LE MAGNIFIQUE PLAN DE SALUT
DE DIEU
par Harold Camping
Révisé et
amplifié avec des italiques par Jean leDuc
La grâce du salut selon la
T.U.L.I.PE est la perle rare
tant recherchée, vous la trouverez en français seulement sur notre
site levigilant.com
Jean leDuc
T= Ténacité de la Dépravation Totale
U = Unicité de l’Élection Inconditionnelle
L = Logique du Rachat Limité
I = Importance
de la Grâce Irrésistible
P = Persévérance
des Saints ou Assurance du Salut
CONCLUSION
CHAPITRE UN
LA RÉBELLION DE L'HOMME CONTRE DIEU
Alors que nous nous apprêtons à étudier la
nature du salut, il nous faut commencer par comprendre qui est
l'homme. La Bible enseigne que l'homme a été créé pour adorer et
servir Dieu. La Bible enseigne aussi que les hommes, de leur
propre gré, se sont rebellés contre Dieu, et ne souhaiteront
jamais venir à Lui. Alors, puisque Dieu désire avoir un peuple
pour Lui-même, Il a souverainement choisi les individus qu'Il
projetait de sauver.
Remontant au début même, en lisant Genèse 2:26 et 27, nous
voyons que l'homme a été créé à l'image de Dieu. Être créé à
l'image de Dieu souligne le fait qu'Il aimait la justice et la
vérité tout comme Dieu. Qui plus est, Adam pouvait choisir
d'obéir à Dieu ou de ne pas le faire. Il était libre d'obéir à
Dieu volontairement, parce que ce désir faisait partie
intégrante de l'image de Dieu à laquelle il a été créé. Ainsi,
il se tenait devant Dieu comme une créature responsable de ses
actions. Donc, il était aussi averti qu'il devait subir les
conséquences de la désobéissance; «... mais tu ne mangeras pas
de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où
tu en mangeras, tu mourras» (Genèse 2:17).
Les résultats de sa désobéissance sont bien connus. L'être
humain a été condamnée à mort, mort physique aussi bien que mort
spirituelle. La mort spirituelle signifie l'éternelle séparation
d'avec Dieu; c'est-à-dire, l'homme subirait éternellement la
colère de Dieu en Enfer pour sa désobéissance.
L'impact de ce premier péché était si terrible que la
nature même de l'homme est devenue totalement corrompue,
et que la désobéissance à Dieu est devenue habituelle. Tout
comme l'adultère, insensément et stupidement, retourne à
plusieurs reprises vers la prostituée, l'homme continue à
désobéir à Dieu. Cela atteint un tel degré que le genre humain
entier, qui descend d'Adam et dont Adam est le père, reste dans
cette affreuse corruption. Ainsi, dans L'Épître aux Romains
chapitre 5 verset 12 nous lisons: «C'est pourquoi, comme par un
seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la
mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes,
parce que tous ont péché,...».
Dans la première Épître de Jean 3:8 nous lisons:
«Celui qui
pèche est du diable.» Dans l'Épître aux Colossiens 1:13, Dieu
déclare que quand Il nous sauve, c'est qu'Il
«nous a délivrés de
la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume
du Fils de son amour...»
Dans la parabole du blé et de l'ivraie, Jésus nous informe,
dans Matthieu 13:38 que «l'ivraie, ce sont les fils du malin.»
Cet asservissement au péché est décrit dans Romains 6:16, où
Dieu nous avertit: «Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à
quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de
celui à qui vous obéissez...?».
Nous voyons donc que l'homme, de par sa propre nature,
persévère dans sa constante rébellion contre Dieu. Par ce qu'il
vit dans cette inimitié vis-à-vis de Dieu, la terrible
malédiction de la colère divine continue de peser sur lui. Il
devient un esclave de l'empire du péché et des ténèbres
spirituelles, sur lequel règne Satan, vainqueur de l'homme dans
le Jardin d'Eden.
Mais
alors se pose des questions d'importance capitale. Est-ce que
cette corruption de la nature de l'homme et cet asservissement à
Satan, qui ensemble concourent à une condamnation de plus en
plus grande de l'homme, affaiblissent, réduisent en quelque
manière le commandement que lui a donné Dieu d'être sans péché?
L'homme est-il dans un certain sens devenu si impuissant vu ses
péchés que Dieu ne puisse plus l'en tenir pour responsable? La
réponse à ces questions nous permettra de résoudre le paradoxe
apparent entre l'offre gracieuse de salut faite à tous les
hommes par Dieu (qui constitue en fait un commandement au genre
humain de croire), et les décrets électifs de Dieu par lesquels
seuls les élus de Dieu seront sauvés.
La réponse à la question de la responsabilité permanente de
l'homme envers Dieu après la chute se trouve dans une analyse de
la raison de sa servitude désespérée au péché et à Satan. Sa
condition épouvantable n'est pas le résultat d'un simple caprice
du destin. La condition de l'homme n'est pas le résultat d'une
colère déraisonnable de Dieu dans Sa fureur contre l'homme pour
sa désobéissance. En fait, la condition de l'homme est
entièrement le résultat de sa propre action. Que toutes
actions et réactions ont été déterminé d'avance dans le décret
divin n'enlève aucunement la responsabilité à l'homme, car
celui-ci est libre d'agir mais uniquement dans les bornes du
contexte de lois divines préalablement établies. Nul n'est sans
loi et personne ne peut échapper aux lois qui régissent
l'univers que Dieu a créé, ni aux lois morales qu'il a décrété
et écrit dans le cœur de l'homme (Rom. 2:11-15). En d'autres
mots, il n'y a pas de liberté sans esclavage, on est soit
esclave de la loi qui nous condamne ou de la grâce de Christ qui
nous sauve. D'après l'Écriture la seule et vrai liberté consiste
à être esclave de la Vérité.
Dieu a créé l'homme bon, doté de toutes les
bénédictions imaginables; et en raison du fait qu'il était créé
à l'image de Dieu et dépendant de Lui, l'homme était
entièrement responsable des conséquences de sa désobéissance
en déclarant son indépendance pour agir selon son raisonnement
charnel. Ainsi, le fait que sa propre nature est devenue
corrompue, et qu'il est devenu esclave de l'esprit de la
chair qui a pour nom Satan, ne réduit en rien sa
responsabilité devant Dieu. Même à ce jour, puisqu'il est encore
l'homme, créé à l'image de Dieu, aussi brisée en éclats que
cette image puisse être, image qui est rétablie uniquement en
Christ, il continue à être responsable envers Dieu de ses
péchés.
Aussi, n'est-on pas étonné de lire qu'au Jugement, l'homme
aura à répondre à Dieu de TOUTES ses œuvres. Nous lisons dans
Matthieu 12:36: «Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes
rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée.»
L'Épître aux Romains 2:5 et 6 déclare:
«Mais, par ton endurcissement et par
ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère
pour le jour de la colère et de la manifestation du
juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses
œuvres:...»
Ainsi, Dieu souligne le fait que l'on aura à répondre de
ses péchés. L'Épître aux Romains précise, au chapitre
14, versets 10 à 12 que:
«... nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.
Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout
genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera
gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu
pour lui-même.»
II Corinthiens 5:10 déclare:
«Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de
Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal
qu'il aura fait, étant dans son corps.»
En outre, nous lisons dans l'Apocalypse au chapitre 20,
qu'au trône du Jugement, Christ Se souviendra de toutes
les œuvres de ceux qui s'y tiennent, d'après tout ce
qui aura été écrit dans les livres ouverts. Et ils
auront à répondre à Dieu en ce qui concerne leurs
œuvres. L'Apocalypse, au chapitre 20 verset l2 déclare:
Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se
tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et
un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de
vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres,
d'après ce qui était écrit dans ces livres.
Le principe que Dieu tient l'homme entièrement
responsable de ses péchés est enseigné à maintes
reprises dans la Bible. Prenez en considération, à titre
d'exemple, les paroles de Jésus se trouvant dans Luc
13:34:
Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui
lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je
voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble
sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu.
(Voir aussi Matthieu 21:23 à 41, et.23:29 à 39.)
Christ parle dans ces passages
aux gens en tant qu'êtres humains, des gens sous la loi de
l'Ancienne Alliance, créés responsables, créés à
l'image de Dieu qu'ils ont perdu. Il ne les avilit pas en
suggérant qu'en aucune façon, ils ne seront plus responsables de
leurs actions. Sa déclaration c'est qu'ils sont entièrement
responsables d'avoir rejeté l'offre de la grâce de Dieu pour
demeurer sous la condamnation de la Loi, principe que l'on peut
nommer aussi «la justification par le choix». En réalité
c'est bien plus qu'une offre. C'est un commandement de Dieu au
genre humain, stipulant que tous doivent se repentir de leurs
péchés et se tourner vers Christ pour avoir le salut (Jean 6:29,
Actes des Apôtres 17:30, I Jean 3:18 à 24).
Ainsi, la Bible donne d'abondantes preuves que l'homme est
entièrement responsable envers Dieu de ses actes. Même si le
genre humain tout entier est en rébellion complète contre Dieu,
chaque être humain, individuellement, reste responsable devant
Dieu.
Alors que chaque être humain se
trouve dans la situation fâcheuse de responsabilité de ses
péchés, Dieu vient vers lui pour présenter Son offre
miséricordieuse de salut. Avant tout, Il donne à l'homme nombre
de preuves de Son existence. En étant placé dans une création si
pleine d'impossibilités incompréhensibles et de merveilles
enchanteresses, l'homme ne peut éviter de reconnaître que seul
un Être infini a pu permettre à tout cela d'avoir lieu. Les
étoiles, le nouveau-né, la rose parfumée, témoignent tous du
pouvoir de Dieu (Psaume 19:2, Romains 1:18 à 23). Par ailleurs,
en accordant à l'homme tant de bénédictions imméritées telles
que le soleil bienveillant et les saisons fructueuses, Dieu lui
montre qu'Il est un Dieu miséricordieux et plein d'amour (voir
Actes 14:17, et Romains 2:4).
En outre, en raison du fait qu'il a été créé à l'image de
Dieu, l'homme porte en lui-même un témoignage. Il sait
intuitivement que le meurtre, l'adultère et le vol sont des
péchés, parce que dans une certaine mesure, la loi de Dieu est
écrite dans son cœur (Romains 2:14 à 15). Il sait intuitivement
que le jour du jugement vient quand il aura à rendre compte de
ses péchés (Romains 1:32).
Mais la réponse de l'homme à ces preuves de l'existence de
Dieu, à la connaissance du fait qu'il est un pécheur qui aura un
jour à être jugé pour ses péchés, à la bonté de Dieu qui
l'entoure de Ses bénédictions (qu'il tient si souvent pour
acquis), est une rébellion encore plus virulente contre Dieu.
Mais puisque l'homme lui-même est le pécheur, lui-même doit
supporter totalement les conséquences de ses actes.
Enfin, Dieu vient présenter l'offre suprême de Son amour.
Dieu a pleinement exposé cela dans la merveilleuse déclaration
écrite de Sa volonté qu'est la Bible. Il convient avec l'homme
que
s'il voulait seulement s'en remettre à la miséricorde
divine,
s'il voulait seulement se repentir de ses péchés
et livrer sa volonté à Christ comme Seigneur, s'il voulait
seulement reconnaître Christ le Sauveur pour le pardon divin de
ses péchés, alors, Lui fera de l'homme Son enfant, Lui lui
donnera la vie éternelle, Lui le libérera de l'esclavage de
Satan et fera de lui un citoyen du Royaume de Dieu. Mais il
est impossible à l'homme de vouloir une telle grâce car sa
volonté est esclave de la chair et du péché, la Bible dit
clairement que l'homme est mort spirituellement et un mort n'a
pas la capacité de vouloir ou de choisir, sa disposition n'est
que de corruption et cela est indéniable. La Parole de Dieu
déclare sans aucun doute que ce n'est pas par la volonté de la
chair ni la volonté de l'homme que nous devenons enfants de Dieu
(Jean 1:13). Il est dit dans Jean 3:16:
«Car Dieu a tant
aimé le monde, qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque
croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle».
Il ne faut pas s'imaginer que par le mot «monde» que cela
signifie que Dieu aime tous les hommes sans distinction
autrement tous seraient sauvé. La Bible n'enseigne aucunement un
salut universel ni national. Cela voudrait dire aussi que Dieu
aurait manqué son but car il est évident que tous ne sont pas
sauvé, faisant ainsi de Lui un Dieu impuissant. Le mot «monde»
ou en Grec «COSMOS» ne porte aucunement la signification globale
de «tous les hommes» mais désigne plus spécifiquement la notion
de «disposition», c'est à dire «l'agencement ou l'ordre des
choses qui composent ou forment la société et ses mœurs,
l'attitude ou les dispositions du cœur de l'homme qui régissent
son comportement dans un contexte historique particulier.» On
peut aussi donner à ce terme la désignation de «disposés», c'est
à dire de tous ceux qui dans un contexte ou état d'esprit
particulier mettre en commun une façon d'agir qui s'oppose à la
grâce de Dieu d'entre tous genres d'hommes. Dans le passage de
Jean 3:16, comme dans plusieurs autres que nous retrouvons dans
le Nouveau Testament, le terme «monde» se rapporte à cette
période dans laquelle les Juifs persistaient à se justifier par
les œuvres de la Loi, tout comme ceux dans notre temps moderne
qui persistent à se justifier par leur choix en prétendant
qu'ils sont libre de croire, faisant ainsi de la foi une faculté
intellectuelle et du salut un salut conditionnel qui est nul
autre qu'un salut par les œuvres.
Faire cela en faveur de l'homme, rendre possible cette
offre, demandent de la part de Dieu un énorme sacrifice. Cela
demande une satisfaction complète du prix exigé par le décret de
Dieu «le salaire du péché c'est la mort» (Romains 6:23) pour
tous ceux qui deviennent sauvés. Ce prix a été payé par Dieu
Lui-même quand Il est venu, comme Dieu-homme, l'Esprit
Éternel qui se révéla à Moïse sous le nom de JE SUIS se
manifesta en la chair et se révéla à nous comme
Jésus-Christ, le seul Fils engendré de Dieu, pour subir la
colère de Dieu au nom de tous ceux qui sont donné de mettre
leur confiance en l'offre de salut de Dieu, grâce au fait
que Dieu les avait sauvés en Christ de toute éternité, car
Christ avait été prédestiné comme Agneau de Dieu avant la
fondation du monde, et nous en lui (1 Pi. 18-20; Éph. 1:3-5).
Celui qui n'est pas ainsi élu en Christ n'a pas l'Esprit de
sa glorieuse Présence qui demeure en lui et n'est pas chrétien.
Il importe de souligner que l'Écriture affirme clairement que
Dieu a été manifesté dans la chair (1 Tim. 3:16), et non pas que
le Fils a été manifesté dans la chair. Le Seigneur Jésus est
pleinement Dieu et pleinement homme.
Si dix hommes sur tout le genre humain croyaient en Christ
comme Celui qui porte leurs péchés, alors, la souffrance de
Christ devrait obligatoirement être l'équivalente au châtiment
mérité par ces dix hommes. Si un million de gens faisaient
confiance à l'offre de Dieu de réconciliation, alors les
souffrances de Christ devraient être équivalentes à une éternité
en enfer pour un million de personnes. Quelque soit le nombre de
ceux qui reçoivent l'offre d'amour de Dieu, Christ, avec
soumission souffrirait, en leur faveur, la colère de Dieu. Car
alors seulement la sainte justice de Dieu peut être complètement
satisfaite. (Romains 3:24 à 26, Romains 5:8 à 9, et Romains
5:21).
Mais l'homme, dans sa perversité,
dans la corruption du péché qui a enveloppé son être tout
entier, n'acceptera pas cette offre merveilleuse. Il n'obéira
point au commandement de Dieu de se repentir de ses péchés et de
croire en Christ. Son inimitié naturelle envers Dieu, sa
fidélité inconsciente à Satan dont il ne connaît point
l'identité réelle comme étant l'esprit de la chair qui s'oppose
à l'Esprit de Dieu, sa jouissance dans son péché, tout cela
pousse l'homme à ne tenir aucun compte de cette offre, à la
mépriser et à s'en moquer.
C'est vraiment une offre bien intentionnée de la part de
Dieu. Elle ne comporte pas de conditions préalables à remplir.
C'est une offre faite à l'homme, qui, originellement fut créé à
l'image de Dieu afin d'avoir après Lui, les mêmes pensées, afin
de L'aimer, afin de L'adorer, afin de vivre en communion avec
Lui éternellement. Le fait que l'homme, dans sa désobéissance
volontaire, est devenu totalement corrompu, et esclave de Satan,
n'amoindrit pas, n'infirme en aucune façon l'intention
miséricordieuse et merveilleuse de l'offre de salut de Dieu.
L'homme demeure responsable devant Dieu. Même s'il n'était pas
un seul homme pour accepter cette offre, celle-ci n'en resterait
pas moins une offre miséricordieuse d'amour.
Néanmoins, l'offre de l'amour de Dieu, l'Évangile, avec son
commandement à l'homme de croire en Christ, est annoncée au
monde entier. Mais
aucun homme de sa propre volonté n'y
répondra. Au contraire, dans sa convoitise du péché, il fera
tout son possible pour l'étouffer, le rejeter, même que
plusieurs l'inversent en modifiant sa signification réelle pour
en présenter une contrefaçon dans le but d'en séduire un grand
nombre. La torpeur de l'homme est particulièrement souligné
dans Romains 3:10 à 20, et dans Éphésiens 2:1 à 3.
«Nul n'est
intelligent, Nul ne cherche Dieu...», nous lisons dans Romains
3:11. L'homme est aussi mort spirituellement que Lazare ne
l'était physiquement, après que son corps se fut altéré pendant
quatre jours dans la tombe. Il n'est pas surprenant donc que la
Bible déclare dans L'Évangile selon Jean 6:44:
«Nul ne peut
venir à moi, si le Père qui M'a envoyé ne l'attire.» Aucun homme
n'est capable de venir à Lui parce qu'ils sont tous morts
spirituellement.
Cependant, Dieu ne connaît
aucun échec dans Son désir d'avoir un peuple racheté. Si
l'homme, de sa propre volonté ne répond pas à Son offre et à Son
commandement miséricordieux, bien intentionnée de salut, alors
Dieu étendra Sa main dans la fange et dans la misère du péché
humain, pour sauver un peuple
qu'il le veuille ou non
(Jean 6:37). Il en prendra pour Lui-même autant qu'il Lui
plaira, et Il prendra ceux que précisément Il souhaite prendre,
de ceux qu'il avait choisi d'avance en Christ avant la
fondation du monde, de telle sorte qu'Il sera le Rédempteur.
Il bâtira Son église et les portes du séjour des morts ne
prévaudront point contre elle. Lisez, à titre d'exemple, du plan
de salut de Dieu dans Ézéchiel 34:11 à 16.
Ainsi, dans Sa justice souveraine, Dieu choisit, même avant
qu'Il ne crée le monde, ceux qu'il sauvera (Éphésiens
1:4). Ceux qui sont sauvés ne le sont pas parce que dans un
certain sens ou à un certain degré ils sont plus saints ou plus
dignes de salut que ceux qui ne sont pas sauvés. C'est plutôt
entièrement dans Sa grâce souveraine et selon son bon plaisir
(Éph. 1:3) que Dieu sauve une personne particulière, et en
laisse une autre en proie à Sa colère. (Romains 9:11 à 15).
Dieu doit payer le prix du péché exigé par la justice
parfaite de Dieu pour ceux qu'Il sauve, car le rachat
demandait le sacrifice parfait d'un Agneau pur et sans taches.
Ainsi Jésus est devenu péché. Il a pris sur Lui-même les péchés
de tous ceux que Dieu, dans Son décret d'élection, S'est proposé
de sauver. Nous basant sur ce que Dieu a déclaré dans Jean 3:16
«quiconque croit en Lui ne périsse point,» nous pourrions
arriver à la conclusion que Christ était prêt à payer le prix
des péchés de quiconque dans le monde entier et à travers les
siècles, se tournerait vers Dieu dans la foi et accepterait
cette offre de pardon. Mais en fait, ce verset signifie
plutôt que, dans le monde entier, Jésus est le seul Être qui
pouvait porter les péchés de ceux qui devaient être sauvés. Il a
payé le prix au nom de tous ceux qui ont été donné de croire
en Lui (Ac. 13:48). Ce principe est souligné par la promesse
que nous trouvons dans I Jean 1:9: «Si nous confessons nos
péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour
nous purifier de toute iniquité.»
En fait, Christ est mort seulement pour ceux qui étaient
élus par Dieu. Car ce sont seulement eux qui obéiront au
commandement de Dieu de croire à Christ car ils y sont appelé
irrésistiblement, ils n'ont aucun choix en cela. Et cela
comprend à la fois le croyant de l'Ancien Testament et ceux qui
croiront jusqu'à la fin des temps. Cette vérité est évidente
dans la déclaration de l'ange à Joseph, «... elle enfantera un
fils, et tu Lui donneras le nom de Jésus; c'est Lui qui sauvera
Son peuple de ses péchés.» (Matthieu 1:21). Le terme «Son
peuple» ne peut pas s'appliquer au genre humain tout entier. Si
cela était, une double pénalisation se produirait, dans la
mesure où la Bible enseigne clairement que les non sauvés
doivent payer pour leurs propres péchés. (Apocalypse 20:12 à
15).
Christ est mort pour ceux qui croient, mais aucun d'entre
eux n'a cru de sa propre volonté. C'est uniquement parce que
Dieu a orienté leur volonté et leur a ouvert les yeux et les a
sauvés qu'ils ont répondu à l'Évangile selon son plan
d'élection. Ont-ils répondu à l'Évangile? Cette intervention
miséricordieuse de la part de Dieu a eu lieu seulement dans la
vie des élus de Dieu. Ceux-là, Dieu les a attirés
irrésistiblement vers Lui; (Jean 6:37 et 44). Ce sont les
personnes que le Père a donné à Christ (Jean 6:37 et 39, Jean
17:9 et 20), qui sont nés non de la volonté de l'homme, mais de
celle de Dieu (Jean 1:13).
Ainsi, alors que la rédemption est valable en principe pour
tout individu du monde entier, en réalité, elle couvre les
péchés des élus seulement. Car eux seulement croiront en Lui.
Lazare qui était mort a répondu au commandement de Jésus de
sortir de la tombe, parce que, en même temps, Christ lui a donné
la capacité de sortir en lui dotant d'oreilles pour entendre le
commandement, de la vie pour y répondre, et de la volonté pour y
obéir (Jean 11:43 et 44), Lazare n'avait pas de choix de
répondre à l'appel de la Vie qui le ramenait d'entre les morts.
De la même façon, Dieu rend aptes à répondre à l'appel de
l'Évangile ceux qui sont morts spirituellement.
La Bible déclare, tristement, que le reste du genre humain
demeure en proie à la colère de Dieu selon son décret de
réprobation. Quand Christ est allé sur la Croix du Calvaire
pour expier les péchés, Il était prêt à payer le prix pour
quiconque reconnaîtrait Christ somme son Sauveur. Mais Jésus n'a
payé le prix d'aucun des péchés de ceux qui ne répondraient pas
avec obéissance, au commandement du salut de Dieu. C'est
pourquoi ils auront à se tenir devant le trône du jugement de
Dieu en leur propre nom, à la fin des temps. Dieu déclare:
«La
colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et tout
injustice...» (Romains 1:18), et dans Romains 2:8 et 9, nous
lisons: Mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de
dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice.
Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal,
sur le Juif premièrement, puis sur le Grec! En outre, Dieu
décrète d'une façon inquiétante dans Romains 2:5:
Mais par ton endurcissement et par
ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère
pour le jour de la colère et de la manifestation du
juste jugement de Dieu...
Dans l'Apocalypse 20:12 à 13, nous lisons:
Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se
tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et
un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de
vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres,
d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer
rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le
séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux;
et chacun fut jugé selon ses œuvres.
Si leurs péchés avaient été
expiés, ils n'auraient jamais eu à se tenir devant Dieu pour
être jugés et à répondre à Dieu pour chaque péché qu'ils ont
jamais commis. La colère de Dieu ne pourrait jamais être versée
sur eux. Une telle condamnation, après que Christ eût déjà payé
pour leurs péchés constituerait une double pénalisation. Ce
serait une violation de la justice parfaite de Dieu.
Qui alors peut être sauvé? Toute
personne dont la volonté a été livrée à Christ comme Sauveur et
Seigneur selon le divin plan d'élection! Pas un seul être
qui aura honnêtement cherché Jésus selon l'appel efficace de
la grâce ne sera rejeté. Le dernier jour, devant le tribunal
de Dieu, aucune personne ne pourra prétendre à Dieu, avoir
sincèrement cherché le salut. Si quelqu'un a pu chercher le
salut de lui-même selon son libre-arbitre, ce ne pouvait
pas être celui de la Bible, mais plutôt un salut de son propre
dessein. Aucune personne qui suivait d'un cœur brisé et contrit
les prescriptions bibliques sous la direction de l'Esprit de
Christ, ce qui est le début du salut authentique de la
Bible, ne pourrait se tenir devant le Tribunal de Dieu sans
cette grâce merveilleuse qui est accordée uniquement aux élus.
Il est merveilleux qu'une personne puisse savoir si elle
est parmi les élus de Dieu en se repentant de ses péchés et en
confiant toute sa vie à Jésus, car elle en reçoit la
conviction interne de l'Esprit et de la Parole. Dieu avertit
l'homme d'affermir sa vocation et son élection. Étant attiré
irrésistiblement à se tourner vers Christ, sans réserve,
avec une confiance ressemblant à celle qu'aurait un petit
enfant, le pécheur appelé selon le dessein d'élection de Dieu
prouve qu'il est l'un des élus de Dieu car il est dans
l'Élu depuis avant même la fondation du monde. Après s'être
voué de se soumettre à Lui dans une confiance certaine,
et sachant que lui aussi est né d'en haut, il découvrira par
l'incomparable Parole de Dieu que son salut venait entièrement
de la grâce (Éphésiens 2:4 à 10). C'était entièrement l'œuvre
de Dieu. Si Dieu l'avait abandonné à lui-même, il ne serait
jamais venu vers Lui.
Le fait que le Père ait décidé de sauver certaines
personnes et de laisser les autres aller en enfer à cause de
leurs péchés d'après son décret de réprobation est
l'affaire de Dieu ( Romains 9:14 à23, Éphésiens 1:4 à 5 ). Dieu
est le Souverain Créateur et Sauveur qui est glorifié par le
salut de ceux qui croient (Éphésiens 1:6). L'homme Le célèbre
même dans sa fureur ( Psaume 76:11).
Ce qui est véritablement étonnant, ce n'est pas qu'Il ne
sauvera pas tout le monde, ce qui est étonnant c'est qu'Il ait
sauvé un seul être humain. Le fait que Dieu ait sauvé un grand
nombre de croyants, de toutes nationalités et de toutes races
démontre un amour bienveillant et attentionné que nul être
humain ne pourra jamais comprendre. Nous n'avons pas besoin de
comprendre pour savoir que cela est possible car, dans Ésaïe
55:8, Dieu nous dit: «Car mes pensées ne sont pas vos pensées et
vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel.»
Dieu présente à l'humanité une
bienveillante offre de salut destinée à quiconque d'entre
tous genres d'hommes a été destiné de venir au Seigneur
Jésus-Christ. En fait, il s'agit plus qu'une simple offre, il
s'agit de l'ordre de croire en Jésus comme notre Sauveur et
notre Dieu. Notre salut ne peut être accordé que par Jésus
parce que quelqu'un doit payer pour nos péchés et Jésus est le
seul capable de prendre notre place et de payer le prix
nécessaire. Grâce au sacrifice de Sa Personne unique,
Dieu Se présente au monde (aux disposés d'entre tous genres
d'hommes) avec une offre bienveillante de salut.
Du fait que l'homme est désespérément méchant (Jérémie
17:9) et mort par ses péchés (Romains 3:10-20), il ne veut pas
accepter l'offre divine de salut ni le peut-il; il ne
veut pas obéir à l'ordre de croire en notre Seigneur
Jésus-Christ et de se confier à Lui comme son Sauveur, cela
lui est impossible puisque sa nature humaine déchue, ses désirs,
sa volonté, ses choix, sont tous esclaves de la chair et du
péché. L'homme refuse de céder à la volonté divine, même
qu'il en est hostile à son égard. Enfermé dans la dureté de
son cœur, il suit sa propre voie. Dans Romains 3:11, la Bible
déclare tristement: «Nul ne cherche Dieu.»
Bien que l'homme soit mort par ses péchés, il n'en demeure
pas moins responsable vis-à-vis de Dieu car cela a été
décrété ainsi avant même la fondation du monde. Inconscient
de sa cécité spirituelle et du fait qu'il est l'esclave de ses
péchés et de ses raisonnements charnels fautifs et limités,
de l'intellect ou esprit de la chair qui a pour nom Satan,
il comparaîtra devant Dieu au trône du Jugement et répondra de
tous ses péchés.
Dieu, dans Sa souveraine volonté et Sa bonté, déclare dans
Matthieu 16:18: «Je bâtirai mon église.» Le but de Dieu est
d'avoir un peuple à Lui tel qu'il l'a décrété éternellement
dans son Conseil Divin,
même si personne ne choisit de
son plein gré de croire en Christ et de Le considérer comme
son Sauveur. Avant la Création du monde, Dieu a nommé ceux qu'Il
voulait sauver et Il attire ces personnes à Lui d'une manière
irrésistible par l'Esprit de sa puissance. Il ouvre leurs
yeux spirituels et ces personnes sont sauvées.
A la question: «Chacun peut-il être sauvé?» la réponse est:
«Oui, mais seulement de tous ceux qui ont été choisis
pour répondent à l'appel efficace de l'Évangile
peuvent être sauvés.», eux seuls font parti du peuple de
Dieu. Seules les personnes qui se soumettent à la Parole de
Dieu, c'est-à-dire la Bible, et qui suivent docilement le plan
de salut offert par Dieu sous la direction de son Saint
Esprit, sont celles que Dieu attire à Lui selon son plan
d'élection. Pas une seule personne confrontée à l'enfer lors
de sa comparution devant le trône du Jugement ne pourra dire:
«Je souhaitais être sauvé selon les conditions divines, mais je
ne le suis pas parce que je ne fais pas partie des élus de Dieu»,
car Dieu l'a déterminé ainsi dans son décret éternel afin de
manifester sa justice envers ceux à qui il a refusé la grâce
pour qu'ils en portent la responsabilité (Rom. 9:18). Toute
personne jugée et condamnée à l'enfer le sera parce qu'elle aura
refusé le plan divin de salut selon le décret de réprobation.
Peut-être a-t-elle souhaité le salut selon ses propres termes
mais elle a refusé le salut de Dieu et, de ce fait, elle doit
répondre de tous ses péchés.
Il
ne peut en être autrement car la chute et le péché ont été
prédestiné afin que Dieu manifeste sa gloire dans ceux qui ont
été choisis pour le salut et la félicité éternelle, et sa
justice dans ceux qui ont été choisis pour la réprobation et la
condamnation éternelle (Rom. 9:22,23; Prov. 16:4; Jér. 10:23).
Nous allons continuer notre étude
du salut et des ses rapports avec la prédestination et le
programme divin d'élection. Le plan que nous suivrons nous est
fourni par l'acrostiche anglais suivant: TULIP, qui a été
utilisé par l'église et dont la signification est la suivante:
Nous vous présentons ici
l’acronyme de la T.U.L.I.P.E. divine, la fleur du Christianisme,
avec ses définitions françaises:
|
énacité de la
Dépravation Totale
|
|
nicité de
l’Élection Inconditionnelle
|
|
ogique du Rachat
Limité
|
|
mportance de la
Grâce Irrésistible
|
|
ersévérance des
Saints ou Assurance du Salut
|
|
vangile de la
Souveraineté de Dieu
|
Voir «La
TULIPE du Divn Jardinier».
Les principes faisant partie de cet acrostiche, TULIPE,
paraissent fascinants, mais ils ne seront pas valables à moins
d'être entièrement basés sur la Bible. Nous allons donc nous
concentrer sur les fondations bibliques de cet acrostiche au
cours des chapitres suivants.
CHAPITRE 2
T= Ténacité de la
Dépravation Totale
T = TOTAL DEPRAVATION
La dépravation totale de l'homme
est un concept affreux qui divise plus l'église que n'importe
quel autre enseignement doctrinal en rapport avec la doctrine du
salut. Au sein de l'église, de nombreuses personnes acceptent
la glorieuse vérité que Dieu nous attire à Lui et qu'une
fois sauvés, nous le sommes à jamais. D'autres, surtout parmi
les sectes dites Évangéliques, rejettent le concept d'une fois
sauvé toujours sauvé et s'attaquent malicieusement à ceux qui
ont l'assurance de leur salut. La grande majorité de ces
derniers éprouvent certaines difficultés à admettre que
l'homme est perverti, spirituellement mort et incapable de faire
le premier pas vers Dieu. Ces personnes mettent l'accent sur le
libre arbitre dont dispose l'homme pour choisir Christ. Et elles
concluent que Dieu a fait tout ce qu'Il a pu pour nous et que,
maintenant, c'est à nous d'agir. Une telle attitude est un
blasphème hautain contre le Dieu souverain.
Nous allons soigneusement examiner la Bible et La laisser
nous parler afin de nous enseigner la vérité divine sur ce
sujet. Nous considérerons certains versets que nous avons déjà
vus au cours de cette étude, mais leur importance justifie ce
nouvel examen. Dans Éphésiens 2:1 à 5, nous lisons:
Vous étiez morts par vos offenses et
par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon
le train de ce monde, selon le prince de la puissance de
l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la
rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et
nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair,
accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et
nous étions par nature des enfants de colère, comme les
autres... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause
du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts
par nos offenses, nous a rendu à la vie avec Christ (c'est
par grâce que vous êtes sauvés).
Dans ces versets, Dieu
s'adresse à ceux qui sont devenus enfants de Dieu. Il ne parle
pas de ceux qui persistent dans leur méchanceté et qui finissent
en enfer.
Que déclare Dieu au sujet de chaque personne sauvée? Dieu
déclare qu'elle était morte; qu'elle était un cadavre spirituel.
Cette personne «marchait autrefois selon le train de ce monde.»
En d'autres termes, elle avait vécu exactement comme le monde
qui persiste dans son incrédulité.
Puis, Dieu déclare: «Selon le prince de la puissance de
l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la
rébellion.» Par ces mots, Dieu affirme que cette personne était
esclave de Satan et marchait dans les voies de Satan.
Rappelez-vous ce que Jésus déclara aux pharisiens, dans Jean
8:44: «Vous avez pour père le diable.»
Vous pouvez lire, dans Éphésiens 2:3, que Paul et les
autres personnes non sauvées vivaient: «...autrefois selon les
convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la
chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants
de colère, comme les autres...». Voici quelle est la terrible
situation de rébellion dans laquelle Dieu nous trouve lorsqu'Il
nous sauve. Cette description s'applique à tous ceux qui n'ont
pas été sauvés dans ce monde, que ce soit celui qui paraît être
le plus mauvais ou celui qui pense être moralement honnête. Elle
s'applique même à tous ceux qui se disent chrétiens par leur
libre arbitre.
Comment une telle personne peut-elle exercer son libre
arbitre? Comment peut-elle décider de rejoindre Dieu? Elle est
spirituellement morte; sa volonté est soumise à celle de Satan.
Cette personne n'est qu'un cadavre. Elle pourrait prétendre
qu'elle dispose de sa liberté pour choisir Dieu, mais elle ne
prendra jamais la décision de venir à Dieu par Christ. Son libre
arbitre la fera toujours s'opposer à Dieu car, du fait de sa
nature dépravée, elle est totalement en révolte contre Dieu.
Aussi, un grand nombre de séducteurs habiles ont répandu le
poison que les gens sont libre de choisir de croire, ou que Dieu
les a libéré pour qu'ils soient en mesure de prendre une
décision personnelle pour Christ et obéir à Dieu dans leur
marche de tous les jours. Ils n'ont aucune notion de la
corruption totale du cœur de l'homme et se sont donné à des
fausses doctrines qui valorisent la dignité humaine. Cette
infection virulente qui se répand dans le christianisme entier
proclame un faux évangile et produit un salut imaginaire qui
complait au cœur de l'homme. Des millions et des millions de
gens qui se disent chrétiens s'en vont en enfer Bible à la main
pour avoir écouter des pasteurs et prédicateurs prétentieux.
L'état de complète rébellion contre Dieu qui règne dans le
coeur de l'homme est décrit dans Jérémie 17:9:
«Le cœur est
tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le
connaître?» Jésus souligne l'affreuse dépravation du cœur de
l'homme dans Marc 7:21-22:
Car c'est du dedans, c'est du cœur des
hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères,
les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les
méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux,
la calomnie, l'orgueil, la folie.
Il n'est pas étonnant que Jésus,
dans Matthieu 23:27, ait déclaré aux pharisiens:
Malheur à vous, scribes et pharisiens
hypocrites! parce que vous ressemblez à des sépulcres
blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans,
sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce
d'impuretés.
Par ces mots, notre Sauveur
décrit l'état dans lequel se trouvent plusieurs dirigeants
religieux qui n'ont pas été sauvés, mais la description de leur
cœur correspond à celle de toute personne non sauvée.
Dans Romains 3:10 à 18, Dieu souligne la situation
désolante dans laquelle se trouve l'homme comparée aux critères
de sainteté divine. Dans Romains 3:10, Dieu déclare:
«Selon
qu'il est écrit; Il n'y a point de juste, pas même un seul.»
Nous devons prendre conscience qu'il n'existe pas un seul juste,
même parmi ceux qui deviennent de vrais croyants. Avec Romains
3:11 à 18, la Bible continue en disant:
Nul n'est intelligent, nul ne cherche
Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est
aucun qui fasse le bien, pas même un seul; leur gosier est
un sépulcre ouvert; ils se servent de leur langue pour
tromper; ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic; leur
bouche est pleine de malédiction et d'amertume; ils ont les
pieds légers pour répandre le sang; la destruction et le
malheur sont sur leur route; ils ne connaissent pas le
chemin de la paix; la crainte de Dieu n'est pas devant leurs
yeux.
Voici quelle
est l'affreuse accusation qui pèse sur le genre humain. Dieu
nous montre quels misérables pécheurs nous sommes comparés à Sa
sainteté. En déclarant: «Nul ne cherche Dieu,» Dieu supprime toute possibilité à quiconque de se
tourner vers Lui volontairement.
Dieu décrit l'homme comme un pécheur désespéré, comme une
créature morte spirituellement. Sa gorge n'est qu'un sépulcre
béant; c'est-à-dire que toutes ses paroles proviennent d'une
tombe de chair décomposée. Cette déclaration est affreuse et
elle proclame notre mort spirituelle. Comment peut-on dire que
chacun peut se tourner vers Dieu de sa propre volonté, de son
propre choix? Nous devons assimiler cette terrible vérité.
Le fait que nous soyons spirituellement morts avant d'être
authentiquement sauvés est une vérité divine. Notre nature est
si pervertie que nous sommes dans l'impossibilité de trouver
Dieu en nous-mêmes, et nous nous séduisons nous-mêmes si nous
disons que nous avons le libre choix de croire.
Notre mort spirituelle tant que nous ne sommes pas sauvés est
encore soulignée plus loin, lorsque, dans Jean 5:24, Dieu
déclare:
En vérité, en vérité, je vous le dis,
celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a
envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement,
mais il est passé de la mort à la vie.
Nous sommes morts par nos péchés.
Seul Dieu peut nous donner la vie.
Dans I Pierre 4:6, nous lisons:
Car l'Évangile a été aussi annoncé aux
morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes
quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'esprit.
Bien entendu, nous n'allons
pas dans les cimetières prêcher l'Évangile aux cadavres
physiques qui gisent dans leurs tombes. Nous évangélisons les
gens qui vivent, respirent et qui mènent une existence
consciente, mais Dieu déclare que l'Évangile est prêché à des
morts. Nous sommes spirituellement morts avant d'être sauvés;
donc, nous n'irons jamais à Dieu par notre seule volonté.
De façon merveilleuse, ce verset nous indique ce qui arrive
à ceux qui répondent à l'Évangile et qui bénéficient de l'amour
divin salvateur. Le verset 6 nous dit: «Afin que, après avoir
été jugés comme les hommes quant à la chair,» c'est-à-dire
qu'ils mourront physiquement, «ils vivent selon Dieu quant à
l'esprit.» C'est-à-dire qu'au cours de leur existence
spirituelle, dans laquelle ils ont été ressuscités et sauvés,
ils vivront pour de Dieu.
Dans Jean 6:44, Christ déclare: «Nul ne peut venir à moi,
si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au
dernier jour.» L'expression «nul ne peut,» dans cette citation,
signifie que personne n'a le pouvoir d'aller à Christ. Personne
n'a la force de venir à Lui; nous sommes spirituellement morts.
Ce n'est que grâce à notre Père Céleste qui nous tire à Lui que
cela nous est possible.
Plus tôt, au cours de cette étude, nous avons mentionné
Lazare qui était mort depuis quatre jours et qui gisait dans sa
tombe. Ce n'était qu'un cadavre nauséabond, cependant, Jésus
s'adressa à ce mort, tout comme nous parlons aux morts
spirituels (I Pierre 4:6). Dans Jean 11:43, Jésus lui dit:
«Lazare, sors!» Lazare était-il capable de sortir? Pouvait-il
sortir parce qu'il avait physiquement entendu la voix de Jésus?
Non, il ne pouvait pas entendre; il était mort. Il n'aurait
jamais pu sortir. Vous pourriez vous rendre dans un cimetière et
commander aux morts de sortir pendant un millier d'années, mais
personne ne sortirait car tous sont morts. Cela souligne combien
nous sommes morts spirituellement.
Le cadavre de Lazare dans sa tombe est une image de notre
mort spirituelle avant notre salut. Dieu utilise ce fait
historique afin de nous enseigner la vérité spirituelle
concernant la nature de notre salut.
Le langage utilisé pour décrire la mort de Lazare et sa
miraculeuse résurrection nous montre que cet évènement est une
illustration du salut. Dans Jean 11:25, Jésus dit à Marthe, à
propos du défunt Lazare: «Je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort.» Cette
belle promesse se rapporte entièrement à la question du salut.
Jésus a ressuscité Lazare, il l'a recréé afin de prouver
que Sa promesse était digne de confiance. Lazare a été
ressuscité physiquement et nous qui croyons en Christ serons
ressuscités spirituellement. Lazare n'avait aucun pouvoir par
lui-même; il était mort. Il lui était impossible de sortir de sa
tombe physiquement et, cependant il y est parvenu car Christ
l'a ramené à la Vie. De la même façon, nous sommes
spirituellement morts avant d'être sauvés. Nous n'avons aucun
pouvoir d'aucune sorte; donc, nous ne pouvons pas revivre
spirituellement. Grâce à la prédication de l'Évangile, nous
ressusciterons si Dieu le veut, comme Il l'a voulu avec Lazare
en le ressuscitant des morts.
Voilà ce que la Bible enseigne. Nous sommes morts et aucune
de nos actions ne peut contribuer à notre salut. En ce qui
concerne l'enseignement biblique, le libre arbitre n'existe pas,
il est une illusion du cœur dépravé de l'homme.
Je crains que certaines personnes
ne s'accrochent obstinément à l'idée du libre arbitre car elle
leur accorde un minimum de crédit dans le processus de leur
salut. Oh, nous pourrions effectivement avouer que nous sommes
sauvés par la grâce. Mais, comme nous aimerions nous en voir
attribuer une petite partie du mérite! Ne pouvons-nous recevoir
un peu de mérite pour notre contribution à notre salut? C'est
notre nature d'être ainsi.
Supposons que nous ayons cuit un superbe gâteau ou
confectionné quelque chose qui mette en valeur nos capacités.
Après avoir peiné pour sa confection et constaté que notre
œuvre est bien réussie, nous serons déçus si nos amis ne nous
félicitent pas. C'est notre nature; nous voulons être félicités
pour ce que nous accomplissons et, de même, nous voulons une
sorte de reconnaissance pour notre salut.
Si je me tournais volontairement vers Christ, alors, en
quelque sorte, je serais meilleur que mon voisin qui, lui, n'est
pas sauvé. Après tout, j'ai répondu à l'appel de l'Évangile et
pas lui; donc, je peux recevoir une partie du mérite, même si,
en fait, je sais que mon salut dépend uniquement de ce que
Christ a accompli.
La Bible nie cela. Nous sommes morts par nos péchés et il
n'existe aucun salut à moins que Dieu ne nous attire à Lui. Dans
Psaumes 51:4, la Bible dit: «Lave-moi complètement de mon
iniquité et purifie-moi de mon péché.» Et dans Psaumes 51:19, il
est dit: «O, Dieu, tu ne dédaignes pas un
cœur brisé et
contrit.» Il s'agit uniquement de l'œuvre de Dieu.
Il y a quelque chose de très
alarmant dans la doctrine du libre arbitre. Il s'agit d'un sujet
grave et la Bible nous explique pourquoi. Dans Nombres 15:32 à
34 nous lisons à propos d'une personne qui ramassait du bois le
jour du sabbat:
Comme les enfants d'Israël étaient dans
le désert, on trouva un homme qui ramassait du bois le jour
du sabbat. Ceux qui l'avaient trouvé ramassant du bois
l'amenèrent à Moïse, à Aaron et à toute l'assemblée. On le
mit en prison, car ce qu'on devait lui faire n'avait pas été
déclaré.
Autant que nous puissions en
juger, cet homme respectait le jour du sabbat comme cela lui
était ordonné, mais il commit ce qui apparaît comme un péché
mineur; il ramassait du bois. Il est évident qu'il ne s'agit pas
là d'une faute grave, n'est-ce-pas? Mais, aux versets 35 à 36,
Dieu déclare:
L'Éternel dit à Moïse: Cet homme sera
puni de mort; toute l'assemblée le lapidera hors du camp.
Toute l'assemblée le fit sortir du camp et le lapida, et il
mourut, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
Quel horrible
châtiment pour un péché aussi mineur! Pourquoi cela? Pour quelle
raison Dieu place-t-il cet épisode dans la Bible? Il s'agit d'un
grave avertissement qui nous est adressé afin que nous ne
mélangions pas les œuvres avec la grâce divine.
Le Jour du Sabbat de l'Ancien Testament est une image de
notre salut dans le Seigneur Jésus-Christ. Lorsque la nation
d'Israël se reposait de ses diverses tâches, le septième jour,
personne ne devait faire quoi que ce soit. De même, lorsque nous
serons sauvés, nous nous reposerons totalement en Jésus Christ.
Il a accompli l'intégralité de la tâche nécessaire pour nous
sauver. Le Jour du Sabbat de
l'Ancien Testament est une représentation du salut
que Dieu nous offre par l'intermédiaire de notre Sauveur.
Jusqu'à notre salut, nous devons travailler de façon à pouvoir,
en quelque sorte, obtenir notre entrée au Ciel par nos propres
actions. Après avoir été sauvés, nous nous reposons de nos
tâches et faisons simplement confiance à Christ qui a accompli
tout le travail. Lorsque nous sommes authentiquement sauvés,
nous nous reposons dans la grâce de Dieu, semblables aux enfants
d'Israël se reposant le Jour du Sabbat.
Donc, lorsque l'homme ramassait du bois, son action était
semblable à celle de quelqu'un disant: «Oui, je suis sauvé par
la grâce, mais mon travail y a contribué pour une faible part.
Je peux accomplir une petite tâche en vue de mon salut.» Dieu
déclara que cet homme qui ramassait du bois devait être lapidé.
Dans l'Ancien Testament, la lapidation signifiait la damnation
du condamné. Cette mesure extrêmement grave frappait ceux qui
péchaient de façon particulièrement grave. Leur mort
représentait la colère de Dieu frappant le péché, avec pour
résultat la damnation éternelle. Ainsi, par ce récit de l'homme
qui ramassait du bois, Dieu nous enseigne-t-Il que si nous avons
un plan de salut basé principalement sur la grâce mais qui
requiert également un peu de travail personnel, alors nous
sommes toujours sous le coup de la damnation.
Quelle pensée sinistre! Quelle chose terrible! Mais nous
n'avons pas de souci à nous faire si nous suivons les Écritures
et croyons ce que nous lisons dans Éphésiens 2, Romains 3, Jean
5:24 et dans les autres passages bibliques qui nous disent que
nous sommes morts par nos péchés et que nous ne disposons pas de
libre arbitre. Dieu Lui-même et Lui seul nous sauve. Seul Dieu
recevra la gloire pour notre salut.
Quelques passages semblent
indiquer que nous disposons de notre libre arbitre. Par exemple,
dans Apocalypse 22:17, Dieu déclare:
Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens.
Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif
vienne; que celui qui veut prenne de l'eau de la vie,
gratuitement.
Ce verset n'indique pas que
quiconque, de sa propre volonté, peut se tourner vers l'Évangile
qui est l'eau de la vie. Ce verset signifie simplement que
l'offre bienveillante divine de salut est faite à l'ensemble du
genre humain.
Quiconque se tourne vers Dieu, selon les
conditions divines de l'élection, le fait parce que Dieu le
sauve. Lorsque nous lisons ce verset à la lumière de l'ensemble
de la Bible, nous comprenons que personne, de sa propre volonté,
ne peut se tourner vers Christ car personne ne cherche Dieu (
Romains 3:11). Ainsi, alors qu'Apocalypse 22:17 est une promesse
de Dieu, elle ne provoquera aucune réponse chez qui que ce soit,
à moins que Dieu n'attire cette personne à Lui.
Apocalypse 3:20 est fréquemment utilisé par ceux qui veulent y
trouver quelque justification du libre arbitre. Dieu y déclare:
Voici, je me tiens à la porte, et je
frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte,
j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
Si nous lisons ce verset
rapidement, il semble indiquer que la personne qui répond à
Christ le fait de sa propre volonté. Mais si nous lisons ce
verset très attentivement, nous remarquons qu'Il dit:
«Si
quelqu'un entend ma voix.» Un mort peut-il entendre la voix de
Dieu? Lazare a-t-il entendu la voix de Jésus? La réponse est:
«Évidemment, non. Il n'a pas pu entendre la voix du Sauveur; il
était mort.» Mais il entendit la voix de Christ. Il
l'entendit et sortit, il l'entendit car les paroles de Christ
sont des paroles de vie qui donnent la vie à ceux d'entre les
morts qui ont été choisi pour recevoir la vie.
De la même façon, les êtres spirituellement morts ne
peuvent, par eux-mêmes, entendre et comprendre l'Évangile. Ceux
qui le peuvent n'en sont capables que grâce à Dieu qui leur
donne la faculté d'entendre spirituellement. De même que Dieu a
donné au mort appelé Lazare la faculté d'entendre physiquement
et la force d'agir, de même Dieu nous offre la faculté
d'entendre spirituellement Son appel, si en effet Il nous
appelle. L'Apocalypse 3:20 n'enseigne nullement le libre
arbitre. Il enseigne seulement que si nous pouvons entendre nous
répondrons, mais que les oreilles pour entendre doivent nous
être offertes par Dieu.
Il est très significatif que, dans le Livre de
l'Apocalypse, Dieu déclare à diverses reprises:
«Que celui qui a
des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux églises.»
(Apocalypse 3:6). Seuls ceux que Dieu attire à lui, ceux que
Dieu sauve, possèdent de telles oreilles. Donc, ce verset nous
apporte également la confirmation biblique de l'enseignement
historique de la dépravation totale.
Nous devons en déduire que
le principe de totale
dépravation est entièrement biblique et qu'il résiste aux
analyses les plus approfondies des Écritures, mais
il est en
totale contradiction avec l'idée du libre arbitre.
Un plan de
salut qui prône que chacun dispose du libre arbitre pour choisir
Dieu est totalement contraire à l'enseignement de la Bible.
Si nous ne sommes pas sauvés, notre esprit est livré au
péché et à Satan. Dans cette situation, nous pouvons toujours
proclamer que nous disposons de notre libre arbitre, mais dans
notre condition inconvertie, notre volonté est toujours
contraire à celle de Dieu. Nous ne pourrons jamais, de notre
propre volonté rejoindre Dieu car la Bible affirme, dans Romains
3:11: «Nul ne cherche Dieu.» Si vous préférez appeler libre
arbitre le fait de vous opposer en permanence et volontairement
à la volonté de Dieu, qu'il en soit ainsi, mais il ne s'agit pas
du libre arbitre manifesté par ceux qui déclarent: «J'ai décidé
volontairement d'obtenir mon salut.» Dans ce cas, ils veulent
dire que chacun peut décider de rejoindre Christ volontairement,
sans aucune contrainte de la part de Dieu. De même, l'idée que
Dieu n'imposera jamais Sa volonté à ceux qui rejettent Christ et
qui, de ce fait, sont perdus de leur propre volonté, est une
impossibilité biblique et une doctrine fort dangereuse.
Lorsque Josué ordonna à l'Israël ancien de «choisir
aujourd'hui qui vous voulez servir,» (Josué 24:15), suggérait-il
que l'homme dispose de son libre arbitre? En lisant
attentivement Josué 24:15, nous découvrons que l'ordre de Josué
ne consistait pas en un choix entre Dieu et Baal, mais en un
choix entre deux fausses religions. Nous lisons, dans Josué
24:15:
Et si vous ne trouvez pas bon de servir
l'Éternel, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir, ou
les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les
dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi
et ma maison, nous servirons l'Éternel.
Dieu ne nous laisse pas le choix
entre croire ou ne pas croire en Christ.
Dieu ordonne au genre humain de croire en Christ. Nous lisons
dans I Jean 3:23:
Et c'est ici son commandement: que nous
croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous
aimions les uns les autres selon le commandement qu'il nous
a donné.
Si, dans la Bible, un verset
quelconque entraîne un choix, Dieu nous indique toujours quel
doit être ce choix. Son ordre est de retourner vers Lui et à
cela il nous y attire. Nous devons fidèlement proclamer
l'Évangile, y compris le commandement de Dieu de croire en
Christ. Mais en réalité
cela n'est pas un choix mais une
soumission , nous devons abdiquer notre volonté à Christ pour
naître de nouveau et devenir de nouvelles créatures afin de
marcher dans la révélation de la Vérité.
Nous devons bien comprendre que
seuls ceux que Dieu attire
à Lui - ceux qu'Il a choisis de sauver - obéiront à ce
commandement et répondront à l'offre de l'Évangile. Nous devons
également comprendre que Dieu nous a confié la mission de
répandre l'offre de l'Évangile de façon que le plan divin de
salut selon l'élection divine se réalise dans la vie de ceux que
Dieu désire sauver.
Nous ne devons jamais ajouter quoi que ce soit à la
proclamation de l'Évangile dans le but de prouver que le choix
final appartient à l'homme et non pas à Dieu. De trop nombreux
prédicateurs prétentieux ajoutent des commentaires tels
que: «Dieu a accompli sa tâche et maintenant c'est à vous
d'agir.» «Par Sa grâce, Dieu a payé pour nos péchés, mais c'est
à vous maintenant d'accepter son pardon.» «Dieu a accompli tout
ce qu'Il devait faire. Maintenant c'est à vous de jouer.» Ou
encore: «Dieu est bon. Il vous a offert le salut, mais Il ne
vous forcera pas à l'accepter.»
Ces déclarations laissent entendre que notre salut est basé
à la fois sur l'œuvre divine et sur nos œuvres; elles font
partie intégrante de la notion selon laquelle l'homme dispose de
son libre arbitre. Ces déclarations ignorent le fait que notre
salut «n'est point par les œuvres» (Éphésiens 2:9) et que
l'être humain est mort par ses péchés. On ne reconnaît pas
l'affreuse signification de l'évangile «œuvres et grâce.»
L'affirmation habituelle émise par de nombreuses personnes
et selon laquelle l'homme doit «accepter» le Seigneur Jésus
comme son Sauveur personnel, est basée sur le principe
que l'homme dispose de son libre arbitre et est une
perversion de la vérité. Le fait est que nous recevons
Christ parce que Dieu nous donne à Lui comme un cadeau (Jean
6:37). Dieu infléchit notre volonté; Dieu nous attire à Lui;
Dieu nous offre le salut. Nous recevons le don du salut sans
effort et sans œuvre à accomplir (voir
Accepter Christ
comme son Sauveur personnel).
Lorsque nous disons «nous avons décidé de suivre Jésus,» il
s'agit, en fait de l'action de Dieu qui nous fait agir. Nous ne
pouvons revendiquer aucun mérite pour cela. Les éloges en
reviennent à notre précieux Seigneur Jésus-Christ. Dieu nous
accorde le repentir! Gloire à Dieu!
CHAPITRE 3
U = Unicité de
l’Élection Inconditionnelle
U = UNCONDITIONAL ELECTION
Dans l'acrostiche anglais TULIP
ou TULIPE en français, la lettre U signifie l'élection
absolue ou inconditionnelle. Peu de gens considèrent la notion
d'élection comme un sujet agréable car elle souligne le fait que
Dieu nous choisit; nous ne Le choisissons pas. Par nature,
l'homme n'aime pas ce point de vue, car il met en évidence sa
mort spirituelle et le prive de son orgueil. Il lui rappelle
qu'il n'est maître ni de son destin ni de son âme. Pourtant, ce
point de vue est clairement enseigné par la Bible.
Au cours de notre étude, nous allons apprendre que cette
élection est indispensable à notre salut. Elle représente une
partie nécessaire du plan divin de salut.
Nous avons déjà appris que l'homme est mort de par ses
péchés. Il ne cherche pas Dieu; il se complaît dans ses péchés.
De sa propre volonté il ne viendra jamais vers Dieu. Donc,
si Christ s'était simplement contenté d'offrir le salut
au monde, il n'y aurait pas de croyants.
Dieu pourrait nous proposer Son offre miséricordieuse et
bienveillante de salut pendant un millier d'années, mais pas un
seul être humain ne Lui répondrait. La nature profonde de
l'homme est d'être en totale rébellion contre Dieu; personne ne
cherche Dieu. Si Dieu n'intervenait pas directement dans notre
cœur, pas un seul être humain ne serait sauvé.
Christ a décidé qu'Il bâtirait Son église et que les portes du
séjour des morts ne prévaudraient point contre elle. Afin de
bâtir Son église,
Il a choisi certaines personnes destinées à être sauvées.
Ainsi, l'élection est absolument essentielle pour le plan divin
de salut.
Quand Dieu a-t-Il choisi ou
décidé qui serait sauvé? Dans Éphésiens 1:4, la Bible nous dit
qu'en Christ, Dieu nous a élus avant la fondation du monde. En
d'autres termes, Dieu avait déjà choisi ceux qu'Il voulait
sauver avant la création de l'homme et, de ce fait, avant que
l'homme ne tombe dans le péché. Cela nous indique que la
chute et le péché furent pré-ordonné dans le décret divin afin
de manifester la gloire et la justice de Dieu.
Dans Apocalypse 17:8, Dieu parle de ceux dont le nom n'a
pas été écrit dès la fondation du monde dans le Livre de Vie. Il
parle ici des méchants, de ceux qui sont esclaves de la bête et
du royaume de Satan. Le fait que leurs noms n'aient pas été
écrits dans le Livre de Vie avant la fondation du monde laisse
entendre que les noms des croyants en Christ, qui ne sont pas
esclaves de Satan, étaient écrits, eux, dans le Livre de Vie
avant la fondation du monde, ce qui est conforme à ce que nous
lisons dans Éphésiens 1:4: «En Lui, Dieu nous a élus avant la
fondation du monde.» Donc, la Bible nous montre que l'élection
divine s'est faite avant le début des temps et avant que Dieu
ait commencé Sa création.
Du fait que Dieu connaît la conclusion depuis l'origine
(Ésaïe 46:10), Il savait que l'homme, qu'Il avait créé parfait
et vierge de tout péché, se révolterait contre Lui de sa propre
volonté et s'enfoncerait dans le péché. Donc, notre Père Céleste
a prévu cette éventualité en offrant à Jésus-Christ ceux qu'Il a
prévu de sauver. Dans Jean 6:37, nous lisons:
«Tout ce que le
Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui
qui vient à moi.» Ce verset se rapporte aux élus qui ont été
choisis par Dieu avant la fondation du monde et dont Il a
inscrit les noms dans le Livre de Vie de l'Agneau.
Dans le Nouveau Testament, trois mots Grecs, ekloge,
eklektos, eklego, sont traduits par: élection, élu, choisi, et
sont utilisés environ cinquante fois. Voici quelques exemples:
Romains 11:5: «De même aussi dans le temps présent il y a un
reste, selon l'élection (ekloge) de la grâce.» II Pierre1:10
dit: «C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à
affermir votre vocation et votre élection (ekloge).»
De même, nous lisons dans Colossiens 3:12: «Ainsi donc,
comme des élus (eklektos) de Dieu, saints et bien-aimés...» Dans
Tite 1:1: « ...pour la foi des élus (eklektos) de Dieu... .»
Dans Matthieu 22:14: «Car il y a beaucoup d'appelés mais peu
d'élus (eklektos)». Dans I Pierre 2:9:
«Vous, au contraire, vous
êtes une race élue (eklektos)». Dans Ephésiens 1:4:
«En lui Dieu
nous a choisi (eklego) avant la fin du monde.»
Une doctrine biblique découle
directement du plan divin d'élection, c'est celle de la
prédestination. La prédestination, comme l'élection, est un
vocable considéré comme très inconfortable par de nombreuses
personnes qui espèrent qu'il s'agit d'un terme théologique qui
ne figure pas dans la Bible (voir
Prédestination
ou Postdestination).
En fait, le mot grec proorizo dont le vocable
prédestination est dérivé se trouve placé à six reprises dans le
Nouveau Testament. Nous le trouvons dans Romains 8:29:
«Car ceux
qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être
semblables à l'image de son Fils.» Et dans Romains 8:30:
«Et
ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il
a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés,
il les a aussi glorifiés.»
Dans Éphésiens 1:5, nous lisons: «..nous ayant prédestinés
dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ,
selon le bon plaisir de sa volonté.» Et dans Éphésiens 1:11:
«En
lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés
suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d'après
le conseil de sa volonté.»
Le mot prédestiné se trouve dans deux autres passages du
Nouveau Testament. Dans Actes 4:28, il est traduit par:
«...
avaient arrêté d'avance...» et montre la volonté de Dieu de voir
Christ souffrir pour nos péchés et d'établir un plan divin dans
lequel Hérode et Ponce Pilate se dresseraient contre Lui. Dans
ce contexte, Dieu déclare au verset 28: «...Pour faire tout ce
que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance
(prédestiné).» Ainsi voyons-nous que le conseil de Dieu avait
prédestiné ce qui devait s'accomplir.
Le mot proorizo (prédestiner), est traduit par «destinée»
dans I Corinthiens 2:7: «Nous prêchons la sagesse de Dieu,
mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait
destinée (prédestinée) pour notre gloire.» Dieu parle de
l'ensemble du plan évangélique qui fut prédestiné par Lui-même.
Dans ces versets, Dieu nous apprend qu'Il a prédéterminé
chaque aspect de Son plan de salut avant même la création du
monde, y compris ceux qui seraient sauvés. Il n'a pas prédestiné
ceux qui, spontanément, viendraient à Lui de plein gré, selon
leur libre-choix; il s'agit là d'une
impossibilité, car chaque être humain est mort par ses péchés:
«Nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu» (Romains 3:11).
Avant même la création de toutes choses, Dieu a déterminé
d'avance ceux qui seraient sauvés en Christ d'après le bon
plaisir de sa volonté souveraine, et ceux qui seraient rejetés
ou exclus de sa grâce pour la perdition éternelle. La
Bible nous enseigne clairement que Dieu a prédéterminé le salut
des élus, et
qu'il l'a fait selon son bon plaisir et pour la gloire de son
nom.
Si Dieu n'avait sauvé que ceux qui sont venus à Lui de leur
plein gré, Il ne pourrait pas les considérer comme des élus.
Cela ne serait pas normal, car Dieu ne les aurait pas choisis,
ce serait un choix humain et non divin.
L'homme prendrait la décision, ferait le choix de venir à Dieu
et Dieu ne pourrait que reconnaître ceux qui seraient sauvés.
Dieu ne pourrait que les considérer comme des bénéficiaires de
la grâce divine et non comme des élus destinés à être sauvés.
L'homme serait ainsi celui qui choisit son salut et non pas Dieu.
Dans Jean 15:16, nous lisons: «Ce n'est
pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis.»
Nous sommes les élus de Dieu si nous avons commencé à croire en
Christ et à Le considérer comme notre Sauveur et notre Seigneur.
L'élection inconditionnelle ou
absolue est un principe biblique. Dieu sauve Ses élus quelle que
soit la gravité de leurs péchés. Les élus ne sont pas sauvés
parce qu'ils sont bons ou parce qu'ils sont beaux. Dieu les
sauve en dépit de leurs péchés. Souvenez-vous, dans Romains
10:10 à18, nous lisons que Dieu décrit la totalité du genre
humain, sans aucune exception, comme méchante; et dans Jérémie
17:9: «Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est
méchant.» Parmi l'ensemble de ces hommes, Dieu a élu certains
d'entre eux afin d'être sauvés. La Bible n'enseigne pas que
Christ est venu pour sauver ceux qui sont bons; La Bible
enseigne que Christ est venu pour sauver les pécheurs. Dans
Jacques 2:5, Dieu déclare: «Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres
aux yeux du monde, pour qu'ils soient riches en la foi, et
héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment?» Nous
sommes riches en la foi, bien sûr, car Dieu nous donne la foi;
c'est un don. Dans Éphésiens 2:8 à 9, nous lisons:
«Car c'est
par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et
cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point
par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.» Et dans I
Corinthiens 1:27 à 28, Dieu déclare:
Mais Dieu a choisi les choses folles du
monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses
faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi
les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles
qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont.
Dans ces versets, Dieu
qualifie de fous et de méprisés ceux qu'Il a choisi de sauver,
même s'ils étaient en Christ depuis avant la fondation du
monde car le péché et la chute étaient assuré dans le décret
éternel; c'est Lui qui a choisi de sauver ce qui n'a
intrinsèquement aucune valeur. C'est l'état dans lequel nous
nous trouvons lorsque Dieu nous sauve; nous ne méritons en
aucune façon d'être l'élu de Dieu.
Notre élection est totalement
inconditionnelle et absolue.
Lorsque Christ fit sortir Lazare de sa tombe (Jean 11:43),
de nombreuses personnes se trouvaient enterrées et notre
Seigneur aurait pu choisir n'importe quelle tombe et ordonner au
mort de sortir de sa tombe, et ce dernier serait sorti. Christ,
de par sa souveraine autorité, décida de ressusciter Lazare.
Lazare ne répondait à aucun critère de sélection pour répondre à
l'ordre de Christ ni pour être choisi afin de ressusciter des
morts. Il n'était qu'un mort parmi les autres. Il ne disposait
d'aucune qualification personnalisée lui permettant de
ressusciter plus facilement qu'un autre. Lazare était mort et
son corps tombait en décomposition. Rien ne le prédisposait à
ressusciter, mais il ressuscita. Christ le choisit et lui
ordonna de sortir de sa tombe car Il est Dieu et sa parole
est Vie.
Lorsque Christ ressuscita Lazare, Il nous fournit une
illustration éclatante de l'élection inconditionnelle. Nous
sommes choisis par Dieu afin d'être sauvés, mais nous n'avons à
remplir aucune condition pour cela. Nous sommes sauvés dans
l'état dans lequel nous nous trouvons - rebelles, pervertis,
pourris spirituellement. Dans Psaumes 34:19, Dieu déclare:
«L'Éternel est près de ceux qui ont le
cœur brisé, et il sauve
ceux qui ont l'esprit dans l'abattement.» Et dans Psaumes 51:19,
Il déclare: «Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un
esprit brisé; O Dieu! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et
contrit.»
Ou pourrait se demander: «Si Dieu
a élu ceux qu'il sauvera avant la création du monde, et s'il n'y
a rien que je puisse faire pour mon élection, alors à quoi cela
sert d'essayer d'obéir au commandement de la Bible et croire en
Jésus-Christ? Si je suis élu, je croirai. Si je ne suis pas élu,
je ne croirai pas. Je ne puis rien faire pour me faire élire;
tout dépend du plan divin souverain.» Justement, il faut
cesser «d'essayer», il n'y a vraiment rien à faire, et cela est
la beauté de la grâce, nous n'avons plus à obéir aux
commandements, nous n'avons qu'à regarder à la croix et faire confiance en Christ,
lui-même nous donne la foi, sa foi, c'est à dire sa confiance ou
son assurance d'avoir accomplit son ministère en faveur de ses
élus pour qu'ils obtiennent la vie éternelle. Cette foi,
assurance ou certitude nous est donnée gratuitement dans les mérites
de son sacrifice sur la croix qui nous sont attribués
inconditionnellement par la puissance du Saint-Esprit. Celui ou
celle qui veut faire quelque chose n'a rien compris à la grâce
de laquelle il est complètement étranger.
Le fait est que lorsque Dieu nous ordonne de croire, nous
devons obéir à cet ordre. Parfois, quelqu'un obéit à cet ordre;
que cette personne soit ou non élue ne la regarde en rien à cet
instant. Lorsque nous entendons l'Évangile, nous devons obéir
sincèrement à l'Évangile en croyant en Jésus-Christ, et aucun
vrai chrétien ne manquera de croire car nous sommes destiné à
cela (Ac. 13:48). Comprenons aussi que les termes élu et
chrétien signifient une seule et même chose, nous sommes élus
car nous sommes dans l'Élu, nous sommes chrétiens car nous
sommes en Christ. Si quelqu'un n'est pas élu en Christ avant la
fondation du monde il n'est pas chrétien, et rien de ce qu'il
puisse faire, dire, ou choisir en changera le fait. Être élu
n'est pas un sentiment mais une réalité.
Ceux qui croient en notre Seigneur Jésus-Christ se
demanderont par la suite: « Pourquoi me suis-je mis à croire?
Pourquoi me suis-je tourné vers le Seigneur Jésus-Christ, alors
que tant d'autres autour de moi ne l'ont pas fait?» Puis, en
examinant les Écritures afin d'y trouver la réponse à ces
questions, ils découvriront qu'ils sont devenus croyants parce
que Dieu les avait choisis et attirés à Lui même s'ils ne le
voulaient pas.
Dieu a ouvert les yeux et les oreilles spirituels de chacun
de ceux qui sont sauvés. Dieu a qualifié chacun d'entre eux afin
qu'il réponde à l'appel de l'Évangile, tout comme Il a qualifié
Lazare, qui était mort dans sa tombe, afin qu'il obéisse à Jésus
lorsque celui-ci lui dit: «Lazare, sors.» (Jean 11:43). Voilà ce
qu'est la doctrine de l'élection, elle est une parole
d'assurance, d'une nouvelle création.
Nous devons répandre l'Évangile mais nous n'avons pas à
savoir quels sont les élus de Dieu. Nous savons que les élus de
Dieu se trouvent parmi ceux qui ne sont pas sauvés. Christ les
connaît; ce sont ceux qui constituent les brebis perdues qu'Il
est venu chercher et sauver. Au fur et à mesure que nous prions
et témoignons, ils entendent l'Évangile et Dieu les attire à
Lui. Nous ignorons s'ils sont élus mais Dieu, Lui, le sait.
Néanmoins il arrive parfois de reconnaître un élus s'il est prêt
de nous comme un membre de notre famille ou un ami intime, car
«l'Esprit témoigne à notre esprit que nous
sommes enfants de Dieu» et l'Esprit de Christ en nous se
reconnaît dans un autre.
L'élection est une merveilleuse doctrine et une magnifique
promesse. Elle garantit le succès à mesure que nous annonçons
l'Évangile. Le succès de la présentation de l'Évangile ne dépend
pas de nos réussites; il ne dépend pas non plus de la qualité de
notre éloquence et de celle de nos arguments. Le succès
ne dépend que de la fidélité de Dieu envers Sa propre Parole.
Grâce au message de l'Évangile, Dieu cherche et sauve ceux qu'Il
a prédestinés au salut. Il les appelle; Il les justifie et les
glorifie (Romains 8:30). C'est la promesse formelle de Dieu.
C'est l'élection inconditionnelle et absolue. Quelle
merveilleuse doctrine! Quel dommage que certaines personnes en
aient peur!
La doctrine de l'élection et de la prédestination est la
plus belle des doctrines, rien n'est plus merveilleux. Pour
quelle raison fait-elle peur à de nombreuses personnes? Elles
n'aiment pas cette doctrine car elles aiment à penser que Dieu
n'accomplit aucune prédestination contraire à la volonté
humaine. C'est-à-dire qu'elles préfèrent croire que sont
prédestinés ceux qui se tourneront vers Dieu; l'homme souhaite
recevoir au moins une petite partie du mérite pour son salut.
De plus, l'homme désire désespérément être maître de son
destin, ce qui était le cas de Lucifer, le roi de Babylone, lorsqu'il tomba dans le
péché. Lucifer voulait être roi; il voulait être semblable à
Dieu (Ésaïe 14; Genèse 3:5). L'homme, lui aussi, souhaite s'asseoir sur le
trône de son existence et en être le souverain. Du fait de la
nature humaine qui cherche constamment à se valoriser, il
trouve qu'il est répréhensible de reconnaître la souveraineté de
Dieu. Cependant, la doctrine de l'élection inconditionnelle,
clairement enseignée par la Bible, souligne la souveraineté de
Dieu. Il sauve ceux qu'Il a choisi de sauver! En aucun cas
l'homme ne choisit. Seul Dieu choisit,
l'indépendance
appartient à Dieu seul. Ceux qui se disent indépendant et par ce
fait libre de choisir de croire montre
qu'ils sont des ennemis de Dieu.
Dieu insiste sur Sa souveraineté
dans Romains 9, lorsqu'Il Se sert d'Ésaïe et de Jacob pour
exemplifier Sa doctrine de la prédestination et de l'élection.
Nous lisons dans Romains 9:11 à 13:
Car, quoique les enfants ne fussent pas
encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal,- afin
que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre
des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle,-
il fut dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune;
selon qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü.
Ainsi vous le voyez,
Dieu
indique qu'Il fut entièrement maître à cet égard. Dans Romains
9:15, Il déclare: «Je ferai miséricorde à qui je fais
miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion.» Le
«Je» est mis en valeur parce que
Dieu prend les décisions et non pas l'homme. Dans
Romains 9:16, Dieu déclare: «Ainsi donc, cela ne dépend ni de
celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait
miséricorde.» Ce verset exclut sans aucune ambiguïté toute
volonté humaine.
Cette merveilleuse doctrine biblique est encore renforcée
par le verset 18 de Romains chapitre 9 qui dit:
«Ainsi, il fait
miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.» La
doctrine de la grâce souveraine s'intègre parfaitement au sein
du plan divin d'élection, de même que la doctrine de la
réprobation éternelle (Rom. 9:22,23; Prov. 16:4; Jér. 43:11).
La lecture de l'Épître aux Romains nous rappellera
peut-être les paroles de ce vieux cantique qui disent, traduits
en français: «Tu es le potier; je suis la glaise; façonne-moi
selon Ta volonté.» Cette supplique est basée sur l'enseignement
de Romains 9:20 à 23:
Ö homme, toi plutôt, qui es-tu pour
contester Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a
formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi? Le potier n'est-il pas
maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase
d'honneur et un vase d'un usage vil? Et que dire, si Dieu,
voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a
supporté avec une grande patience des vases de colère formés
pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la
richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il
a d'avance préparés pour la gloire.
Dans ces versets, Dieu insiste sur le fait qu'Il est
suprême; Il a le pouvoir et le droit de sauver ceux qu'Il
souhaite sauver. Dieu n'a aucune obligation de sauver ne
serait-ce qu'une seule personne dans toute le genre humain.
Nous méritons tous d'aller en enfer. Nous méritons tous la
damnation éternelle de par Sa colère. Le fait que Dieu sauve
certains d'entre nous, selon Son divin choix, Son plan
d'élection, ne regarde que Lui et chaque vrai chrétien
doit s'y soumettre. Celui qui insiste sur son
libre-choix de croire est un rebelle et un réprouvé.
La vérité est proclamée dans Jean 1:12:
«Mais à tous
ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a
donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.» Si nous nous
arrêtions à cet endroit précis, il nous semblerait que le
choix est à l'homme - ceux qui reçoivent Dieu sont sauvés.
Mais observez la précision apportée par le verset suivant:
«
...lesquels sont nés non du sang, ni de la volonté de la
chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.» (Jean
1:13). Dieu insiste sur le fait qu'Il est le seul à décider
de l'élection. Seule Sa volonté décide qui sera sauvé.
Les croyants en Christ ne peuvent décider de cela par
eux-mêmes, car leur volonté est entièrement vouée au péché.
La doctrine selon laquelle le salut est attribué
seulement aux élus de Dieu est également exprimée dans Actes
13:48 où il est dit: « ...et tous ceux qui étaient destinés
à la vie éternelle crurent.» (Actes 13:48) Tout est clair, une fois de
plus, n'est-ce-pas? Tous ne crurent pas, seuls ceux qui
étaient destinés à la vie éternelle crurent. Amen.
Dieu ordonne à tous les
hommes de se repentir de leurs péchés (Actes 17:30).
Il est donc facile de
supposer que, bien que le salut ne s'obtienne que par la
grâce, au moins le fait que je me sois repenti et que je me
sois détourné du péché résulte bien de mon libre arbitre.
Et je pourrais en conclure que Dieu me sauvera car je me
suis détourné du péché. D'une façon ou d'une autre je veux
croire que mon repentir est le résultat de mon libre choix
et est totalement indépendant de l'action divine. Mais même la simple notion
d'indépendance vis-à-vis de l'action divine n'est pas
tolérée par la Bible.
Dans Actes 5:31, nous lisons:
Dieu l'a élevé par sa droite comme
Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et
le pardon des péchés.
Dieu déclare ainsi très clairement que
même notre repentance provient uniquement de Lui.
Dieu n'exige aucune condition pour notre salut.
D'ailleurs, sans Christ nous sommes morts et un mort n'a pas
la capacité de se repentir ni de croire, il faut qu'il
revienne à la vie pour faire ces choses. En d'autres mots,
une personne doit absolument naître de nouveau avant d'être
capable de se repentir et de croire. Il se penche sur un
pécheur indigne, rebelle et méchant et lui accorde la
repentance, en fonction du plan de salut divin existant dans
la vie de cette personne. Il n'est donc guère étonnant que
Éphésiens 2:8 à 10 déclare:
Car c'est par la grâce que vous
êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient
pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par
les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous
sommes son ouvrage ayant été créés en Jésus-Christ pour
de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin
que nous les pratiquions.
La bonne œuvre de la repentance de nos péchés est
également un don de Dieu, elle fait partie, avec la
foi, des mérites du sacrifice de Christ qui sont
attribués gratuitement à ses élus seulement. Pour
recevoir ses mérites ils doivent premièrement êtres
identifiés avec Christ dans sa mort et sa résurrection
afin d'obtenir une nouvelle vie, celle de Christ en eux
«l'espérance de la gloire», alors l'Esprit de sa Sainte
Présence leur accorde toutes les merveilles de sa grâce:
repentance, foi, salut, adoption, justification,
sanctification, glorification, etc.
La Bible renforce notre
connaissance du rôle intégral de Dieu dans le processus de
notre salut lorsqu'elle aborde la question de notre foi.
Dans Romains 4:3, nous lisons: «Car que dit l'Écriture?
Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice.» Nous
pourrions conclure en disant que même si nos œuvres ne sont
pas méritoires dans l'obtention de notre salut, notre foi
doit quand même compter pour quelque chose dans ce processus
de salut. Cependant, en étudiant plus attentivement la
Bible, nous découvrons que ce ne fut pas la foi d'Abraham
qui fut considérée comme une vertu, ce fut Dieu Lui-même ,
et là est toute la différence, la foi n'est pas une
faculté intellectuelle, elle est le Don de Dieu même, elle
est Dieu qui se donne lui-même pour le salut de ses élus, et
ceux à qui il donne cette assurance ont la foi réelle.
Approfondissons cette réflexion. Dans Galates 2:16, nous
lisons:
Néanmoins, sachant que ce n'est pas
par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais
par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en
Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ
et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair
ne sera justifiée par les œuvres de la loi.
Dieu
déclare que c'est «par (du grec dia- par, grâce à) la foi de
Jésus-Christ,» et «afin d'être justifiés par (du grec ek-
par, grâce à) la foi de Christ.»
En d'autres termes, la base
de notre salut n'est pas notre foi, c'est la foi de Christ.
Du fait qu'Il fut parfaitement fidèle en accomplissant le
plan divin de salut, nous sommes sauvés. Rien d'étonnant à
ce que, dans Apocalypse 19:11, Christ soit appelé
«Fidèle et
Véritable.»
De plus, dans Galates 2:16, nous voyons que nous ne
sommes pas justifiés par (grec- ek- par, grâce à) les
œuvres de la Loi. Dans Jean 6:28, les juifs demandèrent à
Jésus: «Que devons-nous faire, pour faire les
œuvres de
Dieu?» Au verset suivant, Jésus répondit au
singulier: «L'œuvre de Dieu,
c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé.» Par cette
déclaration, le Seigneur Jésus
nous enseigne que notre propre foi ou assurance en notre
propre capacité par laquelle nous
croyons en Christ notre Sauveur, est une œuvre. La Bible
indique clairement que l'homme détient la capacité de faire
des choix, mais que ceux-ci sont esclave de la chair et du
péché. Dieu demande la foi, une foi pure et sans
tache, et il la donne à ceux qu'il veut dans le sacrifice de
Christ. Personne ne peut avoir une telle assurance
pour le salut de son âme, elle doit venir de Dieu même.
Galates 2:16 indique que nous ne pouvons être justifiés par
les œuvres de la loi; donc, nous comprenons que nous ne
pouvons être justifiés que par les œuvres de Christ et non
par les nôtres.
Notre connaissance de la grande vérité exprimée dans
Galates 2:16 est encore renforcée dans Galates 2:20, où nous
lisons: «... si je vis maintenant dans la chair, je vis
dans (du grec en-dans) la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé
et qui s'est livré lui-même pour moi.» Voyez également
Romains 3:22 et Philippiens 3:9.
Revenant à Romains chapitre 4, Dieu déclare au verset 5:
Et à celui qui ne fait point
d'œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie,
sa foi lui est imputée à (grec eis- à, en) justice.
«Sa foi»
ne peut se rapporter qu'à la foi de Dieu, c'est-à-dire, la
fidélité de Dieu qui mène le croyant vers la justice. Ceci
éclaire le sens de la phrase de Romains 1:17:
«Parce qu'en
lui est révélée la justice de Dieu par (du grec ek-par) la
foi et pour (du grec eis-vers) la foi.» Dans ce verset et le
précédent, Dieu nous enseigne que le salut des Juifs et des
Grecs s'effectue par la foi (de Jésus-Christ) et pour la foi
(la nôtre) qui est le reflet ou le résultat de la foi de
Christ.
Ainsi, nous comprenons mieux Éphésiens 2:8 où nous
lisons: «Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le
moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don
de Dieu.» La foi par laquelle
nous sommes sauvés est la foi de Christ.
Il représente l'essence fondamentale de la foi et nous
permet de paraphraser ce verset en disant: «Ainsi êtes-vous
sauvés par Christ et non par vous-mêmes. Christ et le salut
qu'Il vous offre sont un don de Dieu.»
Dans chacun des aspects de notre salut, nous ne
méritons rien. Toute la gloire, tout l'honneur en reviennent
à Dieu. En vertu de la fidélité de Christ, nous sommes
considérés comme des êtres justes. La fidélité de Christ
nous est offerte comme un don afin de nous permettre de
croire en Christ et de Le considérer comme notre Sauveur.
Examinons encore un verset et nous aurons terminé cette
étude du principe de l'élection inconditionnelle et absolue.
Dans Jean 6:37, nous lisons: «Tout ce que le Père me donne
viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à
moi.» Dans ce verset Christ insiste sur le fait que ceux que
le Père Lui a donnés viendront à Lui. Rien ne suggère que
l'ensemble du genre humain Lui a été donné, mais si cela
avait été le cas, alors l'humanité toute entière viendrait à
Lui. Dieu a choisi au sein du genre humain, ceux qu'Il veut
sauver.
Donc, il est logique de se poser les questions
suivantes: «Si Dieu a décidé, de par Sa souveraine volonté,
de sauver certains hommes et de laisser les autres affronter
le trône du jugement à être condamnés à l'enfer et à la
damnation éternelle du fait de leurs péchés selon le
décret de réprobation, alors Christ a-t-Il été crucifié
pour chaque être humain? Ou bien Christ a-t-Il uniquement
payé pour les péchés de ceux qui croyaient en Lui,
c'est-à-dire ceux qui ont été choisis pour être à Lui, et
qui représentent un nombre limité de personnes?»
Dans le passé, l'église a appelé ce principe la
rédemption particulière ou le rachat limité, ce qui signifie
que le sacrifice de Christ sur la Croix ne fut effectif que
pour ceux qui étaient élus de Dieu. Aucune disposition
n'était prévue pour ceux qui ne croyaient pas en Lui.
Certains enseignent que Christ a racheté les péchés de tous
les êtres humains, et que seul notre rejet de Christ nous
expédie en enfer. Cet
enseignement va de pair avec l'idée selon laquelle nous nous
tournons vers Christ de notre propre volonté; il enseigne la
notion erronée que Dieu a fait tout ce qu'Il a pu pour nous,
et que maintenant tout dépend de nous.
Ce sont parmi les idées que nous allons examiner dans le
chapitre prochain.
CHAPITRE 4
L = Logique
du Rachat Limité
L = LIMITED ATONEMENT
Dans ce chapitre, nous allons examiner
très attentivement la question de la rédemption particulière
ou le rachat limité, afin de déterminer s'il s'agit d'un
principe biblique. Dans Matthieu 1:21, Dieu parle
magnifiquement de l'expiation limitée par l'intermédiaire
d'un ange qui s'adresse à Joseph: «Elle enfantera un fils,
et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera
son peuple de ses péchés.» Remarquez l'expression
«Son
peuple.» Qui est Son peuple? Nous avons vu plus tôt, dans
Jean 6:37, que Son peuple est constitué de ceux qui Lui
furent donnés par le Père.
Nous comprenons ainsi que Christ
est uniquement le Sauveur de ceux qui Lui furent donnés par
le Père. Bien sûr, pour pouvoir les sauver il a fallu qu'Il
paie pour leurs péchés, ce qu'Il fit sur la Croix. Rien ne
laisse supposer qu'Il offrit Sa vie pour racheter tous les
hommes, en fait tout indique le contraire.
Dans Jean 10, Christ parle de la brebis qu'Il est venu
chercher et sauver. Au verset 15, Il déclare:
«Je donne ma
vie pour mes brebis.» Qui sont les brebis? Au verset 14, Il
dit: «Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles
me connaissent.» Les brebis représentent ceux qui
appartiennent à Christ; ils sont à Lui. Il a donné sa vie pour eux;
Il n'a pas donné sa vie pour tout le monde.
Il a abandonné sa vie pour ses brebis; elles Le connaissent,
comme nous le lisons dans Jean 10:14, et elles viennent à
Lui, comme nous le lisons dans Jean 6:37.
Dans Jean 17:9-10, Christ prie le Père:
«C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour tout le
monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont
à toi; - et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à
toi est à moi; et je suis glorifié en eux».
Alors qu'au verset 9 Christ parle particulièrement des
apôtres qu'Il a choisis, dans Jean 17:20-21, Il S'adresse à
un auditoire beaucoup plus élargi que le cercle de ses
apôtres. Dans ces versets Christ déclare:
Ce n'est pas pour eux seulement que je
prie, mais encore
pour ceux qui croiront en moi par leur
parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en
moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en
nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
Quelle importante prière,
n'est-ce-pas? Si Christ avait donné Sa vie pour chaque être
humain, nous pourrions certainement nous attendre à ce qu'Il
prie pour eux. Nous pourrions penser que si leurs péchés
avaient été rachetés, Christ prendrait avec Son Père les
dispositions nécessaires pour faire venir tous ces hommes à
Lui. Cependant, dans ce verset, Dieu lève le voile sur les
relations existant au sein de sa Personne unique, et
Christ
indique clairement qu'Il ne prie pas pour tout le monde. Il
prie pour ceux qui Lui appartiennent et pour ceux qui
«croient en moi par leur parole.» Christ n'intercède qu'en
faveur de ceux qui Lui ont été donnés par le Père; Il prie
pour Ses brebis, et non pour des brebis étrangères. Dans Hébreux 7:25 et 26, Christ est
présenté comme notre éternel souverain sacrificateur:
C'est aussi pour cela qu'il peut sauver
parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant
toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous
convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur
comme lui, sans tâche, séparé des pécheurs, et plus élevé
que les cieux...
Dans ces versets la Bible déclare
clairement que Christ intercède en faveur de ceux qui
viennent à Dieu grâce à Christ; c'est-à-dire que Christ
intercède en faveur de ceux qu'Il sauve. C'est précisément
ce que Christ accomplit dans Sa prière qui se trouve dans
Jean 17.
Dans Jean 17:2, Christ prie le Père:
...Selon que tu lui (Jésus parle de
Lui-même) as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il
accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Dans le contexte immédiat de Ses
propos, Christ, à nouveau, parlait de Ses apôtres, mais Il
énonce un principe fondamental du plan de salut divin. Dans
cette déclaration, notre Seigneur Jésus fait référence à
ceux qui Lui furent donnés par le Père (Jean 6:37), et Il
souligne le fait qu'Il leur a offert la vie éternelle. La
vie éternelle est un don obtenu par l'expiation et offert au
croyant. (Devons-nous croire que certaines personnes ont
fait l'expérience de l'expiation sans recevoir la vie
éternelle? C'est à cette conclusion non conforme à
l'enseignement biblique que nous parvenons si nous croyons
que Christ a payé pour les péchés de chaque être humain.),
car si Christ a expié les péchés de tous, tous alors
seraient sauvé et évidemment cela n'est pas le cas, ni
est-ce que ce fut l'intention de Dieu car l'élection
n'aurait pas été nécessaire et Dieu aurait fait une erreur
en incluant pas tous les hommes dans son plan de salut.
Lorsque nous étudions la nature du
salut selon l'interprétation biblique du terme
justification, nous découvrons une fois encore que
l'expiation personnalisée ou limitée est un principe
biblique. Dans Romains 5:18, nous lisons:
« ...de même par
un seul acte de justice, la justification qui donne la vie
s'étend à tous les hommes.» Et dans Romains 4:25, nous
lisons: « ...lequel a été livré pour nos offenses, et est
ressuscité pour notre justification.»
Remarquez que dans ces versets, Dieu enseigne clairement
que ceux qu'Il sauve Il justifie. De même, dans Romains 5:9,
nous lisons: «A plus forte raison donc, maintenant que nous
sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de
la colère.» Ainsi, Dieu a établi le principe selon lequel
ceux pour lesquels Il est mort sont justifiés, et justifiés
dans leur vie; Ils sont justifiés par Son sang. Si Christ
avait payé pour les péchés de chaque être humain, alors nous
devrions en conclure que l'ensemble du genre humain est
justifié aux yeux de Dieu et que tous sont sauvés. Nous devons comprendre qu'être
justifié signifie devenir juste, être déclaré innocent. Si les péchés de quelqu'un
ont été rachetés, il ne peut subsister aucune condamnation,
donc si Christ aurait payé pour les péchés de tous les
hommes, tous seraient rachetés.
Dans Actes 24:15, nous lisons: « ...qu'il y aura une
résurrection des justes et des injustes.» Dans II Pierre
2:9, nous lisons: «Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve
les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis
au jour du jugement... .» Ces passages indiquent clairement
que non seulement les justifiés seront ressuscités, mais
aussi les injustes qui demeureront injustes et seront jugés
au Jour du Jugement dernier. Romains 5:18 et Romains 4:25
nous apprennent que lorsque nous sommes sauvés, nous sommes
justifiés par le sang de Christ; Son sang a été versé afin
que nous soyons justes devant Dieu. Donc, si Christ a versé
Son sang (qui nous offre la justification) pour chaque être
humain, comment quelqu'un peut-il être injuste dans la
mesure où la sainteté de Dieu est concernée? Ce problème
disparaît lorsque nous admettons le fait que Christ n'a
racheté les péchés que de ceux qui sont sauvés.
Si Christ a payé pour les péchés de
chacun d'entre nous (ou, comme certains le disent: «Oui,
pour tous leurs péchés
à l'exception de celui consistant à
ne pas croire en notre Seigneur Jésus-Christ»), alors nous
devons nous demander: «Comment ceux dont les péchés ont été
rachetés peuvent-ils être jugés?» Dans Apocalypse 20:13,
nous lisons que ceux qui se tiendront devant le trône du
jugement «seront jugés, chacun selon ses œuvres.» Les
œuvres humaines seront jugées et l'homme découvrira
qu'elles sont entachées de péchés, car non conformes à la
Parole de Dieu. Et, bien entendu, du fait que chaque œuvre
humaine est souillée par le péché, ceux qui seront jugés
seront reconnus coupables de très nombreux péchés.
Dans Mathieu 12:36-37, nous lisons: «Au jour du jugement
les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils
auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et
par tes paroles tu seras condamné.» Bien entendu, ceux qui
ne sont pas sauvés n'ont rien de bon en eux, aucun d'entre
eux n'est juste; donc, chacun de leurs actes sera condamné.
Dans Romains 2:5-6, nous lisons: «Mais par ton
endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un
trésor de colère pour le jour de la colère et de la
manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun
selon ses œuvres.» Dans ces versets, Dieu insiste sur le
fait que devant le trône du jugement, tous les hommes
devront répondre de chacun de leurs péchés et chaque péché
sera puni par le bannissement en l'enfer.
Il n'existe aucune référence biblique précisant que
le seul péché dont les hommes auront à répondre au Jour du
Jugement Dernier est le rejet de Christ. Le salut ne
repose pas sur la base d'accepter Christ, mais sur la
volonté souveraine de Dieu. Ils devront
donc répondre de tous leurs péchés, incluant celui
d'accepter Christ qui est une déformation de la vérité. Dans Colossiens 3:25, Dieu établit ce
principe: «Car celui qui agit injustement recevra selon son
injustice, et il n'y a point d'acception de personnes.»
Cette exigence divine n'est réalisable que grâce à
l'intervention de Christ comme remplaçant de ceux qui
doivent être sauvés. Dans Jean 5:24, la Bible nous dit que
les vrais croyants ne viennent pas en jugement.
Dans Éphésiens 5:25, nous lisons: «...Christ a aimé
l'Église, et s'est livré lui-même pour elle afin de la
sanctifier.» Il s'est livré Lui-même pour l'église, pas pour
le monde entier, pas pour chacun d'entre nous, mais pour
le Corps des élus. Plus tard
dans cette étude, nous verrons que seuls les vrais croyants
en l'église ont vu leurs péchés rachetés par le sang de
Christ, même si la croix a un certain rapport avec l'église
visible, et nous verrons qu'elle est la vraie Église,
celle du Corps spirituel de Christ en qui sont tous les élus.
Nous voyons donc que la Bible ne soutient pas la
doctrine selon laquelle Christ est mort sur la Croix afin de
racheter tous les péchés du genre humain et que le seul
péché qui nous précipite en enfer est celui de l'incroyance
en notre Seigneur Jésus Christ. Ce péché d'incroyance en
Jésus-Christ comme notre Sauveur n'est qu'un péché parmi les
autres et ne fait qu'ajouter au châtiment. Chacune de nos
actions est entachée de péché et chacun de ces péchés nous
achemine en enfer; bien entendu, tous ces péchés vont
attirer sur nous la colère de Dieu. Nous voyons combien il
est important de placer notre confiance en Christ comme
Celui qui a porté nos péchés! Lui seul peut nous permettre
d'échapper à l'enfer.
Certains versets bibliques ne
contredisent-ils pas ce que nous venons d'apprendre? Dans II
Pierre 3:9, nous lisons: «Le Seigneur ne tarde pas dans
l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le
croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas
qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la
repentance.» Ce verset suggère-t-il que Christ a payé pour
les péchés de tous les hommes? Que dire de I Timothée 2:3-4,
où nous lisons que Christ voudrait sauver tous les hommes?
Comment peut-Il souhaiter cela sans avoir, au préalable,
payé pour leurs péchés? Dans I Timothée 2:6, notre Seigneur
ne déclare-t-Il pas qu'Il S'est donné Lui-même en rançon
pour tous? Dans I Timothée 4:10, Dieu ne déclare-t-Il pas
qu'Il est le Sauveur de tous les hommes?
Ces versets semblent véritablement indiquer que Christ a
payé pour les péchés du genre humain entier, mais en ce cas,
nous sommes confrontés à un vrai problème par rapport aux
versets que nous avons étudiés précédemment et qui
enseignent clairement le principe de rachat limité. Comment
pouvons-nous réconcilier ces passages?
En examinant ces versets, nous découvrons l'usage répété
du terme «tous.» Dans II Pierre 3:9 nous lisons:
« ... ne
voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que
tous arrivent
à la repentance.» Dans I Timothée 2:6:
«Il s'est donné
Lui-même en rançon pour
tous?» Dans 1 Timothée 4:10:
«Dieu,
qui est le Sauveur de
tous les hommes.» Nous devons
comprendre l'usage biblique de ces mots et laisser la Bible
servir de son propre dictionnaire. Normalement, lorsque nous
utilisons le mot «tous,» nous le considérons dans son sens
global. Si, par exemple, dix personnes se trouvent dans une
pièce, et que nous disions: «Elles portaient toutes un
chapeau,» nous visualisons immédiatement ces dix personnes,
toutes portant un chapeau, sans exception. Cependant, dans
la Bible, lorsque Dieu utilise le mot «tous,» son sens est
conditionné par son contexte.
Par exemple, dans Luc 2:1, Dieu déclare:
«En ce temps-là
parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de
toute la terre.» Nous pourrions en déduire que
«toute la
terre» incluait alors les indiens d'Amérique du Nord et les
populations africaines, etc, mais le contexte nous montre
que «toute la terre» qui devait être recensée représentait,
en fait, la partie du monde concernée par ce recensement,
c'est-à-dire l'Empire romain. Le mot «toute» est
toujours déterminé
par le contexte dans lequel il se trouve.
Dans Actes 2:17, nous lisons: «Dans les derniers jours,
dit Dieu, je répandrai de mon esprit sur
toute chair.»
La Bible nous enseigne que Dieu n'a pas répandu le
Saint-Esprit sur chaque individu du monde entier afin de les
transformer en prophètes; Il n'a répandu Son Esprit Saint
que sur ceux qui croyaient en Lui. Ici, le mot
«toute» est déterminé par
le reste de la Bible qui déclare que seuls ceux qui sont
élus croiront (voir Actes 13:48). Ainsi le mot «toute» possède un sens beaucoup
plus restrictif.
Dans 1 Corinthiens 15:22, nous lisons: «Et, comme
tous
meurent en Adam...». Le reste de la Bible nous apprend que
ce
«tous» possède un sens global et inclut chaque membre du
genre humain. Romains 3:10 déclare: «Il n'y a point de
juste, pas même un seul.»
La phrase suivante de 1 Corinthiens 15:22, nous dit:
«...de même aussi
tous revivront en Christ... .» Si ce
verset concernait chaque individu, il enseignerait
l'expiation universelle, et nous savons que cela est
impossible. L'enfer sera surpeuplé par tous ceux qui n'ont
pas été ramenés spirituellement à la vie. Ils sont
spirituellement morts. Donc, nous devons lire cette seconde
phrase de la façon suivante: « ...de même aussi tous ceux
qui seront élus revivront en Christ.» Dieu nous enseigne que
tous ceux qui, selon Son plan, sont sauvés, le sont par les
œuvres de Christ. Certains autres passages Bibliques nous
montrent que ceux qu'Il décide de sauver sont ceux qu'Il a
prédestinés.
De même, lorsque Dieu prononce les phrases suivantes:
«
... Jésus-Christ, homme, qui s'est donné lui-même en rançon
pour
tous»
(1 Timothée 2:6), «Dieu qui est le Sauveur de tous
les hommes.» (1 Timothée 4:10), «... Dieu qui veut que
tous
les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de
la vérité» (1 Timothée 2:4), nous savons que
le terme
«tous»
utilisé dans ces versets est conditionné par le plan
d'élection divin. Dieu
n'est le Sauveur que de ceux qu'Il a prédestinés, élus et
rachetés. Dieu ne
considère que ces personnes lorsqu'Il utilise le mot «tous.»
Il a donné Sa vie pour le rachat de tous
Ses élus. Il souhaite que tous
Ses élus viennent à Lui.
Puisqu'il n'y a aucune
contradiction dans la Parole de Dieu, il importe de nous
arrêter sur le mot «homme». Dans le Grec ce mot est
«ANTHROPOS» et il sert à désigner non toute la race humaine
mais précisément
«tous genres d'hommes». Il est utilisé
comme un terme distinctif pour désigner des conditions ou
classes particulières de la race humaine: pauvres, riches,
hommes, femmes, enfants, blanc, noir, brun, jaune, anglais,
français, petits, grands, puissants, faibles, etc. La Bible
nous dit dans Gal. 3:27,28 qu'en Christ ces distinctions
sont enlevées: «... vous avez revêtu Christ; où il n'y a ni
Juif, ni Grec; où il n'y a ni esclaves, ni libre; où il n'y
a ni mâle, ni femelle: car vous êtes tous un en
Jésus-Christ.» Ainsi nous voyons que la Parole de
Dieu n'enseigne aucunement ni en aucun endroit que Dieu veut
sauver tous les hommes, mais un groupe particulier d'entre
tous genres d'hommes.
Il existe une seconde catégorie de
passages bibliques qui sont fréquemment cités afin de
prouver que Christ a payé pour les péchés de chaque être
humain. Dans I Jean 4:14, nous lisons: « ...que le Père a
envoyé le Fils comme Sauveur du monde.» Dans Jean 4:42, nous
découvrons la même phrase: «...le Sauveur du monde.»
Dans I Jean 2:2, cette affirmation semble même être
encore plus forte: «Il est lui-même une victime
propitiatoire pour nos péchés, non seulement pour les
nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.» Ces versets
mettent-ils réellement en évidence l'idée que Christ a
racheté les péchés de chaque être humain? Nous découvrons la
même idée dans Jean 3:16-17:
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a
donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne
périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en
effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge
le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
Nous devons également considérer les paroles ahurissantes de
Jean-Baptiste, lorsqu'il accueillit Jésus et dit:
«Voici
l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.» (Jean 1:29).
En isolant ces versets de leur
contexte biblique, nous pourrions être amenés à en conclure
que Christ a payé pour les péchés de l'ensemble du monde.
Ces versets, tels qu'ils se présentent, en donnent
certainement l'impression. Cependant, lorsque nous lisons
ces versets à la lumière de ce que dit toute la Bible, nous
savons que cette conclusion n'est pas possible. Si Christ
avait racheté les péchés de tous les hommes, alors, comme
nous l'avons vu, il ne pourrait y avoir ni Jour du Jugement
dernier ni enfer. Les péchés de chacun auraient été
pardonnés et, de ce fait, aucune personne injuste ne
pourrait être envoyée en enfer. Christ étant mort pour
chacun d'entre nous, nous serions tous justifiés par Son
sang.
Nous devons donc lire ces versets avec plus d'attention.
Nous devons nous rappeler qu'une seule Personne porte tous
nos péchés, à savoir, le Seigneur Jésus-Christ. Il n'existe
qu'une seule façon d'obtenir le pardon de nos péchés, par le
sang de Christ répandu. Dans I Jean 2:2, nous lisons:
«Il
est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non
seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde
entier.»
Si nous supposons qu'en effet Christ a payé pour les
péchés du monde entier, nous nous plaçons en contradiction
avec certains passages comme Apocalypse 20:13,
Matthieu12:36, Romains 2:5-6 et Colossiens 3:25, qui
indiquent clairement que ceux qui ne sont pas sauvés doivent
rendre compte et payer pour tous leurs péchés. Pas un seul
de ces passages n'aurait de sens si Christ avait
véritablement racheté les péchés de tous les êtres humains.
Nous savons donc qu'il ne s'agit pas là du genre de paiement
que Dieu envisage. Rappelons-nous que le mot «monde» ou
«COSMOS» ne désigne en aucune façon toute la race humaine
mais «l'agencement, l'attitude ou la disposition commune
d'une société, du cœur de l'homme. Ainsi nous voyons dans
une traduction littérale de 1
Jean 2:2: «C'est
lui qui est la satisfaction de la réparation pour nos
péchés, dont la mortalité se rapporte non seulement à nous,
mais aussi à cette disposition entière».
Comment devons-nous comprendre I Jean
2:2? Tout devient clair lorsque nous notons, dans la
première partie de ce verset, que Dieu déclare simplement
que Christ est Celui qui a rendu possible le salut pour ceux
qui croient. Il est le sacrifice nécessaire pour le rachat
de nos péchés; personne d'autre ne pourrait nous ramener
vers le Père. Christ s'est offert Lui-même comme notre
remplaçant; Christ est la seule VOIE.
Dans la seconde partie de la phrase: «...non seulement
pour les nôtres mais aussi pour ceux du monde entier.» (I
Jean 2:2), nous voyons que Dieu est simplement en train de
développer l'idée qu'il n'existe, dans le monde entier,
aucune voie de salut quelle qu'elle soit, à l'exception du
Seigneur Jésus-Christ. Tous les péchés du monde entier qui
seront pardonnés le seront par le sang de Christ. Ce passage
ne détaille aucunement l'extension du plan divin de salut à
l'ensemble du monde; il indique simplement que ceux qui
seront sauvés, ne le seront que grâce au sacrifice de
Christ. Sa traduction littérale
«dont la mortalité se rapporte non
seulement à nous, mais aussi à cette disposition entière»
indique que la mortalité du péché s'étend à tous sans
exception, mais que Christ a satisfait ses exigences pour
ses élus seulement.
D'autres passages montrent que seuls les élus, parmi
toutes les personnes au monde, seront sauvés. Dans I Jean
2:2, Dieu explique comment ils seront sauvés: grâce à Christ
comme victime expiatoire pour leurs péchés. Du fait que nous
savons que ceux qui ne sont pas sauvés et qui ne sont pas
devenus justes doivent se présenter en jugement et répondre
de chacun de leurs péchés, nous comprenons que ce verset ne
peut signifier que Christ a payé pour leurs péchés.
Lorsque Jean-Baptiste déclara: «Voici l'agneau de Dieu
qui ôte le péché du monde» (Jean 1:29), il voulait dire:
Voici l'agneau par lequel le salut est possible. Jean
Baptiste ne fournit aucun détail concernant ce salut; il
n'indique nullement que les élus de Dieu sont sauvés; il
n'indique pas non plus que nous devons croire en lui, etc.
Il dit simplement que Christ est le Sauveur de notre monde
et qu'Il représente le seul moyen par lequel les péchés du
monde ou de la disposition commune qui doivent être
rachetés, seront rachetés.
Cette vérité est énoncée dans Jean 3:16:
«Car Dieu a
tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la
vie éternelle.» L'amour de Dieu pour le monde s'est
manifesté par le don du Seigneur Jésus-Christ pour sauver
Son peuple. Il a offert Son Fils unique afin que ceux dans
le monde qui croient en Lui ne périssent point. La
déclaration: « ...que ceux qui croient en lui ne périssent
point,» exclut automatiquement les autres, n'est-ce-pas?
Dieu précise clairement la condition qu'à moins de croire en
Lui, ils périront. Nous voyons la même chose dans une
traduction littérale du même passage, sauf que nous voyons
que l'amour de Dieu n'est pas un sentiment comme chez les
êtres humains mais un principe de renoncement, et que la foi
consiste en une certitude dans le sacrifice de Dieu qui a
tout renoncé pour ses élus: «Car Dieu
a tant renoncé pour cette disposition, qu'il s'est donné
lui-même comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont
cette certitude en lui ne périssent point, mais qu'ils
possèdent la vie éternelle.»
Pourquoi périront-ils s'ils n'ont pas cette certitude
dans le sacrifice de Christ? A cause de leurs péchés. Dans
Romains 6:23, Dieu déclare: «Car le salaire du péché c'est
la mort.» Dieu parle de Christ comme étant le Sauveur du
monde, mais si nous venions à en déduire que Christ a
racheté les péchés de tous les hommes, nous ne serions pas
en accord avec la doctrine biblique selon laquelle un grand
nombre de personnes payeront éternellement le prix de leurs
péchés eux-mêmes en enfer, puisqu'ils se veulent
responsable de leur condition de pécheur. Mais si Dieu en
porte la responsabilité à leur place, ils en seront délivrés
en recevant cette certitude.
Comme mentionné plus tôt dans cette étude,
certains pensent que Christ a racheté tous nos péchés à
l'exception du péché de ne pas croire en Lui. Cette doctrine est
suggérée dans Jean 3:18 où nous lisons: «Celui qui croit en lui
n'est point jugé; mais celui qui qui ne croit pas en lui est
déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de
Dieu.» Ce verset semble indiquer que la raison pour laquelle les
hommes sont condamnés est qu'ils ne croient pas au Seigneur
Jésus-Christ. Cependant, le verset suivant dit:
«Et ce jugement
c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont
préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres
étaient mauvaises» (Jean 3:19). Leur péché c'est l'amour des
ténèbres, le désir de l'indépendance face à Dieu; et l'amour des ténèbres
ou l'amour de soi, entraîne les hommes dans tous
les péchés possibles et les plonge dans le royaume des ténèbres.
Le verset 19 est en plein accord avec les autres
déclarations bibliques qui indiquent que les hommes vont en
enfer, non parce qu'ils ne croient pas en notre Seigneur
Jésus-Christ, mais parce qu'ils sont des pécheurs. Ils sont
coupables aux yeux de Dieu et leur échec à croire en
Jésus-Christ indique simplement que leurs péchés ne sont pas
couverts. La Bible déclare, dans Psaumes 85:3:
«Tu as pardonné
l'iniquité de ton peuple, tu as couvert tous ses péchés.» Le
sang de Christ fournit la couverture par laquelle notre
culpabilité est effacée.
De plus, lorsque nous affirmons que Christ a racheté tous
les péchés du monde à l'exception de celui de ne pas croire en
Lui, nous nous trouvons en présence d'un évangile œuvres et
grâce. En effet, nous déclarons véritablement que Christ a subi
le supplice de la Croix pour racheter tous nos péchés et qu'Il
les a tous couverts à l'exception d'un seul: le péché de rejet
du Seigneur Jésus-Christ, ce qui est la base d'un faux
évangile et d'un faux salut.
Cela laisse entendre alors, que si ce péché de rejet de
Christ n'a pas été couvert par le sang de Christ, le fait que
nous croyions en notre Seigneur devient une bonne œuvre à
mettre à notre crédit dans le processus de notre salut. Ainsi,
nous déclarons que la grâce divine a couvert l'ensemble de nos
péchés mais, par le fait que nous avons accompli une bonne œuvre en croyant en Christ, nous méritons pleinement le salut
et la grâce que Dieu déverse dans notre vie. Ceci nous place
dans la terrible position consistant à créer un évangile œuvres
et grâce et cela nous expédiera à coup sûr en enfer!
Nous devons garder présent à l'esprit que lorsque nous
étudions des versets bibliques se rapportant au salut, ce salut
n'est que grâce! Même la foi qui nous permet de croire est un
don de Dieu (Éphésiens 2:8). En fait, ce n'est pas notre foi qui
nous sauve, mais la foi du Seigneur Jésus-Christ (Galates 2:16,
3:22). Nous ne sommes sauvés que parce qu'Il fut fidèle en
allant à la Croix pour racheter nos péchés. Notre foi
quotidienne n'est que le reflet de la foi dont Christ fit preuve
en payant pour nos péchés et dont il nous fait don. Tant la foi
que nous manifestons dans notre existence lorsque nous sommes
sauvés que les œuvres que nous accomplissons lorsque nous
sommes sauvés, constituent des dons de Dieu. Elles ne sont en
aucune manière à porter à notre crédit!
Nous étudierons divers versets qui semblent
indiquer, ou du moins peuvent conduire à mauvaise interprétation
et amener à penser que quelqu'un qui n'est pas sauvé peut voir
ses péchés rachetés par Christ. Le premier de ces versets se
trouve dans I Corinthiens 7:14, où Dieu déclare:
«Car le mari
non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante
est sanctifiée par le mari; autrement vos enfants seraient
impurs, tandis que maintenant ils sont saints.» De même dans
Hébreux 10, Dieu parle d'un homme qui connaissait la voie menant
au salut et qui jamais ne devint enfant de Dieu, mais qui,
délibérément, tourna le dos à l'Évangile. Dans Hébreux 10:29,
Dieu parle de lui en ces termes:
De quel pire châtiment pensez-vous que sera
jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui
aura tenu pour profane le sang de l'alliance, pour lequel il a
été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce?
Ces deux passages parlent de personnes non sauvées mais qui sont
sanctifiées. Le mot «sanctifié» suggère qu'une œuvre de grâce a
été accomplie de la part de ces personnes qui demeurent
non-sauvées. Il s'agit en effet ici de Juifs sous la loi qui
rejette le sacrifice de Christ en persistant à se justifier par
les œuvres de la loi, tout comme les Évangéliques modernes
persistent à se justifier par leur libre-choix de croire, œuvre
cervicale de la volonté humaine asservie à la chair et au péché.
Le mot «sanctification» signifie «mis à
part» pour le service de Dieu, et le peuple Hébreu avait été
«mis à part» pour cela. Il est certain aussi que les croyants
qui sont réellement nés de nouveau sont mis à part pour le service de Dieu,
mais que penser des membres des assemblées, de l'église visible
du corps de Christ, qui ne sont pas de véritables enfants de
Dieu?
Que penser des membres non sauvés d'une famille au sein de
laquelle se trouvent des membres sauvés grâce à qui cette
famille est identifiée visiblement au Royaume de Dieu? Christ
a-t-Il payé pour leurs péchés?
Nous trouvons un verset analogue dans II Pierre 2:1, où Dieu
parle des faux prophètes évoluant parmi le peuple, c'est-à-dire,
des membres des assemblées qui enseignent des hérésies
détestables. II Pierre 2:1:
Il y a eu parmi le peuple de faux
prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui
introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître
qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.
Ou comme nous voyons dans une traduction littérale:
«Or, comme il y a eu de faux prophètes
parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous
de faux docteurs, qui
introduiront secrètement des hérésies (libre-choix)
de perdition sur le rachat absolu du Seigneur, et qui, le
reniant, attireront sur eux-mêmes une ruine empressée.»
L'expression «...qui les a rachetés...» semble indiquer que
Christ a racheté leurs péchés aussi sur la Croix, mais la
traduction littérale indique qu'il s'agit plutôt d'introduire
une doctrine de libre-choix sur le rachat des péchés par le
Seigneur. Signalons que le mot «sectes» est «hérésies» dans le
Grec original et que ce terme signifie littéralement «libre de
choisir», ce qui nous indique que le libre-choix de l'individuel
dans son acceptation de Christ est une déviation sérieuse de la
vérité, une déformation abominable de son essence, un affront
infâme à la grâce de Dieu. Nous devons examiner ces versets à la
lumière de ce que nous avons appris précédemment, c'est-à-dire
que tous ceux qui auront à subir le Jugement dernier doivent
rendre compte de chacun de leurs péchés. Du fait qu'ils doivent
rendre compte de chacun de leurs péchés, nous savons qu'ils ne
font pas partie du peuple éternel de Christ. Ils ne font pas
partie de Ses brebis.
Si nous isolons ces versets de leur contexte Biblique, nous
pourrions conclure que Christ a payé pour leurs péchés, comme Il
l'a fait pour les vrais croyants et, de ce fait, ils n'iront pas
en enfer. Cependant, Hébreux 10:29 indique qu'ils doivent subir
l'enfer et la damnation, en dépit du fait que ce verset parle
d'eux comme ayant été sanctifiés; II Pierre 2 explique
clairement que ces faux prophètes sont voués à la damnation
éternelle. D'ailleurs, dans Hébreux 10:28,29, le mot
«sanctifiés» signifie littéralement «purifiés» et ce rapporte
directement au peuple Hébreu qui sous l'Ancienne Alliance tenait
pour insignifiant le sang de l'Alliance en foulant aux pieds le
Fils de Dieu, insultant ainsi l'Esprit de la grâce:
«Quelqu'un
a-t-il violé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde, sur le
témoignage de deux ou trois personnes. De quel plus grand
supplice pensez-vous que sera jugé digne celui d’Israël qui
foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui tiendra pour
insignifiant le sang de l'alliance, par lequel il avait été
purifié, et qui insultera l'Esprit de la grâce?»
Le parallèle est fortement établit entre les réprouvés d'Israël
qui se justifiaient par leurs œuvres en rapport au sang de
l'Ancienne Alliance, et les croyants modernes qui se justifient
par leur choix en rapport au sang de la Nouvelle Alliance.
Ainsi, nous voyons qu'alors que Dieu considère certaines
personnes comme «sanctifiées» ou «purifiés» ayant été «rachetées» par notre
Seigneur, ces dernières n'en sont pas moins vouées à la
damnation éternelle. Comment cela est-il possible? Comment la
Bible concilie-t-elle ces apparentes contradictions? Tout
comme une famille chrétienne est sanctifiée ou purifiée par les
élus qui se trouvent en son sein, il en advient que tous dans
cette famille ne sont pas nécessairement de vrais chrétiens.
Elle est néanmoins bénie à cause de ceux qui le sont, quoique
ceux qui ne le sont pas subiront les peines d'un châtiment
éternel à moins que le Seigneur les convertisse. Ils sont
privilégiés à cause des élus en ce que ceux-ci peuvent leur
servir d'exemples et leur proclamer le message de la grâce, mais
cela n'enlève pas leur injustice, seul le sang de la croix
détient cette puissance.
Nous devons nous rappeler que Dieu est concerné par l'église
aussi bien sur le plan visible que sur le plan éternel.
Spécifions toutefois que l'Église n'est pas une institution ou
organisation, mais un état d'être, celui d'être appelé à sortir
de notre condition de pécheur vers Christ. Les
croyants nés de nouveau ou plus précisément «régénérés d'en
haut» sont membres éternels du Corps de Christ; ils Lui
appartiennent et leurs péchés sont couverts par Son sang. Ils
sont membres éternels de la Convocation de Christ qui les
appelle à renaître par la puissance de son Saint-Esprit. Ces
croyants nés d'en haut se trouvent souvent, mais non
exclusivement, au sein d'assemblées prétendues
chrétiennes quelle
que soit leur dénomination. Ces pseudo assemblées se veulent constituer
l'expression visible du Royaume de Dieu; mais elles ne
représentent aucunement le Corps spirituel des élus qui professent Christ comme
Dieu Souverain et Sauveur de leurs âmes.
Bien que tous les membres de ces fausses assemblées professent
Christ comme leur Sauveur, ils ne sont pas tous nécessairement
de vrais croyants, la grande majorité d'ailleurs ne le sont
pas. On constate ceci dans les versets que nous
étudions; les faux prophètes de II Pierre 2 étaient membres
d'une assemblée de croyants, mais ils ne furent pas sauvés.
Un exemple d'assemblée qui comptait de nombreux incroyants
nous est fourni par l'ancienne nation d'Israël. Une petite
partie de ses membres avait été choisie par grâce, mais la
majeure partie de cette assemblée était constituée d'incroyants.
Ils étaient passibles de la damnation bien que, dans leur
ensemble, ils constituaient la manifestation visible du Royaume
de Dieu sur terre depuis les 2.000 ans précédant la naissance de
Christ.
De la même manière, le mari non sauvé d'une femme sauvée est
considéré comme sanctifié (I Corinthiens 7:14). Du fait que l'un
des parents est un membre éternel du Royaume de Dieu, l'ensemble
de la famille représente, elle aussi, sur le plan visible, une
partie du Royaume de Dieu, même si les autres membres ne sont
pas sauvés.
Lorsque nous examinons tout ce que la Bible nous offre, nous
parvenons à la conclusion que la rédemption particulière ou le
rachat limité est la seule réponse en accord avec l'ensemble des
Écritures. Dieu a un plan de salut très détaillé et très précis.
Dès avant la création du monde, Il a désigné ceux qui seraient
sauvés et a inscrit leurs noms dans le Livre de Vie. Il est venu
chercher et sauver ceux qui constituent Son troupeau de brebis.
Tout ceci représente un dessein complet. L'Évangile ou «message
de la grâce souveraine» se répand
dans le monde entier et, comme nous l'avons appris précédemment,
quiconque répond à l'Évangile SERA sauvé; mais personne ne
répondra à moins que le Père ne l'attire à Lui (Jean 6:44). Dieu
attirera à Lui tous ceux qu'Il a élus, car le plan de salut
Divin conservera une totale intégrité.
CHAPITRE 5
I = Importance
de la Grâce Irrésistible
I = IRRESISTIBLE GRACE
Que nous dit la Bible au sujet de la grâce
irrésistible? Est-il vrai que l'homme NE PEUT PAS résister à la
volonté de Dieu? Ou, au contraire, l'homme peut-il résister à la
volonté divine? Si Dieu veut réellement sauver quelqu'un,
existe-t-il une seule personne suffisamment puissante pour
résister à Sa volonté?
Nous savons, bien entendu, que nous ne pouvons jamais
opposer l'homme à Dieu. Dieu est infini, omnipotent, et
tout-puissant; par Sa simple Parole, Il a créé l'univers.
L'homme est une créature limitée. Aucun homme ne peut
contrecarrer la volonté de Dieu. Tout ce que nous savons au
sujet de Dieu nous montre qu'Il contrôle toute situation de
manière absolue. Est-il possible, comme l'enseignent certains,
que Dieu soit un «gentleman» qui n'oblige personne à être sauvé?
S'il était vrai que nous pouvons nous opposer à la volonté
de Dieu, absolument personne ne serait sauvé. Et pour quelle
raison? Souvenez-vous, nous avons appris précédemment que:
«Nul
n'est intelligent, nul ne cherche Dieu.» (Romains 3:11). Nous
avons étudié le principe de la «Totale dépravation» et avons
découvert que l'homme est mort par ses péchés et qu'il n'ira
jamais à Dieu de par sa seule volonté. Même si l'Évangile était
prêché pendant un millier d'années et même davantage, personne
ne choisirait la voie du salut. Aussi l'idée que Dieu est un
«gentleman» qui n'impose jamais Sa volonté à l'homme est
contraire à l'enseignement biblique.
Il est vrai que des milliers, et même des millions de
personnes ont été sauvées au cours de l'histoire du genre
humain. Dieu déclare que ceux qui sont sauvés sont aussi
nombreux que les étoiles dans le ciel ou que les grains de sable
qui est sur le bord de la mer (Genèse 22:17), ce qui montre bien
que Dieu, d'une façon ou d'une autre, a bien imposé Sa volonté
au genre humain!
Dans Jean 6:37 à 39, nous lisons:
Tout ce que le Père me donne viendra à
moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi; car je
suis descendu du Ciel pour faire non ma volonté, mais la volonté
de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté du Père qui m'a envoyé,
c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que
je le ressuscite au dernier jour.
Dans ces versets, Dieu nous enseigne les choses suivantes:
premièrement que le Père a donné un certain nombre de personnes
au Seigneur Jésus; ensuite, que ces personnes viendront à Lui.
Rien ne peut contrecarrer le plan de Dieu; Sa volonté sera
faite. Il n'existe aucun élément permettant de penser que ceux
qui ont été donnés à Christ peuvent éviter d'être sauvés et
aucun d'eux ne perdra son salut.
En fait, Jean 6:39 déclare très clairement:
«Or, la volonté
du Père qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce
qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.»
Dans ce verset, Christ déclare catégoriquement que le plan de
salut divin ne comporte aucune faille. Chaque individu que Dieu
a décidé de sauver, sera sauvé. Dieu nous fait une promesse
solennelle: Son plan de salut, élaboré dès avant la création du
monde, de par Sa souveraine volonté, et selon lequel Il a choisi
qui serait sauvé, sera réalisé. Rien ne peut et ne pourra
s'opposer à la volonté de Dieu! Il nous attire irrésistiblement
à Lui.
Dans Philippiens 1:6, nous lisons: «Je suis persuadé que
celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra
parfaite pour le jour de Jésus Christ.» De nouveau, Dieu fait
une promesse et S'engage à terminer ce qu'Il a entrepris. Vous
rendez-vous compte que l'œuvre de Christ a commencé avant la
création du monde (1 Pi. 1:18-21)? Elle fut accomplie sur la
Croix, où Christ est devenu PÉCHÉ pour nous les croyants! Nos
noms furent identifiés à Christ sur la Croix. Donc, avant même
notre naissance, Il avait déjà commencé Son œuvre de grâce! Au
fur et à mesure que l'Évangile nous est offert et que Dieu ouvre
nos oreilles et nos cœurs spirituels pour nous permettre de
répondre à l'appel de l'Évangile, Dieu continue d'appliquer Son
plan de salut à notre intention. Philippiens 1:6 déclare qu'Il
terminera ce qu'Il a commencé; Il continuera jusqu'au jour de
Jésus-Christ. Rien n'entravera le plan divin. Il s'agit d'un
plan irrésistible sujet à la volonté irrésistible de Dieu.
Dans Matthieu 16:18, Christ déclare: «...je bâtirai mon
église et les portes du séjour des morts ne prévaudront point
contre elle.» Quelle est la condition d'une personne avant
d'être sauvée? Elle est l'esclave de Satan; elle est sous
l'emprise des ténèbres. Elle est l'esclave enchaînée de ses
propres péchés, mais Christ a déclaré qu'Il bâtirait Son église
et que les portes du séjour des morts ne prévaudraient point
contre elle, c'est-à-dire que l'enfer ne peut recevoir ceux que
Dieu décide de sauver; personne ne peut empêcher Dieu
d'accomplir ce qu'Il a décidé. Les hommes et les femmes sont
sauvés uniquement parce que Dieu les attire irrésistiblement à
Lui.
Rappelez-vous que Jésus a dit que «nul ne peut venir à Lui si
le Père ne l'attire» (Jean 6:44). Il est obligatoire que Dieu
nous attire à Lui car nous sommes spirituellement morts. Du fait
que nous sommes morts, nous n'avons rien à offrir en échange de
notre salut.
Il est vrai que nombreux sont ceux qui se sentent choqués
lorsqu'ils sont confrontés à l'Évangile pour la première fois.
Cependant, de temps à autre, l'un d'entre eux s'avoue vaincu et
admet être un pécheur qui a besoin d'être sauvé. Qu'est-il
arrivé à cette personne? Dieu l'a attirée à Lui. Qui peut
résister à la volonté de Dieu? Lorsque Dieu décide de sauver
quelqu'un, Il commence Son œuvre de salut au sein même de cette
personne dont le cœur commence à obéir à l'ordre de l'Évangile
qui lui commande de croire en Dieu.
Vous voyez, il y a autant de choses à dire au sujet de votre
nouvelle naissance en Christ qu'au sujet de votre première
naissance du ventre de votre mère. Réfléchissez à cela pendant
quelques instants. Vous souvenez-vous de votre première
naissance? L'avez-vous décidée? Avez-vous pu choisir vos
parents? Avez-vous décidé du moment de votre naissance?
Avez-vous pris la décision de naître? La réponse à ces questions
est évidente et catégorique: Bien sûr que non! Vous n'avez
strictement rien eu à voir avec votre naissance! Cette dernière
s'est déroulée en dehors de toute volonté de votre part.
Vous souvenez-vous de ce que Jésus a dit à
Nicodème, dans Jean 3:6? Il a dit: «Ce qui est né de la chair
est chair, et ce qui est né de l'esprit est esprit.» Il parle
ici de la NOUVELLE NAISSANCE, de l'Esprit, et que cette
naissance est aussi réelle que la première naissance. Dieu
infléchit nos cœurs; si nous étions livrés à nous-mêmes, nous
ne chercherions jamais Dieu. Nous continuerions notre propre
chemin jusqu'à notre mort.
Nous refusons de nous tourner vers Dieu. Nos vies sont en
complète rébellion contre Lui, mais Dieu a décidé de sauver
certains d'entre nous, selon un calendrier qu'Il a établi. Il se
peut que ce soit lorsque nous avons déjà vécu la moitié de notre
existence ou lorsque nous sommes déjà âgés et proches de la
mort, mais si le plan de Dieu est de nous sauver, soyez assurés
qu'Il nous attirera à Lui au moment voulu. Il insufflera en nous
la volonté de croire et le désir de renoncer à nos péchés.
Personne ne peut contrarier la volonté Divine. Christ a déclaré
qu'Il bâtira Son église.
Nous avons lu, dans Romains 9:16, la déclaration de Dieu:
«Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui
qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.» Finalement,
nos
volontés personnelles n'ont rien à voir avec le salut. Lorsque
nous répondons à l'appel de l'Évangile, nous pouvons peut-être
penser qu'il s'agit d'un acte volontaire de notre part, mais, en
fait, il s'agit de la volonté Divine que Dieu nous a imposée et
qui nous attire irrésistiblement à Lui.
Nous avons lu Jean 1:13, où Dieu déclare au sujet de ceux
qui sont devenus enfants de Dieu: «...lesquels sont nés, non du
sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme,
mais de Dieu.» Dieu pourrait-Il être plus clair? Si Dieu devait attendre que nous
décidions volontairement de répondre à l'Évangile, nous ne
serions jamais sauvés!
Nous tenterions par tous les moyens de déjouer l'action de
l'Évangile car, en nous-mêmes, nous ne souhaitons pas être
sauvés; mais lorsque Dieu déclare qu'Il va nous sauver, vous
pouvez être certains qu'Il nous sauvera! Il nous attirera
irrésistiblement à Lui.
Considérons
à nouveau le cas de Lazare: Il était mort et enterré, et Christ
décida de le ressusciter. Christ Se plaça près de la tombe et
dit: «Lazare, sors!» (Jean 11:43). Imaginons, pendant un
instant, une situation quelque peu déraisonnable. Imaginons
Jésus espérant que Lazare souhaite sortir de sa tombe. Supposons
par ailleurs que si Lazare ne souhaite pas sortir, cela lui sera
impossible.
NON! Ce n'est pas du tout ainsi que les choses se sont
passées! Jésus Se plaça près de la tombe et dit:
«Lazare, sors!»
et Lazare est sorti de sa tombe. Lazare est sorti parce que
Christ lui a insufflé la volonté de répondre à cet ordre. Christ
avait l'intention de ressusciter Lazare et ni Lazare, ni qui que
ce soit ne fut capable de contrecarrer le plan de Christ
concernant cette résurrection.
La résurrection de Lazare est une représentation éclatante
de notre salut. Lorsque Christ se présente pour annoncer
l'Évangile, Il vient chercher et sauver tous ceux qui sont
perdus et vous pouvez être certain que quiconque est choisi par
Lui pour être sauvé, sera sauvé! Rien ne peut s'opposer à la
volonté de Dieu! N'est-ce-pas là une doctrine merveilleuse?
Réfléchissez à ceci: Supposez qu'une personne qui vous est
chère soit non-sauvée et particulièrement rebelle à Dieu. Cette
personne est vraiment méchante et endurcie par le péché, mais
vous continuez à espérer que cette personne sera sauvée parce
que vous l'aimez profondément. Vous faites un effort de lui
faire des témoignages au sujet du salut, mais elle se complaît
dans ses péchés et refuse d'entendre l'Évangile.
Et cependant vous savez que la volonté des méchants ne
pourra jamais contrecarrer le plan divin. Si Dieu décide de
sauver cet être aimé, Il lui imposera Sa volonté et, au moment
voulu, cette personne viendra au Seigneur Jésus-Christ. Elle
désirera venir à Dieu!
N'est-ce-pas une merveilleuse bénédiction? Sans elle, vous
ne pourriez que contempler vos amis et ceux qui vous sont chers,
tous endurcis par leurs péchés et vous dire: «Pourquoi prier
pour eux? Ils ne répondront jamais! Ils sont bien trop méchants!
Leur conscience est marquée comme au fer rouge! Comment
pourraient-ils un jour se tourner vers l'Évangile?»
Mais Dieu soit loué! Dieu nous a donné le moyen de la
prière! Dieu a promis que: «...La prière fervente du juste a une
grande efficace.» (Jacques 5:16). Dieu attend de nous que nous
prions pour ceux qui ne sont pas sauvés et nous devons prier
sans cesse. Dieu accomplit Son œuvre à travers nos prières.
Nous ignorons si cet être aimé qui n'est pas sauvé fait partie
ou non des élus; c'est l'affaire de Dieu. Mais nous savons que
si Dieu l'a élu, Il agira par l'intermédiaire de nos prières et
qu'Il imposera Sa volonté à celle, rebelle, méchante et endurcie
de cet être que nous aimons; ses yeux spirituels se dessilleront
et il commencera à répondre à l'Évangile, et là nous saurons
qui est élu car nous avons un même Esprit, et
«l'Esprit témoigne
à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu» (Rom. 8:16).
Cela est tellement merveilleux! Il est si réconfortant de savoir
que Dieu est en contrôle total de Son plan de salut et qu'en
définitive il n'y a rien que l'homme puisse faire pour Le
contrecarrer de quelque manière que ce soit!
Le très beau quatrième principe de l'acrostiche TULIPE, la
grâce irrésistible, nous réconforte grandement. Il nous rassure
et nous garantit que si Dieu attire quelqu'un à Lui, Satan ne
peut maintenir cette personne en esclavage et l'empêcher de
rejoindre le Seigneur Jésus-Christ. Personne ne peut résister à
la volonté divine; si Dieu désire sauver quelqu'un, cette
personne sera sauvée. Dieu nous offre la foi et le repentir.
Satan est totalement incapable de s'opposer aux puissants
desseins de notre bienveillant et souverain Dieu Tout-Puissant!
Quelle promesse bénie nous est faite! Louons le Seigneur!
Répétons cet avertissement: Si nous pensons que l'homme peut
s'opposer à la volonté de Dieu de sauver ceux qu'Il décide de
sauver, nous sommes en présence d'un évangile œuvres et grâce,
un faux évangile qui présente un faux Christ, un faux Dieu,
et une fausse Église. Dans ce cas, nous déclarons que Dieu a
terminé Sa tâche et que c'est maintenant à nous de prendre la
suite, c'est-à-dire d'accomplir une œuvre non achevée de la
part de Dieu qui fait de lui un Dieu menteur et impuissant.
L'œuvre qui terminera notre plan de salut, non celui de Dieu, consiste à croire ou
à accepter ce que Dieu nous a offert, car nous supposons que
Dieu ne nous imposera pas Sa volonté. Nous serons alors en
mesure d'être crédités de notre action.
Ainsi, Dieu a accompli
Sa tâche et nous la nôtre. Ensemble nous avons obtenu notre
salut. Christ a accompli l'essentiel car Il a payé pour nos
péchés, mais c'est uniquement parce que nous L'avons accepté de
notre plein gré que le plan divin de salut prend effet pour
nous. C'est ce qui se nomme une perversion de la vérité.
Le fait de pouvoir contrecarrer le plan de Dieu pour nous sauver
montre l'importance de l'œuvre que nous avons réalisée en
acceptant Christ. Mais quelle présomption de la part de ceux
qui pensent réaliser une telle œuvre en choisissant de croire et
de persévérer. Personne ne peut accepter
(verbe actif) Christ, c'est en le recevant (verbe passif) selon
sa divine puissance, et non en l'acceptant (verbe actif) selon
notre propre puissance que nous sommes régénérés d'en haut et
que nous devenons enfants de Dieu.
Ce raisonnement que nous sommes libre et avons le choix
d'accepter Christ comme notre Sauveur personnel nous mène
droit en enfer, et nombreux, très nombreux sont ceux qui
suivent cette voie de perdition en s'illusionnant qu'ils sont
chrétiens. Nos œuvres n'entrent aucunement en ligne de
compte dans le processus de notre salut. Nous ne sommes sauvés
que par la grâce. Comme nous l'avons vu à maintes reprises au
cours de cette étude, tout plan de salut qui inclut ne serait-ce
que la plus infime œuvre de notre part, n'est pas le plan de
salut de la Bible. Nous ne pouvons nous tourner vers Christ que
si Dieu nous attire à Lui. Dieu nous offre les oreilles
spirituelles pour entendre et un cœur régénéré pour croire,
il n'attend pas que nous croyons pour être régénéré car la
nouvelle naissance est entièrement Son œuvre dès avant la
fondation du monde. Il est d'importance primordiale de
comprendre que Dieu nous attire irrésistiblement à Lui et que
nous n'avons absolument rien à faire dans tout cela; nous devons
nous soumettre à sa volonté souveraine.
CHAPITRE 6
P = Persévérance
des Saints ou Assurance du Salut
P = PERSEVERANCE OF THE SAINTS
Peut-on perdre son salut? Il s'agit là
d'une question angoissante que se posent de nombreuses
personnes. Voyons si nous pouvons découvrir l'enseignement
biblique concernant le sujet de la sécurité éternelle, parfois
appelée la persévérance des saints.
Pour analyser le sujet de la sécurité de notre salut, nous
devrions commencer par comprendre la nature du salut que Dieu
nous offre. L'image biblique de l'être non-sauvé est celle d'un
pécheur; il est esclave de Satan par son corps et son âme. Il
est en totale rébellion contre Dieu. Tout son être est perverti
et il est spirituellement indigent (Jérémie 17:9, Romains 3:11 à
20, Éphésiens 2:1 à 3). Du fait de cet état de péché, il se
trouve condamné à mort. Dans Romains 6:23, la Bible déclare:
«car le salaire du péché, c'est la mort.» La nature de cette
mort est qu'il subira éternellement la colère de Dieu. Il
n'existe aucun moyen d'entrer dans le Paradis saint de Dieu à
moins que la punition du péché, la damnation éternelle, ne soit,
au préalable, payée.
Ceci nous amène à aborder la nature du
salut que Dieu a établi pour ceux qui sont sauvés. Christ S'est
présenté à nous comme le Médiateur, le Sauveur, notre
Remplaçant, comme Celui qui allait racheter nos péchés. Afin de
pouvoir racheter nos péchés, il était nécessaire que Christ soit
un être humain car c'est l'homme qui avait péché et, donc, seul
un homme pouvait payer le prix de ses péchés. Il était
nécessaire qu'Il soit Dieu car le sacrifice devait être parfait,
s'Il avait été un être inférieur à Dieu, Il aurait dû rester à
jamais en enfer et subir l'écrasante et terrible colère de Dieu
en cherchant à racheter nos péchés.
En Sa qualité de médiateur, Christ est devenu péché pour
nous (II Corinthiens 5:21 ). C'est-à-dire qu'Il S'est chargé de
tous les péchés, de toute la nature pervertie de ceux qui ont
placé leur confiance en Lui. Du fait qu'Il S'est présenté comme
notre remplaçant, chargé de tous nos péchés, Il S'est présenté
devant le trône de Dieu et a été reconnu coupable.
Puisqu'Il a été reconnu coupable pour nos péchés, Dieu versa sur
Christ la colère que nous aurions dû subir pour toute l'éternité
en enfer. Seule Sa qualité de Dieu-homme lui permit de supporter
des souffrances telles qu'en trois jours et trois nuits
d'expiation, Il fut capable de racheter l'intégralité de nos
péchés. Quel merveilleux Sauveur !
Ainsi, pour ceux d'entre nous qui ont fait l'expérience de ce
salut,, nous nous tenons devant Dieu comme si nous avions passé
l'éternité en enfer à expier nos péchés.
Le criminel qui est relâché après avoir purgé sa peine de prison
exigée par la loi pour son crime n'est plus coupable de ce crime
aux yeux de la loi.
De même, après avoir été sauvés, la loi de Dieu ne peut plus
rien exiger de nous pour nos péchés. Jamais plus nous ne
pourrons être considérés comme coupables aux yeux de Dieu parce
que notre Sauveur a expié chacun des péchés que nous avons
commis et chaque péché que nous commettrons. Christ nous a
rachetés de l'enfer en payant le prix de l'enfer pour nous.
Donc, la Bible déclare: «Il n'y a donc maintenant aucune
condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ....» (Romains
8:1). Nous sommes en Lui parce qu'Il S'est substitué à nous.
Lorsque notre Seigneur Jésus subit la crucifixion, ce fut comme
si nous étions suspendus sur la Croix, subissant la colère de
Dieu pour nos péchés.
Du fait que Christ a racheté nos péchés, il n'existe aucune
possibilité que nous commettions un péché qui nous amènerait à
perdre notre salut.
Lorsqu'Il paya pour nos péchés, Christ avait prévu tous les
péchés que nous commettrions.
Comme l'enseigne Jean 5:24, nous ne venons point en jugement.
Donc, nous sommes éternellement en sécurité en Christ. Une fois authentiquement sauvés,
nous ne pouvons plus jamais perdre ce salut car chacun de nos
péchés a été couvert par le sang de Christ.
La Bible nous enseigne que notre salut crée
en nous certains changements comportant des conséquences
éternelles et qui soulignent une fois de plus le fait que nous
ne pouvons jamais perdre notre salut. Nous lisons dans Jean 3:15
que nous avons «la vie éternelle.» Si Christ n'avait subi le
supplice de la Croix que pour nous donner la vie, nous pourrions
logiquement commettre un péché et perdre cette vie; mais du fait
qu'Il nous a accordé la vie éternelle, par définition, celle-ci
doit durer éternellement et à jamais. Donc, aucun péché ne
pourrait nous faire perdre la vie éternelle. Cette déclaration,
selon laquelle nous avons la vie éternelle, sous-entend que
jamais nous ne perdrons notre salut.
La vie éternelle n'est pas simplement une expression
philosophique sans réelle substance. Au contraire, elle se
réfère à quelque chose de très réel dans notre existence. Elle
se rapporte au fait que ceux d'entre nous qui sont sauvés sont
devenus, sur le plan de notre personnalité, de nouvelles
créatures. Nous avons été ressuscités, et sommes donc passés de
notre mort spirituelle à la vie éternelle.
La Bible enseigne que notre être essentiel est composé d'un
corps physique et d'une âme; nous sommes des personnalités
totalement intégrées. Parfois, la Bible emploie le mot «esprit»
pour parler de l'âme ou essence spirituelle de l'homme. Lorsque
l'être humain vit une existence consciente, comme nous tous de
ce côté-ci de la tombe, nous ne pouvons apercevoir l'âme
humaine.
Cependant, à la mort d'une personne, l'âme se sépare de son
corps. A un certain moment vous êtes en présence d'une
personnalité complète formée d'un corps et d'une âme et,
l'instant d'après, il n'existe plus qu'un corps sans vie. L'âme
fait partie intégrante de cette personne, tout comme son corps
physique, mais l'âme s'est séparée du corps et l'a quitté.
Un exemple de séparation de l'âme et du corps nous est
fourni par la mort du brigand sur la Croix. Jésus dit au
brigand: «...Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc
23:43). Un peu plus tard, Jésus déclara:
«Père, je remets mon
esprit entre tes mains.» (Luc 23:46). Peu près, le corps de
Jésus fut placé dans la tombe. Le corps du brigand fut également
enterré, mais, ensemble, Jésus et le brigand se trouvèrent
devant Dieu au Ciel. Ils y sont allés dans leur essence
spirituelle.
L'Apôtre Paul parla de cette séparation du corps et de l'âme
lorsque, sous l'inspiration du Saint-Esprit, il souligna qu'il
«aimait mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur.»
(II Corinthiens 5:8). De nouveau, dans Philippiens 1:23-24, il
affirma avec confiance: «J'ai le désir de m'en aller et d'être
avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur; mais à cause de
vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair.» En
outre, dans Apocalypse 20:4, nous lisons: «...les âmes de ceux
qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à
cause de la parole de Dieu... ils revinrent à la vie et ils
régnèrent avec Christ...».
La raison pour laquelle un croyant peut et doit monter
immédiatement au Ciel lorsqu'il meurt est qu'au moment du salut
son âme est ressuscitée. Avant le salut, il est spirituellement
mort, tant sur le plan physique que spirituel. Nous avons vu
cela de façon très claire dans le chapitre 2, sur la «Totale
Dépravation.» Dans I Pierre 4:6, nous lisons:
«Car l'Évangile a
été aussi annoncé aux morts...». Bien entendu, l'Évangile n'est
pas prêché dans les cimetières où gisent les corps; par contre,
il est prêché dans le monde entier pour ceux qui sont
spirituellement morts. Lorsqu'une personne est sauvée, elle
ressuscite; ce fait glorieux est enseigné par la Bible et ce, de
façon pénétrante. Dans Colossiens 3:1, Dieu déclare:
«Si donc
vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en
haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.» Notre Sauveur a
fait l'expérience de la résurrection lorsqu'Il sortit de Son
tombeau. Comme nous sommes ressuscités avec Christ, nous avons
également fait l'expérience de cette résurrection.
Dans Éphésiens 2:4 à 6, Dieu déclare:
...Mais Dieu, qui est riche en miséricorde,
à cause du grand amour dont Il nous a aimés, nous qui étions
morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec
Christ,(c'est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a
ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les
lieux célestes, en Jésus-Christ.
Dieu nous enseigne de fort belle manière que nous avons été
ressuscités avec Christ. Christ ayant été ressuscité, nous avons
également été ressuscités.
Quelle partie de notre être a été ressuscitée? Ce n'est pas
notre corps physique. Après la mort il gît dans la tombe et
attend la résurrection du dernier jour. I Corinthiens 15, décrit
le merveilleux évènement de la résurrection de nos corps.
C'est notre âme ou essence spirituelle
qui a été ressuscitée, ce qui explique pourquoi, au moment de sa
mort physique, le croyant peut se présenter immédiatement à
Dieu. A sa mort, il lui est impossible d'aller au Ciel rejoindre
Dieu dans son enveloppe charnelle parce que son corps n'est pas
encore parfait, n'est pas encore un corps spirituel ressuscité
(I Corinthiens 15:42 à 44). Mais il peut immédiatement accéder
au Ciel dans son âme ou dans son esprit. Son âme a été
ressuscitée au moment même de son salut.
Apocalypse 20:5 à 6 appelle cette résurrection la première
résurrection. Dieu y explique pourquoi l'âme des martyrs peut
vivre et régner avec Christ. L'âme des martyrs a déjà été
ressuscitée lors de la première résurrection. Ils peuvent donc,
dès leur décès, être amenés en la présence sacrée de Dieu. Dans
Apocalypse 20:6, Dieu souligne les cinq caractéristiques de ceux
qui ont part à la première résurrection:
1. Ils sont bénis
2. Ils sont saints
3. La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux. (Dans
Apocalypse 20:14, Dieu enseigne que la seconde mort, c'est
l'enfer).
4. Ils seront sacrificateurs de Dieu
5. Ils régneront avec Lui
Ces cinq caractéristiques s'appliquent à ceux qui ont été
sauvés. Nous sommes ceux qui sont bénis. Par exemple, dans ce
que l'on appelle parfois «Les Béatitudes,» dans Matthieu 5,
notre Seigneur parle des différentes façons dont les vrais
croyants sont bénis. Dans I Pierre 2:9, nous apprenons que nous
sommes «une race élue.» Dans Romains 8:1, nous lisons que nous
ne subirons pas de seconde mort, c'est-à-dire l'enfer:
«Il n'y a
donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus
Christ...» Nous apprenons que nous sommes ministres de Dieu dans
I Pierre 2:9 où Dieu nous dit: «...vous êtes un sacerdoce
royal.» (voir également Apocalypse 5:10). Nous régnons avec
Dieu. Éphésiens 1:20 à 22 nous montre que Christ est assis à la
droite de Dieu, régnant non seulement dans le siècle présent
mais encore dans le siècle à venir. Et Éphésiens 2:6 déclare que
nous sommes assis à Ses côtés.
Nous régnons également en notre qualité d'ambassadeurs de
Dieu sur terre. Nous lisons dans Apocalypse 5:10:
«Tu as fait
d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils
régneront sur terre.» Nous apprenons ainsi que la première
résurrection s'applique à ceux qui ont été sauvés.
Ceci explique pourquoi le vrai croyant ressent en lui un profond
amour pour Dieu et un ardent désir d'obéir à la volonté divine.
Dans I Jean 3:9, nous lisons: «Quiconque est né de Dieu ne
pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en
lui; et il ne peut pécher parce qu'il est né de Dieu.» Dans
notre âme, nous avons fait l'expérience de la nouvelle
naissance, ayant été nés d'en haut, et avons ainsi fait
l'expérience de la résurrection; dans notre âme, nous sommes
devenus de nouvelles créatures. Donc, au niveau de notre âme,
nous ne pécherons jamais plus, quoique notre corps
charnel en subisse encore les ravages jusqu'à la mort.
La seule raison pour laquelle nous sommes troublés par le
péché, c'est que nos corps physiques n'ont pas encore été
ressuscités.
Notre corps physique, qui représente une partie de
nous-mêmes aussi réelle que notre âme, est toujours attiré par
le péché et il nous est donc ordonné de mortifier notre chair et
ses désirs. Notre âme, au sein de laquelle nous avons déjà été
ressuscités et qui est une partie de nous-mêmes aussi réelle que
notre corps physique, nous évite de pécher à nouveau. Par
l'intermédiaire de l'Apôtre Paul, dans Romains 7:21 à 24, Dieu
évoque cette lutte qui se déroule dans la vie de l'enfant de
Dieu:
Je trouve donc en moi cette loi: quand je
veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends
plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois
dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon
entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est
dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du
corps de cette mort?
Lorsque nous prenons conscience du fait
que l'enfant de Dieu a été ressuscité, nous comprenons
l'importance du conflit qui se déroule dans la vie de celui qui
a été sauvé. Nous comprenons également pourquoi la Bible déclare
dans I Pierre 4:6, que l'Évangile fut aussi annoncé aux croyants
morts spirituellement afin que, maintenant, ils
«vivent selon
Dieu quant à l'esprit.» Nous avons été ressuscités au niveau de
notre esprit ou de notre âme, nous pouvons donc vivre à la
gloire de Dieu.
Nous comprenons pourquoi Dieu déclare, dans I
Thessaloniciens 3:13, que lorsque Christ viendra, Il sera
accompagné de tous Ses saints. Cette vérité est encore soulignée
dans I Thessaloniciens 4:14, où Dieu promet qu'à la venue de
Christ: «...Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont
morts.» Ceux qui ont été sauvés finissent par mourir;
c'est-à-dire, selon le langage biblique, qu'ils s'endorment.
Leurs corps sont placés dans des tombes en attendant leur
résurrection au jour du Jugement dernier, mais ils continuent à
vivre une vie éternelle au niveau de l'âme. La mort n'est que le
moment où a lieu leur changement de résidence. A leur décès ils
quittent leur enveloppe charnelle et continuent à vivre et à
régner au Ciel, avec Christ.
Toutes ces vérités et promesses sont certaines et assurées
car lorsque nous sommes sauvés, nous recevons la vie éternelle.
La grâce divine est merveilleuse, qui nous offre un salut aussi
magnifique! Il est clair que quiconque est authentiquement sauvé
est éternellement en sécurité.
Ceux qui ne sont pas sauvés et qui meurent en état de péché,
voient également, à leur décès, leur âme se séparer de leur
corps physique. Cependant, au cours de leur existence dans
l'âme, ils ne peuvent se présenter devant Dieu car ils ne sont
pas passés par la résurrection de leur âme. La Bible nous dit
qu'à leur mort, ceux qui ne sont pas sauvés vont dans le lieu du
silence ( Psaumes 115:17). Ils n'auront plus aucune existence
consciente jusqu'à ce qu'ils soient ressuscités à la fin des
temps pour passer en jugement. Dieu évoque cela dans Apocalypse
20:5: «Les autres morts (c'est-à-dire les inconvertis) ne
revinrent point à la vie (c'est-à-dire n'avaient pas de vie
consciente) jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis.»
En d'autres termes, lorsque ceux qui ne sont pas sauvés
meurent, la seule chose dont ils seront conscients après cela
c'est de leur résurrection le jour du Jugement dernier. Ce
jugement sera terrible! Il est crucial que nous soyons sauvés
dès maintenant, alors que nous sommes toujours vivants en ces
jours de grâce. Dans Hébreux 2:3, nous lisons:
«...comment
échapperons-nous en négligeant un si grand salut?»
Pour en revenir au sujet de la sécurité éternelle dont
bénéficient les croyants, nous trouvons de nombreux passages qui
enseignent cette grande vérité. Dans Jean 10:27 à 30, Dieu
déclare que nous ne périrons jamais et que personne ne nous
ravira de Sa main. Dans Éphésiens 1:12 à 14, nous avons la
promesse que Dieu a donné aux vrais croyants le Saint-Esprit,
lequel est un gage de leur héritage. Dans Philippiens 1:6, la
Bible nous fait la promesse formelle que Dieu terminera son
œuvre en nous. Dans les derniers versets de Romains 8, Dieu
nous promet que rien, dans toute la Création, ne peut nous
séparer de l'amour de Dieu. Nous lisons ces magnifiques
promesses dans Romains 8:35 et 37 à 39:
Qui nous séparera de l'amour de Christ?
Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la
faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? ... Mais dans toutes
ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a
aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les
anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses
à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni
aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu
manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
Ces versets nous disent que nous pouvons
avoir foi en notre salut. En lisant ces versets, comment
pourrions-nous, ne serait-ce qu'un instant, penser que nous
pouvons perdre notre salut?
Existe-il certains versets indiquant que
nous pouvons perdre notre salut? Que penser de passages tels que
Hébreux 6:4 à 8, Hébreux 10:26 à 27, II Pierre 2:20 et Jean 15:2
à 6 ? En lisant ces versets de façon superficielle et en les
isolant du contexte biblique global, nous pourrions en conclure
qu'un croyant peut en effet perdre son salut. Cependant, en
lisant ces versets et en les étudiant de façon appropriée,
c'est-à-dire à la lumière des autres enseignements bibliques,
nous comprenons qu'en aucune manière ils ne peuvent enseigner
que nous pouvons perdre notre salut. Si ces versets nous
enseignaient cela, ils seraient en contradiction formelle avec
d'autres passages des Écritures qui indiquent clairement la
nature de notre salut et les promesses de Dieu concernant le
caractère éternel de notre salut. En fait, plusieurs de ces
passages, surtout en Hébreux, se rapportent aux Juifs qui
persistaient à se justifier par les œuvres de la loi après
avoir entendu l'Évangile de la grâce. Ils n'étaient pas sauvés
et s'opposaient farouchement à une telle prédication qui
libérait des âmes de sous le joug de la loi. La colère de Dieu
fini par les atteindre tout comme elle s'abattra finalement sur
tous ceux qui qui persistent à se justifier par leur libre choix
et leur obéissance.
Les passages qui semblent enseigner la
possibilité de perte de notre salut doivent être abordés. Ils
font, eux aussi, partie de la Bible. Nous pouvons les comprendre
si nous gardons présent à l'esprit, comme nous l'avons appris
plus tôt, le fait que la Bible présente le corps de Christ ou
l'église, de deux façons. Parfois, lorsque la Bible parle du
corps de Christ, c'est-à-dire de l'église, elle parle des
croyants individuels qui sont, à titre personnel, nés de
nouveau. Ces individus sont, bien entendu, éternellement en
sécurité en Christ, comme nous l'avons vu dans les passages
précédents.
La Bible présente également le corps de Christ comme une
église visible, mais celle-ci est-elle vraiment un groupe
composé et organisé de ceux qui ont annoncé leur désir de servir
Dieu, comme on l'entend souvent dire? La vrai Église n'est
pas composée par des assemblées ou des groupes quelconques.
L'Église n'est pas une organisation mais un état d'être, l'état
d'être en Christ, l'état d'être appelé à sortir de la corruption
du péché à une nouvelle vie. Précisément, l'Église est l'état de
naître de nouveau, elle est l'appel à renaître par la puissance
de Dieu, ce qui veut dire que l'Église visible est le croyant
lui-même en tant qu'individuel et que l'Église invisible est
Christ en lui. Vrai que des croyants s'assemblent pour partager
et pour l'étude de la Parole, mais le fait d'être assemblé ne
constitue pas soi-même l'Église. Un chrétien éloigné et isolé
est autant dans l'Église visible qu'un tel groupe, si du moins
le groupe est composé uniquement de vrais élus.
Les diverses
dénominations qui se sont créés depuis après l'ère du Nouveau
Testament jusqu'à nos jours et qui proclament leur désir de
servir le Seigneur Jésus Christ
sont des fausses églises qui
sous prétentions bibliques en séduisent un grand nombre.
Parmi les membres composant ces dénominations et sectes
nombreuses, se trouve un grand nombre de faux chrétiens. Sur
le plan de leur organisation visible, leurs membres ne sont
en aucune façon citoyens du Royaume de Dieu, ils ne sont pas
devenus de nouvelles créatures en Christ et Christ n'a pas payé
pour leurs péchés. Ces personnes n'ont pas accepté le fait
qu'elles sont en faillite spirituelle et que seule la grâce peut
les sauver, même si elles proclament le message du salut par la
grâce Bible à la main. Elles pensent que le fait de s'être
affiliées à une église et d'essayer de mener une existence
emplie de sainteté les rendra dignes de paraître devant Dieu.
Elles connaissent de nombreux enseignements bibliques. Elles
savent que la Bible déclare que les êtres humains sont des
pécheurs qui encourent la colère de Dieu. Elles savent que
Christ représente l'unique voie de salut, mais sur le plan
personnel Christ ne fait pas partie intrinsèquement et
intimement de leur vie. Elles ont été séduites par un faux
évangile, un évangile du libre choix qui met en valeur la
dignité humaine en faisant du salut une décision personnelle, et
elles s'illusionnent d'être sauvé. Ces personnes sont encore
dans leurs péchés. Mais dans tout ce marasme ténébreux se
trouve des vrais élus qui, lorsque leur conscience est éveillée
par la puissance souveraine de l'Esprit de Dieu, ne tardent
aucunement à sortir de ces lieux de perditions pour suivre la
seule voie de la Vérité.
L'ancien Israël est un exemple parfait
d'une assemblée visible dans laquelle se trouvaient aussi bien
des personnes sauvées que non sauvées. Chaque Israélite était
convaincu qu'il était sauvé et acceptable aux yeux de Dieu. Il
croyait cela car Israël représentait la race élue et il
observait les lois cérémonielles. Cependant, la Bible nous
enseigne que la plupart des habitants d'Israël ne furent jamais
sauvés, quelle que soit l'époque considérée. Ceci est explicité
clairement dans Hébreux 3:15 à 19, où Dieu déclare qu'ils
n'entreront pas dans Son repos car ils n'ont pas cru à Sa
Parole. Mentionnons aussi que la nation moderne d'Israël est
un faux Israël, elle est la bête qui sort de la terre et dont
l'image officielle est la cité de Jérusalem (Apoc. 13:11-15), la
prostituée des nations.
Ce passage se trouvant dans de l'épître aux Hébreux rappelle
l'époque où l'ancien Israël errait dans le désert sur sa route
vers le pays de Canaan. Les Israélites étaient intimement liés à
Dieu à mesure qu'Il les guidait depuis une colonne de nuée le
jour et une colonne de feu la nuit. Ils buvaient l'eau qui
coulait miraculeusement du rocher. Ils se nourrissaient de la
manne provenant du Ciel. Ils étaient éclairés concernant la
volonté divine. Ils étaient sous l'autorité personnelle de ce
formidable représentant de Christ qu'était Moïse. Mais la
plupart d'entre eux n'étaient pas sauvés. La Bible rapporte
tristement dans Hébreux 3:19: «Aussi voyons-nous qu'ils ne
purent y entrer à cause de leur incrédulité.» Elle explique
aussi dans Hébreux 4:2: «Mais la parole qui leur fut annoncée ne
leur servit de rien, car elle ne trouva pas de la foi chez ceux
qui l'entendirent.»
Sur le plan collectif ils étaient membres d'un seul corps et
s'identifiaient au Seigneur Jésus-Christ. Collectivement, ils
représentaient l'épouse de Christ. Collectivement, ils
connaissaient les promesses de Dieu. Collectivement, ils
recevaient de nombreuses bénédictions divines dans leur
existence; mais, à titre individuel, ils n'étaient pas sauvés.
Individuellement, ils n'avaient pas remis en Dieu leur confiance
pour le salut. Ils étaient donc voués à l'enfer.
La même situation existe aujourd'hui au sein de l'église.
Certains membres de ces assemblées paraissent irréprochables. Il
se peut qu'ils enseignent parfois à l'école du Dimanche; ils se
peut qu'ils soient pasteurs, qu'ils prient avec ferveur et
lisent régulièrement la Bible. Ils se peut qu'ils se comportent
comme de vrais croyants, mais s'ils ne sont pas devenus de
nouvelles créatures en Dieu, ils ne sont pas sauvés. Ce sont ces
personnes auxquelles Dieu fait allusion dans certains passages
comme Hébreux 6:4 à 8, Hébreux 10:26 et 27, II Pierre 2:20 et
Jean 15:2 et 6. Tout comme Nicodème qui était un membre sincère
de l'assemblée juive de son temps, ces personnes doivent naître
d'en haut avant de pouvoir entrer au Ciel.
Il est évident que les membres de l'assemblée qui ne sont
pas passés par la nouvelle naissance et qui, cependant, sont
persuadés d'être sauvés feraient bien de savoir qu'ils peuvent
être déchus de la grâce. Ils espèrent que la voie de salut
qu'ils suivent les rendra dignes de paraître devant Dieu grâce à
leur affiliation à leur église ou grâce à leurs actions qui les
feront considérer comme des chrétiens convaincus. Lorsqu'ils ne
vivent plus de cette façon, ils ne sont plus identifiés au corps
de Christ. En fait, ils n'ont jamais été sauvés et n'ont jamais
fait parti du Corps de Christ.
La doctrine selon laquelle nous pouvons
être déchus de la grâce ou perdre notre salut est très
dangereuse car elle fait dépendre notre salut de nos œuvres
ou de nos choix et de notre obéissance. Si nous pensons que nous sommes
sauvés par la grâce divine, mais que du fait de notre faiblesse
innée et de notre non-respect de la loi de Dieu nous sommes
coupables aux yeux de Dieu, alors, en effet, nous proclamons
qu'une des conditions de notre salut est que nous accomplissions
de bonnes œuvres. En d'autres termes, nous estimons que nous
sommes, dans un certain sens, sauvés par la grâce divine, mais
en réalité, nous tentons de gagner notre salut en vivant une
sorte de vie exemplaire et cela est un faux salut.
Donc, nous avons en effet mis sur pied un plan de salut
personnel par lequel nous pouvons mériter les faveurs constantes
et le salut de Dieu, grâce à nos actions et nos bonnes œuvres.
De ce fait, notre salut ne serait plus un don bienveillant dû à
la grâce divine, c'est-à-dire une faveur divine imméritée
accordée à des pécheurs désespérés et en pleine débâcle
spirituelle, mais deviendrait quelque chose que nous avons gagné
grâce à notre vie exemplaire. Nous sommes tombés dans le même
piège que les Juifs dont Dieu parle dans Galates 5, et qui
insistaient sur le fait que la circoncision était indispensable
au salut. Dieu déclare que ceux qui croient cela ne bénéficient
plus de la grâce mais tombent sous la malédiction de la Loi.
Nous lisons dans Éphésiens 2:8 à 10 que nous sommes sauvés par
la grâce et non par les œuvres. Soulignons que poser un choix
ou prendre une décision personnelle est une œuvre de la volonté
au même niveau que les œuvres de la loi.
Nos œuvres sont incapables de nous sauver car la Bible
enseigne que nos meilleures œuvres ne sont que vêtements
souillés aux yeux de Dieu (Esaïe 64:6). Dans Jacques 2:10, Dieu
déclare que quiconque manque à l'un des plus infimes détails de
la Loi, devient coupable de toute la Loi de Dieu. En d'autre
termes, si nous pensons que nous pouvons être sauvés en
accomplissant de bonnes œuvres, nous choisissons un plan de
salut qui exige que nous soyons absolument parfaits aux yeux de
Dieu et cela est exigé plus que Dieu demande. Si nous
dévions aussi peu que ce soit de la perfection de la divine Loi,
nous sommes immédiatement condamnés pour notre péché et serons
expédiés en enfer. Dieu soit loué, notre salut nous est accordé
par la grâce! Les œuvres que nous accomplissons résultent de la
grâce divine dans notre vie, elles sont des œuvres de
confiance en Christ et non des œuvres de glorification charnelle
et personnelle issues de notre obéissance ou de notre
persévérance.
Certains craignent que si nous enseignons que nous ne
pouvons pas perdre notre salut, des croyants puissent se
transformer en profanes méchants. Ils pensent que de telles
personnes, rassurées de penser que Christ a payé pour tous leurs
péchés, pourraient se mettre à apprécier les plaisirs du péché.
Quiconque est devenu un véritable enfant de Dieu comprendra
l'impossibilité d'une telle déclaration. Un véritable enfant de
Dieu est une créature nouvelle en Christ; il vit avec une âme
éternelle ressuscitée. Le péché lui est dorénavant
insupportable. La menace d'une condamnation divine ne lui est
plus nécessaire pour mener une vie exemplaire. Un enfant de Dieu
aime profondément Dieu et est animé d'un désir sincère de Lui
plaire et de Lui obéir.
Aux yeux d'une personne non-sauvée qui convoite le péché
tant physiquement que spirituellement, le péché est très
attirant. Lorsqu'un vrai croyant qui a reçu son âme ressuscitée,
pèche, un grave conflit de personnalité se déclenche. La
nouvelle âme du croyant se sent profanée s'il cède au péché dans
son corps de pécheur. Le croyant découvre que son plus grand
plaisir réside dans l'obéissance à Dieu car c'est ce genre de
vie que son âme apprécie. Mais un croyant n'est pas à
l'épreuve de tomber dans le péché, car le péché demeure en notre
chair et nous devons le combattre toute notre vie. Nous sommes
sauvé dans l'esprit et non dans la chair, celle-ci demeure sous
la condamnation du péché et nous en récoltons des conséquences
jusqu'à notre mort en ce monde, mais en aucune façon le croyant
désire vivre dans le péché et il en est délivré en marchant par
la foi en Christ qui a payé à sa place comme son substitut pour
tous ses péchés passés, présents et futurs. La foi du croyant
est souvent éprouvée par diverses épreuves et parfois donne
l'impression qu'elle ne s'y trouve plus, mais s'il tombe Dieu le
relèvera car la foi n'est qu'un moyen et non l'objet du salut.
De plus, Dieu réside en lui. Le croyant est la propriété de
Dieu grâce au fait qu'il a été racheté par Christ. Dieu le
châtiera s'il continue de pécher. Ainsi, il est impossible à un
croyant né-du-Ciel de récidiver et de mener une existence de
péché comme celle qu'il menait avant de devenir une nouvelle
créature en Christ.
D'entre ceux qui
proclament un salut conditionnel, comme un dénommé Claude
Lamontagne qui déclare que le salut inconditionnel est
diabolique, la notion est qu'un croyant peut de lui-même sortir
d'entre les mains de Dieu (Jean 10:27-30) par sa propre volonté.
Mais cela est impossible puisque premièrement le salut ne dépend
pas de notre volonté mais de celle de Dieu (Jean 1:12,13), et
deuxièmement il est impossible à celui ou celle qui fait parti
du Corps de Christ d'être retranché car Christ n'est pas
manchot. Ceux qui quitteraient par eux-mêmes indiqueraient par
ce fait qu'ils n'ont jamais connu la vrai grâce du salut et
qu'ils sont des faux chrétiens. Ceux qui s'attaquent au salut
inconditionnel récolteront le châtiment qui leur est du dans les
flammes d'un enfer réel.
Ainsi donc, nous comprenons de façon
concluante que la sécurité éternelle de notre salut ne peut être
contestée. Quel extraordinaire réconfort pour ceux d'entre nous
qui ont fait l'expérience de la grâce salvatrice de Dieu dans
notre existence! Nous n'avons pas à vivre avec le sentiment que
nous pourrions pécher sans nous en rendre compte ou sans avoir
demandé pardon et, de ce fait, finir en enfer. Nous vivons avec
la paix de Dieu en notre cœur, conscients que nous sommes des
enfants de Dieu pour l'éternité. Nous vivons dans une immense
joie, sachant que Christ a payé pour tous nos péchés. Nous ne
comparaîtrons jamais devant le trône de Dieu. Le Seigneur
Jésus-Christ, notre remplaçant, notre Médiateur, a déjà été
condamné par Dieu pour notre rachat. Pour avoir supporté le
fardeau de nos péchés, Il a déjà subi la colère de Dieu que nous
méritons à juste titre! Quelle magnifique salut Dieu nous a
offert!
CHAPITRE 7
Nous sommes parvenus à la fin de notre
étude relative au grandiose plan de salut que Dieu a préparé à
notre intention. Nous avons vu que Dieu a une offre de salut
bienveillante destinée au monde entier et qu'Il a promis que
quiconque croit en Lui ne mourra pas mais aura la vie éternelle.
Cependant, nous avons également vu que l'homme étant mort par
ses péchés, c'est-à-dire en état de rébellion totale contre Dieu
et esclave de Satan, il ne répondra jamais spontanément à
l'appel de l'Évangile. Mais, dès avant la création du monde,
Christ a élaboré un plan de salut complexe et détaillé dans
lequel Il a nommé ceux qu'Il sauverait. Donc, au fur et à mesure
que l'Évangile se répand dans le monde entier, Christ recherche
ceux qu'Il a prévu de sauver; et, bien entendu, Il les sauvera!
Dieu est totalement souverain dans ce processus et rien ne
peut contrarier la volonté éternelle de Dieu. On peut, à
nouveau, poser la question: «Que se passe-t-il pour moi, si je
ne suis pas sauvé et ne figure pas parmi les élus de Dieu?
Est-il possible que je puisse être sauvé?» Notre réponse est que
le plan divin de salut est l'affaire de Dieu et non la nôtre. Si
nous ne sommes pas sauvés, il n'existe qu'un seul moyen de nous
mettre en règle avec Dieu et c'est par l'intermédiaire du
Seigneur Jésus Christ. Si nous reconnaissons nos péchés,
implorons la miséricorde de Dieu et reconnaissons Christ comme
notre Sauveur, que nous pensions ou non être élus, nous
découvrirons qu'il n'y a d'espoir que dans le sang précieux de
Christ sur la Croix.
Si une personne est élue au salut, Dieu infléchira sa
volonté, de telle sorte qu'elle voudra être sauvée. Dans son âme
née de nouveau, elle ne voudra plus pécher. Si une personne
n'est pas prédestinée au salut, elle ne sera pas du tout
intéressée par le plan de salut de Dieu d'après le décret
d'élection. Elle pourra essayer de réaliser son propre plan
selon son propre choix, mais ne prendra nul souci du réel plan
de salut de Dieu.
Je me souviens du temps où le réformateur Martin Luther,
alors qu'il était encore un jeune garçon, lisait les écrits de
Saint-Augustin concernant l'élection et la prédestination,
écrits basés eux-mêmes sur ceux de l'Apôtre Paul. Luther luttait
dans l'angoisse contre l'horrible pensée qu'il n'était peut-être
pas l'un des élus qui étaient prédestinés au salut. Et s'il
n'était pas l'un des élus de Dieu...? Cela a suscité chez lui
une grande détresse.
Avec anxiété et à travers les larmes, il a parlé de cette
préoccupation à son pasteur bien-aimé, qui lui répondit:
«Arrête-toi de t'inquiéter au sujet de ces questions
théologiques! Pense plutôt au sang précieux de Jésus répandu sur
la croix, répandu pour tes péchés! C'est là où se trouve le
pardon! Pense au sang de Jésus répandu sur la Croix du Calvaire
pour le pardon de tes péchés et pour ton salut!» Oui, c'est
vrai, le salut se trouve au pied de la Croix. Alors gardez vos
yeux fixés sur votre précieux Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ!
Trouvez votre salut et votre pardon dans Son sang répandu sur la
croix du Calvaire!
Le conseil donné à Luther est aussi un bon conseil pour nous
lorsque nous sommes aux prises avec de telles questions.
Voyez-vous, au moment où vous ressentez l'anxiété, Dieu est en
train de vous appeler. A ce moment, ne vous inquiétez pas de la
prédestination et de l'élection, mais de grâce ne vous y opposez
pas et ne les rejetez pas! Ayez simplement confiance en Jésus!
Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Quand vous
vous rendrez compte que vous devriez aller en enfer pour vos
péchés, mais que vous ne le voulez pas, que vous voulez plutôt
passer l'éternité dans l'allégresse, en louant notre merveilleux
Dieu, en compagnie des saints, alors jetez-vous tout simplement
sur la miséricorde de Dieu et suppliez-Le de vous accorder Son
salut, Son amour, à travers le sang de Jésus-Christ.
Dieu enseigne clairement que si vous Le cherchez de tout
votre cœur (Deutéronome 4:29), vous serez sauvé.
«Demandez, et
on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on
vous ouvrira» (Matthieu 7:7). «Mais à tous ceux qui l'ont reçue,
(la Lumière, c'est-à-dire Jésus-Christ) à ceux qui croient en
son nom, elle a donné le pouvoir (le droit, ou le privilège) de
devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de
la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de
Dieu» (Jean 1:12 et 13).
Une fois sauvé, vous allez souhaiter étudier la Bible; et en
la lisant, vous vous rendrez compte que lorsque vous souhaitiez
être sauvé, c'était qu'en vérité, Dieu vous attirait. Il vous a
élu. Il a accompli Son œuvre de grâce dans votre cœur. Vous
étiez devenu né de nouveau... de par la volonté de Dieu.
La doctrine de l'élection ne contredit en rien l'appel de
l'Évangile. Il s'agit plutôt d'une assurance garantissant la
réussite du plan évangélique de Dieu. En fait, à un niveau plus
profond, il s'agit du sang versé par Jésus, c'est-à-dire le fait
que Christ a souffert la seconde mort, ce qui garantit le succès
du plan évangélique Divin.
Une fois sauvé, vous vous abandonnerez à Dieu alors qu'Il vous
détournera de votre plan de salut personnel et vous intégrera
dans Son propre plan de salut. Si votre volonté a été soumis à
Dieu dans la repentance par l'intermédiaire de Christ, à mesure
que Dieu vous qualifie, ce sera la preuve que Dieu vous a sauvé.
Je suis certain que cette étude nous aidera tous à mieux
comprendre quel magnifique et merveilleux Dieu de bonté nous
avons! Il règne sur chaque aspect de notre vie. Loué soit Dieu
pour Son magnifique plan de salut!
A CHRIST SEUL SOIT LA GLOIRE
|