin corrompu par le temps, montre suffisamment que très peu d’anciens habitants ont péri. « Les Romains, ajoute-t-il, versaient souvent plus de sang dans une guerre que les Goths dans une guerre conquête de l’empire romain. 5

Dans la poursuite de notre argumentation, nous avons été au-delà de ce point de notre récit où les Écossais font leur première apparition, et non en fait, encore comme une nationalité distincte, car ils sont encore enchâssés dans le grand Scythe masse, et n’ont pas été bloqués, et faits pour se tenir à l’écart sur la scène humaine. Nous devons revenir quelques siècles en arrière. Avant l’éclosion générale des nations scythiques, par laquelle l’empire romain avait été renversé, de plus petites émigrations étaient sorties de cette prolifique source de races jeunes et rustiques. Environ cinq cents ans avant Jésus-Christ, selon les Scythes commencèrent à presser les Cimbres, ou Celtes, et à les pousser devant eux, les obligeaient à se replier dans les parties occidentales de l’Europe, qu’ils avaient été le premier à s’adresser aux gens. L’une de ces bandes aventureuses, par une route longue et sinueuse, a trouvé son chemin vers l’Écosse. Presque tous les témoignages anciens indiquent que la Scythie est l’origine berceau de la race écossaise.

Et d’abord, en ce qui concerne le nom Scots. Bien que, comme l’observe Innes8, on ne le rencontre qu’au IIIe siècle, il peut Il n’est guère douteux qu’il s’agisse de la même chose que les Scythes. Il y a une ressemblance entre Scythes et Scoti, et seulement une différence dans la prononciation selon le l’accent différent des différents peuples qui en parlaient. Ainsi, de même que Guéthi, Gethicus, sont les mêmes que Gothi, Gothicus, de même de Scythoé, Scythicus, viennent Scoti, Scoticus. Gildas, au VIe siècle, et Nennius au neuvièmement, utilisez les noms de Scyuthoe et Scoti pour les mêmes personnes.

Le roi Alfred, dans sa traduction de Bède, et d’autres écrivains de cette époque, emploient Scytisc pour l’écossais, de sorte que Scyt et Scot étaient synonymes. Plusieurs des écrivains classiques font la même chose, l’usage de la Scythie et de la Scotia, et de la Scythe et de l’Ecosse alternativement. Les écrivains irlandais disent uniformément que les Écossais étaient des Scythes, et Nennius nous dit la même chose. 10 Ware confirme cette origine de la nation lorsqu’il montre que Scythoe et Scoti étaient mais des noms différents pour le même peuple, et que l’un et l’autre sont appelés Scutten par les Allemands.11 Les deux noms, Scythe et Scot, signifient la même chose un archer ou un archer. Les Gallois, comme l’observe Camden, appellent à la fois Scythes et Scots par le terme Y-Scot. Et c’est d’eux que les Romains, qui commencèrent à les rencontrer sur le champ de bataille, les appelait Scoti.

Nous voyons la colonie de bergers et de chasseurs quittant leur demeure septentrionale, ne sachant pas où leur voyage pourrait s’arrêter. C’est ce qu’ils font comme d’autres émigrés, ils ne laissent pas leur maison et leur pays derrière eux. Leur tente est leur maison, et leur camp, c’est leur pays, et autour d’eux sont leurs associés, leurs troupeaux et leurs troupeaux et tout ce qu’ils possèdent. Tous les quelques jours de marche, ils sont soumis à des cieux, et au milieu de pâturages plus riches. Ils cherchent, s’ils peuvent trouver un pays qui n’a pas encore été asséchée, et les digues de Hollande n’ont pas été construites pour retenir la vagues de la mer du Nord qui débordent là où, dans un âge futur, les prairies avec leurs parents, et Des villes justes avec leurs populations florissantes sont à voir.

L’armée scythique continue toujours vers le Sud. Ils sont maintenant sur le territoire des Belges. Un vaste pays champenois ; sa surface, qui se compose de bois, de pâturages, de champs cultivés et de villes, s’étend jusqu’à dans les Alpes. Les émigrés que nous avons vus sortir de la Scythie ont été enterrés en chemin, et les bandes que nous voyons maintenant errer çà et là parmi les rivières, les forêts et les vignes de la Gaule sont leurs fils de la deuxième ou de la troisième génération. Le sol plus riche sur lequel ils les invite à devenir des cultivateurs et à s’enraciner de façon permanente, mais le La disposition à l’errance est encore forte en eux, et les Belges n’en sont nullement enchantés la perspective d’avoir pour voisins ces enfants du nord, qui peuvent jouer au guerrier ainsi que le berger, et qui deviendront peut-être un jour leurs maîtres. Ils peuvent passer à travers Gaule, mais ils ne peuvent pas y rester.

À partir de ce point, deux voies sont ouvertes à eux. Ils peuvent traverser les Pyrénées et descendre sur l’Espagne, ou ils peuvent traverser la mer et d’entrer en Irlande. S’ils adoptent le premier, il y a amplement de place pour leurs essaims sur celui-ci magnifique et fertile, qui s’étend au pied des Pyrénées, connues sous le nom de plaines de Castille ; ou, si cette parcelle est revendiquée par des arrivants plus anciens, ils peuvent Tournez-vous vers la vaste et belle chaîne de montagnes qui longe son bord septentrional, en poussant ses masses audacieuses et imposantes loin dans l’Atlantique, aujourd’hui connu sous le nom de cap Finisterre. C’est là qu’ils peuvent suivre les occupations qui les avaient occupés dans leur demeure primitive. La vallée fournir des pâturages à leurs troupeaux, et ils peuvent chasser le sanglier dans leurs bois et leurs rochers. Ou, s’ils dirigent leur marche sur l’Irlande, ils trouveront une île peu peuplée prêts à les recevoir, avec un air plus doux que celui de la Gaule septentrionale, et des pâturages plus riches, qui Les chaleurs du milieu de l’été ne brûlent pas.

La tradition commune veut qu’ils soient venus par l’Espagne. Leur séjour dans ce pays ne semble pas avoir été long. L’Ibérie de ce jour-là fut le champ de bataille des Carthgéniens et des Romains, et des Scythes colonie, ou Écossais, car nous devons commencer à les appeler par le nom qu’ils ont été plus tard quitta un pays plein de tourments et de misères, et traversa la mer pour se rendre en Irlande. Robustes et belliqueux, ils se frayèrent un chemin du sud au nord de l’île, et Là, devenant un peuple nombreux, ils envoyèrent à travers une grande colonie, ou plutôt colonies successives, à l’Ecosse, qui ont jeté les bases de la nation écossaise.

Nous avons suivi, comme nous l’avons dit plus haut, la voie de ces émigrés qui, décrivant une boussole par la Gaule, l’Espagne et l’Irlande, entra en Écosse par l’ouest. C’est d’eux que jaillit la lignée proprement dite de la nation écossaise. Mais quelque temps avant leur arrivée, un groupe de personnes apparentées était entré en Écosse sur son côté est. Le grand courant scythique coulant vers le sud semble s’être séparé et le courant divergent, se dirigeant vers l’ouest, traversait le Jutland jusqu’à nos rivages ; Ou peut-être que cette dernière était une migration indépendante, originaire de la même région prolifique, et mise en mouvement par les mêmes principes propulseurs que la migration des dont nous avons parlé. Voyageant par un chemin plus court, ils devancèrent les autres, et apparut en Ecosse, probablement environ trois cents ans avant Jésus-Christ. Nennium dit que les Pictes arrivèrent dans les Orcades neuf cents ans après Eli, ce qui fixerait leur arrivée en notre île à l’époque que nous avons mentionnée, et la rendrait contemporaine, ou à peu près il en va de même pour l’entrée supposée des Belges dans le sud de la Grande-Bretagne. 12

Tacite, qui est le premier à les mentionner sous le nom de Calédoniens, donne comme opinion qu’ils étaient d’origine germanique. 13 Et Bède dit qu’ils venaient de Scythie, l’appellation vague, comme nous l’avons dit, de Europe septentrionale. Bien qu’ils fussent d’origine scythe, et par conséquent de la parenté des Écossais, ils ne font pas leur apparition dans l’histoire sous ce nom, mais sous le nom de Pictes ou de Calédoniens. Le ancien nom qu’ils ont reçu très probablement de leur coutume de peindre ou de tatouer leur corps, à la manière de certaines tribus habitant autour des parties d’où elles sont venues venir. Déplacer les anciens habitants de Cymrique, ou, ce qui est plus probable, se mêler à ils en vinrent à occuper la moitié orientale de l’Ecosse.

Ils ont apporté avec eux dans notre île le Fer du Nord. Nourri au milieu des souffles glacés de la Scythie, des pluies et des gelées de Calédonie ne les a pas consternés. Ils étaient sauvages, robustes, courageux. Leur pied rapide et leur œil sûr les portaient en sécurité au-dessus de la tourbière traîtresse et à travers le bois sombre et sans pistes. Ils ont été accros à la chasse, comme l’attestent les reliques de leurs festins. Ils étaient terribles au combat. Ils rencontrèrent Agricola au pied de leurs propres Grampians, et se conduisirent d’une telle manière. de manière à satisfaire pleinement ses légions de leur intrépidité et de leur habileté à la guerre.

Ils se précipitèrent sur l’ennemi dans leurs chars. Pour leurs prédécesseurs, les Cymri, la voiture de guerre était inconnue. Nous retraçons en cela un progrès dans les arts. Ils se joignirent à la bataille en poussant un cri : ils se mirent aux prises avec l’ennemi à tout en se couvrant de leurs petits boucliers ronds, ils s’efforçaient de tirer leur antagoniste de son cheval ou de sa voiture, avec leurs longs crochets, et d’expédier avec leurs épées. Ils ont enterré leurs morts communs, ils ont honoré leurs grands hommes brûlant, choisissant le plus odorant de leurs bois pour son tas funéraire. Les cendres ont été mis dans une urne de terre, et la brouette jetée en l’air était proportionnée au rang de l’homme chef dont il recouvrait les restes.

Leur robe était une peau jetée sur leur épaules, et un drap noué autour de leurs reins. Les écrivains romains, qui ne les voyaient que dans l’été, parlez d’eux comme d’aller nus. Il est possible que même leur hiver maigre vêtements qu’ils considéraient comme un encombrement pendant les mois les plus chauds, et partaient à l’étranger dans leur nudité la peau, les riches images fantaisistes sur lesquelles ils étaient comme un vêtement ; Un modèle plus modeste vêtements, après tout, que les robes transparentes dans lesquelles les beautés romaines de l’époque commençaient à s’équiper. Leur pouvoir d’endurer la faim était grand. Ils pourraient subsistent pendant des jours sur les racines qui étaient les plus faciles à porter. Mais quand ils festoyaient, leur La voracité se racheta de la rigueur de leur abstinence précédente. Ils se sont rassemblés en rangs le long des quatre côtés de leur grande salle, leur chef au milieu. La planche gémit sous des carcasses entières de sangliers, de rennes, de chevaux et de bœufs rôtis. À ce tarif substantiel, On y ajouta un pot de bonnes dimensions, plein d’hydromel ou de bière, de que les convives buvaient aussi souvent et aussi profondément qu’ils le voulaient, en se servant à cet effet de tasses en corne Puis vint le chant des bardes, célébrant la dernière bataille livrée, et louange aux héros qui y étaient tombés. C’était bruyant, sauvage, passionné et hautement métaphorique, mais d’autant mieux adapté pour ravir un Le public n’est en aucun cas critique.

Le tigre et d’autres bêtes de proie ont leurs combats et leurs victoires, mais ils ne célèbrent jamais leurs guerres en vers. Leur Les conflits ne s’élèvent jamais au-dessus du sillon bas de la simple passion animale et de la rage brute. Ce n’est pas le cas L’homme : Pas même l’homme barbare. À ses combats se mêlent toujours, dans une certaine mesure, le mental et les sentiments moraux. C’est à ceux-là que la lutte est finie, et que les passions animales ont qui s’épanchent en chantant. C’est pourquoi la guerre, avec toutes ses misères, est grossière un processus d’éducation et d’élévation. Les bêtes se battent pour se nourrir ou pour satisfaire leur rage, et ne jamais aller au-delà de ces objets sordides. Le lion n’est pas plus chevaleresque aujourd’hui qu’il ne l’était il y a mille ans. Il ne fait que s’occuper de ses petits, ou il corbeaux pour lui-même. L’homme se bat, d’abord, pour montrer ses prouesses, ensuite il se bat pour son clan, et finalement il se bat pour la patrie et la liberté, tout en gardant l’instinct de brute en lui s’affaiblit, et les facultés supérieures se développent rapidement, et embrassent dans leur vise des objectifs encore plus grands. Des chants d’amour et de guerre chantés dans les occasions, et ils S’il y en avait beaucoup sans doute, il n’en reste pas un seul. La langue même des Pictes a péri. Seulement un mot est parvenu jusqu’à nous, conservé par Bède, Peanfahel.15 Il s’agit d’une « la tête du mur », c’est-à-dire l’extrémité orientale de la muraille. mur d’Antonin, et d’être identique dans son emplacement à la ville moderne de Keneil. Le la langue universelle de l’Europe à cette époque était le celtique dans ses divers dialectes, et c’est probable que le langage des Pictes ne différait que légèrement de celui des Scots, les Gallois, et les Gaulois. Il est à peine nécessaire d’ajouter que la religion des Pictes était Drudisme, et il se rendit dans le bois de chêne et le cercle de pierre pour adorer


NOTES

1. « Les anciens », disent Strabon, « communément appelé le peuple du Nord Faux » — Strabon, lib. Xi.

2. Telle est la conclusion à laquelle Buchanan arrive, après un examen exhaustif de toutes les autorités grecques et latines existantes, avec les premiers chroniqueurs anglais, et bien que Pinkerton s’oppose quelque peu à La conclusion de Buchanan, c’est qu’elle n’a pas été sérieusement troublée, encore moins renversée, et On peut dire aujourd’hui qu’il est presque universellement accepté.

3. Tacite et Pomponius Mela appellent cela vaste étendue de l’Allemagne, et d’en faire comprendre toutes les nations septentrionales de l’Europe Océan Arctique. Strabon, Diodore, Pline, et, après eux, Bède, en parlent sous le nom de Scythie.

4. Jornandes, par Rebus giticis, lib. I. Aucune. 4.

5. Thucyd., lib. II. Plafond. 11 millions

6. Hérode, lib. iv. Chapitre 46.

7. Pinkerton, Dissertation sur l’origine et Progrès des Scythes, ou Goths, Préface, xi.

8. Innes, vol. ii. 536, Lond. 1729.

9. Gildas, cap. 15.

10. Pinkerton, ii. 46.

11. Pinkerton, ii. 49.

12. Innes (Crit. Essay, vol. I. p. 12). 47) fait des Pictes un détachement des Belges, et les fait venir de la Gaule. Il y a Il n’y a rien là qui soit incompatible avec le point de vue exprimé dans le texte. Ce n’étaient pas des Cymric, mais des Celtiques, et étaient probablement, la deuxième grande immigration qui atteignit nos côtes, venant soit par la Gaule, soit par l’Océan Germanique. Les Pictes sont mentionnés pour la première fois par Euménius dans son panégyrique de Constance, 297 apr. J.-C., puis par Ammien Marcellin dans le IVe siècle. Ils apparaissent aussi, dans les vers de Claudien. Le Dr Skene, dans son ouvrage intitulé « Four Livres anciens au Pays de Galles, dit : « Les inférences à tirer de la tradition clairement les Pictes en tant que peuple avec la division gaélique du grand Celtique la race. Au VIe siècle, les Pictes de Buchan étaient de la même race que les Scots de En bas

13.Tacit., Vit. Agric., c. 11.

14. Les Géloni en Thrace, informe Virgile nous, étaient accoutumés à se parer ainsi. Et Claudien, parlant d’eux (lib. I) : dit : « Membraque qui ferro gaudit pinxisse, Geloniis. »

« Et les Géloni qui font les délices

Leurs membres robustes avec du fer pour l’empreinte.

Le même poète mentionne les Gètes en Thrace comme ornant leurs corps de la même manière. D’autres tribus gothiques firent de même. Lorsque l' Les Romains ont construit leur mur à travers l’île, c’est probablement celui des indigènes qu’il séparés en deux, tous au midi, sous l’emprise de Rome, cessèrent de peindre leurs corps, tandis que ceux du nord continuèrent la pratique, et furent donc spécialement appelés Pictes.

15. Il en fut de même lorsque Sir Walter écrivit le Depuis cette époque, on a découvert un nombre considérable de Mots pictes. Les changements phonétiques dans ceux-ci montrent que le picte occupe une place intermédiaire place entre le cymrique et le gaélique. Le Dr Skene pense que le cymrique et le gaélique ont chacun un et le dialecte bas, comme le haut et le bas allemand, et que le picte était un gaélique bas dialecte.—Vie de saint Ninian de Forbes ; Histoires d’Ecosse, vol. V. p. 277; Les quatre livres anciens du Pays de Galles de Skene, p. 138.


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