COMMENT VIVRE
UNE VIE DE VAINQUEUR
par un disciple inconnu
«traduction amplifiée, et mise en
page par Jean leDuc, mars 2005»
- Ce livre pourrait se nommer «La
Prédestination Pratique» -
ZONDERVAN PUBLISHING HOUSE
Grand Rapids, Michigan
«Note : le texte de ce livre ne
contient aucun droit d’auteur ni aucune année de
publication»
NOTE
Nous vous donnons ici les huit
premiers chapitres de ce livre,
le reste suivra aussitôt le
travail terminé
AVANT PROPOS
CHAPITRE 1
UNE TELLE VIE EST-ELLE POSSIBLE ?
CHAPITRE 2
LES PETITS PÉCHÉS PEUVENT-ILS ÊTRE
CONQUIS ?
CHAPITRE 3
L’AMOUR DE DIEU NE PEUT MANQUER
CHAPITRE 4
LA MANIÈRE DONT LE PÉCHÉ EST
MAÎTRISÉ !
CHAPITRE 5
AUCUN NE PEUT IMITER CHRIST
CHAPITRE 6
COMMENT ENTRER DANS LA VIE DE
SAINTETE !
CHAPITRE 7
ATTACHÉ AVEC CHRIST
CHAPITRE 8
ABANDONNER TOUT À CHRIST
CHAPITRE 9
LA VRAI ET LA FAUSSE VICTOIRE
CHAPITRE 10
LA VIE DE VICTOIRE EST UN DON
CHAPITRE 11
LA VIE DE VICTOIRE N’EST PAS UNE
VIE DE PERFECTION
CHAPITRE 12
LES PÉRILS D’UNE VIE DE SAINTETÉ
CHAPITRE 13
AUTRES DANGERS DANS LA VOIE DE
SAINTETÉ
CHAPITRE 14
LA «HAUTE CRITIQUE»
CHAPITRE 15
LA GLOIRE DE L’ABONDANCE DE LA
GRÂCE
AVANT PROPOS
Dans ma vie j’ai lu des milliers de
livres, et cela souvent à maintes reprises. Mes doigts
ont tourné des millions de pages et mes yeux ont
contemplé des merveilles innombrables. Mon esprit a
saisit, analysé et comprit un grand nombre de choses, et
même j’ai écrit plusieurs livres sur plusieurs sujets,
particulièrement sur les doctrines de la grâce. J’ai été
donné la révélation exquise de la TULIPE du divin
Jardinier ainsi que le don de voyance qui perce au-delà
du voile de la conscience dans les perceptions de la
gloire. Mais aucun sujet n’est plus vital et pratique
que celui de la Vie Victorieuse qui est abordé dans ce
livre. Comme l’auteur, moi aussi j’ai appris à connaître
mon abaissement, mes faiblesses et mes échecs; mais j’ai
aussi appris quelque chose de la valeur suffisante d’un
parfait Sauveur et d’un Roi Souverain. Je dois beaucoup
à la vie de grands hommes de Dieu qui ont approfondi les
mystères de la grâce souveraine et qui se sont dépensés
corps et âme à en transmettre la vérité, mais la grande
crise dans ma vie spirituelle n’est pas venue par des
conventions traditionnelles, mais dans le calme et le
silence de mes propres réflexions. Je suis persuadé que
l’expérience décrite dans ce livre est celle de milliers
de chrétiens, hommes et femmes, qui ont présentement la
Vie en Christ et qui sont des disciples sincères et
dévoués, mais qui aspirent pour une Puissance qui
maîtrisera ce qui est souvent nommé «les petits péchés
mignons» qui, comme des renards, ravagent la vigne du
Seigneur et nous cause tellement de désarroi. La
Puissance est au Seigneur Jésus-Christ qui Lui-même la
donne gratuitement à ses élus qui ont reçu de Lui le don
de croire en son nom. Ainsi ce livre va au-devant avec
beaucoup de prière afin que d’autres puissent être aidés
et encouragés par les choses qui me furent une
inspiration glorieuse, et que rien de mon moi ne soit
alloué à demeurer dans ses pages pour entraver cette
précieuse vérité.
Les versets cités dans ce livre
proviennent tous de la Bible de l’Épée, à moins d’être
indiqué autrement.
Jean leDuc, mars 2005.
A Christ seul soit la Gloire
CHAPITRE 1
UNE TELLE VIE EST-ELLE POSSIBLE ?
Existe-t-il une telle vie ?
L’apôtre Jean nous dit clairement que chaque enfant de
Dieu «remporte la victoire sur le monde». Or ceci est
vraiment la VICTOIRE ! En plus, il nous dit comment
cette victoire est sécurisée : «Parce que tout ce qui
est né de Dieu, surmonte le monde, et ce qui nous fait
remporter la victoire sur le monde, c’est notre foi.» (1
Jean 5 :4; Bible de l’Épée) – et alors on se laisse
aller dans le désespoir ?
Tout cela semble trop vague, trop
indéfinie. D’ailleurs, notre foi n’est-t-elle pas trop
petite ou trop faible ? Ou peut-être que nous n’avons
pas le bon genre de foi qu’il nous faut pour obtenir
cette victoire.
Plusieurs de nous maintiennent
l’idée sournoise d’un enfant qui dit : «la foi c’est
croire ce qui n’existe pas». Mais de ceci nous sommes
assurés, que pour la majorité des chrétiens, une vie
victorieuse en Christ n’est qu’un beau mirage qui
s’évanouit dans l’air, ou qui recule dans la distance
chaque fois que nous l’approchons. Ainsi notre espérance
se porte vers le ciel pour obtenir une telle vie.
Mais l’apôtre Jean ne parle pas
d’une victoire que nous obtiendrons au ciel, car là «la
foi n’existe plus dans la présence de Christ», la foi
n’est plus nécessaire à ceux qui sont déjà parvenu à la
Cité Céleste, car le but de la foi a été atteint.
Alors, il doit y avoir une victoire
possible ici sur la terre qui est en quelque mesure une
résultante de la foi. L’auteur de ces mots donnerait
joyeusement tout ce qu’il a en ce monde, en échange s’il
avait pu réaliser cela une trentaine d’années passées.
Après plusieurs années d’études sur la Bible, et après
maints combats inutiles contre la tentation qui, avec
une régularité monotone, le mit à l’épreuve; il vit
finalement comment s’en sortir – ou plutôt comment
entrer dans le chemin de la victoire – un chemin
vivant – et il s’y empressa. Il réalise maintenant
que la victoire existe, et il s’étonne de voir comment
il ne l’avait pas vu auparavant. Dans la joie, de ce qui
pour lui était une nouvelle découverte, il aspire «en
ces derniers jours» à partager avec les autres cette
grande bénédiction. N’existe-t-il pas parmi les
chrétiens de nos jours l’espérance de posséder, non la
vie éternelle, car ils ont déjà cette vie, mais
d’obtenir «une vie spirituelle plus abondante» ?
Une Vie de Victoire !
Ces mots résonnent d’espérance. Or, chaque fois que les
gens entendent qu’un tel message est proclamé, hommes et
femmes accourent pour découvrir le secret d’une telle
vie. Intuitivement ils savent qu’avec la victoire, la
défaite disparaît. Ces tristes fluctuations, les hauts
et les bas qu’ils traversent dans la vie spirituelle et
qui leurs donnent tant de désespoir, disparaîtront. Ces
traîtrises honteuses qu’ils ont commises envers le
Maître et qui les découragent, s’évanouiront comme les
nuages se dissipent sous le vent.
- Avec la victoire vient la paix,
une paix qui surpasse toute compréhension.
- Avec la victoire vient la joie,
une réjouissance dans «une joie indescriptible et
glorieuse» (1 Pierre 1 :8).
- Avec la victoire vient la
puissance, «la puissance même de Dieu».
La Vie de Victoire, une vie de
paix, de joie et de puissance. Une-t-elle vie ne
satisferait-elle pas n’importe quel homme ou n’importe
quelle femme ? Peut-on demander quelques choses de mieux
? Or Christ nous offre une telle vie.
L’auteur se propose d’expliquer au
plus simple des esprits ce que la Bible dit sur cette
vie d’une manière claire et précise. Il sera demander,
peut-elle être obtenue et demeurera-t-elle avec nous ?
Quels sont ses difficultés et ses dangers ? Peut-elle
être perdue, et si oui, peut-elle être retrouvée ? Nous
parlerons de la vrai victoire et de la fausse victoire.
Nous espérons décrire ses triomphes et ses épreuves.
Maintenant nous désirons…
Donner un avertissement
Satan va faire tout en son pouvoir
pour vous embrouiller, pour vous confondre et vous
troubler sur ce sujet. Il va vous amener toutes sortes
de doutes et de difficultés. Pourquoi ? Tout simplement
parce qu’il ne veut pas que vous ayez la victoire.
Croyez-moi, ça ne dérange aucunement le diable que vous
soyez «religieux», et que vous tentiez de faire des
œuvres «sans puissance», autant que vous êtes à court
d’obtenir «la Vie de Victorieuse».
Du temps que vous allez vers le
monde pour obtenir ce qui fait votre plaisir, et aussi
longtemps que vous tombez dans les péchés habituels des
gens respectables, et le plus que vous essayer d’agir
pour Christ, le plus que le diable est content. Rien ne
lui fait plus plaisir que de voir des chrétiens mondains
tenter désespérément d’être occuper aux choses de
Christ. Le diable va faire de son mieux pour discréditer
l’enseignement sur la Vie Victorieuse et vous garder de
rechercher sa compréhension. Aucun n’est plus
professionnel que lui à tordre les Écritures.
Mais soyez assuré de ceci, que cet
enseignement frappe le diable en plein cœur, et vous en
serez conscient lorsque des difficultés sur ce sujet
seront suggérées à votre esprit par des versets de
l’Écriture qui vous viendront soudainement pour
contredire ce qui est dit dans les chapitres de ce
livre.
Aucun n’est plus anxieux que
l’auteur de voir à ce que seulement la vérité en Christ
soit entendue. Si aucune des affirmations n’est pas
pleinement supportée par l’Écriture ou n’est pas
véridique à l’expérience, aucun ne se réjouira plus
d’être dirigé dans la bonne voie que l’écrivain qui
désire que tous chrétiens soient «remplis de toute la
plénitude de Dieu».
CHAPITRE 2
LES PETITS PÉCHÉS PEUVENT-ILS ÊTRE
CONQUIS ?
La Vie Victorieuse est une vie de
victoire sur le péché. Cela est-il possible ? Il n’est
pas question ici d’un absolu, d’une vie parfaite sans
péché comme celle de Christ, ou encore comme celle
d’Adam avant la chute. Cette déclaration de l’apôtre
Jean demeure toujours : «Si nous disons que nous n’avons
point de péché, nous nous séduisons nous–mêmes, et la
vérité n’est point en nous.» (1 Jean 1 :8).
La Victoire nous est-elle promise ?
La question à laquelle nous faisons
face est celle-ci : Pouvons-nous obtenir la victoire sur
les péchés volontaires ? L’espérance d’une telle
victoire est-elle enseignée dans la Bible ? Ne fut-elle
jamais expérimentée ou vécue par des hommes de nos jours
? Si oui, est-ce que n’importe quel croyant en Christ
peut avoir la victoire sur tous les péchés connus,
disons pour seulement une journée entière, ou est-ce
qu’une telle victoire est réservée uniquement à nos
dirigeants spirituels ?
Sûrement ces questions viennent
souvent dans l’esprit des gens. Nous désirons tous une
telle victoire, même que plusieurs églises
institutionnalisées prient souvent : «Seigneur, garde
nous sans péchés aujourd’hui.» - «Accorde nous
aujourd’hui de ne pas tomber dans aucun péché.» Le
Seigneur Lui-même nous enseigna à prier, «délivre-nous
du mal» - ou du malin – le péché ou l’agitateur du
péché. Dans l’enseignement de nos églises nous
instruisons nos enfants qu’en cette prière nous
demandons à Dieu «de nous garder du péché et de toutes
espèces de mal». Christ ou les branches du
christianisme, institutionnalisées ou non, nous
demande-t-il quelque chose d’impossible ? Si ces prières
ne sont pas que des moqueries, donc une Vie Victorieuse
est définitivement possible.
Mais revenons à la vie de tous les
jours. Pouvons-nous penser à un seul péché sur lequel
Christ n’a pas eu la victoire ? Nous avons vu des
alcooliques se tourner vers Christ, et dans un seul
moment, obtenir la victoire sur la boisson. De tels
hommes déclarent non seulement qu’ils non jamais
retombé, mais que le désir même pour l’alcool fut
entièrement enlevé. Non pas qu’il soit méchant de boire
de l’alcool, mais l’abus porte au dérèglement et à
l’addiction, et cette dernière porte inévitablement à la
ruine. Il en est de même pour les drogués et les obsédés
sexuels. Une telle délivrance est miraculeuse. Ainsi il
en est avec tous les péchés tenaces – Dieu a donné une
Victoire complète et instantanée.
Si alors nous pouvons obtenir la
Victoire sur un péché profondément enraciné, notre
Seigneur ne peut-il pas nous faire triompher sur les
péchés que nous considérons «de moindre importance ?» En
général les chrétiens, dans la grande majorité des cas,
ne sont pas alcooliques, vicieux ou immoraux, du moins
ils ne l’admettent pas prétendant être meilleur que les
gens de la base société, refusant de reconnaître qu’ils
sont aussi pourri intérieurement. Mais ceci peut- être
dit aussi de plusieurs personnes mondaines qui ne
connaissent point Christ dans leur vie. En fait,
n’est-il pas vrai qu’il y a peut de différence entre le
commun du chrétien et le non croyant du monde ?
Tellement que ce dernier dit : «Quel avantage y a-t-il
pour moi de devenir chrétien ?» Et, que pouvons-nous
répliquer ? Quel avantage a un tel homme ? Et que
peuvent bénéficier les autres par le changement d’un tel
homme ? En plus, qu’en est-il des chrétiens qui se
flattent de ne pas commettre de tels péchés grossiers,
mais qui sont négligents envers les besoins de leurs
frères, qui mentent à leurs enfants, ou qui discréditent
sournoisement le caractère d’un autre ? Ne sont-ils pas
pire qu’eux ? Les disciples du diable ne sont-ils pas
moins prétentieux que beaucoup de chrétiens ? Au moins
ils affichent leurs couleurs et nous savons quoi nous
attendre d’eux.
Sous la tyrannie du péché
Pouvons-nous voir des signes de la
Vie Victorieuse dans la majorité de ceux qui professent
être chrétiens ? Dans n’importe quelle église
florissante, combien de membres s’y trouvent-ils remplis
d’un ardent amour pour la vérité et d’un zèle passionné
pour Christ et sa pure Parole ? Nous faisons que
demander la question, à vous de discerner.
Dans combien pouvons-nous voir la
Victoire sur les soi-disant péchés respectables ? – le
mauvais tempérament, l’irritabilité, l’orgueil, la
jalousie, les répliques injustifiées, les paroles
cruelles, les regards haineux, le manque d’amour,
l’anxiété, la négligence de la Parole et de la prière,
la tolérance du mensonge et de la corruption ?
Or nous demandons en toute
humilité, y a-t-il un remède ? Existe-t-il la moindre
espérance d’obtenir la Vie Victorieuse ? C’est à dire
une vie de Victoire habituelle sur les péchés, qu’ils
soient petits ou grands – une vie de communion constante
et consciente avec Dieu ?
Si une telle espérance peut-être
trouvée, elle se trouvera certainement dans la Sainte
Parole de Dieu. S’y trouve-t-elle ? «La Victoire sur les
péchés connus ! Puis je l’avoir ?» Voilà toute une
question. Peut-on l’avoir pour une heure, pour une
journée, pourquoi pas constamment comme une bonne
habitude qui est semée dans la terre fertile de nos
cœurs languissants ? Oserons-nous demander à chaque
lecteur de mettre de côté toutes ses idées sur une telle
question ? L’approcherez-vous avec un esprit sans
préjugés et sans détournements ? Oubliez tous vos
manques, vos chutes, vos faiblesses, ainsi que ceux des
autres chrétiens. Même, oubliez toutes les théories de
sainteté que vous préconisées. Allouez simplement la
Parole de Dieu à parler pour elle-même. Sûrement cette
requête n’est pas injuste ?
Une promesse et un commandement
Quel est le sujet principal du
Nouveau Testament ? De loin la plus grande partie est
dévouée à dire aux chrétiens comment vivre après qu’ils
ont reçu Christ comme leur Sauveur, plutôt que de nous
indiquer comment être sauvé de la peine du péché. Non
pas que l’enseignement du salut soit sans importance,
car la connaissance des doctrines de la grâce est
cruciale à une bonne marche chrétienne. La Vie
Victorieuse ne marche pas indépendamment de la vérité
qui y est enseignée, en fait les deux se complémentent
sous l’économie de la grâce, car le salut n’est pas
seulement un début mais aussi un point à atteindre. Tout
comme le salut, la Vie Victorieuse est complètement
ancrée sur la Souveraineté de Dieu et non sur les
efforts ou la coopération de l’homme, mais sur le bon
plaisir de Celui qui a préordonné toutes choses.
Plusieurs antagonistes diront : «Mais ça sent la TULIPE
ici», et ils auront raison car la fleur du christianisme
dégage une odeur de vie pour les élus et une odeur de
mort pour les réprouvés. Aucune Vie de Victoire n’est
possible sans la vérité.
Avant la naissance de notre divin
Sauveur, l’ange du Seigneur a dit : «tu lui donneras le
nom de JÉSUS (YAHWEH ou l’Éternel le Sauveur); car c’est
lui qui sauvera son peuple de leurs péchés.» (Matt.
1 :21), et nous sommes son peuple – tous ceux qui ont
été prédestiné au salut avant la fondation du monde et
qui ont reçu l’appel irrésistible de la grâce afin
d’être rendu conforme à son image.
Très tôt dans son ministère, le
Seigneur Jésus Lui-même a dit à ses disciples : «Soyez
donc irréprochable, comme votre Père qui est dans les
cieux est irréprochable.» (Matt. 5 :48). D’être
irréprochable, ou comme plusieurs versions traduisent
«être parfait», signifie quelque chose d’important par
rapport à la Vie Victorieuse. Le Seigneur ne nous
demandera jamais quelque chose d’impossible. Ici il
demande de nous un genre de perfection qui est en
quelque façon celle du Père céleste. Quelle merveille,
mais à première vue, cela nous semble impossible, même
incompréhensible. Mais ceci est le commandement qui est
exigé de nous : «être irréprochables». Dans ce contexte
nous voyons que le terme «irréprochables» est beaucoup
plus clair et beaucoup plus précis que celui de
«parfaits», car il ne nous donne point l’idée d’un
concept inaccessible. L’apôtre Pierre, parlant par le
Saint-Esprit, nous donne une exhortation similaire :
«Mais comme celui qui vous a appelés, est saint, soyez
vous–mêmes saints dans toute votre conduite.» (1 Pierre
1 :15). Nous sommes donc définitivement commandé de
posséder une sorte de «sainteté» - en fait, une sainteté
comme celle du Seigneur Jésus-Christ.
L’apôtre Paul, dans son Épître aux
Hébreux, nous montre comment cela est important:
«Recherchez la paix avec tous, et la sanctification,
sans laquelle personne ne verra le Seigneur.» (Héb.
12 :14). L’apôtre Jean nous dit clairement qu’il écrit
son Épître «afin que nous péchions point.» (1 Jean
2 :1). Et quoiqu’il ajoute : «Et si quelqu'un a péché,
nous avons un conseiller conforme au Père, Jésus-Christ
le Juste. C'est lui qui est le sacrifice pour nos
péchés; et non seulement pour les nôtres, mais aussi
pour la totalité des disposés au salut.» (1 Jean
2 : 1, 2), il est évident que ce n’est pas la norme pour
un chrétien de «pratiquer le péché».
Pouvons-nous demander humblement si
c’est une présomption de notre part que de chercher la
signification de ces paroles ?
Où se trouve la présomption
!
Cela serait sûrement une
présomption que de douter de la possibilité de suivre un
commandement du Seigneur Jésus ou du Saint-Esprit ? Les
disciples sincères du Seigneur Jésus ne devraient-ils
pas chercher la signification de ces versets de
l’Écriture ?
Recherchez-vous le retour ou plutôt
l’apparition finale du Seigneur Jésus ? Cela est-il
votre espérance ? Alors l’apôtre Jean a dit plus de
1,900 années passées que, «quiconque a cette espérance
en lui, se purifie lui-même, comme lui est pur.» (1 Jean
3 :3). Comme vous voyez, Jean lui-même s’attend à
trouver dans les chrétiens une pureté semblable à celle
de Christ. Même qu’il ajoute : «Celui qui est né de
Dieu, ne pratique point le péché, parce que le Germe de
Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher, parce
qu'il est né de Dieu.» (1 Jean 3 :9).
Nous ne nous sommes pas encore
référés aux déclarations de l’apôtre Paul sur le même
sujet : «considérez-vous comme morts au péché…» «Car le
péché ne dominera pas sur vous.» (Rom. 6 :11, 14). En
plus, Paul nous dit précisément quoi faire pour obtenir
la Victoire : «Prenant, par-dessus tout, le bouclier de
la foi, par le moyen duquel vous pourrez éteindre tous
les traits enflammés du malin.» (Éph. 6 :16).
Sincèrement, nos cœurs ne
brûlent-ils pas à l’intérieur de nous à la pensée de ces
paroles de l’Écriture qui nous présentent une telle Vie
de Victoire ? Maintenant, quoique nous puissions penser
de ces paroles de l’Écriture, quoique soient nos
préjudices ou nos chutes et faiblesses du passé, nous ne
pouvons dénier les faits suivants :
Nous sommes commandé
d’avoir une perfection qui est en quelque façon
semblable au Père céleste.
Il y a une sainteté jointe
à cette perfection qui est comme celle de Dieu
Lui-même.
Il y a une pureté semblable
à celle du Seigneur Jésus qui nous est offerte.
Il nous est montré une
possibilité de résister à toutes les attaques du
malin.
Une vie avec une telle perfection,
une telle sainteté, une telle pureté, et une telle
puissance produirait sûrement une Vie Victorieuse.
Désirons-nous pousser la question plus loin ? Nous
sommes absolument certains que Dieu ne se moque pas de
nous en nous commandant une chose impossible, ou en nous
offrant quelque chose qu’il ne puisse nous donner.
La question n’est pas «Puis-je
vivre une Vie Victorieuse?». Nous savons tous que la
réponse à cette question est un NON capital. La chose
qui me concerne est plutôt ceci : «Jésus peut-il me
rendre saint, me garder dans la sainteté, me donner une
Vie de Victoire ? S’il le peut, ne pouvons-nous pas
l’avoir ? Alors, ne nous exprimerons-nous pas avec Paul
qui s’écrie dans l’exubérance d’un chant de Victoire, et
cela en toute humilité et adoration : «Mais grâces
soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par
notre Seigneur Jésus-Christ.» (1 Cor. 15 :57).
CHAPITRE 3
L’AMOUR DE DIEU NE PEUT MANQUER
Qu’est-ce que la Vie Victorieuse ?
Elle est une vie de sainteté ou de perfection comme Paul
l’indique souvent dans ses Épîtres. Alors évidemment la
première chose que nous devons faire est de trouver
exactement ce qu’implique le commandement et la promesse
qui nous est donné dans le Nouveau Testament. Déjà, nous
avons discuté de deux principes – LA SAINTETÉ ET LA
PERFECTION. Que signifient ces mots ? Est-ce que la
Sainteté est la même chose que la Perfection ?
Or ceci est un fait singulier que
des chrétiens, dévoués mais défaits, recherchent la
sainteté mais craignent la perfection. Nous entendons
souvent l’expression populaire - «La perfection est une
chose qui n’existe pas en ce monde» - sur les lèvres de
la grande majorité des chrétiens. Notre réponse est :
«Quoiqu’elle soit, le Seigneur l’a ordonné.»
La perfection - ici et maintenant
Selon un professeur de théologie,
«la perfection est une chose non réalisable, elle est
l’idéal dans lequel nous progressons dans l’éternité».
Néanmoins, Christ demande de nous une sorte de
perfection qui est disponible «ici et maintenant». Si
nous sommes vraiment sincères, nous chercherons à
comprendre ce que le Seigneur Jésus signifie par ses
paroles : «Soyez ainsi parfait».
«C’est un commandement
déconcertant», fut l’expression d’un prédicateur
moderne, «mais lorsque le Seigneur ajoute «comme votre
Père céleste est parfait» nous sommes frappé de stupeur,
et dans le désespoir nous cessons d’obéir.» Mais ces
paroles que le Seigneur ajoute sont la clé à la
solution, car sur le moment même nous pouvons enlever
toutes les fausses idées sur la perfection. De quelle
façon le Père céleste est-il «parfait» ? Sûrement en
toutes choses. Le Seigneur ne nous demande donc pas
d’être parfait comme Dieu, car il est évident que nous
ne sommes point Dieu. Le Père est parfait d’une manière
absolue de pureté, sans aucune tache, sans péché;
parfait en majesté, en gloire, et en sagesse. Une telle
perfection ne peut être atteinte par l’homme mortel. Le
mot «parfait» se réfère ainsi à la signification que
nous avons vue plutôt, c’est à dire d’être
«irréprochable» ou «sans reproche» dans notre conduite.
Or, être «sans reproche» signifie littéralement «être
complet» dans l’amour de Christ, c’est à dire de marcher
dans une «pleine réalisation» que l’amour de Dieu est un
amour sacrificiel que nous devons exercer les uns envers
les autres. Nous sommes loin ici du concept traditionnel
de l’amour détenu par la grande majorité des chrétiens
pour qui l’amour est un sentiment. Quoique l’amour de
Dieu puisse affecter les sentiments, il est avant toute
choses «un renoncement de soi» qui implique d’être
responsable l’un pour l’autre, c’est à dire «d’être
mature dans la foi». Signalons le fait, encore une fois,
que l’amour n’est pas indépendant de la vérité, car
l’amour sans la vérité est de la prostitution
spirituelle. Or, le commandement d’être parfait est
simplement le commandement d’être rempli de l’amour de
Dieu d’une manière pratique et vitale, pratique car
l’amour est le lien qui uni le corps de Christ, vital
car l’amour est basé sur les doctrines de la grâce
essentielles au salut. Par ce commandement, le Seigneur
demande de nous d’avoir un amour parfait, et cela ne
signifie pas qu’un chrétien ne manquera pas dans
l’application de ce commandement. L’amour parfait
demeure en chacun de nous, car l’amour c’est Christ
Lui-même qui demeure en nos cœurs. Mais cet amour qui
est en nous doit être manifesté par la foi, et la foi
est épurée par le feu des épreuves. Or la Vie
Victorieuse est simplement une vie d’un parfait amour
dans la foi en Christ qui demeure en nous, d’un
renoncement à nous même envers Celui qui est digne de
toute confiance. Il va sans dire qu’un tel amour se
transpose ou s’exprime premièrement envers ceux qui sont
dans la foi qui ont le même Esprit, et ensuite vers ceux
du dehors; mais jamais l’inverse, car un père prend soin
de ses propres enfants avant de prendre soin des enfants
d’un autre.
Le Nouveau Commandement du Seigneur
Vers la fin de son ministère sur la
terre, le Seigneur dit : «Je vous donne un commandement
nouveau; c'est que vous vous aimiez les uns les autres;
que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez
sacrificiellement aussi les uns les autres.» (Jean
13 :34). Voici la règle et voici le point à atteindre du
commandement. Comme Christ nous a aimé – ceci est la
règle et ceci est l’amour parfait., et cela est exigé de
chacun de nous sans exception. L’apôtre Paul nous
rappelle que l’amour est le plus haut point de la loi,
son apogée ou le plus haut degré de ses exigences ou de
ses ordonnances : «L'amour sacrificiel ne fait
point de mal au prochain; l'amour sacrificiel
est donc l'accomplissement de la loi» (Rom. 13 :10).
Mais ici nous arrivons à un dilemme sérieux. Comment
pouvons-nous réconcilier le fait que l’amour soit
l’apogée de la loi, et le fait que le chrétien ne soit
plus sous la loi mais sous la grâce ? Comme précepte
suprême de la loi, l’injonction de l’amour était la
puissance du péché et de la mort : «Or, la provocation
de la mort, c'est le péché; et la puissance du
péché, c'est la loi.» (1 Cor. 15 :56). Non pas
que la loi de l’amour est la cause du péché (Rom. 7 :7),
mais que le péché qui est en nous est stimulé ou agité
par la loi afin de manifester son égarement. Ainsi la
loi de l’amour, avec tous les autres préceptes qui en
découlent, a été donnée sous l’Ancienne Alliance pour
indiquer que personne ne peut observer la loi et pour
nous conduire à Christ qui est l’accomplissement de la
loi pour nous qui sommes sous la grâce. Ceci est
enseigné par l’apôtre Paul dans Gal. 3 :21-26 :
«21 La loi est-elle donc
contraire aux promesses de Dieu? Nullement; car s'il eût
été donné une loi qui pût donner la vie, la justice
viendrait véritablement de la loi.
22 Mais l'Écriture a tout renfermé
sous le péché, afin que la promesse fût donnée, par la
foi en Jésus-Christ, à ceux qui croient.
23 Or, avant que la foi viennent,
nous étions renfermés sous la garde de la loi, pour la
foi qui devait être révélée.
24 De sorte que la loi a été notre
conducteur pour nous mener à Christ, afin que
nous puissions être justifiés par la foi.
25 Or, la foi étant venue, nous ne
sommes plus sous ce conducteur légaliste.
26 Car vous êtes tous enfants de
Dieu par la foi en Jésus-Christ.»
En d’autres mots, le caractère de
la loi d’amour sous l’Ancienne Alliance a été transformé
d’un précepte légal arrêté ou décrété à une Personne
vivante sous la Nouvelle Alliance : «la loi de l'Esprit
de vie, qui est en Jésus-Christ, m'a libéré de la
loi du péché et de la mort. Car ce qui était impossible
à la loi, parce qu'elle était affaiblie par la chair,
Dieu l'a fait: envoyant son propre Fils dans une chair
semblable à celle du péché; et pour le péché, il a
condamné le péché dans la chair; Afin que la justice de
la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la
chair, mais selon l'Esprit.» (Rom. 8 :2-4); «Dieu fait
éclater son amour envers nous, en ce que, lorsque nous
étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.
Étant donc maintenant justifiés par son sang, à plus
forte raison serons-nous sauvés par lui de la colère
de Dieu.» (Rom. 5 :8, 9). De son caractère de loi,
l’amour est devenu le principe de la foi, non plus comme
une loi d’obligation à laquelle nous devrions obéir sans
faute, mais comme une loi de liberté que Paul nomme «la
loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ» (Rom.
8 :2). Ainsi il est clair que la loi d’amour a subit une
transformation glorieuse, tout comme Christ est mort
sous la loi et ressuscité sous la grâce, car Christ
Lui-même est le Détenteur Suprême de la loi et de la
vie, il est l’incarnation de l’amour de Dieu, son
accomplissement dans l’obéissance parfaite et son
application dans la foi constante.
La question à savoir «si un homme
imparfait ou une femme imparfaite peuvent avoir l’amour
parfait» est donc répondue. Nul ne peut donc plus
s’écrier, «Existe-t-il une telle chose comme l’amour
parfait ?» à moins de ne pas avoir l’Esprit de Christ
(Rom. 8 :9-11). Assurément que l’amour du Père est
parfait et l’amour avec lequel Christ nous a aimés est
parfait, mais l’amour de l’homme demeurera toujours
imparfait. Toutefois la Bible dit : «l'espérance ne
trompe point, parce que l'amour sacrificiel de
Dieu est répandu dans nos cœurs, par l'Esprit-Saint qui
nous a été donné.» (Rom. 5 :5). Ceci est la raison pour
laquelle le Seigneur Jésus-Christ est venu en ce monde
révélé le Père céleste. Nous avons sa propre Parole sur
cela, lorsqu’il dit à ses disciples : «Père juste, le
monde ne t'a point connu; mais moi, je t'ai connu, et
ceux-ci ont connu que c'est toi qui m'as envoyé. Et je
leur ai fait connaître ton nom, et je le leur
ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit
en eux, et que moi-même je sois en eux.» (Jean
17 : 25, 26). Un des éléments les plus importants dans
le contexte de ces derniers passages qu’il convient de
remarquer est que l’amour parfait est «sélectif», il
s’applique uniquement envers ceux que le Père a donné
d’avance au Fils (Jean 17 :24).
Le secret de l’amour parfait
Voici donc le secret de tout ceci.
L’amour parfait est définitivement possible, mais
seulement lorsque le Seigneur Jésus-Christ, qui est
l’amour même, vient habiter nos cœurs. L’apôtre Jean,
connu comme l’apôtre de l’amour, nous a confirmé cela
longtemps passé : «Personne n'a jamais vu Dieu: si nous
nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et
son amour est accompli en nous.» (1 Jean 4 :12); «Pour
nous, nous avons connu et cru l'amour que Dieu a pour
nous: Dieu est charité; et celui qui demeure dans la
charité, demeure en Dieu et Dieu en lui. En ceci la
charité est accomplie en nous, afin que nous ayons
confiance au jour du jugement, c'est que nous sommes
dans ce monde tels qu'il est lui-même.» (1 Jean
4 :16, 17).
Il est clair comme jour que si nous
désirons l’amour parfait que nous l’avons en recevant
Christ. A ce moment et seulement à ce moment
pouvons-nous comprendre l’étonnante comparaison de
Jean : «si tel qu’il est, nous sommes tel en ce monde»
(1 Jean 4 :17). Nous comprenons donc pourquoi l’apôtre
Paul s’écria d’exubérance : «Car je suis assuré que ni
la mort, ni la vie, ni les anges, ni les souverains
des nations, ni les puissances de ce monde,
ni les choses présentes, ni les choses à venir; ni la
hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre institution,
ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté
en Jésus-Christ notre Seigneur.» (Rom. 8 :38, 39). Nous
savons donc pourquoi il éclata d’une foi triomphante
lorsqu’il disait aux Éphésiens : «Afin que Christ habite
dans vos cœurs par la foi que vous avez reçu.
Et que, enracinés et fondés dans la charité, vous
puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en
est la largeur, la longueur, la profondeur et la
hauteur. Et connaître l'amour sacrificiel de
Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous
soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.» (Éph.
3 :17-19).
Avant de continuer, répondons à
quelques questions qui pourraient surgir dans l’esprit
de certains comme : «L’amour seul est-il vraiment
suffisant ?». «L’amour peut-il vraiment bannir le péché
de ma vie ?». «Est-ce que l’amour parfait signifie la
sainteté ?». Pour répondre à ces questions, il suffit de
regarder la merveille de 1 Cor. 13 :4-8 : «La charité
est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est
point envieuse; la charité ne se vante pas, elle ne
s'enfle point d'orgueil; Elle ne se conduit point
inconvenablement; elle ne cherche point son propre
intérêt; elle ne s'irrite point facilement; elle ne
pense point au mal; Elle ne se réjouit point de
l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; Elle
supporte tout, elle admet tout, elle espère tout, elle
endure tout. La charité ne périt jamais.» Remarquez bien
que le mot «charité» est utilisée ici plutôt que celui
«d’amour», car le terme «charité» représente plus
proprement le fait que l’amour de Dieu est «un amour
sacrificiel» en ce qu’il détient la notion de
«sacrifice».
Émerveillé dans les paroles qu’il
écrit, nous comprenons pourquoi l’apôtre Paul ajoute :
«mais quand la perfection sera venue…» (1 Cor. 13 :10;
Bible Martin), ou comme dit la Bible Ostervald : «Mais
quand ce qui est parfait viendra…». Oserions-nous
demander que signifie l’apôtre Paul par le mot «parfait»
ici. Un très grand nombre de personnes ont regardé ce
texte avec des préjugés et ont fait la maladresse de
tomber dans des aberrations doctrinales, appliquant la
signification de ce qui est parfait au retour de Christ.
Ils nourrissent ainsi les extravagances d’une hérésie
populaire qui se véhicule dans différentes sectes. Nul
part Paul ne parle du retour de Christ dans le contexte
de ce chapitre. Il est indéniable que le sujet de ce
chapitre est «l’amour de Dieu» ou plus précisément «la
charité», et c’est de cet amour parfait que Paul parle
ici aux Corinthiens. Comme nous avons vu auparavant, le
sens du mot «parfait» porte la notion de «ce qui est
complet, de ce qui est achevé, de ce qui est arrivé à
pleine maturité», En d’autres mots, Paul parle ici de
l’achèvement de la révélation de l’amour de Dieu, et
cette révélation se trouve dans l’accomplissement des
écrits du Nouveau Testament. La Sainte-Écriture ou la
Parole de Dieu est elle-même la révélation complète de
l’amour parfait de Christ. C’est par la révélation de
cet amour qui nous rempli que les péchés sont maîtrisés
par la Brillante Présence de Christ en nous. Ceci est un
fait qu’aucun chrétien sincère ne peut contester.
L’amour parfait était disponible en ce temps là comme
dans le nôtre à travers les Saintes-Écritures, et cela
est une vérité absolue et essentielle à notre foi.
Attribuer «ce qui est parfait» dans un temps futur comme
à la fin des temps, serait de renier notre salut dans le
présent même.
CHAPITRE 4
LA MANIÈRE DONT LE PÉCHÉ EST
MAITRISÉ !
Le péché est maîtriser seulement
par la Présence de Christ en nous
Nous avons donc été présentement
dirigés dans une position définitive de l’expérience
chrétienne. Il ne peut y avoir aucun doute que la Bible
nous commande et s’attend de nous un genre de
perfection, une certaine sainteté, sans laquelle aucun
homme ne peut voir le Seigneur. Mais notre âme aspire à
voir Celui qui est la Source de notre vie. Le désir
incessant de notre cœur est non seulement de connaître à
propos de sa Personne divine, mais de le connaître Lui
personnellement d’une manière intime et exclusive. Cette
sainteté qui nous est commandé ne peut absolument être
atteinte par l’homme de ses propres efforts ou de sa
propre volonté d’obéir ou de choisir, ni qu’il puisse
coopérer avec Dieu pour l’aider en quoi que ce soit, car
l’homme est spirituellement mort et sa nature est
complètement dépravée. Ainsi dit le prophète Ésaïe :
«Tous, nous sommes devenus comme un homme souillé, et
toutes nos justices comme un vêtement impur; nous nous
sommes tous flétris comme le feuillage, et nos iniquités
nous emportent comme le vent.» (Ésaïe 64 :6).
Mais nous avons vu que le Seigneur
Jésus-Christ nous a donné la promesse de venir faire sa
demeure dans nos propres cœurs, amenant avec Lui son
parfait amour et sa pure sainteté dans l’essence de
notre être. Lorsqu’il devient «Notre Vie», alors nous le
connaissons vraiment, comme dit l’apôtre Jean : «Or,
c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi
le seul vrai Dieu, Jésus-Christ que tu as envoyé.» (Jean
17 :3). Le Seigneur Jésus-Christ est Lui-même l’amour
parfait, et l’amour «bannit non seulement la crainte» (1
Jean 4 :18), mais aussi tous les péchés.
Nous connaissons probablement
toutes ces choses depuis plusieurs années déjà. Même
qu’il est facile d’une certaine façon d’écrire sur ce
sujet ou d’une certaine manière de croire en ces choses.
Mais nous voulons plus que cela. La question devient
donc : «Comment est-ce que moi, un pécheur qui se débat
constamment avec le péché et qui est sauvé par grâce,
puisse réaliser cet amour parfait ? Comment puis-je
avoir la victoire sur tous les péchés connus et vivre la
Vie Victorieuse ?
Ce que Dieu peut faire
Dieu donne à de grands pécheurs la
victoire instantanée sur des péchés évidents, et délivre
de tels hommes de ses ravages. Mais nous voulons savoir
comment nous pouvons être délivrés instantanément des
soi-disant petits péchés respectables. Nous savons que
Notre Sauveur Tout-Puissant peut le faire, mais commet
cela se produit-il ? Ceci est la question la plus
importante qu’un chrétien puisse se demander.. La plus
part des chrétiens ont fait plusieurs tentatives
d’obtenir la victoire sur le péché, et presque tous ont
faillis misérablement dans leurs efforts. La grande
majorité des croyants atteignent un certain niveau de
l’expérience chrétienne et glissent graduellement à un
degré moindre. Pourquoi cela arrive-t-il ? N’est-ce
probablement à cause que leur méthode d’essayer était
fausse ?
Ce sujet est tellement important
que nous espérons que chaque lecteur se donnera la peine
d’examiner patiemment la critique suivante. Nous disons
«patiemment» car beaucoup de ce qui sera dit coupera en
pièces les idées qui ont été données à ceux qui
cherchent la sanctification. L’auteur sait exactement de
ce qu’il parle. Il a lui-même malheureusement marché
dans ces voies et a goûté à leurs joies et à leurs
peines. Aujourd’hui il regarde derrière et réalise
pourquoi ces choses ne purent le conduire dans la Vie
Victorieuse.
La voie populaire
Combattez contre vos tentations.
Vous avez accepté Jésus comme votre Sauveur personnel,
malgré que la Bible dit plutôt de le recevoir (Jean
1 :12), et vous ne réalisez pas qu’il existe une grande
différence entre ces deux verbes. En fait, le verbe
«accepter» est un verbe actif qui implique des efforts
de votre part, tandis que le verbe «recevoir» est un
verbe passif qui n’implique aucun effort tout en
soulignant la Souveraineté de Dieu d’une manière
absolue. Néanmoins, vous réalisez que les passions du
péché demeurent encore en vous et que souvent elles se
manifestent ouvertement. Vous désirez absolument la
victoire sur ces tentations qui vous harcèlerons
constamment du temps que vous vivez en ce monde. Très
bien alors, vous devez vous efforcer pour réussir (avec
l’aide de Dieu, évidemment) et vaincre ces mauvaises
passions et ces mauvais désirs afin de gagner le dessus.
Cette idée de faire des efforts
soit par notre libre-choix d’agir ou par notre
obéissance dans le but de plaire à Dieu plaît à
plusieurs d’entre-nous, elle semble bonne et sage. Il
semble même que Dieu aide ceux qui s’aident et qu’il
leur donne une certaine victoire après un combat
persistent et déterminé. Rare sont ceux qui n’ont pas
passé par ce chemin, et qui après un certain temps ont
obtenu une certaine victoire. Mais ce fut qu’une
victoire éphémère, ils ont réussi seulement que pour
faillir de nouveau misérablement après un autre combat.
Satan est plus puissant que l’homme, notre raisonnement
charnel corrompu domine sur nous et ses prétentions ont
mille voies.
La voie populaire est une méchante
voie, elle est une voie suspecte et problématique. Où
dans la Bible pouvez-vous trouver que nous devons
combattre contre la tentation ? Nous sommes dits de fuir
le péché sous toutes ses formes et non de l’engager dans
une lutte. Nous n’avons aucun pouvoir pour lutter contre
le péché car nous ne sommes point notre propre sauveur.
Il est vrai que l’apôtre Paul nous exhorte à «combattre
le bon combat», mais il s’empresse d’ajouter «de la
foi». Il est vrai aussi que Jacques dit de «résister au
diable» (Jac. 4 :7), mais cette résistance se fait par
la foi en Christ qui est en nous, car Christ est celui
qui a vaincu le malin et cela sans notre aide. L’apôtre
Pierre nous dit exactement la même chose : «Soyez
restreints, veillez; car l’accusateur, votre ennemi,
rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra
dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi…»
(1 Pierre 5 :8, 9). L’objet de notre foi est Christ et
non notre capacité de combattre, soit seul ou avec son
aide. La gloire Lui appartient à Lui seul et nul ne peut
la lui ravir.
Nous avons à «tenir ferme contre
les artifices de l’accusateur» (Éph. 6 :11), c’est à
dire tenir ferme DANS LA FOI. Nous devons combattre
«pour la foi» (Jude 3) et non contre le péché, car «le
bouclier de la foi» est le seul moyen «d’éteindre tous
les traits enflammés du malin» (Éph. 6 :16). Nous devons
aussi prendre «l'ÉPÉE DE L’ESPRIT, qui est LA PAROLE DE
DIEU» (Éph. 6 :17), non pour combattre contre le péché
mais comme Paul dit : «Car ce n'est pas contre la chair
et le sang que nous avons à combattre, mais contre les
autorités politiques et religieuses, contre les
dirigeants pervers, contre les chefs de ce monde
de ténèbres, contre les malices spirituelles dans les
positions élevées. (Éph. 6 :12). Notre combat est pour
la vérité de la foi en Christ, et plusieurs d’entre-nous
combattent sur-le-champ de bataille dans les tranchées
de la gloire contre les fausses doctrines et contre
l’oppression que nous recevons de tous bords et de tous
côtés dans la vie de ce monde de ténèbres. Mais nul part
nous est-il dit de combattre contre le péché qui est en
notre nature humaine dépravée, car nous engager dans un
tel combat signifierait que Christ n’a pas vaincu le
péché pour nous et que nous devons ajouter aux mérites
de son sacrifice sur la croix.
Le Seigneur Jésus-Christ a triomphé
Christ a obtenu la victoire pour
nous. Ainsi dit l’apôtre Paul : «Je suis crucifié avec
Christ, et si je vis, ce n'est plus moi, mais c'est
Christ qui vit en moi; et si je vis encore dans la
chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé,
et qui s'est donné lui-même pour moi.» (Gal. 2 :20).
L’apôtre Jean ajoute : «vous êtes de Dieu, et vous les
avez vaincus, parce que celui qui est en vous,
est plus grand que celui qui est dans le monde.»
(1 Jean 4 :4). Nous revenons donc au même thème, à
savoir que le secret de la Victoire repose sur le fait
que Christ demeure en nous. La Victoire dépend
entièrement de la confiance que nous avons en Christ et
non d’aucun effort de notre part. Ceci est confirmé
davantage par Jean : «ce qui nous fait remporter la
victoire sur le monde, c'est notre foi.» (1 Jean 5 :4).
Quoique le mot «monde» ou «KOSMOS» est souvent utilisé
dans un sens restreint pour signifier ceux qui ont été
«disposés» à recevoir la grâce du salut, dans son sens
large il signifie «la disposition» ou «l’état d’être
dépravé de la nature humaine» avec ses penchants ou ses
inclinations pour le mal.
Il est dit qu’une personne qui
tente par des efforts intenses de résister ou de
combattre contre le péché jusqu’à ce qu’elle le
maîtrise, qu’elle «croisse ou grandit dans la grâce».
Mais ceci est une contradiction totale à la vérité, car
la croissance ne nécessite aucun effort. Avez-vous déjà
vu une fleur forcée intensément pour croître ? Un jeune
enfant s’efforce-t-il pour grandire, n’est-ce pas que
cela vient tout à fait naturel sans aucun effort de sa
part ? Ainsi dit le Seigneur Jésus : «Et qui est-ce
d'entre vous qui par son souci puisse ajouter une coudée
à sa taille?» (Matt. 6 :27). Ce principe s’applique
aussi à notre stature spirituelle.
La Théorie et la Pratique
Comment la croissance est-elle
sécurisée ? L’air, l’eau, la nourriture et l’exercice
assurent la croissance naturelle là où il y a de la vie.
Si notre vie spirituelle est alimentée en nous et à
travers nous par le Saint-Esprit, si elle est nourrie
par le Seigneur Jésus-Christ qui est Lui-même «le pain
de vie» (Jean 6 :33), elle grandira par elle-même dans
les bonnes œuvres dont l’essence est la confiance
certaine en Christ (Jean 6 :28, 29) pour tout ce qui a
rapport à notre vie en ce monde et dans l’autre. Il y a
une croissance merveilleuse «de la grâce», mais aucune
croissance «dans la grâce». La foi ne nécessite aucun
effort pour croître dans la grâce. Celui qui fait des
efforts pour croire, c’est à dire celui qui détermine
qu’il a le choix de croire ou de ne pas croire ou qui
s’efforce pour obéir à la Parole de Dieu, ne connaît
rien de la grâce de Dieu dans sa vie. Il s’illusionne
simplement d’être chrétien, et Dieu sait qu’il y a un
très grand nombre de ce genre de faussaires dans le
monde. Mais pour ceux qui connaissent vraiment Christ,
ou plutôt qui sont connus de Lui, qu’ils soient
conscients que le péché entrave la croissance, et
combattre contre le péché, comme nous avons vu
précédemment, n’aide aucunement dans cela mais plutôt
contribue à stimuler le péché davantage.
Or tout cela est théorique. Comment
donc appliquer cela à la pratique ? L’auteur a entendu
une prêche sur le commandement du Seigneur «Soyez donc
parfait». Le prédicateur était un homme humble et
sincère. Le gros de son message fut que la perfection
est une chose que nous devons viser mais ne jamais
atteindre. Selon lui, nous pouvons approcher de plus en
plus du but. Comment ? En saisissant un péché à la fois
et en persistant dans le combat, le surmontant
graduellement afin de l’assujettir et le supprimer.
Alors, une fois ce point réaliser, on s’attaque à un
autre péché, jusqu’à tous et chacun soit maîtrisé. Pour
faire pénétrer son point dans la conscience de ses
auditeurs, il fit allusion à la construction d’une
maison, disant qu’une maison n’est pas construire d’un
seul coup mais une brique à la fois. S’il est vrai que
ce prédicateur était sincère, il était sincèrement dans
l’erreur.
Avez-vous déjà entendu qu’une telle
méthode réussisse ? Le péché est péché, et tous péchés
ont leur racine dans le cœur de l’homme. Le péché a été
conquis par Christ environ deux mille ans passés, c’est
un fait accompli une fois pour toute et rien de ce qu’on
dise ou fasse va change cela. Allons nous perdre notre
temps à couper des branches ou allons-nous détruire la
racine de l’arbre ? Si Christ ne peut conquérir les
péchés connus qui sont en moi aujourd’hui, sera-t-il
plus fort pour le faire dans cinq mois ? – dans cinq ans
? L’apôtre Paul n’a pas dit, «Mais grâces soient rendues
à Dieu, qui nous a donné la victoire graduellement
par notre Seigneur Jésus-Christ.» (1 Cor. 15 :57).
Il n’existe aucune victoire graduelle sur le péché, sauf
dans l’imagination maladive de la nature humaine
dépravée qui cherche constamment à se justifier par ses
propres efforts. Les dons de Dieu sont parfaits. En
fait, il nous donne comme don le Seigneur Jésus-Christ
Lui-même qui vient habiter en nos cœurs par la foi que
nous avons aussi reçu de Lui comme don (Éph. 2 :8, 9;
Phil. 1 :29). Le Seigneur Jésus-Christ est amplement
capable de nous garder : «Or, à celui qui peut vous
préserver de toute chute, et vous faire
comparaître sans tache et dans la joie en sa glorieuse
présence. A Dieu, seul sage, notre Sauveur, soient
gloire et magnificence, force et puissance, et
maintenant et dans tous les siècles! Amen.» (Jude 24).
Ainsi dit le Saint-Esprit par la main de l’apôtre Jean :
«Nous savons que celui qui est né de Dieu, ne pèche
point; mais celui qui est né de Dieu, se surveille
lui-même, et le malin qui l’accuse ne le touche
point.» (1 Jean 5 :18). Pouvons-nous mettre notre
confiance en Christ afin qu’il accomplisse cela en nous
?
Un vieillard, un homme de race
noire, réalisant cette vérité de la puissance de Christ
en nous, vit sa vie transformée en une joie
indescriptible. Un homme l’approcha et lui dit : «Hey,
Sambo, on me dit que tu as la maîtrise sur le diable.
«Non», répliqua-t-il, «mais j’ai le Maître du diable».
N’est-ce pas cela que nous désirons tous ?
CHAPITRE 5
AUCUN NE PEUT IMITER CHRIST
Non pas l’imitation de Christ, mais
sa Sainte-Présence en nous est le vrai secret d’une
victoire constante
Avons-nous saisi le fait que la Vie
victorieuse ne soit pas sécurisée graduellement, soit
par les efforts ou les combats de notre part ? Nous
savons qu’une maîtrise ou discipline peut-être obtenue
partiellement par des hommes qui ne connaissent point
Dieu. Un athlète va fuir «les convoitises de la chair»
pour un certain temps dans le but d’obtenir la Victoire
dans le monde du sport. Un entrepreneur ou un marchand
va contrôler son tempérament afin de sécuriser ses
commandes ou de plaire à ses clients. Un chrétien peut
s’instruire lui-même dans les mêmes voies et obtenir une
certaine discipline sur sa vie, mais cela est loin
d’être la Vie Victorieuse. Une telle discipline est le
piège le plus néfaste et le plus courant dans le
christianisme moderne. Elle est ce qu’on nomme «du
légalisme» ou «du pharisianisme» par laquelle un
chrétien écrase ses frères et ses proches avec des
accusations de tous genres, se croyant avoir atteint un
niveau de spiritualité supérieur. Leur dicton «ne prend
pas, ne touche pas, ne goûte pas» avec lequel ils font
parade est une moquerie hasardeuse à la vérité.
Qu’il ne puisse avoir aucun
malentendu, il y a une bataille et un dur combat, non
intérieurement mais extérieurement contre le monde du
péché. Mais de combattre contre le péché dans le cœur
est un manque de confiance en Christ et un désastre
certain. Nous allons regarder maintenant une des voies
employées par plusieurs qui se nomme «l’imitation de
Christ».
La voie qui promet
Cette voie semble attrayante et
juste et donne l’impression du succès à plusieurs.
Sûrement c’est une chose merveilleuse que d’imiter
Christ. Mais pouvez-vous le faire ? «Ah, bien» vous
dites, «je peux au moins essayer.» En fait, soyez assuré
qu’aucune personne vivante n’a jamais été capable
d’imiter Christ. C’est une chose complètement
impossible, ni sommes nous dit de l’essayer.
Christ notre Vie
Un des plus grand chefs-d’œuvre de
la littérature chrétienne est nommé «L’Imitation de
Jésus-Christ». Plusieurs d’entre-nous connaissons ce
livre agréable qui a été une aide précieuse à des
milliers de gens – mais non pour imiter Christ. John
Newton, l’esclavagiste blasphémateur, fut dirigé à
Christ en lisant ce livre. Lisez-le de nouveau pour le
bien de votre âme, et vous remarquerez que du début à la
fin, qu’il ne dit absolument rein à propos d’imiter
Christ. Il est rempli de conseil et de suggestions, de
méditations, de prières et d’exhortations. Son titre
pourrait très bien se nommé plutôt «L’Appropriation de
Christ».
Christ doit être plus qu’un exemple
pour nous – Il est NOTRE VIE. Quelqu’un a même eu
l’audace de dire que «l’idée d’imiter Christ est un
subterfuge du diable» ! Nous devons reconnaître qu’il a
complètement raison dans son affirmation rigoureuse. Si
seulement des bonnes choses peuvent provenir d’une telle
tentative, il en advient que l’échec est certain comme
résultat. Le bien est toujours l’ennemi farouche «de ce
qui est mieux». Si nous ne pouvons même pas imiter les
saints hommes et les saintes femmes que nous
connaissons, comment moins ne pouvons nous pas imiter
Christ qui se tient au-dessus de tous.
Que dit la Bible sur ce sujet ?
Or, puisque nous ne pouvons nous
baser sur des opinions humaines, regardons plutôt ce que
dit la Bible sur cette question ? N’avez-vous jamais
remarqué qu’on ne trouve nul par dans le
Nouveau-Testament un seul endroit qui nous dit d’essayer
d’être semblable à Christ ou de prier d’être comme Lui ?
Ceci est très frappant. Le plus proche que nous pouvons
arriver à cette idée se trouve dans Rom. 8 :29 : «Car
ceux qu'il avait préconçus, il les avait aussi
premièrement prédestinés au salut pour
être conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci
soit le premier-né de plusieurs frères.» Dans le Grec de
ce passage, le mot «conforme» ou «SUMMÔRPHÔS» signifie
«être joint dans l’ajustement» de tout son corps.
L’apôtre Paul reprend le même enseignement dans Éph.
2 :20-22 : «Étant édifiés sur le fondement des apôtres
et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre
angulaire, en qui tout l'édifice, bien coordonné,
s'élève pour être un temple saint au Seigneur; en
qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être
l'habitation de Dieu par l'Esprit.»
Paul dit aussi dans 1 Thess. 1 :6:
«Et vous êtes devenus des disciples avec nous dans le
Seigneur, ayant reçu la Parole avec la joie du
Saint-Esprit, au milieu de beaucoup d'afflictions.»
Remarquez bien que cette traduction porte «vous êtes
devenus des disciples» et non «vous avez été nos
imitateurs», car ici le mot Grec signifie «celui qui
suit ou qui accompagne», c’est à dire «un disciple, un
élève, un partisan». De quelle façon suivent-ils ou dans
quoi sont-ils partisans ? Il est évident que c’est «dans
les afflictions» qu’ils subissent pour l’Évangile de la
Souveraineté de Dieu, et que ce n’est point d’imiter
Paul et son groupe et de les singer. Aucun de ceux de
Thessalonique n’arrivait au talon de Paul dans son
caractère et dans l’excellence de ces révélations. Ils
furent simplement participants tout comme eux aux
épreuves de la foi. La foi chrétienne ne consiste pas à
former des marionnettes. C’est malheureusement le
concept de plusieurs pseudo-pasteurs qui cherchent à
faire des clones à leur image des membres de leurs
prétendues églises.
L’apôtre Pierre reprend la même
idée que Paul dans 1 Pierre 2 :21 : «Car c'est à cela
que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert
pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous
suiviez ses traces.» Mais vous direz «Paul ne nous
a-t-il pas enseigné d’être des imitateurs de Dieu ?»
Oui, sûrement, mais seulement dans la façon d’avoir un
esprit qui pardonne (Éph. 4 :32; 5 :1). Qui de nous peut
imiter Dieu dans toutes ses voies ? Nous pouvons et
devons imiter certaines choses du Seigneur Jésus-Christ
car il nous donne plusieurs exemples à suivre, mais
l’imiter Lui-même est impossible. Même nous pouvons
penser que nous l’imitons, mais en réalité c’est Christ
en nous qui accomplit ces choses. Toutefois nous avons
l’assurance que nous serons comme Lui tel qu’il est le
jour de son apparition finale, et cela d’aucun effort de
notre part : «Bien-aimés, nous sommes à présent enfants
de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été
manifesté; mais nous savons que quand il sera manifesté,
nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons
tel qu'il est.» (1Jean 3 :2).
Christ en nos cœurs
Il n’y aurait aucun inconvénient
d’imiter Christ si une telle action ne dissimulait de
nous ce que le Seigneur désire réellement, nous
empêchant ainsi de réaliser la vie plus abondante qu’Il
a désigné pour notre bonheur. Le désir de Christ est de
s’emparer de nos vies, d’habiter en nos cœurs et de
vivre SA VIE en nous pleinement, nous transformant ainsi
en son image. Quelle chose merveilleuse ! Nous
désespérerions sûrement si Christ nous avait laissés
qu’un exemple à imiter.
Mais réjouissons-nous, car Christ a
promit d’habiter en nos cœurs par la foi qu’il nous a
donnée. Cela est définitivement beaucoup mieux que
d’avoir Christ comme un assistant ou de chercher à
obtenir sa puissance. L’apôtre Paul résume ce grand
privilège en une seule phrase : «Car c'est Dieu qui
produit en vous et le vouloir et le faire selon
son plaisir.» (Phil. 2 :13). Le mot «produire» porte ici
la notion «d’œuvrer puissamment avec efficacité».
Rappelez-vous que cela n’est pas une influence ou une
force spirituelle quelconque, mais Dieu Lui-même qui
habite dans le cœur du croyant.
Nous sommes parfois encourager à
posséder ce qui nous appartient, mais nous vous invitons
plutôt à posséder Celui qui nous possède, à savoir
Jésus-Christ Lui-même «qui est Tout et en tous». En
fait, le mot «imiter» porte aussi la notion «d’entrer
en», et en ce sens il y a vraiment une imitation en ce
que nous entrons en Christ et Christ entre en nous. Nous
pouvons donc dire avec Paul : «Car pour moi Christ
est ma vie…» (Phil. 1 :21), et «quand Christ, qui
est votre vie, surgira de vous, alors vous
serez aussi manifestés avec lui dans la gloire.» (Col.
3 :4).
Nous devons nous rappeler que
Christ est déjà présent dans le cœur de tous ses élus,
et du temps qu’il ne nous possède pas pleinement pour
avoir le contrôle total nous ne pouvons avoir la
Victoire comme il l’a désigné. Assurément cette Victoire
est la sienne et elle nous sera transmise pleinement
lors de son apparition glorieuse, mais si nous lui
abandonnons tout de nous en cette vie dans une confiance
certaine en sa Royauté, la Vie Victorieuse se
manifestera comme le lever du soleil pour réjouir nos
cœurs.
Pardonnez cette humble illustration
de l’auteur qui disait à un jeune homme : «Aimerais-tu
jouer au hockey aussi bien que G_______ ? (un joueur
professionnel célèbre). «Oui» dit-il. «Alors, cela est
simple - tu n’as qu’à l’imiter.» «Je ne peux pas»,
répondit-il. «Mais si je pouvais te donner toute la
force de ce joueur, ne pourras-tu pas jouer aussi bien
que lui ?». «Non», répliqua-t-il, «car il me manquerai
encore son habilité.» «Mais disons qu’avec sa force, je
te donne aussi son esprit qui lui donne son habilité, et
qui contrôle et guide sa manière de jouer, qu’en
serait-il donc ?» «Alors je pourrai jouer aussi bien que
lui», fut sa réponse. Or, c’est exactement cela que le
Seigneur désir faire en chacun de nous. Il ne dit pas
«Imitez-moi», mais il dit «Laissez-moi venir dans tout
ce que vous être, de penser en vous de bonnes pensées,
d’œuvrer en vous et d’appliquer ces pensées en actions.
Non pas qu’il ne nous maîtrise pas complètement comme si
nous pouvions l’empêcher d’accomplir son but, car cela
fut préordonné avant la fondation du monde, mais il agit
en instituteur pour nous instruire dans ses voies afin
de réaliser en nous le destin qu’il nous a désigné pour.
Le Seigneur nous dit : «vous serez revêtus de la
puissance d'en haut» (Luc 24 :49), et cette puissance
même est le Saint-Esprit de Dieu Lui-même qui «sera en
nous» nous dit-il. Il est merveilleux aussi de voir que
l’expression «Saint-Esprit» signifie également
«Brillante Présence», nous indiquant que le Saint-Esprit
est «la Brillante Présence de Christ» en nous qui
illumine nos cœurs. Cette vérité est tellement puissante
que l’apôtre Paul s’exclama audacieusement : «Mais nous,
nous avons la pensée de Christ.» (1 Cor. 2 :16). Mais si
nous avons la pensée de Christ (non la nôtre) et la
puissance d’en haut en nous pour accomplir le but de
cette pensée, il en advient que la sainteté devient, non
une deuxième nature, mais notre vie même. Il ne peut en
être autrement car nous sommes saints présentement en ce
monde, et que le mot «saint» porte aussi la notion
d’être mis à part, d’être marginalisé ou séparé, d’être
mit de côté pour la perfection d’une Vie de Victoire
dans la confiance certaine que «Celui qui a commencé en
vous cette bonne oeuvre, en poursuivra
l'accomplissement jusqu'au jour de Jésus-Christ.» (Phil.
1 :6).
Connaître et faire
Il se peut que vous disiez en
vous-même «Il n’y a rien de nouveau dans ceci».
Certainement que non. Mais avez-vous agi par la foi en
cela ? Pour des années l’auteur a lu toutes ces choses
dans la Bible et les a crû dur comme fer, mais vint le
jour ou il du admettre son impuissance pour conquérir
«les petits péchés» qui nous harcèlent tous, ces tristes
trahisons envers son Seigneur et Sauveur. N’y a-t-il pas
mieux que cela dans la vie chrétienne ? Encore une autre
fois il s’agenouilla et s’abandonna totalement entre les
mains de Christ dans la simplicité de la foi pour
réclamer Christ comme son Sauveur interne qui l’habite.
Alors il se leva donc de sur ses genoux et prit pour
acquis que le Seigneur Jésus remplissait sa vie entière.
En d’autres mots, il crût simplement en la Parole de
Dieu, et cela fit toute la différence. Or, nous avons
beau dire que nous sommes chrétiens parce que nous
croyons en la Parole, mais il y a une grande différence
entre une foi statique et une foi dynamique. Si nous
disons que nous croyons, alors notre foi ne manquera pas
d’être mise à l’épreuve car il est nécessaire que la foi
soit épurée, autrement nous ne pouvons dire avoir
réellement la foi ou être vraiment chrétien. Les deux
aspects de l’épreuve de la foi sont évidents dans la
Parole de Dieu : l’aspect interne qui se rapporte à la
rébellion de notre nature humaine dépravée, ainsi qu’aux
convictions que nous recevons sur les différentes
perspectives de la vie et de la vérité; et l’aspect
externe qui se rapporte à nos agissements dans une vie
de sainteté et de victoire, ainsi qu’aux combats que
nous devons livrer contre les faux docteurs et les
fausses doctrines, et contre tous les genres de
difficultés et d’oppressions que nous recevons de la
part de ce monde de ténèbres, qui désire nous engloutir
dans son chaos institué et ordonné par les réprouvés.
Quelle merveilleuse prise de
conscience fut donnée à l’auteur d’être assuré de la
Brillante Présence qui l’habite ! Christ ne fut plus
Celui qui habite une éternité obscure et
incompréhensible à la raison humaine, ou Celui vers
lequel nous nous tournons dans des temps de problèmes.
Il ne fut plus Celui qui vient à mon aide et qui est
supposé pourvoir à tous mes besoins malgré que souvent
les plus essentiels ne soient même pas répondus. Il
n’est pas le Père Noël ni Celui dont nous attendons des
signes et des miracles. Il est Celui qui est venu faire
son habitation dans le château de mon propre cœur,
prenant la pleine possession de mon être entier «corps,
âme, et esprit». Il n’est plus non seulement mon
Sauveur, mais mon ROI qui règne présentement en moi,
garantissant ma participation dans le Royaume éternel de
sa gloire. Il en est tel que ma première pensée le matin
et ma fréquente récollection durant la journée est cette
vérité glorieuse : «Ce n’est plus moi qui vit, mais
c’est Christ qui vit en moi.»
Une petite fille, ayant entendue un
tel enseignement de la Parole de Dieu, courra jusque
chez-eux le cœur rempli d’espérance. Étant entré dans la
maison, sa mère l’entendit prier dans sa chambre :
«Seigneur Jésus, j’ai entendu dire que tu désires entrer
en moi et habiter dans mon cœur. Pardonne-moi tous mes
péchés et nettoie mon cœur. Maintenant Seigneur, vient
dans tout mon cœur.» Alors l’enfant se leva et regardant
vers le ciel, dit simplement : «Il est entré !»
Merveille des merveilles d’une foi soumise qui purifie,
qui nettoie toutes nos souillures internes et illumine
les yeux du cœur.
C’est aussi simple que cela.
Toutefois, la Puissance même qui ressuscita Jésus
d’entre les morts y est impliquée (Éph. 1 :19,20) - «La
Puissance d’en haut», de Celui qui est le Très-Haut et
qui est venu dans le très-bas relever ceux qui sont
abaissés.
CHAPITRE 6
COMMENT ENTRER DANS LA VIE DE
SAINTETÉ !
Comment être entièrement possédé
par Christ et entrer dans la joie d’une vie de sainteté
!
Alors, si nous ne pouvons devenir
saints par nos efforts à combattre contre le péché, et
si nous ne pouvons imiter Christ, afin de devenir comme
Lui, qu’elle espérance nous reste-t-il ?
Espérance ? L’auteur découvrit
rapidement qu’il n’y a seulement aucune espérance, mais
qu’il s’y trouve que des échecs misérables dans les
tentatives d’imiter Christ.
La recherche de la Présence de Dieu
Mais il surgit une étoile brillante
à l’horizon spirituel de l’auteur. Elle fut reçue avec
toute la joie des anciens mages qui la suivirent
jusqu’au lieu solennel du divin Emmanuel qui venait de
naître en ce monde. Sûrement cette lumière merveilleuse
le dirigerait lui aussi dans la présence même du
Seigneur, là où il trouverait la Victoire. Quelqu’un lui
donna un petit livre qui se nomme «La Pratique de la
Présence de Dieu». Ce livre occasionna une profonde
impression dans sa vie.
Celui qui le lui avait donné,
trouva que les livres de dévotions et d’exercices
religieux ne l’aidèrent point, mais furent plutôt des
obstacles à sa vie spirituelle. Il se mit donc à l’œuvre
afin de sécuriser en tout temps un sens de la présence
de Dieu. Il détermina de toujours marcher comme s’il
était dans la présence de Dieu même. Le résultat fut un
d’une communion avec Dieu tellement intime et sans
interruption que les temps fixes pour la prière ne
furent point différents des autres. Son temps au travail
ne différait point de son temps de prière, et dans les
bruits et les tapages incessants dans sa cuisine,
lorsque plusieurs personnes parlent en même temps pour
donner leurs commandes, il possédait Dieu dans une
grande tranquillité d’esprit comme s’il était sur ses
genoux dans sa chambre à coucher.
Or, n’est-ce pas le genre d’esprit
que nous désirons ? Ainsi dit le Psalmiste : «il y a un
rassasiement de joie en ta présence, et des délices à ta
droite pour jamais.» (Psm. 16 :11). Mais est-ce cela la
Vie Victorieuse ? Il semblerait que ce l’était pour
cette personne.
Le livre que l’auteur reçu de lui
l’inspira beaucoup. Jamais auparavant n’avait-il
expérimenté un tel relèvement de l’âme, un tel
enthousiasme pour le service. Non seulement de savoir
que «Toi, Ô mon Dieu, tu me vois», mais la conscience
quotidienne et constante de «Je suis présentement dans
la présence même de Dieu». Mes pensées retournèrent à
Zacharie, le père de Jean le Baptiste, lorsqu’il se
trouvait au service dans le Temple et les paroles de
l’ange qui lui apparut : «Je suis Gabriel (la force de
Dieu), qui assiste devant Dieu…» (Luc 1 :19). Ah! Voici
donc la pensée. Les pieds de l’ange peuvent fouiller les
lieux sacrés du Temple, mais il ne peut jamais oublier
qu’il se tient au même moment dans la présence de Dieu.
Ainsi dit le Seigneur Jésus : «Prenez garde de ne
mépriser aucun de ces petits; car je vous dis que dans
les cieux leurs anges voient sans cesse la face de mon
Père qui est aux cieux.» (Matt. 18 :10).
Dans la Présence de Dieu
Alors, ainsi est le secret du
service des anges en ce qu’ils sont toujours conscients
d’être en la présence de Dieu. N’en fut-il pas ainsi
avec Élie ? Nous le voyons surgir de l’anonymat du
peuple d’Israël et s’écrier ouvertement : «L'Éternel, le
Dieu d'Israël, en la présence de qui je me tiens…» (1
Rois 17 :1). Et lorsque dans la crainte et le
découragement il n’était plus dans la présence de Dieu
et demandait de mourir (1 Rois 19 :4), l’Éternel ne
pouvait plus l’utiliser jusqu’à ce qu’il se tienne de
nouveau dans sa présence : «Sors, et tiens-toi sur la
montagne, devant l'Éternel…» (1 Rois 19 :11). Mais ce
fut quand Élie sortit finalement de la caverne et
demeura à l’entrée qu’il se tint de nouveau dans la
présence de Dieu et que Dieu put lui parler et le
réutiliser.
Toutes ces choses sont bibliques.
Quelle ressource d’aide, de force et de réconfort se
trouve dans cette pensée : «je me tiens dans la présence
même de Dieu». Lorsque l’auteur faisait face à une tâche
non plaisante ou qu’une situation malheureuse se
présentait, il s’affermissait lui-même en répétant à
l’intérieur de lui ces mots : «je me tiens dans la
présence même de Dieu».
Ce que le Seigneur désire
Nous remercions Dieu et nous sommes
remplit de gratitude pour cet aide que «la recherche de
sa présence» nous a donné. Mais un païen peut utiliser
aussi de tels moyens, et plusieurs chrétiens sont tombés
dans le filet de «la pensée positive» qui se nomme aussi
de la «logomagie ou «la magie des mots». Par la
répétition de certains mots on cherche à se convaincre
de leur réalité dans le but de s’encourager, et si dans
certain cas cela peut aider, il en advient qu’une telle
pratique est contraire à ce que le Seigneur Jésus dit :
«Or, quand vous priez, n'usez pas de vaines répétitions,
comme les païens; car ils croient qu'ils seront exaucés
en parlant beaucoup.» (Matt. 6 :7). Le roi Salomon nous
rapporte sur ce sujet en disant : «Ne te presse pas
d'ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte point de
prononcer quelque parole devant Dieu; car Dieu est aux
cieux, et toi sur la terre; c'est pourquoi, use de peu
de paroles. Car, comme le songe naît de la multitude des
occupations, ainsi la voix des fous se fait connaître
par la multitude des paroles.» (Ecc. 5 :2, 3).
Lors de la dernière grande guerre
mondiale, un bateau britannique avait été torpillé et
coulait rapidement. Un soldat britannique, terrifié,
courrait ça et là dans le chaos engendré. Un Indou,
mettant sa main sur son épaule et pointant vers le ciel,
lui dit simplement : «Dieu !» Ceci aida à encourager le
jeune soldat. Or un tel concept peut aider mais est loin
d’être suffisant. Nous avons besoin de beaucoup plus. La
recherche de la présence de Dieu est-elle bonne ou non ?
Sûrement qu’elle a beaucoup d’aspects positifs. Personne
ne connaîtra jamais l’aide que l’auteur y trouva.
Après-tout, nous sommes «en Christ» et se rappeler
constamment de sa présence autour de nous ou près de
nous ne peut que nous encourager et nous aider à
persévérer.
Christ qui habite en nous
Le désir du Seigneur n’est pas de
rechercher sa présence par des tentatives futiles, mais
que nous réalisions sa présence en nous. Il faut
comprendre aussi qu’une telle réalisation provient
directement d’une révélation qui nous est donnée par son
Esprit et sa Parole, et non par la pratique de la pensée
positive. Le Seigneur enseigna à ses disciples que le
Père était en Lui, et qu’Il était dans le Père (Jean
10 :38); et qu’Il ne pouvait rien faire de Lui-même,
mais que le Père agissait en Lui et qu’il faisait
pareillement (Jean 5 :19, 30). Il affirme que nous
sommes envoyés par Lui de la même façon et que sans Lui
nous ne pouvons rien faire, mais qu’il viendrait habiter
en nous pour œuvrer en nous et à travers nous : «Comme
tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés
dans le monde.» (Jean 17 :18); «En ce jour (le jour de
la Pentecôte) vous connaîtrez que je suis en mon Père,
et vous en moi, et moi en vous.» (Jean 14 :20; Bible
Ostervald).
Comment pouvons-nous obtenir que
Christ habite en nous, puisque nous ne pouvons rien
faire de nous-même ? Comment connaîtrons-nous «la
puissance de sa résurrection» ? Comment pouvons-nous
avoir cette bénédiction, et surtout comment la garder si
nous ne pouvons l’avoir par notre propre force, notre
volonté, nos choix ou notre obéissance ? Or, comme
l’apôtre Paul dit : «…je vais vous montrer une voie
encore plus excellente.» Cette voie est celle de
l’abdication, de l’abandon sans réserve de tous nos
efforts et de tous nos désirs, de la démission de la
raison dans laquelle une personne renonce à elle-même,
désiste de sa vie naturelle et cesse de suivre sa propre
voie. C’est ce que plusieurs nomment «atteindre le fond
du baril.» Sans une telle abdication totale entre les
mains de Christ, il est impossible de réaliser sa
Présence en nous. Notre cœur doit-être complètement vide
de toutes autres choses, car Dieu le veut entièrement à
Lui, il désire le posséder au complet. Mais quelques-uns
dirons, «l’abandon n’est-il pas une décision
personnelle, un effort de notre propre volonté dans le
but d’atteindre une voie meilleure ?» Une telle idée est
ce qu’on nomme de la logique circulaire, une logique
évasive et fautive qui se veut maîtresse de son destin.
Il serait bon que ces gens apprennent à connaître leur
propre langue davantage, car l’antonyme ou le contraire
du mot «effort» est nul autre que «abandonner, renoncer,
désespérer, se reposer». Où donc est l’effort, où est la
lutte, où est la tâche que nous devons entreprendre pour
tenter d’atteindre cette voie par excellence ? Elle ne
vient point de nous car nous ne pouvons rien faire.
C’est la raison principale pour laquelle une personne
est désespérée, autrement elle ne le serait point. Qui
ne sait que le désespoir est l’absence de la foi, la
disparition de l’espérance, l’abattement du courage et
de la confiance ?
Que votre prière soit donc ainsi:
«Ô ! mon Dieu; me voici devant toi, sans valeur et sans
rien à moi. Fait de moi ce que tu désires selon ton
cœur. Que ta volonté soit faite, car je n’y puis rien !
Je suis complètement à vide, sans espérance et sans
forces. Je m’abandonne sans réserve au pied de ta croix
et je reconnais ma défaite.» Quel sera le résultat d’une
telle prière si non d’être délivré de nous même, d’être
relevé dans une telle joie en Christ que notre âme sera
enivrée et exaltée dans la victoire, elle sera
exubérante à un tel point que nous devrons en contenir
l’extase devant ceux que nous rencontrons.
Il est évident que nous parlons ici
du salut en Christ. De crainte que certains disent
qu’ils ont déjà traversé cette phase critique et qu’ils
sont sauvés, il convient de dire que le salut est non
seulement un début statique, mais aussi d’une manière
dynamique il est un point à atteindre, et que cette
étape entre les deux est successive, elle est une voie
de transition de ce monde à l’autre. Nous devons
toujours revenir au pied de la croix et nous souvenir
qui nous sommes.
Mais une personne ne peut
s’approprier pleinement la Vie de Victoire en recevant
Christ comme Sauveur pour être délivré de la culpabilité
du péché. Plusieurs chrétiens sincères vivent des échecs
constants dans leur vie. Le péché, leurs mauvais désirs
et leurs mauvaises habitudes ne les ont pas quittés
entièrement. Il y a donc faillite sur faillites, misère
sur misères, problème sur problèmes, et il y a très peu
de différences entre eux et les gens du monde. Il doit y
avoir une abdication totale de soi, une vive et réelle
aspiration d’être libéré de tous péchés connus, un
dégoût ou une répugnance du péché qui nous porte à la
révolte contre lui. Il doit y avoir un regard de foi
vers Jésus-Christ pour qu’il détruise le péché en nous,
une appropriation de Christ afin qu’Il devienne
entièrement NOTRE VIE.
Vous n’aurez jamais la Vie
Victorieuse jusqu’à ce que le Seigneur Jésus-Christ
possède tout de vous – jamais ! Lorsqu’il vient et prend
possession entière de notre être, il amène avec Lui la
Vie Victorieuse et nous pouvons finalement dire avec
l’apôtre Paul : «…si je vis, ce n’est plus moi, mais
c’est Christ qui vit en moi…» (Gal. 2 :20). Lorsqu’il
nous possèdera complètement, alors nous serons dans la
sainteté. Désirons-nous vraiment ceci ? Sommes-nous
consentant à nous abandonner sans réserve entre ses
mains ? Le faire est sécuriser pour soi le ciel sur la
terre, c’est garantir la paix et la joie constante de sa
Présence dans notre vie de tous les jours.
CHAPITRE 7
ATTACHÉ AVEC CHRIST
«Un des moments le plus triste de
ma vie», disait un missionnaire, «fut lorsqu’un jeune
Bouddhiste me dit : «Je veux bien croire en Christ, mais
je ne l’ai jamais vu en ceux qui le professent. Comment
puis-je croire en quelqu’un que je ne vois pas dans ceux
qui se disent chrétiens ?»
Posez-vous la question si ce jeune
homme aurait dit la même chose en vous rencontrant ? Un
frère a déjà dit : «Si le christianisme était illégal et
que vous passeriez devant un tribunal pour avoir commis
ce crime, le juge trouverait-il assez d’évidences pour
vous condamner ?» Alors à tous prix nous devons avoir la
plénitude de Christ en nous.
L’œuvre principale du Saint-Esprit
Le travail prédominant du
Saint-Esprit n’est pas de nous accorder quelques dons,
quelques conseils ou encouragements, mais de révéler
Christ. Comment souvent avons-nous entendu cette prière
dans des assemblées : «Seigneur, rempli-nous de ton
Saint-Esprit.» Nous l’avons entendu à maintes reprises
avec très peu de résultats. Pourquoi ? Dieu est-il à
blâmer ? Sommes-nous à blâmer ?
Ainsi dit le Seigneur Jésus
concernant le Saint-Esprit : «il rendra témoignage de
moi.» (Jean 15 :26); «C'est lui qui me glorifiera, parce
qu'il prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera.»
(Jean 16 :14). L’œuvre principale du Saint-Esprit, le
couronnement de son travail, est de voir à la formation
de Christ en nous (Gal. 4 :19). Non pas que Christ ne
soit pas présent en nous, mais que notre caractère,
notre être entier soit transformé à l’image de Christ
qui nous habite. Si alors Dieu répond à notre prière et
nous rempli du Saint-Esprit, nous serons réellement
conscients de la merveilleuse Présence de Christ en
nous, et ceux qui nous entourent le verront en nous car
la lumière de sa Brillante Présence nous transpercera.
Ils verront la paix, la joie, et l’assurance qui découle
de sa Présence, et cette Glorieuse Présence deviendra
réelle à leurs yeux. Ils ne pourront plus dire qu’ils ne
peuvent croire en une personne qu’ils ne voient pas,
mais ils déclareront ouvertement que Christ est en nous
et que nous sommes en Christ. Tel qu’il est nous le
serrons !
Maintenant l’auteur confesse qu’il
a souvent parlé de cette doctrine et qu’il a lu
l’Évangile et les Épîtres de Jean à maintes reprises
sans qu’il put s’approprier Christ qui demeure en lui.
Le Seigneur Jésus a habité son cœur pour plusieurs
années, car «si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ,
celui-là n'est point à Lui.» (Rom. 8 :9), mais le
Seigneur Jésus ne remplissait pas tout son cœur. Il
existe beaucoup de croyants dans cette même condition.
Plusieurs m’ont déclaré qu’ils ont agonisé pour cette
Vie Victorieuse une vingtaine et même une quarantaine
d’années. Quelle différence cela aurait fait dans leur
vie s’ils en avaient été conscient auparavant, quelle
bénédiction cela aurait été pour eux s’ils s’étaient
appropriés de cette révélation au début même de leur vie
chrétienne. Comment donc obtenir et sécuriser la
plénitude de cette bénédiction ? Simplement en laissant
le Seigneur Jésus faire tout ce que nos efforts et nos
combats n’ont pu faire.
Nous ne pouvons pas vaincre le
péché en essayant de le faire. Christ seul est Celui qui
l’a vaincu. Il l’a vaincu non pour Lui-même, car le
diable n’avait rien avec lui, mais il le vaincu pour
vous et pour moi. Il ne me demande pas de faire ce qu’il
a déjà fait, mais il me demande d’entrer dans sa
victoire. On ne peut grandir en tentant de le faire. On
ne peut progresser dans la grâce en tentant de
s’agrandir dans la grâce, on ne peut faire profiter les
bénédictions de Dieu en les poussant. Tout est de
Christ.
Un secret divin révélé
L’apôtre Paul nous dit qu’il y
avait un grand secret qui fut caché d’âge en âge, mais
qu’il plut à Dieu de le lui révéler. Lequel ? Voici ce
qu’il dit : «Le mystère qui était caché dans tous les
siècles et dans tous les âges, mais qui est
maintenant manifesté à ses saints élus; à qui
Dieu a voulu faire connaître quelle est la
richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils;
savoir: Christ en nous, l'espérance de la gloire… afin
de rendre tout genre d’homme parfait en Jésus-Christ.»
(Col. 1 :26,27,28). Les religions païennes tentèrent
d’amener leurs dieux vers l’homme – avec toutes les
passions et les vices de l’humanité. Mais notre Seigneur
est venu Lui-même et vécu comme un homme sous le nom
d’Emmanuel «Dieu avec nous». Quel prodige sublime
voyons-nous dans le fait que le Très-Haut, Celui qui
habite l’éternité et dont le nom est LE SAINT, vienne
habiter non dans des temples somptueux fait de mains
d’hommes, mais dans le cœur de ceux qui ont un esprit
humble et contrit afin de les relever dans une nouvelle
vie, les réanimer et les restaurer à Lui pour
l’éternité. Christ est venu nous prendre en Lui, et
Lui-même vient en nous. Il est la Tête et nous sommes le
corps, Il est la Vigne et nous sommes les branches.
Ainsi SA VIE est en nous.
Ceci est la Vie Victorieuse, la vie
plus abondante, la vie de conquérant qui fait de nous
des guerriers de la Puissance, des soldats de Christ.
Comment est-ce que les chrétiens parviennent à
comprendre la façon d’entrer dans une telle vie ?
Plusieurs, comme l’auteur lui-même, trouvent l’entrée
«secrète» dans la prière et l’étude diligente et
méticuleuse de Rom. 6 :3-11 : «Ne savez-vous pas que
nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ… ?»
(Bible Ostervald). Mais que signifie exactement «être
baptisé en Jésus-Christ» ? À maintes reprises l’apôtre
Paul rappelle les croyants qu’ils sont «en Christ»,
qu’ils ont «endossés Christ». Alors, quand cela
arrive-t-il ? Cela se produit au moment même qu’une
personne, homme, femme ou enfant, reçoivent Christ comme
leur Sauveur. Il est très important de spécifier qu’il
ne s’agit pas ici «d’accepter Christ comme son Sauveur
personnel», car le verbe «accepter» est un verbe actif
qui implique des efforts de notre part. Tandis que le
verbe «recevoir» est un verbe passif qui n’implique
aucun effort mais qui souligne l’abandon total et sans
réserve à Christ. Personne ne peut «accepter» Christ et
l’Écriture ne nous enseigne nul part à le faire. C’est
ici la faille et l’échec de plusieurs. Nul ne peut être
justifié par son propre choix de croire, car cela
inverse la foi et fait d’elle une œuvre et nous savons
que personne ne peut être justifié par les œuvres.
Gardons-nous aussi d’en faire une faculté intellectuelle
comme le font une grande multitude qui réserve la foi
uniquement aux adultes et non à des enfants. La foi ne
provient point de l’homme, elle est un don de Dieu
(Matt. 18 :2-6; Luc 1 :41-44; Ac. 13 :48; Éph. 2 :8,9;
Phil. 1 :29; Héb. 12 :15), et il la donne à qui il veut
selon le bon plaisir de sa volonté souveraine et d’après
son dessein d’élection (Rom. 9 :15,16,18). Le baptême
dont parle l’apôtre Paul dans Rom. 6 :3,4 n’est donc pas
un rituel ordonné par Christ. Aucun baptême d’eau n’a la
puissance de nous attacher à Christ, aucun ne peut nous
donner la grâce du salut, et il n’est aucunement un
symbole de notre mort avec Christ comme plusieurs
prétendent faussement, et il n’a aucun pouvoir de nous
intégrer dans la Nouvelle Alliance comme des membres du
corps de Christ. Le Christianisme réel n’a aucun rapport
avec le symbolisme magique des pratiques occultes que
plusieurs ont adopté en son sein depuis la mort des
apôtres. Cessez de vous faire duper par les religions et
les dénominations avec leurs belles paroles flatteuses
remplies de semi vérités bibliques. Leur but n’est que
d’avoir le monopole de votre foi afin de remplir leurs
coffres et se glorifier de vous. La religion est le plus
vieux jeux de la terre, tout comme la prostitution est
le plus vieux métier du monde; en fait il n’y a aucune
différence entre les deux sauf que l’une se rapporte à
la chair et l’autre à l’esprit.
Lorsque nous recevons Christ
La nouvelle vie, la vie d’en Haut,
la vie régénérée, est une vie miraculeuse qui est le
résultat d’avoir été intégré en Christ. À l’instant que
nous recevons Christ comme Sauveur nous faisons parti de
Lui. Au temps des apôtres, lorsqu’une personne déclarait
sa foi en Christ, elle était baptisée d’eau
immédiatement. Non pas que pour eux le baptême d’eau
illustrait d’avoir été intégré en Christ, mais qu’il fut
une ordonnance ou un rituel de purification de
l’Ancienne Alliance par lequel une personne était
consacrée et lavée (provisoirement) de ses péchés (Nom.
8 :5-7; Éz. 36 :25; Héb. 6 :2; 9 :10). En ceci il
servait de signe prophétique qui pointait vers la venue
du Messie et qui trouva son accomplissement en Christ
comme l’Agneau de Dieu (Jean 1 :29,31). Or toutes
ordonnances de la loi furent abolies par le sacrifice
parfait de Christ sur la croix (Col. 2 :14,15). Si donc
le baptême d’eau a été aboli, pourquoi donc persister à
se justifier par les œuvres de la loi ? Serait-ce parce
que la religion a réussi à endormir la conscience des
gens pour si longtemps avec une prétention subtile que
Jésus aurait institué le baptême d’eau dans le contexte
de l’Évangile (Matt. 28 :19; Marc 16 :16) ? Si vous
remarquez attentivement, vous ne trouverez aucune goutte
d’eau dans ces passages. Saisissez cette vérité, car le
mot «baptême» porte une autre signification que celle
qui lui est généralement attribuée par les religions. Le
sens réel du mot, dont la racine est «BAPTO», signifie
littéralement «être engagé» ou «être introduit». Nous
sommes engagés ou introduits en Christ par la foi et non
par un rituel cérémonial quelconque. Or, comme il est
écrit : «C'est pour cela qu'il est dit:
Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les
morts, et Christ t'éclairera.» (Éph. 5 :14). C’est dans
la conscience de cet engagement en Christ que nous
pouvons déclarer : «CHRIST EST NOTRE VIE». Ceci est
l’assurance du salut que nous devons tous posséder.
Une vieille dame, ayant reçu Christ
comme Sauveur tard dans sa vie, louait constamment Dieu
et ne faisait que parler de Lui. Un jour une amie lui
dit : «Tu sembles très confiante en ce supposé Seigneur.
À ta place je n’en serais pas si sûr que cela. Supposons
que ton Seigneur te laisse glisser d’entre ses doigts ?»
Mais la bonne dame lui répondit : «Comment est-ce
possible car je suis un de ses doigts.» Christ n’est pas
manchot, il ne manque aucun membre à son corps, ni
retrancherait-il un de ses membres. La vieille dame
avait parfaitement raison, elle fut vraiment un membre
du corps de Christ et n’avait aucune inquiétude de
perdre son salut. Elle était parfaitement assurée de son
Seigneur car elle était en Lui, et Lui était en elle.
Rien ne pouvait ébranler sa position. Voilà l’Assurance,
de celle qui provient de la réalisation de Christ en
nous et de nous en Christ. Nous n’oserions même pas dire
une telle chose si l’Écriture ne nous le disait
clairement.
Aucun mot ne peut expliquer cette
merveille majestueuse que moi, un pauvre pécheur sauvé
par grâce, a été fait membre du corps de Christ
Lui-même.
Baptisé en Christ
«Ne savez-vous pas que nous tous
qui avons été baptisés en Jésus-Christ, avons été
baptisés en sa mort ?» (Rom. 6:3; Bible Martin).
Sommes-nous ignorant de ce que cela signifie ? Ici,
encore une autre fois, l’auteur doit plaider coupable
d’avoir manqué pour longtemps d’avoir saisi l’importance
de ces mots.
Nous savons très bien que tous
subissent la mort depuis «Adam, qui est la figure de
celui qui devait venir.» (Rom. 5 :14). Cela signifie
sûrement que, d’une certaine façon, tous les élus
partage la mort de Christ. Chaque croyant a été à été
mis à mort avec Christ sur la croix. «Je suis crucifié
avec Christ» nous dit l’apôtre Paul dans Gal. 2 :20.
Rien ne peut changer cela, c’est un fait accomplit il y
a près de deux mille ans. Mais que signifie Paul en
disant «nous avons été baptisés en sa mort» ? Nous
parlerait-il vraiment du baptême par immersion ?
Plusieurs prétendent qu’il en est ainsi à cause que le
mot «ensevelis» est utilisé dans la grande majorité des
traductions de la Bible. Il est facile de faire des
conjectures dans un tel cas et de monter une hypothèse
qui n’a aucune confirmation scripturaire, mais qui
projette seulement qu’une apparence chétive de la
vérité. Mais la foi ne se base point sur des
approximations chimériques. Nous devons donc faire comme
les gens de Bérée qui «reçurent la Parole avec beaucoup
d'empressement, examinant tous les jours les Écritures,
pour voir si ce qu'on leur disait
était exact.» (Ac. 17 :11). Ce fut les paroles de Paul
et de Silas que ces gens analysèrent d’une façon
méticuleuse et consciencieuse. Sommes-nous meilleur
qu’eux au point que nous n’avons qu’à placer une
confiance aveugle en une quelque institution ou quelque
pasteur qui a fasciné notre conscience par sa somptueuse
érudition académique ?
Pour faire le point et donner de la
lumière sur ce sujet important, regardons ce que dit la
nouvelle traduction de la Bible de l’Épée dans Rom.
6 :3-7 : «Ne savez-vous pas que nous tous qui
avons été engagés en Jésus-Christ, nous avons été
intégrés en sa mort? Nous avons donc été attachés avec
lui dans l'engagement en sa mort, afin que, comme
Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père,
de même nous marchions, nous aussi, dans une vie
nouvelle. Car si, lui devenant semblables dans sa mort,
nous avons été faits une même plante avec lui,
nous le serons aussi dans sa résurrection;
sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui,
afin que le corps du péché soit impuissant, et que nous
ne soyons plus au service du péché. Car celui qui est
mort en Christ, est libéré du péché.» Ce
n’est donc point en entrant sous l’eau par le rituel de
l’immersion que nous réalisons que nous sommes morts
avec Christ – mort au péché. Comme nous voyons, le mot
«ensevelis» ne s’y trouve plus. Dans le grec, ce mot est
«SUNTHAPTÔ» et il signifie littéralement «être
enveloppé, être attaché, être joins, être fixé, être
associé». Paul reprend le même enseignement dans Col.
2 :10-13 : «Et vous avez toute plénitude en lui, qui est
le chef de toute principauté et puissance. En lui aussi
vous avez été circoncis, d'une circoncision faite sans
main, en dépouillant le corps des péchés de la chair, ce
qui est la circoncision de Christ. Ayant été identifiés
avec lui par l'engagement en sa mort; en lui
aussi vous êtes ressuscités, par la foi en la puissance
de Dieu, qui l'a ressuscité des morts. Et quand vous
étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision
charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant
pardonné toutes vos transgressions.» L’enseignement de
ces passages est clair, non pas que le croyant doive
être baptisé par immersion, mais qu’il est mort à son
ancienne vie – mort au péché. Le péché n’a aucune
puissance sur un homme mort, il ne peut en aucune façon
dominer sur lui, «Car celui qui est mort en
Christ, est libéré du péché.» (Rom. 6 :7). Nous
devons donc nous «considérez comme morts au péché» car
c’est un fait accompli, et «le péché ne dominera pas sur
vous, parce que vous n'êtes point sous la loi, mais sous
la grâce.» Cette libération sous la grâce est fortement
soulignée dans le grec du verbe «considérer» ou
«LÔGIZOMAI» qui signifie «porter au compte de,
attribuer, estimer, conclure», nous indiquant que nos
péchés ont été «porté au compte» de Christ, qu’ils lui
sont «attribués» afin que nous en soyons libérés.
Or la mort ne put retenir Christ,
ni peut-elle nous enfermer si nous sommes en Christ.
Mais que vient après la mort ? Plusieurs grands
philosophes se sont posé cette question, et pour la
grande majorité du commun du peuple il n’y a rien après
la mort. Mais voici ce que dit la Parole de Dieu :
«comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du
Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie
nouvelle.» (Rom. 6 :4). Après la mort vient LA VIE, la
Vie Victorieuse qui a triomphée sur la mort et le péché,
la Vie Éternelle en la présence de Dieu dans une joie et
un bonheur indescriptible. Comprenons que cette vie, qui
est celle de Christ, est donnée uniquement aux élus en
qui il habite et non à tous les hommes. La Bible
n’enseigne nul part un salut universel et encore moins
un salut national d’un peuple quelconque. Christ est
ressuscité et nous sommes ressuscités en Lui (Rom.
6 :5), et si nous sommes ressuscités «en Lui» la Vie
Nouvelle consiste donc en ce qu’il ressuscite «en nous»
pour nous métamorphoser en Nouvel Homme, une nouvelle
race glorieuse et éternelle. En ce sens tous les élus
sont présentement, depuis leur conversion, dans le
processus de la première résurrection, ce qui est nommé
aussi «la nouvelle naissance» ou plus précisément «la
régénération d’en Haut» (Jean 3 :3,5,6; 1 Pi. 1 :23).
Mais plusieurs ont la fausse impression que Christ ne
s’est pas relevé Lui-même d’entre les morts, mais que
c’est Dieu qui le releva. Ils font ainsi une distinction
entre le Seigneur Jésus et Dieu qui dérobe à notre
Sauveur sa glorieuse divinité, Lui qui est Dieu
manifesté dans la chair (Jean 1 :14; 1 Tim. 3 :16). Or,
voici ce que dit le Seigneur Jésus Lui-même : «Voici
pourquoi mon Père m'aime; c'est que je donne ma vie,
pour la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la
donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la quitter, et le
pouvoir de la reprendre; j'ai reçu cet ordre de mon
Père.» (Jean 10 :17,18). Toute la puissance de Dieu qui
fut impliquée dans le relèvement du Seigneur Jésus
d’entre les morts est à notre disposition. Oserions-nous
penser pour un seul moment que nos piètres efforts et
nos frêles combats sont nécessaire au Dieu Tout-Puissant
afin que Christ ressuscite en nous ? Croyons-nous
vraiment être capable de contribuer quelque chose à
cette puissance incommensurable soit par l’exercice de
notre choix ou par notre obéissance ? Si nous le
pensons, nous ne sommes pas à Christ et Christ n’est
point en nous, et nous nous illusionnons en pensant être
chrétien.
L’apôtre Paul espérait grandement
que les croyants de son temps réalise cette glorieuse
vérité qu’il reçu par révélation lorsqu’il fut «ravi
jusqu’au troisième ciel» (2 Cor. 12 :2). Nous voyons
cela dans la prière qu’il fit pour eux : «Je ne cesse de
rendre grâces pour vous, en faisant mention de vous dans
mes prières. Afin que le Dieu de nous tous, notre
Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un
esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance.
Qu'il éclaire les yeux de votre entendement; afin que
vous connaissiez quelle est l'espérance à laquelle vous
êtes appelés, et quelles sont les richesses de la
gloire de son héritage dans les saints. Et quelle est,
envers nous qui croyons, l'infinie grandeur de sa
puissance…» (Éph. 1 :16-19). Mais de quelle puissance
parle-t-il exactement ? De celle qui est conforme «à
l'efficacité du pouvoir de sa force, qu'il a déployée en
Christ, quand il l'a ressuscité des morts…» (v. 19).
C’est cette puissance que Dieu vous transmet MAINTENANT,
c’est cette puissance glorieuse qu’il dégage en nous par
la Brillante Présence de Christ qui nous habite.
Un don à recevoir
Pouvons-nous saisir le don de cette
puissance que Dieu nous transmet ? Qu’il soit clair dans
notre esprit que ce n’est pas un don que nous acceptons
comme si une personne nous offrait un cadeau ! Cette
analogie trompeuse est celle des légalistes ou des
pharisiens modernes qui ont infiltré le christianisme en
ces derniers temps. Rappelez-vous de la distinction
entre les verbes «accepter» et «recevoir». Le mot don a
pour synonyme «oblation, offrande, sacrifice, faveur,
grâce», termes qui sont tous reliés à Christ. La grâce
de Dieu est imméritée, gratuite, sans aucune condition
de la part du pécheur qui la reçoit. Nul ne peut mériter
cette grâce et aucun ne peut y ajouter quoique ce soit.
Le don du sacrifice de Christ et de la puissance de la
résurrection qui y est impliquée est une faveur que Dieu
accorde uniquement à ses élus. Il leur accorde non à
cause de leurs mérites, mais à cause des mérites de
Christ. Non à cause qu’ils le désirent, mais à cause du
bon plaisir de sa volonté souveraine. Il est Celui qui
l’active en nous et le rend efficace, non que nous en
déterminions l’impulsion ou le mouvement par nos
efforts, nos choix, notre obéissance ou notre volonté.
Aucun de nous ne peut prendre l’initiative «d’accepter»
ce don, nous ne pouvons contribuer rien à cette
puissance qui ne peut être évaluée ni saisie par
l’esprit de l’homme. Nous ne pouvons que demeurer
immobile et résigné dans sa réception, inactif, inerte
comme un mort. Si vous offrez un cadeau à un mort, le
prendra-t-il ? Telle est donc notre position devant la
puissance de Dieu qu’il nous transmet.
L’apôtre Paul, voyant la nature
prodigieuse de ce don inestimable, qu’il put saisir
uniquement par révélation de la part de Dieu, s’écria :
«je regarde toutes choses comme sans valeur, en
comparaison de l'excellence de la connaissance de
Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j'ai renoncé à
toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin
que je récolte Christ.» …«Afin que je connaisse
Christ, et l'efficace de sa résurrection, et la
communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui
dans sa mort.» (Phil. 3 :8,10). Ce don de la majestueuse
puissance de Christ est la puissance de la Parole
Vivante, l’Épée de Dieu. Il ne peut être «gagné» en
enlevant les obstacles dans notre vie que nous
considérerions entraveraient sa manifestation en nous,
que ce soit des péchés, des pensées immorales ou des
mauvaises habitudes. Un mort ne peut enlever rien en lui
qui empêcherait la puissance de Dieu de le réanimer.
Notre position, tout le long de notre vie en ce monde,
doit toujours être celle d’un mort, ce que nous sommes
en réalité. Nous ne pouvons faire aucun effort, nous
devons simplement nous y résigner. Pensez à Lazare,
l’ami de Jésus qu’il ressuscita d’entre les morts, c’est
la plus belle exemple que nous puissions avoir (Jean
11 :21-44). Comment pouvons-nous connaître Christ et la
puissance de sa résurrection» ? Simplement en réalisant,
ou plutôt en recevant la révélation, que nous sommes
attachés avec Lui dans sa mort sur la croix. Nous devons
entrer par la foi dans cette révélation et la réclamer
comme la nôtre, car voilà notre position : NOUS SOMMES
MORT EN CHRIST afin que nous puissions participer à sa
vie de résurrection qu’il anime en nous par sa présence
qui nous habite.
Tout semble indiquer que l’apôtre
Paul reçu la lumière de cette glorieuse révélation sur
le chemin de Damas. L’intensité de cette puissance de
révélation «resplendit du ciel comme un éclair autour de
lui» et il tomba de son cheval par terre «tout tremblant
et tout effrayé» et devint aveugle jusqu’à ce que
Ananias lui impose les mains pour qu’il recouvre la vue
et reçoive la plénitude du Saint-Esprit (Ac. 9 :3-18).
La même puissance qui a renversé Paul est celle qui
renverse nos esprits devant la gloire d’une telle
révélation que Paul a daigné nous accorder au compte
goutte dans ses Épîtres. Ce message qu’il proclame est
l’Évangile, et quoique ce terme soit souvent traduit par
«bonne nouvelle», il signifie littéralement «puissance
de la grâce» : «Je vous le déclare donc, frères:
l'Évangile que j'ai annoncé n'est pas de l'homme. Car je
ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une
révélation de Jésus-Christ.» (Gal. 1 :11,12). Quelle est
cette révélation et que fit Paul pour l’obtenir : «il
plut à Dieu, qui m'avait choisi dès le sein de ma mère,
et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler son
Fils en moi…» (Gal. 1 :15,16). «Christ en nous,
l’espérance de la gloire», voilà la révélation. Paul
ne fit absolument rien pour la recevoir, toute la gloire
revient à Christ.
En réclamant notre mort en Christ
nous sommes morts au péché. Cela ne signifie pas que
nous ne devons cesser de renoncer au péché à cause que
nous sommes morts en Christ. Il est vrai que le péché
fait parti de notre nature humaine qui est une nature de
mort, et que toutes nos dispositions ne sont que
corruption. Pour renoncer au péché nous devons renoncer
à nous-même. Nous devons réclamer non seulement le
pardon de nos péchés, mais la victoire de la puissance
de Dieu qui nous donne la capacité de renoncer «au
monde, à la chair, et au diable». Non de combattre
contre le péché, le monde, la chair, et le diable; mais
de reconnaître ou de réaliser que nous pouvons renoncer
à ces choses en entrant par la foi dans la victoire que
Christ a déjà acquise pour nous. C’est en nous résignant
par la foi à la puissance de Christ en nous que la Vie
Victorieuse se manifeste et resplendit dans tout son
éclat et que nous pouvons marcher en nouveauté de vie.
Cherchez à comprendre ce que la
mort et la résurrection signifiaient pour le Seigneur
Jésus. Le voila cloué à la croix, parfaitement Dieu et
parfaitement homme, meurtri, déchiré et ensanglanté,
portant nos péchés comme notre substitut, subissant la
peine du châtiment éternel qui nous était réservé. Les
péchés de tous les élus du monde entier, de tous les
temps, étaient sur Lui. Il porta en son sein tous les
péchés que nous avons commis, passé, présent, et futur;
toutes nos trahisons, nos perversités, nos mensonges,
nos duplicités, notre cruauté. Dans une solitude totale,
rejeté, moqué, diffamé, abandonné de tous, il rendit
l’esprit avec ses dernières paroles «Tout est accompli»
(Jean 19 :30). Plusieurs ont l’impression que Dieu a
abandonné son Fils sur la croix à cause des paroles :
«Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné ?»
(Matt. 27 :46; Mc. 15 :34). Mais Jésus s’exprimait ici
en Araméens et fut mal compris comme s’il appelait le
prophète Élie (Marc 15 :35). Si telle est la traduction
dans toutes les versions de la Bible qui proviennent des
textes grecs, il n’en est pas ainsi dans la traduction
araméenne dans laquelle nous voyons, comme dans la Bible
de l’Épée : «Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria
d'une voix forte, en disant: Éli, Éli, lama sabachthani
! c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, à ceci tu m'as
désigné !» Jésus ici se réfère à son ministère
«préordonné avant la fondation du monde» (1 Pi.
1 :18-20), il fut désigné à offrir sa vie pour les siens
afin de les racheter de la mort et du péché. Dieu ne
peut abandonner le Fils, car le Fils est Dieu Lui-même.
Inutile donc de faire des conjectures émotionnelles que
Dieu aurait abandonné le Fils à cause de sa perfection
car il ne peut avoir de contact avec le péché. Si Dieu a
aurait abandonné le Fils que pour un seul instant, le
Fils ne serait pas Dieu et notre salut serait
impossible. Il était absolument nécessaire que les
mérites du sacrifice de Christ soit transmises de sa
nature humaine à sa nature divine pour satisfaire le
prix du rachat demandé par Dieu pour les péchés,
autrement tout serait en vain. Et même si nous laissons
place aux émotions, un père terrestre n’abandonnerai pas
son fils dans la pire de ses détresses s’il a la
capacité d’intervenir, encore moins le Père céleste
abandonnerai-t-il son Fils sur la croix. «Je parle comme
un homme à cause de la faiblesse de votre chair». Dieu
ne peut mourir car il est la vie même. Si Dieu mourait
l’existence de toute chose cesserait, et si tel était le
cas il n’y aurait point de Dieu et nous ne serions pas
ici pour en parler.
De la croix, le corps parfait du
Seigneur Jésus fut placé dans un tombeau, et après trois
jours au complet et trois nuits pleines, Dieu le
ressuscita des morts. Non pas que Dieu soit une personne
à part du Seigneur Jésus comme nous avons vu plus haut,
mais sa nature divine et immortelle qui existe
éternellement, car il est l’enveloppe visible du Dieu
invisible, le releva corporellement d’entre les morts.
Jésus est ressuscité par sa propre puissance, par cette
même puissance suprême et incommensurable qu’il anime en
nous par sa Brillante Présence qui nous habite. En
d’autres mots, Dieu est mort comme un homme pour se
relever comme le Nouvel Homme, le début d’une nouvelle
création, «le premier né d’entre les morts» (Col. 1 :15)
d’une nouvelle race immortelle et éternelle qui est le
couronnement de son œuvre. Ceci est ce que Dieu désire
faire avec chacun de nous. Nous pouvons donc nous
considérer vraiment comme mort au péché, étant «attachés
avec lui dans l'engagement en sa mort», alors
nous pourrons regarder à Christ en nous pour qu’il nous
remplisse de son Saint-Esprit, de l’Esprit de sa
Brillante Présence, pour qu’il nous relève et que nous
marchions en nouveauté de vie. A ce point notre vie
n’est plus la nôtre mais celle de Christ. Nous avons
échangé de place avec Lui, il a prit notre vie et nous
avons prit la sienne. Non point une vie d’imitation de
Christ, mais la vie de Christ Lui-même qui demeure en
nos cœurs par la foi qu’il nous a donnée d’avoir en Lui.
Alors nous pourrons dire humblement avec Paul : «Je suis
crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi,
mais c'est Christ qui vit en moi.» (Gal. 5 :22).
Quel privilège glorieux ! Quelle
énorme responsabilité de la foi ! Quelle résignation et
quel relèvement grandiose ! Quelle révélation
stupéfiante ! «il plut à Dieu… de révéler son Fils en
moi !» (Gal. 1 :16,17).
Lorsque «le Moi» est mort
Tout ceci est-il difficile à
comprendre ? Tout le sujet se trouve sur les pages de
l’Écriture. Mais gloire soit rendue à Dieu, il n’est pas
nécessaire pour nous de comprendre comment Dieu fait son
œuvre, mais simplement de croire qu’il la fait
puissamment et qu’il l’active en nous. Très peu
d’entre-nous connaissons l’électricité et tout
l’agencement de son pouvoir, mais nous savons que si
nous ouvrons l’interrupteur que la lumière va se faire.
La question est donc ceci :
Sommes-nous prêt à renoncer ou d’abandonner tous les
péchés connus et nous mettre à l’entière disposition de
notre Sauveur et Seigneur ? – notre Moi, nos talents,
nos possessions, notre travail, notre futur, et même nos
problèmes, nos difficultés et nos misères ? Voulons-nous
nous résigner et nous abandonner sans réserve à Lui ? Un
docteur célèbre hésita pour longtemps avant de mettre sa
confiance en Christ pour le futur de sa carrière. Un
frère lui dit : «Es-tu voulant d’être rendu voulant ? Ce
docteur alla à Christ dans la prière et lui dit en toute
sincérité qu’il était voulant d’être rendu voulant. À
l’instant toute la pression et toute la difficulté
d’abandonner tout entre les mains de Christ lui furent
enlevées et disparurent. Oui, nous devons même abdiquer
de nous soumettre à Christ, «Car c'est Dieu qui produit
en vous et le vouloir et le faire selon son
plaisir.» (Phil. 2 :13). Sans Christ nous ne pouvons
rien faire (Jean 15 :5), car sans Christ nous n’avons
pas la vie mais nous demeurons dans les ténèbres de la
mort, et cela pour l’éternité. Le Seigneur ne s’est pas
crucifié Lui-même et nous ne pouvons en aucune façon
nous crucifier nous même. Nous avons besoin de vider
notre coupe avant qu’elle soit remplie du vin nouveau.
Il faut se vider de soi-même, se débarrasser du Moi, il
faut que le Moi soit abandonné et chassé, il faut qu’il
déloge de sa position d’autorité et d’indépendance,
qu’il soit expulser au dehors de nous. Il doit rester
crucifié sur la croix afin que nous soyons relevé et
marchions dans une vie nouvelle. Bref, il faut changer
de place avec Christ sur la croix, nous prenons sa place
et Lui prend la nôtre.
La soumission doit être absolue et
complète, il nous faut nous résigner à nous même et nous
abandonner entièrement entre les mains de Christ.
Peut-être connaissez-vous l’histoire mythologique de la
déesse qui plongea son fils, l’immortel Achille, sous
les eaux de la rivière Styx afin de le rendre
invulnérable. Elle réussit sauf que les eaux ne purent
mouiller son talon par lequel elle le retenait. Son
talon resta ainsi vulnérable et c’est à ce point qu’il
fut blessé mortellement plus tard dans sa vie. Cette
fable détient une vérité morale. Il doit n’y avoir
aucune partie de nous qui ne soit pas soumise dans notre
attachement à Christ lorsque nous avons été engagés en
sa mort par la foi. Si nous nous réservons quelques
petits péchés mignons, quelques péchés respectables aux
yeux de la société, nous n’aurons jamais la victoire car
nous demeurons vulnérables. Lorsque Satan voit une
personne abandonner sa vie à Christ, il fait de son
mieux pour garder ses griffes sur quelques petites
parties de lui qui est considérées insignifiantes. Tout
ce qu’il désire est d’avoir qu’un petit peu de contrôle
sur nous afin de nous amener à la ruine. Il est très
conscient que s’il peut empêcher notre abdication totale
à Christ, qu’il peut aussi prévenir la Vie Victorieuse.
Mais vous direz : «Christ n’a-t-il pas vaincu Satan ?»
Or si vous désirez connaître son identité et ses
agissements, regardez-vous dans le miroir car Satan
n’est nul autre que l’esprit de la chair qui demeure en
l’homme, son intellect ou son raisonnement qui est
hostile à l’Esprit de Dieu (Rom. 8 :7; Gal. 5 :17). Du
temps que nous demeurions dans ce corps de chair nous
subissons ses influences et la mort continue à exercer
ses ravages. Pourquoi ? Parce que «le dernier ennemi qui
sera détruit est la mort» (1 Cor. 15 :26). Mais l’apôtre
Paul nous dit aussi : «Pour vous, vous n'êtes point dans
la chair, mais dans l'Esprit, s'il est vrai que l'Esprit
de Dieu habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point
l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui. Mais si
Christ est en vous, le corps est bien mort à
cause du péché, mais l'Esprit est vivant à cause
de la justice. Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité
Jésus des morts, habite en vous, celui qui a ressuscité
Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps
mortels, par son Esprit qui habite en vous.» (Rom.
8 :9-11). Notre délivrance n’est donc pas dans notre
corps de chair, mais dans l’Esprit de Dieu qui nous
habite. Nous n’avons point été sauvés dans la chair mais
dans l’Esprit de la divine Présence en nous. Ce n’est
qu’à la dernière résurrection que nous recevrons un
corps nouveau et que notre salut sera complet. Nous
avons donc à résister au péché toute notre vie, nous
devons voir à ce qu’il ne règne point en nous en
soumettant nos membres – tout ce que nous sommes et tout
ce que nous avons – comme des instruments de justice à
Dieu, et le péché n’aura plus d’emprise sur nous car
nous sommes sous la grâce et non sous la loi (Rom.
6 :12-14). Nous sommes présentement dans l’Esprit, même
si nous sommes encore dans un corps de chair, et la Vie
Victorieuse se trouve dans l’Esprit et non dans la
chair, mais sa lumière nous transpercera dans la chair
du temps que nous soyons soumis entièrement à Christ.
C’est Lui qui le fera, et comme Paul dit : «Celui qui a
commencé en vous cette bonne oeuvre, en
poursuivra l'accomplissement jusqu'au jour de
Jésus-Christ.» (Phil. 1 :6). La Vie de Victoire que nous
avons, c’est notre foi (1 Jean 5 :4).
Comment être rempli de l’Esprit
Un homme plein du Saint-Esprit est
une puissance formidable à reconnaître, mais cette
puissance s’évanouit lorsque la soumission de notre foi
est retirée soit que pour un instant. Il est aussi
impossible d’avoir cette puissance si une personne
refuse d’être soumise à Christ. En réalité, aucun
chrétien réel ne refuserait une telle chose car l’appel
de la grâce est irrésistible envers les élus. Mais si
d’une pleine et joyeuse soumission de notre foi nous
abdiquons à notre divin Maître, Il viendra et nous
remplira totalement de sa Sainte Présence, car il n’y a
aucune différence entre l’Esprit de Christ et le
Saint-Esprit, les deux sont une seule et même Personne,
alors nous serons réellement libres (2 Cor. 3 :17).
Pouvons-nous mettre toute notre confiance en Lui afin
qu’il devienne TOUT en nous et TOUT pour nous ? Nous ne
sommes point nos propres sauveurs, ni ne désirions-nous
l’être, mais Christ est le Sauveur de nous tous. A Lui
revient «la puissance, la richesse, la sagesse, la
force, la gloire et la louange» (Apoc. 5 :12).
CHAPITRE 8
ABANDONNER TOUT À CHRIST
Ce que signifie réellement «être
soumis entièrement à Dieu», et les résultats qui suivent
une telle attitude de foi
Nous avons à maintes reprises
déclarés que deux choses sont nécessaire avant qu’une
personne puisse entrer dans la Vie Victorieuse – la
soumission et la foi.. Premièrement, nous devons être
consentants d’abandonner tous les péchés que nous
connaissons et nous soumettre entièrement entre les
mains de Dieu. Puis, nous devons regarder à Dieu par la
foi pour être sanctifié. L’entrée peut être résumée en
une simple expression :
Laissez allé et laissez Dieu
Il est étonnant de voir comment il
est difficile de faire comprendre aux gens ce qu’est la
soumission. Lorsqu’ils comprennent, il est encore plus
difficile de les convaincre que c’est pour leur mieux.
L’auteur avait envoyé une lettre
d’affaire à un ami chrétien en laquelle il avait écrit :
«Puis-je te demander, est-ce que tu es entièrement
soumis à Christ ?» Cet ami vient le visiter quelques
temps après. Il était offensé à cause de la conduite
d’un frère dans la foi envers lui, mais ce frère avait
été courtois tout en étant juste et ferme. En quelques
minutes, l’irritation, la censure et la divergence de la
vérité se manifestèrent en cet ami. Après une courte
discussion d’affaire, il quitta et dit dans un ton
surprenant : «En passant, que voulais-tu dire dans ta
lettre par cette petite remarque que je ne suis pas
entièrement soumis à Dieu ? Je suis entièrement soumis à
Lui.» Il fut évident qu’il ne connaissait rien de la
soumission. Toutefois il était entièrement satisfait de
lui-même.
Ce que signifie la soumission
Plusieurs de ceux qui lisent ces
lignes sont également satisfait d’eux-mêmes. Mais
plusieurs aussi désirent ardemment une Vie de Victoire
qu’ils n’ont pas et qu’ils ont recherché pour plusieurs
années. Passerez-vous à l’analyse votre soumission ? Que
signifie-t-elle ? Si nous désirons être complètement
dépendant de Christ, nous devons abandonner ces trois
choses avec Lui : le passé, le futur et le présent.
Ceci implique la soumission de
soi-même et non seulement la soumission de certaines
choses, de certaines circonstances ou difficultés :
«donnez-vous à Dieu, comme des morts étant devenus
vivants, et offrez vos membres à Dieu,
pour être des instruments de justice.» (Rom. 6 :13).
Un ecclésiastique américain avait déjà dit :
«Saviez-vous qu’un prédicateur de Grande Bretagne est
venu en ce pays et prêcha un sermon qui détruisit
quarante années de mon enseignement. Durant tout ce
temps j’enseignais le devoir et la responsabilité du
sacrifice, renonçant à nous-mêmes ceci ou cela. Nous
pratiquions cet enseignement dans notre famille. Pour
une semaine on se passait de manger du beurre et nous
tentions d’utiliser l’argent sauvé d’une certaine façon
que Dieu puisse être béni. La semaine suivante on
renonçait à quelque chose d’autre, ainsi de suite. Mais
ce prédicateur nous dit que ce n’est pas à des objets
que nous devons renoncer mais à nous-même, et cela fut
la seule chose que nous n’avions pas faite chez-nous.
Nous avions renoncé à tout sous le soleil sauf à
nous-même. Nous avions renoncé à tellement de choses que
nous étions fiers de notre humilité !» Alors jetons un
regard sur soi-même. Sommes-nous consentant à renoncer
entièrement à nous-même, à nous abandonner complètement
entre les mains de Dieu, à simplement laisser tout allé
?
Les regrets du passé
Le passé est supposé être un temps
mort et terminé, tout ce que nous avons fait de bon ou
de mauvais sont des choses accomplies dans un moment
antérieur de notre vie. Malheureusement plusieurs
chrétiens sont accrochés sur le passé, voir même
obsédés. Les péchés du passé sont pardonnés mais ils
demeurent un fardeau énorme autour du cou de plusieurs.
Ceci ne devrait pas être. Le souvenir des choses passés
ne contribuent point à une bonne santé spirituelle, ils
entravent plutôt notre démarche chrétienne et nous
causent mille et une misères. Sommes nous consentant de
laisser le passé allé, de l’abandonner complètement ?
Une chrétienne qui aspirait après
la Vie Victorieuse en Christ avait le cœur brisé sur le
sujet. Pourquoi ? «C’est à cause des péchés du passé»
disait-elle. Lorsqu’on lui rappela que Dieu avait
pardonné ses péchés passés, qu’il les avait tout effacés
et qu’ils ne pouvaient plus la hanter et l’entraver,
elle dit en se lamentant : «Mais vous ne savez pas le
genre d’écoeuranteries que j’ai commis. Non, le passé
est trop terrible pour oublier.» Si elle avait abandonné
son passé entre les mains de Christ, elle aurait obtenu
la victoire qu’elle recherchait tant. La Parole de Dieu
ne dit-elle pas : «je ne me souviendrai plus de leurs
péchés, ni de leurs iniquités.» (Héb. 8 :12) ? Si Dieu
ne se souvient plus de nos péchés, pourquoi donc
persister à s’en souvenir ? Sûrement rien de bien peut
en advenir. En fait, se rappeler constamment de nos
péchés passés dans nos pensées et nos conversations est
de donner la puissance à l’esprit du malin et non à
l’Esprit de Christ. Ne nous demandons donc plus pourquoi
il est impossible d’obtenir la Vie Victorieuse si nous
sommes encore accroché au passé.
Les choses qui entravent le
dévouement
Se rappeler momentanément que Dieu
nous a sauvés peut contribuer à ce que nous glorifions
son nom pour ce qu’il a fait. Mais n’avons-nous pas
assez de choses à le glorifier pour sans jeter des
regards dans notre passé ? Il est déjà assez terrible
d’avoir péché dans le passé que de donner la puissance à
ces choses d’entraver notre dévouement dans le présent
en les laissant revenir à la surface.
Lorsque vous pardonné votre enfant
pour avoir mal fait, désirez-vous qu’il se lamente sur
cela et qu’il en soit misérable pour des jours, des
mois, des années ? Plusieurs enfants de Dieu font
exactement cela. L’examen de conscience à définitivement
sa place, mais de ruiner le présent en se lamentant de
ce que nous avons fait ou de ce qui nous est arrivé dans
le passé EST PÉCHÉ.
Regardons à Simon Pierre, il renia
le Seigneur Jésus avec des jurons et des imprécations.
Mais le Seigneur le pardonna, le releva et l’utilisa de
nouveau. Celui des onze disciples qui tomba le plus bas
fut celui qui fut choisi comme le porte-parole du
Seigneur le jour de la Pentecôte. Pierre n’alloua jamais
son passé à entraver son présent car on le voit accuser
les juifs du même péché qu’il avait commis : «Mais vous
avez renié le Saint et le Juste…» (Ac.3 :14). Si Pierre
avait entretenu constamment des remords de conscience
pour sa trahison, il aurait sûrement fini ses jours
comme Juda qui se pendit, car nul ne peut porter un tel
fardeau sans en subir les conséquences tôt ou tard.
Remercions Dieu que nos péchés sont effacés, et ne
l’attristons jamais en ruinant notre présent par un
triste passé que nous nous reprochons, que ce passé soit
de quelques jours seulement ou plusieurs années. Notre
attitude doit toujours être de «regarder à Jésus» :
«mais je fais une chose: oubliant ce qui
est derrière moi, et m'avançant vers ce
qui est devant. Je cours avec ardeur vers le but, pour
le prix de l'appel suprême de Dieu en Jésus-Christ.»
(Phil. 3 :13,14).
Le futur incertain
Sommes-nous consentant de laisser
entièrement les choses à venir entre les mains de Dieu ?
Plusieurs ont tendance à penser que Dieu prendra
avantage d’eux ! Que s’ils sont consentants d’obéir à
tout ce que Dieu désire, qu’il va les rendre misérable.
Ils ne peuvent se confier en Dieu pour qu’il remplisse
leur vie de joie et de paix, ainsi ils cherchent leurs
plaisirs en ce monde et même parfois en péchant
délibérément. L’éditeur de ce texte en sait quelque
chose, il a traversé des années de malheurs et de
misères dans sa quête pour la joie et la paix qui
proviennent de la présence interne de Christ. Dans
l’épreuve de ses souffrances et de ses angoisses
incessantes, l’idée lui était même venue que Dieu est un
Dieu cruel qui se réjoui dans les malheurs de ses
enfants. Comment pouvait-il penser autrement lorsqu’il
vivait dans une solitude constante, abandonné de tous,
rejeté à cause de ses convictions, sans travail et sans
revenus, affamé régulièrement à cause de sa pauvreté,
n’ayant rien à se mettre sous la dent pour des jours de
temps, ne pouvant payer les comptes des services
réguliers qui sont nécessaire à la survie, n’étant sans
valeur ni pour la société, ni pour sa famille, cherchant
la face de Dieu pour apaiser ses douleurs mais ne la
trouvant point. Souvent, dans des moments de
découragements, s’en remettant à Dieu dans la prière, il
se releva avec la joie et la paix seulement pour les
voir s’évanouir dans des fausses espérances devant les
épreuves constantes de la misère qui revenait
l’entourer. Où était Christ dans tout cela, où était
l’accomplissement de ses promesses dans lesquels il se
confiait, où était la toute-puissance de sa providence ?
Le Seigneur Jésus dit à ses
disciples : «Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie
demeure en vous, et que votre joie soit accomplie.»
(Jean 15 :11). Mais de quelles choses parlait-il ?
Simplement de garder son commandement de demeurer dans
son amour (Jean 15 :9,10). C’est dans ceci que se trouve
la joie même de Dieu, dans le fait de demeurer dans
l’amour de Christ, et comme nous savons, Christ est
Lui-même l’amour de Dieu qui demeure en nous.
Pouvons-nous désirer mieux que cela ? Évidemment que
s’Il habite en nous et vit sa vie en nous que nous avons
SA JOIE, il ne peut en être autrement
À partir de ce soir Seigneur
Un petit garçon, tout excité, monta
un soir sur les genoux de son père, et lui dit : «Père,
à partir de ce soir, je vais faire tout ce que tu
demandes de moi.» Comment le père réagit-il ? A-t-il
pensé en lui-même : «Finalement, j’ai cet enfant en mon
pouvoir. Alors, voilà ma chance de rendre sa vie
misérable.» Ceci est impensable. Il amena le garçon plus
prêt de lui, et le caressant tendrement, il fit le
serment qu’il ferait tout en son pouvoir pour rendre son
garçon heureux.
Un Dieu
d’amourva-t-il prendre avantage de nous si nous
abandonnons tout à Lui ? Serait-t-il en notre dette ?
Rappelez-vous que Dieu a non seulement lavolonté mais
aussi la puissance de nous rendre extrêmement
heureux. Pour ce qui est de nos plans pour le futur,
Dieu ne sait-il pas ce quiest mieux pour nous ? Mais
trop souvent les croyants refusent de mettreleur
confiance en Lui, préférant agir d’eux-mêmes dans la
planificationde leur existence comme s’ils savaient
mieux que Dieu qui est Souverainsur toutes choses. |