spéculations, nous indique que l'identité réelle de Jésus
était très bien connue en ce temps par les chrétiens de
Lyon et par l'Église Italique ou Vaudoise du nord de l'Italie
avec laquelle il était en contact régulier.
Le Modalisme Patripassiens:
Dans cette période apparut
ceux qu'on appelle les antitrinitariens ou Modalistes, qui
furent nommé aussi les Patripassiens, parce qu'ils
croyaient que le Père avait souffert sur la croix. Nous y
trouvons Noët, Praxéas, Épigone, Cléomène et Calliste. Un
docteur célèbre du nom de Sabellius fit aussi son
apparition avec une déviation regrettable du Modalisme
qui ne tarda pas à être condamnée. Mais, loin de
Sabellius, Noët enseigna un Modalisme biblique, disant:
«Puisque le Père ne fut jamais créé, nous l'appelons
vraiment Père. Mais autant qu'il lui plut de s'assujettir
à la naissance, il est engendré et devient son propre
Fils, non le fils d'un autre. Étant invisible, ingénéré,
impassible, il est Père; comme visible, généré et
mortel, il est Fils»
. En les propres paroles de Noet:
«Si
maintenant je confesse Christ comme Dieu, c'est parce
qu'il est le Père ou il n'est pas Dieu du tout.
Maintenant Christ, qui lui-même est Dieu, a souffert;
donc le Père a souffert, car il était lui-même le Père»
.
Tertullien fut frustré par cette affirmation de Noet et
Praxéas, et répliqua véhément que Praxéas avait crucifié à
Rome le Père pour le diable, et que leur Dieu était un
lâche.
Noët répondit: «Comment puis-je faire mal en
30