LA REPRODUCTION DE DIEU

 

EN CE MONDE ET EN L'AUTRE

 

par Jean leDuc

 

 

L'ORIGINE ET LE SENS DE LA REPRODUCTION

 

LE PRINCIPE DE LA REPRODUCTION ÉTERNELLE

 

LA REPRODUCTION PAR LA COMMUNICATION

 

LES DIFFÉRENTES PHASES DE LA REPRODUCTION DE DIEU

1) la décision - 2) la fécondation - 3) la formation - 4) la parturition ou expulsion

 

L'ÉMERGENCE DU SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

 


 

L'ORIGINE ET LE SENS DE LA REPRODUCTION

Dans les Saintes-Écritures, le premier commandement que Dieu donna à l'homme était celui de se reproduire: «Puis Dieu dit: Que l'humanité soit faite selon notre apparence, selon notre communauté... il les créa mâle et femelle. Et Dieu les bénit; et Dieu leur dit: Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et maîtrisez-la...» (Gen. 1:26-28; Bible Épée 2010). Dans tout le contenu de la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse, nul part il est dit que l'homme brisa ce commandement. Nous sommes plutôt assuré du contraire, autrement nous ne serions pas ici pour écrire ce document et vous ne le seriez non plus pour le lire. Toutefois nous n'avons aucun indice qu'Adam et Ève ont eu des enfants avant la Chute dans le Jardin d'Éden. Mais nous n'avons aucune raison de dire qu'il n'y eut aucune reproduction, au contraire tout nous porte à penser autrement. L'image de Dieu s'est surement répandu à l'infini dans sa création puisque Dieu lui-même est infini, ce qui nous indique qu'avant la Chute il s'agissait d'une manière de reproduction différente de celle à laquelle nous sommes accoutumés. Ayant un corps parfait semblable aux anges, l'homme ne pouvait se reproduire physiquement, sa reproduction prit une différente direction, il se reproduisit mentalement et spirituellement dans tous les niveaux d'existences qui s'ouvraient devant lui dans la création. Il n'avait aucune limite à sa reproduction de lui-même, et en toute probabilité il se répandit à travers notre système planétaire qui était sous sa domination, puisque le mot «terre» détient aussi la signification de «corps solide» et dans ce sens n'est pas limité au corps céleste original sur lequel il fut créé. Une telle notion est possible du fait que la création originale avant la Chute était parfaite et pouvait accommodée toute l'humanité qui en apparence était comme la communauté de Dieu (Gen. 1:26). L'entrée du péché dans la race humaine a tout déstabilisé dans la nature et l'équilibre de l'univers, l'essence spirituelle de la reproduction fut déformée et changée en reproduction charnelle avec tous les dépérissements de la mortalité (Gen. 2:17), et la création entière fut soumise à la servitude de la corruption (Rom. 8:18-22).

 

La reproduction charnelle est l'ensemble des processus par lesquels une espèce se perpétue, en suscitant de nouveaux individus. C'est une des activités fondamentales, partagées par tous les êtres vivants (avec la nutrition et la croissance nécessaire à une existence dénaturée). Excluons les homosexuels de cette équation car ils sont contre-nature en ce monde dépravé, ils ne peuvent se reproduire et laissez à eux-mêmes ils seraient voué à l'extinction en très peu de temps. Heureusement que Dieu n'a pas créé l'humanité «mâle et mâle» mais «mâle et femelle», car la race humaine aurait été exterminée dès le début de sa création et le sacrifice de la croix aurait été annulé.

 

Dans la propagation des conséquences de la Chute, la reproduction sexuée est assurée par la fécondation, c'est-à-dire par fusion des gamètes mâle et femelle donnant un œuf (ou zygote). Cette reproduction permet le maintien d'une diversité génétique au sein des populations, car elle assure le brassage génétique dans le développement de la sélection naturelle (mâle et femelle).

 

Il y a toutefois une autre forme de reproduction qui est considérée dans certains milieux, quoique celle-ci au niveau de la nature humaine déchue est impossible, elle est regardée plutôt comme une hypothèse dans des échanges scientifiques et théologiques. Il s'agit de la reproduction asexuée (également multiplication asexuée), expression qui désigne tous les autres moyens de reproduction. Dans ce cas le code génétique de la source et des descendants resterait identique. Elle est considérée comme une forme de réplique naturelle, une reproduction ou copie identique de la source. Cette reproduction est celle qui nous concerne dans notre présent exposé. Une telle reproduction est impossible à l'homme mais non à Dieu. Bibliquement parlant, nous pourrions lui donner deux aspects, physique et spirituel. Au niveau physique elle correspond à la création de l'homme au début des temps qui a été créé en pleine maturité à l'image de Dieu. La Chute dans le péché l'a transformée en une reproduction sexuée qui est une des multiples conséquences de la condamnation (Gen. 3:15,16). Ce fut à ce point précis que la femme débuta ses menstruations, comme évidence de la Chute et comme témoignage que le Messie devait venir par le sang et dans le sang, afin d'offrir son sang sur la croix pour racheter ses élus de la condamnation imposée à toute la race humaine. Au niveau spirituel, cette forme de reproduction correspond à la naissance miraculeuse du Seigneur Jésus dans le sein d'une vierge, pour rectifier le moyen de reproduction et le remettre en accord avec le commandement initial de Dieu avant la Chute de l'homme par rapport à la multiplication. Toutefois il ne s'agit pas ici d'une multiplication des espèces naturelles ou charnelles, mais des espèces surnaturelles d'une sélection spirituelle préalablement établit de toute éternité dans le plan divin.

 

Selon le Dr. Arthur Custance, médecin et théologien réputé, dans son livre «The Seed of the Woman», le germe de la femme serait demeuré intact depuis la Chute dans le but d'accomplir la promesse de Dieu de former un corps au Messie promit (Gen. 3:15), son germe n'aurait pas subi les effets du péché quoique la femme elle-même tomba sous sa condamnation et en subie les ravages. Or nous ne souscrivons pas en entier à une telle notion qui pour nous semble limiter l'effet du péché sur l'être humain. La seule façon que cela aurait pu être possible serait que le germe de la femme aurait été préservé miraculeusement, ce que la Bible ne mentionne nul part, à moins qu'il s'agisse des passages suivant traduits selon le Grec original: «Et ce n'est pas Adam qui a été séduit; c'est la femme qui, séduite, occasionna la transgression. Toutefois elle fut sauvé en sa procréation du GERME...» (1 Tim. 2:14,15), mais pour nous ces passages ne sont pas assez clair pour prendre position en faveur d'une telle notion, quoique nous pouvons nous tromper car le sujet est très difficile à saisir. Nous y voyons aussi une tentative hypothétique qui semble contredire la naissance miraculeuse du Seigneur Jésus, à moins que l'affirmation plus haute sur la préservation miraculeuse du germe de la femme soit valide, quoique dans notre ignorance nous savons que nous ne sommes pas en mesure de donner une évaluation équitable d'une telle position théologique, issue d'une analyse biologique et savante probable de la part du Dr. Custance, mais elle détient néanmoins des faits intéressants qui répondent à certaines questions. C'est pourquoi que nous vous la présentons ici:

 

«Lorsque l'ovaire de la femme est fertilisé par le mâle, il se déclenche une chaîne complexe d'évènements dont la cumulation neuf mois plus tard est la naissance d'un enfant. Durant les premiers stages de la période de gestation, le développement de l'embryon est prédisposé à une certaine direction par la possession des chromosomes sexuels composés de deux éléments, dont un est contribué par la mère et l'autre par le père. La mère peut contribuer seulement ce qui est nommé le chromosome X qui prédispose le développement vers une formation femelle avec ses fonctionnalités et son caractéristique tempéramental. Mais le père peut contribuer soit un chromosome X ou Y qui prédispose premièrement la formation d'une femelle, et deuxièmement la formation d'un mâle. Bref, le sexe de l'enfant qui va être né est déterminé initialement par la contribution des chromosomes du père... La création du corps physique d'Adam fut simplement le premier pas vers la préparation d'un corps pour le Seigneur Jésus-Christ lors de son incarnation. Il fallait qu'un tel corps soit immortel, puisque le Seigneur éternel ne pouvait adopter proprement comme véhicule pour l'expression de sa Personne, une demeure limitée par le temps et qui serait sujette à l'usure ou à la dégradation... Ce corps qui était pour être la demeure ou temple de l'Esprit du Dieu éternel devait être libre de tous les effets du péché. Il pouvait être semblable à notre corps corrompu mais non identique (Rom. 5:12). En d'autres mots, il devait être semblable au corps d'Adam avant la Chute dans le péché... Il était nécessaire que le corps préparé dans le sein de la vierge Marie soit d'origine adamique et adéquat à l'expression du Seigneur dans sa nature humaine. Quoique ce corps parfait ne contribua rien à la réalité de son existence, il imposa temporairement sur le Seigneur des nouvelles conditions et limitations. Il subie la fatigue physique au point de tomber endormi lors d'une tempête sur la mer, il était tellement épuisé qu'il du se reposer sur un puits en plein dans la chaleur du jour, il souffrit l'agonie physique de la soif sur la croix, ainsi qu'un grand nombre d'autres vulnérabilités communes à tous les hommes dont la finale fut de goûter la mort, ce qui rendit possible sa crucifixion (2 Cor. 13:4)... En vue de ce que nous connaissons présentement, le germe de la femme a été préservé intact de toutes les conséquences qui arrivent au corps physique, même en mangeant le fruit défendu, et en vue du fait que le germe original de la femme fut dérivé d'Adam avant la Chute. Puisque le germe du plasma germinatif fut exactement comme Dieu l'a créé en premier, nous sommes dans une position de voir que le germe en la vierge Marie qui a été vivifié par le Saint-Esprit, produisit un corps immortel comme celui d'Adam avant la Chute qui fut créé directement de la main de Dieu. Ceci fut le corps préparé pour le Seigneur Jésus en lequel il ne pouvait hérité de la corruption des créatures mortelles à cause du péché. Conséquemment son corps était sans défauts et sans taches et le demeura ainsi même lorsqu'il était dans la tombe...»

 

Le but de la reproduction originale est une reproduction ou copie identique de Dieu même, celle-ci doit être assimilée dans la communauté éternelle ou association divine qui formera le Nouvel Homme à la fin des temps. Comment arrivons-nous à la conclusion d'une communauté de Dieu dans Gen. 1:26 lorsque presque toutes les traductions et versions de la Bible nous disent qu'il s'agit du fait que Dieu créa l'homme à son image, selon sa ressemblance: «Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance...» (Gen. 1:26; Bible Ostervald 1877». Premièrement, il est à remarquer que les termes «faisons» et «notre» impliquent un pluriel et cela est assez révélateur en soi. Deuxièmement, le mot «ressemblance» ou «damuwth» en Hébreu, prononcé «dem-ooth», porte différents synonymes dont «association» et «communauté» sont ceux qui correspondent le mieux à la pluralité et au contexte de ce passage. Troisièmement, le mot «communauté» détient un rapport étroit avec le mot «Elohim» qui, selon Fabre d'Olivet dans son œuvre remarquable «La langue hébraïque restituée», est un pluriel qui signifie «Lui-eux-qui-sont». Toutes ces choses nous indiquent une pluralité d'existences en Dieu, et non il ne s'agit pas de l'hypothèse d'une trinité spéculative de trois personnes distinctes l'une de l'autre. Il s'agit plutôt d'existences spirituelles infinies ou états de consciences insondables à l'état pur, dont chacune d'elle est identique à Dieu car elles sont Dieu lui-même reproduit à l'intérieur de lui-même éternellement. Cette communauté spirituelle et éternelle qui est Dieu même, correspond en retour à la révélation du Corps de Christ qui est composé de tous les élus. En d'autres mots, le Corps de Christ est la reproduction identique de Dieu formée en ce monde qui sera intégrer dans le Nouvel Homme, formant une nouvelle race céleste et éternelle qui correspond exactement à la communauté de Dieu à l'image de laquelle l'humanité fut créé au début des temps. Le sacrifice de Christ sur la croix est l'élément vital qui engendre la restitution de la reproduction de Dieu qui a été prédéterminé dans son décret éternel: «Sachant que vous avez été rachetés... par le sang précieux de Christ, comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, Qui fut prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté dans ces derniers temps à cause de vous...» (1 Pi. 1:18-20).

 

LE PRINCIPE DE LA REPRODUCTION ÉTERNELLE

Les multiplicité de noms utilisés par les juifs pour rapporter au Dieu éternel (YHWH) métaphores, épithètes ou attributs marquant ses éminentes qualités ont souvent été source de dissension parmi les critiques bibliques, car certains, ceux qui avancent une hypothèse documentaire, pensent que cette variété est la trace soit d'un polythéisme originel antérieur aux Patriarches et aux Prophètes, soit de la variété des sources ayant servi à composer la Torah, tandis que pour d'autres, ces différentes appellations font référence aux différents rapports de l'Éternel (YHWH) avec l'homme, au contexte dans lequel on se réfère à Lui, aux différents aspects qu'on veut mettre en évidence. Remarquons aussi que la plupart des mots hébraïques qui glorifient l'Éternel (YHWH) sont aussi utilisés dans le christianisme.

 

On pourrait légitimement se poser la question: «Quels sont les attributs de Dieu? À quoi ressemble Dieu?» La bonne nouvelle, en tentant de répondre à cette question, c’est qu’on peut trouver beaucoup de choses à dire sur Dieu! Ceux qui examinent attentivement cette explication devraient d’abord la lire jusqu’au bout et ensuite se référer aux passages bibliques choisis pour mieux la comprendre. Les références bibliques sont absolument essentielles, puisque sans l’autorité de la Bible, cette collection de mots ne vaudrait pas plus que l’opinion d’un homme, ce qui est bien insuffisant pour comprendre Dieu (Job 42:7). Dire qu’il est important d’essayer de comprendre Dieu est un énorme euphémisme (bien en dessous de la vérité)! Ne pas comprendre Dieu peut nous amener à nous inventer, à poursuivre et louer de faux dieux, ce qui est contraire à Sa volonté (Exode 20:3-5).

 

Nous ne pouvons connaître que ce que Dieu a choisi de nous révéler de Lui-même. Une des qualités ou attributs de Dieu est celui d’être «lumière», ce qui signifie qu'Il se révèle Lui-même à nous (Isaïe 60:19, Jacques 1:17). On ne doit pas négliger la réalité que Dieu se soit révélé Lui-même à nous, de crainte de ne saisir à temps la promesse d'entrer dans son repos (Hébreux 4:1). La création, la Bible, la Parole faite chair (Jésus-Christ) nous aideront à comprendre la nature même de Dieu.

 

Commençons par comprendre que Dieu est notre Créateur et que nous sommes une partie de Sa création (Genèse 1:1, Psaume 24:1). Dieu a dit que l'homme a été créé à Son image. L'homme est au-dessus du reste de la création et Dieu lui a en a donné la domination (Genèse 1:26-28). Malgré que la création ait été entachée par la «Chute», elle nous offre tout de même un aperçu de Son ouvrage (Genèse 3:17-19; Romains 1:19-20). En considérant sa grandeur, sa complexité, sa beauté et son équilibre, nous avons une idée de l'incroyable grandeur de Dieu.

 

La lecture de quelques-uns des noms de Dieu peut nous être utile dans notre recherche de la nature de Dieu. En voici quelques-uns:

Elohim – Être fort, divin, puissant (Genèse 1:1). Terme pluriel qui signifie «Lui-eux-qui-sont» et qui se rapporte au sens de «famille, groupe, association, communauté, collectivité».

Adonai – Seigneur, indiquant une relation de Maître à serviteur (Exode 4:10,13).

El Elion – Dieu Très Haut, le plus puissant (Isaïe 14:20).

El Roï – celui qui est fort et qui voit (Genèse 16:13).

El Schaddai – Dieu Tout-Puissant (Genèse 17:1).

El Olam – Dieu éternel (Isaïe 40:28).

Yahvé (YHWH) – Le Seigneur «JE SUIS», signifiant le Dieu éternel, souvent traduit par l'Éternel (Exode 3:13,14). Nom divin appliqué au Seigneur Jésus dans le Nouveau Testament (Jean 8:24,58).

 

Nous continuerons maintenant en examinant d'autres attributs de Dieu; Dieu est éternel, ce qui veut dire qu'Il n'a pas eu de début, et que Son existence n’aura pas de fin. Il est immortel, infini (Deutéronome 33:27; Psaumes 90:2; 1 Timothée 1:17). Dieu est immuable, ce qui signifie qu'Il ne peut changer; ceci veut dire qu'Il est parfaitement fidèle et digne de confiance (Malachie 3:6; Nombres 23:19; Psaumes 102:26,27). Dieu est incomparable, ce qui veut dire que personne n'est comme Lui, autant dans Son être que dans Ses œuvres. Il est sans égal et parfait (2 Samuel 7:22; Psaumes 86:8; Isaïe 40:25; Matthieu 5:48). Dieu est insondable, ce qui signifie qu'Il est incommensurable, introuvable, impossible à comprendre complètement (Isaïe 40:28; Psaume 145:3; Romains 11:33,34).

 

Dieu est juste, ce qui signifie qu'Il n'a de préférence pour personne et ne montre aucun favoritisme (Deutéronome 32:4; Psaumes 18:30). Dieu est tout-puissant; Il peut faire tout ce qui Lui plaît, mais ses actions respecteront toujours les autres attributs de Son caractère (Apocalypse 19:6; Jérémie 32:17,27). Dieu est omniprésent, ce qui signifie qu'Il est toujours présent, partout; mais cela ne veut pas dire qu'Il est tout ou qu'il est en tout (Psaumes 139:7-13; Jérémie 23:23). Dieu est omniscient, ce qui veut dire qu'Il connaît le passé, le présent, et l’avenir, et même ce que nous pensons à tout instant; puisqu'Il sait tout, sa justice sera toujours administrée équitablement (Psaumes 139:1-5; Proverbes 5:21).

 

Dieu est unique, ce qui signifie non seulement qu'Il n'y en a aucun autre, mais aussi qu'Il est le seul à pouvoir rencontrer les aspirations et les besoins les plus profonds de notre cœur, et que Lui seul est digne de nos louanges et de notre dévotion (Deutéronome 6:4). Dieu est droit, ce qui signifie que Dieu ne peut pas et ne laissera pas passer une mauvaise conduite; c'est à cause de Sa droiture et de Sa justice, afin que nos péchés soient pardonnés, que Jésus a dû subir le jugement de Dieu lorsqu'Il a pris sur Lui nos péchés (Exode 9:27; Matthieu 27:45-46; Romains 3:21-26).

 

Dieu est souverain absolu, ce qui signifie qu'Il est suprême; et Sa création toute entière, consciemment ou inconsciemment, ne peut contrecarrer Sa volonté (Psaumes 93:1; 95:3; Jérémie 23:20). Dieu est esprit, ce qui signifie qu'Il est invisible et qu'il n'est pas une personne mais un Esprit (Jean 1:18; 4:24). Dieu est lumière, en ce qu'il est la révélation de lui-même manifesté dans la chair comme une personne humaine dans le sein d'une vierge, le seul et unique Fils de Dieu qui est pleinement Dieu et pleinement homme (Jean 1:4,5,14; 1 Tim. 3:16; Jac. 1:17). Dieu est vérité, ce qui signifie qu'Il est toujours en accord avec tout ce qu'Il est, Il demeurera à jamais incorruptible et ne peut mentir (Psaumes 117:2; 1 Samuel 15:29).

 

Dieu est saint, ce qui veut dire qu'Il est séparé de toute dégradation morale et y est hostile. Dieu voit tout le mal, ce qui Le met en colère; le «feu» et la «sainteté» sont souvent mentionnés ensemble dans les écritures. On compare Dieu à un feu consumant (Isaïe 6:3; Habacuc 1:13; Exode 3:2,4,5; Hébreux 12:29). Dieu est rempli de grâce – ce qui comprend Sa bonté, Sa bienveillance, Sa miséricorde, et Son amour – qui sont des mots décrivant les diverses facettes de Sa bonté. S’il n’y avait pas la grâce de Dieu, tous les autres attributs de Dieu nous sépareraient de Lui à tout jamais. Heureusement, ce n’est pas le cas, puisqu'Il désire avoir une relation personnelle avec chacun de ses élus (Exode 22:27; Psaumes 31:19; 1 Pierre 1:3; Jean 3:16; Jean 17:3).

 

D'après la liste des attributs de Dieu, la souveraineté, l’omniscience, l’omnipotence, l’omniprésence, l’immuabilité, l’immensité, l’éternité, la sainteté, la justice, la vérité, l'amour, la bonté, la bienveillance, etc., on aurait l'impression que la reproduction ne serait pas un attribut de Dieu et qu'elle ne serait même pas nécessaire puisque Dieu est inaltérable, ou pire qu'elle serait une hérésie et une tromperie, une fraude spirituelle basée sur des paroles qui donnent une fausse apparence. Cela serait vrai seulement si nous regardions la reproduction au niveau charnel, car celle-ci est la conséquence directe du péché et du dépérissement de la mort. Mais en ce qui concerne Dieu, comme nous avons vu, il s'agit d'une différente reproduction, une reproduction de la vie éternelle qui va de gloire en gloire dans les profondeurs insondables de l'essence de son existence.

 

L'Écriture nous dit que «Dieu est amour» (1 Jean 4:8), mais son amour est très différent de l'amour humain. Il ne s'agit pas ici d'un sentiment ou d'une émotion, mais d'une propriété divine remarquable qui est nommée en grec «AGAPÉ» et dont la signification littérale est «renoncement» que l'on retrouve dans la notion de «sacrifice». En d'autres mots «Dieu est renoncement», ce qui veut dire que Dieu est un éternel renoncement et cela est l'essence de son existence. Il renonce à lui-même éternellement à l'intérieur de lui-même et se retrouve lui-même dans son propre renoncement de lui-même, tellement qu'il n'y a aucune distinction entre lui-même et ses nombreuses émanations de lui-même. En d'autres mots, il s'agit ici de la reproduction de Dieu dans son essence éternel dans laquelle nous retrouvons le sens du mot «Elohim» ou «Lui-eux-qui-sont». Plusieurs nomment ce principe «la roue ou cercle de la vie», mais de la Vie interne de Dieu et non de la reproduction humaine.

 

Dans les nombreuses émanations de Dieu lui-même, nous retrouvons les anges de sa puissance, messagers de sa gloire éternelle. L'Écriture nous donne le nom de deux anges seulement, Michael et Gabriel, mais ceux-ci suffisent pour nous indiquer une telle notion. L'étymologie du nom Michael signifie proprement «la présence de Dieu» et celle de Gabriel signifie «la force de Dieu», nous indiquant que les anges ne sont pas des créatures mais des émanations des différentes caractéristiques de l'essence du renoncement divin. Sans parler des élus qui sont les membres du Corps de Christ et qui seront intégré dans «la communauté de Dieu», on voit dans cette relation «la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste» (Héb. 12:22-24). Ceci nous indique que les anges sont la manifestation personnelle de Dieu dans ses caractéristiques phénoménales qui transmettent son message et sa puissance dans une circonstance donnée. Ainsi Gabriel transmet la force de Dieu et Michael sa présence requise dans une situation particulière.

 

Toutes les caractéristiques qualificatifs de l'Esprit de Dieu sont ainsi des anges, et puisque Dieu est infini, les anges sont innombrables. Ceci nous laisse supposer que chaque ange a sa propre identité et sa propre existence, sans toutefois être indépendant de l'unité de l'essence divine dans laquelle il puise sa puissance et son existence. L'essence de Dieu est entièrement contenue en chaque ange, tout comme chaque ange est contenu dans l'essence divine, étant partie intégrale de la nature de Dieu comme des effets de la cause primaire. Par ceci nous voyons que les anges ne sont pas des êtres créés, mais des émanations phénoménales des différentes caractéristiques de Dieu qui est le centre de toute existence. Cette conception nous fait réaliser l'impossibilité qu'un ange se rebelle contre Dieu, puisque cela voudrait dire que Dieu se rebellerait contre Lui-même.

 

LA REPRODUCTION PAR LA COMMUNICATION

Aucun principe n'est plus ancien, n'est plus réel, n'est plus efficace pour la reproduction que celui de la communication. Depuis le début des temps la vie est dans un cycle constant de reproduction, elle communique le germe de son essence de différentes façons aux éléments de la nature. Elle est la vie naturelle qui de son principe doit répondre à Dieu qui est la vie même dans son essence éternelle. Quoique la Chute de l'homme dans le péché, qui au début avait été donné la maîtrise sur toute la création (Gen. 1:26,28), en a modifiée la qualité et la longévité, la vie naturelle persiste néanmoins son cycle de reproduction quoique celui-ci est maintenant sous la servitude de la corruption. Ainsi dit l'apôtre Paul: «En effet, la création attend, avec une fervente expectation, la révélation des fils de Dieu. Car ce n'est pas volontairement que la création est imposée à la vanité, mais [c'est] à cause de Celui qui l'a imposée dans l'espérance, Car la création sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, [pour être] dans la liberté glorieuse des fils de Dieu. Car nous savons que, jusqu'à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l'enfantement; Et non seulement [elle], mais nous aussi qui avons les premiers fruits de l'Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. Car nous sommes sauvés par anticipation [de la gloire à venir].» (Rom. 8:19-24; Bible Épée 2010).

 

Le Seigneur Jésus est le germe de l’Éternel, étant lui-même l'Éternel qui se dévoila à Moïse sous le nom de JE SUIS; il se forma un corps de chair parmi nous dans le sein d'une vierge, se révélant au monde comme le seul Fils unique de Dieu, c'est à dire «Dieu engendré dans la chair», car le terme «fils» implique par nécessité un engendrement. Toutefois l'engendrement de Jésus n'était pas selon l'ordre naturel des choses, il était «le sperme de Dieu», c'est à dire «sa semence» (Gal. 3:16), une réplique exacte de Dieu, une reproduction précise de son essence éternelle et de ce fait son corps était immortel. Il ne pouvait pas mourir, mais il donna lui-même sa vie pour ses élus et la reprit par après selon la puissance qu'il détenait (Jn. 10:17,18), car il est le Créateur de toutes choses; et puisque lui-même est la vie, la mort ne pouvait le retenir. Comme le pur germe de la vie éternelle et glorieuse qui n'est pas sous la corruption de la vie naturelle, il a bâti le temple de l’Éternel, Jésus n’a pas bâti un temple fait de pierres, mais en se sacrifiant à la croix il nous a réconciliés avec Dieu. C'est son œuvre accomplie qui fait de nous son temple et celui dans lequel il réside comme Dieu, faisant de nous «le temple de l’Eternel» par l'Esprit de sa Sainte Présence en nous: «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, [et] qui vous a été donné de Dieu, et [que] vous n'êtes point à vous-mêmes? Car vous avez été achetés à un [grand] prix; glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu.» (1 Cor. 6:19,20).

 

Jésus est le germe, le sperme, la semence divine qui a été plantée en nous qui nous associe à la mort et à la vie nouvelle en lui et par lui. Il est venu pour être semé afin de nous reproduire à l'image de Dieu comme des nouvelles créatures qui appartiennent à une nouvelle création céleste et éternelle: «Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du seul Père engendré.» (Jn. 1:14; Bible Épée 2010); «Au commencement était la Parole, la Parole était l'expression [unique] de Dieu, et Dieu était la Parole.» (Jn. 1:1; ibid); «Si donc quelqu'un [est] en Christ, il est une nouvelle créature; les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.» (2 Cor. 5:17; ibid); «Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémices de ses créatures.» (Jc. 1:18; ibid).

 

Le Germe de Dieu est venu dans l'humanité déchue pour être semé dans le cœur de ses élus afin de produire en eux une mort à l'ancienne vie et une résurrection en une vie nouvelle. C'est à dire une reproduction de Dieu en nous qui est le début de notre naissance d'en-haut engendrée par le germe reçu. Cette reproduction glorieuse s'achèvera lors de notre transformation totale en son image par son apparition finale, lorsqu'il surgira subitement du cœur de ses élus pour les refondre et les unir en un seul Corps. Pour accomplir cela, il fallait que le Germe de Dieu meurt pour engendrer la nouvelle vie: «Et Jésus leur répondit: L'heure est venue que le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité je vous [le] dis: Si le grain de froment ne meurt après qu'on l'a jeté dans la terre, il demeure seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.» (Jn. 12:23,24).

 

Le don de sa vie à la croix nous accorde un plein pardon de nos péchés et nous libère de la condamnation de la loi. Mais seul les élus sont au bénéfice de ce salut lorsque le germe éclôt dans leur cœur. Le salut est uniquement pour son peuple (Mat. 1:21; Jn. 17:9,10; Tite 2:14), et non pour tous les hommes. Les élus sont la semence qui est tombée dans la bonne terre: «La semence, c'est LA PAROLE DE DIEU; ceux qui la reçoivent le long du chemin sont ceux qui l'écoutent; mais la contrariété humaine vient, qui ôte cette Parole de leur cœur, de peur qu'en croyant, ils ne soient sauvés; Ceux qui [la reçoivent] dans des endroits pierreux sont ceux qui ayant entendu la Parole, la reçoivent avec joie, mais ils n'ont point de racine, et ils ne croient que pour un temps; et quand la tentation survient, ils se retombent; Et ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui ont entendu [la Parole]; mais qui, s'en allant, la laissent étouffer par les inquiétudes, par les richesses et par les plaisirs de cette vie, de sorte qu'ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité; Mais ce qui [est tombé] dans une bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance.» (Lc. 8:12-15; Bible Épée 2010).

 

Jésus n'est pas né d'une semence d'un homme mais de Dieu, et puisqu'il est lui-même Dieu il nous engendre d'une semence divine et nous reproduit en son image. Jésus n'est pas né biologiquement seulement d'une femme de la lignée de David, mais aussi de l'Esprit de Dieu qui a utilisé un vase humain vierge pour accomplir son décret de rédemption. Dieu a annoncé la naissance de son Fils par ce mot germe qui était la vie éternelle même dans un corps de chair, étant la Parole vivante il nous a régénérés par une semence incorruptible dont la phase finale est de faire de nous une reproduction identique de Dieu: «Étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole de Dieu, qui vit et qui demeure éternellement. Car toute chair est comme l'herbe, et toute la gloire de l'homme comme la fleur de l'herbe; l'herbe sèche, et sa fleur tombe; Mais la Parole du Seigneur demeure éternellement; et c'est par cette Parole que l’Évangile vous a été annoncée. (1 Pi. 1:23-25; Bible Épée 2010); «Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est gracieux, En vous approchant de lui; qui est la Pierre Vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse. Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ.» (1 Pi. 2:25; ibid).

 

Autant que la vie ancienne, la vie nouvelle se reproduit par la communication de son essence éternelle. Aucun moyen de communication n'est plus efficace que la Parole, que son message soit transmit à vive voix, par écrit, ou par tous les nouveaux moyens de communication que nous avons dans notre société avec sa technologie informatique. Nous devons communiquer l'Évangile de la Souveraineté de Dieu ou message de la puissance de la grâce, afin que son Germe puisse rejoindre et pénétrer «tous ceux qui sont destinés à la vie éternelle» (Ac. 13:48).

 

LES DIFFÉRENTES PHASES DE LA REPRODUCTION DE DIEU

La création de l'humanité à l'image de Dieu implique par nécessité une réplique de la reproduction de Dieu dans son essence interne d'une communauté vivante et éternelle, que les Écritures nomment aussi «le Royaume de Dieu». Cela se voit aussi dans la signification hébraïque du mot «homme» ou «Adam» qui désigne en lui-même une pluralité. En d'autres mots la création de l'homme est la manifestation dans le temps de la communauté éternelle de Dieu et de son plan pour la réaliser à travers l'histoire de l'homme en ce monde, afin que ceux qu'il a choisi d'entre les hommes soit assimilés à sa gloire. La réalisation de ce dessein à été prédestiné de toute éternité et implique la Création de l'univers et de la race humaine, la Chute de l'humanité dans le péché, la Rédemption de ceux seul que Dieu a choisi avant la fondation du monde d'entre la race humaine déchue, et la Glorification des élus.

 

Tout comme la naissance d'un enfant, la reproduction divine contient différentes phases de développement: 1) la décision; 2) la fécondation; 3) la formation; 4) la parturition ou expulsion.

 

1) la décision:

La naissance d'un enfant implique logiquement la décision de l'engendrer, et au niveau de Dieu il n'a pas d'accident dans l'engendrement comme nous voyons chez les hommes. Dieu a prédéterminé de toute éternité de se créer un peuple qui correspond à la communauté ou association interne de son essence éternelle afin de glorifier son nom. Cette première phase est ce que nous nommons la prédestination dans son aspect d'élection. Le décret de prédestination est sur de se réaliser, il ne manquera pas d'atteindre le but que Dieu s'est proposé, que ce soit pour le salut des élus ou la perdition des réprouvés. La décision est donc la disposition arrêtée de l'autorité suprême de Dieu pour l'administration de sa volonté souveraine et absolue, et celle-ci est irrévocable et inchangeable. Dieu a établit tous les moyens nécessaires pour concevoir ou reproduire son image parmi les hommes, et aucun d'eux ne faillira à la tâche.

 

La Chute de l'homme dans le péché fit que la race humaine perdit l'image de Dieu, mais l'élection la préserva dans un groupe de personnes spécifiques qui furent sélectionnées d'entre toute l'humanité avant même leur création. Ce groupe ou famille des élus se retrouve dans toutes les âges de l'histoire du développement de la race humaine. Ils ont été choisis pour le salut en Christ avant la fondation du monde (Éph. 1:4,11; 1 Pi. 1:18-20), afin d'être la reproduction de Dieu dans laquelle ils se multiplierons de gloire en gloire dans l'essence éternelle et insondable de Dieu. Sous entendu que cette multiplication n'est pas comme celle des hommes mortels, elle est plutôt une reproduction identique de Dieu dans laquelle il se reconnaît et se retrouve lui-même éternellement: «Je prie pour eux; je ne prie point pour le monde, mais je prie pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et JE SUIS glorifié en eux... Afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi; afin qu'ils soient aussi un en nous... Père, mon désir est que là où je suis, ceux que tu m'as donnés y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent la gloire que tu m'as donnée» (Jean 17:9,10,21,24).

 

2) la fécondation:

Cette phase de la reproduction de Dieu est issue de la décision souveraine du Dieu Tout-Puissant, et consiste de l'élément primordial de la conception d'une nouvelle vie, à savoir le sacrifice du Seigneur Jésus sur la croix. La mort de Christ sur la croix était essentielle pour engendrer la nouvelle vie. Par sa substitution en faveur de ses élus, celui-ci occasionne leur fusion en lui et avec lui dans laquelle ils sont intégrés dans sa mort et sa résurrection. En fait ils le furent de toute éternité, mais la réalisation de cette union était désignée pour se manifester en ce monde seulement au temps prédéterminé. Cette Alliance en sa mort et en sa vie est ce qui imprègne les élus d'une vie nouvelle par la présence de son Esprit en eux, faisant d'eux des nouvelles créatures qui participerons à la nouvelle création d'une communauté éternelle que l'on nomme aussi le Royaume de Dieu. Débuté ici-bas par sa présence dans le cœur de ses élus, ce Royaume n'aura pas de fin. Cette conception de la reproduction de Dieu est activée par l'assurance de Christ dans les mérites de son sacrifice sur la croix, qu'il transmet à ses élus en leur attribuant tout ce qui est nécessaire à leur salut éternel.

 

Les richesses de ce trésor exceptionnel incluent la régénération ou nouvelle naissance par la puissance de l'Esprit de Dieu; la foi ou l'assurance qui est celle de Christ qui nous dirige par son Esprit à mettre notre confiance en lui seul pour toutes choses dans notre vie; la repentance ou la reconsidération qui nous porte à réexaminer nos pensées et nos actions en regardant constamment à la croix où nous sommes crucifiés avec Christ; la justification par laquelle nous a innocenté et déchargé de la culpabilité de tous nos péchés par Christ qui a accomplit toute la loi en notre faveur, et a subis la peine de la condamnation que la loi exigeait de nous pour l'avoir transgressé; la sanctification qui nous porte graduellement à la séparation d'avec les souillures de ce monde en nous rapportant en la confiance certaine en Christ qui a débuté en nous cette œuvre de Dieu, la rendra parfaite pour le jour de son apparition finale; la persévérance ou plus proprement la préservation des élus par la puissance de Christ qui agit en nous pour nous maintenir dans la grâce du salut; la transformation en l'image de Christ qui est la phase finale de la reproduction de Dieu en ce monde qui se produira instantanément au dernier jour; la glorification dans laquelle tous les élus qui auront été transformés participerons éternellement dans le Royaume de Dieu.

 

3) la formation:

Tout comme la formation du fœtus dans le sein d'une mère, cette phase de la reproduction de Dieu se rapporte à la régénération des élus par la puissance de Dieu. Appelé aussi nouvelle naissance, la régénération a débutée lors de notre élection en Christ avant la fondation du monde et se manifeste dans les élus par la puissance et les mérites de Christ dans son sacrifice parfait sur la croix et sa résurrection corporelle d'entre les morts. La régénération est l'élément vital qui engendre la foi et la repentance dans les élus, et tout ce qui est nécessaire à l'assurance de leur salut. Cette nouvelle naissance est instantané du fait que sa révélation par l'Esprit de Dieu éveille la conscience des élus à sa réalité, mais elle est aussi un processus graduel dont la culmination est la parturition ou naissance d'une nouvelle créature complètement reconstituée et rendue adéquate pour la nouvelle vie dans le Royaume éternel. En d'autres mots il s'agit d'une nouvelle création qui surgit graduellement du dépérissement de l'ancienne et dont tous les éléments ont été prédéterminés.

 

La Nouvelle Naissance a ses racines dans l'éternité, dès l'origine de toutes choses Dieu a mit en motion un catalyseur qui provoque une réaction dans ses élus en Christ par l'intervention de sa Présence dans leur cœur en un temps et un moment qu'il a déterminé d'avance pour la gloire de son nom. La Nouvelle Naissance est entièrement divine, elle est un acte de Dieu et non de l'homme. Il faut que Dieu nous donne une nouvelle volonté, un nouveau cœur (Ézch. 36:26), qu’il nous ressuscite spirituellement (Ézch. 37:9) pour que nous venions à lui afin que nous recevions la repentance et la foi. En d'autres mots on ne peut venir à lui sans avoir auparavant passé par la nouvelle naissance, on ne peut se repentir ou croire avant d'être né de nouveau.

 

La régénération est donc statique de toute éternité, et dynamique dans sa manifestation en ce monde, et en ce sens elle est souvent nommée aussi «la sanctification», car ils sont comme les deux côtés d'une même pièce de monnaie. En d'autres mots, nous sommes régénérés en recevant un nouvel Esprit, celui de Christ, et cela a été déterminé avant la fondation du monde, afin que nous soyons inclus dans le décret de rédemption et de glorification finale. Comme résurrection spirituelle, cette phase est accompagnée de l'appel efficace du Dieu Souverain, de l'approche vers Celui qui l'attire irrésistiblement à la Vie, du dénouement dans lequel nous sommes détaché progressivement des choses qui nous retiennent dans la mort, de la marche dans une nouvelle vie sous la direction du Saint Esprit, et de la transformation finale dans laquelle nous participons à la gloire éternelle en Christ. Le plus bel exemple que nous pouvons avoir de ce procédé de la nouvelle naissance dans les Saintes-Écritures est la résurrection de Lazare (Jn. 11:14-44), qui par analogie se rapporte à la nôtre.

 

C’est pourquoi Jésus nous dit: «Il faut être né de nouveau» (Bible Martin) et non «ne naît de nouveau» (Bible Segond) ou «qu'il faut naître de nouveau». La différence entre ces deux expressions est très subtile, elle est la différence entre le ciel et l'enfer. La première implique un fait déjà accomplit dans lequel le pécheur est passif (le salut par la grâce), la deuxième implique un fait à rechercher et à accomplir dans lequel l'homme est actif (le salut par les œuvres). Il importe de mentionner ici que cette différence est du aussi à une méchante traduction des termes dans certaines versions de la Bible qui laisse supposer que la nouvelle naissance serait un but à atteindre, donnant la fausse impression qu'elle serait conditionnelle à la foi et à la repentance, ce qui est complètement le contraire de la vérité. Certains diront «on ne veut pas s'argumenter sur les mots», mais sans la précision des mots on ne peut comprendre le sens des principes de l'enseignement donné par le Seigneur Jésus. La nouvelle naissance est nécessaire, elle est aussi irrésistible en ce que les élus ne peuvent qu'en admettre sa réalité dans leur vie lorsqu'ils en reçoivent la révélation. Si l'homme pourrait résister à la grâce, Dieu ne saurait pas Dieu et l'homme serait souverain. Qui d'entres les hommes est assez puissant pour résister au Dieu Tout-Puissant ? La créature serait-elle plus puissante que son Créateur? Impossible! La nouvelle naissance est un miracle divin, c’est une résurrection spirituelle d’entre les morts, c’est une œuvre surnaturelle que Dieu accomplit souverainement et qu'il a déterminé d'avance de toute éternité, et il l'accomplit sans l'aide de l'homme qui cherche constamment à lui dérober la gloire. Dieu n'a pas besoin de notre permission pour agir, il est Souverain absolu et Tout-Puissant. La nouvelle naissance est une naissance d’en haut par la puissance divine, elle a sa source dès l'origine dans le décret d'Élection.

 

4) la parturition ou expulsion:

Chez les femelles de l'espèce humaine, l'accouchement (également appelé travail, naissance ou parturition) est l'aboutissement de la grossesse, la sortie ou l'expulsion d'un enfant de l'utérus de sa mère. Spirituellement, la parturition est la dernière phase de la reproduction de Dieu, dans laquelle les élus sont complètement transformés à l'image de Christ et expulsé de ce monde vers celui de la gloire du Royaume éternel. Tout comme le premier Adam, ils sont recréés en pleine maturité et pénètre ainsi dans le Royaume de Dieu sans passer par la phase de l'enfance et du développement graduel de l'être qui est commun chez les mortels. Ils ont traversé ces étapes dans l'ancienne création, elles ne sont plus nécessaire dans la nouvelle création. Mais il s'y trouve néanmoins une croissance dans le Royaume, et celle-ci est spirituelle en ce que les élus pénètrent dans la révélation de l'essence de Dieu et la profondeur de ses merveilles qui s'intensifient de gloire en gloire à l'infini. Il s'agit donc d'une élévation éblouissante qui n'a pas de fin et dans laquelle les élus sont magnifiés éternellement dans une joie inexprimable. Tel est le destin des élus et telle est la reproduction de Dieu.

 

Le tableau ainsi peint, qui ne voudrait pas s'y retrouver, qui ne désirerait pas vivre dans un monde où il n'y a plus ni mort et ni maladie, ni guerre et ni violence, ni pauvre et ni misérable, ni abus et ni escroquerie, ni conflit et ni compétition, un monde qui s'ouvre éternellement devant des possibilités illimitées dans les étendues infinies de l'essence de Dieu, un monde qui est la parfaite et identique reproduction de Dieu. Ceci est le nouveau monde des élus seulement et aucun imposteur n'y entrera. Ce nouveau monde, selon les différents significations de ce mot, signifie «une nouvelle disposition d'existence». Il leur est promis et ils ont l'assurance de le posséder déjà, car ils sont en Christ et Christ s'y trouve présentement dans une gloire éternelle, attendant la manifestation du grand jour des noces de l'Agneau: «Car, comme tous meurent en Adam, de même tous [les élus] revivront en Christ; Mais chacun en son propre rang; Christ [est] les prémices, ensuite ceux [qui sont] de Christ, à son apparition. Après cela [viendra] la fin, quand il remettra, comme Dieu et Père, le royaume à [ses élus], après avoir détruit tout principe, toute autorité et [toute] puissance; Car il doit régner [dans ses élus] jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L'ennemi qui sera détruit le dernier, [c'est] la mort; Car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Or, quand il dit que toutes choses lui sont soumises, [il est] évident que celui qui lui a soumit toutes choses, est excepté. Et après que toutes choses lui auront été soumises, alors aussi le Fils même sera soumis [à ses élus] comme celui qui leur a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.» (1 Cor. 15:22-28; Bible Épée 2010); «Je vis ensuite un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Et moi Jean je vis la sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, préparée comme une nouvelle mariée qui s'est ornée pour son Époux. Et j'entendis une grande voix du ciel, qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec eux; ils seront son peuple, et Dieu sera lui-même avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus. Il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail; car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit: Écris; car ces paroles sont véritables et certaines. Il me dit aussi: C'en est fait; JE SUIS l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin. Je donnerai gratuitement de la source d'eau vive à celui qui a soif. Celui qui vaincra, héritera toutes choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.» (Apoc. 21:1-7; ibid); «Il n'y aura plus aucune malédiction; et le trône de Dieu, c'est à dire de l'Agneau sera en elle, et ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n'y aura plus de nuit, et ils n'auront point besoin de lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera; et ils régneront aux siècles des siècles. Il me dit ensuite: Ces paroles sont certaines et véritables, et le Seigneur, le Dieu des saints prophètes, a envoyé son ange, pour déclarer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver soudainement.» (Apoc. 22:3-6; ibid).

 

L'ÉMERGENCE DU SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

Le Nouveau Testament enseigne très clairement la dernière apparition du Seigneur Jésus-Christ en ce monde d'une manière personnelle, visible et soudaine. Jésus lui-même s'y est référé à plusieurs reprises, et les apôtres ont enseigné sa glorieuse apparition dans un feu flamboyant pour établir l'état éternel des choses (2 Thes.1:7,8). Nous préférons le terme «apparition» à celui de «retour» qui est généralement utilisé, car il s'agit ici d'une révélation divine et foudroyante instantanée qui prendra le monde entier par surprise. L'apôtre Paul nous indique clairement dans 1 Thes. 4:15 qu'il s'agit d'une «parousia», terme Grec qui signifie «une apparition». Le mot «retour» n'est pas convenable dans ce contexte car ce terme indique «une absence», lorsque Jésus lui-même dit «et voici, je suis toujours avec vous jusqu'à la fin du monde. Amen!» (Mat. 28:20). Cette apparition glorieuse est la phase finale de la reproduction de Dieu.

 

En recherchant dans toutes les théories contradictoires sur ce qui est nommé dans les cercles évangéliques et traditionnels, le deuxième avènement de Christ, une chose devient évidente, c'est que presque tous s'attendent à un retour extérieur du Seigneur Jésus comme s'il revenait d'une localité quelconque situé dans un autre monde à quelque part dans l'univers. Ceci est dû à la conception erronée que le christianisme contrefait maintient sur l'ascension du Seigneur Jésus. Le fait que Christ est monté aux cieux avec son corps humain en a porté plusieurs a considéré que le ciel est un endroit ou une localité physique où la nature humaine de Christ est présente et d'où il reviendrait. Une telle position partage la présence de Christ en deux: une moitié de sa personne, l'aspect physique, est présente dans une localité matériel à quelque part dans l'univers; tandis que l'autre moitié de sa personne, l'aspect divin, est présente parmi nous d'une manière spirituelle. Cette division de Christ est une des hérésies les plus dangereuse que nous avons rencontré. Elle s'oppose à ce que la majesté de la nature divine de Christ a communiqué à sa nature humaine tout son action et son pouvoir omniprésent, en vue du gouvernement glorieux du règne de sa puissance dans l'efficacité de sa Grâce et de sa gloire éternelle.

 

Ainsi dit le théologien J.T. Mueller: «L'accession du Christ à la droite de Dieu est donc son exaltation selon sa nature humaine, à la seigneurie et à la souveraine domination sur toutes choses... Nous croyons que le Christ, même selon sa nature humaine et avec elle, peut être et est effectivement présent partout où il veut... Le Christ n'est pas partagé en deux; ce n'est pas seulement une moitié de sa personne qui est présente, c'est sa personne complète, à laquelle appartiennent les deux natures, la nature divine et la nature humaine. En conséquence, le Christ est présent au milieu de nous non seulement selon sa nature divine, mais encore selon et avec sa nature humaine; c'est selon cette nature assumée qu'il est notre frère et que nous sommes chair de sa chair et os de ses os». Spécifions que la nature humaine de Christ a été glorifiée et est essentiellement illimitée, ce qui signifie qu'elle a subie une transformation complète et qu'elle ne correspond pas à la nature humaine d'un être mortel tel que nous sommes.

 

Le ciel, tout comme le Jardin d'Éden, n'est donc pas une localité physique et géographique, mais «un état d'être», Christ en nous et nous en Christ (Jn.17:11,21,23,24). Cela se voit davantage en ce que le mot «ciel» ou «ouranos» dans le Grec signifie proprement «ce qui est très-haut», c'est à dire «ce qui est suprême ou sublime», et plus précisément «ce qui est divin» car rien n'est plus haut que la divinité. Cette présence de Christ en nous, nous indique le mode de l'apparition du Seigneur Jésus à son apparition finale, c'est à dire, non un retour extérieur mais un retour intérieur, un surgissement soudain de Christ en nous qui nous transformera subitement et totalement en son image: «Pour nous, nous sommes citoyens des cieux; d'où nous attendons aussi le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire, selon le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses.» (Phil. 3:20,21); «Et comme nous portons l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste... Voici, je vous dis un mystère: Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d'œil, à la dernière trompette; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés.» (1 Cor. 15:49,51,52).

 

Cette transformation soudaine de tous les élus à l'image de Christ, nous indique qu'à ce moment précis, Christ sera vue de «tout œil» par tous ceux qui se trouveront prêt d'un élu lors de cette métamorphose spectaculaire qui engloutira le monde entier dans sa condamnation instantanée du jugement dernier. Tous seront prit par surprise et tout ce qui existe dans les cieux comme sur la terre sera détruit instantanément par le feu de la gloire de Dieu (2 Thes. 1:6-10; 2 Pi.3:10-12), «car notre Dieu est aussi un feu dévorant» (Heb. 12:29), un feu consumant pour les réprouvés et une lumière transformatrice pour les élus.

 

La Parole de Dieu nous indique clairement que cette présence glorieuse du Seigneur Jésus dans un feu flamboyant, se rapporte au moment précis «lorsqu'il viendra pour être glorifié en ce jour-là dans ses saints, et admiré dans tous ceux qui auront cru.» (2 Thes. 1:10). Cette glorification dans les saints consiste réellement en une émergence, c'est à dire une sortie, une apparition au-dessus d'un milieux ou d'un groupe quelconque, la manifestation ou rayonnement soudain d'un faisceau lumineux. Il s'agit donc d'une révélation soudaine ou «action de venir à la conscience», et dans ce contexte cela signifie «l'action de venir à l'existence», ce qui correspond exactement à la reproduction de Dieu finale. En d'autres mots, il s'agit de «l'émergence de Christ du cœur de ses élus», c'est à dire le surgissement de sa gloire et de sa présence personnelle et visible dans la transformation et l'union de tous ses élus en un seul Corps. Puisque tous les élus forment le Corps de Christ, il en advient que le Seigneur Jésus apparaîtra Lui-même à ce moment comme la Tête du Corps (Éph. 1:22,23; 5:23).

 

Cette union totale de tous les membres du Corps à la Tête, sera vue de tous ceux sur la terre en un clin d'œil et correspond à ce qui est généralement compris comme étant l'enlèvement de l'Église dans les nuées de la présence de Dieu, mais qui est plutôt l'exaltation de tous les élus dans leur transformation et assimilation totale en un seul Corps glorieux: «Car nous vous déclarons ceci par la Parole du Seigneur, que nous les vivants qui serons restés pour le surgissement du Seigneur [de ses élus], nous ne précéderons point ceux qui sont morts; Car le Seigneur lui-même proviendra du Très Haut dans un rugissement [puissant], avec l’appel [irrésistible] du Chef des messagers, à la résonance de Dieu; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement; Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons exaltés avec eux dans les nuées [de sa présence], dans notre incorporation au Seigneur dans le souffle [de sa gloire], et ainsi nous serons éternellement avec le Seigneur. C'est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles.» (1 Thes.4:15-18; Bible Épée 2010).

 

Pour éviter tout malentendu, il faut préciser qu'à son ascension, le Seigneur Jésus n'est pas monté dans le firmament parmi les nuages, mais dans le ciel parmi les nuées. En d'autres mots, Jésus a été élevé ou exalté dans la divinité de son existence éternelle. La différence ici est que «les nuées» sont les nuées du Shekhinah, c'est à dire les nuées qui accompagnent la manifestation de la gloire de Dieu: «... ils se tournèrent vers le désert, et voici, la gloire de l'Éternel se montra dans la nuée.» (Ex.16:10); «L'Éternel dit donc à Moise: Parle à Aaron ton frère, afin qu'il n'entre point en tout temps dans le sanctuaire, au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l'arche, de peur qu'il ne meure; car j'apparaîtrai dans la nuée sur le propitiatoire.» (Lév. 16:2); «Or il arriva, comme les sacrificateurs sortaient du lieu saint, que la nuée remplit la maison de l'Éternel; et les sacrificateurs ne purent s'y tenir pour faire le service, à cause de la nuée; car la gloire de l'Éternel remplissait la maison de l'Éternel.» (1 Roi 8:10,11).

 

La Parole de Dieu nous indique qu'à son ascension, le Seigneur Jésus a pénétré à travers le voile, c'est à dire à travers sa chair vers le Père qui était en lui et dont il était l'enveloppe visible, pour nous ouvrir le chemin du sanctuaire céleste d'une communion intime avec Lui (Héb. 10:20; 12:22-24). Ce sont les nuées de la gloire de Dieu qui ont dérobé Jésus aux yeux de ses disciples sur la montagne des Oliviers (Ac. 1:9). Ceci nous indiqua que le chemin était finalement ouvert pour notre salut et notre glorification avec Lui pour l'éternité. Lorsqu'il nous est dit que le Seigneur «reviendra de la même manière que vous l'avez vu monter au ciel.» (Ac. 1:11); ceci ne signifie pas que le Seigneur va descendre littéralement du ciel sur la montagne des Oliviers, mais qu'Il est exalté dans la gloire et qu'Il se révèlera dans la gloire à la fin des temps pour être glorifié dans ses élus (2 Thes. 1:10) en les transformant en son image. Il importe pour nous de garder cette espérance au-dessus de toutes les théories contradictoires qui égarent les chrétiens nominaux. Car ainsi nous dit la Parole de Dieu: «Bien-aimés, nous sommes à présent enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme lui est pur.» (1 Jn. 3:2,3).

 

La destruction de l'univers entier est donc prévue pour faire place à un monde nouveau (2 Pi. 3:7-13) où seulement les élus de Dieu habiteront: «Si donc quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature; les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.» (2 Cor. 5:17); «Or, nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera.» (2 Pi. 3:13); «Et celui qui est assis sur le trône, dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit: Écris; car ces paroles sont véritables et certaines" (Apo. 21:5); «Celui qui rend témoignage de ces choses, dit: Oui, je viens, bientôt. Amen! Oui, Seigneur Jésus, viens!» (Apo. 22:20).

 

Venez à moi, vous tous qui êtes épuisés et surchargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de ma servitude, et apprenez de moi, parce que JE SUIS honnête et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes; car ma servitude est aisée, et mon fardeau léger. (Mat. 11:28-30).

 

A Christ seul soit la Gloire