Les ruses de Satan
mais la victoire de Jésus-Christ
par
Kurt E. Koch
Docteur en théologie
Traduit par
William Henri Frey
Exclusivité de
LeVigilant.com — Août 2011
format Word -
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format Virtuel
Traduit de l'allemand Occultes ABC.
Couverture par Nadine Whitzman
Publication Évangélisation
Laval (Québec), Canada
1979
Numérisation par Jean leDuc — LeVigilant.com
Reconnaissance de texte et corrections par
RFB
«La Croix du Calvaire est le grand monument de la victoire et la libération de tous les pouvoirs des ténèbres. Ceux qui viennent à la croix, ont une part dans cette victoire de Jésus-Christ.» — Dr. Kurt E. Koch
Nous donnons le signe universel
au petit
faux prophète suisse, Edgar Hirschler
Courte biographie du Dr. Kurt E. Koch (1913-1987)
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FORMES DES RUSES DE SATAN
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Acuponcture
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Anthroposophie
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Astrologie
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Baha'i
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Changement en bête
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Clairvoyance
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7 Club 700
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Constructions théologiques et doctrines exagérées
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Contrôle de l'énergie du cerveau et ondes du cerveau
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Courants charismatiques
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Cultes de Satan
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Descendance du singe
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Diagnostic par la couleur et thérapeutique par la couleur
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Diagnostic par l'iris
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Divination
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Edgar Cayce
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Entretien
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Esprits frappeurs et revenants
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Esprit de l'époque
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Fanatisme de guérisons
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Faux christs et faux prophètes
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Force de l'âme
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Formation de la sensitivité
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Franc-maçonnerie
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Gens de progrès
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Gnomes et démons des champs
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Guérisons spirites
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Halloween
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Hare Krishna
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Hypnose
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L'homosexualité
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Jeane Dixon
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Kathryn Kuhlman
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Légalité
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Lévitation
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Magie
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Magie de la mort
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Maoïsme
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Méditation
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Méditation transcendantale
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Messe noire
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Musique rock
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Néo-rationalisme
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Opérations spirites
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Pacte par le sang
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Parapsychologie
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Le parler en langue
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Pédithérapeutique
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Planchette ou Oui-ja (Ouijaboard)
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Poison des stupéfiants
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Pornographie
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Possession démoniaque
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Reine des ténèbres
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Remèdes d'herbes et médecines Weleda
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Revenants
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Rose-Croix
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Science chrétienne
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Scientologie
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Signes de paix
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Sixième et septième livre de Moïse
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Songes véritables
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Spiritisme
Perception extra-sensorielle
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Les visions spirites
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La prophétie spirite
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La table tournante et verre dansant
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Planchette ou Oui-ja (Ouijaboard)
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Le parler en transe
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L'écriture automatique
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Divination spirite
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Conversation avec des esprits
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Excursion de l'âme
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Voyage astral (Astro-projection)
Influence extra-sensorielle
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Matérialisations
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Transfiguration
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Translocation
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Apports
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Enlèvements
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Lévitation
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Télékinésie
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Magie d'attaque spirite
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Magie de défense spirite
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Intervention spirite
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Miracles spirites
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Dématérialisation
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Téléplasma
Apparitions extra-sensorielles
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Apparitions spirites
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Cultes spirites
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Loges spirites
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Églises spirites
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Le spiritisme parmi les chrétiens évangéliques
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Suggestion des masses
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Superstition
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Télévision
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Témoins de Jéhovah
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Toussaint
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Translation
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Trucs magiques
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UFOS/OVNIS (Objets Volants Non Identifiés)
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Uri Geller
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Vampires
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Verge et pendule
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Yoga
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RÉPERCUSSIONS DES RUSES DE SATAN
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L'affinité médiate
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Résistance aux choses divines
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Défiguration du caractère
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Dérangement de l'équilibre psychologique
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Milieu de culture pour maladies mentales
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Charge des descendants
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Accumulation des cas de suicide
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Phénomènes de revenants comme répercussion des péchés de sorcellerie
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Accumulation des maladies
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DÉLIVRANCE
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Viens à Christ
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Détruis tous les objets occultes
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Romps avec tous les contacts et amitiés médiats
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Reconnais et avoue ta culpabilité
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Prononce-toi libre de Satan et des péchés de sorcellerie de tes aïeux
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Saisis le pardon par la foi
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Ne t'arrête pas à mi-chemin
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Cherche, pour l'acte de renonciation,
un conseiller spirituel qui a la puissance spirituelle totale
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Deviens membre d'un groupe de prière
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Pratique la prière et le jeûne
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Place-toi sous la protection du sang de Jésus
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Commande à l'ennemi au nom de Jésus
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Emploie assidûment les symboles de la grâce
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Revêts-toi de l'armure de l'esprit
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Réalise la victoire de Jésus sur les puissances des ténèbres
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Garde-toi du retour des démons
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Sois prêt à une consécration totale à Jésus
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Sache que la libération n'est possible qu'en Christ
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Obéis au Seigneur en toutes choses
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Soyez remplis de l'Esprit
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DANS LA MARCHE TRIOMPHALE DU VAINQUEUR
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D'adorateur de Satan à Christ
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Astrologie et christianisme
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Le magicien
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Forts vaincus
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De la macumba à Christ
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Du vaudouisme à Christ
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Du yoga à Christ
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Le diable du pays devient chrétien
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Un sorcier musulman devient chrétien
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C'est à vous la faute!
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Pacte par le sang
Note: Recommandation de l'auteur à la lecture de ce livre: «Je ne recommande pas de lire ce livre comme un roman policier qui fait frissonner. Ce n'est qu'une sorte de livre de référence, une information sur certains domaines. Les personnes qui sont très instables et qui sont très impressionnables ne doivent lire ce livre qu'à doses homéopathiques, c'est-à-dire peu à la fois.»
Ce livre date de plus de 30 ans et déjà on y distinguait clairement les balbutiements de la glossolalie (parler en langue) qui s'est tout à coup répandu à une vitesse folle comme un épidémie de peste au travers les dénominations dites chrétiennes jusqu'à nos jours, et plus est toujours en croissances exponentielles. Cette multitude du mouvement charismatique grandissant prodigieusement cherche à obtenir par la FORCE des dons spirituels, particulièrement le don des langues.
Indubitablement se détournant du Christ Jésus préférant leur libre-choix en expressions extatiques, ces gens ont été mystifié par les diaboliques esprits d'égarement qui ont pris le contrôle total de leur dit parler en langue dangereux à apparence de lumière, mais secrètement satanique. Car s'il y a, un seul et même Esprit, l'Esprit de Christ SEUL opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, comme il lui plaît (1 Corinthiens 12:11). L'esprit charismatique qui s'anime dans ces milieux fanatiques depuis les dernières décennies n'est véritablement pas celui de Christ mais s'apparente à du vaudouisme qui aussi pratique le parler en langue, des guérisons spirites, des visions, etc. «Le renoncement ne périt jamais. Quant aux interprétations
prodigieuses, elles seront abolies, et les langages
miraculeux cesseront, et la connaissance
surnaturelle sera annulée;... Mais quand arrivera ce qui sera achevé
de la rédaction des Écritures, alors ce qui est incomplet sera annulé.» (1 Corinthiens 13:8,10, Bible de l'Épée 2010) Les dons extraordinairement déversés du temps des apôtres ne sont donc plus d'actualité, l'Écriture Sainte ayant été complété depuis avec le dernier livre de Jean, l'Apocalypse.
À quoi bon d'avoir l'esprit charismatique et de perdre sa paix et l'assurance de son salut pour récolter la perdition éternelle! Immanquablement, la lecture de ce livre vous en convaincra.
Courte biographie du Dr. Kurt E. Koch (1913-1987)
Fort connu des deux côtés de l'Atlantique et ailleurs dans le monde, le Dr. Kurt E. Koch est particulièrement qualifié pour traiter les sujets toujours d'actualité tel que la bonne aventure, la magie, le spiritisme, les miracles de guérison de même que les cas authentiques de délivrance.
En plus du diplôme et doctorat en théologie à l'Université protestante de Tübingen en main, le Dr. Kurt E. Koch fit quelques semestres de formation continue à l'école de médecine.
Il sera pasteur de confession lutérienne durant 22 années de l'église de Baden avec un accent plus prononcé sur le travail des jeunes et l'évangélisation.
Puis il fut missionnaire en Afrique de nombreuses années, alors qu'il travaillait en étroite collaboration avec la mission Kwasizabantu (CSK). En 1949, il participe à la mission L'Écriture et la Bible ayant comme objectif des Bibles et de la littérature évangélique distribuer gratuitement à travers le monde. La mission existe toujours aujourd'hui comme une association enregistrée dans Schwäbisch Gmünd Lindach-bajo sous l'égise de la mission CSK.
Les années qui suivront l'amènera à voyager comme missionnaire au service d'évangélisation et fera un nombre considérable de conférences dans des universités, des écoles bibliques et des églises sur tous les continents dans plus de 100 pays. En outre, il a agira aussi en tant que journaliste.
Sa formation aussi bien que par sa grande expérience fait de lui un auteur de plus d'une centaine de livres, des brochures et de la littérature ancienne, qui ont été traduits dans de nombreuses langues (plus de 58). Dailleurs, certains de ses livres ont remporté des prix internationaux.
Les principaux thèmes de son œuvre sont:
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L'éducation sur l'occultisme et ses conséquences;
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La pastorale des gens accablés occultes;
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Rapports des réveils spirituels dans les zones de mission des différents pays;
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L'œuvre de Dieu dans leurs propres vies et les vies de ses journalistes.
A. FORMES DES RUSES DE SATAN
1. ACUPONCTURE
J'ai recueilli sur tous les continents la collection de matériel du présent exposé. Il m'est impossible d'apporter ici tous les exemples qui se sont présentés à moi au cours de mes conversations de cure d'âme.
En littérature, beaucoup de publications sont à notre disposition. Un livre qui nous donne une bonne introduction historique et technique est la présentation de Marc Duke, Akupunktur. Ce livre doit cependant être lu avec une certaine prudence, car il ne traite pas le côté médiat de l'acuponcture. Et c'est précisément un problème principal de cure d'âme pour le chrétien, lequel se fait un cas de conscience de l'emploi de l'acuponcture. La préface du livre est due à la plume du Dr. Köhnlechner, le chapitre final à Madame la doctoresse Scheel. Mais le lapsus de la première ligne a échappé aux deux docteurs. La notion d'acuponcture vient de deux mots latins: acus — aiguille, et punctum — ponction, et non pas punctura, comme on le prétend dans la première ligne. À ceux qui connaissent la langue latine, cela fait mal. Et maintenant quelques exemples pour l'introduction:
Exemple 2.
À Tokyo, j'ai été reçu chez le Dr. Eitel, qui depuis trente ans environ avait été le médecin en chef d'un hôpital à Changsa, Province du Honan (Chine), jusqu'à ce que la révolution de Mao le chasse. Je demandai à ce médecin expérimenté:
«Dr. Eitel, que pensez-vous de l'acuponcture? Vous savez pourtant que cette thérapie a un arrière-plan astrologique. Yang correspond au système solaire; Yin au système lunaire.»
Le Dr. Eitel répondit:
«L'arrière-plan astrologique a reculé complètement au cours de 5,000 ans, âge de l'acuponcture. À cet égard, vous n'avez pas besoin de pousser les chrétiens. Il est établi que l'acuponcture, ici en Orient, a des succès ébahissants à noter.»
Exemple 3.
En septembre 1974, j'étais l'hôte du Dr. Hill, médecin à Sherbrooke, Québec (Canada). Le Dr. Hill est un croyant en Christ décidé. Je l'interrogeai aussi sur son attitude à l'égard de l'acuponcture. Il répondit en me donnant un exemple.
Un pasteur baptiste ne pouvait plus mouvoir son bras à cause du rhumatisme qu'il avait dans une articulation. Un médecin croyant faisait partie de sa congrégation, un chinois qui avait étudié l'acuponcture à Hong Kong. Ce médecin traita son pasteur malade avec des aiguilles. Après cela le pasteur baptiste put de nouveau mouvoir son bras.
Exemple 4.
Un brillant exemple de confiance de première classe se trouve dans le rapport de la doctoresse Mildred Scheel, la femme de notre président de la République. Nous le trouvons dans le livre de poche mentionné, page 162, sous le titre: «Opération césarienne en pleine connaissance.»
À l'occasion d'un voyage en Chine du président de la République, sa femme exprima le désir d'assister à une opération d'acuponcture. On lui accorda sa demande. Dans un hôpital de Pékin elle observa une opération césarienne dans laquelle l'anesthésie ne se fit que par épingle. On enfonça quatre aiguilles de 8 cm dans le bas de la cuisse de la femme enceinte. Deux autres aiguilles de 15 cm furent placées dans la région du nombril. Toutes les aiguilles furent reliées à une source de courant. 2,400 secousses de courant à la minute firent vibrer la paroi du ventre, 140 les jambes. Pendant l'ouverture de la peau, des couches de graisse et du reste, une doctoresse donna des petits morceaux de pommes à la femme qui accouchait. Les deux doctoresses s'entretinrent même pendant l'opération avec la patiente. L'enfant vint au monde. C'était un événement fascinant. — Sans doute qu'un service est rendu aux médecins occidentaux avec ce rapport.
Ces trois premiers exemples semblent posséder un caractère positif. Avec l'acuponcture nous nous trouvons devant une médecine à succès ou une médecine d'expérience. Les Chinois eux-mêmes ne peuvent donner de base scientifique à l'acuponcture. Il est vrai que les Russes prétendent être sur la base de l'acuponcture.
Les médecins occidentaux sont en majorité sceptiques à l'égard de l'acuponcture. Aux États-Unis cette thérapie est interdite. Au printemps de l'année 1975 je vis un programme de télévision au cours duquel une jeune fille fut anesthésiée dans une opération au moyen d'aiguilles. Après l'opération il y eut une discussion entre ceux qui étaient pour et ceux qui étaient contre. Il demeure que jusqu'ici les médecins allemands et suisses, particulièrement, ont maintenu une attitude de refus ou en tout cas d'attente à l'égard de cette méthode de guérison et de narcose chinoise.
Nous avons ainsi les deux camps, comme c'était aussi le cas en Chine aussi longtemps que Tschiang Kai-Schek était encore président de la chine continentale. Tschiang, qui était chrétien, voulait interdire l'acuponcture par une loi. Mao Tse-Tung vit sa chance en cela. Il savait combien fortement le peuple était attaché à ses anciennes méthodes de guérison, et il l'introduisit partout après sa saisie du pouvoir, ou en tout cas il la favorisa.
Après ces questions extérieures nous allons esquisser rapidement la pratique de l'acuponcture.
La naissance de cet art de guérir remonte au roi Huang Ti il y a environ 5,000 ans. Huang Ti en vint, par la contemplation du ciel étoilé, à la pensée que dans l'univers l'harmonie de l'équilibre règnent. Sa deuxième conclusion fut que l'homme comme microcosme devait correspondre au macrocosme. Cela signifie que les détails physiques et psychiques doivent être accordés l'un sur l'autre. C'est une connaissance qui, dans l'école psychosomatique de notre siècle est de nouveau mise en évidence. Le concept fondamental de l'acuponcture a aussi un caractère philosophique avec un accent astrologique.
Au deuxième échelon de ce développement le roi Huang Ti développa son hypothèse selon laquelle cette harmonie, dans le corps humain, devait être réalisée ou maintenue. Il appela l'énergie, la force vitale de l'homme «Ch'i», laquelle à la naissance envahit le corps pour en sortir de nouveau à la mort. Le «Ch'i» coule au travers du corps dans deux systèmes: Yang et Yin. Yang est le principe masculin (le soleil), Yin le principe féminin (la lune). La pénétration du corps par Yang et Yin s'ensuit dans un système de canaux, les méridiens. Ces méridiens n'ont aucune relation avec le circuit sanguin, ni avec le système lymphatique, ni avec le système nerveux. Ils sont à cause de cela repoussés comme n'existant pas par les critiques du monde occidental.
Au troisième échelon nous jetons un coup d'œil sur l'ordre des méridiens qui se tirent sous la peau et autour du tronc. Les méridiens principaux sont reliés par quinze canaux Luo. Des méridiens principaux sortent quarante-sept ramifications de méridiens secondaires. À 365 endroits les méridiens s'approchent de la peau. Ce sont les points spéciaux qui doivent être employés dans l'acuponcture.
Quel est le sens de l'acuponcture? Dans le corps entier et dans chaque organe l'équilibre doit régner entre Yang et Yin. Une forme d'énergie se trouve-t-elle en surabondance dans un organe, alors une maladie apparaît. Si par exemple le Yin (le principe féminin) est trop fort, alors une aiguille en or est enfoncée au point correspondant de l'organe afin de fortifier le Yang (principe masculin). Yang devient-il trop fort, alors on enfonce une aiguille d'argent.
Les spécialistes de l'acuponcture, aujourd'hui, ne se contente plus des classiques 365 points mais ils en emploient jusqu'à mille. À cet égard un exemple du temps présent:
Exemple 5.
L'illustré allemand Bunte publia le vingt janvier 1975 un exemple d'acuponcture sous le titre sensationnel: «Avec cinq aiguilles dans l'oreille jusqu'au non fumeur.» Au lecteur étonné on présente un «tabac» plus fort. Une guérisseuse allemande s'est spécialisée sur l'acuponcture — auricula — l'acuponcture de l'oreille. L'oreille est censée receler cent points desquels par les piqûres d'aiguilles les maladies peuvent être influencées. Cinq de ces points doivent signifier le centre de la maladie. La guérisseuse explique que plus de quatre-vingt-dix pour cent de ses patientes sont délivrées de l'habitude de fumer. Comme chevaux de parade, elle nomme quatre maîtres en médecine qui dans son cabinet médical ont perdu l'habitude de fumer. Comme brillant exemple elle nomme le modérateur ZDF Dieter «Thomas» Heck, qui en chiffre rond fumait quatre-vingt cigarettes par jour et qui par l'acuponcture fut totalement délivré.
Que l'on me permette quelques allusions facétieuses. Quand un fort fumeur, dans un accident d'auto, passe à travers la glace du pare-brise et s'enlève une oreille, il est libéré de l'habitude de fumer. Voyons, le centre de la maladie s'en est allé!
Nous vivons au temps de la transplantation des organes. Avec l'oreille, une telle transplantation est particulièrement légère. Mon frère est fumeur. Je suis non fumeur. Si donc j'échange avec mon frère une oreille, alors il est délivré de la fumée et moi je me tourmente avec un profond désir de fumer!
Mais comme dit, ce ne sont que des conclusions enjouées de ce traitement mystérieux de la maladie. Afin que les gros fumeurs ne se fassent pas de trop grandes illusions, citons aussi un autre exemple:
Exemple 6.
L'acteur Richard Harris, connu par le film: «L'homme qu'ils nommaient un cheval», se soumit à New York à une acuponcture de l'oreille, afin de se rendre maître de son habitude de fumer. Le traitement n'eut pas de succès. M. Harris dit ensuite:
«Je crains que ces farceurs aient atteint le mauvais nerf. Je "grille" encore 100 cigarettes par jours.»
Terminons ce soi-disant scientifique aspect de l'acuponcture avec la plus grande faute que l'acuponcture classique a commise inconsciemment. Pour les anciens médecins chinois, la rate a les fonctions qu'en médecine on attribue au cerveau. Le cerveau jouait chez eux un rôle subordonné. Toujours est-il que nous avons ici une mesure qui nous montre ce qu'il faut penser de l'aspect «scientifique», l'acuponcture.
Mais passons au plus sérieux problème de l'acuponcture, lequel n'est mentionné ni dans le livre de Marc Duke, ni dans la plupart des autres livres sur l'acuponcture, c'est-à-dire:
Le facteur médiat
L'occident a un ordre universel rationnel, l'orient un ordre médiat. Ce problème ne peut pas être décrit en détail ici. Il est probable que cela devra être exposé dans un deuxième tome de Occultisme et dure d'âme sous le thème: «L'aspect médiat vu de la cure d'âme.» Le matériel en est prêt. Avec mon surcroît de travail on ne peut toutefois pas compter avant 1978 pour sa publication. Tout cela, si Dieu le veut, et s'il nous prête vie.
Ici, quelques allusions seulement. Le culte des ancêtres et toutes les religions de l'orient ont un arrière-plan spirite ou animiste. La répercussion en est le développement d'un aspect médiat. Il est des plus difficiles de définir cette idée. L'aspect médiat est une ouverture pour le transpsychique, la métaphysique, le surnaturel, le démoniaque.
Des missionnaires et des chercheurs croyants qui ont vécu en Asie pendant des dizaines d'années déclarent que 95 à 98 pour cent de la population non chrétienne a des dispositions naturelles pour l'aspect médiat. Cet aspect médiat a une force très différente dans la mesure où un homme est entortillé par les pratiques occultes des religions asiatiques.
L'image de l'univers que possède l'ouest est surtout rationnelle. L'aspect médiat est à l'ouest proportionnellement contraire à l'aspect médiat deux pour cent à cinq pour cent. Ce n'est que dans les contrées où beaucoup de sorcellerie se fait que le pourcentage est plus élevé.
Qu'est-ce que l'aspect médiat a donc affaire à l'acuponcture? C'est un fait empirique que chez les médecins qui ont un aspect médiat et les patients qui l'ont aussi, l'acuponcture agit beaucoup mieux que chez qui ne sont pas disposés médiatement. Beaucoup de médecins chinois ont reconnu cela indirectement; car ils refusent en grand nombre de soigner avec l'acuponcture les patients occidentaux. Il y a naturellement des exceptions, étant donné qu'à l'ouest aussi il se trouve des hommes ayant des dispositions médiates. L'aspect médiat inconscient est le catalyseur en vue de bons succès par l'acuponcture.
En passant seulement, il faut mentionner que l'aspect médiat approfondit la méditation, les suggestions de toutes sortes, l'hypnose, la narcose, la télépathie, la capacité d'entrer en transe. Presque toutes les pratiques spirites et magiques sont impossibles sans ce côté médiat.
L'acuponcture est dans beaucoup de cas une anesthésie médiate (manque de sensation, assoupissement de la douleur). Si cela est pertinent dans tous les cas? je ne puis le dire.
En Asie orientale j'ai vu des mes propres yeux des cas d'anesthésie médiate et je les ai photographiés. Une piqûre, dans ces cas-là, était superflue.
Exemple 7.
À l'occasion d'une grande fête païenne j'arrivai à Kuala Lampur, la capitale de la Malaisie, dans une procession. Beaucoup des participants s'étaient enfoncés des tiges de bambou dans les joues, les sourcils, les oreilles, les tempes ou les muscles de la partie supérieure du bras. La procession dure de six à huit heures. Pendant tout ce temps les tiges restent dans le corps. Ceux qui les portent prétendent qu'ils ne ressentiront pas de douleurs. Quand les tiges sont retirées, les blessures ne saignent pas et elles se guérissent en deux heures.
Exemple 8.
Une scène impressionnante m'a particulièrement fasciné. Un Hindou s'enfonçait un couteau sous le bras. Il expliquait qu'il pouvait faire cela en demi-transe. Il se disait en mesure de rendre insensible à la douleur son avant-bras par une concentration mentale. Ici aussi — pas de douleurs, pas de sang et une guérison rapide. — Ce n'était pas un truc, comme les rationalistes occidentaux voudraient nous le dire. De toute façon, un tel percement du corps fut prouvé par une radiographie.
Je connais des hommes ayant une faculté médiate, qui peuvent pratiquer sur eux-mêmes ou sur d'autres une anesthésie médiate. Les aiguilles sont superflues ici, mais elle peuvent être employées pour renforcer l'action psychologique.
Ces exemples de l'Est asiatique montrent en tout cas une possibilité de nous expliquer les grands succès partiels de l'acuponcture.
Il n'y a pas beaucoup d'ouvriers du règne de Dieu, à l'ouest, qui connaissent le problème de l'anesthésie médiate. Je veux en nommer quelques-uns, lesquels me sont particulièrement bien connus et me sont proches:
Émile Kremer (Colmar, France) expose cela dans son livre Yeux ouverts, 14e édition, page 73.
Gottfried Eisenhut, œuvre missionnaire centrale à Blekendorf (Allemagne) connaît bien ce domaine.
Vim Malgo, de Pfäffikon (Suisse) doit être mentionné.
Dans ce contexte je mentionne la feuille d'avertissement Une dangereuse ignorance de Walter Wilms, Mission de littérature, Essen.
De même, dans le territoire nord-américain il se trouve des hommes croyants qui nous mettent en garde contre toutes pratiques occultes, y compris l'acuponcture.
Exemple 9.
Un frère de la Californie est très fortement engagé dans la mise en garde contre les pratiques occultes. Étant donné qu'il a déjà été menacé par les disciples de Satan et les pratiquants de l'occultisme, de se faire tuer, je ne mentionne pas son nom. Il a déjà adressé un écrit, entre autre, au Solliciteur général de l'état, Evelle J. Younger, à Sacramento, Californie, lui demandant qu'il veuille bien prendre position contre l'extension des pratiques occultes et d'avoir le pas sur elles. Malheureusement, il se trouve aux États-Unis que les disciples de Satan et de l'occultisme menacent aussi les juges et les avocats et par là leur font peur. Un meurtre de plus ou de moins n'a pas d'importance chez les disciples de Satan.
Il nous est involontairement rappelé, par tous ces courants qui viennent sur nous de l'orient, que la Parole nous dit dans Apocalypse 16:12-14:
«Ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges...»
Nous en arrivons pour finir à deux questions.
«Des chrétiens peuvent-ils aussi avoir des tendances médiates?»
Oui, car par la conversion, le retour à Christ, les tendances médiates héritées ou acquises ne disparaissent pas toujours. Étant donné que les dispositions médiates ne sont généralement pas connues de ceux qui les possèdent, de tels chrétiens ont des répercussions négatives dans leurs vies, sans qu'ils en connaissent l'origine. De tels croyants peuvent aussi être influencés par des pratiques occultes. Il se peut que le deuxième exemple du chapitre se trouve sur ce plan.
La question suivante, qui m'est souvent posée, est:
«Est-ce qu'un chrétien peut se laisser traiter au moyen de l'acuponcture?»
Je ne suis le tuteur de personne. Chacun doit arriver à sa propre décision. Quand un chrétien s'est fait soigner sans succès pendant des années par la médecine officielle, et qu'il pense trouver de l'aide par l'acuponcture, il doit faire face à une lourde décision. Il doit dans tous les cas se placer par la prière sous la protection de Jésus. Les forces médiates sont dangereuses.
Appendice.
Que veut-on dire par l'électro-acuponcture?
J'en ai rencontré deux formes. La première forme consiste en ceci: les aiguilles sont reliées à une source de courant faible à haute fréquence, afin d'amener le corps du patient à la vibration. Ce genre s'est mérité le nom d'électro-acuponcture.
La deuxième forme n'a en réalité plus rien en commun avec l'acuponcture et porte faussement le nom d'électro-acuponcture. J'ai vu la deuxième forme chez deux médecins allemands, tous deux médecins diplômés. Ils donnèrent au patient, pour établir le diagnostic, une électrode dans la main gauche afin de prendre des mesures. Avec la main droite, le patient essayait différents remèdes sous la direction du médecin. L'appareil électrique à mesurer donnait par là différents résultats. Après le meilleur résultat, le médecin choisissait le remède et en même temps il savait de quoi le patient souffrait. Comment ce diagnostic et ce traitement arrivèrent au nom d'électro-acuponcture, échappe à ma connaissance.
Les méthodes de guérison se font, de décade en décade, toujours plus rares.
2. ANTHROPOSOPHIE
Quand les lecteurs compareront le titre de ce livre avec son contenu, beaucoup d'opposition s'élèvera. De même, ici aussi la question retentira:
Qu'est-ce que l'anthroposophie a affaire à l'occultisme? La réponse est vite donnée.
L'œuvre théologique de compilation: La religion dans l'histoire et dans le présent écrit ce qui suit au tome 1:
«L'Anthroposophie, la sagesse de l'homme, ou bien, comme elle se nomme elle-même, la science de l'esprit, est la forme la plus complète de l'occultisme.»
Le fondateur de ce mouvement ou conception du monde au vingtième siècle est Rudolf Steiner, qui a trouvé ses disciples parmi beaucoup de gens cultivés, avant tout des médecins.
Steiner a cherché à fondre dans l'unité des courants spirituels historiques tels que le bouddhisme, le christianisme, la théosophie, le gnosticisme, la mystique, l'idéalisme mais aussi le spiritisme et la magie.
L'exposition de ce nouveau système donnerait une dissertation philosophique et elle dépasse le but de ce livre.
Dans ce chapitre, quelques expériences seulement doivent être rapportées.
Exemple 10.
C'était à l'entrée de l'autoroute Ulm-ouest. Un amateur d'auto-stop fit signe et demanda à être pris. Pendant le voyage vers Karlsruhe une conversation s'engagea. Je lui demandai finalement:
Quel métier avez-vous, puisque vous ne pouvez pas vous payer un billet?
— Il répondit: Je suis prêtre anthroposophe.
— Je pris un air ignorant et demandai: Qu'est-ce donc? Quelle est votre croyance? Quel est votre enseignement principal? Mon compagnon était disposé à m'informer.
— Il m'expliqua: Un de nos problèmes est la réincarnation. Nous croyons que l'homme revient sur la terre à peu près tous les 800 ans afin de s'élever dans son développement.
— Mais cela est aussi enseigné dans les religions orientales, ajoutai-je.
— Mon désir de savoir n'était pas encore satisfait. Je demandai encore: Peut-on savoir ce qu'on a fait 800 ans auparavant?
— Le prêtre répondit: Oui, par les tendances, par les inclinations, par l'attitude on peut tirer des conclusions. Qu'est-ce que vous aimez le plus ou qu'est-ce que vous haïssez le plus?
— J'étais disposé à la plaisanterie et je dis: J'ai une rage puante contre tous les pasteurs et les étudiants en théologie. (Soit dit incidemment, j'aime mes frères croyants parmi les théologiens).
— Le prêtre répondit promptement: Cette inclination montre qu'il y a 800 ans vous étiez professeur de théologie. Cette déduction ne m'était pas claire. Elle m'amusa.
Mais mon tour était venu. J'expliquai que la réincarnation, l'incarnation répétée, ne peut être harmonisée avec la Bible. Notre vie unique est décidément pour notre éternité.
L'anthroposophe n'était pas encore satisfait. Il para le coup avec l'allusion que Jean-Baptiste était la réincarnation d'Élie. En fait, nous avons dans Matthieu 17:12 la Parole de Jésus dans laquelle Jean-Baptiste est comparé à Élie. Mais le baptiseur n'était pas une réincarnation d'Élie; il était seulement revêtu de la force et de la toute-puissance d'Élie. La similarité d'une commission spirituelle ne signifie pas que la chair et le sang se répètent dans ce temps sous une nouvelle forme. La résurrection dans un corps nouveau est un événement futur au retour de Jésus.
Nous devons maintenir fermement que la Bible n'annonce ni une seconde ni une troisième chance. Notre vie unique dans son attitude à l'égard de Jésus-Christ est déterminante et décisive quant au lieu où nous passerons l'éternité.
L'enseignement de la réincarnation et par là l'anthroposophie a reçu depuis quelques décades une nouvelle nourriture par des expériences bizarres.
Exemple 11.
Un psychiatre suédois hypnotisa une femme et explora pendant l'hypnose sa vie passée. En faisant cela l'idée lui vint de mener l'interrogation en arrière jusqu'à la naissance et même plus en arrière que la naissance. Par cette expérience la femme indiqua qu'elle avait déjà vécu au siècle précédent. Elle donna le nom, l'adresse, et beaucoup de circonstances complémentaires, lesquels furent trouvées exactes après des recherches. Ni le psychiatre ni l'hypnotisée ne connaissaient les faits mentionnées dans l'hypnose. Il n'y a pas eu, non plus, de transmission de l'hypnotiseur à la femme.
Il y a déjà toute une série d'expériences pareilles que l'on a connues. Un hypnotiseur de Zürich a fait le même essai avec le même résultat.
Je n'ajoute pas grande foi aux articles de journaux. Les rapports de presse sont souvent embellis en vue de leur pouvoir d'attraction.
Rien que comme illustration, qu'il nous soit permis de rapporter deux articles de ce genre. Le Rhein — Neckar — Zeitung du 22 janvier 1975 apporta la nouvelle suivante:
Exemple 12.
Assassinée comme «Gretchen Gottlieb»?
Une Américaine parle pendant l'hypnose d'une vie précédente — du nouveau de la «Vague de l'Occultisme.»
Un professeur d'histoire américain s'efforce en ce moment de trouver si, dans le dernier quart du siècle passé en Allemagne, à Everswalde, une jeune fille portant le nom de Gretchen Gottlieb a vécu, laquelle a peut-être été assassinée pendant les tensions religieuses du Kultur Kampf (Conflit entre l'État prussien et l'Église catholique). L'occasion des recherches extraordinaires la concernant: l'Américaine Dolores Jay, âgée de cinquante-deux ans, d'Elton en Virginie, qui, selon les assurances qu'elle a données, n'a jamais de sa vie appris un mot d'allemand, raconte sous hypnose, en allemand, sa vie passée justement comme Gretchen Gottlieb et en rapport avec cela, qu'elle a été tuée par plusieurs hommes dans une forêt, à l'âge de seize ans.
D'après une nouvelle du Washington Post Mme Jay a été bien des fois hypnotisée par son mari, un pasteur méthodiste, à cause des douleurs qu'elle ressentait dans le dos. Au cours d'une de ces séances, en 1970, il lui demanda si elle avait encore des douleurs, sur quoi elle répondit d'une manière inattendue par le mot allemand «nein» (non). En réponse à la question du mari étonné qui voulait savoir si elle se sentait bien, elle répondit en allemand: «Ja» (Oui). Au cours des trois années suivantes, Mme Jay fut questionnée bien des fois par des professeurs d'allemand et des hommes de science, toujours en état d'hypnose. Elle et son mari se soumirent à cet effet et avec succès à des tests de détection de mensonge. Des déclarations faites sous serment de la parenté affirmaient que la femme n'avait jamais appris l'allemand et qu'elle ne s'était jamais réunie avec des personnes parlant l'allemand.
L'image que Mme Jay donnait de «Gretchen Gottlieb» dans plusieurs séances d'hypnose est décrite ainsi par son mari:
«Gretchen avait à peu près seize ans, quand elle mourut et elle vécut dans les années 1870. Elle ne peut ni lire ni écrire. Son père était maire d'une ville nommée Eberswalde, et elle vivait là avec son père et une cuisinière, une dame Schilder ou Schiller».
Gretchen aurait été assassinée alors qu'elle attendait un oncle qui avait caché des chevaux et que les deux voulaient employer pour fuir. Un des hommes les auraient toutefois découverts et tués.
En réponse aux questions des professeurs d'histoire, Mme Jay, pendant l'hypnose, revenait toujours sur des «problèmes d'église». «Elle a des craintes mortelles et parle beaucoup de problèmes avec l'église», disait son mari. Le père de «Gretchen» avait été mis en prison à cause de ces problèmes d'église. Cette allusion permit aux professeurs de conjecturer que par les «problèmes d'église» les fortes séparations venant du conflit entre l'État prussien et l'Église catholique étaient ce qu'elle voulait désigner, et que durant ce temps-là des actes de violence isolés avaient été commis. Quoiqu'il y eût plusieurs lieux nommés Eberswalde en Allemagne, Mme Jay parlait ouvertement du chef-lieu d'Eberswalde, près de Berlin.
Les ancêtres de la mère de Mme Jay étaient allemands. Quoique la mère ne parlât plus l'allemand, une des explications du mari concernant ses «souvenirs de Gretchen» est qu'elle a peut-être en elle un genre de «souvenir génétique».
Exemple 13.
Une deuxième nouvelle concerne le travail du thérapeute de Münich, Th. D. Sa pratique s'appelle: «Institut de psychologie extraordinaire.» Ce thérapeute s'occupait déjà dans sa jeunesse d'hypnotisme et de magie. Il amène aussi avec lui la meilleure qualification, non de guérir ses patients mais de les accabler.
Son traitement consiste en ceci: il place sa patiente dans un état d'hypnose et par ce moyen il réduit les pincements, les dépressions les mauvais développements.
TH. D. est convaincu que chacun vient au moins deux fois sur la terre. Celui qui, parmi ses patients, se déclare volontairement prêt à se soumettre à une expérience, est transporté par l'hypnose jusqu'à sa naissance. L'hypnotiseur recule encore plus jusqu'à la première vie de ses patients. Les rapports des hypnotisés sont pris par lui sur bande magnétique.
Parfois, les expériences hypnotiques d'avant la naissance sont surveillées par le professeur de psychologie munichois Fuchs. Voici donc quelques exemples:
Exemple 14.
Le rédacteur de la radio de Saarbrücken Charly Baum fut hypnotisé par D. Le professeur Fuchs était témoin. Baum déclara:
«Je suis né en 1732. C'était à Tirbenberg en Souabe. Je m'appelle Karl Moritz Tebben. Je vends de la toile noire. En 1769 j'eus la fièvre. Mes bras, mes jambes devinrent noirs. Le médecin me donna quelque chose à boire. Je remarquai seulement encore comment des morceaux de bois se frappaient l'un sur l'autre et comme tout devint sombre.»
Toute la conversation fut radiodiffusée par «Europa Welle Saar». Cela aussi est un exemple montrant comment le public de notre temps est influencé d'une manière négative par les moyens d'information des masses.
Exemple 15.
Margret Näher, âgée de vingt-deux ans, fut placée dans une profonde hypnose par D. Alors la personne mise à l'épreuve se met à parler:
«Je m'appelle Anna Schmidt et je suis née le trois septembre 1810 à Eggenburg en Autriche. En 1818, notre ferme brûle. Un voisin me sauve. Ma mère s'appelle Joséphine, mon père Andreas. En 1828, je me rends à Berlin où j'épouse ensuite le conducteur de locomotive Wenzel. Dans l'année 1871 je meurs.»
Tout cela s'écoute avec intérêt. Le clou de l'histoire est que la naissance d'Anna Schmidt en l'an 1810 à Eggenburg n'est pas enregistrée.
Mais nous n'avons pas encore fini avec le problème de la réincarnation. Comment les hypnoses rétroactives à la naissance et à la procréation peuvent-elles être jugées?
Ce que je pense de l'hypnose peut être relu dans le chapitre correspondant.
Quelques questions doivent être rapidement touchées. D'où vient la connaissance que possèdent les personnes hypnotisées de la prétendue vie précédente? Il y a différentes explications:
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Les bouddhistes et les anthroposophes disent que c'est la preuve d'une existence précédente de la personne hypnotisée. Pour un chrétien cette hypothèse n'est pas acceptable.
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Les rationalistes, qui repoussent tout ce qui est au-dessus des sens, sont satisfaits de l'hypothèse de la tromperie. Ils reçoivent une constatation par la vérification des affirmations comme dans l'exemple B 22 de Margret Näher.
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Les parapsychologues indiquent peut-être une capacité rétroscopique de l'hypnotiseur. Par là on comprend une faculté de voyance à l'égard du passé.
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D'autres s'orientent pour leur réponse par Eduard von Hartmann et Hans Driesch, lesquels parlent d'une mise en perce de l'âme universelle. Dans cette âme universelle les dates de vie de tous les hommes seraient ancrées. Cela aussi est une hypothèse indémontrable. Pour le chrétien l'âme universelle est Dieu, et il ne se laisse pas ancrer par l'occultisme.
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Me répondant à une demande écrite, le Prof. Dr. Köberle dit qu'au plus tôt on pouvait penser, dans ces événements de l'hypnose, à l'ancrage des archétypes de Jung. Comme Köberle est un théologien sérieux et croyant et aussi un vrai chrétien, son allusion doit être poursuivie.
Sans aucun doute Carl Gustave Jung est jusqu'à maintenant le psychologue en profondeur le plus connu du vingtième siècle. Ses études sur l'inconscient individuel, familier et collectif sont devenues des biens communs de la psychologie.
Il peut paraître dépourvu de tact de vouloir rapiécer quelque chose aux affaires d'un homme aussi fameux. Quelques citations éclaireront pourtant rapidement la position intellectuelle de Jung. Sous le titre: Sur la psychologie de l'inconscient, page 120, on peut lire: «L'inconscient collectif contient les expériences du genre humain et de ses aïeux animaux?» Nos aïeux animaux?
Dans La symbolique de l'esprit, page 394, Jung dit qu'un Dieu spirituel n'est autre chose qu'une projection personnifiante de contenus inconscients dans le domaine de la métaphysique. Dieu, une projection de l'homme?
Que celui qui n'a pas encore compris sache que Jung a appelé le Dieu de Job un méchant tyran (Réponse sur Job).
Avec tout le respect dû à l'homme de science Jung, il n'en ressort pas moins qu'il ne peut être un guide pour le vrai chrétien.
Néanmoins, il faut donner ici une courte réponse à tous ceux qui parlent de la mise en perce des archétypes.
Les archétypes sont, d'après Jung, les éléments de structure, les images conductrices formatives de l'inconscient collectif: Il ne s'agit ici que de dispositions, de motifs, de tendances, de principes dominants. Jamais on ne peut par la mise en perce des archétypes d'un homme d'aujourd'hui dérouler la vie d'un homme du passé. Date de naissance, prénom, nom de famille, domicile, profession, circonstances particulières, date du décès ne sont pas ancrés dans les archétypes, si ces archétypes tellement mentionnés existent au moins! L'éclaircissement du Prof. Köberle auquel il a été fait allusion, va plus loin que ce que Jung lui-même a appris.
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Mais comment devons-nous donc comprendre les hypnoses «d'avant la naissance»? Nous recevons une réponse indirecte à cela au travers de la préhistoire du psychothérapeute de Münich qui conduit de telles expériences d'hypnose. Celui qui entreprend des expériences magiques ou hypnotiques devient médiat sans le savoir. Ce thérapeute ne perce pas des archétypes mais bien les puissances au sujet desquelles Paul, dans Éphésiens 6:12 écrit:
«Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.»
Les hypnoses «d'avant la naissance» sont — quand aucune tromperie n'existe — des relations avec les esprits, du spiritisme. L'hypnotiseur, comme aussi la personne éprouvée, tombent sous un charme par ces expériences. — Nous nous trouvons indirectement, par les hypnoses de «l'avant naissance», devant le problème de la possession. Pour cela, un exemple:
Exemple 16.
Cela se passait en France. Un pasteur m'amena une femme ayant les signes de la possession. Si on priait avec elle, elle entrait en transe. Alors une autre voix s'annonçait, qui prétendait être la voix de la grand-mère. Oui, plus que cela, la deuxième voix s'identifiait avec la petite-fille en transe.
Quand un psychiatre doit examiner une telle femme, il parle de la division de la conscience et de la permanence des parties dissociées de l'inconscient. Nous trouvons cela souvent dans le cercle schizophrène.
Et pourtant il existe entre le parler en transe spirite et une désintégration schizophrène (division) de grandes différences. Cela peut être relu sous la réplique de possession.
Il n'y a pas beaucoup d'hommes s'occupant de cure d'âme qui aient pu recueillir des expériences dans leurs relations avec les possédés. Ceux qui sont nommés le plus souvent dans le monde sont: Motherwell en Australie, Ruark au Canada, Rosteck aux États-Unis, Kremer en France. Ces quatre ont mes livres et sont d'accord avec eux.
Quand un homme possédé meurt le démon sort et cherche une entrée dans un membre de la famille. Souvent la parenté des possédés a des dispositions médiates et par là elle est ouverte à la pénétration des mauvais esprits. Parfois il arrive que les possédés ne peuvent mourir jusqu'à ce que le démon qui habite en eux ait trouvé une nouvelle habitation. Si le démon réussit à prendre possession d'un petit-fils, alors une certaine tradition suivra.
L'hypnotiseur, qui hypnotise de telles personnes jusqu'au point de la naissance, entre en contact avec ces esprits de famille et reçoit par eux la connaissance des aïeux.
On écoute tout cela comme si c'était un échafaudage absurde, et cela demeure insaisissable et incroyable même aux croyants, s'ils n'ont pas d'expérience avec les possédés. Mais pour ceux qui pendant des années ont exercé la cure d'âme avec les possédés, de telles expériences sont connues. Que des incrédules, des psychiatres qui ne sont pas nés de nouveau, des hypnotiseurs, des parapsychologues et des théologiens modernistes se moquent de ces choses, cela ne porte pas atteinte à la vérité.
Il est significatif que dans les Bibles anglaises de différentes traductions, des endroits de l'Ancien Testament concernant la sorcellerie sont rendus par esprits familiers. Traduit littéralement, cela s'appelle «des esprits de confiance, intimes». Dans un sens étendu, l'expression anglaise peut aussi être traduite par esprits familiaux. Il y a des familles qui pendant des décades et des siècles sont dominées par de tels esprits.
Les mauvais esprits trouvent leur joie à mentir aux gens et à les tromper. Les hypnotiseurs «d'avant la naissance» appartiennent sans exception à leurs victimes.
3. ASTROLOGIE
L'astronomie est une science honorable qui se consacre à l'étude des étoiles fixes, des planètes et des galaxies. Par le mot astrologie on comprend le présage du destin humain et de l'avenir de l'homme par la position des étoiles au moment de la naissance. L'astrologie est aussi une forme de bonne aventure qui existe déjà depuis 5,000 ans. Les Sumériens, les Akkadiens, les Chaldéens, les Babyloniens, les Grecs, les Romains ont tous eu leur astrologie. Du temps des Romains l'hexamètre suivant nous a été transmis:
Sunt aries, taurus, gemini, cancer, leo, virgo, libraque, scorpius, arcitenens, caper, amphora, pisces.
Les astrologues sortent volontiers les trois mages de l'orient comme justification de leur art ténébreux. Mais les trois mages étaient des hommes qui craignaient Dieu, lesquels se sont laissés conduire à Christ par leur connaissance des étoiles. En ce temps-là, l'astronomie et l'astrologie étaient une seule science. La séparation ne suivit qu'au temps du rationalisme, à peu près au milieu du dix-huitième siècle. Nous n'avons donc pas le droit de citer les mages d'orient comme justification de cette bonne aventure astrologique. Mais rendons-nous dans le présent. En octobre 1975 je dus, à cause de beaucoup de maladies, me soumettre à une cure à Bad Wiessee. En visitant l'église catholique, je fus frappé de voir que le cadran de l'horloge de la tour est décoré avec les signes astrologiques. J'écrivis au prêtre catholique qu'il était incompatible avec la foi chrétienne de mettre les signes du zodiaque sur une église chrétienne. Le prêtre me répondit. Les signes du zodiaque étaient un symbole pour la glorification de la création de Dieu. C'est une grotesque confusion de l'esprit que d'employer les symboles de la bonne aventure pour la glorification de Dieu. Dans ma réponse, j'envoyai au prêtre quelques passages bibliques, comme Ésaïe 47:12-14, où il est dit que les astrologues sont sous la colère de Dieu et qu'ils n'échapperont pas au jugement.
Pour le rétablissement de l'équilibre confessionnel, voici un fait vécu avec un pasteur luthérien.
Exemple 17.
Dans une soirée avec un pasteur luthérien se trouvait entre autre une dame de trente-cinq ans. Elle demanda au pasteur son horoscope. L'ecclésiastique était connu pour ses conseils astrologiques. Il lui répondit: «Vous êtes institutrice avec une place élevée. Vous désirez beaucoup le mariage et pourtant vous ne le voulez pas. Déjà plusieurs fois vous avez eu des amitiés sexuelles, en ce moment avec un homme qui a vingt ans plus que vous. Il est bien officier, peut-être de l'état-major. Votre relation passe en ce moment par une forte crise et elle cessera.» La dame avoua tout cela et dit: «La relation a déjà été brisée avant-hier.» L'étrangère était inconnue du pasteur. Les deux se sont rencontrés pour la première fois dans cette soirée. Ce pasteur luthérien lui-même est mon rapporteur. Il m'attaqua à cause de ma position de refus à l'égard de l'astrologie. À lui aussi, comme au prêtre catholique, je montrai exactement le passage d'Ésaïe 47:12-14. Le pasteur répondit: «Ceci n'est pas obligatoire pour nous. Le livre d'Ésaïe était à ce moment-là destiné aux Juifs.» Voilà une étrange exposition de la Bible. Alors les lettres de l'apôtre Paul qu'il a écrites aux Romains, aux Corinthiens, aux Philippiens, aux Galates et à d'autres congrégations n'ont pas de valeur pour nous. Ici, un théologien cherche à éviter avec élégance, et en trichant, des exigences, des commandements et des interdictions de la Sainte Écriture.
Cet exemple montre premièrement l'attitude condamnable et la pratique du pasteur luthérien. Mais cet exemple révèle aussi que pas toute la bonne aventure n'est que de la tromperie et du boniment. Ce pasteur luthérien pouvait, à l'aide de l'astrologie, faire parfois des déclarations précises. Mais nous trouvons cela exactement de la même manière dans d'autres formes de la bonne aventure par les cartes tirées, la bonne aventure par la verge et le pendule et par d'autres arts occultes. Nous trouvons dans les affirmations astrologiques peut-être de cinq à huit pour cent de quote-part de chance. Cela ne doit naturellement pas signifier que nous ayons le droit de nous servir de l'astrologie. Dans l'Ancien Testament il est dit de ne pas laisser vivre le diseur ou la diseuse de bonne aventure. Naturellement, au vingtième siècle nous ne pouvons pas ériger des échafauds et brûler les astrologues et les diseurs de bonne aventure. Mais nous devons éclairer, avertir et montrer aux victimes de l'astrologie le chemin de la délivrance. La bonne aventure est dangereuse, que les déclarations s'accordent ou non. Je donne à cet égard un exemple tiré de ma propre cure d'âme.
Exemple 18.
Un jeune homme de vingt ans se fit dire un horoscope par un astrologue. Il lui fut par là révélé qu'il ne serait pas heureux avec sa première femme. Par contre, ce ne serait qu'avec sa deuxième femme qu'il aurait une union harmonieuse. Le jeune homme se maria de bonne heure et il dit à son frère déjà au jour de son mariage: «La femme que j'épouse aujourd'hui n'est pas la bonne. La deuxième femme seulement me rendra heureux. Mais pour arriver à la deuxième femme, il faut que j'épouse d'abord la première.» Le frère fut irrité de cette déclaration et il le gronda. Il devint évident que cette première femme était brave et sérieuse. Ses parents étaient très heureux de ce choix. Il leur naquit trois enfants. Après cela, l'homme quitta se femme, ses enfants, et sa propriété rurale maternelle. Les parents chrétiens et la famille en furent très attristés. Le père déshérita ce fils et légua la maison aux trois petits-fils. Pas longtemps après l'homme se maria pour la deuxième fois et il pensait alors que c'était la femme avec laquelle il devait être heureux. Ce deuxième mariage ne marcha toutefois bien que pendant un an. Sa deuxième femme devint une adhérente chez les Témoins de Jéhovah et elle essaya fanatiquement de gagner son mari à cette cause. Mais cette affaire de secte ne lui convenait pas. Il abandonna aussi cette deuxième femme et il espère maintenant de trouver enfin dans la troisième femme la personne avec laquelle il pourra mener une vie heureuse.
Le bonheur promis par l'horoscope pour le deuxième mariage était un vrai coup manqué. Le deuxième dura moins longtemps que le premier. Il ressort clairement de ce conseil astrologique que le jeune homme avait été influencé suggestivement par l'horoscope avant son mariage et pour son propre malheur. Beaucoup d'hommes disent que l'astrologie est du charlatanisme. Mais le charlatanisme aussi a une puissance se suggestion. Les personnes superstitieuses en sont influencées dans leurs actions et leurs décisions, pour leur propre malheur. À vrai dire, il devrait exister une loi qui interdise cette forme de bonne aventure aussi bien que les autres. L'astrologie a des suicides et des assassinats sur la conscience.
Exemple 19.
J'ai été témoin d'un autre cas dans une congrégation au Brésil où j'évangélisai trois fois au cours de la même année. Une jeune fille, qui était fiancée, alla voir un astrologue et demanda un horoscope. L'astrologue donna par écrit son horoscope préparé avec le rapport suivant: «Vos fiançailles se gâtent. Cet homme ne vous épousera pas. Vous n'allez de toute manière pas vous marier mais vous resterez célibataire.» La jeune fille entra, à l'ouïe de cette affirmation, dans une sorte de choc. Elle aimait beaucoup son fiancé et ne désirait aucunement le perdre. À cause de cette crainte latente que les fiançailles ne soient rompues et qu'elle reste célibataire, elle tomba sous la puissance de pensées sombres et elle décida de se prendre la vie. Au jour où elle voulait le faire, elle en fut empêchée par un ami de son fiancé. Elle vint ensuite à moi dans la cure d'âme, confessa tout, se repentit et remit sa vie entre les mains de Jésus. Peu après, son fiancé vint aussi à la cure d'âme. Lui aussi était prêt à remettre sa vie à Christ. Ils se marièrent, ont déjà aujourd'hui quelques enfants et sont heureux en mariage. Ici aussi Christ a empêché le malheur qui eût été déclenché par l'astrologue.
Ma meilleure chose vécue, dans le domaine de l'astrologie, se trouve dans un rapport séparé, au dernier chapitre intitulé:
Le cortège triomphal du Vainqueur.
Nous terminons avec le témoignage du prophète Ésaïe (Ésaïe 47:12-14):
«Reste donc au milieu de tes enchantements et de la multitude de tes sortilèges, auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse; peut-être deviendras-tu redoutable. Tu t'es fatiguée à force de consulter: qu'ils se lèvent donc et qu'ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d'après les nouvelles lunes, ce qui doit t'arriver!
Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront pas leur vie des flammes: ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, ni un feu auprès duquel on s'assied.»
4. BAHA'I
La religion Baha'i a un arrière-plan islamique. Vers 1800, l'Arabe Cheik Ahmed fonda la secte des Cheiki, qui avait une tendance eschatologique. Elle attendait le retour du dernier Imam (conducteur spirituel et expositeur du Coran). Le Cheik se déclara Bab (Porte de la Vérité) en 1844. Ses disciples s'appellent Babi. Poussés dans une impasse par la persécution de l'Islam conservateur, les Babi se détachèrent de l'Islam en 1848. Le Bab fut fusillé en 1850. Les martyrs donnent depuis ce temps-là un élan à leur mouvement.
Le Bab trouva un successeur zélé et très doué en Mirza Husayn Ali qui naquit en 1817 à Téhéran comme fils d'un ministre d'état. Son chemin est aussi connu par les persécutions, les emprisonnements, et même les empoisonnements. Sur la base de révélations qui lui furent données en prison, il s'appela après sa libération Baha u'llah, la gloire de Dieu. C'était un homme hautement doué. Lorsqu'il mourut, en 1892, ses œuvres s'étaient élevées à 100 volumes.
Par testament son fils Abdul fut établi comme son successeur. Il a reçu quelque chose des dons de son père. Quoiqu'il n'eût jamais fréquenté une école, il parlait le persan, le turc, l'arabe et possédait de grande connaissances philosophique et théologiques. Son mérite est que par de grands voyages mondiaux il a ouvert à l'ouest la foi Baha'i. Comme centres missionnaires s'élevèrent des temples Baha'i à Ischkabad (1902), à Kampala, (Uganda), Sydney (Australie), Wilmette près de Chicago. À l'exception d'Ischkabad, j'ai visité tous ces temples. Le temple de Wilmette est le plus beau de tous au point de vue de l'architecture. À l'occasion d'une série de conférences à Chicago, le pasteur Plaum m'a conduit à cette construction «aérée». Pour nous chrétiens ce temple exprime une vérité — Baha'i: Christ a une place à côté d'autres et il n'est pas le Rédempteur de l'humanité, le seul fondement de notre foi.
Avec cela nous sommes arrivés au contenu religieux de cette religion Baha'i, pour autant qu'elle puisse intéresser les chrétiens. Toutes les religions sont relatives et n'expriment qu'une partie de la vérité. Elles trouvent leur concentration et leur accomplissement dans la révélation de Baha'i. La doctrine Baha'i est la plus haute et elle exprime l'affinité de nature de toutes les religions. C'est pourquoi, à côté de Mahomet se tiennent Bouddha, Moïse, Jésus, comme fondateurs de religions et sur un même plan.
Nous avons ici une synchronisation des religions avec Baha'i comme organisation de superstructure. Pour la pensée biblique, cela n'est pas admissible. Jésus dit dans Jean 14:6: «Nul ne vient au Père que par moi.»
D'autres éclaircissements sur la nature de la religion Baha'i est obtenue par le Dodécalogue (12 directives, contrepartie du décalogue, c'est-à-dire les dix commandements de la Bible). Devant le temple à Sydney (Australie) se trouve un tableau avec l'annonce suivante:
Baha'i
Foi du monde entier
Douze enseignements fondamentaux de la foi de Baha'i. Nous enseignons:
-
L'unité de toute l'humanité
-
L'indépendance de la recherche de la vérité.
-
Toutes les religions ont la même origine.
-
La religion doit être la raison de l'unité!
-
La religion doit être en accord avec la science et la raison.
-
L'égalité entre la femme et l'homme.
-
Les préjugés de tout genre doivent être oubliés.
-
Paix universelle.
-
Éducation universelle.
-
Une solution spirituelle des problèmes de l'économie.
-
Une langue homogène.
-
Un tribunal international.
Ces douze lignes de direction sont extraordinairement instructives. On y trouve beaucoup de parallèles. Nous pouvons penser par exemple à Kant et sa Religion à l'intérieur des limites de la seule raison. Les phrases Baha'i pourraient aussi être posées en principe par la théologie moderne et en partie par l'œcuménisme. L'enseignement Baha'i gagne aussi indirectement et visiblement du terrain.
On ressent aussi déjà cela dans une simple publicité de journaux, telle que celle qu'une feuille de Schorndorf, du 15 mai 1975. Il y est dit:
«Les Baha'i appartiennent à une communauté mondiale qui est formée de tous les peuples, races, et couches de la société. Ils ont comme but fondamental l'unification des peuples de cette planète. Baha'i, la religion de l'unité.»
Derrière cette feuille de route des Baha'i, il y a encore beaucoup plus. Cette religion n'est rien de moins qu'une excellente préparation du terrain pour l'antéchrist qui vient et qui réduira tout au même dénominateur: langue officielle unifiée au moins à l'ouest, monnaie unifiée, administration unifiée, centralisée des impôts, un système politique unifié avec une seule tête — justement l'antéchrist — un tribunal mondial, un système d'imposition unifié, — chaque citoyen reçoit un numéro d'enregistrement par lequel seulement il peut acheter et vendre, une Église mondiale de l'unité. Celui qui ne se laisse pas embrigader dans cette forme universelle d'unité est supprimé et il n'a pas droit à l'existence.
Avec ce concept, nous ne nous étonnons pas qu'il y ait des chrétiens qui disent que l'antéchrist vient de la religion Baha'i. Sur l'origine de l'antéchrist plusieurs versions sont courantes. Luther disait qu'il venait de la papauté, tandis que d'autres mentionnent le communisme comme origine. La plupart disent qu'il doit venir du judaïsme. D'autres encore pensent que l'antéchrist vient de l'alliance de dix états. L'avenir montrera qui a raison. Comme l'antéchrist s'élève avec un faux prophète, il peut très bien employer un disciple de l'enseignement Baha'i comme bras religieux afin de réaliser son plan pour l'église mondiale de l'unité.
Ces développements ne se laissent pas prédire avec certitude. Nous voyons seulement par la situation religieuse mondiale présente qu'aussi bien chez les Baha'i que dans l'œcuménisme des tendances viennent à la lumière, lesquelles auront une fois un rôle à jouer dans la solution religieuse finale de l'antéchrist.
«Que celui qui a des yeux pour voir voie!
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende!» (Matthieu 11:15).
5. CHANGEMENT EN BÊTE
Cette expression pourrait être mal comprise. Elle veut dire: les hommes peuvent-ils se changer en bête?
En tout cas dans les légendes ils peuvent le faire. Le prince se change en grenouille. Une belle reine est changée en chevreuil par une méchante sorcière. Il ne s'agit pourtant pas ici de canevas de légende ni de matière mythologique. De telles choses m'ont été racontées dans beaucoup de pays. Parfois, ce problème était soulevé aussi dans la cure d'âme.
J'ai rencontré les changements en animaux sous trois formes.
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Il existe des hommes hystériques qui peuvent devenir la victime d'une épidémie de possession et s'imaginer qu'ils sont un animal. Cela arriva, par exemple, au siècle passé dans un cloître au sud de la France. Les nonnes s'imaginaient qu'elles étaient des chats. Elles marchaient à quatre pattes et miaulaient comme des chats.
J'entendis parler d'un autre exemple aux États-Unis. Des hippies imitaient aussi des animaux à quatre pattes et aboyaient comme des chiens. À cause de cela on les appelait les Yippies (Yip — aboyer).
Ce ne sont évidemment pas des changements en animaux. Ce sont de folles représentations maladives.
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La deuxième forme est la division d'énergie de forts médiums spirites. Cette énergie est ensuite matérialisée sous la forme d'un animal. De tels exemples se trouvent dans la littérature, dans l'histoire des missions et dans la cure d'âme.
Je rappelle les histoires de loups de défense en Allemagne. Les quelques trente histoires de chats de la Suisse sont sur le même plan. Que veut-on dire par là? Il existe de forts médiums de matérialisation qui dans une transe séparent de l'énergie, changent cette énergie en un chat et extériorisent cette bête afin de préparer quelques sujets de colère à l'un ou l'autre voisin. De cette manière du lait et du beurre disparaissent. Des vaches sont traites et d'autres choses semblables. Si un tel chat est attrapé et tué, les parties retournent au médium. On me pria, il y a de cela des années, de publier les histoires suisses de chats. Je ne le pus. Pourquoi? Pour deux raisons.
Il ne résulte rien de bon de faire ainsi sensation. Pour moi ce qui compte, ce sont les questions de cure d'âme.
D'autre part, on se fait rire de soi. Je me rappelle encore une fois la grande Convention à Männedorf et la conversation privée avec le professeur Dr. Carl Gustave Jung. Jung parla d'expériences spirites dans la maison de ses parents. Mais il n'osait pas dire publiquement ses théories spirites. Toutefois, il a écrit la préface du livre de Fanny Moser Spuk.
Il m'est permit de dire ceci à l'égard de ce deuxième domaine, c'est que je dispose de trois confessions de médiums de matérialisation dont les transfigurations furent possibles. Ces trois confessions sont par conséquent honnêtes parce que les médiums en question cherchaient de l'aide pour se libérer. Dans un cas un tel médium, un homme, a été libéré. Sa femme avait formé un cercle de prière qui pria pour lui pendant des années jusqu'à ce que le Seigneur Jésus libère cet homme fortement lié.
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Le troisième domaine, le changement de tout un médium en un animal, est la forme la plus sinistre des changements en animaux. Ces formes me sont connues par mes voyages au Tibet et en Afrique.
Exemple 20.
Je donne d'abord un exemple des hommes changés en hyènes. Aux environs d'une station missionnaire vivait un païen dont les voisins disaient que de nuit il se transformait en une hyène et que de cette façon il se nourrissait. Pendant le jour il n'avait ainsi pas besoin de nourriture humaine.
Une histoire encore plus étrange ayant quelque force de preuve me fut racontée au Libéria. J'étais en visite chez un gouverneur de district dont l'éducation était européenne. Il croit en Christ.
Après le repas, il me raconta certaines choses de son district. Une histoire de chasseur m'intéressa particulièrement, parce que j'avais entendu des choses semblables venant d'autres pays d'Afrique.
Exemple 21.
Un chasseur s'en allait chasser. Son boy lui portait son fusil. Dans la jungle tous deux remarquèrent un léopard. Le chasseur se laissa donner silencieusement le fusil, le prépara, visa et tira. Il entendit immédiatement après le cri d'une femme: «Tu es un meurtrier. Tu m'as atteinte.» Les deux coururent vers la femme blessée. Le chasseur demanda au boy: «N'as-tu pas vu un léopard?» «Mais si, j'en suis sûr.» «Et moi aussi, j'en suis certain. Comment puis-je m'expliquer cela?»
Ils donnèrent les premiers soins à la femme et ils la remmenèrent au village. La parenté de la femme tira le chasseur devant les tribunaux. Le juge écouta toute l'histoire et ensuite il déclara, au grand étonnement de tous, que le chasseur était libre. Il fonda sa décision sur le fait suivant: «Je sais que les paroles du chasseur sont vraies. Cette femme était ma première femme. Je me suis divorcé lorsque j'ai découvert qu'elle pouvait se changer en un léopard.»
C'est de la jurisprudence africaine. Le gouverneur termina son récit avec l'allusion suivante: «On sait par notre gouvernement qu'il existe des hommes-léopards. C'est pourquoi nous avons une loi qui prévoit la peine de mort pour de tels délits.»
Comme homme de culture occidentale, on trouve tout cela étrange et pour la compréhension, décourageant. Mais quand on voyage d'un champ de mission à un autre pendant des dizaines d'années, il y a bien des choses qu'il faut repenser. Avant tout, la puissance de Satan devient radicalement visible. On apprend d'autant plus à apprécier la victoire de Jésus sur la puissance des ténèbres.
6. CLAIRVOYANCE
La clairvoyance est un domaine dans lequel ce qui est biblique et ce qui est démoniaque est constamment confondu. La prophétie biblique a un caractère divin. La clairvoyance a des racines occultes.
Si l'on considère l'évolution des clairvoyants, on remarque que le caractère médiat, occulte de leur activité devient toujours plus évident.
Exemple 22.
Prenons comme exemple le pasteur Delbert Larkin. Il vit à Joliet (États-Unis) et dirige là une station de recherche médiate. Une organisation internationale des «spiritualistes» l'a consacré comme pasteur.
Larkin a déjà découvert sa clairvoyance à l'âge de quinze ans, lorsqu'il vit à l'avance la mort d'un camarade d'école. À la demande: d'où viennent vos capacités de clairvoyance? Larkin donne trois réponses:
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Hérédité des aïeux. Sa mère, tous ses frères et sœurs, et la grand-mère étaient des médiums.
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Un don de Dieu pour aider les hommes.
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Direction par deux cents cinq esprits qui lui révèlent tout.
Avec ces trois indications, l'état de la chose est claire. Cette capacité de clairvoyance n'est pas un don de Dieu. Larkin est un spirite religieux. Les hommes qui se laissent conseiller par lui, se placent sous un charme.
Quelles sont les chances de frapper juste pour cet homme? L'université catholique Loyala de Chicago a contrôlé les prophéties de Larkin et elle déclare qu'il a une sécurité de frappe de quatre-vingt-sept pour cent. Je ne pouvais me convaincre de ces succès. Repassons une fois ses prédictions les plus significatives à partir de juillet 1973:
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Beaucoup de sénateurs se prendront la vie en rapport avec l'affaire Watergate.
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Encore dans l'année 1973, les forces militaires américaines et russes s'uniront et combattront ensemble le Cambodge, le Vietnam et la Chine rouge. Pure fantaisie.
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Avant le mois de mai 1974, un des plus grands incendies de l'histoire détruira la partie nord de Chicago. Ici aussi, heureusement, une chimère!
Aucune des quatre prédictions ne contenait une étincelle de vérité. Si tous les clairvoyants servaient les choses avec un bluff aussi gros que le poing, on les chasserait en les couvrant de honte.
Après cette dégustation nous allons dans les détails. On ne tient pas compte des expériences par les cartes du Prof. Rhine de l'Université Duke. Dans le livre entier il ne s'agit que de cas spontanés qui ne se produisent que d'une manière sporadique.
Au point de vue temporel, il faut différencier:
La rétroscopie — la téléesthésie — la préconnaissance.
Le regard extra-sensoriel dans le passé, la connaissance de ce qui est caché dans le présent, la prédiction d'événements futurs.
La rétroscopie — le regard en arrière est beaucoup discutée en ce moment. Dans le chapitre sur l'anthroposophie nous l'avons déjà mentionnée.
Exemple 23.
Dans le livre Apparitions d'Erich de Däniken de telles expériences sont aussi mentionnées. Une Américaine, Ruth Simmons, fut hypnotisée et ramenée à sa naissance. Elle prétendit avoir déjà vécu une fois sous le nom de Bridey Murphy. Les dates de sa vie furent contrôlées et doivent avoir joué, selon ce que dit Däniken.
J'ai contre de telles expériences un Non bien Clair. Du point de vue de l'Écriture Sainte, nous n'avons qu'une vie. Celui qui entreprend de telles expériences devient la proie d'esprits séducteurs (Éphésiens 6:12). Maid Däniken croit aussi que les morts peuvent prendre contact avec nous. Nous ne pouvons pas nous appuyer sur 1 Samuel 27 (l'apparition de Samuel), ni sur Matthieu 17 (apparition de Moïse et d'Élie). Quand Dieu agit, c'est une chose différente qui fait que l'homme cherche, avec une main impie, à enlever le voile de l'invisible.
Parfois les voyants donnent une aide relative. La Hollande a un clairvoyant renommé du nom de Croiset. Aussi bien le Prof. Tenhaeff d'Utrecht que le Prof. Bender de l'université de Freiburg ont entrepris des expériences avec ce clairvoyant. J'ai eu moi-même quelques fois à faire avec des victimes de ce voyant. Un exemple du regard extra-sensoriel dans le passé:
Exemple 24.
Un chauffeur de camion écrasa un jeune. À l'interrogatoire de la police, le chauffeur prétendit que le jeune était déjà couché sur la route. Il ne pouvait toutefois pas prouver son innocence. La famille de l'accusé ne craignit pas les frais et elle fit venir Croiset. Le clairvoyant médita sur l'accident ou se mit dans une demi-transe et donna les indications suivantes: «Je vois une Volkswagen verte. Du nombre je ne peux reconnaître que deux lettres». Mais cette déclaration était suffisante. La police put découvrir la Volkswagen. Après un long interrogatoire, le conducteur avoua qu'il avait écrasé le jeune. Le chauffeur du camion fut libéré grâce à cela. Ce n'est qu'un côté de la chose. Le revers de la médaille, ce sont les suites psychologiques chez les hommes qui emploient l'aide de Croiset. J'ai souvent fait mention de la chose mais chez les parapsychologues je prêche à des sourds. Personne ne réclame les services des forces occultes sans être puni.
Téléesthésie — la «vue au loin» sur un chemin extra-sensoriel.
Exemple 25.
Sur une ferme, la fille ne rentre pas à la maison après le travail aux champs. Les parents sont inquiets et commencent des recherches. Le jour suivant, beaucoup d'hommes y prennent part, afin de retrouver les traces de la jeune fille. Finalement, un habitant du village prête attention au sujet d'un homme du voisinage lequel «en sait plus long» que les autres hommes. L'homme «au sixième sens» fut appelé. Dans la chambre de famille de la ferme, il touche un vêtement de la fille. Une certaine fixité couvre son visage. Ensuite il dit: «Allez au ruisseau derrière la forêt. Là se trouve un osier solitaire dans l'eau. À ses racines, la jeune fille s'est enlisée». Les indications étaient correctes. La jeune fille s'était prise la vie.
La préconnaissance — la prédiction de choses futures, soulève de sérieux problèmes. Une prédiction n'est pratiquement possible que si ce qui arrive est déterminé, c'est-à-dire déterminé d'avance. Il y a des directions théologiques, avant tout à l'intérieur du calvinisme, qui comptent sur une prédestination (détermination à l'avance). Ce livre ne se prête pas à une clarification de cette question.
Une clarification philosophique de la préconnaissance serait la synchronisation, la simultanéité.
Quand le passé, le présent et l'avenir se trouvent sur un même plan, il n'y a pas d'avant et d'après. Dans Apocalypse 10:6 il est dit: «qu'il n'y aurait plus de temps».
Pour l'intellect qui pense logiquement il est très difficile de se représenter la synchronisation. Un simple exemple me fut donné une fois au pôle sud. Tout autour du pôle sud se trouvent beaucoup de stations scientifiques. Chaque station tient le temps ou l'heure de son pays. Quand les Américains vont au lit d'après l'heure américaine, les Nouveaux Zélandais se lèvent. Au pôle sud, et naturellement exactement de même au pôle nord, aucune heure ne comptent et toutes les heures comptent. Que celui qui ne peut comprendre cela regarde un globe terrestre et alors il pourra établir qu'aux pôles, toutes les lignes du temps se mettent ensemble.
Le problème est de savoir comment beaucoup de clairvoyants peuvent s'embrayer dans la synchronisation. Dans le domaine de la pensée humaine cette faculté ne se trouve pas. Je la connais seulement dans des centaines de cas chez les occultistes, lesquels réclament les forces d'en bas.
Sous le fatras de beaucoup de fantaisies, il y a aussi des prédictions authentiques. À combien le pourcentage s'élève ne peut qu'être estimé. En tout cas elles ne sont pas au quatre-vingt-dix pour cent, telles qu'annoncées par Jeane Dixon, ni non plus au quatre-vingt-sept pour cent, comme dans le cas Larkin. Il est possible qu'elles ne représentent que le deux pour cent, sans équivoque, de prédictions authentiques. Grâce à une cure d'âme abondante, de telles prédictions sont à ma disposition. Un exemple pour cela:
Exemple 26.
Une femme me confia que comme jeune fille elle avait des relations avec un professeur. Elle demanda conseil à un clairvoyant. Le renseignement lui fut communiqué: «Vous n'épouserez pas cet homme. Il sera tué. Un jour, vous recevrez un bel enfant. La jeune fille répondit: «Je ne crois pas que j'aurai un enfant. Je n'ai pas les dispositions naturelles pour cela». Le voyant répondit: «Ce ne sera pas votre propre enfant».
Par cette consultation la jeune fille devint consciente qu'il devrait y avoir une guerre dans laquelle son ami serait tué. Deux ans plus tard, la deuxième guerre mondiale éclata. Dans une attaque par avion sur Würzburg le professeur fut en effet tué. Elle reçut aussi l'enfant. Une famille américaine, membre des forces d'occupation, remit à ses soins un charmant enfant.
Si Dieu nous a voilé l'avenir, c'est par un effet de sa miséricorde. Nous n'aurions plus une seule heure de tranquillité si nous savions tout ce qui va nous arriver dans l'avenir.
Nous devrions être satisfaits de ce que Jésus a dit dans Jean 10:28: «Personne ne les ravira de ma main». La question est seulement de savoir si nous avons déjà livré notre vie à Jésus.
7. CLUB 700
Club des sept cents est le nom que se donne un mouvement aux États-Unis qui s'est imposé comme but la prédication de l'Évangile par la télévision et la radio. L'établissement d'un tel but est une chose recommandable. Les hommes d'aujourd'hui sont plus atteints par les ondes de l'éther que par la Parole imprimée.
Le fondateur et président de ce nouveau travail missionnaire est Pat Robertson, un homme d'affaires, qui a fait l'expérience d'une conversion totale à Christ et qui se sent appelé à ce travail.
Je reçus mes premières impressions du Club des sept cents à Buffalo (New York) dans la maison d'un pasteur baptiste qui était mon hôte. Un message arriva justement à la télévision, lequel était biblique dans sa présentation quoiqu'un peu chargé émotivement.
Deux paroles de la Bible me revinrent alors. Dans Philippiens 1:15-18 Paul écrit qu'il y a différents motifs pour la prédication: l'envie, les querelles, l'intérêt mais aussi la prédication pour de bonnes intentions et dans l'amour. Paul termine sa nomenclature par ces mots: «Qu'importe? De toute manière, que ce soit pour l'apparence, que ce soit sincèrement, Christ n'est pas moins annoncé».
L'autre passage biblique qui me vint à la pensée en rapport avec le message du Club des sept cents se trouve dans 1 Corinthiens 5:6: «Un peu de levain fait lever toute la pâte». Satan a une méthode raffinée. Il permet parfois un message presque biblique mais y mélange de petites interprétations fausses. Par cela, les auditeurs sont détournés de la pure vérité.
Ce qui doit être dit de ces deux passages bibliques, c'est le fait que dans les messages du Club des sept cents il y a de la substance biblique pour laquelle nous pouvons être reconnaissants. Mais parfois le levain de courants pseudo-charismatiques y est mélangé. Pour cela, un exemple:
Exemple 27.
Le sept décembre 1975 j'étais, avec mon ami Gottfried Amend, hôte du pasteur H. Meyer à Toronto. Une sœur de la mission de Marburg nous raconta comment une femme avait été guérie pendant le message d'un prédicateur du Club des sept cents. Les détails de cette guérison montrent qu'ici non seulement un peu mais beaucoup de levain était aussi à l'œuvre.
Le prédicateur, c'était Pat Robertson, déclara qu'il avait une parole de sagesse pour un auditeur. Nous trouvons cette expression comme un don de l'Esprit dans 1 Corinthiens 12:8. Pat annonça qu'une femme avait besoin d'une opération qui allait maintenant être accomplie.
Parmi les auditeurs de cette émission se trouvait un couple qui se mit à genoux devant l'appareil de télévision. La femme avait une fêlure de la matrice. Quand Pat proclama sa «parole de sagesse», la femme tomba à terre, à moitié paralysée. Elle avait l'impression d'avoir reçu un narcotique. Elle appela cet état «slain in the spirit», donc «tuée dans l'esprit». C'est la façon de s'exprimer qui est employée dans le soi-disant mouvement charismatique.
Dans cet état, la femme eut une sensation de paralysie dans tout le corps. Tous les deux, le mari aussi bien que la femme, eurent l'impression que quelque chose lui était arrivé.
Leur supposition se vérifia. Quelques jours plus tard un gynécologue constatait que la fêlure de la matrice avait disparu. L'utérus était normal.
Cette histoire nous permet un coup d'œil dans la nature intime du Club des sept cents. Il est fort possible qu'une guérison ait suivi. Naturellement, il est aussi possible que la guérison n'ait été que passagère. Mais en substance, il y a d'autres choses. Ce que Pat Robertson appelle «une parole de sagesse», peut aussi certainement être un contact médiat sous un manteau de piété. Sur le même plan se trouve l'incident arrivé dans l'appartement de la femme guérie, laquelle fut «tuée dans l'esprit». Des hommes, qui sans le savoir sont médiats, reçoivent aussi des impulsions médiates par la radio, la télévision ou dans une assemblée publique. C'est aussi la technique d'Uni Geller. Dans le mouvement des langues et le courant charismatique il y a beaucoup d'influence médiate recouverte de religiosité, laquelle est pratiquée par les médiums non religieux sans ouvrage accessoire.
Celui qui ne s'y connaît pas dans ce labyrinthe deviendra rapidement la proie de cet empaquetage religieux. Je ne suis pas en mesure de considérer la guérison de l'utérus fêlé comme un miracle divin. Afin d'éviter des malentendus, je confesse que je crois aux miracles de la Bible et aussi à l'action miraculeuse de Dieu dans le présent. Je me défends seulement contre les succédanés de miracles de nature médiate.
Sur ces entrefaites, quelques messages du Club des sept cents me sont encore parvenus. Dans les discours et les rapports, les mêmes expressions typiques reviennent, comme nous avons appris à les connaître par les courants charismatiques. Il doit donc s'agir d'un mouvement qui repose sur de mêmes principes.
Appendice de l'Éditeur.
Au cours de son programme de TV le premier juin 1978, Pat Robertson, le Président de cette organisation, fit la déclaration suivante:
«Tout ce qui vient à travers l'homme est contaminé dans une certaine mesure. Par conséquent, étant donné que la Bible vint à travers l'homme, il doit y avoir certaines erreurs en elle. Ainsi, nous ne devons jamais mettre sur le même pied la Bible et le parfait Jésus».
Ceci est une perversion hardie de la Parole de Dieu, vue et tolérée par des millions de chrétiens. Très peu d'entre eux prirent position contre elle.
Est-ce que ceux qui demeurent silencieux, «par amour de la paix», et «par amour fraternel», ne sont par responsables également de la tromperie de tant de personnes par ces déclarations profanes?
Certains lui ont écrit, mais il maintient sa position: «La Bible contient certaines erreurs».
La correspondance d'un chrétien avec Pat Robertson est la preuve substantielle de la déclaration ci-dessus.
8. CONSTRUCTIONS THÉOLOGIQUES ET DOCTRINES EXAGÉRÉES
Parmi les croyants, il se trouve beaucoup d'exégèse (explication) forcée des textes bibliques. Par là des barrières et des barricades sont souvent élevées qui présentent de grands obstacles pour l'Église de Jésus. Quelques-unes des déformations de textes ou de violations de textes doivent être esquissées ici.
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La sécurité éternelle est une telle notion, laquelle est discutée à l'excès au sein de la chrétienté de langue anglaise. Afin de ne pas permettre de malentendu, je veux confesser dès le début que je crois aussi que Jésus ne perdra aucun de ceux qui lui ont été donnés par le Père (Jean 6:39).
La Eternal security (sécurité éternelle) qui souvent domine la pensée des chrétiens anglais et américains a des effets qui ne sont pas bons tels que la superficialité, la tiédeur, la paresse dans la vie de la foi. Ensuite elle conduit aussi au légalisme. Je connais un missionnaire qui a été renvoyé à la maison par le comité directeur de sa mission et a été congédié parce qu'il prit position contre l'accentuation exagérée de la sécurité éternelle. En Europe, et avant tout en Allemagne, on craint de toute façon un peu l'expression sécurité. Nous employons par contre volontiers le mot assurance.
L'accentuation exagérée de la «sécurité éternelle» conduit aussi à la déformation des explications de l'Écriture. Ainsi, j'ai souvent entendu dire aux États-Unis que le roi Saül n'avait pas été rejeté, quoique l'Écriture le dise sans équivoque. Moïse témoigne du fait que ceux qui ont des relations avec les morts sont en abomination à l'Éternel et seront exterminés (Deutéronome 18:10-12). Saül rechercha la femme spirite d'Endor et il tut rejeté par Dieu.
Un pasteur baptiste au Canada, homme fort connu, et que je connais bien, se permit une explication grotesque de l'Écriture. Il déclara: «Judas, qui a trahi son Maître, n'était pas perdu; il avait seulement perdu sa récompense et sa couronne». Mais l'Écriture dit que Judas était le fils de perdition (Jean 17:12).
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Une autre spécialité anglaise est la prétention que Jésus, aux noces de Cana (Jean 2), n'a pas changé l'eau en vin mais en jus de raisin.
Ici aussi un malentendu doit être repoussé. Il va de soi que nous devons agir par tous les moyens contre le mauvais usage de l'alcool. Mais cela ne signifie pas qu'en le faisant nous devons enlever son sens à la Bible. Examinons le problème qui concerne le fond dans le Nouveau Testament d'après les «textes du vin» mis à notre disposition, et ensuite philologiquement.
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Une première allusion nous parvient par la réaction de l'ordonnateur du repas (Jean 2:10). Il disait avec étonnement: «Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant». Un ordonnateur de repas ne doit-il pas savoir ce qui est du jus et ce qui est du vin? Et depuis quand peut-on s'enivrer avec du jus?
D'après cette théorie du jus, Paul aurait dû dire à Timothée: «Mais fais usage d'un peu de jus, à cause de ton estomac» (1 Timothée 5:23).
Le bon Samaritain aurait donc dû verser de l'huile et du jus sur les blessures de l'homme battu (Luc 10:34). Ce jus aurait depuis longtemps fermenté dans ce climat chaud. Quelle infection aurait aussi provoqué l'homme prêt à secourir avec le jus versé sur les plaies!
Ce n'est pas sans raison que les pharisiens ont insulté Jésus en l'appelant un mangeur et un buveur (Matthieu 11:19). Jésus n'était pas un buveur. Un homme n'est pas un buveur pour avoir pris de temps en temps un verre de vin.
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Le gain philologique (science de la langue) est tout aussi clair. La langue grecque n'a qu'un mot pour le vin: oinos. Pour le jus elle a une liste de quatre mots: to hygron, soit extrait de fruits et aussi des corps; chymos, chylos, opos, soit jus de fruits et jus de plantes.
Maintenant, il faut aller chercher le contre-argument à la théorie du jus dans l'inspiration de la Bible. Afin de ne pas être immédiatement accusé d'hérésie, je veux dès le début confesser que je crois à l'inspiration de toute la Sainte Écriture. La Bible est la Parole de Dieu pour moi.
Les écoles bibliques qui adhèrent à la théorie du jus, croient avec beaucoup d'autres lieux de formation théologique à l'inspiration verbale et aussi à la dictée mot à mot par le Saint-Esprit. Le problème controversé de l'inspiration personnelle et de l'inspiration verbale ne peut pas être discuté ici. Dans l'inspiration verbale on se trouve en présence de plus de six cents manuscrits (aussi bien des écrits en majuscules qu'en minuscules) et on a des difficultés parce que les différents manuscrits qui sont à la base du texte biblique contiennent des milliers de variantes. Dans l'inspiration verbale on s'aide en admettant qu'il y a un manuscrit original qui a été dicté mot à mot. Ce manuscrit n'a pas été retrouvé jusqu'à maintenant. Les représentants de la théorie du jus doivent donc expliquer pourquoi aucun des manuscrits connus n'emploient l'expression jus. Pourquoi est-ce que sous l'inspiration du Saint-Esprit aucun des quatre mots pour jus n'a été choisi mais que l'unique mot pour vin a été pris?
Toutefois, tous les arguments ne servent à rien. Ceux qui n'en veulent pas démordre en ce qui concerne le jus refusent aux autres chrétiens le profond sérieux moral. Il y a des écoles bibliques — j'en connais — qui sont si légalistes qu'elles exigent de ses élèves la confession de foi du jus. Dans ma collection se trouve la quatre-vingt-seizième leçon d'une telle école biblique, laquelle fait un devoir pour ses étudiants de croire et d'annoncer le changement de l'eau en jus. Cette contrainte a été la cause de ce qu'un jeune homme courageux ait annoncé son départ et se soit rendu dans une autre école biblique.
Dans mes nombreux voyages de conférences à travers tous les continents, on pouvait observer que les églises ayant une tradition calviniste exercent souvent une exégèse fixe ou même légaliste de l'Écriture. Les églises de tradition luthérienne sont souvent plus empreintes de l'Évangile. Des dangers se trouvent dans les deux directions. L'étroitesse conduit au légalisme et à la tyrannie. La largeur penche vers la tiédeur et la paresse.
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En aucun mouvement d'aujourd'hui il ne se trouve autant de constructions et d'exagérations que dans le mouvement des langues et dans le nouveau mouvement charismatique. Qu'on lise à cet égard le chapitre (Courants charismatiques) qui s'y rapporte dans ce livre.
Tout interprète de l'Écriture doit s'orienter sur les passages bibliques suivants:
Deutéronome 4:2: «Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien».
Apocalypse 22:18-19: «Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie...»
Ne rien ajouter — ne rien retrancher! Quel théologien est si présomptueux qu'il dise que dans chaque point de l'Écriture Sainte il se soit acquitté envers son devoir à l'égard d'un danger ou de l'autre?
Dans le passage suivant il est à peine nécessaire de dire à quel camp j'appartiens. Des centaines d'expériences et d'exemples m'ont démontré que les mouvements à l'esprit exalté du présent ne viennent du Saint-Esprit. Cela ne veut toutefois pas dire que dans son propre camp aucune faute d'interprétation ne peut se faire.
Commençons avec l'extrême droite, chez les représentants du dispensationalisme. Ils déclarent que tous les dons du Saint-Esprit ont cessé avec l'époque apostolique. On peut lire cela par exemple chez Bullinger The Foundations of dispensational truth, page 249. Là il est écrit:
«Ceux qui prétendent que ces signes durent ou devraient durer... sont trompés par le grand ennemi de la Parole de Dieu».
Bullinger place la fin des miracles apostoliques à la fin des Actes des apôtres, chapitre 28. Mais ce chapitre est plus ancien que les chapitres sur le parler en langue de 1 Corinthiens 12:14.
Cette théologie contient beaucoup de motifs de vérité. Mais je refuse ses exagérations.
Sur la moitié de l'aile des opposants du soi-disant «Mouvement charismatique», il y a tout autant de problèmes. Ici il y va de l'interprétation de 1 Corinthiens 13:8. Sur cet unique verset on pourrait écrire une thèse de doctorat. Il est complètement impossible de décrire ici tout le cercle de questions de ce seul verset.
Premièrement nous citons le verset:
«La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin (Katargethesontai), les langues cesseront (pausontai), la connaissance disparaîtra (katargethesetai)».
Les expressions grecques ont été mises entre parenthèses, parce qu'en elles des discussions de longue haleine sont rattachées. Nous ne pouvons pas entrer dans cette discussion à caractère problématique. Il ne s'agit en somme ici que de constructions. Et elles, je les ai souvent rencontrées.
Dans deux voyages de conférences en Nouvelle Zélande, plusieurs publications contre le mouvement des langues me sont tombées sous la main, comme par exemple:
The Modern Tongues and Healing Movement (Carrol Stegall) (Le mouvement moderne des langues. The doctrines of Tongues) (W.G. Broadbent) (Les doctrines des langues).
Ce qui me lie à ces auteurs, c'est le combat de résistance contre le mouvement des langues. Ce qui me repousse, c'est le système fixe de l'interprétation de l'Écriture, une méthode qui ressemble à une preuve mathématique. Quiconque veut travailler à la Bible avec la logique humaine et une démonstration de preuves est toujours en danger de pencher d'un côté.
Depuis lors, la publication de Broadbent, avec un complément de Fritz Hubmer a paru en allemand. Le titre en est: Aujourd'hui, encore parler en langues? et il a été édité par la mission de Liebenzell.
En passant, je veux mentionner une faute fatale à la page 171. Fritz Hubmer, dont les livres sont très appréciés des églises chrétiennes, écrit ce qui suit:
«Oui, même les expulsions des démons sont, selon l'Écriture, — aussi étrange que cela puisse paraître — des manifestations de forces de Satan».
Avec cette phrase, Hubmer tombe sur le dos du pasteur Blumhardt, homme puissamment rempli de l'Esprit, et sur celui d'autres hommes de Dieu. Blumhardt a chassé des démons hors de Gottliebin Dittus, et cela n'était pas une manifestation de Satan mais de Dieu. J'ai relu l'affirmation de Hubmer peut-être bien une dizaine de fois et je suis déconcerté de ce que cet auteur au fondement biblique puisse écrire une telle chose.
Il ne s'agit pourtant pas de cette affirmation fatale mais de l'interprétation de 1 Corinthiens 13:7. Broadbent, aussi bien que Hubmer, sont d'avis que la prophétie, les langues et la connaissance ont cessé avec le rassemblement des écrits du Nouveau Testament — du canon. La formation du canon se fit, comme cela a déjà été mentionné ailleurs, aux synodes de Jamnia et de Joppé A.D. 201. Mais les deux auteurs permettent aux six autres dons de l'Esprit qui sont mentionnés dans 1 Corinthiens 12:7-11, de continuer à subsister.
Bullinger termine tous les dons de l'Esprit en l'an soixante. Broadbent et Hubmer terminent l'existence de trois dons en l'an deux cents et laissent encore les autres ouverts.
À l'extrême gauche se trouvent alors ceux qui parlent en langue et les représentants du mouvement charismatique, qui tous laissent ouverts jusqu'à ce jour tous les dons de l'Esprit. Nous avons les effets de cette théologie non scripturaire, avec ses terribles images, devant les yeux dans le monde entier.
Il ne s'agit pas ici d'une discussion des dons de l'Esprit. Nous l'avons déjà eue dans mon livre de poche intitulé:
Die Geistesgaben (Brunnenverlag, Basel) (Les dons de l'Esprit).
Charismatic gifts (Kregel, Grand Rapids, Michigan) (Les dons charismatiques).
Ici, je veux seulement mettre en garde contre des constructions, aussi bonnes qu'on ait eu l'intention de les voir.
1 Corinthiens 13:8 est aussi interprété de différentes manières par les hommes de Dieu. Cela prouve qu'ici aussi nous ne connaissons qu'en partie.
Le professeur Dr. Karl Heim, un théologien réputé de son ère et un chrétien pieux et né de nouveau, rapportait ce passage au retour du Seigneur. Et il connaissait le texte grec mieux que Broadbent et Hubmer. Il nous montra dans ses cours, parmi d'autres choses, la signification variée de la conjonction eite — eite. On peut aussi traduire ici: «Même si la prophétie, les langues et la connaissance cessent, la charité continue à subsister». Ceci veut dire que l'époque de l'arrêt des dons est laissée ouverte.
Note: Certainement pas, car l'inverse peut tout autant s'appliquer dans ce cas. «Même s'ils cessent» ne veut pas nécessairement dire qu'il ne cesseront pas. Le mot grec «pauo» (cesser, s'apaiser, achever, en avoir fini...) n'a pas été placé à profit dans ce verset à l'aveuglette? au contraire, il a été très bien affecter pour l'entendement. Il aurait bien pu être écrit à la place: «Même si la prophétie, les langues et la connaissance subsistent...», mais non! il est plutôt question de «cessation, d'achèvement, de fin, d'abolition, d'annulation» dans le texte original. D'ailleurs, le début du verset laisse sous-entendre une fin annoncée au relatif de ce qui suit contrairement au renoncement (charité). Voici la traduction française fidèle par excellence tirée de la Bible de l'Épée 2010: «Le renoncement ne périt jamais. Quant aux interprétations
prodigieuses, elles seront abolies, et les langages
miraculeux cesseront, et la connaissance
surnaturelle sera annulée;» Devons-nous retrancher ou ajouter quelque subtilité au texte de manière à arriver ainsi à des fins présomptueuses et contrevenir à l'avertissement directrice et sévère de la Parole de Dieu? (Deutéronome 4:2; Apocalypse 22:18-19) Abstenons-nous en pour l'amour de la vérité biblique.
Néanmoins, la réponse sans équivoque à ce passage se retrouve dans son contexte rapproché: «Mais quand arrivera ce qui sera achevé
de la rédaction des Écritures, alors ce qui est incomplet sera annulé.» (1 Corinthiens 13:10, Bible de l'Épée 2010). Et ce qui sera achevé ne se rapporte nullement au retour de Christ comme certains pourraient l'imaginer, sinon, l'apôtre Paul en aurait parler dans ce chapitre. La révélation de l'amour de Dieu dans les écrits de la Nouvelle Alliance (Nouveau Testament) est ce qui a été achevé (ou la perfection selon certaine traduction), et cette révélation est le renoncement de Dieu en Christ qui est Lui-même l'amour de Dieu faite chair. «Tout est accompli.» (Jean 19:30)
Un jeune théologien, Helge Stadelmann, m'écrivit depuis le séminaire théologique de Dallas, États-Unis, ce qui suit:
«En ce qui concerne la glossolalie (parler en langue) il me semble que le choix des mots de Paul dans 1 Corinthiens 13:8-11 est riche en éclaircissements: Propheteiai et Gnosis seront enlevés; (katargethesontai). Les deux sont désignés comme étant des morceaux (ek merous). Ces morceaux partiels (propheteia — gnosis) seront enlevés (katargethetai), si la telos vient (clairement l'accomplissement futur — pas le canon, comme on l'entend souvent en Amérique). Au milieu de cet emploi constant des mots, nous trouvons le court énoncé eite glossay pausontai. Paul emploie ici un tout autre mot (pauomai) et ne mentionne pas non plus que ce don «sera enlevé» quand la telos viendra. Est-il donc permis d'arriver à la conclusion que la glossolalie s'est arrêtée dans une certaine mesure de soi-même (forme réfléchie du verbe!) déjà avant la fin (telos) qui vient? Cette interprétation laisserait ouverte la question de savoir quand le «parler en langue» biblique s'arrêtera, puisque la Bible ne donne pas de renseignement à cet égard. Mais on constaterait pourtant une certaine tendance à la disparition de la glossolalie».
Ces phrases sont libres de la crispation habituelle. Si la Bible laisse ouverte une dernière phrase, nous ne devons pas la fermer avec nos constructions. Nous devons pratiquer l'exégèse (faire sortir l'interprétation) non pas «l'inégèse» (faire entrer l'explication).
Nous n'avons pas besoin de constructions subtiles pour montrer le caractère non biblique, bien des fois démoniaque du «mouvement charismatique». Il y a suffisamment de critères bibliques, spirituels, pour établir cette preuve.
9. CONTRÔLE DE L'ÉNERGIE DU CERVEAU ET ONDES DU CERVEAU
(Biological Feedback and Mind Control)
En 1929, le physiologiste allemand Hans Berger a découvert que le cerveau envoie de faibles impulsions électriques qui correspondent à l'état varié de la conscience. Dans la science médicale, c'est à peine si l'on a noté la découverte. Vingt-cinq ans plus tard seulement, quand par la méthode de l'électro-encéphalographie on a commencé à enregistrer l'activité du courant de l'action du cerveau, on est revenu à la découverte de Berger. On différencie les fréquences suivantes (fréquence des cycles, nombre d'oscillations).
Beta |
30-14 oscillations à la seconde.
L'état de conscience, qui correspond à ce domaine des ondes, est l'état éveillé avec une concentration appliquée.
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Alpha |
13-8 oscillations à la seconde.
L'homme au repos, yeux fermés, méditant, toutes les tensions relâchées, rêverie de jour et aussi l'hypnose.
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Theta |
7-4 oscillations à la seconde.
L'état précédant de peu le sommeil.
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Delta |
3,5-0,5 oscillations à la seconde.
Dans un profond sommeil. Les nouveaux-nés sont souvent dans cet état.
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Sur la base de ces mesures et de leur relation avec l'état de conscience, différents mouvements se sont développés aux États-Unis.
Un d'entre eux est l'étude Bio-Feedback. Son directeur est le Dr. J.W. Hahn à Los Angeles. L'expression «Biological Feedback» signifie autant que l'accouplement biologique, le renouvellement biologique de la vie, l'intensification de la force de vie, l'augmentation de l'énergie.
En relation avec ce plan et ce but, plus de soixante firmes de la Californie ont construit des machines avec lesquelles ont veut régulariser les courants d'action du cerveau. Avant tout la tension trop forte du rayon Beta doit être relâchée. L'homme doit vivre beaucoup plus avec la radiation Alpha. C'est pourquoi ces appareils techniques s'appelle «appareils de contrôle Alpha».
Dans le «bio-feedback» il s'agit aussi d'une nouvelle thérapeutique. On ne peut pas seulement obtenir le contrôle des oscillations du cerveau mais encore d'autres réactions du corps inconscientes.
À première vue, cela semble être une méthode scientifique. Mais quand on lit la littérature de ce mouvement, on devient sceptique parce que des Yogi, magiciens, hypnotiseurs et d'autres occultistes sont cités. Un petit exemple tiré d'un article du Dr. Hahn:
Exemple 28.
Le Dr. E. Green montra que l'homme peut par le bio-feedback, apprendre à différencier la température de ses mains, de sorte qu'une main devient chaude et l'autre froide. C'est exactement ce que pratiquent les Yogi du deuxième degré. Le caractère occulte devient encore beaucoup plus clair dans le deuxième mouvement de cet art: Contrôle de l'esprit Silva. Le fondateur en est José Silva, un électricien du Texas, qui n'a reçu qu'une instruction populaire mais qui est discuté dans les chaires d'universités. Le contrôle de l'esprit veut dire le contrôle des pensées.
Les feuilles d'information Mind Control révèlent le programme occulte du mouvement. Comme les représentants du bio-feedback, il part aussi des différentes oscillations du cerveau. Les adeptes de Silva n'emploient pas d'appareils techniques. Ils font tout par la concentration.
Celui qui se joint à cette méthode doit se soumettre à un cours de quatre jours d'introduction de douze heures chaque jour. La pratique du cours rappelle la méditation transcendantale ou le yoga. Le silence alterne avec des phrases monotones et répétées ou un mantra». Des exercices respiratoires suivent. Finalement, une forme légère d'hypnose en groupe est essayée.
Écoutons ce que des experts et des membres du mouvement Silva affirment en guise d'explications.
Exemple 29.
Catharine Bigwood écrit:
«Le contrôle de l'esprit n'est ni une religion ni une philosophie. Les yogi contrôlent leurs pensées et appellent cela yoga. Les bouddhistes-zen l'appellent Zen. Les hypnotiseurs l'appellent hypnose. Ce sont là toutes des techniques différentes afin de descendre de la zone alpha. Le contrôle de l'esprit est un moyen de contrôler le subconscient par le conscient... Le but le plus important du contrôle de l'esprit est de développer la perception extra-sensorielle (la perception hors des sens, une section de l'occultisme).»
Nous n'avons pas à apporter de preuve du caractère occulte de la méthode Silva. Ses adeptes parlent assez ouvertement. Mais Silva pense que la perception extra-sensorielle est sans danger. C'est la tromperie de tous les mouvements occultes.
Dans les feuilles d'information, tout le matériel imaginable est donné. Silva, le fondateur, est un médium (personne de contact, sensitive). Ses disciples pratiquent le Psi, la communication; par exemple la télépathie et ils s'exercent à la clairvoyance. Le nombre des adeptes a augmenté si rapidement, à la manière d'une avalanche, qu'aujourd'hui le «contrôle de l'esprit Silva» représente la plus grande société dans le domaine de la parapsychologie.
Que les rapports sont contradictoires doit être montré par l'exemple suivant. C. Bigwood écrit:
«Le contrôle de l'esprit n'est pas une religion».
Un autre disciple, R. Taylor, écrivit:
«Le contrôle de la conscience exercé sur le subconscient — c'est là la paix qui surpasse toute intelligence (Philippiens 4:7), pratiqué par les mystiques chrétiens et hébreux, par les sufis mahométans, par les yogi indiens et les maîtres Zen — et cela doit être réalisé aujourd'hui dans le monde occidental».
Un affreux mélange! La paix qui surpasse toute intelligence vient donc aussi de l'électricien et de l'occultiste Silva du Texas! Les chrétiens doivent être des mystiques qui, avec les yogi, les Sufis et les bouddhistes Zen poursuivent le même but. — Non, nous avons Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur et Juge de l'humanité, qui mettra fin une fois à toutes les sombres machinations occultes et démoniaques de tout acabit.
Ce qui est épouvantablement triste, c'est le fait que quelques centaines de pasteurs déjà se sont soumis à cette méthode occulte. C'est le succès de la théologie sans l'expérience personnelle du salut. Et ces pasteurs portent cet occultisme sublime dans leurs églises!
Ici, plus rien n'aide sinon Hébreux 4:12; «Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur».
Ici le Dieu vivant — là Satan avec ses intrigues. Que chacun décide à quoi il veut appartenir.
10. COURANTS CHARISMATIQUES
En forme d'esquisses seront nommés les courants des temps nouveaux à la suite desquels apparut le parler en langue.
Nous commençons avec George Fox (1624-1691). À l'âge de dix-neuf ans il rompit avec l'église, dont le relâchement le repoussait. La direction spirituelle qu'il prit était motivée par une chose vécue. Il entendit une voix qui lui disait: «Pas la Parole extérieure de Dieu, pas l'enseignement de église, pas le Christ extérieur ne peuvent te conduire mais la lumière intérieure, le Christ intérieur».
Fox est le fondateur des Enfants de la lumière ou de la Société des Amis. Les ennemis les nommèrent les Quakers (Trembleurs). Le sobriquet s'est maintenu jusqu'à aujourd'hui. Dans l'élan original des Quakers un dangereux esprit d'exaltation se montre: la lumière intérieure, les voix d'en-haut, sont plus importantes que la Parole écrite et ferme de Dieu. Par là, les portes et les portails sont ouverts à toutes les erreurs. Quelques groupes des premiers temps pratiquaient aussi le parler en langue. Depuis ce temps-là, bien des choses se sont éclaircies et calmées. J'ai moi-même quelques fois donné des conférences chez des Quakers, comme par exemple à Kotzebue, dans l'église de la «Mission des Amis».
Un autre groupe, qui fut attiré par le parler en langue et les expressions extatiques, est celui des Irvingiens. Ils s'appellent eux-mêmes la «communauté catholique — apostolique». Le fondateur est Edouard Irving. Dans le cercle de ses amis se trouvait une Mary Campbell, laquelle pratiquait le parler en langue depuis 1826. Les différents phénomènes charismatiques tels que les guérisons par la foi, les visions, les prophéties attiraient beaucoup d'hommes pour lesquels les églises traditionnelles n'avaient plus de signification. Les Irvingiens firent l'expérience d'une rapide expansion en Angleterre, Hollande, États-Unis d'Amérique et particulièrement en Allemagne avec un centre à Augsburg mais le plus fort à Stuttgart. Jusqu'à l'an 1900 on estimait qu'il y avait cinquante mille adhérents.
Aux mouvements extatiques appartiennent aussi les Mormons, «les saints des derniers jours». Leur fondateur est Joseph Smith (1705-1844), né dans l'état du Vermont (États-Unis d'Amérique). Le mouvement est remarqué par ses visions, révélations, parler en langue, guérisons. En 1823, Smith a la vision de l'ange Moroni, lequel lui montre sur le mont Cumorah un coffre avec des tablettes en or. Smith prétend avoir reçu ces tablettes en 1827. Leur texte possède chez les Mormons la même autorité que la Bible. Dans quels labyrinthes d'exaltation Smith pénétra est montré par sa prétention d'avoir été consacré par Jean-Baptiste à la prêtrise d'Aaron. Pierre, Jacques, Jean l'auraient ensuite élevé et consacré à la prêtrise selon Melkisédek. En 1844, Smith fut assassiné.
Tout ce qui prétend avoir la même valeur que la Sainte Écriture est un esprit d'erreur. Chez les mormons, la Bible et le livre des Mormons ont la même valeur. Dans l'Église catholique la Bible fait autorité mais aussi la tradition ecclésiastique et aussi les différents enseignements du pape. Dans les cercles exaltés, la Bible compte de même que les révélations et les prophéties reçues par «les dons de l'Esprit».
C'est un cadeau, que Dieu nous l'ait dit de nouveau par Martin Luther: Sola scriptura — la Sainte Écriture seule.
Dans le froid climat de Russie aussi s'éleva un mouvement des langues. Dans le village arménien de Kara Kala (l'aimable belle) surgit au sein de l'église russe orthodoxe un courant charismatique. Comme l'Église orthodoxe exerçait la force contre tous ceux qui pensaient autrement, et que par exemple les Stundisten et les chrétiens évangéliques étaient persécutés par elle, les parleurs en langue d'Arménie se rendirent aux États-Unis d'Amérique et se fixèrent à Los Angeles. Cela arriva en 1900. Quelques années plus tard (1906), ce groupe s'unit aux parleurs en langue de la rue Azusa à Los Angeles. Ainsi, nous nous trouvons sur le territoire américain. Les courants charismatiques suivants s'étendirent surtout aux États-Unis d'Amérique. En style télégraphique seulement:
En 1899, le Rév. Parkam, de Topeka (Kansas) eut la conviction que le parler en langue est la preuve du baptême du Saint-Esprit.
En 1900, ce petit mouvement vint à Los Angeles, et avec son atmosphère spirite elle attira rapidement tous les courants extatiques. En 1966, un des précédents étudiants de Parham, W.J. Seymour, commença un fort mouvement des langues au numéro 312 de la rue Azusa à Los Angeles.
En 1908, ce mouvement enthousiaste se répandit par Barrat en Norvège et par E. Meyer à Hambourg et dans d'autres villes. Les tumultes non spirituels qui en sortirent conduisirent à la Déclaration de Berlin en septembre 1909.
En 1959, un autre mouvement charismatique commence à Los Angeles. Cette fois-ci, ce ne sont pas seulement les églises pentecôtistes qui en sont saisies, mais toutes les directions ecclésiastiques. Los Angeles est donc depuis 1850 le point de départ de toutes les directions extrêmes de l'occulte et du spiritisme.
En 1967, surgit ensuite le «Jesus People Movement» (Mouvement du peuple de Jésus) en Californie. Ce mouvement n'est pas homogène. Au sein des groupes extatiques se trouvent aussi de petits groupes authentiques mais ils ne peuvent tenir dans le mouvement général.
Parallèlement au «Jesus People Movement» s'avance le mouvement Charismatique ainsi nommé, lequel a un cadre beaucoup plus large que celui du mouvement des langues. Ici, il ne s'agit pas seulement du don des langues mais de guérisons par la foi, de visions, de prophéties, bref de tous les dons spirituels.
En ce qui concerne l'élan, on peut comprendre les adhérents du mouvement charismatique. Les églises froides, avec leur activité traditionnelle et sans spiritualité, ne peuvent satisfaire la faim spirituelle de beaucoup de chrétiens. Si cette faim et cette recherche étaient restées sur des voies bibliques, alors le mouvement charismatique aurait apporté une bénédiction au christianisme. Mais ce mouvement soi-disant charismatique déboucha dans un grand bassin de puissances et d'erreurs religieuses, hystériques, hypnotiques et occultes. Cette soi-disant rupture de la glace charismatique est devenue une menace et une confusion mondiale des chrétiens authentiques (2 Thessaloniciens 2:3). Les pseudo-charismatiques sont l'élite, l'avant-garde de Satan qui par eux veut attaquer le meilleur noyau de la communauté de Jésus.
Celui qui veut faire un mauvais usage de ces phrases dures mais qui rendent les choses claires, afin d'excuser sa propre position sans spiritualité, peut le faire.
À l'intérieur du mouvement charismatique il y a des dizaines de milliers de fidèles chrétiens qui hériteront une fois le royaume de Dieu. Mais il n'y aura pas un seul théologien moderniste au ciel, à moins qu'il se repente et jette sa théologie par-dessus bord, comme l'a fait le Dr. Huntenmann.
Pourquoi se trouve-t-il aussi de vrais chrétiens dans les rangs pseudo-charismatiques? Il leur manque le don de discernement, autrement ils laisseraient ce camp. C'est une expérience générale que dans les milieux où on parle le plus des dons de l'Esprit, c'est là qu'on en trouve le moins.
Après cette introduction quelques exemples:
Exemple 30.
Il y a quelques années, je lus le livre écrit par Kevin Ranaghan portant le titre: Pentecôtisme catholique. Là il est dit: «Le baptême du Saint-Esprit conduit à un plus grand amour pour Marie, une plus grande vénération du pape, un plus grand dévouement pour l'Église catholique, à des visites plus nombreuses de la messe et à une plus grande toute-puissance pour être un témoin de ces choses importantes». Le Saint-Esprit conduit dans toute la vérité, pas dans les erreurs.
Exemple 31.
Une autre expérience se trouve sur la même ligne. Il y a quelques années, je tins une série de conférences dans une église à Rock Island (Illinois, États-Unis d'Amérique). Le pasteur me fit savoir qu'il avait été invité par des jésuites de New York afin de parler des dons de l'Esprit. Ce groupe appartenait au mouvement charismatique. Le pasteur refusa l'invitation avec l'allusion au fait qu'il faudrait qu'il parle d'abord, devant des jésuites, de nouvelle naissance et de conversion, avant que le thème des dons de l'Esprit puisse être traité. Ce pasteur me dit: «Les jésuites sont tombés directement dans le parler en langue, sans nouvelle naissance, et cela n'est pas biblique».
Exemple 32.
Je prends un autre exemple du Cri de Minuit de Vim Malgo (1974-1975). Il est vrai que j'ai moi-même beaucoup d'exemples mais j'aime en apporter d'autres, afin de montrer que dans l'estimation du mouvement charismatique je ne suis pas seul:
«Une dame, membre du mouvement charismatique catholique romain pria pendant longtemps pour le baptême du Saint-Esprit. Il n'arriva clairement rien. Elle ne parlait pas en langue. Finalement, elle cria au Seigneur dans son désespoir: Je t'ai prié depuis si longtemps et pourtant tu ne m'as pas donné ce que je t'ai demandé. Si donc tu ne me donnes pas le baptême du Saint-Esprit, je parlerai de cela à ta mère. Au même instant elle commença à parler en langue».
Vim Malgo ajoute à cela: «Ici aussi il ne s'agit pas d'un baptême de l'Esprit mais d'un baptême des esprits». Je suis reconnaissant pour la vue claire que manifeste ici Vim Malgo.
Exemple 33.
Dans la revue New Covenant de mai 1975, je lis ce qui suit à la page 4: «The Holy Spirit, my Hope», c'est-à-dire «Le Saint-Esprit, mon Espérance». L'article a été écrit par le Cardinal Suenens. Sans tenir compte du contenu de l'article, le titre est déjà en désaccord avec la Bible, peut-on dire. Le Nouveau Testament nous dit que Jésus-Christ est notre espérance pour la vie éternelle. C'est la particularité du mouvement charismatique de placer l'accent ailleurs. Quand les déclarations de la Sainte Écriture sont dotées d'un petit plus ou d'un moins, il en jaillit une doctrine d'erreur.
Exemple 34.
Dans la même revue (New Covenant), de février 1975, l'archevêque George Pierce, des Îles Fidji, reconnaît à la page 22: «Je remercie le Saint-Esprit, et lui seul, du fait qu'une vie nouvelle m'a été donnée».
Ici aussi le point de vue est déplacé. Jésus a dit dans Jean 10:28: «Je leur donne la vie éternelle». Et Paul témoigne dans Romains 6:23 «...le don de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur».
Nous n'avons pas le droit d'enlever quelque chose au Saint-Esprit, ni non plus de le mettre au centre de l'œuvre du salut, comme cela se fait dans le mouvement charismatique.
Exemple 35.
Je fis l'expérience du pire exemple à Batu, à l'ouest de Java. L'évangéliste Jugenduyk (père) donna quelques conférences à l'école biblique de Batu. Parmi d'autres choses il dit: «Nous n'avons plus besoin, maintenant, de parler de la croix de Jésus, de son sang, de son salut mais seulement de l'œuvre du Saint-Esprit». Celle qui m'a dit la chose est missionnaire à Batu.
Exemple 36.
Dans le livre de H.A. Baker Visions beyond the Veil (Visions de l'autre côté du Voile) se trouve à la page 18 la phrase suivante: «Où est le Saint-Esprit qui devait venir continuer sa tâche inachevée (la tâche de Jésus-Christ)?» La tâche inachevée de Jésus-Christ? L'apôtre Jean (Jean 19:30) témoigne du cri de Jésus à la croix: «Tout est accompli». Afin de justifier ses propres menées et ses actions, le mouvement charismatique déclare que l'œuvre de Jésus-Christ n'est pas achevée.
Un exemple instructif de mon ami le missionnaire G.A. Birch doit terminer cette série d'exemples. Dans son rapport, c'est le cas numéro 8. Les homme ne sont pas des cas pour le conseiller en cure d'âme.
Exemple 37.
Marc (pas vraiment son nom) était chrétien et il appartenait à une congrégation morte spirituellement, selon lui. Par conséquent, il se joignit à une église de Pentecôte. Là, on pria avec lui sous l'imposition des mains, et il vécut ce qu'en Amérique on appelle «Slain in the Spirit» (tué dans l'Esprit). Il gisait à terre dans une sorte de transe. Lorsqu'il revint à l'état conscient, il rendit grâces et loua Jésus sans arrêt. Dès ce moment, il pria aussi en langue.
Après un conseil de cure d'âme, Marc était prêt pour une mise à l'épreuve des esprits. L'esprit de la langue dit alors s'appeler Domenigaio. À la suite du commandement au nom de Jésus-Christ, Domenigaio déclara qu'il était entré en Marc au moment où, comme «tué dans l'Esprit» il gisait à terre. Sa tâche, donnée par Satan, était de tromper Marc, de ruiner sa foi et de faire de lui un disciple de Satan. Je lui commandai au nom du Seigneur Jésus-Christ, de sortir de Marc et d'aller dans le séjour des esprits.
Marc n'arrivait pourtant pas encore à la paix; c'est pourquoi je lui demandai:
Un démon est-il encore là?
La réponse vint: Oui, Jésus.
Quel Jésus? demandai-je encore.
Jésus du diable.
Quelle est ta tâche?
De le tromper et d'enlever à Dieu la gloire.
Quand es-tu entré en Marc?
Quand il a été tué dans l'Esprit.
Ce démon aussi dû s'en aller au nom et par l'autorité de Jésus-Christ.
Nous voyons ici une fois de plus que les démons se font passer pour Jésus. En plus, il devient clair ici, que le soi-disant baptême de l'Esprit est, dans le mouvement charismatique, habituellement la porte d'entrée des démons.
Les expériences faites avec le mouvement charismatique ainsi nommé nous apprennent que nous devons de plus en plus prier pour recevoir le don du discernement des esprits et que par la foi et l'obéissance nous devons nous laisser conduire dans toute la vérité par la Parole de Dieu et le Saint-Esprit.
11. CULTES DE SATAN
Le théologien libéral Röhr (1777-1848) désignait la croyance au diable comme une folie digne de pitié d'une époque non éclairée. Le théologien biblique Adolf Schlatter, que j'ai moi-même pu entendre encore à Tübingen, que la proclamation biblique incluait la croyance au diable. Par là, nous avons une ligne biblique et une ligne non biblique.
Allons encore à un autre point de départ du thème croyance à Satan et cultes de Satan.
En octobre 1975, je lus dans un journal catholique de Bavière un énoncé du pape Paul VI qui me mit en colère. D'après le rapport de ce journal le pape a déclaré que la religion de Luther était responsable de la misère de l'Europe. La preuve du contraire est vite faite. Dirigeons seulement les yeux vers l'Italie, où la religion de Luther ne put pas prendre pied. D'après cela, l'Italie devrait aussi être le pays le mieux développé de toute l'Europe. En réalité, c'est économiquement le pays le plus faible d'Europe, déchiré par beaucoup de grèves et de luttes politiques. Par contre, les pays qui depuis la Réformation se sont tournés vers le Protestantisme, comme la Suède, l'Allemagne, la Suisse et l'Angleterre sont dans une situation économique beaucoup plus ordonnée. Une partie des impôts de l'alliance économique coule vers l'Italie comme secours en argent et non pas l'inverse. J'aurais bien aimé soumettre d'autres faits semblables dans une lettre ouverte au pape Paul VI. Mais ce serait sans signification. Une telle lettre n'arriverait pas à destination. Un autre communiqué du Vatican m'a ensuite réconcilié, au moins dans une toute petite mesure, avec le pape. J'ai devant moi un rapport de la Cité du Vatican du quinze novembre 1972. Le pape Paul a, pour la première fois, consacré un discours entier au problème des cultes de Satan. Il mentionna qu'en Italie aussi des Satanistes célèbrent la messe noire et qu'ils prendraient en main l'irruption dans les églises. C'est ainsi que comme des vandales ils ont causé des dégâts dans la cathédrale de Turin ou le soi-disant linceul de Jésus est gardé. Le pape dit ensuite textuellement: «Nous sommes tous sous une puissance ténébreuse, la puissance du diable, qui est le prince de ce monde». Il poursuivit le problème encore plus loin dans le même discours et il déclara: «Je regrette que les autres théologiens chrétiens montrent peu d'intérêt pour l'étude des actions de Satan. Beaucoup cherchent des succédanés pour cela dans des études psycho-analytiques, psychiatriques ou même spirites, lesquelles sont malheureusement répandues aujourd'hui dans tous les pays». Dans le même discours, le pape cria: «Le diable vit».
Le culte de Satan dans la Bible et dans l'histoire de la religion est souvent le même que le culte du serpent. Cela recule jusqu'à la tentation originale dans le paradis, où le diable apparut au premier couple humain sous la forme d'un serpent. Les habitants du pays de Canaan honoraient Satan sous la forme du serpent. Nous trouvons la même chose en Égypte. Les sorciers qui résistèrent à Moïse, appartenaient au culte de Satan. Ils étaient en mesure d'hypnotiser des serpents de sorte qu'ils devenaient aussi rigides qu'un bâton. Nous avons dans ces magiciens le prodige inverse de celui de Moïse. Moïse pouvait, par la force de Dieu, changer la verge en un serpent. Les magiciens pouvaient, par la force de Satan, changer des serpents en une verge et les faire sortir de nouveau de l'hypnose.
Note: Dans Exode 7:12 où l'on retrouve ce fait, il est question de verges (hébreu:
matteh), non de serpents hypnotisés (hébreu:
tanniyn ou tanniym): «Ils jetèrent donc chacun leur verge, et elles devinrent des serpents; mais la verge d'Aaron engloutit leurs verges.»
Quelques siècles avant Christ surgit en Syrie le culte des Ophites. Les Ophites sont aussi des adorateurs de Satan et des serpents. Ils s'appelaient eux-mêmes des gnostiques, des porteurs d'une sagesse supérieure. En quelques points les gnostiques ont les même enseignements que croient aujourd'hui les disciples de la réconciliation générale. Les Ophites croyaient que l'homme, après sa mort, avait l'occasion, après de longues périodes de temps, de se développer d'une manière ascendante jusqu'au plein salut. Avec cette conviction ils ont suivi la prophétie de Satan: «Vous ne mourrez point... vos yeux s'ouvriront» (Genèse 3:4-5).
Nous trouvons un autre culte du serpent dans l'Ancien Testament sous la forme du serpent d'airain. Dans le livre des Nombres, au chapitre 21, Moïse, sur l'ordre de Dieu, a élevé un serpent d'airain. Les Israélites qui avaient été mordus par les serpents venimeux, devaient regarder par la foi le serpent d'airain, et ils restaient alors en vie. Ce serpent d'airain fut ainsi donné par Dieu comme signe du salut. Comparons avec cela Jean 3, où la crucifixion de Jésus représente aussi un signe élevé du salut. Ce que Dieu avait alors donné comme signe du salut au peuple d'Israël devint, des siècles plus tard, un service idolâtre. Le serpent s'appelait Nehustan, et avec lui les Israélites pratiquèrent encore après quatre cents ou cinq cents ans après Moïse la sorcellerie et l'idolâtrie.
L'histoire de l'Église chrétienne est pleine de cultes de Satan et de cultes des serpents. Il nous conduirait trop loin de tout exposer. Je renvoie à un livre en anglais riche en explications, écrit par Tatford, et qui a comme titre Satan, le prince des ténèbres. Le livre peut être recommandé, car il est d'une tenue biblique et a été écrit avec une bonne connaissance de l'histoire de la religion.
Quelques exemples doivent être présentés.
Exemple 38.
On dit des Chevaliers du Temple qu'ils sont les fondateurs d'une église méthodique de Satan. Celui qui voulait entrer dans cet ordre devait marcher sur une croix posée par terre et lui cracher dessus. Ensuite le candidat devait s'engager par écrit avec son propre sang à se donner au diable. Le roi de France, dans les années 1307 à 1311, a fait persécuter et emprisonner les Templiers. Par les tortures, des aveux furent naturellement arrachés, lesquels ne correspondaient jamais à la vérité. Les historiens français, comme par exemple l'abbé Barnuel, rapportèrent que la révolution française avait été soigneusement et méthodiquement préparée par ces Templiers. Dans les cercles des Templiers, la messe noire était célébrée. Tout ce qui, venant de la Bible, est saint pour nous, ils l'ont traîné dans la boue. Sur l'autel il y avait une femme nue. Le vin du repas du Seigneur fut mélangé par eux avec le sang d'un enfant assassiné. Les prières ont été changées au point qu'ils ont remplacé le nom de Dieu par le nom de Satan, et par tout ce que nous connaissons aujourd'hui dans les églises de Satan. Le rite des adorateurs de Satan fut emmené aux États-Unis d'Amérique par des disciples de Paris et de là encore à Rome et dans d'autres pays.
Nous n'avons pas seulement une ligne française des cultes du diable. Il y a aussi une ligne allemande.
Exemple 39.
Au treizième siècle, une tribu de la Frise du nom de Stedinger se fit connaître par ses cérémonies sataniques. Les Stedinger étaient connus pour toutes les formes de la sorcellerie et de l'impiété. Ils pillaient les églises, profanaient les sacrements et les crucifix. Ils versaient le sang innocent. Ils tuaient et pratiquaient toutes sortes d'orgies. Ils s'élevaient aussi contre les autorités, de sorte que le duc de Brabant se mit en guerre contre eux en 1234 et en tua huit milles. Le reste s'est ensuite dispersé. Ces disciples qui survécurent au massacre, ont ensuite porté partout les choses occultes et par là ils ont encore augmenté le mal.
Une troisième ligne des cultes de Satan s'est tenue en Grande Bretagne. Les druides, prêtres d'une ancienne tribu celtique, étaient hautement célèbres pour leurs connaissances astronomiques. D'autre part, ils pratiquaient le sacrifice des hommes et des bêtes, afin de réconcilier l'homme pécheur avec Dieu. J'ai fait allusion à cela dans le chapitre de la Toussaint. L'histoire des druides se situe entre 1900 A.C. jusqu'à cinq à six cents A.D. Beaucoup de savants mettent en relation le grand monument en ruine de Stonchenge avec les druides. Stonehenge se trouve au sud de l'Angleterre, au nord de Salisbury. En route vers Cornwall, je passai par ce territoire avec un ami. Il était intéressant pour moi d'entendre cet ami anglais me dire qu'ils ont gardé le cercle du diable à Cornwall jusqu'à aujourd'hui.
Sur les champs de mission, je rencontrai de nouveau des cultes du serpent de différentes sortes. En voici quelques exemples.
Exemple 40.
Au Nigéria il y a un culte nommé culte du cobra. Mon correspondant est un missionnaire. Les hommes qui pratiquent le culte du cobra doivent s'engager par écrit envers le diable. Comme récompense, ils reçoivent de la puissance sur les cobras. Les cobras doivent dans tous les cas obéir aux membres du culte. À une certaine occasion un sorcier, le pire ennemi de mon correspondant, a envoyé un cobra à ce missionnaire avec la tâche de tuer le missionnaire. Le missionnaire vit le danger, se plaça sous la protection de Jésus et commanda à la bête au nom de Jésus. Le serpent ne put rien lui faire. Ici aussi un signe que Dieu sait garder ses enfants.
Exemple 41.
Je fis une autre expérience au Libéria. J'étais l'invité d'un gouverneur de district de formation européenne. Cet homme me parla aussi d'un culte du serpent au Libéria. Les membres doivent s'engager par écrit envers le diable et ils reçoivent ensuite la puissance sur tous les serpents, pas seulement sur une sorte. Quand un membre du culte veut tuer un ennemi, il lui envoie alors un dangereux serpent venimeux avec la tâche de le mordre. Un jeune homme, qui lui aussi appartenait au culte des serpents, trouva par le service des missionnaire son chemin vers Jésus. C'étaient des missionnaires de la Mission Intérieure au Soudan. Le jeune homme se déclara libre de ce culte au nom de Jésus et il fut réellement libéré de ce lien satanique. Un jour il entra dans une maison et au même instant il reconnut dans la chambre un gros serpent noir. Il se mit à crier, car il savait bien que par sa conversion il avait perdu son pouvoir sur les serpents. Il se souvint de la fin de Marc 16 et commanda à la bête au nom de Jésus. Le serpent ne put rien lui faire. Il n'essaya naturellement pas de faire des expériences. Ici aussi on voit que la puissance de Satan a ses limites à cause de la foi des disciples et du Seigneur élevé au ciel.
Exemple 42.
J'ai souvent rencontré un tout autre genre de culte du serpent aux États-Unis. Dans ma tournée de conférences dans l'état du Colorado j'entendis parler d'un incident tragique dans une église pentecôtiste. Deux jeunes pasteurs apportèrent des serpents venimeux avec eux au service divin. Il lurent la fin de Marc 16 où il est dit que par la foi ils chasseront des serpents, et que s'ils boivent quelques chose de mortel, ce ne leur fera rien. Ils mirent les serpents autour de leurs cous, jouèrent avec eux et furent mordus. À l'encontre de leur foi et de leur bonne intention, les deux pasteurs moururent. La police entendit parler de l'accident et elle sortit les serpents de l'église.
J'entendis cette chose une deuxième fois au cours de ma tournée dans les états de la Nouvelle Angleterre au nord-est des États-Unis. Ici aussi un pasteur, en se référant à Marc 16:18, s'est mis un serpent venimeux autour du cou. Lui aussi mourut de la morsure empoisonnée.
Je l'entendis une troisième fois dans l'état de l'Illinois. Ces trois derniers exemples n'ont naturellement rien de commun avec le culte des serpents ou le culte de Satan. Ils ne sont que l'expression d'un fanatisme religieux et d'une fausse interprétation de la Bible. Jésus dit dans une situation semblable: «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu» (Matthieu 4:7).
Je reviens encore une fois au culte de Satan proprement dit. Les sacrifices humains et d'animaux, qui étaient pratiqués par les anciens peuples païens, sont de nouveau pratiqués aujourd'hui par les adorateurs de Satan.
Exemple 43.
J'ai déjà rapporté, en relation avec autre chose, l'histoire de Ross Cochran, âgé de dix-sept ans. Il fut à l'origine un membre d'une église de Satan. Il trouva sa voie vers Christ et sortit de l'église. Il fut alors torturé à mort par ses anciens camarades. Le principal instigateur de son assassinat était aussi âgé de dix-sept ans, Otis Hester. Lorsqu'il fut arrêté, il montra à l'agent de police un tatouage sur sa main gauche représentant une croix retournée et en dessous la signature: «Sa majesté le diable».
Exemple 44.
Un autre exemple est encore plus terrible. Deux jeunes gens, une petite paire, furent invités par une famille américaine à garder les enfants. Quand les époux rentrèrent à la maison, ils découvrirent que pendant leur absence la jeune paire, qui appartient à un culte de Satan, avait rôti le petit enfant. Les parents choqués ont ainsi pris deux «jeunes démons» pour prendre soin de leur enfant et ils ont reçu le salaire du diable.
L'Amérique s'est développée d'une manière redoutable. Il y a environ douze ans que la Bible et la prière furent bannies des écoles. Par contre, l'enseignement sur le spiritisme, l'occultisme et le culte de Satan fut introduit. Ces derniers temps on discute dans certains états un autre règlement encore, c'est-à-dire, si l'on doit se contenter de l'enseignement sur les choses sataniques ou s'il ne faudrait pas plutôt en établir aussi la pratique.
J'ai assisté à une telle discussion dans le palais du gouvernement de l'état du New Hamshire. Je fus invité par un sénateur à exposer mes expériences aux États-Unis d'Amérique. Les sénateurs devaient trouver si en plus de l'enseignement qui existait déjà sur les choses sataniques, on ne devrait pas exercer pratiquement à l'école le spiritisme et la magie. Je donnai aux sénateurs, hors de mon expérience, de si horribles exemples pris dans les collèges et séminaires que dans cette commission la motion sur l'introduction des exercices pratiques fut refusée. Cela m'impressionna étrangement, qu'un Allemand ai à dire aux Américains tout ce qui se passait dans leurs collèges.
Je suis tombé sur d'autres cultes de Satan en Angleterre. Deux d'entre eux doivent être brièvement décrits.
Le culte de Tanat.
Dans mes visites en Angleterre, je donnai aussi des conférences à Cornwall, Devon, Dorset et Somerset. Dans ces services ici et là dans le pays, j'entendis parler du culte de Tanat. Il a son origine dans un culte de la fécondité d'avant l'ère chrétienne. Le soleil était considéré comme masculin, la lune comme féminine. Ses symboles sont conformément pour le soleil le membre masculin (pénis), pour la lune le membre féminin (vagin). Les signes sont le pain et le sel. Dans les cérémonies du culte de Tanat du pain et du sel sont apportés et mis sur le corps d'une femme. La femme est couchée sur la table dans un vêtement rouge. Elle n'est que partiellement vêtue. Derrière l'autel se retrouvent les symboles, le principe masculin et féminin. Lorsque les premiers missionnaires chrétiens arrivèrent en Angleterre et qu'ils eurent partiellement évangélisé la population, alors se développa, hors du culte de Tanat, la messe noire ainsi nommée, laquelle est célébrée encore aujourd'hui, non seulement en Angleterre mais dans le monde entier. Aujourd'hui encore, la messe noire est célébrée de la même manière qu'elle l'était dans le culte de Tanat avant l'ère chrétienne. Le repas du soir est présenté d'une telle manière qu'il ne peut être décrit ici. C'est trop horrible. À cette fête de la messe noire appartiennent naturellement les orgies du sexe. Il y a encore aujourd'hui, dans ces quatre comtés nommés, des tanatistes. Cela signifie que la mission chrétienne n'a jamais atteint tout le peuple.
Le culte du dieu à cornes.
Le culte a son siège à Londres et il est une branche du culte de Satan. Chaque membre a un dieu à cornes chez lui. Ce dieu à cornes étend les bras comme Jésus à la croix. Mais les pieds ressemblent à un serpent. Nous avons déjà entendu parler dans l'autre chapitre du «bouc de Mendès». Cette tête de bouc est le symbole de Satan. Le culte du dieu à cornes est aussi une forme de l'adoration de Satan.
À Boughton-on-the-Water, il y a un musée d'objets de sorcellerie. Dans ce musée se trouvent aussi bien les symboles du culte du dieu à cornes que l'imitation de l'autel du culte de Tanat.
Pour la question de la libération du culte de Satan, je renvoie au témoignage de David Hansen au dernier chapitre. Je puis aussi recommander un livre: Vendeur de Satan, de Mike Warnke. L'éditeur était lui-même un grand prêtre dans l'église de Satan. Il fut libéré par Christ et il donna ensuite son témoignage dans le livre mentionné.
Un exemple magnifique de la libération de la malédiction de Satan a été donné par Ernest H. Nickerson dans sa feuille recommandable «The Path of Life», à la page 10. Son article a comme titre: «Un ancien sataniste est maintenant prédicateur de l'Évangile».
Herschel Smith se tourna déjà comme écolier vers les satanistes. À treize ans, il arracha la peau d'un petit chien vivant et but de son sang. Plus tard, il développa en lui une inclination sadique à manger de la peau arrachée aux doigts et à la plante des pieds d'hommes étrangers qui le permettaient. Il reçut pour cela le nom de mangeur de peau. Il pratiqua encore beaucoup d'autres choses absurdes par amour pour Satan. On fut par conséquent attentif à lui dans les milieux des satanistes et Herschel fit carrière parmi eux. Il devint finalement grand prêtre et il pratiqua tout ce qui concernait l'adoration et la vénération de Satan.
Et cet homme lié de mille chaînes de Satan, le vainqueur de Golgotha vint l'arracher au cercle de Satan. Herschel Smith devint un disciple de Jésus et il se sent aujourd'hui particulièrement responsable à l'égard des jeunes qui comme lui ont suivi de faux chemins. Il entretient et conduit un centre de jeunesse en Californie où il montre aux jeunes humains le chemin qui mène à Jésus le Libérateur.
12. DESCENDANCE DU SINGE
Une de mes filles revint de l'école à la maison et nous rapporta que le maître leur avait dit que l'homme descend du singe. Ce n'est là qu'un exemple parmi des milliers d'opinions exprimées journellement dans les écoles, universités, livres et articles.
Ma tâche n'est pas d'ouvrir tout ce problème, quoique je l'aie souvent rencontré dans mes voyages.
Exemple 45.
C'est ainsi qu'un Suisse, M. Le Coc, qui m'a fait survoler La Terre de Feu dans un avion Cessna, m'a parlé de Darwin. Ce savant, cité souvent, a cherché pendant deux ans sur la Terre de Feu «l'anneau manquant» — le membre intermédiaire entre le singe et l'homme, et cela sans succès. En son honneur on a nommé le haut plateau des glaciers sur la Terre de Feu la chaîne de Darwin.
Dans le grand nord, au nord du cercle polaire, je tombai sur le même problème. Des archéologues fouillèrent une ancienne colonie d'Esquimaux et prétendirent que les trouvailles d'os avaient vingt milles ans. Je pris cette allusion avec scepticisme.
Une troisième fois c'était à Mexico. Je visitai différentes pyramides. De l'une d'entre elles on prétendait qu'elle datait de quinze mille ans. Je n'accordai aucune foi à cette estimation. J'expérimentai quelques temps plus tard combien j'avais raison. Un journal annonça qu'on avait trouvé dans cette pyramide vieille de quinze mille ans des parties qu'on pouvait brûler. L'épreuve au carbone 14 démontra que la pyramide avait, non quinze mille ans mais trois mille.
J'ai un très grand respect pour l'archéologie. Mais souvent je doute de ses données en chiffres. C'est ainsi que le Pithécanthrope est censé avoir six cent mille ans. L'Homo Heidelbergiensis, découvert par Mauer — à vingt km de chez moi, doit avoir cent mille ans. Pourquoi est-ce qu'on n'en coupe pas un morceau pour le brûler et estimer son âge d'après l'épreuve C-14, laquelle a encore un jeu d'approximation. Mes autres doutes concernent aussi la question de savoir s'il s'agit soit d'ossements d'humains ou d'animaux.
Dans les cas douteux, quand l'archéologie est en opposition à la Bible, je me mets du côté de la Bible, laquelle a été le résultat de l'inspiration infaillible du Saint-Esprit (1 Timothée 3:16; 2 Pierre 1:21). On peut appeler cela non scientifique — mais c'est plus certain et plus digne de confiance que la science, laquelle change ses hypothèses tous les dix ans. La Sainte Écriture n'a encore jamais dû réviser ses affirmations.
Donnons un exemple scolaire, dans lequel les hommes de science de la branche se contredisent eux-mêmes. Ainsi ce travail nous sera épargné.
Je cite Bibel und Gemeinde 69/1, page 56 (et je recommande cordialement cette publication):
Combien les déductions tirées des différents crânes sont sans valeur est démontré par quelques allégations:
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le crâne renommé d'Engiss, trouvé en 1831, est considéré par le Prof. C. Vogt définitivement comme semblable à celui du singe;
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Lyell le tient pour un caucasien;
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le Prof. darwiniste Huxley, par contre le trouve si beau qu'il aurait pu appartenir à son philosophe;
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oui, l'anatomiste Théodor Landzert le compare aux crânes classiques des beaux Grecs! (Ranke, Der Mensch, page 443).
Du crâne de Neander fort connu, duquel on voulait faire le type des hommes semblables aux singes, et venant d'avant le déluge, Virchow dit: «Même quand on le présente comme crâne de race typique, ce que je considère comme entièrement inadmissible, on ne peut d'aucune manière déduire de cela un rapprochement d'un crâne de singe quelconque». Le Prof. Bruner-Bey l'a mesuré à l'intérieur et trouve son espace cervical plus grand que le moyen moderne; il le tient pour celui d'un Celte de temps historique (Figuier, l'homme primitif, p. 101). Le Prof. Davis, lui, le tient pour le crâne d'un idiot qui a peut-être eu un accident en tombant dans une fissure de rocher!
Le Prof. Fraas, lui-même un connaisseur, se moque avec raison de tels résultats et il ajoute: «Les opinions de savants fournissent la meilleure preuve qu'en ce qui concerne ces plus anciens habitants nous ne savons pratiquement rien (Avant le Déluge, p. 478). Les crânes ne portent pas plus le nombre de leurs années que les autres os et en tout temps il y a eu des crânes arrondis ou allongés, des têtes douées ou sans dons, de même que des infirmes et des idiots».
C'est là le jugement d'un professionnel, le Prof. Bettex, qui simplement en considérant les événements de la recherche en arrive à cette très importante mise ensemble des opinions des hommes de science les plus reconnus!
Aussi longtemps qu'il y aura des hommes qui méprisent la Bible, le conte des singes ne périra pas. Le fait que beaucoup de théologiens modernes et orthodoxes croient à ce conte est une preuve qu'avec leurs théories ils ont besoin d'une démythologie. La seule tragédie, c'est que des milliers de parents croyants soient obligés d'envoyer leurs enfants chez de tels maîtres et théologiens pour leur instruction.
De toute façon, que celui qui veut absolument descendre du singe se réjouisse d'avoir de tels aïeux, qu'il se rende auprès de ses camarades du même genre dans la jungle et qu'il mange des bananes.
Les disciples de Jésus connaissent leur noblesse: «Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu» (Genèse 1:27).
13. DIAGNOSTIC PAR LA COULEUR ET THÉRAPEUTIQUE PAR LA COULEUR
Ce n'est pas un secret que les couleurs ont une influence stimulante ou au contraire de ralentissement sur l'âme de l'homme. C'est pourquoi je me suis souvent demandé pourquoi les architectes modernes construisent de hautes maisons ou des maisons en série en béton. La couleur grise a un effet dépressif, d'autant plus que les maisons en béton ont l'air sale et déprimant, parfois même épouvantable. Pourquoi nos architectes intelligents ne pensent-ils pas au moment psychologique? Les circonstances du temps présent sont assez grises et déprimantes. Pourquoi reporter encore cet état sur les habitations?
Les couleurs ravivent ou accablent. Quand je regarde par la fenêtre d'une chambre de travail et vois un jardin vert ou une carrière, l'énergie au travail en est augmentée ou ralentie.
Des couleurs chaudes réchauffent l'atmosphère. Des couleurs froides durcissent les sentiments. Il y a des homme qui ont dirigé leur regard là-dessus. Des hommes et des courants de trois pays doivent être mentionnés:
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Suisse.
Le psychologue suisse, Prof. Dr. Max Lüscher, a développé un test de couleurs à l'aide duquel l'attitude d'un être humain, ses tendances, ses conflits et motifs inconscients seront reconnaissables. Avec ce test de couleurs il arrive à savoir à quelles couleurs la personne étudiée donne la préférence. Il est certain qu'il y a un grain de vérité dans cette méthode de diagnostic, même s'il faut se garder de toute exagération.
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Allemagne.
Ces exagérations se trouvent déjà chez un diagnostiqueur par les couleurs, B.J. Je ne donne pas le nom en entier car je ne veux pas encore gagner des clients à ce diagnostiqueur et astrologue amateur. B.J. donne le nom de psychographie à sa méthode de diagnostic et de conseil thérapeutique.
Si d'une part le Suisse peut être abordé comme homme de science, B.J. est sans équivoque un homme occulte. Pour l'établissement du diagnostic il a peint douze tableaux avec image qu'il a arrangés avec les douze signes des animaux. Le patient ou la personne étudiée choisit le tableau qui lui plaît ou lui déplaît le plus. D'après cela sont dirigés les raisonnements pour la détermination du caractère. Quiconque désire avoir des indications plus précises, doit donner sa date de naissance, afin de pouvoir composer un horoscope. Par là, le caractère occulte de ce diagnostic par la couleur est prouvé.
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Nouvelle Zélande.
Deux fois j'ai voyagé partout en Nouvelle Zélande et j'ai collectionné là mon matériel sur les courants théosophiques, spiritualistes et occultes. Ici, dans ce chapitre, il s'agit des diagnostics par les couleurs et de la thérapeutique par la couleur. Je ne peux traiter en détail ici ce problème. Il se trouve déjà dans mon livre: Tu vas, Seigneur, nous donner la paix, à partir de la page 329.
Les thérapeutes de la Nouvelle Zélande prétendent que chaque corps humain et chaque organe a son cercle de vibration. Les médium spirites peuvent voir ce cercle de vibration comme Aura. Par les maladies et par de forts changements de caractère ce cercle de vibration change aussi. Ces changements sont établis par la verge et le pendule. Les Nouveaux Zélandais ont aussi un instrument avec pendule qu'ils appellent Motor Skopus. Après l'établissement du diagnostic, le cercle de vibration changé est amélioré par des fils ou des petits sacs de couleur.
Les hommes de science en Nouvelle Zélande appellent cela du charlatanisme sans limite. Mais l'homme aime à être trompé. Comment ces améliorations du cercle de vibration apparaissent sera montré par quelques exemples.
Une étudiante à l'Université de North Palmerston me rapporta ce qui suit: «Je suis allée chez le thérapeute des couleurs. Il détermina ma maladie au moyen d'un pendule. Ensuite il me donna un petit sac avec un fil de couleur. Je dois porter avec moi ce sac sur la place malade du corps pour être guérie».
Un autre patient raconta: «Le thérapeute par la couleur me donna une bobine de fil avec un fil de couleur. Avec cela je reçus l'ordre de mettre cette bobine en mouvements circulaires et en longueur autour du corps, afin que le nombre de vibrations du membre malade puisse être élevé».
Un fermier, chez qui j'étais en visite, me montra une dose avec un fil de couleur, qu'il avait dû enterrer sous les vaches dans l'écurie, afin que les vaches n'avortent pas ou ne tombent pas malades.
Comme mesure préventive contre le cancer, de tels thérapeutes donnent une amulette qui contient du fil de couleur. L'amulette doit être portée au cou, afin que l'homme ne devienne pas malade du cancer. Et nous pourrions tirer la ligne.
Nous avons ici par cette «thérapeutique de couleur» tout le charlatanisme, la tromperie, la superstition, la verge, le pendule, l'«Aura» spirite, bref, beaucoup de formes de l'occulte mises ensemble.
Et l'homme «moderne», éclairé, du vingtième siècle, se laisse offrir ce scandale comme une grande découverte.
Celui dont les yeux ne sont pas dirigés vers Jésus, la Lumière du monde, devient la victime des idées les plus absurdes.
14. DIAGNOSTIC PAR L'IRIS
Cette expression vient des deux mots grecs; iris — arc-en-ciel, et diagnosis — différentiation. On comprend par diagnostic par l'iris la reconnaissance, la découverte de maladies par les changements de la peau de l'arc-en-ciel de l'œil.
Le principe de cette détermination est la division de l'iris en champs des organes, lesquels sont arrangés sur le principe des aiguilles d'une montre. Le secteur douze correspond au cerveau (cerebrum), le secteur six au pied, au genou, à la jambe. Chaque maladie doit par conséquent causer un changement dans le champ de l'organe particulier de l'iris.
«Il n'y a rien de nouveau sous le soleil» (Ecclésiaste 1:9). Cette citation passée en Proverbe a aussi sa justification à l'égard du diagnostic par l'iris. Au point de vue historique, ce diagnostic par l'iris s'en va exactement comme l'acuponcture en arrière jusqu'au vieil art chinois de l'art de guérir. Les deux méthodes de guérison ont aussi des relations transversales avec l'astrologie.
Dans le diagnostic par l'iris, dans la vieille Chine d'il y a environ trois mille ans, l'œil était divisé à l'origine en cinq zones concentriques dont les changements étaient employés pour le diagnostic. La division subséquente en douze champs correspond aux signes astrologiques du zodiaque.
Ces racines ataviques (primitives, superstitieuses) du diagnostic par l'iris ont eu de nouvelles pousses au siècle dernier.
En 1836, un jeune Hongrois de onze ans, Ignatz v. Pézely, put se libérer des griffes d'une chouette mais uniquement parce qu'il lui brisa une patte. Au même instant le jeune découvrit un trait noir dans l'iris de la chouette. Il est presqu'incompréhensible que cette découverte d'un jeune de onze ans, impressionné par la lutte, soit devenue la base, le point de départ de la renaissance du diagnostic par l'iris.
Le cadre de ce livre serait largement dépassé si j'étalais tous les Pro et Contra (le pour et le contre) à l'égard du diagnostic par l'iris. Pour celui qui aimerait se familiariser avec la chose, des milliers de publications sont à sa disposition. Beaucoup d'entre elles sont mentionnées dans le livre Irisdiagnostik du Prof. Dr. P.A. Jaensch.
Dans ma présentation il ne s'agit que des expériences de ma cure d'âme ou de rencontres au cours de mes activités de conférencier.
Exemple 46.
Au printemps de 1975, je tenais une série de conférences dans une ville centrale allemande. Selon le désir exprimé par les organisateurs, je devais aussi parler de l'acuponcture et du diagnostic par l'iris. Avant la conférence, cinq diagnostiqueurs par l'iris se présentèrent à moi qui voulaient assister à la conférence. Il semblait qu'ils avaient envie de me dire: «Fais attention à ce que tu vas dire. Nous sommes ici». J'évitai en fait toute déclaration agressive. Pourtant, deux de ces diagnostiqueurs m'ont ensuite pris fortement à partie. Toutefois, cette rencontre eut quelques suites. Je m'appuyai une fois de plus sur la littérature des diagnostiqueurs par l'iris et je déclarai aussi à mon plus fort opposant: «Je suis prêt à aller vous voir et à me laisser informer».
La rencontre eut lieu. Accompagné de quelques frères croyants, je me rendis chez ce diagnostiqueur connu. J'appréciai à leur juste valeur deux choses: il prit son temps pour nous recevoir tous les cinq. Ensuite il nous montra la projection d'excellentes photos de l'iris. Cette information privée fut instructive pour moi et elle confirma mon expérience de longues années.
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Il nous montra la projection de l'iris droit et gauche avec les divisions des secteurs. Ma question était: «Dans la médecine scientifique il y a plus de dix mille maladies connues. Votre clef de l'iris (Secteurs, segments) montre environ trente «compartiments». D'après cela il devrait y avoir dans chaque secteur de trois à quatre cents maladies à reconnaître. Mais cela n'est pourtant pas possible. Le diagnostiqueur par l'iris répondit: Dans le cas de maladie, le changement dans l'iris ne donne que le domaine, comme par exemple les poumons, le cœur, l'estomac, et ainsi de suite». Ma réponse: «Alors il n'y a pas de diagnostic précis dans le diagnostic par l'iris, car dans la sphère de ces organes il y a un nombre infini de maladies».
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La deuxième observation est venue au moment où quelques-uns des visiteurs s'offrirent pour se soumettre à un contrôle par l'iris. Le diagnostiqueur mentionna chez chacun d'eux plusieurs maladies. C'est naturellement de l'eau sur le moulin des hommes de science, de la médecine, lesquels ont remarqué depuis longtemps que les diagnostiqueurs par l'iris donnent souvent une quantité de diagnostics. L'un ou l'autre de ces diagnostics devra alors être correct. J'ai connu un cas où un diagnostiqueur a énuméré dix-neuf différentes maladies chez un patient. Tout naturellement, il toucha juste dans l'une ou l'autre maladie.
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L'un de nous cinq visiteurs était un jeune pasteur qui, à cause d'une maladie de foie grave a dû être mis à la retraite avant le temps. Il ne nomma pas sa maladie. Le diagnostiqueur regarda ses yeux et ne découvrit pas sa grave maladie du foie.
Je ne veux pas être injuste. Il y a aussi des médecins diplômés qui se permettent suffisamment de faux diagnostics.
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Une autre question qui fut effleurée au cours de cette visite est la diversité des systèmes. Dans mon livre Superstition je mentionnais six formes de «clefs de l'iris». Le professionnel, dans la maison duquel nous nous trouvions, déclara: «Il n'y a pas six formes mais rien qu'une». Cette affirmation ne correspond pas à la réalité. Un diagnostiqueur par l'iris très connu, Karl Schulte, mentionne dans son Encyclopédie du diagnostic par l'iris seize systèmes de division de l'iris. Un autre professionnel parle de dix-neuf clefs de l'iris. Les différents systèmes ne peuvent être harmonisés. Il manque de la place pour parler des divergences. Le temps viendra où l'essai sera entrepris d'harmoniser les différents systèmes.
La visite chez le diagnostiqueur par l'iris ne m'a pas convaincu que cette forme de diagnostic soit scientifique. Toutefois, je suis reconnaissant à cet homme d'avoir eu la possibilité de jeter un coup d'œil à son «atelier». Que les diagnostiqueurs par l'iris défendent avec passion et véhémence leur affaire est en rapport avec la question de leur existence. Les diagnostiqueurs par l'iris vivent de leurs diagnostics.
Avec ces explications, le problème du diagnostic par l'iris n'est pas du tout dépeint avec exactitude. L'analyse à faire de l'ophtalmologie (science du traitement des yeux, grec, ophthalmos — œil) et du diagnostic par l'iris n'est pas ma tâche. Je laisse cela aux professionnels.
Moi, je m'intéresse au caractère et aux effets du diagnostic par l'iris, comme le problème se pose aujourd'hui dans la cure d'âme. Il se trouve ici aussi un problème religieux de cure d'âme, plus encore qu'un problème médical.
J'ai été étonné de trouver dans le livre du Prof. Jaensch Diagnostic par l'iris, un chapitre, à partir de la page trente, lequel porte comme sous-titre: Diagnostic par l'œil et occultisme. D'un professeur dans une université, je ne m'attendais pas à une telle dissertation. Il écrit des choses que j'essaie de faire entrer dans la tête de mes lecteurs depuis des années.
Tout d'abord, il appelle à la page 28 le diagnostic par l'iris une pseudo-science. Mais je cite mot par mot: «À côté de la chiromancie, l'art de la bonne aventure par les lignes de la main, la métoscopie, l'enseignement des lignes du front, la physiognomie, l'art de l'interprétation par les traits, les verrues et les taches du visage, se tient l'ophtalmoscopie du moyen âge, la prophétie des particularités du caractère au moyen de l'œil». Ce que le Prof. Jaensch écrit sur les diagnostics occultes se trouve aussi dans mon livre «Occultisme et Cure d'âme». Heureusement que mon livre est sorti de presse trois ans avant le livre du Prof. Jaensch, autrement mes ennemis m'accuseraient de plagiarisme.
Il y a des positions médiates, occultes de diagnostic. Afin qu'il n'y ait pas de malentendu, je veux déclarer qu'il y a peu de diagnostic occulte par l'iris.
Beaucoup de diagnostiqueurs par l'iris n'ont rien à faire avec l'occultisme. Mais la valeur médicale de leurs diagnostics est extraordinairement insuffisante. Dans beaucoup de cas même, elle n'a aucune signification.
Il en est autrement des diagnostiqueurs qui travaillent avec l'occultisme. Ils ont d'habitude des diagnostics précis à cent pour cent, comme j'ai souvent pu l'établir.
Comment leurs diagnostics réussissent-ils? Ce sont des diagnostiqueurs qui ont des dispositions médiates et qui travaillent avec différentes formes de jeu de la médiation. L'iris n'est qu'un pont de contact, lequel n'est employé que pour mettre en perce télépathique ou de clairvoyance ou de transe l'état conscient ou l'état subconscient. Par ce moyen un diagnostic psychométrique réussit. Qu'on lise aussi le passage sur la psychométrie.
Le diagnostic médiat ne réussit pas toujours. La médiumnité ne se laisse pas commander chez chaque patient qui franchit le seuil d'une salle de consultation. Au contraire, le diagnostic médiat est refusé aux croyants qui ont une forte relation avec Christ.
Puisque dans ce domaine il y a tant de choses peu claires et tant de confusion, rappelons que ce ne sont pas seulement des diagnostiqueurs qui travaillent avec l'occultisme mais aussi de vrais médecins. J'ai eu des médecins diplômés dans la cure d'âme qui confessèrent leurs pratiques occultes et qui ensuite abandonnèrent. Il ne faut pas non plus, avec un orgueil académique, mettre toute la faute sur ceux qui ne sont pas académiciens.
Quelques exemples doivent rendre plus clair encore l'état des choses.
Exemple 47.
Un père de famille consulta dans une maladie un diagnostiqueur par l'iris. Sa famille n'avait aucune idée de ce genre de traitement. Après quelques traitements par le diagnostiqueur, le caractère de cet homme se transforma. Sa lemme déclara: «Il est devenu un diable pour ceux de sa famille. Il s'adonna à l'alcool, tourmenta sa femme et ses enfants, quoiqu'auparavant il fût un homme conciliant et pacifique».
J'ai recueilli en quarante-cinq ans des milliers d'exemples qui montre le même état de choses. Celui qui se laisse entraîner dans les choses occultes change au point de vue du caractère, de l'âme et de la foi.
Exemple 48.
Pendant une semaine de conférence à Guebwiler, en Alsace, une dame âgée vint à moi et me dit que sa fille devait mourir. Je la questionnai sur les circonstances plus en détail. Mon interlocutrice m'expliqua que le diagnostiqueur par les yeux E., de Strasbourg avait prophétisé à sa fille qu'elle devait mourir à son cinquième accouchement. Or, elle se trouvait devant son cinquième accouchement. Toute la famille vivait dans une grande crainte à cause de cette sombre prophétie. Ici se trouve la relation entre le diagnostic par l'iris et la bonne aventure. On devrait mettre un terme aux agissements de tels garnements.
Exemple 49.
Un jeune homme consulta un diagnostiqueur par l'iris. Non seulement le nom de la maladie lui fut donné mais l'avenir lui fut encore annoncé en même temps. Le jeune homme fut guéri mais il montra des changements étranges dans le domaine de la foi. Quand il allait à l'église ou qu'il voulait lire la Bible à la maison, il ressentait des douleurs corporelles. Il perdit la force et la joie de la prière et du chant des cantiques chrétiens. En même temps, des anomalies de caractère commencèrent à se montrer. Il devint intoxiqué, fumeur à la chaîne; des dépressions apparurent qui le conduisirent à une banqueroute psychologique totale. La guérison organique fut aussi payée chèrement par des complications psychologiques. Ce diagnostiqueur par l'iris travaille dans un domaine qui par les nombreux guérisseurs occultes est décrié.
On m'a naturellement souvent demandé si je n'avais que des exemples négatifs sur le traitement fait par des diagnostiqueurs par les yeux. Non, j'en ai aussi qui apparemment sont sans effets négatifs. Par amour pour la vérité je dois le dire, même si cela ne plaît pas aux critiques radicaux parmi les croyants chrétiens.
Mon expérience peut finalement être résumée dans deux constatations:
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Les diagnostiqueurs qui ne sont pas occultes ne mettent pas de charge sur leurs patients. Mais la valeur médicale de leur traitement est très petite.
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Les diagnostiqueurs qui travaillent avec l'occultisme mettent une charge, ou un charme, sur leurs patients. Mais leurs diagnostics sont souvent très exacts.
Il est évident que chaque diagnostiqueur prétendra qu'il appartient, lui, à la bonne sorte de diagnostiqueurs. Mais en aucun cas la Parole de Matthieu 6:22: «L'œil est la lampe du corps» ne devrait être employée pour le diagnostic par l'iris, comme cela arrive parfois.
15. DIVINATION
J'ai déjà écrit sur la divination dans d'autres livres, comme Entre Christ et Satan et dans la brochure en allemand Wahrsagen divination. C'est pourquoi je puis écrire brièvement ici.
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Historique.
— La plus ancienne forme de divination est l'emploi de la verge et du pendule. J'ai écrit là-dessus dans un chapitre spécial de ce livre-ci, c'est pourquoi je ne donnerai pas plus d'explication. La verge et le pendule peuvent être retracés six mille ans en arrière.
— La deuxième forme la plus ancienne de la divination est l'astrologie, laquelle a aussi dans ce livre un chapitre à elle. L'astrologie peut être retracée cinq mille ans en arrière.
— La troisième forme est la chiromancie qui date d'environ quatre mille ans. La chiromancie était pratiquée par les prêtres de l'Ancienne Babylone.
— La quatrième forme est la divination au moyen des cartes. Les Romains avaient des tablettes de cire sur lesquelles des symboles étaient gravés, et avec cela ils faisaient de la divination. L'âge de la cartomancie est de deux mille ans environ;
— une cinquième forme est la divination psychométrique. Le devin tient un objet appartenant à une personne dans sa main et fait des déclarations sur cette personne.
— Une sixième forme est la divination à l'aide d'une boule de cristal. Qu'on se rappelle Jeane Dixon qui a aussi son propre chapitre dans ce livre.
Tous les peuples païens pratiquent la divination. Dans l'Ancien Testament aussi nous avons de constants avertissements de ne pas s'adonner à cette divination païenne. Je rappelle des passages bibliques tels Deutéronome 17:10-12; d'autres endroits sont Lévitique 19:31; Lévitique 20:27. Je cite ces trois passages:
«Ne vous tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux» (Lévitique 19:31).
«Si quelqu'un s'adresse aux morts et aux esprits pour se prostituer avec eux, je tournerai ma face contre cet homme...» (Lévitique 20:6)
«Si un homme ou une femme ont en eux l'esprit d'un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort; on les lapidera: leur sang retombera sur eux» (Lévitique 20:27).
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Exemples.
Les formes de divination qui ont leur propre chapitre dans ce livre, ne seront pas répétées ici. Allons directement à la chiromancie.
La parenté entre l'Astrologie et la chiromancie se montre dans le fait que la paume de la main est divisée en sept monts de planètes. De l'index au petit doigt, ce sont: le mont Mercure, le mont Apollon, le mont Saturne, le mont Jupiter. Sous le pouce se trouve le mont Venus, sous le petit doigt le mont Mars et le mont Lune. On différencie dans les fourches de la main quatre lignes principales: la ligne du cœur, la ligne de la tête, la ligne de vie et la ligne de la destinée. D'après le système on parle d'une lecture intuitive de la main et d'une lecture suggestive de la main.
Ici, dans cette description il ne s'agit que de cas authentiques et pas de cas de lecture suggestive ou encore de cas de tromperie.
Exemple 50.
Celle qui m'a informé est une femme croyante, éduquée académiquement. Son cousin vit de dénonciations. Un jour une bohémienne arriva, lut sa main et déclara: «Votre père gagnera un jour une grande somme d'argent. Mais il mourra ensuite à l'âge de soixante ans». Comme le jeune homme se mit à rire, elle ajouta: «Et vous devrez mourir à l'âge de vingt-sept ans».
Un jour, le jeune homme reçut du courrier contenant la nouvelle que le père avait gagné cinquante milles marks allemands. Au soixantième anniversaire du père un télégramme arriva annonçant que le jour de son anniversaire le père avait eu un accident mortel. Alors le fils commença à craindre. Il craignait d'avoir à mourir à l'âge de vingt-sept ans, ce qui arriva d'ailleurs aussi. Nous avons aussi ici un exemple authentique de premier aperçu temporel.
Exemple 51.
Dans une série de réunions d'évangélisation une femme de médecin vint à la cure d'âme. Elle a elle-même étudié la médecine. Au temps de ses études, elle se joignit une fois à un groupe d'étudiants qui fit un voyage en Hongrie durant une fin de semaine pour aller goûter le vin de Hongrie. Sur le chemin du retour, ils rencontrèrent une bohémienne. Les jeunes gens étaient d'excellente humeur et ils se laissèrent lire la main par la bohémienne afin de connaître leur avenir. Quant à un certain jeune homme, la bohémienne hésita à lui dire aussi quel serait son avenir. Le groupe alla plus loin. Un jeune professeur, qui accompagnait le groupe, retourna encore une fois et demanda à la bohémienne: «Pourquoi vous êtes-vous retenue de dire la bonne aventure à ce jeune homme»? La bohémienne répondit: «Ce jeune homme mourra dans les six semaines d'une mort tragique. Cela, je ne voulais pas le lui dire». Le jeune homme ne sut rien de cette prophétie. Il ne fut pas non plus influencé par suggestion. Les six semaines passèrent et alors le jeune homme reçut un télégramme qui l'appelait au chevet de son père mourant. Deux camarades l'accompagnèrent à la gare, à Graz. Il monta dans le train de Salzbourg. Quelques heures plus tard vint une autre nouvelle, selon laquelle les deux dernières voitures du train avaient déraillé. Parmi les morts se trouvait l'étudiant. Ici aussi nous avons un aperçu temporel authentique.
Je reviens à la femme de médecin, celle qui m'informa. Elle Aussi reçut de la bohémienne l'annonce de ce qui allait arriver. Cette prophétie a préparé beaucoup d'années malheureuses pour cette femme. Je ne veux pas donner ici les détails.
Parfois on peut obtenir une information exacte des diseurs de bonne aventure mais le prix en est très élevé. Sur les effets des pratiques occultes nous aurons un chapitre spécial. Un autre complexe de questions surgit de la psychométrie de clairvoyance. Le clairvoyant psychométrique se concentre pendant quelques secondes sur un objet et il peut ensuite établir les circonstances accompagnant l'objet quant au passé, présent et futur du propriétaire. Quelques parapsychologues comme Rüsche, Osty, Price, Gimpenberg, Gatterer pensent que l'homme imprègne ses vêtements et tous les objets qu'il emploie d'une manière spirituelle. Le clairvoyant psychométrique aurait la capacité dans la transe ou dans la demi-transe, de capter ces impressions de l'esprit ou de l'âme et de les interpréter. À la rigueur, on pourrait encore admettre cette théorie en ce qui concerne ses déclarations sur le passé. Mais le psychromètre donne aussi ses indications à l'égard de l'avenir. Et l'avenir ne peut, par exemple, être ancré dans une pièce de vêtement. Il est tout simplement impossible d'expliquer cette affaire de la préconnaissance parapsychologiquement. On pourrait plutôt commencer quelque chose avec la théorie de Carl Gustave Jung, selon laquelle, sur un plan plus élevé, le passé, le présent et l'avenir sont présents. Si alors on demande comment l'homme arrive à ce plan élevé, il nous est répondu par Osty et Hartmann aussi, lesquels disent que l'homme médiat a la capacité d'accomplir une «unio mystica» (union mystique) avec l'âme universelle. Dans l'âme universelle tous les plans et tout l'écoulement de la vie des hommes seraient ancrés et pourraient y être lus.
En ce qui concerne le penser biblique, c'est une affaire impossible. L'âme universelle, pour nous, c'est le Dieu vivant et il ne permet pas aux devins de pénétrer ses secrets. C'est toujours la même chose. Les érudits établissent les plus folles théories, rien que pour pouvoir sortir du chemin de la vérité. La Bible appelle toute l'affaire complexe de la divination une pratique démoniaque, laquelle est placée sous le jugement de Dieu. Celui qui s'oriente d'après la Bible ne s'en laissera pas imposer par ces théories étranges parapsychologiques. Concernant la divination parapsychrométrique je donne deux exemples. L'un venant d'une maison de pasteur, l'autre de la pratique d'un médecin.
Exemple 52.
Une femme de pasteur, en France, vint à moi à la cure d'âme. Elle avait eu des dépressions depuis des dizaines d'années. Les dépressions ne pouvaient être diagnostiquées médicalement. Par là nous en arrivâmes à une affaire de divination qu'elle confessa aussi. Quand son fils, qui est maintenant adulte, fut très malade comme bébé, un homme de la congrégation vint à la porte de la maison. L'homme dit à la femme: «Je sais que votre enfant est malade. Veuillez me donner un objet quelconque de l'enfant. Je suis en mesure de guérir l'enfant». La femme du pasteur répondit: «Mais comment voulez-vous faire cela? Nous avons pourtant un docteur. J'aimerais aussi en parler d'abord avec mon mari qui en ce moment n'est pas à la maison». L'homme répondit: «Mais votre enfant a une très forte fièvre, d'après ce que j'ai entendu». La femme admit qu'il en était bien ainsi. L'homme de la congrégation dit alors: «Vous voyez combien cela presse. Si l'enfant meurt, ce sera votre faute car j'ai la capacité de la part de Dieu de guérir les malades». Une mère, qui se fait du souci et craint pour son enfant qu'elle aime, se laisse naturellement convaincre suivant les circonstances. Elle alla donc dans la maison et chercha une petite chemise de l'enfant. L'homme la prit avec lui dans sa maison. Très peu de temps après la force de la fièvre fut brisée. L'enfant se guérit. Mais il se développa pourtant d'une manière bizarre. Il n'était pas normal. Il était pourtant très doué et il fréquenta l'école supérieure. Mais quand il rentrait de l'école, il se plaçait contre le mur et le frappait avec son front pendant deux heures environ. On ne pouvait lui enlever cette habitude. Sa mère elle-même avait de grandes détresses dans son état spirituel. C'était à peine si elle pouvait encore prier et lire la Bible, et des dépressions se développèrent en elle.
Sans mentionner de noms, j'ai la permission de citer cet exemple.
Exemple 53.
Maintenant, un exemple venant de la pratique de la médecine. Il n'y a pas seulement des charlatans et des guérisseurs qui entreprennent d'établir des diagnostics occultes et des thérapeutiques occultes mais il y a aussi des occultistes parmi les médecins. Le médecin duquel il s'agit n'est pas seulement un vrai médecin avec le titre de Docteur en médecine mais il est aussi un clairvoyant psychométrique qui sent les choses et les voit, un devin. Il prend au patient une goutte de sang. La goutte de sang n'est pas analysée au laboratoire. Il suffit que le médecin tienne la goutte de sang contre la lumière, qu'il se concentre sur elle, et qu'ensuite il établisse sur cette base tout le diagnostic. On peut sans doute déceler beaucoup de maladies. Une analyse de mon propre sang a été faite pour moi. Le médecin a pu établir au laboratoire environ quarante différentes valeurs par mon sang. Avec une seule goutte de sang, cela ne serait naturellement pas possible et les recherches de laboratoire sont en partie de longue durée. Ce médecin est occulte. Tous ses patients, qui sont traités par cette méthode occulte, tombent sous une charge ou ban occulte.
Note: Ici, une question peut venir à l'esprit. Si tous les patients tombent sous un charme ou ban occulte une fois traités, ce qui est compréhensible, comment M. Koch auteur de ce présent livre, a-t-il pu s'en protéger puisqu'une analyse de son propre sang a été pratiqué sur lui, même s'il n'a pas nécessairement reçu le traitement en totalité en tant que patient? La base du dit traitement a été effectué tout de même, soit une certaine forme de participation! La réponse en est qu'il n'y aurait pas eu participation proprement dit mais une tentative réussie à démasquer l'imposteur par son propre diagnostic incohérent avec la réalité. Il n'a pas chercher à connaître quelque problème de santé par ce diagnostic occulte mais à prouver la vérité.
Pendant que nous en sommes aux médecins, j'apporte encore un autre exemple. Il me fut communiqué, à la cure d'âme, qu'un médecin se fait donner l'urine de l'être humain. Mais il ne fait pas de contrôle selon l'albumine, le sucre, l'hémoglobine et toutes les autres valeurs mais il le fait comme le médecin déjà mentionné. Il se concentre pendant quelques secondes sur l'urine sans la faire analyser au laboratoire et ensuite il établit le diagnostic par ce moyen et décide du genre de remède à employer. Cela aussi, c'est un diagnostic occulte.
Il n'y a donc pas seulement des guérisseurs et des charlatans qui travaillent par l'occultisme. Il y a aussi des médecins qui sous le manteau de leurs degrés académiques font la même chose.
Encore un exemple de la cartomancie, et ensuite je terminerai toute cette discussion. Au fond, il s'agit toujours du même problème: l'homme emploie les forces des ténèbres au prix de la paix intérieure ou même aux prix de son salut.
Exemple 54.
Un pasteur s'est cherché comme passe-temps la cartomancie. Je ne veux pas parler du divertissement au moyen des cartes mais je veux dire la divination à l'aide des cartes. Non seulement il a diverti sa famille mais les membres de sa congrégation pendant des années avec des cartes. Les effets étaient visibles. Sa femme devint alcoolique et sa fille se mit à s'occuper de magie blanche et noire. Quand la fille eut dix-sept ans, son esprit fut aliéné et elle fut placée dans une maison d'aliénés. La cartomancie a ruiné cette famille entière.
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Avertissement contre les formes de divination.
Il n'est pas suffisant que nous mettions simplement en garde contre les formes de la divination. Dans toute l'affaire de la divination se trouve encore un autre problème. C'est la question de savoir à qui nous nous confions, à qui nous remettons et confions notre vie. Il est compréhensible que l'homme cherche conseil dans les situations difficiles. C'est aussi compréhensible, si nous craignons l'avenir et ses développements menaçants. Nous devons pourtant aller au bon endroit avec cette crainte et cette peur. Nous devons aller à celui qui a dit: «Nul ne les ravira de ma main» (Jean 10:28). C'est Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui nous a promis: «Voici je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde». La Bible a des milliers de promesses qui nous donnent du courage et qui sont assez fortes pour enlever toute crainte. Avant tout les psaumes sont un grand trésor, hors duquel nous pouvons prendre journellement ce dont nous avons besoin. Pensons par exemple au psaume 23: «L'Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien». Lisons donc une fois tous les psaumes et soulignons en rouge tous les mots qui nous donnent du courage, de la force, qui nous protègent à l'égard des questions non encore solutionnées de notre vie. Pensons au psaume 37: «Recommande ton sort à l'Éternel... et il agira».
16. EDGAR CAYCE
Le livre: Edgar Cayce, The Speeping Prophet (le prophète endormi) nous renseigne sur ce spiritualiste. J'ai eu là-bas de la cure d'âme et des discussions en rapport avec cet homme.
À l'égard des morts, le vieil axiome romain est d'habitude honoré: de mortuis nihil nisi bene, c'est-à-dire: des morts on ne doit parler qu'en bien. Nous voyons que cet axiome ne peut être valable partout par les deux exemples suivants: Nous ne pouvons parler des meurtres en masse de Stalin et de Hitler, simplement parce qu'ils sont morts.
Naturellement, Edgar Cayce n'est pas un meurtrier des masses. Et pourtant il a amené beaucoup de malheurs sur ses patients et aujourd'hui encore sur les lecteurs de sa biographie. Rapidement quelques données sur la vie de Cayce. Il était né dans l'état de Kentucky en 1877. Déjà lorsqu'il avait sept ans, ses dons de clairvoyance commencèrent à se montrer. À cause de ses dons il lui vint à la pensée déjà comme écolier d'aider l'humanité. Dans la congrégation chrétienne dont il faisait partie, il déploya une activité animée et devint finalement moniteur de l'école du dimanche. Sa louable habitude était de lire la Bible entière chaque année. Il demeura fidèle à cet exercice pendant quarante-six ans, jusqu'à ce qu'en 1944 il meure à l'âge de soixante-sept ans.
Parallèlement à sa fidèle lecture de la Bible, il pratiquait ses capacités occultes. C'est pourquoi l'Association for Research and Enlightenment (Association pour la recherche et l'éclaircissement) l'élut président. Nous nous trouvons ici devant un rare mélange d'étude de la Bible et de sorcellerie. C'est une spécialité de Satan que de se camoufler en être pieux.
Le fait que Cayce découvrit ses capacités médiates déjà à l'âge de sept ans prouve qu'il avait reçu ces puissances occultes par hérédité. D'après cela ses parents déjà devaient s'occuper de sorcellerie.
Un des enseignements principaux de Cayce était la réincarnation. C'est l'opinion que l'homme naît plusieurs fois, afin de s'élever dans son développement. Cayce était assez «humble» pour prétendre qu'il avait déjà vécu au temps biblique, il y a 1900 ans et qu'il était le neveu du docteur Luc, lequel a écrit l'Évangile et les Actes des apôtres.
Comment Cayce reçut-il le surnom de prophète endormi? Les capacités de voyance que Cayce avait déjà découvertes en lui dans sa tendre enfance furent employées par lui pour reconnaître toutes les maladies. Il était en mesure d'établir des diagnostics ébahissants, lesquels tenaient devant les contrôles médicaux. Une capacité occulte en suivait une autre. Il développa la force de la suggestion mentale. Il pouvait donner des impulsions aux malades. En relation avec des expériences spirites, il mettait en action ses capacités d'entrer en transe, et tout cela comme fidèle lecteur de la Bible et moniteur d'école du dimanche. C'est ainsi que Satan peut induire les hommes en erreur.
Comment Cayce employait-il ces forces médiates? Par erreur, il les considérait comme un don de Dieu et même comme une manifestation du Saint-Esprit. Une confusion grotesque —prendre des dons venant des ténèbres pour une influence d'en haut.
Beaucoup d'Américains pensent avec gratitude à Cayce parce qu'il lui doivent une guérison.
Comment se faisaient la détection de la maladie et la guérison? Quand un homme malade cherchait conseil et aide auprès de lui, Cayce se mettait en transe pendant quelques secondes. Après quatre ou cinq secondes il pouvait indiquer sa maladie au visiteur. Il prescrivait alors un médicament que le malade cherchait à la pharmacie. Dans beaucoup de cas il ne donnait pas seulement un diagnostic de transe mais il donnait, comme mentionné, une impulsion de guérison par suggestion mentale. Dans ce cas-là il n'y avait pas de remède.
Il s'agit ici d'un diagnostic de sentiment, contrepartie de la voyance. Tous deux, le diagnostic de sentiment et la suggestion mentale, ont des caractères occultes. Les guérisons ne sont pas mises en question. Le fils de Cayce prétendait même que son père avait aidé dans quatre-vingt-cinq pour cent des cas.
Le problème de la cure d'âme, ce sont les effets mauvais de telles guérisons. Elles se paient par beaucoup de dérangements et de blocages. La vie spirituelle est freinée ou arrêtée. L'aide pour le corps se paie avec des oppressions pour la vie de foi.
Cayce ne se montra pas seulement comme guérisseur occulte. Il pratiquait aussi la télépathie, la bonne aventure, la voyance et il possédait une grande puissance de suggestion. Il se lançait aussi en plein dans les révélations et les visions, lesquelles ne pouvaient jamais s'harmoniser avec la Bible.
Nommons quelques-unes des erreurs:
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Jésus-Christ n'était qu'une réincarnation d'Adam, de Melchisédek, de Josué, de Zend (père de Zarathustra) et de beaucoup d'autres hommes importants de l'ère pré-chrétienne.
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Dieu inclut en une personne le principe masculin et féminin. Il est un Dieu Père-Mère.
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Jésus et sa mère Marie étaient des âmes jumelles (l'Église catholique se réjouira de cette expression).
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Marie n'a pas été enfantée par un homme mais par le Saint-Esprit. (C'est l'enseignement catholique de la conception immaculée. Il signifie que la mère de Marie, Anne, conçut sa fille par le Saint-Esprit. Cela est à vrai dire enseigné dans l'Église catholique mais c'est pourtant une doctrine d'erreur funeste. Dans la Bible on ne trouve pas cela).
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Dieu ne connaît pas l'avenir.
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Beaucoup d'expériences humaines se laissent expliquer par la réincarnation et par des vibrations venant d'autres mondes.
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Devenir un avec Dieu est notre propre œuvre. Nous nous sauvons aussi nous-mêmes.
Au fond, cette dernière doctrine du salut par soi-même ne doit pas nous étonner. Cela fait partie de la nature de la réincarnation. L'homme est souvent renvoyé sur la terre, jusqu'à ce qu'il se soit délivré de toute impureté et qu'il soit purifié de telle façon qu'il soit digne de l'union avec Dieu.
Pour le Sauveur Jésus-Christ il n'y a pas de place dans un tel enseignement. Nous devons aussi mettre en garde contre toute reproduction des idées et des livres de Cayce.
Pour toute l'éternité ce que Jean a écrit demeurera:
«Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils n'a pas la vie.»
(1 Jean 5:12).
17. ENTRETIEN
L'entretien fait partie du chapitre des guérisons magiques. En Allemagne, il y a différentes expressions pour cela. Il en est de même dans les autres pays.
Exemple 55.
Une femme vint à moi à la cure d'âme et elle m'expliqua que comme jeune fille elle avait été envoyée à cause d'une maladie chez un femme s'occupant de magie. La vieille dit à la jeune fille: «Ouvre donc une fois la bouche». Quand la fille eut obéi, la vieille sorcière cracha abondamment dans la bouche de la fille. La jeune fille se secoua de dégoût et elle n'eut pas seulement ce dégoût pendant des semaines et des mois mais pendant des années. Mais elle fut effectivement guérie par cette horrible dose de cheval.
Exemple 56.
Une mère ne voulait pas permettre à sa fille de se marier. Elle refusait le futur gendre. Quand la fille se décida tout de même au mariage, et qu'avec son mari elle quitta la maison, la mère poussa un cri très fort, comme le cri d'un animal. Dans la vie conjugale de la fille, il y eut beaucoup de besoins et de difficultés. Même les petits enfants furent poursuivis par la malédiction de la grand-mère.
À l'étranger, chaque pays semble avoir son propre mot pour désigner l'entretien.
Exemple 57.
Un cheval de selle tomba malade. L'homme se laissa donner un conseil par un «brucho» et l'employa avec succès. Il arracha trois poils de la queue du cheval et avec eux il mesura trois fois la distance entre sa poitrine et les narines du cheval. En même temps il répéta un proverbe pris dans Le sixième et le septième livre de Moïse que l'on trouve aussi en Amérique du Sud, et il ajouta à cela les trois noms les plus élevés. Le cheval fut effectivement guéri. Mais la famille de l'homme souffrit depuis ce moment-là de dérangements psychologiques et nerveux. Dans ce cas «l'entretien» fut accompli avec les trois noms les plus élevés ou les plus saints.
On différencie par la forme un entretien de magie noire et de magie blanche. Dans la littérature du monde on prétend que la magie noire résulte de l'aide du diable et la magie blanche de l'aide de Dieu. Cette définition est fausse. La magie blanche se fait tout autant avec les forces du monde des ténèbres que la magie noire. La preuve en est facile à faire. Les effets de la magie blanche sont exactement comme ceux de la magie noire. Dans la magie blanche un abus est fait des trois noms les plus saints. À ces trois noms les plus saints on ajoute ensuite d'habitude une formule magique qui est prise dans Le sixième et le septième livre de Moïse ou de quelqu'autre livre de magie.
L'entretien est pratiqué dans le monde entier. J'ai pu recueillir dans l'ensemble des continents quelques mille cinq cents exemples d'entretiens.
Grâce à mes nombreuses semaines de conférences en Suisse j'entendis souvent prononcer le nom de personnes pratiquant cette magie. Je veux en nommer quelques-unes, même si en le faisant je m'expose au danger. Les noms que j'entendis le plus souvent en Suisse étaient: Hermano, Schneider, Hugentobler, Gräzer, Grünefelder, Kern et beaucoup d'autres. En Allemagne, j'ai été étonné de ce que, par exemple dans le Schleswig-Holstein, même des médecins envoient des patients chez les magiciens. Oui, je découvris aussi des anciens d'église, une fois un pasteur évangélique et souvent des prêtres catholiques, qui se montraient comme magiciens. Le mal que font ces gens n'est même pas connu d'eux-mêmes. Les familles dans lesquels l'«entretien» est pratiqué activement ou passivement, sont directement poursuivies par des malheurs. Suicides, meurtres, de graves maladies incurables et beaucoup d'autres malheurs s'amassent dans de telles familles.
Un des plus dangereux et des plus connus magiciens de la lande de Lüneburg se nommait Schäfer Ast.
Exemple 58.
Heinrich Ast était né le quatre avril 1848 à Gronau an der Leine. Il déménagea plus tard à Radbruch dans la lande de Lüneburg. Son activité de guérisseur commença aux environs de 1894. Au début, il avait environ dix patients par jour. Après quelques mois déjà le nombre journalier de visiteurs monta à six cents et sept cents. Dans l'année 1895 un fleuve journalier de presque mille visiteurs vint à Radbruch. Le diagnostic et le traitement de ce magicien étaient des plus simples. Il coupait trois cheveux de la nuque de chaque patient, les tenait à la lumière, les observait à la loupe et donnait son diagnostic. Les diagnostics étaient souvent vérifiés par les médecins. Étrangement, ils étaient exacts. Après le diagnostic, il administrait au patient une mixture qu'il avait lui-même préparée. Souvent les patients recevaient pour les plus diverses maladie la même mixture. Et pourtant des milliers prétendaient avoir été guéris par le «pasteur» Ast.
La méthode de guérison du «pasteur» Ast ne fut jamais admise par la science, et cela avec raison, car il s'agit d'une méthode occulte de guérison. D'après la technique, il y a ici un diagnostic psychométrique. Le guérisseur emploie une matière du patient et il se concentre pendant une ou deux secondes sur les personnes cherchant la guérison. Beaucoup de guérisseurs le font dans une demi-transe, d'autres dans un genre de transe. Chez le «pasteur» Ast, la concentration normale de la pensée sur le patient suffisait. Je sais que par Ast des milliers ont été guéris. Ceci signifie que ces personnes ont atteint une guérison de leur corps. Mais par là elles se sont placées sous une terrible oppression. Plus tard, je dirai encore quelque chose à ce sujet.
Le «pasteur» Ast, qui en son temps était venu à Radbruch dans la plus grande pauvreté, mourut en 1921 dans une grande richesse. Il laissa une propriété seigneuriale, cinq maisons, cinq grandes fermes et énormément d'argent. Le biographe de Heinrich Ast déclare qu'il avait guéri des centaines de milliers de personnes. Le revers de la médaille de ces guérisons, je l'ai appris au cours de mes tournées de conférences dans la lande de Lüneburg.
Exemple 59.
Pendant que nous en sommes à la bande Lüneburg, il nous faut liquider un autre problème. Bien des fois je tombai, dans le territoire de la lande de Lüneburg, sur ceux qu'on appelle des pyromanes. Les pyromanes sont des gens qui, de temps en temps, sont pris par un fort désir d'incendiaire. C'est ainsi, par exemple, qu'un jeune homme, dans le district de Lüneburg, a mis le feu à un bâtiment historique. Après son arrestation, il expliqua à l'interrogatoire que ce désir d'incendier l'envahissait et qu'il devait alors allumer un feu quelconque. À la fin de l'été 1975, il y eut un immense feu dans la lande de Lüneburg, et des dizaines d'hectares de forêts devinrent la proie des flammes. Ici aussi se présente le problème de la pyromanie. La raison de la pyromanie, dans laquelle des individus prennent plaisir à mettre le feu à des choses, je l'ai souvent découverte dans la cure d'âme. Ce sont d'habitude des humains dont les aïeux, parents ou grands-parents, s'étaient occupés de magie, ou qui eux-mêmes, dans leur jeunesse, avaient subi plusieurs fois un charme. Naturellement, nos psychiatres et nos psychothérapeutes ne le savent pas. Quand on le leur dit, ils n'attachent aucune importance à cette observation.
Mais laissons l'Allemagne et rendons-nous dans un tout autre coin de notre globe.
Exemple 60.
Il y a quelques années, je tins quelques conférences sur l'Île St-Laurent à Gambell. Mon hôte était le missionnaire Shinen. Dans la maison voisine habitait Allen Walunga. Son père était devenu chrétien quelques années auparavant. C'était une grande révolution pour toute la famille, car le père avait pratiqué pendant des dizaines d'années l'œuvre funeste d'un chaman. Les chamans sont les magiciens noirs, aussi bien en Sibérie que parmi les Esquimaux du nord de l'Alaska, de même que sur les différentes Îles du détroit de Bering. Allen, le fils, grandit comme un jeune tout à fait normal. Après que son père fût devenu chrétien, il vint sur le jeune homme comme un sombre charme. Il eut des moments où il n'était plus maître de lui-même. On pouvait presque parler d'un état de possession. C'était comme si les puissances ténébreuses de la vie du père s'étaient maintenant posées sur le fils. Allen était un jeune homme doué, et il se rendit dans un collège à Fairbanks. Un jour, cette ténébreuse puissance démoniaque vint de nouveau sur Allen. Il fit irruption dans les dortoirs des filles et viola une fille dans l'ivresse sexuelle et la tua. Ensuite, il attaqua une deuxième fille, laquelle appela à l'aide à haute voix. Ses cris furent entendus. Le personnel accourut et Allen put être maîtrisé dans ce deuxième crime. Il fut incarcéré et un long interrogatoire, suivi d'un jugement plus long encore furent entrepris. Plusieurs psychiatres eurent à donner des avis. Certains le jugèrent normal, tandis que d'autres ne le trouvèrent que partiellement responsable. Plusieurs le tinrent même pour le type d'un schizophrène. Le juge se trouvait dans un grand embarras. Finalement, Allen Walunga fut trouvé coupable et condamné.
Le rapport d'un psychiatre est intéressant. Il pensait que par le passage de la famille du chamanisme au christianisme Allen était arrivé à un terrible désaccord au travers duquel les manifestations explosives et le sadisme d'Allen devaient être expliqués.
Il est absurde de rendre la foi chrétienne responsable de tels crimes. Il est vrai qu'on ne peut s'attendre à autre chose de la part d'un psychiatre incrédule. Mais une petite parcelle de vérité se trouve tout de même dans ce rapport trompeur. J'ai souvent remarqué au cours de la cure d'âme que si un membre d'une famille a été délivré d'une possession ou d'une forte oppression, d'autres membres de la famille soient saisis par ce même esprit. Cela n'arrive que quand une partie seulement de la famille se place sous la protection de Jésus. Mais d'autres exemples devraient montrer les suites de la magie.
Exemple 61.
Une femme fut, lorsqu'elle avait trois ans, placée sous un entretien. Aussi loin qu'elle peut s'en souvenir, elle a eu des dépressions, des pensées de suicide, des attaques tracassières personnelles et beaucoup d'accidents. En une année, elle a eu trois commotions cérébrales. Son frère, sur lequel un charme a aussi été prononcé, montre les mêmes dérangements psychologiques. Il est abruti, a des pensées de suicide, et finalement il s'est développé en lui une névrose de contrainte selon laquelle il devrait tuer des enfants au nom de Dieu. Il va de soi que les névroses de contrainte n'ont pas toutes un arrière-plan occulte. Mais dans la moitié des cas environ, j'ai pu observer un passé occulte.
Exemple 62.
Un homme se rendit chez un guérisseur occulte à Herisau (Suisse). Le traitement conduisit à la guérison de ses souffrances organiques. Mais depuis ce temps-là le patient souffre de dépressions. La nuit il entend frapper, et il voit des figures grotesques et des hommes mutilés.
Parfois, les guérisseurs travaillent sous un manteau de piété. Les deux prochains exemples doivent le faire voir.
Exemple 63.
Un évangéliste réclama l'aide de deux guérisseurs lors d'une maladie, et ceux-ci ont la réputation d'être des chrétiens. Après le traitement, il eut de fortes attaques de dépression et des tentations sexuelles qui le conduisirent chez moi à la cure d'âme. Il ne s'agissait pas non plus de guérisseurs chrétiens mais de guérisseurs occultes qui travaillent sous un camouflage pieux.
Exemple 64.
Pendant que j'écrivais ce livre-ci, une femme croyante m'adressa le cas suivant: La missionnaire d'une société missionnaire allemande ouvrit sa maison à un guérisseur qui assistait aux réunions de prière de l'église d'état, de sorte qu'il avait la réputation d'être un homme croyant. De près et de loin les gens de la congrégation arrivaient afin de se faire soigner par ce guérisseur chrétien. Ma correspondante se rendit aussi avec quelques personnes de sa congrégation chez ce frère. En chemin elle pria beaucoup dans ce sens: «Seigneur Jésus, si cet homme ne travaille pas avec tes forces, alors protège-moi de lui». Tous vinrent tour à tour dans la salle de consultation pour être traités par l'homme. Quand ma correspondante entra dans la salle, il la regarda et la fit sortir immédiatement de la salle de consultation en disant: «Avec vous, je ne puis rien faire». Par là, sa prière fut exaucée. Elle rendit la missionnaire attentive au fait qu'elle hébergeait un homme impie dans sa maison. La missionnaire fut d'abord très fâchée mais ensuite elle se montra disposée à prier à ce sujet. Une prière intense a conduit au départ de ce guérisseur sans qu'on le mette à la porte, parce qu'il ne pouvait plus supporter l'atmosphère spirituelle.
Exemple 65.
Un jeune homme fut conduit à la consultation contre la paralysie infantile. Le guérisseur lui donna une amulette à suspendre au cou et lui conseilla de mettre une paire de ciseaux et une Bible sous son oreiller. En même temps il lui donna un verset et lui recommanda de le mettre dans la Bible. La paralysie fut guérie mais le jeune homme se pendit après quelques années.
Exemple 66.
Une femme se rendit, lorsqu'elle était jeune, chez Hungentobler (Suisse) et elle se laissa soigner magiquement par lui. Hugentobler écrivit un engagement envers le diable. La femme dut signer la chose et ensuite déchirer le billet et l'avaler avec de l'eau. Là-dessus, elle fut guérie, mais dès lors elle souffrit de craintes, de nervosité, de dépressions et de pensées de suicide.
Exemple 67.
Dans un village un homme donnait des consultations magiques. Les résultats extérieurs de guérison étaient même reconnus par le médecin de la localité. De même le pasteur de l'endroit envoya toujours ceux qui étaient gravement malades chez ce guérisseur qui allait régulièrement à l'église. Après que le pasteur eut été mis à la retraite, un nouveau pasteur arriva dans le village, lequel s'éleva dans ses prédications contre la magie et toutes les formes occultes. La congrégation toute entière en fut étonnée, car ces deux pasteurs se contredisaient dans leurs affirmations. Le nouveau pasteur était un homme béni de Dieu. Toute la congrégation fit l'expérience d'une transformation dans beaucoup de domaines sous son ministère. Le guérisseur magique lui-même si laissa persuader de l'aspect condamnable de ses activités. Il arrêta ses consultations. Selon l'homme intérieur, il fit l'expérience d'une pleine nouvelle naissance. Le deuxième pasteur fut bientôt déplacé encore une fois, car il déployait des dons particuliers dans le travail du royaume de Dieu, et qu'à cause de cela on pensait à lui pour une nouvelle place. Un troisième pasteur arriva dans le village. Ce nouvel ecclésiastique prit de nouveau la position du premier pasteur. Un jour, un homme gravement malade de cette congrégation reçut le conseil de l'ancien guérisseur. Le médecin déclara littéralement au patient: «Je suis au bout de mon art mais essayez donc de voir si le vieux guérisseur ne vous guérirait pas. Il peut faire plus que l'homme ordinaire». L'homme gravement malade pria le pasteur et le docteur de le recommander au vieux guérisseur. Les deux messieurs allèrent voir le vieux guérisseur et essayèrent de le persuader. Le pasteur dit: «Si Dieu vous a accordé ce don de guérison, alors vous devez aussi l'employer au service de votre prochain». L'interpellé répondit: «Monsieur le Pasteur, par la grâce de Dieu j'ai pu reconnaître que la consultation magique est une œuvre de Satan. Je ne ferai plus jamais cela de toute ma vie». Et c'est ainsi que demeurèrent les choses. Dans la congrégation, une confusion funeste en résulta, parce que le premier et le troisième pasteur prirent position pour la consultation magique, tandis que le deuxième pasteur prit la position contraire. Le premier et le troisième pasteur étaient des conducteurs aveugles. Le deuxième pasteur, qui était opposé à l'entretien magique, était un homme béni de Dieu.
Exemple 68.
Il semble que le Seigneur, à mesure que j'écris ce livre, m'envoie constamment du matériel nouveau. Ainsi, pendant la rédaction de ces chapitres, un Allemand de Russie vint à moi et m'ouvrit son cœur. Il dit que ses parents avaient été des personnes pieuses. Il est vrai que dans leur village, en Russie, ils n'avaient pas d'église mais le père donnait dans sa maison des études bibliques auxquelles beaucoup de personnes du peuple parlant l'allemand assistaient. Un jour, il tomba malade. Auprès comme au loin, aucun médecin ne se trouvait dans leur contrée. Alors la mère lui demanda de se mettre à genoux. Elle lui imposa les mains sur la tête, prononça une sentence et les trois noms les plus élevés, et il fut effectivement guéri. Ce n'est que plus tard qu'il se rendit compte que cela avait été une sentence tirée du sixième et septième livre de Moïse. Ce que la mère lui avait fait, ce n'était pas une prière biblique mais de la sorcellerie. Elle avait appliqué un charme à son propre fils par un mauvais usage des trois noms les plus élevés. Maintenant l'homme était dans ma cure d'âme et il me raconta que toute sa vie il avait souffert d'avoir été placé sous ce charme. Quoique son père fût ancré dans la Bible, il ne pouvait trouver de rapport avec la Parole de Dieu ou avec Christ. Il s'abrutissait dans tous les domaines. Il perdit toute maîtrise à l'égard de l'alcool et fit encore d'autres choses qui ne peuvent être mentionnées ici. Ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte, en rapport avec mes conférences et mes livres, que par cette guérison magique il était devenu très oppressé. Il se repentit, avoua tout et se déclara détaché, au nom de Jésus, du charme qui lui avait été imposé par sa mère.
Il n'y a souvent qu'un petit degré entre le divin et le démoniaque. L'homme naturel n'a pas le don de discernement. Ce n'est que quand le Saint-Esprit a pu nous ouvrir les yeux et que nous possédons assez d'expérience de la cure d'âme qu'il nous devient possible de faire la distinction entre ces deux domaines.
18. ESPRITS FRAPPEURS ET REVENANTS
Dans le marécage de millions d'histoires d'esprits frappeurs, quatre domaines spéciaux viennent à la surface.
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Phénomènes d'esprits frappeurs comme hallucinations.
Des malades mentaux peuvent avoir des illusions dans le domaine des cinq sens, soit des hallucinations visuelles, acoustiques, du toucher, de l'odorat ou du goûter. Ces illusions des sens se trouvent surtout dans le cercle schizophrène. Souvent il y a aussi des personnes âgées, se trouvant dans un état d'erreur sénile, qui sont affectées par de telle hallucinations et les prennent pour des réalités. Les malades qui en sont atteints ne se laissent pas détourner de leurs représentations selon lesquelles leurs expériences sont des réalités. Les formes schizophréniques sont souvent doublées de la paranoïa, des représentations chimériques. De tels malades ne se laissent pas corriger dans leurs idées.
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Le revenant lié à la personne.
À cet égard, je me souviens du livre de Fanni Moser Spuk avec une préface du professeur Carl Gustave Jung. Je dispose dans ma propre cartothèque de beaucoup de cas de personnes dans le voisinage desquelles des phénomènes de revenants sont courants. Souvent ce sont des jeunes qui au temps de la puberté mettent inconsciemment en scène des cas de revenants. Pour cela, des exemples.
Exemple 69.
Le fils d'un pasteur vint à moi à la cure d'âme. Son père enseignait la religion dans un gymnase et il possédait aussi pour l'enseignement le sixième et le septième livre de Moïse. Il le cacha soigneusement dans sa bibliothèque. Le jeune de douze ans remarqua la chose et sa curiosité fut fortement éveillée par le lait que son père cachait toujours soigneusement le livre. En l'absence du père, le jeune se procura le clef, prit le livre, lut et copia de ses formules. Il essaya ensuite les formules et il s'émerveilla de ce qu'elles se réalisaient effectivement. Par là, le malheur commença dans la vie de ce garçon. Plusieurs fois, quand il était assis dans une chambre fermée à clef, la porte s'ouvrait, se refermait et ensuite se refermait à clef. Ou il remarquait de quelle manière une chaise glissait sur tout le plancher, poussée par des mains invisibles. Dans sa vie psychique aussi il y eut un grand dérangement et de forts troubles instinctifs.
Le jeune homme grandit, il se maria, mais ses apparitions de revenants le poursuivirent. Quand il s'en alla en congé avec sa jeune femme, alors les mêmes phénomènes se reproduisirent en ce lieu de congé autant qu'à la maison. Ensuite il arriva à un état tel qu'il craignit de perdre la raison et de finir dans un institut pour le traitement des nerfs. Il vint me voir pour un entretien de cure d'âme. Je lui montrai l'enchaînement des choses et je cherchai à lui enseigner le chemin de la délivrance par Christ. Le jeune homme était honnête. Il reconnut toute sa culpabilité, se détacha verbalement de la puissance de la sorcellerie et il remit sa vie à Christ. Par là, les esprits frappeurs et les revenants disparurent de sa vie.
Cet esprit attaché à la personne était venu par la lecture du sixième et septième livre de Moïse et avant tout par l'emploi pratique des formules magiques qui sont contenues dans ce livre de Satan.
Le professeur Hans Bender fit souvent allusion au rapport entre apparitions d'esprits et le temps de la puberté chez les jeunes. Je rappelle encore une fois le revenant de Rosenheimer qui ne fonctionnait que quand la secrétaire de dix-neuf ans était là. Je répète: un cas de revenant, lequel a été étudié tant par le professeur Bender que par moi.
Exemple 70.
Dans la maison d'un maire en Allemagne de l'ouest des phénomènes de spectre se manifestèrent. Les journaux en parlèrent. Le professeur Bender se rendit au village et se fit raconter tous les détails par le maire. Dans la maison de revenant du maire il y avait par exemple des apports, c'est-à-dire que des objets apparaissaient et disparaissaient dans des chambres fermées. Parfois, les objets étaient chauds. Par exemple, une boule de verre vola dans la cuisine fermée. Quand on ramassa la boule, elle était chaude. Le professeur Bender entreprit de mesurer les températures. Il établit que la diminution de la température de la cuisine et l'augmentation de la température de la boule de verre s'égalisaient. Ainsi le bilan de l'énergie était en ordre. Mais avec cela le problème de la raison de ces faits de revenants n'était pas encore solutionné.
Le professeur Bender établit aussi fortement que les phénomènes de revenants ne se manifestaient que quand le fils de quatorze ans du maire était dans la maison ou dans la cour. L'hypothèse de la tromperie était absolument exclue. Au cours de six semaines, le maire a enregistré cent trente-six objets volants. La solution de l'énigme ne fut pas trouvée par le professeur.
Dans ma conversation avec le maire je demandai premièrement si parmi les aïeux ou la famille proprement dite du spiritisme ou de la magie avaient été pratiqués. Le maire admit qu'en sa présence, depuis très longtemps, les vaches et les chevaux, en cas de maladie, avaient reçu un sort magique. Lui-même avait aussi permis qu'on le fasse. Le jeune garçon était presque chaque fois présent quand le sort magique était pratiqué.
J'ai recueilli par milliers de tels exemples. Quand une telle relation se trouve, alors on peut en conclure que le revenant quelque chose à faire avec la sorcellerie des aïeux ou avec la vie des habitants actuels. Une libération de la maison signifie que les personnes qui sont la cause de ces apparitions de revenants doivent venir à Christ et doivent être libérées de leur charge occulte.
J'ai à ma disposition beaucoup de rapports sur des objets volants dans des chambres closes. Quelques exemples:
Exemple 71.
Aux Philippines, un évangéliste vint à moi pour une conversation. Il avait entendu mes conférences au séminaire théologique et à l'université de Manille et il pensait que je pourrais l'aider. Il me raconta que chaque fois que sa sœur en la chair était présente dans la maison, des pierres chaudes volaient du plafond de l'appartement. Parfois ses enfants ramassaient les pierres et se brûlaient les doigts. Les pierres tombaient aussi, naturellement, quand les portes et les fenêtres étaient fermées. Quand la sœur était absente, une telle pluie de pierres n'arrivait pas. Il voulait donc apprendre de moi ce qu'il fallait faire. Je le priai d'envoyer sa sœur elle-même à la cure d'âme et lui donnai le conseil de se mettre, lui et sa famille sous la protection de Jésus quand les pierres se mettaient à tomber et de commander à cet événement au nom de Jésus. L'évangéliste le fit. Peu de temps après déjà, il me communiqua que c'était mieux allé avec les pierres. Sa sœur ne vint toutefois pas à la cure d'âme.
Exemple 72.
Je prends un autre exemple dans le journal, bien que ma propre filière ait enregistré beaucoup de tels cas:
Un phénomène parapsychologique ou une mauvaise farce. Les habitants de la petite commune de Wilsele près de Leuven sont placés devant cette question. Sur quatre maisons du lieu tomba chaque jour une pluie de pierres, sans que l'auteur en puisse être connu. Les pierres semblent venir du néant, disait un de ceux qui étaient atteints et qui, comme plusieurs autres familles, était obligé de mettre une toile métallique devant les fenêtres de son habitation.
La police a ensuite pensé à des tours joués par des jeunes mais maintenant elle ne sait plus que penser. Ni les patrouilles permanentes, ni l'offre d'une récompense pour l'identification des coupables probables n'ont conduit jusqu'ici à la solution de l'énigme. Plusieurs parapsychologues, dont certains hommes de science de l'université d'Utrecht, étudient en ce moment le phénomène. Les incidents mystérieux arrivent toujours en présence du fils âgé de quatorze ans de la famille Corda.
Le père Alfons Corda a déjà ramassé plusieurs sacs de pierres parmi lesquelles certaines mesurent vingt centimètres. Son fils a déjà été plusieurs fois blessé au visage par des pierres volantes. «La vie est devenue impossible ici pour nous» déclara Alfons Corda. D'après ses données, la pluie de pierres ne tombe que les après-midi, le plus souvent quand il fait beau temps, sur sa maison et les bâtiments des voisins.
Les parapsychologues, qui ont tendance comme toujours à être très prudents et sceptiques, rappellent que «de tels phénomènes sont connus et très souvent les enfants en état de puberté ont à leur disposition la force non encore sondée de la télékinésie (mouvement à distance) sans toutefois pouvoir la diriger». Jusqu'ici le rapport des journaux.
Le Dr. Fieso Melzer rapporta dans un de ses livres un incident semblable de son travail missionnaire aux Indes. Moi-même, j'ai déjà été appelé au téléphone par les propriétaires de telles maisons de revenants pour que je les aide. Mais si, en Allemagne, je devais visiter toutes les maisons de ce genre, je devrais alors aller chaque jour dans une autre maison, et cela ne serait, au point de vue du temps, pas possible.
Exemple 73.
C'est ainsi qu'un jour je fus appelé d'un village près de Pirmasens et on me priait de venir immédiatement afin d'aider le propriétaire d'une maison de paysan. «Il tombe des pierres brûlantes dans la maison aussi bien que dans la grange». J'expliquai au téléphone que je ne disposais pas du temps nécessaire pour le faire. Quelques jours plus tard le journal annonça que ces pierres brûlantes avaient mis le feu à la maison.
Les soi-disant pierres des esprits sont des phénomènes occultes qui n'arrivent qu'en relation avec une personne chargée médiatement. Il arrive cependant aussi qu'un très fort magicien médiat envoie une telle pluie de pierres chez son ennemi. L'exemple mentionné de Frieso Melzer se tient sur la même ligne. Nous reparlerons, au point numéro quatre, des événements de revenants.
La différence entre le parapsychologue et le conseiller chrétien, c'est que le parapsychologue n'étudie que les phénomènes, sans pouvoir aider. Quand le conseiller est un disciple pleinement convaincu de Jésus, alors il peut montrer à l'homme en danger le chemin de la délivrance. La sorcellerie, les charges et les revenants peuvent être arrêtés avec la toute-puissance spirituelle. Cette toute-puissance ne vient toutefois pas du conseiller mais seulement de Jésus-Christ.
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Le revenant attaché à un lieu.
Il existe en Europe de vieux châteaux et de vieilles maisons d'habitation dans lesquels il y a des revenants depuis des siècles. Parfois le revenant est si accablant pour les habitants que le domicile doit être fermé par la police. Cela arriva dans une maison de la rue Jungfern à Berne. Je lut la même chose d'une maison en Bavière. Une soi-disant aïeule blanche doit circuler en particulier sur les vieux châteaux. Parfois les idées populaires mettent ensemble ces apparitions de spectres ou de revenants avec des crimes qui ont été commis dans ces châteaux ou ces maisons d'habitation. Naturellement, bien des psychologues et avant tout les rationalistes parmi eux essaient d'expliquer psychologiquement ces apparitions de revenants. Mais il existe un revenant attaché à un endroit dont les habitants n'ont pas été avertis. Je connais une maison de pasteur dans laquelle de telles apparitions de revenants se montraient depuis des générations. Les pasteurs ne restaient pas longtemps dans la dite congrégation. Ils allaient ailleurs. Mais la famille de pasteur qui s'en allait n'informait pas les successeurs afin de ne pas les inquiéter. Et pourtant la famille de pasteur entrant dans cette maison a chaque fois remarqué le revenant et elle s'est aussi tue exactement de la même manière.
Exemple 74.
Un ouvrier du royaume de Dieu très connu en Allemagne me rapporta ce qui suit: il vivait pendant des années dans une maison dans laquelle il y avait, de nuit, un spectacle terrible. Cela résonnait comme si toute la vaisselle et les verres avaient été jetés ensemble. On entendait de lourds pas, des grattements dans les parois, un sifflement, comme si une forte tempête régnait et pourtant il n'y avait pas de vent dehors. Les craquements et le bruit étaient entendus par tous les habitants de la maison. Dans la maison voisine, le même phénomène de vacarme était remarqué. Les habitants de cette maison aussi entendaient l'épouvantable vacarme à l'heure de minuit. L'homme croyant, mon informateur, pria pour cela avec toute sa famille. Ils se placèrent par la foi et consciemment sous la protection du sang de Jésus. Depuis ce jour-là une paix complète régna dans les deux maisons. Ici non plus la raison de ces manifestations ne fut pas découverte mais cet homme de Dieu a fait ce qu'il fallait faire; il a saisi la victoire de Jésus sur ces sombres puissances. C'est là un événement qui n'est pas connu en parapsychologie et qui n'est pas non plus accepté. Mon ami paternel le Dr. Lechler, qui est mort il y a quelques années, me dit une fois: «Il n'y a pas seulement une possession des êtres humains, il y a aussi une possession des maisons et il est beaucoup plus facile de purifier une maison visitée par les puissances occultes et de la libérer qu'un humain possédé». Je tiens à fair remarquer que le Dr. Lechler était un psychiatre connu en Allemagne et en même temps un chrétien convaincu.
Encore un exemple venant d'Angleterre:
Exemple 75.
Dans une tournée de conférences en Angleterre un jeune couple vint à moi dans la cure d'âme. Ils avaient acheté la maison qui avait appartenu au spirite anglais le plus connu, Harry Edwards. Tout de suite après leur entrée, les époux remarquèrent que la maison n'était pas sûre. La nuit ils entendaient toutes sortes de bruits de lutins, de bruits de chaînes, de lourds pas et d'autres choses semblables. Ils se décidèrent donc mais avec tristesse, à vendre de nouveau cette maison. Ils l'annoncèrent. Là-dessus, un immigrant de l'Afrique du sud visita la maison et s'écria, tout enthousiasmé: «Je veux acheter cette maison, ici demeurent pourtant les célestes, ceux de l'autre côté». Le couple remarqua qu'avec cet africain du sud ils étaient de nouveaux tombés sur un spirite et ils refusèrent de lui vendre la maison. Ils la vendirent plus tard à quelqu'un d'autre. Harry Edwards a pratiqué son spiritisme pendant des années dans cette maison et c'était là la raison des apparitions de revenants subséquentes. Il y aurait eu, naturellement, une autre possibilité. Si le jeune couple avait formé dans cette maison un cercle de prière qui se serait réuni dans la mesure du possible chaque soir pendant une demi-heure, alors ensemble ils auraient pu purifier la maison. Malheureusement il en est ainsi, c'est que parmi les soi-disant chrétiens il y a peu de personnes fortes dans la foi qui prient. Il y a beaucoup de congrégations qui n'ont même pas de vrais cercles de prière. Assurément, il y a des conducteurs spirituels qui disent: «Nous venons une fois par semaine ou une fois par mois ensemble à une réunion de prière». J'ai occasionnellement assisté à de telles réunions de prière et j'étais effrayé de la langueur et de la tiédeur de ces soi-disant cercles de prière. La prière n'est pas toujours une affaire tranquille. La prière peut aussi signifier un combat. Ceci ne veut pas dire que comme dans les cercles extrêmes nous crions, faisons du tapage et du bruit et frappons des mains mais qu'en toute sobriété, sous la discipline du Saint-Esprit nous saisissons les promesses de la Bible et nous les réclamons pour commander à ces puissances des ténèbres.
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Revenants comme actions à distance de forts magiciens médiats.
Nous entrons ici dans le domaine le plus contesté des apparitions de revenants. Voici un exemple qui à tous égards est assuré.
Exemple 76.
Je reçus un jour la lettre d'un pasteur d'une ville du nord de l'Allemagne. Il demanda une visite pour la raison qui suit. Dans sa congrégation, une maison de revenants, comme on les appelle, surgit soudain. C'était une jolie maison d'habitation avec un magnifique jardin. La propriétaire avait reçu un jour une lettre d'une voisine qui priait de lui vendre cette jolie maison. Plus tard, cette voisine avertissait la propriétaire qu'elle arriverait bien à son but. Depuis ce temps-là, des apparitions de revenants se manifestaient dans la belle maison. On entendait quatre forts coups, comme des coups de tonnerre dans la maison. La propriétaire ne pouvait s'expliquer les coups, ni découvrir d'où ils venaient. Elle s'adressa à son pasteur. Celui-ci visita la maison en compagnie de son assistant et même en présence de ces deux hommes ces forts coups se faisaient entendre, sans trouver dans la maison une raison quelconque de leur existence. Ce n'était donc pas non plus le chauffage central ou une conduite d'eau contenant de l'air mais les coups étaient chaque fois entendus aux portes. Le pasteur, qui ne pouvait aider, informa la police. Un agent de police vint d'abord, lequel fut aussi témoin des coups frappés. Comme cela lui paraissait aussi énigmatique, il en avisa son chef de la police qui envoya toute une équipe de policiers. Il y avait plus de dix policiers. Les policiers se placèrent aux portes, l'un à l'intérieur et l'autre à l'extérieur. Après les épouvantable coups les deux ouvrirent précipitamment la porte. Chacun dit à l'autre: «C'était de ton côté». Tous ces agents de police ne purent pas non plus découvrir la raison des coups. Après cela la propriétaire de la maison déposa une plainte auprès du tribunal. Le cas fut présenté à la cour. Le juge, qui avait étudié les actes, déclara à la séance: «Nous ne sommes pas au moyen-âge. Je ne conduirai pas un tel procès». Il refusa aussi le traitement. Comme je ne voulais pas moi-même aller dans cette ville, le pasteur me fit un rapport sur l'issue de l'affaire. La propriétaire de la maison fut tourmentée jour et nuit si fortement qu'elle ne vit finalement pas d'autre possibilité que de vendre la maison au plus offrant. Et ce fut la voisine, qui l'avait menacée en disant qu'elle trouverait bien un moyen d'obtenir la maison. Au moment où la voisine, qui possède vraiment de très fortes puissances de médium alla habiter la maison, les coups s'arrêtèrent tout de suite.
Nos parapsychologues diront peut-être que c'est là du fort tabac et qu'il ne faut pas prendre cette histoire au sérieux. Je tiens à faire remarquer qu'ici deux pasteurs et plus de dix agents de police furent les témoins de ces événements. Quand un parapsychologue considère comme authentique un tel exemple, alors il se met à parler de psychokinésie, c'est-à-dire des effets de la psyché. Je ne peux presque plus écouter, de la bouche des parapsychologues, cet appel constant fait à la puberté d'un jeune ou aussi à la psychokinésie, parce que cela revient à la surface dans tous leurs rapports Aucun d'eux, cependant, ne prend la peine d'en expliquer l'enchaînement.
Dans ce cas de revenant par l'action médiate à distance, il y aurait eu une solution spirituelle. La ville, dans laquelle cela est arrivé, est connue pour son impiété et pour sa pénurie de chrétiens vraiment croyants. Si, dans cette maison, une heure de prière avait été organisée mais pas par des chrétiens de nom ou des traditionalistes mais par des personnes priant fidèlement et fortes dans la foi, alors ils auraient vaincu ces tracasseries magiques au nom du Seigneur Jésus.
Un autre exemple ne put être expliqué.
Exemple 77.
Mon informateur est un juriste, qui se donne lui-même comme rationaliste et qui refuse tout ce qui est au-dessus des sens. Ce juriste se construisit un bungalow dans une belle région. Le jour de l'entrée dans la maison ils eurent une apparition extraordinaire. Sur le plancher du vestibule se trouvait un cercueil qui put être observé pendant deux ou trois minutes. Ensuite le cercueil disparut. Mais sur le plancher se trouvait, dans la mesure du cercueil, une tache d'eau. Le rationaliste était hors de lui. Il se prit la tête entre les mains et se demanda si les efforts des derniers jours l'avaient conduit à une erreur des sens. Mais la tache angulaire d'eau était là, sur le plancher, et on pouvait la sentir avec la main. Ce n'était donc pas une erreur des sens. Pendant les premiers jours ce juriste fut hors de lui. C'était sa première expérience du genre de toute sa vie. Son rationalisme avait, par cette chose, reçu un coup décisif. Cette expérience le poussa à chercher conseil. L'origine de cet événement occulte ne put être expliqué. Parfois de telles choses peuvent s'expliquer comme suit: il est possible qu'un homme ayant des dispositions médiates très fortes vive dans le voisinage, soit jaloux de la belle propriété du juriste et veuille l'aigrir. Ou bien, le bungalow bouche peut-être la vue à un voisin, et cela peut aussi conduire à un acte de vengeance.
Ce passage sur les phénomènes de revenants accomplis à distance ne doit naturellement pas nous conduire à tomber dans la folie de la persécution. Je conseille à chaque homme que de telles choses concerne de réviser toute sa vie, de se donner entièrement à Christ et de se placer sous sa protection. Moi-même, je le fais aussi en écrivant de tels livres. Je prie journellement pour la protection du Seigneur, en pensant à quelque chose comme Hébreux 1:14: «Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut»? Je prie chaque jour pour ma famille et pour moi en vue de la protection du Seigneur contre toute la puissance des ténèbres. Celui qui est sous la protection de Jésus n'a pas à craindre de telles choses mais au contraire il a vite fini avec elles s'il entreprend ces choses d'une manière spirituelle et avec l'aide d'autres croyants. Lisons donc une fois le psaumes 91 en toute tranquillité. Ce psaume m'a souvent été une force merveilleuse:
Celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut,
Repose à l'ombre du Tout-Puissant.
Je dis à l'Éternel: Mon refuge et ma forteresse,
Mon Dieu en qui je me confie!
Car c'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur, de la peste et de ses ravages.
Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour,
Ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en plein midi.
Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint. (Psaumes 91:1-7)
19. ESPRIT DE L'ÉPOQUE
Nous sommes baignés dans une plénitude déconcertante de courants spirituels. La représentation — esprit de l'époque — n'est pas caractérisée par le fait de faire allusion aux plaintes de la génération passée contre le présent et la perte du bon vieux temps. L'esprit de l'époque est une image complexe.
Sur le secteur chrétien, nous constatons une déchristianisation du monde occidental et une «démissionnisation» des territoires coloniaux d'antan. Rien qu'un petit exemple. Durant les années 1967 à 1974, neuf milles prêtres catholiques, en France, ont abandonné leur fonction sacerdotale. En outre, le nombre des étudiants catholiques en théologie a baissé de soixante-huit pour cent de 1970 à 1974. Aux États-Unis, pendant l'année 1973, deux cent prêtres ont abandonné leurs fonctions, et dans les sept dernières années le nombre des étudiants en théologie aux États-Unis a reculé de quarante-neuf mille à dix-sept mille. On fait les mêmes constatations dans presque tous les pays de l'occident.
Il y a quelques années à peine, de cent étudiants de théologie évangélique quinze seulement ont ensuite entrepris un pastorat évangélique. Les autres ont soit choisi d'autres études ou sont allés dans d'autres métiers. Dernièrement cette image s'est toutefois transformée. Parce que, en Allemagne, un mumerus claisus existe, c'est-à-dire que dans les différentes facultés rien qu'un certain nombre d'étudiants n'est admis, beaucoup d'étudiants sont allés en théologie par embarras. Il n'y a donc pas ici de vocation intérieure ou une suite convaincue des traces de Jésus mais le manque de place pour les étudiants, ce qui les a jetés dans les bras de l'Église. Est-ce que cela donnera plus tard des témoins remplis de l'Esprit et de la toute puissance de Jésus dans la chaire?
Sur les champs de mission on fait également des expériences déprimantes. Un missionnaire me raconta que la mission, au pays, leur avait envoyé un jeune missionnaire qui avait été complètement gâté par la théologie moderne. Ils ne pouvaient employer ce jeune missionnaire et ils le renvoyèrent dans son pays. Sur certains champs de mission, on me raconta que des stations avaient dû être abandonnées parce que la direction ne pouvait plus envoyer de jeunes missionnaires. La théologie moderne, aussi bien que l'œcuménisme et la sécularisation, c'est-à-dire la mondanité des églises chrétiennes sont responsables de ce développement.
Tout en notant ces signes de fatigue et de désagrégation nous expérimentons parallèlement à cela une nouvelle activité des mouvements et courants occultes. À cet égard, quelques exemples:
Exemple 78.
J'ai déjà une fois dit qu'en 1970, l'étudiant américain Bonewits de l'université Berkeley en Californie reçut ses grades de Docteur en arts magiques. Bonewits est le premier porteur d'un tel titre sur la terre entière. Lors de sa promotion il reçut des télégrammes de bons vœux de quelques guérisseurs africains.
Exemple 79.
Pendant l'été de 1975 je me trouvais à Bogota en Colombie. Presqu'en même temps il y avait en Colombie un congrès mondial sur la magie. Trois mille sorciers, spirites, magiciens se rassemblèrent dans cette métropole de la Colombie. Le congrès offrait des conférences et des exercices pratiques sur le domaine de la magie noire, du spiritisme et d'autres arts occultes. Comme il n'y avait pas de langue commune, les participants furent priés de se comprendre par la télépathie et la suggestion mentale. Pendant le congrès, des guérisons furent aussi pratiquées. Dans les séances spirites les esprits de tyrans décédés tels que Néron, Napoléon, Hitler, Péron et d'autres personnalités historiques furent cités. Il y eut des groupes de discussions sur la parapsychologie, l'alcène, l'astrologie, la bonne aventure, l'exorcisme de même que sur le Macumba et le Vaudou. Pendant les nuits, des messes noires furent célébrées.
En même temps, des attaques commencèrent dans la presse journalière contre les églises chrétiennes. Les chrétiens, de leur côté, ont demandé les prières des enfants de Dieu et ils ont distribué de la littérature chrétienne contre les machinations occultes dans les maisons. Par ce congrès sur la sorcellerie, Bogota est devenue une des métropoles les plus significatives du culte de Satan et de la magie noire dans le monde.
Exemple 80.
Pendant la composition de ce livre, une lettre me parvint d'un de mes amis en Afrique du Sud. C'est le missionnaire J.I. van H. Dans cette lettre, ce qui suit me fut communiqué. Au lieu où habite ce missionnaire, il y a un collège. De deux à trois cents étudiants de ce collège sont éduqués afin de prendre la direction de cercles sataniques et magiques. En présence de cette épouvantable étude, van H. a décidé de donner mes livres en anglais contre l'occultisme à ces étudiants.
L'Afrique du sud n'est pas le seul pays dans lequel des cours sont donnés sur la sorcellerie et la magie. Il y a aussi de tels instituts en Angleterre, au Canada, États-Unis, Brésil, Haïti et beaucoup d'autres pays.
Encore plus sournois que les mouvements occultes déclarés est le mélange de fanatisme religieux et de magie. En voici aussi quelques exemples:
Exemple 81.
Aux États-Unis un mouvement s'est formé qui s'appelle Arane School. Les centres de cette école sont à New York, Genève, Tokio et dans d'autres villes du monde. Fondatrice et directrice est une Alice Bailey. Elle a écrit trente livres qui à ce qu'on dit lui ont été dictés par des esprits. Ce culte exige de ses adhérents que chaque après-midi à dix-sept heures ils méditent et prient pour la paix du monde. Cette paix doit être établie par Bouddha et le Seigneur qui revient. 1984 serait la date du retour de Jésus. — Nous avons aussi ici un mélange de spiritisme, de christianisme et de bouddhisme. Sans doute qu'ici aussi des centaines et même des milliers tomberont dans cette escroquerie religieuse et occulte.
Les États-Unis ont beaucoup de mouvements semblables, qui veulent unir le spiritisme et le christianisme. À ces mouvements appartiennent le Mouvement de la paix intérieure, la Communauté des frontières intellectuelles, la Communauté des églises de la Science divine.
Quel caractère ces soi-disant églises ont peut être montré par un exemple. Mais je possède beaucoup de rapports détaillés.
Exemple 82.
Un homme rentra chez lui après un service dans une de ces églises spirites. Il exigea de sa femme, qui était une vraie chrétienne, qu'elle détruise toutes les Bibles et les feuilles religieuses qui se trouvaient dans la maison. Quelque temps plus tard, cet homme se rendit encore une fois à une séance de son église spirite. Après cette assemblée il alla chez lui, tua sa femme et la coupa en beaucoup de morceaux avec un couteau. — On va maintenant faire croire à ceux qui entendent parler de cette terreur, qu'il s'agit ici d'un malade mental. Cela ne correspond pas à la réalité. J'ai à ma disposition beaucoup d'exemples qui montrent que la participation à des séances spirites et l'appartenance à des églises spirites déclenchent d'épouvantables suites.
Exemple 83.
Un autre mouvement qui a soi-disant un caractère chrétien, s'appelle aux États-Unis New Testament Missionary Fellowship (Union néo-testamentaire missionnaire). Par ce nom, on arrive involontairement à penser que l'on a un mouvement chrétien devant soi. Cela ne correspond toutefois pas aux faits. Le but de ce mouvement est de prendre des jeunes gens qui ont été élevés chrétiennement et de les faire changer de programme. Cela veut dire qu'on veut faire sortir d'eux leur trésor de pensée chrétienne. Afin de réaliser ce but, ils détournent de jeunes personnes vers un lieu inconnu et ils pratiquent une sorte de lavage de cerveau, afin de délivrer ces victimes de leur éducation religieuse et de leurs représentations religieuses. Un tel cas vint devant les tribunaux de New York en mai 1973. Ceux qui appartenaient à ces soi-disant églises chrétiennes furent accusés et condamnés pour vol religieux d'hommes.
Exemple 84.
Un de mes amis m'envoya le rapport d'une conférence d'églises à Trinidad. Ce rapport est contenu dans le Trinidad Guardian du dix septembre 1975. À cette conférence d'églises, le groupe dix des délégués fit la proposition que les églises chrétiennes étudient l'ancienne sorcellerie de Trinidad afin de pouvoir conseiller les gens par elle. Les habitants des Îles Caraïbes iraient beaucoup plus volontiers chez un sorcier caraïbe que chez un conseiller chrétien. Chez le sorcier ils trouveraient rapidement de l'aide, et le conseiller chrétien n'aurait que des paroles de consolation pour eux. La sorcellerie caraïbe s'appelle obeah. Obeah vient des esclaves, qui en son temps furent traînés de l'Afrique occidentale sur le monde des Îles caribéennes. Ces délégués déclarèrent que c'était la faute des missionnaires que cette sorcellerie africaine ait perdu de sa valeur dans sa signification. Le même groupe dix fit aussi la proposition que non seulement l'obeah mais le vaudouisme aussi soit étudié dans son histoire et sa pratique. Avant tout aussi parce que le vaudouisme et le pentecôtisme moderne sont très près l'un de l'autre. Les deux courants montreraient des traits semblables. Dans le vaudouisme comme chez les pentecôtistes on chante et on danse et on frappe des mains. Les messages ont souvent un caractère surnaturel. Les deux groupes croient que Dieu est descendu directement au milieu d'eux. Les pratiquant des deux courants ont aussi la faculté de parler en langues étrangères et d'avoir des visions. De même, le nouveau mouvement charismatique devrait être compté avec ces deux groupes.
Pour les chrétiens bibliques sobres, qui sont opposés au nouveau mouvement charismatique et au mouvement des langues, cette opinion est pour le moins intéressante.
Il va de soi que le groupe dix des délégués n'eut pas le dessus. Beaucoup d'autres délégués rejetèrent ces propositions. Il est toutefois significatif que dans une conférence de croyants, qui s'appellent chrétiens, de telles propositions puissent de toute manière être faites.
Exemple 85.
Au cours de ma tournée en Jamaïque en 1973, je reçus du séminaire théologique de Kingston un rapport sur la sorcellerie régnant à la Jamaïque. Elle s'appelle pocomanie. La pocomanie est un mélange étrange de représentations religieuses et de sorcellerie africaine. Si la pocomanie était présentée en détail, on aurait un livre de poche. Comme ce mouvement n'est connu ni en Amérique du nord ni en Europe, je ne puis m'en tenir qu'à quelques observations.
Les connaisseurs de la pocomanie déclarent que cet art de sorcellerie est un mélange du mouvement de réveil méthodiste et de la sorcellerie africaine. La Bible est employée comme livre de magie blanche. En même temps le sixième et le septième livre de Moïse a la même signification. J'ai été surpris de ce que ce livre, qui a pourtant son origine en Allemagne, se trouve aussi en Jamaïque. Dans la pocomanie, on trouve tout ce qui se pratique aussi dans les mouvements spirites de même que le culte des morts, les tables tournantes, le culte des démons. D'autre part aussi le parler en langue, les guérisons spirites, l'exorcisme, bref, tout ce qu'on trouve dans les courants extrêmes. Même la soi-disant magie de la mort est pratiquée pour se débarrasser d'un ennemi. De même le sommeil en transe, de trois ou quatre semaines, tel qu'on le trouve chez les Jogi en Extrême-Orient, est également pratiqué dans la pocomanie. Celui qui est pris dans ce mouvement se trouve dans les griffes de Satan et n'a qu'une mince chance de se libérer à moins qu'il fasse l'expérience d'une libération totale par Christ. Dans tous ces mouvements de mélange, la tendance de notre temps est visible. Derrière ces courants se tient une stratégie claire, une direction venant de l'abîme. Le diable mélange des éléments occultes et religieux, il obscurcit le jugement clair, et des millions de victimes tombent dans ce nourricier diabolique. L'esprit de l'époque est dirigé d'en-bas. Ce gouvernement venant de l'abîme ou du monde des esprits se voit par exemple dans le récit suivant:
Exemple 86.
Pendant l'été de 1974 un procès remarquable se déroula en Tanzanie. L'employé d'une plantation de café, Omar Mustalla, était heureux en mariage depuis quatre ans. Un soir il rentra chez lui, prit son révolver et tua sa femme. Les médecins ne purent sauver celle qui avait été grièvement blessée. Avant de mourir, elle dit: «Je ne comprends pas la manière de faire de mon mari, nous étions très heureux ensemble». Le meurtrier fut ensuite examiné quant à son état mental. Un des médecins, l'Indien Shandra Bhava, développa une théorie étrange. Il déclara: Omar reçut le commandement de tuer de l'au-delà, de son ancienne fiancée, laquelle était morte d'une maladie inguérissable. Omar avait promis à son ancienne fiancée, sur son lit de mort, de ne jamais épouser une autre femme. Parce qu'il avait brisé son serment, son ancienne fiancée lui avait donné l'ordre de tuer sa présente femme. Le tribunal jugea dans le sens du médecin indien et libéra Omar. Cela n'aurait naturellement pas eu une fin semblable en Allemagne ou aux États-Unis. Mais cet exemple montre que cet Indien avait l'idée que les hommes pouvaient être influencés par l'au-delà. C'est aussi l'opinion de presque tous les spirites.
On peut rejeter une telle opinion comme étant absurde. Mais nous savons d'après les parties prophétiques de la Sainte Écriture que dans les derniers temps Satan cherche à obscurcir la capacité de juger des gens, de jeter un brouillard sur les sens, de détruire le sentiment de la justice ou de créer un chaos spirituel intenable.
C'est là la grande stratégie du séjour des morts qui forme et dirige l'esprit de l'époque.
Ce ne sont que quelques remarques sur le secteur religieux et occulte. Les mêmes lignes pourraient aussi être écrites sur les domaines politique, philosophique, de jurisprudence et d'autres encore. Mais la place manque ici pour cela.
20. FANATISME DE GUÉRISONS
Dans les dernières décades, on a beaucoup discuté de guérisons miraculeuses. Il y a un extrême dans les deux directions. Je suis convaincu que Dieu peut aider et guérir avec ou sans médecin. Bien des exemples sont à ma disposition. Je pratique aussi depuis quelques décades ce qui nous est dit dans Jacques 5:14: «Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur.» Avec toute estimation positive de la guérison par la foi, je refuse radicalement la fanatisme de la guérison. En mettant certains mots en évidence, quelques exemples pris dans le cercle de mes choses vécues doivent être exposés.
Exemple 87.
À une entrée de l'autoroute se tenait une dame qui faisait de l'auto-stop et à qui j'ai permis de monter. Nous nous sommes vite trouvés dans une conversation religieuse. La femme expliqua qu'elle avait mal aux dents. Selon elle, c'était le résultat de ce que ses relations avec Jésus avaient été troublées. Elle disait n'avoir pas eu besoin du dentiste depuis des années. Elle n'avait de maux de dents que quand elle avait péché. Si la chose était mise en règle, alors le mal de dents disparaissait.
Je répondis à mon interlocutrice que je ne partageais pas un raisonnement aussi borné. Je vais chez le dentiste, quand c'est nécessaire. En tout cas, j'ai aussi prié pour cela, car un traitement dentaire peut durer six mois et réserver beaucoup de douleur.
Exemple 88.
J'ai entendu des histoires plus stupides encore deux fois aux États-Unis. Dans une église extrémiste, certains de ses représentants déclarèrent qu'en réponse à la prière non seulement le dentiste n'était pas nécessaire mais qu'en réponse à la foi les dents cariées avaient reçu des plombages en or.
Pour ce qui me concerne, il n'y a que la réponse suivante à de telles choses: Je remets toutes choses au Seigneur mais je suis convaincu que ces rapports ne correspondent pas à la vérité. Il n'y aurait qu'une possibilité, et c'est que des apports spirites puissent y jouer un rôle.
Il y a une simple règle: Ce que nous pouvons faire nous-mêmes, Dieu ne s'en charge pas. Je ne puis m'asseoir sur un siège confortable et dire à Dieu: Bêche-moi donc une fois ma plate-bande.
Exemple 89.
Une histoire de guérison tout aussi stupide m'a été racontée par un disciple d'Osborn. Le rapport a aussi été publié dans un article. La sœur d'Osborn aurait imposé les mains et prié avec un jeune auquel un accident avait détruit un œil. Là-dessus le jeune pouvait même voir avec son œil en plastique. S'il sort l'œil artificiel, alors il doit être capable de voir avec le trou vide de l'œil. — Qu'y a-t-il ici? Soit un rapport mensonger ou l'exemple d'une vision médiate telle que nous la connaissons chez les magiciens du Tibet.
Exemple 90.
En 1963, je tins plusieurs conférences dans l'église d'un pasteur canadien. Quelques années plus tard, ce messager de Jésus facilement influençable devint la proie d'extrémistes qui accentuaient grandement le parler en langue, les visions et les guérisons par la foi. Ce pasteur n'était plus abordable pour une correction.
Nous nous sommes perdus de vue. Huit ans plus tard, à l'occasion d'une autre visite au Canada, j'ai entendu une vilaine histoire. La belle-fille du pasteur était très malade. Le pasteur refusa l'aide médicale. Ses amis extrémistes se réunirent dans sa maison et prièrent pour la guérison de la jeune femme. La femme très malade ne se guérit pas mais elle mourut. Alors le pasteur empêcha qu'on transporte la morte à la morgue. Le groupe des extrémistes priait dans la maison du pasteur pour la guérison de la défunte. Cela dura trois jours, jusqu'à ce que la défunte fut cherchée et enterrée par la police. Le comité de l'église releva alors le pasteur de ses fonctions. Plus tard, celui qui avait été renvoyé fut rengagé pour le service missionnaire et envoyé en Jamaïque. Dans une tournée de conférences en Jamaïque, je le rencontrai de nouveau. Le bon frère a retrouvé son bon sens dans les choses de la foi.
Exemple 91.
Une feuille religieuse allemande rapporta en été 1975 un cas semblable sous le titre: Succédané d'insuline douteux. Il y est dit: Un cas de mort qui n'arrive pas tous les jours a été ces jours devant une cour américaine. Les parents d'un jeune de onze ans devaient répondre du fait qu'ils cessèrent de donner l'insuline nécessaire à l'enfant qui souffrait de diabète depuis des années. L'enfant mourut. Les parents appartiennent au groupe d'un mouvement extrémiste qui se répand toujours plus aux États-Unis, et dont les adhérents croient tellement à la guérison par la prière qu'ils refusent l'emploi des médicaments. Le père et la mère de l'enfant décédé n'étaient, d'après ce qu'on dit, même pas allés à l'enterrement, parce qu'ils croyaient fermement que leur fils ressusciterait immédiatement du tombeau à la gloire de Dieu.
Exemple 92.
Dans ma tournée de conférences à travers la Californie, en mars 1975, j'ai été l'hôte de mon frère en la foi W.T. à Santa Barbara. Il me rapporta un cas sensationnel. Un chef de secte très connu aux États-Unis donna le conseil à une mère de ne pas rechercher l'avis d'un médecin mais de remettre la guérison de son enfant entre les mains de Dieu. La femme suivit le conseil. L'enfant mourut. La mère trompée était si en colère qu'elle traîna son conseiller devant les tribunaux. Comme ce chef de secte est un multimillionnaire, le tribunal le condamna au paiement de onze millions à la mère trompée. La presse de Californie publia la chose avec de grosses manchettes. Ce conducteur de secte va probablement attaquer ce jugement, car un tel jugement est aussi peu justifié que le conseil non biblique qui avait été donné.
Cette série d'événements non scripturaires pourrait être continuée avec beaucoup d'exemples venant des deux côtés de l'océan.
Le Nouveau Testament est plus sobre et ne soutient pas un tel extrême. Paul dit dans Romains 3:14: «N'ayez pas soin de la chair». Notre corps nous a été confié par Dieu. Nous devons l'employer selon les instructions de Dieu et lui accorder l'aide et le soin dont il a besoin. Dans 1 Corinthiens 6:20 Paul dit même que nous devons servir et louer Dieu avec notre corps et notre esprit.
Le fanatisme de la guérison et l'extrémisme ne viennent pas de l'esprit de l'Évangile.
21. FAUX CHRISTS ET FAUX PROPHÈTES
Dans Matthieu 24:24 Jésus a fait la prédiction suivante pour le temps de la fin: «Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles».
Il est caractéristique du temps de la fin que des hommes inspirés par Satan se fassent passer pour Christ ou pour un prophète.
Aux États-Unis vivait jusqu'il y a quelques années «Father Divine» (Père Divin) lequel se faisait passer pour Dieu et son fils pour Christ.
Présentement, un autre oiseau étrange vole à travers les États-Unis, lequel se donne pour le Christ qui revient. C'est un ressortissant des Indes, duquel les cercles chrétiens rapportent qu'il mène une vie étendue, la nuit, dans les bars et les clubs douteux. Sa mère elle-même aurait appelé son fils un gai luron. On s'étonne seulement que tous ces faux christs trouvent leurs adhérents.
En France, un ex-employé des postes, Georges Roux, annonçait qu'il était le Christ qui allait revenir.
En Suède du sud, il y avait un pêcheur, et en Hollande un matelot qui s'élevèrent avec la même prétention.
En ce moment, un Coréen fait parler de lui. Le pasteur Ludwig Heinemeyer me communiqua ce qui suit: «Le chef de la Société pour l'unification du christianisme mondial est un Coréen, Mjung Moon. Son livre: Les Principes divins, montrent clairement qu'il s'agit d'un faux christ».
Nous trouvons le plus curieux «Messie», ces temps-ci, en Manujothi Ashram, dans un camp désertique, au sud de l'Inde. La chrétienté de l'ouest est redevable à l'évangéliste américain William Branham de ce faux messie nommé Paluser, Lawrie Mathukrishna. Branham, au cours de son voyage aux Indes, a nommé le Frère Lawrie comme successeur et l'a promu comme Fils de Dieu et Christ qui revient.
Le Frère Lawrie a constitué avec ses adhérents en Inde du sud une sorte de communauté. Celui qui se joint à ce groupe donne toute sa fortune personnelle au groupe. Je connais une femme d'origine allemande qui vendit son héritage paternel et se rendit en Inde avec 60,000 marks. Après quelques années, elle revint sans un sou en Allemagne auprès de son mari.
Il est étrange que ces sectes des temps de la fin aient un afflux du monde entier. Les Allemands et les Américains surtout sont les bienvenus, parce que d'habitude ils apportent beaucoup d'argent avec eux.
Il appartient à l'enseignement principal de Lawrie de dire qu'en 1977 le monde sera détruit. Mais avant cela la foule de ses disciples sera enlevée. Les «épouses de Christ» se préparent maintenant déjà par un procédé de sublimation de leur corps.
La commune compte, au moment où nous écrivons, sept cent membres. D'autres ne peuvent être admis, quoique neuf cents personnes qui attendent sont là. Le Frère Lawrie dit que le procédé de maturation spirituelle des sept cents est si avancé que les nouveaux ne peuvent plus aller avec eux. Rien que les sept cents «prémices» seront enlevés.
L'activité du représentant de Lawrie en Allemagne, un certain M. Mengel, est intéressante. Il vivait d'abord avec sa femme et quatre enfants dans la commune de Lawrie mais ensuite il retourna en Allemagne afin de faire connaître les pensées de Lawrie en Europe. M. Mengel prétend qu'il est un des deux témoins nommés dans Apocalypse 11. Il aurait été assassiné après trois ans et demi mais serait ensuite ressuscité.
Il est bizarre que des gens puissent être remplis d'un esprit d'erreur au point de croire ces choses. Demeurons dans l'expectative, pour voir quel mensonge on nous servira encore à l'avenir.
Parallèlement aux faux christs va l'activité des faux prophètes. Des visions mensongères et de fausses prophéties étaient et sont encore la musique d'accompagnement des séductions sataniques dans les cercles extrêmes.
Les fausses femmes prophètes Berta Dudde et Sœur Marguerite, par lesquelles il est prétendu que Christ parle dans la forme du «Je», sont mentionnées en passant. Cela prendrait trop de temps de donner des exemples de leurs révélations, d'autant plus qu'il s'agit d'affirmations sans importance et trop vagues. Par contre, trois autres exemples contenant des prophéties erronées mais précises doivent être mentionnées.
Exemple 93.
Dans les années cinquante, j'appris à connaître la famille d'un prédicateur. Je parlai aussi quelques fois à la congrégation de cet homme. Il avait fait ses études à Chrischona. Pour éviter tout malentendu, je tiens à dire que j'apprécie beaucoup ce séminaire de mission. Il a une directio clairement biblique. C'est pourquoi l'histoire suivante est d'autant plus étonnante: la femme de ce pasteur me dit un jour que Christ reviendrait en 1964. Je lui demandai où elle avait appris cela. Elle me répondit qu'une femme, qui possédait le don des visions authentiques, avait reçu du Seigneur la révélation suivante: Dieu aurait pris à lui le prophète Mahomet afin de lui donner l'ordre d'informer les prêtres musulmans que Christ reviendrait en 1964. — Je répondis à la femme du pasteur: «Dieu doit avoir appelé à lui justement ce flibustier religieux de Mahomet et doit avoir laissé hors du jeu les hommes de Dieu authentiques! La fausseté de cette vision est évidente. En outre, personne ne connaît ni le temps ni l'heure».
Je cite cet exemple, non pas pour exposer Chrischona mais pour montrer que même dans de bonnes œuvres de telles irruptions de l'esprit de mensonge sont possibles.
Exemple 94.
L'exemple suivant est encore plus tragique, parce qu'il a amené la mort rapide d'un être humain.
Une femme atteinte du cancer était couchée à l'hôpital. La patiente, comme aussi son mari, appartenaient à un cercle religieux extrémiste. Pendant que les médecins spécialistes recommandaient avec instance une opération de la malade, les amis religieux du couple déclaraient sur la base d'une prédiction: «Non, le Seigneur va la guérir sans médecin». Mais voici la teneur de cette prédiction:
«Prédiction du cercle Église du réveil, à Bonstetten, près de Zürich.
Seize janvier 1966. Message pour le frère Albert (le mari de la femme malade du cancer):
«Le Seigneur parle: Mon fils, je t'ai enveloppé dans ma grâce. Confie-toi en moi en toutes choses, et tu auras la certitude que c'est moi qui ai ainsi tout conduit et dirigé. Enlève maintenant ta femme. Ne la laisse pas là comme cobaye, car cela lui apporterait la mort. Place-là chez les enfants de Dieu sur la hauteur (il s'agissait de la maison Béthel à Orvin), où elle sera soignée et aidée par ma parole. C'est le foyer pour les âmes fatiguées et chargées. Là, elle sera fortifiée dans son esprit, son âme et son corps, et elle sera aussi guérie. Sors-la à temps de l'hôpital. Moi, le Seigneur, je suis ton Dieu, qui conduit bien».
Les explications données entre guillemets viennent du pasteur Bösch. Elles aident seulement la compréhension. Ce «seigneur», qui parlait par le moyen de cette prophétesse moderne en employant la forme «Je» n'était pas le Christ ou Dieu mais un esprit de mensonge venant de Satan. Mais cet esprit de mensonge amena la mort rapide de la patiente.
Exemple 95.
Une prophétie mensongère bien connue se trouve dans le livre de Fritz Hubmer: Parler en langue, Prédiction, page 162. Je cite:
Au cours de l'année 1952, venant des cercles du mouvement de Pentecôte canadien, la prédiction suivante d'un soi-disant ouvrier du règne de Dieu fut publiée. Elle fut aussi mise ensemble pour la Société de Gnadau. La teneur de la prophétie venant du Canada: Dis à tes frères qu'il s'agit de l'édit de Berlin. Les chefs parmi les hommes, qui l'ont établi et l'ont signé ont provoqué mon grand déplaisir et ont couvert le pays d'une malédiction en tant qu'ils ont donné une fausse interprétation de mon action et qu'ils ont donné des ordres à mon Esprit. Il faut qu'un même nombre de frères dirigeants se réunissent et reconnaissent comme Daniel: «Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons été méchants, et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances» (Daniel 9). Cette confession, les signataires doivent la faire connaître publiquement, de la même manière qu'en son temps cette déclaration criminelle fut rendue officielle. Autrement, un réveil dans tout le pays n'aura lieu qu'à la cinquième génération. Mais je sais qui je rendrai responsable du résultat.
D'après mon expérience de conseiller dans la cure d'âme, toutes les prédictions, sans exceptions, dans lesquelles il est prétendu que Christ parle avec le «Je» au travers d'un croyant sont des prophéties de mensonge. En outre, cette Déclaration-Anti-Berlinoise sent très fortement la construction. Mais il y aura des esprits faibles qui croiront de telles choses.
L'art de séduction de Satan deviendra, avant le retour de Jésus, toujours plus dangereux et menaçant. Nous devons d'autant plus écouter la Parole de Dieu qui contient toute la prophétie dont nous avons besoin dans la vie et la mort:
Matthieu 24:4 «Prenez garde que personne ne vous séduise».
Hébreux 13:9 «Ne vous laissez pas entraîner...»
2 Timothée 3:13 «...égarant les autres et égarés eux-mêmes».
Appendice.
Ce livre était déjà prêt pour l'impression, quand une nouvelle complémentaire concernant le Coréen Moon, déjà cité, me parvint. Moon déclara qu'à l'âge de seize ans il avait eu une vision de Christ. Le contenu de la vision était la mission d'unir les chrétiens du monde entier.
Une troisième renseignement me parvint par un programme de télévision du lundi quinze décembre 1975. Moon a fondé en 1954 une société pour l'unification des chrétiens du monde, et cela à Séoul. Depuis 1972, ce mouvement existe aussi en Allemagne sous le nom de l'Église de l'Union. Cette église est internationale, surconfessionnelle et elle n'est pas attachée à une race.
Au Taunus des loisirs sont tenus afin de former des cadres de chefs internationaux. D'autres centres, en Allemagne, se trouvent aussi à Francfort, Freiburg et Tübingen. Ils tiennent des services divins avec de la musique sacrée, des prières et des discours mais pas d'une façon régulière.
Comme Moon vient du sud de la Corée, il est de tendance anticommuniste. La marque distinctive de ce nouveau fondateur de sectes est une forte conscience de messianité. Ses disciples adoucissent cela lorsqu'ils disent: Moon n'est qu'un précurseur du Messie.
Aux États-Unis il y a une
International Cultural foundation (Fondation culturelle internationale), point d'appui de ce mouvement, lequel ressent de plus en plus de l'opposition.
Cette ardente opposition a deux raisons:
-
Les parents des jeunes ravis se sont liés ensemble en groupes anti-Moon et ils recueillent du matériel pour une déclaration punitive.
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Ceux qui sont le plus fortement contre le mouvement Moon sont les jeunes qui ont réussi à se libérer du pouvoir d'attraction de ce fanatisme religieux. Ces anciens membres rapportent un traitement qui fait penser à un lavage de cerveau. L'enseignement ininterrompu produisait une torture physique et psychique.
22. FORCE DE L'ÂME
Sous ce titre, le lecteur ne peut rien se représenter. En anglais, la force de l'âme s'appelle Soul Force. Il existe deux livres excellents qui expliquent ce concept. L'œuvre la plus significative est le livre de Jessie Penn-Lewis Soul and spirit (Âme et esprit).
L'autre titre est le livre de Watchman Nee The latent Power of the Soul (La puissance latente de l'âme). Mais avec cela, on n'a pas encore dit ce que nous entendons par la force de l'âme (Soul Force).
J'ai trouvé plus d'une fois aux États-Unis, dans les églises, un mouvement qui s'est donné le nom de «Soul Force». Quand j'ai demandé ce que cela devait signifier, l'explication suivante me fut donnée: Si des membres d'une église deviennent tièdes et indolents et ne viennent plus aux services divins, alors d'autres membres restés fidèles forment un groupe et cherchent à ramener à l'église les membres infidèles par des forces de l'âme qui sont mises sur la distance et agissent à distance.
Lorsque j'entendis cette explication, je fus effrayé. Ici, il ne s'agit en effet de rien d'autre que de la pose d'une soi-disant suggestion mentale à distance, qui au fond est en partie le domaine de la magie. Ici des églises chrétiennes pratiquent la magie, la sorcellerie, afin de ramener à l'église des chrétiens tièdes. À parler sans ambages, cela veut dire qu'on veut, avec l'aide du diable, ramener ces chrétiens à Christ. Ils ne savent pas que ces membres d'église, qui pratiquent la «force de l'âme», tombent sous un charme des ténèbres.
Par cette pratique d'un travail missionnaire étrange, le souvenir d'autres événements semblables me revint. Il m'a déjà été confessé plusieurs fois que des membres de la Science chrétienne qui abandonnent, sont tourmentés par les pratiquants de la Science chrétienne et rendus malades. J'ai déjà donné un rapport, dans le chapitre sur la Science chrétienne, de la mauvaise pratique ainsi nommée.
Je me souviens aussi de l'emploi de la «force de l'âme» dans les territoires allemands et suisses. C'était une fois de plus dans la cure d'âme que j'entendis dire que les représentants de maisons commerciales emploient la «force de l'âme» dans les visites aux maisons ou les visites commerciales, afin de convaincre les clients d'acheter ou de commander quelque chose. Nous avons ici aussi une technique de propagande louche, qui aujourd'hui prend le dessus.
Le chapitre sur l'emploi de la «force de l'âme» (forces de l'âme employées magiquement) a plusieurs aspects, comme cela est décrit ici. Dans 1 Corinthiens 2:14-15 il est dit: «Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge». Nous pouvons employer cette parole dans ce court chapitre. L'homme spirituel, rempli de l'Esprit, a de la compréhension pour les choses de Dieu.
23. FORMATION DE LA SENSITIVITÉ
L'éducation de la sensitivité est une méthode pratiquée aux États-Unis pour résoudre des problèmes qui n'ont pas été résolus. C'est un genre de thérapeutique en groupes. Les partenaires sont assis ensemble et discutent les questions de la vie, du métier, du mariage et de toutes les choses qu'ils ne peuvent maîtriser. Cela ne s'arrête pas à la discussion. On éteint les lumières, et les partenaires tâtent mutuellement le corps entier l'un de l'autre. Moi-même, je n'ai lu aucun livre sur l'éducation de la sensitivité. Je n'ai qu'une conversation de cure d'âme et des discussions sur ce problème. L'homme qui m'a informé sur une telle thérapeutique en groupes, m'a dit qu'en touchant le partenaire, les parties génitales n'étaient pas exclues. Il s'agit donc aussi d'excitations sexuelles. Le même informateur m'a aussi raconté que cette forme de thérapeutique en groupes était particulièrement propre à résoudre les problèmes difficiles du mariage. Considéré du point de vue psychologique, il n'est pas étonnant qu'un homme ou une femme qui ne peuvent être satisfaits dans le mariage, fassent l'expérience d'un tel accomplissement par le toucher dans cette thérapeutique en groupes.
24. FRANC-MAÇONNERIE
Il y a environ dix ans que mon livre intitulé La superstition est sorti de presse. Il est épuisé en troisième édition et ne sera pas réédité. Ce livre m'a valu beaucoup d'opposition. Un juge au sud de l'Allemagne me menaça de me tirer devant les tribunaux si je ne changeais pas mon article sur la Franc-maçonnerie. En plus, il gagna encore un pasteur qui représentait ses intérêts et qui m'écrivit que ce que j'écris ne correspond pas à la réalité. Entre-temps, j'ai eu encore plus de cure d'âme sur le thème de la Franc-maçonnerie. Je n'ai pas besoin de changer mon jugement sur la Franc-maçonnerie, quoiqu'on m'enverra peut-être de nouveau des lettres de menace.
Quelques faits seulement sur la Franc-maçonnerie. Les Franc-maçons eux-mêmes retracent en partie le début de leur société secrète jusqu'aux corps des maçons sous le roi Salomon. Cela n'est naturellement pas soutenable historiquement. En Europe, l'année 1717 est mentionnée comme l'année de naissance de la première grande loge. En Allemagne, les loges commencent en 1738 avec l'admission de Frédéric-Le-Grand. On m'a dit qu'aux États-Unis il y a cinq millions de Francs-maçons. En Allemagne, on estime leur nombre de cinquante milles à quatre-vingt milles.
Au point de vue de l'organisation et des idées, il est impossible d'amener toutes les loges à un dénominateur commun. Il y a des loges avec des pratiques magiques et spirites mais il y en a aussi qui pratiquent un culte d'amitié et un culte de lumière et même qui ont une activité sociale.
Ce qui m'a le plus étonné aux États-Unis, c'est que des pasteurs de l'église méthodiste, des officiers supérieurs de l'Armée du salut et des évêques sont des frères des loges. Moi-même j'ai prêché une fois dans une église qui derrière l'espace de l'autel avait les symboles des Francs-maçons. Je dis au pasteur de l'église: «Si j'avais su d'avance que c'est une église de Francs-maçons, je n'aurais pas accepté l'invitation». Ce qui est réjouissant, c'est qu'aux États-Unis le Synode du Missouri interdit à ses pasteurs et à ses anciens d'appartenir à une loge. Une observation ne doit pas être tenue sous silence. C'est l'expérience de beaucoup de pasteurs vivants et spirituels en Amérique du nord que les congrégations dont le pasteur est Franc-Maçon sont spirituellement mortes. Il est aussi très dur de prêcher l'Évangile à de telles congrégations. On a l'impression que d'une manière ou d'une autre une malédiction pèse sur l'église tout entière.
Maintenant, quelques exemples suivent qui viennent de mon propre travail.
Exemple 96.
Mon expérience le plus récente est ma rencontre avec un Franc-maçon d'un grade élevé à St. Petersburg, Floride. À l'occasion de mes conférences dans l'église du Dr. Kenneth Moon un homme vint à ma cure d'âme, lequel appartient au trente-deuxième degré de la Franc-maçonnerie. Le dernier est le trente-troisième, le grade du grand maître. Son désir était que je puisse aider sa femme qui avait des tendances aux dépressions. Je le priai d'amener sa femme, étant donné qu'on ne peut pas faire de la cure par-dessus la tête d'un autre. Dans cette conversation je lui demandai quelle était sa propre position à l'égard de Christ. Il donna une réponse vague selon laquelle il croyait naturellement en Dieu. La conversation arriva par mes questions à un point central et je me rendis bien compte que l'homme se trouvait entièrement sous un blocus spirituel. Il n'était pas en mesure de comprendre les faits concernant le salut dans le Nouveau Testament, ni de les accepter. Je ne pus aider cet homme.
Exemple 97.
Dans une série de réunions d'évangélisation en Suisse, j'entendis dire que le secrétaire d'une loge suisse était devenu chrétien. Dès ce moment il savait qu'il devait sortir de la Franc-maçonnerie. Personne n'a exigé cela de lui. Par sa décision pour Christ cela allait de soi.
Exemple 98.
Une de mes connaissances est le fils d'un entrepreneur suisse. L'entrepreneur avait été Franc-maçon. Pour une raison ou l'autre il quitta la loge. Dès ce moment-là les banques lui bloquèrent les crédits. La raison en était que les directeurs des banques étaient Franc-maçons. L'entrepreneur fut par là ruiné dans son commerce.
J'ai encore du matériel de poids montrant que les frères qui quittent les loges sont persécutés par ceux qui étaient leurs camarades jusque là. Mais je ne suis pas intéressé à me faire tirer devant les tribunaux. La menace de ce juge du sud de l'Allemagne s'est aussi vérifiée dans mon cas. Mais en même temps cette menace jette de la lumière sur la façon de se conduire des frères des loges.
Laissons de côté les exemples et amenons une citation d'un livre des Francs-maçons qui nous ouvre complètement les yeux. Il s'agit du titre:
Le secret du Franc-maçon de F.C. Endres. Dans ce livre, il est dit à la page 19:
«Un homme commet une mauvaise action. Il la confesse au prêtre. Le prêtre parle — à la place de Dieu — et déclare l'homme libre de son péché. Combien c'est facile! Combien cela est trompeur pour l'homme! Combien cela fait le bonheur de l'homme, de pouvoir effacer la mauvaise action par une action de Dieu et commencer une vie nouvelle! La puissance du pardon des péchés est en nous-mêmes. La possibilité de commencer une vie nouvelle! La puissance du pardon des péchés est en nous-mêmes. La possibilité de commencer une nouvelle vie débarrassée du poids du passé se trouve dans notre âme. Ou bien, ce que les hommes ont écrit et dit, est décrété (déclaré) plus tard comme révélation de Dieu».
Que devons-nous comme chrétiens, dire de telles phrases? Au sens de l'Écriture Sainte, c'est du blasphème. Et après cela nous devons, quand on nous demande conseil, approuver l'appartenance à de telles loges?
Mon expérience est que quand des hommes arrivent à la foi en Jésus, c'est-à-dire font l'expérience de la conversion et de la nouvelle naissance et qu'ils ne sortent pas de la loge, alors ils reculent dans leur vie de la foi. D'autre part, j'ai remarqué dans mes nombreux voyages que des homme qui se convertissaient à Christ savaient tout de suite qu'ils devaient rompre avec la loge.
Une loge bizarre, au caractère religieux, est la Loge spirituelle de Zürich, ainsi nommée, et qui a des succursales assermentées à Bâle et à Berlin. Je ne sais pas si cette loge spirituelle est liée à la grande loge Alpina de Suisse. Cette loge spirituelle conduit des services divins dans lesquels la Bible est lue et où on prie. La prédication ne s'y fait pas par un pasteur mais par un esprit nommé Joseph de l'au-delà, lequel s'annonce par le médium Beatrice. Nous avons ici aussi un spiritisme religieux. Dans mon activité de conférencier en Suisse j'ai souvent eu affaire à des hommes qui par la loge spirituelle étaient tombés sous un charme. Je dois aussi mettre en garde contre cette loge spiritualiste, malgré ses ouvrages accessoires pieux.
Nous n'avons pas besoin d'esprits venant du séjour des morts, lesquels nous annoncent la vérité. Nous avons la Bible, la Parole de Dieu inspirée par le Saint-Esprit. Nous avons Jésus-Christ, qui a dit: «Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.» (Jean 8:12).
25. GENS DE PROGRÈS
Le mot anglais Processeans signifie gens de progrès. C'est une secte anglaise. Comme le présent livre Processeans, dans sa traduction anglaise, est plus répandu que son édition originale allemande, il faut traiter les sectes anglaises. À part cela, nous avons la conviction, basée sur bien des années d'expérience, que les courants intellectuels américains et anglais se propagent aussi en Europe. C'est pourquoi nous commençons avec un exemple allemand:
Exemple 99.
J'eus, il y a quelques années, deux séries d'évangélisation chez mon ami le pasteur Wilhelm Brauer, à Lübeck. Je demeurais dans sa maison. Un soir, il me raconta l'expérience suivante:
Ses fils virent, à la gare de Lübeck, deux hommes portant de longues robes noires. Les jeunes hommes pensaient qu'ils étaient des prêtres anglicans ou des luthériens américains. Ils les interrogèrent:
— Vous cherchez un logement?
— Oui, c'est bien ça.
— Notre père est pasteur. Nous sommes une maison hospitalière. Venez avec nous. Nous habitons tout près d'ici.
Les deux hommes en noir acceptèrent avec reconnaissance. Ils furent reçus par le frère Brauer. Pourtant, au souper, le pasteur Brauer fut surpris. Les deux étrangers avaient chacun une croix suspendue à une chaîne mais au haut du bras une caricature du diable tatouée. Brauer demanda ouvertement à ses hôtes:
— Que signifie cela? N'êtes-vous pas pasteurs?
— Nous sommes des processeans (des progressistes).
— Qu'est-ce donc? demanda encore le pasteur.
— Nous croyons que Christ et le diable se réconcilieront.
Le frère Brauer, en entendant cette profession de foi, se sentit mal à l'aise. Et il en avait bien le droit. Il décida de ne plus accueillir des hôtes étrangers inconnus.
Essayons de nous tourner vers cette secte. Mon matériel vient d'Angleterre et du Canada.
L'église processeans a été fondée en 1963 par Robert de Grimston à Londres. Grimston voyage dans le monde entier pour enseigner et il fonde partout des groupes. Ses enseignements se trouvent dans les «Informations des frères» (Brethren informations). La secte vit d'oboles. En 1966, un groupe de «Gens de progrès» arriva à Mexico. Mais ils durent quitter le pays par manque d'argent.
La secte a maintenant des cercles d'adhérents en Turquie, en Israël, en Grèce. Les groupes les plus forts se trouvent en Angleterre, aux États-Unis et au Canada. À Toronto, les «progressistes» vivent au 99 de la rue Gloucester, dans un genre de communauté qui a des règles sévères. Leur chef est le frère Malachie.
La maison et le groupe de cette communauté a les interdictions suivantes: pas d'alcool, pas de drogues, pas de vie sexuelle avant le mariage, pas de possessions. Ce sont là des règles comme on les a connues en partie dans les anciennes règles. Comme règle la plus élevée, c'est la soi-disant règle d'or de Matthieu 7:12 qui compte: «Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux». Cette règle dictée par Jésus est cependant tordue et élargie. Ils disent: «Veux-tu de l'amour, alors donne de l'amour en premier». Cela, on peut l'accepter. Mais ils continuent: «Veux-tu de la haine, alors hais». Pour la pensée biblique, c'est impossible. Jésus a dit: «Bénissez ceux qui vous maudissent» (Matthieu 5:44; Luc 6:28).
Mais le voile de ce mouvement est encore plus levé si nous étudions la théologie et les pratiques de cette secte.
Les «progressistes» croient en trois dieux: Jéhovah — Lucifer — Satan. Ils attribuent aux trois dieux les particularités suivantes:
Jéhovah est un Dieu propre-juste, qui a soif de vengeance et qui ne demande qu'obéissance, devoir accompli et renoncement à soi-même.
Lucifer est le dieu de la joie de vivre. Il permet de jouir en plein de la vie. Il demande la paix et l'harmonie parmi les hommes.
Satan entreprend tout ce qui est négatif. Des orgies de cruauté et de puissance, d'intolérance et d'excès. Il conduira à la folie.
Avec cet enseignement, l'église du progrès se classe parmi les églises de Satan. Il en est de même des insignes et des pratiques qu'ils maintiennent. La croix d'argent sur la poitrine a été mentionnée. Sur le haut du bras ou sur le col ils portent la «chèvre de Mendès», le signe de Satan. En rapport avec cela, il y a deux coupes sur l'autel, toutes deux d'argent dont l'une est pour Christ et l'autre pour Satan. Il emploie une Bible succédanée qui est pleine de proverbes, lesquels présentent des mots de la Bible déformés et aussi des paroles pensées par le fondateur.
Dans cette Bible succédanée qui est pleine de proverbes, lesquels présentent des mots de la Bible déformés et aussi des paroles pensées par le fondateur.
Dans cette Bible succédanée, il est dit, par exemple, que Christ a déclaré: «Aimez vos ennemis». Satan est le pire ennemi de Jésus. Comme accomplissement de ce commandement d'amour Jésus s'est réconcilié avec Satan. À la fin des jours, les deux viennent ensemble. Christ prononce le jugement. Satan l'exécute. Le jugement est tempéré par la sagesse. L'accomplissement du jugement est fait avec amour. Sur l'activité de Jésus, d'autres affirmations étranges sont encore faites: Jésus est l'unificateur transcendant des trois dieux. Ainsi, à la fin de l'histoire de l'humanité, l'harmonie de tous les événements et de tout ce qui a été créé sera le point final. Cette dernière phrase se trouve déjà dans le culte de Mithras, trois cent ans avant Jésus-Christ, et nous le trouvons dans la Gnose, l'erreur du premier siècle, et plus tard chez les adhérents de la doctrine du pardon général (apokatastasis kapanton).
Un petit grain de vérité se trouve dans l'affirmation des «Gens de progrès»: Nous sommes une église des derniers temps. En effet, l'établissement des cultes de Satan est un prélude à la deuxième venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Cette église du progrès déclare encore: Par de puissantes catastrophes, environ en l'an deux mille, la fin du monde viendra. Mais les progressistes se préparent avec un certain fatalisme à ces pronostics. Quand ils se rencontrent, ils se saluent en disant: «As it is» (Comme c'est). La réponse est: «So be it» (Ainsi soit-il).
On ne peut manquer de mentionner que cette église s'occupe de pratiques occultes telles que la télépathie et d'autres choses. — L'un dans l'autre, une église de Satan mais pas avec les orgies de l'église de Satan du pape noir Anton La Vey à San Francisco.
26. GNOMES ET DÉMONS DES CHAMPS
Dans mes tournées de conférences, je pus souvent jeter un coup d'œil sur la vie et les actions des peuples et tribus primitifs. Il y a quelques années que je donnai vingt-neuf conférences dans l'école biblique de la mission suisse parmi les indiens à Pucallpa (Pérou). Les missionnaires me conduisirent vers les différentes tribus.
Exemple 100.
Un chrétien vraiment croyant me raconta, à l'aide d'un traducteur, parmi les indiens Piro, qu'il avait rencontré un petit nain qui ne mesurait que cinquante ou soixante centimètres. Il était en train de chasser et il allait justement tuer un sanglier. Alors ce petit homme marcha vers lui. Il pensa alors que cela pourrait être un nain semblable aux pygmées d'Afrique du sud. Mais dans l'Amazone, il n'y a pas de tels nains. Ce petit bonhomme lui interdit de tuer le sanglier. Le chasseur le repoussa du bras. Mais alors le petit homme manifesta une force inouïe et jeta le chasseur à terre, de sorte qu'il resta étendu et inconscient pendant trois jours. Des hommes de son village le cherchèrent et ne le découvrirent qu'après trois jours. De tels événements ont fait croire aux Piros que ces petits êtres sont une sorte de démons des champs. Les missionnaires considèrent que cela fait partie de leur croyance païenne. Mais dans le cas présent l'homme qui vécut la chose était un chrétien de bonne foi. Il est évident que même des chrétiens, parmi les tribus primitives, peuvent être pris dans leurs anciennes intuitions païennes. Pourtant, il n'est pas permis de repousser un tel événement comme étant simplement un motif de légende.
En Afrique, un missionnaire me conduisit à la tribu des Xhosas. Au sein de cette tribu règne aussi l'opinion qu'il existe des gnomes et des démons des champs. Ces gnomes se montrent souvent aux enfants et jouent même avec eux. Au moment où un adulte s'approche, les gnomes disparaissent. Naturellement, on pourrait considérer comme l'effet d'une disposition eidétique cet incident. Par eidétique nous comprenons la projection extérieure de nos représentations ou de nos fantaisies, de sorte que le produit de notre propre fantaisie peut être vu optiquement. Les enfants en dessous de quatorze ans, avant tout ceux des tribus primitives, ont généralement cette disposition eidétique.
Sur les champs missionnaires, on m'a souvent communiqué de telles histoires et de telles expériences. Tout autre est la situation quand peut-être on nous présente de telles choses parmi les peuples hautement civilisés. J'ai souvent voyagé en Scandinavie, soit tous les pays scandinaves jusqu'au cap nord. Avant tout, il y a beaucoup d'histoires, au nord de la Suède, au sujet des lutins familiers, des gnomes, des démons des champs et d'autres êtres fabuleux remarquables. En Suède du nord, quelques noms de telles figures de nains me sont connus. Il y a là des gnomes, des Noecks, et avant tout des Tomters auxquels on croit généralement en Suède. Beaucoup de gnomes sont prêts à jouer de mauvais tours. Les petits lutins sont considérés comme esprits serviables. Mais quand on veut avoir leur aide, il faut s'adresser au plus élevé, à Satan lui-même. Mais cela coûterait le salut. Cette représentation correspond à la représentation de la Bible, selon laquelle ces esprits des champs ont une origine démoniaque. Je pourrais faire une autre observation, et c'est que ces lutins, gnomes, de même que tous ces petits êtres apparaissent surtout à des humains qui ont des dispositions médiates. C'est là aussi une confirmation indirecte que ces petits êtres fabuleux ne sont pas neutres éthiquement mais qu'ils représentent des esprits des champs ou des démons des champs, dont la Bible parle aussi. Je pourrais peut-être donner un exemple démontrant deux problèmes.
Exemple 101.
L'écrivaine Helga Braconnier vit souvent des accidents à l'avance. Elle avait des dispositions médiates. À une station de pilotage de la mer du nord, elle vit le naufrage d'un navire à l'avance. Elle en avertit le pilote qui se moqua d'elle. Le jour suivant une vieille Suédoise arriva chez l'écrivaine et déclara que du mauvais temps s'approchait car les Tomters, qui demeurent sur les écueils, se sauvaient vers l'intérieur. Ceci signifie toujours de la tempête. Le soir, le mauvais temps se déchaîna. Un bateau envoya des signaux de détresse. Le pilote, qui s'était moqué de celle qui avait donné le cri d'alarme, dut appareiller le bateau de sauvetage. Le bateau fut jeté sur des écueils et il eut plusieurs morts. Le pressentiment et la déclaration de la vieille femme étaient corrects.
On pourrait écrire un livre sur ces petits êtres nains. Mais ce n'est pas ma tâche.
Il est vrai qu'on trouve aussi en Suisse des hommes qui se sont occupés du problème des esprits de la nature. C'est ce qu'a fait Georges Sulzer, l'ancien président de la cour de cassation à Zürich, qui a écrit et a identifié quatre genres d'esprits de la nature: les gnomes, les nymphes, les sylphes ou elfes et les nixes ou sirènes, appelées aussi ondines. Cet auteur aussi écrit que ces petits êtres nains mesurent de soixante à quatre-vingt centimètres. Pour des services, ils seraient très reconnaissants mais pour des insultes ils réagiraient avec un mauvais tour et des actes de vengeance.
Arthur Conan Doyle, auteur de Sherlock Holmes, était spirite. Il donna des rapports sur les esprits de la nature et sur les personnes qui les ont vus. Conan Doyle possède aussi des négatifs de photos avec des prises de vue d'esprits de la nature. Le témoignage d'un démon des champs est instructif. Il dit: «Nous les démons sommes apostats après la guerre contre Dieu et appartenons à une création précédente. Nous n'avons aucune espérance. Notre activité à l'égard des hommes consiste à leur dire des mensonges et à les conduire dans l'erreur. Au commencement nous étions très élevés spirituellement mais maintenant nous sommes par notre faute et notre chute considérablement abrutis».
Que dit la Bible sur le thème des lutins, des esprits de la nature, des esprits des champs, des démons des champs? Ésaïe 34:14 dit: «Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages, et les boucs s'y appelleront les uns les autres; là, le spectre de la nuit aura sa demeure, et trouvera son lieu de repos».
Dans l'hébreu se sont les Zihim et Ohim.
Après la Bible, nous jetons encore un rapide regard sur l'histoire de l'Église. Demandons donc à Martin Luther, le réformateur des Allemands, ce qu'il pensaient des lutins. Dans ses discours de table il dit une fois: «Le lutin faisait du bruit quand j'était au lit. Mais je ne m'en inquiétais pas. Alors que j'étais déjà un peu endormi, il fit un tel bruit dans les escaliers qu'il semblait qu'on jetait un tonneau en bas. Je me levai, me rendis vers l'escalier et je criai: Si c'est toi, qu'il en soit ainsi. Ensuite je me recommandai au Seigneur, duquel il est écrit: Tu as tout mis sous ses pieds, et ensuite je retournai au lit. C'est le meilleur moyen de le chasser: le mépriser et invoquer Christ. Cela, il ne peut le supporter». Une autre fois, Luther aurait même jeté son encrier contre le diable.
Contre toutes ces forces des ténèbres le message de l'apôtre Paul a de la valeur pour nous. Pensons peut-être à Colossiens 2:15. Dans une traduction libre il est dit: «Il a dépouillé les dominations et les autorités, et il les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix».
27. GUÉRISONS SPIRITES
C'est en majorité le spiritisme camouflé religieusement qui se montre dans le domaine des guérisons. Il y a aussi de soi-disant guérisseurs par la foi qui travaillent, non pas dans la puissance du Saint-Esprit mais avec un spiritisme religieux ou avec la magie blanche.
Les États-Unis avaient un guérisseur spirite connu en Edgar Cayce, lequel donnait ses diagnostics dans une transe, de même que ses impulsions de guérison.
L'Angleterre a maintenant une organisation de guérison très étendue. Le président est Harry Edwards, lequel réunit environ deux mille guérisseurs spirites dans son organisation. Il se vante du fait qu'il a de cent vingt à deux cents prêtres anglicans comme clients. Son livre Spiritual healings (guérisons spirites) est traduit en plusieurs langues.
On se ferait erreur en qualifiant simplement ces méthodes de tromperie. Des résultats de guérisons sont effectivement atteints. Mais à quel prix? Depuis quelques dizaines d'années, j'observe les effets négatifs lourds de telles guérisons sur la vie de l'âme et la vie de la foi.
Le caractère spirite de l'activité d'Edwards devient clair par sa déclaration: «Quand mes anges ne sont pas ici, je ne puis guérir». Ici, un parallèle intéressant de l'activité de guérison de William Branham devient visible. Il dit une fois, il y a des années, à son interprète, le pasteur Ruff: «Quand mon ange ne donne pas le signe, je ne puis guérir». Comme Ruff observa plusieurs fois des choses spirites au service de Branham, il l'abandonna. Ces «anges» ainsi nommés d'Edwards et de Branham sont de mauvais esprits sous l'aspect de la lumière. Nous nous trouvons en face, ici comme dans beaucoup d'autres domaines occultes, du fait que le diable paraît comme ange de lumière (2 Corinthiens 11:14).
Une preuve inverse est le fait qu'Edwards, aussi bien que Branham, ne pouvaient guérir quand des hommes nés de nouveau se tenaient devant eux, lesquels s'étaient recommandés à la protection de Jésus. Chez Branham j'en ai moi-même fait l'expérience. Lorsqu'il parla à Karlsruhe et à Lausanne, il se trouvait parmi ses auditeurs des chrétiens vraiment croyants, — j'appartiens aussi à leur nombre —, qui prièrent de la manière suivante: «Seigneur, si cet homme possède ces forces de ta part, alors bénis-le et emploie-le, mais si ces dons de guérison ne viennent pas de toi, alors empêche-le». Qu'est-il arrivé? Dans les deux cas Branham déclara sur la tribune: «Il y a des forces perturbatrices ici, je ne puis rien faire».
Cet événement me fut aussi souvent révélé dans les conversations de confession. Le Dr. Trampler, à Münich, était aussi un guérisseur spirite. Deux femmes croyantes étaient assises et priaient pendant ses consultations. Toutes les deux se firent dire: «Avec vous, je ne puis rien faire. Retournez chez vous».
Un exemple encore plus fort fut donné une fois par le guérisseur spirite Seiler d'Ottenheim près de Lahr. Pendant qu'une femme croyante de Freiburg priait dans la salle d'attente, le guérisseur vint subitement, et en colère, hors de son bureau et il cria: «Fais que tu disparaisses, vieille vache, toi je ne peux pas t'aider».
Il est naturel que les chrétiens, qui connaissent à l'avance le caractère spirite de ces hommes des ténèbres, n'aillent en aucun cas visiter leur bureau. Dans de tels cas, le Seigneur n'aide pas. Un domaine encore plus troublant de guérison sera décrit dans le prochain chapitre.
28. HALLOWEEN
L'article qui suit va sans doute bouleverser certaines personnes religieuses. L'Église catholique en Europe observe la Fête de la Toussaint chaque année le premier novembre. Des personnes pieuses apportent des fleurs et les placent sur les tombes de leurs anciens parents et amis. À certains endroits ils mettent des chandelles allumées dans leur fenêtres la veille du premier novembre pour «aider les âmes perdues à trouver leur chemin», comme ils le disent d'une manière si charmante.
Le même Festival est célébré aux États-Unis mais d'une manière différente. Hallowe'en est plus comme un carnaval européen que comme un acte de souvenir. Les Américains ont des soirées de Hallowe'en vêtus de déguisement, avec des masques, et avec beaucoup d'alcool. Un petit exemple servira d'illustration pour montrer combien sérieusement ils prennent la chose.
Exemple 102.
Je donnais une série de réunions d'évangélisation dans une église de l'état de Milwaulkee. Le pasteur de l'église avait invité un collègue. L'autre pasteur refusa l'invitation. Il avait été invité à une soirée de Hallowe'en. La soirée avec déguisement était plus importante pour lui que l'Évangile.
Le jour de la Toussaint et Hallowe'en eurent leur origine dans un festival païen. Avant les jours du christianisme, les druides en Angleterre (prêtres d'une race celtique) avaient l'idée que les gens avaient besoin d'être purifiés après leur mort. L'âme du défunt était transférée magiquement dans le corps d'un animal. Pendant la nuit du trente et un octobre, les âmes enchantées étaient libérées par le dieu druide, Samhain, et conduites ensemble au ciel druide.
Ce festival druide était toujours accompagné de sacrifices d'animaux et parfois d'êtres humains, et ils étaient liés à toute sorte de magie.
Malgré la venue du christianisme, le festival païen continua d'être observé en Angleterre jusqu'au sixième siècle. Grégoire-le-Grand (A.D. 540-604) conseilla à l'archevêque de Cantorbury de maintenir les sacrifices qui jusqu'alors étaient druides et de les célébrer en l'honneur des saints chrétiens.
Ceci est un exemple de la politique catholique d'assimilation et elle a des parallèles dans beaucoup de champs de mission. Pendant l'été de 1975, je visitais une église catholique à Bogota, Colombie, où je fus abasourdi de trouver des masques de dieux indiens sur les murs. Le guide expliqua que les espagnols avaient employé ces dieux indiens pour attirer les Incas dans l'Église chrétienne. À la lumière de l'enseignement de la Bible, il est incroyable que quelqu'un essaie de conduire des gens au Dieu vivant avec l'aide des démons.
Pour retourner au festival druide, des pionniers anglais introduisirent ces coutumes aux États-Unis. Là, le festival jouit d'une grande popularité parce qu'elle donne au peuple l'occasion d'avoir des vacances.
En Allemagne, l'Association du jour de la Toussaint avec le festival druide a disparu depuis longtemps. Seule la coutume religieuse est restée, et elle est très populaire parmi les catholiques. Aussi longtemps que la décoration des tombes n'est qu'une expression de respect pour les défunts, la coutume peut demeurer. L'autre coutume d'allumer des chandelles pour montrer le chemin aux âmes perdues est de la superstition. Ce qui compte dans l'éternité, c'est si nos vies ont été vécues pour Christ ou non. Il n'y a rien que nous puissions faire pour changer le sort des défunts, quelque près et chers ils puissent être pour nous. Ni dans l'Ancien Testament ni dans le Nouveau il y a un texte quelconque qui nous dise de prier pour les morts. À cet égard, on peut ajouter que les messes pour les morts, qui furent aussi introduites par Grégoire-le-Grand, sont doctrinalement fausses et superstitieuses.
29. HARE KRISHNA
Hare Krishna est une des sectes indiennes qui font des collectes dans le monde occidental. Aux États-Unis, je tombai trois fois sur leurs traces. J'allais mon petit pas le long d'une rue à San Francisco. Alors je remarquai un groupe de jeunes gens. En vêtement couleur safran ils se tenaient ensemble et chantaient un chant de l'orient, les têtes complètement rasées. Seule une petite touffe de cheveux se dressait sur leurs têtes. Ils faisaient une drôle d'impression. Quand un nombre suffisant de personnes fut rassemblé, ils se mirent à collecter. Comme leur conduite et leurs vêtements m'avaient été connus en Asie, je ne leur donnai pas un sou.
Je trouvai leurs traces une seconde fois à Los Angeles. Ce groupe Hare Krishna est si actif qu'il peut, par exemple dans cette métropole de la Californie, collecter environ un million de dollars par an. Où va l'argent, personne ne le sait.
Le chef de ce groupe est Tosan Krishna. Il a vingt-trois ans. Il est en même temps le directeur de l'administration de cette secte. Il prétend que l'argent qui rentre n'est pas employé pour les membres de son église. Il dit sur le but de l'emploi de l'argent: «Notre tâche est de répandre la conscience Krishna, le message Krishna dans le monde entier». Une troisième fois, j'entendis parler du groupe à Manhattan (New York). Ils étaient justement en train d'acheter une maison de club de l'université Columbia pour 2.5 millions de dollars. Cette action aussi montre que la secte est, au point de vue financier, des plus actives et bien pourvue.
Aux États-Unis, cette secte compte environ deux mille membres et il doit y en avoir à peu près autant sur les autres continents.
Mais rendons-nous maintenant en Allemagne. Un journal allemand publia en décembre 1974 un article avec ce titre: «Hare Krishna — le dieu qui encaisse des millions de ses moines».
Ces moines à tête rasée auraient continué en Allemagne aussi leur commerce obscur si l'administration de l'état ne s'était occupée d'eux. D'abord, quelques-uns des chefs furent une fois mis derrière les verrous pour possession illégale d'armes. Ensuite sept cents mille Marks, produit de la mendicité, furent confisqués par l'administration de l'état, à Frankfort. Cet argent de la mendicité n'est pourtant pas ce qui nous inquiète le plus mais bien la séduction spirituelle par ces moines. Les parents sont sans défense. Leurs enfants disparaissent d'habitude à l'étranger, et cela avec de faux papiers. Il y a aujourd'hui une question chez tous les parents chrétiens: Comment protégeons-nous nos enfants contre l'esprit du siècle?
Les jeunes gens se font sucer par les poisons de la drogue et de la musique Rock, du sexe et de l'alcool et ils deviennent les victimes d'un fanatisme religieux. Il n'y a qu'une chose qu'ils ne veulent pas: se livrer à Christ et le suivre. i
30. HYPNOSE
Le mot étranger hypnose vient du mot grec hypnos, le sommeil. Le laïque dit, en parlant de cela, qu'on peut produire par l'hypnose un état de sommeil artificiel. Vu objectivement, il est plus précis de parler d'un état de conscience restreinte.
Le jugement de l'hypnose est très différent au sein des cercles professionnels. Le médecin genevois connu, Dr. Paul Tournier, refusa l'hypnose comme étant une intervention dans la psyché humaine. D'autres médecins, comme par exemple le docteur Lechler, qui fait partie du cercle de mes amis, déclara qu'il se sentait libre d'employer l'hypnose pour le diagnostic mais pas pour la thérapeutique. Ensuite j'ai rencontré beaucoup de médecins qui emploient l'hypnose aussi bien pour la thérapeutique que pour le diagnostic. À Winnipeg, au Canada, j'eus une dispute avec un médecin missionnaire des Baptistes qui déclarait qu'il avait la liberté d'employer l'hypnose sous toutes ses formes. Dans cette chaude discussion, je remarquai que ce médecin missionnaire était lui-même un homme accablé.
Si l'on me demande mon avis, alors je dois reconnaître que j'ai fait tellement d'expériences négatives avec l'hypnose que je la refuse.
Le territoire où j'ai eu mes expériences principales avec le problème de l'hypnose, c'était l'Asie orientale que j'ai parcourue huit fois. Alors que l'hypnose, à l'ouest, commença seulement à se développer avec Anton Mesmer, (1778, mesmérisme, magnétisme animal), l'hypnose, en Asie orientale, était déjà pratiquée depuis des millénaires. J'ai entendu, de la bouche de mes amis en Asie orientale, des choses sur l'auto-hypnose et l'hypnose induite par d'autres que l'on regarderait en occident comme étant peu probable ou même mensonger.
Quant à l'auto-hypnose, j'ai pu faire mes propres observations. J'ai vu des pèlerins, dans des cortèges religieux, qui par une auto-hypnose semblable à une transe, étaient devenus totalement insensibles à la douleur. Ils s'enfonçaient des couteaux ou des tiges de bambous à travers les bras ou à travers des parties du visage sans ressentir de douleur. J'en ai parlé dans un autre chapitre et dans d'autres livres.
Le plus fort exemple de l'auto-hypnose est l'abaissement de l'activité cardiaque chez les Jogis et les Fakirs. Ils se laissent mettre dans un cercueil pendant trois à dix semaines dans un tombeau de pierre. Leurs amis sont informés exactement du moment où ils doivent les faire ressortir. Ensuite l'activité diminuée du cœur reprend ses fonctions normales. Il y a des exemples de cela dans la nature. En Suisse, j'ai lu un article sur le sommeil hivernal des marmottes. Dans l'article il était dit que les marmottes abaissent leur activité cardiaque à un tel point qu'elles n'ont qu'un battement de cœur à la minute. Cela serait aussi un exemple semblable à celui de l'auto-hypnose des magiciens, Yogi et Fakirs de l'extrême orient.
Le fait que dans l'hypnose, en orient, j'ai toujours trouvé, en relation avec la magie, le spiritisme et d'autres courants semblables de demi-jour m'a fortifié dans ma position de refus à l'égard de l'hypnose.
J'ai souvent eu des discussions avec des médecins croyants sur la signification de l'hypnose, surtout dans le monde occidental.
Exemple 103.
Un médecin en Allemagne occidentale par exemple, prétend qu'il peut souvent, en un seul jour, guérir la migraine par un traitement hypnotique. Je ne veux pas donner l'adresse du médecin, autrement ce livre lui enverrait encore des patients.
Une conversation très fructueuse sur l'hypnose me fut accordée avec le médecin en chef du sanatarium Cruz Blanca, Esquel, au sud de l'Argentine. Esquel m'était devenu à plusieurs égards une grande chose vécue. J'eus l'occasion, là, de tenir plusieurs conférences chez les Indiens et aussi au sanatorium. Un rapport plus détaillé se trouve dans le livre déjà nommé: «Jésus sur tous les continents».
Exemple 104.
Et maintenant une expérience hypnotique du Dr. Winther, le médecin en chef déjà mentionné. On lui amena une femme qui souffrait d'un complexe d'araignée. Cette femme torturée voyait nuit et jour des araignées partout dans sa maison. Sur le plancher, sur les parois, sur les couvertures. Et elle en souffrait terriblement. Tout bon encouragement n'avait ni sens ni valeur. Le Dr. Winther l'hypnotisa. Pendant l'hypnose il la persuada: «Quand vous vous réveillerez, vous ne verrez plus d'araignées». Ce traitement réussit. Quand la femme se réveilla, elle respira profondément. Toutes les araignées avaient disparu. Jusque là l'expérience avait réussi. Mais maintenant l'autre côté de la médaille. Le Dr Winther me dit que depuis ce jour-là la femme était devenue une très forte, oui une extrême alcoolique. Elle est débarrassée des araignées mais voilà qu'elle est entièrement tombée sous la puissance de l'alcool. Cette expérience, aussi bien qu'une autre encore, poussèrent le Dr. Winther à renoncer à l'hypnose. Il disait que dans ces deux cas il ne s'agissait que d'un décalage et non pas d'une délivrance.
À refuser complètement sont les expositions dans lesquelles des trucs magiques et des essais d'hypnose sont montrés. Même les professionnels dans le domaine de l'hypnose appellent ces expositions un scandale qui devrait être interdit. Et malgré cela il y a toujours des recteurs qui organisent de tels événements dans les écoles et causent de grands dommages à leurs enfants. Quelques exemples du thème des arrangements scolaires.
Exemple 105.
Une fille, à Tokio, fut hypnotisée par un charlatan pendant une fête d'école. Il ne fut pas capable de la sortir de l'hypnose et de la réveiller. La fille poussait des cris de bête, eut une fièvre très élevée et elle ne put être ramenée à l'état conscient que quelques jours plus tard par des médecins spécialisés.
Exemple 106.
Une femme vint me consulter à la cure d'âme et elle me raconta ce qui suit. Le recteur de l'école avait organisé une soirée récréative. À cette occasion plusieurs trucs furent montrés. L'acteur essaya aussi d'hypnotiser. Chez le fils de mon interlocutrice, âgé de treize ans, l'hypnose réussit. Mais le garçon eut, dès ce jour de forts rêves de peur. Pendant le sommeil il criait souvent: «L'homme noir s'en vient, l'homme noir s'en vient. Débarrassez-moi donc de l'homme noir»! Ces rêves de crainte du garçon durèrent pendant des années. La mère était extrêmement furieuse contre cet acteur. Elle aurait pu l'étrangler de ses propres mains. Le recteur de l'école porte une responsabilité dans cette répercussion négative. On ne doit jamais inviter un acteur à une soirée récréative, s'il pratique aussi l'hypnose.
Exemple 107.
Le prochain exemple montre encore plus clairement la relation entre l'hypnose et les puissances occultes. Je tenais quelques conférences dans une église baptiste de l'état du Maine. Le pasteur de l'église me raconta l'histoire de son fils et il me permit même de donner son adresse si cela était nécessaire. Mais ici, dans ce livre, cela n'est pas nécessaire.
Son fils avait passé par la conversion à l'âge de seize ans, il fut baptisé et il était membre de l'église depuis lors. Le jeune homme fréquentait un collège à environ cent kilomètres de la maison paternelle.
Le recteur du collège avait, à la fin de l'année scolaire, invité aussi un acteur qui entretint les élèves et les professeurs à l'aide de toutes sortes de trucs et de choses artistiques. Entre autre, il se choisit vingt-cinq élèves, qu'il appela sur la plate-forme, afin de les hypnotiser. Il donna une pomme de terre crue et suggéra: tu es un bébé et voici la bouteille de lait que tu prends maintenant. Le jeune but le contenu de la bouteille. À un troisième il dit qu'il avait très chaud, qu'il se trouvait près d'un lac et pouvait se baigner. Le jeune se déshabilla en effet et mis un caleçon de bain. Tous ces tours étaient accompagnés des rires et des applaudissements des spectateurs. Au fils du pasteur il dit: «Tu prends part à une course de chevaux et ton cheval a une chance de gagner. Le jeune se mit à reculer sur sa chaise, comme s'il était assis sur un cheval.
Lorsque la soirée récréative fut terminée l'acteur arrêta l'hypnose. Avec le fils du pasteur cela ne lui réussit pas. Le recteur était en colère. Mais l'acteur s'efforça en vain de ramener le jeune hors de son hypnose. Il n'y avait pas d'autre choix que d'appeler un hôpital. Là, cinq médecins cherchèrent à intervenir auprès du jeune homme. Ils n'y arrivèrent pas. Le père ne fut mis au courant que cinq ou six jours plus tard. Il se rendit de suite en auto à l'hôpital et ramena son fils à la maison. Ensuite il appela le médecin de famille qui arriva aussitôt. Le médecin était fâché et dit que si c'était son propre fils, il citerait le recteur et l'acteur devant les tribunaux. Le pasteur et sa femme prièrent pour leur fils, lequel continuait à être sous l'hypnose. Même la prière à longueur de journée ne servait à rien. Soudain il vint à l'idée du pasteur de commander au nom de Jésus. Il tourna en esprit son regard vers la croix de Jésus à Golgotha et cria: «Au nom de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, je vous commande, à vous les puissances des ténèbres, de vous retirer». En un clin d'œil, le charme fut rompu. Le jeune homme revint à lui. Et la course à cheval était enfin terminée.
L'événement montre que cet acteur était un homme occulte et qu'il s'agissant d'une hypnose à base occulte. Au fond, c'était un délit criminel. Je répète encore une fois clairement que ce pasteur m'a donné la permission de donner son adresse entière si cela devait être nécessaire.
Naturellement, je sais bien que les spécialistes refusent radicalement cette forme d'hypnose. Cela aussi je l'ai déjà fortement exprimé. Nous distinguons aussi entre une hypnose employée par des médecins spécialistes pour le diagnostic et le traitement et une hypnose à base occulte qui a clairement un caractère occulte. Il ne m'est toutefois pas permis de m'abstenir de dire que je repousse même l'hypnose. Je n'ai pas la liberté d'approuver l'hypnose.
Exemple 108.
Un médecin croyant me rapporta l'incident suivant. Un guérisseur de l'Appenzell montrait dans l'est de la Suisse des expériences hypnotiques. Il pouvait hypnotiser des personnes au point qu'elles devenaient aussi raides que des planches. Le médecin considéra comme étant un devoir à assumer d'arrêter ce désordre. Il pria trois frères croyants. Ils s'assirent dans la salle et prièrent pendant que l'hypnotiseur faisait sa démonstration. Ce soir-là aucune expérience ne réussit. Finalement l'Appenzellois dit: «Il y a des courants contraires ici. J'arrête la représentation. Faites-vous rembourser le prix d'entrée».
Avec cela le médecin et ses amis virent clairement à quelles puissances ils avaient à faire.
Exemple 109.
L'exemple le plus sensationnel, sur le thème de l'hypnose nous vient de Zürich. Il y a plus de quinze ans de cela, j'avais quelques semaines de conférences à donner à Zürich. Durant ce temps-là un hypnotiseur hollandais parut avec une personne servant à ces expériences. Son cobaye s'appelait Minrindajo. Mirindajo est le mot esperanto qui signifie merveilleux. Les deux hommes appartenaient aussi en Hollande à des cercles spirites.
Les représentations étaient très fortement suivies à Zürich. Il s'agissait en l'occurrence d'une sensation unique dont on avait jusque là jamais entendu parler en Suisse. L'hypnotiseur enfonçait un fleuret dans la poitrine de sa victime sur la plate-forme de la salle des conférences. Naturellement, presque chacun pensait à un truc. Dans un cirque on montre parfois aussi des trucs dans lesquels une personne est sciée, ou bien un être humain est mis dans une caisse, et ensuite on enfonce un sabre de tous les côtés par des ouvertures laissées dans la caisse. Il s'agit ici de sabres qui se referment simplement. L'homme qui se trouve dans la caisse n'est pas blessé.
Chez Mirindajo, toutefois, il ne s'agit pas d'un truc. La preuve en fut apportée par le Prof. Dr. Méd. Brunner, à ce moment-là Ordinaire à l'université de Zürich. Les deux Hollandais ont montré cet enfoncement du fleuret environ cinq cents fois dans différents pays.
Lorsqu'ils vinrent à Zürich pour répéter soir après soir cette expérience, les croyants de Zürich furent inquiets. Je sais que de petits cercles de prière se retrouvèrent, lesquels demandèrent à Dieu d'arrêter cet horrible spectacle, parce qu'ils soupçonnaient que derrière cet événement se trouvaient des forces magiques. Qu'arriva-t-il? Au cinq centième essai, Mirindajo mourut. C'était la fin de cet horrible spectacle. On pourrait naturellement faire le reproche aux croyants de Zürich d'être responsables de la mort de cet homme. Je ne partage pas cette opinion. Les croyants ont fait ce qu'ils considéraient comme étant juste. Ils se défendaient contre le fait que dans leur ville on montrait de telles expériences publiquement, lesquelles étaient occultes et même démoniaques.
En complément on peut ajouter que Mirindajo ne souffrait pas quand on lui enfonçait le fleuret dans la poitrine. Quand le fleuret était retiré, les deux plaies ne saignaient pas. Deux heures après elles étaient guéries. Cela correspond exactement aux observations que j'ai pu faire en orient. Toutes ces blessures, que ces pèlerins s'infligent eux-mêmes, ne saignent pas et les blessures guérissent très vite. Et ils ne ressentent pas non plus de douleurs. Ceci montre que l'expérience de Mirindajo correspond exactement aux expériences de l'Asie. Il ne s'agissait ni de truquage ni de tromperie, car les rayons X en avaient révélé la vérité et donné la preuve.
Venant de l'expérience de la cure d'âme, un petit appendice peut être ajouté. On m'a souvent demandé si une personne pouvait être hypnotisée contre sa volonté. L'expérience montre qu'une personne ayant une forte volonté peut résister. Cela est particulièrement vrai lorsqu'une personne croyante se met contre l'hypnose dans la prière. Alors l'hypnotiseur est impuissant.
Si un être humain a été hypnotisé une fois ou deux, alors une nouvelle hypnose est beaucoup plus facile. Un professionnel dans ce domaine (Brennmann) a formulé la chose ainsi: «Personne n'arrive sans sa volonté à l'état d'hypnose. Mais il se peut qu'il ne soit pas conscient de cette intention».
Pour le chrétien il est de rigueur de ne pas employer de tels moyens douteux. Peut-être devons-nous nous souvenir une fois de plus de la Parole du Psaumes 3:9: «Le salut est auprès de l'Éternel».
31. L'HOMOSEXUALITÉ
Dans les années soixante il y eut, dans les cercles chrétiens, une tempête considérable d'indignation lorsque le renommé Dr. Th. Bovet parla en faveur de l'homosexualité dans une conférence ecclésiastique.
Un rapport de Hollande souleva encore plus de poussière. Un pasteur homosexuel a marié deux hommes homosexuels dans son église. Pour moi, seul le côté juridique n'était pas clair. Les officiers d'état civil ne marient pourtant pas de personnes du même sexe.
Aux États-Unis, j'ai été confronté par plus de tels cas extrêmes. Je ne veux toutefois pas parler de mes propres expériences mais je veux laisser parler un pasteur américain connu. Il s'agit du pasteur W.W. Ayer, qui pendant de longues années fut pasteur de l'église baptiste du Calvaire à New York. Nous nous sommes rencontrés dans l'église du Dr. Kenneth Moon à St-Petersburg, Floride, où j'avais quelques conférences à donner. L'article de W. Ayer a comme titre: «L'homosexualité en Amérique. Les Sodomites attireront-ils le jugement de Dieu sur nous»? Il est évident que le rapport ne peut être donné qu'en raccourci.
Exemple 110.
Dans une série de conférences d'une université il s'agissait le premier soir d'homosexualité. Le conférencier fut présenté comme pasteur d'une église homosexuelle. Il le rappela plusieurs fois: «Je suis homosexuel et je m'en réjouis. Nous sommes une minorité et presque chacun nous condamne. Quarante-cinq États de notre pays considèrent l'homosexualité comme étant illégale et la police en a son profit. La société bourgeoise nous tient pour des criminels parce que dans le Lévitique il est dit que nous sommes une abomination (Lévitique 18:22). Nous sommes chassés par les gardiens de l'ordonnance. Nous attrapent-ils dans un de nos lieux de rencontre, alors ils nous battent et nous traînent en prison.
— Nous subissons le même mépris dans les églises, lesquelles considèrent notre comportement comme étant un péché. Quand nous nous unissons avec un partenaire du même sexe, alors cela n'est pas béni devant l'autel, comme c'est le cas pour un couple de sexes différents.
— Nous n'avons pas d'autre choix que de nous aider nous-mêmes. Un exemple seulement: Quand la police de New York prit d'assaut un bar d'homosexuels, les gais (homosexuels) se sauvèrent par la porte de derrière. Ils fermèrent les portes à clef et mirent le feu au bar. La police dut se faire de force une sortie rapide».
C'étaient là des phrases du discours du pasteur. Une femme lesbienne donna ensuite ce témoignage.
Exemple 111.
«Je suis de tendance lesbienne, et cela me convient. J'en suis contente. L'été passé ma compagne et moi avons vécu une expérience merveilleuse. Nous avions visité un lieu de conférence homosexuelle et pour la première fois nous pouvions librement nous mouvoir comme amoureux. Ce soir-là, nous nous sommes caressées publiquement. Nous avions vécu ensemble pendant sept ans auparavant et nous n'avions jamais eu le courage de montrer notre affection l'une pour l'autre en la présence d'autres personnes. Cela a maintenant changé après la conférence homosexuelle. Nous vivons maintenant d'après nos propres règles. L'homosexualité n'est pas un crime».
Ces témoignages en public ne sont qu'une fraction de ce qui arrive vraiment. Donnons encore quelques rapports succincts:
Exemple 112.
En septembre 1962 l'administration du district de Columbia donna à la «Mattachine Society» le droit de collecter un fonds. L'argent devait être employé pour la protection des droits civils des homosexuels contre toute discrimination et dommage.
Exemple 113.
Le neuf août 1963, le président de l'Association internationale des homosexuels fit à Washington la déclaration, sous serment, qu'entre deux cents milles et deux cents cinquante mille Sodomites (homosexuels) étaient engagés par le gouvernement (Dan Smoot Report — 10.26.64).
Exemple 114.
«L'homosexualité ne peut pas être un point de vue quand un pasteur doit être ordonné». Cette recommandation fut donnée par la direction d'une United church of Christ (Église unie de Christ) au comité exécutif compétent. (New York RNS).
Exemple 115.
Le Conseil des Méthodistes Unis pour le travail de la jeunesse (United Methodist Council of Youth Ministry) annonça en 1974 qu'à l'occasion de la conférence générale, en 1976, il demanderait que le livre de discipline soit changé. Le texte doit en être changé de la manière suivante: «Sexe, race, situation de famille ou orientation sexuelle ne doivent pas être un empêchement à l'ordination d'un pasteur dans l'Église Méthodiste Unie».
Exemple 116.
Un prêtre anglican l'exprima d'une manière blasphématoire en Angleterre. Il dit: «Jésus était un H...., car il n'avait pourtant que des hommes comme disciples».
Nous laissons ici le rapport du pasteur W. Ayer. Une expérience personnelle servira de fin.
Exemple 117.
J'avais été invité à parler devant deux groupes de jeunesse évangélique en Allemagne de l'ouest. Il se trouvait aussi un groupe d'étudiants en théologie parmi eux. Après ma conférence, il y eut discussion. La porte-parole du côté négatif était une étudiante en théologie, laquelle avait son premier examen de théologie derrière elle. Il s'agissait de la filialité de Jésus, laquelle est combattue par les théologiens modernes. La jeune nommée apporta comme atout principal: «Jésus était un homme comme nous, il était un H...» Je me levai en sursaut et criai: «C'est un blasphème. Je ne peux rester plus longtemps ici». Je m'avançai vers la porte. Alors un autre jeune cria encore après moi: «Et Marie, sa mère, était une prostituée». Dans le domaine de l'église, de telles choses sont vécues!
Dans le jugement de l'homosexualité, il n'importe pas de savoir ce qu'un psychologue, un théologien moderne, un médecin ou un philanthrope bienveillant disent, mais bien ce que la Sainte Écriture dit à ce sujet.
L'expression Sodomite vient de l'histoire de Genèse 19:5. Beaucoup de simples lecteurs de la Bible ne comprennent pas l'expression connaître. Le mot hébreu jadah signifie union sexuelle.
Dieu a voué les habitants de Canaan à la destruction parce qu'ils étaient homosexuels. Quelques rois d'Israël pieux furent bénis de Dieu parce qu'ils détruisirent les maisons de prostitution et qu'ils poursuivirent les Sodomites. Nous pouvons le lire dans 1 Rois 14:24; 15:12; 22:47; 2 Rois 23:7. Ce dernier texte dit: «Il abattit les maisons des prostitués».
Le langage du Nouveau Testament est le plus clair. Paul écrit dans Romains 1:27: «commettant homme avec homme des choses infâmes».
Naturellement, il y a en relation avec l'homosexualité, des problèmes qui n'ont pas été résolus. Faute de place, nous ne pouvons qu'y faire allusion.
On différencie une homosexualité héritée d'une homosexualité acquise. Au point de vue médical, la forme héritée ne peut-être guérie. Par contre, la forme acquise peut être vaincue. Beaucoup de croyants diront naturellement: «Dieu peut faire des miracles». Je le crois aussi. Je n'ai toutefois connu aucun homme qui ait été libéré de son homosexualité héritée. Mais voici le point qui décide. Je connais des frères croyants qui ont cette inclination, sans qu'ils soient devenus coupables. Cela veut dire que par la grâce de Dieu et avec sa force ils dominent cette inclination malheureuse. Ils servent le Seigneur et font l'expérience de sa bénédiction.
Celui qui pendant son enfance a acquis l'homosexualité par séduction peut devenir libre. Par une conversion réelle et la nouvelle naissance, cette tendance acquise disparaît. «Mais à tous ceux qui l'ont reçue (c'est-à-dire Christ qui est la Parole),
elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu» (Jean 1:12:).
32. JEANE DIXON
Il y a quelques années, l'écrivain Ruth Montgomery publia un livre: Jeane Dixon, une prophétesse.
Elle ne peut nommer prophétesse que celle qui se distingue par une grande confusion.
En tout cas cette femme et ses affirmations de bonne aventure sont discutées dans le monde entier.
Quelques exemples, qui sont confirmés par des documents, ont fait sensation. Mentionnons quelques événements politiques qu'elle vit et prédit d'avance.
En 1944, elle déclara que la Chine deviendrait communiste. En 1949, cette prédiction s'accomplit.
En 1947, elle prophétisa l'assassinat de Mahatma Gandhi. Six mois plus tard, en effet, il fut tué par un fanatique.
En 1961, cette diseuse de bonne aventure annonça d'avance le suicide de l'actrice de cinéma Marylin Monroe. Une année plus tard l'actrice connue se suicida à l'aide de pilules somnifères.
Jeane Dixon prédit l'assassinat de John F. Kennedy. Elle prophétisa la séparation du Pakistan de l'Inde et mentionna aussi quelques mois à l'avance le nom du premier président du Pakistan. La chute et la réélection de Churchill fut aussi annoncée par elle, de même que la chute de Cruchtchev.
Ainsi, encore beaucoup d'autres événements purent être cités, lesquels furent connus et annoncés d'avance avec une grande exactitude par Jeane Dixon.
Ce rapport doit être étudié d'un œil critique. Ce qui frappe d'abord, c'est que seuls de grands coups au but sont mentionnés. Cela donne une image irréelle. Combien de fausses prédictions se trouvent à côté des coups chanceux? Personne ne le sait. Jeane Dixon répond: Dix pour cent de ses prédictions sont fausses. Je demeure sceptique devant cette déclaration. Je présume qu'il y en a beaucoup plus. Les devins «honnêtes» déclarent qu'il n'y a que cinquante pour cent de prédictions exactes.
Quelques prédictions ratées doivent être mentionnées.
D'après la prédiction de Jeane Dixon, la troisième guerre mondiale devait éclater en 1954.
La Chine rouge devait être reçue dans l'ONU en 1958. Cela n'arriva qu'en 1971.
La guerre du Vietnam devait se terminer en 1966 mais elle continua pendant quelques années et ne termina qu'en 1975.
Le dix-neuf octobre 1968 elle prophétisa que Jacqueline Kennedy ne pensait pas à un mariage. Mais le jour suivant elle épousa Onassis.
Cette objection critique doit-elle donc signifier que Jeane Dixon est une fourbe? Non, elle a en réalité de grandes capacités de divination qu'elle a développées. Cela fut connu dans le monde, alors qu'elle cherchait par tous les moyens d'empêcher le voyage de John Kennedy à Dallas.
Quels caractères ont les prophéties de Jeane Dixon?
Ce qui frappe d'abord, comme pour les autres «diseurs de bonne aventure authentiques», c'est qu'ils ne prédisent que des événements tragiques, tels que des meurtres, des incendies, des inondations, des catastrophes, et rien de bon. Rien que ce fait pousse à la conclusion d'une relation avec le monde des ténèbres et pas avec la sphère de Dieu.
Un vieil homme expérimenté dans le domaine de l'occultisme, de même que dans la cure d'âme. Émile Krämer de Colmar, partage l'avis suivant: le monde des démons informe les devins occultes de leurs plans. Étant donné que les démons n'organisent que le meurtre, les incendies et les délits, les médiums occultes, qui ont des relations avec le monde des ténèbres, ne peuvent prédire que de tels contenus. Cette théorie a de toute manière beaucoup plus de son côté que les hypothèses romanesques de la perce de la conscience universelle ou que le contact avec l'intemporel, comme ils sont soutenus par Éric de Däniken.
Les médiums occultes ont reçu leurs capacités d'en bas et sont aussi orientés vers les choses d'en bas. À ce qu'on dit, avec une telle description on entre en conflit avec la position religieuse de Jeane Dixon. Jeane Dixon considère sa capacité comme un don de Dieu. Elle est une fidèle catholique et doit, à ce qu'on dit, aller à la messe chaque matin et prier le psaume vingt-trois.
Nous n'avons pas à nous laisser tromper par cette position religieuse. Prenons comme comparaison la diseuse de bonne aventure de Philippes dans les Actes des apôtres 16:16-18. Dans la campagne missionnaire de l'apôtre Paul elle s'avança parmi le peuple et cria: «Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, et ils vous annoncent la voie du salut». Elle faisait aussi une bonne réclame pour le travail missionnaire de Paul. Elle serait certainement engagée, aujourd'hui, comme aide d'une congrégation ou collaboratrice d'une secte pieuse. Mais Paul avait le don du discernement des esprits. Il se tourna vers la femme et cria: «Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même». Et la diseuse de bonne aventure fut libérée immédiatement.
Mais, malgré sa fréquentation de l'église, Jeane Dixon n'est pas une prophétesse mais une devineresse — et avec cela dangereuse. J'ai des expériences de cure d'âme aux États-Unis. Une femme, par exemple, se laissa conseiller par Jeane Dixon. Depuis lors, sa vie psychologique et de foi est dérangées. Elle a aussi des apparitions d'esprits étranges qu'elle n'avait jamais eues auparavant.
Même des prêtres catholiques attaquent J. Dixon. Les croyants ne devraient même pas avoir chez eux le livre sur Jeane Dixon.
La meilleure des choses qui ont été écrites, du point de vue biblique sur cette devineresse se trouve dans le livre: Satan kämpft um diese Welt, (Satan, maître de la planète Terre) de Lindsey-Carlson (Schulte Verlag. Wetzlar) pages 142-159.
33. KATHRYN KUHLMAN
Dans notre temps chaotique, nous n'avons pas seulement le droit, mais le devoir d'éprouver tous les mouvements à l'aide de la Sainte Écriture. Avant tout, le chemin des personnalités qui surgissent à l'horizon spirituel doit être éclairé avec des lampes de contrôle bibliques.
Nous n'avons pas le droit de juger:
Matthieu 7:1: «Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés».
Romains 14:4: «Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui?»
Jacques 4:12: «Mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain?»
Nous avons toutefois le devoir d'éprouver:
1 Thessaloniciens 5:21: «Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon».
1 Jean 4:1: «Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu».
Note: «Ne savez-vous pas que les Saints jugeront cette disposition? et si vous jugez cette disposition, êtes-vous indignes de juger des moindres choses? Ne savez-vous pas que nous jugerons les messagers
de Dieu? Et à plus forte raison les choses de cette vie!» (1 Corinthiens 6:2-3) Il n'y a pas confusion. Les Élus peuvent juger, toutefois en contrepartie, ne blâmez pas de manière à ne pas être désavoués (Matthieu 7:1). Attention au texte et son contexte!
Kathryn Kuhlman a été la guérisseuse qui, dans le monde entier, a attiré le plus grand nombre d'auditeurs et des millions qui cherchaient de l'aide. Elle réunit des auditoires de dix mille personnes.
Brièvement quelques détails tirés de sa biographie: Kathryn était née à Concordia, a soixante mille de la cité de Kansas; la mère méthodiste, le père baptiste. Comme jeune fille Kathryn suivit les cours d'un séminaire baptiste et elle fut mise à part comme «pasteur» baptiste. Elle eut sa première église à Franklin en Pennsylvanie. Un jour, des membres de sa congrégation déclarèrent que pendant sa prédication ils avaient été guéris. Kathryn en fut ébahie. Comme les mêmes expériences se répétèrent, elle commença à prêcher sur la guérison, sans décaler l'accent principal du salut de l'âme. De Franklin, elle se transféra bientôt dans la ville de Pittsburg comprenant des millions d'habitants et où des foules toujours plus grandes affluèrent à ses services divins. Depuis 1946, elle tient en moyenne cent vingt-cinq réunions de guérison par année. Comme elle parle dans les plus grandes salles des États-Unis, ses réunions de guérison sont visitées annuellement par un million et demi de personnes. Ces chiffres nous viennent du médecin William Nolen.
À part ses assemblées, elle a beaucoup de programmes à la radio et à la télévision. Les offrandes colossales qui rentrent ont été employées à la constructions de vingt cinq églises, de beaucoup d'écoles, de foyers et de beaucoup d'œuvres sociales.
C'est une tâche ingrate mais nécessaire que de soumettre les activités de guérison de cette femme à une épreuve biblique. Je le ferai de manière à donner autant que possible la parole à d'autres observateurs.
L'arrière-plan de ma propre opinion est la collection de matériel venant de mes nombreuses tournées de conférences aux États-Unis. Au moment où ce chapitre est écrit, j'ai déjà fait trente-quatre voyages de ce genre aux États-Unis. J'ai naturellement lu les livres de Mme Kuhlman; j'ai assisté à une réunion de guérison d'une durée de quatre heures à la Première Église Presbytérienne de Pittsburg et j'ai eu une entrevue personnelle avec elle. En plus, beaucoup de rapports oraux et écrits viennent s'ajouter à cela, lesquels me furent communiqués par des personnes ayant participé à ses assemblées.
Ici, je dois remercier deux correspondants principaux.
Mme H. Maynard Johnson, épouse du directeur technique de l'hôpital «Eitel» à Minnéapolis, se donna une grande peine en rassemblant vingt-huit cas de guérison avec les adresses complètes de Minnéapolis et des environs. Un article excellent, au fondement scientifique, me parvint de la part du Dr. H.H. Ehrenstein, de «Songtime Boston». Les noms d'autres «livreurs» deviendront manifestes dans ce chapitre.
Premièrement, le genre de ces réunions de guérison doit être brièvement décrit. Après un prélude d'orgue fantastique, Kathryn, en longue robe bleue ou blanche, monte sur la plate-forme. Tous se lèvent. Elle déclare: «Combien je me réjouis de vous avoir tous ici. Le Saint-Esprit accomplira une grande œuvre parmi vous». Un premier cantique, chanté par des milliers de personnes dans l'expectative, laisse monter l'atmosphère. La prière et une courte prédication suivent. Puis Kathryn déclare soudain: «La-haut, sur la galerie, dans la deuxième rangée, un homme vient d'être guéri du cancer; veuillez venir sur la plate-forme. Et une petite fille, à la dix-septième rangée, vient d'être guérie d'une maladie des poumons». C'est de cette manière que cela continue pendant quelques heures. Ceux qui sont guéris s'avancent vers la plate-forme. Elle tient ses mains à environ quinze centimètres au-dessus de la tête de chacun et elle prie. Ensuite ceux qui sont guéris tombent à la renverse sur le sol. Deux serviteurs de la salle saisissent ceux qui tombent pour qu'ils ne se blessent pas. Pendant dix à trente secondes ceux qui sont guéris sont couchés par terre, inconscients. Quand ils se relèvent, ils donnent l'impression de se sentir merveilleusement bien. En ma présence des pasteurs sont aussi tombés à terre de même qu'un prêtre catholique.
Kathryn pose quelques questions à ceux qui sont guéris, lesquelles sont chaque fois différentes. Ainsi, elle demanda à une femme dans la cinquantaine: «Croyez-vous à Jésus»? «Non, je suis bouddhiste». Un homme de vingt ans environ reçut la question: «Êtes-vous chrétien»? Non, je suis athée». «Ne voulez-vous pas croire en Jésus, après qu'il a guéri votre femme»? Long silence. Après des paroles fortement persuasives de Kathryn il dit finalement: «Je veux l'essayer».
On a beaucoup cherché à savoir comment Kathryn peut dire qui et de quelle maladie la personne est guérie. Beaucoup de médecins ont étudié le problème avec différents résultats. Est-ce de la clairvoyance ou du contact médiat?
Le problème suivant, c'est de savoir si les guérisons ont vraiment été effectuées et si elles durent.
Une autre question est l'aspect spirituel de ces guérisons. Ceux qui sont guéris trouvent-ils leur voie vers Jésus et les croyants ne se sentent-ils pas lésés dans leur foi?
La chute en arrière de ceux qui sont guéris est sensationnelle. Quelles forces sont ici à l'œuvre? Est-ce de l'hypnose? Les amis de Kathryn appellent de tels hommes qui tombent les assommés du Seigneur.
Mais laissons maintenant les témoins s'avancer. Comme j'appartiens aussi à leur nombre, je veux citer trois expériences.
Exemple 118.
Dans la réunion de guérison à Pittsburg, une doctoresse monta avec une femme sur la plate-forme. La doctoresse rapporta: «Cette femme a une sclérose multiple à l'état avancé. Elle employait deux béquilles, elle était presqu'aveugle. Le bas du corps était partiellement paralysé. La malade avait porté une sonde permanente pendant trois ans. Il y a trois mois que je me trouvais dans l'assemblée de Kathryn Kuhlman. Depuis cette date la patiente est guérie et elle n'emploie ni béquilles ni sonde. Elle est maintenant aide à la maison de santé où auparavant elle était patiente».
On ne saurait douter de la véracité de ce rapport. Nous savons naturellement qu'une guérison ne nous donne pas d'éclaircissements sur la force par laquelle elle s'est faite.
Exemple 119.
Mon deuxième exemple montre une situation spirituelle. Je rencontrai un homme dans l'assemblée que je pus interroger. Il répondit volontiers aux questions:
— Avez-vous fait l'expérience d'une guérison?
— Oui, il y a treize ans que j'ai été guéri dans la réunion de Kathryn.
Êtes-vous la propriété de Jésus? Priez-vous, et lisez-vous la Bible?
Oui, je veux suivre Jésus et je le connais comme mon Seigneur et mon Sauveur.
— Votre guérison a-t-elle duré?
— Oui, depuis treize ans.
Je ne peux non plus repousser simplement cette expérience.
Exemple 120.
Une troisième expérience fut le commencement de mes doutes. Dans une entrevue avec Kathryn — pas dans l'assemblée publique — elle pria soudain avec moi. Elle tint alors ses mains à environ quinze centimètre au-dessus de ma tête. De suite je priai dans mon cœur: «Seigneur Jésus, si cette femme détient sa force de toi, alors bénis-la et moi aussi. Si elle a ces dons et ces forces non pas de toi mais d'ailleurs, alors veuille m'en protéger. Je ne veux pas être sous une puissance étrangère». Pendant que Kathryn priait, deux placiers se mirent derrière moi pour me saisir si je tombais. Mais je ne ressentis rien et je demeurai ferme comme un rocher, sans perdre du tout conscience. Alors vint encore une deuxième surprise. Kathryn me poussa légèrement, probablement pour me faire tomber. Cela ne lui réussit pas. Alors elle me demanda: «Avez-vous vous-mêmes des guérisons»? Je répondis: «Dans mon travail de cure d'âme, cela est parfois arrivé mais ce n'est pas là ma tâche mais c'est plutôt la prédication de l'Évangile et le salut des hommes».
Depuis cette expérience, je tins au travers des années mes yeux et mes oreilles ouvertes, afin de chercher le fond de ces démonstrations colossales de guérisons.
Dans l'expérience de l'homme qui est guéri depuis treize ans et ne montre pas de dommage subi par sa vie spirituelle, il y a un problème. Si nous admettons que Kathryn ne guérit pas avec une force divine, comme des milliers de témoins l'admettent, alors il faudrait encore expliquer que des hommes ne soient pas lésés spirituellement par ses guérisons. J'ai suffisamment d'exemples de cure d'âme dans ce domaine.
Exemple 121.
Un architecte allemand me rapporta que par la prédication d'un pasteur qui était un ivrogne il avait trouvé le chemin qui mène à Jésus. Le pasteur était souvent ivre. Mais quand il était sobre, il prêchait l'Évangile. Dieu peut aussi se susciter des enfants par des témoins indignes.
Exemple 122.
J'ai souvent rencontré des croyants qui ont trouvé le chemin du salut par le service d'un charlatan qui prêchait des erreurs. Je ne veux pas mentionner le nom du charlatan, quoiqu'il ait fait beaucoup de mal.
Le prochain témoin que nous voulons entendre est la femme que j'ai mentionnée, Mme H.M. Johnson de Minnéapolis, qui d'une manière dont je lui suis reconnaissant, m'a soumis beaucoup de matériel précieux. Les vingt-huit exemples qu'elle me fit parvenir ont par conséquent la force d'une preuve, parce qu'ils présentent la situation une année après la guérison. D'abord l'expérience de Mme Johnson, qui est personnelle. Je la rends, abrégée, dans ses propres mots:
Exemple 123.
Dans la lettre de Mme Johnson il est dit: «Mon mari, ma fille et moi nous rendîmes aux réunions organisées par Kathryn Kuhlman. Je souffrais d'arthrite et je priais pour ma guérison. Ma maladie était avancée au point que je ressentais constamment des douleurs dans les doigts et les articulations de la main. Certains travaux, comme la couture, l'écriture, et avant tout le jeu de l'orgue ne m'étaient plus possibles. Pendant la réunion, Kathryn a dit subitement: «Il y a quelqu'un ici qui vient d'être guéri de l'arthrite». En même temps elle indiqua ma rangée du doigt. J'élevai de suite mes bras au-dessus de moi et fis mouvoir mes doigts. Mes douleurs avaient disparu. Un des aides vint à moi et me pria de monter sur la plate-forme. Là, Kathryn toucha mon front et pria en même temps que Dieu enlève complètement mon arthrite. À ce moment-là la force de Dieu me frappa (je fus tuée en esprit). Je me sentis séparée de mon entourage et isolée. Une paix merveilleuse me remplissait. Quand, après la fin de l'assemblée je retournai à la maison avec les miens, je dis: Si même je n'avais pas été guérie corporellement, la guérison spirituelle ne pourrait m'être enlevée. Le jour suivant, j'avais un rendez-vous à la clinique afin de me faire passer différents tests du sang et des examens. Le résultat était plus que bon. Depuis ce temps-là, j'ai témoigné à beaucoup de personnes de ma guérison corporelle et spirituelle. La guérison a duré une année déjà. Par-dessus tout cela, ma vie entière a pris une autre direction. Ma vie de prière et ma faim pour la Parole de Dieu ont augmenté. Je continue à témoigner de la Parole de Dieu à mon entourage».
Tout en étant très reconnaissant à Mme johnson pour les vingt-huit rapports détaillés, je risque naturellement de ne pas exprimer mon opinion. Mais dans cette guérison se trouvent de nouveau, différentes questions:
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Dans l'arthrite la psyché — l'enchaînement psychosomatique — joue un rôle. Les guérisons de l'arthrite sont au premier rang des guérisons par la suggestion.
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Je ne peux accepter que cet incident de manque d'équilibre (tué dans l'esprit) soit produit par le Saint-Esprit. Quand des hommes dans des réveils tombent à terre dans la repentance et le regret, quand ils pleurent sur leurs péchés et demandent pardon à Dieu, c'est une toute autre affaire.
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Qu'est-ce que cela doit signifier, que Mme Johnson parle aussi d'une guérison spirituelle qui continuerait même si la guérison corporelle s'arrêtait? L'expression guérison spirituelle est employée par beaucoup de guérisseurs spirites. Au sens biblique du mot, une guérison spirituelle est la conversion et la nouvelle naissance. Mais Mme Johnson était déjà chrétienne et croyante avant sa visite à la réunion de Kathryn. Une deuxième nouvelle naissance n'existait pas. Cette soi-disant «guérison spirituelle» est incompréhensible et elle pourrait être comparée avec le soi-disant baptême de l'esprit des cercles extrémistes.
Malheureusement, par manque de place les vingt-huit guérisons ne peuvent toutes être passées en revue, si instructives soient elles. Seul l'ensemble du résultat doit être indiqué légèrement:
Une année après la venue de Kathryn il y avait, hors des vingt-huit personnes auxquelles on avait attribué des guérisons, dix personnes qui n'étaient pas guéries. Sept avaient ressenti des améliorations de leur condition. Onze avaient des maladies qui pouvaient être psychologiquement améliorées. Il manque dans tout le rapport détaillé un seul cas organique clair qui aurait été guéri. Ainsi, malgré la grande dépense, dont je remercie encore Mme Johnson, rien n'a été prouvé.
Un deuxième témoin est une femme qui a travaillé pendant deux ans comme secrétaire de Kathryn Kuhlman. Elle vint après moi et me rattrapa sur l'aéroport d'une grande ville américaine. Dans la conversation privée, elle me rapporta que pendant deux ans elle inscrivit les adresses de ceux qui avaient été guéris et que plus tard elle avait pris des renseignements sur leur état. De ceux qui étaient enregistrés, soixante-quinze pour cent restaient guéris.
Quelle valeur cette statistique a-t-elle?
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Comme secrétaire, elle prend dès le début position pour sa patronne. Est-ce que cela ne trouble pas l'objectivité?
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Le voyage à ma suite servait clairement au but de me donner une bonne impression des guérisons.
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Il est clair que cette femme ne possédait pas les conditions préalables psychologiques et médicales pour pouvoir établir le caractère des guérisons.
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Les guérisons sont des complexes difficiles à voir dans leur ensemble. Vous pouvez avoir un arrière-plan suggestif, hypnotique, médiat, occulte mais aussi médical et biblique.
Cette différentiation de la statistique ne porte pas préjudice à la sincérité de l'informatrice. J'ai eu d'elle, comme aussi de Mme Johnson, la meilleure impression.
Au début de l'année 1974, il y eut à Jérusalem un soi-disant congrès charismatique dont le thème était Le Saint-Esprit. Kathryn Kuhlman et aussi Corrie ten Boom collaborèrent. Six mois après cette conférence mondiale des églises pentecôtistes, je reçus de Jérusalem la lettre d'une collaboratrice d'une mission finnoise. Cette lettre, qui concerne Kathryn Kuhlman, est donnée ici, traduite en français:
Exemple 124.
Jérusalem, 17 septembre, 1974
Cher Dr. Koch,
Je vous écris, parce que je ne connais personne d'autre qui puisse répondre à mes questions.
J'ai lu le livre de Kathryn Kuhlman «Dieu peut le faire de nouveau.» Il m'a impressionnée. Quand Kathryn Kuhlman vint à Jérusalem au début de 1974, j'assistai avec une vive attente à sa réunion de guérison. Tout d'abord, j'en étais heureuse. Mais ensuite des doutes me vinrent, et je commençai à me demander:
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Comment pouvait-elle établir qu'une personne était guérie?
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Quelle puissance y a-t-il derrière les guérisons?
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Pourquoi les hommes tombent-ils à la renverse, quand elle prie sur eux?
J'ai ensuite assisté à une deuxième réunion et je priai tout le temps. En même temps j'observai soigneusement les événements. Après la séance de guérison Kathryn descendit de la plate-forme et passa dans les rangs. Tout à coup je ressentis une pression intérieure et je craignis qu'elle me touche. Je fermai les yeux, élevai les bras et priai au nom de Jésus afin que Dieu m'aide. Kathryn passa où je me trouvais. Pendant un court moment elle saisit fortement mon bras droit. Rien n'arriva. Après un moment, je ressentis une grande force, comme de l'électricité sur moi, et j'eus le sentiment que je devais mourir. Mes bras étaient engourdis et je ne pus de suite les ramener à moi. Depuis ce temps-là, j'ai de la peine à croire que sa force vient de Dieu. Pourtant, je lus aussi l'autre livre de Kuhlman «Je crois au miracle». Il me paraît bon. Seulement, je ne puis comprendre pourquoi sa personne donne une autre impression que ses livres. Je ne puis analyser mes doutes et ils n'ont pas fini de m'embrouiller. Si vous pouvez comprendre cela et me répondre malgré tout votre travail, je vous en serai très reconnaissante. Votre...»
Cette missionnaire finnoise, avec ses expériences, n'est pas seule dans ces choses. D'autres, et moi aussi avons remarqué la différence entre les livres et la personne. Très souvent on m'a rendu témoignage du fait que des gens qui prient sans interruption ressentent une atmosphère qui n'est pas biblique. Naturellement, des choses subjectives.
Un rapport du congrès à Jérusalem se trouve devant moi, écrit par Vim Malgo. Dans le Cri de Minuit d'août 1974, à la page dix, Vim Malgo discute le congrès mondial pour le Saint-Esprit à Jérusalem. Dans ce rapport, quatre points non bibliques sont mis en évidence.
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«Le Saint-Esprit» était le thème central. Le Saint-Esprit ne se laisse pas mettre au centre mais le Saint-Esprit met Jésus au centre (Jean 16:13).
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Le baptême de l'Esprit est identifié avec la nouvelle naissance. L'enfant de Dieu (Éphésiens 5:18) est rempli toujours plus profondément du Saint-Esprit selon la mesure de son obéissance par la foi.
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Le Saint-Esprit ne permet pas qu'on fasse de lui la personne principale. Jésus dit dans Jean 16:14: «Il me glorifiera».
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Finalement, c'était un congrès œcuménique dans lequel toutes les tendances étaient représentées.
En terminant Vim Malgo dit que ce n'était pas le Saint-Esprit qui était à l'œuvre mais d'autres esprits. Le soi-disant baptême de l'Esprit est habituellement un baptême des esprits.
Malgo dit: «Les esprits se trouvent l'un l'autre» Les Anglais ont un proverbe: «Les oiseaux ayant les même plumes volent ensemble». Il est par conséquent typique que Kathryn Kuhlman ait été la référendaire principale, qui attira aussi le plus grand nombre d'auditeurs. C'est le point que je critiquais de plus en plus au cours de l'année: Kathryn se laisse inviter par des extrémistes extravagants et se tient avec eux sur la même plate-forme.
Un long rapport se trouve devant moi sur l'entrée en scène de Kathryn Kuhlman à Vancouver et à Seattle. Par manque de place, il ne peut qu'y être fait allusion par quelques mots. Cet observateur écrivit:
«Kathryn Kuhlman se nomme un instrument du Seigneur. En réalité elle est un médium du seigneur de ce monde. Un homme ne peut pourtant pas recevoir la nouvelle naissance par le Saint-Esprit si un autre le regarde dans le blanc des yeux et y ajoute quelques mots. Je crois aux dons de la grâce. Mais ce que Kathryn Kuhlman présente en spectacle, ce n'est pas un don avec le Saint-Esprit de Dieu mais ce sont les esprits qui règnent dans les cieux. Ces esprits se servent d'elle qui est trompée elle-même et en trompe d'autres. Elle est un médium de Satan».
Sur le même plan se trouve le rapport d'un professeur de théologie connu de l'université de Tübingen, qui a la réputation parmi les croyants d'être un chrétien né de nouveau. Une fois de plus je tairai son nom, parce que je ne sais pas s'il tient à être nommé. Ce professeur, un ami que je tutoie, m'écrivit: «Kathryn Kuhlman est une spirite. Il y a vingt ans, tu aurais toi-même dit cela».
Sans doute, je ne donnerais jamais un jugement aussi sévère sans un examen minutieux. Nous devons penser et dire du bien d'un être humain, aussi longtemps qu'il n'a pas prouvé qu'il fait le mal.
Le jugement le mieux fondé au point de vue scientifique est le rapport que le Dr. Ehrenstein, des États-Unis, m'a communiqué. L'article, publié dans une feuille chrétienne, porte le titre À la recherche d'un miracle. Il a été écrit par un médecin-chirurgien, le Dr. Nolen de Minnéapolis, qui jouit aussi d'une bonne réputation comme chrétien.
Le Dr. Nolen se fit donner à Minnéapolis les adresses et numéros de téléphone de quatre-vingt-deux visiteurs des réunions Kuhlman, auxquels la guérison avait été promise. Parmi eux se trouvaient des gens ayant des cancers, de la sclérose multiple et d'autres maladies. Le Dr. Nolen contacta les guéris individuels, afin de sonder exactement leur histoire.
Exemple 125.
La guérison du patient au fauteuil à roulettes. Avant le début de l'assemblée, le médecin se trouvait près de l'ascenseur qui par fournées amena quelques cent patients dans des fauteuils à roulettes. Parmi eux se trouvait cependant un homme sans fauteuil mais qui boitait fortement. Le médecin lui demanda:
— Vous avez des douleurs?
— Oui, j'ai été opéré, il y a deux ans de cela. Mais la guérison ne vint pas. J'espère donc que Mlle Kuhlman me guérira.
— Faut-il que je vous apporte un fauteuil à roulettes?
— Oui, ce serait gentil de votre part.
Le médecin apporta un fauteuil à roulettes au boiteux dans lequel il fut conduit dans la salle. Pendant la réunion Kathryn cria dans la salle: «Il y a ici un homme qui a un cancer de la hanche. Il vient d'être guéri. Veuillez vous approcher».
Pour l'homme dans son fauteuil, il était pénible de se laisser pousser dans son fauteuil jusqu'à la plate-forme. Il se leva donc et s'efforça d'aller en avant sans attirer l'attention des gens. Un aide poussa le fauteuil derrière lui. Le médecin observa ces détails soigneusement, puisqu'il avait donné un fauteuil à l'homme. Kathryn demanda au patient: Est-ce là votre fauteuil à roulettes? L'homme fit un signe affirmatif. Il ne voulait pas donner de longues explications. Kathryn continua: «Vous étiez assis dans le fauteuil à roulettes mais vous n'en avez plus besoin. Le Saint-Esprit vous a guéri». D'immenses transports de joie retentirent. Le médecin suivit l'homme. Rien n'avait changé dans son état. La nouvelle remplit toutefois les cercles chrétiens: «Un patient en fauteuil à roulettes a été guéri».
Exemple 126.
Au milieu de grands transports de joie, la guérison d'une femme s'accomplit au sein d'environ dix mille personnes. Elle souffrait d'un cancer des poumons. Le Dr. Nolen se mit ensuite en relation avec la femme guérie. Je donne donc les mots exacts du médecins: «Lorsque j'interviewai Leona Flores, elle me déclara qu'elle n'avait même pas de cancer.
— Je souffre de la maladie de Hodgkin. Quelques ganglions dans ma poitrine en sont affectés.
— Comment se fait-il, alors, que Kathryn vous ait guérie du cancer?
— Quand Mlle Kuhlman désigna du doigt notre rangée, et déclara: quelqu'un a été guéri du cancer des poumons, je regardai à la ronde pour voir si quelqu'un s'avançait. Comme personne ne se leva, je pensai qu'elle voulait parler de moi et je me suis fait connaître. Après avoir été déclarée guérie, je consultai mon médecin. Le spécialiste déclara: «Les radiographies ne montrent aucun changement. Tout est maintenant comme auparavant».
Le Dr. Nolen reçut aussi de Kathryn Kuhlman la liste de huit personnes qui soi-disant avaient été guéries du cancer. Ici aussi un résultat foudroyant.
Le Dr. Nolen déclara: «J'ai perdu confiance dans les guérisons miraculeuses de Kathryn Kuhlman. Pourtant je crois qu'elle n'est ni menteuse, ni charlatan. Elle pense vraiment qu'elle a aidé des milliers de personnes. Son problème est — et il me coûte de devoir le dire — l'ignorance. Mlle Kuhlman ne reconnaît aucune différence entre les maladies conditionnées psychologiquement et les maladies organiques. Quoiqu'elle emploie des techniques psychologiques, elle ne comprend rien à l'hypnose et à la puissance de la suggestion. Elle ne connaît, rien non plus au système nerveux autogène. Et si elle le connaît, alors elle s'y entend à cacher cette connaissance. Plus je vois les résultats de son travail, plus je doute que le bien qu'elle fait contrebalance le mal qu'elle cause».
Le rapport du Dr. Nolen, qui est donné ici avec les plus grands raccourcissements, ne répond pas à toutes les questions en rapport avec ces guérisons inusitées. Avant tout il ignore la question de tomber à la renverse ou l'appelle simplement de l'hypnose. Une telle déclaration n'est pas pertinente pour la culbute. Des médecins, des pasteurs, des personnes ayant une forte volonté ne peuvent être envoyés à terre par une femme au moyen de l'hypnose comme par un knock out. Ici d'autres puissances sont en jeu. De même les informations exactes concernant le siège des patients et leurs maladies ont une odeur très forte de contact médiat.
On me répondra: «Pourquoi l'as-tu estimée, positivement après la première rencontre»? Une réponse a déjà été donnée. Nous devons juger positivement une personne aussi longtemps qu'elle ne nous a pas prouvé le contraire. Dans les quatre ans écoulés depuis la première rencontre, beaucoup de matériel m'a été offert. Cela a produit une autre image que celle que je vis au début.
Après tout, Kathryn Kuhlman se tient debout ou tombe devant son Seigneur. Jésus a le dernier mot sur elle et son œuvre, et non pas nous, hommes à la vue courte. Nous avons le devoir d'éprouver et d'informer l'Église de Jésus. Mais prenons soin que notre œuvre puisse subsister aux yeux du Seigneur. Quand le roi David vit sa propre culpabilité à la lumière de Dieu, il soupira: «Lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché (Psaumes 51:4)». Dans la connaissance de notre propre culpabilité, le désir de jeter des pierres disparaît. Toutefois, le devoir urgent ne nous est pas épargné de rendre des services de poteaux indicateurs à l'Église de Jésus, même si cela nous prépare tant de déchirements de cœur. Et on devrait sentir dans ce chapitre que je n'ai pas de joie à être obligé d'écrire sur Kathryn Kuhlman.
Kathryn Kuhlman mourut le 20 février 1976, à l'âge de soixante-six ans, d'une affection cardiaque.
34. LÉGALITÉ
La légalité engourdit, l'attitude spirituelle édifie. C'est ainsi qu'on pourrait expliquer la Parole: «La lettre tue mais l'Esprit vivifie» (2 Corinthiens 3:6).
Ce chapitre n'appartient pas à une collection occulte mais il révèle pourtant un besoin. Des discours sur la cure d'âme pendant quarante-cinq ans m'ont montré les effets funestes d'un christianisme légaliste.
Qu'est-ce qui n'est pas contesté par les critiques froides et sans amour parmi les croyants?
Exemple 127.
En 1972, au cours de mes conférences dans la première église presbytérienne de Hollywood, j'appris à connaître Mademoiselle Mears. Elle est une des chrétiennes les plus insolites que j'aie rencontrées dans ma vie. Billy Graham l'appela une fois sa mère spirituelle. Mlle Mears commença dans son église une école du dimanche avec des filles abandonnées. Après douze ans, cette école du dimanche comptait six mille participantes. Quelques centaines de moniteurs d'écoles du dimanche, qui avaient été préparés par Mlle Mears, s'occupaient de ces groupes et de ces classes. Les cahiers de préparation pour ces enseignements furent bientôt employés par toute la chrétienté de langue anglaise. Comme je garde tout par écrit depuis des dizaines d'années, je publiai aussi la biographie de Mlle Mears avec sa photo. Qu'arriva-t-il? Un frère suisse, après avoir lu cette biographie, m'écrivit qu'il avait enlevé la photo du livre, parce que Mlle Mears avait les cheveux coupés.
Une femme croyante, qui a aussi les cheveux coupés, me dit là-dessus: «Je porterais volontiers des cheveux longs. Mais à cause d'une maladie des cheveux ils se brisent. Je dois les faire couper».
Même si une maladie n'est pas la cause des cheveux coupés, je ne partage pas l'attitude légaliste de ce frère, quoique je connaisse aussi 1 Corinthiens 11:6.
Des frères légalistes, qui pendant leur vie n'ont pas conduit un seul être humain à Christ, critiquent une femme par le service de qui six cents missionnaires travaillent aujourd'hui sur tous les continents.
Ce que je pense du service des femmes croyantes, je l'ai déjà publié dans mon livre Dons de l'Esprit. Je veux éviter les répétitions. Puisque nous en sommes aux mesures spirituelles, je donne un autre exemple:
Exemple 128.
Après qu'aux États-Unis mon livre Le vin de Dieu fut sorti de presse, le rédacteur de «Biblical Evangelist» Robert Sumner, se sentit poussé à exprimer sa critique. Il s'attache à la Parole de 2 Corinthiens 6:14: «Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger». Ensuite il lance ses pierres contre un homme de Dieu accompli, le père Daniel à Madras. Le Seigneur accorda au père Daniel la grâce que par son service des milliers se sont convertis. Il est clair que de telles expériences spirituelles sont encore une œuvre de la grâce de Dieu et non l'œuvre de l'homme. Mais beaucoup de croyants, avec leur orgueil et leur désobéissance, sont au chemin du Seigneur. Il fut donné à Daniel de gagner aussi bien des académiciens que des mendiants, des Hindous haut placés aussi bien que des criminels. Comme jeune homme il avait reçu l'intercession et la bénédiction du Sadhou Sundar Singh. Un jour, le Seigneur donna au célibataire l'ordre d'épouser une certaine fille Hindoue. Daniel se défendit en disant: «Seigneur veux-tu me tenter? Je ne marierai pourtant pas une fille païenne». Le Seigneur ne lui laissa aucun repos. Par quelques signes au moins il voulait connaître la volonté du Seigneur et le suivre. Sa jeune femme devint, après un temps très court déjà, une chrétienne convaincue.
Naturellement, c'est là un chemin peu ordinaire. Moi-même, je n'ai jamais donné, sur la base de 2 Corinthiens 6:14, le conseil à un homme croyant d'épouser une fille incroyante. Et pourtant la Bible n'est pas un livre de loi et de casuistique. Si cette liaison était la volonté de Dieu, alors même le rédacteur de «Biblical Evangelist» ne peut s'agiter. Dieu a richement béni cette liaison, comme cela peut être lu dans la biographie de Daniel. En Allemand, cela se trouve dans le livre Jésus sur tous les Continents; en anglais on le trouve dans La vigne de Dieu (The Wine of God). Ne pas mentionner, même par un mot, l'œuvre puissamment bénie d'un homme de Dieu, mais de vouloir le tuer avec un seul argument, cela est une mesure insupportable de légalisme.
À cause de cela, frère Robert Sumner, je veux une fois m'adresser directement à vous; vous recevrez évidemment, si Dieu le veut, ce livre dans la traduction anglaise que j'ai commandée. Supposons une fois, frère Sumner, qu'il y ait dans votre vie, par vos conférences, par vos articles, par votre attitude, quatre-vingt-dix-neuf pour cent de bon et rien qu'un pour cent qui ne soit pas biblique. Et voici qu'arrive un biographe qui décrit votre vie mais qui garde sous silence votre œuvre bénie dans son ensemble et qui publie et répand partout le un pour cent qui n'est pas biblique — comment trouveriez-vous celà? Ce serait pourtant une grosse interprétation fausse des faits, ce serait une grande injustice, ce serait une rumeur criminelle. Voyez-vous, c'est exactement cela que vous avez fait au frère Daniel. Dieu a employé ce Daniel d'une manière puissante. Il a eu plus de bénédictions, de conversions et de libérations de la malédiction des puissance ténébreuses que vous et moi mis ensemble. Et voilà que vous passez sous silence l'œuvre bénie de cet homme dans son ensemble. Vous pêchez un point qui ne convient pas aux limites étroites de votre théologie légaliste et vous le publiez et répandez cette critique où on parle anglais en Amérique. Cela n'est-il donc pas une rumeur criminelle de laquelle vous serez un jour tenu responsable?
Le jugement du Biblical Evangelist sur le réveil au Îles Salomon est du même genre. Muri Thompson, l'évangéliste de la Nouvelle Zélande, a été témoin, en présence de trois mille hommes et de quelques missionnaires australiens et américains, du fait que l'Esprit de Dieu vint avec puissance sur cette grande foule et la poussa à la repentance et à la réception du salut. Vous, frère Robert Sumner, déclarez à cet égard: «Nous savons que Dieu peut faire cela mais il ne le fait pas. Nous savons que le Saint-Esprit peut accomplir cela mais il ne le fait pas». Je vous demande ici: Avez-vous un siège, frère Sumner, au comité de Dieu pour que vous sachiez ce que Dieu fait et ce qu'il ne fait pas? Le témoignage de chrétiens capables de juger ne vous suffit-il pas? N'avez-vous encore jamais visité un territoire de réveil, soit la Corée, l'Indonésie, l'Uganda, Taïwan, Asbury, etc, et n'avez-vous pas remarqué que dans les lieux de réveil des événements arrivent souvent qui rappellent les Actes des Apôtres? Je connais, naturellement, l'arrière-plan de la critique. La théologie dispensationaliste exagérée déclare que tous les dons et forces charismatiques on cessé avec le temps des apôtres ou au plus tard avec la constitution du Canon aux synodes de Jamnia et de Joppé, en l'an deux cent un après Christ.
Cette théologie a été enseignée en Europe depuis Luther. En ce qui concerne la prophétie à l'égard de l'Histoire finale, je donne mon assentiment. Mais il se montre justement dans les réveils que des forces charismatiques étaient devenues vivantes. On peut observer cela avant tout dans les domaines des analphabètes qui ne peuvent ni lire ni écrire et qui par conséquent ne peuvent étudier la Bible par eux-mêmes. À ces hommes qui ne connaissent ni l'écriture ni la lecture, Dieu s'est souvent révélé par des choses extraordinaires. La période des merveilles s'arrête d'habitude quand les analphabètes ont appris à lire la Bible. Il y a aussi un certain nombre de forces charismatiques qui n'ont jamais cessé. Je connais dans l'histoire de l'Église beaucoup d'hommes qui ont eu le don de guérison. Ce n'est pas ici le lieu de mentionner leur nom.
C'est encore une fois la preuve d'une arrogance légaliste et orgueilleuse que le «Biblical Evangelist» représente simplement le rapport du réveil des Îles Salomon comme un mensonge. Qu'on lise donc simplement les rapports de la mission australienne des mers du sud, laquelle est bibliquement saine et qui ne penche vers aucun extrémisme.
Je sais, naturellement, que l'effusion du Saint-Esprit à la première fête de Pentecôte ne se répète pas. Le Saint-Esprit est répandu, dans son Église. Mais il doit venir auprès des congrégations païennes et de congrégations spirituellement mortes. Il doit aussi venir à nous si nous ne sommes pas encore nés de nouveau spirituellement ou si nous ne nous sommes pas encore soumis à sa puissance. Il y a beaucoup de croyants qui attristent, étouffent le Saint-Esprit et ne lui obéissent pas mais qui lui résistent tout le temps. Jésus a fait le reproche de cette chose aux pharisiens légalistes. Il pourrait aussi le reprocher à beaucoup de chrétiens d'aujourd'hui.
En ce temps-là les pharisiens, les scribes et les prêtres — aussi ces Messieurs les théologiens — ont accusé Jésus de blasphème et l'ont laissé entre les mains des autorités romaines pour qu'il soit condamné. Les hommes de Dieu, dans l'histoire de l'Église, lesquels ont été employés par Dieu d'une manière particulière, ont subi des persécutions semblables. C'est ainsi que Ludwig Harms, par exemple, fondateur d'une mission en Allemagne, fut accusé soixante deux fois par ses frères du ministère auprès des autorités ecclésiastiques. Dans tous ces cas ils ne pouvaient lui imputer quoi que ce fût de méchant. Dans l'Ancien Testament, les vrais prophètes furent persécutés. Au temps du Nouveau Testament, les disciples de Jésus et ses apôtres furent constamment attaqués par les instances ecclésiastiques et les chrétiens de nom. Dans le présent, il en est de même. Tout cela, et plus encore, est contenu dans la Parole: «La lettre tue mais l'Esprit vivifie».
Croyance au salut, ligne orthodoxe fidèle, dans le Saint-Esprit, tout cela passe à côté de la réalité et de la dynamite du salut. La loi apporte la mort. Le Saint-Esprit apporte la vie. Ne gâtons donc pas toujours l'œuvre de Dieu avec notre théologie bien intentionnée.
Et encore une dernière chose. Je m'adresse encore une fois à vous, frère Robert Sumner. Votre journal s'appelle «Biblical Evangelist».
Je me suis efforcé en tout temps d'être un évangéliste biblique. Vous connaissez mon combat contre tout ce qui n'est pas biblique, les extrêmes, le soi-disant mouvement charismatique qui n'est pas du tout charismatique et beaucoup d'autres mouvements défigurés et extrêmes d'aujourd'hui. Quelle impression est-ce que cela donne au monde quand vous, rédacteur d'un journal qui s'appelle Évangéliste biblique, attaquez un autre évangélique biblique? Le Saint-Esprit rassemble, unit et lie les croyants dans l'amour de Christ. Le légalisme sépare, déchire la fraternité, met en pièce les liens que Jésus-Christ a créés par son œuvre de salut à Golgotha. Et derrière ce déchirement, cette séparation, derrière ce manque d'unité se tient un ennemi d'en bas qui y trouve sa joie et en fait un capital.
Le Saint-Esprit édifie l'Église de Jésus. La théologie a toujours couru le danger de détruire l'Église de Jésus. Cela est aussi valable pour l'exagération de la soi-disant théologie des dispensations, dont j'approuve le bon côté. Le fait que je jette ici une lance contre le mauvais usage de la théologie ne vient pas de la jalousie de ceux qui ne possèdent rien. J'ai moi-même gagné le grade de Docteur en Théologie à l'université de Tübingen.
Encore un mot final, frère Robert Sumner. J'apprécie en vous le fait que vous désiriez être un évangéliste biblique et que vous vous occupiez d'un journal portant ce titre. Mais — noblesse oblige, disent les Français!
35. LÉVITATION
La lévitation appartient aux pratiques des médiums spirites. Par cela on entend la suspension libre du corps humain. C'est bien une imitation diabolique de l'enlèvement biblique. Nous lisons par exemple dans Actes 8:39: «L'Esprit du Seigneur enleva Philippe».
Dans les pays civilisés, les exemples de lévitation sont très rares mais par contre dans les pays païens ou infectés de spiritisme, ils sont nombreux. Quelques exemples éclairent l'état des choses:
Exemple 129.
Deux pasteurs luthériens prirent part, par curiosité et pour des raisons d'étude, à une séance de lévitation à Wels en Autriche. Tous les deux observèrent que le médium spirite réussit une telle lévitation. Couché horizontalement, il s'éleva jusqu'au plafond de la chambre. Je mets en garde de ne pas prendre par à de telles expériences. Le diable s'attaque non seulement aux curieux mais à ceux qui pensent pouvoir, pour des raisons d'étude, prendre part à des expériences spirites.
J'écris ces chapitres sur la lévitation pendant mon trente-troisième voyage de conférences à travers les États-Unis et le Canada. Au cours de ce voyage, deux nouveaux cas de lévitation sont venus à ma connaissance par la cure d'âme.
Exemple 130.
Une jeune fille de dix-sept ans, qui est une croyante convaincue, entra dans une salle d'école. Sans le savoir, elle tomba en plein sur une séance spirite. Un médium s'élevait justement jusqu'au plafond. La jeune fille ne put qu'exprimer une prière par un soupir. Alors le médium tomba à terre et rebondit. La présence de la jeune fille croyante gêna l'œuvre sombre des esprits.
Exemple 131.
Un missionnaire de la Mission Intérieure au Soudan travaillait en Afrique et c'est là qu'il rencontra pour la première fois un cas de lévitation qui se jouait en plein air. Il pensa qu'il était de son devoir d'arrêter ce phénomène spirite. Il mit la main sur celle qui s'élevait et il voulut prier. En cet instant il fut jeté à terre par un choc électrique. Ce fut pour lui la première leçon montrant qu'il n'est pas permis d'imposer les mains à un médium pratiquant. Jésus n'a imposé les mains qu'aux malades. Aux possédés il a seulement donné des ordres. — Les Africains, qui assistaient à ce spectacle, ne firent que rire du missionnaire. Dans les choses occultes, les païens sont généralement mieux informés que les missionnaires.
Exemple 132.
Au cours de la fête annuelle d'Umbanda (spiritisme religieux) près de Bahia, au Brésil, on montre aussi presque toujours de la lévitation. Ici aussi, il arriva la même chose à un missionnaire qu'à celui de la Mission Intérieure au Soudan, en Afrique. Il imposa la main sur la tête de la jeune fille afin de la libérer du charme démoniaque. Lui aussi reçut en choc, de sorte qu'il tomba à terre.
Le droit est réservé aux rationalistes bouffis et à la tête vide de rire de choses qu'ils ne comprennent pas. Il nous faut prendre Satan au sérieux — mais plus encore celui qui, à la croix de Golgotha, a arraché la victoire à la puissance des ténèbres.
Pour faire suite au chapitre «Lévitation», il faut aussi lire le passage sur la
Translation.
36. MAGIE
Le jugement porté sur la magie dépend du point de vue intellectuel et spirituel de celui qui juge. L'occultiste intoxiqué pense différemment, au sujet de la magie, que l'arrogant rationaliste.
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Le concept de la magie est très varié.
Entrons dans les problèmes.
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Il y a une magie au sens le plus large du mot. Tout ce qui fascine l'homme, tout ce qui ne peut être expliqué, ce qui est fluide, peut être appelé magique.
Le «cuir magique» attire des millions de personnes à la place du football. On peut aussi parler d'une magie du sport.
Un connaisseur de l'art grec dit une fois: «Une seule statue de Phidias contrebalance la misère de millions d'hommes». Ici, nous avons une magie de l'art qui attire ses disciples sous sa fascination.
Un philosophe de la tendance positiviste déclara: «La plus haute forme du bonheur ici-bas sur la terre est l'union de l'homme et de la femme. Pour cela je renonce volontiers au ciel». Cela, c'est l'idolâtrie et la magie de l'érotisme.
Il y a aussi une magie de la religion, quand pour l'homme les cérémonies ecclésiastiques, les chandelles, l'encens, les belles images des saints, l'art sacramentaire sont plus importants que le relation personnelle avec Dieu. Un service impressionnant peut nous détacher de l'essentiel.
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Il existe aussi une magie qui ne représente qu'une forme de divertissement. Il y a dans les différents pays aussi un cercle magique, une société d'hommes ou de groupes, lesquels conduisent des programmes de divertissement. Des trucs ne sont pas de la magie. À vrai dire, j'ai souvent remarqué que de tels artistes de divertissement ajoutent aussi de la magie authentique à leur programme. Ce livre-ci contient quelques exemples de la chose.
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Une troisième forme de magie est la charlatanisme. En ceci non plus il n'y a pas de vraie magie mais l'illusion des hommes et la tromperie. Ici et là, de tels charlatans sont traînés devant les tribunaux par une victime escroquée. Ainsi un morceau de fil de cuivre de peu de valeur se vendait à de fortes sommes. Les malades devaient porter le cuivre autour de leur corps et être guéris par ce moyen. Au moment où j'écris ce livre, un tel procès se déroule contre un guérisseur. Un rusé guérisseur voulait guérir ses patients à l'aide d'une boule de verre et d'une petite capsule de sel. Il y a encore des personnes stupides. Et parfois, grâce à la suggestion et à l'autosuggestion des guérisons ou des soulagements de la douleur ont vraiment lieu.
Il y a aussi du charlatanisme dans une grande mesure aux États-Unis. J'en ai recueilli beaucoup d'exemples.
Une firme chimique à Chicago ne produit pas moins de mille six cents remèdes contre la sorcellerie. Un journal du Kansas rapporta qu'une femme se faisait payer de cent à huit cents dollars pour chaque traitement quelle donnait. À Washington D.C. un autre charlatan tira journellement cinq cents dollars de la poche de ses clients. Lorsqu'un charlatan de New York fut dénoncé, il put produire des lettres de remerciements de personnalités en vue et riches pour sa défense. Même l'intelligence et l'éducation ne protègent pas contre les trucs du métier de ces filous. Ce genre de magie est un commerce avec la superstition et la bêtise des contemporains. Mais il faut aussi dire ici qu'il y a des charlatans qui pratiquent en même temps les choses occultes.
Un autre point important est aussi qu'on trouve parmi les autres des guérisseurs qui ne sont ni des charlatans ni des trompeurs ni des occultistes. Je connais même quelques guérisseurs qui sont de vrais chrétiens. L'un d'eux fait partie du cercle de mes amis.
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Nous connaissons encore une autre forme de magie. Les ethnologues, les folklores, les coutumes magiques des tribus primitives, les marques distinctives des races et mille autres choses étudiées, parlent d'une image du monde des tribus primitives en contraste avec l'image mondiale rationnelle et scientifique des peuples civilisés.
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Après avoir parcouru toutes ces formes subalternes et accessoires de la magie, nous arrivons à la magie authentique rejetée par la Bible, l'incantation, la sorcellerie, l'art diabolique. Écoutons quelques-uns des avertissements de la Sainte Écriture:
Michée 5:11: «J'exterminerai de ta main les enchantements, et tu n'auras plus de magiciens».
Exode 22:18: «Tu ne laisseras pas vivre la magicienne».
Jérémie 27:9: «Et vous, n'écoutez pas vos prophètes, vos devins, vos songeurs, vos astrologues, vos magiciens...»
Malachie 3:5: «Et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs...»
J'ai appris les détails inquiétants de la magie authentique par la cure d'âme et par la visite de plus de quatre cents champs de mission.
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Les formes de la magie. Par la cure d'âme parmi les hommes de tous les continents, les formes principales suivantes de la magie vinrent à ma connaissance:
— La guérison et la maladie par la magie
— Le ban et la libération magiques
— Malédictions et persécutions magiques
— Sorcellerie de l'amour et de la haine
— Sorcellerie de défense et sorcellerie de mort.
Et maintenant quelques exemples de mes voyages missionnaires:
Exemple 133.
Les malédictions. Un magicien vivait en mauvaise intelligence avec son gendre. Les malentendus avaient commencé au partage de l'héritage. Sa fille et son gendre ont réussi à s'approprier la ferme paternelle. Un jour, le vieux paysan se rendit à l'église. Son gendre parcourut la même route avec son attelage. Le vieux fermier le pria de le prendre sur le char. Au lieu de répondre, le gendre frappa le vieillard de son fouet. Le paysan se mit terriblement en colère et il cria: «La foudre doit frapper chez toi»! Pendant que le vieux paysan était assis dans l'église et écoutait le sermon, un orage s'éleva. Un seul éclair descend. Tout de suite après on entend l'alarme des incendies. Le service divin est raccourci. Les hommes courent chez eux. Une ferme brûle, allumée par la foudre. C'est la ferme du gendre qui avait reçu une malédiction de son beau-père. La ferme brûla jusqu'aux fondements.
Un tel exemple contient beaucoup de problèmes. N'était-ce qu'un pur hasard ou la malédiction avait-elle porté ses fruits? L'expérience montre que les malédictions n'agissent d'habitude que quand celui qui maudit est fortement médiat. Une deuxième expérience, c'est que les chrétiens nés de nouveau ne sont pas atteints par de telles malédictions quand ils se sont placés sous la protection de Jésus.
Exemple 134.
Rendons-nous dans un autre continent. J'ai visité le Mexique trois fois et j'ai donné quelques conférences dans l'église allemande de la cité de Mexico. À l'occasion de cette visite j'ai entendu parler d'une étrange magie de persécution. Quand un magicien de magie noire veut blesser ou rendre malade un être humain, il met une image ou une poupée aspergée de sang devant sa porte. Au préalable, il a transpercé la poupée avec des épines ou une aiguille. Avec cette sorcellerie symbolique ou analogue des formules magiques sont employées. Ce qui est étrange, c'est que celui qui est poursuivi est malade à la place où la figure a été percée. Cette pratique est exercée aussi bien par les Vaudous de Haïti que par les Macumbas du Brésil.
Exemple 135.
Dans mes voyages de conférences aux Indes j'ai entendu parler des pratiques des magiciens hindous. Lorsqu'ils veulent persécuter un homme, alors ils se procurent quelques cheveux de l'ennemi et les clouent en employant des formules de magie pendant qu'ils les clouent à un arbre. Le persécuté tombe alors malade ou est atteint de quelques malheurs.
Exemple 136.
Ce fut pour moi une expérience inusitée, en Suisse, dans la région de Gstaad et de Sarnen, d'entendre quelque chose de semblable. À l'occasion de deux séries de réunions d'évangélisation dans cette région, un pasteur m'informa d'une habitude étrange des fermiers de l'endroit. Quand ils veulent faire du tort à quelqu'un, alors ils cherchent à se procurer quelques cheveux. Cela peut se faire chez un coiffeur peut-être, auquel ils donnent un pourboire en lui demandant de ne rien dire de la chose. Ils prennent ensuite les cheveux de l'ennemi, percent un trou dans une poutre de sa maison, y mettent les cheveux, y placent un bouchon, prononcent une formule qu'ils ont prise dans Le sixième et le septième livre de Moïse et font un vœu contre l'ennemi. Ces vœux s'accomplissent avec une étonnante rapidité. Ainsi, on connaît de telles malédictions non seulement aux Indes et au Mexique mais aussi en Suisse.
Exemple 137.
J'entendis parler d'autres exemples de la magie des cheveux en Argentine aussi bien par des pasteurs indigènes que par le médecin, le Dr. Winther. Lorsqu'un «magicien de la mort» veut tuer un ennemi, il se procure quelques cheveux de la victime et il se concentre au moment de la lune décroissante sur son opposant. Il emploie des formules magiques et ses forces médiates et il tue son ennemi.
Exemple 138.
Le Dr. Winther me raconta un exemple pris dans le cercle de ses connaissances. Un jeune homme voulait épouser une jeune fille. Ils étaient déjà fiancés. Sa sœur n'aimait pas la fiancée et elle réussit à séparer les deux jeunes gens. Mais le jeune homme avait donné à sa fiancée une mèche de cheveux de son enfance. Après que les fiançailles eurent été brisées, il épousa une autre jeune fille. Une année après le mariage il mourut. Son ancienne fiancée s'était adressée à un fort magicien et lui avait donné l'ordre de la mort magique. Après l'enterrement de la victime, la fiancée déçue vint et apporta la mèche de cheveux à celle qu'elle haïssait en disant: «Veux-tu l'avoir, elle vient de ton frère qui est mort». La sœur affligée prit la mèche de son frère. Après cela, elle tomba gravement malade. Elle alla consulter beaucoup de médecins qui ne purent l'aider. La malade fut rendue attentive par une bohémienne au fait qu'elle allait rester sous la malédiction de la magie de la mort. Cette bohémienne offrit en même temps ses services à la malade éprouvée. Une magie de défense fut pratiquée. Là-dessus la malade se guérit. Mais depuis ce temps-là elle fut atteinte d'une forte névrose. Elle eut une maladie après l'autre. Lorsqu'elle se maria et eut des enfants, ceux-ci aussi furent émotifs et nerveux.
Exemple 139.
Deux exemples encore du thème de la malédiction magique. Une femme me raconta l'histoire de sa famille. Sa mère gardait les oies à l'âge de sept ans. Un homme, qui était connu pour sa magie noire vint à passer et demanda: «Petite Marie, combien d'oies as-tu»? L'enfant en donna le nombre. L'homme s'éloigna. Alors subitement une oie après l'autre tomba et mourut. La fillette courut à la maison et raconta l'incident. Le père courut immédiatement près de l'eau et murmura une formule qu'il avait apprise dans Le sixième et le septième de Moïse. La mort des oies s'arrêta subitement.
À quoi en sont donc les choses dans la famille? La petite bergère d'oies fut toute sa vie en proie à des dépressions. Elle voulait croire, cherchait à venir à Christ et ne le pouvait pas. Celle qui rapporta ceci, petite fille du conjureur magique, a des visions et a de forts empêchements dans sa foi. Son fils, arrière-petit-fils, est un malade mental, a des représentations de folie et se trouve pour la troisième fois dans une maison d'aliénés. La magie continue à demander sa victime. Les forces magiques continuent à se payer chèrement.
Exemple 140.
La femme d'un instituteur dans le Holstein me raconta l'incident suivant. Les hommes de cette parenté avaient été maîtres de religion depuis sept générations. Ils avaient cette coutume superstitieuse, la nuit de Pâques, d'aller chercher de l'eau de Pâques et d'en asperger les enfants.
Alors qu'une fois un cheval avait été volé aux parents, ils jetèrent un sort sur le cheval. Ils prirent, hors du cuir du harnais un bout de cuir et le clouèrent à un poteau en employant en même temps une formule de sorcellerie. Par cela, le cheval devait rester debout et demeurer sous le ban. En fait, ils trouvèrent de cette manière le cheval. Toute la famille, jusqu'aux petits-fils et arrières-petits-fils sont sans Dieu et opposés, quoique les aïeux aient tous donné le cours de religion. Dans la famille, il y a constamment des chicanes, un manque de paix et des afflictions de tout genre.
Pour des chrétiens vrais croyants la question s'élève: Sommes-nous livrés aux attaques magiques de tels occultistes? Les chrétiens de nom et les chrétiens qui ne veillent pas peuvent en réalité courir un danger. Un exemple venant du Japon. Mon correspondant est le missionnaire Carroll, dans la maison duquel je demeurais à Tokio. Joe Carroll est de nouveau aux États-Unis.
Exemple 141.
Un jeune missionnaire américain, qui travaillait depuis peu de temps au Japon, pensa qu'il était de son devoir de prier dans un temple bouddhiste et de chasser au nom de Jésus les puissances des ténèbres. Dans son innocence, il pensait que c'était là une partie de son devoir missionnaire. Les choses tournèrent différemment. Ce missionnaire perdit la raison dans ce temple bouddhiste. Il dut être renvoyé dans une camisole de force aux États-Unis. Tout n'est pas fait, lorsque nous disons simplement: «Celui qui est en nous est plus fort que celui qui est dans le monde». Je crois fortement et entièrement à cette Parole, mais je ne voudrais pas pour cela être irréfléchi. Celui qui s'expose inutilement au danger en est brisé. Je l'ai souvent remarqué sur les champs de mission: même de bons missionnaires peuvent être attaqués par des sorciers et en subir des dommages. Les attaques nous apprennent à prier. Quand nous nous rendons dans les murs de feu dont il est question dans Zacharie 2:9, alors aucun occultiste, aucun magicien et aucun démon ne peuvent nous faire du mal.
Exemple 142.
Une anglaise se rendit en Afrique du sud et y travailla pendant une année. Là elle tomba amoureuse d'un Bantou, aussi un noir. Ils se fiancèrent. Après une année, l'Anglaise retourna dans son pays. Ils firent des plans pour leur mariage. L'Anglaise elle-même n'était pas chrétienne. Mais elle avait une mère qui priait fidèlement. Mais les puissances des ténèbres bondirent sur la maison paternelle. La mère priait pour le salut de sa fille. Mais la fille était tombée sous le charme du Bantou. Le Bantou était un magicien. Dans la maison, des bruits se faisaient entendre. Des esprits frappeurs se manifestèrent. Dans les chambres, et surtout dans la chambre de la fille, il avait une odeur semblable à l'odeur d'un mort en décomposition. Ils brûlèrent du souffre. La fille ne pouvait pas s'expliquer la chose et elle alla voir un ministre anglican afin de se faire conseiller. Après avoir raconté toute son histoire, elle reçut le conseil du ministre anglican de détruire tous objets qu'elle avait reçus de son fiancé en Afrique du sud, afin que l'Africain qui travaillait magiquement n'ait aucun moyen de contact ni aucune influence sur elle. La jeune fille suivit le conseil. Mais le point déterminant fut que la mère priait fidèlement de même que d'autres chrétiens. La maison fut délivrée de ces apparitions de spectres et d'esprits frappeurs.
Dans cet art magique et noir on pourrait être pris de peur. Et pourtant il n'y a pas de raison de l'être si l'on est devenu la propriété de Jésus si on le suit fidèlement. Je présente cependant quelques exemples qui montrent que les chrétiens fidèles sont protégés par leur Seigneur.
Exemple 143.
Un de mes amis s'appelle Werner Ambühl, à St. Gall. Il est le conducteur de la cure d'âme par téléphone de cet endroit. Un jour, il reçut un appel téléphonique d'un dentiste qui lui dit: «Vous êtes plus fort que moi. Je dois en tirer les conséquences». Ambühl lui demanda: «Que signifie donc cela»? Le dentiste répondit: «Je me suis fâché contre vous et votre clique chrétienne et c'est pourquoi j'ai essayé de vous attaquer magiquement et de vous tuer magiquement. Cela ne m'a pas réussi. Et c'est pourquoi je dois maintenant en subir les conséquences». Ambühl essaya de le conduire à Christ. Mais ce fut en vain. Quelques jours plus tard il appris par les journaux que ce dentiste s'était pris la vie. De tels exemples se trouvent aussi sur les champs missionnaires.
Exemple 144.
Pendant des années j'ai tenu des conférences dans l'école biblique de Chungchou à la frontière de la Chine. J'appris à connaître un missionnaire nommé Griebenow. Comme jeune homme il avait été missionnaire au Tibet. Un lama du Tibet lui donna les connaissances linguistiques. Un jour, le tibétain lui déclara: «M. Griebenow, je sais maintenant ce que signifie la foi chrétienne. Votre Dieu est plus fort que mon dieu». Griebenow répondit: «Votre dieu, c'est le diable, le savez-vous»? «Oui, cela je le sais», répondit le lama. Le missionnaire reprit: «Comment donc savez-vous que mon Dieu est plus fort»? Alors il répondit: «Quand j'ai remarqué que vous étiez missionnaire, j'ai essayé, à l'aide de ma magie, de vous rendre malade. Cela ne me réussit pas. Puis j'ai voulu vous envoyer le démon du feu pour qu'il brûle votre maison. Il ne m'obéit pas. Alors j'ai employé la plus forte magie tibétaine de la mort que nous possédons et j'ai voulu vous tuer. Une fois de plus sans succès. Vous avez un mur autour de vous et je ne puis le traverser». Griebenow rétorqua: «Si vous avez déjà remarqué que mon Dieu est plus fort que vos démons, pourquoi n'acceptez-vous pas mon Dieu pour vous-même». Le lama répondit: «Les démons me tueraient le jour même. Celui qui s'est donné par contrat au diable et qui veut se débarrasser de lui est détruit par lui». Le missionnaire ne réussit pas à gagner le lama à Christ. Le missionnaire a encore une fois entendu parler, plus tard, de ce lama, et il serait mort dans le désespoir.
Comme chrétiens, nous avons un merveilleux message. L'Ancien Testament nous dit dans Zacharie 2:5: «Je serai pour elle, dit l'Éternel, une muraille de feu tout autour». Et dans le Nouveau Testament Jésus dit: «Personne les ravira de ma main» (Jean 10:28). Mais ce qui est décisif, c'est de savoir si nous avons remis notre vie entièrement à Jésus et si nous n'appartenons pas aux chrétiens du genre de ceux de Laodicée qui ne sont ni chauds ni froids.
37. MAGIE DE LA MORT
Les formes de la magie, dans mes livres, ont été présentées contre l'occultisme.
D'une manière générale la magie de la mort ne se rencontre pas souvent dans les pays civilisés, quoiqu'elle y soit aussi pratiquée. Dans les territoires païens, pourtant, elle poursuit sa confusion la plus sombre et la plus diabolique.
Dans mon livre Sous la conduite de Jésus, la magie de la mort est limitée contre le crime et la mort par l'autosuggestion.
J'ai appris à connaître la magie de la mort par la cure d'âme sur les territoires des missions. D'anciens sorciers viennent parfois à la cure d'âme et donnent leur vie à Jésus. À cette occasion ils confessent leurs terribles péchés.
Cette forme de magie, la plus diabolique de toutes les formes de magie, est pratiquée contre les animaux et les hommes. C'est ainsi que l'école biblique à Batu, sur l'Île de Java, avait pendant trois mois un chauffeur du nom de Brown qui pouvait tuer de petites bêtes par la magie. Ce chauffeur, qui avait appris sa magie noire à la Mecque, dut naturellement être renvoyé.
Plus dévastatrice est naturellement la magie de la mort qui est dirigée contre d'autres hommes. J'ai à ma disposition des exemples en grand nombre. J'ai trouvé de tels exemples chez les chamans en Alaska et sur les Îles du St-Laurent, chez les Vaudouistes de Haïti, chez les Macumbas — spirites du Brésil. La magie de la mort se trouve en relation avec le zombisme en Afrique, en relation avec la magie noire mahométane partout en extrême Orient, plus loin dans le culte Saugumma en Nouvelle Guinée, chez les Hilots des Philippines, chez les Kahunas de Hawaï. Il n'existe pas de pays païen sans ces pratiques diaboliques. Une norme qui ne se trouve pas encore dans mes livres, est l'activité criminelle des Alauts sur l'Île de Timor, où Dieu a accordé un merveilleux réveil depuis 1965. À l'occasion de ce réveil, quelques centaines de tels magiciens sont venus à la foi, lesquels ont ensuite confessé leurs crimes.
Exemple 145.
Les Alauts lient l'excursion spirite de l'âme et la matérialisation à la magie de la mort. Ils gagnent leurs forces par différentes cérémonies et par une consécration au diable signée de leur sang. Pendant la nuit ils se mettent en transe et séparent de ce fait une partie de leur énergie. Leur victime, qu'ils veulent blesser ou tuer, est trouvée par eux de deux manières. L'énergie séparée emploie comme petit être spirituel une chouette de nuit qui sert de moyen de locomotion par lequel elle vole vers la maison de la victime. L'autre forme, c'est que l'énergie séparée se transforme elle-même en une chouette. Cet oiseau mystérieux se pose ensuite sur la maison de la victime et jette un sort sur les êtres humains qui doivent être attaqués. Puis une sorte d'opération spirite s'accomplit. Avec un petit couteau une incision est faite dans la peau du ventre et ensuite un morceau de foie est coupé. Parfois, le trou est rempli avec des feuilles. L'Alaut mange ensuite ce foie au petit déjeuner.
Avant le réveil religieux, les Alauts de Timor étaient très craints. Il n'existait pas de protection contre eux. La police n'entreprenait rien contre eux. Les policiers seraient eux-mêmes devenus les victimes des Alauts. Il arriva parfois que même des pasteurs devinrent des Alauts, afin de se protéger, eux et leurs familles. Pour les rationalistes un tel rapport est un scandale. Mais ceux-ci, qui en savent toujours plus long que les autres, refusent pourtant aussi les récits bibliques. Je rappelle Exode 6 et 7, où Moïse, sur l'ordre de Dieu, et par sa force changea la verge en serpent. Les magiciens égyptiens l'imitèrent dans la force de Satan. Quiconque expérimente le regret et les larmes de repentance sincère des sorciers — et j'en ai été témoin — sait que de tels hommes, devant la face de Dieu, disent la vérité dans leur confession.
Il ne faut pas oublier que des chrétiens vraiment nés de nouveau ne peuvent être blessés ou tués par les Alauts. Ce fait m'est devenu si grand et si merveilleux aussi chez les Vaudouistes de Haïti et chez les Macumbas du Brésil. La puissance des ténèbres de Satan est brisée par la toute-puissance de Jésus.
Mais quelqu'un pourrait demander comment il se fait que même des pasteurs se sont joints aux Alauts de Timor? Très simplement parce qu'ils n'étaient que des chrétiens de nom et qu'ils ne se tenaient pas sous la protection de Jésus.
Dans le contexte de cet exposé, je recommande l'article «Changement en bête» et «Opérations spirites».
38. MAOÏSME
Cette expression signifie le redressement de la conception du monde d'après Mao, le fondateur et dictateur de la Chine rouge moderne.
Aux États-Unis et en Allemagne (avant tout à Heidelberg) j'ai rencontré des étudiants et d'autres jeunes qui, avec des drapeaux rouges et la bible rouge de Mao à la main, faisaient des démonstrations dans les rues.
Mao a allumé un mouvement idéologique dont le ressac baigne le globe. Ce qui accable les croyants, c'est la pénétration dans les églises du mouvement de Mao.
Exemple 146.
Écoutons maintenant ce que le Dr. Bennet, un membre du comité du Conseil mondial des Églises, écrit sur la Chine rouge:
Nous ne pouvons juger la Chine rouge avec nos mesures morales habituelles. Elle mérite plus de respect que notre jugement de condamnation. Le communisme doit être considéré comme un instrument de la modernisation, de l'unité nationale et du plus grand confort social en voie de devenir. La Chine rouge est le nouveau sauveur pour les nations pauvres du monde.
Mao, le nouveau Sauveur de l'Orient! Un homme aux mains duquel le sang de millions d'êtres humains colle. Un révolutionnaire qui de l'avis de personnes bien renseignées sur la révolution culturelle a mis à mort plus d'un million de chrétiens de toutes les confessions.
Ensuite une autre situation. La Conférence des Églises mondiales eut une conférence de ramification à Bangkok (Thaïlande). Par une invitation de l'évêque de l'Église de Thaïlande, j'assistai à la conférence de dix jours. Différents orateurs condamnèrent la présence, à ce moment-là, des Américains au Vietnam.
Personne ne parla du fait que les troupes chinoises avaient pénétré en Corée du nord, qu'elles ne s'étaient tenues à aucune ligne de démarcation et à aucun arrangement. Jusqu'à aujourd'hui le monde s'est tu sur le fait que le Vietkong a lancé constamment de nouveaux assauts et a mis tout le Vietnam sous le joug. Si l'Américain écoutait un appel à l'aide venant de l'orient, alors tous les peuples et les commissions d'Églises à Genève et à Washington protesteraient. Un signe qui montre jusqu'à quel point le noyautage communiste s'est avancé même dans les directions des Églises.
Un excellent témoignage sur le thème du maoïsme se trouve dans les communications de la fraternité de prière des pasteurs de décembre 1974.
Un rapport est intitulé: «Délivrance par Mao». Dans un Colloque — Chine œcuménique, auquel le lien mondial luthérien avait invité, un des cinq groupes de travail arriva à la conclusion que «la révolution chinoise devait être considérée comme étant une partie de l'œuvre de rédemption de Dieu». Heinz Beckmann écrivit sur cette thèse complètement absurde: «Jusqu'à maintenant il n'a pas été reconnu au sein de l'Église que Dieu pensait fonder son œuvre de rédemption (Délivrance) sur une révolution avec des millions de victimes mises à mort».
L'œuvre de rédemption (délivrance) de Mao assassina, d'après des estimations très sobres, vingt-deux millions d'êtres humains. D'autres parlent de cinquante millions de victimes. La révolution culturelle se déchaîna dans une ivresse de sang. Christ n'assassina pas mais il mourut pour les autres. Les théologiens qui représentent de telles thèses, non seulement sont sourds comme des pots pour l'Évangile mais ils sont inspirés par Satan.
Sur ces entrefaites, des cas toujours plus nombreux sont révélés, lesquels montrent comment des pasteurs attisent le feu de la terreur rouge.
Exemple 147.
La femme pasteur Edda Groth, Hamburg-Bramfeld, qui sur ces entrefaites a été révoquée de sa charge, a déclaré: «Mao est plus près de Dieu que tous les papes et tous les évêques des derniers mille ans».
Exemple 148.
Le vicaire Cornelius Burghardt, qui depuis a été incarcéré, annonça: «Nous devons lutter par tous les moyens pour acquérir des espaces libres — même jusqu'à poser des bombes. Burghardt est l'homme qui cacha Ulrike Meinhof, lui fournit de faux papiers et qui même le conduisit dans sa propre voiture jusqu'au lieu de sa destination.
Il est sinistre que les églises abandonnent les chaires aux idéologues rouges. Est-il étonnant qu'à Berlin, par exemple, des milliers sortent chaque mois des églises évangéliques?
Dans le territoire de Hambourg, trente pasteurs communistes se sont unis en une cellule communiste. Hessen a douze pasteurs ayant le livre du parti communiste. Dans toute l'Allemagne de l'ouest il y a presque quatre-vingt pasteurs qui possèdent la qualité de membre du parti communiste allemand. À Berlin, le séminaire ecclésiastique fut démasqué comme centrale rouge. Le président de la magistrature de Berlin, Lothar Münn, écrivit à l'évêque Scharf: «Sur seize pasteurs, quinze sont athées. Que Dieu accorde la grâce à nos églises de ne pas être détruites par ce mal».
Nous vivons dans le temps inquiétant dont Paul dit dans 1 Timothée 6:1: «Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons».
Les théologiens qui ont le droit de monter en chaire et qui devraient annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, ne sont pas seulement dominés par l'esprit du siècle mais par le diable.
Notre église du peuple est sans force contre cet état de choses. Elle prépare le chemin à l'église mensongère de l'Antéchrist. Le mouvement œcuménique se meut aussi — sans tenir compte d'honorables exceptions — dans le même courant.
39. MÉDITATION
Un ouvrage instructif sur la méditation, écrit par le Dr. Friso Meltzer, existe: Concentration, méditation, contemplation. La première partie conduit par le recueillement intérieur à «l'homme centré». La deuxième apporte un grand choix d'exercices de méditation. La troisième partie est une «Méditation de la mort» (méditatio mortis).
Cela nous conduirait trop loin d'analyser ici l'œuvre de Meltzer. On remarque présentement une soi-disant Vague de méditation. Comparez aussi le chapitre sur la «Méditation transcendantale» dans ce livre-ci.
Significatif pour cette tendance de notre temps est par exemple le fait qu'à Bad Boll les sessions sur la méditation sont très fréquentées et le plus souvent surchargées.
Nous recevons ici à Bad Boll de suite aussi des éclaircissements sur les sources desquelles coule la méditation ou, au moins, d'où elle reçoit des impulsions.
Hans Heinz Pollack écrivit ce qui suit sur la session de Bad Boll: «L'étudiant-pasteur Albrecht-Strebel ne veut pas nager sur la vague présente du Yoga. Cela n'empêche toutefois pas le théologien, lui-même un connaisseur du Zen d'Extrême-Orient, d'employer des éléments du Yoga dans la méditation organisée par lui».
Beaucoup d'étudiants de la méditation disent: «Nous voulons seulement apprendre quelque chose de la technique du Yoga, pas de son contenu».
Une nouvelle forme de méditation vient à nous dans la graphothérapeutique de Mme Dr. Hippius (Clinique libre Todtmoos). Comme exercice particulier de méditation le dessin méditatif est pratiqué. Les dessins ou peintures ne doivent pas être élaborés consciemment ou intellectuellement mais ils doivent ouvrir l'inconscient et par là déconcentrer l'homme tout entier. Les œuvres d'art qui en sortent «font toujours penser à la peinture du Zen». Ainsi écrit encore H. Pollack.
Étant donné que deux fois déjà le mot Zen est apparu, il faut dire dans une phrase ce que c'est. Le Zen est une forme japonaise de Bouddhisme qui, sur le chemin de la concentration spirituelle et de la méditation doit conduire à une libération par soi-même. Il s'agit ainsi d'aide par soi-même. Personne ne peut empêcher que l'homme cherche à solutionner ses problèmes. Cela appartient à la conservation de soi. À aucune place, cependant, dans les systèmes de l'orient, la méditation n'a résisté à la tentation, dans le secteur religieux, de vouloir pratiquer le salut par soi-même.
Cette odeur de salut par soi-même passe souvent à travers les fentes de la pratique de la méditation occidentale.
Allons à la pratique. Par l'activité de la cure d'âme à l'est et à l'ouest, des coups d'œil dans la nature et dans la pratique de la méditation m'ont été rendus possibles.
Exemple 149.
En 1969 je logeai pendant deux semaines chez le pasteur Tharchin à Kalimpong, près de la frontière du Tibet. Tharchin est le seul tibétain qui soit pasteur. Le plus merveilleux baptême que le pasteur Tharchin ait pu administrer de toute sa vie était celui de David Tenzing en 1963. David était prêtre supérieur d'un total de vingt-deux cloîtres au Tibet oriental. Tharchin lui donna un Nouveau Testament en 1962 et lui montra le chemin qui conduit à Jésus. Tenzing arriva à une décision radicale. Comme bouddhiste intellectuel, il avait étudié la philosophie et la logique et il cultivait régulièrement différentes formes de méditation. Quand la missionnaire Margarete Urban lui demanda une fois: «Est-ce que vous méditez encore aujourd'hui»? Tenzing répondit: «Non».
Quiconque, en Asie orientale, vient à Jésus et fait par là l'expérience d'un renouveau de vie abandonne la méditation bouddhiste. Mais en occident elle est adoptée sans critique par beaucoup. Je donne ici deux extraits de deux communications.
Exemple 150.
Un frère croyant de Stockholm, Valter Ohman, m'écrivit: «En ce moment, la méditation de l'Extrême-Orient gagne du terrain en Suède. Beaucoup sont d'avis qu'il est ravissant et édifiant de méditer et pourtant le caractère trompeur de la méditation se montre. Quand la méditation n'est pas remplie par un contenu chrétien, elle conduit à une communion spirituelle païenne. La méditation, bâtie sur de fausses idéologies, conduit ensemble avec de faux esprits et une fausse divinité. Elle n'apporte pas alors de libération mais une charge et une possession».
Exemple 151.
La feuille d'information de la Croix-Bleue «Bla Korset» apporta à cet égard un témoignage poignant. Le suédois Kjell Wallgren arriva, dans sa recherche de la vérité, jusqu'à l'Himalaya. Là un moine bouddhiste, maître de la méditation, le conduisit dans l'art de la méditation. Le suédois atteignit par ses exercices un tel degré de maîtrise de lui-même qu'il pouvait séparer son âme de son corps et l'extérioriser.
Sa méditation avait aussi fini dans le spiritisme. Par son excursion de l'âme il voyageait dans le monde invisible. Par là il rencontra des âmes qui comme lui-même était arrivées à cet état par la méditation. La poursuite de la libération par la méditation les avait mis en contact avec le monde des esprits perdus. Dans ce désespoir, le Suédois ressentit soudain une force qu'il reconnut plus tard comme étant la puissance de Jésus. Cette force le retira dans son corps.
L'homme apeuré rompit alors sa méditation et chercha à rentrer en Suède. Comme il ne possédait plus de moyens pécuniaires, il ne put atteindre son pays qu'avec les plus grandes difficultés. Entièrement déçu du bouddhisme, il était alors prêt à écouter des messages chrétiens. Il se rendit dans des réunions d'évangélisation tenues par un chrétien africain qui travaillait en Suède. Par sa proclamation il apprit le message principal contre toute méditation, Jean 14:6: «Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi».
Il n'y a qu'un chemin qui mène au Père, rien qu'un chemin vers le ciel, rien qu'un chemin conduisant au salut: Jésus-Christ. Celui qui avait voyagé en Asie et qui était déçu saisit cette vérité dans sa vie et tout fut transformé».
C'est là une partie de la lettre suédoise. Mais maintenant un autre extrait d'une lettre provenant de Stuttgart:
Exemple 152.
Une dame R. Gerlich, membre de mon cercle de lettres circulaires, m'écrivit entre autre: «Dernièrement un programme est venu à la radio qui s'étendait sur des heures de conférence avec des exercices de méditation. Le conférencier disait que le Yoga ne devait pas seulement être compris comme exercice corporel mais comme étant intellectuel et spirituel. Cet esprit prendrait possession de l'homme. Il comprendrait une unité mondiale, à commencer par les mystiques occidentaux et jusqu'aux religions de l'orient. Toute la conférence était assaisonnée de citations bibliques entremêlées d'exercices pratiques. Une chose diabolique! Il faut pourtant avertir les croyants»! cela est maintenant arrivé par ces lignes.
Dans une autre expérience vécue, je veux montrer que même des croyants, parfois, tombent dans les courants du siècle.
Exemple 153.
Un employé ayant eu une éducation universitaire devint la proie de dépressions. Comme c'est un homme d'église, il alla trouver un conseiller que je connais. Ce pasteur compte aussi comme croyant dans les milieux congrétationalistes et libristes et il l'est aussi. Il recommanda à l'homme dépressif des exercices de Yoga. Par exemple, il devait regarder une bougie allumée et méditer. L'homme à qui ce conseil avait été donné le suivit mais il ne fut pas délivré de ses dépressions. Ensuite il prit la peine de venir me voir. Il s'étonna, lorsque je lui donnai le conseil d'arrêter de suite avec ses exercices de Yoga, et même de se défaire entièrement du Yoga puis de remettre sa vie à Christ. Je suis étonné de ce qu'un pasteur croyant ait pu donner un tel conseil et qu'il ait pu vanter à un homme oppressé la méditation et le Yoga comme moyen de guérison.
Un autre exemple de méditation, négatif, dans le cercle de pasteurs croyants et d'évangélistes, m'a choqué.
Exemple 154.
Une de mes bonnes connaissances était pasteur et évangéliste. Il est mort depuis lors. Un jour, nous assistions tous les deux à une conférence dans laquelle le thème «Méditation» fut aussi discuté. Après le discours nous sommes tous les deux entrés en conversation avec un auditeur qui me raconta qu'il pratiquait la méditation depuis bien des années. Il avait même développé une spécialité. Il médita sur les hommes. Il dit que quand il se concentrait sur cet homme pendant trois jours il connaissait alors tous les secrets de cet homme, ses plans et intentions, son passé, ses péchés, ses difficultés présentes et d'autres choses encore. Je fus troublé par ces paroles. Exactement comme le suédois duquel il est parlé plus haut, ce pasteur, avec sa méditation est tombé dans l'occultisme et la clairvoyance. Il se peut que c'est à cause de cela que Dieu a repris très subitement ce pasteur et évangéliste hors de son service, quoiqu'il n'eût passé que la cinquantaine.
Il se peut qu'on ait contre moi que je n'ai apporté que des exemples négatifs. Cela est vrai. Je refuse aussi la méditation à la manière de l'Extrême-Orient d'une façon catégorique. Comparez aussi le chapitre sur le
Yoga dans ce volume.
N'y a-t-il pas de méditation positive? Si, il y a une méditation chrétienne légitime à laquelle nous devons être ouverts:
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La lecture fidèle de la Bible, accompagnée de la prière croyante;
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la méditation sur la Parole de la vérité;
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étudier le plan de salut de Dieu;
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sonder sa conscience à la lumière de Dieu;
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tout cela et plus encore sous la conduite du Saint-Esprit, lequel conduit dans toute la vérité.
Nous n'avons pas à nous plonger en nous-mêmes mais en Celui qui est mort pour nous sur la croix. Nous n'avons pas besoin d'une découverte du moi profond mais plutôt d'une découverte de notre Seigneur et Sauveur. Nous ne pouvons nous «vider» par aucune technique ou aucun «tour d'adresse». D'autres puissances ne font qu'entrer comme un torrent. Mais nous devenons être remplis de l'Esprit du Père et du Fils, lesquels veulent venir à nous afin de demeurer avec nous (Jean 14:23).
40. MÉDITATION TRANSCENDANTALE
Cette méthode orientale de méditation a été introduite aux États-Unis en 1965 par Maharishi Mahesh Yogi. Maharishi veut dire maître, érudit, conducteur et c'est un titre qui, en Inde, est employé tant pour les personnalités chrétiennes que pour les bouddhistes ou Hindous. Mahesh est le nom de famille. L'addition Yogi signifie que ce moine Hindou vient du Yoga. La méditation transcendantale — au raccourci MT — a aussi l'enseignement Yoga comme mère, quoiqu'elle ne soit qu'une fraction du degré Yoga I.
La désignation transcendantale induit en erreur. En langage théologique, on désigne par là ce qui va jusque dans la sphère divine. La transcendance — le domaine de la Trinité — est tout simplement inaccessible à la conception humaine.
À l'intérieur de la MT, ce terme transcendantale ne doit signifier, d'après l'explication du maître hindou, que le passage du conscient aux choses inconscientes. Une description de ces exercices de méditation clarifiera au mieux le contenu.
En ce moment, il y a aux États-Unis environ deux cent cinquante centres dans lesquels la MT est enseignée. Environ quatre mille maîtres sont disséminés dans l'ensemble du pays. Environ mille maîtres sont répandus sur soixante autres pays. Des États-Unis, des maîtres allèrent aussi en Allemagne et en Suisse, afin d'enseigner cette nouvelle forme de méditation. Il est significatif que les Beatles appartinrent aux premiers disciples de la MT. Encore aujourd'hui les adhérents se recrutent aux deux tiers dans les rangs des Hippies. Beaucoup se promettent par la méditation une libération de la passion des stupéfiants. D'après Lindsay et Carson (Satan lutte pour gagner ce monde, p. 34), la MT doit compter trente mille membres dans les universités de l'Amérique du nord.
Le cours d'introduction dure, aux États-Unis, quatre soirs et coûte cher. On enseigne aux participants à s'asseoir à l'aise pendant vingt minutes deux fois par jour, à fermer les yeux et à méditer. Comme aide à la méditation, chaque participant reçoit son mantra spécial. Ce mot vient du sanscrit et il signifie autant que mot de passe, mot mis en évidence, dispensateur de force, porteur de mystère. Le mantra doit être gardé secrètement. Aucun n'a la permission de le révéler à l'autre, autrement il perd sa force.
Pendant l'exercice de la méditation, le Mantra doit être répété pendant vingt minutes. Quand les pensées dévient, on ne doit pas se forcer de retourner au mantra. Cela signifierait que le conscient contrôle l'inconscient, le domine. La méditation doit justement ouvrir la porte conduisant à l'inconscient et mobiliser les forces de l'inconscient.
La MT ne doit être ni une philosophie, ni une religion, ni une autosuggestion mais seulement une technique servant à libérer les forces liées de l'inconscient.
Quels résultats attend-on de ce genre de méditation? Beaucoup de participants abandonnent la MT après quelques exercices parce qu'ils n'en retirent pas de bien. Mais un nombre plus grand ne jure que par la MT et la pratique avec succès.
Qu'est-ce qu'on atteint? D'après les paroles des participants, ils ressentent une relaxation. La situation de tension est desserrée. Les crispations se relâchent. Beaucoup prétendent même qu'après un certain temps ils pouvaient sentir la circulation du sang. Après cette expérience passive vient le côté actif. Le réservoir d'une énergie sans limite est ouvert. L'homme devient créateur, plus capable de produire. Il lui devient possible de dominer sur les situations journalières. Il ne se plie plus aux volontés, étant conduit par l'inconscient. Il vit lui-même, il est maître de la situation.
Du côté médical, il est affirmé que l'état des patients qui pratiquent la MT s'améliore visiblement tant au point de vue physiologique que psychologique. La pression artérielle devient normale, la circulation se stabilise. L'état de l'âme est plus calme.
Cela paraît raisonnable. Qu'y a-t-il à dire du point de vue biblique et chrétien?
Qu'arriverait-il si les hommes employaient les quarante minutes, ou, avec un triple exercice les soixante minutes pour la Bible et la prière? Est-ce que les effets ne seraient pas plus notoires?
Qu'est-ce que tout ce fatras de secrets peut bien signifier? Au commencement de l'exercice trois fruits, six fleurs et un mouchoir blanc et neuf sont employés (dons consacrés) comme dons initiaux et apportés. Comme mentionné, personne n'a la permission de faire connaître son Mantra. Ces rites mystérieux se trouvent aussi chez les francs-maçons et dans certaines formes de la magie.
Non conforme à la foi chrétienne est aussi la répétition, des centaines de fois, du Mantra. Cela conduit inévitablement à un certain automatisme, tel qu'on le trouve souvent dans les religions non chrétiennes et au rabâchage irréfléchi de ce Mantra.
Vu du point de vue psychologique, nous avons ici l'exemple de l'extinction du conscient en faveur de la valorisation de l'inconscient. Mais cela contredit le plan du salut de la Bible. Notre conscient doit être soumis au contrôle du Saint-Esprit et non pas aux cercles profonds de la vie de notre âme.
Une indication décisive pour moi est aussi que cette méditation fonctionne le mieux chez ceux qui ont des capacités médiates. Cela est en soi une raison suffisante pour avertir les chrétiens de ses dangers. La dernière chose mais pas la moindre — la meilleure chose en dernier. Avons-nous besoin d'un moine hindou pour nous enseigner la relaxation? Nous avons Jésus, le Fils de Dieu, lequel nous a apporté non seulement la relaxation mais le salut, la libération du profond «MOI» et la paix.
41. MESSE NOIRE
Tous les cultes de Satan de l'histoire et du présent célèbrent la messe noire. Il y a peu d'exceptions mais il y a , par exemple, les «gens du progrès».
Le sens de la messe noire, c'est de tourner Dieu en ridicule et c'est la diffamation de la Trinité.
Exemple 155.
Il y a quelques années que quelques étudiants en théologie à Münster (Allemagne) causèrent une grosse sensation. Dans une église, ils célébrèrent la messe noire. Sur l'autel se trouvaient des bouteilles de fort alcool. Dans les prières ils remplacèrent le nom de Dieu par celui de Satan. On leur demanda pourquoi, au fond, ils étudiaient la théologie. Leur réponse fut: «pour détruire l'Église».
Exemple 156.
Dans un voyage de conférences à Cornwall (Angleterre) j'entendis un rapport sur les messes noires de ce territoire. Comme autel une femme non vêtue est employée, et les proches abusent d'elle par des perversités. On ne peut pas du tout reproduire ces monstruosités dans un livre. J'ai devant moi la confession d'un académicien qui depuis la pratique de ces monstruosités ne pouvait plus trouver de repos intérieur. Parfois les satanistes entrent par effraction dans les églises et ils volent pour la messe noire les ostensoirs ou ils prennent un crucifix dans leurs fêtes et couvrent le corps de Christ de leurs crotte.
Exemple 157.
Aux États-Unis, les satanistes célèbrent la messe noire avec du sang d'animaux. Des cercles très exclusifs des satanistes mélangent le vin et le pain avec une substance de la femme et de l'homme. En Haïti la grande prêtresse boit du sang d'enfant au festival annuel. Chez les groupes Macumba au Brésil, la même chose se fait lors de la consécration d'une Mac de Santo (mère du culte).
Les pratiquants de la messe noire sont les troupes d'élite de Satan.
Qu'il soit encore une fois communiqué aux sympathisants du signe de la paix que le pape noir, Anton La Vey, à San Francisco, fait monter le signe de la paix sur une grande toile avant de commencer ses fêtes de Satan. Et les innocents chrétiens européens portent le signe de la paix à une chaînette autour du cou ou à la manche de leur veston!
42. MUSIQUE ROCK
«Que pensez-vous de la musique rock?»
On m'a posé cette question déjà bien souvent. J'en suis toujours embarrassé, parce que je ne comprends rien à cette musique. Si par inadvertance il m'arrive de l'entendre, je me sauve, parce que pour moi cette musique représente un vomitif.
Je sais aussi par mes voyages en Afrique et en Amérique du sud que ce genre de musique est employé dans les danses culturelles. Les primitifs se font entrer avec cette musique dans la frénésie et les orgies sexuelles.
Il y a pourtant de la musique qui nous attire vers les hauteurs. Pensons à celle de Johann Sebastian Bach. Il y a aussi de la musique qui détruit tout ce qui est bon et qui nous tire en bas. Il y a de la musique d'inspiration divine ou diabolique.
Mais, comme dit, c'est une opinion subjective. Chacun a le droit de former son propre jugement.
Écoutons une fois un expert dans cette question controversée.
Pendant l'automne de 1971 des semaines de conférences furent tenues dans les états du Maine, de New Hamphire, États-Unis d'Amérique. Les orateurs étaient inter-changés. Les conférenciers désirés se tenaient debout sur la plate-forme. Jack Wyrtzen, sous la chaire duquel cinq mille personnes se pressent parfois, se trouvait parmi eux. Mes propres conférences dans vingt-trois églises furent envoyées à l'avance en rapport avec ces semaines de proclamation ou liées à elles.
À cette occasion,
Bob Larsen croisa mon chemin. Il était aussi un des orateurs, probablement le plus jeune de tous et en même temps un des plus désirés. Suivons son chemin.
Exemple 158.
Bob fit sa carrière en passant du joueur de musique rock à l'évangéliste. Il est le professionnel qui peut parler de musique rock.
À l'âge de treize ans Bob avait déjà son propre orchestre. Il devint une étoile juvénile parmi les musiciens du rock. Les stations de radio, qui diffusent de la musique rock, le louèrent constamment. Faveur et argent affluèrent vers le jeune musicien.
Ensuite il y eut soudain un stop. Un soir où il était libre, ce qui arrivait rarement, le jeune homme ne savait que faire de son temps. Un esprit mélancolique, une sorte de cafard moral vint sur lui. Dans cette solitude, le jeune homme non satisfait fut attiré dans une petite église.
Un psychologue dirait: humeur typiquement de la puberté, par laquelle presque chacun passe.
Mais il y avait plus que cela. Bob a des parents croyants qui priaient beaucoup pour le fils prodigue. Pendant le service divin, l'Esprit de Dieu saisit ce jeune homme. La misère entière de sa jeune vie passait devant ses yeux. Culpabilité, péché, manque de paix le serraient de près.
En cette heure-là, il remit sa vie entre les mains de Jésus. Il prit des décisions radicales. Il abandonna son orchestre. L'instrument de son succès, sa guitare électrique, reçut un lieu de repos. Il ne pouvait même pas employer cet instrument pour des chants spirituels. Cela lui semblait hors de place. Il voulait aussi gagner de la distance.
Bob demanda à Dieu dans la prière: «Que faut-il que je fasse maintenant?» Son chemin devint clair. Le prochain arrêt était une étude biblique. Par là, son prochain ordre se cristallisa. Il devint un témoin de Jésus, prédicateur de l'Évangile.
Comme il avait trouvé son chemin de la musique rock à Jésus, il ressentit un appel envers les «mordus» du rock. Les stations de radio étaient encore ouvertes et il employa les portes ouvertes. Sur le pays entier, par la radio, Bob Larsen parla de son changement de la musique rock à Jésus.
Par là il fit une découverte des plus intéressantes, laquelle est aussi un symptôme de notre temps.
Quand Bob Larsen parlait dans les églises on le saisissait. On lui disait:«Tu exagères, on peut aussi adopter la musique rock à l'Évangile».
Bob Larsen déclara: «Non, cette musique a un esprit qui vient de sources troubles et ténébreuses. Elle ne se laisse pas laver pour avoir de la valeur aux yeux du Saint-Esprit».
Quand Bob Larsen parlait aux amateurs du rock, alors il trouvait de l'approbation. Ils lui disaient: «Tu es sur le bon chemin. Continue ainsi. Nous ressentons tous quelque chose de diabolique dans cette musique».
De quelle découverte s'agit-il ici? Où la vérité devrait être, elle est refusée. Où elle n'est pas attendue, on l'accepte.
Ceci ne signifie rien de moins que: un amateur de rock est plus près du royaume de Dieu que bien des anciens d'église. Ceci rappelle le mot de Jésus: «Les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu» (Matthieu 21:31).
C'est ainsi qu'un ancien musicien de rock a érigé un témoignage pour les fils et les filles prodigues. Personne n'est trop mauvais pour Jésus. Pour aucun il n'est trop tard. La compassion de Jésus est pour tous ceux qui le cherchent.
Dans la cueillette du matériel pour mes livres, j'ai très souvent fait l'expérience que l'information exacte dont j'avais besoin m'est tombée sous la main. C'est ainsi que je l'ai aussi expérimenté en écrivant ce chapitre. Un frère qui m'est inconnu en Californie me donna dans une lettre des informations excellentes sur la musique rock et il me pria de mettre en valeur par écrit ses informations. Les parties les plus importantes de la lettre sont retransmises ici.
Exemple 159.
La Bible nous dit que dans les derniers jours des hommes s'attacheront à des esprits trompeurs et à des doctrines de démons. Beaucoup de musiciens de rock ont admis qu'ils étaient employés comme porte-parole des démons.
Dans la musique populaire, l'influence satanique est très grande. Les enseignants chrétiens remplis de l'Esprit devraient prendre garde aux textes de la musique rock. Ce ne sont pas d'innocents chants d'amour. Ils ont des interprétations et des camouflages raffinés qui induisent l'auditeur en erreur. Cette musique a induit en erreur une génération toute entière d'adolescents par la passion de la drogue et le mauvais emploi du sexe.
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Il suffit de prendre garde aux paroles des chants pour en connaître le caractère. Je ne donne que les titres de telles chansons en vogue.
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Nous tombons dans un cercle de feu.
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Nous faisons un pacte avec le diable.
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Des hommes au visage souriant cachant le mal qui habite en eux.
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En 1968, je perdis mon âme.
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Appelle-moi, et je serai là pour accomplir ton désir.
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Nous pratiquons la sorcellerie et vendons notre âme.
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Jésus va nous faire souffrir quand son temps sera venu.
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Les Beatles sont plus populaires que Jésus.
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La chrétienté finira dans les ténèbres.
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Nous travaillons pour un monde dans lequel il n'y a pas de religion.
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Le serpent noir vit dans la sombre caverne.
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Nous sommes nos propres sauveteurs.
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Des sorcières dans la forêt.
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Nous venons d'en bas.
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Le ciel est un lieu où personne ne veut aller.
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Les enfants se poursuivent la nuit, pendant que les parents dorment.
Ce sont là des titres et des thèmes dont le caractère est patent. L'inspiration qui est derrière eux n'a pas besoin d'explication.
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Une autre caractéristique de la musique rock est l'emploi de mot de codes qui sont incompréhensibles aux non initiés. Un tel mot répété mille fois est PLUIE. Dans leurs chants ils la craignent. Ils ont peur de couler en elle. Ils veulent l'arrêter. Seuls les musiciens du rock comprennent ce que cela signifie.
Une autre clé de code est le mot arc-en-ciel. Ils chantent: «Celui qui persévère jusqu'à la fin fait l'expérience de l'arc-en-ciel. Non seulement ils chantent à ce sujet mais les Hippies peignent sur des milliers de placards l'arc-en-ciel. Certaines grandes communautés de passionnés de la drogue et de satanistes s'appellent «Familles de l'arc-en-ciel». Oui, une commune communiste, dans le Wisconsin s'appelle le «Trone-arc-en-ciel».
Derrière ces mots codifiés se cache une philosophie rock. Ils chantent aussi au sujet du soleil. Ils crient: Prends garde à lui. Il te brûle les yeux. Il découvre ton être.
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Une troisième caractéristique de la musique rock est la connaissance de faits bibliques et leur reconnaissance ou leur fausse interprétation, pour dire le contraire.
C'est ainsi qu'ils chantent au sujet du grand abîme, de l'océan, du canon entre le ciel et l'enfer (Luc 16:25). Beaucoup de leurs chants parlent de l'espérance de faire un jour un pont par-dessus le grand abîme.
Beaucoup de chants parlent aussi de la crainte d'arriver une fois aux souffrances de l'enfer et d'y brûler (Matthieu 13:40), quand la «pluie» n'arrête pas.
Ils suivent le père du mensonge quand ils nient dans leur chanson en vogue la Divinité de Jésus. Ils demandent: Jésus-Christ, Superstar, es-tu vraiment celui qu'ils disent que tu es? Le résultat de cette lourde attaque est la destruction de la foi dans des millions de jeunes hommes.
Bob Dylan, qui comme musicien de rock a gagné des millions, écrivit un livre intitulé: Trantula. Là-dedans la destruction de l'enfer est décrite (Apocalypse 20:10). L'auteur fait ses déclarations dans la forme du «Je» comme Satan lui-même. Dans ce livre aussi, les nombreux mots du code réapparaissent: pluie, soleil, montagne, etc.
Les démons rapportent beaucoup d'argent à leurs représentants (Actes 16:19). Des milliards ont été gagnés par ce commerce — un commerce de milliards pour détruire «les âmes des hommes». Jusqu'ici la lettre me rapportait des choses que je ne connaissais pas en détail. Je remercie ici le frère en Californie.
Dans l'intervalle, la musique rock a dépassé son point culminant. Le diable édite de nouveaux disques afin de demeurer toujours dans les affaires.
Les «Festivals Pop» ont poussé les amateurs de rock en partie dans l'arrière-plan. C'est ce que rapportait un journal anglais, selon lequel un festival Pop avait attiré quelques deux cents soixante-dix milles jeunes gens. La police ne pouvait plus maîtriser l'affluence et les excès. À Ludvigsburg, les choses se passèrent un peu plus calmement. J'en donne un rapport tel que présenté par les journaux, le seize août 1975:
Exemple 160.
Vingt-cinq mille amateurs de musique Pop arrivèrent. Le grand festival en plein air se déroula assez tranquillement. Cent soixante organisateurs furent appelés. Le festival en plein air de Ludwigsburg, en fin de semaine, se passa sans emploi de force et sans excès. Vingt-cinq mille jeunes amateurs de musique Pop étaient venus de toutes les parties de la République dans la ville baroque. L'affluence des jeunes était attendue avec des sentiments mélangés par les autorités de la ville. Des expériences faites avec des spectacles analogues justifiaient le scepticisme. Des batailles entre les membres de la police et les spectateurs, les orgies des drogues et de l'alcool — tout cela avait déjà causé le fiasco de plus d'un festival. L'agence de concert avait appelé des organisateurs qui furent mis à l'épreuve par la police sur l'ordre des autorités. «Les amateurs de Rock ne furent pas acceptés», déclara un porte-parole de la ville.
Les mêmes journaux rapportèrent les résultats du déroulement tranquille de la manifestation: cent soixante-quatorze personnes durent être aidées, parce qu'elles avaient pris trop d'alcool ou de drogues. Treize jeunes gens durent être conduits à l'hôpital. Vint-cinq visiteurs du festival furent temporairement incarcérés parce qu'ils avaient violé la loi des stupéfiants.
Que l'enfer devait être déchaîné dans d'autres manifestations de ce genre, si ceci était un cours plus tranquille!
43. NÉO-RATIONALISME
Par Martin Luther, l'Allemagne est devenue le guide de la Réformation. L'Allemagne a perdu cette position théologique de guide par Bultmann et ses disciples.
C'est ainsi que me l'affirma aussi le Prof. Dr. Hermann Sasse en Australie. Il ajouta à cela: «La direction théologique a passé aux États-Unis d'Amérique».
Que veulent les néo-rationalistes? La Bible et ses affirmations doivent être coupées d'après les chablons de la raison humaine. Avec cet essai, ils ne sont pas les premiers. Marcion a déjà essayé cela au deuxième siècle. Les théologiens libéraux au dix-neuvième siècle se sont aussi avancés dans ce courant sans profondeur. Les néo-rationalistes du vingtième siècle ont dépassé cet athéisme masqué.
Une analyse théologique ne sera pas donnée ici. Cela, des frères honorables comme Bergmann, Beyerhaus, Deitenbeck, Küneth, Rodenberg et beaucoup d'autres le font depuis des années.
Une brochure seulement, à la portée de tous, écrite par le Dr. Bergmann, sera mentionnée: Alarm um die Bibel (Alarme concernant la Bible) dont plus de cent mille exemplaires ont été imprimés.
Ce livre n'apporte pas d'analyse scientifique. Il vient de la pratique de la cure d'âme et il est écrit pour l'usage quotidien. À cet égard, voici quelques expériences:
Exemple 161.
Un de mes amis était ancien d'église dans une église d'un faubourg de Francfort. Le jeune pasteur servait chaque dimanche à sa congrégation quelque chose de confus selon la recette: Mélangez un peu de moraline avec deux prises d'activité sociale, garnissez avec un peu de chatouillement de nerfs tiré des événements contemporains — et la congrégation sera nourrie. Mais elle n'était pas nourrie. L'ancien d'église écouta cette pieuse salade pendant quelques dimanches et alla ensuite auprès du jeune pasteur avec qui il eut une conversation spirituelle. Cela ne servit naturellement à rien. Une deuxième conversation suivit à la fin de laquelle l'ancien d'église donna sa démission. Il déclara: «Je ne puis prendre la responsabilité devant l'église d'une telle prédication». Le pas suivant — le tout avec beaucoup de prière et peine de cœur — fut la sortie de l'église.
Exemple 162.
Dans une tournée de conférences au nord de l'Allemagne, j'ai été l'hôte d'un pasteur croyant. Il me rapporta le cas suivant de son district: «Un jeune pasteur avait déclaré dans sa prédication de Noël que l'enfant dans la crèche de Bethléhem n'était pas le Fils de Dieu. Après le service divin les anciens se réunirent sans le pasteur afin de se consulter. Ensuite ils se rendirent à la maison du pasteur et dirent au pasteur confus: «Vous vous êtes tenu pour la dernière fois sur la chaire de notre église. En même temps, le surintendant et le conseil de l'église, qui heureusement se montrèrent d'accord, s'entendirent. Le pasteur fut immédiatement déplacé — et dans l'église suivante il fut un peu plus prudent, sans toutefois changer d'idée.
Nous devrions avoir plus d'anciens d'église à la main ferme et orientés vers la Bible. Une telle discipline d'église du bas en haut est salutaire.
Exemple 163.
À Chicago, mon ami Heinz Plaum me raconta l'événement suivant: il eut une conversation avec un pasteur luthérien et lui dit: «Luther se retournerait dans sa tombe s'il entendait prêcher de tels pasteurs». Le pasteur luthérien répondit à Plaum: «Croyez-vous donc sérieusement qu'on permettrait encore aujourd'hui à Luther de monter en chaire»?
À peu près catastrophiques sont les répercussions des maîtres de religion et des pasteurs néo-rationalistes chez les jeunes qu'ils enseignent.
Exemple 164.
Un de mes amis, pasteur dans une très grande congrégation ayant une cathédrale, avait un fils qui donnait les plus grands espoirs. Dans ses jeunes années, ce fils avait fait l'expérience de la conversion et il voulait étudier la théologie. À l'école supérieure sa classe eut un moderniste comme maître de religion, lequel détruisit tout ce que la maison de ses parents croyants avait planté dans le cœur des enfants. Le jeune se mit à douter. Après un brillant baccalauréat il se décida quand même pour la théologie. Les professeurs enfoncèrent le même clou que le maître de religion. Ceux de la maison paternelle ne furent plus en mesure d'arrêter le développement descendant. Le fils continua en théologie mais il n'allait pas à l'église.
C'est le souci et la douleur de tous les parents chrétiens, que leur influence ne suffise pas pour élever une digue contre l'esprit de cette théologie d'inspiration satanique.
Exemple 165.
Le Prof. Dr. Braun, qui pendant quelques années fut professeur à l'université théologique de Berlin puis à l'université de Mayence, est passé par la même expérience. On rapporte qu'à l'âge de seize ans il aurait fait l'expérience de la conversion (Jeunesse pour un christianisme décidé). Plus tard, il jeta tout par-dessus bord et il devint un des chefs des théologiens modernistes. Il se fit particulièrement connaître par le fait qu'il déclara qu'il ne pouvait pas croire à un Dieu personnel.
Exemple 166.
Un frère croyant m'écrivit et il m'exposa la tragédie concernant son fils aîné. Le jeune avait reçu l'impulsion à la conversion lors d'une série de réunions d'évangélisation. Depuis ce temps-là, il lisait fidèlement la Bible et il menait une vie de prière. À l'école, il faisait de bons progrès. Il fut premier de sa classe pendant sept ans. Ensuite un nouveau pasteur arriva dans la petite ville. Il était docteur en théologie et il reprit l'enseignement de la religion dans la classe supérieure. Les parents entendirent avec un grand souci ce que le fils disait de cet enseignement: La Bible ne serait pas la Parole de Dieu mais l'œuvre des hommes. Il ne s'agirait ni de l'histoire de Bethléhem ni de la croix mais plutôt de la semence spirituelle qui s'y trouve. La prière n'aurait pas de sens parce qu'il manquerait le TU, auquel nous nous adressons. Ce ne serait que de l'apaisement personnel. Cette œuvre de destruction porta ses fruits. Le jeune homme abandonna l'idée de l'étude de la théologie. La Bible n'était plus lue. La prière était devenue superflue.
À l'égard de cette expérience, le père me demanda: «Devons-nous exposer nos enfants à l'influence de tels pasteurs, qui détruisent tout ce que la maison croyante des parents et des évangélistes a planté»?
Je répondis au père qu'il devait donner un signe de sa position en retirant son fils de l'enseignement religieux. Aujourd'hui, je serais encore plus radical. Je ne voudrais plus être membre d'une église qui détruit la foi et qui méprise la Bible.
Exemple 167.
Mon ami John Ballantyne de Farnham, (Surrey, Angleterre), me communiqua en janvier 1976 qu'une institutrice anglaise avait radiodiffusé un message très remarqué. Elle protestait contre l'enseignement de la religion par des maîtres de religion incrédules. Elle déclarait avoir retiré ses quatre enfants de l'enseignement religieux pour aussi longtemps que le maître de religion serait un moderniste et un athée qui arrachait du cœur des enfants la foi en la Bible. Je désirais que des milliers de parents chrétiens, dans le monde entier, suivent l'exemple de cette institutrice anglaise. Un enseignement moderniste et athée est un crime perpétré contre la jeunesse.
Il serait aussi intéressant d'étudier l'attitude des évêques à l'égard du néo-rationalisme. Je connais beaucoup d'exemples individuels qui ne peuvent toutefois pas tous être publiés. Deux seulement seront mentionnés:
Exemple 168.
L'évêque Lilje a la réputation, en Allemagne, d'être un homme croyant. C'est pourquoi il est d'autant plus incompréhensible que pendant des années il avait Heinz Zahrnt, un moderniste, comme rédacteur de son journal du dimanche. Des hommes connus se sont efforcés de montrer à Lilje l'impossibilité de cette attitude. Ce fut en vain. Lilje retint fermement Zahrnt. Zahrnt fut ensuite aussi nommé à la présidence du Jour de l'Église, lequel fut plongé dans le courant moderniste sous sa direction, et cela de plus en plus. Pour beaucoup d'hommes croyants cela devint une question sérieuse et ils se demandaient s'ils devraient encore inviter leurs églises à un tel Jour de l'Église. Le mouvement du témoignage se décida ensuite à tenir son propre Jour de la Congrégation, lequel, à Stuttgart, devint une conférence richement bénie.
La question se posa aussi pour moi, si je voulais prendre part à la Journée de l'Église. Wilhelm Horkel m'écrivit pour me demander si je serais d'accord de conduire une discussion sur la «Cure d'âme et l'Occultisme». Je refusai avec l'allusion au fait que je ne collaborerais pas avec une direction moderniste.
Exemple 169.
Il y a aussi d'autres évêques. Celui qui en son temps fut pasteur principal de l'église de Michel à Hambourg, H.H. Harms, devint évêque d'Oldenbourg. Il n'est pas connu aussi universellement que Lilje mais il suit un cours bien déterminé. Dans une visite d'église il dit au pasteur de la congrégation: «M. Le pasteur, vous avez conservé l'Évangile à votre congrégation». Nous devrions avoir plus d'évêques de ce genre, qui ne laissent pas leur jugement s'obscurcir par l'œuvre illusoire de la théologie moderne.
Le néo-rationalisme est la mort de l'église chrétienne. Dans le Nouveau Testament une fin est mise à toutes les subtilités des démythologistes.
1 Corinthiens 1:20: «Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde»?
1 Corinthiens 3:19: «Il prend les sages dans leur ruse».
44. OPÉRATIONS SPIRITES
Encore plus dévastatrices que les guérisons spirites sous le manteau de la piété sont les opérations spirites.
Depuis quelques années un homme des Philippines fait beaucoup parler de lui. Il conduit des opérations apparentes mais tout sans instruments de chirurgie. Il se met dans une demi-transe et il fait sur le patient des signes de la main comme s'il opérait vraiment. Les patients guéris prétendent que de cette façon il peut enlever l'appendice ou la vésicule biliaire sans que la peau du ventre ne soit coupée. Naturellement, j'aimerais d'abord une fois voir par radiologie si cela correspond à la réalité. Le fait est pourtant que même de l'Europe et de l'Amérique, des gens se rendent chez ce guérisseur spirite. Ce qui m'a beaucoup étonné, c'est qu'en Europe même un médecin organisait de tels voyages.
Si cet homme des Philippines peut vraiment enlever des organes malades, alors ce serait une «dématérialisation», que, dans la cure d'âme, j'ai souvent connue. Moi-même, je n'ai jamais pris part à des pratiques spirites et je ne le ferai jamais. C'est pourquoi je dois le répéter, car j'ai déjà été accusé d'avoir pris part à des séances spirites par des calomniateurs.
Sur l'activité de cet homme des Philippines, j'ai reçu deux conversations de confession. Un étudiant, qui s'était soumis à une telle «opération spirituelle», revint de là avec de très fortes dépressions. Il souffrait de pensées de suicide, était complètement apathique, ne pouvait continuer ses études. Il se rendit d'abord chez un psychothérapeute qui ne put être au clair sur son cas. Le thérapeute envoya l'étudiant chez moi. J'essayai de lui montrer le chemin qui mène à Jésus et à la délivrance. Je n'y réussis pas. Son âme était de pierre.
La deuxième patiente de cet homme des Philippines qui vint à moi était une Suissesse croyante. Elle était malade depuis des années et elle se laissa séduire par les merveilleux rapports de sorte qu'elle se rendit aux Philippines. Elle, aussi bien que sa parenté, prièrent beaucoup pour ce voyage et pour ce traitement. L'homme ne put rien faire pour elle. La prière l'avait bloqué.
L'homme qui a le plus de succès parmi les chirurgiens est le brésilien Arigo. Tout ce qu'il a fait est une série de merveilles — toutefois des miracles diaboliques. L'église catholique le désigna comme guérisseur spirite.
Dans mes huit tournées différentes au Brésil, je passai aussi par Belo Horinzonte. Dans cette petite ville eut lieu une merveille d'opération incroyable d'Arigo. Le sénateur Lucio Bittencourt avait tenu une assemblée de votation à laquelle Arigo aussi s'était rendu avec ses amis de Cogonhas. Bittencourt avait un cancer des poumons et il avait fait le plan d'aller se faire opérer aux États-Unis après la campagne de votation.
Le sénateur et Arigo passèrent la nuit dans le même hôtel. Pendant la nuit, Bittencourt voit soudain Arigo avec un rasoir dans la main dans sa chambre. Il entend encore les paroles d'Arigo: «Vous courez un grand danger». Ensuite, il perd connaissance. Quand il revient à lui, il sent que sa condition a changé. Il fait de la lumière et découvre du sang figé sur son pyjama. Il enlève son pyjama et regarde le haut de son corps dans le miroir. Il remarque une fine coupure sur ses poumons. Comme il connaît l'art de guérir d'Arigo, il va rapidement dans la chambre d'Arigo et lui demande: «M'as-tu opéré»? «Non, vous avez sûrement trop bu». Le sénateur répond: «Il faut que je le sache exactement. Je prends le prochain avion pour Rio et vais chez mon docteur». Bittencourt explique seulement au médecin qu'il a été opéré. Le spécialiste fait des radiographies et confirme: «Oui, vous avez été opéré selon les règles de la chirurgie américaine. Ici au Brésil nous n'en sommes pas encore là». Alors seulement le sénateur explique ce qui s'est passé. Cette histoire passa comme une grande sensation dans les journaux et déclencha une avalanche de visiteurs à la «clinique» d'Arigo.
Des médecins américains arrivèrent, des journalistes, des photographes qui essayèrent tous les tests possibles sans trouver la moindre tromperie. Arigo était prêt pour n'importe quelle mise à l'épreuve. Il opéra aussi sous les films qui étaient pris. Le Dr. Puharich, se laissa même opérer d'un lipome. L'opération fut entreprise avec un couteau rouillé, sans anesthésie locale, sans moyen de désinfection. Le Dr. Puharich ne ressentit pas non plus de souffrance. Cette opération aussi se fit sous l'œil de la caméra à filmer.
Quel caractère ont ces interventions chirurgicales remarquables? D'abord pour la personne d'Arigo. Il n'eut que quatre années d'école primaire et aucune formation médicale. De son métier, il est mineur. Plus tard, les autorités lui donnèrent un emploi. Il fait ses opérations quand il est en transe.
Il prétend que l'esprit d'un médecin allemand, le Dr. Adolf Fritz, le rend «possédé». Cette allusion conduit à l'erreur, parce qu'aucun médecin allemand ne ferait de telles opérations sans narcose, sans désinfection, avec un couteau rouillé et cela peut-être pour une opération des poumons. Les incisions d'Arigo se guérissent aussi sans couture et très rapidement. D'autre part, aucun médecin au monde ne peut, à distance et sans aucune recherche, établir des diagnostics exacts. Il s'agit donc ici du diagnostic par clairvoyance, telle que nous ne la trouvons que chez les plus forts médiums spirites.
Il ne s'agit chez Arigo de rien d'autre que d'une possession. En cela, toute la soi-disant piété ne peut nous aider à sonder la chose. Arigo a au-dessus de sa porte une plaque: «Ici, dans cette maison, nous sommes tous des catholiques». Pendant l'opération, dans sa maison, il place le patient sous une image de Jésus et sous le proverbe: «Pense em Jesus», c'est-à-dire: Pense à Jésus. Le matin, avant de commencer son travail, il dit un Notre Père.
Ce cadre pieux trompe le visiteur. Le diable a aussi des disques pieux dans son répertoire avec lesquels il peut prendre des âmes. Et il s'agit de prendre des âmes. Ces «guérisons miraculeuses» sont payées au diable par la perte du salut de l'âme.
Tout ceci semble dur, méchant, borné, bigot, fanatique ou encore ce que ceux qui ne voient pas de mal et ceux qui sont innocents peuvent l'appeler. J'en suis conscient. Mais celui qui a dû voir les effets du spiritisme pendant quarante-cinq ans, ne peut qu'avertir avec toute la force dont il dispose.
Tenons nous en bien à ceci: les guérisons d'Arigo ne sont pas du bluff, de la tromperie. Ce sont des opérations authentiques. C'est pourquoi il en est venu secrètement, jusque dans les cercles les plus élevés du gouvernement, de ceux qui voulaient le voir et se faire traiter par lui. Les tribunaux le condamnèrent pour pratique non permise de la médecine à seize mois de prison. Le président, qui lui-même a laissé sa fille être traitée par Arigo, diminua la peine à deux mois.
Ce sont les effets secondaires dévastateurs qui me poussent à donner le plus fort avertissement. La guérison du corps au prix du salut de l'âme ne vaut pas la peine.
Au reste, le sénateur fut tué, plus tard, dans un accident d'aviation et Arigo dans un accident d'auto. Cela aussi est une chose qui arrive assez souvent, que des personnes chargées par l'occultisme ou qui sont même possédées finissent dans un accident mortel. Dans mon fichier, j'ai beaucoup de tels cas. William Branham, qui était aussi un spirite religieux, mourut de même des suites d'un accident d'automobile.
Un «guérisseur miraculeux» allemand eut ce même sort, de même que beaucoup d'autres. Ne voulons-nous pas finalement nous laisser mettre en garde?
45. PACTE PAR LE SANG
Les engagements par le sang appartiennent aux problèmes les plus difficiles de la cure d'âme. Dans mon fichier j'ai réuni environ une centaine de tels exemples. De quoi s'agit-il dans l'engagement ou le pacte par le sang? Un homme prend une feuille de papier, se gratte le doigt jusqu'à ce qu'il saigne et ensuite il signe un pacte avec le diable. Dès ce jour-là, les hommes ne sont plus abordables. Ils déclinent tout en ce qui concerne l'église, la Bible, la prière et ce qui concerne toute aide ou influence spirituelle. Je m'étonne toujours de ce que de telles personnes viennent encore à la cure d'âme. Cela montre pourtant qu'elles ne sont pas heureuses près de leur maître et qu'elles cherchent quelque chose d'autre qui puissent les satisfaire.
Exemple 170.
Je donne un exemple venant du Canada. J'étais le conférencier au cours d'un loisir de jeunes gens. Il y avait une jeune fille de dix-sept ans dans le groupe qui toute la journée prenait part aux travaux bibliques et à la communion dans la prière. Mais la nuit elle avait des rêves désordonnés et ses camarades de chambre pouvaient l'entendre se maudire elle-même et déclarer: «Je hais Jésus. J'aime le diable. Il est mon Maître». Puis la même fille, qui se maudissait et avait fait un pacte avec le diable, pouvait revenir à la cure d'âme et demander de l'aide.
Exemple 171.
Un jeune instituteur vint à la cure d'âme. Il avait des dépressions et des pensées de suicide. Il demandait des conseils et de l'aide. Dans cette conversation les choses suivantes vinrent à la surface. Dans une crise de désespoir, il avait fait un pacte avec le diable par le sang. Il mit l'engagement dans une caverne, posa la feuille sur une aspérité de rocher et posa une pierre dessus. Ensuite il sortit de la caverne. Mais après quelques minutes seulement il regretta cet acte de désespoir. Il revint sur ses pas et entra de nouveau dans la caverne. Il voulait chercher le contrat et le détruire. Mais le contrat n'y était plus quoique personne ne se trouvât dans la caverne. Un coup de vent ne pouvait pas avoir déplacé la feuille puisqu'il avait placé une pierre dessus. Il fut alors pris de peur et cette peur l'amena à la cure d'âme.
Un psychiatre dirait naturellement: c'est un homme instable. Mais il a, malgré sa dépression et son instabilité, fait savoir conformément à la vérité, que c'était son profond désir de chercher le chemin qui mène à Jésus. Il se passa encore beaucoup de temps avant que l'instituteur arrive à la paix intérieure. Il fit une confession générale et put, par la foi, saisir le pardon en Christ. Il fit ensuite une chose que je ne conseille jamais à des humains qui se sont engagés par le sang. Il se gratta de nouveau le doigt et il renonça au diable avec son propre sang. Je répète que je ne donne jamais de tel conseil, quoique je sache que certains conseillers le font.
Les pactes par le sang sont un blocus terrible. De tels êtres humains ont les plus grandes difficultés à trouver le chemin du salut. La chose vécue suivante le montrera très clairement.
Exemple 172.
Une femme appartenait à un cercle spirite et elle avait fait un pacte avec le diable par le sang. À l'occasion d'une série de réunions d'évangélisation elle entra dans une assemblée. Elle fut saisie par l'Esprit de Dieu et dans la cure d'âme elle fit une confession générale. Elle voulait coûte que coûte suivre Jésus. Depuis ce moment-là elle eut des luttes terribles. Un point culminant des attaques sataniques fut un tatouage rouge qui, une nuit, apparut sur sa poitrine. Elle la montra à sa sœur. C'était un fer à cheval avec la lettre S au milieu. Un cercle de prière s'occupa avec succès de cette femme tourmentée.
Exemple 173.
Plus que la puissance de Satan, ce qui nous intéresse est la puissance victorieuse de Jésus. Un homme qui s'était engagé par le sang rendit visite à un de mes amis. Ce conseiller, un théologien authentique, écouta sa confession et lui conseilla de se libérer de Satan avec son propre sang. Cette cure d'âme risquée fut accompagnée de la bénédiction du Seigneur. L'homme fut libéré.
46. PARAPSYCHOLOGIE
La parapsychologie est la science des apparitions occultes. C'est ainsi que le philosophe Hans Driesch, de Leipzig, a défini la chose en 1932 dans son livre Methodenlehre (Méthodologie).
Le Prof. Dr. Hans Bender de l'université de Fribourg, lequel est reconnu dans le monde comme le plus grand parapsychologue, dit à cet égard: «La parapsychologie tâche d'obtenir une investigation des faits sans préjugés dans le domaine contesté sur lequel ceux qui croient à l'occultisme et ceux qui n'y croient pas sont irréconciliablement opposés». (Mémoire de parapsychologie, p. 10). Ceux qui croient à l'occultisme, ce sont les spirites, les magiciens, et tous ceux qui s'occupent des pratiques occultes. Ceux qui ne croient pas à l'occultisme et y sont opposés, ce sont les rationalistes, qui repoussent tout ce qui n'entre pas dans le cadre de leur horizon très limité et le considèrent comme du boniment et du charlatanisme. Je n'appartiens ni à un groupe ni à l'autre mais j'étudie ces problèmes sur la base d'une cure d'âme très étendue. J'ai remarqué depuis des dizaines d'années que les hommes ont subi des dommages par l'occultisme. Ma tâche est donc d'éclairer, d'avertir et d'aider dans la cure d'âme autant qu'il m'est donné de le faire.
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Plan historique.
La parapsychologie, comme science, date d'environ cent ans, quoique des choses occultes aient été pratiquées depuis des millénaires. C'est aux environs de 1850 que les spirites aux États-Unis firent parler d'eux. Le mouvement du cercle spirite s'étendit sur le monde entier. Pour répondre à un désir de recherche détaillée des phénomènes, la Society for psychical Research (1882) obtempéra. Dès le début les parapsychologues s'efforcèrent de trouver une entrée dans les universités. Leurs efforts n'eurent de succès qu'environ cinquante ans plus tard. En 1934, à l'université Duke aux États-Unis, sous la direction du Prof. J.B. Rhine (The reach of the Mind) un laboratoire fut ouvert pour les recherches parapsychologiques. La même année, le Hollandais W.H.C. Tenhaeff obtint la charge d'enseignement de la parapsychologie à l'université d'Utrecht. En 1954, une chaire pour l'enseignement des frontières de la psychologie, sous la direction du Prof. Dr. Hans Bender, fut créée à l'université de Fribourg. En 1960, l'université de Leningrad suivit avec la fondation d'un Institut de Recherches pour l'étude des effets paranormaux à distance sous le Prof. L.L. Wassiliew. En 1964, le Prof. Onetto obtint la charge de l'enseignement de la parapsychologie à l'université de Santiago. En 1975, Le Dr. M. Johnson devint Professeur de parapsychologie à l'université d'Utrecht.
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Hypothèses.
Depuis que les phénomènes paranormaux sont étudiés par des professionnels, les opinions se partagent sur leur signification. On différencie trois positions fondamentales:
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Les animistes déclarent que les forces de l'âme humaine suffisent pour dégager des effets parapsychologiques. Presque tous les professeurs qui enseignent dans une université partagent cette opinion. Autrement, ils ne pourraient pas se maintenir à l'université. Je me souviens d'une conversation à la fin d'une grande Conférence en Suisse. Comme orateurs il y avait le renommé psychologue en profondeur, le Prof. Carl Gustave Jung, de même que le Prof. Dr. Fritz Blankc, l'historien de l'église de l'université de Zürich. Après le discours, une conversation privée s'engagea dans un petit cercle. Mon ami, le pasteur Fritz Eichin, faisait partie de ce petit groupe. Le Prof. Jung s'exprima d'une manière très positive en faveur de la soi-disant hypothèse spirite. Ensuite quelqu'un du groupe lui demanda: «M. le Professeur, pourquoi ne soutenez-vous pas cette opinion publiquement dans vos conférences ou dans vos livres»? Le Prof. Jung répondit: «Mes collègues me prendraient pour un malade mental». Celui qui possède une chaire dans une université doit par nécessité refuser les effets de centres d'activité en dehors de l'homme, autrement il n'est plus admis à la cour.
Dans mes livres et discours, j'ai souvent rendus attentifs les représentants de la théorie animiste au fait qu'ils devraient pourtant une fois étudier les antécédents des occultistes. Ils découvriraient alors que les occultistes, les magiciens, les spirites, les médiums ont pour la plupart des aïeux qui ont eux-mêmes pratiqué la sorcellerie. La sorcellerie des aïeux dégagent des forces médiates qui vont dans l'hérédité. Cela fut reconnu, par exemple, par le Prof. Dr. Siebeck, l'ancien chef de la clinique médicale de l'université de Heidelberg, lorsque je lui eus présenté une série entière de tels cas. Je suis souvent étonné de ce que le Prof. Bender n'accorde pas de considération à cette observation très bien documentée.
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Les spirites prétendent que les apparitions paranormales se font avec l'aide des amis de l'au-delà, les soi-disant opérateurs. Cela signifie que ces forces ou esprits de l'au-delà feraient irruption dans notre vie et causeraient ces apparitions occultes. Cette thèse est naturellement soutenue par tous les spirites.
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La troisième thèse ne se trouve pas dans la littérature parapsychologique parce qu'elle émane du domaine de la foi chrétienne. À cet égard je rappelle deux titres anglais, Soul and spirit (Âme et esprit), de Jessie Penn Lewis, et The latent power of the soul (La puissance latente de l'âme), de Watchman Nee. Les deux auteurs prétendent qu'Adam, au paradis, possédait des facultés considérablement plus grandes qu'après la chute. À la chute, ses forces originales auraient été en même temps enfermées dans le domaine de l'âme. Dans les apparitions occultes, Satan détacherait ces forces enfermées et cachées de l'homme déchu, les libérerait et les emploierait pour ses desseins. Sans l'accent religieux, cette thèse reviendrait à peu près à la thèse animiste. Et pourtant elle est entièrement différente. Dans la théorie animiste le facteur libérateur des forces paranormales est le subconscient. Le Prof. Driesch aussi bien que le Prof. Bender parlent des canons de fusil de l'inconscient. D'après l'interprétation de Lewis et de Watchman Nee, le facteur libérateur est Satan et les démons de même que des entités en dehors de l'humain. Par cette interprétation, Lewis et Nee se rapprochent des spirites. Toutefois avec la différence que les spirites appellent ces démons leurs bons auxiliaires, tandis que Lewis et Nee décrivent ces incidents comme étant de nature diabolique.
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Prise de position.
Contre les explications animistes j'ai les objections suivantes à formuler.
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Le Prof. Bender rapporte dans ses mémoires sur la parapsychologie, pages 27-29, ce qui concerne le revenant à Rosenheim. En la présence d'une jeune fille de dix-neuf ans, beaucoup de phénomènes de vacarme eurent lieu. Entre autre, une armoire de trois cents cinquante kg se déplaça deux fois de sa place. Les témoins: le Prof. de physique Büchels et d'autres observateurs. Le Prof. Bender représentait la thèse animiste, comme déjà mentionné. Il appelle ces phénomènes de revenant de la psychokinésie, c'est-à-dire que les forces libératrices viennent de la psyché de l'homme. Cela signifierait donc que dans la chute de la lourde armoire les forces psychiques de la jeune fille étaient bien des fois plus élevées que ses forces corporelles naturelles. Je me suis entretenu de telles chutes avec un homme de physique théorique de l'université de Mayence. Il dit: «Afin de produire de tels phénomènes, les forces psychiques de milliers d'hommes ne suffiraient pas». D'où une jeune fille de dix-neuf ans devrait-elle posséder les forces psychiques de milliers d'hommes? Le Prof. Bender fait allusion, à la page 29 du livre mentionné, que de tels humains ayant des prédispositions médiates peuvent aussi s'organiser avec d'autres énergies. C'est là d'ailleurs une pensée que j'ai exprimée bien des fois dans mes livres. Un médium spirite n'emploie pas seulement sa propre énergie médiate mais il libère aussi la force médiate d'autres personnes présentes. C'est aussi le problème de l'effet Uri Geller qui par la télévision mobilisait les forces médiates de ses spectateurs. Dans les maisons des spectateurs de la télévision prédisposés médiatement, les couteaux et les fourchettes se tordaient aussi, comme Uri Geller le montrait à la télévision. Dans le cas du revenant de Rosenheim, il n'y avait toutefois pas des milliers d'hommes présents dont la force psychique aurait pu être employée par la jeune fille. L'explication animiste nous laisse en plan non seulement dans le cas du revenant de Rosenheim mais dans presque tous les cas. Bender doit cependant tenir fermement l'explication animiste, justement à cause de la raison mentionnée, c'est-à-dire afin de ne pas se rendre ridicule aux yeux des collègues de l'université, comme le Prof. Jung l'a aussi exprimé.
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Les spirites ont beau jeu. Ils expliquent la psychokinésie en faisant allusion aux ouvriers, leurs auxiliaires, qui de l'au-delà agissent dans notre monde. Ces bons amis des spirites venant de l'au-delà sont pour moi des démons, car depuis des dizaines d'années j'ai recueilli des milliers d'exemples des terribles répercussions du spiritisme. Les répercussions ne deviennent visibles, naturellement, qu'au moment où un spirite cherche à se dégager du filet du spiritisme et à se confier en Christ. Aussi longtemps que le spirite sert le diable, il est en paix.
Il est évident que ces énoncés religieux de nos scientifiques sont dérisoires. Je suis conscient de cela mais je n'en ai pas peur. Nous avons dans Genèse 19 aussi l'allusion au fait qu'aux habitants de Sodome l'avertissement de Lot était risible. Leur fin est décrite dans Genèse 19.
Quant à la théorie spirite, nous avons présentement les dires de deux très bons médiums. Le premier est Uri Geller qui déclara qu'au cours de ses expériences des forces venant de l'extérieur agissent sur lui.
Le médium peut-être plus fort encore s'appelle Matthew Manning. En 1967, des phénomènes de revenants se montrèrent dans la maison de Manning en Angleterre. Des objets se déplaçaient d'une manière inexplicable par eux-mêmes. Un certain Prof. Owen étudia les cas de revenants et déclara qu'il ne s'agissait pas de trucs. Au début, Matthew Manning croyait que ces phénomènes de revenants étaient venus de sa propre psyché. Plus tard, il renonça à cette opinion. La raison en était l'événement suivant: Matthew rédigea un ouvrage sur un architecte du dix-huitième siècle qui avait construit la maison de ses parents. Alors qu'il écrivait cet article, des signatures anciennes apparurent soudain sur les murs de la chambre, de même que des nombres d'années. Ils étaient tous en rapport avec l'architecte. Le registre de l'église confirma toutes ces dates et tous ces noms. Des experts parapsychologues furent consultés. Personne ne vit arriver les lignes d'écriture mais les bruits de l'écriture furent entendus. Après cela on trouva des crayons usés dans la chambre. Il arriva aussi des apports d'objets du dix-huitième siècle. Les connaissances et les contenus de connaissances qui furent communiqués à ce jeune homme par ces écrits sur le mur ne pouvaient avoir leur source dans sa psyché. Ils lui étaient totalement inconnus. Depuis ce temps-là, Matthew abandonna la théorie animiste et il croit maintenant aussi à l'action du dehors par les esprits des morts. Manning a encore vécu beaucoup d'autres événements. Ils ne peuvent toutefois pas tous être relatés en détail ici. Le Prof. Bender a aussi mis à l'épreuve pendant trois jours dans son institut ce nouveau médium réputé mais il demeure après comme avant un partisan de son hypothèse animiste.
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Je n'ai pas à m'exprimer sur la thèse de Lewis et de Nee. Je le ferai plus tard dans un autre livre. Pour la cure d'âme, cela ne joue aucun rôle que les démons libèrent des forces enfermées dans l'âme de l'homme et les emploient ou que les démons transfèrent des forces. L'effet est le même au point de vue de la cure d'âme.
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Bilan.
Dans la cure d'âme il ne s'agit pas de la théorie animiste ou spirite. Les problèmes de la cure d'âme se trouvent sur un plan plus élevé. Des milliers de cas montrent que l'occultisme de tout genre, même sous la forme scientifique, apporte du dommage à l'homme. Cela est aussi valable pour les parapsychologues scientifiques qui vont peut-être assister à des séances spirites afin d'étudier l'activité des médiums. L'interdiction de s'engager avec des spirites, qui est souvent exprimée dans la Bible, ne compte pas seulement pour l'homme simple, le laïque mais aussi pour le parapsychologue qui travaille scientifiquement. À la vérité, nous ne connaissons pas de parapsychologue qui soit un chrétien convaincu. Naturellement, la protestation est élevée ici contre l'allusion selon laquelle le Prof. Rhine est un habitué de l'église. Être un chrétien et être un homme qui va à l'église sont normalement deux choses différentes. Cela peut aller de pair mais d'habitude il n'en est pas ainsi. La Parole de Dieu dit: «En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» (Jean 3:3). Celui qui n'a pas l'Esprit de Christ ne lui appartient pas (Romains 8:9b). Nul ne peut dire: «Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint-Esprit» (1 Corinthiens 12:3b). Être chrétien par tradition, c'est du christianisme de nom sans une décision personnelle pour Christ. Je ne puis me représenter, en conséquence, qu'un chrétien qui a vraiment livré sa vie à Christ soit en mesure de prendre part à des expériences, quand ces expériences sont faites avec des médiums.
Ces phrases seront peut-être jugées dures et arrogantes. Je maintiens au contraire qu'il est temps que ces faits soient une fois tirés au clair. Nous avons aussi dans les cercles chrétiens des livres sur les apparitions occultes qui font de tout le problème une chose sans danger. C'est ainsi que le livre du Dr. Kurt Hutten, par exemple, intitulé Voyant, rêveur, enthousiaste est excellent en ce qui concerne les informations. Mais il manque dans ce livre un avertissement contre beaucoup de mouvements occultes. Ce n'était naturellement pas là l'intention du Dr. Hutten. Mais le lecteur s'appuie sur ce livre et dit que toutes ces choses ne sont pas du tout si graves que les évangéliques veulent le faire croire.
47. LE PARLER EN LANGUE
Beaucoup de croyants recevront presqu'un choc quand ils découvriront que dans un livre ayant comme titre «Les ruses de Satan» un chapitre concernera le parler en langue. Comme il a déjà été dit, il ne s'agit pas dans cette publication d'expériences authentiques mais des grimaces occultes et diaboliques d'un phénomène. J'ai quelques fois rencontré des croyants qui en toute tranquillité et dans leur prière privée prient en langue. Personne ne le sait à l'exception de leur pasteur. Même dans leur église ce n'est pas connu. Je n'ai pas l'intention de déprécier leur expérience, eux qui par leur vie de foi et leur disposition au sacrifice mettent de loin leurs critiques dans l'ombre. Mais que personne ne s'enfuie avec l'excuse connue: «Si chez tous les autres ce n'est pas authentique, chez moi c'est authentique».
À l'égard du mouvement des langues lui-même, j'ai un Non décidé. D'année en année le nombre d'expériences négatives grandit.
En littérature, il y aurait plus de cent publications à mentionner. Mais ici il n'y a pas de place pour cela. La meilleure œuvre scientifique est le livre: The psychology of speaking in tongues. (La psychologie du parler en langue) de John P. Kildahl. Le mouvement des langues a amené aux États-Unis une telle confusion et une telle division des églises que l'Église Luthérienne — américaine se sentit forcée d'établir une commission pour l'étude du parler en langue. La commission était composée du psychiatre le Dr. Qualben, du théologien le Dr. Satre et du psychologue le Dr. Kildahl. Leur rapport fournit d'excellentes indications sur la question du parler en langue, quoique je regrette un peu les points importants spirituels.
En Allemagne, les éditions Hänssler publièrent le livre de Francis Schaeffer intitulé: La nouvelle vague. Le livre de Hubmer a déjà été mentionné dans un autre chapitre. Moi-même, j'ai déjà pris position deux fois dans les brochures: Le conflit des Langues, Charismatic Gifts (Les dons de l'Esprit). Il ne doit pas être répété ici ce qui a déjà été dit là. Dans Charismatic Gifts il y a de longs chapitres sur le parler en langues.
Il semble presque que le mouvement des langues et le soi-disant mouvement charismatique soit l'arme la plus dangereuse de Satan sur le camp des croyants. Mais il faut appuyer fortement sur le fait qu'il se trouve dans les deux mouvements nommés beaucoup de croyants qui par manque de discernement n'en sortent pas.
Dans ce livre-ci de «l'alphabet occulte» seule la ligne démoniaque sera tirée. Commençons avec une citation tirée du livre de Hubmer Parler en langue, Prédiction, page 41. Il y est dit: «Dans les cas, où des hommes comme Hohannes Seitz priaient avec des soi-disant baptisés de l'Esprit, il ressortait, par des scènes horribles souvent, que de tels baptêmes de l'Esprit avaient une origine démoniaque». Pour cela quelques exemples:
Exemple 174.
En mai 1975, j'eus dans l'église du Dr. Kenneth Moon à St. Petersburg (Floride) quelques conférences. Un missionnaire, M. O. vint me voir. Il me parla d'un cas difficile de cure d'âme. À Orlando, en Floride, il traita une femme qui parlait en langue. Il la rendit attentive au fait que derrière le don des langues se cachent souvent des esprits spirites. Comme elle priait de nouveau en langue, le missionnaire lui demanda: «Toi, esprit qui parle en langue, confesses-tu que Christ est venu en chair»? D'abord, aucune réponse ne vint. Il somma ensuite l'esprit du parler en langue de se révéler. Finalement l'esprit dit, pendant que la femme n'avait pas tout son état conscient: «J'appartiens à une église — j'appartiens à une église». Le missionnaire ne lâcha pas prise: «À quelle église»? «À l'église de Satan» fut l'étonnante réponse. Ensuite le missionnaire commanda à ces puissances au nom de Jésus. La femme a été délivrée par un acte de Dieu. Au Seigneur soit la gloire!
Exemple 175.
Un autre exemple de ce genre me parvint sous la forme d'un récit par le prédicateur de réveil Bill McLeod, du Canada, et par une bande magnétique. L'évangéliste Rosteck a, aux États-Unis, un travail de cure d'âme semblable à celui que je fais depuis des dizaines d'années. Dans une réunion de prière à Tokoa, Georgie, une femme tombait toujours dans le parler en langue. Il n'y avait pas là d'interprète. À cause de cela, elle aurait dû, d'après l'indication de l'Écriture Sainte dans 1 Corinthiens 14:28 et 34, se taire. Les frères la prièrent: «Prie en anglais, pour que nous te comprenions et que nous puissions prier avec toi». La femme déclara: «Je ne puis prier en anglais. Je retombe toujours dans les langues». Les frères décidèrent de faire le test d'après 1 Jean 4. Dans l'exemple précédent, c'est déjà décrit. Quand les frères demandèrent: «Confesses-tu que Christ est venu en chair», ils obtinrent aucune réponse. À cause de cela ils commandèrent à l'esprit du parler en langue: «Au nom de Jésus, nous te commandons de nous répondre, appartiens-tu à Christ»? Alors vint une étonnante réaction. La femme cria: «Non, je le hais». Par là, le caractère de ce parler en langue devint clair.
Un missionnaire canadien fit des expériences analogues, lequel a travaillé pendant dix ans à Bornéo. C'est le pasteur Georges A. Birch, que je rencontrai d'abord dans une conférence missionnaire à Java. Nous sommes rapidement devenus amis, parce que nous avons la même «longueur d'onde» spirituelle. Nous nous sommes de nouveau retrouvés à l'occasion de mes conférences à Vancouver, Colombie-Britannique, Canada. Puis je reçus encore quelques lettres dans lesquelles le frère m'encourageait à continuer dans mon travail. Celui qui combat contre l'occultisme et attaque des mouvements ressemblant à des essaims est exposé à beaucoup d'attaques. Ce qui me plaît chez le frère Birch, c'est son approbation des vrais dons de l'Esprit et en même temps son opposition aux imitations humaines ou démoniaques.
Le frère Birch a examiné au Canada vingt cas de parler en langue. Dix-neuf d'entre eux avaient un caractère démoniaque. Dans un cas, celui qui parlait en langue déclara: «Vous n'avez pas besoin d'étudier mon esprit, je crée moi-même le parler en langue». Un exemple des dix-neuf examens est donné ici:
Exemple 176.
Shirley venait d'une famille chrétienne. Comme jeune fille elle arriva à la foi et s'attacha quelques années plus tard à un groupe de jeunes gens qui s'appelait «Jeunesse en mission». Dans ce groupe de jeunes gens, qui appartenait à une église pentecôtiste, tous parlaient en langue à l'exception de Shirley. Ses camarades lui disaient: «Aussi longtemps que tu n'auras pas reçu le baptême de l'Esprit, tu ne posséderas pas de force pour témoigner».
Shirley pria beaucoup pour recevoir le don de parler en langue. Un jour, elle entra dans une assemblée de l'église pentecôtiste, et s'avança, les bras élevés, vers la tribune. À cette heure elle reçut le don de parler en langue. Chacun s'en réjouit et cria: «Gloire à Dieu, Shirley a reçu le baptême du Saint-Esprit».
Quelques temps après, elle entendit parler des imitations démoniaques du don des langues. En même temps elle remarqua que la plupart du groupe «Jeunesse en mission» devenaient rétrogrades. Plusieurs s'adonnèrent à la drogue, un autre fit de la prison. Pas un d'entre eux ne suivit plus Jésus. À cause de cela ses doutes devinrent toujours plus grands. Elle se montra d'accord que le frère Birch mettent ceux qui parlaient en langue à l'épreuve selon 1 Jean 4:2. Au moment où Shirley priait en langue, le frère Birch demanda: «Esprit du parler en langue, confesses-tu que Jésus-Christ est venu en chair»? Après une répétition de la phrase le démon cria: «Non, non»! Le frère Birch donna l'ordre après cela: «Au nom de Jésus-Christ, dis-nous ton nom». La réponse fut donnée: «Lucifer avec trois compagnons: Saül, Démétrius, Judas». Alors les voix crièrent hors de la jeune fille: «Je te hais, je te hais». En même temps la jeune fille sauta et chercha à étrangler le frère Birch. L'homme de Dieu se plaça sous le secours de Jésus-Christ (Luc 10:19) et il lia ces démons au nom du Seigneur. Ensuite il commanda à ces esprits: «Au nom de Jésus-Christ, dites-nous quand vous êtes entrés dans cette fille». Ils répondirent: «Lors de cette réunion de l'église pentecôtiste, le dix-sept août». «Que voulez-vous faire à cette jeune fille»? «Nous voulons l'empêcher de suivre la vérité. À cause de cela nous avons pris le contrôle de sa langue». Le frère Birch recommanda alors à Shirley de se prononcer libre, au nom de Jésus-Christ, de ces démons. Elle le fit. Ensuite le frère Birch commanda aux démons de quitter cette fille parce qu'elle était la propriété de Jésus-Christ. La jeune fille fut libérée, glorifia et loua Dieu pour le salut et la délivrance.
Dans cet incident, quelques vérités deviennent visibles. Les démons parlent en disant. «Je». Quand ils parlent de la personne qu'ils possèdent, ils emploient la troisième forme, soit «il».
Quiconque veut obtenir par la force des dons spirituels, comme par exemple le don des langues, tombe sur d'autres esprits. 1 Corinthiens 12:11 nous dit que l'Esprit de Dieu distribue à qui il le veut.
Paul nous montre aussi dans 1 Corinthiens 12:29-30, que tous les dons ne viennent pas sur tous. Les dons sont variés.
Ce qui m'est si précieux dans le rapport du frère Birch, ce sont quelques allusions spéciales:
Il arrive que des démons se donnent pour le Saint-Esprit ou pour Jésus. Ils prononcent aussi le nom de Jésus. Leur ordonne-t-on ensuite de révéler au nom de Jésus-Christ, alors ils doivent le reconnaître: «Je suis le Jésus impie». Une autre confession a déjà été donnée: «Je suis le Jésus Satan». Le nom de Jésus n'est pas limité à Jésus-Christ. C'est un nom général de personne, comme Colossiens 4:11 le montre.
Une expérience qui attriste le frère Birch aussi bien que moi, c'est le fait que les démons, à l'occasion, répondent «oui» à la question du test selon 1 Jean 4:2 et par là conduisent des groupes entiers de chrétiens en erreur. C'est le mauvais emploi le plus diabolique de la Parole de Dieu que Satan se permette. J'ai déjà parlé de cette chose avec des hommes de Dieu expérimentés. Nous ne savons comment solutionner cette question mais nous reconnaissons par les effets qu'il y a dans ce domaine des contrefaçons de Satan.
Je veux en terminant mentionner encore un autre de mes amis. C'est Raymond V. Edman, l'ancien président du collège Wheaton. Il écrivit la préface de mon livre Occultisme et cure d'âme et il m'invita aussi plusieurs fois à parler à Wheaton. Il divisait le parler en langue en trois parties: Le don de Dieu — le parler en langue subjectif ou auto-subjectif — le parler en langue démoniaque. C'est la subdivision que j'ai moi-même donnée dans ma brochure en allemand Le mouvement moderne des langues. Cette division montre en même temps que nous ne remettons pas tous les dons de l'Esprit au premier siècle, comme le font les théologiens extrémistes. Le Saint-Esprit n'a pas fermé son bureau au premier siècle. Mais il y a encore plus de contre-façons humaines et démoniaques. C'est l'œuvre de Satan.
«N'éteignez pas l'Esprit.
N'attristez pas l'Esprit.
Ne contrefaites pas l'Esprit.
Ne forcez pas l'Esprit mais
Soyez remplis de l'Esprit» (Éphésiens 5:18).
48. PÉDITHÉRAPEUTIQUE
On pourrait presque appeler la «pédithérapeutique» un parallèle technique du diagnostic par l'iris. L'idée vient du latin pes — pied, et du grec therapuo — guérir ensemble. Nous avons affaire ici à un «art de guérir par les pieds». Le pied est divisé en trente-huit zones qui devraient correspondre à des parties du corps définies. Par cela, les soi-disant zones Headschen nous sont rappelées, quoique la plante du pied et les zones de réflexe n'aient pas de rapport avec cela.
Les représentants de ce nouvel art de guérir croient qu'ils peuvent influencer certains organes par le massage des zones de réflexe. Sur la valeur ou le manque de valeur de ce massage, que les médecins se disputent. Ce n'est pas ma tâche.
Ici, dans ce paragraphe, il s'agit d'un emploi occulte des zones de réflexe, tel qu'il m'est apparu dans la cure d'âme. Les thérapeutes de la plante des pieds pensent qu'ils peuvent aussi établir des diagnostics par le toucher des zones de réflexe. Quand, au toucher d'une certaine zone, une légère sensation de douleur se manifeste, alors l'organe correspondant doit être malade.
Les médecins appellent cela du charlatanisme. Mais le problème n'est pas aussi simple que cela. Le thérapeute occulte peut employer les zones de réflexe comme ponts de contact et par là atteindre réellement des diagnostics qui peuvent soutenir l'épreuve de la vérification scientifique. Il s'agit en cela d'une forme de diagnostic de la sensation, laquelle apporte une charge au patient.
49. PLANCHETTE OU OUI-JA (OUIJABOARD)
Ouijaboard est l'expression anglaise pour un jeu de bonne aventure spirite qui en France s'appelle planchette et en Allemagne psychograph. Dans les pays de langue anglaise la planchette est devenue une épidémie. En 1967, et rien qu'en Amérique du nord, quatre millions de ces jeux diaboliques ont été produits et vendus. C'est un chef-d'œuvre de l'art de Satan que cette forme de bonne aventure ait trouvé son entrée même dans des familles chrétiennes.
Les psychologues américains cherchent à rendre inoffensif ce jeu. Ils prétendent qu'on ne peut qu'amener à la lumière des contenus de notre subconscient. Cette prétention est vite repoussée. Des choses cachées du passé et de l'avenir sont pourtant aussi révélées, lesquelles ne peuvent être ancrées dans notre subconscient. Pour cela, quelques exemples:
Exemple 177.
Une de mes connaissances est M. Ehret, à Nappanee, Indiana. Il entra un jour dans un bâtiment public et remarqua quelques étudiants qui jouaient avec une planchette. Comme il ne connaissait pas cette planche à épeler, il demanda: «Qu'est-ce que cela»? On lui expliqua qu'avec cela on pouvait révéler des choses cachées. «Bon, je m'en vais la mettre à l'épreuve. Quand la maison dans laquelle nous nous tenons a-t-elle été bâtie»? La planchette donna 1894 comme réponse. M. Ehret alla chercher le maître de la maison et reçut la confirmation de la date.
Exemple 178.
En Amérique du nord et en Europe il y a beaucoup de guérisseurs qui établissent leur diagnostic à l'aide de la planchette. La méthode varie toutefois. Beaucoup de guérisseurs posent leur main gauche sur le bras du patient et font voyager avec la droite le pendule ou un petit verre sur la planchette à épeler et ils établissent par là le genre de maladie.
Chez les guérisseurs fortement médiats, le patient n'a pas du tout besoin d'être là. Il suffit que le guérisseur se concentre en pensée sur le patient.
Exemple 179.
Je suis allé plusieurs fois à Kelowna, Colombie-Britannique et j'ai donné des conférences dans quatre églises différentes. Un de mes amis me fit le récit suivant. Dans la vallée de l'Okanagan, environ soixante-dix pasteurs furent saisis par le réveil de Saskatoon. Parmi les bénédictions du réveil se trouvait aussi le fait que de Pendikton à Vernon des éclaircissements furent donnés du haut de la chaire sur les péchés de la sorcellerie. Un pasteur mennonite mit aussi en garde ses enfants. Son fils de onze ans entra un jour dans une salle de son école dans laquelle quelques camarades faisaient du trouble avec la planchette. Le garçon de onze ans écouta aussi le jeu de questions suivant: «Qui se tient derrière ta puissance»? La planchette répondit: «Hitler». Les écoliers se mirent à rire et dirent: «Arrête de nous conduire derrière la lumière. Dis-nous la vérité». La planchette à épeler: «Lucifer». Ce mot était inconnu aux jeunes garçons. (Quel genre d'instruction religieuse purent-ils bien avoir eue avant cela?) Alors ils demandèrent encore une fois: «Qui est Lucifer»? Alors la réponse claire leur parvint: «Satan». Alors le fils de onze ans du pasteur mennonite s'avança et cria: «Si ta force vient du diable, alors je te commande au nom de Jésus d'arrêter». Et cela arriva. La planchette cessa et ne donna plus de réponse.
Exemple 180.
Un instituteur, qui est en même temps pasteur d'une église, marchait le long d'un corridor d'école. Quelques élèves excités sortirent en courant d'une salle et ils s'écrièrent: «Nous avons vu des figures grotesques de démons». «Qu'avez-vous fait»? demanda le pasteur. «Nous avons joué avec la planchette». «Laissez-moi la voir» Il entra dans la salle, vit la planchette et il pensa, peut-être avec trop d'assurance: «Avec cela, on aura vite fini». Il se mit à genoux dans la présence de quelques écoliers et se mit à prier. À ce moment-là il sentit comme deux mains invisibles qui se posaient sur son cou et l'étranglaient. Alors seulement, il se rendit compte du sérieux de la situation. Il se recommanda à la protection de Jésus et ordonna à ces puissances de s'en aller au nom du Seigneur. Alors les mains se détachèrent de son cou.
Ces exemples suffisent pour montrer la puissance démoniaque qui se tient derrière la planchette. La parole d'un médecin croyant doit terminer le rapport. Un psychiatre de New York déclara: «La planchette (Oui-ja) nous remplit les cliniques psychiatriques de New York».
Mais le diable joue à l'innocent encore plus et il souffle aux soi-disant sages: «Tout cela n'est que de la fumisterie». Avec cela il gagne les rondes et attrape encore son butin.
Appendice.
Pendant la composition de ce chapitre, un autre rapport me parvint concernant la planchette. Le directeur de l'entreprise, au Massachusetts, qui produit ces planchettes de jeu spirites publie ce qui suit: «Le film L'exorciste permit à la vente de la planchette (Oui-ja) d'augmenter de nouveau. Ce sont surtout des fille de onze à dix-huit ans qui satisfont avec cela leur soif de connaître».
Clay Atkinso, justement le directeur nommé, connaît les nombreuses lettres de reconnaissance que reçoit l'entreprise. Il n'est pas étonnant que cette fabrique du diable ait vendu plus de six millions de ces planchettes jusqu'en 1974. Beaucoup certifient dans leurs lettres qu'avec la planchette ils ont établi un contact avec les morts afin de recevoir d'eux des conseils.
Par là, ils sont devenus la proie d'une grande et fatale tromperie. Les morts ne répondent pas mais les démons, lesquels se sont parfois accaparés de la connaissance des morts afin de montrer leur authenticité. L'évêque Pike, qui menait aussi ce jeu frivole avec les morts, n'a pas non plus reçu de son fils qui a fini par le suicide les réponses qu'il attendait mais celles de ses démons.
Si les autorités américaines savaient ce que cette entreprise au Massachusetts a causé de malheur au sein du peuple américain, elles arrêteraient immédiatement et interdiraient la production de ces planchettes diaboliques.
50. POISON DES STUPÉFIANTS
Presque journellement, l'un ou l'autre journal rapporte des affaires de stupéfiants, tant le problème de la drogue s'est étendu au monde.
Pendant que j'écrivais cet exposé, notre journal quotidien apporta deux histoires que nous pouvons prendre comme exemples du problème:
Exemple 181.
La pilule du Pakistan sur le marché du poison des stupéfiants. Les pilules de morphine, qui pendant la grande catastrophe de l'inondation a été envoyée au Bangladesh comme aide médicale allemande, sont offertes depuis longtemps déjà sur le marché noir du poison des stupéfiants à Kopenhagen. Les pilules, qui pèsent environ 0,2 gramme, et qui contiennent environ quatre-vingt-quatre pour cent de morphine, coûtent de soixante à soixante-dix Kronen (vingt-six à trente et un Marks) la pièce. Ce mauvais usage de l'aide allemande a maintenant été dévoilé par le chef de la police des narcotiques à Kopenhagen, le commissaire criminel Svend Thorsted. Dans l'appartement d'un Américain de vingt-deux ans et de son amie danoise de dix-huit ans, la police a mis la main sur trois cent trente «pilules du Pakistan», comme elles sont connues dans les cercles marchands.
Exemple 182.
Dans l'ivresse de la drogue, cinq jeunes parmi lesquels un jeune de quatorze ans et une jeune fille de dix-huit ans, furent appréhendés dans la nuit de lundi (dix août 1975 à Saint-Louis dans l'état de Missouri, aux États-Unis, après avoir abusé sexuellement dans l'ivresse de la drogue, deux jeunes âgés de quatorze et douze ans qu'ils ont horriblement mutilés et finalement tués. Les deux cadavres furent trouvés dans une bouche d'égout.
Dans le domaine allemand, le livre de Fritz Mai La société des drogues est recommandé (Telos Paperback No. 1015).
L'esclavage des drogues est un problème varié. Nommons-en quelques aspects:
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La dissémination épidémique dans tout le monde occidental devrait être nommée d'abord. En 1970, je pouvais encore écrire dans mon calepin que New York avait environ deux cents mille personnes adonnées à la drogue, tandis que l'Allemagne entière n'en comptait que dix mille. Aujourd'hui, après six ans, il y a une image beaucoup plus sombre. La frontière des stupéfiants qui une fois se trouvait près de ceux de dix-huit ans, est descendue jusqu'à ceux de dix ans environ. Les parents conscients de leur responsabilité ne savent que faire. En outre ce qui fait peur, c'est que le nombre des filles adonnées à la drogue augmente présentement le plus vite. Dans une ville qui m'est commue et qui est un chef-lieu de district, beaucoup d'étudiants fument du hachisch. Interroge-t-on les professeurs, ils n'en savent rien. Demande-t-on à un élève par le truchement d'un jeune, alors la source de la drogue et son prix sont fournis. On peut aussi remarquer que la vague des stupéfiants ne se limite pas aux villes mais qu'elle atteint jusqu'au plus petit village.
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Le stupéfiant provoque un dépérissement juvénile. Comme les consommateurs juvéniles de hachisch et de fortes drogues telles que l'héroïne, la morphine, la cocaïne, l'opium changent d'une drogue à l'autre, ils ruinent leur santé en huit ou douze ans. La santé, le corps sont systématiquement détruits. Ce développement conduit à un épuisement rapide. Des jeunes hommes de vingt-cinq à vingt-sept ans deviennent incapables de travailler à cause des drogues et tombent à la charge de l'état, c'est-à-dire des contribuables, en dernière analyse. Un journal annonçait récemment qu'en 1980 chaque Allemand devra nourrir un invalide. Nous sommes donc tous participants, tous touchés, tous chargés.
La passion des stupéfiants multiplie les accidents et la criminalité. Quelques exemples:
Exemple 183.
Un jeune de vingt ans se prépare une dose. Son petit frère de cinq ans voit sur la table le sucre préparé, le prend rapidement dans la bouche et meurt quelques heures plus tard de l'empoisonnement.
Exemple 184.
Était-ce la lassitude de la vie ou le manque de prudence? Le journal rapporta que le médecin légiste d'une ville de l'Allemagne de l'ouest avait établi que deux jeunes hommes étaient morts d'une trop grande dose de stupéfiants.
Exemple 185.
Un jeune homme, qui auparavant était lié aux stupéfiants et qui a été délivré par Christ, me raconta qu'il avait pénétré quatre-vingt-dix fois dans des pharmacies afin de se procurer de l'opium. Avec quelle adresse il procédait est prouvé par le fait qu'il n'a pas été pris une seule fois.
Pire que les effractions sont les nombreux cas de vol par attaque imprévue, par lesquels les toxicomanes se procurent les moyens financiers pour acheter des drogues.
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La consommation des drogues semble aussi être liée à un problème religieux. Il y a véritablement des esclaves des drogues qui prétendent pouvoir créer un sentiment religieux par les drogues. Ils déclarent pouvoir de cette manière se rapprocher de Dieu. Par là nous avons donc aussi le «Dieu venant de l'alambic chimique». C'est ainsi que le diable sait se camoufler au point de taire encore un commerce religieux avec les stupéfiants.
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Avec les stupéfiants, il se fait encore un commerce politique et militaire. Que veut-on dire par là? Je n'apporte que comme un exemple la possibilité suivante. La Suisse n'est pas seulement un pays neutre mais aussi un pays qui aime la paix. Il est admis qu'un pays quelconque attaquant la Suisse forcerait celle-ci à se défendre. Si la moitié des soldats était dépendante des stupéfiants, alors sa capacité de défense serait diminuée de moitié. Ce serait un avantage pour l'attaquant.
Cet exemple n'est pas tiré par les cheveux. J'étais en 1969 au Vietnam au moment de la première grande attaque du Vietkong. Un missionnaire américain m'apprit que soixante pour cent environ des soldats américains étaient intoxiqués. Beaucoup de soldats, dans leur engourdissement, ne reconnaissaient pas l'ennemi. D'autres avaient des hallucinations et tiraient sur un fantôme, un ennemi qui n'était pas du tout là.
Des pays communistes pratiquent cet art de l'affaiblissement de la capacité de combat d'autres pays. C'est ce que prétend le service de recherche occidental et aussi que la Chine rouge, jusqu'en 1975, a passé en contrebande plus de quinze millions de kilogrammes de stupéfiants vers l'occident, afin de miner l'ouest physiquement et psychiquement et le faire mûrir pour le communisme. Les États-Unis ont de la peine à boucher les canaux de stupéfiants de Cuba.
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La passion des stupéfiants n'est pas seulement un symptôme de la dégénérescence du monde occidental — la Chine n'a pas ce problème au sein de sa jeunesse — mais l'épidémie des stupéfiants est un problème eschatologique, de la fin des temps. Satan s'est approché pour le combat final. Il emploie son arsenal varié afin de conduire l'humanité vers sa ruine et sa banqueroute.
Le temps est arrivé, duquel Paul dit dans 1 Timothée 6:5 qu'il y a des hommes corrompus d'entendement.
La question la plus importante pour nous est de savoir si dans cette tendance descendante de l'épidémie de la drogue, il y a un signal d'arrêt. La science médicale a essayé beaucoup de choses pour affronter efficacement cette passion. Ainsi les pharmaciens ont développé la drogue méthadon. Cette drogue enlève à celui qui est adonné l'appétit pour les autres drogues. Mais le passionné reste malgré tout un passionné, avec cette différence que le passionné de la drogue méthadon demeure capable de travailler. Ce n'est donc pas une aide mais seulement un décalage.
Il y a aussi un décalage sur le plan religieux. Ainsi je lis dans un livre d'un pasteur pentecôtiste que dans sa cure d'âme des jeunes hommes avaient été libérés par le don des langues.
J'ai rencontré un tel cas dans la cure d'âme. Un jeune homme arriva à parler en langue et par là il se libéra des stupéfiants. Après quatre mois il retomba dans la Passion des stupéfiants. — Il n'y a pas de réelle libération par le parler en langue sauf par Christ seulement. «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8:36). À cet égard, voici un exemple des États-Unis.
Exemple 186.
À Grand Rapids, j'ai souvent eu l'occasion de parler dans l'église du Rév. John White. John est un évangéliste des jeunes bien béni. Il ne se contente pas d'inviter des jeunes à assister à ses services religieux. Il dit: «Les jeunes gens ne viennent pas à nous, donc nous allons à eux». Il va avec une équipe sur les rues et il parle avec ceux qu'il trouve. Il pratique ainsi la Parole: «Va dans les chemins et le long des haies» (Luc 14:23). Par cette pêche, il put faire l'expérience de bien des choses. C'est ainsi qu'un soir un jeune homme était assis devant moi, lequel venait des milieux de la drogue. Dans la cure d'âme de John White il avait reçu Christ, expérimenté sa libération et entendu son appel à l'œuvre du royaume. Il fréquenta les cours d'un séminaire baptiste et aujourd'hui il est pasteur.
Cela produit des libérations authentiques, quand la main du Seigneur sort un homme et lui accorde un nouveau commencement.
51. PORNOGRAPHIE
L'expression est composée de deux mots grecs: porneia — impudicité, prostitution, et grapho — dessiner, noter. Par le mot courant de pornographie, on comprend aussi la distribution d'écrits impudiques et d'images obscènes. Trois aspects seulement de cet hideux chapitre doivent être mentionnés.
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L'avidité du gain.
Un journal allemand communiquait qu'en une année pour 1,6 milliards de marks allemands de littérature pornographique avait été introduite du Danemark en Allemagne. Le cas suivant montre combien ces produits sont parfois chers. Un pasteur du nord de l'Allemagne considéra qu'il lui incombait de chercher les vendeurs de livres d'image pornographiques. Il se rendit à la Reepergahn, le quartier du vice ainsi nommé à Hambourg, dans une boutique sale et demanda quelque chose de «délicat». Le vendeur tira de dessous la banquette un livre qui montrait par des images tous les détails sexuels. Le client demanda le prix. Six cents marks allemands, fut la réponse. Le client-pasteur s'excusa et disparut. Une demi-heure plus tard il revint avec un agent de police et porta plainte contre cette boutique du sexe.
J'entendis parler d'un autre cas au cours de mes tournées aux États-Unis. Un éditeur, de tendance communiste, avoua à la fin de sa vie qu'il avait répandu pour plusieurs milliards de dollars de littérature pornographique aux États-Unis pendant sa vie afin de ruiner le peuple.
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Tentation de la jeunesse.
Depuis plusieurs années les parents croyants suivent avec le plus grand souci le soi-disant enseignement d'éclaircissement dans les écoles. Toutes les protestations des instituteurs et des autorités scolaires n'apportèrent rien. Éclaircissement — souvent de façon repoussante, est un sujet obligatoire même dans les classes inférieures. Un père me dit: «Mon fils de huit ans en sait plus long sur ces choses que j'en savais au temps de mon mariage».
L'exemple suivant, qui en représenterait des centaines, montre comment agit cet enseignement arrangé par les autorités. Un jeune garçon de huit ans rentre à la maison et dit à sa sœur plus jeune que lui: «Déshabille-toi une fois. Je veux essayer quelque chose. Le maître d'école nous a raconté des choses intéressantes aujourd'hui». Les parents du jeune garçon réclamèrent énergiquement auprès du maître. Sans succès, naturellement.
À la fin de 1975, il y eut à Hessen un scandale semblable. Un criminel avait, dans sa prison, écrit un livre pornographique sur les coutumes sexuelles. Dans le passé, un tel livre eut été interdit et son auteur puni. Qu'en est-il aujourd'hui? Le livre fut exposé à un homme préposé à ces choses dans le ministère du culte de Hesse, lequel le recommanda au ministre du culte pour une introduction à titre d'essai dans les écoles supérieures. La plus grande partie des écoles le refusa parce qu'il était si sale et si dégoûtant. Le recteur d'un gymnase l'introduisit dans les classes supérieures comme lecture en classe. Alors commença un tourbillon. Une des femmes enseignantes protesta énergiquement auprès du directeur. Ce «pédagogue» para l'attaque avec cette allusion: «La Bible contient aussi de telles histoires sales. Qu'est-ce que vous voulez, au fond»? La femme était furieuse: «La Bible condamne ces cochonneries, tandis que ce sale livre les recommande. En outre, la Bible ne fouille pas avec plaisir toutes ces anomalies perverses mais elle annonce le jugement de Dieu sur elles». Non seulement la maîtresse croyante mais les parents aussi s'opposèrent à ce sale livre. Une fois de plus, acquitté avec un haussement d'épaules seulement des places scolaires compétentes! Finalement, quelques étudiants ne purent s'aider qu'en se mettant en grève et en refusant de continuer à lire le livre. Ils préférèrent supporter une mauvaise réprimande que de laisser cette poubelle être vidée sur eux.
Quel jugement va tomber une fois sur ces ministères du culte, sur les autorités scolaires et les maîtres d'école qui empoisonnent notre jeunesse et démolissent toutes les digues de la bienséance et des bonnes mœurs.
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Développement de la fin des temps.
On peut souvent entendre une parole de Lénine: «Intéressez la jeunesse au sexe et vous l'aurez sous votre puissance». Les communistes pratiquent cette proposition comme une arme efficace, afin de miner l'occident. Ils l'ont eue en vue pour les écoliers, les étudiants et leurs professeurs.
Aux États-Unis j'ai lu un rapport selon lequel on aurait les noms de six mille maîtres d'école qui seraient communistes. En Europe occidentale on remarque aussi un développement qui fait peur. Il peut aussi y avoir des milliers d'enseignants qui en Italie, en France, en Angleterre, en Allemagne de l'ouest portent l'idéologie rouge dans leurs classes. J'ai beaucoup d'exemples particuliers devant moi.
Le «lavage» en-dessous, du sexe, et «l'inondation» du sexe n'est pas seulement un problème communiste. Dans le dernier arrière-plan se tient le meneur de jeu diabolique, Satan, qui pousse tout vers une révolution mondiale morale, physique et intellectuelle.
Mais il n'aura pas le dernier mot!
De cela nous sommes certains!
52. POSSESSION DÉMONIAQUE
Cela date de plus de vingt ans. Le Prof. Bender m'avait invité à parler du problème de la possession dans son institut à Freiburg. Quelques psychologues, théologiens catholiques et un Professeur de la clinique psychiatrique avaient été invités. Après la conférence il y eut une discussion au sujet d'une patiente de la clinique psychiatrique laquelle montrait des signes de maladie qui étaient étrangers au psychiatre. La patiente pouvait soudainement se mettre à crier et elle déclarait qu'elle était battue par des puissances invisibles. Des marques de coups se montraient sur le corps. Une autre fois elle semblait écrasée par un gros serpent. Les sinuosités du serpent furent photographiées par l'assistant d'un médecin. Le psychiatre déclara que ces apparitions étaient des «dermographismes» conditionnés psychologiquement (des changements de la peau déterminés par l'âme). Une fois une garde-malade essaya de protéger la patiente et mit ses bras autour d'elle. Alors la garde-malade fut battue. Le psychiatre expliqua cela comme étant une induction psychologique (transmission). Parfois des voix d'hommes parlaient, venant de la patiente, lesquels se faisaient passer pour sept démons. Le psychiatre appelait cet événement une (fission) de l'inconscient en sept parties indépendantes. De temps en temps des phénomènes de voyance apparaissaient aussi. Le professeur demanda leur opinion aux théologiens catholiques présents. Ils déclarèrent: «C'est de la possession». Le psychiatre était un peu énervé et il répondit: «Votre évêque a déjà mentionné cela dans sa lettre d'accompagnement. Je ne crois pas cela. Pour moi c'est tout au plus un cas d'hystérie, à vrai dire une forme que jusqu'à maintenant je ne connaissais pas». Ensuite il me demanda aussi mon opinion. Je lui adressai une autre question: «Savez-vous si cette femme s'est occupée de magie ou de spiritisme»? On affirma qu'oui. Alors j'exprimai mon opinion, c'est-à-dire que nous avions ici un cas de possession devant nous. Plus tard, j'appris encore que cette femme s'était vouée au diable avec son sang.
Il est entièrement compréhensible que des hommes de science craignent de reconnaître un cas de possession. La possession n'est pas un concept médical mais religieux. Ce que l'on ne comprend pas, c'est que la plupart des théologiens se laissent mettre à la remorque des psychiatres et des psychologues. Par là nous voulons dire non seulement les théologiens modernistes mais aussi certains qui dans l'Église de Jésus jouissent d'une bonne réputation. C'est ainsi que par exemple le Prof. Vicedom, en présence de deux mille cinq cents personnes réunies dans l'église Michaël à Hambourg, déclara: «Le démoniaque est le moins qu'humain et le plus qu'humain en nous». À ce moment-là Friedrich Heitmüller vivait encore. Dans sa salle Holstenwall No. 21 il essaya de corriger Vicedom et il dit: «Le démoniaque n'est ni le moins qu'humain ni le plus qu'humain mais l'en dehors de l'humain».
La proscription par la «future» science est aussi la raison pour laquelle un théologien risque à peine d'écrire un livre sur la possession. Quand on cherche des livres sur les démons, il faut déjà regarder par-dessus la clôture.
Dans la littérature profane il faudrait mentionner le titre Les démons — Existence et action d'un phénomène ancien, de Robert Müller — Sternberg. C'est écrit du point de vue historique et disposé par couches spirituelles mais pas du point de vue du Nouveau Testament. Un croyant chrétien ne peut pas faire grand'chose avec ce livre.
À l'égard à la Bible, le livre d'un père jésuite, Adolf Rodewyk, donne beaucoup plus. Son titre est: La possession démoniaque aujourd'hui. Ce que Rodewyk décrit ici, je le connais de par ma propre cure d'âme. Il m'est malgré tout clair depuis longtemps que l'Église catholique a plus d'expériences avec les possédés que les théologiens protestants. Il est vrai que dans les églises évangéliques il se trouve des laïques qui s'occupent des possédés. Mais leur nombre est petit.
Ce que je ne peux pas accepter dans le livre de Rodewyk, c'est la surenchère partielle du baptême, car il est impossible pour des crétiens orientés par la Bible de prendre sur eux les péchés d'un autre pour les expier. On trouve cela dans le livre de Rodewyk à la page 46. Il n'y a qu'un exemple d'expiation: la mort expiatoire de Jésus-Christ à la croix de Golgotha. En plus de cela, il se trouve dans ce livre des parties qui sont typiquement catholiques, lesquelles ne peuvent être harmonisées avec la Bible. Malgré cela, Rodewyk et moi avons fait beaucoup d'expériences communes. Dans l'exorcisme, par exemple, il prie exactement comme moi: «Au nom de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, je vous commande, esprits impurs, de quitter cet être humain». Cette prière ne doit pas être comprise ou employée comme une forme. Elle peut aussi être formulée autrement mais nous devons avoir le courage de réclamer l'autorité que Jésus a donnée à ses disciples selon Luc 10:19: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire».
Sur le continent américain il y a, en ce qui concerne la possession, bien plus de littérature mieux préparée bibliquement que sur le continent européen. Que les plus importants soient nommés: Biblical Demonology (Démonologie biblique), du Dr. Merrill F. Unger; Demon in the Word Today (Démon dans la Parole Aujourd'hui), du Dr. Merrill F. Unger; Demon Possession (La possession démoniaque), de John L. Nevius.
Il y a encore beaucoup de littérature de deuxième et de troisième classe venant de cercles extrémistes, laquelle cause plus de confusion qu'elle n'apporte de clarté.
L'analyse à l'aide de la psychiatrie demanderait trop d'espace. Elle serait aussi stérile. Un psychiatre qui n'est pas chrétien ou qui ne l'est que de nom, ne peut être convaincu de la réalité de la possession. Quelques arguments doivent être mentionnés malgré cela.
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Les psychiatres déclarent que Jésus et ses disciples étaient des enfants de leur siècle. Ils n'en savaient pas plus long. Ce qu'ils considéraient comme une possession était en réalité une maladie mentale. J'ai entendu cet argument jusqu'à satiété. Et il est si facile de le réfuter. Jésus, ses disciples et les auteurs des écrits du Nouveau Testament ont bien fait la différence entre la maladie et le démoniaque. La maladie et la possession sont clairement séparées dans les passages bibliques suivants: Matthieu 4:24; Matthieu 8:16; Matthieu 10:1; 10:8; Marc 1:32: Luc 9:1-2, et dans d'autres passages.
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Les réactions des malades mentaux et des possédés sont différentes. Je ne veux pas répéter ici ce que j'ai publié dans d'autres livres. Sous le titre: Demonology, Past and Present (Démonologie, Passé et Présent), dès la page 136, j'ai mentionné huit signes de possession. Ici, seuls quelques signes principaux seront rappelés:
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Les attaques de frénésie, lesquelles ne se produisent qu'avec de l'aide spirituelle.
Exemple 187.
Je fus appelé auprès d'une femme qui, chaque fois qu'on voulait prier avec elle, se mettait à tempêter. Elle fit cela avec moi aussi. Dans de tels cas, j'ai l'habitude de commander au nom de Jésus.
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La transe. Quand on veut prier avec des humains, qui par le spiritisme se sont placés sous un charme, alors ils entrent de suite en transe.
Exemple 188.
À Zürich, un pasteur m'amena une femme à la cure d'âme. Alors que je priais avec elle, elle entra en transe et me tira la langue. Lorsque je dit «Amen», elle revint à elle. Je lui demandai si elle avait assisté à des séances spirites. Elle dit que oui. Elle appartenait à un cercle depuis neuf ans.
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Le parler en langues non apprises. Dans le Rituale Romanum, cela est aussi considéré comme signe de possession. Un jour un jeune homme vint à moi à la cure d'âme. Pendant la prière il entra en transe, et les voix qui sortirent de lui employèrent des langues étrangères que le jeune homme n'avait pas apprises. — C'est là l'argument le plus fort contre l'attitude des psychiatres. Un malade mental ne parle pas soudain en langues étrangères qu'il n'a pas apprises.
Les symptômes de la possession ne sont reconnaissables qu'à celui qui par le Saint-Esprit a fait l'expérience de la nouvelle naissance. Les démons ne réagissent pas sur des chrétiens de nom. Ceci semble très dur et présomptueux mais pourtant très biblique. Une lueur à l'horizon se montre dans un livre intitulé Ergriffenheit und Besessenheit (Émotion et obsession), publié par Jürg Zutt (A. Francke-Verlag, Bern-München 1972). Les articles sont la condensation de conférences psychiatriques et anthropologiques à l'occasion de l'Association mondiale de psychiatrie et de la Fondation Werner — Reimers pour la recherche anthropologique. Dans cette session des psychiatres, des psychologues, des sociologues, des théologiens, des historiens de la médecine et des anthropologues prirent la parole. Comme résultat partiel il fut déclaré à cette session: «En attendant, il faut consentir à évaluer le saisissement et la possession indépendamment, dans leur aspect religieux, et ne pas les étiqueter sommairement comme maladies mentales». — C'est là une admission étonnante. Mais cela, les vrais chrétiens le savent depuis longtemps, sans médecine, psychologie et anthropologie. Par de longs détours, la science arrive peu à peu au point où les croyants se tiennent bibliquement depuis deux milles ans.
Parmi les chrétiens, la question est chaudement discutée, à savoir si un chrétien peut être possédé ou non. Une longue expérience montre l'état de choses suivant: Celui qui n'a pas d'expérience avec les possédés dit non. Celui qui a beaucoup de cure d'âme avec des possédés sait que des croyants aussi peuvent être contrôlés par des démons ou être dominés par eux. Ces faits ne sont pas dirigés selon une idée préconçue. Ce sont des données par lesquelles il faut nous faire conduire. J'ai eu beaucoup de discussions sur ce domaine, surtout sur le continent américain. C'est pourquoi je suis encore plus reconnaissant aux hommes qui confirment mes propres expériences. À cette liste appartiennent: le Dr. Edman, ancien directeur du Wheaton College, le Prof. Unger, déjà nommé, le psychiatre Dr. Méd., Dr. Theol. Jackson de Milwaukee, le psychiatre Dr. Reed et d'autres. Lors de mes conférences au Séminaire baptiste de Grand Rapids le Prof. Matthews déclara qu'il avait eu plus de possédés croyants que d'incroyants possédés. De même, le pasteur Birch doit être nommé. Dans une lettre du vingt et un septembre 1973 il écrivit: «Ma femme et moi avions recueilli des expériences concernant l'exorcisme de démons à Bornéo. Mais ici, dans notre patrie (Canada), nous avons vécu cette expérience qu'en dix-huit mois cent vingt personnes furent délivrées d'une possession. Toutes ces personnes étaient chrétiennes». Mon ami M. Birch n'est pas un extrémiste. Vous trouverez son nom encore une fois dans le chapitre
Le parler en langue.
Mon rapport le plus détaillé sur une possession se trouve dans mon livre Unter der Führung Jesu, (Sous la conduite de Jésus) dès la page 250. Le Dr. Lechler, le psychiatre expérimenté, qui, lui aussi, reconnut le fait de la possession, appela ce rapport l'exemple le mieux fondé d'une possession.
En Angleterre, j'ai aussi trouvé quelques psychiatres qui partageaient mes convictions. Il y a quelques années, je fus invité par le Dr. méd. Martin Lloyd Jones à parler du problème de la possession à des psychiatres à Westminster Gate. Seuls des psychiatres de tendance chrétienne furent invités. Dans la discussion un psychiatre s'annonça avec l'argument usuel que ce que la Bible appelle une possession n'est plus aujourd'hui qu'une maladie mentale. Il ne fut pas nécessaire pour moi de corriger cette erreur. Deux autres psychiatres s'annoncèrent qui contredirent le premier. L'un d'eux déclara: «J'ai eu dans ma pratique sept cas de possession». Et l'autre dit: «Et moi j'ai eu onze cas de possession». Le dernier nommé devint aussi mon ami. Nous eûmes ensemble un séminaire pour deux cents prêtres anglicans. Pendant cette semaine-là, ce frère croyant me dit: «Votre livre, Occultisme et cure d'âme m'a confronté avec le problème de la possession. J'ai observé pendant des années des cas typiques qui ne se laissent pas classer dans la nomenclature psychiatrique. Alors j'ai découvert la vérité de la thèse que vous soutenez».
S'il n'y avait pas de démons, Christ n'aurait pas dû les déposséder (Colossiens 2:15).
Si des croyants ne pouvaient être employés comme porte-parole par Satan, alors Jésus n'aurait pas dû dire à Pierre: Retire-toi de moi Satan, tu m'es en scandale (Matthieu 16:23).
Note: Des chrétiens possédés? Comment Satan pourrait-il habiter le corps de Christ? IMPENSABLE! «Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier.» (1 Corinthiens 12:27) Un véritable croyant ne peut invraisemblablement pas être possédé de démons quelconque. Pour Pierre, deux choses: — Premièrement le mot grec «Satanas» (Satan) signifie ici adversaire, esprit ou attitude de contrariété humaine, ce qui pourrait alors être traduit par «Arrière de moi, contradicteur!» (Bible de l'Épée 2010), donc rien à voir avec les démons proprement dit. — Deuxièmement, à ce moment là Pierre n'avait pas encore reçu la Sainte Présence de Christ qui n'arriva qu'au jour de la Pentecôte, donc pas encore croyant, Christ n'étant pas encore mort ni ressuscité, ce qui se produisit plus tard.
Nous connaissons la puissance de l'adversaire. Nous savons que les croyants peuvent être tentés mais nous en savons encore beaucoup plus long sur la victoire de Jésus-Christ. L'appel victorieux de l'apôtre fait trembler l'enfer: «Grâces soient rendues à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ»!
53. REINE DES TÉNÈBRES
(Reine des sorcières noires)
Dans mes voyages missionnaires, je suis souvent entré en contact avec d'anciens sorciers et même avec leurs chefs lorsqu'ils reconnurent leurs péchés. J'ai rapporté leur histoire dans différentes feuilles missionnaires. Pour ceux qui aimeraient relire cela, je donne ici les parties que cela concerne.
Le rapport sur le culte Sauguma de la nouvelle Guinée se trouve dans le livre Sous la conduite de Jésus, dès la page 224. Les chefs de ce culte pratiquent encore aujourd'hui le sacrifice d'enfants et à l'occasion le sacrifice d'adultes en rapport avec le cannibalisme. Le dernier exemple terrible qui m'a été connu est le meurtre de quatorze êtres humains à Westirian aux environs de Djajapura en automne 1974. Des personnes garantes sont: le psychiatre et théologien Dr. Jackson de Milwaukee et le Dr. Kenneth Moon de St. Petersbourg, en Floride.
La rencontre avec un sorcier supérieur appelé Country devil (démon du pays) au Libéria devint pour moi une expérience de la victoire de Jésus sur les puissances des ténèbres. Ce sorcier supérieur reconnut ses terribles péchés et accepta Jésus-Christ. Les missionnaires de ce champ de mission avaient fait un bon travail préliminaire. Les rapports sur les cultes au Libéria peuvent se trouver dans le livre Le nom au-dessus de tout nom, Jésus.
L'histoire d'une mère de culte, du culte spirite Macumba, me fut dite à Rio de Janeiro. Elle s'appelle Ottilia de Pontes. Elle m'accorda le droit de publication. Son histoire se trouve dans World without chance, dès la page 56. Madame Pontes est aujourd'hui une femme bénie du Seigneur au Brésil. Sa photographie se trouve dans mon volume Jésus sur tous les continents, à la page 465. Sa merveilleuse conversion est rapportée dans le même livre dès la page 544.
En 1973 je tins des séries de conférences en Haïti. Cette ancienne colonie française est le siège du Vaudouisme, un mélange de magie noire et de spiritisme criminel. Ici aussi une reine des ténèbres est élue dont les devoirs comprennent aussi les quatorze jours de sacrifice d'enfants. Les missionnaires m'informèrent de particularités épouvantables.
Mais maintenant, une description détaillée venant d'Angleterre doit suivre. Je veux dire d'avance que j'ai entendu tous les détails de ce terrible rapport dans d'autres pays aussi d'extrême-orient, d'Afrique et d'Amérique du sud, autrement je ne croirais pas ce rapport anglais. La correspondante s'appelle Doreen Irvine, qui publia son histoire sous le titre: De la sorcellerie à Christ (Concordia Press, London). Ce que nous entendons et ce que nous lisons ici est si insaisissable et si incroyable, et pourtant cela est l'expression de la vérité.
Ce qui est apporté ici est une reproduction résumée du témoignage de Mme Irvine. Il se trouve au chapitre douze, qui porte le titre: «Reine des sorcières noires». Elle écrit:
La pratique de l'adoration de Satan et mon rôle de souveraine prêtresse de la sorcellerie étaient les choses les plus importantes dans ma vie passée. Qui exerce la magie noire a une grande puissance. La puissance de l'enfer est à sa disposition.
De telles sorcières ou magiciennes entrent de nuit dans les églises. Elles brûlent les Bibles et les livres de prière et souillent la place de l'autel, ou elles descendent les crucifix et leur crachent dessus. Toujours elles laissent un signe de leur sorcellerie dans le saint lieu. Plus lugubre encore est le fait que de nuit aussi elles ouvrent des tombes et sacrifient des cadavres à Satan.
Les disciples de Satan et ceux de la magie noire croient qu'un jour Satan vaincra Christ. Avec une telle confusion il n'est pas étonnant que beaucoup de disciples de Satan deviennent fous après des années de pratique.
Les sorcières et les sorciers pratiquent entre eux des choses insensées. Ils ont des danses nues, des orgies sexuelles, des excès lesbiens, homosexuels, sadomasochistes et masochistes.
Plus un membre du cercle des sorcières se donne au diable, plus ses pouvoirs occultes grandissent.
Doreen Irvine continue:
Je développai la capacité de lévitation. Je pouvais me tenir horizontale, en l'air, à un mètre cinquante environ. Les démons m'aidaient pour cela. Par la force de la magie je pouvais tuer des oiseaux en l'air. Je maîtrisai aussi la pratique des apports, c'est-à-dire que je faisais apparaître ou disparaître des objets dans des chambres fermées. Mes forces étaient si grandes que le chef des disciples de Satan dit qu'un jour je deviendrais la reine des sorcières noires. C'était la plus haute position qu'une sorcière pouvait atteindre. Le sataniste qui était aussi mon ami, déclara: «Je te propose. Pratique seulement tes pouvoirs afin que tu puisses soutenir la mise à l'épreuve»!
Le premier degré de la mise à l'épreuve de la plus haute sorcière devait bientôt s'accomplir. À Dartmoor (Devonshire) il existait deux grands cercles actifs de sorcières. Mme Irvine se rassembla avec son cercle de sorcières au cours d'une nuit où éclairait la lune, à minuit exactement. Ce sont treize sorcières, leur chef Mme Irvine y compris. Pendant leur danse nue trois hommes s'approchèrent soudain du lieu de leur désordre. Les danseuses sursautèrent. Il n'y avait ni arbres ni rochers dans le voisinage derrière lesquels elles auraient pu se cacher.
— Que devons-nous faire? demandèrent les sorcières inquiétées. Il n'y a pas de cachette.
— Ne vous faites pas de souci, dit Mme Irvine pour les calmer. Je puis me rendre invisible.
— Mais qu'est-ce qu'il va nous arriver?
— Ayez seulement confiance en moi. Je ferai la même chose pour vous.
Dans son livre, à la page 95, Doreen Irvine raconte encore: «Il n'y avait pas de temps à perdre. Nous avons formé un cercle, avons élevé nos mains et formé une chaîne avec elles. J'ai invoqué la puissance des ténèbres, les démons et Satan lui-même. Après quelques secondes un brouillard vert nous a entourées. C'est à peine si nous pouvions nous voir l'une l'autre. Les trois hommes se sont alors approchés mais ils n'ont pas pu nous voir. L'un d'eux est même un des trois a dit: Il n'y a pas de sorcières ici. Retournons chez nous.
Le jour suivant, j'appris par les journaux ce que ces hommes avaient pensé faire. La feuille publia en grandes lettres le titre suivant: «Pas de sorcières à Dartmoor». Il fut rapporté qu'un pasteur, en vérité un homme à la foi forte et sans peur, avait entrepris, avec deux reporters, de contrôler la place des sorcières de Dartmoor. Comme le bruit courait toujours que Dartmoor était un lieu où se tenaient les sorcières, ils avaient voulu aller au fond des choses et ce faisant ils avaient été trompés par la puissance des ténèbres.
Nous pouvons voir par ce rapport que même des hommes croyants peuvent être trompés par l'ennemi. Mais il y a aussi la supposition que le Seigneur ait gardé le pasteur croyant malgré la présence des ténèbres.
Après cette expérience à Dartmoor, le temps arriva où Doreen Irvine fut soumise à la plus forte épreuve. Avec six autres sorcières elle dut prouver ses pouvoirs occultes. Celle des sept qui ferait le mieux deviendrait la «Reine des ténèbres». Toutes les sept étaient connues pour leurs grandes forces magiques.
Le concours commença avec les cérémonies habituelles, dans lesquelles les démons et Lucifer lui-même furent invoqués.
Le premier exercice consistait à laisser un oiseau sortir de sa cage. Doreen fut la seule à pouvoir tuer l'oiseau dans l'air. Les autres abandonnèrent après cet essai.
Ainsi, un test en suivit un autre. Finalement l'épreuve la plus difficile: la marche à travers le feu. J'en donne le rapport dans les paroles mêmes de Doreen:
Le test consistait à marcher à travers un grand feu. La candidate qui réussirait rencontrerait Lucifer au milieu du feu. Toute l'assemblée devait aussi observer comment Lucifer prendrait la main de la sorcière. Ensuite Lucifer conduit la sorcière à travers le feu de sorte qu'elle ressort intacte de là. Mais Doreen raconte:
J'entrai avec confiance dans un feu de deux mètres de haut, invoquant sans interruption mon Seigneur Diabolos. Soudain, je le vis matérialisé devant moi comme un grand personnage noir. Je saisis sa main et me rendis avec lui au centre du feu. Ici je m'arrêtai un moment, puis je ressortis de l'autre côté du feu. En ce moment, Lucifer disparut. Alors on m'apporta de grands hommages. Toute l'assemblée était à plat ventre sur le sol et criait: «Salut, Diane — c'était mon nom de sorcière — toi la reine des sorcières noires»!
Une couronne en or pur fut placée sur ma tête. Elles posèrent un brocart richement brodé sur mes épaules. Dans ma main gauche elles placèrent un cercle d'or. Ainsi parée, je pris place sur le trône de la reine des sorcières.
On peut se moquer de tels rapports, quand aucun témoin ne les corrobore. Mais à celui qui a trempé là-dedans le rire n'est plus de saison.
Le rapport serait incomplet, si nous ne décrivions que le côté sombre dans la vie de Doreen. Nous sommes plus intéressés à ce que Christ peut faire qu'à la manière qu'emploie Satan pour détruire les humains.
Le Seigneur avait son regard sur cette femme séduite par la magie.
C'était au printemps de 1964. Doreen marchait le soir le long des rues malfamées de Bristol. Elle pratiquait le plus ancien métier de l'humanité et attendait les clients. Elle lut alors sur une colonne à placard le verset de la Bible: «Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu» (Matthieu 5:8). Un cœur pur? Voir Dieu? Elle chercha à se débarrasser de cette impression. Elle ne le put. Alors, furieuse, elle arracha le placard. Elle alla une rue plus loin. La Parole lue continuait à percer son cœur. Dieu ne donne pourtant pas du tout cela — c'est ce dont elle essayait de se convaincre. Deux jours après elle avait oublié le choc reçu.
Trois mois plus tard l'incident se renouvela. De nouveau des placards pieux pendaient aux colonnes, lesquels invitaient les gens à assister aux assemblées d'Éric Huchings. — J'aimerais dire ici qu'Éric Hutchings est un de mes amis, et que sur son invitation je parlai à Londres.
Doreen demanda à un passant: «C'est qui, cet Éric Hutchings»? Pas de réponse. Alors elle vit des gens, la Bible à la main, qui s'avançaient vers une grande salle. Doreen en déduisit que Hutchings devait être un des ces hypocrites religieux. Elle se mit en colère. J'irai là et lui mettrai le poing sur le nez, se dit-elle. «Ne va pas là. Tu m'appartiens», entendit-elle en elle-même une voix lui dire.
Elle était pourtant fortement attirée vers cette salle qui était déjà entièrement occupée. Les placiers trouvèrent encore une place au milieu de la dernière rangée. Cela lui fut pénible, parce que les gens durent tous se lever à cause d'elle.
L'assemblée commença par un solo magnifique qui saisit Doreen. Son enfance se réveilla en elle, le temps où elle priait encore des prières d'enfants. Elle se vit tellement sale.
Éric Hutchings commença son discours par cette phrase: «Si tu ne connais pas le Seigneur Jésus-Christ comme ton Sauveur personnel, tu es perdu. Alors tu es mort dans tes péchés et tes transgressions. La Bible dit: Tu est lié». Doreen sauta sur ses pieds, oublia tout autour d'elle et se mit à crier: «Il a raison. Je suis liée»! La foule se tourna vers celle qui criait. Même Hutchings s'arrêta un moment. Puis il continua: «Si tu vas dimanche après dimanche à l'église et si tu ne connais pas Jésus comme un Sauveur personnel, tu es perdu». Une fois de plus Doreen voulait crier. Mais elle craignait tout ce monde autour d'elle. Hutchings termina sa prédication avec l'invitation: «Quiconque veut accepter ce soir Jésus comme son Sauveur, qu'il s'avance». En même temps un chœur chanta:
«Tel que je suis, sans rien à moi,
Sinon ton sang versé pour moi...»
Doreen tremblait de tous ses membres. Elle était décidée à s'avancer mais elle ne le pouvait pas. C'était comme si une autre puissance l'avait clouée à son siège. Une fois de plus elle entendit la voix: «Tu m'appartiens. Tu ne peux t'avancer. C'est trop tard pour toi. Tu m'appartiens».
Un combat terrible commença, un combat avec Satan.
Il essaya d'empêcher sa victime. Dans ce combat elle sentit soudain qu'une autre puissance venait à son aide. Une puissance qui était plus forte que les liens de Satan. Elle se leva d'un bond et alla en avant. Satan perdit la bataille. Doreen pria: «Seigneur Jésus, je viens. S'il te plaît, enlève les ténèbres de mon cœur». Elle ne pouvait rien dire de plus. La prière lui était tellement étrangère.
Différentes personnes qui aidaient, parmi lesquelles se trouvait aussi Mme Hutchings, s'occupèrent d'elle. Après l'entrevue de cure d'âme, elle quitta la salle avec l'Évangile de Jean et une brochure sur le chemin du salut.
Au prochain coin de rue elle rencontra ses «collègues».
— Hallo, Doreen, où est-ce que tu t'es cachée?
— Je viens justement d'accepter Jésus dans la salle Colston avec Éric Hutchings.
— Un rire retentissant.
— Ça, c'est ta meilleure boutade.
— Non, je ne plaisante pas, j'ai donné ma vie à Jésus.
— Elles regardèrent Doreen d'un air consterné.
— Viens, Doreen, et arrête avec ce non-sens. C'est nous... tes amies.
— Je ne suis pas folle. Je sais qui vous êtes. Mais je vais à la maison maintenant, lire ma Bible.
Et la chose en resta là!
C'était extrêmement bon que Doreen confesse immédiatement sa décision pour Jésus à ses anciennes amies. Il est très important que nous prenions de suite position après notre conversion. Celui qui est lâche, manque un bon départ.
Voilà, en résumé, la conversion de Doreen. D'une femme liée à Satan par mille liens, elle devint un témoin de Jésus.
Personne ne doit se décourager. Doreen était reine des magiciennes noires, elle se prostituait mais elle fut libérée de cet enfer par Jésus-Christ, le Fils de Dieu.
1 Jean 3:8: «Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable».
54. REMÈDES D'HERBES ET MÉDECINES WELEDA
Je reçois souvent des lettres avec cette phrase: «Est-il vrai que les remèdes Weleda ont un sort»? Ce que nous voulons dire par
Entretien est présenté dans un chapitre séparé de ce livre. Qu'il soit seulement mentionné ici que par ce terme on comprend une chose magique.
Il n'est pas sans danger de donner une réponse ouverte aux nombreuses personnes qui posent des questions. On pourrait m'intenter un procès pour dommage causé au commerce.
Une de mes vieilles connaissances, le pasteur de Chrischona Hermann, de Colmar, eut, il y a des années, des explications à donner aux Weleda — Werken en Alsace. Il s'agissait d'une brochure dans laquelle Hermann avait mis en garde contre les produits Weleda. Les usines Weleda forcèrent l'auteur soit à renoncer à la vente de cette brochure ou à couper les pages mises en cause. Par là, la brochure fut naturellement ruinée.
Afin de m'informer, je me suis acheté un livre des entreprises Weleda. Le titre, traduit, en est: Les fondements de la recherche de l'élévation à la puissance. Un entretien détaillé est superflu ici. Il me devint clair que ces remèdes Weleda ne sont pas ensorcelés. Mais ils sont traités à l'avance d'une manière biorhythmique. Cette procédure consiste en ceci, que des substances partielles des remèdes Weleda sont mises de nuit, par pleine lune, en balancement biorhythmique. Les remèdes sont mis à un angle varié par rapport à la lune douze fois douze et mis en mouvement dans certains cercles.
Ces données me suffisaient. Je connais les sorcelleries lunaires des primitifs comme celles des cultivés occidentaux. On ne doit pas prendre en mauvaise part le fait que je ne peux souscrire à un tel traitement préalable.
Ces biorhythmes remontent à Rudolf Steiner. Il a pourtant édifié la théosophie, le spiritisme et la magie dans son système de la science spirituelle. C'est ainsi que je reçus, il y a des années, une lettre circulaire imprimée de Steiner dans laquelle il donne des recommandations sur les tables tournantes. Cette seule lettre circulaire me suffirait déjà pour refuser tout ce qui vient de Rudolf Steiner.
Pendant que nous en sommes aux remèdes, il faut toucher encore une autre question. On me demande souvent si, comme chrétien, on peut employer les plantes du Rév. Künzli et du Rév. Emmenegger. Sans doute, les herbes, comme produits naturels de notre terre, et prises dans des doses justes, sont des remèdes. Mais le problème se trouve dans le fait que Künzli aussi bien qu'Emmenegger employaient le pendule et qu'ils passaient au pendule toutes les herbes pour déterminer leurs propriétés de guérison.
L'usage du pendule n'est ni un don de Dieu ni une force naturelle mais il est une chose occulte. Les résultats et produits d'une activité occulte ne devraient pas être acceptés par les croyants.
Mais je veux ici parler aussi du revers et mettre en garde. Il n'est pas permis, par une crainte exagérée, de tomber devant l'occultisme. Celui qui emploie des herbages pour une maladie quelconque, lesquels se trouvent par hasard aussi dans le livre des herbages du curé Künzli, n'a pas à se faire de souci. Il n'y a pas seulement un mauvais usage mais aussi un bon usage des plantes.
Ma grand-mère ne savait rien du curé Künzli et de son livre. Mais elle m'apportait beaucoup de sortes de thés: de l'herbe de la Saint-Jean pour les reins, du pas-d'âne pour les bronches, des (mauvaises) herbes contre le diabète, des herbes pour les dérangements d'estomac, etc. Le Créateur a mis beaucoup de forces différentes dans sa nature que nous pouvons employer avec reconnaissance. Qu'il soit mentionné que le prophète Ésaïe recommanda au roi Ézéchias de mettre un emplâtre de figues sur ses ulcères. Et ce remède aida (Ésaïe 38:21). Gardons-nous de la sorcellerie et de l'idolâtrie. N'appelons cependant pas du nom d'occulte tout ce que nous ne comprenons pas.
55. REVENANTS
Par revenant, on comprend le retour fantomatique d'un mort au lieu où il a vécu. Nous avons dans la Bible, par exemple, une expérience de retour de deux personnes dans Matthieu 17, où Moïse et Élie apparaissent au Fils de Dieu et le préparent sur son chemin de souffrance. Il va de soi que je crois à tous les récits bibliques.
Note: Le texte de Matthieu 17:1-13, de Marc 9:2-13, ni Luc 9:28-36, ne mentionnent aucunement que Moïse et Élie — qui apparurent à Pierre, Jacques et Jean, son frère, en présence de Jésus — ont préparé Jésus au chemin de souffrance aboutissant à sa mort. Ils s'entretenaient avec Jésus «de sa mort qu'il devait accomplir à Jérusalem» (Luc 9:30-31) nous dit le texte, rien de plus. Jésus, l'unique Dieu Souverain et Sauveur venu en chair (EMMANUEL: Dieu avec nous — Ésaïe 7:14; Matthieu 1:23) n'avait besoin de personne pour soutenir Dieu, c'est-à-dire Lui-même, dans sa promesse d'un Sauveur annoncée depuis longtemps par ses prophètes!
Il y a des expériences de revenants qui doivent être comprises comme des projections extérieures du subconscient humain. Quand, par exemple, une jeune femme a perdu son mari dans un accident d'automobile, il peut arriver qu'un jour, que ce soit dans un rêve ou dans un demi-sommeil, elle revoie le mari perdu. Ce n'est alors simplement qu'une projection extérieure de ses désirs. À côté de ces revenants «immanents», qui doivent être expliqués par le fait des couches profondes de l'âme humaine, il a aussi d'authentiques revenants. Nous avons déjà dans l'ancien temps de tels récits que je ne veux toutefois pas répéter. J'apporte des exemples tirés du présent.
Exemple 189.
Une femme de pasteur, en France, parla d'un revenant dans la maison de ses grands-parents. Dans cette maison on observa pendant des dizaines et même des centaines d'années, la présence d'un revenant. La maison fut construite au treizième siècle. Il s'y trouvait auparavant un café appelé le «Cône de Sapin». La maison fut, il y a quelques années de cela, démolie à cause de son mauvais état. Dans les murs du fondement on trouva un squelette cimenté dans le mur. Probablement, il y eut ici un meurtre. Nous avons ici une fois de plus la thèse que des maisons dans lesquelles des crimes ont été commis font l'expérience de la présence de phénomènes de revenants, lesquels dérangent les habitants.
Exemple 190.
Le pasteur Wirt de Hasle — Rüegsau, en Suisse, me raconta l'incident suivant: il se rendit, avec un attelage de chevaux dans une commune voisine. À un certain endroit du chemin, le paysan le rendit attentif à ce qui suit: «M. le pasteur, tenez-vous bien. Les chevaux auront bientôt peur». À la question marquant l'étonnement du pasteur, c'est-à-dire quelle était donc la chose qui se passait, le paysan répondit que tous les chevaux de tous les environs avaient peur à cet endroit. Il y a quelques dizaines d'années qu'un crime avait été commis là. En langage populaire on dit que le criminel passait encore par là.
Dans la collection de mes expériences avec des revenants je choisis maintenant un cas difficile.
Exemple 191.
Un pasteur évangélique eut, lors de la préparation de la prédication un samedi soir, un événement extraordinaire. Soudain la porte s'ouvrit, et son prédécesseur décédé, qu'il connaissait à cause d'une photo, apparut dans son cabinet de travail. Le pasteur trembla devant cette étrange visite, et il ne savait pas trop s'il s'agissait d'une hallucination ou d'une chose réelle. Le collègue décédé lui parla et se plaignit de ce qu'il ne pouvait trouver de repos de l'autre côté. Le pasteur lui demanda s'il pouvait lui être utile de quelque manière. Le revenant répondit qu'une triste histoire d'héritage le privait de paix et que ce ne serait qu'après la rectification du tort commis qu'il pourrait être délivré de son tourment. Il raconta à son collègue étonné qu'il avait, de concert avec un conseiller d'église, prit une injuste décision dans une affaire d'héritage. Quelques-uns des membres perdirent à cause de cela une fortune laissée en Amérique. Le revenant pria le pasteur d'aller avec lui. Il voulait lui chercher les actes nécessaires dans le bureau des actes. Le revenant devança son collègue aux archives et chercha dans un rouleau déjà mis de côté l'acte qui concernait cette affaire. Il lui expliqua ensuite les circonstances sur la base de l'acte. Là-dessus il disparut. Le pasteur se mit rapidement à l'œuvre pour régler le cas et il alla voir les anciens membres du conseil de l'église précédent. Une séance fut tenue avec le nouveau conseil d'église et la décision que cela concernait fut annulée et corrigée. Dès ce moment, le revenant ne se présenta plus à la maison du pasteur, tandis qu'auparavant, pendant des années, des pas étranges et des phénomènes de revenant eussent été observés dans la maison.
Je me rends compte que cet exposé présente de lourds problèmes théologiques. Est-il de toute façon possible qu'un être humain, qui est mort, puisse de l'au-delà réparer un tort? Normalement, nous rejetons cela d'après notre compréhension de la Bible. D'autre part, par cet événement inusité cette famille a pu être mise en possession de l'héritage d'Amérique. Les parapsychologues diraient que le pasteur avait saisi inconsciemment le contenu de l'acte en question par une faculté de clairvoyance. Comme il connaissait le collègue par une photo, il a joint ce contenu de connaissance à une image du collègue projetée vers l'extérieur. Cette explication parapsychologique est aussi incompréhensible et douteuse que l'histoire dans son ensemble. Je puis seulement témoigner du fait que le pasteur a vécu la chose telle qu'elle est racontée ici.
Un autre problème surgit dans l'exemple suivant.
Exemple 192.
Un paysan reçut les conseils spirituels de son pasteur. La famille était dérangée de nuit par un revenant. Le pasteur conseilla à l'homme inquiet de prier, avec sa femme, pour que Dieu pardonne au revenant ses péchés. Je dois fortement souligner que je n'approuve pas le conseil de ce pasteur. Nous ne devons pas prier pour les revenants mais demander à Dieu de nous garder des revenants. Nous pouvons tout au plus, comme Blumhardt l'a fait une fois, dire au revenant: «Va à Jésus-Christ, s'il te le permet» J'irais même plus loin et je commanderais au revenant de ne plus apparaître. Un autre état des affaires se montre dans le récit suivant:
Note: On ne peut pas plus faire et dire comme Blumhardt. Un fois mort, il est trop tard, après quoi vient le jugement, la seconde mort (Apocalypse 21:8). «Et comme il est réservé aux hommes de mourir une
seule fois, et après cela
vient le jugement;» (Hébreux 9:27) L'approprié conseil retrouvé dans le troisième paragraphe plus bas, nous enseigne pourtant en ce sens, soit de ne pas répondre aux évènements!
Exemple 193.
Une diaconesse fut pendant longtemps tourmentée par le fait que de nuit elle voyait un revenant à l'allure terrible. Ces apparitions la conduisirent à la cure d'âme auprès d'un pasteur, lequel se mit à intercéder pour elle. Le pasteur n'avait jamais eu de tel cas auparavant dans sa cure d'âme, et c'est pourquoi il ne pouvait pas bien conseiller la diaconesse dans cette affaire. En outre, le pasteur eut lui-même depuis ce moment-là de fortes attaques lorsqu'il priait pour elle. Il se sentait chaque fois effectivement attaqué et ressentait aussi un étranglement à la gorge quand il voulait prier pour elle. Après ces attaques, je fus appelé à la cure d'âme pour cette sœur.
Il y a aussi des récits de revenants parmi des êtres humains qui ont eux-mêmes des dispositions médiates ou qui sont chargés à cause de péchés de sorcellerie commis. Cela explique le fait que le pasteur avait des étranglements et de vraies attaques s'il priait pour la sœur. Elle était sans doute chargée par l'occultisme. Et les revenants se montrent de préférence aux humains qui possèdent certaines capacités médiates. Il semble parfois que c'était comme si les revenants employaient de l'au-delà la force médiale d'un être humain chargé médiatement pour se rendre visibles. Il y a de tels exemples dans les séances spirites et c'est pourquoi il faut les mentionner.
Je donne ici en terminant le conseil de cure d'âme de ne pas nous laisser entraîner par des revenants, c'est-à-dire, que nous ne leur posions pas de questions et qu'au nom de Jésus nous ne leur permettions pas de se présenter dans notre maison. Nous avons la protection du Dieu vivant et nous n'avons pas besoin de craindre ces machinations des ténèbres. Notre vie est définitivement ce que nous la trouverons à l'arrivée. Nous n'avons aucune occasion de remettre en ordre ou de compenser les choses depuis l'au-delà. L'enseignement catholique du purgatoire doit être rejeté selon moi comme n'étant pas biblique. Nous ne devons pas prier pour les morts (Deutéronome 18:11). Ils ont eu le temps, pendant leur vie, de se décider pour Jésus-Christ. Et la question de savoir si les païens qui n'ont jamais entendu parler de Jésus auront encore cette chance dans l'éternité, c'est une chose qui appartient au Seigneur et ce n'est pas le problème de notre pensée théologique.
S'il devait y avoir des cas exceptionnels, — mais je ne le sais pas — dans lesquels des morts peuvent corriger une injustice commise depuis l'au-delà, c'est encore une fois l'affaire de Dieu qui est le Maître de sa création et de son plan du salut, et non son esclave. S'il devait y avoir de tels cas exceptionnels, nous ne devrions toutefois pas compter sur eux. Nous devons employer le temps de notre vie pour nous décider pour Jésus-Christ, le Sauveur du monde et pour diriger notre vie d'après lui.
Supplément:
Ce livre-ci était déjà prêt pour l'imprimeur, lorsqu'une autre expérience concernant un revenant m'a été communiquée, laquelle vaut la peine d'être publiée. Elle est donnée sans les noms des personnes ou des lieux. Mais dans mon fichier les dates sont là.
Le fils unique d'une femme mourut. Elle se tint après l'enterrement, souvent sur la tombe en pleurant. Un jour elle ressentit quelque chose, comme si quelqu'un posait sa main sur son épaule. Une voix — c'était la voix de son fils décédé — se fit entendre: «Maman, ne pleure pas. Je suis vivant». La femme angoissée était débordante de joie. Mais elle ne vit pas son fils, elle entendit seulement sa voix.
L'incident se répéta souvent. Après quelques mois la femme déménagea à un autre lieu. Peu avant le déménagement son fils lui apparut de nouveau et il lui dit sur un ton de reproche: «Et moi, vous allez me laisser ici»? Alors la pensée vint à la mère de faire exhumer son fils et de le faire transporter dans un cercueil de plomb à l'autre endroit. Et c'est ce qui arriva.
Au nouveau lieu la femme était en train de défaire les malles lorsque la voix de son fils dit soudain: «Maman, nous sommes arrivés». La femme regarda par la fenêtre et elle vit le char avec le cercueil de plomb.
Dans la nouvelle demeure une chambre fut préparée et la mère la remplit avec les choses qui avaient appartenu à son fils. Elle faisait aussi chaque jour son lit, quoiqu'il ne fût pas employé.
Lors d'une visite, la mère demanda au défunt: «Dis-moi, je te prie, où tu es». La voix répondit: «Regarde le haut de la montagne». La mère le fit et vit une porte décorée d'or. Elle demanda encore: «Cela va-t-il bien pour toi»? La réponse vint: «Oui, cela va bien. Tu vois bien que c'est beau là, derrière la porte».
Jusqu'ici, on pourrait croire que le défunt était réellement apparu à sa mère. Les choses suivantes la firent devenir chancelante. Des phénomènes de vacarme se montrèrent dans la maison, des esprits frappeurs, des grattements dans les parois, des pas, etc. Quand l'invisible apparut de nouveau, il dit: «Fais attention, maintenant je vais dans le tiroir». La femme, saisie de frayeur, entendit ensuite un terrible fracas. Par là son assurance qu'il s'agissait de son fils fut ébranlée, et elle s'adressa pour la première fois à un pasteur.
Ici, il se montra clairement qu'elle était devenue la victime l'un esprit de lutin et frappeur. Mais l'histoire montre aussi que cette femme a des dispositions médiates.
Les incidents de revenants ne se laissent pas mettre toutes sous un dénominateur commun. Quelques formes doivent être nommées.
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J'ai des communications selon lesquelles des hommes croyants se trouvant devant de très grands dangers virent par exemple leur mère défunte qui les avertit avec succès du danger.
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Il existe en outre beaucoup d'exemples montrant que des spectres des temps passés apparaissent dans de vieilles maisons. Le soi-disant esprit de Hambach fut observé pendant trois cents ans, jusqu'à ce que, lors de la démolition de la maison une citerne fut découverte dans laquelle se trouvaient des squelettes de femmes et d'enfants. On disait que la citerne, dès centaines d'années auparavant, avait appartenu à un cloître.
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Les revenants peuvent aussi être des apparitions matérialisées de démons. Luther déjà fit allusion au fait que des démons et de mauvais esprits prennent l'aspect de personnes mortes, afin de tromper des vivants.
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Les revenants peuvent aussi être le produit d'une fantaisie maladive ou des symptômes d'une maladie mentale.
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Les revenants peuvent être des projections de la représentation de personnes en santé, lesquelles ont des prédispositions eidétiques.
Que l'avertissement soit ici répété de ne pas nous laisser prendre par des revenants. Ce n'est que dans le cas numéro un qu'il est bon que nous analysions le conseil et qu'ensuite nous observions ou refusions. Car ici aussi il y a des pieux mensonges.
56. ROSE-CROIX
Les Rose-croisés s'appellent un ordre de fraternité. Le nom complet de l'ordre est conçu ainsi: Antiquus Mysticus Ordo Rosae Crucis. Cette désignation latine signifie, traduite: Ancien ordre mystique de Rose-croix. Le siège de la fraternité internationale est à San José, en Californie.
Les descriptions, faites par eux-mêmes, donnent une image chatoyante et riche en couleur. Ses racines doivent plonger, d'après cet ordre, dans les écoles mystiques de l'Égypte au temps du Pharaon Amenophis IV (1350 avant Christ). Ils auraient aussi été actifs au temps de Moïse déjà. Ils prétendent avoir coopéré à la construction du temple de Salomon.
Comme symbole, les Rose-croisés ont la croix avec la rose. Sa signification est expliquée de la manière suivante dans l'article 17 — publié par la grande loge dont le siège est à Baden — Baden, en Allemagne: «La croix signifie le corps humain avec les bras étendus comme salutation au soleil levant. La rose au milieu de la croix symbolise l'âme de l'homme. Les Rose-croisés donnent à ce symbole le thème conducteur: Ad rosam per crucem, ad crucem per rosam, c'est-à-dire: à la rose par la croix, à la croix par la rose».
Dans la doctrine, les Rose-croisés veulent se garder libres de toute fixation raciste, politique et religieuse.
Qu'enseigne l'ordre? Une feuille de renseignement publiée par Baden — Baden répond:
«L'ordre enseigne un système de philosophie métaphysique et de science naturelle pour le réveil des capacités dormantes dans l'homme, par quoi l'être humain peut mieux mettre en valeur ses talents naturels, afin de vivre une vie plus heureuse et plus utile».
Un guide instructif, pour apprendre à connaître l'ordre, est donné dans la brochure: Maîtrise de la vie. Cet écrit est édité par la grande loge et elle ne donne naturellement pas une image objective.
Que disent les historiens sans préjugés de l'ordre des Rose-croisés? Le rapport avec l'ordre s'est fait connaître au début du dix-septième siècle par deux publications. Il s'agit des écrits: Fama fraternitatis (1604) — c'est-à-dire la Tradition de la fraternité, et Confessio fraternitatis (1614) — c'est-à-dire la Profession de foi de la fraternité. Ces publications sont attribuées par les Rose-croisés à Francis Bacon. Mais ici aussi la preuve manque.
Le lexique du Reader's Digest nomme sans hésiter les Rose-croisés une société secrète théosophique du seizième siècle.
Le petit Brockhaus appelle les Rose-croisés des «Membres de sociétés secrètes des dix-septième et dix-huitième siècles. L'ordre des Rose-croisés et Or allemand, fondé au sud de l'Allemagne aux environs de 1760, était franc-maçonnique».
La RGG (Religion dans l'histoire et le présent) dit au tome IV, page 2107, ce qui suit: «Les Rose-croisés et Or sont, comme alliance des mystères, démontrables depuis 1757 sur le fondement magique — cabalistique et alchimiste. En 1767 et 1777 elle fut réorganisée et elle développa une propagande efficace au sein de la franc-maçonnerie».
Pour le chrétien, qui veut diriger sa vie d'après la Bible, toutes ces allusions parlent d'elles-mêmes. Mais nous obtenons encore d'autres renseignements par la brochure Maîtrise de la vie. À la page 19 la citation suivante d'Albert Magnus est reproduite: «Ne recherche pas avec trop de Zèle la grâce du dévouement ou de l'endurance avec larmes. Permets plutôt que ton premier devoir soit de demeurer uni à Dieu intérieurement par la bonne volonté dans la partie de ton âme qui pense».
Avant que nous puissions demeurer uni avec Dieu, il faut au préalable que l'union soit accomplie. Et cela est arrivé par Jésus-Christ comme notre Sauveur et Seigneur. Par notre bonne volonté nous ne pouvons ni nous unir à Dieu ni demeurer uni avec lui (Éphésiens 2:8-9).
Nous recevons encore d'autres renseignements à la page 15 de la brochure. Cette page a comme titre:
«Le monde mystérieux en nous».
«Des capacités que nous devons connaître et employer».
De quelles capacités parle-t-on?
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«Le toucher de lettres et d'autres objets peut annoncer des messages douloureux».
Cela, c'est de la clairvoyance psychométrique.
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«Les pensées ou les impressions des sens peuvent être transportées au loin».
Cela, c'est une suggestion mentale conditionnée occulte.
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«Notre conscience peut, à la vitesse de l'éclair, saisir des lieux ou des événements très éloignés».
Cela, c'est de la clairvoyance sur la base de capacités médiates.
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«Beaucoup d'hommes manifestent par un rayonnement magnétique leur véritable caractère».
Cela, c'est la saisie spirite de l'aura ainsi nommée.
L'ordre des Rose-croisés donne aussi dans cette brochure Maîtrise de la vie l'élan, l'impulsion pour la pratique des choses médiates ou occultes. Par là, la situation est claire.
Un chrétien, qui a fait l'expérience d'une nouvelle naissance par le Saint-Esprit, se fera du tort, spirituellement, en devenant membre de cet ordre. À un chrétien que de nom, cela ne fait rien.
57. SCIENCE CHRÉTIENNE
Pour mon information se tenaient et se tiennent encore à ma disposition les ressources suivantes: Les deux œuvres principales de la fondatrice de ce mouvement, Mary Baker Eddy. Les titres sont: Science and Health, c'est-à-dire Science et Santé, et en plus Écrits divers, lesquels comprennent les années 1883-1896. En plus j'eus l'occasion de visiter le Centre du mouvement à Boston (États-Unis d'Amérique). C'est une maison élevée de vingt-sept étages. La plus grande partie du matériel, je l'ai obtenue dans la cure d'âme et par la rencontre et les discussions avec des adhérents de ce mouvement de guérison occulte.
Le mot occulte m'a apporté de fortes attaques.
Exemple 194.
En 1974, je tint à Haïti différentes conférences dans les stations missionnaires et à l'occasion d'une conférence missionnaire internationale. Au moment où je mentionnai une fois l'activité de guérison occulte de la Science Chrétienne, un des participants se précipita avec colère, m'interrompit et ne me laissa plus continuer. Il expliqua que lui-même et sa sœur avaient été guéris par des pratiquants de la Science Chrétienne. En sa présence personne ne pouvait dévaloriser l'église. Le président prit la parole et demanda à celui qui interrompait de s'arrêter, avec l'allusion qu'il pourrait me parler plus tard. Après la conférence un pasteur de Californie vint à moi et dit: «Ne prenez pas la chose trop au tragique. Cet homme aime à déranger partout où il va. Avec cela, il est pasteur d'une église». Je répondis: «Cela ne m'étonne pas. D'après mon expérience, tous ceux qui ont été guéris par la Science Chrétienne se sont attiré quelques oppression ou dommage psychologique».
Exemple 195.
Je subis une autre forte attaque en Allemagne. Dans un de mes livres, j'avais fait la remarque que parfois les praticiens — c'est ainsi que l'on nomme les collaborateurs pratiquants de la Science Chrétienne — changent leurs forces mentales et font du tort aux hommes qu'ils veulent persécuter. Mary Baker Eddy a elle-même mentionné cela dans ses écrits. Elle appelle cette conversion des forces guérissantes en forces malfaisantes de la mauvaise pratique. Celui qui m'attaque prétend donc qu'il n'a trouvé ni ce mot ni ces pensées dans les livres de Mary Baker Eddy. D'une part, je m'en étonne et de l'autre je ne m'en étonne pas. Il y a des chrétiens qui ne lisent pas leur Bible. De même, il y a des Scientistes qui ne lisent pas et qui ne connaissent pas les livres de leur chef. Comme je serai de nouveau attaqué après la publication de cet article, je serai obligé, cette fois, de citer mes sources. Mary Baker Eddy a mentionné cette affaire de la mauvaise pratique environ quinze fois dans ses livres.
Exemple 196.
Un de mes exemples les plus importants devrait être mentionné ici. Un pratiquant de la Science Chrétienne reconnu son erreur et se détacha du mouvement. De la centrale à Boston on lui écrivit alors qu'il regretterait la chose. Tout de suite après cela il eut une terrible maladie de la peau qu'aucun dermatologue ne put maîtriser (spécialiste des maladies de la peau). Le patient changea de peau comme un serpent. Cet événement se répéta et la troisième fois il mourut. On ne peut fournir la preuve que cette grave maladie était la mauvaise pratique unie de six ou douze forts pratiquants de nature médiate. Je puis seulement rapporter avec vérité que dans la cure d'âme cela m'a aussi été confessé dans d'autres mouvements occultes. Récemment un courant est apparu aux États-Unis, lequel emploie dans de tels cas la soul force ou force de l'âme afin de ramener au bercail une brebis perdue.
Le système d'enseignement de M.B. Eddy est richement compliqué. Ce qui devient clair sur chaque page de ses livres, c'est le fait que cet édifice d'enseignement n'est pas en harmonie avec le courant de pensée de la Bible, même si beaucoup de versets de la Bible sont cités. Ramené à une formule simple, M.B. Eddy croit que la maladie et la mort ne sont pas réelles. Il suffit d'avoir la bonne attitude intérieure pour les vaincre les deux. Comme force dominant tout, «l'âme» est mentionnée. À vrai dire cette traduction en langue allemande (Gemüt) ne correspond pas tout à fait à l'expression anglaise. Le mot anglais «mind» veut dire: le sens, le sentiment, l'âme, l'esprit, la raison. Comme le mouvement s'appelle «Science», les mots entendement, intelligence, esprit, raison seraient la meilleure traduction. Le mot «Mind» vient du latin «Mens». Pour cette expression, les dictionnaires donnent: force de pensée, esprit pensant, raison. Quiconque connaît l'activité des Scientistes admettra que les désignations «force de pensée», esprit pensant, conviennent le mieux à leur pratique de guérison.
Comme je dois m'imposer les plus grandes limites, trois points seulement du corps de doctrines seront rapidement touchés.
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La maladie et la mort peuvent être vaincues par la force de la pensée. M.B. Eddy pensait réellement qu'on peut aussi éviter la mort. C'est ainsi qu'elle écrit dans ses «Papiers mélangés», page 29: «En l'an 1867 j'enseignai le premier élève dans la Science Chrétienne. Depuis ce moment-là quatorze cas de mort seulement sont venus à ma connaissance hors des rangs de mes quelques cinq mille élèves». — Sur ces entrefaites tous les cinq mille sont morts, naturellement.
Les disciples d'Eddy croyaient que leur fondatrice honorée éviterait la mort. On raconte qu'après sa mort un mannequin revêtu de ses habits fut promené dans une voiture afin de tromper ses adhérents. Lorsque la tromperie fut découverte, des dizaines de milliers de ses disciples se détachèrent.
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Ses élèves directs devinrent ses praticiens ainsi nommés dans toutes les parties du monde. Ils guérissent directement ou a une grande distance avec leur «esprit pensant», leur «âme» leur «force pensante». Ils appellent cela «prier» ou «travailler» pour quelqu'un. Cette forme de guérison n'a rien à faire avec la prière biblique. Cette pratique tombe dans le domaine de la suggestion, de l'auto-suggestion, de la suggestion religieuse et avant tout de la suggestion mentale (influence suggestive sur la distance). Les paroles bibliques beaucoup employées, tout le travail accessoire, ne sont que du camouflage.
Ceci n'est pas une supposition. Nous lisons cela de la plume d'Eddy, dans ses Papiers mélangés page 34: «Qui est le fondateur de la guérison spirituelle»?
Les guérisons à distance se trouvent dans l'énoncé, page 42: «L'esprit pensant n'est pas lié à des frontières», n'est pas lésé par la distance. Sur l'emploi des remèdes médicaux Eddy disait à la page 89: «Nul ne peut servir deux maîtres», c'est-à-dire: ou la guérison par l'esprit (guérison par la force pensante) ou la guérison par la médecine. Pas les deux!
L'expression guérison par l'esprit (guérison par l'esprit pensant) est la preuve qu'ici aucun événement biblique ne se produit. L'âme, la force pensante, l'esprit pensant de l'homme est le point de départ de la guérison et non pas Christ. D'autre part, le salut de l'homme est au premier plan de tout mouvement chrétien authentique, non pas la guérison corporelle.
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La mauvaise pratique.
Mary Baker Eddy pense que la guérison par l'esprit pensant, la concentration spirituelle sur un malade, — est la vraie guérison mais qu'au contraire le changement (renversement) est la mauvaise pratique. Elle comprend par là que le praticien emploie ses forces spirituelles afin de rendre un homme malade ou de lui faire du tort d'une manière ou d'une autre.
Dans la première hypothèse, que la guérison par l'esprit pensant soit biblique, il y a court-circuit. Quand un chrétien prie pour un malade, cela se fait avec cette attitude: «Seigneur, que ta volonté soit faite». Dans la guérison chrétienne, la puissance de guérison sort de Christ. Dans la guérison mentale, la cause est le praticien «travaillant par l'esprit pensant».
Ainsi, la «bonne forme» de la guérison par la force de l'esprit est déjà une mauvaise pratique, selon la pensée biblique parce qu'ici une force médiate, oui, même une force occulte est intercalée. Les praticiens qui ne sont pas médiats n'ont pas de succès de guérison à distance.
La mauvaise pratique nommée par Eddy est donc doublement une forme de guérison négative. C'est de la magie. Eddy connaît cette mauvaise forme et elle la mentionne très souvent.
À ce scientiste qui m'accusait parce que, selon lui, l'expression mauvaise pratique ne se trouve pas dans les écrits de Mme Eddy, je suis obligé de citer quelques passages. Comme je ne sais pas si toutes les éditions de ces livres ont les mêmes numéros de pages, il se peut qu'il y ait des changements.
Dans Science and Health (Science et Santé) la mauvaise pratique est mentionnée aux pages 105, 375, 410, 419, 451, 459. Dans les «Écrits Divers», en rapport avec la mauvaise pratique, il y a les pages 31, 40-41, 55, 222, 284, 368.
Nous donnons, hors de l'abondance des citations, celle des pages 40 à 41: «Si un être humain, qui a expérimenté la puissance de la pensée libérée, bienfaisante, tourne celle-ci en activité diabolique et l'emploie pour l'accomplissement d'un mauvais but, alors un élément de puissance brutale, qui ne peut sortir que de ce qui est inhumain et méchant, reçoit libre cours. La guérison par l'esprit pensant serait alors profanée par cette mauvaise pratique, si Dieu ne la domptait...».
Il y a donc, d'après l'enseignement de la Science Chrétienne une bonne pratique mentale et une mauvaise pratique. Les deux ne peuvent être harmonisées avec la Sainte Écriture malgré que M.B. Eddy essaie si fort de le prouver.
Nous nous trouvons avec la Science Chrétienne devant un mouvement occulte à l'égard duquel les chrétiens doivent être définitivement mis en garde, d'autant plus qu'ici la Parole de Dieu est employée mille fois d'une manière abusive comme simple étrier.
La plus belle fleur de la Science Chrétienne est le livre d'Agnes Sandford Lumière qui guérit. Ce livre est si habilement encadré de la Bible, et les pensées de la «Science» introduites d'une manière si sublimée que même beaucoup de chrétiens, oui, même un évêque, ont été trompés par lui.
58. SCIENTOLOGIE
La «scientologie» est un mouvement d'origine américaine, laquelle s'est étendue aux pays de langue anglaise de tous les continents. Il est très difficile de trouver un équivalent, en français, pour cette expression anglaise. Nous avons le mot science et le mot scientiste ou homme de science. La «scientologie» serait donc à peu près la connaissance des sciences. Ce mot ne se trouve pas dans le dictionnaire.
Le fondateur de ce mouvement plus qu'étrange est le Dr. en Science Lafayette Ronald Hubbard, né à Tilden, Nebraska, États-Unis d'Amérique. Une institution d'instruction publique de genre douteux, laquelle n'est reconnue par aucune université, lui a donné le titre de docteur en philosophie. Comme homme de lettres, il est très fertile. Il prétend avoir écrit environ dix millions de mots. Cela ferait cent livres de trois cents pages.
Hubbard est remarié pour la troisième fois, il a sept enfants et il habite maintenant à quelques cinquante kilomètres au sud de Londres, à Saint-Hill-Manor.
Son mouvement s'est répandu rapidement. En Europe, il se trouve dans beaucoup de villes. Les hommes de science ne font pas attention à lui.
Hubbard attira l'attention publique deux fois. En 1950, il publia un livre dont le titre était: Dianetics: The modern science of Mental Health (La dianétique: Le système moderne de santé intellectuelle). Le système de Hubbard est attaché à la Psychanalyse, quoique les professionnels psychothérapeutes ne prennent même pas le temps de mettre à l'épreuve ses méthodes. Le mot important que Hubbard donne dans ses traitements pour la guérison, c'est revivre. Le traitement se déroule de la manière suivante: le patient prend deux électrodes dans les mains. Un appareil à mesurer est connecté entre les deux (Hubbard l'appelle E-mètre). Alors le jeu des questions et des réponses commence. Si le thérapeute se lance dans un domaine que le patient n'a pas encore maîtrisé, alors l'instrument à mesurer monte très haut à cause de la tension psychique plus élevée. Le thérapeute parle alors sur le thème difficile jusqu'à ce que l'instrument à mesurer n'ait plus de sursauts. Alors le patient est considéré comme guéri. C'est en partie une méthode semblable à celle qui est employée dans l'acuponcture.
Le livre Dianetics (La dianétique) devint un bestseller (le plus vendu) en 1950 et 51, et il rapporta beaucoup d'argent à Hubbard. Un parterre pavé d'or se trouvait aussi dans ses courts traitements. Un cours de vingt-cinq heures rapporte huit cents dollars. Un millionnaire de la Floride paya, il est vrai, vingt-huit mille dollars pour son traitement. C'est ce que dit un rapport de police.
Non seulement au sein du public mais aussi parmi les autorités commença-t-on à faire attention à lui. En 1963, par commandement de la cour, la police fit une perquisition dans sa maison à ses quartiers généraux de Washington. Une centaine de ses E-mètres et un certain nombre de ses livres furent saisis. La perquisition révéla que Hubbard traitait tous les genres de maladies: maladies mentales, névroses, cancer, polio et beaucoup d'autres choses. Un deuxième fait était que les diagnostics non plus ne jouaient pas. Les perquisitions pénibles furent sûrement la raison pour laquelle Hubbard quitta les États-Unis et s'installa en Angleterre. Entre-temps, Hubbard avait regroupé son mouvement. Il abandonna le nom Dianetics (La dianétique) et il appela sa «science» scientologie. Afin de déployer une plus grande force de frappe et de trouver des portes ouvertes, il déclara que la scientologie était une religion. Par là, ses Révérends (pasteurs) eurent accès aux maisons de santé, aux prisons et aux installations publiques.
Quels enfants de l'esprit les scientologues sont, se montre par une lettre qui a été publiée et que j'ai devant moi. Un jeune homme se trouvait à New York, en traitement chez un scientologue. La facture s'élevait à trois cents cinquante dollars. Le jeune homme refusa de payer, étant donné que le traitement était sans valeur et sans succès. Là-dessus il reçut une lettre avec l'entête:
The founding church of scientology (La fondation de l'église de scientologie).
La lettre est signée par le pasteur Andrew Bagley, secrétaire de l'organisation. La lettre est ainsi conçue:
«Si tu veux déclencher une avalanche, camarade, alors continue à te plaindre. Afin d'employer le jargon de la rue, je veux t'avouer que mes gens travailleront contre toi. Cela ne prendra pas longtemps pour que tu sois sans travail et que tu t'écroules. Alors ta santé sera ruinée et je pourrai rire de toi. Il faudra peut-être trois semaines seulement jusqu'à ce que tu sois liquidé. Pense à ceci, c'est que je ne suis pas un pasteur poltron et qui chante des psaumes. Je suis un serviteur de l'église scientologique. Je suis capable de guérir des malades et j'en guéris aussi. Mais j'ai aussi d'autres capacités, lesquelles incluent une connaissance exacte de l'esprit humain et qui me rendent possible de te forcer à ployer le genou».
Après cette lettre, le jeune homme paya de suite sa facture. Cette lettre nous fait involontairement penser à la mauvaise pratique mentionnée par Mary Baker Eddy. Des forces occultes sont engagées afin de faire du mal à des êtres humains.
Je me rends compte que ce mouvement pourrait m'intenter un procès; c'est pourquoi je conserve soigneusement cette lettre.
Qu'est-ce que cette brutalité a donc à faire avec l'esprit de Jésus-Christ?
N'est-ce pas une ruse du grand ennemi, que les hommes préfèrent être trompés, plutôt que de recevoir une paix qui surpasse toute intelligence?
Appendice.
Le quinze décembre 1975, la télévision donna un reportage sur les scientologistes. Les choses suivantes furent dites: Ce mouvement a dix millions d'adhérents dans le monde. En Allemagne, il y en a dix milles. Les scientologues croient au voyage de l'âme. Leur but ici-bas est une vie sans maladie mentale et sans guerres. Toutes les confessions peuvent être unies par la bonne volonté. Un stade avant-coureur pour le procédé de purification du voyage de l'âme est le but terrestre, afin de devenir un être humain libéré de tout complexe.
Ce programme peut être poursuivi dans des cours par correspondance qui coûtent cher, soit quinze mille marks allemands.
À la télévision, un jeune homme se leva qui avait appartenu aux scientologues et qui ensuite les avait quittés. Comme raison il dit ceci: «Ils n'ont pas tenu leurs promesses, c'est pourquoi je me suis détaché d'eux». Après sa sortie il reçut une lettre avec l'allusion au fait que s'il rentrait de nouveau parmi eux, il devrait refaire encore une fois tous les cours et pour cela payer quatre mille marks allemands. S'il ne retournait pas, alors il devrait payer mille neuf cents marks pour les services rendus. Après lui, un prêtre des scientologues parla et déclara: «Nous ne recevons pas le fruit des impôts d'église, c'est pourquoi nous sommes obligés de prendre des honoraires pour les services rendus».
Il faut remarquer que la jeunesse est fortement attirée par ce mouvement. Le charme de la nouveauté les attire. L'annonceur, à la télévision avertit encore que la direction des scientologues intente des procès contre les personnes privées qui disent quelque chose de négatif sur le mouvement.
J'ai écrit dans ce livre que les mouvements américains apparaissent d'habitude dix ans plus tard en Europe ou en Allemagne. Cette fois-ci, c'est allé plus rapidement.
59. SIGNES DE PAIX
Le soi-disant mouvement de la paix emploie le symbole germanique de la mort. On voit dans tous les pays des sœurs, des pasteurs évangéliques et catholiques qui portent le symbole de la paix ou l'emploient dans des manifestations chrétiennes. Une fin rapide devrait être préparée pour ce scandale. Écoutons brièvement quelques choses tirées de l'histoire du «symbole de la paix».
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Au temps de la persécution contre les chrétiens, au premier siècle, le «symbole de la paix» employé aujourd'hui s'appelait la croix de Néron. D'après la tradition Néron, qui haïssait les chrétiens, a fait crucifier Pierre avec la tête en bas. Le symbole de la paix représente une croix tournée à l'envers et il est le signe de la haine contre les chrétiens.
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Au huitième siècle, les Sarrasins ont combattu l'Église catholique en Espagne. Leurs soldats avaient la croix de Néron sur leurs boucliers quand, en 711 ils commencèrent leur conquête sur la presqu'île ibérique. Sous le même signe de la haine contre Christ, les Sarrasins combattirent les croisés en 1099.
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Pendant tout le Moyen-Âge la croix de Néron — appelée à beaucoup d'endroits pied de sorcière — fut employé comme symbole de la messe noire, du culte de Satan et du blasphème contre Dieu. Dans ces cérémonies lugubres des cultes secrets une caricature en bois du diable était aussi employée, dont les yeux étaient imités exactement d'après la croix de Néron. Une telle caricature de bois peut se voir aujourd'hui encore dans le musée de sorcellerie et de cultes de Satan à Bayonne (France).
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Au vingtième siècle, le «symbole de la paix» a son histoire la plus variée. L'archicommuniste Bertrand Russel a esquissé, pour la «marche de la paix» de ses groupes de gauche, en 1958, un symbole. Il employa pour cela la croix historique de Néron, parce qu'il est lui-même un ennemi convaincu des chrétiens. Rien qu'une seule phrase de son mémoire «The will to doubt» (La volonté de douter) montre cette attitude. Il écrivit: «J'espère que toute forme de croyance religieuse périra». Dans un journal communiste des États-Unis, le Daily Worker, il exprima par les paroles suivantes sa confession de foi politique: «En dehors de la voie soviétique, il n'existe plus d'espoir pour quoi que ce soit». L'attitude de cet «apôtre de la paix» devrait ouvrir les yeux des porteurs aveuglés du «symbole de la paix».
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La situation devient plus claire encore quand nous nous tournons vers les rangs de ceux qui portent le «signe de la paix». Les chefs communistes du mouvement de jeunesse communiste aux États-Unis portent ce «signe de reconnaissance». Des radicaux rouges ont le «symbole de la paix» sur leurs drapeaux. Les francs-tireurs arabes, qui combattent Israël avec des armes lisses, ont ce signe sur leurs brassards. Le pape noir Anton La Vey, à San Francisco, montre le «symbole de la paix» sur une grande toile avant le commencement de la messe noire et des orgies qu'il célèbre avec ses adhérents. Il est simplement affreux que des chrétiens soient si aveuglés qu'ils portent ce signe qui est un symbole du meurtre de millions de chrétiens.
C'est la «paix» que les communistes veulent apporter. Quelle sorte de paix est-ce, quand on prend ceux qui en politique ou en religion pensent autrement et qu'on les met dans des cliniques psychiatriques où on leur fait des injections jusqu'à ce qu'ils soient abrutis?
La paix authentique ne se trouve qu'à un endroit au monde: au pied de la croix de Golgotha. Là, il y en a un qui est mort, qui n'en a pas assassiné d'autres afin d'apporter la paix au monde mais qui s'est laissé mettre à mort sans contre-arme, afin de briser le principe de la force et du meurtre des hommes. Il est mort pour notre culpabilité. Par là notre conscience trouve la paix. Il est véritablement notre paix (Éphésiens 2:14).
60. SIXIÈME ET SEPTIÈME LIVRE DE MOÏSE
Le sixième et septième livre de Moïse n'a rien à faire avec l'homme de Dieu Moïse. Les sorciers du moyen-âge ont choisi uniquement Moïse pour leur seigneur protecteur parce qu'il avait en son temps vaincu les magiciens égyptiens par la puissance de Dieu.
Dans la cure d'âme, de tels livres m'ont bien des fois été remis. Chaque fois, je les ai brûlés. Le plus vieil exemplaire venait de l'année 1503. Dans la préface, il était dit que l'original se trouvait au Vatican et que l'impression du livre s'était faite sous le protectorat du pape. Il est évident que ces données douteuses doivent d'abord être éprouvées quant à leur contenu de vérité. Une autre édition contenait dans la préface une note selon laquelle un moine d'Erfurt avait rassemblé ces proverbes magiques. Les éditions individuelles des quatre cents dernières années se séparent fortement les unes des autres dans leur contenu.
Au dix-neuvième siècle, Le sixième et septième livre de Moïse fut mélangé avec des parties d'un livre français de magie appelé Le dragon de feu. Le Dragon de feu doit avoir été imprimé d'après un manuscrit de l'année 1522. En Allemagne, je découvris trois maisons d'édition qui publièrent de nouveau ce livre effrayant. Je ne les nomme pas, afin qu'aucun lecteur n'ait l'idée de se commander un tel livre. Dans une ville allemande, un procureur-général a émis une plainte contre une des maisons d'édition. J'ai écrit le rapport pour cette plainte, car j'ai plusieurs centaines de cas sur les résultats terribles de ce livre de sorcellerie dans mon fichier.
Il semble que l'Allemagne est le pays d'origine de ce terrible livre. Mais on le trouve aussi dans d'autres pays dans différentes traductions. Les titres aussi sont différents. En Allemagne nous l'appelons Le sixième et septième livre de Moïse. Dans d'autres pays le titre: Bible du diable est simplement employé. Sur ces entrefaites il y a quinze livres de Moïse, lesquels n'ont rien à faire avec Moïse.
Celui qui possède un tel livre devrait immédiatement le brûler. Je ne prétends pas que rien que la possession puisse livrer son propriétaire entre les mains du diable mais j'ai des preuves que des maisons dans lesquelles ce livre est gardé sont des maisons de malheur. Pour le mieux, voici quelques exemples:
Exemple 197.
La femme d'un pasteur me rapporta ce qui suit: Son mari est aussi professeur de religion dans une école supérieure. Les étudiants prièrent le pasteur de leur donner une conférence sur l'occultisme et sur Le sixième et septième livre de Moïse. Le pasteur ne se rendait pas bien compte du danger et il se procura pour cela ce livre de magie d'une maison d'édition allemande. Il l'étudia, afin de se renseigner. La femme du pasteur me dit: «Depuis que nous avons ce livre dans la maison, le diable est déchaîné. Nous avons constamment des cas de maladie, des accidents, des luttes continuelles et un manque de paix». La femme du pasteur a plusieurs fois demandé à son mari de sortir ce livre de la maison.
Exemple 198.
Je connais deux époux croyants. Ils ont trois fils. Deux des fils sont dans l'œuvre de Dieu et ont un service béni. Le troisième est aussi fortement attiré par la Parole de Dieu et la congrégation chrétienne. Il fréquente les services divins mais il ne peut encore arriver à la paix. Dans une déclaration, il rapporta qu'il y a longtemps, il avait étudié attentivement Le sixième et septième livre de Moïse. Il se peut qu'on tienne ceci pour une superstition comique mais à cause de longues années d'expérience je sais que l'étude de ce livre terrible met le lecteur sous un charme. Il en est aussi de même avec ce jeune homme de la maison croyante. Il ne peut simplement pas arriver à la foi, quoique son désir soit de se mettre en ordre avec Dieu. Le sixième et septième livre de Moïse apporte un charme sur le possesseur, sur les maisons, sur les familles.
Exemple 199.
Un propriétaire du sixième et septième livre de Moïse apprit par ce livre la pratique de la magie noire. Il apprit les passages sur la persécution des ennemis par cœur. Il les essaya et fut ébahi de ce qu'ils fonctionnaient. Il se concentra à minuit sur un ennemi. Il prit une poupée de toile, enfonça quelques aiguilles dans la poupée, mentionna le nom de son ennemi et ajouta à cela le proverbe tiré du sixième et septième livre de Moïse. Il fut surpris, lorsque son opposant tomba réellement très malade. Au cours de l'année, il développa une très forte capacité magique. Ses compatriotes le craignaient.
Exemple 200.
Le pasteur d'une congrégation travaille avec beaucoup de peine. Il est connu par le fait qu'il s'occupe d'une congrégation très faible et spirituellement morte. Après une conférence d'éclaircissement sur le domaine occulte, ce pasteur reconnu que depuis des années il s'était occupé de littérature occulte et qu'il conservait tous les livres de magie, y compris Le sixième et septième livre de Moïse.
Exemple 201.
En relation avec Le sixième et septième livre de Moïse, des cas m'ont aussi été révélés selon lesquels les lecteurs de ce livre ont appris à tuer de petits animaux par une force magique. D'autres se spécialisèrent même sur des animaux domestiques plus grands tels que les porcs, les veaux, les vaches, les chevaux qu'ils pouvaient tuer d'une manière surnaturelle. Je veux ici renoncer à donner des exemples, parce que j'ai déjà fait plusieurs fois l'expérience qu'on se moque de moi.
Je renverrai celui qui désire avoir des exemples à mon opuscule Contre Le sixième et septième livre de Moïse.
Si le diable n'était qu'un personnage risible, sans force et inoffensif, alors Christ n'aurait pas dû mourir pour nous délivrer de sa puissance. Pour ceux qui se livrent à Jésus, la Parole de 1 Jean 3:8 compte: «Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable».
61. SONGES VÉRITABLES
Les songes véritables doivent être maniés avec attention. Afin d'éviter que des malentendus n'arrivent, je confesse que je crois à tous les rêves qui sont rapportés dans la Bible. Mais ces rêves bibliques arrivèrent dans une autre situation quant au temps. Au temps où Joseph eut des songes en Égypte ou en interpréta, il n'y avait — à l'exception de rapports tels que le Sepher hajashar (Livre des justes) — pas de Parole de Dieu écrite. Les apparitions d'anges qu'Élizabeth, Marie, Joseph, les trois mages eurent, sont en rapport avec les événements du salut de leur temps.
Nous avons aujourd'hui la Parole de Dieu imprimée, la Bible, la règle de notre foi. La Bible contient tout ce dont nous avons besoin pour le salut. Nous n'avons pas besoin de rêves additionnels, de visions et d'apparitions.
Cela ne veut naturellement pas dire que Dieu, dans des situations particulières, ne pourrait pas se révéler par des rêves. Cela est particulièrement vrai chez les humains primitifs qui ne peuvent ni lire ni écrire et ne peuvent, par conséquent, pas s'orienter par la Bible. Dans les réveils d'Indonésie, des Îles Salomon, de Corée et de Formose, des rêves sont parfois arrivés comme événements authentiques.
Dans d'autres concours de circonstances encore, Dieu a montré le chemin à des hommes par des rêves ou parfois pour les préparer à un lourd destin.
Exemple 202.
C'était à Pelotas au Brésil. Le pasteur Müller m'avait invité à une campagne d'évangélisation. Dès le premier soir un homme catholique se trouvait parmi mes auditeurs. Le mercredi, cet homme vint à la cure d'âme et me raconta ce qui suit:
Trois semaines avant le commencement de la campagne, ce catholique eut un rêve. Il vit une croix. Au-dessous se tenait un homme qui annonçait l'Évangile dans une langue étrangère.
Ensuite, l'homme disparut, et il entendit la voix de Jésus qui disait: «Je suis le chemin, la vérité et la vie». Le rêve s'arrêtait là. Dans les jours suivants, il oublia le rêve. Une semaine avant l'ouverture de la campagne, quelqu'un mit dans sa main une invitation. Le premier soir — c'était un dimanche — le sujet était le spiritisme. Comme il était non seulement catholique mais aussi spirite, le sujet l'intéressa et il vint assister à la première conférence. Comme son intérêt fut éveillé, il revint aussi le deuxième et le troisième soir. Alors son rêve lui revint à l'idée. «C'est bien ce que j'ai vu dans mon rêve, un homme qui prêchait l'Évangile dans une langue étrangère». Le matin suivant il vint à la cure d'âme, reconnut ses péchés et se donna à Jésus.
Exemple 203.
Au cours de ma tournée de conférence au Québec j'entendis parler de l'événement suivant par mon ami Gottfried Amend. Roy, un garçon de treize ans, avait déjà, dans son jeune âge, trouvé le chemin qui mène à Jésus. À cause de sa nature joyeuse, il était aimé de tous. Un matin, il expliqua à sa mère: «La nuit passée, j'ai rêvé que j'avais nagé à travers un fleuve et qu'ensuite j'ai vu le Seigneur Jésus». Roy a aussi raconté ce rêve à son pasteur, parce qu'il était trop ému. Il avait écrit: «Mon cœur était largement ouvert pour le Seigneur et mes larmes coulaient à flot. Je jetai encore une fois un regard sur Jésus et j'avais alors l'impression qu'il était venu pour m'appeler». Deux semaines plus tard, Roy, à l'occasion d'une rencontre organisée par son église pour la jeunesse, s'est noyé dans un lac. À cause de sa mort annoncée d'avance, presque personne ne pouvait être triste. Le pasteur lut la lettre du jeune garçon à l'enterrement. Les amis déclarèrent: «Roy est pourtant beaucoup plus heureux maintenant, puisqu'il est près du Seigneur».
C'est à dessein que deux exemples positifs furent placés au commencement. Mais nous devons encore avertir sur les rêves. Le professeur Jung expliqua que la masse principale de nos rêves a les racines suivantes: l'inconscient collectif, l'inconscient familial et individuel. D'autres facteurs de la formation des rêves sont les expériences de l'enfance, les restes du jour, les désirs non satisfaits et d'autres choses encore.
Je regrette que Jung ait laissé de côté un domaine important, quoiqu'il le connût, soit les rêves produits par l'occultisme. Des êtres humains ayant une charge occulte, que cela vienne des aïeux ou de la pratique personnelle, ont souvent des rêves qui se réalisent quelques jours plus tard. Le contenu de tels rêves, ce sont souvent des catastrophes, des cas de mort, des malheurs en chemin de fer, des accidents d'auto, des incendies, des visites desquelles on a peur, et ainsi de suite. Parfois on peut faire des déductions de tels rêves venant de charges occultes. Celui qui fait l'expérience de telles choses doit demander à Dieu qu'il enlève la faculté médiate des rêves qu'il possède. Ils sont une charge pour la vie de la foi.
Mais j'aimerais demander que ces rêves médiats ne soient pas confondus avec ce que Jésus accorde parfois, comme dans le cas de Roy, qui a été préparé par le Seigneur. Les rêves médiats engendrent la peur. Les rêves produits par le Seigneur donnent de la joie.
62. SPIRITISME
La notion de spiritisme vient du mot latin spiritus, l'esprit. Elle peut donc être rendue en français par l'expression «enseignement sur les esprits» ou «culte des esprits».
Avant d'entrer dans le chaos du culte des esprits, je dois anticiper sur deux choses:
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Je n'ai jamais pris part à une séance spirite et je ne le ferai jamais. Cette affirmation est nécessaire, parce que certains calomniateurs on déjà répandu la rumeur que je serais entré dans des cercles spirites.
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On ne peut lire ce chapitre sur le spiritisme que si on s'est placé consciemment par la foi sous la protection de Jésus. Depuis la victoire de Jésus à la croix, nous n'avons plus à craindre. Nous ne devons toutefois pas prendre à la légère le fait de s'occuper d'une telle matière.
Le spiritisme est un mouvement mondial et il se développe dans tous les pays. À l'occasion de mes huit visites au Brésil, il m'a été confirmé que le spiritisme, au Brésil, croit rapidement. Il y a environ vingt ans, on comptait encore dix millions de spirites. Aujourd'hui il y en a déjà quatre ou cinq fois plus. Au Brésil, nous trouvons le spiritisme criminel, le Macumba, le spiritisme imprégné plus ou moins de religion Umbanda, et le spiritisme Kardec ainsi nommé, avec son point de vue social. Avant tout, ce sont les grandes villes qui sont les centres des cultes spirites. Une ville comme Rio est censée posséder sept cents cercles spirites.
Nous trouvons naturellement le spiritisme non seulement au Brésil mais dans tous les pays. Haïti est un deuxième grand centre du spiritisme. Le Vaudou est un mélange de magie et de spiritisme. Aux États-Unis, la Californie est un trou de sorcières de menées spirites. Los Angeles aurait six milles cercles spirites et quarante églises spirites. En Europe, c'est l'Angleterre qui est à la tête du mouvement spirite. L'Angleterre possède environ cent deux églises spirites. Nous trouvons aussi en Angleterre l'organisation spirite de guérison de Harry Edwards avec environ deux milles guérisseurs spirites. D'autres champs de bataille démoniaques en Europe sont Paris et Lyon où non seulement le spiritisme fleurit mais où beaucoup de messes noires sont aussi célébrées. En Allemagne, nous avons à Hambourg environ deux cents cercles, et de même à Francfort. Au dire de feu le professeur Blanke, Bâle aurait déjà quelques quatre cents cercles et Zürich cinq cents à six cents.
Le paganisme d'Afrique est aussi empreint de spiritisme. Une grande puissance, c'est ensuite le spiritisme en Asie de l'est, où plus d'un milliard d'être humains vivent qui sont directement ou indirectement soumis au culte des ancêtres. Le culte des ancêtres n'est pas seulement une forme de la piété, de la vénération des parents décédés mais il est en même temps un culte des démons. Les membres du culte des aïeux prient les aïeux, ils leur demandent conseil et leur apportent des sacrifices. En Chine rouge Mao, il est vrai, a essayé non seulement de déraciner le christianisme mais aussi le culte des aïeux. Mais cela ne lui a pas encore réussi. Si l'on ajoute aussi le culte des aïeux au mouvement spirite, alors on peut dire qu'un tiers de l'humanité est plongé dans le spiritisme.
Ma connaissance du spiritisme ne m'est pas seulement venue des livres. Je ne lis pas de livres spirites mais la cure d'âme est le seul point de sortie de mes expériences. Au moment de la composition de ce livre, il y a quarante-cinq ans que j'ai été poussé vers ces problèmes par la cure d'âme. Il est évident qu'il y a aussi chez les médiums spirites des apparitions trompeuses. Beaucoup de médiums aident par des manipulations trompeuses lorsque leur force médiate ne suffit pas pour l'expérience. Le spiritisme trompeur ne m'intéresse pas; je ne me suis intéressé qu'à présenter des phénomènes authentiques.
Comme la matière est si vaste qu'on pourrait écrire un gros livre à son sujet, je suis forcé de me contenter ici d'une disposition explicite. Afin de pouvoir mieux mettre en ordre la matière, nous diviserons les phénomènes spirites en quatre grands chapitres: la perception extra-sensorielle, l'influence extra-sensorielle, l'apparition extra-sensorielle et les cultes spirites.
Perception extra-sensorielle
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Les visions spirites
Les visions spirites sont souvent semblables aux visions bibliques mais elles ont pourtant une racine totalement différente. Les visions bibliques viennent de la sphère de Dieu, de la sphère du Saint-Esprit. Les visions spirites sont d'inspiration satanique. En voici un exemple.
Exemple 204.
À Porto Alegre (Brésil) une jeune fille de dix-sept ans vint à moi à la cure d'âme. Lors de l'incendie d'un grand arsenal, elle vécut tout l'événement dans un rêve. Elle vit la manière dont le puissant bâtiment brûla jusqu'aux fondements. Le même jour le journal apporta les photos, comme elle avait vu les choses.
Le parapsychologue dira que la fille a saisi télépathiquement l'événement de l'incendie. Je n'ai rien à objecter à cette explication, sauf que les racines de cette capacité ne sont pas encore expliquées. Les deux grands-pères de la jeune fille étaient d'actifs spirites au Brésil. Où le spiritisme a été pratiqué par les ancêtres, les descendants sont pourvus jusqu'à la quatrième génération de forces médiates (Exode 20:5; 34:7; Nombres 14:18; Deutéronome 5:9). On est libéré de ces forces médiates quand on livre sa vie à Christ et qu'on se prononce détaché de ces puissances et aussi des péchés des ancêtres.
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La prophétie spirite
Dans mes tournées d'évangélisation à Los Angeles j'ai recueilli presque cent exemples dans mon fichier. En relation avec la prophétie spirite, je cite l'événement suivant qui m'a été relaté par un ancien spirite.
Exemple 205.
Un homme qui avait appartenu à une tendance pentecôtisante extrême se sépara et forma un groupe à lui. Dans leurs réunions, il leur est dicté par les esprits ce qu'ils doivent faire. C'est ainsi qu'un conducteur parmi les esprits demanda que les hommes et les femmes aient des rapports intimes afin que d'autres esprits puissent être conçus et naissent. Après neuf mois ces femmes amènent ces jeunes esprits à l'assemblée. Elles reçoivent, des puissances invisible, un coup terrible sur la tête et alors le nouvel esprit est né. Ces nouveaux esprits ne deviennent pas visibles. Nous avons ici une entière dissolution de la faculté humaine de penser et de l'esprit humain. Un psychiatre tiendrait tous les participants d'un tel cercle spirite pour des malades mentaux. En fait, beaucoup de ces membres finissent par une maladie mentale ou par une forme semblable de la maladie, la psychose médiumnique, comme on l'appelle.
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La table tournante et verre dansant
Exemple 206.
Dans un collège technique à Londres la table tournante était pratiquée par les professeurs et les étudiants. Les participants s'asseyent autour d'une table ronde, forment avec les mains une chaîne. Le médium cherche à établir un contact avec le séjour des morts. Ils posent des questions qui reçoivent une réponse par le signe des coups frappés sur la table. Une fois, cette table donna l'information suivante: Dans les prochaines heures un jeune homme aura ici dans la ville un accident d'auto. Le nom, l'âge et la description du jeune homme furent donnés. Les étudiants ne voulaient pas croire cela. Le jour suivant ils lurent véritablement ce qui concernait cet événement, avec le nom, dans le journal. Le cas donna naturellement un grand élan au spiritisme dans cette école. C'est un crime, que dans beaucoup de collèges aux États-Unis, au Canada et en Angleterre les professeurs et les étudiants pratiquent les tables tournantes pendant les heures d'école ou pendant la récréation. Il en est de même du déplacement des verres.
Exemple 207.
Un pasteur luthérien reçut d'un ami médecin une invitation au repas du soir. Après le repas, le médecin invita son visiteur à un soi-disant jeu de société. Ils s'assirent à une table. Sur la table se trouvait, mis en forme de cercle, l'alphabet. Là-dessus une plaque en verre et sur elle un petit verre à liqueur. Le médecin expliqua: «J'appelle maintenant l'esprit d'un mort qui devra répondre à nos questions». La réponse aux questions se faisait par le petit verre, lequel allait ici et là sur l'alphabet. Le pasteur tint cela pour un truc habile et il employa tous les moyens pour trouver la source d'énergie. Il n'y parvint pas. Il fut plusieurs fois invité chez le médecin. Dès lors le pasteur changea dans son attitude spirituelle. Il ne pouvait plus prier, ne pouvait plus lire sa Bible. Lorsqu'il se tenait dans la chaire, il ressentait des souffrances insupportables. Les attaques de douleurs ne venaient qu'en rapport avec l'exercice de son ministère ou la lecture privée de la Bible. Cela alla si loin pour lui qu'il dut présenter sa démission au conseil de l'église. J'eus le pasteur aussi bien que le médecin dans la cure d'âme. Le médecin fit une confession générale de sa vie et fit un acte de renonciation au spiritisme. Il devint croyant. Par contre, le pasteur a été brisé par le spiritisme.
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Planchette ou Oui-ja (Ouijaboard)
La pratique de la planchette est très répandue en Amérique du nord et en Angleterre. Il s'agit d'une planchette avec l'alphabet sur le cercle extérieur et le système des nombres sur le cercle intérieur. Le Oui-ja est pratiqué comme le verre dansant, soit avec un verre ou avec un pendule. Des personnes naïves tiennent cela pour un jeu de société. Les psychologues américains prétendent qu'on peut mettre à jour des choses contenues dans le subconscient grâce à la planche de Oui-ja. Cela est vrai d'une part; de l'autre, cette explication n'est pas suffisante, car avec le Oui-ja des événements futurs peuvent aussi êtres sondés.
Exemple 208.
Un exemple, qui montre l'arrière-plan du Oui-ja, me fut rapporté à Singapore. Je donnai là, dans une école biblique, quelques conférences. Dans une discussion, une jeune fille s'annonça et rapporta les choses suivantes: «Je ne suis chrétienne que depuis quelques mois. Tout de suite après ma conversion à Jésus-Christ, je fus invitée par trois amies à un jeu de société. J'acceptai l'invitation et je vis une planche ronde avec des lettres et des chiffres. Une des amies déclara qu'elle allait maintenant évoquer l'esprit d'un mort qui devait répondre à leurs questions. Je me sentis mal à l'aise, et je me mis à prier dans mon cœur. La dirigeante du jeu posa deux doigts sur un petit verre qui était au milieu de la planche. Mais le verre ne réagit à aucune question. Alors la dirigeante demanda: Est-ce que quelqu'un te gène? Promptement la réponse vint: Oui. Je ne pus plus contenir mon inquiétude intérieure et je quittai la chambre. Plus tard, les amies me racontèrent la fin de l'histoire. Quand je fus partie, la dirigeante demanda: Qui te dérange? La réponse fut épelée lettre après lettre: La fille qui est sortie de la chambre. «Pourquoi t'a-t-elle dérangé»? Parce que Dieu est avec elle
C'est là le témoignage de l'étudiante de l'école biblique que j'ai moi-même entendu. La jeune fille me donna la permission de publier la chose. Nous voyons par cette expérience que la foi en Jésus-Christ et le jeu avec le Oui-ja sont des antithèses totales. Ici la puissance de Dieu bondit contre la puissance de Satan.
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Le parler en transe
C'est un processus médiat. Il ne fonctionne que quand un médium est présent, lequel a maîtrisé cette forme de spiritisme. Le médium se met en transe, un genre de sommeil profond, et les esprits doivent ensuite pouvoir parler par le médium avec les personnes présentes.
Exemple 209.
Dans une église luthérienne en Afrique du sud, je devais prêcher. L'avant-dernier prédécesseur du pasteur actuel se laissa séduire par les spirites. On avait expliqué au pasteur hésitant que dans leurs séances Luther parlerait. Quel pasteur luthérien n'aimerait-il pas entendre une fois Martin Luther? Par conséquent, le pasteur luthérien assista aux séances spirites. Sa lemme et sa fille l'accompagnèrent. Le pasteur a vite remarqué qu'il s'agissait d'une tromperie éhontée des démons; car Martin Luther n'a jamais prêché d'une manière si primitive et sans vie, comme le faisait ce médium spirite. Au milieu de combats terribles, il se prononça libre des spirites. Mais il est décédé peu de temps après. Sa femme et sa fille ne purent plus se libérer. Elles demeurèrent dans les griffes de ces spirites.
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L'écriture automatique
Dans ce procédé spirite, le médium qui écrit doit se tranquilliser intérieurement d'une manière complète; il ne lui est pas permis de se concentrer sur quoi que ce soit; et alors le désir d'écrire saisit soudain le médium. Un des médiums les plus variés et des plus capables de notre temps est Matthew Manning, déjà mentionné à une autre occasion. Un certain nombre de parapsychologues se sont déjà occupés de Manning. Ici, à cet égard, un exemple d'écriture automatique.
Exemple 210.
Un parapsychologue visita Manning, afin de contrôler quelques-unes de ses expériences. Manning s'offrit pour faire le diagnostic de sa santé. Il prit une feuille de papier et il écrivit la date de naissance du parapsychologue au haut de la page. Ensuite il attendit. Environ une minute plus tard, sa main commença à écrire avec une écriture toute différente. Ce qui fut écrit était signé du nom de Thomas Pann. Plus intéressant était le diagnostic que ce Thomas Pann donna de l'au-delà. Il disait: «Une mauvaise fonction dans la région épigastrique».
Le parapsychologue demande à Manning: «Savez-vous ce que c'est la région épigastrique?» Manning répondit: «Non, je ne le sais pas». Le parapsychologue dit: «Cela ne m'est pas très clair non plus». La vérification par un médecin montra toutefois la justesse du diagnostic. De telles connaissances ne peuvent venir du subconscient de Manning. Ici se trouvent des influences extra-humaines. Le dessin automatique se trouve sur le même plan. Manning prend un crayon à dessiner dans la main, attend, puis il se met rapidement à dessiner. Après quelques minutes, son style change. Il dessine selon l'art d'artistes connus. Par exemple, il donna une reproduction du rhinocéros qui, en 1515, a été dessiné par Albert Dürer et qui est suspendu au British Museum de Londres. Après quelques minutes, Manning dessina en présence du parapsychologue l'image de Salomé qui a la tête de Jean-Baptiste devant elle sur une table. Ce dessin vient de Aubrey Beardsley. J'ai moi-même vu ces deux tableaux et je sais aussi que Manning n'a pas du tout le talent de copier de mémoire le dessin de Dürer ou le tableau de Beardsley.
Manning croyait à l'origine que le subconscient pouvait être tenu responsable de toutes ces capacités. Mais il a abandonné cette idée depuis longtemps. Il croit maintenant qu'il reçoit ses impulsions et ses facultés du monde invisible.
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Divination spirite
En 1962 et 1964, j'ai fait des voyages de conférences pendant assez longtemps en Australie et j'ai rassemblé beaucoup d'exemples concernant le spiritisme à Brisbane, à Sydney, à Wollongong, à Newcastle, Melbourne et dans d'autres villes. Un exemple venant de Sydney:
Exemple 211.
Une femme me raconta dans une société des femmes évangéliques, très ouvertement, qu'elle avait pris part à une séance spirite. Pendant la séance une femme demanda si son mari, disparu depuis plusieurs années, vivait encore. Celle qui avait posé la question dû donner un vêtement de l'homme. Le médium ferma les yeux pendant quelques secondes puis elle dit: «Votre mari vit en Italie». Comme cela se vérifia plus tard, la chose était vraie. Nous avons ici aussi une combinaison de la bonne aventure par la psychométrie et le spiritisme. Les hommes qui se servent d'une telle aide tombent sous un charme.
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Conversation avec des esprits
Les forts médiums, ayant des capacités bien développées, n'ont pas besoin de moyens de contact pour se mettre en rapport avec les esprits. Ils peuvent voir les esprits directement, parler avec eux et obtenir des réponses. Pour cela un exemple venant de Lismore en Australie, que j'ai aussi cueilli pendant mon tour en Australie.
Exemple 212.
Une femme me mit au courant, pendant la cure d'âme, de ses fortes tentations. Son oncle était spirite. Avant de mourir, il remit à sa nièce ses forces médiates. Nous trouvons cet état de cause souvent chez ceux qui s'entretiennent avec les esprits, lesquels ne peuvent mourir qu'après avoir communiqué leurs forces magiques à quelqu'autre personne. Donc, depuis que cette jeune femme avait pris sur elle les forces médiates de son oncle mourant, elle passait par des états de crainte épouvantables. Elle voyait des démons, entendait des signes par des coups, des bruits de lutins, et d'autres actions de perturbateurs. Dans sa détresse, elle se rendit chez un médecin au lieu d'aller chez un conseiller spirituel expérimenté. Le médecin pensa naturellement qu'elle souffrait d'une forme de schizophrénie et il l'envoya dans une clinique. Là aussi elle reçut un traitement psychiatrique qui n'eut pas de succès. Elle fut congédiée et elle avait après comme avant les apparitions. Elle ne pouvait pas seulement voir les esprits mais elle pouvait parler avec eux, leur poser des questions et recevoir des réponses. Par là, son système nerveux se ruinait de plus en plus.
Exemple 213.
Au cours d'une conférence à Francfort, une jeune fille vint ensuite à moi et m'avoua franchement que depuis des années elle avait des contacts avec les esprits. Elle avait commencé avec les tables tournantes et les verres dansants. Plus tard, elle n'avait plus eu besoin de ces choses mais elle pouvait directement poser des questions aux esprits. Ils lui répondaient, disait-elle. Lorsque je la rendis attentive au fait que ces esprits allaient détruire sa vie, elle l'admit sans réserve.
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Excursion de l'âme
Il y a des médiums spirites qui possèdent la capacité d'envoyer leur âme hors du corps pour sonder des choses cachées. C'est aussi une forme de la clairvoyance. À cet égard, voici un exemple:
Exemple 214.
À Londres, je tins une conférence dans le «All saints hall». Beaucoup de prêtres anglicans étaient présents. Après la conférence il y eut discussion. Un pasteur anglican déclara qu'il avait la faculté de détacher son âme de son corps et de l'envoyer chercher des choses cachées. Cet état de séparation arrivait sans l'exercice de sa volonté. Il pensait que c'était comme pour l'apôtre Paul qui dans 2 Corinthiens 12:3 dit qu'il ne savait pas si c'était dans son corps ou hors de son corps. Le pasteur continua en disant qu'il ne pouvait arrêter cet événement que quand il se représentait la croix de Jésus-Christ. Il tenait cette capacité pour un don de Dieu. Il avait aussi le don du deuxième visage. Je rendis le pasteur attentif au fait que j'avais remarqué l'excursion de l'âme dans les familles spirites. D'habitude les parents ou les grands-parents avaient été spirites lorsque de telles facultés se manifestaient chez les neveux ou nièces. Le pasteur contredit cela. Tout à coup je reçus un confédéré. Au dernier rang un homme se leva que je ne connaissais pas. Il dit: «J'avais la même capacité mais j'ai été délivré par Jésus-Christ. Invoquez simplement Jésus-Christ, car celui qui invoque le nom du Seigneur Jésus sera sauvé».
Un ou deux jours plus tard, je reçus de ce prêtre anglican un appel dans lequel il me demandait si je n'avais pas un peu de temps pour lui. Je lui répondis: «Pour une discussion je n'ai pas le temps mais j'en ai pour un entretien de cure d'âme». Il répondit: «C'est justement de cela que j'ai besoin». Il me donna l'autorisation de publier la conversation de confession sans que son nom ne soit mentionné. Il reconnut qu'il avait réellement eu à faire avec les spirites. Il fit une renonciation, accepta Jésus et m'invita ensuite à donner des conférences dans son église. Son église était pleine à craquer.
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Voyage astral (Astro-projection)
Les spirites, qui maîtrisent l'excursion de l'âme, ne laissent errer leur âme qu'autour de notre terre. Les forts médiums, qui maîtrisent le voyage astral, prétendent pouvoir envoyer leur âme sur la lune ou sur les planètes afin d'y poursuivre des recherches. Plusieurs sont même assez audacieux pour prétendre qu'ils se sont avancés dans la sphère de Dieu. Il est clair que cela est totalement absurde. Dieu ne permet pas qu'on empiète sur son terrain. Je donne un exemple comme illustration.
Exemple 215 A.
Une femme possédait la faculté de se transférer dans une transe et de laisser son âme voyager vers les planètes. Lorsqu'elle revenait, elle pouvait raconter des choses étonnantes. Elle expliquait que les morts séjournaient à l'intérieur des planètes. Ainsi Gœthe, par exemple, aurait été l'enseignant des mort qui continuent à vivre dans Jupiter. — Ceci ne peut être amené à l'unisson avec le message biblique. Nous ne trouvons le voyage dans les astres qu'en relation avec les pratiques du spiritisme.
Exemple 215 B.
Dans mes voyages à travers l'Alaska il me fut rapporté qu'un chaman en état de transe pouvait envoyer son âme sur la lune. — Les chamans sont des sorciers que nous trouvons en Alaska et en Sibérie. Ils sont les pires ennemis des missionnaires et de la foi chrétienne.
Exemple 215 C.
Les cas les plus difficiles de voyages dans les astres à juger sont ceux qui sont pourvu d'ouvrages religieux accessoires. Il existe des humains orientés vers le christianisme, qui prétendent qu'ils ont reçu le don de la part de Christ d'être ravis en la présence des anges ou même au paradis. Ils s'appuient pour cela sur l'expérience faite par l'apôtre Paul (2 Corinthiens 12:2-4). Le divin et le démoniaque se trouvent souvent près l'un de l'autre, de sorte que la différence entre eux est difficile à voir.
Ainsi une femme prétend, laquelle tient des réunions chrétiennes dans différents pays du monde occidental, qu'elle a souvent été ravie auprès de Jésus et qu'alors elle a intercédé pour ses amis. La lumière dans cette circonstance vint quand elle prétendit un jour qu'elle était la réincarnation de Marie-Madeleine, du cercle des disciples de Jésus. Ce témoignage montre que cette femme croit à la réincarnation et qu'elle s'identifie même avec une personne biblique. Par là il est prouvé qu'il n'y a pas ici d'événement biblique mais quelque chose d'anti-chrétien sous un dehors chrétien.
Influence extra-sensorielle
Dans ma première moitié du chapitre, il s'agissait de la perception ou de la connaissance spirite. Dans cette deuxième moitié il s'agit de manifestations extérieures de force spirite.
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Matérialisations
On comprend par cette notion la formation de fantômes par les médiums. Entre autre, des morts deviennent visibles. J'ai déjà traité le problème dans mon livre Entre Christ et Satan de même que dans le livre scientifique Occultisme et Cure d'âme. Je ne puis le répéter ici. Mais je veux apporter un exemple.
Exemple 216.
Un de mes amis est pasteur luthérien. Un jour il se rendit, en compagnie d'un jeune professeur de théologie de Berlin, à une soi-disant «séance de matérialisation». Le chef de ce cercle promit qu'il pouvait appeler n'importe quel mort du séjour des morts. C'est pourquoi le professeur de théologie dit qu'il aimerait beaucoup voir Philippe Melanchthon, l'ami de Martin Luther. Immédiatement un fantôme blanc apparut qui réellement ressemblait à Philippe Mélanchthon. Le professeur de théologie prit une photo et il fut étonné d'avoir sur le film une mauvaise photo de Philippe Mélanchthon. Il est possible de prendre en photographie de tels fantômes. De telles expériences ont déjà réussi à Schrenck-Notzing. Afin d'éviter des malentendus, je tiens à dire ici que ce fantôme, dans la séance de Berlin, n'était naturellement pas Philippe Mélanchthon. Il est impossible qu'un médium puisse appeler un homme de Dieu de l'au-delà.
On va dire contre mes paroles que dans 1 Samuel 28 il nous est rapporté que la femme spirite d'Endor a appelé le prophète Samuel du séjour des morts. Mais eut égard à ce chapitre difficile à comprendre, je dois répéter que cette sorcière d'Endor n'avait pas la puissance d'appeler Samuel. On sent distinctement une incision dans le texte biblique. La femme spirite aurait probablement trompé le roi Saül muet, comme elle l'avait fait depuis des années avec les autres. Mais elle crie soudain. Dieu lui a ôté des mains cette affaire et Samuel apparut de la part de Dieu afin d'annoncer au roi Saül la sentence de mort. Malheureusement, je ne peux expliquer cette histoire dans ses détails parce que la place manque. Je l'ai d'ailleurs déjà fait dans d'autres livres.
Les médiums de la matérialisation sont des hommes très fortement chargés. À Berne, la belle capitale suisse, une femme médium de la matérialisation vint à moi dans la cure d'âme. Elle cria: «Dr. Koch, je suis dans les griffes du diable, s'il vous plaît, aidez-moi». Je lui expliquai le chemin qui mène à Jésus et elle exprima avec moi une prière de renonciation. Je ne sais toutefois pas ce qu'il est advenu d'elle.
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Transfiguration
On entend par là qu'un médium spirite se change en une autre personne par l'expression du visage. En voici un exemple.
Exemple 217.
À Londres, j'appris à connaître M. Millen. Il fut pendant des années un médium hautement qualifié. Sa femme et un cercle de prière le prirent à cœur. Cet homme put, après de durs combats, être libéré par Christ. Lui qui avait été spirite, m'a raconté certaines choses concernant ses arts médiats. Il était aussi, par exemple, maître de la transfiguration. Lorsqu'il était en transe, il était en même temps recouvert d'une masse invisible. Selon toute apparence, c'était là le téléplasme spirite. Son visage prenait alors l'apparence d'un mort quelconque que l'on désirait voir. Ainsi, par exemple, une femme a demandé à voir sa grand-mère et elle l'a aussi reconnue après la transfiguration. Elle prit dans ses bras sa grand-mère et se mit à pleurer.
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Translocation
Il existe des médiums qui peuvent se dématérialiser. C'est-à-dire qu'ils deviennent soudain invisibles et qu'ils réapparaissent ensuite de nouveau à une autre place. Sur les différents continents cet événement est désigné de différentes manières. Au Japon et en Amérique du sud, on appelle cela «aller à cheval sur le vent». J'ai écrit un chapitre entier sur la translocation de sorte que je n'ai pas besoin d'en donner des exemples.
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Apports
Le concept vient du latin apportare (apporter). On veut dire par cela l'apparition soudaine d'objets dans des chambres fermées. Il y en a deux formes. Les objets disparaissent de nouveau comme ils sont venus ou les objets restent là. Pour cela, voici deux exemples:
Exemple 218.
Un pasteur m'écrivit qu'il avait eu la visite de trois spirites. Un des spirites approcha sa main du pasteur en l'ouvrant et lui dit: «Maintenant, regardez attentivement là». À ce moment-là, plusieurs pierres précieuses rouges se formèrent dans la main ouverte. Ce n'était pas une représentation truquée. Les pierres ne sortirent pas non plus de sa manche. Le spirite expliqua: «Ce sont des cadeaux de nos amis de l'au-delà. Mais ils vont de nouveau disparaître dans quelques minutes». Le pasteur regarda attentivement. Après trois ou quatre minutes, les pierres se dissolvaient de nouveau.
Exemple 219.
Dans le deuxième exemple, l'apport resta là. Un cultivateur, que je connais personnellement, vit sa maison détruite par un incendie. À cause de cela, il mit son tracteur dans la grange du voisin où le spiritisme était pratiqué. Lorsqu'il retourna chercher son tracteur, le moteur ne fonctionnait plus. Le tracteur fut traîné jusqu'à l'atelier de réparation. Le bloc du moteur fut ouvert. Il se trouva un objet de fer dans le cylindre. L'atelier de réparation écrivit à la firme qu'il y avait une erreur de construction, puisque le bloc du moteur du tracteur neuf n'avait encore jamais été ouvert. Un monteur de l'usine arriva et déclara que ce n'était pas une faute de construction, car l'usine n'avait pas de telles morceaux. Des chicanes commencèrent au sujet de cet objet. Le bloc du moteur n'avait été ouvert ni par son propriétaire ni par le voisin. Les paysans n'auraient pas été capables de faire cela. L'atelier de réparation non plus ne l'avait pas encore ouvert puisque le tracteur venait d'être acheté. D'où venait l'objet qui bloquait le moteur? Le propriétaire m'informa et rechercha plusieurs fois mon conseil. Il sortit de là que dans la maison où cet apport extraordinaire était arrivé on avait pratiqué le spiritisme depuis des générations.
On peut maintenant de nouveau citer des exemples de Matthew Manning qui fait aussi l'expérience de ces apports.
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Enlèvements
Les enlèvements sont le contraire des apports.
Exemple 220.
Un français venait chez moi, à la cure d'âme, plusieurs fois par année. Il était à l'origine un magicien et spirite et il avait de fortes capacités médiates. Il se libéra partiellement du spiritisme. Il reconnut tous ses péchés, livra sa vie à Jésus, et en ma présence fit une prière de renonciation aux puissances des ténèbres. Et pourtant il ne fut pas complètement délivré par sa conversion. Mais à la vérité des enlèvements remarquables se manifestèrent. Hors d'une cassette, pour laquelle personne n'avait une seconde clé, l'argent disparaissait.
Cet exemple appartient aux vols médiumniques. Il m'a d'ailleurs aussi été rapporté que de forts médiums ont parfois reconnus qu'ils ont la capacité de voler de l'argent. Un tel exemple m'est aussi parvenu de la Suisse et de l'Angleterre.
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Lévitation
Les lévitations sont pratiquées par les spirites sur tous les continents. Le mot vient du latin levitas (poids léger, mouvement) et au verbe levare (rendre plus léger, élever, soulever).
Dans les lévitations spirites, la force d'attraction de la terre semble être suspendue, des personnes flottent jusqu'au plafond. À ce fatras diabolique appartient aussi le soi-disant phénomène de la luge. Il faut l'expliquer brièvement. Dans une ferme de paysan dans les Alpes, se montraient des apparitions de revenant qui n'avaient lieu que quand le fils de quatorze ans était présent. Si le jeune se mettait au lit, il était soulevé par une puissance inconnue et poussé comme un traîneau. Un professeur, un ingénieur en électricité et un parapsychologue examinèrent plusieurs fois l'événement sans pouvoir en trouver la raison. Ce qui ressortit plus tard dans les questions de la cure d'âme, ce ne fut que le fait que dans cette maison, pendant des dizaines d'années, le spiritisme avait été pratiqué.
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Télékinésie
La notion vient de deux racines grecques mises ensemble. La première partie teleo — amener à la fin, ou aussi to telos — la fin, l'éloignement, la distance, la limite. Le deuxième mot est le verbe kineo — faire avancer. On peut traduire ce mot en français par mouvement au loin. Le professeur Bender appelle la télékinésie «psychokinésie». Cela est déjà une explication que ce mouvement à distance doit se faire par les forces de l'âme. J'ai déjà indiqué que quand une armoire en chêne de trois cents cinquante kilos doit être mise en mouvement par la force de la psyché, alors il faut que l'énergie de dix mille hommes ou plus soit disponible. Il serait bon de nous laisser conseiller ici par un physicien. Ce que notre corps ne peut faire comme réalisation de puissance, ne peut pas non plus être surpassé par la psyché (âme). Un autre exemple de Manning:
Exemple 221.
On mit une menotte d'acier à Manning. Il s'entretint ensuite tranquillement avec les parapsychologues qui contrôlaient, sans bouger les mains. Cette menotte fut vérifiée par les professionnels présents. Soudain, cette menotte d'acier fut entièrement pliée. On ne peut s'expliquer ce résultat. Matthew Manning est aussi un médium encore plus fort qu'Uri Geller.
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Magie d'attaque spirite
Un excellent exemple de cette chose est à ma disposition.
Exemple 222.
Un jour, j'eus la visite d'un pasteur et de sa femme. Une femme spirite de vingt ans bombardait une collègue à l'aide de sa magie. Il a fait cadeau, deux fois déjà, à cette collègue, du sixième et septième livre de Moïse. Mais la jeune fille lança les livres immédiatement dans le Rhein. La femme spirite la menaça: «Je m'en vais voir à ce que tu te jettes aussi dans le Rhein». La spirite, qui s'appelle Iris, se trouve à cause de sa passion pour les stupéfiants dans un institut de l'état pour la désintoxication. La victime de cette femme spirite chercha du secours auprès du pasteur déjà nommé. Le pasteur s'adressa aussi bien à la doctoresse de la femme spirite dans l'institution qu'a moi. La doctoresse tint cette histoire pour un mensonge, ne croyant pas qu'à l'aide du sixième et septième livre de Moïse on puisse en importuner d'autres. Mais tous ceux que cela concernaient reçurent une preuve.
La doctoresse employa le système d'écoute de l'institut, surveilla et entendit une conversation de la femme spirite avec une autre détenue de l'institut. D'après cela, la femme spirite fit le plan de faire mourir sa victime. L'attaque fut fixée au lundi soir à huit heures. La doctoresse en informa le pasteur. Le pasteur et sa femme visitèrent la fille en danger le lundi soir, sans lui révéler l'attaque projetée. Ils voulaient voir si l'attaque agirait objectivement. À huit heures, la fille attaquée devint pâle et se mit à trembler. Quand le pasteur voulut prier avec elle, elle ne pouvait mettre les mains ensemble. Ses genoux tremblaient. Une peur mortelle envahit la victime. Le pasteur rapporta à la doctoresse que l'attaque pouvait être ressentie manifestement même si la victime ne savait rien du plan. Il n'y avait pas de suggestion à faire. La doctoresse, de son côté, avait observé la femme spirite pendant le temps de l'attaque. Cette dernière était en transe et ne réagit pas aux paroles de la doctoresse. Ni le toucher avec un couteau ou l'enfoncement d'une aiguille ne provoqua de réaction de la femme spirite.
Nous avons ici aussi un exemple qui a été reconnu et attesté impeccablement par chacune des quatre personnes qui eurent part à la chose. Quand la femme spirite ressortit de sa transe, elle fit du tapage. Elle était furieuse parce que son attaque avait été détruite. Elle projeta donc une nouvelle attaque pour huit jours plus tard. C'est pourquoi le pasteur vint me voir pour la deuxième fois et me permit de lui dire de quelle manière il faut parer un tel coup. Je lui conseillai de faire premièrement de la cure d'âme avec la victime, afin qu'elle remette sa vie totalement à Jésus. Ensuite, la victime doit apprendre à se placer par la foi sous la protection de Jésus. Je demandai au pasteur de former un cercle de prière pour l'heure annoncée afin que la victime soit gardée des attaques venant des ténèbres. Et c'est ce qui arriva.
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Magie de défense spirite
Il n'y a pas seulement une défense par la force de Jésus, il y a aussi une défense satanique. Je ne veux pas donner ici de renseignements sur les formes sataniques, avec des ciseaux ou des couteaux écartés, de même qu'une formule magique, afin qu'il ne vienne pas à l'idée de quelque lecteur d'essayer cela lui-même.
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Intervention spirite
Sur cela il viendra dans ce livre encore un rapport séparé. Je ne veux qu'en donner un exemple intéressant.
Exemple 223.
Dans une tournée de conférences en Afrique, un missionnaire me raconta ce qui suit. Pendant une maladie, il tomba sur un guérisseur spirite parce qu'il ne connaissait pas le caractère de ces guérisons. Ce spirite conduisait au soi-disant corps astral des opérations qui étaient censées avoir des effets rétroactifs sur le corps naturel. Par exemple, il guérissait les pierres dans la vésicule biliaire en plaçant un verre à rebours sur le nombril du patient. Dans le verre se trouve une petite lumière de chandelle. La lumière emploie l'oxygène et s'éteint ensuite lentement. Pendant ce temps, le guérisseur par les esprits est dans une transe. Quand la lumière s'est éteinte, les pierres de la vésicule biliaire ont aussi disparu. Une radiographie montra que les pierres étaient en effet parties.
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Miracles spirites
Le diable cherche toujours à imiter les miracles bibliques. Deux fois j'entendis parler pendant mes voyages d'une résurrection des morts par la puissance de la magie. Je ne suis naturellement pas capable de sonder les deux cas, parce que je ne sais pas si les deux étaient véritablement morts ou s'ils se trouvaient seulement dans un engourdissement cataleptique.
Exemple 224.
Au moyen Orient, j'entendis parler d'un magicien mahométan qui ressuscita un homme mort depuis quelques jours seulement. Le ressuscité tomba aux pieds du magicien et le supplia de ne pas le renvoyer d'où il était justement revenu.
Exemple 225.
J'entendis parler du deuxième exemple à Barrow, la pointe la plus au nord du continent américain. À Barrow j'avais, au service religieux, une congrégation d'esquimaux de mille neuf cents personnes. Ce fut une expérience spirituelle merveilleuse. En même temps, j'entendis parler parmi les esquimaux de la puissance des chamans, que l'on trouve encore et qui, malgré l'activité missionnaire, n'ont pas encore cessé leur œuvre diabolique. Le chaman Alualuk était un fort spirite et il pratiquait les relations avec les esprits. Un jour, quand un autre esquimau païen mourut, — son nom est Taiakpama — il fut prié par la famille du défunt de le ressusciter. Le chaman réussit à rappeler à la vie le mort. Tiakpama vécut encore dix ans après cette résurrection. Puis vint le jour où Alualuk reconnut le caractère diabolique de sa sorcellerie. Il accepta le message du missionnaire et livra sa vie entre les mains de Christ. Dès ce moment-là il perdit sa puissance comme chaman.
Des résurrections de morts furent rapportés ici et là sur les champs de mission mais uniquement dans la puissance de la foi chrétienne. Et même dans de tels cas on ne sait jamais si le défunt était réellement mort physiquement ou s'il se trouvait seulement dans un engourdissement total. La mort physique n'est prouvée qu'au moment où l'on constate les signes de la décomposition. Et je possède aussi de tels cas.
Quand on rapporte de telles choses, on se place naturellement au point de vue du chrétien vraiment croyant. Il y a des théologiens, professeurs et écoles bibliques qui ne reconnaissent que théoriquement les miracles bibliques. Mais si Dieu, aujourd'hui, fait encore quelque chose, alors on en doute simplement et on le rejette par la critique.
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Dématérialisation
Nous comprenons par cette expression que des êtres humains peuvent rendre leur corps invisible. Nous entendons de nouveau parler de cela dans la translocation en rapport avec l'équitation sur le vent. Cela est aussi connu comme canevas de légende. Pensons, par exemple, au bonnet qui rend invisible de Siegfried dans les contes des Nibelungen. Cela devint aussi, dans le chapitre «Reine de la nuit», l'exemple raconté par la spirite anglaise qui a écrit le livre intitulé De la sorcellerie à Christ.
Exemple 226.
Ici vient encore un exemple du champ de mission. Sur une île, qui est reconnue pour sa magie noire et son spiritisme, j'appris à connaître un jeune homme qui possédait de très grandes forces médiates. Dans une conférence missionnaire il arriva à la foi en Jésus-Christ. Il confessa qu'il avait trois meurtres sur la conscience. La police avait été après lui pendant des années. Mais elle ne put le trouver parce que lorsqu'elle le poursuivait il pouvait se rendre invisible. On peut naturellement douter de tels rapports. Mais il y a deux moments en faveur de la véracité du récit qu'il faut mentionner. Quand les hommes sont convaincus du péché par le Saint-Esprit et qu'ils acceptent Jésus comme Seigneur, ils disent en général la vérité. La deuxième preuve de vérité est la similarité des cas sur les différents champs de mission de tous les continents.
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Téléplasma
Cette notion est aussi le résultat de la mise ensemble de deux racines grecques. La première racine est aussi teleo ou telos; la deuxième est to plasma, la copie. Traduite littéralement, téléplasma veut aussi dire «Invitation sur la distance». Cette chose aussi m'a souvent été rapportée dans la cure d'âme.
Exemple 227.
Le premier fantôme de téléplasma me fut montré par une missionnaire, Margrit Haüsner, en France. Il s'agit d'un soi-disant «torchon de plumes» qui est tiré des plumes d'un oreiller. Les torchons de plumes comptent en France comme produit d'une persécution spirite.
Exemple 228.
Un deuxième exemple me fut rapporté en Côte d'Ivoire et c'était à Man. Celle qui me rapporta la chose était missionnaire. Comme petite enfant elle avait été enlevée par une femme spirite et avait reçu un sort. Après cela l'enfant criait pendant la nuit et elle tomba gravement malade. Cinq os sortirent du genou, lesquels au point de vue anatomique ne manquaient pas du tout dans la structure du genou par la suite. La mère demanda à la sorcière: «Pourquoi nous avez-vous fait cela»? La femme spirite répondit: «Je dois le faire à un certain nombre d'êtres humains, ensuite je serai moi-même libre». Nous voyons ici aussi un événement parallèle à celui des apports.
Exemple 229.
À Paris, je donnai quelques conférences dans différents séminaires: À Vaux, puis à l'école biblique de Nogent sur Marne et au Tabernacle (dans l'église du pasteur Blocher). Pendant ce temps, un juif vint me voir à la cure d'âme. Par profession il est peintre. Il a travaillé pendant quelques années en Italie. Là, il commença à rechercher la vérité, parce que sa vie ne le satisfaisait pas. Il tomba d'abord sur les mouvements d'erreur. Il passa par la cabale juive, puis par le Yoga, puis par le spiritisme et par beaucoup d'autres courants occultes. Il ne trouva pas la vérité mais par contre il reçut une forte charge après l'autre.
Sa recherche de la vérité devint encore plus forte. Il entra en contact avec des chrétiens, tout d'abord avec des catholiques qui devinrent son premier poteau indicateur. Toutefois ils ne purent le conduire qu'à Marie, mère de Jésus et non à Jésus lui-même.
Finalement il trouva des hommes, chrétiens évangéliques, qui suivaient Jésus et le conduisirent sur le chemin du salut.
Aujourd'hui il est étudiant dans une école biblique et veut devenir missionnaire. Les charges occultes ne sont pas encore complètement vaincues. Il a des attaques qui viennent du spiritisme. La nuit, il ressent comme un voile, semblable au téléplasma, que l'on tire sur sa tête. Alors il ne peut pas prier et des pensées de doute s'élèvent en lui. Une voix lui dit: «Tu n'es pas du tout libéré, il t'arrivera encore une mauvaise fin».
Il me confessa toute sa culpabilité et je lui montrai de nouveau le chemin qui mène à Jésus. Nous priâmes ensemble une prière de renonciation. Il était prêt à donner sa vie entièrement à Jésus et aussi à devenir un prédicateur de l'Évangile.
Apparitions extra-sensorielles
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Apparitions spirites
Le grand domaine des apparitions de spectres spirites ainsi nommés remplirait un gros livre.
Exemple 230.
Dans des réunions d'évangélisation à Edmonton (Canada), une jeune fille de vingt et un ans vint à la cure d'âme. Elle raconta que la nuit, les portes s'ouvrent. Elle entend des pas, des grattements, du bruit, voit des lueurs, des figures grotesques, entend des voix, des allées et venues d'hommes invisibles, quoique toutes les portes soient fermées. Il ne s'agissait pas d'une maladie mentale. Je lui dis qu'elle avait soit des spirites dans la maison ou parmi ses aïeux. Elle l'admit. Sa grand-mère était diseuse de bonne aventure et spirite et elle mourut dans des circonstances épouvantables.
Exemple 231.
Un exemple qui m'a beaucoup secoué m'est arrivé dans la plus grande proximité. Un homme de la communauté, que j'avais bien connu depuis des dizaines d'années, était couché sur son lit de mort. Pendant que l'homme se trouvait dans la lutte avec la mort, on entendait dans toute la maison des bruits de revenants. On entendait un tintement de fenêtres quoiqu'à l'extérieur il n'y avait pas de vent. La famille entendait des bruits de grattements dans les parois, le cliquetis de chaînes et de lourds pas. L'épouse, qui était assise au chevet du mourant, ne pouvait plus supporter de rester dans la chambre. Elle appela une maison de diaconesses et demanda une infirmière. Par exception on permit à une sœur de veiller la nuit, parce que l'homme était connu depuis des dizaines d'années comme homme de la communauté. L'infirmière n'était dans la chambre que depuis quelques heures et déjà elle entendit les mêmes bruits. Elle n'était pas non plus en mesure de prier avec le mourant. C'était comme si quelqu'un la serrait à la gorge. Elle rentra précipitamment à la maison des diaconesses et dit à la supérieure: «Dans la maison du mourant le diable est déchaîné, je ne puis y veiller. C'est impossible. L'atmosphère m'étouffe».
Finalement, le pasteur du lieu fut appelé. Il est un homme croyant et un de mes amis. Depuis lors, il est décédé. Le pasteur voulait donner la communion au mourant mais il fit la même expérience que l'infirmière et l'épouse au sujet des apparitions de revenants. Lui non plus ne put endurer cette atmosphère diabolique. La même chose lui arriva qu'a l'infirmière. Il ne pouvait même pas formuler une prière.
Après des luttes douloureuses, cet homme mourut finalement. Après l'enterrement, le pasteur me dit: «Ici on peut voir qu'il est permis au diable d'attaquer même des hommes de Dieu dans les luttes de la mort». Je lui répondis: «Je veux maintenant te dire la vérité. Je savais que cet homme de la communauté non seulement se rendait depuis des dizaines d'années dans un cercle spirite mais qu'il le conduisait même. Le samedi soir, il avait dans sa maison quelques conseillers d'étude, des enseignants et antres académiciens et avec eux il pratiquait les tables tournantes. Et le dimanche il tenait une étude biblique. Mais son groupe était froid et mort spirituellement. Il voyageait sur deux rails. C'était là la raison pour laquelle le diable, à sa mort, cherchait à rendre clair: «J'ai ici, chez cet homme et dans cette maison, un certain droit».
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Cultes spirites
Ils sont répandus dans le monde entier. L'arrière-plan de presque toutes les religions est imprégné de spiritisme. Le culte d'extrême Orient des aïeux devrait être mentionné d'abord, parce qu'il comprend environ un milliard d'hommes. Il en a déjà été question dans un autre chapitre.
J'ai trouvé des cultes spirites dans mes deux voyages en Nouvelle Guinée. Il y a là principalement quatre cultes: le culte Saugumma, le culte Tambaram, le culte Cargo, le culte Bembe. Tous les quatre ont affaire avec les morts et les esprits.
Un culte horrible est le culte Alaut à Timor, dont j'ai déjà parlé.
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Loges spirites
Elles se trouvent surtout dans le monde occidental. Elles sont la contrepartie des intellectuels pour les cultes de bas niveau des primitifs.
Il faut mentionner que dans plusieurs loges de francs-maçons le dix-huitième degré est spirite.
Des loges à caractère religieux ont surgi en grand nombre ces dernières années. La loge «spirituelle» de Zürich avec différents établissements connexes a déjà été mentionnée. Il y a des loges religieuses en grand nombre au Brésil, en Californie et en Angleterre. Londres doit avoir environ trente loges religieuses. Quand on rend attentifs les adhérents à cette pratique diabolique, ils nous répondent: «Nous n'invoquons que de bons esprits. Les mauvais nous les refusons». Comme si cela dépendait de la puissance de l'homme!
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Églises spirites
Elles se trouvent en majorité dans les pays de langue anglaise. L'Angleterre possède plus de cent églises de ce genre, Los Angeles (Californie) environ quarante. Je fus surpris, il y a quelques années, lorsque je découvris à Glasgow, près du Bible Training Institute, qu'il se trouve là une église «spirite».
Exemple 232.
Une histoire réjouissante m'est parvenue à cet égard de Kitchener (Canada). Il y a bien des années que j'eus là différentes campagnes d'évangélisation. C'est alors que j'appris à connaître le Dr. Jantzen que j'appréciai d'une manière extraordinaire. Après Kitchener il s'en alla à Clearbrook — Abbotsford, à soixante milles de Vancouver. Je le rencontrai là pour la deuxième fois, alors que je donnais quelques conférences dans l'école biblique des mennonites.
Le Dr. Jantzen n'avait pas encore sa propre église à Kitchener. C'est pourquoi il loua un local pour la congrégation. La salle était divisée en deux par une partition mobile. Après un service du dimanche, les anciens, consternés, s'approchèrent du Dr. Jantzen et dirent: «Frère Jantzen, il est entendu que les spirites ont loué l'autre moitié de la salle. Nous devons déménager et nous chercher un autre lieu de rassemblement».
Le Dr. Jantzen se mit à rire et il dit avec force: «Nous devons déménager? Non, c'est eux qui doivent s'en aller! Nous allons les chasser par la prière»!
Et cela arriva. Les spirites, qui au début se rassemblaient chaque dimanche, dans l'autre moitié de la salle, ne vinrent, après quelques semaines, que tous les quinze jours.
Le Dr. Jantzen continua de prier avec ses anciens. Après quelques mois les spirites ne vinrent plus qu'une fois par mois. Mais les choses ne demeurèrent pas là. Les spirites arrêtèrent complètement. Les chrétiens les avaient sortis par la prière.
Des chrétiens de nom avec une fausse capacité de jugement me gronderont maintenant et diront: «Cela n'a pas été conduit d'une manière chrétienne»! Est-ce que de tels critiques à la vue courte savent au fond ce qu'est le spiritisme et comment il agit?
Le spiritisme, c'est le culte des esprits et des démons et il place chacun sous une charge épouvantable. Au sein du christianisme qui est devenu tiède et paresseux, il y a beaucoup trop peu d'avertissements donnés sur ce mouvement diabolique.
Exemple 233.
Un autre exemple doit nous conduire dans le domaine de l'église grecque orthodoxe. Pendant vingt-cinq ans j'ai eu des rassemblements de temps libre des jeunes gens à Salonique, Athènes et Corinthe. À Salonique, un jeune homme qui cherchait le salut alla voir un pope et demanda: «Comment puis-je m'approcher de Dieu? La liturgie de notre église orthodoxe ne tranquillise pas mon cœur affamé spirituellement». Le prêtre répondit: «Je m'en vais vous conduire dans un cercle ésotérique. Là, vous trouverez plus que ce que notre église peut donner».
Dans le temps qui suivit, le jeune grec, en compagnie du pope, visita une petite assemblée dans laquelle ont prenait contact avec les morts. C'était un cercle spirite. Les effets ne manquèrent pas. Au lieu de nourriture, l'affamé eut des dépressions et des rêves qui faisaient peur. Le grec abandonna et continua à chercher. Il me rencontra à l'occasion d'une campagne d'évangélisation. Nous eûmes une conversation de cure d'âme. Mais la décision put lui être communiquée par le moyen d'un autre frère qui pria très fortement pour lui. Il n'y eut pas de conversion rapide. Le grec était trop lié à l'église orthodoxe et trop chargé par le spiritisme. Il fallut quelques mois avant que le jeune homme soit délivré de tout lien par Christ.
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Le spiritisme parmi les chrétiens évangéliques
C'est l'affreuse forme de ce culte des esprits. Et voici un exemple venant de Zürich.
Exemple 234.
Une famille croyante qui extérieurement ne se tient pas avec les cercles spirites mais chrétiens a une forme étrange de culte de famille. Une tante établit d'abord le contact avec un homme de Dieu décédé, lequel leur donne le culte de famille. Stockmaier, Huser, Blumhardt, Spurgeon, Wesley et d'autres hommes de Dieu sont cités. Mon allusion au fait que c'était là du spiritisme pieux, fut pris en mauvaise part avec colère.
C'est un fait douloureux et saisissant que dans les milieux exaltés ce sont bien plus les esprits d'en bas que le Saint-Esprit qui sont à l'œuvre. Par le camouflage pieux des centaines de milliers sont détournés et conduits dans l'erreur.
Le prophète Jérémie se plaindrait de nouveau aujourd'hui «Oh! si ma tête était remplie d'eau, si mes yeux étaient une source de larmes, je pleurerais jour et nuit les morts de la fille de mon peuple»! (Jérémie 9:1). Les morts (frappés) de mon peuple, comme l'expriment les adeptes du «charismatisme», sont des frappés mais pas par le Saint-Esprit — par les esprit le l'abîme.
Avec cela, la ronde à travers le labyrinthe du spiritisme est terminée. Dans l'Ancien Testament, les spirites devraient être détruits de la part de Dieu. Aujourd'hui, on n'érige plus de bûchers. Mais nous devons avertir à haute voix afin que le dernier recoin de la terre soit atteint. — Que celui qui sait prier prie aussi. Ce livre-ci sera publié en même temps en allemand, en français et en anglais. Il doit donner un avertissement à travers le monde entier.
63. SUGGESTION DES MASSES
Dans mes voyages en Extrême-Orient, je suis souvent entré en contact avec le problème de la suggestion des masses. Je veux présenter la chose au moyen de différents exemples.
Exemple 235.
Un médecin allemand, qui m'est bien connu, me raconta l'expérience suivante. Il y a quelques dizaines d'années qu'il était médecin en chef et qu'il arriva à Hong Kong avec son bateau. Au cours d'un petit voyage dans le pays, accompagné d'un juriste et d'un officier de marine, il se trouva devant un grand rassemblement de personnes. Ils s'arrêtèrent et remarquèrent qu'un fakir montrait ses tours d'adresse. Entre autre, le truc habituel, avec le manguier était montré. Le fakir mit une semence de manguier dans un bol. Au bout de quelques minutes seulement, un petit arbre se mit à pousser. L'arbre fleurit, porta du fruit, et ensuite le fakir offrit aux trois observateurs étrangers une mangue de cet arbre à manger. Mon rapporteur et les deux qui l'accompagnaient mangèrent le fruit. Ils ne pouvaient s'expliquer l'événement. Après la fin de la représentation, ils ont discuté ce «miracle». L'un demanda aux autres: «Avons-nous vraiment mangé une mangue? Nos mains sont pourtant entièrement sèches. La mangue est très juteuse et collante. Nous devrions pourtant avoir des traces de ce jus de mangue sur nos mains. En plus, on ne peut presque pas manger une mangue sans couteau. Qui de nous a un couteau»? L'officier de marine avait un couteau de poche. Ils l'ouvrirent. Le couteau aussi était sec. Après leur retour au bateau, ils firent même le test de Nylander, afin de déterminer s'il y avait des traces de jus de mangue sur le couteau ou sur leurs mains. Le test fut négatif. Les trois hommes eurent la conviction qu'ils avaient été les victimes d'une suggestion de masse. Car il est impossible que d'une semence de mangue un petit arbre pousse en un quart d'heure, qu'il fleurisse et en un temps aussi court porte des fruits mangeables. — J'ai entendu de tels rapports en Extrême-Orient et je sais aussi par expérience que des fakirs possèdent la puissance de la suggestion des masses. Dans le monde occidental, je n'ai pas rencontré de telle suggestion des masses.
Le problème a cependant beaucoup d'aspects qu'il ne le semble. Pour cette raison voici un autre exemple.
Exemple 236.
Un pasteur suisse voyagea aussi en Extrême-Orient et il rencontra un fakir qui pratiquait le miracle du manguier. Le Suisse prit son appareil photographique et il photographia les phases individuelles. Il m'a lui-même montré les photos. On voit comment le fakir met une semence dans le bocal. Après quelques minutes, on voit sur la deuxième photo une petite plante, après quelques minutes encore un petit arbre. Ensuite on voit aussi le petit arbre avec les fleurs et les fruits. Le Suisse avait aussi pensé au début qu'il s'agissait d'une suggestion mais maintenant il ne pouvait pas s'expliquer ses photos. Car l'appareil photographique ne pouvait pourtant pas être la victime d'une suggestion.
Après ce deuxième exemple, on devrait aussi admettre que le fakir réussit réellement à faire croître en un temps très court, de cette semence, un petit arbre. Ce deuxième exemple, cependant, laisse certaines questions sans réponse. Pour cette raison, voici d'autres particularités encore.
Exemple 237.
Presque sur tous les continents j'ai rencontré des magiciens qui possèdent un genre de force magnétique avec laquelle ils peuvent influencer et hâter la croissance des plantes. Même Watchman Nee, ce chrétien et auteur chinois, mentionne cela dans son livre The latent power of the soul (La puissance latente de l'âme). J'ai aussi lu dans des livres de parapsychologie allemands, qu'il y a des hommes qui peuvent magnétiser des plantes et les pousser à une croissance plus rapide. La réalité m'est toutefois inconnue qu'on puisse à l'aide d'une force magnétique faire croître dans le temps le plus court, un petit arbre.
Exemple 238.
En rapport avec l'exemple des prises de vue photographiques du pasteur suisse, j'ai entendu quelques nouvelles tant en Extrême-Orient qu'en Haïti. On m'a parlé de spirites qui seraient en mesure d'exposer, grâce à une force mentale, une plaque photographique ou aussi une radiographie. L'organisateur de mes conférences en Haïti m'a montré la maison d'un sorcier qui est en mesure d'exposer des films qui se trouvaient dans une chambre fermée. Ce problème est parfois discuté dans des livres de spiritisme. Un dernier exemple doit montrer que dans ce domaine nous avons affaire avec des forces occultes ou diaboliques.
Je présente l'exemple d'un missionnaire suisse qui a travaillé en Extrême-Orient.
Exemple 239.
Ce missionnaire regardait un fakir qui démontrait le miracle fameux de la corde. Le fakir lança une corde en l'air. La corde resta debout et un jeune garçon la gravit. D'autres trucs y étaient montrés. Le missionnaire fut étonné de ce qu'il pouvait observer ce truc de ses propres yeux. Il prit ensuite sa caméra et fit une photo. Dans ce cas-ci l'expérience tourna différemment de la première fois. Lorsque le film fut développé, il ne vit que le fakir assis à terre. Sur la photo il n'y avait rien de la corde dressée ni du jeune garçon. Pour le missionnaire, il était clair qu'il s'agissait ici de forces diaboliques. Lorsqu'il vit de nouveau un fakir, il commanda à ce désordre au nom de Jésus. Il considéra comme un exaucement de prière le fait qu'il ne voyait plus le tour d'adresse magique du makir pendant que les autres spectateurs, épatés après comme avant, regardaient avec étonnement.
Ces quelques exemples montrent les nombreux aspects de ce problème. De toute façon il est clair que les forces naturelles d'un homme ne suffisent pas pour de tels tours d'adresse». Nous sommes ici en présence de puissances de l'abîme. Je ne conseille pas aux chrétiens d'aller voir de tels tours d'adresse de fakirs. Quand on se rend sans le savoir au sein d'une telle masse de gens, où de telles choses sont pratiquées, il faut se placer sous la protection de Dieu. En cas de besoin il faut aussi commander au nom de Jésus. J'ai fait plusieurs fois l'expérience d'une telle chose en Extrême-Orient et j'ai invoqué dans de telles situations le nom de Jésus et je me suis placé sous sa protection.
64. SUPERSTITION
Ce qui ne vient pas de Christ (Luther) est de la superstition. Mais dans la jungle de la superstition se trouvent des milliers de variations. Comme ce livre provient de la pratique, des exemples nous conduirons dans ce jardin de l'erreur.
Exemple 240.
Un journal de Hambourg relatait l'occurrence suivante. Un paysan dans le Holstein avait du bétail malade. Il lit venir un sortilège d'un village voisin et fit des fumigations dans l'écurie avec de la «saleté du diable». Le magicien expliqua: celui qui le jour suivant entrera en premier dans la ferme ou qui dans les trois prochains jours cherchera à emprunter quelque chose, sera celui qui a ensorcelé le bétail». Le matin suivant, une ouvrière de campagne de soixante-dix ans fut la première à pénétrer dans la ferme. Le paysan l'accusa de sorcellerie et la frappa.
L'erreur de la sorcellerie a déjà atteint beaucoup d'innocents. Dans cet exemple se trouve cependant encore une autre forme de la superstition. On peut à peine croire que dans beaucoup de pharmacies du Holstein se vende encore aujourd'hui de «l'asa fœtida» c'est-à-dire de la saleté du diable. Mais celui qui croit que de telles choses soient restreintes à l'Allemagne se trompe. À Chicago, il y a des pharmacies (drugstores) où l'on peut acheter quelques mille six cents sortilèges et remèdes contre la magie, comme je l'ai lu dans un journal américain.
À la superstition appartiennent aussi la peur des chiffres et la croyance aux chiffres. Naturellement, les chiffres ont une certaine signification dans la Bible. Ainsi le nombre sept surgit souvent dans l'Apocalypse. L'antéchrist aura une fois le nombre 666. Tout ce qui se trouve dans la Sainte Écriture, naturellement, peut être tordu en faveur de la superstition. C'est ainsi, par exemple, que le nombre sept est souvent employé pour la superstition. En voici un exemple:
Exemple 241.
En Irlande, on pense que le septième enfant d'une famille possède des forces particulières. Si le père et le fils sont tous deux un septième enfant, alors leur descendant est doué de grandes capacités. Il en est ainsi chez Finbarr Noland, un adolescent d'Irlande. Alors que Finbarr n'était encore qu'un bébé de trois mois, le premier patient se présenta déjà. Le double nombre sept avait déjà fait le sujet des conversations. La mère n'admit son don de guérir que lorsque le petit garçon atteignit l'âge de deux ans et put faire le signe de croix. La famille est catholique.
À mesure que le jeune grandissait, ses puissances de guérison devinrent plus notoires. Beaucoup d'histoires miraculeuses se répandirent: guérisons de l'arthrite, de maladies de vers, de maladies de la peau, de paralysie, de cécité.
Chaque jour des centaines de malades se rassemblaient devant sa maison. L'horaire de la journée montre l'image suivante: Finbarr se lève vers midi. Sa mère explique que le jeune homme se rend chaque nuit dans les clubs de nuit et qu'il ne rentre que tôt le matin vers les quatre heures. L'après-midi les femmes et les filles viennent d'abord dans une grande séance selon leur tour. Elles se déshabillent partiellement. Le traitement ne dure que cinq secondes et consiste en ce que Finbarr trempe d'abord ses doigts dans une chaudière contenant de l'eau bénite et touche ensuite les parties malades. Lui-même ne parle pas aux patients. L'organisation est dans les mains de son frère.
Dans la séance réservée aux hommes, les mêmes détails sont suivis. En quatre heures environ, de deux à trois cents personnes sont traitées de cette manière. À la fin, le guérisseur se tient au milieu de la grande salle. Il baisse la tête. Tous se lèvent et prient avec lui. Quand Finbarr fait le signe de croix, tous savent que la séance est levée. On a demandé à Finbarr si l'emploi de l'eau bénite a une signification. Il dit que non. Il emploie cela uniquement parce qu'un autre guérisseur lui a conseillé la chose. D'après son sentiment une force passe de son corps quand il traite la personne et elle va dans le patient. L'eau bénite et le signe de croix ne jouent aucun rôle là-dedans. Ceux qui sont guéris dépensent là de grandes sommes argent. Le bureau des finances est constamment à la chasse aux impôts correspondants. La relation avec l'église catholique était bonne au début. Mais l'église demanda une part des revenus. Comme Finbarr s'y opposait, l'église se mit a avertir. Elle dit: «Ayez confiance en la vierge Marie et pas en Finbarr».
Où cela se trouve-t-il dans la Bible, de toute manière, que nous devons nous confier en la vierge Marie? Pourquoi ce changement horrible d'accent de Jésus à Marie? Paul écrit dans 1 Timothée 2:5: «Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme».
Comment nous pouvons expliquer les forces de guérison de Finbarr sera considéré dans le chapitre sur la magie. Ici, il ne s'agit que de la superstition concernant les nombres.
Une superstition croissante et maladive est la peur du vendredi le treize. Les psychologues appellent cette superstition «Triskedekaphobie». Ce mot étranger vient du grec triskaideka treize et phobos — la peur. En voici quelques exemples:
Exemple 242.
La ménagère Condonienne Joyce Ratcliffe ne sort pas de sa maison deux ou trois jours par année. Ce sont les vendredis qui tombent sur un treize. Ces jours-là, son mari doit se libérer de son commerce et se charger de tous les soins.
Exemple 243.
Des recherches psychologiques ont montré qu'au moins un million de femmes aux États-Unis sont contentes quand un vendredi, le treize, est passé.
Exemple 244.
En Angleterre, beaucoup d'autorités municipales évitent, dans les numéros de rues, le nombre treize. De même beaucoup d'hôtels n'ont pas ce nombre pour leurs chambres. Des capitaines de navires refusent à l'occasion de lever l'ancre un vendredi treize.
D'où vient donc la peur du vendredi le treize? Beaucoup d'hallucinés expliquent cela en disant qu'Ève a séduit Adam un vendredi. Qui pourrait de toute façon savoir cela?
Exemple 245.
D'autres font allusion à une légende de Scandinavie. Douze furent invités à un festin des dieux nordiques. Loki ne fut pas invité parce qu'il était connu comme quelqu'un qui créait du trouble. Ce disputeur arriva ensuite sans invitation comme treizième et causa beaucoup de malheur. Le choyé des dieux Baldur dut mourir. C'est ainsi que chez nos aïeux païens déjà, le nombre treize était un signe de malheur.
Dans la tradition chrétienne on reporte le nombre treize sur Judas qui au repas du Seigneur était le treizième.
Ces explications, dans le domaine païen aussi bien que chrétien ne sont qu'une nouvelle superstition.
Toutes les formes de superstition montrent que la créature a perdu son lien avec le Créateur. Quiconque sait que sa vie est entre les mains de Dieu sait aussi qu'aucun vendredi le treize ni aucun autre «nombre de malheur», ne peuvent avoir de prise sur lui.
Dans Matthieu 10:30 Jésus dit: «Et, même les cheveux de votre tête sont tous comptés». Ne voulons-nous pas nous confier en celui à qui toute force et toute puissance a été donnée dans les cieux et sur la terre?
Cl. Marot a écrit:
Qui sous la garde du grand Dieu
Pour jamais se retire,
À son ombre, en un si haut lieu,
Se repose, et peut dire:
Dieu seul est mon Libérateur,
Mon espoir, mon asile!
Sous la main d'un tel protecteur,
Mon âme, sois tranquille.
65. TÉLÉVISION
C'est un fait connu que beaucoup de chrétiens sérieux de ce côté et de l'autre côté de l'océan ne tolèrent pas d'appareil de télévision dans leur maison et que souvent les chrétiens jugent et méprisent ceux qui ont la télévision.
Le progrès en culture et technique a de tout temps été endiablé par les croyants conservateurs. J'en donne quelques exemples.
Exemple 246.
Quand au dix-neuvième siècle les premières bicyclettes apparurent, la sœur Trudel, bien connue, déclara qu'elle ne pouvait pas croire que des frères de Chrischona voyageraient un jour sur un tel engin. Mais aujourd'hui les pasteurs de Chrischona n'emploient plus une bicyclette mais une auto.
Exemple 247.
Aux États-Unis et au Canada il y a beaucoup de mennonites. Ils sont connus par le fait qu'ils gardent de vieilles traditions. Lorsque les autos apparurent, ils restèrent auprès de leurs chars. Circuler en auto est une chose inventée par le diable, disaient-ils. De même ils refusèrent aussi l'électricité et éclairèrent leurs habitations avec des lampes à pétrole, comme dans les temps passés. Les mennonites les plus conservateurs sont les Amish, ainsi nommés. Naturellement, il y en a aussi parmi eux qui regardent avec envie les automobilistes. C'est pourquoi ils ont pris la décision d'acheter aussi une auto. Mais pour que ce ne soit pas tellement un péché, ils peignent les parties chromées avec de la peinture noire.
Exemple 248.
Le pasteur Modersohn, un des évangélistes les plus connus d'Allemagne dans la première moitié du siècle, a déclaré en 1912: «Les bas couleur chair viennent du diable». Mais toutes les femmes croyantes, aujourd'hui, portent des bas couleur chair.
Toutes les nouveautés techniques subirent le même sort, que ce fût le premier cheval vapeur sur les rails ou la radio. Quiconque, d'entre les vieux frères croyants, s'en va à Hambourg dans le train D, pour aller visiter son fils, se souvient que le chemin de fer, dans les dix premières années, était surnommé par les chrétiens «la voiture du diable» ou «le char du diable».
Ce n'est pas un signe de piété particulière que d'appeler diaboliques toutes les nouveautés techniques. Dans un commandement culturel Dieu dit: «Remplissez la terre et l'assujettissez» (Genèse 1:28).
Je ne considère pas la télévision comme étant neutre mais je connais pourtant de bonnes façons de l'employer. Quand Billy Graham évangélisait en Angleterre il y a quelques années, il atteignit tout le pays par la télévision. Et Dieu a permis que par la beaucoup trouvent le chemin du salut. De même, par l'Eurovision en Allemagne, soixante-dix villes pouvaient voir et entendre Billy Graham en même temps. J'ai aussi eu ce privilège. Quand je me trouvai à Pelotas, dans le sud du Brésil pour évangéliser, les discours étaient transmis avec le son et l'image, dans une autre salle. En Australie une de mes conférences fut même envoyée par la télévision sur tout le continent. De même, dans différents programmes régionaux aux États-Unis et au Canada la même chose arriva.
Note de: Nous connaissons aujourd'hui que Billy Graham, surnommé parfois le «Pape du protestantisme américain», est le symbole du dynamisme du mouvement œcuménique universelle dans lequel un cocktail de toutes les religions ont leur place avec leur valeur. «Que personne ne vous séduise en aucune manière; car
il faut que l'inversement
de la foi (l'apostasie) se produise auparavant, et qu'on ait vu paraître le genre d'homme du péché, le fils de la perdition,» (2 Thessaloniciens 2:3) Nous l'avons désormais sous les yeux ce cauchemar apocalyptique!
Pourquoi devons-nous abandonner au diable des possibilités techniques? Satan emploie la meilleure armure. Notre tâche n'est pas d'aller contre lui comme des hommes de l'âge de pierre avec des haches de pierre ou des massues de bois.
En dehors des possibilités d'atteindre des millions d'hommes par l'Évangile, la télévision a encore d'autres bons côtés. Des dizaines de milliers se réjouissent des expéditions dans le royaume des animaux. Beaucoup de films documentaires ou de musique classique sont hautement appréciés.
Mais tout cela n'est qu'un côté de l'affaire. Du point de vue chrétien le mauvais usage de la télévision, en comparaison avec le côté positif, s'élève à cent pour cent contre dix pour cent ou même à cent pour cent contre cinq pour cent.
La chaîne des effets horribles ne se rompt pas. Pour cela, quelques allusions.
Exemple 249.
En septembre 1975, le Rhein-Neckar-Zeitung rapportait que deux filles âgées de treize et quatorze ans avaient tué un garçon de huit ans. Lorsqu'elles furent interrogées et qu'on leur demanda le motif de leur action, elles déclarèrent: «Nous avons vu dans les films policiers tant de crimes que nous avons aussi voulu voir une fois ce que c'est que tuer un être humain».
Exemple 250.
Un autre journal rapporta que des jeunes avaient vu un film d'Indiens. Après cela ils attachèrent à un poteau un de leurs camarades «à la façon indienne». Ils disparurent et abandonnèrent la victime à son sort. Quand les parents rentrèrent à la maison, ils trouvèrent leur petit garçon mort. Il avait été étranglé par une corde autour du cou.
La télévision a une force de suggestion fatale. Les images pénètrent dans le subconscient et dirigent les gens. Les psychologues appellent cela la force de l'image.
Le deuxième effet négatif est la perte de temps. Les films criminels volent au croyant le temps de la lecture de la Bible et de la prière. Tous les évangélistes savent que le soir des films criminels il y a moins de monde aux réunions. Nous sommes après tout responsables envers Dieu de ce que nous faisons de notre temps.
Le troisième et plus mauvais effet est celui des programmes eux-mêmes. Voici quelques allusions à cet égard.
Exemple 251.
Lors du premier atterrissage sur la lune des astronautes américains, je me trouvais aux États-Unis, assis devant un appareil de télévision. Je mis la télévision quelques minutes avant et je fus choqué par le programme: une séance de spiritisme. Je me détournai jusqu'à ce que le programme de l'expédition lunaire apparaisse. Les organisateurs de la télévision ont, depuis quelques années déjà, accepté des programmes occultes. D'après mon expérience, c'est là un délit commis contre le peuple.
Exemple 252.
En Californie, un maître secondaire se trouvait dans ma cure d'âme. Il avait entendu un disciple de Satan dire à la télévision à peu près ceci: «Le Dieu des chrétiens est depuis longtemps au bout de son rouleau. Que celui qui cherche les réalités et les preuves de puissance viennent à nous. Nous les donnons». Le professeur se joignit après cela à un groupe de Satan et se trouva sous une terrible oppression. Il m'accorda la permission de raconter son histoire. Par la puissance de Dieu, il fut libéré des liens de Satan.
Exemple 253.
En Allemagne, on commença aussi à offrir des programmes occultes. Je me souviens d'Uri Geller. Il n'est ni un menteur ni un charlatan, comme certains rationalistes veulent nous le faire entendre. Uri possède des forces médiates. Dans ses expériences à la télévision, les même forces furent libérées chez ses spectateurs ayant des dispositions médiates, que celles qu'il possède lui-même. Des cuillères et d'autres ustensiles se plièrent. Seuls les ignorants s'en moquèrent. Celui qui connaît la matière sait qu'ici des réalités sataniques se cachent.
Exemple 254.
Le trente août 1975, le premier programme de télévision donna une émission intitulée «Pays de l'hypnose». Le sous-titre: «Un voyage au pays de l'hypnose». Je n'ai pas vu l'émission. Mais j'entendis parler des effets de la représentation avec l'hypnotiseur australien Martin St. James. Beaucoup de spectateurs furent aussi hypnotisés pendant l'émission et ne revinrent à leur plein état conscient qu'après la fin du programme. Toutefois, plusieurs eurent encore des dérangements dans leur état conscient pendant des jours et même des semaines.
Au cours de la semaine de thérapeutique à Karlsruhe, à la fin d'août 1975, un expert, le Prof. Dr. Dieter Langen, de l'Université de Mayence, prit position à l'égard de tels programmes. Il repoussa la critique superficielle selon laquelle c'était le plus grand boniment de l'année. Il admit que l'hypnose était possible même sur le traducteur. Le Prof. Langen déclara qu'il allait prendre position pour que des moyens légaux soient établis afin d'empêcher de telles émissions. En Suède, ces spectacles sont interdits depuis longtemps.
Derrière les coulisses, on sait certaines choses sur les dommages coulés par la télévision. C'est ainsi qu'à Flensburg une clinique a été ouverte pour les enfants ayant subi des dommages par la télévision. Les législateurs n'interviendront-ils pas avant que des milliers ne soient ruinés au point de vue psychique ou nerveux par le Moloch de la télévision?
Je tiens à souligner en rapport avec cela l'article de Gottfried Eisenhut dans sa feuille missionnaire «Central», du mois de juillet 1975. Le rapport, pourvu de beaucoup de détails scientifiques, porte le titre: «Magie par la télévision». Un exemple prit de cet article:
Exemple 255.
Un enfant de six ans était assis sur les genoux du père. À la télévision, un «programme de détente» était donné. Une jeune fille reçoit un coup de couteau. Au même moment l'enfant se met à hurler: «J'ai le couteau dans le ventre». Chez le médecin, il criait toutes les trente secondes. On l'emmena à la clinique de télévision à Flensburg. Après bien des mois, le dérangement psychologique n'était pas encore guéri.
Ce que la télévision cause, particulièrement chez les enfants et les jeunes, lesquels ne sont pas encore forts dans leur condition nerveuse, l'avenir seule le montrera. Sans que la plupart le sachent, la télévision favorise l'affaiblissement de la volonté humaine, la destruction des forces de résistance, l'uniformité de notre capacité de jugement.
N'oublions pas le mot de Gœthe: «Le petit monde ne remarque pas le diable, même s'il l'avait à son col». Et le diable l'a à son col.
66. TÉMOINS DE JÉHOVAH
Une analyse détaillée de la secte des Témoins de Jéhovah dépasserait le cadre de ce livre. Le Dr. Kurt Hutten a consacré cinquante-cinq pages de son livre Seher, Grübler, Enthusiasten à ce mouvement. Ici, dans ce chapitre, cette doctrine d'erreur obstinée doit être éclairée sous la forme d'une esquisse.
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Historique
Au dix-neuvième siècle, William Miller se fit connaître aux États-Unis par les calculs à l'avance du retour de Jésus. Il donna l'an 1843 comme date de la fin du monde. Miller n'était réellement pas le seul à faire de tels calculs. En Allemagne, le théologien connu et apprécié Bengel donna l'an 1846 comme le temps du retour de Jésus. Parmi les croyants, en Allemagne, on reçut comme une nouvelle des plus pénibles qu'un théologien si attaché à la Bible et si christocentrique que Bengel ait à subir un tel échec.
L'adventisme aux États-Unis, qui avait reçu de la nourriture par les spéculations du pasteur Miller, devint le père spirituel des Témoins de Jéhovah, lesquels sont bien la secte la plus sévèrement organisée de notre temps.
Le fondateur du mouvement est Charles Taze Russel, né en 1852 à Pittsburg en Pennsylvanie (États-Unis). Comme jeune commerçant, il acquit, grâce à ses capacités commerciales, une fortune colossale pour ce temps-là. Pourtant, ses trois cents mille dollars signifiaient moins pour lui que ses questions religieuses non solutionnées. Ce n'était pas un mauvais signe pour un jeune commerçant. Avant tout il était repoussé par le légalisme dur du Calvinisme. La menace des peines éternelles des damnés ne lui permettaient pas de trouver la paix. C'est pourquoi il se voua durant cinq ans à une étude étendue de l'Écriture. Il mit le résultat de cette étude en 1874 dans la publication: Le but et la manière du retour de notre Seigneur. Son œuvre principale fut La clef de la Bible en six volumes. (Rutherford y ajouta encore un septième chapitre). La dissémination de ses idées est aussi servie par la revue La tour de garde de Sion, laquelle est aujourd'hui traduite dans toutes les langues du monde avec des éditions par millions.
En 1884, Russel fonda la Société de la Bible et de traités. En 1916, Russel mourut. Son successeur fut le «Juge» Joseph F. Rutherford. Le mouvement fut connu sous différents noms: Union internationale des sérieux étudiants de la Bible. D'autres les appelèrent «L'Aurore du Millénium» ou plus simplement des «Russellites». À la mort de Rutherford, Nathan Homer Knorr devint le successeur en 1942.
Quelle dissémination mondiale les écrits des Témoins de Jéhovah ont eue ressort des chiffres suivants: Les écrits de Rutherford étaient répandus en 1932 à cent vingt millions d'exemplaires déjà. Les écrits de la Tour de Garde sont publiés en cent soixante-cinq langues. Quelle bénédiction ce serait s'ils servaient la vérité biblique au lieu de servir l'esprit d'erreur.
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Eschatologie
Une des nombreuses contre-preuves aux prétentions à la vérité des Témoins de Jéhovah, c'est leur eschatologie (Doctrine des choses de la fin) tordue et inextricable d'une manière fantastique.
Russel pensait qu'Adam et Ève avaient été créés en 4126 avant Jésus-Christ. Comme les semaines d'années doivent comprendre six milles ans, d'après cela Christ doit revenir en 1874. Comme lui et ses adhérents attendirent en vain cet événement, Russel glissa quarante ans de mise à l'épreuve du peuple de Dieu entre deux et arriva alors à l'année 1914. Heureusement qu'il éprouva encore ce deuxième échec, car il mourut en 1916. Mais les Témoins de Jéhovah sont «sans ridicule». Beaucoup d'entre eux croient encore aujourd'hui que Christ est apparu sur la terre d'une manière invisible en 1914.
Rutherford prit soin de fournir de nouvelles tensions et attentes. Dans un écrit en l'an 1920, il annonça le retour de Jésus pour 1925. Je me souviens bien de cette date. Dans le village où je grandis, les Témoins de Jéhovah avaient des disciples qui nous transmirent cette nouvelle. Comme petit garçon, en 1925, j'avais peur chaque fois qu'il y avait de sombres nuages au ciel. Je me demandais alors toujours: Jésus revient-il maintenant? Je savais déjà, comme petit garçon de douze ans, que je ne pourrais pas supporter la présence de Jésus. Mais la nouvelle date ne jouait pas non plus. Au mouvement lui-même, cela ne fit pas beaucoup de tort. De nouvelles explications furent toujours trouvées.
Les chefs de la secte entreprirent la correction du calcul du temps. Ils rendirent Adam et Ève environ cent ans plus jeunes et déclarèrent qu'ils n'avaient été créés qu'en 4025 avant Christ. Par conséquent le temps du retour était 1975. Une fois de plus une erreur de calcul! Et pourtant ils veulent, dans leurs assommantes visites à domicile, avec leur propagande obstinée, qu'on les prenne au sérieux.
L'avenir est conditionné pour les Témoins de Jéhovah par deux grands événements: la bataille de la ruine du monde et le salut de l'organisation théocratique.
Harmaguédon est le règlement de compte pour tous ceux qui s'opposent aux Témoins de Jéhovah. Christ, comme Juge impitoyable de Jéhovah, détruira tous ceux qui n'auront pas accepté la vérité des Témoins de Jéhovah.
Eux-mêmes sont divisés en deux classes: les 144,000 «la classe du royaume des cieux», «les voués» qui gouvernent avec Christ. La deuxième classe trouvera que la terre a été disposée comme un merveilleux paradis avec chaque genre de bonheur. On déclare que Beth — Sarim, en Californie, sera le siège de service des hommes de Dieu de l'Ancien Testament.
Une division était nécessaire, étant donné que le nombre des 144,000 élus était déjà complet au siècle passé. Mais les promesses devaient être étendues sur les six ou sept millions d'adhérents dans le monde entier.
Les Témoins de Jéhovah agissent avec deux motifs: la peur de la destruction à Harmaguédon et l'espoir des joies inexprimables du paradis.
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Christologie
Quelle est la position des Témoins à l'égard de Jésus-Christ?
D'après la Bible, Jésus est avant tout le Rédempteur et le Sauveur du monde: «Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle» (Jean 3:16).
Les Témoins de Jéhovah combattent la Trinité. D'après eux, c'est une doctrine païenne sur trois Dieux. D'après leur opinion, il n'est pas le Fils de Dieu mais seulement l'homme le plus parfait que Dieu ait créé. La Sainte Écriture, par contre, dit: «Qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils n'a pas la vie» (1 Jean 5:12).
Dans le livre La vérité vous affranchira page 252, il est prétendu: «La vocation de Jésus comme Messie ou Christ prouve que le but principal de sa venue ne consistait pas à racheter et à sauver». Mais la Bible dit dans Matthieu 1:21: «C'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés» 1 Corinthiens 15:22: «Et comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ».
Les Témoins de Jéhovah prétendent que les yeux humains ne verront pas Christ à son retour (Vérité, p. 296 version allemande). Mais l'Écriture Sainte dit: «Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, et ceux qui l'ont percé» (Apocalypse 1:7).
Christ est la clef avec laquelle nous pouvons ouvrir la Sainte Écriture. Celui qui veut l'éliminer ne pénètre pas jusqu'au cœur de la Bible. Celui qui enlève à Christ sa Divinité s'exclut lui-même de la congrégation du salut. Les Témoins de Jéhovah, qui s'appellent eux-mêmes la «classe du royaume des cieux» et les «privilégiés», ne sont pas sur les rails mais à côté.
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Conséquences
Quelles conséquences émanent des doctrines d'erreur de Témoins de Jéhovah? Ils appellent les directions des églises et les autorités politiques des organisations de Satan auxquelles il faut résister. C'est pourquoi ils injurient les églises existantes et refusent l'obéissance à l'état. Ils refusent de faire du service militaire et de faire des serments. C'est pourquoi des milliers d'entre eux, dans différents pays, ont été mis en prison. Sous Hitler ils furent placés dans les camps de concentration. Beaucoup d'entre eux payèrent leur attitude par la mort.
Ici nous sommes arrivés à un point qui a arraché à beaucoup le respect. Dans les prisons et les camps de concentration ils ont manifesté un désir d'aider et des dispositions humanitaires que l'on rencontrait rarement chez les autres prisonniers. Les camps où se trouvaient les Témoins de Jéhovah étaient des camps modèles. Ils étaient honnêtes, de confiance, assidus, et n'entreprirent jamais des fuites. Himmler les a même de temps en temps cités en exemple à ses hommes SS. Nous reconnaissons avec gratitude ce côté humain. Toutefois, on ne peut se gagner le ciel avec cela. Il n'y a qu'une porte au royaume de Dieu: la nouvelle naissance par le Saint-Esprit, la réception de Jésus-Christ comme notre Seigneur et Sauveur personnel.
De temps en temps, des êtres humains sont libérés de l'esclavage de l'Organisation théocratique. Ils dépeignent le temps de leur appartenance au mouvement comme étant un lavage de cerveau, comme une proscription spirituelle ou religieuse, de laquelle personne ne saurait se libérer par sa force personnelle. En cela se révèle un état d'emprisonnement diabolique qui ne peut être brisé que par Christ. Un écrit digne de recommandation à cet égard est: H.J. Twisselmann De Témoin de Jéhovah à Témoin de Jésus-Christ.
67. TOUSSAINT
Certaines âmes pieuses vont sans doute s'émouvoir de l'article suivant. L'Église catholique a l'habitude de fêter chaque année, le 1er novembre, la fête de la Toussaint. Des hommes d'église pieux apportent des fleurs sur les tombes de leurs morts. À beaucoup d'endroits ils placent, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre des cierges dans les fenêtres, afin que «les âmes errantes trouvent le chemin», comme on le dit si joliment.
Aux États-Unis la même fête existe mais on la fête différemment. Halloween — le soir de tous les saints — ressemble plutôt au carnaval européen qu'à la fête du cimetière. Les Américains fêtent avec des costumes, des masques et beaucoup d'alcool leurs parties. Un petit exemple peut montrer quelle importance cela revêt à leurs yeux.
B 9 Je tenais une semaine de conférences évangéliques dans une église de l'état de Milwaukee. Le pasteur de l'église avait invité son collègue à y assister. Celui-ci refusa l'invitation en disant qu'il était invité à une partie de Halloween. La fête costumée était plus importante pour lui que l'Évangile.
La Toussaint et l'Halloween viennent du paganisme. Avant la période chrétienne les Druides — prêtres d'une tribu celtique —avaient en Angleterre l'idée que les hommes devaient se purifier après leur mort. L'âme du défunt est excommuniée et envoyée dans le corps d'un animal. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre les âmes excommuniées sont libérées du dieu des Druides Samhain et rassemblées dans le ciel des Druides.
Cette fête des Druides était liée chaque fois à des sacrifices d'animaux et même humains et elle était doublée de toute sorte de sorcellerie.
Malgré la christianisation, cette fête païenne des Druides se tint en Angleterre jusqu'au sixième siècles. Grégoire le Grand (540-604) conseilla à l'archevêque de Canterbury de conserver les sacrifices des Druides en l'honneur des saints de l'église.
C'est un des procédés d'assimilation catholiques, comme l'Église catholique l'a introduit sur beaucoup de champs de mission. C'est ainsi que j'ai été étonné, au cours d'une visite de quelques églises catholiques pendant l'été de 1975 à Bogota (Colombie), de voir sur les murs des maisons des caricatures de divinités indiennes. Le guide du voyage nous expliqua que les Espagnols attiraient au christianisme les Incas avec ces dieux indiens. Pour la pensée biblique, il est incompréhensible que l'on veuille conduire au Dieu vivant des hommes à l'aide des démons.
Mais retournons à la fête des Druides. Les colons d'Angleterre apportèrent ces usages en Amérique. Là cette fête jouit d'une grande popularité, car elle donne aux hommes l'occasion de se laisser aller.
En Allemagne, la relation entre la fête de la Toussaint et la fête païenne des Druides s'est éteinte depuis longtemps. Il n'est resté que l'usage religieux lequel, est très aimé au sein du peuple catholique. Aussi longtemps que la décoration des tombes n'est que l'expression de la piété à l'égard des défunts, l'usage peut demeurer. L'autre coutume, celle de montrer le chemin à des âmes égarées avec des cierges allumés, n'est que de la superstition. Notre vie pour Christ ou sans Christ est déterminante pour notre éternité. Nous ne pouvons plus changer le sort des morts, même s'ils nous sont chers. Nous n'avons ni dans l'Ancien Testament ni dans le Nouveau Testament un endroit quelconque qui nous recommanderait de prier pour les morts. À cet égard, la messe pour les morts, introduite aussi par Grégoire le Grand, est une erreur et une superstition.
68. TRANSLATION
La translation est un phénomène encore plus remarquable que la lévitation. On entend par translation un changement de lieu par des forces diaboliques. Nous avons dans les légendes et les mythes des peuples de tels motifs. Parmi les musulmans circulent les histoires du tapis volant. En Allemagne, nous connaissons les histoires à faire dresser les cheveux sur la tête des sorcières qui, au sabbat des sorcières voyagent sur un balai. Ou encore la légende des bottes de sept lieues.
Sur les champs de mission, des rapports m'ont été remis qui n'ont rien à faire avec les produits de la fantaisie. Quelques exemples:
Exemple 256.
Au Japon on m'a rapporté qu'il y a des prêtres individuels qui ont la puissance sur les forces démoniaques. Ces prêtres shintoïstes ont la puissance, par Satan, de se dématérialiser, peut-être, au sommet d'une montagne et, quelques minutes plus tard, de se re-matérialiser au sommet d'une autre montagne. Celui qui entend cela pour la première fois le rejette comme étant un récit fantastique. Mais j'ai rencontré ces choses sur tous les continents à l'exception de l'Europe et de l'Amérique du nord. La civilisation fait reculer, en effet, de telles choses. Mais la prédication de l'Évangile détruit encore plus les machinations de Satan.
Exemple 257.
Aux Indes, je reçus de tels rapports de témoins dignes d'être crus et capables de juger. Les sorciers indiens peuvent traverser des fleuves par de telles translations spirites.
C'est une imitation diabolique du miracle de Jésus marchant sur le lac de Gennésareth. Il n'y a au reste aucun miracle de la Bible que le diable ne cherche pas à imiter.
Exemple 258.
D'Equador je reçus le rapport d'un missionnaire disant que son cuisinier possède les forces de la translation. Un jour, le missionnaire établit que le repas de midi proposé manquait de farine. Le cuisinier déclara: «Il n'y a là aucun problème. Je vais vite en chercher». Le missionnaire étonné demanda: «Comment vas-tu faire cela? Jusqu'à la ville il y a environ dix milles (quinze km)». «Laisse-moi le souci de la chose. Je comprends ce genre de travail». En quelques minutes le cuisinier était de retour avec la farine nécessaire. Après beaucoup d'insistance de la part du missionnaire, le cuisinier expliqua au missionnaire le phénomène du «vol sur le vent» ou de la translation, comme on l'appelle.
Exemple 259.
L'exemple le plus fort et le plus certain nous vient de Haïti. Cette île, évidemment, est connue par le Vaudouisme comme la forteresse de Satan. Au cours de mes conférences en Haïti, j'entendis les choses les plus étranges. Un missionnaire américain, qui a travaillé en Haïti pendant quatorze ans, m'informa de ses expériences. Un seul exemple du «vol sur le vent».
Un sorcier Vaudou voulait envoyer une lettre à un collègue qui habitait à environ cent cinquante milles (environ deux cents quarante km) de là. Il envoya son garçon. À environ cent milles de la maison, le garçon devint invisible. Environ une demi-heure plus tard, il atteint la maison du collègue. Le sorcier écrivit la lettre contenant la réponse. Après deux heures environ le garçon était de retour avec la réponse et il avait par là couvert trois cents milles (environ quatre cents cinquante km) sans aucun véhicule. La lettre, avec la réponse, est la preuve que le garçon s'est vraiment rendu là-bas.
Les missionnaires, qui ont affaire avec de tels sorciers, connaissent la vérité de tels événements. On ne doit toutefois pas tirer de conclusions trop hâtives. Des sorciers aussi capables sont aussi très rares dans les pays païens.
Il nous est rappelé ici, exactement ce qui est arrivé à Philippe, dans Actes 8, lequel fut enlevé par l'Esprit du Seigneur.
Au chapitre de l'invisibilité appartient aussi le passage du «camouflage diabolique».
69. TRUCS MAGIQUES
Les trucs magiques n'ont pas de relation avec la vraie magie. Les trucs ne sont que des manipulations qui doivent être exercées pendant des années. Toutefois il s'est montré que des hommes qui pratiquent des trucs magiques dans leurs spectacles sont souvent aussi mêlés à la magie authentique. Les domaines ne sont pas toujours clairement séparés.
Ce court chapitre sur les trucs magiques est devenu nécessaire parce qu'aux États-Unis et dans d'autres pays de langue anglaise un homme fait parler de lui comme premier maître des trucs magiques. C'est André Kole. Dans toutes mes tournées de conférences en Amérique du nord on me pose des questions sur cet homme. Je ne l'ai pas encore entendu lui-même. J'ai seulement des articles de lui et sur lui. Le meilleur article a été écrit par lui-même et porte le titre: La magie et la Bible (Magie and the Bible). Je suis d'accord avec cet article. André Kole cherche à faire la différence entre la magie rejetée par la Bible et ses trucs. Un deuxième rapport, qui a été mis à ma disposition, porte le titre Monsieur Magie (Mister Magic). Le sous-titre dit: «André Kole a coupé sa femme en deux avec une scie pendant vingt ans». L'image correspondante est sur la page du titre. Un troisième article, de septembre 1973, porte la désignation Counselor (Conseiller). Le rapport sur André Kole a comme titre «Le plus grand magicien du monde». À part ces feuilles, j'ai devant moi des lettres d'amis américains, lesquels m'accablent de questions depuis des années, me demandant d'exprimer mon opinion sur André Kole.
Ma tâche n'est pas de critiquer d'autres ouvriers du royaume de Dieu. Mais nous avons d'une manière générale, dans la Bible, le devoir d'examiner toutes choses. Et c'est ce que j'ai fait depuis quelques années déjà à l'égard de la proclamation d'un genre nouveau et remarquable d'André Kole.
En principe je dis que si Dieu emploie André Kole avec ses dons particuliers au service de l'Évangile, alors nous n'avons rien à dire contre lui. Dieu a beaucoup d'hommes bizarres à son service. Pensons seulement au proverbe anglais: «God has His deares and His queeres» (Dieu a ses bien-aimés et ses originaux).
Mais considérons maintenant simplement les différents articles. Dans le rapport «Le plus grand magicien du monde», il est affirmé qu'André Kole, déjà comme écolier, a ouvert des serrures, qu'il a hypnotisé des oiseaux, des serpents et des hommes. Je sais par une expérience très variée que les hommes qui ont pratiqué l'hypnose laïque dans leur jeunesse sont accablés au point de vue occulte. S'ils viennent à la foi en Jésus, et s'ils sont délivrés de leur charge occulte, alors ils peuvent travailler sans empêchement au royaume de Dieu. Il y a malheureusement aussi des conversions dans lesquelles les vieilles charges occultes ne sont pas débarrassées. Cela arrive souvent parce que les charges occultes sont d'habitude inconscientes, quoiqu'elles aient certains effets. André Kole devrait aussi se demander s'il est totalement délivré de ses forces hypnotiques, avec lesquelles il a travaillé auparavant.
Un deuxième point, qui me fait beaucoup réfléchir, est la déclaration d'André Kole: «La plupart des trucs et illusions sont produits par des moyens naturels». Je me pose donc la question:
Si la plupart de ses trucs se font sur une base naturelle, n'y a-t-il pas aussi des trucs qui n'appartiennent plus au groupe des manipulations naturelles? Cette affirmation vient du temps où André Kole avait déjà mis ses trucs à la disposition de la prédication de l'Évangile.
La troisième chose qui trouble un peu est son affirmation dans le témoignage La Magie et la Bible. Il y écrit que depuis quelques années chaque semaine environ mille étudiants ont cuvé le chemin qui mène à Christ par son service. J'ai souvent assisté à de grandes assemblées et j'ai vu comment les hommes, dans la ferveur d'un discours enthousiaste, en Amérique, se sont levés pour une décision ou ont élevé leurs mains. Si on les visite, plus tard, et qu'on leur demande quelle est leur position à l'égard de Christ, ils vous donnent alors une réponse confuse. Quelques semaines ou quelques mois plus tard, après cette décision, ils ne se font plus reconnaître comme disciples de Jésus. Cela est même arrivé dans une certaine mesure dans les grandes assemblées de masses de Billy Graham. Et Graham a pourtant une claire prédication biblique sans ouvrage-accessoire
(Voir la
Note
de l'Exemple 248). La jeunesse peut s'enthousiasmer. Avec cela, il y a des décisions en masse qui sont contagieuses. Je doute aussi que ces mille jeunes, qui sont gagnés chaque semaine, aient réellement fait l'expérience d'une nouvelle naissance par le Saint-Esprit.
Un quatrième point sur lequel je fais des réserves, c'est la question de savoir si on peut annoncer l'Évangile avec des trucs magiques. Le domaine de la magie est aujourd'hui si mal famé, que même d'innocents trucs magiques tombent sous une lumière douteuse. André Kole sent peut-être aussi cela, car il dit parfois à la fin de ses discours: «La décision pour Jésus-Christ n'est naturellement pas un truc mais une réalité». D'après son sentiment, les trucs ne sont pas un genre de prédication selon l'Évangile.
Je n'ai fait qu'exprimer ici mes réflexions mais je dois répéter la phrase: «Si Dieu emploie André Kole, alors nous autres humains conservateurs devons nous taire et le soutenir par notre intercession».
70. UFOS/OVNIS (OBJETS VOLANTS NON IDENTIFIES)
Je n'ai pas encore vu d'OVNIS (Objets Volants Non Identifiés) et ne le désire pas non plus. La connaissance que j'ai d'eux me vient d'amis, de la littérature et avant tout de conversations de la cure d'âme.
En voici des exemples. Je parcourus neuf fois l'Amérique du sud et j'y entendis des histoires d'«OVNIS». Un de mes amis se trouvait par une journée très chaude au bord de l'océan. Des milliers d'êtres humains recherchaient du rafraîchissement dans l'eau. L'après-midi à trois heures les cous des baigneurs se tendirent. En formation de flèche un groupe de neuf objets volait dans le ciel. On n'entendait pas le moindre bruit. D'après leur forme, ces objets ne correspondaient pas aux avions traditionnels. Pour cet événement il y a des milliers de témoins. Le jour suivant il fut aussi mentionné dans la presse.
Une autre fois cela se passa en France. Un ami chrétien est témoin de l'occurrence. Un frère en Christ remontait une rue des Vosges dans sa voiture. Alors un objet volant ayant la forme d'une soucoupe s'approcha de l'auto. Aucun bruit ne se percevait. Le moteur de la voiture s'arrêta immédiatement. Le démarreur ne fonctionnait pas. Après que l'objet volant eût disparu à l'horizon, le moteur put de nouveau être mis en marche.
De tels événements se comptent par milliers. Pendant que je donnais des conférences à Denver (Colorado) et à la cité de Colorado, j'appris qu'un professeur de l'université du Colorado (Sanders ou Sounders) avait rassemblé plus de 50,000 cas d'«OVNIS».
Une deuxième source d'information me vient des publications de vrais chrétiens. Je mentionne et recommande Weldon — Levitt «Encounters with Ufos», et Wilson — Weldon «Close Encounters — a better Explanation». Les rapports de ces livres correspondent à ma propre manière de comprendre.
Les informations les plus importantes, qui rendirent possible la formation d'un jugement clair, me furent données dans la cure d'âme. À cet égard, voici une expérience faite en Afrique du sud.
Une femme blanche se trouvait en visite à Sizabantu en Afrique du sud. La proclamation des frères d'Erlo et d'autres toucha sa conscience. Elle se décida à se confesser. Sans mentionner de noms il est permis de reproduire son histoire. Dans la conversation elle fit savoir que ses parents étaient des spirites. Elle avait aussi, dès sa jeunesse, assisté à des séances spirites. En 1972, on vit beaucoup d'objets volants non identifiés en Afrique du sud et au sud-est. En un tel lieu où il y avait eu de nombreuses apparitions d'«OVNIS» la femme qui rapportait eut une chose vécue troublante. Elle avait eu le désir, depuis des années, de se mettre une fois en relation avec les «ovnistes». Ce désir devait s'accomplir d'une manière inattendue. Pendant la nuit elle sentit un tourbillon de vent, comme si un hélicoptère se tenait au-dessus de sa tête. Elle fut sortie de sa maison. Elle ne savait pas comment cela s'était fait. C'était une énigme pour elle. Elle se demandait si ce n'était là qu'une excursion de l'âme. Ces pratiques spirites n'étaient pas seulement connues, non, elles les avait pratiquées auparavant.
À l'intérieur de l'«OVNI» elle vit des formes comme des robots. Ils examinèrent son corps avec beaucoup d'instruments. Toute la procédure ne se fit pas sans douleurs. Un robot dit: «Vous n'êtes pas encore complètement développés, puisque vous avez encore des douleurs. Nous sommes plus avancés que vous».
La conversation se fit par télépathie. La langue de la femme ne fut pas employée. Avant d'être ramenée dans sa maison, les robots lui dirent: «Tu peux exprimer un vœu. Demande ce que tu veux. Nous te le donnerons. Dieu n'exaucera pas ta prière. Mais nous pouvons te faire cadeau de l'accomplissement». La femme répondit: «J'aimerais bien me marier». L'équipage de l'«OVNI» répondit: «Tu demandes quelque chose d'aussi insignifiant? Rien de plus grand? Tu aurais pu demander plus que cela».
Après que les instruments eussent été enlevés, un robot ramena la femme dans sa maison. Elle n'était pas encore libérée de ses douleurs. Quelques instants plus tard le robot revint encore une fois et dit: «Nous avons oublié un instrument». Il le démonta et disparut. Comme les douleurs ne cessaient pas, la femme chercha pourquoi la jambe lui faisait si mal. Alors elle découvrit une grosse tache bleue, là où l'instrument avait été attaché. L'endroit demeura bleu pendant des jours encore.
Les «OVNIS» tinrent parole. Elle eut une chance de se marier. Mais le mariage ne fut pas heureux.
Le caractère de cette chose vécue doit être clairement reconnu.
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Cet équipage d'objet volant non identifié était en contradiction avec Dieu, qu'il voulait dévaluer.
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La femme pouvait prier auparavant et lire sa Bible. Après cette rencontre «OVNI» sa vie spirituelle s'éteignit.
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Négativement, toute l'affaire est en relation avec le spiritisme et la rencontre «OVNI».
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De même, l'accomplissement du vœu de mariage ne se montra pas heureux.
Le principal serait oublié, si le dénouement n'était rectifié par cette cure d'âme. Cette femme confessa tout ce qui lui fut découvert comme étant un péché. Elle se détacha aussi du spiritisme et de cette expérience, et elle remit sa vie à Jésus-Christ comme à son Seigneur.
Pour l'explication de l'«OVNI» il y a essentiellement trois hypothèses: la théorie du charlatanisme, l'acceptation des êtres extra-terrestres, la théorie des démons.
Les théoriciens du charlatanisme expliquent toutes les apparitions d'«OVNIS» comme étant une illusion des sens. Ce serait des formations nuageuses ou des miroitements comme la Fata Morgana ou seulement des projections extérieures de la fantaisie humaine. Ces explications rationnelles du chemin sont, en face de dizaines de milliers d'observations dignes de confiance, tout simplement impossibles. Il faut donner à ces théoriciens du charlatanisme le conseil décidé de commencer d'abord de douter de leur propre raison.
Les extra-terrestres admettent que les objets volants interplanétaires sont les êtres en dehors de la terre, comme on les nomme. Ils se basent partiellement sur le passage de Genèse 6:4, où de soi-disant filles humaines extra-terrestres se sont mariées. Dans l'hébreu il y a à cet endroit B'ne Elohim. Le contexte montre qu'ici des anges déchus, donc des démons, se sont laissés entraîner avec des filles de la terre. De cela il est sorti des générations de géants. Si dans les objets volants non identifiés nous avions devant nous des êtres venus d'autres mondes, alors Christ aurait dû mourir sur tout corps céleste habité pour les êtres qui y demeurent, afin de leur apporter le salut. Car les garnisons d'«OVNIS» ne sont pas sans péchés, comme leurs actions honteuses telles que le meurtre, la violence, le vol, l'enlèvement le prouvent richement. La répétition constante du sacrifice de Jésus se trouve écartée sans équivoque dans Hébreux 9:25. Il y aurait encore plus d'arguments à produire pour prouver que nous n'avons pas d'extra-terrestres devant nous. Mais nous devons nous limiter.
L'explication selon laquelle nous avons dans les êtres non identifiés des démons matérialisés a la plus grande justification. Le matériel de preuve est directement écrasant. Je devrais écrire un livre de poche entier là-dessus, comme l'a fait John Weldon. En Allemagne et en Suisse nous n'avons pas souvent affaire, et même très rarement, avec les «OVNIS» . Les «OVNIS» apparaissent le plus souvent dans les pays où le culte de Satan s'est fortement développé. En cela, nous avons déjà l'argument principal. Les objets volants et les pratiques occultes vont de pair. Ils ont bien la même origine.
En ce qui concerne le parallélisme avec le culte de Satan voici quelques allusions. Le Brésil a 50 millions de spirites et des cultes de Satan innombrables. Les États-Unis ont à San Francisco le pape satanique Anton Szandor la Vey qui se rengorge d'avoir 200,000 membres dans son église de Satan. À part San Francisco Il n'y a toutefois pas de très nombreux cultes de Satan à Los Angeles ni en général dans toute la Californie. La France a, avec le meurtre de 30,000 huguenots chrétiens en 1572, déraciné la substance spirituelle dans son pays et plus tard elle l'a scellé dans sa révolution impie de 1789. L'Afrique du sud et le sud-ouest ont d'après le rapport d'un ancien souverain prêtre des Satanistes 40,000 satanistes. Le Brésil, Haïti, les États-Unis, la France, l'Afrique du Sud, sont tous des pays dans lesquels beaucoup d'objets non identifiés se voient.
L'unification du satanisme et des «OVNIS» n'est qu'une indication de la même origine des deux mouvements. Il y a encore beaucoup plus d'indications entre les objets volants non identifiés et les personnes de contact.
Toute la communication, dans des milliers de cas, s'accomplit d'après des règles occultes. Souvent la télépathie est le moyen de se faire comprendre. Les «OVNIS» communiquent cependant aussi par l'écriture automatique, par la planchette, et dans la transe. Toutes les règles du jeu sont pratiquées: lévitation, télétransport, apports, psychokinésie, matérialisations, voyage astral et beaucoup d'autres. Les manifestations d'«OVNIS» et l'occultisme sortent du même marais démoniaque.
De même la religion et la philosophie des objets volants non identifiés éclairent leur point de vue et leurs activités anti-bibliques. Elles communiquent à leurs personnes de contact que la Bible serait pleine d'erreurs. Christ ne serait pas le Fils de Dieu, d'après eux, mais un humain venant de Vénus. Trois êtres de Vénus du présent seraient à proprement parler les sauveurs de l'humanité. Des alliés de ces êtres de Vénus seraient certains médium comme Uri Geller, ou Adamski, ou Puharich, lesquels auraient reçu l'ordre de réaliser sur la terre les idées des êtres «OVNIS».
L'intention pas trop cachée des êtres «OVNIS» est d'ébranler la foi en Christ et en la Bible et en vue de cela d'établir les mensonges interplanétaires.
Tout ce qui est dit ici n'est qu'une petite dégustation prise du chaudron de sorcières des «OVNIS». Pour le jugement, que quelques lignes bibliques soient extraite:
L'affirmation de l'apôtre Paul dans Éphésiens 6:12 possède aujourd'hui une immense actualité: «Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d'ici-bas contre les esprits du mal dans les lieux célestes». Tandis que ces esprits méchants savent qu'ils n'ont que peu de temps, ils sortent souvent par des matérialisations hors de l'invisible, afin de créer une aussi grande confusion que possible.
Les «OVNIS» sont aussi des précurseurs de l'Antéchrist qui vient. En 1956, la Aetherius Society (société) a été fondée. Ce culte a étendu des racines aux États-Unis, en Australie et en Europe. Dans leur documents — reposant sur des informations «OVNIS», on lit qu'un Maître du Globe, un dominateur du monde viendra, un étranger, qui sera plus fort que toutes les armées du monde. Il va éloigner du monde tous ceux qui ne prennent pas garde à sa parole. Nous avons déjà ces allusions dans la Bible. Les «OVNIS» sont déjà bien en retard avec leur annonce de la venue de l'Antéchrist. Le grand voyant Jean a dit dans Apocalypse 13:15: «Il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parle et fasse mettre à mort tous ceux qui ne se prosterneraient pas devant l'image de la bête... et que nul ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom».
Les «OVNIS» sont sans doute une apparition des temps de la fin, même si dans les siècles passés il y a déjà eu des observations d'objets volants non identifiés. Aujourd'hui, ils se présentent toujours plus nombreux sur le plan, plus nous sommes près du retour de Jésus. Lucifer envoie ses troupes d'élite en avant. Il se prépare pour le combat final. Nous chrétiens sommes en mesure, par la préparation de la Bible, de comprendre et d'indiquer toutes ces luttes pour le pouvoir. Le dernier dominateur du monde ne sera pas l'Antéchrist. L'Antéchrist n'est que l'avant-dernier. Le dernier sera Jésus-Christ, auquel, de la part du Père dans le ciel, est accordée toute puissance dans le ciel, sur la terre et sous la terre. C'est à lui qu'appartient la victoire finale.
71. URI GELLER
Ce jeune Israélien a soulevé beaucoup de poussière dans le monde avec ses expériences. Sur tous les continents une lutte s'est faite entre les opinions, partant de l'assentiment religieux et allant jusqu'au refus extrême.
De quel problème s'agit-il? Si Uri paraît à la télévision ou dans une salle de rassemblement public, et montre ses tours d'adresse inexplicables, les fourchettes et les cuillers se tordent. De vieilles montres qui ne marchaient plus se remettent à marcher.
Donnons un seul exemple bien documenté. Dimanche, le 19 janvier 1975, le canal 2 de la télévision apporta un programme de divertissement.
Dans ce spectacle, Uri Geller fut montré posant son doigt sur une fourchette. Sans que la fourchette ne devienne chaude, elle se tordit lentement. Des participants examinèrent la fourchette. Elle était devenue tendre comme du plastique. On demanda à Uri d'où venait la force qui agissait ici. Il répondit: «Puissance du dehors».
Les paroles d'Uni sont remarquables: «Je ne m'étonnerais pas si pendant ce spectacle des couverts se tordaient dans des milliers de familles».
Et c'est exactement cela qui est arrivé. Le professeur Dr. Bender, qui avait été prié d'assister au spectacle comme expert, rapporte qu'après le spectacle, 19,000 appels furent reçus. Le journal illustré reçut mille quatre cents cinquante lettres de «victimes». Le professeur Bender reçut dans son institut neuf cents lettres venant d'Allemagne et trois cents de la Suisse. Un exemple, donné au spectacle, a la force d'une preuve. Une dame S. fut témoin du fait que cinquante-six pièces de couverts se tordirent pendant et après le spectacle d'Uri Geller. Elle appela la dame demeurant avec elle et finalement la police. Deux agents examinèrent les couverts dans la maison. En la présence d'un des agents une cuiller se tordit. Dans l'écrin, des pièces continuèrent à se plier sans que quelqu'un ne s'approche. Un truc ou l'emplit secret d'une force n'entrait pas en considération. Un des agents de police déclara qu'il était prêt à témoigner sous serment.
Après ce reportage avec les personnes ayant pris part, le jury fut interrogé. Il s'agissait du professeur Bender, déjà nommé, d'un juriste et d'un journaliste.
Le juriste déclara qu'en vue d'un tel cas il avait appelé le professeur Bender comme expert.
Le journaliste, un rationaliste à cent pour cent, mit tout en doute.
Le professeur Bender contredit la critique et le scepticisme dont était imbu le journaliste au moyen d'une bonne citation du professeur Freud: «Celui qui se sent sceptique devrait pourtant commencer honnêtement par douter de son propre scepticisme» J'aurais personnellement réagi encore plus vigoureusement que le professeur Bender contre ce journaliste et j'aurais déclaré: L'arrogance de l'ignorance égale la présomption du manque de savoir.
Tout le jugement du professeur Bender sur le programme entier était important pour moi. Il parla de la possibilité de psychokinésie. Cette expression fut formulée par le professeur Rhine de l'université Duke, aux États-Unis. D'autres parapsychologues parlent aussi de télékinésie. La psychokinésie donne déjà une explication. Ses représentants partagent l'opinion que ces phénomènes inexplicables sont des manifestations de puissance de la psyché. Cela est en contradiction avec d'autres hypothèses qui disent que c'est l'esprit qui peut avoir une influence directe sur la matière.
Les représentants des deux directions sont d'accord en ceci, c'est que ces manifestations de force sortent de l'homme et qu'aussi une immanence est présente, non une transcendance. Qualité humaine intérieure et non pas extérieure.
Uri Geller, avec des milliers d'autres médiums, est d'un autre avis. Ils expliquent leur don comme force venant de l'extérieur. Ici, des explications animistes et spirites se dressent l'une contre l'autre.
Dans la cure d'âme chrétienne ces antithèses ne jouent pas un grand rôle. Le conseiller ne fait qu'observer les effets et il cherche les possibilités de guérison. Cette question sera encore traitée dans des portions finales de ce livre.
Nous n'avons pas encore fini avec l'effet — Uri Geller. Depuis que mon premier livre contre l'occultisme a paru, en 1952, j'ai eu environ vingt mille conversations particulières et des rapports par lettre, parmi lesquels plus de dix mille expériences occultes avec des effets négatifs. Ces nombreux cas spontanés rendent possible une meilleure vue d'ensemble des expériences.
Où se trouve le secret de ce que, dans le spectacle Uri Geller, des milliers de spectateurs font l'expérience de manifestations de puissance? D'après un côté, le problème est plus simple que les parapsychologues le pensent. Il y a des centaines de milliers d'êtres humains qui ont des prédispositions de médium, lesquels sont ignorants de la chose. Uri est extrêmement médiat. Une aussi forte qualité médiate surgit quand les deux lignes des parents et grands-parents ont aussi des qualités médiates et qu'ils ont fait hériter le fils et petit-fils de cette qualité médiate dominante. Il y a encore d'autres indications de naissance. La qualité médiate héritée deux fois ou quatre fois est très forte. Elle permet des contacts avec des personnes présentes qui sont aussi médiates ou même avec des personnes prédisposées à être médiates et qui se trouvent à une plus grande distance.
Toutes les personnes qui lors du spectacle Uri Geller ont fait l'expérience de la torsion des fourchettes et des couteaux sont consciemment ou inconsciemment médiates. Uri ne peut pas tordre une fourchette à cinq cents km à moins qu'il y ait, dans cette chambre lointaine une personne médiate, dont la capacité médiate est employée.
Uri n'est que mobile de débrayage. Une question morale et biblique est: quel caractère ces forces médiates ont-elles? Il ne s'agit pas ici d'un don de Dieu, ni non plus d'un don neutre naturel. Une aussi forte qualité médiate, telle qu'Uri Geller la possède, vient des péchés de sorcellerie des aïeux. Il vaudrait mieux qu'il ne l'emploie pas mais qu'il demande plutôt à Dieu de l'en délivrer.
En ce qui concerne l'origine, l'opinion des parapsychologues n'est pas valable: ce ne sont pas des puissances venant de l'âme mais des puissances hétérogènes. Ce ne sont pas des puissances de l'âme mais des puissances venant de l'extérieur. L'explication d'Uri est plus près de la vérité que l'opinion du jury.
72. VAMPIRES
Deux incidents introduisent la signification de ce mot.
Exemple 260.
À l'occasion de mes voyages missionnaires en Amérique du sud je me rendis aussi au Pérou dans six différentes tribus d'Indiens. Je donnai là, par exemple, dans l'école biblique de la mission suisse parmi les Indiens, vingt-neuf discours. Les missionnaires me conduisirent ensuite de l'école aux différents champs de mission.
Le missionnaire Sachtler m'accompagna chez les Aquarunas, le missionnaire Zehnder chez les Shipibos et Conibos.
Une nuit restera inoubliable pour moi jusqu'à la fin de mes jours. Pour la nuit, une hutte nous fut indiquée qui consistait en huit piliers et un toit fait de feuilles de palmiers. Tous les côtés étaient ouverts, le plancher de terre battue.
Lorsque je regardai le faîte, je découvris beaucoup de bêtes, corps à corps, avec la tête pendant vers le bas. Je demandai au missionnaire: «Sont-ce là des chiens volants»? Ils m'informa: «Ce sont des vampires, qui ont la particularité de sucer du sang pendant la nuit aux animaux et aux hommes. Les poules et les nouveaux-nés en meurent. Les bêtes domestiques et les hommes n'en meurent pas».
«Ce sont là de beaux présages pour un bon sommeil! Ne pouvons-nous rien faire contre eux»? «Si», répondit le missionnaire, «nous nous chercherons un autre lieu sans vampires». «Est-ce que cela nous aiderait? Les bêtes des forêts sentent les choses de loin. Elles nous trouveront».
Entre-temps une bonne solution m'était déjà venue à la pensée. Ce n'est pas pour rien que dans ma jeunesse j'étais un golopin qui connaissait tous les trucs des garçons.
Je fis dans la hutte, sur la terre battue, un feu et j'allai chercher beaucoup de grandes feuilles des arbustes de bananiers. En quelques minutes une fumée jaune et verte monta au faîte. Et à la même vitesse les vampires prirent le large. Ce n'est qu'alors que je vis la grandeur des bêtes. Elles avaient un empan de vol de cinquante centimètres et même plus (presque deux pieds). Le missionnaire compléta mon savoir. «Ils ont des dents comme des couteaux. C'est à peine si l'on ressent leur morsure».
J'étais débarrassé des vampires. J'allai chercher une provision suffisante de feuilles vertes, afin de maintenir le feu pendant la nuit contre les vampires.
Mais j'avais aussi perdu le missionnaire Sachtler. Il dit: «Si je dors ici, demain matin je serai comme un jambon fumé». Il se chercha aussi un autre lieu. Les vampires avaient perdu le désir de me maltraiter.
Il existe aussi un «vampirisme» à d'autres égards. On désigne par là la croyance populaire selon laquelle des morts peuvent de nuit sortir de leurs tombeaux afin de sucer du sang vivant. Mais nous trouvons cet exemple chez les satanistes aussi, chez des hommes qui se sont donnés en signant de leur sang, chez les Macumbas et les Vaudouistes, lesquels torturent les gens, surtout aussi des enfants, sucent leur sang dans des buts rituels ou pour fêter la messe noire. Dans ma filière, j'ai des exemples effrayants de cette chose. Deux récits doivent être mentionnés. Mais ce ne sont pas les pires exemples que je possède.
Exemple 261.
Pendant l'été de 1974, il y eut à Nüremberg un procès lugubre. L'accusé s'appelait K. Hoffmann, âgé de quarante et un ans, qui admit devant le tribunal qu'il était entré par effraction dans trente-cinq morgues afin de sucer du sang de personnes mortes récemment. Pendant les débats l'accusé admit d'autres méfaits. En mai 1972, il surprit un couple d'amoureux dans sa voiture. Il tua le jeune couple et suça ensuite son sang.
Comme troisième crime, Hoffmann admit qu'il avait tiré sur le garde de la morgue. Le garde n'était pas mort, mais grièvement blessé. L'expert en psychiatrie tint Hoffmann pour malade mental et il recommanda de le mettre dans un asile d'aliénés.
Il n'est pas étonnant que juge et psychiatre, qui abhorrent ces actions, ne puissent connaître les conditions préalables de tels crimes.
Si on étudiait le passé de cet homme ou l'histoire de ses aïeux, les racines d'une telle attitude anormale seraient mises à jour.
Exemple 262.
Encore un exemple du champ de mission. Les cinq hommes d'une femme attrayante de vingt-cinq ans, à Sumatra, moururent les uns après les autres. Elle les avait épousés assez rapidement l'un après l'autre. Tous les cinq époux moururent de la même maladie, c'est-à-dire d'une anémie aiguë.
Après cette tragédie, les parents de la jeune femme allèrent consulter un sorcier qui donna l'explication suivante: «La jeune femme est possédée d'un Nagasjatingarong (vampire) lequel suça le sang de chaque époux de la belle femme, parce qu'il voulait être seul propriétaire de cette femme».
Au dire de ce sorcier, les cinq hommes auraient eu un concurrent de l'autre côté. On trouve aussi là du spiritisme, le culte des démons, l'incube (mariage de démon).
Les trucs raffinés du plus grand ennemi n'ont pas de fin. Nous apprécions d'autant plus le chant de triomphe du psaume 118: «Des cris de triomphe et de salut s'élèvent dans les tentes des justes: la droite de l'Éternel manifeste sa puissance»! Si nous n'avions pas cette conviction, alors la puissance des ténèbres nous écraserait.
73. VERGE ET PENDULE
Le matériel que j'ai rassemblé en quarante-cinq ans est si étendu que seulement sur ce domaine de la verge et du pendule je pourrais écrire un gros bouquin. C'est pourquoi je ne puis que mettre en évidence quelques problèmes brièvement.
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L'outillage
Les sorciers emploient d'habitude une baguette de saule recourbée. Plusieurs se servent d'une verge de baleine ou aussi d'acier. Il y a aussi des sourciers qui n'emploient pas du tout d'outil mais qui écartent simplement les doigts et qui sentent les soi-disant rayons de la terre. D'autres emploient un pendule, c'est-à-dire un poids en métal qui est suspendu à un fil. Comme la verge et le pendule appartiennent au même domaine, les corporations des sourciers et de ceux qui emploient le pendule furent réunis à la corporation de la radiesthésie. Il y a un certain nombre d'années que j'ai appris à connaître le président de cette corporation. C'est un hambourgeois, lequel ne travaille pas seulement avec la verge et le pendule mais qui approuve aussi la consultation magique et s'en sert. Il m'a dit cela lui-même au cours d'une rencontre.
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La confusion des esprits
Même parmi les croyants chrétiens, le manque d'unité règne dans le jugement sur la verge et le pendule. Je rencontre des médecins, des pasteurs, des missionnaires, même des évangélistes qui travaillent avec la verge et le pendule et qui pensent qu'ils ont reçu ce don de Dieu. Ici l'art de la tromperie de Satan est manifeste, lequel a su tromper même des chrétiens. Je donne l'exemple d'un pasteur.
Exemple 263.
À l'occasion d'une série de réunions d'évangélisation en France, je fus prié par le pasteur de l'endroit de donner aussi une conférence sur la verge et le pendule, parce que beaucoup de membres de la congrégation pratiquaient ces arts occultes. Après mon discours, un auditeur demanda la parole. Je ne le connaissais pas. Je demandai au pasteur s'il était d'accord, parce que j'ai déjà fait l'expérience de voir des occultistes venir sur la plate-forme et dire exactement le contraire. Le pasteur me souffla: «Il te faut le laisser parler, il est notre préposé». Alors le préposé se tourna vers l'assemblée et dit: «Vous me connaissez tous. Je dois reconnaître que j'ai employé le pendule pendant vingt-cinq ans afin de retrouver des choses cachées. J'ai consulté le pendule pour toutes les choses inexpliquées et par là j'ai servi ma congrégation. J'ai dû reconnaître que le pendule n'est pas un don de Dieu mais qu'il est un don d'en bas. Et je dois me repentir de cela et vous demander à tous de me pardonner». Après cette confession je demandai à cet homme s'il m'accordait la permission de publier son histoire. Il fut d'accord, à la condition que je n'emploie pas son nom. J'ai donc transmis ici l'avertissement du préposé à sa congrégation.
Cet exemple montre qu'un pasteur, lequel comptait dans tous les environs comme un homme de foi, pratiqua la sorcellerie pendant vingt-cinq ans et par là chargea son église. Il a, dans sa propre vie, encore subi de lourdes suites dont je ne parlerai pas ici.
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Historique
Après la courte introduction, voici maintenant un petit coup d'œil sur l'emploi de la verge et du pendule dans l'histoire humaine. Les dessins des cavernes, dans l'état d'Orange, en Afrique du sud, appartiennent certainement aux plus anciennes trouvailles de ce genre. Les archéologues datent ces dessins de cavernes, parmi lesquels se voit aussi la baguette de sourcier, à plus de six mille ans. En ce temps-là, on cherchait de l'eau avec la verge, de même que les terrains de construction, pour voir s'ils n'étaient pas traversés, sous terre, par des courants d'eau. Ensuite, nous trouvons la verge chez les Grecs. Le poète Homer en a parlé. De même les Romains ont employé la verge et le pendule. De même, l'histoire européenne dans son ensemble, pendant les derniers deux mille ans, présente un emploi varié de la verge et du pendule. Pour moi, c'est une expérience douloureuse d'apprendre qu'un théologien, qui a la vocation d'être un croyant chrétien, approuve l'emploi de la verge et du pendule et pense que cela appartient aux dons de la création de Dieu. On ne peut arriver à posséder une telle opinion que sur la base d'une cure d'âme défectueuse et d'une expérience imparfaite.
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Géophysique
Les sourciers et ceux qui emploient le pendule prétendent que la réaction de la verge et du pendule est déterminée par les soi-disant rayons de la terre. La science ne connaît pas de rayons de la terre au sens des sourciers. Mais il y a d'autres données physiques qu'on pourrait avancer pour expliquer les soi-disant rayons de la terre. Notre terre possède un champ magnétique dans lequel les aiguilles de la boussole se dirigent vers le pôle sud magnétique (sur l'Île Boothia felix). Le champ magnétique terrestre n'est pas homogène, c'est-à-dire qu'il n'a pas la même force partout mais qu'il a des zones de perturbation. Ces zones de perturbation sont conditionnées par la composition du terrain, par des fentes de rejet, des cavernes, des courants d'eau souterrains, des minéraux, des gisements de sel, d'huile, de fer, etc. Ces champs de perturbation peuvent être mesurés. Il y a toute une série d'instruments avec lesquels ces perturbations magnétiques terrestres peuvent être captées; par exemple, le magnétomètre, le compas double, la balance de champ Askania, la mesure de champ UKW, le géramètre. Le meilleur instrument est le magnétomètre de résonance des protons. On a déjà entrepris, avec des sourciers capables, des essais pour voir s'ils pouvaient saisir ces champs de perturbation. Avec une partie des sourciers l'expérience a réussi. Cette expérience ne signifie pourtant pas que l'on doive, au point de vue chrétien, accepter l'activité des sourciers et des usagers du pendule. Cela deviendra encore plus clair dans le prochain passage.
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Le facteur médiat
Les sourciers prétendent que les hommes qui ont leur lieu de travail ou leur lit à la portée de rayons de la terre courent un danger. C'est pourquoi ils donnent d'habitude le conseil de mettre peut-être le bureau ou le lit à un autre endroit, ou d'écarter le danger grâce à de soi-disant petites boîtes contre les rayons. J'ai pu examiner toute une série de telles petites boites contre les rayons. Il s'agit d'un charlatanisme sans limite. Je n'ai pas le temps de discuter ces instruments contre les rayons.
Si les centres de perturbation ont un effet défavorable sur les humains, alors l'emploi d'instruments à mesurer n'est pas à rejeter. En tout cas, nous ne devons pas employer des forces médiates pour sonder les centres de perturbation.
Ici s'élève la question de savoir si les centres de perturbation ont une influence sur les humains. Des recherches faites sur des animaux ont montré que les fourmis, les chats et les abeilles cherchent les centres de perturbation et les aiment. Les chevaux, les bovins, les chiens, les porcs s'éloignent si possible des centres de perturbation. Parmi les hommes, seuls ceux qui ont les dispositions pour les choses médiates, ou l'homme qui a un système nerveux faible et sensible réagissent contre les centres de perturbation. Quand une telle faiblesse de santé est découverte chez un homme alors un des appareils nommés plus haut peut être employé scientifiquement pour mesurer la force du centre de perturbation. Je refuse à cet égard d'une manière radicale l'emploi de la verge et du pendule.
On pourrait me répondre qu'il y a vingt ans, je n'étais pas si radical qu'aujourd'hui. Il y a une raison pour cela. En 1952, mon premier livre Occultisme et cure d'âme fut publié. Pour cette publication, je n'avais qu'environ six cents exemples d'occultisme à ma disposition. Au cours des années, un nombre toujours plus grand de mes livres contre l'occultisme fut publié. Il en résulta qu'une très forte cure d'âme s'établit dans le monde entier. Dans les vingt-quatre ans qui suivirent, j'ai dû conseiller de vive voix ou par lettre environ vingt mille personnes. Parmi ces vingt mille cas de cure d'âme, il y avait peut-être dix mille à onze mille personne qui avaient des problèmes occultes.
Mais nous ne savons pas encore ce que nous devons penser du facteur médiat. Pour une description détaillée, la place manque ici. Ce thème doit être présenté en détail dans quelques années, dans le livre «Médialité du point de vue de la cure d'âme». Ici, quelques remarques marginales seulement. La «médialité» se trouve surtout aux environs des péchés de sorcellerie. Quand les aïeux étaient spirites à la troisième et même à la quatrième génération (Exode 20:5; 34:7; Nombres 14:18; Deutéronome 5:9), ou s'ils s'étaient occupés de magie et d'autres formes des arts occultes, alors les descendants sont généralement prédisposés médiatement. La «médialité» peut être consciente ou inconsciente. Bien des hommes sont médiats sans le savoir. Chez d'autres, la «médialité» peut être reconnue au cours d'un événement défini. La sensibilité par la verge et la réaction par le pendule est une disposition médiate. J'ai sondé l'histoire de beaucoup de familles chez lesquelles les descendants sont prédisposés médiatement. Le don d'aller avec la verge ou de trouver par le pendule des choses cachées peut être acquis de trois manières: soit par hérédité, venant des aïeux, ou, deuxièmement, par transmission par un fort occultiste, et, troisièmement, en faisant des expériences avec des formules magiques, telles qu'elles sont publiées dans les livres sur l'occultisme. La question de savoir si une «médialité» neutre existe a souvent été discutée. Si un chrétien découvre une disposition médiate dans sa vie, il doit demander à Dieu de lui enlever cette disposition. La notion de bien des théologiens, selon laquelle la «médialité» purifiée et employée ensuite au service du royaume de Dieu, est anti-biblique. C'est à peu près ce que nous montre l'histoire de la diseuse de bonne aventure de Philippes, Actes 16:16-18. Si un chrétien emploie des forces médiates, alors cela devient une faute pour laquelle il a besoin d'être pardonné.
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Cure d'âme
Je donne deux exemples de médecins qui vous montreront qu'on ne peut pas jouer avec les choses médiates.
Exemple 264.
Un médecin vint me voir à la cure d'âme et me dit que pendant deux ans, il avait travaillé avec le pendule. Il pouvait reconnaître beaucoup de choses cachées avec le pendule. Quand on lui présentait la photo d'une personne, il était alors en mesure de donner exactement à l'aide du pendule, le nom, l'adresse, le métier et toutes les autres dates de sa vie. Il pouvait même deviner exactement des événement futurs avec le pendule. Ces capacités mirent le médecin lui-même mal à l'aise. Il remarqua aussi en lui-même un changement négatif dans son caractère. Il devint plus fortement alcoolique, fumeur à la chaîne qui fumait jusqu'à quatre-vingt cigarettes par jour. Il dérailla aussi dans d'autres domaines et il s'abrutit totalement. Il craignait de finir un jour dans une maison d'aliénés. C'est pourquoi il vint à moi dans la cure d'âme, fit une confession générale de sa vie, et moi je lui montrai le chemin qui mène à Jésus. Il fut très difficile pour lui d'être libéré de son don médiat. Au total, nous eûmes quatre rencontres. Un cercle de prière fut établi, lequel pria pour lui pendant environ quatre mois, jusqu'à ce qu'il soit complètement libéré. Une telle «médialité» est rare, naturellement. Mais ici ce don occulte était arrivé à maturité, de sorte qu'on pouvait étudier et voir les suites clairement.
Exemple 265.
À l'occasion d'une série de conférences dans une ville, je tombai malade. Je m'informai de l'adresse d'un médecin chrétien. On me nomma un homme que j'allai voir. En entrant dans sa salle de consultation, je vis un pendule suspendu au mur. Je lui demandai s'il travaillait avec le pendule. Il répondit que le pendule était un diagnostic complémentaire. Je dois signaler qu'il ne s'agissait pas d'un guérisseur mais d'un docteur en médecine. Après son explication je lui dis: «Il n'est pas question pour vous d'être mon médecin. Je refuse le pendule». Il fut très surpris de la position que je prenais. Comme il devait toutefois prendre soin de beaucoup de monde, je pris le temps de l'informer. En même temps je priais dans mon cœur pour que Dieu l'éclaire. Finalement il me vint à l'esprit d'apporter un jugement de Dieu. Je signale que je n'ai fait cela qu'une fois de toute ma vie. Je lui dit: «Vous avez la permission d'employer le pendule». Il prit son outil, — il ne fonctionnait pas. Il me regarda avec une grande surprise et déclara: «Vous êtes le premier homme pour qui le pendule ne fonctionne pas». Je continuai à prier et je me réjouis de ce que Dieu était déjà à l'œuvre. Il me plaça encore à deux autres endroits de sa salle. Mais le pendule ne bougeait pas. Alors le médecin me demanda: «Qu'avez-vous fait? Quel homme êtes-vous»? Je lui répondis que je croyais en Jésus-Christ et que j'étais convaincu que les forces médiates viennent d'en-bas et que nous n'avons pas le droit de les employer. Et à cela appartient aussi le pendule. Je lui dis aussi ouvertement que j'avais prié pour un jugement de Dieu afin que Dieu lui ouvre les yeux. Le médecin répondit: «J'accepte cela. Si vous pouvez arrêter le pendule par la prière, alors il n'y a, derrière la fonction du pendule, aucune force naturelle mais ce doit être une force contre Dieu». Le médecin tint parole. Dès lors, il n'a plus employé le pendule.
Je conseille de ne pas imiter cela. Je ne l'ai fait qu'une fois dans ma vie, parce que le Seigneur m'en donna la liberté intérieure, afin d'ouvrir les yeux de ce médecin.
Des forces qui se laissent déranger par la prière ne sont pas des forces physiques. Peut-être est-il permis de souligner la chose par un autre exemple.
Exemple 266.
C'est l'expérience d'un ami en France auquel je suis lié depuis des dizaines d'années. Il vint par hasard dans la maison d'un ami dans laquelle un sourcier cherchait justement de l'eau. Cela ne convenait pas à mon ami, et il se jeta à genoux dans une chambre de cette maison, en criant à Dieu: «Seigneur, si ces forces ne viennent pas de toi, alors veuille les arrêter». Soudain, il entendit le sourcier, dehors dans la cour, qui jurait et criait: «Je viens justement de trouver ici une forte veine d'eau, pourquoi est-ce que je ne la trouve plus»? À celui qui priait dans la chambre, ce fut la réponse de Dieu.
Dans le dernier chapitre de ce livre intitulé:
Dans le cortège triomphal du vainqueur, un autre récit est encore donné montrant comment une missionnaire fut délivrée des dons et de la malédiction des sourciers.
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La visière ouverte
Le caractère occulte de l'emploi de la verge et du pendule deviendra tout à fait clair par l'événement suivant. J'étais observateur et participant critique à une conférence de quelques soixante sourciers de différents pays. Un ami suisse du pendule déclara qu'il n'avait même pas besoin d'aller sur le champ pour trouver de l'eau ou des trésors du terrain. Il lui suffisait d'ouvrir une carte de géographie et de chercher ensuite des trésors sur la carte. Il apporta même l'exemple suivant. Il pouvait, par exemple, promener son pendule sur une carte de géographie du Japon pour trouver de l'eau, de l'huile, du sel et d'autres trésors. Cet atlas du Japon est peut-être imprimé en Suisse avec du papier et de l'encre qui sont aussi faits en Suisse. Cet atlas du Japon ne peut jamais transmettre les impulsions du terrain du Japon. Ici, la carte du Japon n'est qu'une sorte de pont de contact que le sourcier emploie pour sentir et s'introduire dans les conditions du terrain japonais. Il s'agit aussi ici sans équivoque d'une chose occulte. Les usagers du pendule l'appellent téléesthésie, une perception à distance. Ils différencient la verge physique avec laquelle le sourcier doit marcher sur le terrain et la verge mentale avec laquelle le sourcier ou l'usager du pendule n'ont besoin que d'une esquisse ou d'une carte de géographie du territoire impliqué qu'ils veulent sonder. Il est pour ainsi dire grotesque que le théologien qui dirigeait cette conférence tenait toutes ces facultés pour des dons naturels de Dieu. Il se savait certain d'être approuvé par les sourciers, car deux seulement des participants ont protesté, le médecin français, Dr. Arthur Bach, de Nancy, et moi-même. Nous fûmes ensuite repoussés avec fracas par les sourciers et usagers du pendule et avec des mots de colère du professeur de théologie qui conduisait la conférence.
Comme conclusion de tout ce chapitre, voici un rapport exquis que j'ai trouvé dans le San Francisco Chronicle du six janvier 1976. L'article, qui représente une sorte de confession, vient d'un homme croyant et il est signé du nom de John Price. Je le remercie ici pour son témoignage clair et courageux. Et maintenant la teneur:
J'étais un sourcier. Ce don s'hérite dans les familles d'après les règles de la génétique (enseignement de l'hérédité). Le grand-père d'Edgar Cayce était un vieux sorcier qui possédait la force de faire danser un balai dans sa chambre. Souvent il était en voyage, afin de chercher de l'eau avec sa baguette.
La capacité de travailler avec la verge ou le pendule peut aussi se transmettre très facilement. Un vieux sourcier, qui conduit la main d'un jeune homme ayant des dispositions médiates, peut très facilement transmettre ce don. Le résultat se montre tout de suite et un nouveau sourcier est né. C'est la manière par laquelle je suis moi-même arrivé là-dedans. Mon propre père me transmit cette capacité. Depuis ce temps-là, j'ai beaucoup voyagé partout, j'ai cherché de l'eau avec succès et j'ai transmis à beaucoup d'autres mon don.
La bonne aventure par la verge est aussi mentionnée dans la Bible, et cela dans Osée 4:12. Le mot hébreu pour bâton signifie, dans la version du roi Jacques, une canne ou verge voyageuse coupée d'une branche fourchue. Le prophète Osée mit en garde le peuple d'Israël contre cette pratique de sorcellerie.
Il y a maintenant cinq ans que j'ai commencé avec ma femme croyante à lire la Bible. Le résultat en a été que j'ai fait l'expérience d'une conversion et que j'ai trouvé Jésus. Je me suis soumis au baptême des croyants par immersion. Depuis ce jour-là, mes différentes baguette de sourcier sont restées muettes. Elles ne travaillaient plus
Je suis extrêmement reconnaissant pour ce rapport parce qu'il confirme mes propres observations: sensibilité de la baguette par hérédité et transmission. Libération par la conversion à Christ. De même le grand-père de Cayce, qui était un sorcier, jette de la lumière sur Cayce dont l'histoire est aussi contenue dans ce livre.
74. YOGA
Ce mot vient du sanscrit et il se peut qu'il soit la racine de la langue pour le mot grec iogé (Protection, abri) et pour le latin jugum, le joug. Pratiquer le yoga signifie, d'après ces racines de langues: se placer sous un joug, chercher la protection sous une puissance défensive.
Décrire le yoga dans un court article est une impossibilité. Tout d'abord, il y a beaucoup de formes du Yoga indien et tibétain, de sorte que l'énumération des formes donnerait déjà plus qu'un livre épais. Deuxièmement, la description d'une seule forme prendrait trop de place.
Pour celui qui cherche une bonne introduction au Yoga, le livre de Maurice Ray Yoga, oui ou non? peut être vivement recommandé. Ce livre décrit le yoga Hatha et le yoga Raja (yoga royal) du point de vue de la foi chrétienne. C'est la meilleure analyse qui me soit connue dans le monde chrétien.
Ici, dans cette courte présentation, une portion très limitée seulement du yoga peut être considérée. J'ai employé les sources suivantes:
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Conversations dans la cure d'âme à l'ouest et à l'est, particulièrement en Extrême-Orient que j'ai parcouru huit fois à fond.
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Informations du Professeur indien de Roy, lequel put étudier en chrétien le yoga de son entourage.
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L'œuvre étendue de Mishra sur le Pantajali The textbook of Yoga Psychology (The Julian Press, New York).
Quelques phrases-clefs de l'œuvre de Mishra nous révèlent l'atmosphère spirituelle du Yoga:
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Le «moi» plus élevé de l'homme est transcendant et immanent, il est sans commencement ni fin, il n'a ni naissance ni mort.
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Yoga signifie la synthèse de l'univers physique et métaphysique.
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Le ciel et l'enfer ne sont que des produits de l'esprit humain.
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Le système Yoga est aussi présent derrière la magie, le mysticisme et derrière l'occultisme.
Ces quatre phrases déjà montrent que le Yoga et la Bible ne peuvent à aucun prix être rapprochés. Les systèmes de l'Extrême-Orient et la foi chrétienne sont des antithèses irréconciliables.
Par une coupe transversale à travers les formes de Yoga les plus connues, quelques quatre étapes se font connaître.
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La première étape a comme but de communiquer à l'étudiant du yoga la maîtrise de sa conscience et de son corps. Des exercices spirituels et corporels servent à la réalisation de ce but.
Aux exercices spirituels appartiennent la méditation, l'auto-convalescence, la concentration, le Koan, c'est-à-dire la litanie avec la répétition permanente d'un mantra (mot secret).
Les exercices corporels comprennent la gymnastique respiratoire, différentes positions du corps comme être assis avec les jambes croisées, la position du cobra, la position debout sur la tête, etc.
Cette première étape a aussi un caractère psychosomatique, la production de l'unité du corps et de l'esprit.
Beaucoup de chrétiens pensent qu'on peut se joindre sans danger à cette première étape du yoga. Il ne s'agirait de toute manière que d'exercices de détente.
Oui, si c'était vrai! La cure d'âme montre un autre état des affaires. Cette technique de détente et ces «exercices d'évacuation» ne conduisent qu'à une chose, c'est-à-dire qu'un autre esprit — que d'autres esprits — se déversent en l'homme. Et le disciple yoga ne le remarque pas. Quelques exemples à cet égard:
Exemple 267.
Une institutrice croyante, G.C., me rapporta qu'un vétérinaire et sa fille voulaient, à l'occasion d'une série de réunions d'évangélisation, remettre leur vie entre les mains de Christ. Mais ils étaient bloqués. Ce ne fut qu'après s'être libérés de leurs exercices de Yoga, et s'être humiliés de ces choses , qu'ils purent venir à Christ.
Exemple 268.
À Johannesburg, en Afrique du sud, un étudiant en théologie vint à ma cure d'âme. C'était encore un jeune homme, lequel avait effectué un retour à Jésus quelques années auparavant. Sur la base d'une recommandation ecclésiastique, il s'inscrivit à un cours de yoga. Après quelques mois, il ressentit lui-même un changement dans sa vie de foi. Son désir de lire la Bible disparut. Il se fatigua aussi de la prière. Je lui conseillai avec force d'arrêter immédiatement ses exercices de yoga et de s'en détacher complètement.
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La deuxième étape du yoga comprend la maîtrise de l'inconscient. Le maître de la deuxième étape contrôle et dirige le système viscéral des nerfs. J'ai rencontré des maîtres de la deuxième étape, lesquels montrèrent des expériences étonnantes. Quelques exemples:
Exemple 269.
Dans une ville universitaire de l'ouest, je rencontrai un étudiant en théologie qui pratiquait la deuxième étape du yoga. Il était en mesure d'augmenter ou de diminuer la circulation de son sang. Comme il aimait à faire des farces, il entretenait avec ses capacités ses camarades d'université. Il pouvait faire rougir le lobe d'une oreille tandis que l'autre devenait pâle. Il pouvait se suggérer d'avoir des taches rouges sur la peau.
Je me demande seulement avec quel évangile il prendra une fois soin de son église.
Exemple 270.
Dans une ville du monde, j'entendis parler d'un agent de police qui possédait aussi la maîtrise de la deuxième étape. Il pouvait se suggérer des stigmates (cicatrices) sur les mains. Il n'est en aucune manière un saint mais un athée. — En passant, nous constatons ici, que les stigmates dans la paume des mains n'ont pas du tout besoin d'être condidérés comme un phénomène religieux. Il y a des stigmates conscients et inconscients, religieux et irréligieux, de même que quatre formes de stigmates qui n'ont absolument aucun rapport avec Christ. Si c'est aussi par une contemplation mystique des stigmates de Jésus qu'il y a des imitations de stigmates, est une chose que je considère comme possible. Ni la foi ni le salut ne sont ici nécessaires. Nous avons Jésus et nous n'avons besoin ni de saints à stigmates ni de personnes qui ne sont pas saintes pour notre salut.
Exemple 271.
Au sud de l'orient asiatique, je rencontrai bien des fois des yogis qui pouvaient réduire la respiration, l'activité du cœur, et la circulation du sang à un minimum. Ils entraient alors dans un sommeil qui ressemblait à une transe, laquelle pouvait durer de trois à dix semaines. Pendant ce temps, ils ne prenaient ni nourriture ni liquide.
Exemple 272.
Mon expérience la plus instructive de cet art arriva en Californie. Une jeune femme vint à ma cure d'âme. Elle me rapporta qu'elle avait maîtrisé la deuxième étape du yoga. Dans ses exercices, elle avait même choisi Jésus comme Guru. Remarquons-le bien, non pas Jésus comme Sauveur et Rédempteur, mais seulement comme modèle, comme grand maître. Par ses exercices de yoga, elle développa des capacités occultes. Cela lui devint inquiétant et elle chercha à se libérer. C'est alors seulement qu'elle remarqua quel lien le yoga était. Elle se mit à rechercher Christ. Quelques amis prièrent pour elle. Elle fut libérée au sein de terribles luttes. Elle écrivit un rapport intitulé: «Du yoga à Christ». Elle m'accorda le droit de publication. Je regrette de n'avoir pu, jusqu'à maintenant, publier toute son histoire.
Le yoga ne libère pas mais il réduit à l'esclavage. Le yoga ne détache pas mais il lie. Le yoga n'éclaire pas mais il assombrit. Le yoga ne prépare pas le terrain pour Christ comme le père J.M. Déchanet (cahier du Val) le prétend mais il immunise contre le salut par Christ. Le yoga n'ouvre pas la porte au Saint-Esprit mais les portes aux esprits du spiritisme.
Cela devient encore plus clair lorsque nous décrivons même brièvement la troisième et la quatrième étape.
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La troisième étape du yoga poursuit la maîtrise des forces de la nature. En occident, j'ai trouvé cela très rarement mais par contre en orient très souvent. La spécialité des yogis tibétains est de combiner la magie et le yoga. Après un apprentissage chez un Lama, qui est le maître de cet art, l'adepte (apprenti) doit être en mesure de dégager dans la nature des énergies de chaleur et peut-être par la concentration des idées de faire fondre de la glace. Des exemples sont à ma disposition. Je n'ose pas les présenter au lecteur, de crainte qu'on doute de ma responsabilité morale.
Je trouvai le renversement encore plus souvent, dans lequel la chaleur des yogis, aussi bien que des flammes de feu, sont engendrées. Nous trouvons cela chez les adorateurs du feu qui pratiquent aussi la magie du feu.
Exemple 273.
À Port Élizabeth, un des ces «maîtres du feu», qui de l'Inde avait émigré en Afrique du sud, vint à moi dans la cure d'âme. Il reconnut ses péchés et demanda mon aide. Il voulait être délivré mais ne pouvait le faire par lui-même. Je lui montrai le chemin qui mène à Jésus. Il était prêt à accepter Jésus comme son Seigneur. Je ne sais naturellement pas s'il a tenu bon. Les occultistes ont souvent des rechutes.
Celui qui après l'étape une et deux douterait encore que des incidents occultes sont provoqués par le yoga, doit admettre à la troisième étape que le yoga mène aux puissances de l'abîme.
Maurice Ray écrit dans le livre mentionné, page 68: «Celui qui pratique sérieusement le yoga hatha gagne de nouvelles capacités. À celles-ci appartiennent la télépathie, la puissance du pressentiment, le deuxième visage et toutes les forces d'un état extra-sensoriel, comme elles sont indispensables pour les actions occultes». Peut-être lirons-nous à ce point de vue l'exemple du pasteur qui pouvait, par la méditation, découvrir des choses cachées. (B 156).
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À la quatrième étape le yogi atteint la maîtrise des arts noirs. Pour cela, les Lamas tibétains sont connus avant tous les autres. J'ai recueilli beaucoup d'exemples de la quatrième étape du yoga. À Kalimpong, à la frontière du Tibet, j'entrai en contact avec beaucoup de Tibétains En plus, j'ai obtenu des rapports d'anciens missionnaires. J'ai surtout reçu un aperçu par la confession d'un homme dont il m'est permis de donner l'exemple.
Exemple 274.
Mon interlocuteur avait étudié pendant dix ans le yoga, la magie et le spiritisme chez les lamas. Il avait entendu parler de mes conférences à Sydney et il voyagea afin de me trouver jusqu'à Newcastle (Australie). Il fit une confession générale et il appela les choses par leur nom. Il dit: «Ce que les lamas transmettent, c'est le culte des esprits, le culte des démons. Moi aussi, je suis tombé par là sous la puissance des démons. S'il vous plaît, aidez-moi afin que je sois libéré». Nous eûmes une longue conversation. Avec de tels liens, il me fallait en tout cas avoir un cercle de prière. Combien peu d'hommes de prière, fidèles, forts en la foi, il y a même parmi les croyants! De la confession de cet homme j'appris aussi que les yogis du Tibet ont maîtrisé la transe, les matérialisations, les excursions de l'âme, la télékinésie, la lévitation, qu'ils ont une maîtrise parfaite de la télépathie et de tous les arts spirites. Sur l'étape quatre, que j'ai trouvée avec cette intensité seulement chez les Tibétains, les Zombis, les Alouts, les Macumbas, les Vaudouistes, le yoga ne peut absolument plus se masquer. Ici le yoga est parvenu à son Chef, Satan, qui grâce à ses promesses et ses artifices veut tirer les hommes dans l'abîme.
L'aspect religieux du yoga ne doit plus être éclairci. Le yoga ne finit pas seulement par le salut par soi-même et l'athéisme mais par le culte des démons. Celui qui se prépare à prendre part aux exercices du yoga se rend sur un champ de puissance duquel il est branché inconsciemment sur la ligne de l'envoyeur de puissance. Ce sont les puissances dont Paul parle dans ses lettres, comme par exemple dans Colossiens 2:15. Christ nous a délivrés des esprits, des démons, et des puissances. Le chef de ces puissances est Lucifer, qui par sa lumière trompeuse égare, et veut regagner ce qu'il a perdu. Et de quel succès il est gratifié puisque le yoga est devenu la chose à la mode dans le monde occidental!
Une citation de la littérature mondiale doit confirmer ma propre opinion. Dans le livre Satan combat pour gagner le monde, de Lindsey et Carlson, il est dit à la page 33: «Chris. Pike (fils de l'évêque Pike), m'a dit dans une interview personnelle qu'il avait en son temps pratiqué le yoga et la méditation. Il avait alors été maîtrisé par des esprits qui détruisirent presque sa vie. Il s'est ensuite libéré de ces puissances au nom de Jésus, et il est aujourd'hui un témoin de la puissance transformatrice de Jésus-Christ. Sa vie en fut complètement changée».
À tous les chrétiens qui se laissent entraîner sans le savoir vers le yoga s'applique la Parole de Galates 5:1: «C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude».
B. RÉPERCUSSIONS DES RUSES DE SATAN
Il faut un armement de diverses espèces pour distinguer entre les péchés de sorcellerie et les images des maladies médicales, avant tout des maladies psychiatriques.
Lorsque j'écrivis ce chapitre, un ami me rapporta qu'un psychiatre s'était exprimé au sujet de mes livres en disant qu'il n'en lirait pas une ligne parce que je repousse la psychiatrie. D'où ce médecin saurait-il que je repousse le domaine de sa profession s'il n'a pas lu une seule de mes lignes? Quiconque a lu mon livre Occultisme et cure d'âme ou mon livre en anglais Demonism, Past and Present (Démonisme, Passé et Présent), sait que j'ai toujours soutenu que pour un conseiller dans le domaine de l'occultisme il est d'une très grande signification qu'il ait étudié la psychiatrie.
Je me défends seulement contre les abus des psychiatres, lesquels pensent pouvoir être maîtres même des problèmes religieux. Dans un cas de représentations chimériques et de problèmes semblables, un traitement psychiatrique est indiqué. Mais s'il existe des charges à cause de pratiques occultes, alors un conseiller expérimenté est nécessaire.
Naturellement, il y a aussi des cas mélangés dans lesquels un travail conjoint du psychiatre et du conseiller est avantageux.
L'expression conseiller est employée ici. Qui est celui qui peut s'occuper de cure d'âme dans le domaine des charges occultes?
Pas le théologien moderniste pour qui l'irrationnel et le surnaturel sont des choses étranges et inacceptables.
Pas le théologien croyant qui à cause d'un préjugé contre une telle cure d'âme est bloqué.
Pas le conseiller expérimenté qui pense pouvoir renoncer a cette part de la science médicale.
Le cercle du conseiller compétent est très restreint. C'est pourquoi le petit nombre qui existe est tellement recherché par ceux qui ont besoin d'aide qu'il ne sait plus où donner de la tête. Tous mes amis, qui font de la cure d'âme auprès de gens chargés au point de vue occulte, gémissent sous le poids de la tâche.
Qui donc est propre à travailler dans ce domaine?
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Seul l'être humain qui a fait l'expérience d'une nouvelle naissance authentique par la puissance du Saint-Esprit.
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Seul le chrétien qui par une abondante cure d'âme a acquis beaucoup d'expérience. Il se peut qu'on me réponde: il faut bien que chacun commence sans expérience. C'est vrai. Les débutants devraient être pendant une année ou plus avec un frère âgé afin qu'il puisse croître dans ce domaine difficile.
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On m'a souvent demandé si chaque chrétien doit se risquer dans le domaine de la cure d'âme occulte. Je réponds que personne ne doit rechercher cela. Y est-il lancé par les circonstances, alors il doit s'entourer d'un cercle de frères, afin de ne pas être abattu par le diable.
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Dans le cercle des amis le plus étroit j'ai vu six fois que des conseillers croyants ont pratiqué la cure d'âme auprès de personnes liées par l'occultisme et qui en le faisant, ont été brisées. C'est pourquoi la pensée m'est souvent venue qu'il faut une vocation pour ce service difficile, parce que d'habitude non seulement on n'est pas compris mais qu'on est attaqué par des chrétiens bien pensant. Sans être envoyé par Dieu, c'est à peine si l'on peut supporter cette charge.
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Pour le conseiller dans ce domaine, il est très utile d'avoir une formation médicale ou mieux encore une formation psychiatrique. L'étude théologique est moins propre que l'équipement médical. L'étude de la théologie est remplie de ballast historique, philologique et philosophique et passe sans attention à côté des problèmes pratiques de la vie. Je possède encore des exemplaires des conférences sur la cure d'âme de l'université de Heidelberg. Ces exposés étaient d'une insuffisance et d'un vide qui criaient jusqu'au ciel. D'où les professeurs en théologie devraient-ils avoir ces choses s'ils n'ont pas fait l'expérience de la nouvelle naissance et s'ils ne possèdent pas d'expérience de la cure d'âme? Les hommes de Dieu sur la chaire sont des plus rares. Beaucoup d'universités n'ont aucun homme ayant cet équipement.
Ces lignes ne sont pas écrites dans un esprit d'orgueil. Il faut pourtant que quelqu'un ait le courage d'appeler les choses par leur nom. Au nom du Seigneur, je le risque.
Dans les répercussions qui ont tant d'aspects, je dois me limiter aux groupes les plus importants, sans quoi ce livre irait sur une mer sans rivage.
1. L'AFFINITÉ MÉDIATE
Explication de l'expression: affinité médiate contient deux racines latines: medius, media, medium et affinitas. Medius a beaucoup de significations. Ici, une seule est employée: médiateur. Un médium est une personne de contact entre ce qui est inconnu et ce qui est connu, entre ce qui est au-dessus des sens et ce qui appartient aux sens, entre la sphère des mauvais esprits et celle des hommes curieux.
Affinitas: enchaînement étroit, contact, parenté, etc. Nous pouvons aussi traduire l'expression affinité médiate par «capacité de contact médiat». Une observation s'étendant sur quarante-cinq ans quant à ce problème m'a montré que dans le plus grand nombre de cas la capacité de contact médiat est inconsciente. Cela dépend du fait que les forces médiates ont leur siège non pas dans le conscient mais dans l'inconscient. Des centaines de milliers d'hommes ont des dispositions médiates, sans le savoir.
La description détaillée de la capacité médiate remplirait des livres. Il faudra revenir là-dessus dans le livre «La médialité», vue de la cure d'âme.
Ainsi que cela a déjà été mentionné dans un autre chapitre, la «médialité» (le caractère médiat) a trois racines: L'hérédité — la transmission — l'expérimentation magique.
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Le domaine médiat
Le caractère médiat a une grande étendue. Comme dans le spectacle d'Uri Geller, les fourchettes se tordirent aussi chez les spectateurs; il est clair que la disposition médiate inconsciente des spectateurs fut embranchée et employée par la «médialité» inconsciente ou consciente d'Uri Geller.
Dans les assemblées de William Branham, le guérisseur spirite de l'Arizona, le conférencier pouvait dire exactement quelle maladie l'individu avait, ou dans quelle rangée et sur quel siège le patient était assis. Cela se fit par contact médiat.
Si dans une séance spirite un médium montre des fantômes de «morts» et que sa propre force médiate ne suffise pas, alors les participants ayant des dispositions médiates sont mis en perce et leur force médiate et employée avec celle du médium.
Les hommes doués médiatement sont attirés par les cercles actifs médiats, de même que par les cultes mystiques, par les cercles spirites, par des esprits fanatiques extrêmes, par des sectes et des courants qui ne sont pas bibliques. Il y a des congrégations pentecôtistes extrêmes, lesquelles sont comme l'Eldorado des hommes à tendance médiate. Dans beaucoup de cas la «médialité» est recouverte de religion comme par exemple dans les soi-disant courants néo-charismatiques. Qu'il soit redit jusqu'à satiété que dans ces milieux il y a aussi de vrais et fidèles enfants de Dieu, pour lesquels j'ai la plus grande admiration. Mais leur place n'est pas dans ces milieux extrêmes.
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Le caractère éthique de ce qui est médiat
Étant donné que la «médialité» a son siège dans l'inconscient, elle est toujours en contradiction avec une décision consciente pour Christ. Les humains à tendance médiate trouvent extraordinairement difficile d'accepter Jésus-Christ comme leur propre Seigneur.
La «médialité» vient de la magie des aïeux ou de la propre magie. Elle représente une charge. L'affinité n'est pas seulement la capacité d'établir un contact, mais aussi la possibilité de saisir. L'homme médiat saisit inconsciemment, parfois aussi consciemment, les péchés abominables des aïeux, ou ses propres péchés de magie, ou il se tient inconscient dans un milieu médiat de tous les hommes ayant des dispositions médiates.
Cette possibilité de saisir l'occulte est un grand problème sur les champs de mission et dans la cure d'âme en relation avec les campagnes d'évangélisation. Dans des territoires plongés dans l'occultisme tels que Los Angeles, Haïti, Rio de Janeiro, Lüneburger Heide et mille autres places, la cure d'âme est si difficile que l'évangéliste en a le frisson.
L'affinité médiate est le sol nourricier pour la production des plus folles sectes, cultes et loges. C'est pourquoi Los Angeles est si riche en fleurs marécageuses de l'étang de Satan.
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Une disposition médiate devenant consciente
La «médialité» inconsciente peut occasionnellement être reconnue par certains incidents et par là même devenir consciente. Des exemples pris de la cure d'âme peuvent éclaircir l'état des choses.
Exemple 275.
Une jeune femme vint à la cure d'âme et se plaignit de ce qu'avant la mort d'un membre de la famille ou de la proche parenté elle voyait chaque fois une forme fantomatique dans sa chambre. Elle craint ces apparitions. Deux ou trois jours plus tard la nouvelle du décès arrive.
Le parapsychologue voudra peut-être expliquer ces expériences par la télépathie. Une maladie grave est saisie par la télépathie. Cette explication ne suffit pas, car des accidents avec issue mortelle ne peuvent se transmettre trois jours à l'avance.
Nous nous trouvons dans les expériences de la jeune femme, devant la soi-disant «faculté du deuxième visage». Les porteurs de cette charge voient souvent des cas de mort, des incendies, des catastrophes à l'avance. D'où vient cette charge?
Après l'énumération de ses péchés, je demandai à la jeune femme si ses parents ou ses grands-parents avaient pratiqué l'occultisme. Elle répondit de suite affirmativement et expliqua: «Dans notre famille, les tables tournantes sont pratiquées comme jeu de société depuis au moins trois générations». Elle-même y a aussi prit part comme jeune fille.
Par ces pratiques spirites la jeune fille était devenue médiate. Son état médiat se révèle par ces incidents nocturnes.
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Formes et degré de force de l'état médiat
L'état médiat a beaucoup de possibilités de s'extérioriser. À celles-ci appartiennent les vrais rêves qui se réalisent dans les jours suivants, en outre la faculté de sentir de la verge et la réaction du pendule. Quand un homme, qui durant sa vie n'a jamais rien eu à faire avec les choses occultes, prend en main la verge et le pendule et que ces objets fonctionnent sans être poussés consciemment, alors celui que cela concerne a une disposition médiate.
La «médialité» ne rend souvent pas son porteur conscient, même pendant toute sa vie. Une très forte «médialité» s'exprime déjà pendant l'enfance.
Ainsi nous savons par des médiums connus qu'ils pouvaient déjà guérir à l'âge de quatre ou de six ans. Dans ce livre-ci, de tels exemples sont mentionnés.
Les dons de médium sont, bibliquement parlant, la contrepartie satanique des dons du Saint-Esprit. Comme les contreparties sataniques sont le plus souvent enjolivées religieusement, elles ne sont pas reconnues dans leur caractère démoniaque et bien des fois elles sont considérées comme des dons du Saint-Esprit.
Aux forces médiates les plus connues appartiennent les formes d'apparitions qui ont déjà été mentionnées dans ce livre: clairvoyance, le sentir à distance, l'ouïe à distance, la capacité de se mettre en transe, l'écriture automatique, la télékinésie, l'excursion de l'âme, les apports, la mise en scène d'événements de revenants, la verge et le pendule et beaucoup d'autres choses.
Quiconque a de telles charges — ce ne sont pas des dons — ne doit pas se rendre important par elles mais plutôt prendre soin d'en être délivré. Naturellement, les parapsychologues aiment beaucoup avoir des médiums hautement qualifiés pour faire des expériences. Cela fait avancer leur «science» et élève la gloire de leur nom.
Le diable a en effet une stratégie variée. À l'occultiste il présente ses machinations comme «nouvelle science» et aux rationaliste comme «charlatanisme, tromperie, superstition».
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Expériences divines authentiques
À l'encontre des expériences à caractère médiat il y a les vraies expériences divines. Dieu peut de bien des manières avertir à l'avance ses enfants et les garder. À cela, un exemple. Mon correspondant est un ami anglais de longue date, Paul Hunt de Englefield Green.
Exemple 276.
Richard, l'ami de Paul, et sa femme sont de vrais croyants. Ils descendirent une rue très abrupte un jour sur leur tandem. Soudain, avant une forte courbe, Richard eut un accès de peur. Ses cheveux se dressèrent sur sa tête et il devint blanc comme de la neige. Il freina et s'arrêta. Sa femme lui demanda: «Qu'as-tu? Pourquoi es-tu si effrayé»? Richard ne put donner aucune réponse. Il regarda seulement autour de lui, plein de peur, sans pouvoir découvrir aucun danger. Ils continuèrent à pied. Après la courbe, la rue était barrée. Un poteau pour une lanterne avait été arraché par une auto et gisait sur la route. De même l'auto démolie était de travers. Aucun signe de danger n'avait été dressé. Le propriétaire s'en était allé chercher du secours. Les deux qui étaient sur le tandem auraient roulé sur cet obstacle si Richard n'avait eu cet avertissement préalable.
Où se trouve la différence entre les avertissements médiats et les divins?
Les avertissements préalables annoncent un événement inchangeable. Ils sont inévitables.
Les avertissements préalables divins servent à garder les enfants de Dieu des dommages. Les dangers annoncés sont évidents. Dans ce sens, encore un exemple.
Exemple 277.
C'était pendant l'été de 1974. Beaucoup de permissionnaires allemands se trouvaient à Teneriffe (Îles Canaries). Sur le terrain d'aviation se tenaient environ cent cinquante allemands en congé, lesquels attendaient le vol de retour. Parmi eux se trouvait un couple marié de la Bavière. Au moment où la femme entra dans la machine, elle se sentit mal à l'aise. Elle pria son mari: «Viens, quittons la machine. Il y a tant de monde ici. J'ai peur que quelque chose puisse arriver». L'homme était presqu'opposé à cette demande mais pourtant il suivit la sommation de sa femme. Ils retournèrent à la salle d'attente mais ils devaient craindre que leur retour ne soit plus considéré comme étant payé. Quelques heures plus tard la nouvelle fut annoncée que l'avion était tombé. Tous ceux qui y voyageaient trouvèrent la mort. L'homme en congé venant d'Allemagne était très ému. Il courut au téléphone et appela ses enfants en Bavière: «Soyez sans crainte, nous n'étions pas dans le malheureux avion. Nous sommes tous deux en vie. Nous remercions Dieu et le pressentiment de maman».
Cela fortifie notre foi de ce que dans notre monde si rempli de malheurs il y ait encore de tels avertissements. Dieu n'a pas abandonné la terre aux démons. Sa main saisit, aidant et sauvant, dans le chaos de la terre. Et le temps vient où Dieu essuiera toutes les larmes des yeux des enfants des hommes.
2. RÉSISTANCE AUX CHOSES DIVINES
C'est une des caractéristiques de la «médialité» que ceux qui la portent sont immunisés contre l'action du Saint-Esprit. L'homme ayant une disposition médiate prend une position de résistance contre tout ce qui concerne la foi chrétienne authentique. Il est insensible aux exhortations du Saint-Esprit, il n'aime ni la Parole de Dieu ni la prière. Où il y a forte «médialité», un mal de cœur se montre qui va jusqu'à la nausée si celui qui l'a entend une prédication clairement biblique.
Le phénomène de résistance se montre aussi à d'autres égards. Parfois ceux qui sont chargés par l'occultisme tombent malades à chaque fête religieuse principale afin de ne pas avoir à assister à un service religieux, à Noël ou à Pâques. Y a-t-il une campagne d'évangélisation ou une semaine de proclamation biblique organisée, et ont-ils le désir d'y participer, alors ils tombent malades directement avant le commencement de cette semaine. C'est comme si le diable voulait constamment les empêcher d'entendre la prédication biblique.
Il vaudra encore mieux que je montre l'état de la chose par quelques exemples.
Exemple 278.
Il y quelques années, un jeune homme se trouvait chez moi à la cure d'âme. Il a fait usage de différentes formes de l'aide occulte. Dans les questions sans solutions, il se laissa conseiller par des devins, des astrologues et les professionnels du pendule. Dans les maladies il se rendait chez un charmeur réputé et il était réellement vite guéri. Depuis ce temps-là, ce jeune homme a des attaques de frénésie lesquelles se montrent avant tout avant les fêtes religieuses, ou quand un évangéliste ou un missionnaire prêche dans l'église de son endroit. Cet état de choses vint à la lumière dans la cure d'âme, et je pus montrer au jeune homme le chemin qui mène à Jésus le Libérateur.
Exemple 279.
L'exemple suivant a une valeur spéciale parce que l'homme, duquel il s'agit, a d'abord été examiné par un psychiatre, le Dr. Lechler, avec lequel j'ai eu des relations pendant bien des années. Je l'ai apprécié d'une manière extraordinaire. Ce prédicateur expliqua au médecin qu'il avait de terribles combats dans l'exercice de sa profession. Ces dérangements s'étaient manifestés, disait-il dès sa conversion. Ils étaient devenus plus forts lorsqu'il s'était rendu à l'école biblique et il eut beaucoup de fois la pensée de quitter l'école biblique. Il continua, devint prédicateur mais ses luttes ne cessèrent point. Il était surtout saisi lorsqu'il lisait la Bible, annonçait la Parole de Dieu et distribuait la sainte Cène.
Le Dr. Lechler pensait qu'il était trop consciencieux et que la peur de pécher l'avait comme retourné. Il existe, en effet, de telles réactions. Je l'ai vu à l'occasion dans la cure d'âme. Comme le traitement ne conduisait à aucune délivrance, ce pasteur vint chercher mon conseil. J'étendis l'anamnèse (histoire de la maladie) aussi sur ses parents et grands-parents. Il en ressortit que ce frère avait reçu un sort comme petit enfant. Ses frères et sœurs avaient déjà été soignés par un guérisseur et charmeur. Le résultat en est que tous ses frère et sœurs et lui-même souffrent des mêmes symptômes.
Il n'y avait donc ici pas de problème psychiatrique ou psychologique mais un facteur spirituel qui ne pouvait être résolu que par la cure d'âme.
Exemple 280.
Dans l'exemple suivant, un nom fameux sera de nouveau mentionné. Une diaconesse jeta un sort sur une autre diaconesse qui était malade. Dans un cercle de prière que la directrice Éva conduisait, les deux diaconesses étaient présentes. Celle qui avait reçu le sort se mit à faire du tapage au moment de la prière. Elle avait aussi de la peine à se trouver à la chapelle pour le culte. La directrice Éva alla au fond de la chose. Il fut établi qu'une des diaconesses avait appris à jeter un sort par sa tante. Les deux se repentirent et furent libérées grâce à la cure d'âme exercée par la puissante directrice spirituelle, Éva. Après que la malédiction eût été brisée, les deux diaconesses furent malades pendant quelques temps. Cette réaction aussi se rencontre parfois lorsque des êtres humains qui ont été délivrés du ban de la sorcellerie tombent malades ou ont d'autres dérangements.
Exemple 281.
J'eus une expérience typique à l'occasion d'une série de conférences dans l'église de Martin Luther à Curitiba (Brésil). Pendant le service divin, le dimanche matin, je fus dérangé trois fois. Une femme, fille d'une jeteuse de sort magique, qui avait permis qu'un sort soit jeté sur tous ses enfants, tomba en transe spirite pendant la prédication et n'entendit rien du message. Au moment seulement où je dis Amen, la conscience lui revint. La deuxième femme, une officier de l'armée du salut, courut hors de l'église. Plus tard elle reconnut qu'elle n'avait pas pu supporter la prédication et qu'une voix lui avait continuellement soufflé à l'oreille: «Crie fort, dérange ce message. Pour ne pas se faire remarquer, elle avait alors quitté l'église. La troisième personne était une fille qui, elle aussi, entendit une voix pendant la prédication: «Maudit Dieu, blasphème contre lui». Elle aussi quitta l'église, et dans la conversation qui suivit elle reconnut que comme enfant elle avait reçu un sort. Ainsi nous avons dans un service divin seulement trois exemples de la résistance, de l'opposition aux choses de Dieu déterminées par la sorcellerie. Le Brésil est en effet rempli de spiritisme. Quiconque évangélise au Brésil a presque chaque jour affaire avec cela. À moins qu'il soit frappé de cécité totale et échappe à tous les problèmes. Il existe de tels évangélistes et conseillers.
Exemple 282.
Plusieurs fois il m'a été confessé dans la cure d'âme que des hommes qui sont entièrement ouverts à l'Évangile tombent dans un engourdissement complet lorsqu'ils veulent lire la Bible et prier. Le plus récent exemple de ce genre, qui n'est même pas encore dans mon fichier, contient la chose suivante. Dans une contrée catholique, dans laquelle beaucoup de sorcellerie est pratiquée, une femme vint à la cure d'âme. Elle admit que quand elle voulait lire la Bible, elle devenait raide comme une planche et qu'elle ne pouvait ni tenir ni ouvrir. Les états d'engourdissement toniques sans perte de conscience me sont connus de mon étude de la médecine. Nous trouvons de tels cas dans l'engourdissement cataleptique ou dans l'épilepsie myoclonique.
Chez celle qui était venue à la cure d'âme, il n'y avait pas de telle maladie. Les dérangements n'arrivaient que quand elle voulait lire la Bible ou prier. Je posai par conséquent des questions sur l'histoire préalable occulte et je fus plus que choqué. Toute la série des aïeux jusqu'aux arrières — grands-parents s'était adonnée au spiritisme et à la magie sous toutes leurs formes. De là venaient les épouvantables charges que la femme étalait devant moi. La femme était désireuse d'accepter Jésus-Christ comme son Seigneur. Nous avons prié ensemble une prière de renonciation. Depuis ce moment-là, elle assista régulièrement à mes conférences. Je me rends toutefois compte que lorsqu'il y a des charges aussi lourdes, il y a facilement des rechutes. C'est pourquoi lorsqu'il y a des charges médiates aussi lourdes, il faut normalement établir un cercle de prière pour une telle personne.
C'est une expérience répétée mille fois que des êtres humains chargés par l'occultisme ont généralement la paix, aussi longtemps qu'ils servent Satan et qu'ils évitent Jésus. Mais quand ils veulent se décider pour Jésus-Christ, alors des luttes épouvantables commencent. La chose est très simple: le diable laisse en paix celui qui le sert. Ce n'est que lorsqu'il risque de perdre sa victime que ses attaques se font sentir. Malheureusement, et cela est aussi connu, les hommes qui viennent à Christ ne sont pas tous délivrés immédiatement de leurs charges occultes. Quand la consécration n'est pas complète et que les règles bibliques ne sont pas toutes observées, celui qui s'est décidé pour Jésus-Christ a parfois encore des semaines ou des mois ou même des années où se font sentir les besoins. Ce n'est pas vrai comme le prétendent des conseillers superficiels ou sans expérience, qu'avec la conversion tous les problèmes occultes sont terminés.
Je peux mieux montrer cela par un exemple.
Exemple 283.
Il y a quelques années, un évangéliste connu vint à moi pour un entretien. Il me dit qu'il avait lu mon livre Occultisme et cure d'âme et que cela lui avait ouvert les yeux. Il disait aussi que son service, comme évangéliste, était resté sous une charge qu'il n'avait jamais pu s'expliquer. Maintenant, il avait découvert l'état des faits suivants. Sa mère avait permis qu'on lui jette un sort contre une maladie lorsqu'il était tout petit. Il a appris à connaître plus tard par une conversion claire le Seigneur Jésus. Puis il reçut une éducation théologique et servit le Seigneur pendant vingt-cinq ans. Mais il avait constamment senti comme des poids de plomb attachés à ses pieds. J'ai ensuite montré à cet évangéliste le chemin de la délivrance. Il suivit le chemin proposé et put être libéré après une prière de renonciation et une déclaration de renonciation au nom du Seigneur. Quelques mois plus tard il rendit témoignage dans une lettre au fait que son service était entièrement transformé. Le poids de plomb avait disparu. C'est le Seigneur Jésus qui a fait cela. Je n'ai pas la force de faire de telles choses.
3. DÉFIGURATION DU CARACTÈRE
Une charge occulte se montre bien des fois par des tendances et inclinations caractérielles extrêmes.
Exemple 284.
Au Brésil, une jeune fille de vingt ans vint à la cure d'âme. Elle souffrait d'épouvantables colères subites. Une fois, elle jeta une paire de ciseaux à la tête de sa jeune sœur et la blessa fortement. Elle voulait ensuite s'ouvrir les artères mais on l'en empêcha. Elle a le désir de suivre Christ et elle aide même au service divin des enfants. Mais ses colères subites sont une terrible charge pour elle. Au cours de la cure d'âme il fut découvert qu'à l'âge de six ans elle avait reçu un sort d'un curandeiro contre une maladie.
Exemple 285.
Le guérisseur naturel appenzellois B. pratique aussi des traitements à distance au téléphone. La mère d'un enfant de sept ans l'appela et lui dit que l'enfant avait une appendicite et qu'elle devait être conduite à l'hôpital pour l'opération. B. lui répondit: «Ce n'est pas nécessaire. Elle sera délivrée de cette inflammation dans le plus bref délai». En vérité, l'opération était superflue. La répercussion fut que l'enfant devint terriblement sauvage. À l'âge de dix ans, elle séduisit un homme marié — et ce n'était pas le contraire. À douze ans elle pratiqua l'impudicité avec un homme qui travaillait dans un service public et qui fut traduit en tribunal. Dès l'âge de vingt ans, elle mena la vie avec une personnalité très haut placée. Les guérisons occultes sont toujours chèrement payées, pas seulement par la perte du salut mais souvent par des déraillements, des accidents et un enchaînement de maladies.
Exemple 286.
Un petit garçon était souvent pris alors qu'il était en train de voler. Il vola une bicyclette malgré qu'il en possédait déjà une. À l'école, rien n'était sûr autour de lui. Il volait des stylos et des cahiers, des gommes à effacer et beaucoup de petits objets qu'il possédait lui-même. Appelé à se justifier, il essaya de s'en tirer par des mensonges. Finalement il reconnut les choses et déclara: «Je ne veux pas du tout voler mais je suis forcé de le faire». Dans la cure d'âme on trouva que comme petit garçon il avait, à l'occasion d'une maladie, été conduit par sa mère chez une diseuse de bonne aventure.
Le mensonge, la cleptomanie et la pyromanie sont souvent les effets d'une guérison occulte. Ces dernières années, il était souvent question, dans la presse, de pyromanes. C'est ainsi qu'un jeune pyromane au nord de l'Allemagne a allumé une série de bâtiments historiques et par là il a causé des pertes se chiffrant par millions. Le jeune homme fut examiné par des psychiatres. Mais les psychiatres ne posent pas de questions concernant la relation entre ces choses et les péchés de sorcellerie des aïeux. Ils parlent alors tout au plus d'un développement défectueux, d'un manque de maintien, qui entrent en considération dans cette pyromanie.
Exemple 287.
Un couple a fait l'expérience de la campagne d'évangélisation. L'homme aussi bien que la femme acceptèrent Jésus comme leur Seigneur. Depuis leur conversion, de terribles attaques et dérangements sont entrés dans leur vie. Les luttes commencent d'habitude deux jours avant les fêtes religieuses ou quand un cercle de prière se réunit dans leur maison. Il se manifeste alors des colères subites entre les époux et beaucoup de chicanes. Plus rarement, cela s'étend à la parenté encore impie du couple. Souvent les deux croyants sont aussi malades. Les parents incrédules disent: «Cela vient de votre piété».
Dans la cure d'âme, il devint clair que l'homme, aussi bien que la femme, descendent de sorciers. Nous avons aussi ici l'image répétée souvent que le diable laisse en paix les hommes aussi longtemps qu'ils le servent. Ce n'est que quand ils se sauvent de son école que les attaques commencent.
Exemple 288.
Une femme polonaise vint me voir à la cure d'âme. Elle rapporta que comme enfant elle avait eu la maladie «anglaise». La mère chercha une sorcière et elle obtint les directions suivantes: «Cherche de la terre de neuf limites de champ, mélange-les ensemble avec un proverbe du Sixième et septième livre de Moïse dans un linge. Verse ensuite de l'eau chaude sur la terre. Ensuite, baigne l'enfant dans cette eau. Porte ensuite la terre où tu l'as prise. Alors l'enfant sera guérie. La Polonaise s'en tint à cet avis. L'enfant fut vraiment guérie. Mais l'enfant s'est développée d'une manière étrange. Elle est batailleuse, colérique, souffre de fortes anomalies sexuelles et elle cause dans sa propre famille beaucoup de luttes et de chicanes.
Exemple 289.
Un homme rapporta à la cure d'âme beaucoup de tentations dans le monde de ses pensées. Dans sa jeunesse il avait aussi pratiqué l'homosexualité. Il ressentait aussi souvent des pensées sexuelles blasphématoires contre Christ. Cet homme a fait profession de se convertir dans une campagne d'évangélisation. Mais il ne fut pas libéré de tous ces dérangements. Je lui expliquai que je connaissais de tels symptômes comme des suites de péchés de sorcellerie. Il admit cela et déclara: «Je me suis laissé lire les lignes de la main au service militaire. Plus tard, je me suis aussi rendu chez des cartomanciennes, et chez les usagers du pendule. Mon grand-père était aussi un homme qui avait une charge occulte. Dans la nuit de la Walpurgis il plaçait le balai à angle droit vers le haut afin de se défendre contre les sorcières».
Je montrai ensuite à l'homme le chemin de la délivrance et je priai aussi une prière de renonciation avec lui, étant donné qu'il était prêt à suivre Jésus.
Exemple 290.
Un homme haut placé, intellectuellement, vint à la cure d'âme. Il parla de sa mère qui pratiquait la sorcellerie. La mère a parfois déclaré dans la colère: «J'irai volontiers en enfer. Dieu n'a pas besoin de m'y envoyer. Je ne lui en donnerai pas l'occasion». Le fils, qui avait en horreur les actions de sa mère, chercha le chemin menant à Christ afin de se libérer de ce cercle diabolique. Dès ce moment, de terribles combats se firent en lui. Dans des accès de colère il brisait la vaisselle de la cuisine. Il battait femme et enfants, de sorte qu'ils se sauvaient loin de lui avec terreur. Tout cela n'était pas arrivé avant. Cette attitude ne vint que quand il se livra à Jésus.
De tels exemples ne doivent pas montrer que le diable, par exemple, est plus fort que Christ. Le diable n'est qu'un ennemi qui prend les choses au sérieux. La réalité demeure que Christ la vaincu à la croix du Calvaire. Si nous employons tous les moyens et les possibilités qui nous sont indiqués dans la Bible, alors il y a complète libération. Nous en entendrons encore parler plus tard.
4. DÉRANGEMENT DE L'ÉQUILIBRE PSYCHOLOGIQUE
Dans le domaine des conflits psychologiques il y a beaucoup de causes. Il y a des années de cela, je fus une fois invité par l'évangéliste bien connu à la radio Akira Hartori, à Tokio, pour parler devant une convention de pasteurs du sujet des dépressions. J'indiquai dans cette conférence environ vingt raisons différentes des dépressions. Une seule cause, hors des vingt formes, a un caractère occulte. Celui qui ne connaît pas le cercle de formes médicales des maladies de l'âme court un grand danger d'établir de faux diagnostics et ensuite de prescrire une fausse thérapeutique. Ici, dans ce chapitre, il ne s'agit que des dérangements psychiques conditionnés par l'occultisme et non pas de la complexité des dérangements conditionnés par des choses héritées, acquises ou organiques.
Exemple 291.
Une femme, dans un port européen, donna des nouvelles de sa famille. Sa sœur prit part, comme jeune fille, à des séances spirites. Elle-même refusait d'y aller. Le médium dans la séance était si fort qu'il n'avait qu'à penser à la table sans y toucher. La table se mouvait et donnait des signes en frappant. La sœur, qui prit part à ces séances, a maintenant des névroses de contrainte. Elle entend des voix, parle avec elles. Les voix donnent des ordres que la malade exécute. Cette sœur chargée spirituellement rend sa sœur presque folle.
Le psychiatre va naturellement considérer les voix entendues comme un syndrome schizophrénique. Il y a cependant aussi les voix entendues dont l'arrière-plan est spirite.
Exemple 292.
Au cours d'une campagne d'évangélisation à Edmonton (Canada) une femme croyante vint à la cure d'âme. Elle me donna la permission de rendre public son rapport sans mentionner les noms. Cette femme croyante se réveilla un matin et dit à sa sœur: «Je t'ai vue avec tes amis circuler en auto. Vous avez eu un accident. Tu te trouvais parmi les morts». Huit jours plus tard, cet accident arriva. Trois filles et un jeune homme, tous les quatre croyants, membres d'une organisation de jeunesse chrétienne, furent heurtés par un camion. Le conducteur du camion était en faute. Tous les quatre jeunes étaient morts, donc aussi la sœur de cette femme.
Je dis à la femme qui me parlait que de tels vrais rêves viennent souvent de la sorcellerie des aïeux ou d'un sort. Elle admit qu'elle avait reçu un sort pour enlever des verrues. Dès lors elle souffrit aussi de dépressions qu'elle put cependant vaincre par la foi en Christ et par la prière.
Exemple 293.
Un jeune homme vint à la cure d'âme et se plaignit de dépressions, de pensées de suicide et de manque d'esprit de décision. Il se disait aussi souvent à peine capable de travailler. Il se sentait comme paralysé. L'histoire de la famille donna une image trouble. La grand tante, qui vivait avec la famille, pratiquait l'emploi du pendule. Cette femme se servait du pendule pour tous les membres de la famille. Elle employait le pendule à l'égard de la nourriture journalière. Elle usait du pendule pour les problèmes de chaque jour, elle employait le pendule pour les questions relatives à l'avenir, elle se servait du pendule avant toutes les décisions. Le résultat en était que toute la vie de la famille en était dérangée. Les enfants, de même que les parents, souffraient de dépressions et faisaient l'expérience de toutes sortes de déraillements.
Je possède quelques centaines d'exemples sur les usagers du pendule et de la verge, et à la vérité tous avec un accent négatif. Je ne peux comprendre les théologiens et les ouvriers du royaume de Dieu qui disent que ces choses sont inoffensives.
Exemple 294.
Une jeune femme de trente-quatre ans vint à la cure d'âme. Il raconta que son arrière-grand-mère était diseuse de bonne aventure et cartomancienne. Toutes les quatre générations ont des tendances dépressives et des inclinations extrêmes.
Naturellement, un psychiatre parlera éventuellement d'un état d'erreur dépressif maniaque, lequel s'étire assez souvent à travers quatre génération. L'égarement dépressif maniaque a une autre caractéristique que les dépressions et il résulte des péchés de sorcellerie.
Exemple 295.
Une infirmière croyante vint à la consultation. Elle raconta qu'elle avait des besoins caractériels. Elle entendait des voix, souffrait de dépressions et dormait mal. Et tout cela en dépit du fait qu'elle lisait la Bible, priait et se tenait près de la congrégation de Jésus. L'anamnèse (histoire de la maladie) révéla qu'à l'âge de dix ans elle avait reçu un sort contre des abcès.
Exemple 296.
Un étudiant en théologie vint à la cure d'âme, lequel souffrait d'une névrose de contrainte. Le père et la mère sont croyants. Sa grand-mère était une diseuse de bonne aventure active. Le jeune homme a des représentations de contrainte avec une forte contrainte de répétition. Une fois, il se permit une farce de poisson d'avril. Quatre ans plus tard il alla de maison en maison et pria les gens de lui pardonner sa farce. Il sait lui-même qu'il fait des choses insensées. Mais cette contrainte venant de l'inconscient est plus forte que sa volonté consciente.
Exemple 297.
J'ai eu, il y a vingt-huit ans de cela, une expérience intéressante. Je rendis attentif le Dr. Lechler, qui à ce moment-là était encore le chef de la «Hohen Mark», qu'environ cinquante pour cent des névrosés de contrainte que j'avais dans ma cure d'âme, avaient un arrière-plan spirite ou magique. Le Dr. Lechler ne pouvait se prononcer là-dessus, parce que dans la préparation de l'histoire de la maladie il ne demandait pas ce qui concernait les relations occultes. Mais il introduisit ce point dans son anamnèse. Bien des années plus tard, peut-être quinze ans plus tard, il m'écrivit qu'il était en mesure de confirmer mes observations, selon lesquelles la bonne moitié de ses névrosés de contrainte a des aïeux qui se sont chargés avec des péchés de sorcellerie.
Il faut ici avertir une fois de plus contre l'idée que toutes les maladies de l'âme sont occultes. Un petit pourcentage seulement des maladies de l'âme a des racines occultes. Les autres formes de dérangements psychiques doivent être traités par les psychothérapeutes ou les psychiatres. Mais il est parfois difficile de maintenir à part les deux domaines, de savoir s'il s'agit d'un problème religieux et spirituel ou d'un fait médical. Il ne nous est pas permis, avec tous ces exemples, d'être obsédés par l'occultisme ou même de devenir les victimes de névroses occultes. Car cela existe aussi. Je suis souvent importuné par des hommes qui veulent mettre toutes les choses bizarres de leur vie sur le plan occulte. Cela aussi est une forme de représentations chimériques. Je mets en garde contre le domaine occulte mais je ne veux pas créer de représentations chimériques occultes. Mes opposants vont s'accrocher à cette place. Qu'est-ce que cela peut faire? Le problème de l'occultisme est si négligé, tant par la théologie que par la psychiatrie et la psychologie, qu'il faut bien qu'il y en ait un qui élève une voix d'avertissement, même si à cause de cela on le boycotte.
5. MILIEU DE CULTURE POUR MALADIES MENTALES
Il est souligné ici expressément que les pratiques occultes ne sont pas considérées comme la cause des maladies mentales mais elle sont le sol nourricier, le milieu, le climat spirituel, dans lequel les maladies mentales peuvent facilement naître. Ensuite il y a à part cela, à l'intérieur du spiritisme des maladies, comme par exemple la psychose médiumnique, qui sont très semblables aux maladies mentales. Je veux éclairer l'état de chose par quelques exemples.
Exemple 298.
Un missionnaire et sa femme vinrent à moi pour me demander conseil. Le frère en la chair du missionnaire entend des voix et il a des représentations de contrainte. Le diagnostic du médecin indique la schizophrénie. L'histoire de la famille démontre que le grand-père, aussi bien que l'arrière-grand père faisaient de la sorcellerie. Il est souligné ici aussi que la sorcellerie n'est pas la cause de la maladie mentale mais la condition préalable, le sol nourricier sur lequel les maladies mentales peuvent facilement se développer.
Exemple 299.
À Blumenau, un homme vint à la cure d'âme. Il raconta qu'il souffrait d'impulsions de contrainte. Il entendait souvent une voix: «Tue ta femme». Puis, de nouveau la voix dit: «Prends-toi la vie». À l'interrogation il répondit que sa mère pratiquait les tables tournantes spirites. L'homme raconta aussi qu'aucun de ses enfants n'est normal. À l'âge de dix, douze et quinze ans ils mouillent encore leur lit et ont d'autres choses anormales.
Exemple 300.
En Angleterre, un médecin vint à moi à la cure d'âme. Il avait subi un ébranlement nerveux et devait interrompre sa profession. Une clinique psychiatrique lui donna huit chocs. Dans la préparation de l'histoire de la maladie, je remarquai que le père était franc-maçon et aussi spirite. La mère était diseuse de bonne aventure et guérisseuse spirite. Il est en somme normal que d'un tel mariage des hommes naissent qui sont fortement chargés. C'était le cas chez le médecin.
Exemple 301.
En Angleterre un prêtre anglican me parla de son frère en la chair. Celui-ci avait depuis des années une maladie du genou. Les médecins qui l'examinèrent pensaient que c'était de la tuberculose. L'usager du pendule, qui fut consulté, dit: «Non, ce n'est pas de la tuberculose». Comment celui qui employait le pendule pouvait-il établir le diagnostic? Sur sa table se trouvait une feuille avec une liste de différents bacilles et bactéries. L'usager du pendule mit sa main gauche dessus. Sur la partie droite de la table se trouvait un transistor avec une électrode et un appareil à mesurer entre les deux. L'usager du pendule mit sa main droite dessus. Il se concentra ensuite dans son esprit sur le patient qui se trouvait dans la salle, il passa ensuite sa main gauche sur la liste des bacilles. Le transistor donne la plus haute indication quand il arrive à la bonne maladie. De cette manière, le frère du prêtre anglican put être guéri. Deux ans après la guérison, cet homme guéri eut un accès de folie religieuse. Le diagnostic par le pendule et la guérison par le pendule font partie du domaine des pratiques occultes.
Exemple 302.
Une femme vint à la cure d'âme et se plaignit du délabrement de sa famille et de son mariage. Son mari peut parfois tempêter et crier comme un taureau et après cela il est de nouveau entièrement raisonnable et normal. Il avait déjà été placé dans une clinique pour les nerfs. Le grand-père de cet époux enragé était un sorcier actif.
Exemple 303.
Au Canada, une spirite vint à la cure d'âme. Elle raconta que sa grand-mère avait été spirite et qu'elle-même était un médium spirite. Elle admit que les quatre neveux de cette grand-mère spirite n'étaient intellectuellement pas normaux. Ce médium spirite vint donc à moi parce qu'elle voulait protester contre ma conférence que les guérisons spirites représentent en même temps des charges. Elle s'opposait à cette expression et elle raconta ensuite d'elle-même qu'elle avait été guérie par un guérisseur spirite. En plus, elle raconta qu'elle avait la faculté de converser avec de bons esprits. Elle pouvait les entendre, les sentir et remarquer leur présence. Parfois des esprits mauvais se mêlaient à eux, mais qu'elle pouvait les chasser par la prière. Avec cela, ce que j'avais deviné fut confirmé. Cette femme se trouve déjà dans une psychose médiumnique.
6. CHARGE DES DESCENDANTS
Par les exemples déjà présentés il devient très clair que les charmeurs, spirites, magiciens chargent leur descendance jusqu'à la troisième et la quatrième génération. Cela correspond aussi au premier commandement qui visite les mauvaises actions des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui haïssent le Seigneur (Exode 20:5; 34:7; Nombres 14:18; Deutéronome 5:9). Pour clarifier cela je ne donnerai que quelques exemples.
Exemple 304.
Au cours d'un voyage missionnaire à travers la Thaïlande, le missionnaire Pretel m'accompagna, lequel fut plus tard tué dans un accident d'auto. De ce missionnaire Pretel vient le récit suivant. Dans une congrégation missionnaire une jeune Thaï se convertit, lequel était très doué. La mission réunit les fonds nécessaires pour l'envoyer aux États-Unis dans une école biblique. Il devint pasteur, revint, et on lui confia une congrégation. Ce pasteur s'est fourvoyé au point qu'il a dû renoncer à sa profession. L'arrière-plan de cette histoire, c'est le fait que son père a été, en son temps, guéri par un guérisseur spirite.
Exemple 305.
Dans une tournée de conférences au Brésil un pasteur vint, non pas à la cure d'âme mais pour discuter avec moi. Dans ma conférence, j'avais parlé contre le pendule. Mais ce pasteur employait le pendule. Il admit que le pendule pouvait drainer la force nerveuse d'un homme si on en abusait. Mais il le considérait tout de même comme un don de Dieu. La fille du pasteur est dans les ténèbres au point de vue intellectuel. Le père lui-même déclarait que sa fille était la compensation pour le fait qu'il pouvait en aider d'autres avec son pendule. Il pensait qu'en cela on devait toujours payer un tribut et que dans ce cas c'était la maladie mentale de la fille. Une étrange théologie. Il eût mieux valu que ce pasteur étudie le premier commandement.
Exemple 306.
Dans une tournée de conférences dans la province de Santa Catarina au Brésil, une officier de l'Armée du Salut vint à la cure d'âme. Elle a des prédispositions médiates et elle a de fortes attaques pendant la nuit et lorsqu'elle lit la Bible et prie. Comme j'apportais dans mes conférences des exemples de choses qui arrivaient également dans sa propre famille, elle prit confiance en moi. Dans l'élaboration de l'histoire de la maladie dans sa famille, les choses suivantes furent mises à jour. Sa grand-mère et sa mère sont des spirites actives. Le frère de sa mère s'est pris la vie. Le père fut tué dans une explosion. Son propre mari trouva la mort dans un accident d'auto. Son fils aîné eut aussi un accident mortel.
Cet exemple nous montre à plusieurs égards comment sont les familles spirites. Accidents, suicides, maladies mentales et les plus fortes attaques venant des ténèbres. Si la grand-mère spirite avait su ce qu'elle allait occasionner avec son spiritisme, elle y aurait peut-être renoncé. L'accumulation des accidents et aussi l'accumulation des cas de suicide est un phénomène connu dans le domaine de l'occultisme. Cela deviendra encore plus clair dans les chapitres suivants.
7. ACCUMULATION DES CAS DE SUICIDE
Exemple 307.
Dans une série de conférences à Hambourg, un homme vint à l'entretien de la cure d'âme. Il raconta la chose suivante. Sa mère, de même que sa sœur, ont essayé de se suicider. Le grand-père était charmeur. Il finit par le suicide, tout comme son frère. Le bilan de cette famille: deux suicides et deux essais de suicide. En plus, les membres de famille de cette séquelle étaient connus pour leur nature dure, propre-juste, égoïste, et comme n'ayant pas de contact avec les gens autour d'eux et aucun attachement à la Parole de Dieu et à Christ.
Exemple 308.
Au cours d'une série de conférences en Afrique du sud une femme vint à l'entretien de cure d'âme. Sa mère était cartomancienne. Son père se prit la vie. Son frère se préparait le même sort, donc le suicide. Sa sœur est missionnaire, mais une femme qui, psychologiquement, est totalement hors de ses gonds. Elle est attachée à l'amour lesbien, elle a des dépressions et elle est incapable de lire la Bible et de prier malgré son service missionnaire.
Exemple 309.
Il y a déjà bien des années que je donnai deux conférences à l'école supérieure populaire Geesthacht dans le territoire de Schleswig-Holstein. Le directeur de cette école, le Dr. Rieck me dit que ce territoire, en ce qui concernait les suicides, aurait la première place en Allemagne. Cela ne m'étonne pas, car Schleswig-Holstein est aussi connu pour être avec la Lüneburger Heide, l'endroit où il y a le plus de sorciers dans toute l'Allemagne.
8. PHÉNOMÈNES DE REVENANTS COMME RÉPERCUSSION DES PÉCHÉS DE SORCELLERIE
Exemple 310.
Une diplômée de l'université devint croyante. Son père, incroyant, est mort il y a une année. Après quelques mois le père surgit dans des visions à l'état éveillé. Il parlait avec sa fille. Elle le voyait. Les apparitions devinrent de plus en plus fréquentes. Le père prit des traits de visage de plus en plus sombres. Finalement, il commanda à sa fille de se prendre la vie. La fille est comme paralysée par ces visites. Elle ne peut prier, ne peut se remuer, ne peut même pas penser à Jésus.
Une ouvrière chrétienne conduisit la jeune fille chez un psychiatre critique que je connais très bien. Avant d'avoir lui-même parlé à la jeune fille, il déclara: «Ce sont des hallucinations et des représentations chimériques». Après que la jeune fille eût parlé, il dit: «Il n'y a rien de maladif, vous devez aller chez un pasteur». Afin d'être sûre, l'ouvrière conduisit la jeune fille chez le psychiatre le plus connu en Allemagne à ce moment-là, le Dr. Lechler. Lui aussi établit le diagnostic qu'il n'y avait pas de maladie mentale mais que la jeune fille était en effet tourmentée par des choses spirites et il chercha a aider la jeune fille par la cure d'âme. Le Dr. Lechler n'était pas seulement psychiatre, il était aussi un père spirituel et un conseiller spirituel.
Exemple 311.
Dans une tournée de conférence dans l'ouest du Canada une jeune fille de vingt-trois ans vint à la cure d'âme. Elle rapporta que la nuit, dans son appartement, les portes s'ouvraient et se fermaient sans cause visible. La radio aussi se mettait à fonctionner par elle-même. Elle entendait des pas, des grattements, voyait des lueurs, des figures grotesques. Elle entend aussi des voix et des revenants, quoique les portes soient fermées à clef la nuit. Une maladie mentale n'entre pas en considération. Je lui demandai si dans la maison ou dans sa famille on avait pratiqué le spiritisme. Elle répondit affirmativement. Sa grand-mère était spirite et jeteuse de sorts et elle mourut dans des circonstances épouvantables. D'habitude, les revenants, si le spiritisme a été pratiqué des dizaines d'années.
Exemple 312.
Une maison de diaconesses m'appela à son secours. Une jeune sœur ne trouvait pas de repos la nuit et ne pouvait dormir. Les meubles, et avant tout la table, dansent dans la chambre. Ma réponse fut: «S'il ne s'agit pas d'hallucinations, alors c'est le spiritisme qui entre en ligne de compte». La confirmation vint de la maison des diaconesses que le père de la jeune fille avait pratiqué les tables tournantes pendant des années. La fille était aussi médiate et elle était employée comme médium par ces puissances des ténèbres. Les parapsychologues diraient de nouveau que ce sont là des apparitions de revenants en présence d'une jeune fille en état de puberté. Comme si avec cela le problème était résolu. Les sœurs de la maison de diaconesses agirent de la bonne manière. Elles ont formé dans la chambre de la jeune diaconesse, un cercle de prière et la jeune tille, aussi bien que la chambre, furent libérées des incidents de revenants.
9. ACCUMULATION DES MALADIES
Les êtres humains qui se trouvent dans la ligne de malédiction des péchés de sorcellerie sont souvent tourmentés. Mais il faut aussi se garder des courts-circuits et ne pas vouloir tout retracer jusqu'à des racines occultes. Il est en tout cas nécessaire qu'un vrai médecin soit consulté sur son diagnostic et le traitement. Il n'est en aucun cas permis de tomber dans une chimère de maladie occulte ou hystérique. Si le travail du médecin est terminé, il reste encore un grand travail au conseiller.
Exemple 313.
Au Brésil, j'eus le plus grand nombre d'entretiens avec des êtres humains chargés par le spiritisme. Cela vient du fait que le Brésil est une forteresse du spiritisme mondial. Dans le territoire de Ponta Grossa une femme vint à la cure d'âme. Elle avait été membre d'un cercle spirite pendant dix-huit ans. Ensuite elle s'en détacha, parce qu'elle avait un grand manque de paix intérieure et qu'elle voulait rechercher Jésus. Depuis cette volte-face elle souffre d'insomnie, de dépressions et elle ne peut trouver la paix. Dans sa confession, il vint aussi au grand jour qu'elle possédait une lettre du ciel et que comme enfant on lui avait jeté un sort contre la maladie. À part toutes les perturbations psychiques, elle avait encore une maladie inexplicable de la peau qui ne pouvait être guérie par aucun grand spécialiste.
C'est une observation fréquente que les hommes ayant des charges occultes souffrent de maladies de la peau. Pour cela, un exemple.
Exemple 314.
Dans une ville de Santa Catarina (Brésil) un couple amena son jeune garçon qui souffrait d'une sclérodactylie. Ses doigts se tenaient comme des griffes. La peau de la main était rude, dure et elle tombait lentement. Les muscles de la main étaient atteints. Même les os étaient atrophiés. Comme les parents avaient entendus mes discours, ils pensaient que je pourrais leur donner un conseil quelconque. Je m'enquis de l'histoire de la famille et j'appris que les grands-mères, des deux côtés de la famille, étaient des diseuses de bonne aventure. Naturellement, ceux qui s'occupent de médecine et qui ne savent rien des événements spirituels, vont rire d'une telle connexion. Et pourtant on trouve souvent que des maladies de peau apparaissent dans les familles où les aïeux ont pratiqué la sorcellerie.
Exemple 315.
Un autre exemple montre le caractère d'une maladie d'hystérie ou médiate. Une femme vint à la cure d'âme. Elle avait une maladie après l'autre. D'abord une inflammation des poumons, ensuite une inflammation du bassin des reins, puis une névrose de contrainte. Elle était finalement si avancée dans la maladie qu'elle avait pratiquement lu tout son livre de médecine. Cela veut dire qu'elle avait une maladie après l'autre. Son histoire donnait l'image d'une maladie hystérique ou médiate. Les antécédents montraient que la grand-mère était cartomancienne et qu'elle laissa quelqu'un jeter un sort sur ses enfants et ses neveux. Dans un tel cas, il n'y a pas de guérison par la médecine. C'est un problème spirituel.
Exemple 316.
À l'occasion de mon séjour sur les Îles Fiji, une femme vint à la consultation. Elle ne venait pas de l'île, elle n'était qu'une immigrante européenne. Cette femme avait souvent des attaques de raideur complète. Il a déjà été mentionné que des hommes deviennent raides comme une planche lorsqu'ils veulent prendre la Bible dans leurs mains ou quand ils veulent prier. Elle se laissa traiter par un médecin. Mais le médecin ne trouva pas de cause. D'après lui, tout était en ordre au point de vue organique. Je racontai à la femme quelques exemples que je trouvai à l'arrivée en Extrême-Orient et aussi en Afrique et qui montrent que les hommes subissent parfois une sorte d'attaque cataleptique s'ils se trouvent sous la malédiction des péchés de sorcellerie des aïeux. Je demandai à la femme si son père, sa mère ou elle-même avaient pratiqué de telles choses. Elle dit que non. Sur le chemin du retour elle dit à la femme qui était mon hôtesse que comme petite fille elle avait participé aux tables tournantes. Mais elle n'attachait pas d'importance à la chose. Et pourtant, c'est là que se trouvait le rapport.
Exemple 317.
Une jeune femme souffrait d'étranges attaques d'épilepsie. Comme le médecin de famille ne pouvait se rendre maître de la maladie, il dirigea la patiente vers une clinique d'université. Dans cette clinique on établit que la femme avait une forme rare d'épilepsie, soit l'épilepsie myoclonique ainsi nommée. Comme elle était le seul cas du genre dans la clinique, on la prit comme cobaye. On lui demanda de se présenter à certains moments afin de pouvoir essayer quelques remèdes sur elle. Le traitement était gratuit. Elle raconta dans la cure d'âme qu'elle avait déjà reçu un sort dans le sein de sa mère. La mère voulait avorter par ce moyen. Mais cela ne lui réussit pas. Elle cherchait maintenant son chemin vers Christ, étant donné que médicalement on ne pouvait l'aider.
Nous terminons ainsi la tournée que nous avons entreprise dans les effets des charges occultes. Je ne recommande pas de lire ce livre comme un roman policier qui fait frissonner. Ce n'est qu'une sorte de livre de référence, une information sur certains domaines. Les personnes qui sont très instables et qui sont très impressionnables ne doivent lire ce livre qu'à doses homéopathiques, c'est-à-dire peu à la fois. Mes adversaires me demanderont maintenant: «Pourquoi écris-tu de toute façon de tels livres, si tu en vois toi-même le danger»? Je réponds volontiers à cela. Seuls des hommes qui ont une expérience suffisante à leur disposition peuvent écrire sur ce domaine. Peut-être que les vrais croyants peuvent comprendre ce que cela coûte d'avoir environ vingt milles cas à examiner dans la cure d'âme au cours de quarante-cinq ans de travail spirituel. Normalement, aucun homme ne peut endurer cela, pas même avec les nerfs les plus solides. C'est un miracle de la grâce de Dieu qui soutient, que le diable ne m'ait pas anéanti depuis longtemps. Et je prie ici une fois de plus tous les vrais chrétiens d'intercéder pour ma famille, mon travail et moi-même.
Mais terminons ce chapitre sur les effets des péchés de sorcellerie par un exemple positif.
Exemple 318.
Il y a quelques années de cela, une jeune femme vint à la cure d'âme. Elle était couverte des pieds à la tête d'une horrible maladie de la peau. Je lui demandai: «Comment avez-vous pu vous marier dans cet état»? Elle répondit: «Cette maladie de la peau s'en va pendant quelques mois, et ensuite elle revient». Elle avait déjà donné une grande somme d'argent pour des spécialistes de la peau mais aucun d'eux ne pouvait l'aider. Incidemment, je lui demandai si dans la lignée de ses aïeux il y avait eu de la sorcellerie. Elle répondit affirmativement. Son grand-père pouvait jeter un sort sur les animaux et sur les maladies. Son père a appris cela de son grand-père et l'a pratiqué depuis des années. Et elle avait maintenant cette affreuse maladie de la peau au sujet de laquelle elle se tourmentait et désespérait. Je lui montrai le chemin qui mène à Jésus. Son lot si dur m'alla au cœur. Il me vint à l'idée que peut-être je devrais prier avec cette jeune femme selon Jacques 5:14. J'avais toutefois des hésitations, parce que sa maladie était une répercussion des péchés de sorcellerie de ses aïeux. Je demandai à un pasteur croyant, qui est un de mes amis, ce qu'il en pensait. Il eut le courage et la joie de prier avec cette femme en lui imposant les mains rien qu'à cause de sa maladie et non par égard pour sa charge. Nous nous étions tous deux placés sous la protection de Jésus et ensuite nous avons prié pour cette femme et sa dangereuse maladie avec l'imposition des mains. Je quittai ensuite le lieu. Dix-huit mois plus tard je rencontrai de nouveau ce pasteur et lui demandai comment allait la jeune femme. Il répondit, rayonnant de joie, que depuis cette cure d'âme avec la prière et l'imposition des mains, elle était libérée de cette affreuse maladie. La femme suit Jésus depuis ce temps-là. C'est un triomphe de la grâce de Dieu. Ici, Jésus a donné un signe de la victoire. Nous ne sommes pas vendus à la domination de Satan. Il y a une place où nous pouvons obtenir la victoire ou nom de Jésus. Nous lirons encore d'autres exemples semblables dans les deux chapitres suivants et dans le dernier chapitre.
C. DÉLIVRANCE
Nous en arrivons maintenant au point le plus important de la cure d'âme: Comment ceux qui sont chargés par l'occultisme, ou même ceux qui sont possédés du démon, peuvent-ils être délivrés? S'il n'y avait pas de délivrance et pas de rachat des charges occultes, je n'aurais pas du tout écrit ce livre. Je souhaite seulement que le Saint-Esprit m'accorde de la sagesse et conduise ces lignes afin que le lecteur reçoive de la joie à chercher et à trouver le chemin de la délivrance.
Celui qui compare les exemples de la grande partie A et B avec les exemples C et D, verra que les exemples avec les charges occultes sont beaucoup plus nombreux. On va dire contre cela: Pourquoi n'apportes-tu pas plus d'exemples qui proclament les solutions et les délivrances? J'ai deux réponses à ce sujet.
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Beaucoup de ceux dont les charges sont rapportées aux chapitres A et B ont été délivrés.
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Le nombre des charges occultes. Jésus lui-même dit à la lin du Sermon sur la Montagne: «Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.» (Matthieu 7:13-14; Luc 13:23-24) Le salut, la délivrance par Christ sont offerts à tous. Mais il n'y en a que peu qui saisissent par la foi la main tendue du Seigneur.
Ce n'est pas là une raison de se décourager. Nous connaissons la victoire. Nous savons que Dieu fera de tous les ennemis de son Fils son marchepied (Luc 20:41-44). C'est pourquoi nous sommes confiants, même si dans le monde tout semble si sombre et si diabolique.
En même temps, comme préface à ce chapitre, le Seigneur m'a donné aujourd'hui, pendant que j'écris ce chapitre une expérience merveilleuse qui doit être racontée.
Exemple 319.
Une femme vint à la cure d'âme. Elle vient de l'est et d'un territoire où il n'y a pas de médecins mais seulement des sorciers magiques. Elle a eu un grand nombre de charges dans sa vie, car comme petite fille elle a été conduite chez les magiciens par ses parents. Dans une de mes dernières séries de réunions d'évangélisation, elle était venue à la cure d'âme. Elle avait reconnu ses péchés et remis sa vie au Seigneur Jésus, et elle a reçu là la délivrance. Maintenant, après quelques mois, elle était revenue pour me dire que tout s'était transformé dans sa vie. Ici nous voyons la puissance de Jésus et non peut-être la routine d'un évangéliste.
Dans cette partie C du livre, je veux élaborer deux témoignages: une fois d'abord un témoignage contre la cécité de beaucoup d'ouvriers du royaume de Dieu. Je fais allusion à la préface et à la parole du frère Gilgen, selon laquelle il n'y a pas d'occultisme en Suisse. J'ai rencontré de tels ouvriers du royaume de Dieu en grandes quantité sur tous les continents. Dans mes différentes campagnes d'évangélisation à Vancouver (Canada) le frère Gebauer me raconta ce qui concernait beaucoup de cas de cure d'âme avec des hommes chargés par l'occultisme à Vancouver. Le pasteur d'une autre église, un Dr. S., déclara au contraire qu'une telle chose ne se trouve pas à Vancouver. Un autre exemple, qui m'a presqu'ébranlé, m'a été montré de nouveau dans une ville canadienne. Les anciens d'une église luthérienne me prièrent de parler aussi dans leur église. Je leur répondis: «Cela n'est possible que si le pasteur de l'église m'invite». Les frères discutèrent avec leur pasteur et ils revinrent pour me donner la réponse: «Nous n'avons pas besoin des conférences du Dr. Koch, car nous n'avons rien de semblable dans notre église». Parmi les anciens il s'en trouva un alors qui dit avec amertume: «Et avec cela la femme de notre pasteur pratique les tables tournantes spirites avec le cercle des dames, et l'organiste est fourrée dans l'astrologie». Cécité sur cécité! Mais j'ai fait l'expérience de choses pires que celle-là. C'était dans une ville où j'évangélisais il y a quelques années.
Exemple 320.
Une femme vint à la cure d'âme et raconta que comme jeune fille elle avait le désir intérieur de se joindre au mouvement pour un christianisme décidé (E C). Elle assista alors à quelques assemblées de ce groupe de jeunesse. Un soir elle saigna du nez. Alors le chef du groupe lui donna une recette. Elle devait se mettre sous la langue un morceau de papier sur lequel un dicton du Sixième et Septième livre de Moïse était écrit. Le sang s'arrêta immédiatement. Un jour qu'elle se mit de nouveau à saigner du nez, elle essaya encore le dicton. Cela marcha de nouveau. La femme me dit: «Depuis ce temps-là j'ai perdu le désir intérieur de la Parole de Dieu et de la prière. Je ne me suis pas jointe non plus au groupe de jeunesse. J'avais pensé jusque là qu'on savait, dans ce groupe, ce qu'est la sorcellerie. Mais je m'étais énormément trompée».
Exemple 321.
Ce n'est pas encore suffisant. Une jeune femme de pasteur a été élevée dans l'est de la Prusse. Son père faisait partie d'une assemblée du cercle de prière de l'est de la Prusse. Il avait l'habitude, dans la nuit précédant Pâques, d'aller chercher la soi-disant eau de Pâques avec laquelle la sorcellerie est pratiquée dans beaucoup de régions. L'eau doit être puisée dans un ruisseau avec de l'eau courante. En le faisant on ne doit pas parler. Cette eau est employée pour asperger les malades et bénir les enfants. La femme du pasteur faisait cela à ses propres enfants. Plus tard elle se rendit compte que tous ses enfants se développaient d'une manière anormale.
Cette coutume d'aller chercher de l'eau de Pâques, fait partie de la magie blanche ainsi nommée, donc de la sorcellerie. Qu'un homme d'une église libre ne sache pas cela, est encore une fois un signe d'une terrible confusion d'esprit et d'un manque de connaissance.
Exemple 322.
Un pasteur est un usager de la baguette de sourcier. Il cherche de l'eau avec sa baguette. Il est encore un jeune homme mais pourtant déjà terriblement irascible et il bat sa propre femme. À l'âge de trente-huit ans il avait déjà eu deux attaques. Son enfant de six ans n'est pas normal. Cet homme prétend que son don vient de Dieu et que par ce don il doit servir sa congrégation. La conversation, dans la cure d'âme, établit que son grand-père pouvait jeter un sort aux animaux. Et en face de tels faits à l'intérieur de l'activité du royaume de Dieu je ne devrais pas donner d'éclaircissements?
Exemple 323.
La supérieure d'une maison de diaconesse employait toujours le TOI-toi-toi. Le nouveau pasteur de l'institut était un homme croyant et il la rendit attentive, de même que les diaconesses, à cette superstition. Car le mot toi est l'abréviation du moyen âge pour diable. La supérieure se fâcha et dit: «Vous jetez mes diaconesses dans la confusion». Elle n'eut point de repos jusqu'à ce que le pasteur eût été renvoyé.
Exemple 324.
Un exemple venant de l'Afrique du sud. Une missionnaire voyagea avec quatre pasteurs Bantous à travers le pays. À un endroit les pasteurs demandèrent qu'on s'arrête. La missionnaire en demanda la raison. Les hommes expliquèrent: «Voici la tombe d'un sorcier supérieur. Si nous n'honorons pas cet homme, alors nous aurons aujourd'hui encore un accident». La missionnaire repoussa cette exigence. Mais les pasteurs insistèrent. Ils s'arrêtèrent. La missionnaire resta dans l'auto mais les quatre hommes se rendirent auprès de la tombe du chef sorcier, s'inclinèrent et dirent une prière avant de s'en aller. Une heure plus tard ils eurent effectivement un accident d'auto. Les pasteurs accusèrent alors la missionnaire: «Vous êtes responsable de cet accident parce que vous avez refusé au chef sorcier l'honneur qui lui revenait».
Mais il y a aussi des hommes qui ont reconnu ce mauvais esprit de la sorcellerie. Je parle d'un vieux pasteur croyant dans le Werratal (Allemagne). Il apprit un jour qu'un homme de sa congrégation pratiquait la sorcellerie. Il alla le visiter et il voulait le remettre sur la bonne voie ou éventuellement l'exclure de la communion. Le sorcier lui dit: «M. le Pasteur, que voulez-vous au fond? Je n'ai pas seulement jeté le sort sur toutes les maisons et familles du village mais aussi sur les villages des environs». Là-dessus le pasteur présenta ce fait au conseil de l'église. Il pensait que quelque chose devait être entrepris. Les anciens déclarèrent qu'eux-mêmes et leurs familles avaient reçu un sort de cet homme. À cause de cela, le pasteur ne put rien entreprendre. Mais il dit: «À l'enterrement de cet homme, j'établirai un témoignage sur la tombe contre le mauvais esprit de la sorcellerie». Le sorcier avait alors presque quatre-vingt-dix ans. Le pasteur tint parole. Lorsqu'il voulut commencer une étude biblique dans sa congrégation, les membres dirent: «Nous n'irons pas à la secte du pasteur». Trois hommes qui travaillèrent comme pasteurs et prédicateurs dans le Werratal me racontèrent que les villageois du Werratal étaient des sans Dieu. Il n'y avait presque pas de vie spirituelle. Ce n'est pas étonnant, quand un sorcier tient les êtres humains sous une malédiction pendant des dizaines d'années.
Exemple 325.
Du sud de l'Allemagne une autre chose vécue. Un de mes amis, après sa lecture de mon livre Occultisme et cure d'âme, prêcha du haut de la chaire des discours contre la sorcellerie. Une effrayante excitation en résulta dans le village, oui même un tumulte. Le village avait un sorcier qui avait jeté un sort sur environ soixante-quinze pour cent de toutes les fermes des paysans et de leurs familles. C'était l'arrière-plan de beaucoup de suicides et d'affaires de meurtres dans ce village. Les cultivateurs s'opposèrent si fortement au pasteur qu'un jour vint où il fut obligé de quitter sa congrégation. Celui qui élève un témoignage contre les péchés de la sorcellerie doit s'attendre à des contre-attaques de Satan et de ses aides.
Dans les campagnes d'évangélisation, on fait souvent l'expérience que ce n'est qu'après un message contre les péchés de la sorcellerie qu'on vient à la cure d'âme. Wolfgang Heiner, le directeur de la troupe missionnaire «Bonne Nouvelle» me dit une fois: «Le ban, dans une campagne d'évangélisation, n'est habituellement brisé que si l'on a parlé contre les choses occultes».
Exemple 326.
Encore un exemple d'un évangéliste australien avec lequel j'ai voyagé pendant environ trois ans. En Angleterre, il évangélisa à New-Castle. À côté de la tente d'évangélisation se trouvaient les boutiques du marché annuel. Quand l'évangéliste passa devant la boutique d'une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui cria: «Je peux vous prédire l'avenir». Il lui répondit: «Je connais mon avenir, je n'ai pas besoin de votre aide». Elle cria: «Vous parlerez devant des milliers de personnes et vous ferez de grands voyages». Toni lui répondit: «Je peux aussi vous prédire l'avenir d'après ce livre». En disant cela, il tint sa Bible élevée au-dessus de lui. La diseuse de bonne aventure nous demanda: «Et ce serait»? l'évangéliste répondit: «Si vous ne vous repentez de votre sorcellerie et si vous n'acceptez pas Jésus comme votre Seigneur, alors vous serez perdue». Elle demanda: «Quel livre est-ce que c'est»? «La Bible». Elle se secoua et exprima son horreur.
Après cette introduction, nous posons donc la question: Comment peut-on être libéré?
Je veux répondre à cette question par vingt allusions. Afin d'éviter tout malentendu, je dirai d'abord que ces vingt conseils ne représentent pas un système, pas une méthode, pas un chablon. Il nous faut mettre ensemble tout ce que le Nouveau Testament offre comme aide. Il arrive parfois que le Seigneur exalté saisisse avec une main puissante la vie d'un être humain sans que chacun de ces vingt points ne soient accomplis. Je dois témoigner de cela parce qu'un jour un évêque déclara que le style de ma cure d'âme correspondrait à un chablon qui serait imposé à chaque homme. C'est une calomnie, même si elle vient de la bouche d'un évêque. Il y a déjà vingt-cinq ans que dans mon premier livre contre l'occultisme j'ai souligné le fait que dans le domaine de l'occultisme on a besoin d'une cure d'âme charismatique et qu'on ne peut travailler avec des chablons. Mes ennemis ont souvent contre moi des choses qui sont éclaircies dans mes livres. Parce que dans les passages suivants les conseils de cure d'âme sont très importants, je les numérote.
1. Viens à Christ
Quand les hommes souffrent d'une charge occulte, ils ne reçoivent aucune aide d'un psychiatre, ou d'un psychologue, ou d'un théologien moderniste. La méditation, le Yoga, ou l'entraînement personnel n'aident pas non plus. Ici, Christ seul aide. Actes 4:12 montre cette exclusivité: «Il n'y a de salut en aucun autre, en dehors de Jésus-Christ». Dans Matthieu 11:28 Jésus appelle tous ceux qui sont chargés à venir à lui. Dans la Bible de Luther, c'est traduit ainsi: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés». Dans le texte grec la Parole est beaucoup plus belle et traduite librement elle dit: «Venez ici à moi, vous tous qui vous torturez et qui êtes des porteurs de fardeaux». Jésus n'a pas seulement donné le commandement de venir à lui mais il donne encore la promesse dans Jean 6:37: «Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi».
Celui qui cherche à se libérer de son fardeau sans Christ, sera énormément déçu. Il y a un certain nombre d'années que j'ai dirigé une campagne d'évangélisation dans l'église de la montagne à Marburg. Après un discours une femme vint dans le bureau du pasteur. Elle dit: «Je souffre de tout ce que vous avez mentionné dans votre conférence. Veuillez m'aider». Ma contre-question fut: «Êtes-vous prête à confier votre vie à Christ»? Alors elle se fâcha. Elle me cria: «Laissez-moi tranquille avec votre Jésus. Je veux être en santé et être libre». Je répondis tranquillement: «Sans Jésus, ni vous ni moi ne pourrons faire quoi que ce soit». Elle sortit du bureau d'un air énervé.
Celui qui veut être libre doit être prêt à remettre sa vie entièrement à Christ. Autrement, il n'y a pas de délivrance de tous ces liens.
2. Détruis tous les objets occultes
Des objets occultes tels qu'amulette, talisman, fétiche, mascotte, lettres du ciel, lettres porte-bonheur, figures d'idoles et tous les objets de culte des religions en dehors du christianisme sont des points de cristallisation pour les puissances démoniaques. Les rationalistes rient de cela et en le faisant ils mènent le commerce du diable.
Combien de fois des femmes de missionnaires m'ont rapporté que du moment où leurs maris suspendent les masques du diable dans leurs patries et leurs chambres de famille, le manque de paix et les chicanes dominent dans leurs familles. Il est extraordinairement stupide, et cela montre aussi un grand manque d'expérience, que des missionnaires, dans leur joie de collectionner, rapportent des masques du diable et d'autres objets du champ missionnaire chez eux et que chez eux, dans leur appartement, ils les suspendent ou les posent sur un meuble.
Exemple 327.
Un exemple de l'Île du Prince-Édouard. Une femme de pasteur possédait une table remplie de figure d'idoles et d'objets du culte rapportés du champ missionnaire. Elle est aujourd'hui dans un centre psychiatrique.
Il est souvent remarquable que les païens qui arrivent à la conversion savent immédiatement qu'ils doivent détruire leurs idoles. Seuls les chrétiens n'ont pas cette connaissance chrétienne primitive. Quand en 1913, un petit réveil eut lieu au Libéria grâce à un prédicateur Harris, les habitants ont de suite jetés loin d'eux leurs idoles. Quand sur l'Île Rote, grâce au pasteur Zacharias, un réveil eut lieu dans les cinq dernières années, les habitants ont détruit leurs idoles et ils ont même brûlé leurs maisons dans lesquelles les idoles étaient placées. Ils disaient que l'atmosphère des maisons était chargée par les idoles.
En Afrique, il arrive que les enfants naissent avec un genre de double peau. Cette peau s'appelle «Cowl». Les habitants pensent que ces enfants ont des capacités médiates particulières. D'habitude cette cowl est façonnée par la sage-femme pour en faire une amulette que l'enfant en question doit porter toute sa vie. Les missionnaires rapportent que ces amulettes sont un terrible empêchement à la conversion. Seuls les habitants qui détruisent ces cowls peuvent venir à Christ.
Exemple 328.
Après une campagne d'évangélisation dans le territoire de Hambourg, un prédicateur S. a brûlé ses livres de Lorber. Il dit qu'il savait enfin pourquoi pendant des années il avait eu d'étranges attaques dans la prière et la lecture de la Bible. Après que ces livres spirites eussent été brûlés, ses attaques cessèrent.
Exemple 329.
Chez un autre jeune homme, ce fut exactement le contraire. Il arriva à la foi et brûla toute sa boutique occulte. Mais il conserva ses livres de Lorber, c'est-à-dire une édition en cuir du grand Évangile de Jean. Pour le jeune homme, c'était un trésor précieux. Il avait payé quelques centaines de marks pour cela. Avant tout il n'était pas prêt à détruire ces livres parce qu'ils représentaient une valeur considérable. Il ne réussit pas à arriver à la foi. Il eut une maladie après l'autre, et d'épouvantables luttes et tentations. Les frères qui se soignaient dans la cure d'âme, lui disaient: «Aussi longtemps que tu n'es pas prêt à brûler tes livres Lorber, nous ne viendrons plus dans ta maison pour prier». Ce ne fut que plusieurs mois plus tard que le jeune homme fut prêt à le faire. Il fut alors définitivement libéré de sa charge occulte.
Exemple 330.
Il y a quelques années que j'ai prêché dans l'église de Samuel Leith, à South-Hampton au sud de l'Angleterre. Le frère Leith me dit qu'il avait montré le chemin qui mène à Christ à une jeune fille. Mais la jeune fille avait, après comme avant, des dépressions et elle ne pouvait se libérer de ses charges. Finalement, on découvrit qu'elle possédait encore deux livres de magie et qu'elle continuait à rencontrer ses amies spirites. Le conseiller la rendit attentive, au fait qu'elle ne serait libérée qu'au moment où elle brûlerait les livres d'Edwards et de Cayce et où elle renoncerait au contact avec ses amies spirites. Cela arriva, et la jeune fille fut libérée.
Exemple 331.
À Hawaï une indigène vint voir la missionnaire Brikey. Elle ne se plaignait pas seulement de dépressions et d'états de crainte mais aussi d'apparitions de revenants pendant la nuit. Son mari était mort dans l'incrédulité quelques mois auparavant. La missionnaire conseilla cette femme et lui rendit visite quelques jours plus tard dans sa demeure. Elle aperçut sur le toit de la maison une petite maison des esprits. La missionnaire demanda que la petite maison des esprits soit immédiatement descendue. Ce qui fut fait. Et ce n'est qu'alors que la femme soucieuse et tentée devint libre.
Exemple 332.
Un pasteur devait enseigner la religion dans un gymnase. Les élèves demandèrent une explication du domaine occulte. Le pasteur se procura le Sixième et Septième livre de Moïse dans une maison d'éditions allemande. Sa femme vint me voir à la cure d'âme et dit: «Depuis que nous avons le livre du diable dans la maison, les chicanes et le manque de paix règnent dans la famille». Elle avait demandé plusieurs fois à son mari de sortir de la maison ce livre effrayant mais sans succès.
Quiconque veut devenir libre ne doit pas seulement détruire tous les objets occultes mais aussi tous les livres écrits par des occultistes. Il est toutefois permis d'avoir des livres qui sont contre l'occultisme et qui ont été écrits par des hommes de Dieu.
Exemple 333.
Cela fit une grosse impression sur moi d'apprendre, sur l'Île de Timor, que le roi Kusa Nope avait détruit ses précieuses amulettes. C'étaient des pierres précieuses sorties dans de l'or, et elles représentaient une forte somme d'argent. Malgré cela, il les avait mises en pièces avec un marteau et les avait jetées sur un fumier. J'entendis son témoignage dans l'église de Soe où il le donna à l'occasion d'une grande conférence missionnaire.
On m'a souvent demandé si l'on pouvait prendre des figures en bois sculpté comme souvenir dans son pays. Des objets qui sont sculptés dans du bois frais, qui n'ont pas été consacrés aux idoles, sont sans danger. Malheureusement, dans bien des contrées, comme par exemple sur l'Île Bali, il est de coutume de consacrer des figures d'idoles fraîchement sculptées à un démon quelconque. Je suis allé moi-même cinq fois sur l'Île Bali. Mais je n'ai pas pris d'objets de cette île avec moi dans mon foyer. Il faut toutefois se garder d'exagérations.
3. Romps avec tous les contacts et amitiés médiats
Il ne suffit pas que nous détruisions tous les objets occultes. Nous devons aussi renoncer à la communion avec des êtres humains qui vivent sciemment dans des péchés de sorcellerie et ne sont pas prêts à les laisser. J'apporte pour cela différents exemples.
Exemple 334.
Dans mon tour de conférences en Afrique du sud, un pasteur baptiste vint à la consultation. Il avait eu un réveil dans sa congrégation. Ensuite, il tomba malade. Il alla voir un guérisseur. Cet homme lui prit du sang mais il ne fit pas d'analyse du sang. Au contraire, il l'employa pour sa clairvoyance psychométrique. En tout, ce prédicateur était allé quatre fois chez ce guérisseur. Exactement à ce moment là le réveil s'arrêta radicalement. Le pasteur ne pouvait s'expliquer pourquoi cet arrêt était venu si soudainement. Il avait amené une malédiction sur le réveil de sa congrégation. Lorsqu'il lut mon livre Entre Christ et Satan ses yeux furent ouverts et il me le rapporta dans la cure d'âme et plus tard publiquement à une conférence de pasteurs. Il m'accorda aussi le droit de publier son expérience. Cet exemple montre qu'on peut aussi se placer sous un ban par ignorance. L'excuse: «Je ne savais pas» ne nous garde pas des suites.
Exemple 335.
Au cours d'un voyage missionnaire au Pérou avec des conférences à Pucallpa et Lima, je rencontrai le Dr. Money. Money me parla de ses expériences avec des chrétiens qui s'étaient adonnés à des exercices de Yoga. Son jugement se basait sur beaucoup d'exemples. C'est pourquoi il m'affirma: «Celui qui s'embarque sur le Yoga perd sa foi chrétienne». Que cela compte pour tous ceux qui pensent que le Yoga est une chose inoffensive et qu'elle pourrait aussi être pratiquée par les chrétiens.
Exemple 336.
À Colombo, sur l'Île de Ceylon, je donnai quelques conférences dans l'église du Rév. Fernando. Je rencontrai aussi le membre du Conseil Mondial des Églises, le Dr. Niles. Je dois l'exemple suivant au Dr. Niles: Un missionnaire à Ceylon travaillait dans un village dont les habitants étaient des adorateurs du feu. Il était remarquable que ce village fût souvent visité par des incendies. Le missionnaire expliqua aux habitants du village que ces mystérieuses catastrophes par le feu ne cesseraient que quand ils s'arrêteraient d'adorer le démon du feu. Sous le coup de ces grandes pertes, les habitants étaient prêts à cesser leurs sacrifices au démon du feu. Grâce à cela, les incendies de maisons fréquents s'arrêtèrent aussi. Quelques semaines plus tard une autre catastrophe par un incendie arriva. Le missionnaire fit de nouveau venir ensemble les habitants du village. Il en ressortit qu'un homme avait une fois de plus offert un sacrifice au démon du feu.
Exemple 337.
En Afrique du sud environ 1,1 million d'immigrants vivent, lesquels sont venus des Indes. Ces immigrants ont aussi apporté avec eux leurs idoles hindoues. J'ai visité une série de tels villages et communes. Un évangéliste, qui travaille parmi eux, me raconta ce qui suit: Dans une famille hindoue, la fille était muette depuis des années. Comme les idoles ne pouvaient aider, les parents vinrent un jour auprès du missionnaire et demandèrent son aide et ses prières. Le frère N. visita la famille et pria pour eux. Le premier jour, aucune réaction ne pouvait être notée chez la jeune fille. Elle ne faisait que pousser un cri inarticulé. Le frère N. revint chaque jour. Après le troisième jour la jeune fille posa soudain une question. Tous en étaient fort réjouis.
Les événements des jours suivants montrèrent toutefois que la jeune fille n'était pas encore entièrement délivrée. Un soir, elle se tordait comme un serpent sur le plancher. Le père l'envoya au lit et le jour suivant il fit revenir le missionnaire. Le frère N. visita la famille une fois de plus et exigea qu'on amène toutes les idoles. La famille possédait des clous hindous consacrés pour arrêter les esprits. Les clous furent donnés et ensuite le missionnaire pria avec la jeune fille. Mais il n'y eut toujours pas de délivrance complète. Le missionnaire demanda aux parents: «Avez-vous tout donné»? Les parents prétendirent l'avoir fait. Mais la jeune fille se mêla à la conversation et dit: «Maman, qu'as-tu caché dans le bain». C'était une belle idole que la mère regrettait. Mais elle se décida alors pourtant de donner cette idole. Alors seulement la jeune fille fut guérie. Le mutisme de l'enfant n'était pas organique mais il était la répercussion d'une malédiction à cause de la sorcellerie.
Exemple 338.
À Port Élizabeth, en Afrique du sud, je conduisis une conférence de pasteurs avec d'autres services dans différentes églises. Une femme de pasteur me raconta ce qui suit: Une de nos connaissances lit la Bible, il prie, il cherche Christ mais il n'arrive pas à percer. Cet homme est adepte des Rose-croix et il n'est pas prêt à lâcher cela.
Exemple 339.
À Prétoria, en Afrique du sud, un jeune homme vint à moi, après un message, pour un entretien. Il dit que par les exercices de Yoga il était devenu tiède et las dans sa foi chrétienne. Il disait que trois autres camarades avaient fait la même expérience. Il ajouta que l'atmosphère du Yoga était dangereuse pour les vrais chrétiens.
Dans la cure d'âme, il y a pourtant des problèmes encore beaucoup plus difficiles. Ce qui m'a souvent été avoué est la chose suivante: Les parents vont visiter un cercle spirite et ils prennent avec eux la fille ou le fils qui grandit pour cette séance. Alors, le fils ou la fille arrive à la foi en Christ. Naturellement, il doivent immédiatement cesser de fréquenter le cercle spirite. L'autre problème est que la vie avec les parents, pour les enfants devenus croyants, est très dangereuse. On est souvent témoin du recul de ces jeunes nouvellement convertis. Parfois je donne ce conseil: «Trouvez-vous une chambre et n'habitez plus la maison paternelle». Même pour ce qui concerne l'intercession du jeune croyant pour les parents la prudence est recommandée. Le mieux, c'est qu'il prie seulement dans un cercle de prière pour ses parents. Dans les cas difficiles, je donne même ce conseil: «Arrêtez de prier pour eux, aussi longtemps qu'ils ne seront pas prêts à abandonner le cercle spirite». L'intercession pour des personnes qui ont une charge occulte et qui ne sont pas disposées à venir à Christ peut être une source de combats et de tentations pour de jeunes chrétiens. Moi-même, je ne prie que pour des êtres humains qui désirent être libérés et pas pour ceux qui n'y sont pas prêts.
4. Reconnais et avoue ta culpabilité
Exemple 340.
Un pasteur dans le Schleswig-Holstein me raconta que dans son cercle des dames, composé de huit dames, six ont reçu un charme. Son collègue, au même endroit, en a trois. Les deux pasteurs n'ont pas le courage d'éclairer la congrégation.
Comment les membres d'église devraient-ils reconnaître leurs attaches et charges occultes, si les pasteurs de la congrégation ne les rendent pas attentifs à cela? Ici, ce ne sont pas seulement les membres d'églises chargés par l'occultisme qui ont tort mais aussi les pasteurs.
Exemple 341.
Une fille, à Hambourg, permit que ses verrues reçoivent un sort. Elle fut par ce moyen débarrassée de ces vilaines choses. Au cours d'une série de réunions elle arriva à la foi. Alors, pour la première fois, elle entendit parler des mauvaises répercussions du charme occulte. Elle reconnut alors dans la cure d'âme sa culpabilité et pria: «Seigneur Jésus, si cela était mal, alors permets que je reçoive de nouveau les verrues et que la malédiction soit rompue». Tout de suite, le jour suivant, elle eut de nouveau ses verrues. — La règle grossière est: plutôt aller au ciel avec des verrues qu'aller en enfer sans verrues.
Exemple 342.
Une fille épileptique fréquentait régulièrement un cercle chrétien de jeunesse. À ce moment-là, la mère laissa par ignorance sa fille recevoir un charme occulte. Depuis l'événement du charme, la jeune fille ne retourna plus à l'église pour entendre la Parole de Dieu.
Le pasteur remarqua naturellement la chose. Il visita la famille en question et demanda la raison de cette absence. La chose vint au jour. Après l'explication, la jeune fille sortit une amulette qui, à son épouvante, contenait un acte par lequel elle se donnait au diable. La mère, aussi bien que la fille, s'humilièrent de la chose. Elles retournèrent toutes deux écouter la Parole de Dieu. Les deux pouvaient de nouveau lire la Bible et prier. Mais l'épilepsie surgit une fois de plus.
Dans 1 Jean 1:9 , il est dit: «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité». Personne n'est libéré des attaches occultes sans reconnaissance et confession des péchés. Il n'est pas seulement question dans cette confession de la reconnaissance des péchés occultes mais de tout ce que nous reconnaissons comme péché et qui se tient entre Dieu et nous. Si l'homme dont il s'agit a déjà reconnu ses péchés, alors il n'a pas besoin de le répéter. Par principe les confessions de péchés ne se répètent pas. Il y a de vrais chrétiens qui souffrent d'une liaison occulte parce qu'ils ne l'ont pas reconnue. Ils doivent dire au conseiller, en la présence de Dieu, ce qui n'a pas encore été reconnu. Je n'ai encore jamais vu, dans ma longue expérience de conseiller, qu'un homme lié par l'occultisme ou même possédé du démon n'ai été libéré de son péché sans qu'il l'ai reconnu et confessé. L'apôtre Jacques (Jacques 5:16) écrit: «Confessez donc vos péchés les uns aux autres (pas à un prêtre) et priez les uns pour les autres».
5. Prononce-toi libre de Satan et des péchés de sorcellerie de tes aïeux
Les péchés de sorcellerie sont un contrat inconscient avec Satan. Satan croit que par là il possède un droit sur nous. Cette relation contractuelle est aussi valable quand les parents ou grands-parents se sont laissés entraîner par les choses occultes. Cela fait partie du mystère du gouvernement mondial de Dieu que les enfants sont aussi chargés par les péchés des aïeux. Cela correspond à la teneur du premier commandement. Et la cure d'âme confirme cela mille fois.
Une prière de renonciation peut être rédigée à peu près comme ceci:
«Au nom de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, je me déclare libre de toutes les œuvres des ténèbres et de la sorcellerie des ancêtres et je me livre à Jésus-Christ mon Seigneur pour le temps et pour l'éternité. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit».
La prière de renonciation ne doit pas être regardée comme une formule. Cette prière peut aussi être rédigée en d'autres mots. Une prière de renonciation sans confession préalable des péchés et consécration de la vie à Christ est en général sans effet.
Exemple 343.
Un pasteur, au Brésil, reçut un charme comme enfant contre l'épilepsie. Sa mère avait pris de la mucosité de la bouche de l'enfant avant une attaque d'épilepsie, l'avait étendue sur du pain et elle le donna avec une dicton tiré du Sixième et Septième livre de Moïse à un chat pour qu'il le mange. Le chat mourut. Le jeune n'eut plus jamais ses attaques. Plus tard, alors qu'il était déjà pasteur, il vint me voir à la cure d'âme. La conversation montra qu'il souffrait fortement des suites du charme occulte. Il se prononça libre en ma présence au nom de Jésus et par là il fut libéré des répercussions des péchés de la sorcellerie. En même temps il devint clair au pasteur que les guérisons magiques n'ont rien de commun avec les guérisons divines. Car il avait considéré auparavant sa guérison de l'épilepsie comme une guérison divine.
Exemple 344.
C'était en Angleterre. Une femme avec une jambe plus courte que l'autre alla chez un guérisseur spirite. La jambe s'allongea jusqu'à la longueur normale, non d'un coup mais dans l'espace de quelques semaines. Par cette remarquable guérison, la femme perdit cependant sa paix et l'assurance de son salut. Cela la rendit attentive au fait que quelque chose ne marchait pas dans cette guérison. Elle se repentit, se prononça libre de cette étrange guérison et elle reçut de nouveau sa paix. La jambe guérie se raccourcit à sa première longueur.
Je sais bien, cela va de soi, que les médecins écartent de tels événements, et pourtant ils arrivent, particulièrement dans les régions où règne un fort spiritisme, comme par exemple en Haïti ou au Brésil et dans quelques états de l'Extrême-Orient.
Exemple 345.
Le directeur d'une œuvre missionnaire, avec lequel je suis en très bon terme, me donna le rapport suivant: Un magicien était allé chez lui, un jour, lequel a une si grande force médiate qu'il peut tuer des bêtes à distance. Pour le directeur, cela n'était pas rassurant, et il appela un pasteur croyant pour la cure d'âme.
Le magicien reconnut qu'il s'était engagé par son sang envers le diable. Il devait en échange accomplir deux choses demandées par Satan chaque semaine. S'il maudissait un poulailler, alors les poules ne pondaient plus d'œufs. S'il maudissait une écurie, alors les vaches ne donnaient plus un lait normal mais une bouillie brune. Mais si l'on conduit les vaches loin de là dans un autre village, alors elles donnent du lait normal.
Le magicien voulait à tout prix être libéré, car il savait qu'il était dans les griffes de Satan. Il vint à plusieurs entretiens de cure d'âme. Un jour il se fit donner par un conseiller une chandelle, des allumettes, une aiguille, du papier et un porte-plume. Il chauffa l'aiguille à la lumière de la chandelle, se piqua le doigt et il écrivit avec son sang sa renonciation à Satan. Depuis ce temps-là il ne reçoit plus d'ordres de Satan et il ne voit plus le fantôme de Satan par lequel il avait été tourmenté auparavant.
Il ne s'agit pas non plus d'une hallucination d'un malade mental mais c'était effectivement une suite d'un contrat par le sang.
Je dois dire ici, comme je l'ai déjà fait une fois dans ce livre, que je ne conseille pas de se dégager de l'emprise du diable une fois de plus par le sang. Je sais qu'il existe des conseillers spirituels qui donnent de tels conseils. Si des hommes chargés ou si des homme qui ont fait alliance par le sang pensent d'eux-mêmes qu'ils doivent faire cela, alors je ne les en empêcherai pas non plus.
Nous savons bien qu'à l'occasion des hommes de Dieu, dans l'histoire de l'Église, ont fait quelque chose de ce genre. Je rappelle Tersteegen qui s'est consacré au Seigneur Jésus avec son propre sang. En tout cas l'enchanteur magique en savait plus long par expérience que ses deux conseillers spirituels.
Exemple 346.
Dans une tournée de conférences en Argentine, je fus accompagné par le pasteur Albert Rentschler qui me conduisit dans différentes congrégations protestantes. Notre tour à travers Entre Rios fut très instructif. Un pasteur dans cette contrée nous dit qu'il avait été guéri par un magicien. Nous l'avons prié d'ouvrir une fois l'amulette. Il le fit et fut presque mortellement choqué quand il découvrit un morceau de papier avec un contrat entre lui et le diable. Il brûla et détruisit le papier et l'amulette et il se prononça libre du diable au nom de Jésus. Alors, évidemment, sa maladie parut de nouveau.
Que les maladies surgissent de nouveau, quand la malédiction de la magie est brisée, est en soi une bonne chose. Car cela signifie que le ban est dissout. Mais cet exemple montre aussi que même des pasteurs peuvent se proposer de telles choses sans le savoir.
Exemple 347.
Après ma campagne à Lüneburg, invité par le pasteur Seifert, un jeune homme vint, lequel avait reçu un sort dans son enfance contre une maladie. Il reconnut sa culpabilité, remit sa vie à Jésus et fut libéré de ce ban occulte. Dans les jours suivants il revint et nous dit que sa maladie était de nouveau là. Ensuite sa mère vint aussi, laquelle s'était plainte chez le frère Seifert de ce qu'il était injuste de jeter ce jeune homme dans une telle confusion qu'il en était une fois de plus malade. Le frère Seifert lui demanda. «Désirez-vous donc que le jeune reste sous la malédiction de la sorcellerie et qu'il aille ensuite en enfer»? La femme était consternée. Alors le frère Seifert continua: «Jésus peut faire au moins autant que le diable, oui et même mille fois plus». Il pria, et le jeune retrouva la santé.
On remarque souvent que les gens se guérissent par le nom de Jésus si le ban de la sorcellerie est brisé et lorsque l'ancienne maladie est revenue.
Exemple 348.
À l'occasion d'une tournée en Australie, et en Nouvelle Zélande, je rencontrai plusieurs fois Peter Jamieson. Il est le chef de la tribu des Wongai en Australie de l'ouest. Il prit comme Chef le Seigneur Jésus par la foi et il sentit l'appel à prêcher l'Évangile aux tribus indigènes. Il me communiqua que tous les indigènes qui se convertissent sont rétrogrades. La raison en est qu'ils ne se sont pas prononcés libres de leur ancienne sorcellerie. Les missionnaires ne savent d'habitude pas que cela est nécessaire.
Exemple 349.
Dans une tournée de conférences à travers l'Angleterre et l'Écosse, un étudiant d'une école biblique vint à la cure d'âme auprès de moi. Ce jeune homme était continuellement tourmenté par des idées de suicide et il l'avait même essayé plusieurs fois. L'arrière-plan des essais de suicide ne lui était pas connu. Finalement, sa grand-mère de quatre-vingt-dix ans a reconnu que depuis quelques générations la sorcellerie, et avant tout le spiritisme, sont pratiqués dans la famille. Le jeune homme reconnut ses péchés et il se prononça, en ma présence, libre de la sorcellerie des aïeux. Je pouvais voir sur lui combien il était sincère et prenait la chose au sérieux. J'avais aussi la liberté intérieure de le déclarer libre au nom de Jésus. L'acte de renonciation est basé sur Matthieu 18:18. Le jeune homme avait été à bout de force. Il pouvait maintenant commencer à nouveau avec Jésus comme un jeune homme libéré.
Exemple 350.
Malheureusement, on peut aussi recevoir un charme à travers une «médialité» recouverte de religion. En Angleterre un Irlandais croyant vint à la consultation. Il avait déjà suivi Jésus depuis quelques années. Ses amis l'avaient invité à une conférence du mouvement de Pentecôte. Là, on priait beaucoup pour le don du parler en langues. Il se joignit à cette prière et reçut effectivement ce don du parler en langues. Mais en même temps il perdit sa paix et l'assurance de son salut. Cela lui ouvrit les yeux. Il se dit que si, avec le don des langues on perd l'assurance du salut, le pardon et la paix, alors il y a quelque chose qui n'est pas en ordre. Il se repentit et se prononça libre de l'esprit des langues. En le faisant, il a retrouvé sa paix. De tels exemples sont à ma disposition en grand nombre.
6. Saisis le pardon par la foi
Dans la cure d'âme auprès de ceux qui ont une charge occulte, la foi joue un rôle décisif. Paul dit dans l'épître aux Romains: «Car c'est en croyant du cœur qu'on parvient à la justice» (Romains 10:10). La foi est en quelque sorte le membre qui nous unit avec l'œuvre accomplie du salut par Jésus. Dans Hébreux 11:6 il est dit: «Car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe... sans la foi il est impossible de lui être agréable». Sans la foi nous ne pouvons pas nous approprier les bienfaits du salut de Dieu. Mais c'est un fait de l'expérience que justement ceux qui ont une charge occulte trouvent très difficile de pouvoir croire. Pour cette raison, nous devons faire usage de tous les moyens que le Nouveau Testament met à notre disposition afin de vaincre le point mort intérieur de l'incrédulité.
7. Ne t'arrête pas à mi-chemin
Nous avons dans l'histoire et dans le présent des exemples qui montrent que les personnes qui se convertissent n'ont pas été immédiatement délivrées de toutes les charges occultes. D'abord un exemple venant de Chicago.
Exemple 351.
Dwight L. Moody, le grand évangéliste américain, était accompagné d'un chanteur Henry Drummond. Auparavant, Drummond pouvait influencer et hypnotiser des gens jusqu'à une distance de quatre-vingt kilomètres. Après sa conversion, il avait de la peine à se débarrasser des forces occultes. Pendant son service dans les assemblées de Moody il remarquait à l'occasion que les auditeurs étaient influencés par ses pouvoirs médiats. Cela le fit sursauter et il pria le Seigneur de le débarrasser de ces forces occultes. Cela lui a aussi été accordé.
Exemple 352.
À Kotzebue, en Alaska, une femme esquimaude vint à moi dans la cure d'âme. Elle voit en esprit des personnes venir chez elle avant qu'elles arrivent. Avant la conversion elle savait déjà que ce sont là des forces médiates. Elle se convertit et pensait alors qu'elle devait perdre à cause de cela les forces occultes. Elle se trompait, ses forces occultes demeurèrent. C'est pourquoi elle vint à la cure d'âme, confessa la chose et fit un acte de renoncement à ces forces devant moi.
Il n'en est pas non plus comme de naïfs conseillers des deux côtés de l'Atlantique le croient souvent, qu'avec la conversion tous les problèmes sont une fois pour toutes résolus. Nous avons maintes fois à souffrir des suites d'une ancienne activité occulte. Cela peut se montrer bien vite aussi à l'aide d'un autre exemple. Quand par exemple un jeune homme, par une vie désordonnée, a contracté une forte maladie vénérienne, telle que la syphilis, se convertit, alors il obtient le pardon mais la maladie n'est pas encore arrêtée.
Il est difficile de dire combien d'hommes sont libérés et combien traînent encore leurs charges après eux. Il se pourrait que ce soit à peu près la moitié de ceux qui ont fait l'expérience de la conversion. Mais s'ils découvrent les forces médiates comme disciples de Jésus, alors ils doivent demander à Jésus-Christ de les en libérer et en revanche de leur accorder une plus grande mesure du Saint-Esprit.
Exemple 353.
Il y a aussi des croyants qui malgré leur conversion sont encore sous un charme. Cela deviendra encore plus clair dans les exemples suivants. Un jeune homme de vingt et un ans sortit d'une famille athée pour se convertir. Il est garde de la jeunesse du territoire, est très doué et attire de suite tout le monde à lui. Il est toujours au centre et en impose aux autres. Il dirige des réunions d'étude biblique, parle de la prière avec sa femme. Il refuse aussi de faire de la cure d'âme. Quand sa femme dans sa détresse va chez un conseiller spirituel il est terriblement furieux contre le conseiller et contre sa femme.
Lorsque la femme vint à moi et que je le priai par son moyen de venir me voir il se fâcha très fort et dit à sa femme: «Tu peux m'amener dix hommes de cette sorte mais tu ne réussiras pas à m'amener chez lui. Et si tu continues de la sorte, tu peux faire tes valises». Ses parents sont des gens sans Dieu. Viennent-ils en visite à la maison, alors une atmosphère pesante règne sur la maison. Il y a comme une malédiction sur cet homme croyant, lequel à l'extérieur joue un autre rôle qu'à la maison. Beaucoup de tyrans ont comme arrière-plan une charge occulte qui lors de la conversion n'a pas été déblayée.
Exemple 354.
Un chrétien de la Jamaïque vint à la cure d'âme. Il rapporta que la nuit il avait à lutter contre de mauvais esprits. Ce n'était qu'au moment où il regardait à Jésus par la foi et qu'il l'invoquait, que ces puissances des ténèbres s'en allaient. Je lui demandai si comme enfant il n'avait pas été charmé par un obéah. Les obéahs sont les magiciens des Antilles. Il répondit que comme jeune garçon il avait été malade. Aucun médecin n'avait pu l'aider. Alors ses parents le conduisirent chez un homme pieux, qui avec la Parole de Dieu le guérit en trois jours. C'était de la magie blanche. La magie blanche a les mêmes répercussions que la magie noire. Nous pouvons voir le résultat. Ce chrétien était encore, après sa conversion, affligé par des puissances ténébreuses parce qu'à sa conversion il n'avait pas eu de conseiller chrétien qui eût pu bien le conseiller.
Exemple 355.
À Brisbane une jeune femme vint à la consultation. Elle était allée en 1960 chez une diseuse de bonne aventure. Cette femme occulte lui dit: «Je ne puis vous dire votre avenir que jusqu'en 1965. En 1965 il se passera quelque chose qui va changer votre vie. Plus loin je ne vois rien». En 1965 la jeune fille vint à la foi en Christ. Elle trouva le pardon mais pas de vrai paix. Elle est toujours poursuivie par des représentations dont elle ne peut se débarrasser. Ici aussi se trouve un cas dans lequel à la conversion les vieilles charges occultes ne partent pas entièrement.
Exemple 356.
À Los Angeles, à l'occasion de conférences données dans l'église de la Porte Ouverte, une femme croyante vint à la cure d'âme. Depuis sa jeunesse elle souffrait d'eczémas. Le traitement des dermatologues était sans succès. La femme dit que sa mère était athée. Mon soupçon à l'égard des eczémas d'origine occulte était confirmé. La conversation montra que la mère avait pratiqué les choses occultes depuis des années. Sa fille croyante a prié pendant longtemps pour sa mère. C'était la raison pour laquelle cette fille croyante souffrait souvent de fortes attaques. Malgré sa conversion, les eczémas dépendant de l'occultisme n'ont pas disparu. Dans un tel cas je conseille volontiers qu'une fille croyante ne prie pas pour la mère occulte, étant donné que la mère occulte n'est pas du tout prête à abandonner sa sorcellerie. L'être humain croyant ne fait que se chercher par cela de nouvelles charges. En plus de cela, il manque à cette femme un cercle de prière. Il est des plus difficiles, à Los Angeles, de trouver des cercles de prière qui ont une force spirituelle et la plénitude de la puissance. Tous ces exemples montrent que dans des conversions les charges occultes ne sont pas toujours terminées immédiatement. Beaucoup de chrétiens s'arrêtent à mi-chemin.
8. Cherche, pour l'acte de renonciation,
un conseiller spirituel qui a la puissance spirituelle totale.
La renonciation est un acte de foi de l'homme chargé qui veut devenir libre. La parole de libération est un acte de foi du conseiller spirituel qui, au nom de Jésus, a la permission de délier des hommes liés. La parole de libération est basée sur Matthieu 18:18: «Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel».
Comme jeune conseiller spirituel, j'ai maintes fois prononcé libres des hommes ayant une charge occulte mais je l'ai fait trop tôt. La répercussion en était que moi-même je recevais de fortes attaques de la part des ténèbres. Par là je suis devenu plus prudent. Dans chaque cas individuel je demande au Seigneur Jésus si je puis prononcer libre l'être humain. Je l'ai souvent refusé mais dans beaucoup de cas la liberté de le faire m'a été donnée.
Exemple 357.
Une femme de quarante-deux ans vint et reconnut que dans sa jeunesse ses verrues ont été charmées de la manière suivante: sa mère mit du sel sur les verrues, prononça un dicton du Sixième et du Septième livre de Moïse et avec cela les trois plus hauts noms. Ensuite le sel fut jeté dans le feu. Les verrues disparurent. Mais depuis ce temps-là des retours à l'état sauvage sexuel se manifestèrent en elle en plus de manies de mentir et de voler. Lorsqu'elle voulut se convertir, elle ne put le faire.
À la cure d'âme, elle confessa toute la faute de sa vie et elle renonça, au nom de Jésus, à la sorcellerie de sa mère. J'employai alors Matthieu 18:18 et commandai au nom de Jésus aux puissances de s'en aller et je la prononçai libre de ses liens. Par l'aide de Dieu et un acte de Dieu cette femme fut aidée.
Le conseiller spirituel n'a jamais sa puissance par lui-même, il n'est qu'un représentant et un envoyé du Seigneur exalté.
Exemple 358.
À Paris un jeune homme vint à moi à la cure d'âme, lequel était impliqué activement et passivement dans la sorcellerie. Il fit une confession de toute sa vie et il était prêt à livrer entièrement sa vie à Jésus. Je priai avec lui une prière de renonciation et je le prononçai aussi libre au nom de Jésus. J'étais alors, comme je le disais, encore un jeune conseiller. Bien des années plus tard je rencontrai de nouveau cet homme. Il était entièrement libre et joyeux et un collaborateur actif dans une église baptiste.
Exemple 359.
Il y a bien des années que j'évangélisai à Verden, invité par le pasteur Fritz Taddei. Il me raconta l'événement suivant. Un jeune couple croyant était allé chez lui à la cure d'âme. Ils voyaient, la nuit à deux heures, toujours un homme sombre. Taddei leur dit: «Alors vous, où les habitants avant vous, avez pratiqué la sorcellerie». Le couple reconnut ce qui suit. Le couple avait souvent été malade et il ne trouva aucune aide par les médecins. Alors le couple appela un charmeur qui, chaque fois, aidait. Le charmeur dit un jour: «Je deviens vieux et fragile. Je ne pourrai bientôt plus venir. Vous pouvez apprendre cela vous-mêmes. Le couple essaya plus tard la formule et elle marchait. Finalement on venait le chercher lui-même comme sorcier. Ensuite vint le temps où les deux époux se convertirent. Dès ce moment l'homme sombre surgissait pendant la nuit. Ils furent longtemps importunés, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'ils appellent Taddei à l'aide. Ils confessèrent encore une fois et se prononcèrent libres. Taddei les prononça libres au nom de Jésus.
Quand ensuite la forme sombre apparaissait, les deux époux disaient: «Nous ne te suivons plus. Jésus nous a libérés. Nous nous prononçons libres de toi». Depuis lors ils ont la paix. Ici, une fois de plus la preuve que des personnes croyantes étaient encore importunées jusqu'à ce qu'elles se prononcent libres et que le conseiller spirituel les prononce libres.
9. Deviens membre d'un groupe de prière
La cure d'âme auprès de ceux qui sont chargés d'une manière occulte est un travail en équipe. Souvent le conseiller spirituel seul n'arrive pas à ses fins et il a besoin de l'aide d'un groupe de prière. Malheureusement, il y a peu de groupes de prière actifs au sein de la chrétienté.
Exemple 360.
Un missionnaire, qui pendant de longues années avait travaillé en Chine, revint au pays. Il ne pouvait plus prier ni lire sa Bible. Il était bloqué spirituellement. Cela poussa ses propres enfants à la repentance. Tout d'abord la fille se donna de nouveau au Seigneur Jésus, ensuite son frère. Ils constituèrent un groupe de prière pour le père, et le Seigneur accorda cette grâce au père, après une longue et fidèle intercession, de pouvoir de nouveau prier.
Exemple 361.
Dans une tournée de conférences à travers l'Argentine, j'appris à connaître le professeur Winter. Il fit l'expérience suivante à Cordoba, en Argentine. Il entra en contact avec une femme qui pendant des années avait pratiqué le spiritisme et la magie. Le professeur Winter parla à cette femme de l'influence des mauvais esprits sur notre vie et des capacités médiates. Elle écouta attentivement et remarqua que le professeur comprenait les choses. À la deuxième visite, cette femme se convertit. Dès ce moment les esprits se vengèrent. Elle-même vit des grenouilles sauter hors de sa propre bouche, et son lit était secoué. Elle fut tourmentée par des crampes. Quelques chrétiens formèrent un cercle de prière qui se réunit pendant des mois. Finalement, elle fut libérée. Sa libération pouvait se voir ouvertement. Elle se mit entièrement à la disposition du Seigneur Jésus et de son œuvre.
Exemple 362.
Il y a quelques années, je reçus une invitation du Dr. Martin Lloyd Jones. Il avait réuni vingt-deux médecins et psychiatres pour une conférence. Je devais parler du problème de la possession. Deux de ces psychiatres m'attaquèrent. Deux autres psychiatres me défendirent. Et maintenant l'expérience d'un des psychiatres, lequel est un vrai croyant. Il vit près de New Forest où beaucoup de magie est pratiquée. Un jeune homme vint à lui un jour, lequel à l'origine avait été mêlé à un tel cercle magique. Il voulait être délivré parce que ce cercle finissait toujours par des orgies sexuelles. Ce cercle magique se réunit régulièrement dans le fourré d'une forêt. Le psychiatre se réunit avec quelques personnes qui savaient prier aux environs du lieu de rassemblement. Le menées des magiciens et des spirites commencèrent. Mais un tel orage éclata dans la forêt qu'ils durent se séparer. Le médecin persévéra avec son groupe de prière dans l'intercession jusqu'à ce que le goût de se réunir dans la forêt passe aux magiciens.
Exemple 363.
À Port Élizabeth, en Afrique du sud, un homme vint me visiter. Son oncle était sorcier. L'homme en question est maintenant membre de l'Armée du Salut. Il voulait suivre Christ en 1947. À ce moment-là, des capacités médiates se manifestèrent en lui. Il pouvait s'enfoncer des aiguilles à travers la langue et les joues, et même à travers la main, sans en ressentir une douleur quelconque. Il pouvait aussi avaler du feu.
Un cercle de prière avait été formé pour lui et avait beaucoup prié pour lui. Il redevint libre grâce au fidèle service de ceux qui prièrent à l'intérieur de l'Armée du Salut. Mais même maintenant il ne ressent pas le feu. Il se brûle les doigts ou touche des objets très chauds sans s'en apercevoir. C'est un signe qu'un reste de sa capacité médiate est encore là. Cela veut dire que le travail du cercle de prière n'est pas encore terminé. Le cercle de prière devrait prier jusqu'à ce que l'homme soit délivré du reste de ses forces occultes.
Dans le monde entier c'est une détresse qu'il y ait évidemment beaucoup de chrétien mais si peu de cercles de prière qui soient capables, fidèles et puissants au service de l'intercession.
Pour la formation de cercles de prière, nous avons la promesse de Matthieu 18:19: «Si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée (par mon Père qui est dans les cieux». En cas de besoin deux hommes suffisent comme cercle de prière quand on ne peut en trouver plus.
Un exemple biblique pour l'union de deux hommes dans la prière se trouve dans Actes 16:25, où il est dit: «Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu». Nous avons en plus dans les Actes l'allusion à un très grand cercle de prière dans la maison de Marie. Il est dit dans Actes 12:12: «...la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient». De telles cellules de prière sont les lieux où le Seigneur Jésus manifeste sa gloire.
10. Pratique la prière et le jeûne
La prière et le jeûne se basent sur la Parole de Jésus dans Matthieu 17:21: «Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.».
La prière et le jeûne sont presque tombés dans l'oubli. L'église catholique en a fait une œuvre méritoire. Mais ce n'est pas le sens du jeûne. Le jeûne signifie seulement une prière intensive. Dans le jeûne il faut toutefois aussi laisser parler le bon sens.
Exemple 364.
Une missionnaire se rendit en Israël et se proposa de jeûner et prier pendant quarante jours. Elle ne prit rien de liquide avec elle. Après le douzième jour elle tomba en défaillance. Elle fut envoyée dans un hôpital mais elle ne put être sauvée. Celui qui jeûne doit au moins boire une quantité minimum de liquide. Dans mon livre en allemand Jésus sur tous les continents et dans le livre en anglais Le vin de Dieu je parlai du Père Daniel à Madras, qui chaque année employait le mois de juin comme mois de la prière et du jeûne. Le Père Daniel était un homme possédant une rare puissance spirituelle. Il lui fut donné d'être pour beaucoup de personnes fortement chargées un conseiller de la grâce de Dieu.
Exemple 365.
Dans une de mes tournées en Extrême-Orient je rencontrai le Dr. Eitel qui pendant de longues années avait été le directeur de l'hôpital de Changsa. C'est de lui que j'ai le récit qui suit. Une ville, Kweichow, fut encerclée par une forte bande de voleurs. À l'intérieur des murs de la ville se trouvaient les soldats du magistrat mais en forte minorité. Les soldats repoussèrent les voleurs pendant dix jours mais alors ils n'avaient plus de poudre.
Sans connaître ces événements, Éva von Thiele-Winckler fut contrainte intérieurement de jeûner et prier pour la Chine pendant dix jours.
Après dix jours, les voleurs se retirèrent d'une manière singulière. À la même heure Éva von Thiele-Winckler se releva et reprit de la nourriture. Elle savait que le danger était passé, quoique les détails ne lui fussent pas connus.
Exemple 366.
Il y a environ vingt ans que je donnai à Coburg quelques conférences. Un pasteur croyant me raconta ce qui suit. Une femme de sa congrégation avait été traitée depuis des années par un psychiatre et le diagnostic était qu'elle était schizophrène. La femme voyait des figures grotesques à la fenêtre, était mélancolique et avait des pensées de suicide. Là-dessus le pasteur forma un cercle de prière qui jeûna et intercéda pour cette femme. La femme se transforma d'une manière visible sous l'influence spirituelle. Ainsi ce n'était pas une schizophrénie mais bien une charge par les péchés de sorcellerie des aïeux.
Exemple 367.
Et maintenant un exemple dramatique dont j'ai été témoin il y a des années avec mon ami et conseiller Gottlieb Weiland. C'est une longue histoire. J'essaie de la donner en la raccourcissant très fortement. C'était le lundi de Pâques 1962. Le chanteur de l'Évangile Franz Knies amena un jeune homme à la cure d'âme parce qu'il ne pouvait faire façon de lui. Nous étions tout de suite après trois frères: Franz Kniers, Gottlieb Weiland et moi. Franz Kniers s'adressa au jeune homme: «Horst, qu'est-ce qu'il y a chez toi». La réponse arriva: «Je ne suis pas Horst, je tiens Horst». Alors Franz commanda au nom de Jésus. La voix se mit à se plaindre: «Ne me chasse pas. Où est-ce que j'irais? Je n'ai pas de demeure». Gottlieg Weiland prit ensuite premièrement le jeune homme dans une chambre et il lui parla en conseiller spirituel. Le jeune fit une confession de toute sa vie et il déclara qu'il voulait absolument suivre Jésus. Ensuite Gottlieb Weiland vint nous chercher pour aller dans la chambre. À ce moment-là, le visage de Horst changea. Il grimaçait en ricanant. Weiland dit: «Nous allons nous mettre à genoux et prier». Horst déclara: «Mais pas moi». Pendant que nous étions en train de prier, Horst bondissait et s'écriait: «Mais arrêtez donc et laissez-moi tranquille».
Comme nous continuons à prier, Horst bondit et nous attaque vraiment. Il se tient devant moi, met ses mains autour de mon cou comme s'il voulait m'étrangler. Je m'étais placé sous la protection de Jésus. Le possédé ne pouvait pas me toucher. Je lui dis:«Entre toi et moi se tient Jésus». Alors Horst se laisse tomber. Nous continuons à prier. Une fois de plus la voix gémit hors du possédé: «Je ne sortirai pas, autrement je devrai errer ici et là. J'ai besoin d'un homme comme demeure». Alors nous avons commandé à l'esprit au nom de Jésus de sortir de cet homme. Soudain le possédé dit: «Si je dois sortir, alors laissez-moi entrer dans un va-nu-pieds ivre qui ce midi est assis dans l'auberge voisine». Nous lui avons répondu: «Au nom de Jésus, va où Jésus t'envoie». Ensuite, nous sommes allés chercher du renfort. Dans la maison se trouvaient deux sœurs d'une mission que nous avons appelées pour qu'elles prient avec nous. À ce moment-là le possédé est encore couché inconscient sur le plancher, et différentes voix parlent hors de lui et elles parlent de Horst à la troisième personne. Nous nous retirons alors dans une autre chambre pour prier. Weiland dit alors: «Ce serait là maintenant un possédé pour lequel la Parole de Jésus devrait être employée:
Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne»
11. Place-toi sous la protection du sang de Jésus
Il y a quelques années, je visitai différentes stations missionnaires sur la Côte d'Ivoire. Entre autre, j'eus une conférence avec les missionnaires à Man, invité par le missionnaire Walter Hadorn. À cette conférence j'entendis l'histoire suivante. Le président de toutes les églises évangéliques des environs de Man, un fidèle évangéliste, devait être empoisonné. Les païens employaient le fiel d'un crocodile et d'un léopard. En dix minutes l'évangéliste devait en mourir. Mais il n'eut qu'un léger mal de ventre. Une année plus tard le meurtrier avoua: «Je devais t'empoisonner. Ton Dieu est plus fort que mon dieu».
Les missionnaires sur ces dangereux champs de mission se placent journellement sous la protection du sang de Jésus, afin que l'ennemi n'ait pas de puissance sur eux. Ils connaissent aussi les passages bibliques particuliers qu'ils peuvent employer par la foi. À ceux-là appartient Zacharie 2:5: «Je serai pour elle une muraille de feu tout autour...» Ou bien Luc 10:19: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire».
Exemple 368.
Le Dr. Eitel me parla de son ami, un pasteur à E. En Suisse. Dans le village beaucoup de sorcellerie était pratiquée. Le pasteur et sa femme prièrent beaucoup à cause de cette sorcellerie. Ensuite la femme du pasteur devint possédée et de sa vie elle ne fut plus jamais libre. Le pasteur se plaignit: «Nous ne nous sommes pas assez placés sous la protection du sang de Jésus».
Dans de tels cas je donne d'autres conseils. Je ne conseille pas aux croyants de prier en général contre la sorcellerie d'un village mais uniquement pour les hommes qui sont devenus les victimes de la sorcellerie. J'ai fait l'expérience d'une série d'exemples sur les champs de mission où les missionnaire considéraient comme leur devoir de prier peut-être contre les prêtres d'un temple bouddhiste ou hindouiste et ils en ont perdu la raison.
Les conseillers qui s'occupent des charges occultes et les soignent, doivent se mettre chaque jour sous la protection de Jésus.
Le sang de Jésus est notre bannière: Hébreux 9:14, Hébreux 10:22; Éphésiens 1:7.
12. Commande à l'ennemi au nom de Jésus
L'apôtre Paul, dans Actes 16:16-18, nous montre comment le commandement est pratiqué. L'apôtre Paul a commandé à l'esprit de python de cette diseuse de bonne aventure de Philippes au nom du Seigneur, et la femme fut libérée. Nous ne commandons pas seulement dans la cure d'âme à d'autres personnes. Il nous est aussi permis de commander au nom de Jésus quand l'ennemi nous attaque nous-mêmes. Le commandement au nom de Jésus est une forme plus forte de la prière et de la foi. Chaque chrétien devrait exercer cela afin de vaincre dans le combat contre les puissances des ténèbres. L'enfer tremble à l'ouïe du nom du Seigneur. Dans Apocalypse 14:1 il est dit que les élus ont les noms de l'Agneau de Dieu et du Père écrits sur leur front. Nous avons son nom et c'est pourquoi nous sommes du côté du Vainqueur.
Exemple 369.
En 1964, je voyageai à travers le pays de certaines tribus d'Indiens dans la haute Amazone. Je visitai aussi l'école biblique près de Pucallpa. Une nuit, je fus appelé auprès d'une jeune femme indienne. J'appris qu'elle était allée cinq fois chez les sorciers et qu'elle avait même bu du Ayahuasca, une boisson magique. Si cette jeune femme tombe en transe comme le sorcier lui-même, alors elle se met à chanter avec une voix très haute. À l'égard du christianisme, elle est entièrement fermée. Je priai avec elle et me plaçai sous la protection du sang de Jésus. Ensuite je commandai au nom de Jésus à ces puissances de sortir et je commandai aussi qu'elle arrête immédiatement ce chant de sorcellerie. Elle s'arrêta aussi effectivement de suite et ne chanta plus.
Exemple 370.
Dans une campagne d'évangélisation en Suisse près de Zofingen un frère croyant vint à moi pour la cure d'âme. Sa sœur vivait alors dans une maison de revenants. Son mari n'est pas croyant. S'il se mettait au lit, alors le lit s'élevait et était secoué. Le balancement et le phénomène du traîneau ainsi nommé se montre avant tout dans des maisons spirites. La femme croyante fit comprendre à son mari incroyant que dans de telles attaques, il devait invoquer le nom de Jésus. Une autre fois il fut de nouveau éveillé par des puissances invisibles et il sentait que quelqu'un pressait sur ses deux épaules. Il chercha à le saisir et découvrit qu'il avait des pattes d'animaux dans les mains. Sur le conseil de sa femme il invoqua le Seigneur Jésus, et les pattes disparurent.
Une autre fois il y avait du fracas dans la chambre, ou il entendait des centaines de pigeons qui volaient hors de la chambre fermée. Il ne s'agit pas ici d'hallucinations d'un malade mental. Les quatre locataires de la même maison firent les mêmes expériences avec ces revenants et de pires encore. Ils voulaient tous déménager. Mais ils n'avaient alors pas trouvé de logements convenables.
Nous avons ici le fait qu'un homme incroyant avait invoqué le nom du Seigneur Jésus. Et le Seigneur a réellement répondu. C'est un accomplissement de la Parole: «Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé» (Actes 2:21). Mais le nom de Jésus ne doit jamais être employé comme moyen magique de défense, autrement cet homme s'attire encore plus de charges. Des paroles bibliques et le nom de Jésus ne sont pas des formules magiques. Il se montre aussi que des incroyants qui dans leur crainte emploient le nom de Jésus reçoivent une aide temporaire. Mais les attaques reviennent toujours, jusqu'à ce que l'homme en question se livre complètement à Jésus.
Exemple 371.
À San Francisco un pasteur raconta dans une assemblée que j'eus à tenir l'expérience suivante. Une jeune femme de sa congrégation s'était convertie et elle assistait aussi aux réunions de prière. Pendant la prière elle perdait toujours connaissance et dans la transe ou demi-transe elle allait à gauche et à droite en répétant: «Veillez et priez». Le pasteur regarda la chose trois fois. Pendant que les membres considéraient la chose comme étant merveilleuse, le pasteur, lui, était d'un autre avis. Il commanda à cette femme au nom de Jésus d'arrêter. La femme fut libérée et elle se réjouit de sa libération. Il devint clair que cette femme se livrait à de telles choses auparavant dans des séances spirites. C'est de là que venait sa capacité d'entrer en transe. Malgré la conversion, elle était encore occultement chargée, jusqu'à ce que le pasteur commande à ces puissances au nom de Jésus.
Ici aussi il se montre que lors d'une conversion, pas toutes les charges occultes ne disparaissent immédiatement. Si cela arrive, alors c'est une grande œuvre de Dieu. Mais maintes fois ces hommes ont quand même encore besoin d'une cure d'âme spéciale.
Le commandement au nom de Jésus conduit aussi à la question de ce que nous devons penser de l'exorcisme. Quelques mots seulement sur ce problème. Au sujet de Jésus il est dit dans Marc 1:27: «Il commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui obéissent». Les disciples du Seigneur ont reçu la même toute-puissance. Dans Matthieu 10:1 il est dit: «il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs». Nous avons par là des versets à l'appui qui montrent que Jésus, aussi bien que ses disciples pratiquaient l'exorcisme.
Mais voici qu'arrivent différents adhérents de la soi-disant théologie des dispensations qui disent que cette toute-puissance s'est terminée avec le premier siècle. Depuis que nous avons le Canon des Écritures bibliques, tous ou une grande partie des dons, comme la prophétie sur les choses eschatologiques, se sont arrêtés avec le Canon des Écritures bibliques. D'autres forces et dons appartiennent cependant à l'armure permanente des chrétiens, et à ceux-ci appartiennent la mission au nom de Jésus de commander aux mauvais esprits ou de les chasser. Presque tous les grand hommes des dix-neuf siècles de l'histoire de l'Église les ont exercés. Par conséquent il m'est incompréhensible que des hommes, au vingtième siècle, lesquels ont une bonne réputation en dehors de cela, déclarent dans leurs revues que ce don appartient au passé. Je ne puis contredire cette déclaration qu'en affirmant que ces hommes n'ont absolument aucune expérience avec les possédés, autrement ils ne représenteraient pas cet enseignement anti-biblique.
On ne peut pas non plus en finir avec l'exorcisme en faisant allusion au fait que les sorciers païens et les représentants des religions non chrétiennes, tels que les musulmans, les hindous, les bouddhistes ont des formes d'exorcisme. Un vrai exorcisme ne se trouve que dans le nom du Seigneur Jésus-Christ.
L'église catholique romaine a, au moyen âge, multiplié un grand spectacle religieux à l'aide de l'exorcisme. Par là, on a sous-estimé le réel problème de l'exorcisme. Et pourtant il faut tenir compte du fait que l'église catholique a mieux discuté le problème de la possession et de l'exorcisme que l'église protestante. Je dis cela en tant que protestant et non pas comme catholique; c'est pourquoi cette affirmation aura un poids spécial. À cet égard, voici le plus récent exemple.
Exemple 372.
Le rapport d'un journal du sud de l'Allemagne daté du quinze décembre 1975. Dans l'hebdomadaire du Vatican, l'Osservatore Romano, Mgr. Balducci écrit: «Il y a des possédés». Balducci admet que dans les temps passés beaucoup de cas, que l'on prenait pour des possessions, tombent dans le domaine de la psychiatrie. Pourtant, il y aurait des critères certains pour le fait qu'un démon peut prendre possession d'un être humain. Les indices de la possession se manifestent d'une manière différente de celles qui en psychiatrie et en parapsychologie sont tenues pour naturelles.
Le problème de la possession reçoit un défigurement épouvantable chez les hommes exaltés, lesquels présentent souvent comme une possession des maladies simples à expliquer. Une autre défiguration sont les films effrayants comme par exemple L'Exorciste, qui défigurent d'une manière satanique le problème de la possession. Même si parmi cent cas d'exorcisme quatre-vingt-dix-neuf ne sont pas bibliques et sont anti-bibliques, alors il reste pourtant un tout petit peu de formes de possession authentiques qui demandent aussi un authentique exorcisme. De tels cas authentiques me sont bien connus. Je suis moi-même, avec le cercle de mes amis, témoin que des êtres humains qui étaient possédés et qui montraient sans équivoque des signes de possession, ont été libérés par le nom de Jésus. Grâces soient rendues à Dieu de ce que nous aussi, au vingtième siècle, connaissons et expérimentons encore quelque chose de la victoire de Jésus-Christ.
13. Emploie assidûment les symboles de la grâce.
Dans Actes 2:42 il est dit: «Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle dans la fraction du pain, et dans les prières». Ici se trouvent de la sorte nommés les quatre éléments des pierres spirituelles d'une vie chrétienne: la Parole de Dieu, la communion des croyants, le repas du Seigneur, la prière privée dans le cercle de prière. Beaucoup d'hommes chargés d'une manière occulte se laissent conduire à prononcer une prière de renonciation. Plusieurs pensent alors: «Voici, nous l'avons fait et maintenant nous sommes débarrassés une fois pour toutes de la charge occulte». Il arrive pourtant mainte fois que malgré la prière de renonciation, les charges occultes continuent. Cela vient du fait que celui qui a été délivré n'est pas fidèle dans l'usage des symboles de la grâce. Celui qui ne fortifie pas son être intérieur par ces moyens de grâce n'est pas libéré mais il est constamment la cible des attaques de Satan. Ici se trouve donc un point important dans notre vie de foi et dans l'imitation de Jésus, c'est-à-dire que nous devons employer fidèlement et assidûment les symboles de la grâce.
Note: Par Repas du Seigneur, il faut comprendre le partage entre frère et sœur en Christ, de partager en mémoire de Jésus-Christ, chose qui semble pratiquement disparu de nos jours. Le cérémoniale est privilégié au partage proposé par Christ! Le Repas du Seigneur était le repas du Seigneur, le sien accompagné de ses apôtres à ce moment-là, et non le nôtre. «C'est dans le renoncement à soi-même pour les frères que se trouve le vrai Repas du Seigneur et la Pâque spirituelle de tous les chrétiens, et c'est dans ce renoncement que nous annonçons l'Évangile.» Et maintenant, quelle bonne idée que de se mémoriser ceci en partageant un morceau de pain à table!
Exemple 373.
Venant d'une grande ville de Bavière, une femme voyagea jusqu'à nous. Elle était dans une grande détresse d'âme. Sa mère et sa grand-mère ont pratiqué les tables tournantes. Elle-même a lu mes livres et elle a reconnu que son trouble était la répercussion du spiritisme des ancêtres. Elle alla voir dans sa ville un pasteur croyant qui dans son ignorance et son manque d'expérience lui dit que sa télépathie et sa clairvoyance étaient un don de Dieu. Mais elle prenait cela plutôt pour une charge et c'est pourquoi elle entreprit ce voyage afin de me voir à la cure d'âme. Elle raconta toute sa vie et se donna comme tout à nouveau au Seigneur. Je priai avec elle une prière de renonciation. Malgré cela elle sentait encore un mur entre Dieu et elle, comme elle me l'admit plus tard. Je lui répondis qu'elle devrait faire des recherches dans sa ville pour voir si elle ne pourrait pas trouver quelques chrétiens qui seraient d'accord de former un cercle de prière avec elle. En plus, je lui conseillai vivement d'être fidèle dans l'emploi des moyens de grâce qui sont mentionnés dans Actes 2:42.
Exemple 374.
Dans une campagne d'évangélisation en Suisse, un homme d'environ quarante ans vint à la cure d'âme. Il souffrait depuis dix ans de maux de tête. Il était allé chez des guérisseurs appenzellois décriés, chez G., chez S., et chez une guérisseuse. Tous les trois avaient déclaré: «Nous n'y arrivons pas. Quelqu'un gène, il y a ici des forces opposées». La femme de cet homme est une fidèle femme de prière qui emploie tous les moyens d'assistance et toutes les promesses de l'Écriture Sainte.
Celui qui ne fortifie pas son homme intérieur assidûment et fidèlement chaque jour, ne peut se libérer entièrement du passé occulte et il est constamment exposé de nouveau aux attaques de Satan.
14. Revêts-toi de l'armure de l'Esprit
Paul a dédié tout un chapitre dans Éphésiens 6:10-18, à l'armure de l'Esprit. Il parle de l'armure de Dieu, de la cuirasse de la justice, du bouclier de la foi, du casque du salut et de l'épée de l'Esprit.
Ces expressions sont toutes empruntées au langage de la guerre. Paul veut dire par là que dans le débat avec Satan et ses démons nous nous trouvons sur un champ de bataille sur lequel les coups partent avec précision.
L'ennemi ne combat pas toujours avec une visière ouverte mais au contraire ses attaques ont une allure très pieuse. C'est pourquoi aussi Paul parle dans Éphésiens 6:11 des ruses du diable. Au cours d'une visite à Toronto, la sœur de la mission de Marburg Mary Klee me dit: «Dans les cultes de Satan, on sait de suite à quoi on en est. Chez les soi-disant mouvements charismatiques et dans les différentes directions des églises de Pentecôte, souvent on ne peut voir clair. Tout cela semble si pieux. Les limites sont brouillées». Par là cette sœur exprima ce que Paul comprenait par les ruses du diable.
Que le diable attaque au moyen de la Bible, se voit dans l'histoire de la tentation relatée dans Matthieu 4. Le diable connaît la Bible. Mais Jésus la connaît encore mieux et il contre-attaque pareillement dans les assauts de Satan avec des paroles de la Bible.
Nous devons lire la Bible avec un crayon de couleur en main et souligner tout ce que nous voulons noter et employer contre les attaques de Satan. Au temps des plus forts assauts contre moi, je ne pouvais me délivrer que par des paroles de la Bible, lesquelles me portèrent à travers tous les combats. Si les démons pieux veulent nous troubler, nous devons alors dire comme Jésus: «Il est aussi écrit»! À l'embrouillement des paroles bibliques nous devons opposer l'emploi exact des paroles bibliques.
Exemple 375.
Dans une de mes tournées de conférences au Canada, le pasteur C. me raconta qu'il y avait une femme dans sa congrégation qui prétendait que ses capacités de diseuse de bonne aventure venaient de Dieu. Il chercha à l'éclairer. Elle n'accepta pas son conseil. Lorsqu'à la fin de l'entretien il pria avec elle, une puissance sinistre sortit de ses yeux et se porta sur lui. C'était comme un sombre nuage qui voulait le jeter dans les ténèbres. Il ne put que se réfugier sous la protection de Jésus et demander l'armure de Dieu, le bouclier de la foi et le casque du salut. Étudions une foi les articles de cette armure. La cuirasse, le bouclier et le casque du salut sont des armes défensives, une préservation contre les assauts du méchant. L'épée est une arme offensive. Il y a dans ce texte quatre armes défensives et une arme offensive nommées, et cela montre déjà dans quel danger nous nous trouvons.
15. Réalise la victoire de Jésus sur les puissances des ténèbres
Exemple 376.
Au Libéria, je passai par l'expérience suivante. Je visitais une ferme avec cent ouvriers. Le surintendant avait appartenu au commencement à une société secrète. Lorsqu'il eût trouvé le chemin qui mène à Jésus, il sortit de la société secrète et à cause de cela il eut des ennemis mortels. Il réunissait des vrais chrétiens dans sa demeure, lisait avec eux la Bible et priait. Un jour, son petit de six ans rentra à la maison. Il avait des douleurs folles. En une heure et demie il était mort. On découvrit qu'il avait été empoisonné par les membres de la société secrète. Six mois plus tard, un autre jeune rentra à la maison avec des douleurs épouvantables. Mais maintenant le père et les croyants étaient armés. Ils prièrent et invoquèrent la victoire de Jésus sur le garçon. Celui-ci fut temporairement entièrement aveugle. Mais il revint à lui-même lorsqu'ils prièrent en lui imposant les mains. Il recouvra la vue et la santé. Lors de la première attaque ils avaient été surpris. À la deuxième attaque, ils étaient avertis et ils se réclamèrent de la victoire de Jésus.
Exemple 377.
Une femme croyante, Mme R., passa la nuit à Würzburg. Avant de s'endormir, elle se rendit compte à l'état conscient qu'une femme se trouvait dans la chambre, quoique les portes et les fenêtres fussent fermées. La femme cria quelque chose comme «couper la gorge». Mme R. était comme paralysée dans tout son corps. Elle ne pouvait prier. Finalement, elle réussit à crier: «Jésus, Jésus, Jésus». À ce cri la paralysie disparut, et le revenant disparut.
Exemple 378.
À Manille, dans les Philippines, je donnai une conférence dans l'église de l'Union. Soudain l'électricité s'arrêta. On alluma donc deux chandelles. La flamme devenait de plus en plus petite. Alors un missionnaire protégea la flamme de sa main. Quoiqu'il n'y eût aucun vent dans l'église et que la flamme fût protégée par la main, la lumière menaçait de s'éteindre. Je sentis en ce moment une attaque des ténèbres et je commandai dans mon cœur: «Au nom de Jésus je vous commande, à vous puissances des ténèbres, de vous en aller». La flamme redevint normale. Je dis au missionnaire qui m'accompagnait: «C'était le diable». Plus tard il fut établi qu'un hilot (sorcier) se trouvait dans l'église et qu'il en ressortit ruisselant de sueur. Je lui parlai, parce qu'il se trouvait tout près de moi, et il reconnut ouvertement qu'il avait arrêté la lumière électrique par une force magique, et il aurait aussi éteint la lumière des chandelles si une plus grande puissance ne l'avait arrêté. Ce hilot prétendit aussi qu'il pouvait, par une force magique, même tuer des humains à distance. Je sais par d'autres conversations avec des missionnaires que cela correspond à la vérité. Les hilots aux Philippines, les karunas de Hawaï et les saugummas de Nouvelle Guinée possèdent la puissance de la magie de la mort, comme elle est nommée.
Exemple 379.
Dans une campagne d'évangélisation au sud du Würtemberg, deux hommes vinrent à la consultation. Ils sont quatre, soit deux frères et deux sœurs, qui possèdent un moulin. Un ouvrier de moulin étranger s'engagea dans ce moulin. Il eut vite fait de jeter les yeux sur la plus jeune sœur. Ce meunier est spirite. Il pratique les tables tournantes, travaille avec le Sixième et Septième livre de Moïse et pratique la suggestion mentale. De nuit, il a toujours appelé la jeune fille sur laquelle il avait jeté les yeux en disant: «Viens»! Elle se rendit comme une somnambule dans la chambre du meunier. Ils se marièrent. Alors que la jeune fille était à l'hôpital, la sœur aînée entendit une dizaine de fois l'appel: «Viens»! Cette jeune fille invoqua le nom de Jésus et résista à l'appel.
Les deux frères qui vinrent a moi à la cure d'âme, sont terriblement importunés par le spirite. Ils entendent des revenants, des bruits, des esprits frappeurs, et des animaux noirs fonçant sur eux. S'ils invoquent alors le nom de Jésus, le revenant disparaît.
L'ouvrier meunier déclare qu'il n'aura point de repos jusqu'à ce que les trois soient à six pieds sous terre. Il veut arracher le moulin et l'héritage des trois pour lui-même. Jusqu'à maintenant, cela ne lui a pas réussi, car les deux frères et la sœur, comme aussi la jeune femme sont des chrétiens vraiment croyants. La plus jeune sœur a seulement commis la faute d'avoir épousé ce redoutable garçon.
Exemple 380.
Encore un exemple venant de la Suisse. C'est la chose vécue d'un de mes amis. L'évangéliste O. H. évangélisait le Jura suisse. La vallée dans laquelle il travaillait est connue pour sa sorcellerie. Après la première réunion, il lui apparut soudain de nuit un sombre fantôme dans la chambre, quoique la porte fût fermée. Le sombre fantôme lui déclara: «Je suis le Maître de la vallée; disparais, ou je te détruis». Le jour suivant, l'évangéliste appela une série d'amis pour demander leur intercession et il leur raconta son expérience nocturne. Il ne quitta pas la vallée. Après la deuxième assemblée il eut de nouveau cette apparition inquiétante qui lui dit: «Je te donne encore vingt-quatre heures. Si après cela tu n'as pas disparu, alors tu es un homme mort». L'évangéliste était comme paralysé, il ne pouvait remuer ses lèvres pour prier. Il pouvait seulement répéter sans cesse dans son cœur: «Jésus, Jésus, Jésus». Le jour suivant, il appela encore plus de personnes à la prière qu'auparavant. Après la troisième assemblée le sombre fantôme ne revint plus. Tout resta tranquille. La campagne d'évangélisation fut richement bénie. Toute une série de personnes vint à Christ et beaucoup d'entre elles furent délivrées de leurs liens occultes. En cela nous avons un accomplissement de 1 Jean 4:4: «Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde». Mais je prie qu'on ne prenne pas à la légère ce verset pour des situations pour lesquelles il n'est pas permis de l'employer. J'ai rencontré beaucoup de chrétiens superficiels qui travaillent avec ces paroles et qui dans leur superficialité sont ensuite tués par Satan. Celui qui connaît la puissance de Satan ne le méprise pas. Mais il en sait encore plus long sur la merveilleuse puissance victorieuse de Jésus qu'il nous est permis de réclamer par la foi.
Je veux ici terminer avec un exemple tiré de l'Ancien Testament. Le peuple d'Israël se tenait au bord de la Mer Rouge, avec derrière lui les Égyptiens qui le poursuivaient. La situation du peuple était désespérée. Il cria à Moïse: «Pourquoi nous as-tu conduits hors d'Égypte? Maintenant, délivre-nous de la main des Égyptiens». Moïse cria à l'Éternel. Le Seigneur lui répondit: «Pourquoi ce peuple se plaint-il, gémit-il et crie-t-il? Dis au peuple d'Israël d'avancer». Dieu rendait clair à Moïse que la victoire était déjà scellée. «La victoire est ici, réclamez-la». Alors Moïse éleva son bâton sur la mer, les eaux se séparèrent, le peuple d'Israël passa à pied sec à travers la mer et obtint par là la victoire que Dieu lui avait préparée.
C'est ainsi que Dieu nous a préparé la victoire à Golgotha et il nous dit dans nos combats: «Qu'as-tu à crier à moi, la victoire est là, réclame la victoire». Dans un livre de chant américain le refrain dit: «Réalise la victoire». C'est un commandement.
16. Garde-toi du retour des démons
Dans Luc 11:24 nous sommes mis en garde contre le fait que les démons chassés reviennent volontiers. Ils trouvent la maison enjolivée et changée, ils pénètrent et cette dernière condition de l'homme est pire que la première.
Quiconque a à traiter des personnes possédées connaît le problème dans lequel les esprits chassés retournent volontiers de sorte que la situation est empirée. J'ai souvent fait l'expérience de la chose dans ma propre cure d'âme.
Il arrive aussi à l'occasion que des démons quittent un homme et qu'ensuite ils entrent dans un autre membre de la famille ou dans un ami ou une amie.
Exemple 381.
Au cours d'un voyage de conférences à Paris, à Vaux et à Nogent, j'eus différents entretiens. La dame en charge des filles dans une école biblique me confia qu'elle avait une étudiante qui dans le passé avait pris part à des séances spirites. Après ces séances l'étudiante mouillait encore son lit. Avant les séances, elle ne le faisait pas. La dame pria fortement pour la jeune fille. Ensuite l'infirmité de la jeune fille s'arrêta et ce fut la dame qui l'eut. Elle rechercha alors des frères ayant la foi qui prièrent pour elle en lui imposant les mains. Alors l'infirmité cessa chez la directrice des filles et la jeune fille l'eut de nouveau. Ces événements montrent que les conseils de la cure d'âme de la dame ne suffisaient pas. Il y a des frères croyants qui ne voient pas clair dans la cure d'âme auprès de personnes chargées d'une manière occulte.
Exemple 382.
Dans une série de conférence en Australie, je parlai aussi à Riverwood. Un jeune homme vint à la curé d'âme après la conférence. Il confessa sa culpabilité, remis sa vie à Jésus, et comme il avait eu affaire avec le spiritisme dans le passé, je priai aussi avec lui une prière de renonciation. Après huit jours il revint et expliqua que depuis qu'il suivait Jésus, il recevait des coups du monde invisible. Cela signifiait ou qu'il n'était pas encore entièrement libéré de sa charge spirite, ou qu'il n'était pas encore suffisamment armé pour chasser ces puissances invisibles. On ne peut évidemment pas, dans une conversation de cure d'âme, dire à un homme tout ce qu'il y a à dire sur la libération et sur la manière de rester libre. Normalement, je donne à de telles personnes en Allemagne mon livre de poche Heilung und Befreiung, dans le monde anglais Occult Bondage and Deliverance, et dans les territoires de langue française le livre Esclavage occulte et délivrance.
Exemple 383.
En Suisse, dans une de mes réunions d'évangélisation, une femme arriva à la foi. Dès ce moment elle devint colérique car il y avait en elle une très lourde charge occulte. Une de ses amies était une femme croyante qui s'occupait des colériques. Lorsque la colérique mourut, la chrétienne, qui avait prié pour elle, devint mélancolique et repoussa dès lors toutes les choses de Dieu. Nous avons aussi ici le fait que les esprits des ténèbres peuvent quitter une personne et entrer dans une autre. Les démons ne restent pas dans un cadavre. Quand une personne meurt, ils quittent la personne en question et se cherchent une demeure convenable. Souvent ils entrent alors dans un autre membre de la famille ou dans une personne amie. Cet exemple montre qu'on ne peut pas simplement et sans prendre garde prier pour un être humain qui est chargé ou possédé. Il faut déjà se placer sous la protection du sang de Jésus et, en cas de besoin, quand il s'agit d'une lourde charge, n'intercéder qu'au sein d'un cercle de prière. Il y a beaucoup de chrétiens sans expérience et sans protection.
Note: Nous opposons ici un fort doute au sujet de ce «que les esprits des ténèbres puissent quitter une personne et entrer dans une autre». Car il est écrit: «Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, et après cela vient le jugement;» (Hébreux 9:27).
17. Sois prêt à une consécration totale à Jésus
Celui qui veut suivre Jésus d'un cœur partagé n'arrive à rien et ne peut résister aux assauts de Satan.
Exemple 384.
À Zürich un jeune homme vint à la cure d'âme. Il me raconta qu'il avait appartenu à la loge spirite pendant cinq ans. Il se sépara de la loge et livra sa vie à Jésus. Il fut cependant établi qu'il se trouvait sous un très fort charme et sous une épouvantable charge occulte. Il ne pouvait bien croire et prier. Il était presqu'entièrement bloqué et n'arrivait à aucune assurance du salut. Peut-être cela venait-il du fait qu'il n'avait pas brûlé l'ensemble des œuvres littéraires de la loge spirite, et qu'il ne s'était pas séparé de ses anciens amis.
Exemple 385.
Je me souviens de mon cas de possession le plus difficile, que j'eus sur les Îles des Philippines. J'ai déjà raconté cela dans le livre Sous la conduite de Jésus. Dans mes conférences dans un séminaire théologique aux environs de Manille, un jeune homme vint à la cure d'âme. Quand je priai avec lui, il entra en transe et d'autres voix parlèrent hors de lui. Les voix employèrent partiellement des langues étrangères que le jeune homme n'avait pas du tout apprises. Il ne parlait que son dialecte des Philippines et l'anglais. Les démons qui parlaient par lui, employaient aussi très bien le russe et des parties d'autres langues. Ce fut la cure d'âme la plus longue de ma vie. Elle s'étendit sur dix-neuf heures et demie et les enseignants croyants du séminaire m'aidèrent. Nous avons alors demandé à ces voix: «Pourquoi êtes-vous dans ce jeune homme»? Elle répondirent: «Nous le possédons, parce qu'il ne s'est pas livré complètement». Les voix voulaient dire qu'il ne s'était pas livré complètement à Jésus-Christ. Toute consécration de notre vie à Jésus qui n'est pas complète laisse une petite porte ouverte pour la pénétration des puissances démoniaques. Après cette longue conversation de cure d'âme le jeune homme confessa différentes choses qu'il n'avait pas révélées au moment de sa conversion et de sa première confession. Le témoignage des démons sur lui était donc juste.
Un cœur partagé est une chose dangereuse dans le royaume de Dieu. Mon ami évangéliste Gottlieb Weiland demandait souvent à ses auditeurs: «Combien de parties entières donnent mille moitiés»? Naturellement, plus d'un élève a répondu: «Cinq cents». Il disait: «Non, mille demi-chrétiens ne donnent pas un seul chrétien entier». Nous comprenons cette image. Jacob Vetter, le fondateur de la mission sous la tente allemande, cria bien des fois à la foule de ses auditeurs:
La moitié ne suffit à rien,
elle n'avance ni ne recule rien.
18. Sache que la libération n'est possible qu'en Christ
La vérité qui se trouve dans cette sommation doit être éclairée de différents côtés.
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Il faut conseiller très fortement à chaque personne chargée d'une manière occulte d'aller voir un conseiller spirituel expérimenté. Le labyrinthe occulte est si dangereux que celui qui y est pris ne peut presque pas en trouver la sortie.
Mais il faut qu'il y ait un conseiller spirituel ou quelques frères qui s'y connaissent dans ce domaine. Il m'est souvent arrivé de rencontrer des théologiens, des pasteurs et des prédicateurs qui prenaient les capacités occultes pour des dons de Dieu ou du Saint-Esprit.
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Mais que doit faire celui qui est chargé, dans le territoire ou le district où on ne peut trouver aucun conseiller? Dieu est de toute manière plus miséricordieux que nous les humains. Il n'a pas besoin de notre aide. Il peut aussi faire des chemins où il n'y en a pas.
C'est ainsi qu'un jour je reçus une lettre venant de France. Une femme m'écrivit qu'elle avait lu mes livres contre l'occultisme et qu'elle en avait usé. Par la grâce de Dieu, elle avait été délivrée.
Exemple 386.
En Nouvelle Zélande, j'entendis une histoire semblable. J'eus un service dans l'église baptiste à Otorohanga. Après cela une femme vint au bureau. Elle se présenta comme directrice d'école du dimanche. Elle dit qu'auparavant elle avait pratiqué la sorcellerie. Un ami lui donna mon livre Entre Christ et Satan. Ses yeux s'ouvrirent. Elle pria le Seigneur Jésus-Christ de lui accorder la délivrance et elle fut libérée sans l'aide d'un conseiller spirituel, qu'elle ne pouvait d'ailleurs pas trouver dans son district.
Exemple 387.
Dans la même veine se trouve une expérience vécue à Brisbane en Australie. Une femme vint me chercher à l'aéroport et elle me raconta son histoire. Son mari et son fils unique pratiquaient la magie noire et la magie blanche. Elle-même était croyante. Un jour, elle vit dans une vitrine le livre Entre Christ et Satan. Elle l'acheta. Le livre causa une révolution dans sa famille. Son fils Allan mit fin à la magie et se repentit. Il accepta le Seigneur Jésus. Quand je retournerai en Australie, il m'accompagnera comme musicien dans mes tournées de conférences.
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Tous ces cas sont exceptionnels. Ils ne constituent pas la règle. Considérons la Parole biblique: «Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8:36).
Le Seigneur Jésus peut libérer des hommes avec ou sans conseillers. Dans le psaume cent vingt-sept, au verset un, il est dit: «Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaille en vain» (Psaumes 127:1). Nous pouvons aussi dire: Si le Seigneur ne conduit la cure d'âme, alors c'est en vain qu'ils pratiquent la cure d'âme. Pour terminer, encore un «cas normal».
Exemple 388.
Une femme étala l'histoire de sa vie devant moi. À l'âge de douze ans elle avait reçu un charme contre les verrues. Plus tard elle pratiqua la bonne aventure active et passive. Puis vint le yoga avec les méditations, afin de compléter la mesure de ses liens.
À l'âge de trente-quatre ans elle trouva le Seigneur Jésus dans une série de réunions d'évangélisation et grâce à un entretien avec l'évangéliste. Mais depuis sa conversion les dérangements commencèrent. Quand un vrai chrétien priait avec puissance, elle était détournée dans sa concentration et avait le sentiment qu'elle devait éclater. Le pire était qu'un «skotom» absolu se développa. Par «skotom» nous comprenons une diminution partielle ou totale du champ de vision. Elle ne pouvait presque plus voir. La femme tourmentée alla trouver plusieurs frères et demanda une imposition des mains selon Jacques 5:14. La chose fut faite et le Seigneur honora la prière des frères.
Si des conseillers spirituels servent une personne chargée, ils n'ont jamais le droit de se mettre entre Jésus et la personne qui cherche du secours. Le champ de vision sur Jésus doit demeurer libre.
19. Obéis au Seigneur en toutes choses
Au sujet du maréchal Moltke, on raconte qu'un jour il donna un discours à des sœurs dans une maison de diaconesses. C'était le plus court qui ait jamais été donné. Il dit: «Vous, sœurs, soyez obéissantes»! Un discours de quatre mots.
Dans le réveil d'Indonésie, à Timor, un concept joua un très grand rôle:
Taat — Obéissance.
Il est très difficile, même aux chrétiens, d'obéir au Seigneur en toutes choses. Nous ne donnons pas du tout volontiers les rênes qui sont dans nos mains. Nous faisons des plans, agissons, décidons nous-mêmes et n'acceptons pas volontiers qu'on vienne nous contredire.
Celui qui après sa conversion n'obéit pas au Seigneur Jésus subit des contrecoups et des défaites.
L'obéissance dans les petites et les grandes choses apporte de grandes bénédictions. La désobéissance paralyse notre force spirituelle.
De Jésus il est dit dans Philippiens 2:8: «Il fut obéissant jusqu'à la mort».
La vocation de Paul était d'amener à l'obéissance de la foi les païens (Romains 1:5).
Pierre parle de l'obéissance à la vérité (1 Pierre 1:22).
Exemple 389.
Il y a bien des années qu'un frère âgé me vida son cœur. Il collaborait au travail de la congrégation. Lorsque, à la fin de la première guerre mondiale il revint à la maison, il pria pour une compagne de sa vie. À ce moment-là, il était déjà croyant. Un jour, il rencontra une jolie demoiselle pour laquelle il prit vite feu. Malheureusement, elle n'était pas croyante. Il pensait, dans son état amoureux, qu'il pourrait l'amener à Jésus par son amour. Tout au fond de son cœur il entendit la voix de l'avertissement: «Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger» (2 Corinthiens 6:14). Il passa par-dessus l'avertissement et épousa la fille incroyante. Déjà la première année, il y eut des problèmes. Elle déclara: «À l'église, j'y vais, à ton église évangélique tu ne m'amèneras pas même avec dix chevaux». Ainsi leur vie ne s'écoula pas dans l'harmonie et il dut reconnaître qu'il n'avait pas été obéissant à la voix d'avertissement de la conscience. Le mariage devint un martyre pour ce frère. La femme était impérieuse et cherchait à dominer. Il devint de plus en plus silencieux pour l'amour de la paix. Il cueillit le fruit de sa désobéissance jusqu'à sa mort. Sa femme ne se convertit pas. Elle n'allait même pas aux services de l'église nationale comme elle l'avait promis au commencement. Une fois seulement, elle trouva son maître. Sa fille était aussi jolie qu'elle et tout aussi incroyante. Lorsqu'elle fut mariée, la femme pensa qu'elle pouvait aussi aller commander dans le jeune ménage comme elle l'avait fait dans le sien. Chez son énergique gendre, elle vint à la mauvaise adresse. Il refusa plusieurs fois ses allures de général. Comme elle ne changeait pas, il la gifla de telle manière qu'elle perdit le goût de commander. Où la douceur avait-elle été mal placée? Là où le frère avait désobéi dans la question de son mariage en épousant cette fille incroyante. Jusqu'à la mort, il porta les résultats de sa mauvaise décision.
20. Soyez remplis de l'Esprit
De nos jours on parle beaucoup du Saint-Esprit, plus d'une manière non biblique que biblique. À cet égard voici quelques exemples:
Exemple 390.
J'assistai, au sud de l'Allemagne, à une convention pastorale. Erich Schnepel était le rapporteur principal. Feu l'évêque national Bender était aussi présent. Il s'agissait de la question du Saint-Esprit. Une jeune théologienne se leva et déclara: «Nous recevons le Saint-Esprit par le baptême de l'enfant». À moi, les cheveux se dressèrent sur la tête parce que personne ne la contredit. Étant donné qu'en Allemagne quatre-vingt-dix pour cent des habitants ont été baptisés comme enfants, alors quatre-vingt-dix pour cent des Allemands — les voleurs de banques, les assassins, les meurtriers sexuels, mais aussi les propre-justes, les bourgeois aisés et se suffisant à eux-mêmes ont tous le Saint-Esprit. Une représentation grotesque. Et cela fut dit en présence de cent quarante pasteurs de l'église nationale. Pendant la pause qui survint, j'allai voir le rapporteur principal et le priai de s'élever contre cette affirmation non biblique. Moi-même, j'était encore à ce moment-là un jeune pasteur, et l'évêque Bender m'en a souvent voulu pour mes protestations.
La demande que j'avais adressée au rapporteur principal ne reçut pas de réponse. Schnepel était en tout temps un frère plus que prudent qui ne voulait faire de mal à personne.
L'autre extrême est l'atmosphère surchauffée des groupes fanatiques auxquels le parler en langue est plus important que la vie authentique, biblique, dans la puissance du Saint-Esprit. À cet égard, voici un exemple venant de Timor-Soe (Indonésie).
Exemple 391.
Après que le réveil se fut établi à Soe, quelques pasteurs pentecôtistes américains arrivèrent afin d'apprendre à connaître le réveil. Avant qu'ils s'introduisent, les frères responsables à Soe furent avertis par le Seigneur: «Des hommes viennent qui ont un faux enseignement sur le Saint-Esprit. Ils ne doivent pas parler ici afin qu'ils ne jettent pas la congrégation dans la confusion». Les Américains arrivèrent et ils furent vite aimés de la population parce qu'ils donnaient beaucoup d'argent. Dans la grande conférence de l'église, ils étaient assis comme visiteurs sur la plate-forme. Des heures et des heures passèrent. Beaucoup d'hommes donnèrent leur témoignage. Les Américains n'eurent pas leur tour. Finalement, ils devinrent impatients et demandèrent: «Ne nous est-il pas permis de donner un témoignage»? Le pasteur qui conduisait la réunion dit: «Non, le Seigneur nous avertis que vous aviez un faux enseignement sur le Saint-Esprit.» C'était peut-être une douche froide pour des hommes qui avaient parcouru plus de dix mille kilomètres pour assister à la conférence.
Entre l'église nationale froide, engourdie et l'atmosphère surchauffée des extrémistes se trouve la vérité.
La vérité non équivoque nous est révélée dans l'Écriture Sainte.
Nous recevons le Saint-Esprit dans la nouvelle naissance. Personne ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint-Esprit (1 Corinthiens 12:3). Le baptême des bébés n'est pas la nouvelle naissance. Pour la nouvelle naissance nous n'avons pas besoin d'une «deuxième grande expérience», peut-être la deuxième bénédiction ou un baptême de l'Esprit additionnel». Un Seigneur qui n'aurait que deux bénédictions à donner, je ne veux pas le suivre. Chaque jour vécu avec lui est une bénédiction.
Toutes les citations de la Bible qui traitent du Saint-Esprit me sont très importantes. Mais nous n'avons pas le droit de construire une doctrine d'erreur à l'aide de ces passages. J'attire l'attention, à cet égard, sur mon livre Charismatic Gifts (Dons charismatiques).
Sur un court dénominateur, il doit être dit ici sur la base de l'Écriture Sainte:
Nous recevons le Saint-Esprit à la nouvelle naissance. À la nouvelle naissance, nous sommes remplis et scellés du Saint-Esprit.
Il ne nous est pas permis d'en rester à ce commencement. Paul, qui avec les Éphésiens expérimenta la plénitude du Saint-Esprit (Actes 19:6), écrit aux mêmes hommes dans Éphésiens 5:18: «Soyez remplis de l'Esprit»! Ceci veut dire que nous n'avons pas besoin d'un baptême de l'Esprit comme «deuxième expérience complète du salut» mais nous avons besoin d'être constamment remplis du Saint-Esprit, si par la nouvelle naissance nous sommes devenus un membre de l'Église de Jésus. Il y a encore beaucoup de questions ouvertes, lesquelles sont traitées dans le livre auquel allusion a été faite (Dons charismatiques).
L'homme qui est sorti du domaine de la puissance de l'occultisme doit demeurer debout dans le domaine de la puissance du Saint-Esprit et suivre Jésus. La civitas diaboli, la domination de Satan, a été abandonnée par lui et il est devenu un membre de la civitas dei, la domination de Dieu.
Celui qui n'a pas encore compris que ces vingts points ne sont pas un chablon ne doit pas prendre en mauvaise part que cela soit répété. Aucun chablon ne doit répété. Aucun chablon, aucune routine, aucune méthode, aucun système — non, nous avons besoin de Jésus lui-même, qui seul peut nous tirer hors du domaine de la puissance de Satan.
Mais il était indispensable de montrer à celui qui est chargé, quelles possibilités d'aide possède la Sainte Écriture pour libérer celui qui a une charge occulte.
D. DANS LA MARCHE TRIOMPHALE DU VAINQUEUR
Dans l'histoire, il était souvent d'usage que les chefs d'armées victorieuses prennent avec eux les chefs des armées vaincues dans leur cortège triomphal.
Nous trouvons cela par exemple dans 1 Samuel 15. Le roi Saül avait vaincu les Amalécites et pris ensuite Agag, leur roi, comme prisonnier avec lui.
Dans l'ancienne Rome aussi régnait cette coutume que les vainqueurs retournant à la maison prennent leurs adversaires vaincus avec eux dans le cortège triomphal.
Du plus grand vainqueur de tous les temps, Ésaïe parle en ces termes: «C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants» (Ésaïe 53:12).
Qui est ce Vainqueur puissant? Qui a les forts comme butin? Les chapitres suivants donneront la réponse.
1. D'ADORATEUR DE SATAN À CHRIST
Au cours de l'année 1975, le Seigneur m'accorda une rencontre avec un ancien disciple de Satan. Il me donna la permission de faire connaître l'histoire de sa vie et demanda en même temps l'intercession de ma lettre circulaire. Quelques mois après notre rencontre David Hansen (c'est là son nom) m'envoya une courte biographie. Comme elle est trop longue pour être imprimée en entier, je ne donnerai que l'introduction de la lettre, afin de donner un arrière-plan plastique à l'histoire qui suit:
Cher Dr. Koch, je vous remercie du temps que vous m'avez accordé après votre service dans l'église baptiste de la Trinité à Santa Barbara. Ce fut une réunion décisive pour moi, pleine d'encouragement et de bénédiction.
Je rends grâces à Dieu pour votre vie consacrée à Christ et pour l'œuvre dans laquelle le Seigneur vous a conduit. En lisant votre livre «Wine of God» (Kregel, Grand Rapids, Michigan) je fus de nouveau béni, encouragé et fortifié dans ma foi. Le Seigneur a employé votre vie pour me diriger et me fortifier constamment, depuis que je me suis approfondi dans vos livres. C'est pourquoi je prie chaque jour pour vous.
Et maintenant l'histoire de l'homme lui-même, lequel enseigne dans une école supérieure. Le christianisme qu'il avait entendu dans la maison paternelle et à l'église le laissa désappointé. Il vit avec des yeux ouverts le grand abîme entre les enseignements chrétiens et la vie pratique vécue. Il était aussi assez honnête pour reconnaître les contradictions entre le vouloir et le faire dans sa propre vie. C'est pourquoi il recherchait une base solide de la vie. Il désirait une force qui rende possible de vivre ce qu'on aimerait être.
Un soir, il entendit un adorateur de Satan à la télévision, lequel louait avec des mots retentissants la puissance de Satan. Cet homme des ténèbres disait par exemple: «Voulez-vous de la force, nous la donnons. Cherchez-vous l'accomplissement de votre vie, nous l'offrons. Le christianisme a depuis longtemps fait de mauvaises affaires. Il n'a malgré tout jamais rien donné à ses adhérents mais il n'a su que le repaître de vaines promesses».
Ce soir-là, le maître secondaire prit une décision. Il se fit donner le nom et le lieu du culte de Satan le plus proche. C'était la gorge du squelette près de Thousand Oaks, un lieu entre Satan Barbara et Los Angeles. J'y ai passé moi-même six fois.
Ce maître fut membre pendant deux ans de ce groupe qui normalement se réunissait le samedi, de seize heures à vingt-quatre heures ou plus longtemps encore à la gorge du squelette, où il célébrait des messes noires et des orgies. David avait tout sacrifié à Satan: sa vie, son âme, son foyer, sa fortune, son auto et sa famille. Mais il n'était pas arrivé à la paix par ce sacrifice total. Les ténèbres recherchaient son âme, et des pensées de suicide se rendaient maîtresses de lui.
Un jour, il se trouva de nouveau en prière, invoquant Satan son maître. Il maudit Dieu, un acte qui faisait partie de la prière authentique adressée à Satan. Alors un verset de la Bible pénétra dans son esprit et sa mémoire, lequel se trouve dans 1 Jean 4:4: «Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde». Malgré cette Parole de l'Écriture il maudissait encore avec toute la haine dont il était capable. Pourtant, il réalisa que dans son cœur et dans la chambre une grande paix se répandait. Cette atmosphère le vainquit. Elle venait de Dieu. David s'assit soudain dans son lit et demanda l'aide de Dieu. Il entendit sa prière et ses cris.
Depuis cet événement, sa vie prit un nouveau cours. Il sortit sa Bible et étudia chaque jour assidûment la Sainte Écriture. Sa paix devint ainsi toujours plus profonde.
Ensuite vint le samedi suivant, jour dans lequel ses anciens amis à Skeleton Canon se rassemblaient de nouveau. David pria en demandant d'être éclairé sur ce qu'il devait faire. Il se proposa d'aller encore une fois à cette assemblée pour expliquer sa démission, et pour rendre témoignage à ses camarades.
Il n'est pas permis d'imiter. Comme conseiller, je ne donnerais jamais la recommandation d'aller encore une fois à un tel lieu de rassemblement. Dans ce cas-ci, David n'eut pas seulement la liberté intérieure mais aussi la force et la pleine puissance de le faire.
Il se rendit au Skeleton Canon. Lorsque tous les membres furent rassemblés, il prit la parole, expliqua sa démission et rendit témoignage à Jésus-Christ comme étant son Libérateur et son Sauveur. Les camarades furent stupéfaits mais, ce qui est étrange, ils ne le contredirent pas. Ils lui demandèrent seulement: «Pourquoi fais-tu cela? Que reçois-tu pour le faire»? David ne manqua pas de répondre.
«Je fais ce pas, parce que la vie dans cette société ne m'a apporté que le manque de paix, le désespoir et des idées de suicide. Ce que j'ai déjà gagné avec Christ, c'est une paix intérieure qui est plus élevée que toute intelligence».
Le témoignage pour Christ et la discussion continuèrent pendant neuf heures jusqu'après minuit. Le résultat en fut que toute une série de ses camarades déclarèrent: «Nous te suivons. Ton besoin était aussi notre besoin. Nous cherchons aussi cette paix que Christ peut donner».
Par le résultat de cette assemblée on voit que David avait reçu le mandat du Seigneur de visiter encore une fois ce lieu de culte diabolique.
Qui cherche à se sauver loin de Satan doit s'attendre aux plus fortes réactions et attaques. Dans la nuit qui suivit cette puissante victoire de Jésus-Christ, David fit l'expérience de l'attaque personnelle de Satan. Le Méchant lui dit: «Tu m'appartiens. Si tu veux m'échapper, alors je tuerai ton enfant et te rendrai pauvre». Mais David était décidé: «Advienne que pourra et ce que le Seigneur permettra, moi je reste avec Jésus».
Le jour suivant son enfant tomba gravement malade et il dut être conduit à l'hôpital. Le traitement y dura trois semaines, puis l'enfant mourut. La facture représentait une fortune.
Satan avait rendu vrai son avertissement: tué l'enfant et ruiné l'homme financièrement!
Ici, je dois interrompre le récit. J'ai déjà rapporté brièvement l'histoire de David dans une lettre circulaire. Là-dessus, je reçus différentes lettres avec la prière d'omettre cette tournure de l'affaire. Beaucoup de chrétiens en sont choqués, parce qu'ils croient qu'avec la conversion tout est effacé, et que tous les problèmes sont résolus. Avant tout, c'est dans les églises américaines et canadiennes que l'on trouve cette opinion.
Une chose est vraie: avec la conversion, tous les péchés sont pardonnés. Mais toutes les suites ne sont de loin pas encore mises de côté. La Bible ne représente aucune théologie superficielle et insensée.
Un exemple, que j'ai déjà souvent employé, peut nous donner de l'aide. Un playboy s'était attiré par sa vie de débauche une maladie obstinée, la lymphopathia venerea. Il trouva Christ et par là le pardon de sa vie désordonnée. Mais sa maladie ne disparut pas pour tout autant. Elle demanda encore un long traitement médical. Il y a des passages bibliques qui conduisent toute théologie superficielle à l'absurdité.
Pensons à des passages bibliques tels qu'Ésaïe 45:7: «Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je donne la prospérité et je crée l'adversité». Dieu crée l'adversité? Ou pensons à Amos 3:6: «Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l'Éternel en soit l'auteur»? Dieu amène le malheur?
Note: Pourquoi pas? Dieu est-il Souverain ou s'il ne l'est pas (Daniel 4:26,32)? Il fait absolument comme il lui plaît (Psaumes 115:3; 135:6; Daniel 4:35; 1 Corinthiens 12:11). Est-il le Créateur de toutes choses ou s'il ne l'est pas (Genèse 1:1; 1 Corinthiens 10:26,28)? Qui créa l'arbre de la connaissance du bien et mal si ce n'est pas YEHOVAH Dieu (Genèse 2:9)? Qui engloutit et détruisit toute chair, la race humaine entière de la surface de la terre par le déluge, sauf la seule famille de Noé, seul homme ayant foi en Dieu (Genèse 6:7)? Toutefois, Dieu n'a pas de dessin malsain, cependant il doit rendre justice par la correction à la suite d'avertissements qui sont plutôt rarement entendus par l'homme, «Car le salaire du péché,
c'est la mort» (Romains 6:23).
Les chrétiens qui ne réfléchissent pas, qui sont superficiels, oublient la sainteté et la justice de Dieu et ils sous-estiment la puissance de Satan.
David s'était donné au diable et avait souvent pesté contre Dieu. C'était l'affaire de Dieu, quand il permit la mort de l'enfant et la ruine financière de David. D'ailleurs David me fit savoir que cet enfant avait déjà été consacré à Satan dans le sein de sa mère.
Malgré ces coups très durs, David ne se laissa plus détourner de Jésus. À l'avenir, il se plaçait lui-même avec sa famille sous la protection de Jésus. Les conseils, dans mon livre Esclavage occulte et délivrance lui furent en bénédiction à ce moment-là.
Comme aide supplémentaire, il rechercha des chrétiens qui devaient l'aider dans la prière. Il eut de grandes déceptions à cet égard. Le chrétiens avaient peur de lui et l'évitaient. C'est une tragédie que les chrétiens du monde occidental aient si peu de désir pour les cellules de prière afin de venir en aide aux chrétiens attaqués et menacés.
Sur ces entrefaites, David a été en bénédiction à beaucoup de congrégations. Sur invitation, il donne partout son témoignage et dit comment Christ l'a libéré des liens de Satan. Dieu prépare ce frère pour qu'il apporte de l'aide spirituelle à ceux qui sont chargés par l'occultisme. Beaucoup d'églises lui ont ouvert leurs portes.
Un tel service demande l'aide par la prière des chrétiens compréhensifs. Je prie ici mon cercle de prière d'entreprendre une telle intercession.
Cet événement de l'année 1975 est une première réponse à la question: «Qui est l'homme qui a les forts comme butin»? Nous le connaissons!
2. ASTROLOGIE ET CHRISTIANISME
En 1972, j'eus dans une église française de Québec (Canada) une conférence sur la bonne aventure. Ensuite il y eut une discussion. Un jeune homme aux cheveux longs se présenta et dit: «Je suis astrologue et chrétien». Puis il contredit les explications de la conférence. Je lui répondis: «Vous êtes astrologue ou chrétien. Cela ne va pas de mettre les deux ensemble». «Pourquoi pas»? demanda le garçon à la longue crinière.
«Lisez une fois, à la maison, Ésaïe 46:12-14». Puis je citai les trois versets. La discussion avec le jeune homme était terminée.
Environ six mois plus tard une brochure de vingt-trois pages me fut envoyée. Elle a deux photos sur la première page. En haut, celui avec la longue crinière, en bas une jeune homme aux cheveux coupés courts. Une ressemblance entre les deux ne peut être établie. En haut, une pleine barbe, le «buisson de cheveux d'Absalom» et un regard sombre, en bas pas de barbe, un visage joyeux et une coupe militaire. Entre les deux photos se trouve le titre:
Pourquoi j'ai quitté l'Astrologie?
Cette Brochure contient le témoignage d'Ives Petelle (Facebook).
Écoutons brièvement son histoire.
Petelle vient d'une famille catholique demeurant à Montréal. Son père travaillait dans une usine de la Canadair.
Le jeune homme qui grandissait s'intéressait aux arts et au théâtre. Pour cette raison, il voulait s'inscrire dans une académie des arts dramatiques comme étudiant. Il se soumit à l'examen d'entrée. Le directeur le refusa pour la raison suivante: Pas de manque de talent mais mauvaise discipline et capacité d'adaptation. Quiconque connaissait Petelle avant sa conversion comprend cette opinion.
À la suite de quelques autres essais sans résultats, pour devenir un disciple des beaux arts, il perdit l'intérêt pour eux. Les nombreuses déceptions le conduisirent aux drogues. Il voulait oublier les expériences désagréables de sa vie, secouer le passé.
La drogue ne lui apporta pas l'accomplissement des sens de la vie qu'il avait espéré. Et ainsi il arriva à l'astrologie.
Il pratiqua les études astrologiques dans un secteur spécial pendant trois ans. Il établissait des horoscopes afin de donner des diagnostics médicaux. À l'aide de la carte du ciel, il voulait prévoir les événements futurs. Il pratiqua aussi l'analyse du caractère et essaya les conseils psychothérapeutiques. Ainsi il gagnait sa vie.
Comment arriva-t-il au grand changement de sa vie? Il est probable que les déceptions dans la formation professionnelle et la passion de la drogue ont créé un certain vide dont Petelle attendait inconsciemment la suppression.
Une impulsion vers une nouvelle orientation vint par la conversion d'un ami à la fin de l'année 1971. Petelle remarqua la grande transformation du caractère que son ami expérimenta par sa décision pour Jésus. Cela lui donna le coup d'éperon nécessaire pour qu'il saisisse la Bible et la lise fortuitement.
L'étape suivante vers une transformation de sa vie fut mon service religieux dans une église française de Québec. Dans l'introduction à ce chapitre il en a déjà été parlé.
Petelle lutta pour arriver à la connaissance que dans les signes des étoiles du ciel il y a aussi peu de sagesse et de force que dans la boule de cristal ou dans le pendule. Ces capacités surnaturelles ne se trouvent pas non plus dans les hommes qui avec ces moyens d'assistance pratiquent la bonne aventure; non, cette force surnaturelle vient seulement de Satan. Beaucoup de passages bibliques tels qu'Ésaïe 47:12-14; Deutéronome 18:9-12 et d'autres l'amenèrent à cette connaissance.
Mais cette connaissance ne le conduisit pas encore à une mise en valeur pratique dans sa vie. Il fallait encore un autre conseil qui vint peu de temps après ma dix-septième tournée de conférences au Canada.
Au salon des sciences occultes à Montréal, une série de conférences occultes fut annoncée. Petelle, toujours pas certain à l'égard de l'astrologie — avant tout parce qu'elle le faisait vivre — alla visiter l'organisation et il découvrit là pleinement l'horreur qui l'aida à accomplir une séparation d'avec les pratiques occultes.
À ce festival occulte à Montréal, Petelle entra en conversation avec un frère catholique. Cet homme lui donna le conseil d'employer la boule de cristal pour l'éclaircissement de problèmes non solutionnés. C'est-à-dire: chercher de l'aide par la bonne aventure est irréconciliable avec la foi chrétienne. Le vingt-huit mai 1972 vint la décision pour Christ. Par là, un nouveau commencement fut accompli dans la vie de Petelle.
Les effets de sa conversion radicale devinrent visibles. Petelle installa dans la ville de Québec un petit restaurant-pizza. Les premiers qu'il conduisit à Jésus furent ses collaborateurs. Ce fut pour moi une rare expérience, à l'occasion de mon dix-huitième voyage au Canada, d'observer ses collaborateurs. C'est avec la Bible sous le bras qu'ils entraient dans le restaurant, et il commençaient la journée par la lecture de la Bible et la prière en commun.
Dix-huit mois après sa conversion, Petelle avait déjà amené vingt-trois jeunes gens à Jésus. Lorsque j'eus une conférence dans l'école biblique Béthel, un étudiant de l'école s'adressa à moi, lequel avait aussi été conduit à Christ par Petelle. Petelle ne craint pas non plus de parler avec des clients de son restaurant sur les choses spirituelles et de prier avec eux.
Celui qui prend position pour le Seigneur avec une telle force doit s'attendre aux contre-coups de Satan. Et ceux-ci arrivèrent avec une fureur inouïe. Petelle devait être achevé comme maint autre ouvrier du royaume de Dieu. Pour cette raison, j'ai déjà demandé deux fois dans mes lettres circulaires que l'on prie pour lui. Ici et en ce lieu, je fais appel à tous les membres de mon cercle de prière pour une sérieuse intercession. L'Église de Jésus a souvent été coupable à l'égard de ceux qui combattent en première ligne. Petelle est un des témoins corps à corps avec l'ennemi, car il fait parfois des voyages et donne des messages contre l'occultisme et contre l'astrologie, qu'il a lui-même pratiqués en son temps.
3. LE MAGICIEN
J'ai souvent rencontré sur les champs de mission des hommes qui, comme Elymas dans Actes 13 pratiquent le mal et retiennent les gens loin de Jésus. Il a été suffisamment écrit dans ce livre sur la sorcellerie. Ce qui nous intéresse dans ce chapitre, c'est la manière dont des sorciers ont été libérés par Christ.
Je me souviens de Gandi en Nouvelle Guinée. Je visitai les stations australiennes de la mission des mers du sud. La sœur Lisbeth Schrader me présenta cet homme qui avait été un magicien et qui était devenu chrétien. Son histoire se trouve déjà dans mon livre Sous la conduite de Jésus. Elle ne doit pas être répétée ici.
Des magiciens, qui pratiquent la magie noire et qui sont les journaliers du diable, se trouvent parmi tous les peuples.
C'est ainsi qu'une fois un magicien à Holstein me raconta qu'il avait tué trois hommes par la force de Satan. Aujourd'hui, il est disciple de Jésus.
Une expérience s'est profondément imprimée dans mon souvenir. C'est la conversion d'un sorcier, auquel j'eus le privilège de montrer le chemin qui mène à Jésus.
Après une conférence dans une église luthérienne, un homme se précipita dans la sacristie. Avant que je puisse l'en empêcher, il était sur ses genoux, pleurait et confessait ses péchés. Il était si secoué et touché qu'il ne pouvait plus se dominer. Il en faut pour qu'un homme se mette à pleurer.
Il avait entendu ma conférence contre la magie et les sorts et il avait été touché dans sa conscience. Il fit table rase devant Dieu. Il était facile de le conduire à Christ. Le Saint-Esprit était manifestement à l'œuvre. Je priai avec lui une prière de renonciation et je le prononçai aussi libre au nom du Seigneur (Matthieu 18:18).
Le jour suivant je partis de là et perdis l'homme de vue. Environ deux ans plus tard je me trouvais aux environs de cette ville. L'ancien magicien ne put venir lui-même mais il envoya un ami qui avait ce message: «Dis au Dr. Koch qu'à ce moment-là j'ai été libéré et que depuis lors j'ai suivi Jésus». C'était un message encourageant au sein de toutes les difficultés du ministère.
Puis, je n'entendis plus parler de lui pendant des années. Huit ans plus tard, j'avais une conférence missionnaire à trois cents soixante kilomètres du lieu de ce frère. Parmi les participants de la journée, lesquels vinrent à la cure d'âme, se trouvait un homme qui me dit: «Me reconnaissez-vous»? Je répondis que non. «Je suis l'ancien sorcier, auquel vous avez montré le chemin qui mène à Jésus. Et je continue encore». Ma joie fut grande.
Mais l'histoire n'est pas encore terminée. Le frère communiqua:
«Vous ne savez pas encore tout. Au moment où je suis allé vous trouver, j'étais malade des poumons. Je ne vous ai pas informé jusqu'à maintenant que lors de ma conversion ma tuberculose pulmonaire s'arrêta. Je voulais attendre jusqu'à ce que je sois certain. Et maintenant, il y a presque dix ans de cela. Le Seigneur a accompli un triple miracle en moi: Le pardon de tous mes péchés, libération des liens de Satan et guérison».
Ici, la mission originale que Jésus donna à ses disciples est devenue claire. Dans Luc 9:1-2, le Seigneur donna aux disciples l'équipement suivant: «Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies».
Prédication, guérison, exorcisme. C'était là les trois notes de l'ordre de Jésus. Il y a beaucoup d'ouvriers du royaume de Dieu qui déclarent que cela n'était valable que pour les temps apostoliques. Naturellement, le temps des apôtres a un autre caractère que le développement de l'Église ultérieure. Et pourtant beaucoup de messagers de Jésus se font un oreiller de paresse hors de l'allusion au temps apostolique. Aussi longtemps qu'il est dit dans ma Bible: «Jésus-Christ est le même hier, et aujourd'hui, et éternellement» (Hébreux 13:8), je n'étudie pas ce qui ne nous appartient pas mais je demande ce qui nous appartient. Et cela, c'est plus que des êtres humains à la vue courte tiennent pour vrai.
4. FORTS VAINCUS
Aux formes les plus fortes du spiritisme et de la magie appartiennent les groupes Macumba en Amérique du sud, le Vaudouisme de Haïti, le Zombisme en Afrique et en Asie et le Chamanisme en Sibérie et en Alaska. J'ai parcouru ces territoires mais n'ai pas entendu parler là de beaucoup de délivrance. Les événements peu nombreux mais de victoire sont cependant des signes du triomphe de Jésus dans les parties sombres de la terre et de ses territoires. Écoutons certaines choses à cet égard.
1. De la macumba à Christ
L'histoire de Otilia Pontes est un fanal pour le fait que Jésus peut sortir de leur plus profond enfer de la sorcellerie des hommes et en faire ses instruments. J'ai déjà rapporté ce qui concerne Otilia longuement dans mon livre Jésus sur tous les continents. Ici, un court signe de victoire seulement doit être érigé.
Otilia Pontes était une ouvrière sur le textile dans une usine à Rio de Janeiro. Là, elle tomba dans les mains de sa surintendante qui par des forces médiates l'amena à se joindre à la macumba. Otilia fut introduite, dans la forêt vierge du Brésil, dans les lieux secrets du culte. Sur la base de sa forte puissance médiate naturelle, elle passa rapidement par toutes les étapes et réussit toutes les épreuves.
Une des épreuves consistait à prendre du coton en feu hors de l'huile brûlante avec ses propres mains sans se brûler les doigts. Parmi cinquante concurrentes seule Otilia et une autre novice purent le faire.
La plus forte épreuve était le commandement d'amener son propre enfant comme sacrifice du culte. À minuit, l'enfant fut amené au festin. En même temps un bouc lié fut mis à côté de l'enfant. Le démon devait décider s'il voulait avoir la vie de l'enfant ou s'il préférait le bouc. Les sacrifices d'enfants se pratiquent encore aujourd'hui. Le gouvernement l'a cependant fortement interdit. Les lieux de culte, dans les forêts vierges, sont si bien cachés qu'aucune police ne les trouve.
À minuit, le démon Joao Caveira entra dans la mère du culte et fit savoir qu'il était d'accord avec un échange de tête. Là-dessus le bouc fut tué et sacrifié. Sans doute le jeune aurait-il aussi été sacrifié si le démon l'avait demandé. Il est anticipé de dire que ce jeune est aujourd'hui un messager de Jésus.
Après la dernière épreuve, Otilia devint Baba de vovo Rosario, mère du culte du Vœu du rosaire. Elle développa des prodigieuses capacités médiates. Elle pouvait guérir et rendre malade, charger ou délier. Dans la transe, elle était capable de chercher n'importe quelle nouvelle désirée ou de la transmettre plus loin. Une expérience surprenante pour Otilia fut le fait que sa force ne pouvait toucher les chrétiens. Elle savait aussi qu'il y a quelque chose de plus fort que Satan et les démons.
Pendant vingt-trois ans Otilia avait une position de chef dans la macumba. Ensuite, elle fut appelée par Christ. Tout d'abord son enfant fut si malade qu'on ne pouvait plus penser à une guérison possible. Un messager de Christ, qui la visita, lui dit: «Christ peut guérir votre enfant. Veuillez donc venir dimanche prochain au service religieux».
Une mère du culte dans un service religieux chrétien? Une chose impensable! Mais elle aimait son enfant. Ainsi, il y eut lutte en elle toute la semaine pour savoir si elle devait y aller ou non. Des difficultés de toute sorte se dressaient devant elle. Celle qui l'avait précédée aussi, la vieille mère du culte, voulait l'en empêcher. Otilia lui jeta un sort pour la faire rester dans sa demeure. La vieille Baba fut obligée de rester debout sans bouger jusqu'à ce qu'Otilia revienne. Telle était la force médiate de la jeune Baba.
Il n'y eut pas une visite seulement au service divin. Otilia trouva, à travers des luttes épouvantables, le chemin vers Christ et elle renonça à la macumba. Quiconque, comme mère du culte, démissionne de la macumba, a mérité la mort. Otilia savait cela. Mais elle prit aussi ce danger-là sur elle. Elle savait bien qu'elle se tenait sous la protection d'un plus fort. Son enfant fut complètement guéri. Otilia elle-même devint évangéliste et elle tint au Brésil de grandes assemblées de femmes. Lorsque je la rencontrai à Rio et que j'entendis de sa bouche son témoignage, elle avait déjà servi dans cent trente églises. Mais elle a besoin d'intercession, parce que Satan persécute chaque personne qui l'a servi et qui ensuite l'a abandonné.
2. Du vaudouisme à Christ
C'est vite raconté, et pourtant beaucoup se trouve entre les lignes. J'ai appris à connaître le vaudouisme sur l'Île de Haïti. J'ai beaucoup de récits de missionnaires mais aussi des observations personnelles par la cure d'âme.
C'était au début des années cinquante. Un jeune homme à la peau noire vint me voir à la cure d'âme. Comme petit garçon, à Port-au-Prince (Haïti), il avait été guéri par un vaudouiste. À chaque occasion ses parents faisaient appel aux vaudouistes.
Les effets étaient visibles. Changement de caractère, blocage de la vie de la foi, et liens de toute sorte. Le jeune homme fit une confession couvrant toute sa vie. Je priai avec lui une prière de renonciation. En présence de deux frères pieux, je le prononçai libre du vaudouisme au nom du Seigneur. Mais je dois avouer que j'étais craintif en le faisant. Je connais les réactions des ténèbres qui sont beaucoup plus terribles que les chrétiens superficiels et sans expérience ne le pensent.
Après cela, je perdis de vue le jeune homme. En 1966, à l'occasion de la Conférence mondiale pour l'évangélisation, il se tint soudain devant moi et il me demanda: Me reconnaissez-vous encore? Il y a dix ou douze ans que j'étais chez vous à la cure d'âme». Alors toute l'affaire me revint. Combien je me réjouis d'entendre que ce frère annonce maintenant l'Évangile dans sa patrie et qu'il est un frère dirigeant dans l'œuvre du Seigneur. C'est ainsi que le Seigneur fait parfois honte à notre petite foi.
3. Du yoga à Christ
Il y a un certain temps que j'eus à San Diego (Californie) quelques conférences. Après un de ces services une jeune femme vint me voir et me dit qu'elle avait été plongée dans le yoga pendant des années. Après beaucoup d'exercice elle s'était rendue maîtresse de la deuxième étape. Elle dominait par la concentration de son système nerveux viscéral. Elle pouvait activer ou ralentir la circulation de son sang. Les fonctions inconscientes du corps étaient guidées par la concentration et la méditation.
Dans ses exercices elle avait choisi Jésus comme Guru. Naturellement, Jésus n'était qu'un modèle, il n'était que le grand Sage, pas son Libérateur et son Sauveur. La jeune femme pensait avoir une vue harmonieuse de l'univers. Mais son assurance fut ébranlée.
Dans ses environs il y avait des chrétiens véritables qui prièrent pour elle et l'invitèrent aux services de l'église. On lui passa aussi de la littérature qui avait été écrite dans un esprit chrétien. Il lui fut aussi expliqué qu'il n'est pas suffisant de couvrir Jésus d'honneur et de le choisir comme Guru. Non, Jésus veut être le Seigneur de notre vie.
Après qu'une pierre eût été enlevée de son édifice du savoir, d'autres tombèrent en miettes. Ce fut un dur procédé pour elle d'en arriver à livrer sa vie à Christ.
Elle fit imprimer le récit de sa conversion à Christ. C'est une petite brochure de trente-deux pages dont elle me fit cadeau à San Diego. La brochure est intitulée: Du yoga à Christ.
4. Le diable du pays devient chrétien
C'était au Libéria. Je visitai la station Kingsville, sur laquelle le missionnaire Graham Davies travaillait. Le frère Davies était un bon chrétien. Depuis, il est allé à sa demeure céleste.
Après mes conférences, un homme de soixante-dix ans vint à la cure d'âme. Le missionnaire me rendis attentif au fait que ce vieillard était un sorcier que l'on craignait et qui portait le surnom de diable du pays. Il est la tête, le président des sorciers au Libéria.
Pour moi, il était peu rassurant de recevoir un tel sorcier dans ma cure d'âme. Et pourtant, combien je fus surpris!
Ce sorcier dit de but en blanc: «Je veux confesser mes péchés et devenir chrétien». Et alors cela sortit, tout ce qu'il avait fait pendant sa vie. Il n'eut pas de difficultés à saisir par la foi le pardon et la libération par Christ. Par cet entretien je vis naturellement aussi derrière les coulisses de la sorcellerie du Libéria. Une grande partie repose sur la suggestion. Mais beaucoup est de la magie satanique.
Il me devint clair que je n'étais qu'un dernier chaînon d'une longue chaîne. Les missionnaires avaient fait un excellent travail préparatoire. Sans le service de ces fidèles témoins de Jésus sur le champ de mission, la conversion rapide et compréhensive du vieux sorcier n'aurait pas été possible.
Mais il me devint aussi plus clair, combien grande est la puissance de Jésus puisqu'il y a des chefs sorciers qui capitulent devant le Fils de Dieu.
5. Un sorcier musulman devient chrétien
Au sud-est de l'Asie, j'ai rencontré trois fois le frère N.N. Il vaut mieux que son nom ne soit pas prononcé, car il pourrait être exposé à des attaques.
Ses parents vivaient à Sumatra, un district dominé par les musulmans. Comme leur fils était très doué, il lui fut permis d'aller non seulement à l'école supérieure mais plus tard encore à l'université. Le plan et l'idéal des parents étaient que le fils devienne un prêtre musulman. Pendant les vacances du semestre, le futur prêtre alla aider un vieux prêtre et apprit tout ce qu'on ne peut apprendre à l'université. Le vieux disciple de Mahomet conduisit son étudiant bien disposé dans l'art de la magie. Comme visiblement il y avait chez lui une forte disposition médiate, le jeune homme atteignit une grande maîtrise. Il pouvait, par la puissance de la magie, ouvrir des portes et des fenêtres fermées, éteindre un feu allumé ou allumer un feu. Par toutes ces expériences son maître lui fit clairement comprendre que tout vrai prêtre musulman doit apprendre et maîtriser la magie.
Pour compléter et terminer ses études, l'étudiant-prêtre alla hors du pays et suivit les cours d'une importante université coranique. Ici, il rencontra pour la première fois de sa vie d'authentiques chrétiens convaincus qu'il se mit à haïr sans raison. Ce n'est pas étonnant, car par ses pratiques magiques il était sous la puissance de Satan.
Afin de changer sa haine en action, il forma parmi les étudiants un groupe d'action. Leur tâche était de combattre publiquement toute activité chrétienne. Des services chrétiens étaient-ils tenus à quelque part, alors ils enfonçaient les fenêtres et faisaient beaucoup de tapage autour de l'église, afin de déranger le service. Les chrétiens ne reçurent naturellement pas d'aide de la police parce que les policiers eux-mêmes sont musulmans et qu'ils ont aussi des sentiments de haine à leur égard. Les chrétiens ne pensèrent pas non plus à demander la protection de la police. Ils savaient que cela ne servirait à rien, et d'ailleurs ils priaient avec le Psaumes 124:8: «Notre secours est dans le nom de l'Éternel».
Les chrétiens se mirent à genoux dans l'église plongée dans le bruit et prièrent pour ceux qui dérangeaient le service. Dans une autre réunion, un dimanche soir, le conducteur et pasteur de la congrégation chrétienne pensa à inviter le groupe des musulmans à une discussion dans l'église pour la protection du Seigneur sur lui. Ce fut un exaucement divin que celui qui menait la barque parmi les musulmans se déclare prêt pour une discussion. Les étudiants sont de toute façon désireux dans le monde entier d'avoir des discussions.
Un peu gênés, et avec d'autres musulmans fiers et au visage recherchant la bataille, ils entrèrent dans la salle de réunion chrétienne. Sous la prière de tous les chrétiens présents le pasteur exposa calmement aux jeunes échauffés ce qu'ils désiraient comme chrétiens. La discussion se déroula beaucoup plus calmement qu'on pouvait s'y attendre, étant données les circonstances.
Sans autre dérangement les deux partis se séparèrent ce soir-là.
Le prêtre-étudiant se préoccupa surtout de ce qu'il avait entendu chez les chrétiens. Il n'était plus disposé à d'autres actions de dérangement. Ses camarades continuèrent tout cela eux-mêmes mais plus à l'église de la discussion.
Le jeune prêtre-étudiant fit même un pas de plus. Il se glissa un soir dans le service religieux des chrétiens et se mit au dernier banc. Le message qu'il entendit déchira une chose ou une autre dans son cœur. L'Esprit de Dieu avait commencé à agir dans son cœur.
Il passa par des tempêtes et des luttes pendant que par là le projet mûrissait dans son cœur de parler personnellement avec le pasteur de la congrégation. Ce conseiller prit ensuite avec lui l'étudiant du Coran dans une réunion d'évangélisation que tenait justement un puissant missionnaire dans la ville. Ce fut le dernier coup — et le disciple du Coran, le futur prêtre devint un disciple de Jésus. Aussi radical qu'il l'avait été comme ennemi des chrétiens, aussi décidé devint-il ensuite pour confesser Jésus-Christ.
Il s'inscrivit dans une école biblique afin d'étudier à fond le Nouveau Testament. Ensuite il retourna dans son ancienne patrie, afin de travailler là comme missionnaire.
Je n'ai pas perdu de vue ce missionnaire qui voulait devenir prêtre musulman et devint au contraire un missionnaire chrétien. D'autres missionnaires m'ont tenu au courant de son service béni.
Encore une petite expérience qui fut conduite par le Seigneur. Depuis des années ma mission de Bibles et traités soutient toute une série de missionnaires sur tous les continents. Il n'est pas toujours facile d'envoyer de l'argent sur d'autres continents. Une fois j'envoyai par la banque d'état à Madras, Inde du sud, une grosse somme. La banque d'état a retenu l'argent pendant six mois avant d'être prête à payer la somme au destinataire. Ensuite, il gardèrent encore vingt pour cent comme taxe sur les devises. Pour la notion occidentale, cela c'est du vol. D'abord, ils travaillent pendant six mois sans intérêts avec de l'argent étranger et ensuite encore une grande saignée. En ce moment, je crains de nouveau pour un chèque en dollars que j'ai envoyé sur l'Île Rote (au nord de l'Australie). Encore aucune confirmation!
Et maintenant retournons à notre petite expérience avec le frère N.N. Un jour je me sentis contraint de lui envoyer un chèque en dollars. Cela n'alla pas directement. La lettre devait être envoyé par le moyen d'un entremetteur. Cette fois-ci, la chose alla extraordinairement vite. Je reçus confirmation après trois semaines déjà par le destinataire. Il écrivit: «Il y a une année que je suis marié. Et voilà que nous attendions notre premier enfant. Mais nous étions en ce moment dans un dénuement total. Ma femme ne pouvait même pas s'acheter une layette pour l'enfant ni des bandes. Nous avons crié du fond du cœur au Seigneur, lui demandant de nous aider. C'est alors qu'est arrivé votre chèque comme réponse de Dieu et exaucement de notre prière. Grâces soient rendues à Dieu».
Ici, cela n'avait pas pris des mois, car le Seigneur savait que cela pressait. Moi-même je n'avais aucune idée de la situation. Je ne savais pas non plus que le frère N.N. était marié.
Le Seigneur sait comment fortifier notre foi par de petites ou de grandes choses vécues.
La grande expérience de ce récit, c'est le fait qu'un futur prêtre versé dans les arts occultes échappe au service de Satan, devient chrétien et qu'aujourd'hui il est sur un champ missionnaire comme messager du Seigneur.
6. C'est à vous la faute!
C'est ainsi que m'accusaient deux jeunes hommes à Strasbourg, lorsque je donnai quelques conférences dans l'Aubette (salle de fête).
«Quel crime ai-je commis pour que vous m'accusiez pareillement»?
«Vous avez parlé, il y a une année et dans cette même salle, contre la bonne aventure. Notre mère vous a entendu, elle est rentrée à la maison et nous a déclaré, à nous ses enfants: Maintenant, c'est fini. Je ne pratique plus mon commerce»!
«Quel commerce est-ce que votre maman a mené»?
«Eh bien, c'est facile à comprendre. Avec les cartes, la boule de cristal et le pendule elle conseillait les gens et avec cela elle a gagné beaucoup d'argent. Toute la famille pouvait très bien vivre de cela. Mais cela, c'est fini. Nous sommes tous obligés d'aller travailler parce que la mère est si obstinée et qu'elle n'emploie plus ses facultés».
«Ne comprenez-vous donc pas que la bonne aventure est un commerce diabolique par lequel nous perdons notre âme»?
«Pourtant, notre mère a fait beaucoup bien avec cela. Elle ne demandait du reste pas d'argent. Ses clients lui donnaient cela librement. Parmi ceux qui cherchaient des conseils, il y avait beaucoup de personnalités très élevées. Ces personnes ne seraient pas venues, si notre mère avait fait quelque chose de mal».
Il me fut impossible de convaincre ces jeunes gens. Ils étaient fâchés, parce que maintenant il étaient forcés de gagner leur pain eux-mêmes et qu'il ne pouvaient plus vivre de la poule aux œufs d'or de la mère.
Mais moi j'étais content de cet événement. Par là, j'ai pu voir, après une année, des fruits des conférences. Dans Ésaïe 55:11 le Seigneur dit: «Ainsi en est-il de ma Parole, qui sort de ma bouche: elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins». Mais à Strasbourg, elle a toutefois vidé la corne d'abondance d'une diseuse de bonne aventure. Mais elle avait accompli plus que cela encore. Une femme liée par Satan fut délivrée et enrichie des riches bienfaits de la maison de Dieu.
7. Pacte par le sang
Dans les vingt dernières années, des dizaines de milliers de jeunes gens ont fait alliance par le sang avec le diable. Quel est l'arrière plan de cet épouvantable pacte par le sang?
Beaucoup de gens, comme la jeune Heidi de quatorze ans de la Suisse, essayèrent la chose par curiosité, pour voir si un pacte par le sang avait une utilité.
D'autres jeunes gens se sentaient repoussés par la sécheresse ecclésiastique et sa dureté, ou ils eurent du dégoût pour le pharisaïsme repus et propre-juste des soi-disant chrétiens.
Pour d'autres, le pacte par le sang n'était qu'une nouvelle étape dans leur poursuite des jouissances de la vie ou de l'accomplissement des sens dans une vie sans contenu. Ils passèrent par toute la gamme de ce que le diable a à offrir: Sexe, alcool, drogue, musique diabolique, passion délirante et finalement la livraison complète à Satan.
Dans la cure d'âme, je crains plus les pactes par le sang que les formes de la possession. J'ai enregistré environ cent cas pareils. Je ne connais que quatre jeunes gens qui ont été libérés. Peut-être y en a-t-il cinq.
L'expérience la plus puissante que j'ai faite sur ce plan a eu lieu à Zürich. Un jeune homme reconnut à la cure d'âme qu'il s'était donné au diable par un pacte du sang. Le courage allait m'abandonner.
Pourtant, j'écoutai avec patience ce que le jeune homme avait à me dire. Il confessa ses fautes et exprima sa décision de livrer sa vie à Christ. Je priai avec lui une prière de renonciation à Satan. Lui dire qu'il était libéré, je ne le pouvais, parce que je n'avais pas la foi nécessaire pour cela. Je lui fis seulement cadeau de mon livre de poche Guérison et libération dans lequel j'ai donné des conseils à la cure d'âme auprès de ceux qui sont chargés par l'occultisme. Mais dans l'intercession même je ne fus pas fidèle, parce que de mauvaises expériences dans des cas semblables m'avaient rendu prudent.
Combien grande fut donc ma joie lorsque six ou huit mois plus tard j'entendis dire que le jeune homme avait été libéré et qu'il prêchait l'Évangile.
Ici, le Seigneur Jésus a élevé un monument de sa victoire, un signe encourageant du fait qu'aucun lien ou charge occulte ne sont trop difficiles pour lui. À lui appartient toute la puissance dans le ciel et sur la terre.
Gémissant sous l'esclavage,
Dans la sombre nuit,
Amis, reprenez courage:
Déjà l'aube luit.
Que de larmes, que de chutes
Dans la sombre nuit!
Voici la fin de vos luttes:
Déjà l'aube luit.
Prenant en dégoût la vie,
Cœurs découragés!
Que pourrait votre énergie,
Pauvres naufragés?
O! joyeuse espérance!
Voici la délivrance!
Nous connaissons la puissance
De notre grand Libérateur.
Et nous vous disons: Confiance!
Venez, donnez-lui votre cœur!
— Ch. Rochedieu
Ceux qui ont fait un pacte par le sang avec Satan reçoivent du Nouveau Testament une triple garantie:
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Par le sang de Jésus, purifié des œuvres mortes (Hébreux 9:14).
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La rédemption par son sang (Éphésiens 1:7).
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Dieu rachète par le sang (Apocalypse 5:9).
Le sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est la bannière de la victoire pour tous ceux qui sont tombés sous la malédiction de Satan, qui veulent être libérés et qui ont été libérés.
La gloire soit à Christ seul aux siècles des siècles.
Source:
Jean leDuc — LeVigilant.com
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