DANS L'IMMANENCE DE LA RÉFLEXION VIVIFIANTE
Par
Jean leDuc
Mars 2025
Mise en page par
Jean leDuc et Alexandre Cousinier
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LE DRUIDISME DE CONSTANTIN DANS LE CHRISTIANISME
LES TROIS ASPECTS DU MINISTÈRE DE CHRIST
♦Premier aspect: Comme Père il est le Créateur.
♦Deuxième aspect: Comme Fils il est le Sauveur.
♦Troisième aspect: Comme Saint-Esprit il est le Réflecteur.
FONDATION DE LA RÉVÉLATION DE CHRIST EN NOUS
L'ESSENCE DE L'EXISTENCE DANS LA CONNAISSANCE
L'Essence chez les philosophes.
Théorie de la connaissance de l'essence.
Critique du concept de l'essence.
L'ESSENCE DE L'EXISTENCE DANS LA CONSCIENCE
Nicolas Malebranche (1638-1715).
Les différents degrés de la conscience.
Histoire indienne de la conscience.
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LE DRUIDISME DE CONSTANTIN DANS LE CHRISTIANISME
Tout ce qui existe vient de quelque part, rien en ce monde ne provient de soi-même, tout a une source, un départ, un début. La variété, la beauté, et l'ordre dans la complexité de tous les éléments qui composent l'univers et notre terre, témoignent de « l'Essence de l'existence » d'une intelligence suprême transcendante qui imprègne tout de son énergie vitale. Les théologiens et les théoriciens ont donné à cette « Essence de l'existence » le nom de Dieu, terme qui provient de l'ancienne religion des Druides, culte solaire qui date d'avant le déluge de Noé:
« Le druidisme enseignait ce qui suit:
L’univers est infini, étant le corps de l’être qui, de lui-même, l’a fait évoluer ou l’a créé, et maintenant l’imprègne et la gouverne, comme l’esprit de l’homme le fait pour son corps. L’essence de cet être est la pure lumière mentale, et c’est pourquoi il est appelé Du-w (DIEU), Duw (celui qui n’a pas d’obscurité). Son vrai nom est un mystère ineffable, et sa nature l’est aussi. 4 Pour l’esprit humain, bien qu’il ne soit pas en lui-même, il représente nécessairement un triple aspect par rapport au passé, au présent et à l’avenir; le créateur en ce qui concerne le passé, le sauveur ou le conservateur en ce qui concerne le présent, le rénovateur ou le recréateur en ce qui concerne l’avenir. Dans le re-créateur, « l’idée du destructeur était également impliquée. C’était la trinité druidique, dont les trois aspects étaient connus sous le nom de Beli, Taran, Esu ou Yesu -le père, la mère, le fils » (Saint Paul en Grande Bretagne).
La trinité druidique fut reprise par l'empereur Constantin au Concile de Nicée en l'an 325, puis développée par Athanase sous les auspices du néo-platonisme pour devenir le dogme de la trinité de trois personnes en Dieu que nous connaissons tous. Athanase substitua la mère par une colombe, symbole de la Madone babylonienne, dite aussi Sémiramis, mère et femme de Nemrod, la grande prostituée.
Ainsi fut né la notion païenne diabolique que Dieu est Père, Source ou Origine de la création, puisqu'un père au niveau humain est celui qui engendre un fils. Il n'y a aucun doute que le Concile de Nicée a créé Dieu à l'image de l'homme.
L’empereur romain Constantin, qui était un grand stratège, mit à profit pour lui-même le christianisme qui se mondanisait, mais il ne diminua pas pour autant ses rapports avec le paganisme. L’empereur Constantin était un scélérat, un parricide qui avait étouffé sa femme dans un bain, égorgé son fils, assassiné son beau-père, son beau-frère et son neveu; un homme bouffi d’orgueil, et plongé dans les plaisirs; un détestable tyran, ainsi que ses enfants. Il favorisa aussi bien la construction de temples païens que l’édification d’églises. En 321, la célébration du dimanche fut décrétée légalement. Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon, professeur d'éloquence sacré dans la faculté de Théologie de Paris en l'an 1828, confirme dans ses écrits sur les "Pères de l'Église", que «Constantin s'engageait dans les plus hautes spéculations sur les mystères de la foi, particulièrement sur l'incarnation; et qu'il expliquait au Concile les prophéties qui concernaient l'avènement de Christ, en les confirmant non par les Saintes Écritures, mais par le témoignage des prédictions occultes de la Sibylle de Cumes dans la 6ie éloge de Virgile».
Que le sujet de l'incarnation de Christ obsédait Constantin face aux Oracles de la Sibille de Cumes, est dû au fait que les prédictions de la Sibille, qui était vénéré à Rome, annonçaient la venue de l'âge d'or, le rétablissement du règne de Saturne par un enfant mâle qui participerait à la vie des dieux et qui règnerait sur un monde en paix. Il n'y a aucun doute que Constantin s'attribua cette prédiction à lui-même, et l'imposa aux évêques réunis qui en firent un héros de la foi. Ceci est significatif, lorsque nous considérons que le nom secret de la ville de Rome, qui fut interdit de prononcer sous peine de mort, était "Saturnia" ou ville de Saturne; et que "Saturne" dans le langage des mystères Chaldéens signifie "Celui qui est caché" ou "le dieu des mystères", c'est-à-dire "Satan". Ceci identifie Rome comme la ville de Satan et son Souverain Pontife comme l'incarnation de "Celui qui est caché", l'hypocrite, le subtil. Ainsi nous voyons la vrai face de Constantin et de sa descendance dans la Rome papale. Ce qui est encore plus intéressant, est que nous savons d'après certaines archives historiques retrouvé dans "l'Histoire Ecclésiastique de Sozomen", que Constantin fut né en Grande-Bretagne et qu'il avait reçu une certaine éducation chrétienne. Mais nous savons aussi que le prétendu christianisme dans lequel il fut éduqué n'était qu'une forme de Druidisme de l'ancienne religion des Celtes. Or d'après le Rev. R.W. Morgan (St. Paul in Britain), la religion Druide avait certaines similarités avec une forme de Christianisme qui se rapprochaient beaucoup du Mithraïsme. Le point crucial ici est que la religion Druidique, dans laquelle Constantin fut instruit dans sa jeunesse, avait une Trinité d'une essence divine créatrice, conservatrice, et rénovatrice, connu comme "Beli, Taran, et Yesu", le dernier nom étant le même que celui de Jésus: Beli, le Père; Taran, la Mère, et Yesu, le Fils.
Malgré tout ce que nous savons sur Constantin, les théologiens orthodoxes traditionnels persistent encore de nos jours à le mettre hors de tout doute. Nous voyons ceci dans les paroles de Roussas John Rushdoony, théologien des églises Réformées: "La sincérité de la foi religieuse de Constantin ne doit pas être douté" (The One and the Many). Or nous ne doutons pas de la foi religieuse de Constantin, nous affirmons simplement, avec des preuves bibliques et historiques à l'appui, que sa foi n'était pas réellement chrétienne, mais plutôt païenne et extrêmement subtile. Toutefois, Rushdoony touche le point essentiel en disant: "Le christianisme représentait le pouvoir, et Constantin croyait dans le pouvoir. Tout comme Dieu est Souverain et Monarque sur tout ce qui est dans les cieux, Constantin se disait souverain et monarque sur toute la terre entière». Ainsi, comme Eusèbe de Césarée écrivit: «Puisqu'il (Constantin) fut le premier à déclarer la totale Souveraineté de Dieu, ainsi lui-même comme seul souverain du monde Romain, rependait son autorité sur toute la race humaine». Pour Eusèbe, la monarchie l'emporte comme système et méthode de gouvernement pour tous les états. De même qu'il n'y a qu'un seul Dieu, de même il n'y a qu'un seul empereur. En déclarant que Dieu exerce sa souveraineté seulement que dans les cieux, et que l'Empereur est choisi de Lui pour exercer son autorité sur la terre entière, Constantin se déclare être "le dieu de ce monde" (2 Cor.4: 4), tout comme les papes qui siègent à Rome. Ainsi dit Rushdoony: "A un certain moment, selon Eusèbe, Constantin proclama au groupe d'évêques du Concile de Nicée: - Comme évêques, votre juridiction s'exerce à l'intérieur de l'Église: Je suis aussi un évêque ordonné par Dieu pour superviser tout ce qui est à l'extérieur de l'Église. - Ainsi Constantin ne trouva aucune difficulté à définir sa position christologique comme Empereur, sauveur, Souverain Pontife, et évêque de Dieu". Et quoique le Catholicisme ne veut point l'admettre, Constantin, et non Pierre, fut en réalité le premier Pape officiel, tandis que Simon le magicien avait été le premier pape officieux.
Lors du Concile de Nicée, en 325, les hérésiarques Arius et Athanase en furent les deux orateurs principaux. Leurs exposés ont été largement transmis à l’histoire de l’Église mondaine dite chrétienne. Visiblement Arius n’avait aucune connaissance de Christ. Par contre, Athanase témoigna «qu’en Jésus, Dieu Lui-même nous est apparu; que Dieu Lui-même s’est fait connaître à nous et nous a sauvés; que nous avons en Lui le Père même… qu’en Jésus, le Père Lui-même nous a rachetés» (K. D. Schmidt, Grundriss der Kirchengeschichte, S. 98). Néanmoins, ne nous empressons point de dire qu'Athanase défendait réellement la divinité de Christ et qu'il était un vrai chrétien malgré quelques écarts doctrinaux. Le témoignage d'Athanase fut teinté par de nombreuses fausses doctrines qu'il maintenait. Au Concile de Nicée, dit l'auteur de "Nimrod", «le parti des "Melchites, c'est-à-dire les représentants de la soi-disant chrétienté en Égypte, affirmaient - qu'il y a trois personnes dans la Trinité, le Père, la Vierge Marie, et le Messie leur fils». Dans le Dictionnaire de Daniel G. Reid (Dictionary of Christianity in America), nous trouvons que les Melchites surgirent des Patriarches d'Alexandrie, et que le mot "Melchites" signifie "Roi ou Empereur" dans le Syriaque et l'Arabique. Ceci nous indique que le parti des Melchites, au Concile de Nicée, supportait les notions de l'Empereur Constantin d'introduire une Trinité issue du Paganisme qui satisfaisait tant bien aux païens qu'aux chrétiens nominatifs. Or, puisque toutes les Trinités du Paganisme incorporait une Déesse, il convenait qu'il en fut ainsi dans cette forme de christianisme mondanisée afin de maintenir l'ordre et l'unité dans l'Empire, et d'établir l'Église Impériale Universelle ou Catholique comme seule autorité, et qui serait secrètement par duplicité "l'Église Mithriaque Universelle" vouée au Culte du Soleil.
Alexandre Hislop, dans son livre remarquable «Les Deux Babylones», nous révèle des faits intéressants sur ce sujet de la Maldonne Romaine: "Dans la doctrine ésotérique de la Grèce et de Rome, il n'y avait qu'une seule Déesse, le Saint-Esprit, représenté comme femelle. Ceci fut fait par une perversion de la grande idée scripturaire que tous les enfants de Dieu sont enfantés par le Père et nés de l'Esprit; et avec cette idée, l'Esprit de Dieu comme Mère était représenté sous la forme d'une colombe, et était reconnue comme la Reine du ciel et Médiatrice entre Dieu et les hommes". Ceci est confirmé par la Parole de Dieu qui nous dit: «Les fils amassent le bois, et les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte pour faire des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des aspersions aux dieux étrangers, afin de m'irriter...» (Jéré. 7:18). Or nous avons l'évidence qu'Athanase, qui après le Concile de Nicée devint Patriarche d'Alexandrie, fut celui qui influença la section Melchite du Concile, et qui aurait proposé que les trois personnes de la Trinité soient le Père, la Mère, et le Fils; le terme "Mère" désignant le Saint-Esprit.
K.R. Hagenbach, dans son Histoire des Doctrines (History of Doctrines, 1847), nous dit: "La notion fut avancée par l'orthodoxe Athanase, que la Vierge avait demeuré libre de la corruption générale; et que seulement elle, qui fut élevée au-dessus de toute l'humanité par une profusion d'adoration, devait partager le privilège avec son Fils, d'apparaître sans péché sur les pages de l'histoire. Selon Athanase, considéré le champion de la Foi Orthodoxe, Marie demeura toujours une vierge par la grâce perpétuelle, et il la déclara Mère de Dieu". Cette aberration ouvrit le chemin à la Co-rédemption de Marie, et aussi à l'utilisation de l'hostie (les gâteaux solaires) dans le sacrifice non-sanglant de la Messe. Or, ceci est en plein accord avec le caractère de la déesse égyptienne "ISIS"; car n'oublions pas qu'Athanase venait de la ville d'Alexandrie, Capitale de l'Égypte, mais aussi Capitale du Paganisme de l'antiquité. Ainsi nous dit Hislop: "Quant au caractère païen du sacrifice non-sanglant de la Messe, nous l'avons suffisamment établi. Mais il y a encore à considérer un point qui montre encore mieux l'œuvre du mystère d'iniquité. Il y a sur l'hostie des lettres qu'il vaut la peine de lire. Ces lettres sont I. H. S.. Pour un chrétien, ces lettres signifient "Jésus Sauveur des Hommes". Mais qu'un adorateur Romain de la déesse Isis jette les yeux sur ces lettres, il les expliquera d'après son propre système d'idolâtrie et lira: ISIS, HORUS, SEB, c'est-à-dire: la mère, l'enfant, et le père des dieux; en d'autres termes, la Trinité Égyptienne".
On ne peut s'étonner de cette perversion subtile qui cherche à renverser la Foi chrétienne authentique, lorsque nous considérons ce que nous dit M.S. Guilon sur Athanase: "Athanase fut armé de toutes les subtilités de la dialectique et de la puissance des empereurs. Il n'ignorait pas les sciences profanes, mais il évitait d'en faire parade. Il fut un admirateur d'Origène et de Tertullien à cause de leur vigueur de la dialectique et de l'érudition. Il croyait que par le signe de la croix, tous les prestiges des démons sont dissipés. Il disait que Jésus prit un corps dans le sein de Marie sa mère, demeurée toujours vierge. Il enseignait que tant que nous sommes sur la terre, nous ne pouvons dire avec assurance: Me voilà sauvé. Pour lui le baptême d'eau occasionna la nouvelle naissance, et le prêtre fut seul capable de donner la rémission des péchés; et que les morts recevaient quelques bienfaits de la Messe". Animé d'un esprit d'arrogance et de duplicité inouï, Athanase dit dans sa "Lettre à Sérapion": "La foi de l'Église Catholique est celle que Jésus-Christ a donnée, que les apôtres ont publiée, que les Pères ont conservés. L'Église est fondée sur cette foi, et celui qui s'en éloigne n'est plus chrétien". Voilà donc la base réelle de la Trinité ontologique maintenue par le Catholicisme, le Protestantisme Réformé, et les sectes dites Évangéliques. Un amalgame de la Trinité Druidique et de la Trinité Égyptienne est celle qui fut adoptée, modifiée subtilement, enrobée d'un langage biblique, et proclamée par le Concile de Nicée comme étant une vérité absolue d'un seul Dieu en trois personnes distinctes, dogme obligatoire qu'il faut croire sans lequel personne ne peut être sauvé. Voilà le Dieu avec lequel on a aveuglé le monde depuis tellement longtemps sous prétentions qu'il est le Dieu de la Bible.
A partir de ce moment commença la constitution de l’église romaine qui se nomme historiquement l'Église Constantinienne que plusieurs nomment avec raison: la Grande Prostituée. Au temps du concile de Nicée en l'an 325, il n’y avait encore aucun pape, aucun cardinal. Aucun évêque de Rome ne s’était présenté en revendiquant le premier rang. A cet égard l’histoire de la Pseudo-Église a été partiellement antidatée, manipulée ou carrément faussée. C’est l’empereur Constantin qui convoqua le Concile de Nicée et le patronna. Son but était d’unir en une seule église les diverses orientations prétendument chrétiennes et de les placer au service de l’État. L’union de l’État et de l’église eut lieu et c’est ainsi que naquit “l’église d’État”. Le livre de l'Apocalypse relate ces faits en termes symboliques (Apoc. 13:1-10). Nous avons donc amplement d'évidences que le Père comme personne distincte à part de Jésus n'existe pas, il est une pure invention philosophique. En fait, la Bible elle-même déclare avec autorité que Jésus est Lui-même le Père qui se manifesta dans la chair:
Ésaie 9: 6 (9-5) Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et l'autorité est mise sur son épaule: on l'appellera l'ADMIRABLE, le CONSEILLER, L’ESPRIT DES VIVANTS fort, le PÈRE ÉTERNEL, le PRINCE de la paix;
LES TROIS ASPECTS DU MINISTÈRE DE CHRIST
Or au niveau biblique (Mat. 28: 18-20), les mots Père, Fils, et Saint-Esprit ne représentent pas des personnes, mais trois aspects du ministère d'une seule Personne à savoir le Seigneur Jésus, notre Souverain Prince et Sauveur. Puisque tel est le cas, la notion de Père disparait pour faire place à celle de sa signification étymologique de « Essence de l'existence » qui est Jésus Lui-même, notre Esprit des vivants manifesté dans la chair. Selon la science de l'étymologie il n'y a plus de Père, Fils, et Saint-Esprit; mais l'Essence de l'Existence, son Engendrement, et sa Réflexion Vivifiante. Une telle notion bouleverse tout le christianisme extérieur que nous savons être complètement faux, mais non le christianisme intérieur authentique qui est d'une profonde communion d'intimité avec Christ qui a fait sa demeure en nous, afin que chacun de nous devienne le temple de l'Esprit des vivants, le Sanctuaire de sa Majesté Suprême.
Nous réalisons, plus que nous sommes donné d'avancer dans notre étude, que les trois aspects du ministère de Christ sont reliés au concept de l'habitation de Christ dans le cœur de ses élus ou il règne comme Roi des rois. Cette notion nous indique que le vrai christianisme n'est pas une religion extérieure, mais une relation intérieure avec l'Essence de l'existence de Christ dans une dimension d'intimité profonde avec sa Réflexion Vivifiante d'une gloire majestueuse. Nous en voyons une lueur dans ces paroles de Jésus à Marie Magdala dans Jean 20: 16,17:
16 Jésus lui dit: Marie! Et elle, s'étant retournée, lui dit: Rabbouni! c'est-à-dire, mon MAÎTRE!
17 Jésus lui dit: Ne me retient point, car je ne me suis pas encore glorifié dans l'Essence de mon existence; mais va vers mes frères, et dis-leur que je me glorifie, comme Nature de l'existence, et votre Disposition d'existence; même comme ESPRIT DES VIVANTS, votre Réflexion Vivifiante. Ps. 22. 22; Mt. 28. 10; Jn. 16. 28; Hé. 2. 11;
Il n'y a aucun doute que Jésus est Lui-même ce qu'il dit sur Lui-même, avec l'autorité d'une conviction inébranlable jamais vue en ce monde. Il a été dit qu'aucun homme ne peut voir Dieu (Elohim: Esprit des vivants) et vivre. Donc Dieu qui est pur Esprit et d'une perfection sublime, se forma Lui-même un corps de chair dans le sein d'une vierge pour que nous puissions le voir et communier avec Lui.
La base de notre analyse sur les trois aspects du ministère de Christ, est un passage dans la Bible dont la signification a complètement échappée à la compréhension des grands érudits et savants bibliques. Nous vous le présentons premièrement dans son contexte immédiat, tel qu'il se trouve dans la Bible Martin 1855:
18. Et Jésus s'approchant, leur parla, en disant: Toute puissance m'est donnée dans le ciel et sur la terre.
19. Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit;
20. et les enseignant de garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, je suis toujours avec vous jusques à la fin du monde. Amen! (Mat. 28: 18-20).
Maintenant regardons ces mêmes passages dans une traduction directement du Grec:
18 Et Jésus, s'approchant, leur parla et leur dit: Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre; Ps. 8. 7; Mt. 11. 27; Lu. 10. 22; Jn. 3. 35; Jn. 17. 2; 1 Co. 15. 27; Ép. 1. 22; Hé. 2. 8;
19 Allez donc et instruisez toutes les nations, les consacrant dans la désignation de Père en tant que Fils comme Sainte Présence*. Za. 14. 9; Mc. 16. 15; Jn. 15. 16; *l'Essence de l'existence son Engendrement, et sa Réflexion Vivifiante.
20 Et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé; et voici, JE SUIS avec vous tous les jours jusqu'à l'achèvement de cette disposition de l'existence charnelle. Amen! Jn. 14. 18. (Bible Machaira du Prince-Roi 2023)
Sans donner, pour le moment, d'explication au préalable, il suffit de dire que les noms « Père, Fils, et Saint-Esprit » ne représentent pas des personnes ni des modes d'existence, mais trois aspects d'un seul ministère qui se rapporte à Christ seul. Comme Père il est le Créateur; comme Fils il est le Sauveur; comme Saint-Esprit il est le Réflecteur. C'est de cette vérité merveilleuse qu'il dit à ses disciples d'allez instruire ses élus dans toutes les nations de la terre, ce qui signifie tous les Gentils (non-juifs) de l'empire romain, ce qu'ils firent avec joie, malgré de douloureuses épreuves (Rom. 10: 1-21) voir le v.18 spécifiquement.
*Premier aspect: Comme Père il est le Créateur.
*Deuxième aspect: Comme Fils il est le Sauveur.
Troisième aspect: Comme Saint-Esprit il est le Réflecteur.
Élaborons maintenant sur ces trois aspect avec des détails supplémentaires.
♦Premier aspect: Comme Père il est le Créateur.
La Bible affirme clairement que Jésus est le Créateur (Jean 3: 4; Hébreux 1: 2,3). Il nous importe donc de débuter par le commencement, à savoir par l'Incarnation ou naissance miraculeuse du Seigneur Jésus dans le sein d'une vierge (Ésaie 7: 14).
Dans le mystère de l'Incarnation, il est question de sperme pour enfanter, ce qui a occasionné de nombreux problèmes et des conflits interminables. Qu'une femme puisse avoir un enfant sans avoir de relation sexuelles avec un homme a toujours été considéré comme impossible, car le sperme de l'homme est nécessaire pour cela. Or un grand nombre de théologiens, de philosophes, d'exégètes, et de pasteurs imposteurs, refusèrent de reconnaitre la divinité de Christ à cause de cette notion troublante qu'ils ne purent surmonter. Mais nous savons que rien n'est impossible à l'Esprit des vivants, notre Créateur et seul Sauveur (Luc 1: 37).
Pour faire la lumière sur ce sujet complexe, regardons premièrement Luc 1: 26-35:
26 Or, pendant le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par L’ESPRIT DES VIVANTS dans une ville de Galilée, qui est appelée Nazareth.
27 Et à une vierge fiancée à un homme qui s'appelait Joseph, de la maison de David; et cette vierge s'appelait Marie. Mt. 1. 18;
28 Et l'ange étant entré auprès d'elle, lui dit: Je te salue, toi qui as été grandement favorisée; le SOUVERAIN PRINCE est avec toi; tu es bénie entre les femmes.
29 Et ayant vu l'ange, elle fut troublée de son discours, et elle pensait en elle-même ce que pouvait être cette salutation.
30 Alors l'ange lui dit: Marie, ne crains point, car tu as été favorisée devant L’ESPRIT DES VIVANTS.
31 Et voici tu concevras en ton sein et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JÉSUS. És. 7. 14; Mt. 1. 21;
32 Il sera grand, et sera appelé le Fils, le Très-Haut Lui-même, et SOUVERAIN PRINCE, et L’ESPRIT DES VIVANTS lui donnera le trône de David son père*. 2 S. 7. 12; Ps. 132. 11; És. 9. 7; És. 54. 5; *Sa source ou nature charnelle;
33 Et il régnera pour l'éternité sur la maison de Jacob, et il n'y aura point de fin à son règne. 1 Ch. 22. 10; Ps. 45. 6; Ps. 89. 36; Jé. 23. 5; Da. 7. 14; Da. 7. 27; Mi. 4. 7; Hé. 1. 8;
34 Alors Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme?
35 Et l'ange lui répondit et dit: La Sainte Présence viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi LE PRODIGIEUX qui naîtra de toi sera appelé le Fils, L’ESPRIT DES VIVANTS Lui-même.
Deux éléments attirent notre attention dans ces passages, la mention que David est le père de Jésus au v.32, et le mot ombre au v.34. Sur le premier point, puisque l'existence du roi David est située vers le début du Xe siècle av. J.-C., il est évident qu'il n'est pas le père naturel de Jésus, et que l'expression signifie plutôt que Jésus est la postérité du roi David, comme il est affirmé dans Actes 13:23, sans nous arrêter sur le fait que Jésus Lui-même est l'Esprit des vivant Tout-puissant.
Le mot ombre v.35 (episkiazo dans le Grec), dans ce contexte, est aussi grandement intéressant. Dans différentes nuances qu'il détient, il signifie « être donné, enveloppé, ou couvert d'une vision », de recevoir un avant-goût d'une révélation. La Parole, Expression de la Réflexion Vivifiante, est transférée en une nuée ou multitude infinie d'êtres vivants, brillants comme le soleil, qui entourent et enveloppent les personnes de sa splendeur et de sa gloire. La notion dévoilée correspond au Saint-Esprit, c'est à dire à la Sainte Présence de l'Esprit des vivants qui vient habiter le cœur de ses élus, exerçant son énergie créatrice comme ce fut le cas au sein de la vierge Marie en l'imprégnant. Le parallèle avec la nouvelle naissance des élus est fortement établi. La révélation de ce principe provient de l'idée familière de l'Ancien Testament où une nuée représentait symboliquement, une armée (Jude 15) ou grande multitude infinie d'êtres vivants qui entourent le trône de l'Esprit des vivants, le Seigneur JÉSUS, notre Prince-Roi et seul Sauveur. Ce terme désigne la présence et la puissance du Souverain Suprême, Celui dont le nom est JE SUIS.
N'oublions pas qu'il est question de sperme pour enfanter, et que les techniques modernes de fertilisation n'existaient pas encore.
Actes 13:
22 Et la Réflexion Vivifiante l'ayant rejeté (Saül, fils de Kis), leur
suscita David pour roi, lequel aussi il éprouva, en disant: J'ai trouvé
David, le fils de Jessé, homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes
volontés. 1 S. 13. 14; 1 S. 16. 12; Ps. 89. 20; Ac. 7. 45;
23 C'est de sa postérité que L’ESPRIT DES VIVANTS, selon sa promesse, a suscité Jésus, le Sauveur de l'Israël spirituel.
Or voici la surprise, comme il fut mentionné plus haut, il faut le sperme de l'homme pour qu'une femme puisse avoir un enfant. Maintenant le mot postérité au v.23 est littéralement sperma dans le Grec. Nous faisons donc face à un mystère qui a demeuré inconnu pour très longtemps, et heureusement qu'il demeure caché aux hommes. Or selon les Saintes-Écritures le Seigneur Jésus n'avait pas de père biologique naturel, puisque sa mère n'avait connu aucun homme. Donc comme Esprit des vivants Tout-puissant et Souverain Suprême de toute la création, Jésus se forma Lui-même, son propre corps dans le sein de sa mère. Elle ne fut pas celle qui forma son corps comme il est normal, mais Jésus seul. Sa fonction comme mère était simplement de le nourrir pour le fortifier et l'adapter à la vie en ce monde. En ce sens Jésus était réellement sans père ni mère, comme le fut Melchisédek. La naissance du Seigneur Jésus était complètement indépendante de tous facteurs humains, car il était l'Homme Parfait, le Nouvel Homme humano-divin, le premier-né d'une nouvelle race céleste d'immortels à venir lors de l'Émergence. La formation de ce nouveau corps d'une perfection divine, demeure toutefois énigmatique. Il est fort probable que l'Esprit des vivants utilisa le sperme de David contenu dans le génome ou ADN du corps de Marie. Si tel fut le cas, et tout semble l'indiquer, l'apparence de Jésus serait comme celle du roi David lui-même avec tous ses traits physiques, mais avec une double nature « divine et humaine » complètement libre du péché et d'une perfection sublime. Il était le Roi-Messie attendu depuis le début des temps (Gen. 3:15) pour racheter ses élus de la malédiction de la loi qui les retenait dans la mort. Comme fils de David, il était ainsi le Fils de l'homme, le Messie promis pour le salut de son peuple d'élus, de l'Israël spirituel de l'Esprit des vivants. Tant qu'à l'Israël national, elle fut condamnée pour etre détruite à ne plus se relever de ses ruines (voir Deutéronome chapitre 28).
L'Incarnation est le premier aspect du ministère de Christ, en ce qu'elle démontre clairement que Jésus est le Créateur Tout-puissant qui a créé toutes choses et que rien n'existe sans sa volonté.
♦Deuxième aspect: Comme Fils il est le Sauveur.
Le Seigneur Jésus est reconnu par presque tous les gens, chrétiens et non-chrétiens, comme étant le Sauveur, mais le Sauveur de quoi et le Sauveur de qui est une autre chose. Pour le catholicisme et tous les papistes, adorateurs du dieu galette et cannibalistes spirituels, il est le Sauveur du monde, de tous les hommes, de tous ceux qui plient le genou à l'Antichrist qui siège à Rome sur le trône du dieu Mithra et qui se nourrissent du lait pollué des seins de la Madone babylonienne. Pour les Luthériens et autres groupes protestants, il est le Sauveur de ceux qui participent aux moyens de grâce comme le Baptême et la Sainte Cène, principes subtils d'idolâtrie. Pour les Réformés il est le Sauveur de ceux qui croient au dieu à trois têtes du Cerbère Nicéen/Constantinople, et qui adorent au pied de l'autel de leur intellect sinueux. Pour les Baptistes, insectes insalubres malsaines et malfaisantes, et toute la vermine dite évangélique, il est le Sauveur de tous les hommes qui désirent être sauvé par leur libre-choix de croire, si seulement ils le veulent, tout en pliant le genou à leurs idoles de l'estime de soi, de l'ambition, et de la compétition. Pour les pentecôtistes et les charismatiques, il est le Sauveur de ceux qui parlent en langues de babouins, et qui sautillent comme des crapauds, et se roulant sur le plancher des vaches folles comme des porcs dans leur purin doctrinal excrémentiel. Mais tous croient qu'il est le Sauveur de ceux pour qui l'Église est une organisation mondaine et charnelle avec ses ministres et coutumes, et qui adorent les dieux du formalisme, de l'argent, et du pouvoir. Évidemment que nous parlons ici du christianisme contrefait, ancien comme moderne, dans lequel nous trouvons toutes sortes d'insanités plus aberrantes l'une que l'autre. Mais regardons ce que dit la Bible à propos de qui Jésus est vraiment le Sauveur:
Mat. 1: 21
21 Et elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de JÉSUS*; car c'est lui qui sauvera son peuple d'élus de leurs péchés. És. 9. 5; 33. 22; 63. 16; Lu. 1. 31; Ac. 4. 12; *nom qui signifie : Le SOUVERAIN PRINCE, le Sauveur.
Remarquez que le texte affirme fortement et avec autorité, que Jésus est venu sauver son peuple et personne d'autre, c'est à dire ses élus, ceux qui ont été choisi en Christ depuis avant la fondation du monde, comme il est dit aussi dans Éph. 1: 4:
Selon qu'il nous a élus* au salut en lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et sans reproches devant lui dans le renoncement...
et dans Éph. 1: 11:
En qui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés au salut, d'après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté.
Rom. 9: 14-16 nous dit aussi:
14 Que dirons-nous donc?
Y a-t il de l'injustice en L’ESPRIT DES VIVANTS? Qu'il n'en soit jamais. De. 32.
4; 2 Ch. 19. 7; Job 34. 10;
15 Car il a dit à Moïse: Je ferai miséricorde à celui à qui je ferai miséricorde,
et j'aurai compassion de celui de qui j'aurai compassion. Ex. 33. 19;
16 Ainsi cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de L’ESPRIT DES VIVANTS qui fait miséricorde. Jn. 1. 12; Ph. 2. 13;
Le salut de quoi est aussi mentionné dans Mat. 1: 21, à savoir que Jésus est venu sauver son peuple seulement de leurs péchés, nous indiquant que le salut est particulier et non universel, il n'est pas pour tous les hommes mais seulement pour les élus. Certains écervelés déclarent même que Jésus a payé pour les péchés de tous les hommes dans le monde entier, en se basant sur le passage de 1 Jean 2: 2. Or si tel serait le cas, tous les hommes seraient sauvés depuis le début des temps, annulant ainsi la nécessité d'un Messie et du sacrifice de la croix. S'ils se donneraient la peine de vérifier le passage qu'ils utilisent dans le Grec original et de vérifier le sens des mots, ils trouveraient qu'ils sont dans une grave erreur. Voici le passage en question de 1 Jean 2: 2 traduit directement du Grec dans son contexte véritable:
« Et c'est lui qui est la satisfaction de la réparation pour nos péchés, dont la mortalité se rapporte non seulement à nous, mais aussi à cette disposition charnelle entière ». Nous sommes loin d'un pardon universel pour les péchés. Le point central de ce passage est plutôt la mortalité qui s'empare de tous les hommes à cause du péché.
Or réfléchissez un peu; ce n'est pas tous les hommes ni tous les animaux qui ont été sauvé lors du déluge de Noé, mais seulement huit personnes d'entre des milliards. Pensez-vous réellement que l'Esprit des vivants va agir autrement avec notre monde corrompu et dépravé, réservé pour la destruction par le feu (2 Pi. 3: 7). Le jour de la vendetta de Christ est à la porte, n'en soyez pas surpris.
♦Troisième aspect: Comme Saint-Esprit il est le Réflecteur.
Christ est Celui qui réfléchit, et renvoie par réflexion la lumière des pensées sur la grâce de la Vérité, assurant que les instructions sont justes, claires et précises. Il est destiné à réfléchir les ondes (sonores ou lumineuses) ou les particules de notions incomplètes qu'il reçoit de ses élus. Il agit comme dispositif réfléchissant la lumière de ses révélations et rendant ainsi un obstacle ou fausses notions visibles à notre faculté de raisonner. L'Esprit des vivants est lumière, et en Lui il n'y a point de ténèbres (1 Jean 1: 5). Parlant de la Réflexion Vivifiante de Christ en nous, il est dit en Jean 1: 4,5:
4 En elle était la vie, et la vie était la lumière dans la conscience de tous genres d'hommes. Jn. 5. 26; Jn. 8. 12; Jn. 9. 5; Jn. 12. 46; 1 Jn. 5. 11;
5 Et le Raisonnement de cette lumière a brillé dans les ténèbres de l'ignorance, et les ténèbres de l'inconscience ne l'ont point perçue. Jn. 3. 19;
En fait, la lumière de la Réflexion Vivifiante en la conscience, est comme un miroir et un protecteur. Elle est digne de confiance, de respect, d'honneur, de gloire et de puissance, et ne manquera pas d'agir en notre faveur pour nous maintenir dans la liberté de sa grâce souveraine.
1 Cor. 3: 17,18
17 Or, le SOUVERAIN PRINCE, Jésus, est la Réflexion Vivifiante; et où est la Réflexion Vivifiante du SOUVERAIN PRINCE, là est la liberté. Jn. 4. 24; 1 Co. 15. 45;
18 Ainsi nous tous qui, le visage découvert, contemplons dans l'Écriture, comme dans un miroir, la gloire du SOUVERAIN PRINCE, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, comme par la Réflexion Vivifiante du SOUVERAIN PRINCE. 1 Co. 13. 12; 2 Co. 5. 7;
Aussi étrange que cela puisse être, plusieurs attendent encore la venu du Paraclet (le Réflecteur ou Réflexion Vivifiante); et d'autres, en plus grand nombre, attendent encore un retour imaginaire du Seigneur Jésus pour établir un royaume fictif de milles ans sur la terre. En réalité, comme nous allons voir dans notre analyse, ces deux éléments sont reliés ensembles. En fait, ceux qui maintiennent ces deux positions, risquent d'attendre très longtemps, possiblement jusqu'à la semaine des trois Jeudi cinq jours après jamais. Or ceux qui ont été donné le discernement de l'Esprit des vivants sont accordé aussi de connaitre la vérité sur ces choses.
Le sujet que nous regardons n'est pas sans problèmes, sa compréhension est jalonnée de difficultés, de complications, et de conflits. On ne peut expliquer la lumière du soleil à un aveugle, pas plus qu'on ne peut expliquer que le Saint-Esprit est la Réflexion Vivifiante, le Seigneur Jésus Lui-même, à quelqu'un qui se dit chrétien et qui en a aucune notion véritable, juste et précise, telle que révélée dans les Saintes-Écritures. Le gros du problème, nous le savons, est que Saint-Esprit est considéré comme la fameuse troisième personne d'une trinité philosophique fantaisiste. En d'autres mots, leur Esprit Saint est un esprit malsain, un faux Saint-Esprit; et leur Esprit de Vérité est un esprit de duplicité et de prétentions. La contagion de cette hérésie virale a infectée tout le christianisme mondialement, depuis le début du 4e siècle avec les Conciles subversifs de Nicée/Constantinople. Depuis des siècles les gens supposément chrétiens, sont conditionné à croire en une telle fourberie. Un autre élément vient s'ajouter à ce problème, celui de l'indifférence des gens ignorants trop paresseux pour se donner la peine de sonder leurs croyances religieuses ou bibliques. Il est beaucoup plus facile pour eux de se laisser bernés par leurs pasteurs prétentieux qu'ils s'imaginent être des hommes de Dieu lorsqu'ils s'érigent plutôt comme des hommes-dieux, et qu'ils se font manipuler et séduire sans en être conscient. Ils ne peuvent donc saisir ni comprendre la signification réelle du mot Esprit, terme qui est vague et nébuleux pour eux, ne réalisant point qu'il signifie l'intellect, la réflexion ou faculté de raisonner ou réfléchir et de penser, de formuler des concepts et des idées; en d'autres mots d'être animé, de se mouvoir, de vivre. La paresse intellectuelle est le fléau d'une spiritualité dénaturée. Il est grand temps de remédier la situation, avant le grand jour du jugement dernier. Dans ce domaine crucial, il est donc absolument nécessaire d'être en accord sur la définition de l'expression Saint-Esprit et connaitre son identité réel.
FONDATION DE LA RÉVÉLATION DE CHRIST EN NOUS
Être des temples de la Sainte Présence de Christ, des sanctuaires de sa Majesté Suprême qui siège en notre cœur comme Roi des rois, est assurément une des plus grande bénédiction que nous puissions recevoir de sa grâce merveilleuse. Encore il est nécessaire d'être donné de comprendre la révélation de la Vérité à propos du fait que « le christianisme réel n'est pas une religion extérieur, mais une relation intime intérieur avec Christ assis sur son trône en notre cœur ». Mais l'homme n'en veut pas de cette Vérité car il ne la comprend pas. Il ne peut croire en ce qu'il ne peut voir ni toucher; ce qui n'est pas visible à ses yeux ne lui importe peu. Jésus avait bien dit, en parlant de l'Esprit de Vérité: « La Réflexion Vivifiante de Vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il NE LA VOIT POINT et ne la connaît point; mais vous, vous la connaissez, parce qu'elle est maintenant avec vous par ma présence, et qu'elle sera en vous » (Jean 16: 17).
Or, comme nous voyons dans le contexte de cet enseignement du Seigneur Jésus, il se prépare à traverser les souffrances horribles et la mort honteuse sur la croix. Le but, désigné d'avance depuis avant la fondation du monde, était de reprendre la vie dans son corps de résurrection, pour retourner avec ce corps a la Source de son Essence primaire, à l'Essence de son existence comme Esprit des vivants. Va-t-il délaisser ses disciples sans espérance entre les mains des pharisiens hypocrites et des romains cruels. Va-t-il nous abandonner et nous laisser sans espoir avec toutes les misères de la vie, sans assistance contre nos faiblesses de la chair et les ennemis de la foi. Non, absolument pas. Il nous instruit dans une révélation époustouflante que personne n'aurai jamais pu s'imaginer. Il va revenir du monde de l'invisible pour prendre place en nous. Il s'est retirer à l'intérieur de Lui-même dans l'Essence divine de son existence éternelle, traversant le voile de sa chair et amenant avec Lui son corps de résurrection glorifié afin qu'il soit déifié et attribué toutes les caractéristiques de la divinité pour nous ouvrir la voie. Puis il revint dans toute sa gloire le jour de la Pentecôte pour habiter spirituellement le cœur de ses élus dans l'intimité de sa majesté, faisant de nous des temples de sa Sainte Présence, nous instruisant en nos pensées par sa Réflexion Vivifiante qui nous imprègne, nous éclaire, nous purifie, nous dirige, nous protège nous forme, et nous garde dans ses voies.
Le retour ou deuxième venue du Seigneur Jésus le jour de la Pentecôte, est le moment de la manifestation du Paraclet, le Réflecteur qui est Christ Lui-même, terme dont la traduction semble problématique pour les indolents. Ce mot composé de para kletos est généralement traduit par Consolateur et donné le sens de Saint-Esprit. Il y a de la confusion dans les traductions, et a cause de cela nous devons nous lancer dans une étude profonde de l'étymologie pour en trouver les significations réelles. Mais avant il nous importe de regarder cinq passages que nous avons nommé la fondation sur la révélation de l'habitation de Christ en nous, et de sa Réflexion de Vérité qui nous imprègne tous du Nouvel Homme qui formera la Nouvelle Race d'immortels.
Jean 14: 16-20:
16 Je sonderai l'Essence de mon existence en moi, qui me présentera à vous dans un différent aspect d'intimité*, pour demeurer éternellement avec vous, *le Saint-Esprit de Christ ou Sainte Présence, qui vient habiter en permanence le cœur de ses élus véritables depuis son retour le jour de la Pentecôte. (intimité = Vie intérieure profonde, nature essentielle (de quelqu'un); ce qui reste généralement caché sous les apparences, impénétrable à l'analyse.)
17 La Réflexion Vivifiante de Vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne la voit point et ne la connaît point; mais vous, vous la connaissez, parce qu'elle est maintenant avec vous par ma présence, et qu'elle sera en vous*. 1 Co. 15. 44,45; *Christ en nous l'anticipation de la gloire qui nous est assurée.
18 Je ne vous laisserai point sans la Disposition de mon existence*; JE VIENS À VOUS**. Mt. 28. 20; *orphelins. **Le retour de Christ le jour de la Pentecôte.
19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez*; parce que je vis, et que vous vivrez aussi. *Dans son ministère d'exaltation Jésus vient habiter le cœur de ses élus par sa Sainte Présence spirituelle.
20 En ce jour vous connaîtrez que JE SUIS la propre Essence de mon existence, et vous moi, et moi vous.
Étymologie du mot
Para:
(Préfixe 1) Du grec ancien παρά, pará (« à côté de » mais aussi ) « à
l'intérieur de ». Indique l'endroit mais aussi le rapport intime entre deux
choses ou deux personnes.
Qui est situé dans un endroit privé ou secret, et désigne le coeur des élus qui est l'habitation de Christ.
Qui est interne et invisible par rapport à ce qui est externe et visible concernant le christianisme authentique.
Qui est au dedans, dans l'espace compris entre les limites d'un corps. Se rapporte à l'enclos de la grace de l'Esprit des vivants.
Qui se trouve dans l'espace délimité par la Sainte Présence de Christ.
Synonymes du mot Intérieur:
âme (conscience),
central, chez-moi, chez-soi, coeur, dedans, domestique, entrailles, familial,
fond, foyer, giron, hinterland, home, inclus, inhérent, interne, intime,
intimité, intrinsèque, maison, personnel, privé, profond, profondeur, psychique,
secret, sein, spirituel.
(Préfixe 2) Du latin paro (« parer, accommoder, accoutrer, adorner, agrémenter, ajuster, apprêter, arranger, attifer, auréoler, aviser, broder, colorer, conjurer, décorer, détourner, doubler, égayer, émailler, embellir, empanacher, enjoliver, enrichir, entourer, esquiver, éviter, faire face, ferrer, fleurir, garantir, garnir, habiller, historier, imager, mettre en valeur, ornementer, orner, perfectionner, pourvoir, préparer, préserver, prévenir, protéger, remédier, renforcer, réserver, retenir, revêtir, se défendre, se prémunir, se préserver, se protéger, teinter, veiller, vider contrer »). Paré d'un vêtement, d'une couverture.
Ce terme détient
plusieurs nuances: au niveau biblique il est utilisé dans le sens de monter une
tente, particulièrement le tabernacle; d'ériger un temple (spirituellement: le
temple du Saint-Esprit. Paraclet ou para kletos (appelé à côté ou à
l'intérieur) signifierait dans notre contexte biblique spirituel: édification du
temple et se rapporterait à la Sainte Présence de Christ en nous, dite aussi
Réflexion Vivifiante. Ce terme détiendrai donc la notion d'un édificateur avec
des synonymes comme: animateur, architecte, artiste, auteur, bâtisseur, cause,
concepteur, constructeur, constructif, démiurge, dieu, élaborateur, fabricant,
fabricateur, facteur, fécond, fondateur, forgeur, générateur, initiateur,
innovateur, instaurateur, inventeur, inventif, novateur, origine, père, pionnier,
principe, producteur, productif, promoteur, puissant.
Indique une notion de sens proche. confiant, confident, d'un ami intime, d'avoir
de l'intimité.
intime: En parlant d'une personne, de sa vie intérieure ou de ses rapports avec celle-ci].
Qui se situe ou se rattache à un niveau très profond de la vie psychique; qui reste généralement caché sous les apparences, impénétrable à l'observation externe, parfois aussi à l'analyse du sujet même.
Qui permet une appréhension directe, une saisie plus ou moins automatique par le dedans; qui est immédiatement accessible à l'intuition du sujet, spontanément connu de lui seul, non communicable. Se rapporte au discernement des élus pour reconnaitre le vrai du faux.
Le mot Intime porte les synonymes suivant:
-- âme (conscience), ami, amical, caché, complet, confident, confidentiel, dedans, domestique, essentiel, étroit, familier, foncier, fond, intérieur, fusionnel, indéfectible, inséparable, intérieur, intimiste, lié, particulier, personnel, privé, prochain, proche, profond, secret, tréfonds.
Or le mot intime est relié à celui d'intimité et ce dernier est extrêmement important dans le contexte de notre étude sur l'habitation de Christ en nous.
*Intimité: considérée dans sa dimension interne] A. − Vie intérieure profonde, nature essentielle (de Christ); ce qui reste généralement caché sous les apparences, impénétrable à l'analyse.
- Caractère inné, intuitif (discernement des élus).
- Qualité de ce qui favorise l'épanouissement de la vie intérieure profonde, le recueillement, la méditation, l'adoration, l'invocation, la communion, la réflexion.
- Qualité de) relations amicales, intellectuelles, spirituelle. marquées par une confiance profonde, des confidences sans réserve.
- Qualité de) ce qui exprime une amitié profonde, confiante, aide, partage.
- Qualité de) ce qui favorise l'épanouissement de relations amicales profondes par une tranquillité propice aux confidences. Paix, assurance, suffisance, satisfaction.
Les synonymes du mot intimité:
abandon, accointance,
amitié, attachement, camaraderie, commerce, compagnonnage, confiance,
confidence, contact, correspondance, familiarité, fréquentation, intérieur,
liaison, liberté, naturel, profondeur, proximité, sanctuaire, secret, simplicité,
subconscient, union.
Préfixe 2
Indique une idée de protection contre les fausses doctrines et les ennemis de la
foi.
Préfixe 3
Indique un rapport avec le fait de descendre dans les airs. Le Saint-Esprit ou
Sainte Présence répandue à la Pentecôte.
Avec les mots intime et surtout celui d'intimité nous arrivons précisément à la vrai signification du terme paraclet. Ses désignations de Consolateur, Conseiller, Avocat, Souffle, ne donnent aucunement la notion d'une vie intérieure de Christ en nous, et ne doivent aucunement être considéré dans ce contexte.
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Touchons brièvement le mot orphelin dans Jean 14: 18 (orphanos), terme qui signifie littéralement être sans père). Il est traduit ici dans le sens étymologique originel par: Essence de mon existence. Par ce terme, Jésus indique à ses disciples qu'il part sous un aspect d'existence charnelle ou corporelle, mais qu'il va revenir sous un autre aspect, celui d'une disposition spirituel d'intimité de l'Essence de son existence éternelle glorifiée, que les hommes ne peuvent voir ni toucher, mais néanmoins très réelle, ce qu'il fit le jour de la Pentecôte comme promis. Désormais nous entrons dans sa promesse par le moyen de la foi qu'il nous accorde dans sa grâce souveraine, et selon le bon plaisir de sa volonté. Est-il en vous ? Est-il le centre de votre vie ?
L'ESSENCE DE L'EXISTENCE DANS LA CONNAISSANCE
L'essence (du latin essentia, du verbe esse, être, traduction du grec ousia) désigne en métaphysique « ce que la chose est », sa nature, par distinction d'avec l'existence, qui est « l'acte d'exister », et d'avec l'accident (ce qui s'oppose à la substance ou à l'essence), qui est ce qui appartient à la chose de manière contingente. L'essence est ce qui répond à la question du « qu’est-ce que cela est ? » pour un être. En théologie, l'Essence est le Père de l'existence, la Source et l'Origine de toutes choses, la cause primaire, le Créateur dont le nom est JÉSUS, l'Esprit des vivants. Caractère ou qualité propre et nécessaire d'un être; ensemble des caractères constitutifs des facultés existentielles: la Volonté, la Pensée, la Parole (Volition, Illumination, Expression), ce qu'on nomme la V.I.E., être conscient.
Le concept d'essence est un concept central de la métaphysique, à ce titre il a une longue et riche histoire: d'abord élaboré dans la philosophie grecque par Platon et Aristote, il a connu ensuite un grand nombre de reprises et réélaborations jusqu'au sein de la philosophie contemporaine, en particulier avec la phénoménologie de Husserl.
Platon voyait l’essence (ousia) comme idée (Ce que l'esprit conçoit ou peut concevoir. Tout ce qui est représenté dans l'esprit, par opposition aux phénomènes concernant l'affectivité ou l'action. Les individus de cette espèce, sont les choses sensibles; ils sont des copies ou des imitations imparfaites des idées (. Les idées sont des modèles. Les idées sont pures et éternelles, sont séparées du monde des sens, et sont la réalité authentique.
L'Essence chez les philosophes.
Les philosophes réalistes / idéalistes croyaient que l’essence était séparée des choses, qu’elle les déterminait. Par exemple, l’idée de la beauté, en ce qui concerne les belles choses. Platon est un réaliste (ou un idéaliste objectif): ce réalisme métaphysique consiste à soutenir la thèse de l'existence de formes ou d’archétypes extérieurs et indépendants de nous, archétypes qui servent de modèles aux choses du monde sensible, au devenir. Ce sont ces archétypes qui constituent la réalité de toutes choses, leur essence par quoi nous pouvons les penser, permettant ainsi à la science et la philosophie, d'avoir une assise immuable. La réalité des choses sensibles, est inférieure. Les choses du monde sensible, en perpétuel devenir, participent à ces archétypes ou formes, dont elles reçoivent le nom. L'image est un peu celle d’un moule et des beignets qu’il fabriquerait et dont la similitude suggérerait l’existence.
Le concept d'essence a été élaboré à partir de la philosophie d'Aristote, le terme latin essentia ayant été introduit en philosophie par Boèce pour traduire certains usages du terme grec ousia dans les traités d'Aristote5. Plus précisément, l'essence correspond à ce qu'Aristote nommait l’ousia seconde (deutera ousia), par exemple l'homme en général (l'humanité) ou le cheval en général (la chevalinité). Elle est conçue par opposition avec l’ousia première (protê ousia), par exemple tel cheval ou tel homme, que Boèce traduira par substance (substantia).
Au sein d'une substance, on distingue ainsi ses propriétés essentielles de ses propriétés accidentelles. Les propriétés essentielles sont celles qui font que la substance est ce qu'elle est, si l'une d'entre elles disparaît, la substance cesse d'être. Une propriété accidentelle est une propriété « qui appartient à une chose et qu'on peut dire vrai d'elle mais non de façon nécessaire ni de façon générale ». Par exemple, la cire de la chandelle de Descartes est solide tandis que la cire fondue qui coule le long de son chandelier est liquide: il y a eu changement d'un accident (solide/liquide) mais non de substance (la cire reste de la cire). L'accident appartient à la chose pour soi mais n'entre pas dans son essence.
Dans la théologie
catholique médiévale
Dans la théologie thomiste, il est admis qu'en Dieu l'essence et l'existence
sont une seule et même chose; Dieu est de par sa propre essence, son essence (sa
définition, en quelque sorte) est d'exister (« Je suis celui qui est », dans le
Livre de l'Exode, 3, 14). En revanche, l'essence de l'homme n'implique pas
l'existence. L'homme est donc un étant qui tient son existence d'autre chose ;
c'est cette relation de dépendance qui fonde le lien religieux de la créature à
son créateur. L'homme ne serait pas sans Dieu.
Dans
les traditions ésotériques
Dans le gnosticisme, l'essence correspond à l'âme, que possèdent psychiques et
pneumatiques.
Dans les enseignements de l'ésotériste Georges Gurdjieff, « l'essence est purement émotionnelle. Elle est tout d'abord le résultat des données héréditaires qui précèdent la formation de la personnalité et, plus tard, uniquement celui de l'influence ultérieure des sensations et des sentiments au milieu desquels l'homme vit, se développe. (...) Le centre de gravité de l'essence est le centre émotionnel »6.
L'essence
chez Husserl
Edmund Husserl propose une fausse idealität de l’essence: l’essence fait l'objet
intentionnel: ce qui est vis-à-vis à la conscience. L'essence fait ainsi pour
lui l'objet de ce qu'il appelle l'eidétique. Comme réalité en soi, existant
indépendamment de la subjectivité intentionnelle constituante, l'essence est
encore objet de l'ousiologie.
En métaphysique :
essentialisme vs existentialisme
L'existentialisme assure que l’existence est empirique et ne permet pas de
connaître les êtres: c'est le domaine de l'accidentel et du contingent, du
multiple et de l'altérité irréductible. À l'inverse, l'essentialisme place
l'essence comme le fruit non contingent de l'existence du sujet. Chez Heidegger,
l'essence de l’homme consiste à se comprendre en tant qu'être-là, i.e. en tant
qu'existence. Dans le premier cas, dont Descartes est un représentant,
l'abstraction essentielle de l'existence donne l'essence, et inversement dans le
second, comme chez Sartre.
La distinction entre essence et existence prend un nouveau relief dans la philosophie existentialiste de Jean-Paul Sartre qui fera un usage nouveau de cette distinction dans son application l'être humain. Sartre affirme, dans L'existentialisme est un humanisme, que, pour l'être humain, « l’existence précède l'essence ». L'homme existe avant d'être défini, et ce sont ses actions qui définiront son essence, donc ce qu'il est. Ceci va à rebours de la métaphysique classique qui à la suite de Platon pense que l'existence est une réalisation d'une essence prédéfinie.
Théorie de
la connaissance de l'essence.
Dans le domaine de la connaissance, l'essence est l'objet de la définition du
concept d'une chose. Dans la mesure où l'on admet que l'on ne peut connaître
scientifiquement que ce qui est nécessaire et général, la science a pour objet
de connaître les essence des choses.
Pour autant, toutes les essences ne se valent pas quand on vient à les connaître en tant que telles, c'est-à-dire en tant que réalité: Platon distingue ainsi réalité sensible et réalité intelligible ou idéelle, la première ne tenant son essence que de la seconde ; mais les secondes échappent à la connaissance commune des hommes, qui manquent donc une part de réalité.
Essence et apparence
L'apparence apparaît comme le contraire de la réalité (res, rei: chose), qui
n'est pas dans le domaine de l'idée: en effet, on distingue aisément l'idée, de
la chose dont on a une idée. Cette distinction introduit le questionnement
métaphysique sur la réalité des apparences, et sur sa pluralité qui s'oppose à
l'identité de l'essence.
En éthique: l'essence
comme structure normative
L'essence étant le ce que c'est d'un être, elle en est la structure normative;
en conséquence, pour l'homme, le fait d'être humain impose des règles à
l'individu singulier, dont l'individuation contingente est inessentielle et ne
fonde donc aucune valeur éthique. L'éthique sera alors pour un homme particulier
l'effort de son existence à rejoindre son essence (son être humain).
Critique
du concept de l'essence.
La critique de cette distinction passe habituellement par la négation de
l'essence, soit comme réalité, soit comme être intelligible par l'homme. C'est
le cas par exemple dans le scepticisme et chez Nietzsche. Cette négation se
transforme parfois en nihilisme, puisqu'il n'est plus possible de faire de la
réalité un objet intelligible doué de sens et que les valeurs de l'éthique ne
trouvent plus aucun fondement certain.
Un argument contre le concept d'essence est que le devenir n'admet aucune réalité stable, car l'idée d'un être immuable est contradictoire, et que ce que l'on nomme essence n'est qu'un agrégat éphémère de forces ou d'atomes. La conséquence de la négation de l'essence est l'affirmation de la seule existence. René Descartes s'est dit être « une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser ». Jean-Paul Sartre définit l'essence: c'est « tout ce que la réalité humaine saisit d'elle-même comme ayant été ».
La perception de l'âme dans les réalisations de son existence se nomme la conscience. Elle est comme une femme désignée à recevoir les impressions de la vie. En d'autres mots, l'âme est le principe femelle en l'être humain, elle est la conscience de son existence qui détermine ses voies. Principe spirituel de création divine, transcendant à l'homme auquel il est uni pendant la vie terrestre comme foyer de sa vie religieuse où s'affrontent le Bien et le Mal.
La conscience est la faculté d'un individu de se connaître dans sa propre réalité et de juger celle-ci en conséquence; il s'agit donc aussi de cette connaissance elle-même. Le terme peut faire référence à divers concepts philosophiques et psychologiques. Il peut notamment désigner la conscience morale, la conscience de soi, la conscience phénoménale, ou un état d'éveil comme nous voyons en Gen. 2: 21-23:
21 Alors le SOUVERAIN SUPRÊME, L’ESPRIT DES VIVANTS fit tomber un profond émerveillement sur les êtres humains, qui étaient fort stupéfiés; il prit leur penchant, pour la perfection et le restreint à cette existence charnelle adroitement.
22 Le SOUVERAIN SUPRÊME, L’ESPRIT DES VIVANTS éveilla sa conscience-adjointe* du penchant qu'ils avaient manifestés en les êtres humains, et il la soumise aux êtres humains. 1 Co. 11. 8; *la nature humaine et charnelle de l’existence.
23 Et la race adamique dit: Voici cette fois celle qui est os de nos os et chair de notre chair! On l'appellera l'existence consciente (Isha), parce qu'elle a été prise du vivant de son conjoint (Ish). Mal. 2. 14; Ép. 5. 30-31;
.
Avant le XVIIe siècle, la conscience n'a qu'une seule valeur morale en français. Et c'est seulement à partir du XVIIe siècle qu'apparaît le concept philosophique (1676, Malebranche), avec le passage de la valeur morale du bien et du mal à la valeur psychologique ou métaphysique. Arrivent alors les apports anglais (Locke) et allemands (Wolff, Kant, Hegel) au concept ; au XVIIIe siècle, le mot « conscience » passe dans l'usage au sens rousseauiste de « connaissance immédiate », intuitive ; au XIXe siècle, pour Hegel et Marx, la conscience n'est plus le fruit d'une certitude naïve, mais celui d'une médiation (conscience de classe); au début du XXe siècle, Sigmund Freud découvre l'inconscient et refuse de limiter le psychisme à la conscience.
Histoire
du mot conscience.
Le Petit Robert définit la conscience comme la « faculté qu'a l'homme de
connaître sa propre réalité et de la juger » ou « cette connaissance »
elle-même1. D'après Étienne Balibar, bien qu'il ait été forgé au départ par les
philosophes pour les termes anciens (en grec et en latin), le concept de «
conscience » est devenu « absolument populaire, dénotant le “rapport à soi-même”
de l'individu ou du groupe ». Autrement dit, le mot « conscience » renvoie à «
ce que le philosophe et l'homme “du commun” ont en commun »2.
« Dans les langues latines et germaniques, les principaux termes en présence dérivent du savoir »: d'un côté, on a con-scientia, conscient et conscience; de l'autre, on a wissen (savoir en allemand), d'où Gewissen et Gewissheit, bewusst (unbewusst) et Bewusstsein, Bewusstheit, etc.
D'après le Dictionnaire historique de la langue française, la conscience n'a qu'une seule valeur morale en français avant le XVIIe siècle. La conscience en tant que concept philosophique apparaît au XVIIe siècle avec des philosophes classiques comme Malebranche.
Dans la première moitié du XXe siècle, le Vocabulaire technique et critique de la philosophie distingue les deux catégories suivantes: 1) la « conscience psychologique » (D. Bewusstsein, Selbstbewusstsein; E. Consciousness; I. Coscienza), 2) la « conscience morale » (D. Gewissen ; E. Conscience; I. Coscienza)3. Bewusstsein (conscience psychologique) et Gewissen (conscience morale) sont distingués pour la première fois par le philosophe allemand Christian Wolff
Selon le dictionnaire Godin, la conscience (du latin conscientia) peut faire référence à plusieurs concepts philosophiques et psychologiques5.
Étienne Balibar parle de « l'invention européenne de la conscience ».
Étymologie
En français, « conscience » est un emprunt (vers 1165) « au latin conscientia,
dérivé de conscire, de cum « avec » (→ co) et scire « savoir » (→ science),
proprement « savoir en commun » ». Conscientia, qui signifie « la connaissance
partagée » avec quelqu'un, correspond ainsi au grec sunneidésis, et
oscille quant à son sens « entre les valeurs de “confidence” et “connivence” ».
Le mot s'étant appliqué par la suite à « la connaissance de soi-même, il a pris un sens moral ».
Avant
le dix-septième siècle: valeur « morale » de la « conscience » en France.
La valeur morale de « connaissance intuitive du bien et du mal » est la seule
que connaisse le mot « conscience » avant le XVIIe siècle.
On retrouve ce sens dans des locutions comme: - bonne conscience (1230) - en conscience (1306, en leur conscience, vieilli sauf dans en leur âme et conscience) - cas de conscience (1609).
Le mot peut contenir une insistance sur « la faculté morale en tant que pouvoir, droit d'agir selon ce jugement » (liberté de conscience: l'expression existe déjà avant 1559).
Le Dictionnaire historique de la langue française note certains emplois classiques gardant « une trace de l'ancienne localisation de la conscience dans l'estomac (lui-même souvent assimilé à la poitrine) car, dit Furetière, on se frappe l'estomac dans le repentir, le remords »: la locution mettre la main à la conscience (1673, Molière) renvoie à un geste culturel, ainsi que (se) mettre un verre de vin sur la conscience (1690).
Pris au sens collectif, il exprime « l'ensemble des opinions morales d'une société (1721, conscience publique).
Quand le sens moral s'applique aux obligations religieuses et professionnelles, on parle de conscience professionnelle, tandis que dans le cas particulier de l'imprimerie, on parle d'un travail de conscience.
À partir du dix-septième siècle: apparition du concept philosophique.
Nicolas
Malebranche (1638-1715).
La conscience comme « faculté qu'a l'homme d'appréhender sa propre réalité »,
qui arrive avec « la réflexion des philosophes classiques (1676, Malebranche) »,
devient un concept philosophique7. Le terme français est alors « l'héritier
indirect du grec suneidésis, direct du latin conscientia en emploi
antique et moderne ».
Le Dictionnaire historique de la langue française observe toutefois que « le passage de la valeur morale à la valeur psychologique ou métaphysique de réflexivité a été préparé par l'emploi métonymique de conscience pour “être conscient”, au XVIe siècle, par exemple chez Calvin (selon É. Balibar) ».
Apports
anglais et allemands.
John Locke (traduit en français par Pierre Coste à la fin du XVIIe siècle)
distingue trois concepts, conscience, consciousness et self-consciousness.
Le mot allemand Bewusstsein pour « conscience » au sens philosophique du terme est de Christian Wolff en 1719, d'où Selbstbewusstsein chez Kant, puis Hegel, termes qui « ont marqué l'emploi de conscience dans la philosophie française depuis Maine de Biran (1811) ».
Les différents degrés de la conscience.
Outre les deux sens
principaux déjà vus, le concept de conscience a de nombreux sens ou
manifestations que l’on peut s’efforcer de distinguer, bien que dans certains
cas, ces différences soient surtout des différences de degrés: la conscience
comme sensation: tout être doué de sensibilité, voire un système automatique,
peut être dit, dans une certaine mesure, « conscient » de son environnement,
puisqu'il répond à des stimuli; c'est ce qu'on désigne sous le nom de «
conscience du monde »; la conscience spontanée, sentiment intérieur immédiat;
certains philosophes de l’Antiquité (par exemple les Stoïciens) parlent de «
toucher intérieur »; on peut distinguer une étape supérieure, en signifiant par
le mot conscience un état d’éveil de l’organisme, état différent du précédent en
ce sens qu’il ne comporte pas de passivité de la sensibilité (cf. en anglais, le
mot wakefulness, vigilance, alerte, ou awareness); en ce sens, il n’y a pas de
conscience dans l’état de sommeil profond ou dans le coma; conscience de soi: la
conscience est la présence de l’esprit à lui-même dans ses représentations,
comme connaissance réflexive du sujet qui se sait percevant. Par cette présence,
un individu prend connaissance, par un sentiment ou une intuition intérieurs,
d’états psychiques qu’il rapporte à lui-même en tant que sujet. Cette
réflexivité renvoie à une unité problématique du moi et de la pensée, et à la
croyance, tout aussi problématique, que nous sommes à l’origine de nos actes; ce
dernier sens est une connaissance de notre état conscient aux premiers sens. Le
domaine d’application est assez imprécis et il comporte des degrés: s’il s’agit
d’une conscience claire et explicite, les enfants qui ne parlent pas encore ne
possèdent sans doute pas la conscience en ce sens ; s’il s’agit d’un degré
moindre de conscience, d’une sorte d’éveil à soi, alors non seulement les
enfants peuvent être considérés comme conscients mais aussi certains animaux;
un autre sens du mot conscience a été introduit par le philosophe Thomas Nagel:
il s’agit de la conscience pour un être de ce que cela fait d’être ce qu’il est;
la conscience comme conscience de quelque chose (conscience transitive, opposée
à l’intransitivité du fait d’être conscient). Cette conscience renvoie à
l’existence problématique du monde extérieur et à notre capacité de le connaître;
la conscience intellectuelle, intuition des essences ou des concepts; la
conscience phénoménale (ou sentience), en tant que structure de notre expérience;
à un degré conceptuellement plus élaboré peut exister ou non la « conscience
morale », définissable comme la compréhension et la prise en charge par
l'individu des tenants et aboutissants de ses actes pour la collectivité et les
générations futures.
Dans l’ensemble de ces distinctions, on peut noter une conception de la conscience comme savoir de soi et perception immédiate de la pensée, et une autre comme sentiment de soi impliquant un soubassement obscur et un devenir conscient qui sont, en général, exclus de la première conception. La conscience morale, quant à elle, désigne le sujet du jugement moral de nos actions. De cette conscience-là, on dit aux enfants qu'elle nous permet de distinguer le bien du mal.
Conscience
(psychologique)
D'après Lalande, la « conscience psychologique » (en allemand Bewusstsein; en
anglais consciousness) est une « intuition (plus ou moins complète, plus ou
moins claire) qu'a l'esprit de ses états et de ses actes ». Selon Hamilton,
« La conscience ne peut pas être définie [...] La raison en est simple: la conscience est à la racine de toute connaissance » — Sir William Hamilton, Lectures, Metaphysics, I. 191.
Le Lalande donne une autre définition de la « conscience psychologique », extraite de Baldwin: « Ce que nous sommes de moins en moins quand nous tombons graduellement dans un sommeil sans rêves... Ce que nous sommes de plus en plus, quand le bruit nous éveille peu à peu, — c'est là ce qu'on appelle conscience »
— Baldwin, d'après Ladd, Psychology, V° 216
— En réalité, précise une note en bas de page du Lalande, « le mot conscience, au sens A, désigne la pensée même, antérieure à la distinction du connaissant et du connu ; comme telle, elle est la donnée première que la réflexion analyse en sujet et en objet. » (Maurice Blondel; Marcel Bernès).
Conscience (morale).
D'après Lalande, la « conscience morale » (en allemand: Gewissen; en anglais:
conscience) est la « propriété qu'a l'esprit humain de porter des jugements
normatifs spontanés et immédiats sur la valeur morale de certains actes
individuels déterminés »: quand elle s'applique à des actes futurs, « elle revêt
la forme d'une “voix” qui commande ou défend ; quand elle s'applique aux actes
passés, elle se traduit par des sentiments de joie (satisfaction) ou de douleur
(remords) ». Suivant les cas, cette conscience est dite « claire, obscure,
douteuse, erronée, etc. ».
En ce sens, on parle d'une « bonne conscience » et d'une « mauvaise conscience ».
État
de conscience
Dans le vocabulaire juridique du bas latin, où le mot « état » (estate) est
employé « au sens de “situation d'une personne” », que ce soit sur le plan
physique ou moral, le Dictionnaire historique de la langue française note que,
parmi les nombreux groupes lexicalisés et locutions où figure le terme « état »,
état de conscience s'emploie en psychologie.
À l'entrée « état » du Vocabulaire technique et critique de la philosophie comme « manière d'être momentanée, plus ou moins durable » (en opposition au mouvement, à l'action ou au devenir), l'expression état de conscience (Bewusstseinzustand en allemand; State of consciousness, feeling, en anglais; Stato di coscienza en italien) « s'applique, dans le langage philosophique courant, à n'importe quel fait psychique conscient (sensation, sentiment, volition) ». Selon le Lalande, mieux vaudrait parler de « fait de conscience » (= Fait psychique conscient)14. Toutefois, il est signalé en note que pour Edmond Goblot, l'expression état de conscience devrait être réservée à la désignation de « “l'ensemble complexe des phénomènes simultanés existant à un moment donné” dans une conscience ».
États
modifiés de conscience.
Les pratiquants de la méditation cherchent à accéder à une prise de conscience
(de la conscience). C'est une méthode pour entrer en soi et s'interroger
soi-même dans la perspective de mieux se connaître et de vivre une expérience
subjective intérieure personnelle, comme celle de l'habitation de Christ en nous.
État
de conscience minimal.
L'état de conscience minimale est une condition neurologique dans laquelle une
personne montre des signes minimaux mais clairs de conscience de soi ou de
l'environnement, après avoir été dans un état de conscience altéré (comme un
coma). Les personnes dans cet état peuvent suivre des instructions simples,
effectuer des mouvements délibérés, ou répondre à des stimuli, mais ces réponses
sont souvent incohérentes ou limitées.
Conscience phénoménale.
Article détaillé : Conscience phénoménale.
La conscience phénoménale correspondrait au « ressenti » d'un sujet. La
conscience est « cette capacité de nous rapporter subjectivement nos propres
états mentaux ».
Le terme de conscience
peut être distingué en plusieurs catégories:
la conscience serait un phénomène mental caractérisé par un ensemble d'éléments
plus ou moins intenses et présents selon les moments: un certain sentiment
d'unité lors de la perception par l'esprit ou par les sens (identité du soi), le
sentiment qu'il y a un arrière-plan en nous qui « voit », un phénomène plutôt
passif et global contrairement aux activités purement intellectuelles de
l'esprit, actives et localisées, et qui sont liées à l’action (par exemple la
projection, l’anticipation, l’histoire, le temps, les concepts…). La conscience
est « ce qui voit » sans s’assimiler à ce qui est vu, c'est ce qui intègre à
chaque instant en créant des relations stables entre les choses, à l'image des
réseaux neuronaux. La conscience est un lieu abstrait, car impossible à
localiser quelque part dans le corps, qui apparaît à chaque instant au moment
exact où fusionnent les perceptions des sens et de l'esprit, l’espace dans
lequel se déroulent toutes les activités intellectuelles de l’esprit, en grande
partie imaginaires (les représentations mentales: conscience du monde, des
autres, du moi…), mais efficaces à leur manière, ainsi que la vie émotionnelle;
la conscience en tant que substrat de l'existence, dans certaines conceptions de
la spiritualité.
Conscience de soi.
La conscience s’accompagne de souvenirs, de sentiments, de jugements, de
sensations et de savoir que nous rapportons à une réalité intérieure que nous
nommons moi. Cette conscience est appelée conscience de soi, et est structurée
par la mémoire et l’entendement. Elle est en ce sens une unité synthétique
sous-jacente à tous nos comportements volontaires. Les éléments qu’elle contient,
souvenirs, sentiments, jugements, dépendent d’un contexte culturel, ce qui fait
de la conscience de soi une réalité empirique changeante et multiple. L’unité et
la permanence du moi ne sont donc pas garanties par l’unité, peut-être seulement
nominale, de la conscience.
Le cogito cartésien (« je pense donc je suis ») tend à exprimer l'état de conscience de celui qui s'exprime. Autrement dit le sujet, disant « Je » exprime une conscience de lui-même (Ego), en termes de savoir (raisonnement - entendement). Le « Je pense » est interactif. Il implique et nécessite, pour être exprimé, la conscience de soi. La conclusion d'être pourrait dès lors paraître redondante. Toutefois, elle vient exprimer l'état et la relation sensitive. « Je pense donc je suis » peut donc se décliner en « Je sais que je ressens donc j'existe ». C'est aussi la faculté de douter de sa propre existence qui « atteste » cette existence même.
Conscience de soi
(Hegel).
Auguste Comte : « On ne peut pas se mettre à la fenêtre pour se regarder passer
dans la rue ».
L’introspection est une méthode d’investigation de la conscience qui vient,
généralement, la première à l’esprit. C’est un fait que nous pensons tous avoir
un accès privilégié à notre esprit, accès dont la conscience serait l’expression.
Mais l’investigation de notre vie mentale n’est certainement pas suffisante pour
élaborer une théorie étendue de la conscience : « on ne peut pas, disait Auguste
Comte, se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la rue ». Le sujet ne
peut en effet s’observer objectivement puisqu’il est à la fois l’objet observé
et le sujet qui observe, d’autant que la conscience se modifie elle-même en
s’observant. Toute psychologie impliquerait donc d’examiner la conscience à la
troisième personne, même s'il faut alors se demander comment il est possible
d’observer ainsi la conscience de l’extérieur.
Le stade du miroir (se reconnaître dans un miroir) est souvent, considéré comme une étape essentielle de la conscience de soi, réservé à l'humain. Mais si ce stade est atteint vers l'âge d'un an et demi à deux ans chez l'homme, certains chimpanzés expérimentés, certains autres grands singes, éléphants, dauphins, perroquets et pies, sont capables de se reconnaître dans un miroir, comme l'a montré le test du miroir en éthologie.
L’idée de conscience de
soi pose le problème de l’unité d’un sujet, d’un moi ou d’une conscience. On
peut très généralement distinguer deux types d’hypothèses: la conscience est
l’expression d’une unité interne — le je du je pense; cette unité peut être
comprise de différentes manières: unité d’un individu — le sujet pensant, voire
« l’âme » unité transcendantale — le sens interne comme conscience de mes
contenus de conscience comme m’appartenant (Kant).
La conscience n’est qu’une liaison d’agrégats d’impressions (Hume) qui peut être
décrite comme une suite plus ou moins cohérente de récits concernant un sujet
purement virtuel — le moi. Aussi, « quand mes perceptions sont écartées pour un
temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps je n’ai plus conscience
de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas » (Hume, Traité de la nature
humaine, I). Selon cette thèse, le moi est autre.
Conscience du monde extérieur.
Pour Edmund Husserl, la
conscience ne peut être décrite indépendamment des objets qu'elle appréhende.
Selon Husserl, qui reprend un concept médiéval, toute conscience est conscience
de quelque chose. Cela suppose que la conscience soit un effort d’attention qui
se concentre autour d’un objet. Cette concentration est structurée par
l’expérience ou par des catégories a priori de l’entendement, structures que
l’on considère parfois comme les fondements de toute connaissance du monde
extérieur. Dans l’idéalisme moderne la conscience est ainsi la source et
l’origine de la science et de la philosophie.
À la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la réalité en général, une description phénoménologique répond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expérience du monde et nous-mêmes en tant qu’acteurs de ce monde.
Histoire
indienne de la conscience.
Si, dans le cadre d'une pensée occidentale, la « conscience » est « l'un des
mots les plus difficiles à définir », ainsi que le formule André
Comte-Sponville, cette difficulté se heurtant à la problématique d'une
conscience tentant de s'auto-définir, un proverbe bouddhiste énoncerait en
regard l'adage selon lequel « un couteau ne peut se couper lui-même »
Bouddhisme
La philosophie bouddhique étudie elle aussi la conscience, vijñāna et en analyse les différentes formes et fonctions. Il s'agit alors de l'un des constituants de la personne, skandhas, distinct de la perception, samjñā; cependant, si vijñāna est traduit par conscience, et que le terme désigne bien une connaissance, le concept bouddhiste ne recouvre pas exactement la conscience telle qu'elle est thématisée dans la pensée occidentale.
Hindouisme
et védisme.
Au cours des siècles, la conscience n'était pas définie systématiquement de la
même façon sur le sous-continent indien. La notion de « conscience pure » dans
les théories dérivées des textes de l'hindouisme, est comme un « état libéré »,
libéré du karma, libéré du samsara. Elle peut être comprise comme un substrat de
l'existence individuelle. Pour certains hindouistes, plus le chemin du yogi
avance dans la méditation, plus sa conscience devient grande. Le problème de la
dualité de l'univers entre l'individuel et le Tout, c'est-à-dire Dieu se pose
aussi. Dieu dans le Brahmanisme et l'Hindouisme peut être l'être suprême
Brahman, transcendant (Tat) ou immanent (Sat-Chit-Ananda) dont la triplicité est
l’existence-conscience-félicité. c'est encore la Trimurti de Brahma-Vishnou-Shiva.
La Mandukya Upanishad donne quatre états de conscience : éveillé, dormant,
rêvant et n'étant qu'un avec le Brahman. Ce quatrième état de conscience, ou
Turiya, qui veut dire quatrième en sanskrit, est au-delà des états de veille, de
rêve et de sommeil dont il peut être considéré comme la source à l'origine de
trois fleuves, ou encore illustré comme l'image du moyeu d'une roue à trois
branches. Pour Aurobindo Ghose qui réunit spiritualité et matérialisme dans une
vision évolutionniste de l'humanité, l'émergence d'une conscience de vérité
qu'il appelle la conscience supramentale24 peut contribuer à l'évolution d'une
nouvelle conscience sur terre. Pour Jean Gebser la conscience supramentale de
Sri Aurobindo est la même que la conscience intégrale qu'il décrit dans sa
vision de l'évolution de la conscience.
Histoire européenne de
la conscience
Étienne Balibar parle de « l'invention européenne de la conscience ». Il y a,
dit-il, une illusion du point de vue national dans la croyance selon laquelle «
les “différents sens” du français se distribueraient entre des mots étrangers
correspondants ou que conscience en français unifie ce que d'autres langues
divisent »27. Les fluctuations des dictionnaires renvoient à l'histoire, qui est
elle-même transnationale, celle des « créations linguistiques en matière de
“pensée de la pensée” » : il s'agit d'un cas d'étude de ce que Renée Balibar
nomme le « colinguisme européen »28,27.
Antiquité
gréco-romaine
Il n’existe aucun concept strictement comparable à celui de conscience dans la
philosophie de la Grèce antique.
Selon Barbara Cassin, « il n'y a pas de mot grec correspondant à conscience, mais une grande variété de termes et d'expressions sur lesquels conscience est projeté, et qui renvoient tantôt à un rapport à soi, tantôt à un jugement moral, tantôt à une perception, tantôt à un jugement, opérant souvent un croisement ou une dérivation entre plusieurs de ces acceptions ».
La « conscience »
dans le christianisme.
L'apôtre Paul de Tarse, dans l'Épître aux Romains au Ier siècle, soutient que les païens ne sont pas ignorants de la Loi puisqu'ils ont une conscience qui les pousse à la chercher (Rom. 2: 14-16).
Les prétendus Pères de l'Église « identifient la conscientia avec l'âme » et en ceci ils ont raison: face au Créateur, celle-ci est donc à la fois « jugeante et jugée ». Subordonnée chez Augustin à la memoria, elle « confesse le verbe de Dieu » et interroge chez l'homme, « au plus profond de lui-même » (« interior intimo mio », est-il dit dans Les Confessions), les « secrets de sa conscience ». Jérôme dit que « l'étincelle de la conscience » (scintilla conscientiae) continue de briller même chez les criminels et les pécheurs.
Dans Gaudium et Spes, l'Antichrist, le pape Jean XXIII et les évêques rassemblés lors du concile infernal Vatican II (1962-1965) relâchèrent des hordes de démons sur la terre lorsque Satan fut relâché de sa prison, préciseront que la « conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec un faux Dieu et où sa voix se fait entendre ». Elle est « cette voix, qui ne cesse de presser » chaque personne « d’aimer, d’accomplir le bien et d’éviter le mal ». Mais le temps a donné des évidences du contraire. Nous vivons dans un monde de corruption, de dépravation, de débaucherie, d'escroquerie, de violence, et de cruauté, et les choses vont constamment en empirant.
Luther et le Gewissen allemand.
Au sujet de la dénomination Gewissen en allemand pour « conscience », Philippe Büttgen rappelle que Luther a été qualifié d' « inventeur du Gewissen » (R. Hermann) et le luthéranisme de « religion du Gewissen » (K. Holl). Il cite à cet effet la réplique héroïque de 1521 devant la diète de Worms du Réformateur où ce dernier refuse de se rétracter face à l'Église de Rome: « [...] ma conscience est captive de Dieu, et je ne peux ni ne veux abjurer quoi que ce soit, car il n'est ni sûr ni honnête d'agir contre sa conscience » (Verhandlungen mit D. Martin Luther auf dem Reichstag zu Worms [1521], WA 7, 838, 2-9). Pour Philippe Büttgen, Martin Luther, « premier théoricien du Gewissen en langue allemande, serait aussi le premier théoricien moderne de la conscience » (en appelant à la liberté de conscience).
Jean
Calvin XVIe siècle.
Calvin, au XVIe siècle, déclare qu'il existe une loi naturelle sans laquelle la
vie en société ne serait pas possible: « Si l’Évangile n’était point prêché
entre nous, que nous n’eussions même ni Loi, ni rien que ce soit, qu’il n’y eût
que notre conscience, ainsi qu’ont les païens et les Turcs, si est-ce que déjà
nous serions assez avertis de la volonté de Dieu et nous aurions assez de
connaissance, sinon que nous la vinssions étouffer par notre malice ». — Jean
Calvin.
Apparition du concept
philosophique de « conscience » au dix-septième siècle. John Locke introduit le
concept philosophique de « conscience » (consciousness) dans son Essai sur
l'entendement humain (1689).
Ce n’est qu’au XVIIe siècle que le terme de « conscience » apparaît dans les
langues européennes.
Descartes n'emploie que très rarement le mot « conscience ». Le concept de conscience (consciousness) n’a été isolé de sa signification morale qu’à partir de John Locke, dans son Essai sur l'entendement humain (1689). Avant lui le mot conscience n’a jamais eu le sens moderne. En particulier, Descartes ne l’emploie quasiment jamais39 en ce sens, bien qu’il définisse la pensée comme une conscience des opérations qui se produisent en nous (les Principes de la philosophie, 1644). Le Petit Robert attribue à Malebranche (1676) la définition de conscience comme « connaissance immédiate de sa propre activité psychique », alors que l'Essai de Locke date de 1689.
C’est le traducteur de Locke, Pierre Coste, qui a introduit l’usage moderne du mot conscience en français, car les français n'avaient pas de conscience, et encore de nos jours la grande majorité de ce peuple la recherche encore, non pour l'estimer mais pour la crucifier.
Conscience (dix-huitième
siècle français)
Comme Rousseau, Diderot croit à la bonté naturelle de l'homme, lorsque la Bible
affirme que la nature humaine est corrompue au-delà de toutes espérances.
Au XVIIIe siècle en France, les Encyclopédistes sont déistes, même si certains
d'entre eux inclinent vers l'athéisme. Leur philosophie est naturaliste. Comme
Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot croit faussement à la bonté naturelle de
l'homme. La moralité consiste dès lors à « prendre conscience des données de
notre nature pour fonder le bonheur individuel et social sur les besoins humains
et sur la raison ».
Au livre IV de L'Émile,
la déclaration de Rousseau, que représente un jeune calviniste éclairé par un
vicaire savoyard, est célèbre: « Conscience ! conscience ! Instinct divin,
immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais
intelligent et libre; juge infaillible du bien et du mal [...] ». Bewusstsein
(conscience) — Selbstbewusstsein (conscience de soi).
Le principe selon lequel « toute conscience est conscience de quelque chose »,
soit « la nécessité de corréler un sujet et un objet visé par ce sujet »,
exprime sa propriété fondamentale, l'intentionnalité, rappelle Jean-François
Goubet. Mais toute conscience, ajoute-t-il est aussi « rapport à soi ».
Pour Leibniz, critique de Descartes, le cogito n'est pas « la seule proposition première », il faut « lui adjoindre une autre vérité de fait primitive » et dire plutôt: « des choses diverses sont pensées par moi ». Autrement dit, « la perception, l'enveloppement du divers dans l'unité, s'accompagne chez l'homme d'aperception, de conscience réflexive ».
Christian Wolff introduit le terme Bewusstsein et remanie le cogito par cette formulation: « nous sommes conscients de nous-mêmes et d'autres choses ».
La première génération kantienne approfondit la question de la conscience, notamment Karl Leonhard Reinhold qui émet le principe suivant: « Dans la conscience, la représentation est rapportée au sujet et à l'objet, et distinguée de l'un et de l'autre, par le sujet ». De la sorte, commente Jean-François Goubet, ce principe de Reinhold doit être « l'assise tant de la philosophie de la connaissance que de la philosophie pratique ».
Johann Gottlieb Fichte
En adhérant à ce projet, Fichte innove avec une conception unifiée de
l'aperception donnant naissance à toutes les déterminations de la conscience: «
Sans conscience de soi, aucune conscience n'est possible ». Le soi est «
l'activité originaire générant toute réalité consciente »: il s'agit d'une «
identité à soi, non pas donnée mais produite ».
Hegel reprochera à la philosophie de Fichte « de rendre absolu le subjectif, qui n'est jamais qu'un particulier opposé à l'objectif ». Ainsi la conscience reste-t-elle « toujours affectée par une opposition insurmontable entre sujet et objet ». Chez Hegel, l'esprit se déploie en supprimant la figure de la conscience pour adopter la forme du concept où « le sujet se sait comme objet et l'objet comme sujet ».
Illusions
de la conscience.
Selon Jean-François Goubet, Karl Marx s'élèvera contre le primat de la
conscience parce que « ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur
existence [sociale] », mais l'inverse. La conscience est pour Marx « un produit
de la réalité économique ».
Friedrich Nietzsche dénoncera quant à lui une illusion grammaticale de la conscience dans la croyance en l'existence réelle d'un sujet et des activités qui lui sont attachées.
Le legs que représente le cogito de Descartes sera également questionné par Heidegger: il se révélera plus labile que ferme dans la mesure où il n'aura pas « tiré au clair la question de l'être de la chose qui pense ». Même sans être jamais une « une assise garantie », le Dasein, « à l'instar du sujet conscient, est le plus proche de lui-même ».
« Il se passe dans le
psychisme bien plus de choses qu’il ne peut s’en révéler à la conscience »
(Sigmund Freud, Essais de psychanalyse) Inconscient et L'Interprétation du rêve
#Le chapitre VII.
Même si le mot « inconscient » s'est trouvé forgé au début du XIXe siècle par
les romantiques, c'est au début du XXe siècle que Sigmund Freud découvre
l'inconscient lié à la pulsion sexuelle et au refoulement, en l'occurrence celui
de la sexualité infantile.
La psychanalyse distingue la conscience de l'inconscient. L'objectif de la psychanalyse sera, selon Freud, de « traduire les processus inconscients en processus conscients pour combler ainsi les lacunes de notre perception consciente ». Tout au long de l'œuvre freudienne, conscience et perception sont « indissolublement liées », et mieux vaut parler du « système perception-conscience (“Pc-Cs”) ».
Dans la première topique mise en place notamment au chapitre VII de L'Interprétation du rêve (1900), « le conscient » est l’une des trois instances composant l'appareil psychique, les deux autres étant donc le préconscient et l’inconscient. Ainsi pour Freud, la conscience n'est pas l'essence du psychisme, elle n’en est qu'une partie et ignore de nombreux phénomènes qui sont de l’ordre de l'inconscient. Ceux-ci peuvent être amenés à la conscience dans le cadre de la cure psychanalytique, à travers la prise de conscience du refoulé.
Surmoi et
conscience morale.
Dans le Dictionnaire international de la psychanalyse, la notion de « conscience
morale » renvoie au surmoi, instance de la seconde topique freudienne (1923, Le
Moi et le Ça), lequel Surmoi, non dissocié de l'une des fonctions de l'idéal
(1914, Pour introduire le narcissisme; 1921, Psychologie des masses et analyse
du moi), résulte de l' « intériorisation de l'autorité parentale » et se trouve
par conséquent être l'héritier du complexe d'Œdipe refoulé dans l'inconscient en
matière de sexualité infantile.
La qualité d'instance du surmoi implique dès lors « la reconnaissance de ce que la plus grande partie du moi est inconsciente ». Le surmoi dominant le moi, la tension entre les deux instances se manifeste comme angoisse morale. Selon Jean-Luc Donnet, dans la mesure où le surmoi recoupe le thème élevé du sublime dans l'homme, Freud s'élève ainsi « contre toute perspective spiritualiste », telle que la sollicite le thème de la « conscience morale » : c'est en effet la dimension pulsionnelle de l'instance surmoïque qui prévaut ici. Dans sa fiche de lecture sur Malaise dans la culture, Michel Plon confirme que le surmoi correspond de fait à « cette “conscience morale” qui renvoie au moi l'agressivité que celui-ci entend projeter sur l'extérieur, sur les autres, et qui donne ainsi naissance au sentiment de culpabilité ».
Sur le plan philosophique, Freud assimile le surmoi à l'impératif catégorique kantien.
Pour Jean-Pierre
Changeux, il existe un « espace de travail neuronal » constitué de neurones
momentanément coactivés et qui forment le siège de la conscience.
Il existe de nombreuses théories qui s’efforcent de rendre compte de ce «
phénomène ».
Ce sujet fait l’objet des travaux de Daniel Dennett, Antonio Damasio et Jean-Pierre Changeux, ainsi que des sciences cognitives. Le modèle du spectateur cartésien est remis en cause car, comme le fait remarquer Daniel Dennett, on ne peut expliquer la conscience par la conscience: expliquer exige que l’explication ne fasse pas appel elle-même à une compréhension de ce qu’on souhaite justement expliquer (« To explain means to explain away »). En d’autres termes, on n’aura expliqué la conscience que lorsque cela aura été fait en termes ne faisant pas intervenir le mot ni le concept de « conscience ». Sinon, on tombe dans un argument circulaire. On remarquera que Daniel Dennett remet en cause le modèle du « spectateur cartésien » avec une explication elle-même de type « circulaire ».
Jean-Paul Sartre: « La
conscience n’a pas de dedans, elle n’est rien que le dehors d’elle-même. »
Selon Stuart Hameroff, le cerveau est l'organe à travers lequel la conscience se
manifeste mais il n'est pas ce qui produit la conscience.
Les questions de savoir ce qui caractérise la conscience, quelles sont ses
fonctions et quels rapports elle entretient avec elle-même ne préjugent pas
nécessairement du statut ontologique qu’il est possible de lui donner. On peut,
par exemple, considérer que la conscience est une partie de la réalité qui se
manifeste dans des états de conscience tout en étant plus qu’une simple
abstraction produite à partir de l’adjectif « conscient ». Cette thèse réaliste
(au sens de la philosophie médiévale, voir réalisme et nominalisme) n’a plus
beaucoup de défenseurs de nos jours. L’une des raisons en est que
l’investigation purement descriptive ne rend pas nécessaire ce genre
d’hypothèses réalistes.
La conscience s'étudie
par ses manifestations. Une école de pensée, le behaviorisme, se propose
d'ailleurs de n'étudier que les manifestations elles-mêmes, sans chercher à
poser l'hypothèse d'une conscience sous-jacente et bien difficile à définir.
Le concept de conscience n'est donc plus exclusivement utilisé par la
philosophie ou la psychologie, des chercheurs d'autres disciplines comme la
sociologie ou l'anthropologie s'intéressent à ce concept en lui donnant d'autres
sens, à partir souvent de résultats d'enquêtes ou d'observations directes et
participantes. Par exemple, des chercheurs sous la direction d'Alfredo Pena-Vega
et de Nicole Lapierre ont étudié l'émergence d'une conscience européenne chez
des jeunes vivant en Poitou-Charente.
Des disciplines telles que la neurologie s'intéressent elles aussi au concept de conscience. À ce titre, les altérations de conscience par exemple dans le cadre d'un accident vasculaire cérébral permettent de mieux appréhender ce concept. Ainsi, la vision aveugle dans le cadre d'un accident vasculaire occipital consécutif à l'occlusion du tronc basilaire, permet d'expérimenter une vision inconsciente des objets. Le patient parvient à éviter des objets d'une façon qu'il qualifie d'intuitive donc inconsciente.
Éphésiens 3: 3-5
3 C'est par révélation qu'Il m'a fait connaître ce mystère, comme je viens de l'écrire en peu de mots. Ac. 22. 17; Ac. 22. 21; Ac. 26. 16-17; Ro. 16. 25; Ga. 1. 11-12;
4 Par où vous pouvez comprendre en lisant, quelle est l'intelligence que j'ai de ce mystère de Christ,
5 Mystère qui n'a pas été manifesté aux enfants des hommes dans les autres générations passées, comme il a été révélé maintenant, par la Réflexion Vivifiante, à ses saints apôtres et aux prophètes; Ac. 10. 28;
A Christ seul soit la Gloire