CHAPITRE XIX.LE CHRISTIANISME ENTRE EN GRANDE-BRETAGNE. Nous nous arrêtons dans cette narration rapide des événements pour prendre note de l’entrée de deux forces puissantes en Grande-Bretagne. Ces deux pouvoirs devaient trouver dans notre pays le principal théâtre de leur développement, ainsi qu’un centre de la propagation et une base d’action sur les nations du monde. L’intimité est la alliance entre eux, et si réciproque l’aide qu’ils se tendent l’un à l’autre, qu’ils puissent ne doit pas être considéré comme deux, mais comme un. Ces deux forces sont la Religion et la Liberté. Leur ascension, et leur progression régulière et continue, jusqu’à ce qu’ils aboutissent enfin à la création d’un État qui expose au monde le modèle d’une liberté plus parfaite qu’elle n’en a vu nulle part est l’une des études les plus délicieuses auxquelles l’histoire puisse s’adresser, et l’une des plus des spectacles les plus ennoblissants sur lesquels l’attention puisse se fixer. Pour recompter les voix les rois qui passent devant nous, comme s’ils étaient autant d’ombres, et dont quelques-uns, il peut ne sont que les créations de la plume du chroniqueur ;' pour décrire en termes majestueux rhétorique les fèves qui ont bouleversé les siècles barbares, et peindre les batailles dans lesquelles les hommes de ces temps heureux de verser le sang les uns des autres, étaient une tâche qui avec elle beaucoup de travail pour l’écrivain, et peu de profit pour le lecteur. L’histoire a beaucoup de choses à dire fonction supérieure. Elle s’occupe ou devrait s’occuper principalement de la vie d’une nation. Et par la vie d’une nation, on entend que la qualité intellectuelle et morale prédominante qui lui donne une identité corporative et un être substantiel, et en vertu de laquelle il s’acquitte de la part qui lui est attribuée du travail mondial et offre sa contribution spéciale vers l’accomplissement du grand dessein de Celui qui a assigné à chacun des nations son temps, son lieu et sa mission. Il y a deux mille ans, l’Écosse était une terre d’hommes peints. Pourquoi n’est-ce pas encore un pays d’hommes peints ? Pourquoi est-ce aujourd’hui une terre de des hommes civilisés ? Ce qui a enlevé les ténèbres de la face du sauvage, éteint le un feu démoniaque dans ses yeux, et y alluma la lumière de l’intelligence et de la bonté ? « Vingt siècles », diront certains, estimant que c’est une explication suffisante de la transformation étonnante que l’Écosse a subie, « Vingt siècles se sont écoulés depuis le jour où les Pictes et les Scots parcouraient leurs landes comme des sauvages ; et il est impossible que ces De nombreux âges devraient passer sur eux et les laisser inchangés. C’est une explication qui nous trompe avec une apparence de sens qu’elle ne contient pas. Les mêmes vingt siècles se sont écoulés sur les Zoulous d’Afrique, et à la fin de ceux-ci, ils sont précisément là où ils étaient au début. Ils n’ont pas avancé d’un pied. Le premier L’explication n’appelle qu’une seconde. Pourquoi les vingt siècles, qui ont prouvé qu’ils étaient si puissantes agences civilisatrices en Ecosse, se sont montrées si dépourvues de toute la puissance civilisatrice de l’Afrique ? Il faut plus que du temps et des opportunités pour progresser. Le principe et la capacité de progrès doivent d’abord être implantés. On peut dire que L’Ecosse, entourée des civilisations de l’Europe, ne pouvait manquer de recevoir un l’impulsion du dehors, et s’inoculant avec les principes qui s’agitaient son voisinage ; tandis que le Zoulouland était isolé et isolé. Il n’y avait rien à lui donner Un début. C’est ce que l’on pourrait accepter comme la solution jusqu’à présent, si c’était le fait que le La civilisation de l’Ecosse n’est qu’une copie de la civilisation de ses voisins. Mais c’est le cas Ce n’est pas le cas. C’est une civilisation qui est particulière à l’Ecosse, et qui est unique parmi les civilisations du monde. Il a surgi sur son propre sol ; il est d’un type supérieur, et qu’elle avait donnée au peuple parmi lequel elle s’est enracinée et a développé une l’individualité bien définie de la vie nationale, une vie plus riche et plus large, toujours prête à de s’étendre et de déborder, mais toujours prêt à rappeler son courant dans les digues de le droit et la loi. Nous retraçons le progrès à l’âge de pierre, nous retracer les progrès à l’âge du bronze, en particulier les progrès à l’âge du fer ; Mais l' La civilisation de ces époques n’est pas la civilisation de l’Écosse d’aujourd’hui. Pas plus que la civilisation de ces époques s’est toujours élevée au même type que les civilisation de notre époque, même si elle a pu améliorer les Écossais en tant que cultivateurs, ou en tant qu’artizans, ou en tant que soldats, cela les aurait laissés barbares à la base, être parfois dominés par la bête qui est en eux ; et d’éclater dans ces affreux excès qui déforment sans cesse la surface belle et tranquille des civilisations orientales, et certaines civilisations plus proches de chez nous. La civilisation de l’Ecosse n’est pas esthétique, elle n’est pas l’art, ce n’est pas la science, ce n’est même pas la loi ; c’est plus divin que ceux-ci. C’est la conscience. Comment cela s’est-il fait ? Une influence s’est abattue sur notre pays sauvage quand personne ne s’en rendait compte. Il n’a pas été entendu au milieu du vacarme causé par le conflit de Romain avec Briton. Il s’est trouvé un foyer dans le cœur du peuple, et à partir de là siège profond, il a commencé à travailler vers l’extérieur. Elle a d’abord changé, non pas la terre, mais les hommes qui l’habitait ; non pas leurs visages, mais leurs cœurs ; l’extinction avec des le toucher tout-puissant, les passions qui s’y déchaînaient, et plantaient dans leur chambre des sentiments tout à fait nouveau. À partir de ce jour, il y eut une nouvelle race dans le pays. Il n’y avait pas eu de insuffla à ses fils une nouvelle vie morale, et tous ceux qui participèrent à cette nouvelle vie devinrent un, unis par un lien plus fort que le « sang unique », même le « sang unique » cœur. Les tribus et les races qui jusque-là s’étaient séparées de l’Écosse ont commencé à fusionner en une seule nation. De ces « pierres du désert », pour utiliser la métaphore du Grand Maître, cette puissance a élevé les enfants à Abraham. Ou en langage clair, à partir des Pictes et des Scots, elle a formé, avec le temps, des juristes et des législateurs, philosophes et orateurs, champions de la liberté et martyrs de la vérité. Cette nouvelle vie a créé deux grandes Nécessités. La première nécessité était la liberté. L’homme qui s’est inspiré de cette nouvelle vie doit être gratuit ; car il faut que la vie agisse selon les lois de sa nature, sinon, elle doit cesser d’exister. La seconde nécessité était la loi, la liberté sous la domination. La nouvelle vie être morale, apportait avec elle un sens moral, c’est-à-dire une conscience. Mais la conscience n’exige pas plus impérativement qu’elle ne soit libre de tout contrôle humain qu’elle n’exige de l’être libre d’obéir à l’autorité divine. Ces deux nécessités, en apparence contradictoires, mais tout à fait harmonieux dans leur fonctionnement, conféré à l’individu à qui cette nouvelle La vie est venue la capacité de liberté, en combinant avec elle la capacité d’obéissance. Cette capacité est passée avec l’individu dans l’État. La nation ressentait la même chose besoin de liberté comme les individus qui le composaient, et il sentait également avec eux la l’obligation d’user de cette liberté à l’intérieur de ces grands repères que la vie nouvelle qui avait la nécessité qu’il avait surgie autour d’elle. La vertu première et fondamentale de Une nation, c’est l’obéissance. L’obéissance est essentielle non seulement au bien-être, mais aussi à la l’existence de la société. Mais la seule faculté capable de rendre obéissance est la conscience. Là où il n’y a pas de conscience, il ne peut y avoir d’obéissance. La société peut être maintenue ou retenue ensemble par la force, mais ce n’est pas par l’obéissance. Mais la conscience étant le pouvoir le plus fort dans l’homme, et par conséquent le pouvoir le plus fort de la société, ne peut être gouverné que par la l’autorité la plus forte ou la plus haute, c’est-à-dire par le Divin ; mais pour rendre l’obéissance à l’autorité divine, elle doit être émancipée de l’ingérence indue des l’autorité humaine. De là vient que les deux choses, l’ordre et la liberté, sont liées l’une à l’autre. Ceux qui ne peuvent pas obéir ne peuvent pas être libres. Et c’est ainsi que le sens moral ou la conscience de Une nation doit, dans tous les cas, être la mesure de sa liberté. L’un ne peut être ni l’un ni l’autre plus ou moins que l’autre. Pas moins parce que moins constituerait une invasion sur le domaine que la conscience revendique comme sien. Et pas plus, parce que plus serait également une intrusion dans le domaine où règne la loi : une percée limites que le sens moral a fixées à l’exercice de la liberté. C’est parce que ces deux nécessités, la nécessité de l’ordre et la nécessité de la liberté, ont été pleinement développé et si équilibré en Ecosse, que ce pays a atteint un tel niveau une liberté parfaite et symétrique, profondément fondée sur le sens du droit, étayée par l’intelligence, et se couronnant par de nobles réalisations. Par conséquent, de tous les celle de l’Ecosse est la plus instructive. Il en est éminemment ainsi à l’heure où Les nations sont en transition et sont à la recherche de modèles. Où dans l’ensemble Histoire Y a-t-il un meilleur exemple ou une meilleure école ? Nous sommes ici emmenés là où le Les premiers printemps de la liberté nationale prennent naissance. On nous montre ici que la création de le sens moral est la pierre angulaire la plus profonde des États s’ils aspirent à devenir grands. Les armes, les arts, la science, le droit, la liberté, dans leur ordre, mais d’abord la conscience. Suivons l’entrée de la nouvelle vie dans notre pays dans la mesure où les traces obscures et fragmentaires qu’il a laissées dans l’histoire nous le permettent pour ce faire. D’après ce que nous savons de l’état du monde au début de notre ère, nous concluons que le christianisme atteindrait, en peu de temps, la frontière de l’Empire romain, et même les tribus barbares au-delà. Les profondeurs le sommeil du monde païen avait été rompu. Il y avait une attente universelle parmi les nations qu’un grand personnage devait apparaître, qui devait donner une nouvelle touche à l’humanité, et Rappelez-le du tombeau vers lequel il semblait se précipiter. Il y avait des installations pour les rapports sexuels et la communication rapide de la pensée telle qu’aucune époque antérieure n’en avait joui. Des armées allaient et venaient jusqu’aux extrémités de la terre. Bon nombre des officiers subalternes de la les légions romaines se convertirent à l’Évangile, et les soldats de Jésus non moins que de César. Les marchands des riches villes d’Asie Mineure cherchaient diligemment de nouvelles canaux de leur commerce. Le commerce florissant se poursuivait entre le Levant et le La Grande-Bretagne avait trouvé de nouvelles routes à travers les Alpes en plus de l’ancienne route des Piliers d’Hercule. Les riches commerçants d’Éphèse, de Corinthe, d’Antioche et d’autres villes, les sièges d’églises florissantes, ainsi que d’artisans habiles, visitaient souvent Rome, et à leur voyage en Gaule, et, traversant la Manche pour se rendre en Bretagne, ils Londres était déjà une ville bien connue des marchands. Parmi ces visiteurs, il y avait, sans doute, chrétiens sincères et zélés, qui visaient des objectifs plus élevés que le gain, et qui se prévaudraient volontiers de l’occasion qui n’est pas mise en leur pouvoir de communiquer la « Grande Nouvelle » à ceux avec qui ils sont entrés en contact. Commerce et guerre a ouvert le chemin de l’Évangile dans de nombreux pays. Il suit les victoires de Trajan au-delà du Danube vers l’Europe de l’Est. « À cette époque » (fin de la seconde siècle), dit Philip Smith, « il y a de bonnes raisons de croire que la foi de Le Christ avait été reçu dans toutes les provinces de l’Empire romain, depuis le Tigre jusqu’au Rhin, et même en Grande-Bretagne, et du Danube et de l’Exsudation à l’Ethiopie et à la Libye désert; qu’il s’était répandu sur une partie considérable de l’empire du Parathion, et que le les régions les plus éloignées de l’Est ; et qu’il avait été transporté au-delà des frontières romaines jusqu’à les tribus barbares de l’Europe. 1 Il s’ensuit qu’un temps considérable avant que l’aigle romain n’eût définitivement quitté la Grande-Bretagne, la colombe, avec le rameau d’olivier de l’Évangile, s’était allumé sur nos rivages. Les premiers pas de christianisme sont consignés dans le livre des Actes, et en suivant la trace de ses premiers missionnaires, comme il y est convenu, nous sommes conduits à travers les divers pays de l’Asie Minor, de l’autre côté de la mer Égée, et jusqu’aux deux grandes capitales de l’Europe, Athènes et Rome. Mais l’histoire nous laisse là. Nous ne pouvons pas déduire du récit inspiré que Les pieds apostoliques n’ont jamais touché nos rivages lointains. Si nous suivions le christianisme en Grande-Bretagne, Nous devons chercher d’autres guides. Les historiens laïcs, absorbés par d’autres sujets, n’ont trouvé aucune le temps de faire la chronique des progrès d’un royaume dont ils ne comprenaient pas la nature, et la grandeur future qu’ils ne pouvaient prévoir. Leurs allusions au christianisme ne sont qu’accessoires, souvent dépréciatifs, et parfois farouchement hostiles. Tacite lui-même l’a fait Pas d’autre nom à lui donner que « une superstition pernicieuse ». Pourtant, leur bref et Des références peu flatteuses nous permettent d’en déduire que l’Évangile est entré dans notre pays à un moment début de la période ; mais en quelle année, ou qui fut son premier missionnaire, ou qui, de tous les Bretons, a été le premier à l’embrasser et à se faire baptiser au nom du Christ, nous n’avons pas information. On voudrait retracer les maillons de cette chaîne qui a abouti à un résultat à la moment apparemment si insignifiant, mais dans ses conséquences si indiciblement important et grandiose, comme la conversion de notre pauvre pays. Qui aurait eu l’idée d’enrôler les méprisés et barbare Bretagne, dans la brillante procession des villes et des royaumes qui chantaient alors les pieds du « Crucifié » – Athènes, Alexandrie, Rome, Carthage ? Qui ont osé ajouter le nom de notre petit pays à celui de ces quatre grands trophées de la Croix, encore moins prévu que le jour où il serait considéré comme le plus grand trophée de l’histoire les cinq ? L’Évangile recevra l’éclat de la philosophie grecque ; il en déduira le prestige et l’aide des armes des Romains ; mais qu’est-ce que le Britannique peint peut y faire ? Mais l’Évangile n’est pas venu pour emprunter de l’aide, mais pour la donner. La philosophie de la Grèce, rien de plus que la barbarie de l’Ecosse, ne pouvait aider l’Évangile jusqu’à ce que l’Évangile l’eût d’abord aidé. Mais c’était une vérité qui n’était pas comprise alors ; et c’est ainsi que la Grande-Bretagne entra dans le giron des chrétiens États sans qu’aucun historien de l’époque ne s’adresse à eux pour signaler le fait ou dire postérité au moment où elle s’est produite. Mais, bien que nous ne sachions pas qui fut le premier de la nation des Bretons d’abandonner les autels du druide et de prier au nom de Jésus, notre imagination peut se représenter la scène. Nous voyons l’homme vêtu de peau se retirer de sa tribu, oubliant les excitations de la chasse et de la bataille, et s’asseyant lui-même aux pieds du missionnaire. Envoûté par l’histoire de la Croix, il s’abreuve des mots si nouveau et étrange, et il demande à ce qu’on le leur dise encore et encore. Il écoute jusqu’à ce que le la rudesse de sa nature se fond, et l’on voit les larmes couler sur ses joues, Il est démontré qu’il y a un pouvoir de soumettre dans cette histoire simple ! Le barbare l’entend, et il est n’est plus un barbare. Il se lève des pieds du missionnaire, un autre cœur à l’intérieur et un nouveau monde autour de lui. Il a été élevé tout d’un coup dans une sphère plus élevée que celle de la simple civilisation. Il devient aussitôt membre d’une sainte société, et de à ce moment-là, son nom est inscrit dans une citoyenneté plus illustre que celle d’Athènes ou de Rome. Aucune sagesse connue de la Grèce, aucun pouvoir exercé par Rome, n’aurait pu changer ainsi la l’homme et l’a élevé jusqu’à ce qu’il regarde non seulement son ancienne barbarie, à laquelle il s’est adressé. il ne pourra plus jamais revenir, mais même sur les civilisations lettrées et polies de la qui jusqu’à présent l’avait regardé de haut. Mais bien que nous ne connaissions ni le jour ni le l’heure à laquelle l’Évangile est entré en Grande-Bretagne, il y a une grande quantité de preuves à l’appui de la supposition qu’il est entré tôt. Il y a un grand concordance de témoignages, d’allusions éparses dans les auteurs classiques, et de nombreuses déclarations directes dans les Pères chrétiens, tout cela allant dans le sens pour montrer qu’au cours des quelques décennies qui ont suivi la crucifixion, le « grand nouvelles » étaient parvenues jusqu’aux extrémités du monde romain et les avaient dépassées. Les nations étaient devenues, en un sens, d’une seule langue, et le monde, en un sens, d’une seule et même par le réseau de routes construites pour le passage des légions, et qui de Damas à Cadix, et du Tigre à Cadix. le Tweed. Le long de ces routes filaient les hérauts du christianisme, conquérants en années nations qu’il avait fallu des siècles à Rome pour soumettre. La première indication que nous avons que le jour chrétien avait éclaté en Grande-Bretagne est d’un genre touchant. Il vient de la prison de Paul et est contenue dans les dernières lignes que sa plume ait jamais tracées. Écrivant à Timothée, le vieil apôtre, qui attend maintenant le martyre, envoie de Rome le salutations de Pudens et Claudia 2 à son ancien compagnon et compagnon de travail. Qui sont ces deux-là dont Paul inscrit les noms dans sa lettre et les dépose sa plume pour toujours ? Pudens est le fils d’un sénateur romain, et Claudia est sa femme. Mais bien sûr, De quel pays était la dame ? On ne peut pas l’affirmer comme un fait établi, mais il n’y a pas de De fortes raisons de croire qu’elle était une Britannique et la fille d’un roi britannique. Les preuves qui conduisent fortement à cette conclusion sont les suivantes. Tout d’abord, le droit matrimonial a nous a laissé deux épigrammes, écrites à Rome à une date coïncidant avec la dernière prison, dans la première de laquelle il célèbre le mariage d’un Romain de rang, nommé Pudens, avec une dame étrangère nommée Claudia. Dans l’épigramme suivante, il nous dit que ce Claudia était britannique. Jusqu’à présent, les informations de Martial. Vient ensuite Tacite, qui mentionne que certains territoires du sud de la Grande-Bretagne ont été cédés au roi Cogidunus en récompense pour son allégeance inébranlable à Rome. 3 Cela se passa pendant que Tibère Claudius était empereur. Mais troisièmement, en 1723, un marbre a été déterré à Chichester, avec un inscription dans laquelle il est fait mention d’un roi britannique, qui portait le titre de Tibère Claudius Cogidunus. Dans la même inscription apparaît le nom de Pudens. D’après un usage répandu chez les Romains, la fille de ce roi s’appellerait Claudia. Ici Nous avons une concaténation remarquable. Il est composé de parties très diverses, et ces parties viennent de milieux très opposés, mais ils s’emboîtent tous parfaitement et forment un un ensemble cohérent de preuves. Tout d’abord, nous avons les Pudens et Claudia de la lettre de Paul ; ensuite, nous avons les Pudens et Claudia de la première épigramme de Martial. Puis vient son deuxièmement, nous dire que Claudia était britannique. Ensuite, nous avons la déclaration fortuite de l' l’historien romain, qu’il y avait sous le règne de Claude un roi dans le sud de la Grande-Bretagne, nommé Cogidunus, favori de l’empereur. Et enfin, il y a la dalle de marbre exhumée en Angleterre au XVIIIe siècle, sous les noms de Tiberius Claudius Cogidunus et Des pudens dessus ; le lien entre le roi Claude et Pudens étant, très probablement, le mariage que Martial célèbre entre Pudens et une dame anglaise du nom de Claudia, le nom même que devait porter la fille du roi Cogidunus. Ces faits nous fermaient la conclusion qu’il y avait deux couples nommés Pudens et Claudia vivant à Rome à la date du dernier emprisonnement de Paul, et que les deux couples ont déménagé dans le cercle de l’aristocratie romaine, ou que les Puden et les Claudia de Paul L’épître à Timothée et aux Pudens et les épigrammes de Claudia de Martial étaient les mêmes personnes. Cette dernière alternative nous paraît de beaucoup la plus probable. Comme il est intéressant de pensent que nous devrions avoir au moins un nom britannique sur la page du Nouveau Testament, et celle d’une dame qui a mérité les éloges de la plus noble constance dans l’amitié chrétienne. Quand d’autres abandonnèrent l’apôtre, effrayés par l’ombre de ce destin qui était maintenant Cette fille de la Bretagne resta son amie jusqu’à la fin, et n’était ni l’une ni l’autre honteux de la chaîne de Paul, ni effrayés par la colère de Néron. 4 L’incident annonçait ce que la Grande-Bretagne deviendrait quand le jour qui se lèverait dans son ciel serait s’y sont pleinement ouverts. L’avis suivant que nous rencontrons de Le christianisme britannique est sur la page de Tacite. Il est du même genre que le précédent, et le renforce. L’historien nous dit que Pomponia Graecina, une noble dame, l’épouse de l’Aulus Plutius, qui revint de Bretagne pour recevoir un triomphe à Rome, fut accusé d’avoir embrassé une « superstition étrangère ». Cette référence ne peut guère être autre chose qu’au christianisme. Car c’est le mot que Tacite emploie ordinairement pour désignent la religion chrétienne. Aucune autre religion n’aurait alors formé de matière l’accusation contre qui que ce soit. Toutes les autres religions étaient alors tolérées à Rome, et les divinités de toutes les nations furent admises dans le Panthéon, côte à côte avec les dieux de l’Empire. Il n’y avait qu’une seule foi que c’était un crime de professer, et qu’un seul culte qui a été stigmatisé comme superstition, et c’était le christianisme. Ceci, dans tous les cas, probable, était la « superstition étrangère » dont cette noble dame était l’accusée : elle l’avait apporté avec elle de Grande-Bretagne, et si notre déduction est exacte, l’Évangile avait atteint nos rivages avant l’an 56 de notre ère, alors que Paul et d’autres apôtres étaient Toujours vivant. Il existe des preuves historiques ce qui équivaut à une présomption que l’apôtre Paul a fait un voyage en Grande-Bretagne et que là, prêché l’Évangile. Il est vrai que les historiens ecclésiastiques récents ont rejeté cette hypothèse l’idée comme une idée qui ne mérite guère d’être prise en considération ; mais la preuve qui a convaincu Usher et Stillingfleet n’est pas à mettre de côté à la légère. Au cours de sa longue vie et de sa incessants voyages, Paul a sans doute traversé les mers et visité les pays n’a pas été mentionné dans le bref récit de ses voyages missionnaires dans le « Actes ». Nous retraçons brièvement la chaîne des témoignages, laissant au lecteur le sien Conclusions. La supposition que la Grande-Bretagne était l’un des pays non nommés vers lesquels le Les travaux de l’apôtre s’étendent, prend son essor dans l’intention déclarée de Paul lui-même de visiter l’Espagne. 5 Vient ensuite le témoignage de Clemens, un compagnon de travail de Paul Romanus. De tous les hommes, c’est lui qui connaissait le mieux l’étendue des voyages de l’apôtre. Clément dit que Paul, en prêchant l’Évangile, est allé jusqu’aux « dernières limites de l’Occident ». 6 Ceci, répond le Dr Hales, est une expression rhétorique. Mais ceux qui considèrent Paul comme le pionnier de l’Évangile en Grande-Bretagne soutiennent que « les limites extrêmes de l’Occident » la désignation habituelle de la Grande-Bretagne parmi les premiers pères chrétiens, et que le « Ouest » était un terme général englobant l’Espagne, la Gaule et la Grande-Bretagne. Théodoret, par exemple parle des habitants de l’Espagne, de la Gaule et de la Bretagne comme demeurant dans la plus grande limites de l’Ouest. Nicéphore, parlant des progrès de l’Évangile, dit qu’il « a atteint l’océan occidental et les îles britanniques ont été évangélisées. » D’autres passages sont cités par Stillingfleet pour montrer combien il est courant d’inclure la Grande-Bretagne dans la les « limites extrêmes de l’Occident » » Et que l’expression n’est pas rhétorique, mais descriptif. 7 Au IIe siècle (179 apr. J.-C.), Irénée parle du christianisme comme s’étant répandu jusqu’aux confins de la terre par les apôtres et leurs disciples, et spécifie particulièrement les églises implantées en Espagne et en parmi les nations celtiques. Par les Keltae, Irénée avait dans l’œil, très probablement, le peuple de Gaule et de Bretagne. 8 À la fin de la seconde et au début de la IIIe siècle (193-220 apr. J.-C.), Tertullien commémore l’Espagne et les lieux de la Grande-Bretagne inaccessible aux armes romaines parmi les pays conquis par l’Évangile. 9 po au IVe siècle (270-340 apr. J.-C.), Eusèbe dit que certains apôtres « passèrent au-dessus de l’océan jusqu’aux îles britanniques. Et Jérôme, au même siècle (329-420 apr. J.-C.), dit que l’apôtre qui l’a fait était Paul, qui, après son emprisonnement, est allé en Espagne, et de là, passant au-dessus de l’océan, prêcha l’Évangile dans les parties occidentales.10 Ceux qui croient que par « parties occidentales » Jérôme voulait dire la Grande-Bretagne, passage de son épître à Marcella dans lequel il parle des « Bretons, qui vivent en dehors de notre monde, s’ils partent en pèlerinage, quitteront les parties occidentales et chercheront Jérusalem. 11 Au Ve siècle (423-460), Théodoret témoigne du fait que Paul, après sa libération de son premier emprisonnement à Rome, réalisa son dessein longtemps médité de visiter l’Espagne, et de là lumière de l’Évangile aux autres nations. 12 Il dit aussi que Paul a apporté salut aux îles qui se trouvent dans l’océan.13 Par « les îles » qui se trouvent dans l’Océan, » Chrysostome comprend que Théodoret signifie les îles britanniques, et il en est de même de Cave dans sa « Vie de saint Paul ». L’océan a été mis en eau à l’opposé de la Méditerranée, la mer des anciens. Aujourd’hui, il est généralement a admis que Paul avait passé deux ans (64-66) en Espagne entre ses deux emprisonnements à Rome. 14 Du cap Finisterre à la côte du sud du Pays de Galles, il n’y a pas une grande étendue de la mer. L’apôtre était habitué aux longs voyages ; et il n’y aurait aucune difficulté à l’obtention d’un passage sur l’un des nombreux navires de commerce employés à cette navigation. Le lecteur n’est peut-être pas disposé à être d’accord avec Usher et Stillingfleet en pensant que ces témoignages sont concluants quant à Le ministère personnel de Paul en Grande-Bretagne. Il peut encore tenir cela pour un point douteux. Mais il n’a pas admettrons, pensons-nous, que ces témoignages établissent le fait que c’est Paul qui christianisme en Espagne, et que, de tous les membres du collège apostolique, c’est lui qui C’est cet apôtre, éminemment, qui a jeté les fondements de l’Église d’Occident. Il y a messages qui peuvent être rehaussés par la dignité du messager. Mais l’Évangile n’est pas capable d’être ainsi magnifié. Peu importe qu’il s’agisse d’un apôtre ou d’une diaconesse, comme Phoebe, qui l’a porté pour la première fois sur notre île. Il nous est permis de dire, en outre, que ce ne sont pas les écrivains britanniques, mais les premiers pères de l’Église d’Orient et d’Occident qui comme premier prédicateur du christianisme dans notre pays, l’un des rang La rapidité avec laquelle l’Évangile s’est répandu dans le premier âge, c’est ce dont nous n’avons pas eu de seconde expérience. Dans toute l’histoire, il n’y a pas de Autre exemple d’une si grande révolution accomplie en si peu de temps. Le plus proche la Réforme du XVIe siècle, qui, au cours d’une cinquantaine de siècles, ans, s’étendit sur toute l’Europe, et avait enrôlé la moitié de ses nations au-dessous de son étendard. Mais même ce mouvement était lent et laborieux en comparaison de la marche en avant rapide de Le christianisme au début de notre ère. Aucun chiffre ne peut exprimer la célérité de son triomphante à travers les villes, les provinces et les nations d’un empire qui était le mais la figure sous laquelle son divin Fondateur avait prédit ses conquêtes, même la éclair qui surgit soudain du nuage, et en un instant remplit l’Orient et l’Occident avec son brasier. Car à peine les apôtres et les disciples avaient-ils commencé à proclamer la L’Évangile, jusqu’à ce que voici ! La terre, d’une certaine manière, était illuminée de sa gloire. Écoutons Tertullien. Le langage peut être celui du rhétoricien, mais les énoncés sont ceux de vérité et des faits ouverts et indéniables, sinon l’orateur, au lieu d’obliger la condamnation et la reconnaissance de ceux à qui il s’adressait, et au service de la cause pour laquelle il avait fait son appel, il aurait attiré sur lui le mépris et le rire de ses et abaissa, au lieu de l’élever, le christianisme aux yeux des hommes. « Nous sommes mais d’hier, dit-il, nous remplissons toutes les places de vos États, de vos les villes, les îles, les châteaux, les corporations, les conseils, les armées, les tribus, le palais, le sénat et les tribunaux judiciaires ; Nous n’avons laissé aux païens que leurs temples. Nous sommes en mesure et prêts à combattre, mais nous nous abandonnons nous-mêmes à être tués pour notre religion. Avions-nous eu l’intention de nous vengeons nous-mêmes, nous sommes assez nombreux pour prendre les armes, n’ayant pas d’adhérents en ce ou en ce dans cette province, mais dans toutes les parties du monde. Non, devrions-nous accepter de quitter nos maisons, Quelle perte serait notre exode pour l’Empire ! Le monde serait étonné de voir le solitude que nous devrions laisser derrière nous. Vous auriez alors plus d’ennemis que d’amis, pour l’instant presque tous nos amis et nos meilleurs citoyens sont chrétiens. Il s’agirait de plus qu’un vengeance suffisante pour nous que votre ville, si nous étions partis, ne serait qu’une vaine possession de esprits impurs. C’est pourquoi le christianisme ne doit pas être considéré comme un fléau pour vos villes, mais comme un fléau. avantage; Nous ne devons pas non plus être considérés comme des ennemis de l’humanité, mais seulement comme des adversaires de l’humanité. d’erreurs. C’étaient là des paroles éloquentes et lourdes, et nous ne pouvons douter qu’elles ne fussent vraies. Voyant qu’il ne s’agissait pas d’une harangue adressée à une assemblée populaire et compatissante, mais d’une et un appel pressant en faveur de ses frères aux gouverneurs romains. 16 Mais si telle était la puissance du christianisme au centre, nous pouvons imaginer la rapidité et la force avec lesquels les vagues de son influence se propageaient alors dans toute la l’empire, et parmi les tribus barbares des régions au-delà, et la Grande-Bretagne parmi les se reposer. Cette aube matinale de la journée chrétienne dans notre Le pays est attesté par de nombreux historiens. Eusèbe dit que « la foi du Christ a commencé à être prêché dans la partie romaine de la Grande-Bretagne, même dans la fois. 17 Gildas, le plus ancien des historiens britanniques, situe cela dans le règne de Néron. Sans doute, les disciples de l’Évangile étaient peu nombreux et humbles. gare. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’il n’y ait pas d’église organisée à ce stade précoce. Ceux qui avaient reçu la foi, qui s’en nourrit en secret, osant à peine l’avouer, peut-être, au milieu des troubles de l’époque, et l’ignorance et la barbarie de leur pays, mais quand le mur de Antonin fut bâti, et le gouvernement des Romains s’étendit jusqu’au Forth. l’ordre de choses relativement établi s’établissait, il s’ensuivit, nous dit Bède, une l’extension correspondante de l’Évangile, qui a connu une autre période de réveil et de croissance environ un siècle plus tard, sous Marc Aurèle. 18 Dans ces régions relativement tranquilles, jours où les disciples commençaient à se montrer ouvertement ; ils s’attiraient l’un l’autre ; le légionnaire chrétien et le converti indigène mêlaient leurs voix dans le même psaume s’agenouilleraient ensemble dans la même prière, et ainsi de petites communautés ou églises en Grande-Bretagne par le même processus graduel et naturel par lequel la Campagna autour de Rome était à cette époque couverte de sociétés d’hommes croyants. Celles de leur nombre de ceux qu’ils jugeaient les plus aptes à occuper le poste qu’ils nommeraient pour présider leur et quand il arriva que le petit troupeau reçut la visite d’un pasteur ordonné, il confirmeraient leur choix d’instructeur, et donneraient à l’objet de celui-ci une admission plus formelle dans l’entrée en fonction. Le mur d’Antonin, qui, comme le lecteur l’a dit, s’étendait entre les firths de Forth et de Clyde, fixait des limites à l’empire, mais il ne pouvait pas limiter le progrès de l’Évangile. En l’an 196 apr. J.-C., nous constatons que le jour a été assez s’est levé sur l’Ecosse. C’est Tertullien qui annonce si clairement que la dernière montre de La longue nuit était passée, et le matin était venu. Cette année-là, son père publia son traité contre les Juifs, et dans celui-ci, tout en argumentant avec eux que Jésus est le Messie, parce qu’en Lui s’était accompli ce que le psaume avait prédit, que « Les extrémités de la terre lui seraient données pour sa possession, » Il présente comme un fait indéniable que « les parties de la Grande-Bretagne que César n’a pu vainqueurs ont été soumis à Christ. 19 Ainsi donc, nous voyons le chrétien missionnaire passant la sentinelle sur la muraille romaine, la limite où se trouvaient les légions obligé de s’arrêter, poursuivant son chemin et pénétrant dans les landes et les montagnes au-delà, et répandant les triomphes de la Croix parmi les Calédoniens du nord. Origène dit de son (212 apr. J.-C.), « la terre de Grande-Bretagne a reçu la religion du Christ ». Ces affirmations ont d’autant plus de poids qu’elles ne se produisent pas dans les rhétorique, mais dans des ouvrages controversés, où chaque fait était sûr d’être passé au crible, et si le moins douteux, était certain d’être contesté. Nous ne connaissons aucune contradiction qui ait jamais existé. a été donnée à l’une ou l’autre de ces déclarations. Un siècle plus tard (302 apr. J.-C.) vint le persécution sous Dioclétien, qui poussa le christianisme au-delà de ses anciennes limites. De toutes les terribles tempêtes qui s’abattirent sur l’Église primitive, celle-ci fut la plus effrayant. Il se déchaîna avec une violence qui menaça pendant un certain temps de ne laisser aucun disciple de l’Évangile vivant, ni un seul vestige du christianisme sur le fait de la terre. Des centaines de milliers de confesseurs ont péri de toutes sortes de morts cruelles ; L’épanouissement Les églises d’Asie et d’Afrique ont été laissées en ruines. Le balayage destructeur de cette tempête a été ressenti en Grande-Bretagne. Les neuf persécutions précédentes n’avaient pas touché notre rivage, mais celle-ci, dixième et le plus grand, le frappa avec une force terrible. « Par cette persécution », dit Gildas, « les églises furent renversées, et tous les livres des Saintes Écritures qui ont été brûlés dans les rues, et les prêtres choisis du troupeau de notre Seigneur, avec les brebis innocentes, assassinées ; de sorte que, dans certaines parties de la province, il n’y a pas de traces de pas de la religion chrétienne est apparue. 20 Parmi les chrétiens, quelques-uns se réfugièrent dans des grottes et bois ; mais beaucoup s’enfuirent au-delà de la muraille d’Antonin, où ils trouvèrent parmi les Les Pictes n’avaient pas la sécurité de l’empire. Leur présence a donné une force supplémentaire à le christianisme de ces régions septentrionales. L’orage passa ; avec Constantin vint un période de paix, les sanctuaires qui avaient été détruits ont été reconstruits ; du sang de Les martyrs firent surgir une armée nombreuse de confesseurs, et les conséquences furent qu’en Grande-Bretagne, comme dans les pays où le coup était tombé avec plus de force, et où la ruine était plus complète, l’Église chrétienne s’éleva plus forte que jamais, et remplit des limites plus larges que jamais. avant. Nous pouvons accepter comme gage de sa prospérité le fait historique que trois de ses les principaux pasteurs étaient présents au concile d’Arles, en 314 apr. J.-C. Ce conseil a été convoqué par Constantin, et les trois pasteurs anglais qui y prirent place, étaient Éboreus, de la ville de York ; Restitutus, de la ville de Londres ; et Adelfius, de la ville de Caerleon. Le dernier était accompagné d’un diacre. La Chronique qui rapporte le fait donne le nom d’évêque, mais il s’agit toujours de l’étendue de leurs diocèses, pouvoirs de leur juridiction, et la manière dont ils étaient délégués au conseil. Un l’Église qui sortait à peine d’une terrible persécution n’était pas susceptible de se préoccuper de riches et de nobles titres pour ses ministres. Les mots changent de sens et de titres l’expression d’une haute fonction et d’une grande magnificence à une époque, peut, dans une autre, dans un pays peu peuplé et à demi barbare comme l’était alors l’Angleterre, ne désignez que les le rang le plus humble et les pouvoirs les plus limités. Les trois évêques britanniques du concile d’Arles étaient, selon toute probabilité, les simples bergers d’un seul troupeau, chacun dans sa propre ville. Il on remarque qu’ils amenèrent avec eux un diacre, mais pas de prêtre ; d’une omission pour laquelle il n’est pas facile de l’expliquer, si ce n’est dans la supposition qu’ils étaient eux-mêmes des prêtres, et que dans l’Église britannique de l’époque, la même classification simple que dans l’Église de Philippes, où la seule distinction parmi le clergé était celle de « la les évêques et les diacres. Nous retraçons l’existence continue de l’Église britannique, et de son reconnaissance par les Églises sœurs de l’Empire, en présence de trois évêques britanniques dans le concile de Sardica (347 apr. J.-C.). Mais nous ne parvenons pas à retracer une augmentation de l’influence et la richesse de la part des pasteurs britanniques, pour les trois « évêques » qui siégeaient dans le conseil de Sardica étaient si pauvres qu’ils étaient redevables de leur entretien, pendant la durée de leur présence, au Trésor public, et devaient endurent les railleries de leurs frères du sud, qui avaient déjà commencé à singer l’état de grands de l’empire. Certains écrivains de l’école légendaire ont affirmé que la Grande-Bretagne est restée dans les ténèbres jusqu’à Rome, compatissante à notre triste sort, qu’il nous a plu de nous envoyer la lumière, et que c’était le moine Augustin, le missionnaire de Le pape Grégoire qui, en 596 après J.-C., a allumé pour la première fois la lampe de l’Évangile dans notre île. Le l’inférence, bien sûr, est que nous sommes tenus, dans tous les temps à venir, de suivre les conseils de Elle a été la première à nous conduire sur la bonne route. Les faits que nous avons énoncés montrent comment Il y a peu de fondement à cette belle vantardise. Quatre cents ans avant qu’Augustin ne se mette en place sur notre sol, il y avait eu des chrétiens et une église chrétienne en Grande-Bretagne. Le fait est que attestée par une chaîne de preuves si concluantes qu’elles ne laissent pas l’ombre d’un doute sur la point. Lorsque ces pères, dont nous avons cité le témoignage, écrivaient, l’état de la la lointaine Bretagne était bien connue : les légions allaient et venaient continuellement ; Les navires du Levant voyageaient constamment çà et là, et si le pays avait été encore païen, et l’autel du druide qui s’y trouve encore, le premier légionnaire, ou le premier navire qui de Grande-Bretagne, aurait proclamé le fait que, dans ce pays, qu’on dit avoir son sanctuaires chrétiens et ses congrégations chrétiennes, il n’y avait encore ni église ni discipline; Et quelles en auraient été les conséquences ? Il ne fait aucun doute que les opposants à la Le christianisme, si vigilant et si pernicieux, se serait empressé de réduire au silence ses apologistes en les condamnant du crime d’avoir soutenu leur cause par des mensonges. Le chrétien les pères soutenaient ouvertement dans leurs écrits que la lumière de l’Évangile avait voyagé comme jusqu’à la Grande-Bretagne, et que des montagnes de l’extrême nord étaient revenus des échos du chant chanté à minuit dans la vallée de Bethléem, et pas un seul des nombreux et les ennemis acharnés du christianisme osèrent les contredire. Fondant sur le silence de D’après le témoignage de l’ami, nous concluons qu’il y avait des disciples de l’Église. l’Évangile en Grande-Bretagne, certainement au milieu du IIe siècle, et probablement avant la fin de la première. Reste à savoir par quelle voie Le premier « porteur de lumière » arrivera-t-il sur notre rivage ? Ou partant du Levant, a-t-il navigué à travers les colonnes d’Hercule, et a-t-il longé l’Espagne ? Par n’importe quelle route le héraut voyageait, ou sous quelque forme que ce soit, que ce soit celle du soldat, ou celle du marchand ou du missionnaire, bénit trois fois les pieds qui les premiers y portèrent le « Bonne nouvelle ! » Il y avait trois canaux, en dehors de l’agence missionnaire directe, par lequel l’Évangile est entré dans notre pays. Il est peut-être venu jusqu’à nous dans les navires employés dans le commerce qui s’exerçait entre la Grande-Bretagne et la Phénicie. Ou les légions qui sont venues pour conquérir notre pays, car César y a peut-être apporté la nouvelle de quelqu’un de plus grand que César, un Sauveur aussi bien qu’un Roi. Ou peut-être la Grande-Bretagne a-t-elle été ennangélisée par ses ses propres fils. Ses indigènes commençaient à être enrôlés pour servir en Italie et en Grèce. De retour dans leur pays natal, qu’y a-t-il de plus naturel qu’ils en informent compatriotes de ce qu’ils avaient entendu ou vu de nouveau et d’étrange à l’étranger. Il n’est pas nécessaire que nous devrions supposer que par un seul de ces canaux les eaux de la vie sont entrées dans notre pays. Il est beaucoup plus probable qu’ils se sont déversés dans notre pays par les trois. Regardons à nouveau. Si nous avions pris position sur St. Michael’s Mount, au large de la côte de Cornouailles, à tout moment au cours de la première et de la deuxième siècles de notre ère, nous aurions dû voir, s’approchant du sud, de longues files de navires direction le rivage anglais. Dans ces fonds, l’étain de Cornouailles mines a été transportée au Levant. Les équipages qui ont piloté ces navires provenaient de l' les villes commerçantes de Phénicie, et les ports maritimes de l’Égypte et de la Grèce, les régions mêmes où l’Évangile était alors prêché, et où des congrégations se formaient. À bord ces navires étaient, sans doute, des disciples de l’Évangile, et il n’est pas concevable qu’ils visiteraient cette terre obscure et trafiqueraient avec ses indigènes sans chercher à dissiper leurs l’ignorance en leur parlant de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus de Nazareth. C’est ainsi qu’ils transporteraient sur notre rivage un trésor plus riche que tous ceux qu’ils en ont emportés. Ce qui renforce grandement ce point de vue, c’est le fait que notre christianisme primitif incontestable le cachet de l’Orient. La grande fête de l’église de ces jours-là était Pâques, et la manière dont cette observance était observée était le principal point de distinction entre l’Église d’Orient et l’Église d’Occident. L’Église d’Asie Mineure a célébré Pâques selon un mode de calcul qui faisait tomber la fête le quatorzième jour du mois, quel que soit le jour de la semaine. L’Église d’Italie, d’autre part, a célébré Pâques par un mode de calcul qui faisait que la fête tombait toujours un jour de sabbat, quel que soit le jour du mois C’est peut-être le cas. Les chrétiens de Grande-Bretagne, suivant une autre coutume que celle de L’Italie a toujours célébré Pâques le quatorzième jour du mois. Sur ce grand test qu’ils étaient gouvernés par l’autorité de l’Église d’Orient, et en cela ils que leur première christianisation ne venait pas de la Cité des Césars, mais de la terre qui fut le berceau de l’Évangile et le théâtre du ministère des apôtres. Parmi les autorités historiques qui ont le christianisme britannique n’est pas d’origine latine, mais orientale, nous pouvons classer les nom de Néandre. Après avoir mis de côté la légende du roi Lucius, cet historien poursuit en « La particularité de l’Église britannique ultérieure est une preuve contre son origine de Rome; car, dans beaucoup de choses rituelles, il s’écartait de l’usage de l’Église romaine, et beaucoup plus proche des Églises d’Asie Mineure. Il a longtemps résisté à la l’autorité de la papauté romaine. Cette circonstance semble indiquer que les Bretons avaient reçu leur christianisme, soit immédiatement, soit par l’intermédiaire de la Gaule, de l’Asie Mineure. chose tout à fait possible et facile, au moyen des rapports commerciaux. Ce dernier les Anglo-Saxons, qui s’opposaient à l’esprit d’indépendance ecclésiastique chez les Bretons, et s’efforçaient d’établir la suprématie de l’Église sur Rome, étaient uniformément enclins à l’origine romaine des établissements ecclésiastiques, d’où l’on peut faire naître de fausses légendes aurait pu surgir. 21 Mais il n’y a pas d’incohérence à supposer ainsi que les marchands et les marins à bord des navires phéniciens, qui, sans doute, furent nos premiers maîtres, les légionnaires romains jouèrent un rôle, quoique subalterne, dans dissipant les ténèbres qui avaient si longtemps plané sur notre pays. Les troupes étaient continuellement venus d’Italie au cours de ces siècles, et parmi eux, sans doute, il y en avait quelques-uns, probablement beaucoup de convertis au christianisme, car à cette époque il y avait de nombreux disciples de la Sauveur dans les armées de Rome. Ceux-ci, nous pouvons le croire, montreraient un zèle égal à soumettre le pays à Christ que leurs compagnons d’armes ont montré en le conquérant pour César, et ils parlaient de ce dont leur propre cœur était rempli avec les pauvres indigènes avec qu’il leur arrivait de mêler dans le camp ou dans la ville, et avec qui, peut-être, ils s’entretinrent à la tombée de la muraille qui bornait l’empire de César, mais pas celle du Sauveur. Et, comme nous l’avons laissé entendre, il y avait un troisième par lequel le message de la vie s’est peut-être répandu dans notre pays. Lorsque l' Le Breton ou le Calédonien revenait, à la fin de son service militaire, d’Italie, ou de les champs les plus lointains de l’Asie Mineure, il n’avait rien de plus merveilleux à rapporter que L’histoire du « crucifié ». De toutes les merveilles qu’il avait à raconter, et qu’il avait vu à l’étranger, à Rome, alors à son apogée, les temples de la Grèce, intacts par la décadence, les monuments de l’Égypte, qui n’ont pas encore été courbés par l’âge, ont tous sombré dans l’insignifiance comparée à celle de la Croix, l’Arbre du Calvaire, sur lequel le L’homme-Dieu avait accompli la rédemption du monde. Nous voyons le vétéran usé et balafré répétant l’étonnante nouvelle au cercle d’auditeurs enthousiastes et enchantés rassemblés jusqu’à ce que leurs cœurs commencent à brûler, et qu’ils deviennent à leur tour des prédicateurs de la bonne nouvelle aux autres, à leurs compatriotes, C’est ainsi que l’Évangile se répandrait. Par son propre divin l’énergie qu’elle a ouverte aux cœurs barbares, qu’elle a ouvert les solidités de notre pays, qu’elle a pénétré où les aigles de Rome avaient craint d’entrer, remplaça la pierre, cercle du druide par sanctuaires plus saints, et ses rites obscènes avec des sacrifices plus doux, et dans le temps passé, le marin étranger, voyageant sur nos côtes, au lieu de l’horrible cri de guerre de la tribu La lutte contre la tribu, qui avait jadis stupéfié son oreille, n’était pas régalée par les « mélodie de joie et de louange » qui, portée par la brise du soir, s’envolait vers lui au-delà des eaux. C’est avec raison que les Pères de l’Église primitive considéraient la conversion de la Grande-Bretagne comme un accomplissement signal de l’ancienne prophétie, et l’un des plus des preuves convaincantes de la puissance de l’Évangile ; car, après les sauvages peints de Calédonie, quelle barbarie l’Évangile ne pourrait-il dompter ? Quelles ténèbres ne pouvait-il pas éclairer ? Quoique Ces pères étaient loin de se douter que le jour qui se lèverait sur les montagnes de ce pauvre La terre s’éclaircirait d’âge en âge, jusqu’à ce qu’enfin d’autres cieux lointains serait rempli de sa lumière réfluente. NOTES 1. L’histoire de l’Église chrétienne, par Philip Smith, B.A., p. 78. Lond. 1884. 2. Tim. IV. 21. 3. Vie agricole, c. 14. 4. J. Williams, M.A., Claudia et Pudens, Lond. 1848; Conybeare et Howson, Vie et écrits de saint Paul, p. 100. 780. 5. Rom. xv. 14 millions 6. Epi., ro, reppua rns svoews. 7. Origines Britan, p. 38. 8. Irénée, lib. i. Cap. 2 et 3. 9. Tert., Adversus Judoeos, cap. 7. 10. De Script. Eccles., et dans Amos, cap. 5. 11. Epist. Ad Marcellam, p. 128. 12. En 2nd. Ad Tim. Iv. 17. 13. Tom. i. Dans le Psaume cxvi. 14. Conybeare et Howson, La vie et Épîtres de saint Paul, p. 746, Lond., 1870. 15. Pour une discussion complète et savante de voir sur ce point les Tracts sur l’origine et l’indépendance de l’ancienne Église britannique, par l’évêque de St. David’s, Lond., 1815. 16. Apologie, chap. xxxvii. à la p. 46 ; et à Scapula, député d’Afrique, chap. xxvi. à la p. 92. 17. Eusèbe, Proeparat. Evangel. Lib. iii. c. 7. 18. Bède, Hist : Eccles., lib. i. c. 4. 19. Cons Judoeos, chap. Vivre. 20. Gillies, Hist. Col., livre i. Chapitre 1 21. Néandre, Histoire générale de l’Église, Vol. I. p. 117.
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