LA RACE DES CHÉRUBINS
par Jean leDuc
CHAPITRE 1
L'ORIGINE DES CHÉRUBINS
CHAPITRE 2
LES CHÉRUBINS ET LA RÉVOLTE DE
CAIN
CHAPITRE 3
LA CATASTROPHE DE LA PLANÈTE NOD
CHAPITRE 1
L'ORIGINE DES CHÉRUBINS
Les anciennes civilisations sont
parsemées de créatures ailées fantastiques. Une fouille
archéologique a mis à jour le trône du roi Hiram de
Byblos qui est supporté par deux Chérubins ailés avec
des corps de lion et des faces humaine. Les Assyriens
et d'autres peuples sémitiques utilisèrent des créatures
ailées symboliques, notamment des lions et des bœufs
ailés, pour garder leurs temples et leurs palais. Les
Égyptiens aussi avaient leurs créatures ailées comme
nous voyons avec le Sphinx de Gizeh qui garde le chemin
de la Pyramide de Chéop. Des Griffons ou Sphinx ayant
des corps de lion et des têtes d'aigles furent familiers
aux Hittites. Cet animal hybride apparaît des centaines
de fois dans l'iconographie des anciens peuples. Même
dans l'Israël de l'Ancienne Alliance les Chérubins sont
très bien connus des Hébreux et leur symbolisme faisait
parti de leur culture. Plus prêt de nous, la tradition
chrétienne décrit les Chérubins comme «les anges du
second rang dans la hiérarchie céleste».
Il n'y a aucun doute que le terme
«Chérubins» invoque des mystères difficiles à résoudre
et à comprendre. Le point de vue que nous présentons
ici n'est qu'une tentative de résoudre ce mystère, nous
l'avançons non comme un dogme mais comme une hypothèse
d'un sujet très mystérieux. L'énigme de ces créatures
fantastiques est une vérité de la foi inaccessible à la
seule raison humaine et, du fait qu'ils sont enrobés
d'un symbolisme qui réagit contre le réalisme
naturaliste s'attachant à l'essence spirituelles des
choses et des êtres, ils ne peuvent être connus que par
une révélation divine. Dans l'Écriture, les Chérubins
sont généralement accompagnés du terme descriptif
«d'animaux» (Ézch. 1:5; 10:14, 15). Or, il est évident
ici qu'il ne s'agit point d'animaux naturels tels que
nous les connaissons. La révélation se trouve donc dans
l'étymologie du mot animaux qui, dans le Hébreu signifie
littéralement «êtres vivants», terme qui s'applique
aussi bien aux animaux qu'aux hommes, mais avec cette
distinction que les Chérubins ont la capacité de
raisonner et de s'exprimer. Il importe aussi de
remarquer que les Chérubins apparaissent pour la
première fois dans le Texte Sacré au début de l'histoire
de la race humaine dans Gen. 3:24. Nous voyons ainsi
que les Chérubins se trouvent dans le jardin d'Éden avec
le premier homme et la première femme. Mais où dans le
texte trouvons-nous leur origine ? En regardant
attentivement Gen. 2:19, 20, nous voyons que le terme
«animal» est utilisé pour décrire «les bêtes des champs,
les oiseaux des cieux, et tout le bétail». Aurions-nous
ici un indice de l'origine des Chérubins ? Le fait que
les animaux naturels ont été créés avant l'homme dans
Gen. 1:20, 21 et non après comme l'indique Gen. 2:19,
20, nous donne l'impression qu'il y a plus dans ces
passages énigmatiques que l'on puisse s'imaginer. En
fait, le mot «animal» qui s'y trouve signifie
précisément «êtres vivants». Puisqu'il n'y a aucune
contradiction dans la Parole de Dieu, l'auteur
utiliserait-il ici un style imagé pour nous présenter
une vérité spirituelle qui a échappé longtemps à la
raison humaine ? L'ancien historien Juif, Joseph
Flavius, semble le penser car il affirme qu'à partir de
Gen. 2:4, Moïse commença à s'exprimer d'une manière
figurative. Ceci semble être supporter dans ce passage
par l'inversion de l'expression «des cieux et de la
terre» à celle «la terre et les cieux», nous indiquant
que l'auteur passe d'une description littérale à une
description figurative ou spirituelle. Cela devient
encore plus évident lorsque nous considérons
l'étymologie des mots. En utilisant cette approche on
voit par analogie que l'arbre de la connaissance du bien
et du mal dans le Jardin d'Éden serait nul autre que le
cerveau humain. Dans cette optique étymologique, nous
trouvons dans les passages de Gen. 2:19, 20, la
révélation que Dieu créa une race «d'êtres vivants» à
l'image d'Adam qui en fut le roi. L'existence d'une
telle race de Chérubins nommés les Vigilants ou les
Perceptifs semble indéniable dans ces passages.
Mais qui sont les Chérubins,
comment pouvons-nous les décrire, où résident-ils, et
quelle est leur fonction ? Éloignons immédiatement le
concept populaire que Lucifer aurait été un Chérubin,
concept que nous savons être faux de par ses
exagérations d'une théologie chimérique qui a introduit
dans le Texte Sacré entre Gen. 1:1 et Gen. 1:2 la
création d'un monde pré-Adamique peuplé d'anges. Nous
savons d'ailleurs que Satan, une des désignations de
Lucifer qui signifie «celui qui brille» est simplement
un terme translitéré qui signifie «l'esprit de la
chair», c'est à dire l'intellect ou le raisonnement.
Gardons-nous aussi de l'hypothèse que les Chérubins
seraient des entités éthérées que la théologie
traditionnelle nomme des anges. Si on peut les
caractériser par le mot «anges», c'est seulement dans le
sens que ce mot signifie «messagers». Le fait qu'un
homme soit le messager d'un autre ne signifie pas qu'il
est une créature spirituelle incorporelle. Les anges de
la cours céleste ne sont pas des créatures, mais des
émanations individuelles des différents caractéristiques
de l'Esprit de Dieu. Mais les Chérubins sont tout
autre, ils sont une race complètement à part. Quoique
cela puisse être surprenant pour la grande majorité des
savants bibliques et du commun des chrétiens, les
Chérubins sont des êtres humains, une race qui brille
des révélations de la connaissance de Dieu. Ils sont
des êtres de sang créés à l'image d'Adam, et comme tels
ils sont des reproductions du modèle primaire. Ils sont
reliés à Adam par l'esprit et non par la chair. En
d'autres mots, comme des entités individuels
hermaphrodites, dont le nombre est fixe, ils sont
l'expansion de la conscience d'Adam dans les diverses
sphères de l'existence de la révélation de la gloire de
Dieu. Plus précisément, il sont le rassemblement de ses
forces ou énergies qui transforment et soulèvent sa
perception au-delà du voile de la matière et du temps.
Ainsi le mot «Chérubins» peut se traduire légitimement
aussi par «les Voyants» ou «les Perceptifs». Pour
utiliser un style imagé, nous pouvons dire qu'ils sont
les yeux de Dieu et de l'homme fait à l'image de Dieu
avant que le péché fasse son entrée dans le monde. Ils
sont des êtres incandescents qui brillent de la gloire
de Dieu, ce qui leur donne une apparence lumineuse. Ils
ont la capacité de se changer ou de se transformer par
leur perception exceptionnelle de l'essence des choses,
et de cela ils ont une porte ouverte à tout l'univers et
à tous les mystères de Dieu. Le fait qu'ils sont
souvent représentés avec des ailes, indique simplement
la rapidité de se projeter dans l'enthousiasme qu'ils
ont pour accomplir la volonté de Dieu aux quatre coins
de l'univers. Leur quatre faces (Ézch. 1:10)
représentent les quatre caractéristiques essentiels à
leur existence, c'est à dire les quatre facultés de la
conscience du cœur de l'homme avant le péché: 1) la face
d'homme, c'est à dire la réalisation ou l'exécution de
la révélation de Dieu; 2) la face de lion, c'est à dire
l'accumulation ou le rassemblement des perceptions de la
révélation de Dieu; 3) la face de bœuf, c'est à dire
l'orientation des perceptions de la révélation de Dieu;
4) la face d'aigle, c'est à dire l'investigation ou la
précision des perceptions de la révélation de Dieu.
Cette race distincte d'êtres
humains, douée d'une grande intelligence, fut donnée par
Adam, leur roi, la surveillance de la création entière
duquel il avait été fait le maître (Gen. 1:26-28). Leur
attention aux moindres détails et leur soumission
parfaite à leur souverain, fit qu'ils furent nommé les
Vigilants, ceux qui gardent le silence respectueux
devant leur roi. Bref, les Chérubins sont ceux qui
voient au-delà des perceptions du voile de la
conscience, qui percent la façade de la réalité pour
entrer dans la réalisation de son essence.
Des spéculations sans nombre ont
été montées sur le Chariot des Chérubins, le Merkabah,
avec lequel ils volent à travers les différentes
dimensions de l'existence. Ce Chariot est mentionné à
plusieurs reprises dans l'Écriture (2 Sam. 22:11; 1 Chr.
28:18; Ézch. 1:15-21). Toutefois, il faut dire que le
Chariot des Chérubins dans Ézéchiel est une vision
spirituelle de la gloire de Dieu qui réside au-delà du
voile de la conscience charnelle, et non un vaisseau
spatial pour voyager dans l'espace sidérale. Le mot «Merkabah»
traduit par le terme «chariot» est un mot composé qui
provient de «MAR» dont les significations sont «grand,
élevé, immense, excellent, illustre, splendide, beauté,
et merveille»; et de «KABÔWD» qui signifie «gloire,
éloge, honneur, immortalité, splendeur, rayonnement, et
louange». Le mot au complet est souvent traduit par
«siège, trône, couvert, couverture, vêtu, vêtir, caché,
et nuageux». Nous obtenons ainsi que le Chariot des
Chérubins est un style imagé qui représente «la grande
gloire de Dieu duquel le Seigneur Jésus est revêtu, les
nuées de son rayonnement glorieux qui couvrent sa
Présence derrière le voile de la conscience charnelle,
la maison de Dieu et la demeure éternelle des élus qui
se nomme la Jérusalem céleste. Le mot «chariot» est
aussi merveilleusement relié à celui de «roues» dont la
signification est «réflexion», c'est à dire la réflexion
de la foi par laquelle nous sommes introduit dans tous
les mystères de Dieu. Quoique nous savons que les
hommes d'avant le déluge avaient de grandes
connaissances au niveau de diverses sciences, le Chariot
des Chérubins n'a aucun rapport avec la science
technologique que possédèrent les Néphilims de ce temps.
En ce qui concerne la demeure des
Chérubins, le livre de l'Exode nous les montre brodés
sur le voile du Tabernacle qui sépare le lieu saint du
lieu très-saint. Or il est très significatif que le
Tabernacle fut divisé en trois parties: 1) la cours
extérieur; 2) le lieu saint; 3) le lieu très-saint. Ces
trois parties correspondent exactement au corps humain,
à savoir: 1) la chair; 2) l'âme; 3) l'esprit. Dans
cette optique nous voyons que les Chérubins ou les
Voyants, résident entre l'âme et l'esprit, une dimension
intermédiaire entre le temps et l'éternité qui ne peut
être perçue de l'œil humain. Ceci se voit davantage
dans l'étymologie du mot «voile» qui signifie
«dimension, immensité, extension, imperceptible,
invisible, et incompréhensible». Le fait que le mot
voile est relié à celui de «voler» qui signifie «être
exalté» ou «être transporté d'extase» nous indique que
la demeure des Chérubins est «un état d'être» et non une
localité concrète. L'état d'être des Chérubins nous
révèle leur fonction par rapport aux hommes qui
descendent du sang d'Adam, fonction qui est celle de
bloquer l'accès à la révélation du salut en la présence
de Dieu à cause du péché. Le péché est donc la cause
principale pour laquelle les Chérubins ne peuvent plus
être vu de l'homme. Nous pouvons seulement les voir
lorsque Dieu ouvre la perception de notre conscience à
leur présence. C'est pourquoi ils manifestent leur
présence de nos jours uniquement dans des songes et des
visions accordés seulement aux élus, car en Christ le
voile est enlevé et le chemin est ouvert à la révélation
de la grâce de Dieu. Il importe donc aux élus de
pénétrer par la foi au-delà du voile de la conscience de
leur existence charnelle, et de percevoir l'essence de
la réalité de toutes choses manifesté dans la gloire et
la majesté de Jésus-Christ qui est le Dieu
Tout-Puissant, notre Sauveur et notre Roi. En Christ
nous recevons donc un don particulier que l'on peut
nommer «la voyance de la gloire» (Héb. 11:13-16; 12:18,
22-24).
Puisque telle est la condition des
Chérubins, il est légitime de se demander comment se
fait-il qu'ils ne furent point affecté par le péché lors
de la chute d'Adam ? Or, ayant été créés à part de
l'homme comme des créations distinctes, des créatures
hermaphrodites qui ne peuvent se reproduire, les
Chérubins ne pouvaient être responsable des actions de
leur chef qui s'écarta de la direction du commandement
de Dieu. Le péché d'Adam ne pouvait les affecter car
ils n'avaient pas été créé de son sang. Leur état de
pureté demeura donc intact lors de la chute de l'homme.
En fait, nous voyons qu'ils furent utilisé de Dieu pour
barrer le chemin à l'arbre de la vie, lorsque l'homme
fut chassé de la présence édénique de Dieu pour avoir
déclaré son indépendance (Gen. 3:24). En d'autres mots,
les Chérubins sont les protecteurs de la révélation de
Dieu en Jésus-Christ pour le salut des élus. Le tout se
résume dans le fait que la source du péché réside dans
le cœur de l'homme, et non ailleurs. La responsabilité
est la nôtre et non dans des êtres intermédiaires.
CHAPITRE 2
LES CHÉRUBINS ET LA RÉVOLTE DE
CAIN
Il n'y a aucun doute que Caïn et
Abel détenaient des positions clés dans l'administration
du gouvernement Patriarcal de cette première
civilisation en voie de dégénération à cause de la chute
et du péché. Leur père Adam, étant le chef, nous
pouvons être assuré qu'ils étaient des princes d'une
influence considérable sur le peuple. Quoique le voile
de la conscience avait été fermé lors de la chute, Gen.
3:24 indique que le présence des Chérubins se faisait
encore ressentir ouvertement, et qu'il y avait encore
des relations concrètes entre «les génération des cieux
et les générations de la terre» (Gen. 2:4) pour un
certain temps. En ce qui concerne la population de la
race humaine à cette époque, plusieurs études ont
démontré qu'elle était très nombreuse. Il nous faut
considérer qu'Adam engendra plusieurs fils et plusieurs
filles selon sa ressemblance sanguine (Gen. 5:34) et que
la race se perpétua très rapidement, car la constitution
physique, mentale, et spirituelle d'alors était
vastement supérieure à la nôtre dans tous les domaines
de la vie. Ce qui veut dire que la population de la
terre et des cieux à cette époque était immense,
surpassant même celle de nos jours.
Le fait que Caïn était laboureur (Gen.
4:2) ne signifie pas qu'il était un fermier qui laboura
la terre, comme la conception simpliste cherche à nous
enseigner en négligeant de réaliser que depuis ce temps
l'homme est en dévolution intellectuelle. Par la
désignation de «laboureur», nous voyons que Caïn avait,
sous son père, la direction politique du peuple. En
tant que fils premier-né d'Adam et Ève, il avait la
totale admiration de sa mère et son plein support dans
son administration dans laquelle elle influençait ses
jugements. Mais la double signification du nom de Caïn
«usurper» et «posséder» nous indique qu'il était un
dirigeant cruel, astucieux, arrogant, et orgueilleux qui
tenait le peuple sous l'esclavage de ses prétentions
d'être le détenteur de la promesse (Gen. 3:15). En
d'autres mots, Caïn se disait être le Messie promit.
Cette fausse espérance fut nourrie par les aspirations
de sa mère qui voyait en lui «un homme de par l'Éternel»
(Gen. 4:1), c'est à dire selon l'original «un homme qui
est l'Éternel». En ce sens, Caïn fut officiellement le
premier Antichrist.
Le sacrifice que Caïn offrit à
l'Éternel (Gen. 4:3) signifie qu'il tenta de marchander
avec Dieu en lui offrant la délivrance des hommes sur la
base de ses prétentions messianiques de Libérateur.
Cette réclamation ne fut guère appréciée de son père,
des Chérubins, et de son frère Abel. En toute
probabilité elle fut faite dans une cérémonie somptueuse
avec tous les honneurs et les prestiges qui revenaient à
sa position devant le peuple de l'univers, et dans
laquelle sa mère posa sur sa tête la couronne du
Roi-Sauveur. Ce fit le pire affront jamais fait à la
dignité de son mari et à la Souveraineté de Dieu.
L'orgueil de Caïn l'avait aveuglé à la réalité de sa
déviation, et il se réclamait le droit d'imposer sa
position de Libérateur. La consternation ébranla le
cœur de son père qui était roi et sacrificateur de Dieu
en cette période, et le peuple fut soulevé par une telle
indignité. Les prétentions de Caïn furent rejetées avec
véhémence et lui et sa mère furent couvert de honte.
L'Écriture nous dit que «le visage de Caïn fut abattu» (Gen.
4:5, 6). Or le mot «abattu» qui est «NAPHAL» dans le
Hébreu est la racine du mot «NÉPHELIMS», et quoique ce
dernier fut traduit par «géants», il signifie
littéralement «disgraciés» ou «rejeté de la grâce».
Nous avons donc l'indice que la présence de Caïn fut
«disgraciée» et qu'il devint le maître du péché (Gen.
4:7). Cela est confirmé davantage par la marque que
Dieu mit sur le front de Caïn, marque qui correspond à
la loi de Dieu écrite sur le cœur de l'homme déchue.
Cela ne peut être autrement, car la puissance du péché
est la loi, et Caïn fut le premier à transgresser la loi
après la chute. Cette marque est portée maintenant par
tous sans exception, car la loi est écrite sur le cœur
de tous (Rom. 2:14, 15). Il y a aussi de fortes
probabilités que cette marque, qui porte aussi la notion
de prodige et de miracle, altéra l'apparence physique de
Caïn et que sa peau prit la couleur de son cœur
ténébreux. Si tel fut le cas, cette marque devient
ainsi la source du début des différentes races parmi les
hommes, particulièrement de la race noire dont le terme
signifie «les brûlés», c'est è dire ceux qui sont
enflammés, qui sont consumés par l'envie.
En ce qui concerne Abel, Il est dit
«qu'il fut berger» (Gen. 4:2), c'est à dire qu'il
détenait la direction spirituelle du peuple. La double
signification de son nom «insignifiant» et «père» nous
indique qu'il n'était point considéré aux yeux de sa
mère qui voyait en son frère jumeau le Messie promit,
mais qu'il avait l'admiration de son père parce qu'il
supportait ses aspirations pour le salut promit en
Christ. De toute évidence, Adam était prophète et avait
«prophétisé la grâce qui nous était réservé» (1 Pierre
1:10, 11). Abel, que le Seigneur Jésus surnomme «le
juste» (Matt. 23:35), fut sûrement éduqué par son père
dans «les souffrances qui devaient arriver à Christ, et
la gloire qui devait les suivre». Il n'y a aucun doute
que des tensions surgirent entre Adam et Ève concernant
la promesse, et nous voyons que celle-ci fut rebelle aux
instructions de son mari et refusa de se soumettre à lui
comme Dieu lui avait ordonné (Gen. 3:16). Dans sa
rébellion persistante, la femme désirait avoir son
propre Messie, un Sauveur façonné selon ses pensées, et
non Celui qui demandait sa soumission constante. En
d'autres mots, elle voulait non être sauvé par Dieu mais
sauvé de Dieu, et créer Dieu à sa propre image. La
chute l'avait humilié, et dans son orgueil elle refusait
de se repentir, elle voulait se venger de Dieu pour
l'avoir abaissé dans la poussière. Elle éduqua donc son
fils Caïn dans ses voies tortueuses et le façonna à son
image. Il est ainsi facile de voir que le message
d'Abel s'opposa radicalement à celui de son frère Caïn.
Ceci est évident dans le sacrifice d'Abel qui fut un
sacrifice d'humilité et de repentance, tandis que celui
de Caïn fut un sacrifice d'orgueil et de rébellion.
Pour nous placer plus dans le contexte de l'histoire,
regardons les huit premiers versets de Gen. 4:1-8 dans
la Bible de l'Épée, édition TULIPE, 2005:
1 ¶ Or,
Adam connut Ève sa femme, et elle conçut, et enfanta
Caïn (conquérir, envahir, usurper), et fascinée
elle dit: J'ai acquis un homme qui est Dieu.
2 Elle
enfanta encore son frère Abel qu'elle considérait
insignifiant; et Abel (renoncement, soumission,
abaissement) dirigeait la conversion des êtres vivants,
mais Caïn gardait les hommes sous l'esclavage.
3 ¶ Or,
au bout de quelque temps, Caïn proposa la délivrance
des hommes en offrande à l'Éternel;
4 Et
Abel présenta, le droit d'aînesse de la conversion et de
son enrichissement. Et l'Éternel eut égard à Abel, et à
son offrande;
5 Mais
il n'eut point égard à Caïn, ni à son offrande; et Caïn
s'enflamma de colère, et sa présence fut disgraciée (NAPHAL).
6 ¶ Et
l'Éternel dit à Caïn: Voici tu t'es enflammé, et ainsi
ta présence est rejetée (NAPHAL).
7 Si tu
fais bien, ta présence ne sera-t-elle pas restaurée?
Mais, si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la
porte, et son désir devient le tien; et toi, tu en seras
le maître
8 ¶ Et
Caïn parla à Abel, son frère. Et comme ils étaient dans
l’expansion de leur existence, Caïn s'éleva
contre Abel son frère, et le tua.
Nous comprenons donc plus
clairement pourquoi Caïn tua son frère Abel qui fut le
bien-aimé de son père mais le rejeté de sa mère.
Dévasté par la honte qu'il avait subi lors de son
sacrifice, la rage surgit en lui et il se vengea pour
lui et sa mère en tuant son frère Abel. Par ce meurtre
il voulait détruire les aspirations de son père et
forcer la main de Dieu à l'accepter en empêchant la
promesse de se réaliser au temps pré-ordonné. Il est
fort probable que le conflit entre Caïn et Abel engendra
une guerre cosmique entre la race des Chérubins qui
suivirent Abel, et les Néphilims qui suivirent Caïn. Il
est légitime de penser qu'à ce point, lors du meurtre
D'Abel, que les relations avec les Chérubins cessèrent
et qu'ils se retirèrent derrière le voile de la
conscience, ne pouvant plus être perçu par l'œil naturel
de l'homme. En ce sens la race des Vigilants disparue
de la perception normale de la conscience, ainsi que
leur civilisation éblouissante. Le concept d'une guerre
apocalyptique se voit dans le fait que Caïn tua son
frère Abel lorsqu'ils étaient dans le champs (Gen. 4:8),
car le mot «champs» ou «SÂDÂY» signifie «l'étendue,
l'au-delà, l'espace, l'immensité», nous donnant l'indice
que le conflit s'étendu jusqu'à la porte même de la
résidence des Chérubins. Dans sa tentative de forcer la
porte du ciel, Caïn tua son frère, mais la porte était
fermée et il ne put réussir à s'emparer du trône de Dieu
en renversant la perception de la révélation sublime de
la grâce. Pour châtiment, il fut banni de la terre (Gen.
4:14) et interdit d'y revenir. Désormais son habitation
serait un monde déréglé, un astre errant du nom de Nod
où il construisit une réplique charnelle de la
civilisation des Vigilants. Caïn pensa avoir entravé le
plan de Dieu en tuant Abel, mais Dieu ne peut être prit
par les astuces subtiles des hommes déchues. Dieu
suscita un remplaçant à Abel du nom de Seth qui engendra
une nouvelle race de fils de Dieu du sang d'Adam. C'est
ce qui est indiqué dans Gen. 4:26 où il est dit dans
certaines versions: «Alors on commença de s'appeler du
nom de l'Éternel». Il importe de remarquer que les fils
de Dieu dans Gen. 6:2, 4 ou «les constructeurs
puissants» selon un des sens de l'original, étaient les
descendants de Seth et non de Caïn, ou encore moins des
anges comme prétendent plusieurs. Ceci est confirmé
sans aucun doute par le mot «renom» dans Gen. 6:4 qui
dans le Hébreu est «Seth», nous indiquant que «les gens
de renom» sont «les gens de Seth», c'est à dire de la
lignée ou postérité de Seth.
CHAPITRE 3
LA CATASTROPHE DE LA PLANÈTE NOD
L'Écriture nous dit que le lieu de
l'exil de Caïn et de sa descendance est un monde du nom
de Nod (Gen. 4:16). L'étymologie du nom nous indique la
possibilité que le pays ou le monde de Nod fut une
planète perdue qui aurait existée à l'aube de
l'humanité. Ceci est indiqué dans le Hébreu où nous
voyons que Nod signifie «errer», et que dans le Grec le
mot «errer» est «planète» qui souvent est traduit par
«astre errant». L'existence d'une planète entre Mars et
Jupiter, détruite d'une manière mystérieuse, est
confirmé par plusieurs scientifiques de nos jours qui
lui ont donné le nom de Héphaïstos ou Vulcain. Il est
intéressant de remarquer que le dieu Vulcain de la
Mythologie antique porte les mêmes traits ou
caractéristiques que ceux de Caïn. La Mythologie nous
dit que Vulcain construisit des robots et des chars
volants pour les dieux de l'Olympe. Dans cette optique
il est fascinant de voir que la science de la
métallurgie trouve sa source dans les descendants de
Caïn (Gen. 4:22). L'ancien historien Juif, Joseph
Flavius, que nous avons déjà mentionné, a écrit que les
premiers hommes d'avant le déluge possédèrent des
sciences prodigieuses dans l'astronomie, la biologie, et
plusieurs autres. Des anciens écrits comme la
Mahabarrata qui datent de plusieurs millénaires avant
Jésus-Christ, mentionnent qu'en ce temps là les hommes
volaient dans les airs dans des vaisseaux lumineux
nommés des Vimanas. Considérant que les hommes de ce
temps vivaient de huit à neuf cent ans, on ne peut être
surpris que cette ancienne civilisation était avancée au
niveau de la technologie au point que nous ne pouvons
même pas nous imaginer, et que le voyage interplanétaire
était une réalité. Oserions-nous penser que notre
civilisation dite moderne serait la seule dans
l'histoire à posséder une telle connaissance qui est en
voie de progression pour notre destruction ? Si oui,
nous serions surpris par la Parole de Dieu qui nous dit
dans l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce
qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien
de nouveau sous le soleil. Y a-t-il une chose qu'on
puisse dire: Voici ceci, c'est nouveau ? Elle a déjà
été dans les siècles qui furent avant nous» (Ecc. 1:9,
10). Le moyen par lequel Caïn se rendit sur la planète
Nod ou Vulcain nous est révélé dans la science de
l'anti-magnétisme, science qui est convoitée fortement
par les scientifiques de nos jours et qui fut utilisé
par les Égyptiens pour construire leurs pyramides. Même
que l'attraction du champ magnétique de cette planète
mystérieuse aurait déterminé la stature des habitants
sur notre monde, ce qui fait que le gigantisme était
l'état normal des choses sur la face de la terre en ce
temps. En fait, une version française du livre d'Énoch
mentionne même que Noé et ses fils étaient des géants,
ce qui expliquerait très bien pourquoi il y avait encore
des géants après le déluge, comme nous voyons dans Énoch
105:13-16:
13-
Alors, moi, Énoch, je lui répondis : Le Seigneur est sur
le point de faire une nouvelle œuvre sur la terre. Je
l’ai vu dans une vision. Je t’ai parlé du temps de mon
père Jared, de ceux qui, nés du ciel, avaient cependant
transgressé la parole du Seigneur. Voici : Ils
commettent l’iniquité, et ils ont transgressé les
ordonnances, et habitaient avec les femmes des hommes,
et engendraient avec elles une postérité infâme.
14-
Pour ce crime, une grande catastrophe surviendra sur
terre ; un déluge l’inondera et la dévastera pendant une
année.
15- Cet
enfant qui vous est né survivra seul à ce grand
cataclysme avec ses trois fils. Quand tout le genre
humain sera détruit, lui seul sera sauvé.
16 Et
ses descendants enfanteront sur la terre des géants, non
pas nés de l’esprit, mais de la chair. La terre sera
donc châtiée, et toute corruption sera lavée. C’est
pourquoi, apprends à ton fils Lamech, que le fils qui
lui est né est véritablement son fils ; qu’il l’appelle
du nom de Noah, parce qu’il vous sera survivant. Lui et
ses fils ne participeront point à la corruption, et se
garderont des péchés qui couvriront la face de la terre.
Malheureusement, après le déluge, l’iniquité sera encore
plus grande qu’auparavant ; car je sais ce qui doit
arriver ; le Seigneur lui-même m’en a révélé tous les
mystères, et j’ai pu lire dans les tables du ciel.
Tout semble indiquer que la
destruction de la planète Nod ou Vulcain joua un rôle
important dans le déluge. Des calculs récents de
certains scientifiques indiquent que Mars aurait été une
des lunes ou satellites de cette planète perdue. Mars
aurait même été habitée en cette période par la
descendance de Caïn. Ce qui semble être des ruines
d'une ancienne civilisation à sa surface dans la région
de Cydonna, la cité des anges, indiqueraient la présence
possible d'une race intelligente qui l'habita
lorsqu'elle fut couverte d'océans et d'un sol fertile.
Les circonstances qui sont reliées
à la destruction de Nod, se rapportent à une tentative
d'invasion et d'infiltration des Néphilims sur la terre,
dont le but fut de corrompre l'esprit des fils de Dieu
et de semer la débauche. Que l'Écriture se donne la
peine de souligner le fait «qu'il y avait des Néphilims
(disgraciés) sur la terre en ce temps là» (Gen. 6:4)
indique clairement qu'ils n'étaient point sur la terre
avant cela. Le livre d'Énoch mentionne que «les fils
des cieux» descendirent sur la terre sur le sommet du
mont Hermon dans le temps de Jéred. Ils étaient
deux-cent qui descendirent et vinrent enseigner aux
hommes toutes sortes de sciences cachées comme l'art de
la guerre, les complots, le retentissement des sons, les
plaisirs de la sensualité, et la propriété des plantes,
comme nous voyons aussi dans la Bible de l'Épée à Gen.
5:16-24:
16 ¶
Alors Caïn renonça à la présence de l'Éternel, et habita
dans l'astre errant de Nod (errer, planète), et
s'éleva contre la Grâce de Dieu.
17
Puis, en ce lieu, Caïn réalisa son existence, qui
conçut et engendra une initiation à une
nouvelle naissance; et il érigea une vengeance
terrible contre Dieu, qu'il appela Hénoc, du nom
de sa condition
de disgrâce
18 Puis
Irad (la séquestration) naquit à Hénoc, et Irad
engendra Mehujaël (affligé de Dieu), et Mehujaël
engendra Methushaël (l'homme divinisé), et
Methushaël engendra Lémec (le renversement de l'être).
19 ¶ Et
Lémec prit deux femmes: le nom de l'une était Ada
(plaisir), le nom de l'autre Tsilla (protection).
20 Et
Ada enfanta Jabal (fastueux); il fut père de ceux
qui demeurent dans des sanctuaires et près des rachetés.
21 Et
le nom de son frère était Jubal (une source); il
fut père de tous ceux qui manipulent le retentissement
(harpe) de la sensualité (chalumeau).
22 Et
Tsilla, elle aussi, enfanta Tubal-Caïn (le
producteur), qui affinait (forgeait) tous les
complots et les enchantements qui se transpirent; et la
sœur de Tubal-Caïn fut Naama (séduisante).
23 ¶ Et
Lémec dit à ses femmes: Ada et Tsilla, écoutez ma voix;
femmes de Lémec, prêtez l'oreille à ma parole: Oui! j'ai
tué un homme pour ma séparation d'avec Dieu, et
un jeune homme pour mon attachement à Cain.
24 Car
si Caïn est vengé sept fois contre Dieu, Lémec le
sera soixante-dix-sept fois.
Or, Jéred (Gen. 5:15-20), signifie
littéralement «la descente» ou «l'abaissement», car en
ce temps, les hommes de la lignée de Seth tombèrent dans
l'abaissement moral. C'est exactement cela que nous
voyons dans Gen. 6:5 où il est dit «que la malice des
hommes était très-grande sur la terre, et que toute
l'imagination des pensées de leur cœur n'était que mal
en tout temps». C'est la raison pour laquelle Dieu
décida d'exterminer la race des hommes de dessus la
terre (Gen. 6:7). Il est important de comprendre que
pour les anciens, le mot «terre» détenait souvent un
sens cosmique plutôt que local. C'est à dire qu'il ne
se rapporte pas toujours à notre monde que nous nommons
«la Terre», mais à tous corps de matière solide dans
notre système planétaire où il y avait de la vie, de
l'eau, et de la végétation. Si tel est le cas ici, et
tout semble indiquer que ce l'est, nous faisons face à
une extermination universelle de la race humaine, autant
des hommes qui vivaient sur notre terre que ceux qui
vivaient sur d'autres corps célestes à l'intérieur de
notre système planétaire. Le retour de Caïn sur notre
terre d'où il avait été banni, engendra ainsi une
catastrophe cosmique universelle. Selon plusieurs
scientifiques, la planète Vulcain (ou Nod) entra en
collision avec un autre corps céleste qui en toute
probabilité fut une de ses lunes. L'explosion de la
planète déstabilisa l'équilibre de l'ordre dans les
sphères célestes et détruisit le système écologique de
tous les mondes habités. Des fragments énormes
frappèrent Mars et plusieurs autres mondes, mais aussi
notre Terre bouleversant son axe de positionnement
spatial et occasionnèrent le déluge. Tout ce qui avait
souffle de vie dans la création entière, incluant le
Néphilims qui habitèrent Nod, fut exterminé, sauf les
Chérubins qui habitent une dimension d'existence
différente de la nôtre. Mais Dieu se garda huit
personnes dans le but de restaurer la création et
sauvegarder la promesse du salut en Jésus-Christ.
De tout ce que nous avons vu, il
est évident que le péché provient du cœur de l'homme, de
sa conscience dépravée, et non d'une source externe.
Malgré que Dieu détruisit le premier monde par le déluge
universel, le péché continua à exercer ses ravages dans
les survivants. On ne tarde pas à le voir faire surface
dans les fils de Noé et dans toutes les générations qui
suivirent, et cela sera ainsi jusqu'à la fin des temps.
A Christ seul soit la Gloire |