QUELLE EST LA VOLONTÉ
DE DIEU
par Jean leDuc
«Nous ayant fait connaître le
mystère de sa volonté selon le dessein bienveillant
qu'il avait auparavant résolu en lui-même» (Éph. 1:9;
Bible Ostervald)
Chapitre 1:
Comment connaître la Volonté de
Dieu
Chapitre 2:
Définition du terme VOLONTÉ
Chapitre 3:
Le principe des trois témoins
a) Avant toutes choses, la prière
b) Étude des Saintes-Écritures
1- La Bibliomancie
2- Le tirage au sort
c) Les convictions du Saint-Esprit
d) Les circonstances dans notre
vie
CHAPITRE 1
Comment connaître la Volonté de
Dieu ?
Plusieurs sont perplexes devant le
sujet de connaître quelle est la Volonté de Dieu au
niveau pratique dans leur vie. Dieu veut-il que je fasse
ceci ou cela? Veut-il que j'achète une telle maison, une
telle auto? Veut-il que j'aille voir une telle personne?
Veut-il que je prenne un tel travail? Veut-il que je
regarde un tel film? etc...
Commençons par dire que la Volonté
de Dieu est comme un diamant poli à mille et une
facettes, et qu'il n'est pas toujours facile de
déterminer quelle est la Volonté de Dieu au niveau
pratique. Cela va de soi, car la Parole de Dieu nous dit
que la Volonté de Dieu est un mystère (Éph. 1:9).
Toutefois, elle affirme aussi que Dieu nous a «fait
connaître le mystère de sa Volonté», et que nous devons
«comprendre quelle est la Volonté du Seigneur» (Éph.
5:17). Mais comment discerner quelle est la Volonté de
Dieu dans certains aspects de notre vie? Comment être
assuré d'agir selon la Volonté de Dieu lorsque nous
avons l'impression que la Parole de Dieu ne touche pas
ou ne mentionne pas le train de vie moderne dans lequel
nous nous retrouvons? Mais cela est une fausse
impression, car la Parole de Dieu est suffisante pour
répondre à tous nos besoins, en elle nous trouvons la
source de la sagesse et la révélation de la Volonté
souveraine de Dieu qui s'applique à chaque aspects de
notre vie.
Avant toutes choses, réalisons que
la Volonté de Dieu est reliée étroitement à la
Souveraineté de Dieu, que les deux ne peuvent être
séparé l'un de l'autre. Soyons conscient aussi que notre
propre volonté n'est pas la Volonté de Dieu, car la
volonté de l'homme, de l'être humain, est sous
l'esclavage du péché et de la corruption, elle est
totalement dépravée et s'oppose constamment à la Volonté
de Dieu. Dans sa rébellion, elle réclame son
indépendance et désire agir à son propre gré, au point
qu'elle croit déterminer pour elle-même qu'elle est la
Volonté de Dieu, et cela est le problème de plusieurs
qui se disent chrétiens.
CHAPITRE 2
Définition du terme VOLONTÉ
Dans le Nouveau Testament, le terme
le plus souvent utilisé pour VOLONTÉ provient du Grec «THÉLÉMA»
dont la racine est «THÉLÔ», et dont les significations
sont: «la détermination, le choix, le but, le décret,
l'inclination, le désir, la volition, le plaisir». Dans
le Grec, le terme VOLONTÉ porte la notion de
sélectionner les options, de «considérer ou de préférer
une chose, d'être bien disposé envers une chose ou une
personne». Évidemment que plusieurs y voient ici la
notion du libre-choix qu'ils chérissent jusqu'à
l'idolâtrie même, et qu'ils ne tardent aucunement à
déclarer que cela s'applique aussi à la volonté de
l'homme car, disent-ils, «nous avons été créé à l'image
de Dieu». Ils se refusent obstinément de reconnaître que
depuis la Chute, la volonté de l'homme est esclave du
péché et de la chair. Il est vrai que le terme VOLONTÉ
porte la notion de libre-choix, mais du libre-choix de
Dieu et non de l'homme. L'élément vital du libre-choix
est l'indépendance. Or, l'indépendance est un
caractéristique qui appartient à Dieu seul, et pour s'en
avoir accaparé par la ruse de raisonner la Parole de
Dieu «Quoi ! Dieu aurait-il dit?» (Gen. 3:1), l'être
humain est tombé de la grâce de la liberté qu'il
jouissait dans la communion avec Dieu. N'est-ce pas cela
que font plusieurs qui se disent chrétiens en
recherchant de faire la Volonté de Dieu, ne répètent-ils
pas le même raisonnement fallacieux «Dieu aurait-il
dit?» de nos premiers parents en semant le doute sur la
Parole de Dieu qu'ils remplacent par leur imagination
charnelle de ce qu'est la Volonté de Dieu? Nous sommes
les enfants de nos parents et nous ne pouvons faire
autrement. La Volonté de Dieu est un mystère, et la
révélation de ce mystère est un don de Dieu indépendant
de la volonté de l'homme. Comment donc faire pour saisir
la profondeur de ce mystère et le mettre en pratique
dans la vie de tous les jours? Comme dans tous les
domaines de la vie du chrétien, la réponse est criante:
PAR LE MOYEN DE LA FOI. Non pas de la foi qui provient
des facultés de la volonté de l'homme, facultés
intellectuelles, morales ou autres, mais de la foi qui
est un don de Dieu (Éph. 2:8; Phil. 1:29; Rom. 10:17).
Non pas de notre imagination charnelle sur ce qu'est la
Volonté de Dieu, mais sur la confiance et l'assurance
certaine que nous donne l'Esprit Saint sur les
Saintes-Écritures. Sans puiser dans l'Écriture la
connaissance de la Volonté de Dieu, nous ne pouvons
prétendre la connaître. Il n'existe aucun moyen
extérieur pour connaître la Volonté de Dieu sauf la
révélation écrite.
CHAPITRE 3
Le principe des trois témoins
a - Avant
toutes choses, la prière
Tout comme la Volonté et la
Souveraineté de Dieu, la prière et l'humilité sont
étroitement lié au point même qu'ils sont inséparable.
La prière est en soi un état d'humiliation ou
d'abaissement par lequel celui ou celle qui a reçu la
grâce de croire, renonce à lui-même et soumet sa propre
volonté à la Volonté de Dieu. La prière est donc un
moyen de grâce et un véhicule de la foi dans un aspect
pratique et positif. Toutefois, les réponses à la prière
ne sont pas toujours ce que nous nous attendons. En ce
qui concerne la Volonté de Dieu, il est important de ne
pas oublier que la prière est un moyen de soumission et
non un moyen de recherche. La prière à elle seule n'est
donc pas suffisante pour connaître la Volonté de Dieu,
elle est le début mais doit être accompagnée de la
Sainte Présence de Christ en nous et de la révélation
contenue dans les Saintes-Écritures. Sans ces éléments
la prière n'est d'aucune efficacité, car l'Esprit de
Christ en nous est un Esprit de prière qui s'appui sur
la révélation écrite. Les réponses à la prière sont
toujours en accord, premièrement avec les
Saintes-Écritures, deuxièmement avec la
conviction que nous donne l'Esprit de Christ en nous, et
troisièmement avec les circonstances dans notre
vie qui sont toutes sujettes à la Souveraineté absolue
de Dieu. Lorsqu'il y a un parfait accord entre ces trois
témoins, nous avons l'assurance d'être et d'agir selon
la Volonté de Dieu.
b - Étude des
Saintes-Écritures
Il est entièrement impossible de
connaître la Volonté de Dieu sans les Saintes-Écritures,
ce que nous nommons la Parole de Dieu et la Bible.
Prétendre autrement est se faire des illusions et se
séduire soi-même. De nos jours, plusieurs fausses
conceptions existent par rapport à ce sujet. Certains
disent: «J'ai la Parole de Dieu en mon cœur et cela
m'est suffisant. Je n'ai plus besoin de la Parole
écrite, la Bible, pour connaître la Volonté de Dieu». Un
tel égarement témoigne de la présence d'un esprit de
rébellion et de satisfaction charnelle. Ceux qui en sont
animé doivent se repentir afin d'être restauré dans la
bonne voie. Mais il y a pire, d'autres se donnent à des
pratiques aléatoires en bordure de l'occultisme pour
connaître la Volonté de Dieu, comme la Bibliomancie et
le tirage au sort. De telles pratiques hasardeuses se
retrouvent surtout parmi ceux qui font ou qui ont déjà
fait parti de mouvements ou de groupes à tendances
extatiques, transmettant ainsi l'influence à d'autres
chrétiens sincères qui ont été aveuglé pour un moment.
C'est en effet dans ces groupes à tendances extatiques
que l'on retrouve les pratiques les plus bizarres, là où
les gens singent les dons miraculeux de l'Esprit, car
ils sont assoiffé de puissance et surtout qu'ils aiment
faire parade de leurs expériences. Évidemment que la
Parole de Dieu ne suffit pas pour ces gens, et plusieurs
d'entre eux ont fait naufrage face à la foi, reniant
même ouvertement et sans honte le Seigneur Jésus-Christ
et sa Parole inspirée pour n'avoir pas obtenu la ou les
puissances qu'ils désiraient.
1- La
Bibliomancie est une pratique de divination qui
consiste à ouvrir la Bible au hasard et de mettre le
doigt sur un passage qui est supposé contenir la réponse
à la question préalablement demandée afin de déterminer
la Volonté de Dieu dans une circonstance donnée. Non pas
que nous ne pouvons obtenir quelques instructions en
ouvrant la Bible au hasard, mais jamais, au plus grand
jamais, dans un but divinatoire soit pour connaître la
Volonté de Dieu, soit pour faire une prophétie, soit
pour établir une doctrine. La Bibliomancie est un viol
sérieux de la Parole de Dieu et les abus dans ce milieu
sont légion. En sélectionnant un texte au hasard sous la
prétention que Dieu est Souverain, on le sort hors de
contexte pour l'appliquer dans une situation qui n'a
aucun rapport avec l'enseignement contextuel qu'il
contient. Ceux qui s'y adonnent tordent les Écritures à
leur perte. En ce sens, la Bibliomancie est de la
paresse spirituelle qui dérobe au croyant la fondation
de sa foi dont la base provient d'une bonne connaissance
de la Parole de Dieu, et toute connaissance biblique
valable nécessite de l'étude et de la recherche sous la
tutelle du Saint-Esprit. L'Esprit du Seigneur Jésus nous
dirige lui-même pour nous instruire dans sa Parole
inspirée, et nous devons lui faire confiance car il en
est digne. Nous ne parlons pas ici d'une connaissance
académique des Écritures dont la base est purement
humaine et dans laquelle une grande majorité s'est
égarée de la vérité, mais d'une connaissance qui
provient de l'expérience d'une vie chrétienne éprouvée
dans la foi. Seule une telle connaissance peut recevoir
la révélation de la profondeur du contenu sacré de la
Parole de Dieu. Nous sommes exhorté à maintes endroits
dans la Parole de Dieu à étudier les Saintes-Écritures,
c'est pour cela qu'un chrétien est appelé un disciple.
Or, le terme «disciple» signifie «un élève, un
étudiant», ce n'est donc pas normal pour un chrétien de
ne pas étudier la Parole de Dieu et de prétendre, en
tentant de se justifier, que ce n'est pas son don mais
celui d'un autre. La responsabilité est à nous tous.
2- Le
tirage au sort est varié dans ses méthodes
d'applications. Comme nous avons vu plus haut, la
Bibliomancie est un genre de tirage au sort. D'autres
utilisent la courte paille, les cartes ou les dés, même
que certains utilisent des éléments de la nature comme
deux oiseaux sur une branche. Si celui de gauche part le
premier, Dieu a dit oui; si celui de droite part le
premier, Dieu a dit non, ou vice versa. Les absurdités
dans ce milieu se multiplient presque à l'infini Que ce
soit la forme voulue, tout tirage au sort est un jeu de
hasard et qui se soumet au hasard, surtout pour
déterminer la Volonté de Dieu, s'oppose catégoriquement
à la Souveraineté de Dieu. Prétendre que Dieu dans sa
Souveraineté contrôle la méthode de hasard employé afin
d'en justifier la pratique est du blasphème. Que Dieu
soit Souverain sur toutes choses, tous évènements,
toutes circonstances, ne justifie pas par exemple de
jouer à la roulette russe. Un chrétien qui serait assez
idiot pour tenter une telle chose risquerait de recevoir
une balle de revolver en plein crâne. Une des formes des
plus tendancieuses du tirage au sort, tout simplement à
cause qu'elle est plus facile et plus disponible à tous,
consiste à rechercher la Volonté de Dieu en lançant une
pièce de monnaie dans les airs, pile Dieu dit oui, face
Dieu dit non. Certains chrétiens sincères mal avisés
régissent le cour de leur vie par une telle pratique.
Ils réduisent la Souveraineté de Dieu à un simple jeu de
hasard, ils soumettent le Dieu Tout-Puissant à une
pratique païenne tout en prétendant qu'elle est
biblique. Vrai que les premiers disciples ont «tiré au
sort» pour remplacer Judas qui avait trahit Jésus et que
«le sort tomba sur Matthias» (Ac. 1:23-26). Mais il est
extrêmement important de remarquer que cela se produisit
juste avant qu'ils reçoivent la plénitude ou baptême du
Saint-Esprit (Ac. 2:4). En d'autres mots, avant la
réception du Saint-Esprit, les disciples agissaient
encore dans ce contexte selon les principes de la loi et
non de la grâce. C'est un fait très bien connu que sous
la loi, l'Israël selon la chair, fut permise de Dieu
d'utiliser le tirage au sort, et cela se voit à maintes
reprises dans l'Ancien Testament. Ce fut à cause de la
dureté de leur cœur que l'Israël selon la chair
recherchait constamment des signes afin de croire en la
Souveraineté de Dieu. Mais nul part dans le Nouveau
Testament sommes-nous dit que sous la grâce, l'Israël
spirituel, devait continuer cette ordonnance de la loi.
Nous ne sommes plus appelé à marcher selon les signes
mais par la foi. Celui ou celle qui pratique le tirage
au sort se remet ainsi sous la malédiction de la loi et
récoltera selon ses oeuvres. Les paroles du Seigneur
Jésus, lorsqu'il fut tenté par Satan, sont très claires
et précises: «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu».
c - Les
convictions du Saint-Esprit
Il faut entendre par «convictions
du Saint-Esprit» l'assurance interne inébranlable que
nous recevons de la Présence de Christ en nous sur un
enseignement particulier des Écritures. Cette assurance
découle du premier point à savoir «l'étude des
Saintes-Écritures» sans laquelle nous ne pouvons
prétendre avoir aucune conviction biblique. L'Esprit de
Christ en nous ne témoigne pas en dehors du contexte de
la Parole de Dieu et cela il ne faut pas l'oublier.
Jamais le Saint-Esprit va nous pousser à agir dans un
contexte qui ne s'applique pas aux Saintes-Écritures,
qui se trouverait complètement étranger à la révélation
écrite. Les chrétiens sont - le Peuple du Livre - et
doivent s'y référer constamment pour obtenir instruction
et direction dans leur vie. Être convaincu, par exemple,
que nous pouvons bouger un objet par la pensée
simplement parce que nous y croyons fortement, n'est pas
biblique. Ça serait se faire des illusions et croire au
mensonge.
Les résultats d'une fausse foi sont
multiples dans notre monde déréglé, et plusieurs qui se
disent chrétiens en sont victimes. On préfère croire en
la science ou en toutes sortes de chimères plutôt que de
croire en la Bible, ou on interprète les Écritures afin
de les y rendent conforme. Les convictions internes
deviennent ainsi des spéculations issues de
l'imagination qu'on fini par prendre comme des vérités.
Nous voyons ainsi le danger de l'influence des fausses
doctrines enseignées dans les sectes et même dans le
sein du christianisme traditionnel, et aussi
l'importance d'avoir une bonne connaissance de la Parole
de Dieu afin de réfuter les contradicteurs, connaissance
qui doit être basée sur la soumission et la foi en
Christ. Nous ne pouvons connaître la Volonté de Dieu
sans préalablement avoir la connaissance de la
révélation écrite en conjonction avec les convictions
internes que nous donne le Saint-Esprit de Christ en
nous. Les deux se complètent l'un et l'autre pour nous
maintenir dans la Volonté de Dieu.
d - Les
circonstances dans notre vie
Nous rendons grâce au Seigneur pour
un frère qui supporte tellement la Souveraineté de Dieu
qu'il a inventé un terme pour remplacer celui de
«circonstance» par «Dieucidence». Ce nouveau terme
devrait faire parti du vocabulaire du chrétien moderne
dans sa vie de tous les jours. Voici le domaine le plus
sensible, le plus épineux, concernant la connaissance de
la Volonté de Dieu, tout simplement parce qu'il donne
l'impression d'être externe à la révélation écrite. Mais
en réalité, pour le chrétien réel, il se rapporte
directement aux Saintes-Écritures, car il est le domaine
de la foi en action, l'endroit où la foi est épurée par
toutes sortes d'épreuves. Puisque Dieu est Souverain sur
toutes choses, il en advient que les circonstances de la
vie doivent être regardé attentivement à la lumière des
Saintes-Écritures.
La nature humaine déchue de l'être
humain fait que le chrétien est souvent aveuglé à la
Volonté de Dieu. Découragement sur découragement,
malheur sur malheur s'encourent l'un après l'autre dans
les multiples problèmes de la vie moderne, et souvent
nous désespérons de la vie même en ce monde. Les cries
de douleurs se multiplient sans relâche dans les
prières, et souvent nous avons l'impression que le ciel
est de plomb, que Dieu n'entend pas nos gémissements,
qu'il ne s'occupe plus de nous individuellement, qu'il
nous a rejeté, ou pire encore, qu'il se réjouit de nos
souffrances et nos misères. Le cœur et l'âme sont
déchirés et nous nous écrions: «Quel est la Volonté de
Dieu dans tout cela, pourquoi permet-il toutes ces
choses?» Soyons assuré que la Volonté de Dieu pour
chacun de nous n'a rien avec les choses banales de la
vie comme l'achat d'une maison, d'un auto, d'un habit,
etc. Il n'est pas interdit de prier pour la direction de
Dieu dans ces choses, mais là n'est pas la connaissance
de la Volonté de Dieu en ce qui concerne notre vie
spirituelle personnelle dans ses applications pratiques.
Aussi, il nous faut distinguer entre la divine
providence et la Volonté de Dieu. Dans sa divine
providence, Dieu prend soin de ses élus comme des
réprouvés. Même que souvent nous avons l'impression que
les réprouvés sont plus bénis que les élus. Plusieurs
enfants de Dieu vivent dans la pauvreté, sans travail,
sans argent, sans nourriture; tandis que les réprouvés
vivent dans une grande abondance. Souvent délaissé et
rejeté de ses proches, répugné et dégradé par ceux qu'il
aime, l'enfant de Dieu sombre dans l'isolement et le
désespoir. «Où est la justice» s'écrit-il, «comment
est-ce que les enfants du Roi des rois à qui appartient
tout l'univers, peuvent-ils vivent dans une telle
misère?» Or, tout cela fait parti de la grande question:
«Quelle est la Volonté de Dieu pour chacun de nous?»
Comment pouvons-nous être assuré de marcher ou d'agir
selon la Volonté de Dieu dans les multiples décisions
que nous prenons à tous les jours, ou dans les
circonstances variées qui s'y présentent?
Pour déterminer la Volonté de Dieu
dans les circonstances de la vie, il faut se référer aux
Écritures et trouver en elles un exemple similaire à la
situation que nous faisons face. Les circonstances
s'accordent-ils avec les Saintes-Écritures? Si oui, nous
avons le premier témoignage que nous sommes dans la
Volonté de Dieu. Les circonstances s'accordent-ils avec
les convictions internes que nous recevons du
Saint-Esprit? Si oui, nous avons le deuxième témoignage
que nous sommes dans la Volonté de Dieu. Ainsi nous
avons trois témoins que nous sommes dans la Volonté de
Dieu: 1) les circonstances externes, 2) les
Saintes-Écritures, 3) les convictions internes du
Saint-Esprit de Christ. De là nous pouvons agir avec
assurance que Dieu dirige nos pas, chacune de nos
actions, chacune de nos décisions. Sous entendu que nous
avons passé avant par l'humilité de la prière et soumit
notre volonté à Dieu et notre foi en sa Parole inspirée.
Comme dit le Seigneur Jésus: «...afin qu'en la bouche de
deux ou trois témoins toute parole soit ferme» (Matt.
18:16; Bible Martin). Aucun chrétien ne devrait agir
sans que ces trois témoins s'accordent parfaitement.
S'il existe le moindre doute, nous ne devons aucunement
bouger car nous agirions contre la Volonté de Dieu.
Toutefois la chose peut être
différente dans une situation urgente qui demande notre
attention immédiate. Dans un tel cas, l'Esprit agit en
nous rapidement et d'une manière efficace. Dans une
fraction de seconde il rappelle à la mémoire du chrétien
un ou plusieurs passages des Écritures qui se rapportent
directement à la situation à laquelle il fait face. Là
est la beauté d'avoir étudié la Parole auparavant, comme
il est écrit: «J'ai serré ta parole dans mon cœur, afin
de ne pas pécher contre toi» (Psm. 119:11; Bible
Ostervald). Par l'étude régulière, la Parole a pénétrée
en nous et l'Esprit Saint s'en sert à notre avantage et
pour la gloire de Dieu. Dans un clin d'oeil nous avons
le témoignage de la Parole écrite dans notre cœur et la
conviction du Saint-Esprit, et nous recevons la pleine
assurance d'agir selon la Volonté de Dieu. En toutes
choses l'élément primordial est la Parole de Dieu, car
de elle nous recevons toutes les bénédictions.
Il arrive parfois que nous ne
voulons aucunement accepter la situation dans laquelle
nous nous trouvons. On s'apitoie sur notre sort, on se
lamente, on se plaint, et on récrimine contre Dieu qui
nous a placé dans une telle situation à cause de la
douleur, des maux ou des problèmes que nous en recevons.
Que le chrétien n'en soit pas surpris, car cela est une
réaction normale. Nous sommes encore dans la chair, et
la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit
(Rom. 8:7; Gal. 5:17). Ce combat durera du temps que
nous ne réalisons pas que «toutes choses concourent au
bien de ceux qui aiment Dieu» (Rom. 8:28), même les
choses les plus déplaisantes et les épreuves les plus
terribles. Nous devons confesser notre péché et admettre
au Seigneur que nous ne comprenons pas le pourquoi de la
situation, et lui faire confiance qu'il agit et agira
toujours pour notre bien. Alors le calme et la paix
viendront au milieu de la tempête pour apaiser notre
cœur troublé, et nous serons restauré dans la pleine
communion avec notre divin Sauveur, au point même que
nous deviendrons encore plus conscient de sa Présence.
Ainsi dit le Psalmiste: «Même quand je marcherais dans
la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun
mal, car tu es avec moi...» (Psm. 23:4). Le meilleur
remède dans de telles crises est de lire les Psaumes, et
nous vous les recommandons grandement. Ils sont le baume
de Dieu pour panser les plaies de notre cœur blessé.
Plusieurs qui sont mature dans la foi vous en
attesterons la vérité. Bref, tant qu'à la position, la
situation dans laquelle vous vous trouvez présentement
est la Volonté de Dieu pour vous. Tant qu'à l'action,
lorsqu'une situation le demande, vous devez avant d'agir
recherchez la Volonté de Dieu selon le principe des
trois témoins.
A Christ seul soit la Gloire |