LES CONTROVERSES THÉOLOGIQUE
Les auteurs chrétiens des IIème et IIIème siècles exaltent
le pouvoir et la dignité de Jésus face à de nombreuses
déviations. Sans aborder les mouvements en marge de la
foi chrétienne comme le manichéisme, le marcionisme ou
le gnosticisme, arrêtons-nous brièvement sur quelques
confusions subtiles concernant la compréhension des
relations entre le Père, le Fils et l’Esprit. Il est
extrêmement important de saisir l'arrière-plan de cette
époque. Nous sommes dans une période dans laquelle la
Bible que nous connaissons comme telle n'existait pas,
très peu possédaient le Nouveau Testament au complet,
on lisait la Parole de Dieu dans des églises à partir
d'échantillons sur papyrus, de fragments de manuscrits,
ou de copies partielles souvent défectueuses, et plusieurs
apprenaient par cœur ce qu'ils entendaient; la majorité
des gens étaient illettrés et superstitieux et donc
facilement manipulables, ce qui fut grandement
avantageux à des charlatans de toutes sortes; la débauche
et la violence régnaient partout; et la connaissance des
arts, des mystères religieux, de la médecine, de la
mathématique, de la philosophie et de l'histoire était
réservée aux élites de la société. On aurait qu'à y ajouter
notre technologie moderne et on se retrouverait chez-
nous.
Au IIe siècle, les païens durcissent le ton contre les
chrétiens. L’intellectuel Celse est l’un des plus haineux. Il
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