L'HÉRÉSIE DU SABELLIANISME

 

par Jean leDuc

 

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LES TROIS MASQUES DU SABELLIANISME

 

LES CONTROVERSES THÉOLOGIQUE

Jésus n’est pas divin - Le Modalisme - Panique à Alexandrie - Recul théologique

 

LES APOLOGISTES PHILOSOPHIQUES

Justin Martyr - Irénée - Le Modalisme Patripassiens - Sabellius - Tertullien - Origène Adamantius - Arius

 

LE LABYRINTHE DE LA TRADITION

I. Dynamistes, ou Adoptianistes - II. Modalistes

 

PROTESTATION CONTRE LA PHILOSOPHIE

Monarchiens - Stoïciens - Platoniciens

 

CONFUSION ANTITRINITAIRE MODERNE

L'hérésie de Shora Kuetu et de Michelle d'Astier

 

LA COLOMBE MYSTÉRIEUSE DE L'ESPRIT SAINT

La Déesse Mère - Premier concile de Constantinople - Querelle du Filioque - L'Épopée de la Trinité - L'Esprit Saint et les Zoroastriens - La vision de Constantin - Le Concile de Nicée - Le bordel nicéen - La duplicité d'Athanase

 

L'IDENTITÉ RÉELLE DU SAINT-ESPRIT

Le Grand Inconnu - Le Saint Nébuleux - La signification du mot Esprit - Le Respire de l'Esprit des vivants - L'Esprit comme Raisonnement - La phase finale - Une Pneumatologie déplacée

 

QUESTIONS INSENSÉES

 


 

LES TROIS MASQUES DU SABELLIANISME

Être antitrinitaire, c'est à dire être contre la notion populaire qu'il y a trois substances ou personnes distinctes en Dieu, est généralement interprétée par le christianisme traditionnel et ceux de la mouvance évangélique comme étant du Sabellianisme. Dans l'esprit de ces gens Modalisme et Sabellianisme sont confondus comme étant un seul et même mode d'interprétation sur l'existence de Dieu. Toutefois une telle allégation n'a aucun support biblique ni historique, et reflète l'ignorance grossière et inexcusable de ceux qui s'opposent à la notion antitrinitaire, car il existe des différences considérables entre les deux. Surement que ces gens n'apprécieront pas d'être qualifiés comme étant des ignorants et vont rouspéter devant ce qui leur paraît injuste ou vexatoire, mais s'ils ne sont pas ignorants cela voudrait dire qu'ils sont des malfaiteurs et déformateurs de la vérité et des faits historiques, et c'est ce qu'ils sont pour la grande part. De nos jours, l'ignorance des gens qui se disent chrétiens est notoire, ce qu'ils ne comprennent pas ils le déforment au détriment de la vérité dans une vaine tentative de cacher la honte de leur méconnaissance, à cause qu'ils sont trop orgueilleux pour admettre leur incompétence. Il est malheureux et triste de constater que cette attitude néfaste se retrouve surtout parmi les chrétiens de langue française, car ce n'est généralement pas le cas parmi les anglais qui sont plus consciencieux et honnêtes face à l'histoire du christianisme. Notre information à propos du Modalisme et du Sabellianisme provient de sources fiables et compétentes en la matière, notamment «Burkof Sytematic Theology; History of Doctrines, K.R. Hagenbach, 1862, Volume I and II»; et plusieurs autres qu'il est inutile de spécifier car inconnues de la grande majorité des francophones.

 

Modalisme et Sabellianisme sont des notions très mal comprises par le christianisme moderne. Selon «K.R. Hagenbach, History of Doctrines, 1862, Vol. I, pg. 60, «le Modalisme original provenait de Praxeas, de Noet, et de Beryllus qui furent nommé «patripassiens» à cause qu'ils disaient que le Père s'était incarné et souffrit avec Christ dans sa mort sur la croix.» Ils cherchaient à comprendre et expliquer les merveilles et les mystères de la foi chrétienne, et à cause de cela ils furent étiquetés comme hérétiques par des fanatiques intolérants. Contrairement à la notion moderne populaire, il ne s'agissait pas d'un dogme mais d'une simple introspection sur la révélation de Dieu dans les Saintes-Écritures, tout comme firent les gens de Bérée dans Actes 17:11, mais ce droit leur fut refusé par des ineptes dépourvus de sens qui voulaient dominer sur leur foi. Leurs observations n'incluaient pas le Saint-Esprit, non point qu'ils ne le reconnaissaient pas, mais l'emphase du sujet se rapportait plutôt sur le Père et le Fils comme étant un seul Être divin. La notion aberrante de trois personnes distinctes en Dieu n'existait pas encore officiellement à cette période, elle vue jour seulement un siècle plus tard. Toutefois leurs études ouvrirent la voie à la formation du Sabellianisme qui parut plus tard dans la même époque. Sabellius ajouta le Saint-Esprit au résultat de leurs études et composa une nouvelle forme de Modalisme en faisant de Dieu trois aspects apparents et temporaires.

 

Pour Sabellius Dieu était Père et lorsqu'il devint Fils il cessa d'être Père, de même le Fils cessa d'être Fils lorsqu'il devint le Saint-Esprit. Même si Sabellius affirme que le Seigneur Jésus est Dieu manifesté dans la chair, sa notion que le Père cessa d'être Père lorsqu'il devint Fils est en pleine contradiction avec les Saintes-Écritures car Jésus dit: «Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi?» (Jean 14:10). Évidemment, selon Jésus lui-même, que le Père ne cessa pas d'être Père quand il devint Fils car il est dans le Fils et le Fils est en Lui. Comprenons aussi qu'il ne s'agit pas de deux personnes car le Père qui est Dieu est Esprit tandis que le Fils est chair. Le mot «personne» se rapporte uniquement à un être humain corporel et non à un esprit incorporel. En d'autres mots, le Père qui est Esprit était la nature divine en Christ tandis que la chair du Seigneur était son enveloppe corporelle. De ce fait Jésus était l'enveloppe visible du Dieu invisible, car il est Dieu manifesté dans la chair. Donc, si d'après Sabellius le Père aurait cessé d'existé pour devenir le Fils, le Fils serait donc sans le Père et serait un simple homme et non Dieu. Plus précisément, le Fils serait qu'une apparence phénoménale de Dieu, un masque sans-pareil de sa réalité, un homme bon et vertueux mais non Dieu Lui-même. Cette notion est teintée de gnosticisme et c'est avec raison qu'elle est condamnée comme étant une hérésie extrêmement dangereuse, car elle nie la divinité du Fils et annule par ce fait même la valeur du sacrifice de la croix pour notre salut.

 

Le Sabellianisme est donc un renversement subtil du Modalisme original qui présentait Christ comme étant le Père manifesté dans la chair sans perdre son identité ni son existence. D'après le Modalisme original, le Père a souffert à la croix en Christ puisque les deux sont un seul et même Être divin, le Père étant l'Esprit manifesté dans la chair et le Fils étant l'enveloppe corporelle de ce même Esprit. Tandis que le Modalisme de Sabellius est un faux Modalisme, une perversion de la vérité. Il n'y a aucun doute que les trois masques du Sabellianisme nous présentent un faux dieu. Il y a clairement une distinction entre le Père et le Fils, non une distinction de personnes comme l'attestent les trinitaires, mais une distinction de natures, car en Christ il y a deux natures, divine et humaine. Jésus était pleinement Dieu physiquement et spirituellement, il était l'enveloppe visible et corporelle du Dieu invisible et incorporel, son corps de chair était parfait et sans péché, et puisqu'il est Dieu il est conscient éternellement d'être Père, Fils, et Saint-Esprit dans sa révélation de Lui-même qu'il accorde aux hommes, et particulièrement à ses élus. Il s'agit donc d'une triple conscience de révélation et non de trois modes d'existence. Avec cette vérité nous quittons les rangs du Modalisme, du Sabellianisme, et de l'Orthodoxie nicéenne pour nous reposer sur la triple révélation biblique du Seigneur Jésus comme étant le seul Dieu unique et Tout-Puissant, Souverain absolu des cieux et de la Terre et de tout ce qu'elle contient. En vérité le Seigneur Jésus est amour, notre libérateur et Dieu unique certifié. Voila la seule et vraie Trinité, toutes autres ne sont que des contrefaçons.

 

LES CONTROVERSES THÉOLOGIQUE

Les auteurs chrétiens des IIème et IIIème siècles exaltent le pouvoir et la dignité de Jésus face à de nombreuses déviations. Sans aborder les mouvements en marge de la foi chrétienne comme le manichéisme, le marcionisme ou le gnosticisme, arrêtons-nous brièvement sur quelques confusions subtiles concernant la compréhension des relations entre le Père, le Fils et l’Esprit. Il est extrêmement important de saisir l'arrière-plan de cette époque. Nous sommes dans une période dans laquelle la Bible que nous connaissons comme telle n'existait pas, très peu possédaient le Nouveau Testament au complet, on lisait la Parole de Dieu dans des églises à partir d'échantillons sur papyrus, de fragments de manuscrits, ou de copies partielles souvent défectueuses, et plusieurs apprenaient par cœur ce qu'ils entendaient; la majorité des gens étaient illettrés et superstitieux et donc facilement manipulables, ce qui fut grandement avantageux à des charlatans de toutes sortes; la débauche et la violence régnaient partout; et la connaissance des arts, des mystères religieux, de la médecine, de la mathématique, de la philosophie et de l'histoire était réservée aux élites de la société. On aurait qu'à y ajouter notre technologie moderne et on se retrouverait chez-nous.

 

Au IIe siècle, les païens durcissent le ton contre les chrétiens. L’intellectuel Celse est l’un des plus haineux. Il répand des calomnies sur Marie, la mère de Jésus, l’accusant d’être devenue enceinte à la suite d’un adultère commis avec un soldat nommé Panthèra. Dans les milieux chrétiens, on commence à se diviser sur la signification de l’Incarnation. La découverte des apocryphes, ces textes des premiers siècles chrétiens qui n’ont pas été retenus dans le canon du Nouveau Testament, permet aujourd’hui de connaître l’ampleur des débats. L’un des courants qui a le plus marqué le IIe siècle est le docétisme, issu de la gnose. Pour les tenants de ce système de pensée, caractérisé par le rejet de la matière, il était impensable que Dieu ait pu s’incarner. Ils niaient donc l’humanité du Christ, et par conséquent sa naissance et sa mort. Mais ils admettaient que le corps de Jésus avait été visible. Toutefois, ce corps n’était qu’une apparence sans réalité matérielle. L’évêque Irénée de Lyon a longuement combattu les différents systèmes gnostiques, et plus particulièrement le docétisme.

 

Grâce au traité «Contre Fauste» de saint Augustin, on connaît également la pensée des manichéens, qui s’est développée au IIIe siècle. Pour les adeptes de ce mouvement, le Christ avait un corps immatériel, un corps astral en somme. Les manichéens considéraient la matière comme mauvaise. Jésus n’avait donc pu ni s’incarner, ni souffrir, ni mourir réellement. Fauste prétendait que le Christ était descendu du monde de la lumière pour combattre le monde des ténèbres, mais qu’il n’avait pas pris chair.

 

Jésus n’est pas divin

Tandis que le docétisme et le manichéisme nient l’humanité du Christ, quatre courants attaquent sa divinité aux IIe et IIIe siècles. Les ébionites ou secte Messianique, tout d’abord. Ce sont des judéo-chrétiens qui refusent à Jésus le titre de Fils de Dieu. Pour eux, il n’est qu’un prophète. Ils ont leur propre Évangile, un texte perfide rempli d'abominations intolérables qui rejette la conception virginale. L’adoptianisme se répand au IIIe siècle. Il trouve un porte-parole de renom en la personne de Paul de Samosate, évêque d’Antioche. Vers 264, celui-ci commence à affirmer que Jésus n’est qu’un homme auquel une propriété divine a été accordée, le Logos. Cette propriété habite en lui, mais n’est pas lui. Cette présence du Logos en Jésus lui confère toutefois un statut spécial et la capacité de sauver l’homme du péché.

 

Deux nouvelles menaces surgissent bientôt à Rome: le monarchianisme et le sabellianisme. Le monarchianisme est une tendance théologique du christianisme ancien qui s'est répandue aux IIe et IIIe siècle à travers l'Empire romain plus particulièrement en Orient. Il représente alors une réaction conservatrice défendant l'essence monarchique de Dieu, habituelle au IIe siècle, contre les nouvelles spéculations théologiques sur le Logos, notamment issues de Justin de Naplouse. Les personnalités les plus représentatives de cette mouvance sont Paul de Samosate et Sabellius. Le monarchianisme est originaire d'Asie Mineure et, avant qu'apparaisse la théologie du Logos, représente dans un premier temps une réaction contre les courants gnostiques du christianisme vers le milieu du IIe siècle, notamment les valentiniens. Le monarchianisme est la conception divine de la plupart des chrétiens de cette époque: le logos éternel sortant de Dieu le Père révélé en Jésus-Christ lors de son baptême. Par la suite, dans le cadre du développement théologique du christianisme, et dans l'idée de maintenir l'unité divine — la monarchie —, le monarchisme sous Sabellius présente Dieu en trois différents modes ou aspects intérimaires. Selon ces conceptions de l'unité divine, les monarchianistes seront amenés à s'opposer à l'hérésie orthodoxe de la Trinité au fur et à mesure de la formation de son dogme. Le Sabellianisme, comme nous avons vu, n'a aucun rapport avec la tendance modaliste patripassianisme de Noët et Praxéas pour lesquels, par exemple, c'est le Père qui a souffert en Jésus; ou encore avec l'adoptianisme ou monarchianisme dynamique de Paul de Samosate qui affirme que Jésus n'était qu'un homme qui avait été adopté par Dieu lors de son baptême. Le modalisme de Noët et Praxéas était fortement biblique, sa faille était qu'il n'avait pas été élaboré davantage et des crapules comme Sabellius s'en emparèrent pour le déformer et le reconstruire en un nouveau concept abominable. Il faut distinguer entre le Modalisme original ou Patripassien et le Modalisme de Sabellius connu comme le Sabellianisme. Dans le Sabellianisme il s'agit de modes d'existence temporaire qui s'annule l'un et l'autre dans leurs manifestations progressives. Malheureusement le théologien Tertullien ne fait aucune différence entre les deux et qualifie le Modalisme comme hérésie qu'il combat avec fougue pour établir l'aberration doctrinale que le Père, le Fils et l’Esprit-Saint sont trois personnes distinctes formées d’une seule substance, ce qui ouvrit la voie à l'infâme Concile de Nicée en l'an 325 qui donna naissance à l'église catholique romaine. Tertullien ose une comparaison irrationnelle pour expliquer sa Trinité spéculative qui honore les empereurs sanguinaires et meurtriers de Rome: il y a un seul pouvoir impérial, mais il peut y avoir plusieurs empereurs. Dieu le Père détient la souveraineté, mais il en délègue l’exercice au Fils. L'empereur Constantin ne tarda pas à s'attribuer cette notion à lui-même comme Fils Souverain sur l'empire romain, et tous les évêques étaient obligé de le reconnaître ainsi de crainte pour leur vie. Constantin fut en effet le premier Souverain Pontife officielle de l'église impériale romaine connue comme l'église catholique, la bête qui sort de la mer et qui fit la guerre aux saints. (Apocalypse 13:1-8).

 

Le Modalisme

Les modalistes patripassiens critiquaient la position de Clément de Rome ou d’Ignace d’Antioche qui affirmaient fermement la divinité de Jésus tout en étant distinct du Père. Les modalistes pensaient, et avec raison, que cette conception aboutit à «deux dieux». Sabellius (vers 217) reprit alors cette pensée et déforma le Modalisme patripassien original en affirmant que Dieu agit sous trois prosôpa – trois masques ou visages – successifs et intérimaires: il est Père, comme créateur et législateur, il est Fils, de sa naissance à sa mort sur la croix; il est enfin l’Esprit qui sanctifie l’Église. Callixtus, l’esclave romain qui devint pape vers 218 et martyr en 223, a été d’abord favorable à ces enseignements puis il condamna Sabellius avec sa notion d'un dieu qui porte trois masques différents.

 

D'après l'information que nous avons sur Wikipédia, «le modalisme (ou sabellianisme), est un vocable moderne qui désigne, dans le cadre du christianisme ancien, une forme — peut-être la plus avancée — d'unitarisme monarchien qui fut reprit et enseigné par Sabellius, un personnage originaire de Libye, installé à Rome au début du IIIe siècle» (Mentionnons que Wikipédia n'est pas une source fiable pour l'information, il s'agit plutôt de notions générales qui proviennent en grande partie d'opinions, de prétentions, de semi-vérités, et de faits historiques mal comprit ou déformés de la part de ceux qui y déposent leur grain de sel, qui plus que souvent sont des évangéliques ignorants qui s'imaginent tout connaître. Le modalisme est nommé à tort comme étant du sabellianisme lorsqu'il existe beaucoup de différences entre les deux.). Wikipédia poursuit son explication en disant: «Selon le modalisme, le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont différents «modes» ou aspects de l'Être divin, plutôt que trois «hypostases» ou personnes distinctes (Or selon l'autorité de la Parole de Dieu dans Hébreux 1:3, il y a un seul hypostase et non trois. Nous faisons remarquer que l'église dite Réformée affirme que le mot «hypostase» n'est pas dans la Bible, lorsque nous venons de voir le contraire. Il ne s'agit donc pas d'une église réformée par la vérité, mais d'une église déformée par le mensonge et l'hypocrisie.). Ainsi, pour le modalisme, les Trois ne sont pas en soi mais pour nous.». (Or l'information de Wikipédia n'est pas tout à fait véridique. Comme nous le savons, le modalisme provient bien avant l'arrivée de Sabellius avec sa doctrine tordue sur l'existence de Dieu). Cette théorie est enseignée par Sabellius à Rome au début du IIIe siècle. Hippolyte de Rome a connu Sabellius personnellement et mentionne son nom et sa doctrine dans son «Philosophoumena». Il connaissait bien la théologie trinitaire de Sabellius, mais c’est le patripassianisme de Noët qu’il nomme modalisme, et non le courant de pensée de Sabellius.» (Le modalisme original provenait de Noet et Praxeas et n'incluait pas le Saint-Esprit dans l'élaboration de cette doctrine, celui-ci fut ajouté après par Sabellius dans une nouvelle forme de Modalisme qui trahissait l'original).

 

La pensée de Sabellius se répand essentiellement en Cyrénaïque, ce qui conduit Démétrios, patriarche d’Alexandrie, à écrire des lettres pour la réfuter. Elle a été refusée lors d'un concile à Rome en 262. C’est cependant Tertullien qui est le principal opposant au Modalisme, qu’il appelle patripassianisme, d’après les mots latins patris (père) et passus (pour souffrance), car le Modalisme original implique que le Père a souffert sur la Croix en Christ, ce qui est fortement biblique puisque Christ est le Père (Dieu) manifesté dans la chair. Le Sabellianisme n'est pas du Modalisme, il est plutôt de la «Soustraction Progressive de la manifestion de Dieu dans sa révélation aux hommes» à travers les Écritures. Il est étrange que Tertullien ne mentionne pas le Sabellianisme qui est une forme pervertie du Modalisme patripassien, car le Sabellianisme nie la divinité de Christ et annule les mérites du sacrifice de la croix, tandis que c'est le contraire avec le Modalisme patripassien. Tertullien, qui devint membre de la secte extatique des Montanistes, cherchait à détruire la révélation biblique pour la remplacer avec un concept qu'il développa à partir de la philosophie platonicienne. Il est évident que le Modalisme original dit patripassien reste mal connu encore de nos jours, les seules sources sur cette croyance sont écrites par ses adversaires et donc ne porte aucune crédibilité. Les Dominicains ou «Chiens de Dieu» firent de même avec les anciens Vaudois en falsifiant leurs écrits pour en faire des hérétiques.

 

On en perd son latin. Mais les controverses théologiques allaient connaître un apogée aux IVe et Ve siècles. Il fallut pas moins de trois conciles pour régler la nouvelle hérésie impériale d'une Trinité spéculative de trois personnes en Dieu, entre autres, les questions de la filiation divine de Jésus et de sa naissance humaine, tant les querelles étaient vives.

 

Panique à Alexandrie

Vers 318-320, Arius, un prêtre d’Alexandrie, déclenche une crise majeure avec ses thèses consacrant l’infériorité du Fils par rapport au Père. Il refuse de reconnaître qu’à l’instar de Dieu, le Fils – ou le Logos – a toujours été. Pour lui, le Fils a été créé du néant par la volonté du Père. Le Fils n’est pas vrai Dieu, mais il est d’une autre substance que le Père. Cette position, avec quelques variations, est celle des Témoins de Jéhovah moderne. Le Logos est limité, et ne peut connaître parfaitement son Père. En somme, le Fils est étranger à l’essence du Père. Pour résumer, l’arianisme professe une sorte de trithéisme subalterne. Mais l’arianisme a du succès et se diffuse assez largement. L’empereur Constantin convoque un concile à Nicée en 325 pour régler ce problème. L’erreur d’Arius est condamnée, la relation entre le Père et le Fils est précisée sur la notion impériale aberrante qui avait été développée par Tertullien. Dans cette déviation le Fils est déclaré consubstantiel (homoousios) au Père. L’affirmation de l’identité de substance entre le Père et le Fils au moyen du terme «homoousios» provoque de nouvelles divisions pénibles.

 

Recul théologique

Malgré leur condamnation, les thèses ariennes continuent à se propager. Des théologiens imbus de la philosophie platonicienne les radicalisent, et établissent une hiérarchie entre les trois personnes de leur Trinité philosophique chimérique. Basile et Grégoire de Nysse, deux Pères de la fausse Église impériale constantinienne, mettent alors au point une terminologie qui constitue un réel recul théologique qui se distance de la révélation biblique. Il s’agit de sauvegarder la pluralité en Dieu sans diviser la substance unique de Dieu. Les trois personnes hypothétiques de la Trinité spéculative sont désormais désignées par le terme «hypostase». Il y a donc trois hypostases, mais une seule substance, appelée «ousie». Contrairement à cette abomination extravagante, la Bible nous dit: «Et qui, étant la splendeur de sa gloire et l'expression unique de son essence, et soutenant toutes choses par sa Parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s'est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts.» (Hébreux 1:3). Le mot «essence» ici qui est traduit par «personne» dans plusieurs versions de la Bible est précisément dans le Grec «hupostasis», affirmant clairement qu'il y a un seul «hypostase» ou «personne» et non trois. Pour le chrétien réel l'autorité de la Bible l'emporte sur la fausse doctrine de la Trinité spéculative de trois personnes en Dieu. Nous avons donc l'évidence que les théologiens trinitaires sont des hypocrites et des menteurs qui déforment la vérité des Saintes-Écritures, et que leurs adeptes sont des ignorants qui suivent aveuglement leur Trinité abominable de trois personnes en Dieu.

 

Au IVe siècle, les tenants de l’orthodoxie nicéenne (comme Eustathe d'Antioche ou Marcel d'Ancyre) sont accusés de sabellianisme par leurs adversaires ariens qui ne savent différencier entre le Modalisme et le Sabellianisme. Le modalisme qui est interprété faussement comme étant du Sabellianisme a une descendance dans certains courants protestants mais est rejeté par les églises des 7 conciles qui le considèrent comme hérétique. Récemment, à la fin du XXe siècle certaines branches de la théologie classique ont été rapprochées du modalisme par des commentateurs. Le terme de personne ne semblant plus correspondre suffisamment dans la culture contemporaine aux exigences de la théologie, on a proposé de parler de modalités plutôt que de personnes divines.

 

A travers les siècles d’obscurantisme et de traditions humaines, la grandeur, la gloire et la majesté du Seigneur Jésus-Christ avaient été voilées. Celui qui avait dit: «Je suis le Premier et le Dernier» avait été relégué à la seconde place. Après des siècles d’âpres discussions au sujet de la Divinité, on finit par tomber d’accord sur une doctrine connue sous le nom de Trinité Ontologique, affirmant ceci: Dieu comprend trois personnes distinctes et séparées, mettant ainsi Jésus-Christ (qui est proclamé Seigneur de toutes choses) à la deuxième place. Dieu a sans doute froncé les sourcils en voyant l’ignorance de ceux qui chantaient pieusement des cantiques à la «sainte Trinité bénie, Dieu en trois personnes». Mais maintenant, les brouillards se dissipent, et la doctrine enseignée par les apôtres est de nouveau révélée, savoir: Jésus-Christ est Dieu, l’Esprit éternel manifesté dans la chair — non pas trois personnes, mais une seule (Éphésiens 4:4-6; Hébreux 1:3). Il n'y a aucun doute que la doctrine de la Trinité de trois personnes en Dieu est la faible tentative de l’homme de résoudre le grand mystère de l’incarnation de Dieu. Mais en ce faisant, elle n’a fait que changer le mystère en absurdité. Si Dieu est trois personnes distinctes alors trois personnes ce sont incarnées dans la chair et non une seule (Jean 1:14; 1 Timothée 3:16). Si chaque personne est Dieu et qu'il y a trois personnes en Dieu, il y aurait donc trois personnes en chaque personne, et ainsi de suite à l'infini. Si le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnes distinctes, chaque chrétien a trois personnes en lui (2 Corinthiens 6.6; 13.5; 1 Corinthiens 6.19). S’il y a trois personnes, chacune a ressuscité Jésus (Actes 13.30; Rom. 8.11; Jean 2.19). Si Christ et Dieu sont deux personnes séparées, il y a deux Églises séparées, car l’Église s’appelle l’Église de Dieu, et aussi l’Église de Christ. Si le Saint-Esprit et Dieu sont deux personnes distinctes, Jésus a deux Pères. Dieu est Son Père, et le Saint-Esprit est Son Père (Mat. 1.18; 16.16). De plus, Jésus Lui-même est appelé Père éternel, dans Ésaïe 9.5, ce qui fait que nous aurions trois Pères. S’il y a trois personnes distinctes nommées chacune Dieu, il y a donc trois Dieux distincts, ou alors, chacune d’elles n’est qu’un tiers de Dieu. S’il y a trois personnes co-égales, Ésaïe a eu une fausse vision quand il a dit: «A qui me comparerez-vous, pour que Je lui ressemble? dit le Saint» (Esa. 40.25). S’il y avait trois personnes distinctes, il devrait y avoir trois noms distincts: or, il n’y a qu’un Nom qui est au-dessus de tous nom, à savoir JÉSUS (Philippiens 2:9-11). Père n’est pas un nom propre. Fils n’est pas un nom propre. Saint-Esprit n’est pas un nom propre. Contrairement à ce que beaucoup croient, Pierre ne s’est pas trompé lorsqu’il dit sous l’inspiration du Saint-Esprit, le jour de Pentecôte: «Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au Nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés…» (Actes 2.38).

 

L’intelligence humaine ne pourra jamais sonder le mystère de Jésus-Christ. Rien d’autre qu’une illumination divine des Écritures, par la puissance de l'Esprit qui nous habite, ne pourra le révéler tel qu’il est. Dans les Écritures, Il est caché à la vision charnelle, mais la lumière révélatrice du Saint-Esprit met un halo de gloire autour de sa majesté et le met en vue comme le grand JE SUIS, le Père éternel, le seul Dieu sage, notre Sauveur, le Créateur du ciel et de la terre, etc. (Jean 8:58; Ésaïe 9.5; Tite 2.13; 1 Timimothée 1.17; Colossiens 1.16). Jésus-Christ a embarrassé le monde aux jours de Son incarnation, et Il l’embarrasse encore aujourd’hui. Les Juifs l’ont rejeté «car Lui, un homme, s’est fait Dieu» (Jean 10.33). Ils Lui demandaient constamment: «Qui es-tu? Que te fais-tu toi-même? Quelle sorte d’homme est celui-ci? D’où lui vient sa sagesse? Es-tu le Fils de Dieu? Es-tu le roi des Juifs? D’où es-tu? Comment cet homme connaît-il les Écritures, n’ayant jamais étudié? Qui est-il pour pardonner les péchés?» Et aujourd’hui encore, le monde est dans l’embarras. Ce n’est pas étonnant parce qu’Il est grand et merveilleux. Le Nom de Jésus surpasse tout autre nom. Aucune langue humaine a-t-elle jamais pu en proclamer la valeur?

 

Jean nous a mis en garde quand il a dit: «Tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair n’est pas de Dieu; et ceci est l’esprit de l’antichrist…». Le passage de 1 Timothée 3.16 dit que Dieu a été manifesté en chair et 1 Jean 4.2 dit que Jésus-Christ est venu en chair. En rapprochant ces deux textes, nous trouvons que Jésus-Christ était Dieu, le Père éternel venu en chair; Le placer sur un autre plan que celui de Dieu tout-puissant et Seigneur de toute la terre, c’est joindre les rangs des forces de l’Antichrist. En Jésus-Christ habite toute la plénitude de la Divinité (Colossiens 2.9; Actes 2.38; 8.12,17; 10.44-48; 19.1-6; Colossiens 3.17). L’esprit de la Trinité Ontologique qui dit qu’il y a trois personnes en Dieu est donc, sans aucun doute, l’esprit de l’Antichrist, et ceux qui se soumettent à une telle foi sont marqué du sceau de la bête (Apocalypse 13:16-18). L'apôtre Jean nous dit: «Mes petits enfants, gardez-vous des idoles" (1 Jean 5:21); gardez-vous ainsi des fausses représentations de Christ qui proclament un faux Jésus, l’Antichrist (2 Corinthiens 11:4).

 

La progression du Christianisme jusqu'au début du 4ie siècle, fut marqué par d'intenses persécutions, et surtout par l'infiltration de faux frères et la propagation de fausses doctrines qui persistent jusqu'à nos jours. Un combat pour obtenir le contrôle de tout le christianisme se formait subtilement et graduellement. J.M. Nicole nous dit: «L'Église a moins bien su discerner les dangers du cléricalisme et du formalisme» (Précis d'Histoire de l'Église, par: J.M. Nicole). Les élus avaient toutefois été avertis d'avance de tous ces dangers par l'apôtre Paul: «Prenez donc garde à vous même, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis surveillant, pour soigner l'Église de Dieu, laquelle Il a acquise par son propre sang. Car je sais qu'après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables, qui n'épargneront point le troupeau; et qu'il se lèvera d'entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines corrompues, dans la vue d'attirer des disciples après eux» (Actes 20: 28-30). La déclaration que «Dieu a acquise son Église par son propre sang», nous indique que le sang de Dieu a été versé sur la croix; ce qui confirme davantage que Jésus est Dieu et que le Père, étant la nature divine en Christ, a souffert autant que sa nature humaine à cause de la communion des deux natures. Or, selon H.R. MacKintosh (The Doctrine of the Person of Jesus-Christ), «Athanase, qui est responsable d'avoir formulé la doctrine de la Trinité Ontologique, rejeta les expressions "Jésus-Christ notre Dieu" et "le sang de Dieu" comme étant non-biblique.» Cette fausse position d'Athanase a jouée un rôle important dans la fondation du christianisme contrefait au Concile de Nicée en l'an 325.

 

LES APOLOGISTES PHILOSOPHIQUES

Malgré toutes les difficultés, les premiers chrétiens étaient satisfait d'avoir la vie éternelle en Christ, et de ne pas s'accabler avec les problèmes de théories sur la foi chrétienne, qu'ils laissèrent de côté. Ce fut que progressivement que le concept répugnant de la Trinité Orthodoxe subversive prit forme pour être finalement réalisé au Concile de Nicée en l'an 325. Le tout débuta avec ceux qui sont nommé par présomption «les Pères Apostoliques» et dont le titre de «Pères du Catholicisme» est plus précis. La grande majorité de ceux-ci, ayant trempé dans la Philosophie platonicienne du temps, argumentèrent l'existence de Jésus et spéculèrent sur sa Personne et son ministère. Face à cette vague de spéculations philosophiques et mystiques, certains tentèrent de formuler la foi biblique, mais leurs tentatives manquèrent de détails importants et devinrent la proie des diviseurs de Dieu. Ainsi nous voyons dans l'Épître de 2 Clément, écrite par Clément de Rome vers la fin du premier siècle pour renforcir et centraliser l'autorité ecclésiastique: «Christ, le Seigneur qui nous sauva, étant premièrement Esprit, devint chair». Puis, dans «Le Pasteur d'Hermas», épitre écrite vers l'an 150 par un certain Hermas de Rome, nous trouvons: «L'Esprit-Saint, préexistant, qui créa toute la Création; Dieu le fit habiter dans la chair qu'Il désira». Dans ces deux passages, le Christ préexistent est identifié au Saint-Esprit. Le problème commença plutôt avec les Apologistes qui, de conversion douteuse, cherchèrent à convaincre les chrétiens d'adopter leurs positions philosophiques et spéculatives comme étant la vérité même.

 

Justin Martyr: Né au début du deuxième siècle, étudiant de philosophie, se convertit, mais sa conversion est questionnable puisqu'il continua à porter la robe des philosophes, et amena un grand nombre à ses points de vues. «Ses enseignements furent de nature hérétique», nous dit Bruce Pringle (The Word of God in English): «Nous réalisons que le ruisseau de la pure doctrine chrétienne fut pollué par ses enseignements». Selon Justin Martyr, Jésus est distinct du Père, quoique un avec lui dans sa volonté; et d'après son origine, Jésus est subordonné au Dieu Très-Haut, et en ce sens peut être appelé un second Dieu. Il est important de réaliser que Justin Martyr est reconnu comme la source de la tradition Catholique et un témoin en faveur de sa liturgie. Vers le même temps, nous dit J.M. Nicole, Théophile d'Antioche, un apologiste grec, fut le premier à user du mot Trinité.

 

Irénée: Disciple de Polycarpe qui fut supposément enseigné directement par l'apôtre Jean lui-même, et évêque de Lyon vers l'an 157, étant plus en accord avec les Saintes-Écritures, écrivit: «A travers la Parole elle-même, qui était devenue visible et palpable, fut dévoilé le Père: car le Père est l'invisible du Fils, et le Fils le visible du Père». Une telle déclaration, libre de spéculations, nous indique que l'identité réelle de Jésus était très bien connue en ce temps par les chrétiens de Lyon et par l'Église Italique ou Vaudoise du nord de l'Italie avec laquelle il était en contact régulier.

 

Le Modalisme Patripassiens: Dans cette période apparut ceux qu'on appelle les antitrinitariens ou Modalistes, qui furent nommé aussi les Patripassiens, parce qu'ils croyaient que le Père avait souffert sur la croix. Nous y trouvons Noët, Praxéas, Épigone, Cléomène et Calliste. Un docteur célèbre du nom de Sabellius fit aussi son apparition avec une déviation regrettable du Modalisme qui ne tarda pas à être condamnée. Mais, loin de Sabellius, Noët enseigna un Modalisme biblique, disant: «Puisque le Père ne fut jamais créé, nous l'appelons vraiment Père. Mais autant qu'il lui plut de s'assujettir à la naissance, il est engendré et devient son propre Fils, non le fils d'un autre. Étant invisible, ingénéré, impassible, il est Père; comme visible, généré et mortel, il est Fils». En les propres paroles de Noet: «Si maintenant je confesse Christ comme Dieu, c'est parce qu'il est le Père ou il n'est pas Dieu du tout. Maintenant Christ, qui lui-même est Dieu, a souffert; donc le Père a souffert, car il était lui-même le Père». Tertullien fut frustré par cette affirmation de Noet et Praxéas, et répliqua véhément que Praxéas avait crucifié à Rome le Père pour le diable, et que leur Dieu était un lâche. Noët répondit: «Comment puis-je faire mal en glorifiant Christ». Il n'est donc pas difficile à voir ici qui furent les vrais sentinelles du troupeau de Dieu. Noët nous donne un des plus beaux témoignages de la vérité, au péril de sa vie. Mais ceux qui supportèrent cet enseignement furent condamnés comme des hérétiques par les ennemis de la vérité qui divisent Dieu en trois personnes distinctes, et plusieurs trouvèrent la mort parce qu'ils voulurent préserver l'unité de Dieu en Jésus-Christ dans l'esprit des fidèles. Le passage de 1 Jean 5:7 est en plein accord avec le Modalisme de Noët: «Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un.» (voir: Historique du Texte Reçu Grec). Le Modalisme ou plus proprement le Noëtisme est solidement biblique dans sa révélation de Dieu en Jésus-Christ, au détriment de ses adversaires trinitaires qui ne peuvent tolérer la lumière de la vérité sans l'obscurcir avec leurs conjectures sophistiquées qui font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas.

 

Sabellius: Ce déformateur et imposteur vivait à Rome vers l'an 220 et devint évêque de Ptolémaïs de 250 à 260, il ajouta quelques éléments de nouveaux à la position de Noët et Praxéas, et inclue le Saint-Esprit dans l'ordre de leur enseignement. Pour lui, le Dieu unique avait été premièrement Père sous l'Ancienne Alliance, puis Fils pendant la vie de Jésus, puis Saint-Esprit sous la Nouvelle Alliance. Quoique ceci correspond aux trois modes de la révélation dans l'Écriture, son approche fit de Dieu trois aspects phénoménaux successifs et temporaires. Pour lui Dieu n'est pas Père, Fils, et Saint-Esprit simultanément. Lorsque le Père devint le Fils, il cessa d'être Père; lorsque le Fils devint l'Esprit, il cessa d'être Fils. Ceci fut une différente sorte de Modalisme. Cette approche enlevait l'existence éternelle à Jésus-Christ, renia sa Divinité, et annula la valeur du sacrifice de la croix. Sabellius avait quitté l'enseignement de Noët et Praxéas en la modifiant ainsi et perdu avec justice la confiance des chrétiens. Ce ne fut plus du Modalisme Patripassien, mais une perversion de la vérité qui ne tarda pas à être diffamé au gré des diviseurs de Dieu. Les sabelliens prêchaient une version de la Trinité selon laquelle Dieu était indivisible, et que par conséquent le Père, le Fils et le Saint-Esprit étaient trois modes temporaires d'un même Être qui s'annulèrent l'un et l'autre dans leur manifestation progressive. Dieu agit sous trois prosôpa (masques ou visages) successifs: il est Père, comme créateur et législateur, il est Fils, de sa naissance à sa mort sur la croix; il est enfin l'Esprit qui sanctifie l'Église. Le monarchianisme n'est pas une doctrine en soi, mais simplement une identité de classement. Le Sabellianisme est parfois synonyme de Modalisme, ce qui est regrettable lorsque nous connaissons les différences.

 

Tertullien: Né à Carthage au milieu du deuxième siècle, se convertit apparemment vers l'âge de 40 ans. Il fut le premier écrivain à créer la terminologie théologique latine sur la Trinité Ontologique et sur les Sacrements. Il fut aussi le premier à donner le nom de «Nouveau Testament» aux écrits des Apôtres. J.M. Nicole nous dit qu'il refusait de discuter avec les hérétiques en se basant sur l'Écriture. Il se borna plutôt à les condamner en s'appuyant sur la tradition. En d'autres mots, les enseignements de Tertullien ne détiennent aucune autorité scripturaire. Il se joignit après à la secte des Montanistes, précurseurs des Pentecôtistes et des Charismatiques modernes; il fonda ensuite la secte des Tertullianistes. Son affirmation que Dieu est une substance et trois personnes, fut complètement innovatrice et prépara le chemin à son développement subversif par le Concile de Nicée. Lors de son engagement dans la secte du Montanisme, il formula vers la fin de sa vie plusieurs perversions pour établir sa Trinité philosophique. Ce fut vraisemblablement la première personne à utiliser ce mot en latin. Il pose d’emblée l’unité de la substance divine. Par substance, il reprend l’idée stoïcienne de l’étoffe dont les choses sont faites. Pour Dieu, c’est «sa matière constitutive». Cette unité se déploie et s’organise, sans division ni opposition, en la trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Pour exprimer cette pluralité, Tertullien emploie le mot «persona» qui peut signifier le masque, le rôle, le sujet personnel. Dans ce sens, Tertullien dit du Père, du Fils et du Saint-Esprit qu’ils sont trois «personnes» lorsque cela n'a aucun support biblique, surtout à la lumière de Hébreux 1:3. Voici la substance de cette perversion par Tertullien qui dit: «La Trinité, où nous distinguons trois personnes, le Père, le Fils et l’Esprit saint... sont trois, non pas en essence, mais en degré; non pas en substance, mais en forme; non pas en puissance, mais en espèce; tous trois ayant une seule et même substance, une seule et même nature, une seule et même puissance, parce qu’il n’y a qu’un seul Dieu duquel procèdent ces degrés, ces formes et ces espèces, sous le nom de Père, de Fils et de Saint-Esprit». Tertullien est encore pire que Sabellius, il présente un dieu philosophique de degrés, de formes, et d'espèces, et c'est ce faux dieu qui est adoré depuis des millénaires par des gens qui se disent chrétiens. La notion que Tertullien condamna tous les philosophes, se comprend seulement à la lumière qu'il désirait établir sa propre philosophie, et c'est exactement ce qu'il fit en développant son idée d'une trinité platonicienne à partir des écrits d'Ammonios Saccas, philosophe grec d'Alexandrie, souvent considéré, en tant que maître de Plotin de 232 à 242, comme le fondateur de l'école néoplatonicienne, plus exactement de l'école néoplatonicienne de Rome.

 

Origène Adamantius (185-254): Nommé simplement Origène, celui qui donna naissance à la Septante dans la cinquième colonne de son Hexaples ou Bible à six colonnes, fut Égyptien de race et demeura dans la ville d'Alexandrie en Égypte. Il n'avait pas encore dix-sept ans, qu'il en étonnait déjà plusieurs par l'étendue de ses connaissances. Génie et Philosophe, il écrivit plus de livre dans sa vie qu'un homme normal peut généralement en lire. Démétrius, évêque d'Alexandrie, lui confia à l'âge de dix-huit ans la direction de l'école catéchétique d'Alexandrie. Il est reconnu aujourd'hui comme le père de la Théologie Systématique et est admiré, si non adoré, par tous les Pasteurs et Théologiens modernes pour son érudition. Eusèbe de Césarée adora au pied de l'autel des enseignements d'Origène; et Jérôme, l'éditeur de la Vulgate Latine, fut grandement influencé par son savoir. Nous retrouvons la même chose chez tous les partisans du Culte de l'Intelligence, particulièrement dans le mouvement du Néo-Évangélisme. Le Dr. David Otis Fuller nous dit: «Lorsqu'il sagit d'Origène, nous parlons de celui qui a fait plus que tous les autres pour former et donner une direction aux forces de l'apostasie à travers les siècles.» (Which Bible, par: David Otis Fuller). Dans son "Dialogue avec Héraclides", nous voyons qu'Origène affirme l'existence de deux Dieux, rejetant la Divinité unique de Christ: «Comme les frères sont offensés par l'affirmation qu'il y a deux Dieux, nous devons formuler cette doctrine avec prudence... Car notre but est d'infiltrer cette doctrine peu à peu dans leurs oreilles.». Origène attribua aussi le sacrifice de Jésus comme une offrande à Satan, enseignait que le Diable serait sauvé, que l'Univers est éternel et que les étoiles et les planètes ont des âmes comme les hommes. Il refusa aussi la prière à Christ et enseigna la purification des péchés par le baptême d'eau. Origène fut essentiellement l'ennemi le plus dangereux du Christianisme Authentique. Il empoisonna la source de l'eau de vie en altérant, retranchant et ajoutant dans la Parole de Dieu, tout ce qui lui plaisait, faisant de Dieu un menteur qui ne su protéger sa Parole. Il est l'auteur de la Septante Grec que nous retrouvons dans la 5" colonnes de son Hexaples; texte qui est la base du Codex Vaticanus, du Codex Sainaïticus, et du Codex Alexandrinus d'où proviennent toutes les Bibles modernes dénaturées. Il mourut en l'an 253 à l'âge de 69 ans, et fut déclaré comme un hérétique au Concile de Justinien de Constantinople en l'an 553.

 

Arius: Prêtre d'Alexandrie et partisan du Culte de l'Intelligence d'Origène, Arius niait la divinité de Jésus-Christ, en particulier sa préexistence éternelle. Il considérait Jésus comme étant le premier être créé et fut donc le prédécesseur des Témoins Jéhovah. Son enseignement reflétait celui d'Origène en ce qu'il fit du Fils un deuxième Dieu dissemblable au Père, créé au commencement des temps. Il fut déposé par son évêque Alexandre, mais trouva des appuis chez d'autres évêques, en particulier Eusèbe de Nicomédie qui était très favorisé à la cour de l'Empereur Constantin.

 

LE LABYRINTHE DE LA TRADITION

Selon la tradition dite chrétienne et parsemée de demi-vérités, de déformations, et de fabulations délirantes, le Monarchianisme est une doctrine chrétienne hérétique des 2ie et 3ie siècles qui s'oppose à la doctrine orthodoxe de la Trinité; elle a fortement maintenu l'unité essentielle de la Divinité et était destiné à renforcer le monothéisme dans le christianisme. Les Monarchiens ont été divisés en deux groupes, l'Adoptianiste ou Monarchiens dynamique, et le Patripassionisme ou Monarchiens modaliste, et le Sabellianisme suppressif.

 

Le Adoptianistes enseigne que le Christ, malgré sa naissance miraculeuse, était un simple homme jusqu'à son baptême de l'Esprit Saint qui a fait de lui le Fils de Dieu par adoption, certains lunatiques disant même qu'il fut fait Dieu. Cette doctrine a été enseignée par Paul de Samosate, un évêque d'Antioche de ce temps. L'Adoptianisme a été relancé en Espagne vers la fin du 8ie siècle, et fut condamné à nouveau comme hérésie.

 

Les Patripassionistes croyait en la divinité du Christ, mais considérait la Trinité comme étant trois manifestations, ou modes, d'un seul être divin, et non comme trois personnes hypothétiques distinctes. Ils ont enseigné que le Père était venu sur la terre et a souffert et est mort sous l'apparence du Fils, d'où leur nom (du latin pater; Patris, «père»; passus, «souffrir»). Cette doctrine a été reprise et enseignée par le prélat romain Sabellius qui la déforma pour l'adapter à sa façon de penser et est donc parfois appelé Sabellianisme.

 

Dans son sens le plus général le monarchianisme (aussi appelé Patripassionisme et à tort Sabellianisme) fait référence aux tentatives occidentales d'abord dans le troisième siècle, pour défendre le monothéisme contre le trithéisme suspecté de nier la spécificité personnelle d'un divin Fils et Saint Esprit, contrairement à Dieu le Père. Le terme est utilisé en premier par Tertullien pour décrire ceux qui souhaite protéger la monarchie (du Dieu unique) de pensées irrégulières dans l'économie (des trois: le Père, le Fils et Saint Esprit). Il y avait deux formes de monarchianisme qui étaient non seulement indépendante, mais distinctement, même opposés les unes aux autres.

 

Le monarchisme Dynamique ou adoptianiste propose un monothéisme de Dieu le Père par rapport à laquelle Jésus était considéré comme un simple homme qui était dotée de l'Esprit Saint lors de son baptême. Cette vue a d'abord été proposé à Rome vers l'an 190 par Théodote de Byzance et continuée par son successeur, Artemon (appelé aussi Théodote), qui a tenté de faire valoir cet enseignement comme étant l'héritage de la tradition apostolique. Artemon a été réfutée par Hippolyte, qui a condamné l'enseignement comme une tentative novatrice de rationaliser l'Écriture selon les systèmes de la logique Hellénique (probablement enseigné par le médecin et philosophe Galien). Bien qu'il y ait un certain désaccord sur la manière exacte de le classer, il semble plus probable que Paul de Samosate donna lieu à une forme plus avancée de ce monarchianisme dynamique. Il dépersonnalisa le Logos comme étant simplement la rationalité inhérente de Dieu, ce qui l'a amené à formuler une doctrine de la homoousia du Logos et le Père qui a nécessairement nié l'existence personnelle de la Parole avant son incarnation. C'est pour cette raison que son enseignement sur la fois comme son utilisation du mot homoousia ont été condamnés par le synode d'Antioche en 268. Toujours en travaillant sur la cohérence de la position dynamique monarchienne, Paul de Samosate enseigna que le Saint-Esprit n'était pas une entité lointaine personnelle, mais simplement une manifestation de la grâce du Père.

 

Bien d'accord sur la base du monarchianisme dynamique à propos de la question fondamentale de limiter le terme theos à la personne du Père seul, le monarchianisme modaliste, aussi connu simplement comme modalisme, néanmoins tenta de parler de la pleine divinité du Fils. Les premiers Modalistes (deuxième et troisième siècles), comme Noët, Épigones et Praxéas, atteignirent cet objectif en identifiant le Fils comme étant le Père lui-même. Ceci a mené à l'accusation de Patripassionisme pour désigner le modalisme. Le Patripassionisme est l'enseignement scripturaire que c'était le Père qui s'est incarné, est né d'une vierge, et qui a souffert et est mort sur ​​la croix. Praxéas tenta d'adoucir cette charge en faisant une distinction entre le Christ qui est le Père en tant qu'Esprit et le Fils, qui était simplement un homme. De cette façon, le Père soufra avec l'homme Jésus. Il manqua toutefois d'élaborer davantage ce principe, car le Père est en Christ comme Esprit de sa nature divine collaborant avec sa nature humaine corporelle qui agissait comme Médiateur entre Lui et les hommes. La rançon du péché devait être payé au Père pour le rachat de ses élus, il était donc inévitable que le Père souffrit en Christ pour la rédemption de son peuple. Le passage de Actes 20:28 nous dit clairement que Dieu a lui-même versé son propre sang sur la croix, et puisque tel est le cas, il est clair que le Père a souffrit en Christ et avec Christ car les deux sont un seul Être divin et humain.

 

Une forme plus sophistiquée de modalisme dans lequel les modes de la manifestation de Dieu se supprimèrent l'un et l'autre dans leur révélation progressive et intérimaire a été enseigné par Sabellius, au début du IIIie siècle à Rome et reçut le nom de sabellianisme. Bien que beaucoup de son enseignement a été confondue avec celui de Marcel d'Ancyre (IVe siècle), certains éléments peuvent être reconstruits. Il semble que Sabellius enseignait l'existence d'une monade divine (qu'il nomma Huiopator), qui, par un processus d'expansion s'est projeté successivement dans la révélation comme Père, Fils et Esprit Saint. Comme le Père il se révèle comme Créateur et Législateur. En tant que Fils il s'est révélé comme Rédempteur. Comme Esprit, il s'est révélé comme le dispensateur de la grâce. Ces trois modes différents révélant la même personne divine. Sabellius ainsi que les Modalistes qui le précèdent partage la même vision du Logos comme celle de Paul de Samosate. C'est un fait que le modalisme était beaucoup plus populaire que le monarchianisme dynamiques (tant et si bien qu'il est le seul parfois appelé tout simplement monarchianisme) est peut-être pourquoi Paul est classé par les écrivains patristiques tard comme un Modaliste. S'il y avait une similarité de vision à propos du Logos entre le modalisme originale et le Sabellianisme, ce qui est fortement douteux, il en advient que les modes de la manifestation de Dieu entre les deux sont complètement différents. Dans le modalisme original de Noët, les trois modes de la manifestation de Dieu étaient conservés dans la continuation de la révélation; mais dans le Sabellianisme le trois modes s'annulèrent l'un et l'autre dans une révélation progressive et temporaire. On voit dans le modalisme original que le Père demeure toujours Père même dans la manifestation de Dieu comme Fils; mais dans le Sabellianisme le Père cesse d'être Père dans la manifestation de Dieu comme Fils. Le Sabellianisme est donc une perversion subtile de la vérité enseignée dans le modalisme original et c'est avec raison qu'il fut condamnée comme une hérésie.

 

Le mot «Monarchiani» a d'abord été utilisé par Tertullien comme un surnom pour le groupe Patripassien (Adv. Prax., X), et a rarement été utilisée par les anciens. Dans les temps modernes il a été étendu à une version antérieure du groupe pour en faire des hérétiques, comme ce fut souvent la coutume dans le catholicisme, à cause que les trinitaires les considéraient comme étant des Dynamistes ou Adoptianistes, des Monarchiens Modaliste Patripassiens, et des Sabelliens.

I. Dynamistes, ou Adoptianistes

Tous les chrétiens ont l'unité (Monarchia) de Dieu comme une doctrine fondamentale, du moins pour ceux qui ont l'esprit sain. Pour les Patripassiens ce premier principe a été utilisé pour rejeter l'hérésie trinitaire de trois personnes en Dieu, et ils sont avec raison appelés Monarchiens, défenseurs de la Souveraineté absolue du Dieu Tout-Puissant. Mais les Adoptianistes ou Dynamistes, n'ont aucun droit sur le titre, car ils n'ont pas supporté la monarchie de Dieu, et leur erreur est strictement christologique. Une explication d'eux doit cependant être donnée ici simplement parce que le nom de Monarchien leur a été attribué en dépit des protestations répétées des historiens. Mais leur ancien nom est précisément celui de Théodosiens. Le fondateur de la secte était un vendeur de cuir de Byzance nommé Théodote. Il est venu à Rome sous le pape Victor (190-200 c.) ou plus tôt. Il a enseigné (Philosophumena, VII, XXXV) que Jésus était un homme né d'une vierge selon le conseil du Père, qu'il a vécu comme les autres hommes, et fut le plus pieux, et que lors de son baptême dans le Jourdain le Christ est descendu sur Lui dans la ressemblance d'une colombe, et donc les merveilles (dynameis) n'ont pas été manifesté en lui avant que l'Esprit (que Théodote appelle Christ) soit descendu et a été révélé en Lui. Ils n'ont pas admis que cela le faisait Dieu, mais certains d'entre eux ont dit qu'il était Dieu seulement après sa résurrection. Il a été signalé que Théodote avait été saisi, avec d'autres, à Byzance en tant que chrétien, et qu'il avait renié le Christ, tandis que ses compagnons avaient été martyrisés, il avait fui à Rome et avait inventé son hérésie pour excuser sa chute, disant que ce n'était qu'un homme et non Dieu qu'il avait refusé. Le pape Victor l'excommunia, et Théodote rassembla une secte dans laquelle on nous dit bien qui marcha dans ses voies d'après ses études, afin de les transmettre à des laïques crédules. Hippolyte dit qu'ils ont fait valoir sur l'Écriture Sainte une forme de syllogisme. Euclide, Aristote et Théophraste en ont beaucoup d'admiration, et ils ont même adoré le médecin et philosophe Claude Galien.

 

Nous devrions sans doute supposer, avec Harnack, que Hippolyte aurait eu moins d'objection à l'étude de Platon ou des stoïciens, et qu'il n'aimait pas leur exégèse purement littérale, qui néglige le sens allégorique. Ils ont aussi supposément rectifiées le texte de l'Écriture, mais leurs versions diffèrent, celle de Asclépiodote était différente de celle de Théodote, et encore de celle de Hermophilus, et les copies des Apolloniades n'ont même pas concorder avec l'autre. Certains d'entre eux «ont nié la loi et les prophètes», c'est-à-dire, ils ont suivi Marcion à rejeter l'Ancien Testament. Le seul disciple du vendeur de cuir dont nous ne savons rien de précis, c'est l'homonyme du banquier Théodote (ho trapezites). Théodote était un Ébionite, sa version grecque de l'Écriture se trouve dans l'Hexaples d'Origène d'Alexandrie et contribua à la formation de la Septante. Il a ajouté à la doctrine de son maître l'idée que Melchisédech est une puissance céleste, qui était l'avocat pour les anges dans les cieux, comme Jésus-Christ a été pour les hommes sur la terre (une vue trouvé parmi les sectes plus tard). Cet enseignement a été bien évidemment fondée sur Hébreux 8:3, et il est réfuté en profondeur par saint Épiphane comme une hérésie "Melchisédéchienne" après qu'il a attaqué le vendeur de cuir en vertu d'hérésie «Théodosienne». Comme il rencontre une série d'arguments des deux hérétiques, il est probable que certains écrits de la secte avaient été avant Hippolyte, dont l'ouvrage perdue "Syntagma contre toutes les hérésies" fourni saint Épiphane avec toutes ses informations. Après la mort du pape Victor, Théodote, le banquier et déformateur des Saintes-Écritures, et Asclépiodote visant à accroître leur secte, par la position d'une simple école comme ceux des Gnostiques, au rang d'une Église comme celle de Marcion. Ils ont eu la main sur un confesseur, nommé Natalius, et l'a persuadé d'être appelé leur évêque à un salaire de 150 deniers (24 dollars) par mois. Natalius est ainsi devenu l'antipape premier. Mais après qu'il s'était joint à eux, il a été fréquemment mis en garde dans des prétendues visions par le Seigneur, qui ne souhaite pas que son martyr soit perdue en dehors de l'Église. Il avait négligé les visions, pour le bien de l'honneur et le gain, mais a finalement été flagellé toute la nuit par les saints anges, de sorte que dans la matinée à la hâte et les larmes, il se rendit dans le sac et la cendre au pape Zéphyrin et se jeta aux pieds du clergé, et même des laïcs, montrant les zébrures des coups, et a été restauré après quelques difficultés à la communion. Cette histoire est cité par Eusèbe II (VI, XXVIII) du «Petit Labyrinthe» de l'Hippolyte contemporaine, une œuvre composée contre Artemon, un ancien dirigeant de la secte (peut-être c. 225-30), auquel il n'a pas mentionné dans le "Syntagma" ou la "Philosophumena". Notre connaissance de Artemon, ou Artémas, est limité à la référence faite de lui à la fin du concile d'Antioche contre Paul de Samosate (environ 266-268), où cet hérétique qui est dit avoir suivi Artemon, et en fait l'enseignement de Paul qui n'est qu'un développement plus savant et théologique du Theodotianisme.

 

La secte probablement disparu vers le milieu du troisième siècle, et n'a jamais été nombreuses. Toutes nos connaissances de celui-ci remonte à Hippolyte. Son "Syntagma" (c.205) est résumée dans le Pseudo-Tertullien (Praescript., LII) et Philastre, et est développé par Épiphane (Haer., Liv lv.), Son «Petit Labyrinthe" (écrit 139-5, cité par Eusèbe, V, 28) et son «Philosophumena" existent encore, et un fragment «Sur les Melchisédéchiens, les Theodotiens et les Athinganis", publié par Caspari (Tidskr. für der Evangel. Luth. Kirke, Ny Raekke, VIII, 3, p. 307). Mais les Athinganis sont une secte qui apparue plus tard, d'après le MELCHISÉDÉCHIENS. Le Monarchianisme de Plotin semble avoir été semblable à celui des Theodotiens. Toutes les spéculations quant à l'origine des théories de Théodote sont fantaisistes. En tout cas, il n'a pas encore de relations avec les Ébionites à cette époque. Le Alogi a parfois été classés avec les Monarchiens. Lipsius à son «Épiphane Quelenkritik» et supposés être encore philanthropes, en raison de leur refus du Logos, et Épiphane en fait les appels selon Théodote une «apopasma de l'Alogi», mais ce n'est qu'une supposition, et n'est pas dérivé par lui d'Hippolyte. En fait, nous assure-Épiphane (Haer. 51) que les Alogi (qui est, Gaïus et son parti) étaient orthodoxes dans leur christologie, selon la secte extatique des montanistes.

 

II. Modalistes

Les Monarchiens proprement dit Modalistes, ont supposément exagéré l'unicité du Père et du Fils, afin de les faire une seule personne, ce qui est pourtant la vérité de la révélation biblique; les distinctions dans l'hérésie de le Trinité nicéenne deviennent ainsi des énergies ou des modes, et non des personnes: Dieu le Père apparaît sur la terre en tant que Fils, d'où il semblait que leurs adversaires Monarchiens faisaient le Père souffrir et mourir. En Occident, ils ont été appelés Patripassiens, tandis qu'à l'Est, ils sont généralement appelés faussement Sabelliens. Or nous savons que ces deux systèmes de pensée sont complètement différent l'un de l'autre. Le premier à visiter Rome était probablement Praxéas, qui est allé à Carthage un certain temps avant 206-208, mais il n'était pas en réalité un hérésiarque, et les arguments réfutés par Tertullien un peu plus tard dans son livre «Adversus Praxean" sont sans doute ceux des Monarchianismes romains qu'il cherchait à détruire avec son hérésie platonicienne.

 

Noët, père du modalisme biblique, était de Smyrne. Pour le diffamer, on dit qu'il se faisait appeler Moïse et son frère Aaron. Lorsque accusé devant le presbyterium de l'enseignement que le Père a souffert, il a, d'après ses ennemis, supposément nié sa position, ce qui est fort douteux. Il est dit aussi qu'après avoir fait quelques disciples, il a de nouveau été interrogé, et expulsé de l'Église. Toutefois il ne fut jamais expulsé de la vraie Église de Christ qui est le Corps spirituel de tous les élus. Il mourut peu après, et n'a pas reçu de sépulture chrétienne. Hippolyte déclare ironiquement qu'il avait été un disciple d'Héraclite, en raison de l'union des opposés qui il a enseigné quand il a appelé Dieu à la fois visible et invisible, passible et impassible. Épigones, son élève, est venu à Rome. Comme il n'était pas mentionné dans le "Syntagma" d'Hippolyte, qui a été écrit dans l'une des cinq premières années du troisième siècle, il n'était pas alors bien connu à Rome, ou n'était pas encore arrivé. Selon Hippolyte (Philos., IX, 7), Cléomène, un disciple d'Épigones, a été autorisé par le pape Zéphyrin d'établir une école, qui a prospéré sous son approbation et celle de Calixte. Hagemann demande instamment que nous devrions conclure que Cléomène n'était pas un Noetien du tout, et qu'il était un adversaire orthodoxe de la théologie erronée d'Hippolyte. Le même écrivain donne les raisons les plus ingénieuses et intéressantes (bien que peu convaincante) pour identifier Praxéas avec Calixte, il prouve que les Monarchiens attaqué dans «Praxean Contra» de Tertullien et dans le «Philosophumena» avaient des principes identiques qui n'étaient pas nécessairement hérétique. Il nie que Tertullien veut dire que nous comprenions que Praxéas était venu à Carthage, et il explique les réfutateur anonymes de Praxéas d'être, non pas Tertullien lui-même, mais Hippolyte. Il est vrai qu'il est facile de supposer Tertullien et Hippolyte d'avoir déformé les opinions de leurs adversaires, mais il ne peut pas être prouvé que Cléomène n'était pas un adepte de la Noët considéré comme hérétique, et que Sabellius ne provient pas de son école; plus loin, il n'est pas évident que Tertullien attaquerait Calixte sous un pseudo. Sabellius est rapidement devenu le dirigeant des Monarchiens à Rome, peut-être même avant la mort de Zéphyrin (c. 218). Il est dit par Épiphane d'avoir fondé son opinion sur l'Évangile selon les Égyptiens, et les fragments de cette apocryphe appui cette affirmation. Hippolyte espérait convertir Sabellius à ses propres vues, et attribué son échec en cela à l'influence de Calixte. Ce pape, cependant, excommunia Sabellius c.220, dit Hippolyte. Or Hippolyte accuse Callixte d'inventer une nouvelle hérésie, en peignant les vues de Théodote et ceux de Sabellius, mais il excommunia tous les deux. Sabellius était apparemment toujours à Rome, quand Hippolyte écrit le Philosophumena (entre 230 et 235). De son histoire plus tôt et plus tard, rien n'est connu. Saint-Basile et d'autres appellent un Libyen du Pentapole, mais cela semble reposer sur le fait que la Pentapole a été jugée complètement de sabellianisme par Denys d'Alexandrie, c.260. Un certain nombre de montanistes dirigé par Eschine devenu Modalistes (à moins que Harnack est juste en faisant du Modalisme la croyance originale des montanistes et en ce qui concerne Eschine comme un conservateur. Sabellius (ou au moins ses partisans) peuvent avoir considérablement amplifié le Noetianisme originale. Mais le sabellianisme se trouve encore dans le quatrième siècle. Marcel d'Ancyre développe une Monarchianisme propre à ses idées, qui a été poussée beaucoup plus loin par son disciple, Photin. Priscillien était un Monarchien extrême en plus qu'il était donc Commodien ("Carmen Apol.", 89, 277, 771). Dans le "Prologues Monarchien" les Évangiles dans la plupart des manuscrits anciens de la Vulgate, ont été attribués par von Dobschütz et P. Corssen à un auteur romain du temps de Calixte, mais ils sont presque certainement le travail de Priscillien. Bérylle, évêque de Bostra, vaguement mentionné par Eusèbe (HE, VI, 33) pour avoir enseigné que le Sauveur n'avait pas de préexistence distincte avant l'Incarnation, et n'avait pas de divinité propre, mais que la divinité du Père habitait en Lui. Origène dispute avec lui dans un conseil et le convainquit de son erreur pour adopter les siennes. Les minutes de la disputation étaient connus à Eusèbe. Il n'est pas clair si Bérylle était un Modaliste ou un Dynamiste.

 

PROTESTATION CONTRE LA PHILOSOPHIE

Il y avait beaucoup qui était insatisfaisant dans la théologie de la Trinité et dans la christologie des écrivains orthodoxes de la période ante-nicéenne. L'enseignement simple de la tradition a été expliqué par les idées philosophiques, qui tend à l'obscurcir ainsi que pour l'élucider. La distinction du Fils par le Père était le sujet principal de discussions dans lesquelles le Fils semble avoir des fonctions propres, à part du Père, à l'égard de la création et de la préservation du monde, et donc d'être un Dieu dérivé et secondaire. L'unité de la divinité était communément gardés par une référence à une unité d'origine. On a dit que le Dieu de toute éternité était seul, avec sa Parole, un avec Lui (comme la Raison, dans la Vulca cordis, logos endiathetos), avant le mot a été dit (ex minerai de Patris, logos prophorikos), ou a été générée et est devenu Fils pour le but de la création. Les Alexandrins seuls insistent sur la fausse notion d'une génération du Fils de toute éternité, mais ainsi l'unité de Dieu a été manifesté encore moins. Les écrivains qui ont ainsi la connaissance de la théologie, peut souvent enseignent peut souvent l'unité traditionnelle de la Trinité, étant en plein accord avec la philosophie du platonisme. Les théologiens ont donc défendu la doctrine du Logos, au détriment des deux doctrines fondamentales du christianisme, l'unité de Dieu, et la divinité du Christ. Ils semblaient faire l'unité de la Divinité scindée en deux, voire trois, et de faire connaître Jésus Christ comme quelque chose de moins que le Dieu suprême et Père. Ceci est éminemment vrai de l'adversaire en chef des Monarchiens, Tertullien, Hippolyte et Novatien (Newman, «Les causes de l'arianisme», dans "Theol Chittagong. Et Eccles."). Le Monarchianisme était la protestation contre cette philosophie apprise, ce qui à la simplicité des fidèles ressemblait trop à une mythologie ou une émanation gnostique. Les Monarchiens catégoriquement déclarèrent que Dieu est unique, entièrement et parfaitement un, et que Jésus Christ est Dieu, totalement et parfaitement Dieu. Il est facile de voir pourquoi les théologiens comme Tertullien et Hippolyte s'opposaient à eux (car leur protestation fut précisément contre le platonisme que ces théologiens avaient hérité de Justin Martyr et les apologistes), il est tout aussi compréhensible que les prétendus gardiens de la foi devraient accueillir d'abord le retour des Monarchiens à la simplicité de la foi, «ne videantur deos dicere, neque rursum negare salvatoris deitatem» («De peur qu'ils semblent faire valoir deux Dieux, ou, d'autre part, niant la divinité du Sauveur.» - Origène «Sur Titus ", frag II). Tertullien reconnaît que les ignorants étaient contre lui, ils ne pouvaient pas comprendre le mot magique oikonomia avec lequel il a conçu sa propre trinité platonicienne comme étant la seule qui pouvait sauver la situation; alors ils ont déclaré qu'il a enseigné deux ou trois dieux, en criant "Monarchiam tenemus." Alors Calixte reproche Hippolyte, et non sans raison, avec l'enseignement de deux Dieux.

 

Les Monarchiens

Déjà Justin Martyr savait que des chrétiens avaient enseignés l'identité du Père et du Fils (I, 63 "Apol."; "Dial"., CXXVIII). En Hermas, comme dans Théodote, le Fils et le Saint-Esprit sont confus. Mais il était réservé à Noët et son école de nier catégoriquement que l'unité de la divinité est compatible avec une distinction des personnes. Ils semblent avoir considéré le Logos comme un simple nom, une faculté, ou un attribut, et d'avoir fait le Fils et le Saint-Esprit de simples aspects de modes d'existence ou de révélation du Père, donc catégoriquement de l'identification du Christ avec le Dieu unique. «Quel mal fais-je», fut la réponse faite par Noët aux prêtres qui l'ont interrogé, «en glorifiant le Christ?» Ils répondirent: «Nous aussi, nous connaissons en vérité, un seul Dieu; nous connaissons le Christ, nous savons que le Fils a souffert comme Lui-même a souffert, et mourut de même qu'Il est mort et est ressuscité le troisième jour, et est à la droite du Père, et viendra juger les vivants et les morts, et ce que nous avons appris c'est ce que nous déclarons.» (Hippol.;« Contra Noetum "). Ainsi, ils réfutèrent Noët, le père du modalisme biblique, avec la tradition, sans aucune considération pour les Saintes-Écritures qu'ils ignoraient. - Le prétendu Symbole des Apôtres qui est plutôt une falsification ou «Symbole des Réprouvés» était suffisant pour ces dégénérés, car le Credo et le Nouveau Testament semblaient faire la distinction des personnes, et les formules traditionnelles et les prières étaient également douteuses. Une fois que le système Monarchien à été mit en langage philosophique, il a été vu pour être plus comme étant le christianisme ancien. Le ridicule a été utilisé; les hérétiques ont dit que si le Père et le Fils étaient vraiment identifié, alors pas de refus de leur part pourrait empêcher la conclusion que le Père a souffert et est mort, et il s'assit à sa droite. Hippolyte nous dit que le pape Zéphyrin, qu'il représente comme un homme stupide et vieux, a déclaré à l'instance de Calixte: «Je connais que le seul Dieu Jésus-Christ, et en dehors de Lui aucun autre qui est né et qui a souffert», mais il a ajouté: «Non que le père est mort, mais le Fils». Le rapporteur est un adversaire antipathique, mais nous pouvons voir pourquoi le vieux Pape donnait une visualisation simple des affirmations de Sabellius sous un jour favorable. Hippolyte déclare que Calixte a dit que le Père a souffert avec le Fils, et Tertullien dit la même chose des Monarchiens qu'il attaque.

 

Selon Hagemann, Calixte pense que Praxéas en particulier attaque la doctrine des apologistes et d'Hippolyte et de Tertullien, qui a affecté que tous les attributs tels que l'impassibilité et l'invisibilité du Père et du Fils sont seuls capables de devenir passible et visible, lui attribuant le travail de création, et toutes les opérations supplémentaires. Il est vrai que les Monarchiens, en général, sont opposés à cette philosophie platonicienne, car il est évident qu'ils avaient compris que le principe de toutes les œuvres de Dieu ne se rapportaient pas aux trois personnes mythiques qu'on leur proposa en tant que forme qui procède de la nature divine, et ils semblent avoir déclaré simplement que Dieu comme Père est invisible et infranchissable, mais devient visible et passible en tant que Fils. Cette explication leur apporte curieusement l'harmonie avec leurs adversaires. Les deux parties ont représenté Dieu comme une seule personne, Jésus, le seul et unique qui avait une telle existence éternelle. Les deux font ainsi de la génération du Fils un développement ultérieur issu d'un décret qui date d'avant la création. En outre, leur identification du Père et le Fils n'était pas favorable à l'image de l'Incarnation maintenue par l'hérésie des trinitaires qui voyaient trois personnes distinctes en Dieu. L'insistance sur l'unité même de Dieu souligna aussi la distance de Dieu de l'homme, et était susceptible de mettre fin à la prise de l'union de Dieu avec l'homme comme une simple union externe, à l'instar de ce qui a été attribuée à Nestorius. Ils ont parlé du Père comme «Esprit» et du Fils comme «chair», et c'est exactement ce qui est enseigné dans les Saintes-Écritures, il n'est guère surprenant que le Monarchianisme similaires de Marcellus aurait dû émettre cette notion dans le Theodotianisme de Plotin.

 

Stoïciens et Platoniciens

Il est impossible de parvenir à des vues philosophiques de Sabellius. Hagemann pensait qu'il avait commencé à partir du système stoïcien aussi sûrement que ses adversaires du platonicien. Dorner a tiré trop à son imagination pour la doctrine de Sabellius; Harnack est trop fantaisiste à l'égard de son origine. En fait nous savons peu de lui, mais seulement qu'il a dit que le Fils était le Père (pour Novatien, «De. Trin.», et ce que le pape Denys en rapportait). L'idolâtre Athanase nous dit que Sabellius affirmait que le Père est le Fils et le Fils est le Père, et non des hypostases, mais deux noms différents (d'après Épiphane): «Comme il ya des divisions de dons, mais le même Esprit, de sorte que le Père est le même, mais est développé [platynetai] dans le Fils et l'Esprit» (Orat., IV, ch Ar., xxv). Mais Théodoret dit qu'il a parlé d'une hypostase et d'un triple prosopa, tandis que Saint Basile dit qu'il a volontairement admis trois prosopa dans une hypostase. C'est, autant que les mots vont, exactement de la célèbre formule de Tertullien, «Tres personae, una substantia» (trois personnes, une substance), mais Sabellius semble avoir signifié «trois modes ou des caractères successifs et temporaires d'une seule personne». Le Père est la Monade, dont le Fils est une sorte de manifestation: car le Père est en Lui-même silencieux, inactif (siopon, hanenerletos), et parle, crée, travaille, en tant que Fils (Athan., 1 c., 11). Là encore, nous avons un parallèle à l'enseignement des apologistes de la Parole en tant que Raison et de la parole étant seule appelé Fils. Il semblerait que la différence entre Sabellius et ses adversaires réside principalement dans son insistance sur l'unité de l'hypostase après l'émission de la Parole en tant que Fils. Il ne semble pas évident qu'il considérait le Fils comme débutant à l'Incarnation; après le passage qu'Athanase viens d'évoquer, il peut avoir convenu avec les apologistes du temps sur la Filiation de l'action créatrice de Dieu. Mais nous avons quelques textes pour nous en assurer, et il est assez incertain si Sabellius n'a laissé un écrit. Le Monarchianisme est souvent combattue par l'apostat Origène d'Alexandrie. Denys d'Alexandrie se sont battus avec quelques sabellianistes imprudents. Dans le quatrième siècle, les Ariens et les semi-ariens ont professé avoir beaucoup plus peur de cette doctrine, et en effet l'alliance du pape Jules et Arhanasius avec Marcellus a donné une certaine couleur à des accusations contre les formules de Nicée en ouvrant la voie au sabellianisme. Les Pères du quatrième siècle (comme, par exemple, Grégoire de Nysse, «Contre Sabellium", éd. Mai) semblent envisager une forme plus développée que celle connue d'Hippolyte ("Contra Noetum" et "Philosophumena») et à travers lui, Épiphane: la consommation de la création se compose dans le retour du Logos de l'humanité du Christ au Père, afin que l'unité originelle de la nature divine soit après compromise temporellement, et seulement dans le but qu'il sera rétabli, afin que Dieu soit tout en tous.

(Bibliographie: Eusèbe, Histoire de l'Église 5,25; 7,27 à 30; Hippolyte, Contra Noetum; Tertullien, Contre Praxéas; R Seeberg, livre Texte de l'histoire des doctrines; JND Kelly, Early Christian Doctrines.)

 

CONFUSION ANTITRINITAIRE MODERNE

Entre 180 et 240 de notre ère, la christologie du Logos a un concurrent redoutable: le Modalisme. Pour les modalistes, la divinité elle-même s'est incarnée dans le Christ, qui n'est autre que le Père devenu chair, ce qui est fortement attesté par les Saintes-Écritures (Ésaïe 9:5,6; Jean 14:9). Le Dieu des modalistes est avant tout absolue liberté: «Lorsqu'on ne le voit pas, il est invisible; lorsqu'il se laisse voir, il est visible. De la même façon, il est engendré et inengendré, immortel et mortel» (Noët, d'après Hippolyte, Elenchos, IX, 10, 10). Reprochant la christologie du Logos comme étant du dithéisme (deux dieux), le Modalisme concilie la foi en un seul Dieu avec la croyance en la pleine divinité du Christ; il resta longtemps populaire chez les simples fidèles, inquiétés par la philosophie. D'Orient, le Modalisme avait gagné Rome. Son influence est grande sous les papes Zéphyrin (198-217) et Calliste (217-222). Vers 260 encore, l'évêque d'Alexandrie, Denys, doit le combattre. On le désigne alors faussement sous le nom de Sabellianisme, du nom de Sabellius, qu'on prétend être chef de la secte sous Calliste, qui finit par l'excommunier. Toutefois la doctrine de Sabellius n'était pas le Modalisme original de Noët, mais une perversion. Pour les sabelliens, Dieu agit sous trois prosôpa – trois masques ou visages – successifs mais temporaires: il est Père, comme créateur et législateur, et cesse d'être Père lorsqu'il devient Fils; il est Fils, de sa naissance à sa mort sur la croix, et cesse d'être Fils lorsqu'il devient le Saint-Esprit; il est enfin l'Esprit qui sanctifie l'Église. En poursuivant cette logique insensée, l'Esprit aussi cesserait d'être Esprit pour redevenir Dieu. Avec Sabellius il ne s'agit donc plus de Modalisme mais de Cessationisme, les trois manifestations de Dieu s'annulant l'une et l'autre successivement. Il ne faut donc pas confondre le Modalisme avec le Sabellianisme, puisque dans le Modalisme le Père s'incarna dans la chair comme Fils et demeure toujours le Père qui habite en Christ.

 

Le dogme de la Trinité a été formulé aux IVe et Ve siècles par les conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) dans des « symboles » (confessions de foi), auxquels s’ajoute celui attribué (à tort) à Athanase d’Alexandrie, rédigé entre 430 et 500. Dès le départ on reconnaît que le Symbole d'Athanase est une falsification, ce qui enlève toute crédibilité aux autres. Ce n'est pas la seule fois que l'église catholique s'est faite épinglée à falsifier des documents. Quand on les lit ces textes, on est frappé par leur complexité, leur subtilité, et leur sophistication. En résumant et en simplifiant à l’extrême, ils déclarent que Dieu est une essence ou une substance unique en trois personnes ou instances distinctes. On ne peut ni séparer ni confondre le Père, le Fils et l’Esprit; ils sont à la fois identiques et différents, ce qui est complètement le contraire de ce qui est enseigné dans Hébreux 1:3; 1 Jean 5:7; et plusieurs autres passages. On ne trouve rien de tel dans le Nouveau Testament. Quand, à la fin de l’évangile de Matthieu, Jésus demande à ses disciples de baptiser les croyants «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit», il s’agit simplement d’une formule ternaire qui se rapporte à l'autorité de Christ, elle n'est nullement trinitaire, elle ne mentionne nullement trois personnes, même que le mot «personne» ne s'y trouve point. La Trinité de trois personnes distinctes en Dieu découle de réflexions platonicienne et de débats philosophiques très postérieurs aux temps apostoliques; en discerner l’affirmation dans le Nouveau Testament s’apparente à un tour de passe-passe.

 

Pourquoi a-t-on formulé l'hérésie du dogme trinitaire de trois personnes en Dieu ? Essentiellement pour mettre fin à d’âpres disputes, dépourvues de toute charité, entre diverses factions du christianisme qui déchiraient l'empire Romain. La formulation devenue «orthodoxe» l’a emporté en grande partie sur toutes les autres parce que les autorités politiques l’ont imposée de force. Au fil des siècles, la doctrine trinitaire a été souvent contestée. Contrairement à ce qu’on prétend parfois, elle n’a pas fait et ne fait toujours pas l’unanimité (l’existence de communautés unitariennes le montre bien). Cependant, il est juste de remarquer qu’au cours de l’histoire beaucoup de ceux qu’on qualifie d’antitrinitaires (ainsi les célèbres Arius au IVe siècle et Servet au XVIe siècle) ont proposé plutôt une variante qu’une négation de la Trinité. C'est le cas de l'antique Modalisme et même du Sabellianisme.

 

Historiquement nous faisons face à deux trinités, la trinité ecclésiastique et la trinité biblique: la trinité ecclésiastique orthodoxe, et la trinité biblique modaliste. L’écrasante majorité des églises chrétiennes maintient la trinité orthodoxe ecclésiastique. D’ailleurs, pour faire partie du COE (Conseil Œcuménique des Églises), il faut être trinitaire orthodoxe. La Trinité dite orthodoxe est péremptoirement affirmée comme principe fondamental du christianisme contrefait au point de refuser l’appellation de chrétiens aux antitrinitaires. L’histoire des antitrinitaires est faite d’exclusion, de rejet, de luttes, de combats, de résistances, de persécutions. Comment expliquer qu’il y a encore aujourd’hui des chrétiens antitrinitaires ? Se pourrait-il que, sur un plan psychologique, la foi en un Dieu unique, clairement identifié et nommé, donne à ceux qui la nourrissent une force morale exceptionnelle ? Cela pourrait-il expliquer leur résistance spirituelle acharnée et leur refus du compromis ? Refusez le mensonge de l'hérésie trinitaire orthodoxe ecclésiastique prend beaucoup de courage, mais surtout de foi dans la révélation de la vérité qui nous est donnée par l'Esprit de Christ pour combattre contre un cerbère à trois têtes (voir: Aberrations trinitaires du dieu à trois faces).

 

L'hérésie de Shora Kuetu et de Michelle d'Astier

Depuis le début du XXie siècle, le Modalisme connaît un certain renouveau parmi les élus hypercalvinistes qui combattent pour la vérité et l'autorité de la révélation biblique; mais aussi parmi les réprouvés de certaines sectes, notamment dans quelques cercles charismatiques (nous spécifions ici les deux suppôts de Satan, complices dans la propagation d'une nouvelle fausse doctrine dangereuse, le gourou Shora Kuetu et la condescendante Michelle d’Astier de la Vigerie) qui le déforment honteusement à leurs façons. Force est de constater que la position antitrinitaire des charismatiques qui la maintiennent est une pure fabulation semblable au Sabellianisme, mais pire encore car érigée sur l'ignorance crasse de ces imposteurs et prétentieux pour qui la duplicité et la défiance masquent la honte de leur méconnaissance.

 

La notion la plus répugnante dans ce domaine provient de Michelle d'Astier, dite aussi «sorcière de la Vigerie» et «reine des démons». La position de cette réprouvée est la même que celle de Shora Kuetu, c'est la raison pour laquelle nous l'utilisons comme exemple de cette hérésie infernale. Selon Michelle dAstier «Ce n’était pas le corps de chair de Jésus qui était à l’image du Père: Jésus Lui-même a dit: «la chair ne sert de rien». Dieu est Esprit. C’est l’Esprit de Christ qui est l’Esprit du Père. On ne voit pas un esprit, sauf s’il se matérialise. En l’occurrence, Dieu s’était matérialisé, il s’est rendu visible pour des humains, dans le Fils sorti de Lui, par amour (il est le Fils de son amour), se faisant simple homme parmi les hommes pour sauver ceux qui croiraient !» Michelle d'Astier aime couvrir ses hérésies de versets bibliques tirés hors de contexte sans jamais mentionner l'essentiel, à savoir que la Bible dit clairement que: «Dieu a été manifesté en chair...» (1 Timothée 3:16), mais selon cette réprouvée la Bible se trompe car il devrait être écrit d'après sa notion insensée: «Dieu a été manifesté en Esprit...» puisque «la chair ne sert de rien». Clairement il s'agit d'une attaque au sacrifice de la croix car si «la chair ne sert de rien» donc la mort de Christ «ne sert de rien» puisque Christ est mort dans la chair. Les mérites du sacrifice de Christ serait ainsi complètement annulées et le salut serait donc impossible. Aucune forme de Modalisme enseigne une telle insanité. L'enseignement de Michelle d'Astier est une doctrine dangereuse de confusion extrême issue de l'ancienne hérésie de l'Adoptianisme avec quelques notions du Sabellianisme et de délires psychotiques. L'adoptianisme est une doctrine religieuse selon laquelle Jésus ne serait devenu le fils de Dieu que par adoption à la suite de son baptême dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Cette aberration doctrinale est apparue dès le IIe siècle chez Théodote de Byzance. Paul de Samosate, évêque d'Antioche la reprend en 268, puis, au VIIIe siècle, en Espagne, l'archevêque Élipand de Tolède, et l'évêque d'Urgell, Félix d'Urgell. Cette doctrine dangereuse est régulièrement condamnée au nom de l'orthodoxie: d'abord par le pape Adrien Ier, puis par le concile de Francfort que convoque en 794 Charlemagne (conseillé par Paulin d'Aquilée, Alcuin, Benoît d'Aniane et Leidrade de Lyon), et enfin par le synode de Rome en 799. Félix d'Urgell abjure sous la pression au concile de Ratisbonne en 792 en Bavière puis est arrêté et condamné comme relaps par le pape Léon III. Il meurt en prison à Lyon en 818. Ce n'est cependant qu'au XIIe siècle que le pape Alexandre III vient enfin à bout de l'adoptianisme qui est considéré définitivement comme hérésie. Cette question doctrinale est toutefois de nouveau soulevée par les anabaptistes. Il n'y a aucun doute que la doctrine antitrinitaire de Michelle d'Astier et du gourou Shora Kuetu est une doctrine de confusion diabolique conçue par des ignorants pour tromper les gens, tout en prétendant être d'un calibre intellectuel supérieur aux crédules qui suivent dans leurs voies tortueuse.

 

Connue aussi sous l'abréviation de M.A.V. que nous interprétons à la lumière de son caractère condescendant comme signifiant «Mauvais Augure Venimeux», Michelle d'Astier poursuit ses insanités en disant: «On croit la vérité, parce que ce qu’on croit est fondé sur la Parole de Dieu, non sur des dogmes humains. Jésus et le Père font UN, avec un seul Esprit qui est l’Esprit de Dieu; Et Jésus est Dieu. Un Dieu tout puissant venant sous une forme humaine, dans un corps humain délaissant sa forme divine. Et, en tant que fils d’homme dépouillé de sa stature céleste, il fut un temps dissocié du Père (dans le ciel) dont il était sorti, Tout en ne faisant qu’un avec lui par l’Esprit, car Dieu est Esprit. le Saint-Esprit nous conduit toujours à rendre gloire à Jésus et que Jésus homme faisait rendre gloire au Père, jamais à lui-même, car en tant qu’homme, il n’était qu’un homme, un serviteur.». Michelle d'Astier se veut antitrinitaire, mais ce qu'elle enseigne est un trinitarisme obscur et confus qui n'a aucun sens, sauf dans sa petite cervelle déséquilibrée. Si comme elle dit: «Jésus et le Père font un, avec un seul Esprit...», il y a toujours trois êtres divins distinctes et non un seul, puisqu'elle ne précise pas sont point de vue. La vérité en laquelle elle dit croire n'est que de la duplicité. En plus si le Fils est dissocié du Père, cela voudrait dire que le Père n'est pas dans le Fils mais dans un ciel imaginaire. Mais Jésus dit clairement: «Le Père est en moi...» (Jean 14:11), il n'est donc pas dans un ciel astiérique imaginaire, ni est-il accroché sur le coin d'une étoile à quelque part dans l'univers, ni réside-t-il sur une planète appelé Ciel comme se l'imaginent plusieurs pentecôtistes. La sorcière de la Vigerie se trouve dans une confusion terrible, sa position est complètement incohérente et inconsistante, elle est conçue strictement pour les disciples de la chambre ronde avec leurs théories irrationnelles. Contrairement, le Modalisme biblique réel enseigne que le Père qui est Esprit s'est incarné dans la chair comme Fils, le Fils étant le visible du Père invisible (Colossiens 1:15). En d'autres mots, le Père est le Fils et demeure en Christ comme sa nature divine, partageant ses caractéristiques avec sa nature humaine parfaite et sans péché, et a souffert à la croix puisqu'il s'agit d'un seul Être divin qui a versé son sang pour le rachat de ses élus (Actes 20:28). Clairement le Fils est l'enveloppe visible et corporelle du Dieu invisible et incorporelle, et les deux forment un seul Être, une seule Personne, non deux ni trois.

 

Encore, selon la ondine des réprouvés, Michelle d'Astier: «Mais le premier Adam a été fait à l‘image du Dieu qui allait s’incarner, le dernier Adam, Jésus, et qui durant le temps de son incarnation sur terre serait dissocié du Père éternel dans le ciel. C’est ce qu’a fait Jésus: il est SORTI du Père, il le dit clairement. Et il y est retourné, mais seulement 40 jours après sa résurrection ! Il le dit clairement aux femmes après sa résurrection. Même s’il a déjà un corps qui n’est plus vraiment terrestre. Donc Jésus n’est pas «UN AUTRE»: il fait partie de Lui ! Il est sa parole.» Doctrine étrange et loufoque teintée de l'ancienne hérésie du Binitarisme ou Dithéisme (deux dieux), car si le Fils est littéralement sorti du Père il y a donc deux êtres distinctes...» Le Dithéisne était la doctrine des philosophes Pythagoriciens, de l'hérétique Marcion, des Manichéens, de Clément de Rome, d'Ignace d'Antioche, et de Justin Martyr avec leur christologie dénaturée du Logos, et Michelle d'Astier suit dans cette voie de perversion exécrable. Mais laissons cette démonesse poursuivre sa pensée infernale. Voici maintenant que la nénette de la troisième vague charismatique Vigerielle reçoit des révélations particulières: «J’en ai eu la révélation il y a peu: ce n’est pas à l’image du Dieu que les cieux des cieux ne peuvent contenir que l’homme a été fait (mais elle vient de dire plus haut que le premier Adam a été fait à l'image de Dieu), un Dieu que nul ne peut contempler en face et vivre, mais à l’image de L’HOMME que serait Jésus-Christ sur terre, parole de Dieu incarnée, s’étant dépouillé Lui-même de sa stature divine. En tant qu’HOMME, Jésus-Christ était dissocié du Père, tout en étant dans le Père et le Père en Lui. Mais son corps de chair restreignait considérablement sa puissance divine: avant sa résurrection, il ne pouvait pas s’élever dans les airs, il était soumis à la pesanteur, à la fatigue, à la faim, à la soif, à la tentation, à la déception, à la souffrance physique.. Jamais il n’a dit de Lui-même qu’il était le Fils de Dieu...». Premièrement, en disant «J'en ai eu la révélation...», la reine des démons se réclame de l'autorité divine pour les balivernes infâmes qu'elle affirme être la vérité. Elle nous dit ensuite que «ce n'est pas à l'image de Dieu... que l'homme a été fait» et cela après avoir dit que: «le premier Adam a été fait à l'image de Dieu...», ce qui nous indique clairement qu'il y a une confusion terrible dans son esprit hébété, qu'elle est en contradiction avec elle-même, qu'elle est menteuse, ignorante et hypocrite, et qu'elle cherche à séduire les gens avec une doctrine abominable. Deuxièmement elle dit, comme tous les trinitaires l'affirment, que «Jésus est sorti du Père». Mais Jésus n'est pas sortit littéralement du Père comme un vendeur sortirait d'auprès son patron pour aller vendre son produit, autrement il y aurait deux dieux ou un dieu et son subalterne, ce qui ferait de Jésus un dieu inférieur, ou encore il ne serait pas Dieu du tout mais une simple créature. Le passage principal utilisé pour supporter cette fausse notion est Jean 16:28: «Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père.». Or le mot «sorti» est «exerchomai» dans le Grec et ce terme signifie dans son essence «apparaître publiquement» dans le sens «d'être né» pour indiquer l'origine ou le point de départ. Donc ce passage pourrait se traduire: «Je tire mon origine du Père...», mais considérant que le mot «exerchomai» porte le sens de «naissance» ce passage se traduit plus précisément par: «JE SUIS la naissance du Père...» ou encore: «JE SUIS la manifestation du Père...». Il n'y a donc aucune distinction de personnes ici mais de nature, divine et humaine. Le Père est Esprit et l'Esprit s'est manifesté dans la chair comme Fils, le Fils étant l'enveloppe corporelle et visible du Père incorporel et invisible. Puisque le Père est dans le Fils, ce que Jésus affirme clairement, il faut se demander depuis quand l'est-il et à quel point exactement est-il entré dans le Fils. La réponse est pourtant simple, si le Père est dans le Fils c'est qu'il s'est Lui-même manifesté dans la chair comme Fils, en d'autres mots le Père et le Fils sont identique, il s'agit d'un Être unique en son genre, un Nouvel Homme en qui habite pleinement toute la divinité, comme nous dit l'apôtre Paul: «Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement.» (Colossiens 2:9). L'autorité de la Bible est ferme sur ce sujet, la divinité habite pleinement en Christ tout le temps de son ministère, étant manifestée par les nombreux miracles qu'il accomplit, autrement il ne serait pas Dieu mais un simple homme.

 

Pourtant la marchande antichrétienne de pacotilles démoniaques, Michelle d'Astier, déclare que «lors de son incarnation Jésus s'est dépouillé Lui-même de sa stature divine...», ce qui est en pleine contradiction avec ce que l'apôtre Paul vient de nous dire dans son Épître aux Colossiens. L'apôtre Paul se contredit-il avec ce qu'il dit dans Philippiens 2:5-8 ? Évidemment que non, ce qui est dit dans Philippiens 2:6 est que Jésus «ne s'est point attribué injustement la conformité à Dieu» (l'Esprit des vivants), «Mais s'est privé lui-même de cette conformité, en assumant sur lui l'aspect d'un serviteur, devenant semblable à tous genres d'hommes.» (v.7). Il n'est aucunement mentionné que Jésus s'est dépouillé de sa divinité mais de sa conformité d'existence ou état d'être en tant qu'Esprit (Dieu) pour prendre une forme humaine en s'incarnant dans la chair. Si Jésus s'aurait dépouillé de sa divinité pour devenir un homme il ne serait plus Dieu, et c'est exactement ce que la sorcière de la Vigerie enseigne lorsqu'elle dit: «En tant qu’HOMME, Jésus-Christ était dissocié du Père, tout en étant dans le Père et le Père en Lui.». Mais quelle confusion abominable, faudrait peut-être que Michelle d'Astier retourne à la petite école pour réapprendre son français, car le mot «dissocié» signifie «être indépendant, séparé, insoumis». Donc selon elle Jésus était un rebelle, insoumis au Père et séparé de Lui, et c'est exactement ce qu'elle dit dans son ignorance crasse. Encore, si Jésus est séparé du Père il n'est pas Dieu, il serait donc impossible «qu'il soit dans le Père et que le Père soit en lui» comme l'affirme cette pédante prétentieuse, en fait il se serait trompé en disant «le Père est en moi...». Michelle d'Astier fait de Jésus un menteur et un idiot comme elle, pour elle la Bible n'est qu'un tissu de mensonges et seulement elle détient la la bonne interprétation. Mais il y a plus à ses sottises arrogantes car elle dit: «Jamais il (Jésus) n’a dit de Lui-même qu’il était le Fils de Dieu». Mais dans l'histoire de la guérison miraculeuse de l'aveugle-né (Jean 9:1-41), Jésus lui dit: «Crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit: Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? Et Jésus lui dit: Tu l'as vu, et c'est lui-même qui te parle.». (Jean 9:35-37; Bible Ostervald 2008). Lors de sa crucifixion, il est dit: «De même aussi les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, disaient en se moquant: Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même. S'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il lui est agréable; car il a dit: Je suis le Fils de Dieu.» (Matthieu 27:41-43; Bible Ostervald 2008); et dans Jean 10:36 il est écrit: «Dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié et qu'il a envoyé dans le monde, parce que j'ai dit: Je suis le Fils de Dieu ?». Il faut sérieusement se demandé dans quelle Bible satanique Michelle d'Astier prend son information, car il est clair dans la Parole de Dieu que Jésus lui-même dit à plusieurs reprises qu'il est «le Fils de Dieu», c'est à dire littéralement selon le Grec «le Fils, Dieu même» (voir: La Parole était AVEC Dieu ?).

 

Nous arrivons donc ici au creux de l'apostasie de Michelle d'Astier et compagnie qui nous présente l'hérésie la plus atroce et la plus pernicieuse de nos temps moderne, et nous n'exagérons pas en disant ceci. En voici encore une fois l'évidence. Cette femme impie et blasphématrice laisse finalement voir ses couleurs en déclarant: «Jésus n’était évidemment pas Dieu lorsqu’il était dans ses langes et dépendant d’une mère terrestre pour le nourrir. (il n’était donc pas nécessaire non plus que Jésus soit Dieu à la naissance, il le devint plus tard par un transfert de divinité du Père)... Nous allons comprendre que depuis sa naissance jusqu’à un certain âge, cet homme n’était pas encore Dieu quoiqu’il portait déjà le nom du Père. Cependant, ce Jésus-Christ homme deviendra Jésus-Christ Homme, ou encore Dieu (du point de vue de son Esprit), peu avant son ministère, lors de son baptême, exactement lorsque le Saint-Esprit, c’est-à-dire le Père ou encore Jésus-Christ Dieu, descendra pour se loger ou pour habiter en lui, c’est-à-dire en Jésus-Christ homme (Luc 3,22 et Jean 1,32). C’est pourquoi, au cours de son ministère, Jésus-Christ Homme a dit qu’il est descendu du ciel (Jean 6,38) alors que les gens continuaient à croire qu’il était toujours ce simple homme né de Marie. En disant : « Je suis descendu du ciel… », c’est en fait Jésus-Christ Dieu, c’est-à-dire le Saint-Esprit qui parlait par la bouche de Jésus-Christ Homme, de la même façon qu’un esprit impur est capable de parler par la bouche d’un homme quelconque (Luc 4,33-35). Faisons bien attention car si nous disons que Christ Homme est Dieu, nous le disons uniquement à cause de l’Esprit-Saint qui était en lui. En effet, la chair de Christ Homme ne participe pas à sa divinité... Ce Christ Homme est en fait l’Esprit-Saint habitant dans un corps terrestre, et par conséquent il n’est pas le même que Christ homme né de Marie... Le Père et son Fils, ayant des corps différents (l’un céleste et l’autre terrestre) mais ayant le même Esprit (l’Esprit-Saint) ont pu cependant exister en même temps (Jean 12,28) car Dieu est omniprésent. Ainsi, le Fils (Jésus-Christ Homme) c’est aussi le Père (du point de vue de l’Esprit du Fils); il s’agit donc en fait de la même personne (l’Esprit-Saint) mais présente partout à la fois y compris dans un corps terrestre (Jérémie 23,24 et Ephésiens 4,6 et Colossien 3,11 et Psaume 139,7-12). Ce qui permettait à Jésus-Christ Homme de parler comme s’il n’était pas lui-même le Père (Jean 11,41). Jésus se comportait ainsi pour cacher son identité (Jean 16,25-28 et Jean 13,3). Dieu, le Père encore appelé Père céleste (Luc 11,13) a un corps céleste, contrairement au corps de Jésus Homme quand il a vécu sur terre. Et ce corps céleste est le corps de l’Esprit-Saint... En effet, Christ Homme préfère faire comprendre aux gens que c’est Christ homme qui est livré et non Christ Homme. Car Christ Homme donne lui-même sa vie, personne ne la lui ôte selon ses explications dans Jean 10,17-18. Et puisque les gens croyaient qu’il était toujours ce simple homme né de Marie, Christ Homme pouvait alors se permettre de parler ainsi car en réalité ce qui est livré ce sont le corps et le sang de Christ homme né de Marie (Luc 22,19-20), lesquels sont aussi le corps et sang de Christ Homme. En effet, du fils né de Marie, il ne restait plus que le corps et le sang car son esprit a été changé après son baptême. L’autre raison aussi pour laquelle Christ Homme employait l’expression « fils de l’homme » au lieu de « Fils de Dieu » c’était de faire en sorte d’éviter la colère et les menaces des juifs car ceux-ci s’agitaient chaque fois qu’il faisait ressortir sa divinité dans ses propos...» - Ouf, assez c'est assez, nous en sommes malade à vomir (Apocalypse 3:16,17). Jamais au grand jamais nous n'avons vu une doctrine si monstrueuse et si antichrétienne. Même les anciennes hérésies de l'Adoptianisme et du Sabellianisme n'ont pas été si loin dans leur corruption de la vérité que les turpitudes de Michelle d'Astier. La doctrine de Michelle d'Astier ou «Astiérisme Antitrinitaire» est une doctrine antichrist, et elle même est une fausse chrétienne, un enfant du diable qui est le père du mensonge (Jean 8:44). Les évidences sont irréfutables, vous les avez devant vos yeux. Il n'y a aucun doute qu'elle est une réprouvée malsaine et malfaisante qui cherche à séduire les ignorants et les crédules. Elle déclare clairement et sans aucune honte que «Jésus n'était pas Dieu à sa naissance mais qu'il le devint plus tard lors de son baptême». Par après elle déclare: «En tant que la « Parole de Dieu », Christ s’est créé lui-même une seconde fois en la personne de l’«Agneau» ou «Lumière» et est venu habiter dans le monde au milieu de nous.» Nous n'inventons pas le fait, ce sont ses propres paroles sur son Blog excrémentiel que vous pouvez voir vous-mêmes ici: http://www.michelledastier.com/y-a-t-il-trinite-ou-pas/ où elle fait référence au site charismatique suivant pour élaborer sa doctrine de démon: (http://comprendrelabible.e-monsite.com/pages/enseignements/y-a-t-il-ou-pas.html#22xD4vbThKI46E1b.99); et ce n'est pas pour rien qu'elle s'y réfère car ce site appartient à un des disciples de son complice, le gourou Shora Kuetu, qui cache son identité pour mieux séduire les ignorants. Force est de constater que toutes les doctrines de Michelle d'Astier sont indubitablement des doctrines abominables et infernales. Nous le savions depuis longtemps, mais aujourd'hui elle en donne l'évidence irréfutable devant le monde entier. Ceux qui suivent dans ses voies de perdition en porteront aussi immanquablement la condamnation éternelle.

 

LA COLOMBE MYSTÉRIEUSE DE L'ESPRIT SAINT

On sait que l’Esprit est traditionnellement symbolisé par la colombe. Ce symbolisme est utilisé dans les Évangiles, par exemple dans Matthieu 3:16-17. Jésus est donc le Fils bien-aimé de l’Esprit-Saint, c'est à dire du Père qui est Esprit et dont le Fils est la manifestation dans la chair. À noter dans ces textes que le Père qui est l'Esprit éternel, n’a pas engendré son Fils bien-aimé, mais qu’il confirme son ministère comme Souverain Sacrificateur pour le rachat de ses élus. Toutefois la mention du symbole d'une colombe n'est pas réservée aux Saintes-Écritures. Nous retrouvons l'image de la colombe dans plusieurs pseudépigraphes: dans l’Évangile de Thomas et particulièrement dans l’Évangile aux Hébreux qui met dans la bouche de Jésus ces mots: «Ma Mère, l’Esprit.» Ce symbolisme nous réintroduit d’emblée dans le monde de la «Déesse» ou «Reine du ciel» du paganisme. Ainsi il est écrit par le prophète Jérémie: «Ne vois-tu pas ce qu'ils font dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem? Les fils ramassent le bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour faire des gâteaux à la reine des cieux et des libations à d'autres dieux, afin de m'offenser.» (Jérémie 7:17,18). Il s'agissait ici d'Astarté qui chez les romains devint Diane et Vénus, et en Grèce elle devient Aphrodite symbolisée, à l’époque de Jésus, par la colombe. Ce symbolisme de l’oiseau représentant la Déesse s’avère très ancien, il tire sa source de l'ancienne Babylone avec Nimrod le rebelle et sa femme Sémiramis qui furent déifiés: il a été retrouvé à Chypre, en Crète, en Égypte, à Mergarh, en Syrie, à Ougarit, à Mari, en Anatolie, en toute l’Europe, à Sumer, en Palestine, et même dans les Amériques, particulièrement au Mexique parmi les Aztèques sous le nom de Coatlicue la «mère des dieux», ayant donné naissance à la lune, aux étoiles et au dieu du soleil et de la guerre.

 

La Déesse Mère

De nombreux mythes racontent qu'un dieu combat la «Déesse Mère» pour l’abattre, elle, et ses fidèles, et de lui «couper les ailes». Le but de ce combat était d’abattre la «Déesse Mère» ou «Déesse Oiseau» dont les ailes symbolisent le divin, de façon à renverser sa royauté divine et à la réattribuer à «un père» divin. Ces mythes représentaient la destruction du culte idolâtre de la «Reine du ciel», culte qui fut reformé et adapté dans le catholicisme pour devenir le culte de la Madone qu'on prétendait être Marie, la mère de Jésus qu'ils déclarèrent être «la mère de Dieu» et qui devient «la mère Dieu» lorsque la préposition «de» est enlevée. On y voit clairement la duplicité du langage pour rétablir subtilement l'ancien culte idolâtre à la «Reine du ciel». La signification du symbolisme de la colombe était parfaitement compréhensible au temps de Jésus, puisque ce symbolisme de la «Reine du ciel» était toujours utilisé dans les religions à mystères, tant en Grèce, qu’en Égypte et dans tout le Proche-Orient, où elle est nommée la Mère divine, la Colombe, Âme du Monde qui, par subterfuge, devint la personne du Saint-Esprit dans la Trinité ecclésiastique nicéenne. L'Égypte est particulièrement visé ici car sa ville capitale, Alexandrie, qui était aussi la Capitale de l'idolâtrie dans l'ancien monde, était aussi l'endroit où habitèrent Origène, Arius, et Athanase, ce dernier jouissant d'une grande influence au Concile de Nicée où fut élaboré premièrement l'hérésie de trois personnes distinctes en Dieu. Athanase fut en effet celui qui proposa que la Trinité soit composée du Père, de la Mère, et du Fils, et puisque le symbole de la «Mère déesse» était la colombe, la formulation devint le Saint-Esprit qui est aussi représenté sous la forme d'une colombe, ce qui convenait très bien aux païens comme aux chrétiens de l'époque.

 

Au cours des premiers siècles, plusieurs ont a cherché de formuler plus explicitement la foi trinitaire tant pour approfondir leur propre intelligence de la foi que pour la défendre contre des erreurs qui déformaient leurs points de vue. Ce fut l’œuvre des Conciles anciens, aidés par le travail théologique des prétendus «Pères de l’Église» et soutenus par l'ignorance d'un peuple chrétien nominatif. Pour la formulation de l'hérésie du dogme de la Trinité, ils ont dû développer une terminologie propre à l’aide de principes issus des religions à mystères et de notions d’origine philosophique platonicienne: «substance», «personne» ou «hypostase», «relation», etc. Ce faisant, ils ont soumis la foi à une sagesse humaine et ont donné un sens nouveau à ces termes appelés à signifier désormais aussi un mystère complètement irrationnel de trois personnes distinctes en Dieu, qu'ils disaient être »au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine».» Ainsi dit la Parole de Dieu les concernant: «ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d'intelligence a été rempli de ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous.» (Romains 1:21,22).

 

L’Église des premiers siècles est multiple. On distingue généralement une christologie paulinienne, d'une christologie pétrinienne, à peu près sur les mêmes positions que Jacques le Juste. On ne connaît en revanche pas grand chose de celle qui était développée de l'autre côté de l'Euphrate par Thomas, avec Thaddée, Nathanaël (bar Tolmaï), Simon le Zélote. Les écrits des Pères de l'Église: Clément d'Alexandrie, Justin de Naplouse, Irénée de Lyon, Tertullien, Origène, Eusèbe de Césarée, Jérôme de Stridon, témoignent des débats — parfois très vifs — qui traverse l'église des premiers siècles. Il en est de même de la dénonciation successive de différentes hérésies. Si le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont bien présent dans le Nouveau Testament, on est encore bien loin de l'hérésie de la doctrine de la Trinité telle qu'elle sera définie au IVe siècle. Les débats se concentrent dans un premier temps sur la nature du Christ. Les luttes sont sévères entre les Marcionistes, les Valentiniens et les partisans de Justin de Naplouse. Irénée de Lyon regroupe sous le terme «gnostiques» un ensemble de groupe auxquels ils opposent les conceptions de ce qui va devenir la «Grande Église» ou «Église Impériale de Rome», nommée aussi «Église Constantinienne» et «Église Catholique», reformulation de l'ancien culte Mithriaque du dieu Soleil sous couverture chrétienne. Il affirme: «Nous avons reçu le baptême pour la rémission des péchés au nom de Dieu Père et au nom de Jésus Christ le Fils de Dieu incarné et mort et ressuscité, et dans l'Esprit Saint de Dieu. (Démonstration de la prédication apostolique)». Dans la déclaration d'Irénée, il est bien difficile de percevoir une unité des trois personnes divines. De même Jésus n'est encore que «le Fils de Dieu incarné et mort et ressuscité», mais n'est pas encore assimilé à Dieu lui-même, tandis que l'Esprit Saint, encore très méconnu, demeure toujours la Colombe de la déesse Mère en certains groupes d'initiés dans les anciens mystères. De plus, «le baptême pour la rémission des péchés» n'a qu'une semblance biblique, aucun baptême d'eau ne peut absoudre ou pardonner les péchés, seulement la foi dans le sacrifice de Christ efface les péchés. Toutefois ce baptême était pratiqué dans plusieurs religions à mystères du temps pour apaiser la conscience des initiés.

 

On note par la suite aussi des luttes contre le Modalisme de Noët, et sa perversion par Sabellius faisant des personnes divines de simples modalités, ou représentations de l’unique essence divine; le subordinatianisme d'Origène d'Alexandrie voyant dans le Fils et dans l’Esprit des personnes inférieures au Père et, dans une bien moindre mesure, le trithéisme et contre le manichéisme. Au début du IVe siècle, le prêtre alexandrin Arius, affirme que le Fils n'était qu'une simple créature, ayant eu un commencement dans le temps, ce qui provoque l'opposition de ses adversaires, pour qui le Christ existe de tout temps. Depuis le premier concile de Nicée en l'an 325, le Saint-Esprit est reconnu comme la troisième hypostase (terme traduit aujourd'hui par le mot «personne») de la Trinité, distinct du Père et du Fils (Jésus-Christ), mais consubstantiel à eux, c'est-à-dire partageant la même essence (ousía). À cette conception de l'Église se sont opposées les conceptions modaliste (Dieu n'apparaît trinitaire que dans les modalités de son action), et subordinatianiste (le Fils et l'Esprit procèdent du Père, sont subordonnés à lui et ne possèdent pas sa pleine nature divine).

 

D'après la «New World Encyclopedia» [l'Encyclopédie du Nouveau Monde], «Tertullien fut le premier à utiliser l'expression “trois personnes” [en latin: tres personae]. Le mot latin «personae», du temps de Tertullien, ne s'appliquait jamais à une personne distincte, à un individu conscient, comme c'est à présent le cas pour le mot «personne» employé de nos jours. À l'époque, cela s'appliquait uniquement au bien légitime de quelqu'un ou à un masque dont on se servait au théâtre. Par conséquent, quand il parle de trois personnes, celles-ci partagent toujours une même substance (en latin: una substantia). C'est aussi dans ce contexte que Tertullien se servit en outre du mot trinitas» (rubrique « Trinité »). Dans la doctrine de la Trinité, une «personne» est comme une personnalité ou un «masque». De surcroît, «le mot “Trinité” apparaît nulle part dans la Bible, et bien que Tertullien s'en soit servi dans la dernière décennie du 2ème siècle, il n'en fut pas officiellement question dans la théologie de l'Église jusqu'au 4ème siècle» (New Bible Dictionary [Nouveau dictionnaire biblique], 1982, rubrique « Trinité »).

 

Or par le mot «masque» on signifiait «les caractéristiques» ou traits distinctifs de quelque chose ou de quelqu'un, et non une personne distincte. Dans les concepts de la Trinité, antérieurs au Concile de Nicée en l'an 325, il s'agissait des trois caractéristiques principales en Dieu, et non de trois personnes dans le sens moderne que nous comprenons le mot. L'argument principal se trouvait entre trois modes externes de manifestations ou révélations, et trois caractéristiques d'existence internes en Dieu. Les Saintes-Écritures présentaient une triple révélation de Dieu à travers l'histoire de la race humaine, tandis que la métaphysique philosophique des élites du peuple présentait une tri-unité de caractéristiques. Il n'y avait pas de juste milieu pour indiquer une triple conscience éternelle en Dieu de sa révélation parmi les hommes. Mais à partir du Concile de Nicée, les caractéristiques deviennent des personnes distinctes à laquelle on a ajouté la Colombe de la déesse Mère sous les traits de l'Esprit Saint, mais il n'y avait rien d'un esprit sain dans cette formulation mystérieuse et loufoque. La doctrine de la Trinité a été élaborée au fil des siècles pour tenter d'expliquer la nature de Dieu, ce qui est impossible à l'homme. Dans ses «Lettres à Sérapion», datées de 360, Athanase d'Alexandrie est le premier qui ait affirmé la pleine divinité de l'Esprit. Dans son «Traité du Saint-Esprit», achevé en 375, Basile de Césarée vise à établir l'égalité d’honneur «l’homotimie» de l’Esprit avec le Père et avec le Fils, à partir des Écritures et de la Tradition, ce qui fut évidemment un fiasco théologique.

 

Premier concile de Constantinople

La divinité de l'Esprit fut proclamée, en 381 au premier concile sinueux de Constantinople. Remarquez bien la duplicité subtile dans le symbole de Nicée-Constantinople qui professe: «Je crois dans l'Esprit saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire.» Il procède du Père, non par voie de génération comme le Fils, mais par voie dite de spiration.» Mais progresser signifie aussi «engendrer», c'est à dire «avoir un début», donc par la subtilité des mots ils affirmèrent le contraire de ce qu'ils croyaient réellement. Dans «La théologie naturelle» de Jean de Ripa, Paris, Beauchesne, 1992, p. 354), il est dit: «Or par spiration active dans le Père et le Fils on entend donc soit une communication des raisons essentielles, soit une production de la raison suppositale et incommunicable, ainsi que de toutes autres raisons notionnelles, s'il en est.» On parle donc de supposition ou spéculation et non de vérité, ce qui est une attaque directe à l'existence de Dieu car il n'y a aucune supposition en lui, tout est certitude. Ainsi par des conjectures sophistiquées ont fait dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas pour tromper les gens sournoisement, ce qui est une pratique courante dans le christianisme contrefait, autant aux premiers siècles que de nos jours.

 

Querelle du Filioque

Le Symbole de Nicée-Constantinople, tel qu'il a été fixé à ces conciles sinueux, affirme à propos du Saint-Esprit: «Je crois en l'Esprit saint, qui est Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père, il est adoré et glorifié conjointement au Père et au Fils, Il a parlé par les prophètes.» Extraits du XIe Concile de Tolède (675): «Nous professons que le Père n’est ni engendré ni créé, mais qu’il est inengendré. Il ne tire son origine de personne; de lui le Fils reçoit sa naissance et le Saint Esprit sa procession. Il est donc lui-même source et origine de toute la divinité; il est aussi le Père de sa propre essence et, de son ineffable substance, il a engendré ineffablement le Fils; et cependant il n’a pas engendré autre chose que ce qu’il est lui-même: Dieu a engendré Dieu, la lumière de la lumière»... «Nous affirmons aussi que le Fils est né de la substance du Père sans avoir eu de commencement, avant les siècles, et cependant il n’a pas été fait. Car le Père n’a jamais existé sans le Fils, ni le Fils jamais sans le Père. Cependant, le Père n’est pas du Fils comme le Fils du Père, parce que le Père n’a pas reçu du Fils la génération, mais le Fils l’a reçue du Père. Le Fils est donc Dieu issu du Père, mais le Père n’est pas Dieu issu du Fils. Père du Fils, il n’est pas Dieu par le Fils. Celui-ci est Fils du Père et Dieu par le Père. Le Fils est cependant égal en toutes choses à Dieu, le Père, parce qu’il n’a jamais commencé ni cessé de naître.»... «Nous croyons aussi que l’Esprit Saint, qui est la troisième personne dans la Trinité, est Dieu, un et égal au Père et au Fils, de même substance et aussi de même nature. Il n’est cependant ni engendré ni créé, mais il procède de l’un et de l’autre, il est l’Esprit de tous les deux.» Si de telles affirmations serpentines et crapuleuses de détritus théologique ne sont pas assez pour vous causer des maux de tête, vous avez passé le point d'une conscience sensible et vous êtes sans espérance. Tous ceux qui sont sain d'esprit, et il semblerait qu'ils sont très peu dans cette forme bâtarde de christianisme, savent très bien qu'il n'y a aucune différence entre «engendrer, naître, créer, former, sortir, surgir, et procéder, ils sont tous des synonymes qui signifie une seule et même chose, à savoir qu'ils portent tous la notion d'avoir un début, et nous savons que Dieu n'a pas de début, il est éternel; et nous savons aussi que Jésus est Dieu Lui-même manifesté dans la chair comme Fils et qu'il n'existait pas avant comme Fils sous une forme corporelle mais comme Esprit incorporel ou Père Éternel.

 

Une modification y est apportée au Symbole sinueux de Nicée-Constantinople par Charlemagne, qui ajoute que «le Saint-Esprit procède du Père «et du Fils»: «Je crois en l'Esprit saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes.». Et on ajoute une autre épaisseur aux rebuts ecclésiastiques pour les sots et les crédules afin de dominer sur leur conscience et leur foi. Le Filioque était déjà adopté dans l'Église d'Espagne quand Charlemagne décide de l'ajouter au Credo, contre l'avis du pape Léon III. Les papes résistèrent longtemps à l'Église carolingienne, jusqu'à Nicolas Ier, premier pape à adopter le Credo de Charlemagne.

 

L'expression théologique de la nature de l'Esprit-Saint a été l'une des causes du Grand Schisme d'Orient en 1054 à la suite de la «querelle du Filioque». L'Église dite Orthodoxe se sépara de l'Église dite Catholique. L'Église latine a ajouté à la phrase il procède du Père, du symbole de Nicée-Constantinople, le mot filioque: «et du fils». Les chrétiens orthodoxes estiment cette innovation contraire à l'enseignement des Pères de l'Église. L'Église catholique romaine, qui a adopté cette modification, déclare n'y voir que le développement d'un élément non explicite de la foi des Pères. Ce point est l'un des obstacles majeurs dans la réconciliation entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe.

 

L'Épopée de la Trinité

Durant des siècles, les gens pensaient que le «Saint-Esprit», ce grand inconnu du peuple commun, n'était qu'une sorte de parfum religieux ou d'ambiance qui planait dans les églises gothiques. La majesté du Tout-Puissant, la Troisième Personne chimérique de la Trinité ecclésiastique spéculative ne semblait être connue que sous la forme d'une atmosphère mystérieuse de cathédrale, et retrouvé seulement dans des contes mystiques tel que celui du Graal et du roi Arthur et la table ronde. On pourrait même facilement en inventer un autre: «l'Épopée de la Trinité et de la chambre ronde du cerbère à trois têtes», conte de fées ou plutôt conte de fous de théologiens écervelés. Il ferait surement fureur dans les hospices d'aliénés mentaux que sont les églises où on attache les tarés dans des camisoles de force doctrinales. Il est indéniable que ce sont les endroits où on adore le dieu Trifrons des catholiques, des protestants réformés, et des évangéliques. En effet, il semblerait que le dieu Trifrons s'est rendu chez l'Ange Barbier pour faire raser sa grande barbe blanche afin d'être plus présentable aux crédules, aux cancres, et aux zigotos idolâtres modernes. On voudrait nous faire croire qu'un tel monstre est le Dieu de la Bible, et que si on ne croit pas à cette insanité il est impossible d'être sauvé.

 

Or le Saint-Esprit, comme le souvenir des apôtres qui lentement s'est effacé de sur cette terre, devint d'une manière ou d'une autre une présence éloignée et inaccessible au commun des mortels. Mais comprenons que le Saint-Esprit de la Trinité ecclésiastique est un faux et que le réel est toujours présent. Le Saint-Esprit est, pour les chrétiens authentiques, Dieu même qui est Esprit, le Souffle divin qui pousse à l'action les prophètes, et d'une manière plus générale tous les élus depuis le début des temps jusqu'à la fin.

 

L'Esprit Saint et les Zoroastriens

Le Zoroastrisme connu aussi sous le nom de Mazdéisme et de Mithraïsme détient de surprenants parallèles avec le Christianisme, tellement que dans les premiers siècles il était facile de prendre l'un pour l'autre. Très peu de chrétiens connaissent cette religion à mystères qui fleurissait à Rome au temps des débats sur la Trinité. La connaissance de ce sujet aide beaucoup à nous positionner dans la connaissance de cette période.

 

Ahura Mazda (Seigneur Sage), dieu suprême et unique, crée l'univers comme une zone d'assainissement pour sa progéniture maléfique: Angra Mainyu (l'esprit mauvais ou Satan) qui agit à travers la matière et les ténèbres qu'elle permet. Grâce à l'enseignement qu'il délivre au prophète Zoroastre et à ses trois successeurs, Ahura Mazda, le dieu sage, donne la possibilité aux êtres humains de lui résister par la bonne parole, la bonne pensée et la bonne action qui sont les trois armes de sa progéniture bienveillante: Spenta Mainyu (l'Esprit saint). Spenta Mainyu et Angra Mainyu sont de forces égales au moment de la création, Ahura Mazda n'intervient pas dans leur combat, il pourrait éliminer l'Esprit Mauvais mais il souhaite l'éduquer en lui opposant les qualités de son "jumeau". Le temps de l'univers est divisé en trois périodes égales, l'Esprit saint règne sur la première, l'Esprit Mauvais sur la deuxième, ces deux périodes leur permettant de se fortifier l'un et l'autre sans être perturbé par l'adversaire en vue d'un combat équitable pendant toute la troisième période. Spenta Mainyu (l'Esprit saint) est assimilé à Ahura Mazda car il procède totalement de lui, il est décrit comme l'esprit obéissant alors qu'Angra Mainyu est l'esprit désobéissant, c'est pourquoi des ambiguïtés ont pris forme dans le zoroastrisme sur la nature de cet esprit qui affronte le Mal. Le prophète Zoroastre annonce qu'une partie de l'Esprit saint prendra corps dans le troisième successeur qu'une vierge enfantera afin que celui-ci apporte la victoire du Bien et sauve le monde corporel en montrant comment vaincre l'Esprit Mauvais (appelé la "Druje des hommes"). Nous voyons clairement que la procession ou spiration de l'Esprit, élaborée aux conciles de Nicée-Constantinople, provenait directement du Mazdéisme et non des Saintes-Écritures.

 

Dès que les persécution cessèrent contre les chrétiens dans l'Empire Romain, le christianisme entra dans les cours et dans les palais des rois. La voie était préparée pour l'introduction d'une transformation radicale au sein du christianisme. La tradition veut que l'Empereur Constantin ait été illuminé d'une vision à la veille de la bataille du pont Milvius, le 28 Octobre de l'an 312; lorsqu'il marcha contre Maxence, et se soit convertit brutalement au Christianisme. Ce fut plutôt le contraire, car Constantin n'était qu'un opportuniste motivé par la conviction que la Foi chrétienne l'aiderait à unifier l'Empire Romain. Génie militaire d'une ambition sans borne, il espérait reformer la religion de l'Empire, d'y détrôner tous les dieux et d'établir le culte absolu de Mithra, le fils du Soleil, sous une forme plus subtile revêtue d'éléments chrétiens. Or Mithra était le fils d'Ahura Mazda connu sous le nom d'Apollo, tout comme Christ est le Fils du Père connu sous le nom de Jésus. Ainsi nous dit A.R. Kayayan: «Constantin se trouvait dans une situation extrêmement délicate et cela lui fit ressentir le besoin d'un secours surnaturel. Il avait été adepte de la religion de Mithra, le dieu Soleil perse qui était considéré comme le grand combattant et le défenseur de la vérité et de la justice. Un grand nombre de sujets romains avaient aussi accepté le Mithraïsme, et plus particulièrement les soldats. Dans tous les camps militaires, Mithra était le dieu-patron.» (L'Église dans l'Histoire, par: A.R. Kayayan).

 

Le Mithraïsme avait des ressemblances inouïes avec le Christianisme. De son origine, le Mithraïsme, qui était une religion à mystères, était issu du Mazdéisme, nommé aussi Zoroastrisme de leur prophète Zoroastre; tout comme le Christianisme était issu du Judaïsme. Certaines archives placent le début du Mazdéisme vers 500 ans avant Jésus-Christ, et d'autres à la Tour de Babel, ce qui est plus probable vue son lien étroit avec la religion des Druides. Il est dit que Zoroastre fut né miraculeusement d'une vierge, qu'il donna la loi aux anciens Perses, fut inspiré de l'Esprit de Dieu qui descendit sur lui à l'âge de 30 ans, et fut amené dans le désert pour être tenté du Diable. Selon Alexandre Hislop, "Zoroastre signifie: le germe de la femme ou le Messie" (Les Deux Babylones, par: Alexandre Hislop).

 

Zoroastre prêchait aux Perses: «Il n'y a qu'un seul Dieu, celui de la lumière et du ciel, Ahura-Mazda, le Seigneur-Sage, qui est le Créateur de toutes choses». Pline, l'historien Romain, nous raconte que Zoroastre avait écrit deux millions de vers et une Bible qui se nomme le Zend-Avesta. Zoroastre enseignait que le dieu Ahura-Mazda et Ahriman ou Satan, combattaient pour leur prédominance, mais qu'à la fin le diable serait vaincu et que le mal cesserait à jamais. Alors viendrait la résurrection, et le corps serait revivifié étant réunit de nouveau avec son âme. La religion Mazdéenne prêcha aussi la venue d'un Sauveur qui a une étonnante ressemblance à Jésus: «Zoroastre, étant assis près de la source d'eau vive, ouvrit la bouche et parla ainsi à ses disciples: Je m'adresse à vous mes amis que j'ai nourris de ma doctrine. Écoutez, que je vous révèle le mystère prodigieux concernant le Grand Roi qui doit venir dans le monde. En effet, à la fin des temps, un enfant sera conçu et formé avec tous ses membres dans le sein d'une vierge, sans que l'homme l'ait approché. Il sera pareil à un arbre à la belle ramure et chargé de fruits, se dressant sur un sol aride. Les habitants de cette terre s'opposeront à sa croissance et s'efforceront de le déraciner du sol, mais ils ne pourront point. Alors ils se saisiront de lui et le tueront sur le gibet. La terre et le ciel porteront le deuil de sa mort violente et toutes les familles des peuples pleureront. Il ouvrira la descente vers la profondeur de la terre, et de la profondeur il montera vers le haut. Alors, on le verra venir avec l'armée de la lumière, porté sur les blanches nuées; car il sera l'enfant conçue de la Parole génératrice de toutes choses. Quand se manifestera le début de son avènement, de grands prodiges apparaîtront dans le ciel. On verra une étoile brillante au milieu du ciel, sa lumière l'emportera sur celle du soleil... Or donc mes fils, gardez le mystère que je vous ai révélé; qu'il soit écrit en votre cœur et conservé dans le trésor de vos âmes. Et quand se lèvera l'astre dont j'ai parlé, que des courriers soient envoyés par vous, chargé de présents, pour l'adorer et lui faire offrande. Ne le négligez pas, car il est le Roi des rois, et c'est de lui que tous reçoivent la couronne.».

 

Or le Seigneur mentionné ci-haut n'est pas Jésus mais Mithra, connu anciennement sous le nom de Tammuz (Ézéchiel 8:14), dont le caractère fut associé aux aspirations messianiques d'Israël. Arthur Weigall (The Paganism in our Christianity) nous dit que «Mithra fut engendré par Ahura-Mazda et fut son égal comme fils. Il fut né dans une caverne et des bergers vinrent l'adorer lui apportant des présents. Il était l'incarnation de Hélios, le dieu Soleil; et par le fait de sa naissance dans une caverne, il devint identifié à Apollo et fut reconnu comme le dieu du rocher et adorer comme le Bon Berger, le Soleil spirituel, la lumière céleste, et le chef des sept esprits divins. Dans sa désignation de "Dieu du Rocher", nous obtenons la raison pourquoi la colline du Vatican de Rome fut regardée comme consacré à l'apôtre Pierre, la pierre ou le rock, car elle fut déjà consacré à Mithra; des ruines Mithriaques y furent découvertes. Le Mithraïsme, étant une religion à mystère, avait sept niveaux d'initiations ou sept sacrements, ses jours de fêtes, son Eucharistie, et son propre baptême. Justin Martyr, qui en toute probabilité en fut un initié, écrivit vers l'an 140, que du pain et de l'eau furent utilisé dans l'eucharistie des adorateurs de Mithra; le pain qui avait une forme ronde symbolisait le soleil et fut marqué d'une croix. L'eucharistie Mithriaque fut un mémorial de la dernière cène ou repas de Mithra, lorsqu'il mangea avec Hélios avant de monter aux cieux. Tertullien, un autre initié, ajoute que les adorateurs de Mithra pratiquait le baptême d'eau par lequel ils croyaient être racheté de leurs péchés; et que le prêtre Mithriaque faisait un signe de croix sur le front de la personne baptisée. Les adorateurs de Mithra furent appelé Soldats de Mithra. Le chef de la foi Mithriaque se nommait Pater Patrum, "Père des Pères", c'est à dire "Pape" qui vient du mot "Papa"; et siégeait à Rome, tout comme le Pape de nos jours. Mithra fut appelé "Dominus", c'est à dire "Seigneur", et le dimanche lui fut consacré comme "le jour du Seigneur". Le 25 Décembre fut observé comme le jour de sa naissance, et Pâque fut même un festival Mithriaque. Du Mithraïsme est venu l'utilisation des cloches, des chandelles, de l'eau bénite, et de la sélection du Mont Vatican comme un site sacré.». Il existe une inscription conservée, à Suse, de l'époque de Artaxerxès II (404-358 av. J.-C.), sur laquelle est représenté Mithra aux côtés de Ahura Mazda et d'une déesse appelée Anahita, la déesse de l'eau. La Trinité Mithriaque, père, mère, et fils, a grandement influencée la conception de la Trinité ecclésiastique de trois personnes distinctes en Dieu. Ainsi «la déesse mère», la colombe céleste de l'antiquité, fut simplement transformée en «Saint-Esprit» par les théoriciens de Nicée-Constantinople.

 

La vision de Constantin

Une tentative de fusionner le Mithraïsme au Christianisme fut faite par le Perse "Mani" qui forma les églises Manichéennes vers l'an 275. Ainsi dit J.M. Nicole: «Mani fut mis à mort dans son pays à cause de ses idées, mais celles-ci se répandirent dans l'Empire Romain... Le Manichéisme eut une grande vogue au 4ie siècle.». Considérant maintenant tout ce que nous savons sur le Mithraïsme, et l'ambition sans borne de l'Empereur Constantin qui fut un adepte de Mithra; nous pouvons dire qu'il suivit dans les pas de Zoroastre et de Mani pour occasionner une réforme habile et subtile du Mithraïsme en lui donnant une apparence chrétienne qui subsiste jusqu'à nos jours sous le nom de Catholicisme. D'après le Dr. Leonhard Schmitz (A Manual of Ancient History), «l'occasion se présenta pour Constantin lorsqu'il marcha vers Rome avec son armée, et que ses soldats virent dans le ciel un signe formé par les rayons du soleil en forme de la lettre "X". Les soldats Romains, marqués de superstitions, y reconnurent immédiatement le signe d'Apollo, "Sol Invictus" qui signifie "le Soleil invincible". Ce fut dans la nuit qui suivit, que Constantin, méditant sur ces choses, décida de se servir du Christianisme pour servir à ses propres intérêts.». Selon Frank G. Slaughter (Constantine), «ce fut dans une discussion avec Dacius, un de ses générales, que Constantin dit: "Le Christianisme proprement contrôlé peut devenir une puissante force pour maintenir l'ordre dans l'Empire. Si je suis pour régner, je dois le gouverner partout". Constantin sût reconnaître dans la lettre "X" du signe d'Apollo, son équivalent dans le Grec ou la lettre "X", qui se prononce "CH", et qui est l'initial du nom de Christ. Réalisant que dans sa signification ce signe unissait le Paganisme et le Christianisme: car il signifiait une chose pour l'un et une autre pour l'autre, il se dit: "Par ce signe je vaincrai". Le lendemain il ordonna à ses artisans de fabriquer un étendard sur lequel serait suspendu un drapeau avec la lettre "X", et qui devait en plus être peinturé sur tous les boucliers de ses soldats.».

 

Concernant ce signe, Alexandre Hislop nous dit: «Il est certain que le "X" était en Égypte le symbole du dieu Ham, connu par les Romains sous le nom d'Apollo, et comme tel, était exposé sur la poitrine de sa statue. Il est hors de doute que les chrétiens qui ne connaissaient rien des machinations et des trames secrètes, prenaient le "X" pour l'équivalent de Christ. Eusèbe, qui écrivait que la superstition et l'idolâtrie faisaient des progrès, s'efforça de montrer que la barre en croix, sur laquelle fut suspendu le drapeau, était l'élément essentiel de l'enseigne de Constantin. Il en résultat que bientôt, à mesure que l'apostasie s'accentuait, que le "X" fut entièrement mis de côté, et que le "TAU" ou "T", signe de la croix qui était le signe incontestable de Tammuz, le faux Messie, lui fit partout substitué. Ainsi, par le signe de la croix, Christ a été crucifié une seconde fois à Rome par ceux qui se disent ses disciples. Or, ces faits étant historiques, qui peut s'étonner que dans l'Église Romaine, le signe de la croix ait été toujours un instrument de grossières superstitions et de tromperies.». C'est exactement de ce signe que nous parle l'Apocalypse en disant: «Et elle faisait que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, prenaient une marque à leur main droite, où à leur front; et qu'aucun ne pouvait acheter, ni vendre, s'il n'avait la marque ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom.» (Apocalypse 13:16,17). «Par ce signe je vaincrai», dit la bête Catholique à notre monde spirituellement déboussolé.

 

Après sa victoire sur Maxence au pont Milvius, Constantin prit alors le titre de "Maximus Augustus", le "Suprême Vénérable", fils d'Apollo; comme il est ailleurs "Pontifex Maximus", "Souverain Pontife" des Mystères Chaldéens du Culte du Soleil, et maître suprême du Paganisme; et rencontra Licinius à Milan au début de l'an 313. Ils prirent alors en commun les décisions qui formulèrent "l'édit de Milan", proclamant la liberté chrétienne, et attribuant à tous la liberté d'adorer Dieu sous la forme qui leur plaisait. De là est venue la préoccupation d'obtenir que chaque religion fit sa paix et son unité. Cette liberté provisoire dura pour une période de douze ans, jusqu'en l'an 325.

 

Dans la première partie du 4ie siècle, Constantin le Grand, poursuivit son objectif d'une réforme Mithriaque, et proclamât un édit qui établit le dimanche comme jour de fête obligatoire, dans toute l'étendue de l'Empire Romain. Ce fut à ce moment qu'on commença à changer le nom des fêtes païennes et qu'on leur donna des noms chrétiens: la fête de Saturne, c'est à dire de Mithra ou Apollo, devint Noel; la fête d'Astarté ou Ishtar devint Pâques; la fête de Tammuz ou Lucifer devint la Saint-Jean, etc... Constantin comprenait, en effet, que si les mêmes jours étaient observés par les Chrétiens et les Païens, que tous seraient incités à embrasser sa nouvelle forme d'un christianisme bâtard et subtil. Déterminé à rassembler le monde Chrétien sous ses étendards, ce Grand-Séducteur n'avait pas encore achevé sa tâche. C'est par le moyen de païens à demi-convertis, de prélats ambitieux, et de chrétiens mondanisés qu'il parvint à ses fins.

 

Le Concile de Nicée

Leonhard Schmitz nous fait voir que les disputes doctrinales, qui devenaient de plus en plus intenses entre les églises traditionnelles, donnèrent à Constantin l'occasion de s'introduire dans leurs affaires. Voyant que ce genre de christianisme ne pouvait se gouverner lui-même, sans que provienne des divisions et des crises émotionnelles qui menaçaient de diviser son Empire, Constantin convoqua tous les évêques à assister au premier Concile Œcuménique en l'an 325, situé dans la ville de Nicée en Bithymie. Edward G. Selden mentionne «il se présenta à ce Concile (sinueux) 318 évêques, chiffre mystique contenu dans l'Épitre de Barnabé 8:11-13, qui représente une initiation à un nouveau mode de vie; ce qui fut très significatif pour cette situation. Ils vinrent d'Éphèse, de Corinthe, d'Antioche, de Césarée, de Rome, d'Alexandrie et d'Héracléopolis en Égypte; de Perse, de Mésopotamie, de Syrie, de Palestine et de Carthage. Ils représentèrent une multitude de peuples et de nations à travers l'Empire Romain universel.». Cette réunion confirmait l'accomplissement d'une prophétie écrite dans le livre de l'Apocalypse qui dit: «Les eaux de laquelle la Bête est monté... sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.» (Apocalypse 13:1; 17:15).

 

Au début du concile, les évêques ne firent que s'argumenter et exprimer le mépris qu'ils avaient l'un contre l'autre. Constantin entra dans la salle du concile revêtu de sa pourpre, et de toute la magnificence de son office de Souverain Pontife Babylonien, tout couvert d'or et de pierres les plus précieuses. Dans son discours enregistré par Eusèbe de Césarée, Constantin le Grand Séducteur qu'on peut nommé aussi "le Grand Dragon de feu", adressa les membres du concile: «Je n'ai jamais rien souhaité avec autant d'ardeur que de vous voir rassemblés en un même lieu... Informé des contestations qui vous divisaient les uns d'avec les autres, bien loin de les négliger, je jugeai que c'était pour moi un devoir d'y remédier; c'est dans cette vue que je vous ai convoqués. Votre présence me donne la plus vive satisfaction; toutefois elle ne sera point complète jusqu'à ce que vous soyez tous animés d'un même esprit.». Un dicton anglais résume ce discours en disant: "Welcome to my parlor said the spider to the fly" (Bienvenue dans mon salon, dit l'araignée à la mouche).

 

Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon, professeur d'éloquence sacré dans la faculté de Théologie de Paris en l'an 1828, confirme dans ses écrits sur les "Pères de l'Église", que «Constantin s'engageait dans les plus hautes spéculations sur les mystères de la foi, particulièrement sur l'incarnation; et il expliquait au Concile les prophéties qui concernaient l'avènement de Christ, en les confirmant non par les Saintes-Écritures, mais par le témoignage des prédictions occultes de la Sibylle de Cumes dans la 6ie éloge de Virgile. Que le sujet de l'incarnation de Christ obsédait Constantin face aux Oracles de la Sybille de Cumes, est dû au fait que les prédictions de la Sybille, qui était vénéré à Rome, annonçaient la venue de l'âge d'or, le rétablissement du règne de Saturne par un enfant mâle qui participerait à la vie des dieux et qui règnerait sur un monde en paix. Il n'y a aucun doute que Constantin s'attribua cette prédiction à lui-même, et l'imposa aux évêques réunis qui, dans la crainte pour leur vie, en firent un héros de la foi.». Ceci est significatif, lorsque nous considérons que le nom secret de la ville de Rome, qui fut interdit de prononcer sous peine de mort, était "Saturnia" ou ville de Saturne; et que "Saturne" dans le langage des mystères Chaldéens signifie "Celui qui est caché" ou "le dieu des mystères", c'est à dire "Satan". Ceci identifie Rome comme la ville de Satan et son Souverain Pontife comme l'incarnation de "Celui qui est caché", l'hypocrite, le subtil. Ainsi nous voyons la vrai face de Constantin et de sa descendance dans la Rome papale.

 

Ce qui est encore plus intéressant, est que nous savons d'après certaines archives historiques retrouvé dans "l'Histoire Ecclésiastique de Sozomen", que Constantin fut né en Grande-Bretagne et qu'il avait reçu une certaine éducation chrétienne. Mais nous savons aussi que le prétendu christianisme dans lequel il fut éduqué n'était qu'une forme de Druidisme de l'ancienne religion des Celtes. Or d'après le Rev. R.W. Morgan (St. Paul in Britain), la religion Druide avait certaines similarités avec une forme de Christianisme qui se rapprochaient beaucoup du Mithraïsme. Il nous est dit que le Druidisme commença 3,903 ans avant Jésus-Christ et 50 ans après la naissance de Seth. Alexandre Hislop confirme que Seth était chez les Égyptiens de l'antiquité, nul autre que Sem, le fils de Noé; mais que son nom fut donné par les païens de ce temps à celui qu'ils adoraient comme leur grand libérateur ou Messie, c'est à dire Nimrod (Genèse 10:8,9), le géant qui se révolta contre le ciel dans l'apostasie du culte primitif, connu aussi sous le nom de "Lucifer" (Ésaïe 14:12-15). Le point crucial ici est que la religion Druidique, dans laquelle Constantin fut instruit dans sa jeunesse, avait une Trinité d'une essence divine créatrice, conservatrice, et rénovatrice, connu comme "Beli, Taran, et Yesu", le dernier nom étant le même que celui de Jésus: Beli, le Père; Taran, la Mère, et Yesu, le Fils. Sans aucun doute, la Trinité Druidique correspondait à la Trinité Mithriaque d'Ahura Mazda (le Père), d'Anahita (la Mère), et de Mithra (le Fils). Tout nous indique que la Trinité païenne subie une métamorphose ingénieuse par la subtilité du langage philosophique pour devenir la Trinité chrétienne de trois personnes en Dieu.

 

Malgré tout ce que nous savons sur Constantin, les théologiens orthodoxes traditionnels persistent encore de nos jours à le mettre hors de tout doute. Nous voyons ceci dans les paroles de Roussas John Rushdoony, théologien des églises Réformées: «La sincérité de la foi religieuse de Constantin ne doit pas être douté.» (The One and the Many). Or nous ne doutons pas de la foi religieuse de Constantin, nous affirmons simplement, avec des preuves bibliques et historiques à l'appui, que sa foi n'était pas réellement chrétienne, mais plutôt païenne et extrêmement subtile. Toutefois, Rushdoony touche le point essentiel en disant: «Le christianisme représentait le pouvoir, et Constantin croyait dans le pouvoir. Tout comme Dieu est Souverain et Monarque sur tout ce qui est dans les cieux, Constantin se disait souverain et monarque sur tout la terre entière. Ainsi, comme Eusèbe de Césarée écrivit: Puisqu'il (Constantin) fut le premier à déclarer la totale Souveraineté de Dieu, ainsi lui-même comme seul souverain du monde Romain, répandait son autorité sur toute la race humaine.». Pour Eusèbe, la monarchie l'emporte comme système et méthode de gouvernement pour tous les états. De même qu'il n'y a qu'un seul Dieu, de même il n'y a qu'un seul empereur. En déclarant que Dieu exerce sa Souveraineté seulement que dans les cieux, et que l'Empereur est choisi de Lui pour exercer son autorité sur la terre entière; Constantin se déclare être «le dieu de ce monde» (2 Corinthiens 4:4). Ainsi dit Rushdoony: «A un certain moment, selon Eusèbe, Constantin proclama au groupe d'évêques: - Comme évêques, votre juridiction s'exerce à l'intérieur de l'Église: Je suis aussi un évêque ordonné par Dieu pour superviser tout ce qui est à l'extérieur de l'Église. - Ainsi Constantin ne trouva aucune difficulté à définir sa position christologique comme Empereur, sauveur, Souverain-Pontife, et évêque de Dieu.». Les évidences nous indiquent clairement que Constantin, et non Pierre, fut en réalité le premier Pape officiel de Rome.

 

Le bordel nicéen

Les évêques du Concile de Nicée étaient divisé en trois groupes en conflits les uns avec les autres. Eusèbe de Nicomédie dirigeait les Ariens; Alexandre d'Alexandrie avec l'aide d'Athanase dirigeait les orthodoxes; et Eusèbe de Césarée dirigeait le groupe des indécis. Osius de Courdoue, député d'Espagne, ainsi qu'Athanase d'Alexandrie y jouèrent les rôles les plus importants. Constantin, le Grand Dragon, qui se prononça en faveur de la liberté religieuse, leur offrit son support et son autorité pour rétablir l'ordre. Les évêques acceptèrent par crainte et respect de ce puissant souverain, et furent ainsi mit échec et mat; ne réalisant pas qu'ils venaient d'accomplir cette prophétie dans l'Apocalypse: «...et le Dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité... Et ils adorèrent le Dragon qui avait donné pouvoir à la Bête, en disant: Qui est semblable à la Bête, et qui pourra combattre contre elle.» (Apocalypse 13:2,4).

 

Les trois points que l'Arianisme défendait étaient: 1) Christ fut un être créé; 2) Il n'avait aucune existence éternelle; 3) Il ne fut pas de la même essence (nature) que le Père.

Les trois points de la prétendue orthodoxie d'Athanase étaient: 1) Christ fut engendré, non créé, 2) Il fut engendré avant la fondation du monde, 3) Christ est de la même essence que le Père.

 

La bataille fut engagée sur les mots clés "HOMOOUSION" (d'une même essence), et "HOMOIOUSION" (d'une essence semblable). Athanase réclamait que «Dieu n'a pas été un seul moment sans être Père; le Fils n'est point sans raison appelé éternel. Parce qu'il est Père de toute éternité, son Fils est également Fils de toute éternité, coéternel à Dieu son Père, comme étant la splendeur de sa lumière éternelle. Si quelqu'un dit que le Fils de Dieu soit capable de changement ou de mutation, la sainte église Catholique et Apostolique lui dénonce qu'il est damné. Le Père et le Fils sont deux personnes distinctes: le Père, en tant que Père n'est pas le Fils; le Fils, en tant que Fils n'est pas le Père; mais la nature de l'un et de l'autre étant une et la même, il faut attribuer au Fils tout ce qui est dit du Père, excepté le nom de Père. Jésus-Christ est engendré au sein de Dieu son Père de toute éternité, conçu dans le temps dans le sein d'une vierge, sa mère... mais par l'opération de sa divinité unie à une nature mortelle, tout semblable à la notre, qu'il a renouvelé toute entière par l'alliance auguste qu'il a contracté avec elle.». En d'autres mots, d'après cette perversion abominable de la vérité, Jésus serait né deux fois, une fois dans l'éternité (engendré du Père) et une autre fois dans le temps (né dans le sein d'une vierge), et malgré la vaine tentative de donner différents sens aux mots, il en advient que les termes «engendré» et «conçu ou naître» signifie une seule et même chose.

 

J.M. Nicole nous dit qu'une formule équivoque fut proposée par Eusèbe de Césarée qui appartenait à la majorité désireuse d'un compromis. En conséquence le Concile adopta le Symbole de Nicée qui proclame la divinité et la préexistence éternelle du Fils, engendré et non créé, consubstantiel au Père, et qui prononce la damnation sur les Ariens. Une fois que l'Empereur Constantin avait donné son approbation à cette formule, il ne restait plus rien à faire, sauf de s'y soumettre. Ceux qui refusèrent de signer cette formule insidieuse étaient exilés et plusieurs furent même exterminés. Le bordel nicéen fit ses ravages et répandit ses prostitutions spirituelles dans le monde entier.

 

Mais tout ne nous fut pas dit sur les questions débattues au sein du Concile de Nicée. Nous savons que certaines choses nous furent cachées intentionnellement; ceci étant le jeu du dieu caché qui régnait sur ce Concile tendancieux. Alexandre Hislop, dans son œuvre remarquable et incontestable «Les Deux Babylones», nous dit: «Aussi, lorsque en 325 après J.C. quand le concile de Nicée dut condamner l'hérésie d'Arius, qui niait la divinité de Jésus-Christ, cette doctrine fut bien condamnée, mais ce ne fut pas sans l'aide d'hommes qui indiquaient nettement leur désir de mettre la créature au rang du Créateur, la vierge Mère à côté de son Fils. Au Concile de Nicée, dit l'auteur de "Nemrod", le parti des "Melchites", c'est à dire les représentants de la soi-disant chrétienté en Égypte, affirmaient - qu'il y a trois personnes dans la Trinité, le Père, la Vierge Marie, et le Messie leur fils.». Cette déclaration étonnante des Melchites ouvra de nouveaux horizons qui contribuèrent, par après, à développer les doctrines de l'Immaculée Conception de Marie, de son Ascension, et de l'établir comme Médiatrice et Reine des cieux. Dans le Dictionnaire de Daniel G. Reid (Dictionary of Christianity in America), nous trouvons que les Melchites surgirent des Patriarches d'Alexandrie, et que le mot "Melchites" signifie "Roi ou Empereur" dans le Syriaque et l'Arabique. Ceci nous indique que le parti des Melchites, au Concile de Nicée, supportait les notions de l'Empereur Constantin d'introduire une Trinité issue du Paganisme qui satisfaisait tant bien aux païens qu'aux chrétiens nominatifs. Or, puisque toutes les Trinités du paganisme incorporait une déesse, il convenait qu'il en fut ainsi dans le Christianisme afin de maintenir l'ordre et l'unité dans l'Empire, et d'établir l'Église Impériale Universelle ou Catholique comme seule autorité, et qui serait secrètement par duplicité «l'Église Mithriaque Universelle» vouée au Culte du Soleil. Hislop nous révèle des faits intéressants sur ce sujet de la Madone Romaine: «Dans la doctrine ésotérique de la Grèce et de Rome, il n'y avait qu'une seule Déesse, le Saint-Esprit, représenté comme femelle. Ceci fut fait par une perversion de la grande idée scripturaire que tous les enfants de Dieu sont enfantés par le Père et nés de l'Esprit; et avec cette idée, l'Esprit de Dieu comme Mère était représenté sous la forme d'une colombe, et était reconnue comme la Reine du ciel et Médiatrice entre Dieu et les hommes.».

 

Nous avons clairement l'évidence qu'Athanase, qui après le Concile de Nicée devint Patriarche d'Alexandrie, fut celui qui influença la section Melchite du Concile, et qui aurait proposé que les trois personnes de la Trinité soient le Père, la Mère, et le Fils; le terme "Mère" désignant le Saint-Esprit. K.R. Hagenbach, dans son Histoire des Doctrines (History of Doctrines, 1847), nous dit: «La notion fut avancée par l'orthodoxe Athanase, que la Vierge avait demeuré libre de la corruption générale; et que seulement elle, qui fut élevée au-dessus de toute l'humanité par une profusion d'adoration, devait partager le privilège avec son Fils, d'apparaître sans péché sur les pages de l'histoire. Selon Athanase, considéré le champion de la foi orthodoxe, Marie demeura toujours une vierge par la grâce perpétuelle, et il la déclara Mère de Dieu.». Ceci ouvrit le chemin à la Co-rédemption de Marie, et aussi à l'utilisation de l'hostie (les gâteaux solaires) dans le sacrifice non-sanglant de la Messe. Or, ceci est en plein accord avec le caractère de la déesse égyptienne "ISIS"; car n'oublions pas qu'Athanase venait de la ville d'Alexandrie, Capitale de l'Égypte, mais aussi Capitale du Paganisme de l'antiquité. Ainsi nous dit Hislop: «Quant au caractère païen du sacrifice non-sanglant de la Messe, nous l'avons suffisamment établi. Mais il y a encore à considéré un point qui montre encore mieux l'œuvre du mystère d'iniquité. Il y a sur l'hostie des lettres qu'il vaut la peine de lire. Ces lettres sont I. H. S. Pour un chrétien, ces lettres signifient "Jésus Sauveur des Hommes". Mais qu'un adorateur Romain de la déesse Isis jette les yeux sur ces lettres, il les expliquera d'après son propre système d'idolâtrie et lira: ISIS, HORUS, SEB, c'est à dire: la mère, l'enfant, et le père des dieux; en d'autres termes, la Trinité Égyptienne.».

 

La duplicité d'Athanase

On ne peut s'étonner de cette perversion subtile qui cherche à renverser la foi chrétienne authentique, lorsque nous considérons ce que nous dit M.S. Guilon sur Athanase: «Athanase fut armé de toutes les subtilités de la dialectique et de la puissance des empereurs. Il n'ignorait pas les sciences profanes, mais il évitait d'en faire parade. Il fut un admirateur d'Origène et de Tertullien à cause de leur vigueur de la dialectique et de l'érudition. Il croyait que par le signe de la croix, tous les prestiges des démons sont dissipés. Il disait que Jésus prit un corps dans le sein de Marie sa mère, demeurée toujours vierge. Il enseignait que tant que nous sommes sur la terre, nous ne pouvons dire avec assurance: Me voilà sauvé. Pour lui le baptême d'eau occasionna la nouvelle naissance, et le prêtre fut seul capable de donner la rémission des péchés; et que les morts recevaient quelques bienfaits de la Messe.». Animé d'un esprit d'arrogance et de duplicité inouï, Athanase dit dans sa "Lettre à Sérapion": «La foi de l'Église Catholique est celle que Jésus-Christ a donnée, que les apôtres ont publiée, que les Pères ont conservés. L'Église est fondée sur cette foi, et celui qui s'en éloigne n'est plus chrétien.».

 

Ainsi nous voyons la source de l'intolérance et de l'intimidation dans le Catholicisme. Athanase conclu en présentant le Concile des Pères de Nicée sous l'image d'une colonne majestueuse où venait se briser les efforts de l'hérésie. Mais contrairement à ce que dit Athanase, qui avait rejeté le Modalisme Patripassien de Noët, «La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, est devenue la pierre maîtresse du coin; et celui qui tombera sur cette pierre, en sera brisé; et elle écrasera celui sur qui elle tombera.» (Matthieu 21:42-44). Même les théologiens modernes qui supportent Athanase, admettent qu'il ne fut pas digne de confiance en ce qui concerne la doctrine essentielle de l'Expiation Vicariale de Christ. R.J. Rushdoony, grand admirateur d'Athanase, nous dit lui-même: «Athanase (299-373), ne fut pas un guide fiable sur la doctrine de l'Expiation Vicariale, mais fut un champion de la foi trinitaire, et est nommé par Ephiphanius - le Père de l'Orthodoxie. Le Christianisme Orthodoxe a toujours tenu mordicus à la foi trinitaire, et le Credo d'Athanase est l'exemple classique de cette doctrine. Le Credo définie la doctrine Orthodoxe de la Trinité; l'humble croyant est contraint à y croire, et non à la comprendre dans toutes ses implications. Le point critique est ceci: si la Trinité affirmé par le Credo d'Athanase n'est point soutenu, donc un autre Sauveur que Christ est proclamé. Il est donc clairement nécessaire que celui qui veut être sauvé, confesse sa foi dans cette Trinité Orthodoxe, car ceci est la foi Catholique.». Ainsi on est demandé, même contraint de croire en un théoricien philosophe qui n'a absolument aucune crédibilité par rapport aux mérites du sacrifice de la croix. Quelle belle confession tendancieuse de la part d'un théologien Réformé. La Bible enseigne clairement que le salut est en Christ seul et non dans la Trinité orthodoxe et ontologique d'Athanase qui nous présente un autre Christ que Celui de la Bible, un Christ qui est issu des Religions à Mystères, particulièrement du Culte de Mithra. Considérons fortement ces paroles du Seigneur Jésus: «Car plusieurs viendront en mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ. Et ils en séduiront plusieurs... Et alors, si quelqu'un vous dit: Voici le Christ est ici; ou voici il est là; ne le croyez point. Car il s'élèvera de faux christ et de faux prophètes...» (Marc 13:6,21,22).

 

Avec Nicée, on détrôna Christ comme tête de l'Église, et on couronna Constantin. Il est au centre de tout. Tout ce qui l'approche ou le touche est sacré, jusqu'à son palais, sa chambre et ses vêtements. En l'an 326 apparaissent "les silentiaires", chargés de faire respecter un silence religieux en sa présence. L'orthodoxie du Concile de Nicée défigura la pure doctrine de Christ par ses grandes prétentions. Ainsi dit l'Apocalypse: «Et on lui donna une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes... Et il lui fut donné puissance sur toute tribu, langue et nations.» (Apocalypse 13:5-7). A partir du Concile de Nicée, on insiste sur l'unité de l'Église Impériale par la direction de ses évêques. Elle est appelé Catholique, c'est à dire Universelle, en tant que répandue dans tous les pays de l'Empire Romain. Elle se considère comme la seule qui possède les moyens de grâce et de vérité, et bientôt il sera dangereux de ne pas en faire partie. Avec Nicée débuta les condamnations et les sanctions civiles contre les chrétiens authentiques qu'on considéra comme hérétiques. Le Culte de l'État devait être accepté par tous. Ceux qui voulurent demeurer fidèle au Seigneur Jésus, durent soutenir une lutte désespérée pour résister à ses séductions, ses abominations, et ses intimidations. Plusieurs qui reconnurent en Constantin "l'Antichrist", s'enfuirent dans les déserts et les montagnes pour préserver la pureté de leur foi et l'intégralité de la Parole de Dieu. A la chute de l'Empire Romain, en l'an 476, l'Église Catholique devint la nouvelle Rome et le Pape le nouveau Empereur. Dès lors, le Pape, comme nouveau César, se proclama la source de toute autorité spirituelle et séculière. Nous recommandons donc aux chrétiens qui feraient parti du Catholicisme Romain et Protestant, de se marginaliser, de se séparer de cette Babylone Mystérieuse; car le temps approche et le Seigneur Jésus est à la porte pour prendre les siens avec lui dans son royaume éternel.

 

Nous voyons ainsi, hors de tout doute, que la doctrine de la Trinité de trois personnes distinctes en Dieu n'était pas connue de l'Église primitive, et que les apôtres, inspirés de l'Esprit de Dieu, l'ignoraient complètement. Surement ils étaient plus qualifié que les Pères de Nicée et tous les théologiens et théoriciens traditionnels pour définir et nous enseigner une doctrine qui aurait été si essentielle à notre salut éternel; mais ils nous en glissèrent aucun mot. Malgré cela, le christianisme traditionnel comme évangélique persiste à dire que cette doctrine est solidement scripturaire, inébranlable, et nécessaire à notre salut. Il est évident que nous sommes ici sur un terrain glissant rempli de contradictions, de sophismes, et d'insinuations. Nous avons amplement d'évidences pour nous indiquer que cette doctrine de la Trinité est basée sur l'acceptation de présuppositions de ce que la Bible dit pour y infiltrer des concepts issus du paganisme, et sur des conclusions issues de spéculations philosophiques qui prétendent à l'infaillibilité. Ceci a eut pour effet de donner l'autorité final au Conciles Ecclésiastiques et à leurs Symboles Œcuméniques ou Confessions de Foi, plutôt qu'à la Parole de Dieu. La Trinité issu des Symboles, principalement celui d'Athanase, étant le pivot même de l'Impérialisme Catholique, fut le moyen par lequel cette fausse église réussit à affirmer son universalité et sa suprématie, en se réservant le monopole des consciences sur l'interprétation des Écritures. Ses théologiens, anciens comme modernes, subirent l'influence de l'intégration des religions à mystères et de la philosophie platonicienne. Ils se sont lancé dans une gymnastique d'arithmétique impossible, et dans des jeux intellectuels compromettant qui favorisent un trithéisme subtil plaisant à tous, chrétiens comme païens. L'affirmation qu'en une seule et simple essence divine, il y a trois personnes distinctes mais un seul Dieu, est complètement contradictoire, anti-biblique, et antichrétienne.

 

D'après les Saintes-Écritures il est clair que le Seigneur Jésus est le Père, le Fils, et le Saint-Esprit éternellement. En d'autres mots, il n'y a qu'une seule Personne en Dieu, à savoir Jésus-Christ, qui se révèle à nous à travers les pages de l’Écriture. Loin du concept progressif et temporaire de l'hérésie du Sabellianisme et de l'abomination orthodoxe de trois personnes en Dieu, le christianisme authentique débute avec le Seigneur Jésus et affirme que Jésus est conscient éternellement d’être Père, Fils, et Saint-Esprit dans sa révélation aux hommes. C’est à dire que notre Dieu, le Seigneur Jésus, ne cesse d’être Père quand il se révèle comme Fils, et ne cesse d’être Fils quand il se révèle comme Saint-Esprit, puisque les trois sont un seul Être divin. A Lui seul soit toute la gloire aux siècles des siècles.

 

L'IDENTITÉ RÉELLE DU SAINT-ESPRIT

Il semble étrange que dans un temps où l'on parle le plus du Saint-Esprit que dans toute l'histoire du christianisme, qu'il est encore méconnu de ceux qui professent le connaître. Pour les gens irrationnels l'Esprit est une personne divine entre deux autres, pour les romanesques une colombe, pour les incultes il est une force impersonnelle et mystérieuse, et pour les fanatiques il est un sentiment mystique ou une expérience surnaturelle qu'il faut rechercher et obtenir. Toutes ces notions sont fausses, elles n'ont aucun support biblique, sauf en apparence. Ce qui veux dire que tous ces gens ont reçu un autre esprit que celui de Christ, un esprit de duplicité qui séduit les simples et les crédules à suivre une fausse voie. Les gens, surtout ceux qui se disent chrétiens, ont de la difficulté à s'imaginer qu'il est possible de recevoir un faux esprit qui est présenté comme étant le Saint-Esprit. Pour eux il est inconcevable qu'ils soient victimes d'une telle fraude spirituelle, c'est toujours l'autre qui se fait avoir et tombe dans le piège, jamais eux, ils sont toujours les exceptions à la règle car eux détiennent la vérité, c'est l'autre qui se trompe et qui est le menteur. Situation assez bizarre si l'ont peut dire, car tous, qu'ils soient pentecôtistes, charismatiques, adventistes, catholique, protestants, orthodoxes, réformés, mormons, témoins de jéhovah, darbystes, baptistes, ou autres vermines dites chrétiennes ou évangéliques, tous disent se baser sur la Bible, tous disent croire en un même Jésus, tous disent avoir reçu un même Saint-Esprit, et pourtant tous s'accusent mutuellement, tous s'entredéchirent, tous sont en conflits l'un contre l'autre, tous enseignent des doctrines contraires, tous disent que l'autre est menteur et qu'eux sont dans la vérité, et pourtant ils se disent tous frères. C'est le comble du ridicule.

 

Puisqu'ils agissent ainsi entre eux-mêmes, imaginez-vous comment ils agissent avec ceux de l'extérieur qui s'opposent à leurs fabulations doctrinales. On ne tarde pas à voir le prétendu amour de Dieu dont ils se réclament si fièrement, tourner en vinaigre: manipulations, exagérations, invectives, menaces, diffamations, et récriminations de toutes sortes sont à l'ordre du jour. Si cela est le fruit du Saint-Esprit nous avons de sérieux problèmes., car leur Saint-Esprit n'est pas sain d'esprit. Soit que ces gens sont tous cinglés, ou encore qu'ils sont tous des imposteurs et des hypocrites qui ont été séduits par un faux esprit, et cette dernière est plus admissible, quoiqu'elle n'enlève rien à la première. Si cela est du christianisme vous pouvez le garder et vous le foutre là où le soleil ne brille jamais. Suivre dans une telle voie est de la pure folie, elle mène assurément à la perdition éternelle. La Bible nous indique clairement que plusieurs qui se disaient chrétiens à Corinthe et à Galatie avaient été des proies faciles à la réception d'un faux Jésus, d'un faux esprit, et d'un faux évangile. L'apôtre Paul nous dit: «Car, s'il venait quelqu'un qui vous annoncerait un autre Jésus que celui que nous vous avons annoncé, ou un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre message de la grâce que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien (2 Corinthiens 11:4). Comme nous l'avons déjà dit, je le dis encore maintenant: Si quelqu'un vous annonce un message de la grâce différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit damné éternellement! (Galates 1:9)» De ces choses nous pouvons facilement déduire qu'il existe réellement un faux christianisme et un vrai christianisme, en fait la conclusion évidente est que le contrefait est plus apparent et nombreux que l'authentique, et cela est la triste réalité de nos jours.

 

Le Grand Inconnu

Décrire l'indescriptible semble être un paradoxe de complexités contradictoires aux gens simples qui détiennent seulement une connaissance rudimentaire des choses qui importent à la vie. Il faut en avoir reçu une révélation par les Saintes-Écritures et l'Esprit de Christ qui habite le cœur de ses élus. Il faut concentrer sa pensée, son attention sur un sujet afin d'en avoir une connaissance approfondie, ou afin d'agir avec circonspection; et puisque la pensée de l'homme a tendance à s'égarer dans mille et une imaginations, il faut une intervention divine pour rectifier la situation et la ramener à un point fixe, surtout si le sujet est hors la portée d'une compréhension naturelle. Ainsi nous dit la Parole de Dieu: «Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'avait point vues, que l'oreille n'avait point entendues, et qui n'étaient point montées au cœur du caractère de l'homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui lui sont dévoués. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit; car l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Pour nous, nous n'avons pas reçu le raisonnement de cette disposition, mais l'Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été gratuitement données de Dieu; » (1 Cor. 2:9-12)

 

Le Saint Nébuleux

D'après une secte reconnue qui se nomme «l'Église de Dieu mondiale», recevoir le Saint Esprit implique les choses suivantes: «Avant de nous communiquer Son Esprit-Saint, Dieu nous demande: 1) de nous repentir ; 2) d'avoir la foi ; 3) de nous faire baptiser; et 4) de nous faire imposer les mains. Si une personne ne suit pas ces quatre étapes, elle ne peut pas recevoir Saint-Esprit.» Pour les papistes de l'église Mithriaque universelle du dieu Soleil (église catholique romaine): «L’Esprit saint est donné lors du baptême et de la confirmation»; de nos jours cette fausse église proclame que le Saint Esprit est un Esprit d'amour et que «toutes les âmes, seront finalement unies dans l’amour avec Dieu», aucun ne sera donc perdu car tous seront sauvés sans exception. D'autres sectes comme le groupe pentecôtiste «Christian Assemblies International» ajoutent: «Vous devez recevoir le Saint-Esprit avec le signe du parler en langues - si vous désirez avoir la vie éternelle.» Pour certains pentecôtistes mentalement déséquilibrés, recevoir le Saint Esprit c'est recevoir une boule de feu ou boule chaude invisible qui descend dans l'estomac puis remonte et sort par la bouche dans des sons et paroles absurdes et incohérentes qu'ils nomment le parler en langues. En ce qui concerne la secte des Mormons dans laquelle le Saint Esprit est reçu par l'imposition des mains, ces pseudos chrétiens reçoivent aussi le don des langues, de prophétie, de révélation, de vision, de guérison, d’interprétation des langues, etc, Un Mormon déclare: «Dans le cadre du baptême, j’ai reçu le don du Saint-Esprit, ce qui signifie que le Saint-Esprit est mon compagnon constant, tant que je reste digne». En d'autres mots s'il est indigne ou répréhensible à cause de quelques désobéissances, l'Esprit le délaisse comme un tas de fumier. Il faut même s'étonner que les vermines charismatiques, si fiers de dire qu'ils font de plus grandes choses que Jésus, n'ont jamais été capables de marcher sur les eaux ou de s'élever dans les airs parmi les nuages, comme l'a fait Jésus. Si l'Esprit mystique qu'ils ont reçu leur donnerait de telles capacités miraculeuses, des milliers périraient sous les eaux de leurs abominations et le reste tomberait du ciel en s'écrasant sur le pavé comme des tomates éclatées. Avec toutes les prétentions qu'ils se donnent de ressusciter des morts, ils ne peuvent même ressusciter le moindre microbe, ni encore moins guérir un mal de dents ni un mal de tête sans prendre les médicaments nécessaire. Il devient de plus en plus évident que l'Esprit qui agit dans toutes ces sectes mentionnées ici est plutôt le Saint Nébuleux d'un mysticisme enténébré, une contrefaçon occulte de l'Esprit de Dieu qui en séduit un grand nombre qui se retrouvent sur la voie de la perdition.

 

Dans la théologie putride des évangéliques, ce qui inclue toutes les sectes du christianisme contrefait moderne, la repentance est une condition essentielle pour recevoir le don du Saint Esprit. D'après eux sans repentance le salut est impossible. Comprenons que dans cette théologie fétide, la repentance est une faculté de la volonté humaine à changer d'avis pour choisir une nouvelle direction. Aucun évangélique ne dénierait ce point sauf de désavouer que leur théologie est fétide. Mais on rencontre de sérieux problèmes avec cette notion qu'on ne peut considérer autrement qu'abominable pour les raisons suivantes:

1- Le cœur de l'homme est tortueux par dessus toutes choses, c'est à dire que sa nature humaine est entièrement corrompue et n'est aucunement digne de confiance, sa volonté est esclave de la chair et du péché et elle ne peut choisir par elle-même de faire le bien et de se tourner vers Dieu, elle est spirituellement morte et un mort ne peut choisir de se repentir. Tout ce qu'il peut faire est de demeurer immobile et de dégager une odeur déplaisante, car telle est l'odeur du péché.

2- La Bible enseigne clairement que nous sommes sauvé par la grâce et non par la repentance, autrement on mettrait le chariot avant les bœufs et on renverserait la signification du salut, ce qu'ils ne se gênent pas de faire à leur propre perte. La grâce du salut est inconditionnelle envers les élus, autrement elle ne serait plus une grâce mais un salaire mérité et le salut serait par les œuvres.

3- La vraie repentance, selon les Écritures, n'est pas de l'homme mais de Dieu, ce qui veut dire que les évangéliques sont des menteurs et des imposteurs qui déforment la révélation de la vérité: «Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez fait mourir, en le pendant au bois. Dieu l'a élevé à sa droite, comme le Prince et Sauveur, afin de donner à Israël la repentance et la rémission des péchés.» (Ac. 5:30,31) - La Parole de Dieu est claire sur ce sujet, c'est Jésus qui donne la repentance, elle ne vient pas de l'homme ni d'aucune capacité de sa volonté, elle est uniquement de Dieu. «Alors, ayant entendu ces choses, ils s'apaisèrent et glorifièrent Dieu, en disant: Dieu a donc aussi donné aux Gentils la repentance, afin qu'ils aient la vie.» (Ac. 11:18) - Le témoignage de la vérité est attesté par un deuxième témoin, c'est Dieu qui donne aux Gentils, les non Juifs, la repentance, elle ne vient pas de l'homme car son cœur est corrompu. Si «la repentance est envers Dieu» comme le déclare Actes 20:21 c'est qu'elle vient de Dieu et se dirige toujours vers lui, il ne peux en être autrement car elle est un don de Dieu qu'il accorde à ses élus pour la rémission de leurs péchés. En aucune façon est-elle le don de l'homme à Dieu pour justifier son prétendu «choix de croire» avec lequel il dérobe Dieu de sa gloire. «Car la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance à salut, et dont on ne se repent jamais; au lieu que la tristesse du monde produit la mort.» (2 Cor. 7:10) - Un troisième témoin s'ajoute pour déclarer que Dieu est celui qui donne une tristesse d'esprit par laquelle il produit la repentance dans le cœur d'une personne pour le salut de son âme. Une telle efficacité merveilleuse ne provient pas du cœur tortueux de l'homme ni de sa volonté dépravée, car tout ce qui vient de l'homme produit la mort. En d'autres mots, la repentance chez les évangéliques et toutes les sectes dites chrétiennes comme chez les pentecôtistes et les charismatiques est une fausse repentance qui produit la mort et assure leur perdition. Ajoutons que 2 Tim. 2:25 dit clairement que c'est «Dieu qui donne la repentance et qui fait connaître la vérité», cela ne viens pas de la volonté de l'homme pour qui la repentance ne serait qu'une faculté intellectuelle et émotionnelle par laquelle il peut parvenir à la connaissance de la vérité. Puisque la repentance est un don de Dieu, il est évident que son Saint Esprit doit être présent dans la personne pour la produire ou l'engendrer, c'est à dire que la repentance vient après la réception du Saint Esprit et non avant comme l'enseigne le christianisme contrefait moderne. La repentance fait partie des mérites du sacrifice de la croix qui nous sont attribués gratuitement par la puissance du Saint Esprit avec la foi, l'espérance, et l'amour de Dieu qui est un renoncement. La vérité des évangéliques est donc exposée comme une duplicité subtile et raffinée qui pourrait séduire les élus si cela serait possible, mais ceux qui tombent sous son charme sont plutôt les réprouvés destinés à la perdition éternelle. Leur Saint Nébuleux n'a aucune puissance sur les vrais enfants de Dieu car ils sont gardés et protégés par la Sainte Présence de Christ qui est Dieu au-dessus de toutes choses, et aucun des siens ne sera perdu.

 

Nous arrivons donc aux passages préférés des évangéliques pour soutenir leur fausse doctrine sur la repentance. Il s'agit de Actes 2:38,39, passages grandement abusés par les sectes chrétiennes qui en tordent constamment le sens: «Et Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera.» A première vue, une lecture superficielle semble dire que la repentance est nécessaire pour recevoir le don du Saint Esprit, mais une lecture attentive et consciencieuse nous dit le contraire. Il n'est pas question dans ces passages de recevoir le Saint Esprit par la repentance comme un don, mais de recevoir le don qui vient du Saint Esprit à savoir «la repentance» puis «la rémission des péchés», tout comme l'indique clairement le contexte immédiat. La repentance et la rémission des péchés impliquent par nécessité la présence du Saint Esprit en la personne pardonnée qui est portée par sa puissance régénératrice à regarder à la croix d'où elle reçoit tous les mérites de Christ pour le salut de son âme. Tel est le don que nous recevons du Saint Esprit. Ce don gracieux du salut est le seul signe évident de la plénitude ou baptême du Saint Esprit, en fait ce même enseignement est donné dans Actes 10:43-47 et Actes 11:13-17 d'où le sujet du don mentionné est précisément «la rémission des péchés» (10:43) et «le salut» (11:14). L'apôtre Paul reprend le même enseignement sur le don du salut en déclarant: «Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.» (Éph. 2:8) Tous comprennent clairement que le sujet principal du don dans ce passage n'est pas Dieu mais le salut par la grâce. La structure de la phrase dans ce passage d'Éphésiens est la même que celle dans les Actes, les deux se terminent de la même façon, une par «le don du Saint Esprit» et l'autre par «le don de Dieu». Mais la théologie moderne du christianisme contrefait renverse la signification de ces passages pour donner la fausse impression que «le Don» est le Saint Esprit lui-même, ce qui n'est pas le cas.

 

Donner une autre interprétation à ces passages est de se retrancher du pardon des péchés offert par le Saint Esprit dans une reconsidération et certitude que Jésus est le Seigneur et le Messie qui a été crucifié pour l'abolition de nos transgressions (v.36), et de rejeter le fait que cette promesse est pour tous ceux que Dieu appellera à sa grâce (v.39). Par cette torsion des Écritures ils se déclarent ennemis de la grâce de Dieu. Leur interprétation déformée profane le sang de l'Alliance, elle est une attaque directe au sacrifice de la croix, un reniement de Christ, une trahison hautaine et blasphématoire contre son Saint-Esprit. Cela devrait être assez pour faire frémir tous les démons évangéliques, pentecôtistes, charismatiques, et autres bestioles infernales qui disent croire en Dieu, comme l'atteste l'apôtre Jacques: «Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils en tremblent.» Tout le contexte du chapitre 2 du livre des Actes est une révélation du Seigneur Jésus-Christ mort sur la croix pour nos péchés et ressuscité pour notre justification, et ce message glorieux fut annoncée miraculeusement dans les langues de tous les peuples étrangers qui étaient présent. Tel était le but unique du parler en langues authentique dans cette période transitoire entre la loi et la grâce pour la fondation de l'Église. Néanmoins nous savons qu'ils continueront à se moquer de la vérité et à tordre le sens des paroles de la grâce, car ils ne peuvent faire autrement. Le Saint Nébuleux qui les anime ne permet pas à la lumière de pénétrer ses ténèbres, il garde ses disciples jalousement en les maintenant dans une fausse espérance avec des promesses de puissances surnaturelles qui flattent leur ego et aveuglent leur conscience. Il ne faut surtout pas les déranger avec des faits, car ils se plaisent dans leurs opinions et malheur à celui qui oserait s'opposer à leurs présomptions suprêmes et divines. Les apparences sont plus importantes pour eux que la vérité, ils vivent dans un monde d'illusions créé par leurs imaginations qui témoigne de leur subjectivité. Ils sont les chrétiens de l'imaginaire avec une théologie synthétique, mystique et mythique, mais la réalité finira par les rattraper et ils ne pourront plus s'esquiver dans les fabulations de leur psychose, ils en payeront le prix. On ne se moque pas de Dieu et cela ils le réaliseront pleinement au temps désigné.

 

La signification du mot Esprit

D'après les Saintes-Écritures, de la Genèse à l'Apocalypse, l'Esprit est Dieu, même que le Seigneur Jésus dit lui-même que «Dieu est Esprit» (Jean 4:24) et «qu'un esprit n'a ni chair ni os» (Luc 24:39). Il faut être complètement sortit hors de ses gonds pour dire qu'un esprit est une personne. On pourrait dire que cela est suffisant et qu'on a aucunement besoin d'en savoir plus. Mais on se tromperait, car Jésus dit en plus: «il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité.» (Jean 4:24). Que signifie-t-il par ces paroles est ce que nous allons voir, mentionnons seulement qu'elles sont la clé qui va nous donner la compréhension du sujet que nous étudions. Gardons-nous toutefois de l'erreur de certains pentecôtistes qui donnent une explication abstraite de l'adoration en esprit et en vérité comme signifiant que «Dieu demande de l'adorer dans les lieux célestes et non dans la matière», laissant la question ouverte à toutes sortes d'interprétations insensées comme c'est la coutume dans ces milieux d'extravagances. Il nous importe donc de commencer au début de la révélation de Dieu dans la Genèse.

 

Dans Genèse 1:2 il est écrit dans la grande majorité des traductions françaises que «l'Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux» et là est le premier endroit où l'expression «Esprit de Dieu» est utilisée dans la Bible. Dans l'Hébreu le mot pour «Esprit» est «Ruwach» et ce terme est loin d'être limité à une seule signification comme la majorité aimerait bien le croire. Entre les nombreuses significations qu'il détient, celles utilisées le plus souvent par les traducteurs de la Bible sont: «vent, souffle, esprit», ce qui ne signifie aucunement que les autres nuances de ce mot ou synonymes seraient sans valeur ou authenticité, ou sans caractère légitime s'ils seraient employés à la place des termes généralement utilisés. L'étymologie et le contexte en détermine toujours le sens, on ne peut donc s'arrêter à une seule signification du terme tout simplement à cause qu'elle plaît à notre entendement. Si nous transposons les significations générales dans les paroles de Jésus, nous obtiendrions la notion que «Dieu est Souffle», ou que «Dieu est Vent», ce qui n'aurait aucun sens dans l'entendement des gens simples et porterait davantage à la confusion dans leurs pensées. Cela ne signifie pas que le sujet n'est pas complexe et qu'il faut le simplifié pour de telles personnes, autrement nous risquerions d'en trahir le sens réel pour leur plaire, nous privant tous des richesses de sa révélation. Mais demeurons pour le moment sur la signification du mot «souffle» qui est utilisé dans certaines versions de la Bible.

 

Le souffle est généralement conçu comme un déplacement d'air produit en expirant avec une certaine force. Cela ne nous dit pas grand chose sauf que nous réalisons que le souffle est la vie, toutefois l'explication ne va pas assez loin, elle manque énormément de détails que nous manquons de réaliser à cause de notre nature charnelle et limitée. Le Souffle de Dieu n'est pas une faculté ou capacité de Dieu, il est Dieu lui-même en action, il n'est pas une entité abstraite qui existe à part de son essence, il n'a pas d'existence individuelle comme une personne corporelle dans un groupe de personnes. Le Souffle de Dieu est Dieu même dans toute sa plénitude, dans toute son existence éternelle dont la compréhension échappe aux plus savants des hommes. Il n'a aucun début ni aucune fin, il a toujours existé. En d'autres mots, il est incompréhensible et nous pouvons le connaître seulement s'il nous en accorde la révélation, car il est impossible à l'homme de comprendre Dieu à moins d'en avoir reçu de lui la grâce de l'expliquer en des termes humains qui ne peuvent dépasser le concept de l'éternité. Ceci ressemble beaucoup à l'expérience de l'apôtre Paul qui dit: «Certainement il ne me convient pas de me glorifier, car j'en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu'au troisième ciel; si ce fut dans le corps, je ne peux dire; si ce fut hors du corps, je ne peux dire; Dieu le sait. Et je sais que cet homme, si ce fut dans le corps, ou si ce fut hors du corps, je ne sais; Dieu le sait, fut ravi dans le paradis, et y entendit des paroles inexprimables, qu'il n'est pas permis à l'homme de prononcer. Je puis me glorifier d'être cet homme-là; mais je ne me glorifierai pas de moi-même, sinon dans mes infirmités.» (2 Cor. 12:1-5) La sagesse de l'apôtre Paul est indiscutable, il était un homme vraiment choyé de Dieu et spécial, choisi pour un ministère particulier qu'aucun autre ne pouvait remplir. Il nous donne la révélation de Dieu au compte-gouttes dans ses écrits, car il sait très bien que nous ne pouvons pas la saisir dans son ensemble.

 

Le Respire de l'Esprit des vivants

Or il y a beaucoup plus à la signification du mot «souffle» comme traduction du terme «Ruwach» dans Genèse 1:2. Dans l'Hébreu original, l'expression «Souffle de Dieu» devient «le respire d'Élohim» ou plus précisément «le Respire de l'Esprit des vivants», c'est à dire «la manifestation de son essence ou révélation de son existence». Ici se présente d'autres complexités car le mot «Élohim» est un terme singulier qui représente une pluralité d'existences dans une simple essence, tout comme le mot «communauté» implique l'existence d'une collectivité, c'est à dire «l'état ou caractère de ce qui est commun à plusieurs êtres qui vivent ensemble et dont les membres utilisent un même idiome ou moyen d'expression». Le mot «communauté» ou plus proprement «communauté divine» dans ce contexte, détient un synonyme particulier très intéressant qui nous dévoile une merveille de la signification réelle du mot «Élohim» et ce mot est celui de «corps», non un corps physique, mais un composant de consciences d'existences spirituel et éternel. Nous avons ainsi la révélation première du Corps de Christ dans lequel les élus sont des membres actifs soumis aux directives de la Tête ou Chef de tout l'ensemble. Le Souffle de Dieu ou Respire de l'Esprit des vivants (Élohim) est la vie même qui s'exprime éternellement dans une communauté spirituelles d'existences ou consciences divines dans les réalisations de sa puissance unique qui en est le Chef ou Conducteur, celui qui inspire la vie ou Créateur de toutes choses. Le Corps de Christ étant une représentation factuelle de cette communauté divine, céleste et éternelle, nous indique l'existence réelle des élus lorsqu'ils furent choisis ou prédestinés en Christ avant la fondation du monde. Cette révélation glorieuse et inexprimable fut accordée à Moïse et aussi à l'apôtre Paul, ainsi qu'à quelques autres disciples que Dieu a choisi selon son propre plaisir pour l'accomplissement de ses dessins éternels qui ne manqueront pas de se réaliser, malgré les tentatives d'usurpations de la part des évangéliques. Nous réalisons donc que le Souffle ou Respire implique par nécessité l'intelligence ou faculté de raisonner, et cela est la prochaine phase dans notre explication de ce sujet merveilleux qui surpasse tout ce que nous aurons pu nous imaginer.

 

Il ne peut exister une telle Communauté ou Corps céleste et éternel sans un Être Suprême qui l'anime et le dirige. Christ n'est pas une Tête sans Corps ni un Corps sans Tête, et les membres qui en forment l'ensemble ne sont pas indépendants des directives qu'ils reçoivent de leur Chef ou Conducteur. Le libre-choix n'existe pas dans une telle Communauté, on ne peut s'imaginer un membre de notre propre corps agir indépendamment de notre cerveau et faire à sa tête comme il lui plaît. Le même principe s'applique dans le Corps de Christ ou Communauté éternelle des élus. On a beaucoup à dire sur ce sujet, mais l'espace nous manquerait pour en décrire tous les détails qui nous ont été donnés de comprendre par la grâce souveraine de notre Dieu Tout-Puissant, le Seigneur Jésus-Christ. Nous touchons seulement les grandes lignes de cette révélation afin de ne pas occasionner une indigestion spirituelle dans l'esprit de nos lecteurs. Suffit de dire pour le moment comme l'apôtre Paul: «Et ma parole et ma proclamation n'ont point consisté dans des discours séduisants et pathétiques de la sagesse humaine, mais dans une démonstration de la puissance de l'Esprit; afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. Or, nous proclamons la sagesse parmi les parfaits, une sagesse, non de cette disposition, ni des princes de cette disposition, qui arrive à rien; mais nous proclamons la sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire, et qu'aucun des princes de cette disposition n'a connue; car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient point crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'avait point vues, que l'oreille n'avait point entendues, et qui n'étaient point montées au cœur du caractère de l'homme, que Dieu avait préparées pour ceux qui lui sont dévoués. Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit; car l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. Car qui est-ce qui connaît ce qui est en l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même aussi, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Pour nous, nous n'avons pas reçu le raisonnement de cette disposition, mais l'Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les choses qui nous ont été gratuitement données de Dieu; et nous les annonçons, non avec les discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne le Saint-Esprit, comparant les choses spirituelles aux spirituels. Or, l'homme naturel ne comprend point les choses de l'Esprit de Dieu; car elles lui sont folie, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en discerne. Mais l'homme spirituel examine toutes choses, et n'est lui-même questionné par personne. Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l'instruire? Mais nous, nous avons la pensée de Christ.» ( 1 Corinthiens 2:4-16)

 

L'Esprit comme Raisonnement

Nous en avons ici assez pour bouleverser les idées préconçues de la majorité des chrétiens depuis des générations. Nous avons vu que la traduction du mot Hébreu «Ruwach» est généralement donnée par les mots «souffle ou respire», nous avons vu aussi que ces termes impliquent par nécessité l'intelligence ou faculté de raisonner. Nous vous avons fait remarquer aussi au début que le mot «Ruwach» n'est pas limité à une seule signification et cela est important de vous en rappeler, afin de ne pas vous imaginer que nous vous donnons des significations illégitimes ou fausses comme vous retrouverez souvent dans le christianisme contrefait moderne. Ceux qui se donnent vraiment la peine de vérifier réaliserons que nous disons la vérité. Nous n'avons rien à gagner ni à perdre dans ce combat, nous agissons simplement comme les membres d'un Corps soumis aux directives de la Tête pour vous diriger vers Christ et non vers une institution humaine ou quelque groupe que ce soit avec ses prétentions bibliques. Nous avons la pleine assurance que Christ est capable de diriger les siens et de les protéger de toutes fausses doctrines par rapport à sa révélation glorieuse. Cela dit, nous procédons avec notre étude sur un des sujets les plus méconnus dans la théologie biblique et chrétienne, matière qui est généralement négligée de tous à cause de toutes les fausses notions qui l'entourent depuis des siècles.

 

Le mot «Esprit» n'est pas un terme vague, il détient une signification très précise dans le contexte biblique. Nous avons signalé seulement quelques-unes de ses nuances, celles qui sont utilisées le plus souvent. Ce mot est un mystère irrésolu dans la pensée de plusieurs et des multitudes innombrables le déforment pour lui donner un sens indistinct et confus, car sa réalité échappe à leur compréhension. L'Esprit n'est pas une personne ni une puissance obscure mystérieuse et nébuleuse. Voila donc le point crucial sur lequel nous mettons l'emphase et qu'il importe de saisir: L'Esprit est une Présence, invisible et incorporelle, ce qui nous indique que «le Saint-Esprit» est «LA SAINTE PRÉSENCE», la Présence même de Dieu ou Sainte Présence de Christ qui habite le cœur de ses élus. Inutile de nous argumenter avec la notion populaire que l'Esprit est une personne, nous avons déjà démontré la fausseté d'une telle notion irrationnelle. Le mot «personne» est toujours réservé à des êtres humains charnels et corporels, tel n'est pas le cas pour un esprit comme l'affirme si clairement le Seigneur Jésus lui-même dans Luc 24:39 où il dit: «un esprit n'a ni chair ni os». En d'autres mots, un esprit est un être incorporel, tout comme un vent qui souffle où il veut (Jean 3:8) ou une parole qui sort de notre bouche pour exprimer nos pensées, et cela encore plus pour la Parole de Dieu qui est Dieu lui-même dans son expression de lui-même (Jean 1:1,2) pour nous accorder la révélation de son existence et de sa grâce souveraine envers ses élus. Il n'y a aucun doute que la Parole est Esprit, elle est l'Esprit de Dieu en mouvement tout comme nous avons vu dans Genèse 1:2: «l'Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux», c'est à dire selon l'aspect de l'Esprit que nous touchons ici d'une Intelligence Suprême et Éternelle, que «le raisonnement ou réflexion des membres de la Communauté divine et éternelle dans l'essence de leur unité indissociable, d'après l'exemple que nous avons avec le Corps de Christ qui est cette même Communauté incarnée dans la chair afin de retourner à la gloire première du Seigneur de son existence, se manifestait selon le désir de son Conducteur par la Parole exprimée dans le but de créer toutes choses». Ainsi l'apôtre Jean pouvait écrire selon la révélation qu'il en avait reçu: «Toutes choses sont créées par elle, et rien de ce qui a été créé, n'a été créé sans elle.» (Jean 1:2) Or il importe de spécifier que le mot «parole» porte la signification de «réflexion», c'est à dire «la faculté qu'a la pensée de faire retour sur elle-même pour examiner une idée, une question, un problème, un champ d'action, et qui dénote la capacité de réfléchir», c'est à dire de raisonner. Cette signification du mot «parole» comme «réflexion» ou «raisonnement» est indéniable, elle est supportée par tous les dictionnaires, elle est un des synonymes principal de ce terme. La parole n'existe pas sans réflexion, la réflexion n'existe pas sans la parole, les deux sont une seule et même chose. Dieu est donc un raisonnement éternel, une réflexion de son existence qui n'a ni commencement ni fin. Une telle notion offusque grandement ceux pour qui Dieu est une personne, car elle enlève toute stabilité à leurs prétentions et les laisse chancelants et vulnérables dû au fait qu'elle les expose pour ce qu'ils sont, à savoir des imposteurs et déformateurs de la vérité.

 

D'après la Concordance Strong Française du Vigilant qui suit le texte anglais et qui fut rénovée et amplifiée avec les définitions du Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, le mot «logos» détient une attention soigneuse particulière: - «Signifie littéralement «expression», action de parler, faculté d'exprimer et de communiquer la volonté (la vie) et la pensée (la lumière) au moyen de sons articulés ou émis par un être intelligent. Dans le Nouveau Testament, la Parole est révélée comme étant le Souffle, caractéristique vital d'une prononciation initiale véridique qui est la source de toute l'existence, de tout ce qui a été créé dans le ciel comme sur la Terre, et en ce sens la Parole est Esprit, elle est Dieu exprimé, car «Dieu est l'Expression». Elle exprime tout en existence et s'exprime elle-même dans un corps de chair qu'elle s'est formée dans le sein d'une vierge afin de nous transmettre le message de sa grâce... - raison, la faculté mentale de penser, méditer, raisonner, calculer, prendre en compte, c'est à dire avoir égard, considérer, décompter, faire le point, réponse ou explication en référence à un jugement, raison, cause, fond. - Dans Jean, le mot dénote la Parole essentielle de Dieu [en voie de s'incarner], Jésus-Christ, la sagesse et le pouvoir en union avec Dieu, car Lui-même est Dieu manifesté dans la chair, son ministre visible dans la création et le gouvernement de l'univers, la cause de toute vie sur terre, physique et morale. Jésus qui est venu dans une nature humaine pour procurer le salut à ses élus, le Messie, la seule et unique Personne de la Divinité, qui brille éminemment par ses paroles et ses actions. Le Logos ou la Parole est l'Esprit Éternel, le Seigneur Jésus Lui-même avant son incarnation. Le terme indique la préexistence du Seigneur Jésus comme Dieu et Esprit avant qu'il devienne une personne humaine en s'enveloppant d'un corps de chair dans le sein d'une vierge. La Parole est l'Esprit en mouvement vers nous, pour exprimer la révélation de sa grâce souveraine dans un ministère de renoncement. -

 

Nous avons ainsi une preuve complémentaire pour nous indiquer que les mots «Parole» et «Esprit» détiennent des caractéristiques identiques et qu'ils signifient une seule et même chose. La Parole est Expression et l'Expression est la Réflexion en mouvement vers un but déterminé pour accomplir la Volonté Suprême. Le Saint Esprit, Saint Raisonnement, ou Sainte Réflexion, est le Seigneur Jésus lui-même, le Père éternel venu parmi nous pour accomplir un ministère bien spécifique qui avait été pré-ordonné ou prédestiné depuis avant la fondation du monde. Il est Dieu lui-même, la Tête du Corps de ses expressions qui constituent la Communauté des élus céleste et éternelle dont il est le Conducteur Unique. Cette révélation suprême fut accordée à Moïse par le Seigneur Jésus lui-même qui organisa le peuple hébraïque sur le modèle qu'il en avait reçu sur le mont Sinaï, et ce modèle est nul autre que la révélation du Corps de Christ, la Communauté céleste et éternelle des élus nommée Élohim. La Tête dirigeante ou Chef de la Communauté est l'Esprit Éternel qui se révéla à Moïse sous le nom de YHWH, le tétragramme ou NOM de Dieu qui signifie JE SUIS, c'est à dire l'Esprit des vivants, l'Éternel, l'Autosuffisant, la Raison Supérieure, source de toutes existences.

 

Telle fut la révélation de Dieu sous l'Ancienne Alliance et cette même révélation nous fut accordé sous la Nouvelle Alliance d'une façon plus personnelle sous le NOM de JÉSUS. En d'autres mots, YHWH et JÉSUS sont le même Être identique à tous les niveaux. Sous le nom de YHWH le Seigneur Jésus révèle l'essence de son existence éternelle, et sous le nom ÉLOHIM il révèle l'essence de sa Toute-puissance dans l'expression infinie de ses caractéristiques personnels qui constituent la Communauté éternelle des élus. Exactement le même modèle nous est donné dans la désignation et l'édification du Corps de Christ pour former la nouvelle race céleste et éternelle du Nouvel Homme. Il s'agit donc pour les élus d'un retour à la gloire première de leur Conducteur sous la désignation d'Élohim, mais avec cette différence en ce qu'ils sont associés à une nouvelle existence de l'intention suprême et originale du Dieu Tout-puissant de créer l'homme exactement à son image sans aucune failles et sans aucune taches, une communauté éternelle et glorieuse qui est l'image explicite de son existence primaire. Ainsi nous serons tous transformés en l'image de Christ, le Nouvel Homme. Un tel processus semble pour nous prendre des milles années, mais pour Dieu le temps n'existe pas, tout s'accomplit immédiatement au moment même qu'il en prononce l'existence dans sa réflexion éternelle. Ce principe est ce que la Bible nomme le Royaume de Dieu et nous y sommes présentement à cet instant même que nous lisons ces lignes, mais puisque nous sommes encore de ce côté-ci du voile nous n'en voyons pas la pleine réalisation. Même si le prix a déjà été payé, nous ne voyons pas encore toutes choses comme Dieu les a désigné d'êtres: «Car nous savons que, jusqu'à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l'enfantement; et non seulement elle, mais nous aussi qui avons les premiers fruits de l'Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. Car nous sommes sauvés par anticipation de la gloire à venir. Or, l'espérance que l'on voit n'est plus espérance; en effet, comment espérerait-on ce que l'on voit? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c'est que nous l'attendons avec patience.» (Rom. 8:22-25) La création même porte un fardeau, comme si elle était en douleur, alors qu'elle forme l'embryon dans lequel nous sommes enfantés. Même si nous avons reçu l'Esprit Saint ou Sainte Présence comme un acompte du salut, nous luttons également, car notre salut, quoiqu'il est complet et assuré, est progressif et sera révélé dans les derniers temps à l'apparition finale de Christ (1 Pierre 1:1-9). Nous luttons avec le péché, avec nos limites physiques, notre douleur et notre tristesse, même pendant que nous nous réjouissons dans l'œuvre que Christ a accomplie pour nous sur la croix. Nous attendons, avec patience et anticipation, la résurrection de notre corps, lorsque notre adoption sera complétée. Nous vivons dans une situation de « déjà mais pas encore », déjà dans le royaume, mais pas encore dans sa plénitude. Nous vivons avec des aspects de l'âge à venir, même si nous luttons avec des aspects de l'âge ancien.

 

La phase finale

Que l'Esprit est le raisonnement de Dieu, sa réflexion en action, est amplement prouvé sans l'ombre d'aucun doute. Que Dieu est un raisonnement qui est identique à sa Présence sans distinctions de caractéristiques, n'est pas de nous, nous n'avons pas inventé cette notion, elle ne provient pas de notre imagination, elle est purement et solidement biblique, étant confirmée par le sens étymologique des termes originaux Hébreu et Grec qui la décrivent, même qu'elle est supportée fortement dans le français par des Dictionnaires de Synonymes compétents comme celui du Crisco de l'Université de Caen qui donne les synonymes du mot Esprit, dont nous présentons ici seulement ceux qui correspondent à notre étude, car ils sont trop nombreux et variés: «animation, capacité, caractère, cérébralité, cerveau, cervelle, compréhension, conception, conscience, disposition, divinité, entendement, essence, être, faculté, inspiration, intellect, intelligence, intention, lucidité, mentalité, opinion, pensée, principe, raison, réflexion, souffle, soupir, vie, vivacité, volonté.» Il va presque sans dire qu'une telle notion de Dieu comme étant un raisonnement vivant de sa Présence change toute une théologie, particulièrement au niveau de la réception du Saint Esprit qui devient la réception du raisonnement de Dieu dans notre propre raisonnement et nos pensées qui sont imprégnés de sa Sainte Présence. On nous a argumenté que Jésus est un homme, une personne divine, et non un raisonnement. Mais cette accusation insensée de la part d'un pentecôtiste ne tient pas devant la révélation de la vérité. L'apôtre Paul nous dit: «Or, le Seigneur est l'Esprit; et où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté.» (2Corinthiens 3:17); «C'est pourquoi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair; si même nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.» (2 Corinthiens 5:16) Évidemment que de nos jours Christ n'est plus une personne corporelle qui marche parmi nous comme au temps des apôtres. Il est mort, ressuscité, glorifié, et exalté, nous ne le connaissons plus physiquement mais spirituellement. Il est l'Esprit lui-même qui habite en nous, notre corps est devenu un temple de Dieu d'où sa Présence se manifeste de différentes façons pour nous transformer en son image afin que nous lui soyons identique. C'est ce que nous nommons la phase finale qui se produira lors de la dernière apparition de Christ en ce monde pour prendre les siens avec lui afin qu'ils partagent sa gloire éternelle.

 

Pour préciser davantage, le Royaume est un état d'être éternel, sans commencement et sans fin, dans lequel les élus sont assimilés à la divinité de Christ, car ils font parti de son Corps. Ils deviennent Dieu comme Christ est Dieu, ceci est l'héritage éternel qui nous attend et que nous possédons déjà, et comme Christ est l'Alpha et l'Oméga, le Commencement et la Fin, il en advient que les élus qui sont en Christ depuis avant la fondation du monde, se retrouve au commencement et à la fin de toutes choses, surtout du fait que le temps n'existe pas dans l'éternité. L'aspect étonnant et époustouflant de cette révélation extraordinaire et inimaginable est que les élus existaient déjà en Christ avant la fondation du monde. En d'autres mots, nous étions présents lors de la création de toutes choses et nous serons présents lors de la destruction de toutes choses pour la création d'un nouveau monde. Mais il y a plus car nous serons Christ lui-même dans l'aspect du Nouvel Homme qui consiste en la formation d'une nouvelle race céleste et éternelle, car nous sommes identifiés à lui par sa Toute-puissance et il nous donne sa gloire afin que nous soyons un avec lui. Ce que nous sommes nous ne le voyons pas présentement, mais lorsque nous le verrons face à face nous serons tel qu'il est, il n'y aura plus aucune différence, aucune distinction. Le péché n'existera plus, la mort sera vaincu, et la réalisation de Dieu sera complète. Dieu vivra en nous pleinement et sans restriction, au point même que nous serons identique. Les lois naturelles ne s'appliqueront plus à nous car nous vivrons dans une nouvelle dimension d'existence qui n'a rien de comparable en ce monde. Tel est le Royaume de la Sainte Présence de Christ et tel nous serons, car nous étions auparavant et nous le serons éternellement. Le Nouvel Homme est le Corps de Christ, le reflet identique de la Communauté d'Élohim, la communion de l'Esprit des vivants, dans une nouvelle phase d'existence et dans laquelle Christ demeure toujours la Tête et le Conducteur Suprême.

 

Nous comprenons maintenant exactement c'est quoi le Royaume de Dieu, il est un état d'existence divine, ce qui veut dire que ceux qui sont désignés pour le ciel sont désignés pour la divinité. Ils ne deviennent pas «comme des dieux» (Genèse 3:5) comme fut le raisonnement fautif de l'homme charnel au début des temps, ils deviennent Dieu même en Christ. Ils ont été désignés pour cela depuis avant la fondation du monde. Le grand Augustin avait dit: «Dieu devint un homme afin que l'homme devienne Dieu», mais Augustin manqua de précision car la divinité n'est pas accordée à tous les hommes mais aux élus seuls, et cette divinité des élus se rapporte toujours à leur Conducteur qui est Christ. Évidemment plusieurs argumenterons contre cette révélation qui fait de l'homme Dieu même, mais l'enseignement du Seigneur Jésus est clair sur ce sujet pour ceux qui ont des yeux pour voir. Contemplez ces passages merveilleux dans l'Évangile de Jean, et si vous êtes un de ceux qui ont été élus à la gloire éternelle, une lumière glorieuse percera votre âme pour vous en accordez la révélation: Jean 17:20-24 «Or je ne prie point seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole. Afin que tous soient un, ainsi que toi, Père, es en moi, et moi en toi; afin qu'eux aussi soient un en nous; et que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. Et je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un. Je suis en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que c'est toi qui m'as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m'as aimé. Père, mon désir est touchant ceux que tu m'as donnés, que là où je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire, laquelle tu m'as donnée; parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde.» Puis dans 2 Thessaloniciens 1:6-10, il est écrit: «Puisque c'est une chose juste devant Dieu, qu'il rende l'affliction à ceux qui vous affligent; Et [qu'il vous donne] du relâche à vous qui êtes affligés, de même qu'à nous, lorsque le Seigneur Jésus sera révélé du Ciel avec les Anges de sa puissance; Avec des flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent point Dieu, et contre ceux qui n'obéissent point à l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ; Lesquels seront punis d'une perdition éternelle, par la présence du Seigneur, et par la gloire de sa force; Quand il viendra pour être glorifié en ce jour-là dans ses saints, et pour être rendu admirable en tous ceux qui croient.»

 

Une Pneumatologie déplacée

Nous sommes conscients que beaucoup ont de la difficulté avec la compréhension de ce qui est nommé souvent des grands mots ou termes spécialisés utilisés dans une science quelconque pour décrire la matière particulière qui est l'objet de ses recherches. Quoique souvent la nécessité s'impose pour les utiliser dans des études du genre que nous touchons ici, nous donnons toujours la signification de ces termes d'une façon qui peut être comprise par tous sans ambiguïté. La Pneumatologie, terme qui signifie «science ou connaissance de l'Esprit», est une branche de la Théologie Systématique qui se spécialise dans l'étude de la doctrine du Saint Esprit, et elle reflète habituellement le consensus général des principes de l'orthodoxie, c'est à dire de la doctrine ou enseignement considéré comme norme de la vérité en la matière par les différentes églises dites chrétiennes. Toutefois la science de la Pneumatologie n'est pas sans soupçons, surtout avec le fait des nombreuses exagérations qui s'y ajoutent de la part des mouvances Pentecôtistes et Charismatiques. Le résultat de notre étude a destitué cette Pneumatologie, elle l'a déplacée, la vérité qui nous a été donnée de connaître par l'Esprit ou Raisonnement de Christ l'a fait basculée de ses hautes prétentions, sa notion de base sur les passages de Actes 2:38,39 utilisée pour fonder sa doctrine de la réception de l'Esprit comme un Don dans le but de valider la fausse doctrine d'un supposé baptême par le Saint Esprit, a écroulée dans la poussière de sa honte abjecte.

 

Ceux qui sont habitués à la lecture et à l'étude sont généralement conscients que changé un seul point ou une virgule de place dans un texte peut changer toute sa compréhension, encore plus lorsqu'il s'agit de changer un mot. Notre courte étude nous a permise de découvrir trois différentes désignations pour l'expression «Saint Esprit» qui sont solidement biblique et fortement supportées par la linguistique, et si nous poursuivrions plus loin nos recherches nous sommes assuré que nous en trouverions plusieurs autres. La transformation de «Saint Esprit» par «Sainte Présence» a déjà été réalisée. Plusieurs objecterons à une telle traduction et nous ne sommes pas surpris de voir que ce sont généralement tous des pentecôtistes ou des charismatiques qui la repoussent, car elle dérange leurs conceptions pneumatologique sur la doctrine du Saint Esprit. Des accusations de falsification de la Parole de Dieu et de traduction diabolique ne tardèront pas à provenir de ces milieux d'extravagances de toutes sortes, mais elles ne sont aucunement fondées et témoignent plutôt de leur ignorance et de leur rébellion contre la vérité. Cette traduction est peut-être nouvelle au niveau des français mais ce n'est pas le cas au niveau des anglais. Elle provient directement de la célèbre King James anglaise qui traduit l'expression Saint Esprit par «Holy Ghost» qui en français signifie littéralement «le Saint Fantôme». Qui aurait l'impertinence d'accuser les traducteurs de la King James d'avoir falsifiés la Parole de Dieu? Qui serait assez insolent pour dire que leur traduction est du diable? Une telle attitude néfaste et abominable n'a jamais été vue chez les anglais contre cette vénérable traduction de la Bible. Mais chez les français on y trouve que de l'infamie, de l'irrévérence, et des turpitudes envers la Parole de Dieu, tellement qu'on aurait l'impression que le peuple français est un peuple maudit de Dieu. Heureusement que le Seigneur s'en est réservé quelques-uns d'entre eux qui participerons à sa gloire éternelle, autant peu qu'ils soient. Il n'était pas question par les traducteurs de la King James, qui parut en 1611, de donner quelque crédibilité à des apparitions de fantômes qui nourrissaient les superstitions des peuples; mais d'utiliser un mot commun pour Esprit qui détenait l'idée d'une présence divine et en anglais le mot «Ghost», à cette période, remplissait pleinement ce besoin. Mais en français, surtout de nos jours, ce terme ne nous convient pas, il serait ridicule de traduire Saint Esprit par «Saint Fantôme», toutefois la notion de présence qu'il détient nous va très bien et nous pouvons traduire légitimement l'expression Saint Esprit par «Sainte Présence». La raison d'une telle traduction est que le mot «Présence» détient plus un sens personnel que celui d'Esprit qui demeure vague dans l'esprit des gens. Il est plus facile de comprendre que la Sainte Présence se rapporte à Dieu lui-même, c'est à dire au Seigneur Jésus. S'en prendre à une telle traduction serait de rejeter la Présence de Christ qui habite dans nos cœurs.

 

Nous avons aussi deux autres nouvelles désignations dont la signification est identique pour les deux. Il s'agit des mots «raisonnement» et «réflexion», des termes qui ouvrent davantage notre compréhension du mot «Esprit». Nous avons mentionné plus haut le passage de Jean 4:24 dans lequel Jésus dit: «il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité.» (Jean 4:24). Nous en touchons maintenant la signification dans l'optique de tout ce que nous avons compris par notre étude. Nous réalisons ainsi que «l'adoration en esprit et en vérité» est en fait «l'adoration dans un raisonnement de vérité», c'est à dire d'après le contexte, qu'il faut «honorer Dieu dans une réflexion sur la vérité que le Seigneur Jésus est le Messie (v.25,26), le Sauveur (v.42)». Réfléchir droitement implique par nécessité la Sainte Présence de Christ, ce fut le cas avec la femme samaritaine quoique la présence de Christ lui était externe, et c'est aussi le cas avec nous en qui la Sainte Présence de Christ habite en nos cœurs. Le raisonnement de Christ pénètre nos pensées et nous pousse à examiner droitement, sans faussetés ni hypocrisies, la révélation du fait qu'il est notre Dieu et notre Sauveur et toutes les implications qui en suivent: «Car quoique nous marchions dans la chair, nous ne combattons point selon la chair. En effet, nos armes de guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements et toute prétention qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et pour amener toute pensée, philosophique, idéologique, ou conjecturale, captive à la soumission de Christ» (2 Cor. 10:3-5); «Car qui a connu la pensée du Seigneur pour l'instruire? Mais nous, nous avons la pensée de Christ.» (1 Cor. 2:16) Telle est la vraie adoration qui honore le Seigneur Jésus, qui par la puissance de sa Présence, nous donne de distinguer la vérité par un discernement juste de sa Personne et de notre relation avec lui; et tout comme l'apôtre Paul dit: «si quelqu'un n'a point la Réflexion de Christ, celui-là n'est point à Lui» (Rom. 8:9). Êtes-vous imprégné du Raisonnement de Christ dans l'activité de vos pensées, sa Sainte Présence habite-t-elle vraiment en vous pour vous donner le discernement de la vérité? Sinon vous ne connaissez point Christ ni la grâce de son salut pour votre âme. Or si à cet instant vous entendez sa voix, il est encore temps, nous vous supplions, reconsidérez et venez en toute humilité à Celui qui vous appel, et Il vous élèvera en une nouvelle vie céleste et éternelle dans une gloire indescriptible.

 

QUESTIONS INSENSÉES

Le christianisme moderne est une religion qui se moque éperdument de la vérité. Les railleurs se trouvent surtout parmi les sectes évangéliques, particulièrement chez les pentecôtistes et les charismatiques qui témoignent de leur ignorance crasse par des questions insensées avec lesquelles ils cherchent à tourner en ridicule ce qui dépasse leur petite intelligence de tarés. En voici une liste non exhaustive à lesquelles nous répondons:

 

1) Si Christ est le Père, pourquoi priait-il le Père ? Se priait-il lui-même ? La prière est bien un moyen de communication entre deux personnes. - Christ priait le Père qui était en lui. Le Père est Esprit et non une personne. La prière est un moyen de communication entre l'homme qui est chair et Dieu qui est Esprit.

2) Si Christ est le Père, comment l’un peut-il aimer l’autre ? (Cf. Jean 3:35, 5:20). Là encore, l’amour est une relation impliquant plusieurs personnes. - Faux, Christ aimait le Père qui était en Lui. L'amour de Dieu n'est pas un sentiment ou une émotion humaine, il est l'expression d'une disposition de renoncement ou résignation qui se retrouve dans la manifestions perpétuelle de son existence.

3) Comment le Fils peut-il être envoyé par le Père ? - Le Père est Esprit, il envoie l'expression de Lui-même en se manifestant dans la chair comme Fils.

4) Si Jésus est le Père, cela signifie t-il que le Père est mort sur la croix ? - Le Père est en Christ durant tout son ministère, même dans son sacrifice sur la croix. Dieu a versé son sang pour le rachat de ses élus (Actes 20:28), donc oui Dieu a souffert sur la croix, il a donné sa vie en rançon pour nos péchés et l'a reprise Lui-même car la mort ne pouvait le retenir puisqu'il est Lui-même la vie.

5) Si Christ est le Père, comment peut-il être soumis au Père, sachant de même que la soumission implique une relation entre au moins deux personnes ? - Fausse déduction. La soumission de Christ au Père est entre la chair et l'Esprit et non entre deux personnes.

6) Si Christ est le Père, alors il n’est devenu fils qu’au moment de l’incarnation. Que faire, dès lors, des versets qui affirment l’existence du Fils avant qu’il ne vienne en chair dans le monde ? (Jean 1:1-5,14-15,18 Jean 17:5 Héb. 1:2-3,5-9 etc.) - Puisque le Fils est Dieu manifesté dans la chair, il existait en tant qu'Esprit éternel avant son incarnation.

7) Dieu change-t-il ? Si Dieu a assumé le rôle de Père uniquement depuis l’incarnation, alors il y a eu une variation majeure en lui (voir Jacques 1:17) - Dieu est Esprit, il a toujours été Père comme source ou Créateur de toutes choses, et demeurera toujours Père puisqu'il est éternel. Il n'y a donc aucune variation en Lui.

8) Dans Jean 15-16, Jésus parle d’un “autre consolateur” (l’Esprit de vérité) qu’il enverra de la part du Père et que le Père enverra au nom du Fils. Comment cet Esprit serait-il un “autre” consolateur si Jésus est l’Esprit ? - L'apôtre Paul dit clairement dans Romains 8:9,10 que l'Esprit de Dieu est l'Esprit de Christ qui vient habiter en nous, et dans 2 Corinthiens 3:17 il dit que «le Seigneur est l'Esprit». Nous ne connaissons plus Christ selon la chair (2 Corinthiens 5:16).

9) Que comprendre que Christ soit “à la droite de Dieu” ? (cf. par ex. Luc 22:69; Actes 2:33; 5:31; 7:55,56; Héb. 10:12; 1 Pie. 3:22) - La droite de Dieu est une expression figurative qui signifie «la puissance de Dieu».

10) Auprès de qui Christ intercède-t-il ? (Rom. 8:34) - Intercéder signifie «intervenir» et par son sacrifice sur la croix Christ intervient en notre faveur devant le Père qui demeure en Lui en Lui payant la rançon pour nos péchés.

11) Auprès de qui l’Esprit intercède-t-il ? (Rom. 8:26) - L'Esprit intervient en notre faveur «par des soupirs qui ne peuvent s'exprimer». Il est Celui qui anime nos prières, il ne s'agit donc pas d'une intercession entre deux personnes, mais d'une intervention divine de la part de Dieu envers ses élus.

 

Or, à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons; à Lui soit la gloire de la convocation à renaître en Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles! Amen. ! (Éph. 3:20,21)

 

A Christ seul soit la Gloire