LA NOUVELLE NAISSANCE,

LE PLUS GRAND DES MIRACLES

par Jean leDuc

 

 

Jésus a dit lui-même: «il vous faut être nés de nouveau». «En vérité, en vérité, je te dis: Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.» (Jn. 3:7 et 3). Ce n'est pas seulement naître une nouvelle fois, mais d'une manière nouvelle. C'est une nouvelle naissance spirituelle. «A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfant de Dieu, c'est-à-dire à ceux qui croient en son nom, lesquels ne sont point nés de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais ils sont nés de Dieu» (Jn. 1:12).

 

 

  

La Nouvelle Naissance et sa contrefaçon

La nécessité de la Nouvelle Naissance

L’irrésistibilité de la Nouvelle Naissance

La nécessité de la mort de Christ

Conclusion 

   


 

La Nouvelle Naissance et sa contrefaçon

Le plus beau et le plus grand des miracles du Seigneur Jésus est celui de la Nouvelle Naissance. Malheureusement sa définition a été déformée et falsifiée par les Évangéliques moderne qui en prêchent une contrefaçon, et un très grand nombre a été séduit par les charmes d'un évangile qui valorise la dignité de l'homme et qui fait de lui le maître de son destin, dictant à Dieu les termes de son salut dans lequel il dit coopérer avec lui. La Bible parle de la nouvelle naissance comme un état d'être indispensable au salut. Si vous êtes né de nouveau, ce document vous aidera à mieux comprendre ce qui s'est passé pour vous dans cette transformation miraculeuse que produit en vous le Seigneur Jésus-Christ, et il vous aidera à réaliser cette assurance du salut qui ne peut se perdre sous aucun prétexte. Par contre, si vous n'êtes pas encore né(e) de nouveau, ou si vous pensez l'être d'après les proclamations du faux évangile du libre choix des Évangéliques, il vous aidera à voir où vous en êtes concernant votre éternité selon le décret de Dieu.

 

Dans le texte suivant, nous allons tirer les conséquences de la corruption et de l’incapacité totale de l’homme à se soumettre à Dieu, de se repentir et de croire à l’Évangile de Jésus-Christ. Ce que nous allons voir dans le chapitre 3 de l'Évangile de Jean, c’est que, puisque nous sommes si corrompus et incapables de croire à l’Évangile, ni même de nous repentir, puisque nous résistons naturellement de toute nos forces à Dieu et que nous ne voulons pas venir à lui, alors il ne nous faut rien de moins qu’un miracle de grâce pour que nous recevions d'une manière passive Jésus-Christ qui fait de nous des enfants de Dieu selon le bon plaisir de sa volonté souveraine (Jn.1:12,13). Il faut que Dieu nous donne une nouvelle volonté, un nouveau coeur (Ézch. 36:26), qu’il nous ressuscite spirituellement (Ézch. 37:9) pour que nous venions à lui afin que nous recevions la repentance et la foi. En d'autres mots on ne peut venir à lui sans avoir auparavant passé par la nouvelle naissance, on ne peut se repentir ou croire avant d'être né de nouveau. Le fait que nous sommes mort spirituellement est l'évidence la plus claire qu'il nous est impossible de se repentir et de croire pour naître de nouveau. Il faut au contraire que nous soyons né de nouveau pour obtenir la repentance et la foi qui viennent de Dieu. Il faut que Dieu enlève en nous toute résistance afin que nous ne lui résistions plus. La mort est elle-même une résistance à la vie, c'est à dire qu'elle est un obstacle, un effort tenace et subtile de rébellion contre la liberté de la grâce. Il faut que Dieu nous appelle à lui pour nous rendre à la vie, tout comme il appelle à la vie un cadavre d'entre les morts. Notre résistance n'y peut rien devant la toute-puissance du Dieu souverain qui a déterminé de nous créer de nouveau par l'efficacité de sa Parole et de son Esprit. Dieu donne la vie à qui il veut et comme il veut, il n'est pas limité par la corruption et la rébellion du pécheur. C’est ce qu’on peut appeler la doctrine de la grâce irrésistible ou de l’appel efficace.

 

Après avoir vu cela, il faudra se demander contre quel paiement Dieu nous accorde la grâce de la repentance et de la foi. Ce n’est pas par nos œuvres puisque nous ne sommes capables de rien de spirituel; c’est au contraire quelque chose d’extérieur à nous, à savoir la mort de Jésus, qui nous mérite le don de la repentance et de la foi qui nous est accordé. Comme Dieu manifesté dans la chair, la mort n'a pu lui résister, elle dut céder place à la vie afin que nous participions avec lui et en lui à la gloire éternelle. Et puisque tous les hommes ne recevront pas la repentance et la foi, et cela est évident, c’est donc que Jésus n’est pas mort pour tous les hommes de la même façon car l'Évangile est une épée à deux tranchants, un qui donne la vie aux élus et l'autre qui donne la mort aux réprouvés. C’est ce que les calvinistes appellent la doctrine de l’expiation limitée dans laquelle nous voyons que les mérites du sacrifice de la croix s'appliquent uniquement à ceux que Dieu a choisi avant la fondation du monde selon son décret d'élection, et non à tous les hommes. En d'autres mots, la Nouvelle Naissance a ses racines dans l'éternité, dès l'origine de toutes choses Dieu a mit en motion un catalyseur qui provoque une réaction dans ses élus en Christ par l'intervention de sa Présence dans leur cœur en un temps et un moment qu'il a déterminé d'avance pour la gloire de son nom, ce qui se nomme la régénération. La Nouvelle Naissance est entièrement divine, elle est un acte de Dieu et non de l'homme.

 

Tout comme la naissance d'un enfant dans le ventre de sa mère est un procédé graduel qui débute avec la conception, l'extraction et la croissance graduelle qui s'étend sur toute la vie d'un homme jusqu'à sa mort physique, la Nouvelle Naissance n'est pas l'acte solennel d'un seul moment qui se termine lorsque l'enfant est né, elle implique toute une procédure graduelle de plusieurs éléments qui s'entrecroisent dans un plan déterminé pour arriver à un but spécifique. Donc il ne suffit pas à un chrétien de dire «je suis né de nouveau» comme si cela serait un acte isolé accompli dans un seul moment et terminé, car la Nouvelle Naissance est une régénération et celle-ci est une reconstitution ou plutôt une recréation qui implique plusieurs facteurs qui se manifestent dans différentes phases de la vie d'un enfant de Dieu en croissance. Elle a un origine (Dieu), un développement (le pécheur), et un aboutissement (la gloire éternelle). Il est important de spécifier que le terme «régénération» signifie «un nouveau début» et implique par ce fait même une existence antérieure, ce qui laisse supposé par nécessité une préexistence des élus. La régénération est donc statique de toute éternité, et dynamique dans sa manifestation charnelle, et en ce sens «elle peut être nommé aussi la sanctification». En d'autres mots, nous sommes régénérés en recevant un nouvel Esprit, celui de Christ, et cela avant la fondation du monde, afin que nous soyons inclus dans le décret de rédemption. Comme résurrection spirituelle, cette phase est accompagnée de l'appel efficace du Dieu Souverain, de l'approche vers Celui qui l'attire irrésistiblement à la Vie, du dénouement dans lequel nous sommes détaché progressivement des choses qui nous retiennent dans la mort, de la marche dans une nouvelle vie sous la direction du Saint Esprit, et de la transformation finale dans laquelle nous participons à la gloire éternelle en Christ. Le plus bel exemple que nous pouvons avoir de ce procédé de la Nouvelle Naissance est la résurrection de Lazare (Jn. 11:14-44).

 

Ainsi mieux pour un chrétien de dire «je suis régénéré d'en haut» ou encore plus précisément «je suis régénéré dès l'origine et je marche vers le but», tout comme dit l'apôtre Paul: «... je regarde toutes choses comme sans valeur, en comparaison de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j'ai renoncé à toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je récolte Christ, Et que je sois trouvé en lui, ayant, non point ma justice, celle qui vient de la loi, mais celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice de Dieu par la foi; Afin que je connaisse Christ, et l'efficace de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort; Afin que si par quelques moyens, je puisse parvenir à la résurrection des morts. Non que j'aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours avec ardeur pour saisir le prix; c'est pour cela aussi que j'ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, pour moi, je ne me persuade pas d'avoir saisi le prix; mais je fais une chose: oubliant ce qui est derrière moi, et m'avançant vers ce qui est devant, Je cours avec ardeur vers le but, pour le prix de l'appel suprême de Dieu en Jésus-Christ (Phil. 3:8-14)»

 

Nous voyons aussi dans le texte que «si quelqu'un n'est né d'eau et d'esprit, il ne peut point entrer dans le Royaume de Dieu.» (Jn.3:5). Certains y voient le baptême d'eau et font de ce rituel une obligation au salut. Si tel serait le cas, il faudrait se demander, combien de gouttes d'eau ou de gallons faut-il pour être sauvé? Mais le texte ne parle aucunement du baptême et aucun rituel n'a la puissance de nous sauver. En fait, en déclarant le baptême nécessaire au salut on en fait un salut par les œuvres. Examinons donc le sens de «eau» et «Esprit» dans ce passage. En considérant de près ce passage, nous constatons que la Nouvelle Naissance s’opère par la Parole de Dieu représenté par l’eau qui nous purifie, et c'est cela que nous voyons dans Éphésiens 5:26 par rapport à l'Église: «Afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l'eau de l'Esprit.» (Bible Ostervald 1996) Lisons aussi dans Jean 15:3 où nous voyons «Déjà vous êtes purs, à cause de la Parole que je vous ai annoncé». En d'autres mots, l'expression «n'est né d'eau et d'Esprit» se rapporte à la Parole de Dieu et pourrait se traduire ainsi «l'eau de l'Esprit» C'est en effet ce que l'apôtre Pierre nous dit dans 1 Pi. 1:23: «Vu que vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, [savoir] par la parole de Dieu, vivante, et permanente à toujours.». Le lien est clair, la Nouvelle Naissance ou régénération d'en haut est opérée par l'eau de l'Esprit qui est la Parole de Dieu et non par le rituel du baptême.

 

Nous voyons ainsi la faille des Évangéliques modernes qui pervertissent l'Évangile, car pour eux la Nouvelle Naissance est un acte isolé accompli en un seul moment et mit en évidence par une obéissance capricieuse instable et inconsistante. Pour ces réprouvés, la repentance et la foi sont des conditions essentielles afin qu'une personne puisse naître de nouveau. Ils nient par ce fait que l'homme est mort spirituellement et ne peut contribuer rien à son salut. Puisque la Bible affirme clairement le contraire et pour se sortir d'un tel embarras, ils s'inventent un échappatoire en disant que Dieu engendre en eux la liberté de se repentir et de croire afin qu'ils puissent naître de nouveau. Mais un tel enseignement ne se trouve nul part dans les pages du Texte Sacré, il faut tordre les Écritures pour y introduire une telle conjecture qui fait dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. En aucune façon Dieu accorde-t-il la liberté de se repentir et de croire avant la Nouvelle Naissance, c'est le processus même de la régénération par la Parole et l'Esprit de Dieu qui provoque et réveil l'esprit afin de recevoir comme don gratuit la capacité de se repentir et de croire en Christ.

 

Affirmer que la repentance et la foi sont accordé à une personne qui est spirituellement morte et entièrement corrompue avant de naître de nouveau est une perversion de l'Évangile qui présente un salut par les œuvres. En faisant de la repentance et de la foi des conditions pour naître de nouveau, ceux-ci deviennent des capacités intellectuelles d'une volonté humaine qui est esclave de la chair et du péché. Par l'illusion d'une telle liberté, les Évangéliques déforment la justification par la foi en y substituant la justification par le choix. De cette façon ils s'arrogent des pouvoirs illégitimes afin de prétendre qu'ils doivent faire quelque chose pour contribuer et coopérer avec Dieu dans leur salut, ce qui fait que des millions et des millions de gens pensent qu'ils sont chrétiens lorsqu'en réalité ils ne le sont pas, ils ont été séduit par un faux évangile qui plait à leur oreilles en valorisant leurs efforts. Même qu'un certain réprouvé, un nommé Nephtalin dont le nom réel est Edgar Hirshler, un insensé qui se dit chrétien, prophète, docteur, évangéliste, et j'en passe, déclare que de naître de nouveau avant de croire est «une logique infernale». Or dire qu'il faut la repentance et la foi pour naître de nouveau est faire de Jésus un menteur car il ne déclare aucunement cela dans le texte sur la Nouvelle Naissance, et ceux qui proclament une telle perversion récolteront leur salaire en du temps. De tels ennemis de la croix sont en grand nombre de nos jours, mais leur condamnation est assurée.

 

Dans la section de l'Évangile de Jean qui nous parle de la Nouvelle Naissance, l'apôtre Jean vient de raconter brièvement le voyage à Jérusalem que Jésus a fait au début de son ministère. Il était venu pour fêter la Pâque et avait trouvé les marchands installés dans le temple. Il avait alors fait un fouet avec des cordes et les avait chassés du temple, provoquant ainsi sa première controverse avec les pharisiens. Et voici la conclusion du récit: «Pendant que Jésus était à Jérusalem, lors de la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui en voyant les signes miraculeux qu’il faisait. Mais Jésus n’avait pas confiance en eux, parce qu’il les connaissait tous. Il n’avait pas besoin qu’on le renseigne sur les hommes, car il savait lui-même ce qui est dans l’homme. (Jn. 2:22,23) » C’est dans ce contexte que l’apôtre Jean relate l’entretien de Jésus avec Nicodème (v.1): «Or, il y avait parmi les pharisiens un homme du nom de Nicodème». L’apôtre Jean aurait pu tout simplement écrire: «Or il y avait un pharisien du nom de Nicodème», mais à la place il écrit: «Or, il y avait parmi les pharisiens un homme du nom de Nicodème». Le lien est clair: Jésus «savait lui-même ce qui est dans l’homme. Or, il y avait parmi les pharisiens un homme du nom de Nicodème». Ainsi, Nicodème est le représentant de tous ceux qui ont une certaine foi en Jésus, ou du moins une certaine considération pour lui, mais que Jésus ne considère pas comme authentique parce qu’il sait ce qu’il y a en eux. Et dans cet entretien que Jésus accorde à Nicodème, un homme qui ressemble à ce que nous sommes par nature, Jésus nous apprend que la Nouvelle Naissance est un miracle de grâce que nous procure sa mort (Jn. 3:14). C’est ce que nous allons voir maintenant: premièrement la nécessité de la Nouvelle Naissance, deuxièmement l’irrésistibilité de la Nouvelle Naissance, et troisièmement la nécessité de la mort de Christ.

 

La nécessité de la Nouvelle Naissance

Ce que nous voyons au début du passage, c’est que Nicodème vient à Jésus pour lui parler de ce qu’il sait (v.2): «nous savons que tu es un docteur venu de Dieu». On pourrait traduire aussi selon le Grec original: «tu es Dieu qui se dévoile comme enseignant». Mais Jésus le coupe immédiatement. Ce qui compte, ce n’est pas ce que Nicodème sait de sa divinité, car en ce qui concerne les choses spirituelles, il ne sait rien, il ne comprend rien parce que (v.6) «ce qui est né de la chair est charnel, et ce qui est né de l’Esprit est spirituel» (Bible Épée). Quoique la reconnaissance de la divinité de Christ est nécessaire au salut (Jn. 8:24), Nicodème le réalisa avec les yeux de la chair en voyant les miracles que Jésus faisait (Jn.3:2). Sa perception des choses célestes était complètement charnelle et superficielle. On peut reconnaître la divinité de Christ seulement par la révélation qui nous est donnée d'avoir sur son identité: «personne ne connaît le Fils, que le Père; et personne ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils l'aura voulu révéler. (Matt. 11:27)»; «Philippe lui dit : Seigneur ! montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui répondit: je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m'as point connu ? Philippe, celui qui m'a vu, a vu mon Père; et comment dis-tu: montre-nous le Père ? (Jn. 14:8,9)»

 

Nous sommes incapables par nature de comprendre ou de recevoir la vérité spirituelle, alors Jésus répond à Nicodème (v.3): «A moins d'être né de nouveau, personne ne peut voir le royaume de Dieu» (Bible Martin). Et Jésus répète au v.7 la nécessité de la Nouvelle Naissance: «Il faut être né de nouveau». Jésus n'indique aucunement qu'une personne doit se repentir et croire pour naître de nouveau, nul part dit-il qu'il y a des conditions à la Nouvelle Naissance. Il déclare plutôt à Nicodème que le sujet de la Nouvelle Naissance est une révélation des choses célestes (Jn. 3:12) qui engendre la foi en ceux qu'il a destiné à la vie éternelle (Jn. 3:15,16; Ac. 13:48; Éph. 2:8,9; Phil. 1:29). Ni faut-il nous imaginer que la foi est l'élément vital qui nous sauve, elle est simplement un moyen qui nous dirige à l'objet du salut, la foi par elle-même ne peut nous sauver, c'est l'objet de la foi qui nous sauve, à savoir Christ. On ne peut dire non plus que la foi initiale au salut est isolée, qu'elle est restreinte ou limité au moment de la conversion engendrée par la Nouvelle Naissance, car la foi est une confiance constante en Christ à tous les jours et pour toutes choses dans notre nouvelle vie. Souvent elle vacille et faiblie avec les épreuves qui la purifient, mais elle est aussi fortifiée par la prière, la louange, la lecture de la Bible, et la communion fraternelle. Elle ne peut se perdre car elle est un don de Dieu et non pas une faculté humaine, et les dons de Dieu sont fixes et inébranlables: «Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. (Rom. 11:29)» Nous n'avons pas le choix de croire ni de ne pas croire, car la foi nous est imposée dans le don de la grâce, nous ne pouvons faire autrement que d'aller à Celui qui a les paroles de la vie éternelle (Jn. 6:67-71).
 

En une seule phrase, Jésus balaye toute la confiance, toute la fierté que Nicodème le pharisien avait placées en sa généalogie, en son appartenance à la secte des pharisiens, car il lui montre qu’il doit être recréé par la puissance de Dieu pour être accepté par lui. Jésus énonce ici le principe que le salut requiert bien plus qu’un changement superficiel, que des sentiments religieux ou que l’adoption d’un nouveau système de pensée. Nous ne pouvons pas réparer simplement notre vieux moi corrompu; nous ne pouvons pas nous nettoyer de notre corruption par nos propres efforts, nos choix ou décisions personnels. Le salut nécessite une recréation radicale, quelque chose qui nous renouvelle intérieurement et entièrement. Ce dont nous avons besoin, comme Nicodème, c’est que notre cœur, notre volonté, notre personnalité même soi changés. Il nous faut une résurrection. Il nous faut être créé de nouveau. Il nous faut passer de la mort à la vie. Il faut que Dieu implante dans notre cœur un nouveau principe qui vient d’en haut. Tant que Dieu ne nous régénère pas, tant qu’il ne nous fait pas naître de nouveau selon son dessein d'élection, nous n’avons aucun désir sincère de Dieu, de Jésus ou du salut. Cette résurrection spirituelle a débuté au moment ou nous avons été élu en Christ avant la fondation du monde et se manifeste en nous au moment prédéterminé par la souveraineté de Dieu, afin que nous recevions la foi et que nous soyons intégré dans la mort et la résurrection de Christ.

 

A vrai dire, si nous voulons être plus précis, et ce que la grande majorité ignore, c'est que notre résurrection spirituelle est du au fait que Christ a ressuscité en nous, car il est notre substitut et nous participons à sa résurrection par la foi qu'il nous accorde d'avoir en lui. Si nous entendons l’Évangile de la Souveraineté de Dieu sans être né de nouveau, cela ne nous fait rien, et le peu que nous comprenons de l’Évangile, nous le rejetons ou le déformons. A la place, nous vivons conformément aux principes de ce monde. A moins d'être né de nouveau, l’homme ne peut pas accepter ce qu’enseigne la Bible, l’homme ne peut pas croire en Jésus. Il faut absolument être né de nouveau pour croire et non croire pour naître de nouveau. Inverser cela comme font les Évangéliques modernes est déformer l'Évangile et faire du salut par la grâce un salut par les œuvres. La Bible nous enseigne qu’avant que nous recevions la révélation d'être né de nouveau, nous sommes spirituellement morts à cause de nos fautes et de nos péchés (Eph 2.1). Mais la Nouvelle Naissance ou régénération d'en haut dès l'origine, c’est ce que Dieu fait en nous selon son décret d'élection, alors que nous sommes morts en raison de nos fautes et de nos péchés, lorsqu’il nous rend à la vie avec Christ (Eph 2.5). Une personne spirituellement morte ne peut ni croire ni faire quoi que ce soit pour se sauver elle-même, elle ne peut choisir de croire comme le prétend les Évangéliques; il faut qu’elle soit né de nouveau auparavant. Comme Lazare dans sa tombe, il faut que Jésus nous fasse revivre pour que nous entendions sa voix et que nous venions à lui. Sans la Nouvelle Naissance, nous sommes spirituellement aveugles. Remarquez que Jésus ne dit pas seulement que la Nouvelle Naissance est nécessaire pour entrer dans le royaume de Dieu (v.5), il dit aussi au v.3 que la Nouvelle Naissance est même nécessaire pour l’apercevoir. Nicodème est un homme qui ressemble aux autres hommes. Il parle de ce que lui et ces collègues savent. Mais à moins d'être né dès l'origine de l'eau de l’Esprit qui est la Parole de Dieu, à moins de connaître cette Nouvelle Naissance qui engendre une purification du péché comme avec de l’eau, qui change notre statut devant Dieu en fils adoptifs et nous rend justes devant lui et qui transforme notre cœur par l’Esprit de Dieu produisant en nous une vie nouvelle orientée vers Dieu… à moins d'être né de nouveau, tout ce que l’on sait ne sert à rien. Nicodème savait plein de choses. Mais tant que Dieu ne lui avait pas donné un nouveau cœur et une nouvelle volonté, il ne pouvait vraiment comprendre aucune vérité spirituelle.

 

L’apôtre Paul nous l’explique autrement: «l’homme naturel n’accepte pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu, car c’est une folie pour lui; il est même incapable de le comprendre, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. (1 Cor. 2:14)» Nous sommes incapables par nature de nous soumettre à Dieu, nous ne pouvons pas croire par nous-mêmes à l’Évangile. C’est pourquoi Jésus nous dit: «Il faut être né de nouveau» (Bible Martin) et non «ne naît de nouveau» (Bible Segond). La différence entre ces deux expressions est très subtile, elle est la différence entre le ciel et l'enfer. La première implique un fait déjà accomplit dans lequel le pécheur est passif (le salut par la grâce), la deuxième implique un fait à accomplir dans lequel l'homme est actif (le salut par les oeuvres). Il importe de mentionner ici que cette différence est du aussi à une méchante traduction des termes dans certaines versions de la Bible qui laisse supposer que la Nouvelle Naissance serait un but à atteindre, donnant la fausse impression qu'elle serait conditionnelle à la foi. Certains diront «on ne veut pas s'argumenter sur les mots», mais sans la précision des mots on ne peut comprendre le sens des principes de l'enseignement donné par le Seigneur Jésus. La Nouvelle Naissance est nécessaire, elle est aussi irrésistible. Si l'homme pourrait résister à la grâce, Dieu ne saurait pas Dieu et l'homme serait souverain. Qui d'entres les hommes est assez puissant pour résister au Dieu Tout-Puissant ? la créature serait-elle plus puissante que son Créateur ? Impossible ! Pourtant c'est bien ce que disent les Évangéliques en déclarant que l'homme peut résister à la grâce, car il a le choix de croire ou de ne pas croire.

 

Selon eux Dieu n'imposerait pas sa volonté à l'homme pécheur car il respecterait sa liberté. Mais si Dieu n'imposerait pas sa volonté souveraine, personne ne pourrait être sauvé. Si tel serait le cas, l'apôtre Paul n'aurait pas été projeté en bas de son cheval lorsque le Seigneur Jésus lui apparu du ciel sur le chemin de Damas (Ac. 9:1-6). Si Dieu ne s'aurait pas imposé à Paul nous n'aurions même pas la grande majorité des écrits du Nouveau Testament qui déclarent que Dieu est Souverain sur toutes choses. Les ennemis de la croix ont beau prêcher le libre choix dans le salut, mais Dieu ne leur laisse aucun choix, il s'est imposé à eux et leur a envoyé une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge afin qu'ils soient jugés, car ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvé (2 Thes. 2:9-12).

 

L’irrésistibilité de la Nouvelle Naissance

Rien ne peut résister à Dieu à moins qu'il le veule comme dans le cas des réprouvés qui sont destinés aux peines éternelles. Les hommes sont incapables de refuser la grâce de Dieu. Cela ne veut pas dire en aucune façon que tous les hommes peuvent recevoir la grâce du salut, car cela est réservé aux élus seulement. Au contraire même, tous sont capables que de cela, car tous sont morts spirituellement. Ce que nous faisons naturellement, c’est résister à la grâce de Dieu. Ce dont nous ne sommes pas capables, c’est de l’accepter. Dans sa volonté souveraine, Dieu vient à bout de la rébellion de notre cœur et mène ses élus à la foi en Christ afin de nous sauver. Si ce que Jésus enseigne est vrai, si notre corruption et notre incapacité à croire est totale, alors il ne peut y avoir de salut sauf si Dieu nous l'accorde. Si nous sommes morts dans nos péchés, si nous sommes totalement incapables de nous soumettre à Dieu, alors nous ne croirons jamais en Christ à moins que Dieu ne vienne lui-même à bout de notre rébellion.

 

Peut-être avez-vous envie de dire: «Oui, le Saint-Esprit doit nous attirer à Dieu, mais nous pouvons utiliser notre liberté pour résister à cette attraction ou pour l’accepter». Mais ce que je comprends de la Bible et en particulier de l’enseignement de Jésus, c’est qu’à moins qu’une grâce salvatrice ne nous soit continuellement appliquée, nous utiliserons toujours notre liberté pour résister à Dieu, car nous sommes par nature incapables de nous soumettre à lui, notre volonté est esclave du péché et de la chair. Si une personne devient assez humble pour se soumettre à Dieu, c’est parce que Dieu lui a donné une nouvelle nature, et avec cette nature l’humilité qui va avec. Et si une personne conserve un cœur trop endurci et trop orgueilleux pour pouvoir se soumettre à Dieu, c’est parce que Dieu n’est pas intervenu surnaturellement dans sa vie pour lui donner un nouveau cœur et un esprit bien disposé, mais qu’il l’a laissé comme elle était d'après son décret de réprobation. Regardons de nouveau le v.3: «En vérité, en vérité, je te le dis, si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut point voir le royaume de Dieu»(Bible Martin).

 

Soulignons encore que l'expression «n'est né de nouveau» implique un fait déjà accomplit et non un but à atteindre. Remarquez ce que Jésus ne dit pas: il ne dit pas qu’il faut voir le royaume de Dieu pour naître de nouveau; il dit au contraire que la Nouvelle Naissance est la condition préalable pour voir le royaume de Dieu. Naturellement, nous sommes comme Nicodème à qui Jésus dit au v.11 «En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage». Nicodème ne peut voir le royaume des cieux, il ne peut comprendre les paroles de Jésus, il résiste ! Mais s’il serait né de nouveau, alors il arrêterait de résister, il pourrait comprendre les paroles de Jésus et voir le royaume de Dieu. Nous savons toutefois que Nicodème était né de nouveau, car l'Évangile de Jean en donne l'évidence plus loin. Mais au point ou il en était dans sa discussion avec Jésus il n'en avait pas encore saisi la révélation que le Seigneur lui donnait, ce fut qu'à la mort de Jésus sur la croix que la lumière se fit dans son esprit. En d'autres mots, la mort de Christ est nécessaire à la révélation de la Nouvelle Naissance. Cela veut dire que pour les élus sous l'Ancienne Alliance, ils reçurent cette révélation par anticipation du sacrifice messianique à venir et qui était représenté par le sacrifice de l'Agneau pascal, c'est par la foi dans le sacrifice de Christ que le voile est enlevé et que la révélation de la Nouvelle Naissance pénètre l'âme (2 Cor. 3:13-18).

 

La Nouvelle Naissance est un miracle divin, c’est une résurrection d’entre les morts, c’est une œuvre surnaturelle que Dieu accomplit souverainement et qu'il a déterminé d'avance de toute éternité, et il l'accomplit sans l'aide de l'homme qui cherche à lui dérober la gloire. Dieu n'a pas besoin de notre permission pour agir, il est Souverain absolu et Tout-Puissant. La Nouvelle Naissance est une naissance d’en haut par la puissance divine, elle a sa source dès l'origine dans le décret d'Élection. Lors de notre naissance naturelle, nous ne nous sommes pas accouchés nous-mêmes. Un bébé ne peut résister à son expulsion du ventre de sa mère lorsque vient le moment de sa naissance, il n'a aucun choix dans cela. L’image de la naissance qu’utilise Jésus montre que le miracle qui se passe en nous pour que nous croyions est une œuvre souveraine de Dieu qui ne peut être résistée par ses élus. Et il y a une bonne raison à cela: la nouvelle naissance, c’est le don que Dieu nous fait de nous repentir et de croire à salut. Affirmer le contraire serait de refuser le don de la grâce, donnant l'évidence de la réprobation. La repentance, c’est arrêter de résister à Dieu, la foi c’est mettre notre confiance en lui selon qu'il nous le donne.

 

Si donc Dieu nous donne de ne plus lui résister et de lui faire confiance, comment pourrons-nous encore lui résister ? «Ce qui est né de la chair est charnelle, et ce qui est né de l’Esprit est spirituel» (v.6). Autrement dit, nous ne pouvons pas naturellement venir à Dieu parce que ce n’est pas naturellement notre nature, et cela est évident depuis la chute en Éden où nous voyons que Adam et Ève ont quitté volontairement leur relation avec Dieu pour établir leur indépendance, se déclarant maîtres de leur destin par leur choix d'agir, décidant pour eux-mêmes ce qui était bien ou mal pour eux plutôt que de laisser le choix à Dieu. Mais si Dieu nous fait naître de l’Esprit en nous donnant une nouvelle nature, la nature de Christ, alors avec cette nouvelle nature nous viendrons naturellement à lui constamment dans une confiance certaine que «toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rom. 8:27)», autant mal que bien. Bien sûr, la Nouvelle Naissance et la foi sont tellement liées que dans l’expérience on ne peut pas les distinguer l’une de l’autre. Lorsqu’un enfant vient au monde, il respire immédiatement. Lorsque Dieu nous engendre, notre Nouvelle Naissance se manifeste immédiatement par notre foi en lui. La Nouvelle Naissance est donc nécessaire parce que nous sommes captifs de notre nature déchue, mais lorsque Dieu nous donne son Esprit et produit son œuvre de régénération qui a été déterminé en Christ avant la fondation du monde (2 Pi. 1:19-21), il fait de nous de nouvelles créatures qui viennent infailliblement à lui, car lui seul est la Vie. Qui donc peut mériter une telle bénédiction ?

 

La nécessité de la mort de Christ

«Comment cela peut-il se faire ?» se demande Nicodème au v.9 à propos de la naissance d’en-haut. C’est à cette question que Jésus répond au v.14-15: «... et tout comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut aussi que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle». Jésus rappelle ici un épisode de l’histoire d’Israël qui est relaté en Nombres 21. Dans ce récit, les Israélites se rebellent en parole contre le Seigneur, et le Seigneur les punit en leur envoyant des serpents venimeux (Nom. 21:4-6). Du coup les Israélites se rendent compte de leur péché et demandent à Moïse de prier le Seigneur pour eux. Moïse prie pour le peuple et du coup le Seigneur lui explique ce qu’il doit faire: il doit faire un serpent de bronze et le placer sur une perche, et expliquer au peuple que lorsqu’ils se feront mordre par un serpent, ils devront regarder le serpent de bronze et ils auront la vie sauve (v. 8).

 

D’après Jésus, cet épisode préfigurait sa propre mission en notre faveur. Comme les Israélites, nous avons péché et comme les Israélites, le châtiment que nous méritons, c’est la mort. Nous aussi, nous avons été mordus mortellement par un serpent, le serpent ancien. Mais Jésus est venu dans le monde pour être élevé sur une croix et prendre sur lui notre condamnation. Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes: nous n’aurons la vie sauve que si nous regardons à la Croix de Jésus-Christ, que si nous croyons en lui, et nous ne pouvons croire sans qu'il nous accorde de croire par la Nouvelle Naissance. Ce qui nous mérite le don de la Nouvelle Naissance, c’est l’élévation de Christ sur une croix pour notre salut. Le sacrifice de la croix est ce qui engage la révélation de la Nouvelle Naissance à se manifester dans les élus. Notez bien cela dans notre passage: il y a deux «il faut» dans Jean 3. Au v.7, Jésus dit: «Il vous faut être nés de nouveau» (Bible Martin) et non pas «il faut que vous naissiez de nouveau», et au v.14 il dit: «il faut aussi que le Fils de l’homme soit élevé». Ces deux «il faut» sont inséparables. Christ est mort pour que «que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle». A moins d'être nés de nouveau, personne ne peut voir le royaume de Dieu. Pour entrer dans le royaume de Dieu, il faut absolument être nés de nouveau. Et pour que la Nouvelle Naissance soit manifestée, il faut que le Fils de l’homme soit sacrifié. C’est la mort de Jésus-Christ qui nous mérite le don de la repentance et de la foi; c’est la mort de Jésus-Christ qui assure notre Nouvelle Naissance.

 

En disant que la nécessité de la croix est liée à la nécessité de la régénération, je suis en train de dire que Christ n’est pas mort pour tous les hommes de la même façon, car la croix porte deux aspects qui tranchent entre les hommes, un de vie pour les élus et un de condamnation pour les réprouvés. Si nous disons que Christ est mort pour tous les êtres humains de la même manière, alors nous sommes amenés à accorder à la nature du sacrifice de Christ une définition très différente que celle qui est donnée dans les Écritures que Christ n’est mort que pour ceux qui croient en lui. Ceux qui pensent que Christ est mort pour sauver tous les hommes disent en fait par cela même que la mort de Christ ne sauve personne. Sa mort donne seulement à tous la possibilité d’être sauvés, mais ce n'est pas tous qui le seront car elle ne détourne pas de l'homme réprouvé la colère de Dieu.

 

En effet, si Christ est mort pour tous les hommes de la même façon, alors il ne nous a pas acquis par sa mort la grâce de la Nouvelle Naissance qu'il a déterminé avant la fondation du monde et qui assure notre salut. Les hommes devraient donc se régénérer eux-mêmes et venir d’eux-mêmes à la foi. C’est alors seulement qu’ils arriveraient à être au bénéfice de la croix. Autrement dit, si nous croyons que Christ est mort pour le salut de tous les hommes, alors ce n’est pas de la croix que nous tirons la grâce par laquelle nous venons à la foi, parce que sinon tous les hommes viendraient à la foi et tous seraient sauvé, ce qui n’est pas le cas. Mais si la grâce par laquelle nous venons à la foi, si la Nouvelle Naissance ne fait pas partie de ce que Christ a acquis pour nous à la croix, alors cela veut dire que nous devons nous sauver nous-mêmes de l’esclavage du péché, de l’endurcissement de notre cœur, de l’aveuglement de notre corruption et de la colère de Dieu. Ce n’est pas ce que dit notre texte dans le chapitre 3 de l'Évangile de Jean. La Nouvelle Naissance est un miracle de grâce que nous procure sa mort. A ceux que Dieu a rachetés en Jésus-Christ, il leur accorde la Nouvelle Naissance, le don de la foi et de la repentance tel qu'il l'a déterminé dans son décret éternel. Aussi lorsqu'il est dit dans le même chapitre (v.16) «Car Dieu a tant aimé le monde», cela ne signifie aucunement que le terme «monde» ou «KOSMOS» en Grec, implique tous les êtres humains, car ce mot désigne littéralement «la disposition des choses ou l'attitude commune des gens dans une période donnée», il ne détient aucunement un sens universel qui incorporerait tous les hommes de tous les temps.

 

Conclusion

Qu’est-ce qui est arrivé à Nicodème dans la suite du récit ? L’entretien de Nicodème avec Jésus se termine sans que la repentance et la foi ne lui soit encore accordées. Plus tard cependant, au chapitre 7, l’apôtre Jean nous montre que l’Esprit était à l’œuvre en lui puisqu’on trouve à cet endroit Nicodème en train d’essayer de défendre Jésus devant ses collègues pharisiens. Et puis finalement vint le jour que Jésus avait annoncé la nuit où Nicodème était venu: à la croix, le Fils de l’homme fut élevé. Nicodème était présent. Il se rappelait certainement les paroles de Jésus alors qu’il voyait Jésus sur la croix en train de mourir: «il faut aussi que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle». Jusqu’à présent, il était dans les ténèbres et ne venait pas à la lumière. Mais quelque part entre la crucifixion et la résurrection, Dieu transforma Nicodème, il lui donna un cœur nouveau, il lui donna des yeux pour voir, des oreilles pour entendre. Désormais, Jésus n’était plus seulement un simple enseignant, un simple rabbin ou qu’un simple faiseur de miracles. Désormais, Nicodème voyait: sur la Croix était élevé celui qui mourait pour sauver sa vie; sur la Croix, il voyait celui qui lui méritait une naissance d’eau de l’esprit, c’est-à-dire qui le purifiait de ses péchés par son sang, et qui lui faisait la grâce de la Nouvelle Naissance, de la repentance et de la foi.

 

Qu’est-ce qui me fait dire ça ? C’est à cause de ce que Jean rapporte au chapitre 19: «Après cela, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des chefs juifs, demanda à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Pilate le lui permit. Il vint donc et enleva le corps de Jésus. Nicodème, l’homme qui auparavant était allé trouver Jésus de nuit, vint aussi. Il apportait un mélange d’environ 30 kilos de myrrhe et d’aloès». Enfin, Nicodème venait à Jésus non plus de nuit, mais en plein jour. Il prouvait ainsi par sa façon d’agir qu’il était né de Dieu. C’est ce que nous dit Jésus au v.21 de notre chapitre: «Mais celui qui s'adonne à la vérité, vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites selon Dieu».

 

Qu’en est-il de vous ? Voyez-vous la lumière de l’Évangile qui brille dans les ténèbres ? Il est temps pour nous de regarder à nouveau au Fils de l’homme qui fut élevé pour nous afin que nous connaissions la vérité dans la mesure de l’amour que Dieu manifeste en nous en Jésus-Christ. Si vous voyez en lui celui en qui vous avez la vie sauve, alors vous pouvez être sûr que vous êtes nés de nouveau de l’Esprit de Dieu et que vous êtes désormais prêts à vivre une nouvelle vie de foi en Jésus. Mais si vous ne pouvez apercevoir en lui le Sauveur et Seigneur Dieu Tout-Puissant, alors je vous invite à vous abaisser, à vous reconnaître tels que vous êtes, et à prier pour que Dieu vous accorde le don de la Nouvelle Naissance. Si on vous dit que vous devez croire pour naître de nouveau, fuyez cet endroit comme vous fuiriez la peste. Nous vivons dans un temps d'apostasie ou les faux chrétiens, les faux prophètes, les faux pasteurs, et les faux évangélistes sont légion. Ne vous laissez pas séduire, mais remettez-vous en à Dieu qui est fidèle pour nous instruire et nous diriger par son Esprit.

 

A Christ seul soit la Gloire