L'HYPER-CALVINISME
- PILIER DE LA VÉRITÉ BIBLIQUE -
PAR JEAN LEDUC
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TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 1
L'ÉPOQUE DE L'INFORMATION
CHAPITRE 2
L'ENDOCTRINEMENT DES CRÉDULES
CHAPITRE 3
MÉSINFORMATION ET DÉSINFORMATION
CHAPITRE 4
CALVINISME CHARNEL ET CALVINISME
SPIRITUEL
CHAPITRE 5
LA RIGIDITÉ DE L'HYPER-CALVINISME
BIBLIQUE
CHAPITRE 6
C.G. FINNEY PÈRE DE L'APOSTASIE
ÉVANGÉLIQUE
CHAPITRE 7
LES DOCTRINES DE LA
GRÂCE
-
TABLEAU DE COMPARAISON
-
CHAPITRE 1
L'ÉPOQUE DE L'INFORMATION
Nous vivons en une époque
intéressante, voire fascinante, où l’information se globalisant
devient elle-même un phénomène critique de plein droit et d’où peut
émerger des propriétés nouvelles inimaginables. Jamais une époque de
l'histoire n'a connue auparavant une pléthore d'information qui
touche tous les niveaux de la vie humaine, sauf possiblement celle
d'avant le déluge de Noé. Mais cette abondance n'est pas sans
problèmes. Dans le passé, nous avons su vaincre
nos problèmes en utilisant notre intelligence, nous pouvions
raisonner, expliquer les causes d'un événement pour en avoir une vue
juste, analyser la motivation d'un comportement, d'une attitude, les
motifs d'une action pour en avoir la maîtrise ou un meilleur
contrôle. Si nous pouvions trouver, donner un fondement intellectuel
à quelque chose, le construire, lui donner un cadre rationnel,
appréhender quelque chose d'une manière abstraite, cette faculté
semble avoir déraillée de nos jours du à la surcharge des
renseignements qui nous dispense de réfléchir soigneusement et
d'analyser avec précision les données qui nous sont présentées.
Plutôt que de progresser intellectuellement, nous avons régressé
dans la nonchalance et nous avons créé une génération de paresseux
mentalement inactifs qui gobent tout, des fainéants qui préfèrent
prendre les opinions de tous et chacun sans se donner la peine de
vérifier les faits, et cela se voit à tous les niveaux de la
société, politique, économique, et religieux.
Cette disposition malheureuse est le
résultat de ce que nous avons construit
des machines, des systèmes, des organisations afin de continuer
d’avancer mais dont la réaction occasionne une orientation inverse sur
le psyché humain, c'est à dire sur l'ensemble, conscient ou
inconscient, considéré dans sa totalité ou partiellement, des
phénomènes, des processus relevant de l'esprit, de l'intelligence et
de l'affectivité et constituant la vie psychique. La Bible ne
dit-elle pas: «Le cœur est tortueux par-dessus
tout, et il est méchant: Qui peut le connaître?» (Jér. 17:9). Nous avons créé des machines plus fortes que nous, plus
rapide que nous, plus performantes que nous. Nous sommes maintenant à
l'étape de construire des ordinateurs plus intelligents que nous,
car au point ou nous en sommes l’intelligence humaine ne peut suffire seule. Nous devrons nous
aider de systèmes d’intelligence artificielle pour nous permettre de
passer le prochain demi-siècle. Cependant, il y a un hic, on ne sait
pas encore comment s'y prendre ! En fait, on ne s’entend même pas sur la
définition de l’intelligence ! Un exemple concret est qu'avec toute
l'information que nous possédons, nous ne savons même plus en quoi
consiste le mariage, s'il est entre un homme et une femme, entre des
conjoints du même sexe, ou entre le fermier et sa vache;
délibération qui n'existait pas dans les siècles avant nous,
situation
aberrante qui ne fut jamais même considérée parmi les peuples les
plus dégradés de l'histoire. On a réussi à surpasser la déchéance de
Sodome et Gomorrhe sans aucune honte de notre dépravation morale,
intellectuelle, et spirituelle.
Il nous faut donc sérieusement
considérer que l'instruction que nous recevons de nos gouvernements,
de nos savants, de nos églises, est influencée et gouvernée. Mais
dans quel but si ce n'est de nous imposer des modèles de pensée et
des règles de conduite qui servent à mettre en œuvre tous les moyens
d'information pour propager une doctrine, créer un mouvement
d'opinion et susciter une décision ou un agissement particulier dans
la masse des crédules afin de déraciner l'esprit critique et de
former des moutons vasouillards béats, personnes influençables se
laissant mener avec les autres sans réfléchir et qui éprouve une
satisfaction niaise de soi-même. Ces gens sont tombés dans la
prétention, dans le libéralisme, dans l'humanisme bénin et
indulgent, dans la complaisance accueillante, bref, dans un faux
évangile tolérant, surtout pour eux-mêmes, condamnant ce qu'ils ne
comprennent pas de crainte d'être exposés pour ce qu'ils sont. Au nom de l'amour
d'autrui qui fini toujours par se dévoiler comme étant de la
prostitution spirituelle, d'un sentimentalisme mondain et charnelle
que l'on prend pour l'amour de Dieu,
d'un refus de juger et condamner le mensonge et les péchés d'orgueil
et d'hypocrisies de toutes sortes, on respecte toutes les
convictions et opinions, chacun a le droit de s'exprimer car chacun
détient la vérité, sa vérité, sentiment d'une émotivité vacillante
excessive liée à une représentation prévalente qui dirige l'activité
psychique et sociale en lui donnant une forme particulière et
subjective qui complaît aux caprices de tous et chacun. En d'autres
mots, leur vérité n'est que de la duplicité.
CHAPITRE 2
L'ENDOCTRINEMENT DES CRÉDULES
L’endoctrinement a habituellement pour
but principal de dissoudre l’esprit critique. La religion et la
politique sont considérées comme deux importants foyers
d’endoctrinement. Encore mieux, car l’endoctrinement
consiste à user avec régularité de divers moyens de pression
psychologique tels que la peur, l’espoir, la culpabilité ou encore
le martèlement indéfini des mêmes affirmations, l’entraînement socioaffectif,
etc. Il est difficile de ne pas reconnaître dans
chacune de ces stratégies l’ensemble des techniques utilisées par la
politique et la religion, surtout dans la mouvance Évangélique qui
élève la dignité de l'homme dans son choix de la foi plutôt que la
souveraineté absolue de Dieu. En fait écraser les positions adverses
sous un bombardement intensif de versets bibliques est la pratique
insidieuse préférée des évangéliques, baptistes, darbystes,
adventistes, pentecôtistes et charismatiques pour détruire la
résistance de leurs victimes, et cela au nom d'une prétendue
évangélisation qui n'est que de la propagande pour renforcir les
rangs de leurs sectes en déformant la vérité.
Via l’endoctrinement, les crédules sont
privés du droit de remettre en question. Il ne faut pas se
surprendre quand on constate combien la curiosité et le goût de
savoir, pourtant si présent dans les nouveaux convertis, et s’exprimant par
d’innombrables questions aussi naïves qu’en plein dans le mille,
s’estompent à mesure qu'il grandit dans sa démarche dite chrétienne – on leur apprend qu’il ne
faut pas questionner, il faut croire. Et plus c’est incroyable, plus
il faut y croire poursuit-on. Comme c’est affiché en grosses lettres
bien grasses sur certains panneaux publicitaires: «la foi c’est croire
l’incroyable, voir l’invisible et saisir l’insaisissable».
Une telle foi n'est qu'un fantasme, une représentation imaginaire
marquant une rupture avec la réalité consciente et biblique
permettant au crédule qui s'y met en scène, d'exprimer et de
satisfaire un désir plus ou moins refoulé, de surmonter une angoisse
par l'exercice d'un libre-choix illusoire. L’hallucination est définie par le Robert comme
«une perception
pathologique de faits, d’objets qui n’existent pas, de sensations en
l’absence de tout stimulus extérieur». Alors, hallucinons et
faisons-nous l'illusion que nous sommes des chrétiens nés de
nouveaux par une décision personnelle de croire en Christ ! On
comprend alors pourquoi ces gens ne veulent pas de la vérité car ils
s'imaginent déjà la posséder et malheur à celui ou celle qui
tenterait de leur dire autrement. Inutile donc de lancer nos perles
à des pourceaux, car ils ont été séduit à penser le contraire, tout
ce qui en résulterait serait une guerre de versets bibliques. Mieux
les laisser dans leurs bourbiers dans l'espérance que le Seigneur
Jésus puisse en délivrer quelques-uns de leurs délires.
L’endoctrinement prive aussi les
victimes d'un christianisme contrefait des mécanismes nécessaires afin d’évaluer, de soupeser et de
filtrer objectivement le flux incessant d’information dans lequel
ils baignent constamment et dans lequel ils baigneront toute leur
vie. Il est de notre devoir de chrétiens authentiques de prémunir
ceux qui sont appelés par Christ des
armes bibliques, logiques, psychologiques et émotives afin qu’ils puissent
eux-mêmes se défendre contre les abus de toutes sortes, et
d'apprendre à mettre leur confiance en Christ pour toutes choses
dans leur vie. C’est
peut-être là une des grandes missions émergentes de l’éducation
chrétienne réelle dont la base est la souveraineté de Dieu et dont
le but est la gloire éternelle.
L’éducation dans la révélation
biblique est souvent
citée comme une arme contre l’endoctrinement. Mais souvent aussi
elle est présentée comme un foyer
d’endoctrinement lorsqu'on l'utilise pour en faire un système de
pensée pour encadrer la foi dans le but de former des institutions.
Même parmi ceux qui s'en séparent les tendances d'endoctrinement
demeurent actives au plus profond d'eux, elles ont creusé des
sillons dans leur conscience et ils ne peuvent en échapper, leurs
pensées et leurs agissement vont toujours refléter les principes qui
leurs ont été inculqués par la répétition constante. Le
christianisme moderne est basé sur des opinions subjectives, et
celles-ci deviennent rapidement des
dogmes et des croyances approximative de la vérité formulées dans
des notions tellement subtiles, qu'elles pourraient séduire les élus
si cela serait possible. La question de l’endoctrinement dans l’éducation
biblique
reste cependant sur la table. Il suffit de retourner quelques années
en arrière (ou dans certaines églises qui exercent les ravages d'une
activité néfaste, détestable, et difficile à supporter pour le
chrétien authentique)
pour voir clairement l’endoctrinement usurper l’image de l’éducation
biblique
pour faire son vil travail de subversion. Comment pouvons-nous séparer
endoctrinement et éducation ? Du temps que ces notions demeurent
humaine cela est impossible, il faut une intervention directe de la
Sainte Présence de Christ en faveur de ses élus pour reconnaître la
souveraineté de Dieu dans leur éducation. En d'autres mots il faut
du discernement, non une clairvoyance charnelle ou prétention
artificieuse, mais une perception spirituelle qui est un don de Dieu
à ses élus. Sans cela les chrétiens nominaux et superficiels essaieront toujours de dicter
aux autres ce qui doit
être fait et ce qui doit être cru, afin qu'ils adoptent leurs
systèmes de pensées. Face à la différence, et encore plus
au handicap ou désavantage de ce qui est apparent ou trompeur, la mésinformation peut vite mener aux pires
élucubrations ! Sans revenir aux côtés diaboliques imaginaires qui hantaient la
perception des gens d’un autre âge, la séduction de la concurrence peut toujours autant
prêter à confusion et à dramatisation auprès de personnes non ou mal
informées à ces sujets.
CHAPITRE 3
MÉSINFORMATION ET DÉSINFORMATION
Il faut éviter de confondre
mésinformation et désinformation. La mésinformation est une
information innocemment fausse, causée par l'ignorance, la paresse
intellectuelle et spirituelle, ou la
distraction; tandis que la désinformation est intentionnelle, quoique
nous voyons souvent les deux agirent ensembles dans un but
spécifique prédéterminé par la concurrence. La
désinformation est défini comme «une action particulière ou continue
qui consiste, en usant de tout moyen, à induire un adversaire en
erreur ou à favoriser chez lui la subversion dans le dessein de
l'affaiblir». La désinformation est le mensonge organisé, comme nous
voyons dans la duplicité raffinée de la mouvance évangélique moderne
qui nous présente un faux Jésus, un faux évangile, et un faux salut.
Alors que la désinformation procède de
la volonté de tromper, la mésinformation peut résulter de la seule
défaillance de l'informateur qui devient une victime facile pour les
flatteurs à cause de son indolence. Celle-ci relève souvent de la
négligence à l'égard du contexte et de la paresse de s'informer
correctement. Elle est fréquente dans l'étude
biblique, comme dans tous les domaines complexes, et le phénomène
n'est pas près de prendre fin. Le raisonnement qui commande
l'orientation de cette étude est l'équivalent d'un regard de myope
dans lequel les gens regardent seulement la surface des mots sans avoir
aucune notion de leur origine ni de leur profondeur, puis osent affirmer qu'ils
en détiennent le sens réel. Une telle disposition malsaine est la
maladie du siècle qui dirige droit à l'apostasie. C'est toujours le même procédé qui
fait la part belle à l'émotionnel au détriment du sens. Il ne s'agit pas, comme dans la désinformation, de
fausser les faits, mais plutôt de fausser les pistes. Plus
subjective et plus discrète, la mésinformation ne ment pas: elle
embrouille. On occulte les vraies causes, on submerge les crédules
d'infos contradictoires, on rive les regards sur le spectacle
(conflits, passions, émotions, violences) en les détournant de l'essentiel. Au
final, les bonnes questions font défaut, les enjeux restent
illisibles et les lois réactionnaires passent dans l'indifférence
générale.
La désinformation trompe en proposant
une lecture fallacieuse mais formellement cohérente du monde et du
christianisme. La mésinformation, elle, est plus insidieuse. Son credo: le sensationnalisme. La
vérité est conçue comme une émotion, un phénomène expérimental qui
se conforme aux sentiments. La mésinformation ne recule devant aucune
obscénité, son but à court terme étant d'accrocher par une mise en
scène racoleuse. À long terme, elle lamine la faculté d'analyse du
crédule, lui fait baisser les bras, le laisse sans défense et crétin
sous un déluge d'images et de sous-entendus. Au besoin, on aidera
l'indécis à s'aligner sur les versions officielles du mode de pensée
d'un groupe particulier. Comme la désinformation, la
mésinformation sert le pouvoir dominant qui manipule la croyance des
gens; mais trois fois plus
efficacement: 1- S'appuyant sur des événements réels, elle ne peut
essuyer de démenti; 2- Semant la confusion dans les esprits, elle
empêche tout scandale légitime; 3- Enfin, elle accroît le sentiment
d'impuissance, brassant beaucoup de choses mais ne prenant jamais le
temps de les expliquer. Le crédule s'en justifie avec un concept
absolument inopérant: «tout est résonance» ou «méthode d'orientation
des sentiments». Une «résonance» qui donne libre
cours à toutes les approximations, toutes les manipulations, au nom
d'une véritable poétique de l'amalgame et du révisionnisme. On
convoque ainsi des éléments disparates par pure analogie, sans autre
motif qu'un «tout est résonance», autrement dit sans aucun travail
d'élucidation rationnelle. Or, comme l'esprit du quidam est déjà
saturé d'informations et d'images, la doctrine du «tout est
résonance» ne cherche guère à démêler: elle s'appuie à l'inverse
sur notre trop-plein de connaissances fragmentaires et flatte notre
propension à y voguer plutôt qu'à soutenir l'effort d'y mettre un
peu d'ordre. Le sens n'est plus à découvrir au moyen d'une analyse
ou d'une enquête: il est à ressentir, à élaborer intuitivement, à
saisir au vol. Une explication n'a plus à demander un travail
intellectuel de décryptage: elle doit couler de source. Seule
importe l'évidence immédiate — le sentiment du vrai. La
vérification, fastidieuse, démobilise, fatigue et enlève tout
intérêt.
Tout est résonance, tout nous parle,
tout nous dit quelque chose. Le prêt-à-penser contemporain, taille
unique, peut être porté par tous, dans la mesure où la
mésinformation réduit l'individu à n'être qu'un cerveau
humain disponible pour la propagande des prétendues églises, pour la publicité et la doctrine
des sectes dites évangéliques. Le flux continu de rumeurs au conditionnel, d'infos
incomplètes, d'imitations et de non-dits, cette vaste résonance
intentionnelle nie la liberté en Christ et la vérité des
Saintes-Écritures qu'elle déforme à sa guise; elle conditionne les
réflexes et les désirs, comme les certitudes et les opinions. «Résonance intentionnelle», puisque
elle ne fait jamais tinter les faits congrus, les outils qui
rendraient possible un décorticage.
Sélectionnez une opinion, n’importe
laquelle, aussi farfelue soit-elle. Faites-en une recherche sur
Google. Vous trouverez des centaines de pages supportant cette
opinion et ce, le plus sérieusement du monde. Il est possible de se
convaincre de n’importe quoi avec Internet. Les engins de recherche sont devenus
indispensables aujourd’hui puisqu’ils diminuent le total désordre
d’internet. La quantité d’information sur Internet est si
phénoménale, et augmente à un tel taux, qu’y naviguer sans aide
serait comme tenter de trouver une aiguille dans le système solaire
(ou une très très grosse botte de foin). Certaines études estiment
que le nombre de pages sur Internet est de plus de 1000 milliards.
Si chaque page était imprimée sur une feuille de papier, la pile de
papier aurait 100 000 km de haut. Devant cette quantité
d’information en constante refonte, il nous faut isoler, filtrer et
sélectionner. Mais sélectionner l’information sans faire attention résulte en un biais de confirmation.
Ainsi, les indexeurs deviennent aussi de plus en plus des engins
servant à renforcer les préjugés. Avec Google, vous pouvez vous
convaincre de l’absolue véracité de n’importe quel soupçon,
indépendamment des sites critiques puisqu’ils sont filtrés par le
même coup, par l’engin de recherche ou par votre sélection avec la
souris. En fait, les engins de recherche, aussi utiles soient-ils,
permettre d’extraire de l’océan d’information, de désinformation et
de mésinformation, l’opinion voulue sans aucun discernement. Mais là
est le gros du problème, car sans discernement le crédule devient
rapidement la proie de toute l'information fardée qui s'y trouve.
Ainsi, sur Internet, une fabulation
totalement délirante a autant de poids que la Parole de Dieu qu'on
déforme pour valider les chimères et les délires de tous genres. Aucun indice ne permet de soupeser les «faits» présentés dans une page web. C’est au lecteur que revient le
devoir de discerner (là, on est dans le trouble!). Discerner
implique faire preuve d’un sens critique et d’une méthode de remise
en question de toute nouvelle information et de ses propres
convictions à la lumière des Saintes-Écritures dans leurs langues
originales, car les traductions font souvent défauts. Tout doit être
vérifié et revérifié selon le sens des mots dans les originaux,
ainsi que dans le sens du contexte grammatical et historique. La pensée critique et une méthode d’élimination des
erreurs par comparaisons des textes deviennent deux outils
intellectuels indispensables et sont, en fait, la seule façon de
naviguer sainement dans cet océan de més/dés/information biblique. Sans ces
outils-ci, nous ne sommes que de la marchandise à endoctrinement.
Comme si le problème n’était pas assez
inquiétant, une nouvelle tendance commence à émerger de cette
situation: des engins de recherche préfiltrés. Vous êtes chrétien?
Essayez SeekFind, un engin de recherche ne retournant que des
résultats cohérents avec la Bible, mais des résultats programmés qui
supportent la croyance dominante dans un but d'endoctrinement. On assiste à une ghettoïsation volontaire des
esprits. Une telle ghettoïsation des idées mène
inévitablement à une cristallisation aigüe des opinions élevées au
niveau de vérité suprême, et ultimement à des conflits
irréconciliables, car les discussions deviennent impossibles. En
fait il ne peut avoir de communion entre la lumière et les ténèbres,
cela a toujours été depuis le commencement et sera toujours ainsi
jusqu'à la fin. Il y a évidemment un conflit magistral qui existe
ici entre la souveraineté absolue de Dieu qui est Maître de notre
destin et celle de l'homme qui se dit maître de son propre destin
par son libre-choix. La mésinformation se base sur la méconnaissance
des gens pour produire un engourdissement sur l'esprit des crédules,
ce qui fait qu'ils deviennent imprudents et négligents sur les
enseignements essentiels de ce sujet. Très peu savent qu'il s'agit
ici des doctrines de la grâce nommées aussi les Cinq Points du
Calvinisme (six en français) ou T.U.L.I.P.E.. En fait la majorité de ceux qui se
disent chrétiens n'ont aucune connaissance du calvinisme, et ceux
qui en ont une le connaisse que superficiellement, ils sont plutôt
endoctriné pour le condamner de crainte d'être exposé comme des
imposteurs. Nous entrons donc dans un champ bataille théologique
entre les Réformateurs et les Déformateurs, d'un côté nous avons les
Calvinistes et de l'autre les Évangéliques modernes.
CHAPITRE 4
CALVINISME CHARNEL ET CALVINISME
SPIRITUEL
Le calvinisme (nommé ainsi d'après Jean Calvin et
aussi appelé la tradition réformée, la foi réformée ou la théologie
réformée) est une doctrine théologique protestante et une approche
de la vie chrétienne qui reposent sur le principe de la
souveraineté de Dieu en toutes choses. Bien qu’elle fût développée
par plusieurs théologiens tels que Martin Bucer, Heinrich
Bullinger, Pierre Martyr Vermigli, Ulrich Zwingli et Théodore
de Bèze Cette théologie porte le nom du réformateur français Jean Calvin en
raison de l’influence dominante qu’il eut sur elle et du rôle
déterminant qu’il exerça dans les débats confessionnels et
ecclésiastiques du XVIe siècle. Aujourd’hui ce terme fait référence
aux doctrines et aux pratiques des Églises dites Réformées. Ce terme désigne
aussi l’enseignement de Calvin lui-même lorsque celui-ci est séparé
du giron de cette église, enseignement qui fut adopté par certaines
églises Baptistes et plusieurs autres au niveau individuel. Le calvinisme est
surtout connu pour les doctrines de la double prédestination et de la
corruption totale du cœur de l'homme. Être calviniste ne signifie
donc pas suivre un homme qui se nommait Jean Calvin comme les
antagonistes le disent faussement dans une vaine tentative de le
discréditer. A sa base le calvinisme est souverainiste en ce qu'il
soutient fortement la souveraineté absolue de Dieu sur toutes choses
et abaisse l'homme dans la poussière de l'humilité; contrairement à
l'éclectisme ou doctrine des évangéliques (attitude ou disposition
d'esprit portant à une décision personnelle de choisir de croire,
nommée aussi «choix de la foi» qui maintient l'indépendance de
l'homme et la fierté de la dignité humaine dans la grâce du salut).
Bref, le terme Calviniste désigne un disciple de la souveraineté
absolue de Dieu, et celui de Éclectique désigne un disciple du
libre-choix. Néanmoins beaucoup de calvinistes modernes ont
apostasiés et ne
soutiennent pas complètement la souveraineté absolue de Dieu, et
beaucoup d'éclectiques modernes déjà apostats ne soutiennent pas complètement
l'hérésie du libre-choix.
De nos jours deux formes de calvinisme
sont évidentes, le calvinisme charnel et le calvinisme spirituel et
toutes communions ou coopérations entre les deux sont inexistantes
et impossibles. Le calvinisme charnel est la forme de calvinisme que
l'on nomme traditionnel ou classique. Il est issu de la Réforme
Protestante et fut la forme théologique dominante de cette époque.
Quoique institutionnalisé avec des notions de formalisme et de
cléricalisme, le calvinisme classique de la Réforme Protestante fut
donné une étincelle de vie de la part de Dieu pour résister aux
persécutions de l'église Catholique Romaine qui avait pour but de
tous les exterminer jusqu'au dernier. Il était donc nécessaire à ses
débuts que le calvinisme soit organisé pour sa protection et pour la
propagation de la révélation biblique par rapport à l'Évangile et la
souveraineté de Dieu. Ainsi fut née l'église dite Réformée.
Bien que l'essentiel de la pratique de
Calvin se déroulât à Genève, ses publications ont étendu ses idées
d'une Église Réformée à de nombreuses parties de l'Europe. Le
calvinisme devint la doctrine théologique majoritaire en Écosse avec
John Knox, aux Pays-Bas avec William Ames, T.J. Frelinghuysen et
Wilhelmus à Brakel, et dans certaines parties de l'Allemagne
(notamment celles proches des Pays-Bas) avec Caspar Olevian et
Zacharias Ursinus. Le calvinisme exerça une certaine influence en
France, en Hongrie, en Transylvanie, en Lituanie et en Pologne. Il
acquit également une certaine popularité en Scandinavie,
particulièrement en Suède où il fut cependant rejeté au profit du
luthéranisme après le synode d'Uppsala en 1593. La plupart des
colons qui s'établirent dans les États Mid-Atlantic, en Nouvelle
France (le Québec) et en Nouvelle-Angleterre (les États-Unis)
étaient calvinistes. Cela incluait les puritains anglais, les
huguenots français, les colons hollandais de la Nouvelle-Amsterdam,
et les Scots d'Ulster presbytériens de la région des Appalaches. Les
colons néerlandais calvinistes furent également les premiers
européens à réussir à coloniser l'Afrique du Sud au XVIIe siècle.
Ils furent plus tard nommés les Boers ou Afrikaners. La Sierra Leone
fut en grande partie colonisée par les colons calvinistes de la
Nouvelle-Écosse qui étaient pour la plupart des Loyalistes noirs qui
avaient combattu pour l'Empire britannique lors de la guerre
d'indépendance américaine. Le pasteur John Marrant y avait établi
une congrégation sous les auspices de la Connexion de la comtesse de
Huntingdon. Certaines des plus importantes communautés calvinistes
se sont formées grâce aux missionnaires des XIXe et XXe siècles,
notamment en Indonésie, en Corée et au Nigeria. Aujourd'hui,
l'ensemble des Églises d'inspiration calviniste (réformées,
presbytériennes, congrégationalistes et Église unie du Christ)
rassemblent, d'après le site
Adherents.com, environ 75 millions de personnes. La Communion
mondiale d'Églises Réformées, l'organisme international qui réunit
la plupart des Églises issues du calvinisme, revendique quant à elle
80 millions de croyants.
Le terme calvinisme est quelque peu
ambigu dans le sens où il peut conduire à penser que la doctrine des
Églises ou des mouvements calvinistes correspond intégralement aux
écrits de Calvin. En réalité, d'autres théologiens et réformateurs
eurent une influence considérable sur ce qui est maintenant appelé
le calvinisme: par exemple le successeur de Calvin, Théodore de
Bèze, le théologien hollandais Franciscus Gomarus, le fondateur de
l'Église presbytérienne John Knox, et de nombreuses autres figures
comme le puritain anglais John Bunyan et le théologien américain
Jonathan Edwards.
L'une des caractéristiques spécifiques
du calvinisme réside dans la sotériologie ou doctrine du salut.
Celle-ci souligne l'incapacité des hommes à obtenir le salut. Dieu
est le seul à être l'initiateur de toutes les étapes du salut, de la
formation de la foi à toutes les décisions qui conduisent à suivre
le Christ. Le calvinisme insiste donc particulièrement sur
l'importance de la grâce divine dans le salut, et sur les fruits de
cette grâce tant dans la vie du croyant que dans la société
chrétienne. Cette doctrine fut solennellement formulée et codifiée
lors du synode de Dordrecht (1618-1619) où fut rejetée une autre
doctrine connue sous le nom d'arminianisme, doctrine du libre-choix
avec laquelle on tenta de corrompre le calvinisme mais qui fut
rejetée et condamnée comme une des hérésies les plus dangereuses.
Le calvinisme est parfois identifié à
l'augustinisme car sa conception du salut, qui occupe une place
centrale dans le calvinisme, est celle soutenue par saint Augustin
dans le débat qui l'opposait au moine breton Pélage. À la différence
du libre-arbitre défendu par le pasteur hérétique américain Charles
Finney et d'autres personnalités entrées en dissidence, le
calvinisme met fortement l'accent, non seulement sur la bonté
perpétuelle de la création originelle, mais aussi sur la ruine
totale des réalisations humaines et la frustration de l'ensemble de
la création, engendrée par le péché. Par conséquent, il considère le
salut comme une nouvelle œuvre de création effectuée par Dieu,
plutôt que comme la réussite de ceux qui sont sauvés du péché et de
la mort.
Plus largement, le calvinisme est
synonyme de «protestantisme réformé», englobant entièrement la
doctrine enseignée par les Églises réformées dont le but était de
purifier l'Église de l'idolâtrie et des fausses doctrines de
l'Église Catholique Romaine. Malheureusement elle a atteint son but
que partiellement car elle garda en son sein certains éléments
indésirables et subversifs, notamment la doctrine de la Trinité
Ontologique de trois personnes en Dieu qui est la pire des hérésies
sur la face de la terre, mais vrai que la Réforme était à ses débuts
et que ces éléments devaient êtres purgés avec le temps, mais non à
l'intérieur de son corps ecclésiastique structuré qui est devenu
complètement insensible à ce besoin. Au moins nous pouvons nous
réjouir qu'elle est devenue à son origine la dépositaire de la plus
merveilleuse des doctrines, celle de la double-prédestination,
malgré le fait qu'elle en a perdu l'héritage dans nos temps modernes
à cause de son refus de se réformer elle-même.
Les réformateurs n'ont pas fait de la
prédestination un dogme central quoique essentiel, et ont au
contraire encouragé le prédication de «Tout le Conseil de Dieu»
c'est-à-dire de l'Écriture comme moyen d'obtenir le salut, mais ses
ministres modernes ont plutôt mis l'accent sur la philosophie
Réformée et ce sont égarés dans des voies insidieuses et tortueuses
dans le but de plaire à la concurrence Évangélique. Souvent nous
voyons que les deux sont d'un seul accord pour attaquer d'autres
calvinistes qui s'opposent à leurs duplicités dans une tentative de
rectifier leurs déviations doctrinales, ce qu'ils ne peuvent tolérer
car ils s'imaginent détenir la vérité et en être les gardiens. Telle
est la maladie et l'obsession de la religion organisée, qu'elle soit
calviniste ou autre. Ces gens se croient tout permis, mais
lorsqu'ils rencontrent quelqu'un de radical qui ne crains point de
les combattre en leur retournant leur change, ils retournent se
cacher dans leur trou noir avec tout le reste de la vermine qui leur
ressemble. Comme exemple, citons un ministre de l'église dite
Réformée, un pasteur scélérat du nom de Eric Kayayan, un pédant et
orgueilleux, un homme méchant et malicieux qui utilise la
mésinformation pour agresser et discréditer d'autres calvinistes qui
ne soutiennent pas l'hérésie trinitaire qui ne fut jamais purgée de
leur théologie croupissante, mais il récoltera ce qu'il a semé en dû
temps. Entre temps laissons le prêcher son évangile charnel aux
babouins africains, aux chacals et aux chameaux du désert, surement
sa théologie stagnante de Sa-ha-rien va contribuer grandement à
l'avancement du Royaume de Dieu sur le Continent noir qui reflète
l'attitude de son cœur ténébreux. Mais cet énergumène n'est pas le
seul de nos jours à agir de la sorte, il doit prendre son numéro et
se mettre en ligne avec tous les autres ostrogoths.
L'Église dite Réformée détient la
théologie de l'alliance, qui en plus de s'appuyer sur une
sotériologie calviniste, est la structure architecturale qui unifie
toutes les doctrines du calvinisme. Concernant la pratique du culte,
la spécificité principale est l'adoption du principe régulateur du
culte c'est-à-dire le rejet de toute forme de culte qui ne soit pas
expressément ordonnée par la Bible, quoique souvent interprété au
sens du cléricalisme et du formalisme. Ceci différencie le
calvinisme du luthéranisme qui respecte, à l'inverse, le principe
normatif du culte. Mais tout dans ce domaine n'est que prétentions,
car ils refusent tous de reconnaître la vérité biblique sur ce sujet
qui nous dit que le vrai culte n'a pas aucune forme et qu'il est
réservé uniquement à la prêtrise universelle de tous les croyants
sans aucune distinction dans leur démarche de tous les jours (Jean
4:23,24; Romains 12:1,2; 1 Pierre 2:5-9).
La théologie calviniste s'assimile aux
cinq points du calvinisme, aussi appelée les doctrines de la grâce,
qui sont une réponse point par point aux cinq points développées
dans la remontrance arminienne. Ils servent de résumé des décisions
arrêtées lors du synode de Dordrecht en 1619. Calvin lui-même n'a
jamais utilisé un tel modèle ni combattu directement l'hérésie de
l'arminianisme puisqu'il est décédé en 1564. Par conséquent ces
points constituent un résumé des différences entre calvinisme et
arminianisme dont le principe de ce dernier est l'éclectisme, et non
un récapitulatif complet des œuvres de Calvin ou de la théologie des
Églises réformées en général. En anglais, ils sont désignés par
l'acronyme TULIP et en français TULIPE,
même si l'ordre des points n'est pas le même que celui mentionné
dans les Canons de Dordrecht.
Le calvinisme traditionnel ou
classique est lui-même divisé en plusieurs factions. Si la majorité
sont des calvinistes cinq points, plusieurs sont des calvinistes qui
adoptent seulement deux, trois, ou quatre points des doctrines de la
grâce, ce qui fait que ces derniers ne sont plus calvinistes du tout
car les cinq points se tiennent ou s'écroulent ensembles. Le
calvinisme de la Réforme Protestante sombra graduellement dans
l'idolâtrie de l'intellectualisme et l'étincelle de vie qu'il avait
reçu de Dieu lui fut retiré, les doctrines de la grâce qu'elle
choyait devint des lettres mortes sans efficacité quelconque.
L'église dite Réformée devint une église morte et maudite de Dieu
qui a besoin elle-même d'être réformée mais qui refuse obstinément
de changer. Aux yeux de la chair l'église dite Réformée est la
meilleure des églises, mais aux yeux de l'Esprit c'est un vrai
bordel rempli de prostitution spirituelle de toutes sortes. A part
de quelques exceptions, les Réformés ont fait une idole de leur
intellect, ils adorent aux pieds de l'érudition, et élèvent la
raison de l'homme au niveau de la divinité infaillible. Cette église
correspond par analogie à celle de Sardes dans l'Apocalypse:
«ÉCRIS aussi à l'ange de l'Église de SARDES:
Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu, et les sept
étoiles: Je connais tes œuvres; tu as la réputation d'être vivant;
mais tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui s'en va
mourir; car je n'ai point trouvé tes œuvres parfaites devant Dieu.
Souviens-toi donc de ce que tu as reçu et entendu, garde-le, et te
repens. Que si tu ne veilles pas, je viendrai vers toi comme un
larron, et tu ne sauras point à quelle heure je viendrai vers toi.
Tu as aussi à Sardes quelque peu de personnes qui n'ont point
souillé leurs vêtements, et qui marcheront avec moi en vêtements
blancs, car ils en sont dignes. Celui qui vaincra, sera vêtu de
vêtements blancs, et je n'effacerai point son nom du livre de vie;
et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. Que
celui qui a des oreilles, écoute ce que l'Esprit dit aux Églises.» (Apoc.
3:1-6)
L'église dite Réformée a négligée de
réaliser qu'une reforme réelle n'est pas un mouvement statique qu'il
faut encadrer avec des principes et des règles qui en préserve la
structure institutionnalisée. Que Dieu a permit qu'il en soit ainsi
au début ne signifie aucunement que la Reforme devait être enfermée
dans des cadres ecclésiastiques humains pour devenir rigide et
stagnante. La Réforme classique naturelle doit faire place à une
Réforme spirituelle, comme le mentionne l'apôtre Paul:
«Or, ce n'est pas ce qui est spirituel, mais
ce qui est naturel, qui est le premier; ce qui est spirituel vient
après.» (1 Cor. 15:46) La Réforme est plutôt un
principe de vie dynamique qui apporte des modifications effectuées
au niveau de la foi personnel dans un but d'amélioration. Le mot
même de Réforme signifie un procédé continuel de raffinage de la foi
et non des institutions, et là est toute la différence. La Réforme
est en fait une résurrection qui commence par la chair pour se
transformer en une disposition spirituelle par la Sainte Présence de
l'Esprit de Christ en ses élus. En ce sens, nous parlons d'une
réforme des pensées et des cœurs, d’une régénération de la foi
biblique et des doctrines de la grâce du calvinisme au sein des
foyers. Certes, il ne sera jamais question - au grand jamais -
d'adapter l'Évangile de la Souveraineté de Dieu dans le salut par la
grâce, auquel les élus ont été prédestinés, à l'esprit du temps ni
de faire des concessions à l'homme autonome qui veut se mettre à la
place de Dieu par son libre choix illusoire de croire ou non.
La Réforme spirituelle n'a aucune
forme, aucune institution ou organisation, elle est libre comme le
vent de l'Esprit et doit proclamer la foi dans le langage nouveau
d'une nouvelle époque, non pas que la foi serait de nature
changeante et devrait être continuellement changée; mais de
proclamer une voie décisive resté ouverte à l'action du Saint-Esprit
et à la Parole de Vérité. Avec la Réforme spirituelle, les
changements apportés par la Réforme traditionnelle du 16ie siècle
débordent le cadre ecclésiastique pour affecter aussi la vie du
monde et des hommes, tout ce qu'elle maintient de la première est
l'étincelle de vie qui lui fut transférée, à savoir les doctrines de
la grâce ou cinq points du calvinisme. Le reste de la théologie
Réformée est considéré comme du rebut et mise au rancart, comme le
dit si bien l'apôtre Paul: «Mais ces choses
qui m'étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause
de Christ. Néanmoins, sans aucun doute, je considère toutes choses
comme une perte, à cause de la présence de l'excellence de la
connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j'ai souffert la
privation de toutes choses, et je les estime comme des ordures, afin
que je favorise Christ.» (Phil. 3:7,8) L'église comme
institution ou organisation dite ecclésiale, qu'elle soit Réformée
ou autre, est un corps mort en décomposition. L'Église de Dieu
réelle est plutôt un état d'être, l'état d'être appelé à renaître en
Christ par la puissance de l'Esprit de Dieu. Comprenons par ce fait
que le Seigneur Jésus n'appelle pas des institutions à renaître mais
des individuels qu'il a choisi d'avance avant la fondation du monde
et créé spécifiquement dans ce but. L'Église de Dieu est l'Église
des élus et non pas l'église des institutions ecclésiastiques
humaines, elle est une Église vivante et non pas une église morte.
CHAPITRE 5
LA RIGIDITÉ DE L'HYPER-CALVINISME
BIBLIQUE
Souvent appelé «perversion du
calvinisme classique» par la branche charnelle du calvinisme et par
les évangéliques arminiens ou éclectiques, le terme
«hyper-calvinisme» fut à l'origine employé dans un sens
polémique pour critiquer ceux qui niaient la possibilité
d'un salut universel. On accuse les hyper-calvinistes de maintenir des positions
extrémistes sur la chute, la grâce, l'élection et le péché.
Plusieurs parmi les calvinistes modernes accusent même
l'hyper-calvinisme d'être anti-biblique, ce qui fait le grand
bonheur des évangéliques qui ne demandent pas mieux pour fortifier leur
hérésie du libre-choix dans la grâce du salut. Un calviniste qui accuse un autre calviniste
de ne pas être biblique sur les doctrines de la grâce joue le jeu
de l'ennemi, il n'est pas un calviniste mais un prétentieux et un
imposteur. De telles accusations contre ceux qui maintiennent la
vérité biblique sans fléchir n'est pas de nos jours, les pharisiens
utilisèrent de tels artifices contre l'apôtre Paul et les premiers
chrétiens. L'hyper-calviniste est fondamentaliste en ce qui concerne
les doctrines essentielles de la grâce, il est inflexible et radical
dans sa défensive de la vérité. Spécifions qu'il s'agit d'un
radicalisme en faveur de la vérité et non des institutions. La
vérité a toujours été tranchante, ferme, invariable, immuable,
intransigeante, et ceux qui la proclament ne peuvent se permettre de
plier le genou et être accommodant envers tous. Une vérité qui est
complaisante n'est pas la vérité mais de la duplicité. Évidemment
une telle attitude n'est pas appréciée par les tièdes pour qui la
foi est regardée comme étant douce et agréable à tous. Ceux qui
maintiennent cette position tépide et répugnante qui est celle des
évangéliques modernes que nous voyons surtout chez les pentecôtistes
et les charismatiques, seront vomis de la bouche du Seigneur:
«Je connais tes œuvres; je sais que tu n'es ni
froid ni bouillant. Oh ! si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi,
parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma
bouche.» (Apoc. 3:15,16) Or l'hyper-calvinisme est l'essence
même de la Réforme spirituelle des derniers temps, et contrairement
à ce que disent ses antagonistes qui répandent la mésinformation à
son sujet, il est purement et solidement
biblique. L'hyper-calvinisme est la position officielle du
calvinisme marginal dit aussi calvinisme spirituel et ses défenseurs
sont inflexibles et inébranlables.
L'hyper-calvinisme fait en premier lieu référence
à une conception dite excentrique apparue dans les années 1700, mais
qui en réalité est antérieur à cette époque puisque ses notions
proviennent directement de l'Église primitive du temps des apôtres,
et particulièrement des enseignements de l'apôtre Paul. La doctrine
de l'hyper-calvinisme, tout comme la Bible l'enseigne, niait le
fait que l'appel de l'évangile à «se repentir et croire» soit
adressé à tout individu et que ce soit le devoir de chacun de croire
au Christ pour le salut comme l'affirme les évangéliques modernes.
Un mort ne peut répondre à l'appel, il doit premièrement revenir à
la vie pour répondre, pour croire et pour se repentir, il doit être
régénéré d'en haut dès l'origine dans le décret d'élection, il doit
naitre de nouveau ou être converti par la puissance du Saint-Esprit
avant de recevoir les mérites du sacrifice de Christ. Le pur
enseignement des Saintes-Écritures est qu'une personne doit naitre
de nouveau pour croire, et non croire pour naitre de nouveau. Même si
la doctrine de l'hyper-calvinisme a toujours été
minoritaire, elle n'a pas été reléguée au passé et est aujourd'hui
présente dans certaines petites communautés
chrétiennes, et individuellement chez certaines personnes. Le terme apparaît aussi occasionnellement dans des
contextes controversés sur un plan théologique ou séculier. Il
connote alors généralement par ses adversaires une opinion négative concernant certains
types de déterminisme théologique ou de prédestination. Il désigne
aussi parfois chez ceux qui le critiquent parmi les tièdes d'une version du christianisme qui est qualifiée de dur ou d'extrême,
«Mais la sagesse a été justifiée par ses
enfants.» (Mat. 11:19)
L'hyper-calvinisme consiste à établir l'équation
entre la chute de l'homme et l'incapacité de se tourner vers Dieu.
La question de la portée de la rédemption a toujours suscité chez
les théologiens, comme parmi les simples fidèles, un intérêt non
négligeable, sans que pour autant l’on puisse trouver un terrain
d’entente entre les différentes réponses apportées à celle-ci.
Pour les uns, les tenants de l'universalisme, la portée de l’œuvre accomplie par Jésus-Christ à
la Croix ne saurait connaître la moindre limite, celle-ci devant
inclure de façon indifférenciée, tous les hommes (y compris le
Diable et les démons selon Origène), le salut embrasse tout l’univers, et toutes les
créatures. À l’extrême opposée, pour les arminiens ou disciples du
libre-choix de la mouvance évangélique, la portée du salut
doit forcément être limitée, du fait de la libre décision de l’homme -
celui-ci n’étant pas contraint d’accepter pour son compte le salut
offert par Dieu, il peut s’opposer à la grâce, et donc s’en trouver
exclu (voir
Prédestination ou Postdestination et
La Doctrine du libre-arbitre). Conséquemment, selon cette hérésie, si le croyant ne
persévère pas ou n'obéi pas aux commandements, il peut perdre son
salut. Selon les tenants de
l’hyper-calvinisme qui reflètent la position biblique réelle, Dieu a choisit
avant la fondation du monde, un
nombre limité d’hommes de tous genres parmi la race humaine, les élus, seul ces derniers étant, à
proprement parler, mis au bénéfice du salut, tandis que l’humanité
dans son ensemble est l’objet de sa réprobation. Seul
l'hyper-calvinisme rend suffisamment compte de l’ensemble des données de la
révélation biblique à propos de la grâce du salut et de la
sanctification des élus.
Soulignons brièvement, sans entrer
présentement dans toutes les complexités du sujet, que tout comme le
calvinisme traditionnel original, l'hyper-calvinisme défend
l'enseignement biblique d'une ruine complète de la nature morale de
l'humanité avec comme seule possibilité d'accéder au salut, la grâce
divine. Il enseigne que l'humanité déchue est moralement et
spirituellement incapable de suivre Dieu ou de lui plaire.
Contrairement à la fausse doctrine des évangéliques, Dieu n'aime pas
le péché ni le pécheur. Que «Dieu a tant aimé le monde» ne signifie
aucunement qu'il aime tous les hommes sans distinctions, mais qu'il
a tout renoncé en s'incarnant dans la chair pour le salut de ses
élus seulement. Les hommes ne peuvent
échapper à la condamnation devant Dieu, et seule l'intervention
divine, suivant laquelle Dieu change leurs cœurs réticents, permet
de faire passer les hommes de la rébellion ou de l'indifférence à
l'obéissance volontaire de la foi réelle. Selon cette conception
fortement scripturaire, tous les hommes sont à la merci de Dieu, qui
serait juste s'il les condamnerait tous à l'enfer éternel pour leurs péchés, mais
qu'il a choisi d'être miséricordieux envers certains qu'il a choisi
avant la fondation du monde selon le bon
plaisir de sa volonté. Tandis que l'hérésie infernale des
évangéliques enseigne que c'est l'homme qui choisi Dieu et non Dieu
qui choisi l'homme, créant ainsi un faux évangile et proclamant
ainsi un faux salut. Selon le choix de Dieu, une personne est ainsi sauvée tandis qu'une
autre est condamnée, ce qui est évident aussi lorsque nous regardons
toutes l'histoire de la race humaine. Celle qui est sauvée ne l'est
pas à cause de sa propre volonté, de sa foi, ou d'une quelconque
autre vertu, mais parce que Dieu l'a choisi ainsi depuis avant la
fondation du monde. Bien que cette personne doit croire à l'Écriture
et l'appliquer pour être sauvée, cette obéissance de la foi est un
don de Dieu reçu dans les mérites du sacrifice de Christ. La foi
n'est donc pas une faculté intellectuelle comme l'enseignent les
évangéliques, elle est plutôt l'assurance de Christ dans
l'accomplissement de son ministère envers ses élus pour leur donner
la certitude que leur salut repose en lui seul, et ainsi ils
reçoivent de lui la confiance de marcher dans cette assurance pour
le reste de leur vie. De cette
manière, Dieu accomplit entièrement et souverainement le salut des
pécheurs qu'il a élu d'entre les hommes. Malheureusement les
calvinistes classiques charnels ne sont pas unanimes entre eux au
sujet de la prédestination à la damnation, dite aussi «prédestination
à la perdition» (doctrine de la réprobation) et au salut
(doctrine de l'élection), ce qui fait qu'ils ont seulement
l'apparence d'être calviniste car ils en renient l'essence. Un débat oppose ainsi les supralapsaires aux infralapsaires. Tous les hyper-calvinistes
traditionnels sont supralapsaires, mais pas tous les supralapsaires
sont hyper-calvinistes, tandis que l'hyper-calvinisme spirituel ou
calvinisme marginal est ultra-lapsaire (voir:
Prédestination de la Chute
et du péché). Dans son essence, l’ultra-lapsarianisme est du pur
calvinisme, non un calvinisme orthodoxe rendu stérile et putride par
son formalisme, son ritualisme, et son intellectualisme; mais un
calvinisme marginal dont la base est T.U.L.I.P.E. et qui ne connaît
aucune forme ni aucune frontière, étant dans son essence «libre
comme le vent de l’Esprit» (Jean 3:8). En pratique, les calvinistes
enseignent la grâce souveraine ou hyper-grâce pour l'exhortation des
fidèles, parce qu'ils savent que cette doctrine entièrement biblique
démontre toute l'étendue de l'amour de Dieu, lequel a sauvé ceux qui
ne pouvaient l'être et le suivre. Contrairement à la doctrine de
l'hypo-grâce des évangéliques, la doctrine de la grâce souveraine
ou hyper-grâce permet d'abolir le sentiment de fierté et d'autonomie
des hommes en mettant l'accent sur la totale dépendance des
chrétiens vis-à-vis Dieu qui est digne de confiance en toutes
choses. De la même façon, la sanctification, dans la conception
calviniste, implique une mise à part dans le sacrifice de la croix et
une constante dépendance vis-à-vis Christ qui a expié les
perversités du cœur dominé par le péché, et qui favorise la joie du
chrétien.
CHAPITRE 6
C.G. FINNEY PÈRE DE L'APOSTASIE
ÉVANGÉLIQUE
Des associations d'églises baptistes
réformées ou calvinistes furent créées dans la seconde moitié du
XVIIIe siècle. Durant le Second grand réveil en Amérique, les
baptistes réformés et les autres expressions calvinistes du
christianisme protestant subirent les attaques d'évangélistes comme
Charles Grandison Finney et des théologiens comme Nathaniel William
Taylor. De nombreux baptistes particuliers adoptèrent
l'hyper-calvinisme, malgré le fait que leur confession de 1689 ne
supporte pas une telle position dans sa théologie réformée. Le
ministère de Finney reposait complètement sur la duplicité, il fut
essentiellement celui qui engendra la plus grande mésinformation à
propos du calvinisme qu'il détestait et avait en horreur.
Finney, disciple de John Wesley, était
essentiellement arminien et contre l'hyper-calvinisme qui souligne
fortement la souveraineté de Dieu. Il s'opposa aussi à la
justification par la foi avec véhémence et s'appuya constamment sur
le rationalisme pour étayer sa nouvelle théologie subversive afin de
détrôner les doctrines de la grâce souveraine. Dans un sens
théologique, Finney jouait le rôle de Satan. Son système implique
clairement que la justification dépend en dernier ressort de
l'obéissance du croyant lui-même, et que Dieu n'accordera de
véritable pardon final au pécheur repentant qu'au terme de toute une
vie de fidèle obéissance et de persévérance. Il est donc le chef de
file d'un mouvement qui renonce en bloc aux principes séculaires de
la Réforme pour renverser le château fort du Protestantisme et
ouvrir de nouveau le chemin vers Rome. Finney est le père de
l'apostasie évangélique et le père des mouvements de Réveils
sataniques et extatiques qui sonnent l'heure de la fin. Charles
Grandison Finney était un hérétique. Le mot n'est pas trop fort.
Finney était expert pour enrober ses opinions dans des formules
ambiguës et dans des expressions à l'allure biblique pour déformer
la foi et lui donner un autre sens, mais son enseignement est du
pélagianisme pratiquement à l'état pur. La théologie de Finney s'est
grandement propagée chez les sectes évangéliques modernes, surtout
parmi les Pentecôtistes et Charismatiques, ainsi que dans des
groupes dissidents de fanatiques qui pratiquent la délivrance de
démons chimériques.
Dans ses discours, Charles Finney
affirme réagir contre l’hyper-calvinisme de son époque dans le but
de justifier ses aberrations doctrinales. Selon la mésinformation
qu'il propagea parmi tous les disciples du libre-choix, l’hyper-calvinisme
serait une corruption des doctrines
calvinistes, notion d'un jésuitisme aberrant qui s'attaque à la
vérité de la révélation biblique à propos de la grâce du salut.
Pourquoi un tel assaut pour incriminer la souveraineté de Dieu?
Simplement que l’hyper-calvinisme nie la responsabilité humaine,
abaissant l'homme dans la poussière de l'humilité, lui enlevant
ainsi toutes prétentions à une contribution quelconque dans l'œuvre
du salut et de la sanctification, et rendant gloire à Dieu comme
seul Souverain et Maître. Le terme «responsabilité» signifie
«l'obligation faite à une personne de répondre de ses actes, ses
choix, ses décisions, ses paroles, du fait du rôle, des charges
qu'elle doit assumer et d'en supporter toutes les conséquences».
Cela garantie que l'homme recevra une réponse à ses actions. En
d'autres mots, la responsabilité signifie que l'homme est le propre
maître de son destin et non Dieu, en fait elle est indépendante de
Dieu plutôt que de lui être dépendante. Par cette notion subversive
l'homme se fait Dieu (Gen. 3:4,5). Puisque selon ce principe l'homme
se dit maître de son destin, il est ipso-facto maître de son salut
et de sa perdition, Dieu n'y est pour rien et il est obligé
d'accepter les choix de l'homme et ses efforts comme contribution
valide à sa grâce et à sa réprobation. Finney posa la base d'une
doctrine infâme qui plaisait à l'entendement de l'homme car elle
validait ses efforts qui devenaient méritoires aux yeux de Dieu et
élevait la dignité humaine que Dieu devait respecter sans imposer
rien à l'homme. Cette notion grotesque et blasphématoire se répandit
comme un feu de brousse dans un monde spirituellement déboussolé. Il
ne s'agit donc plus d'un salut par la grâce mais d'un salut par les
œuvres, un salut par le libre-choix de l'homme, un salut déguisé
subtilement sous les aspects de la grâce mais qui ne vaut absolument
rien aux yeux de Dieu. Avec une telle doctrine les hommes sont
réellement sauvés, mais sauvés de Dieu et de la vérité.
En niant la responsabilité de l'homme,
l'hyper-calvinisme signifie que l'homme ne peut pas répondre à
l'appel de l'Évangile, qu'il s'agisse de l'évangile charnel du
calvinisme traditionnel ou du faux évangile du choix de la foi des
évangéliques modernes. Le fait que la grande majorité du
christianisme a interprété le mot «évangile» comme signifiant «bonne
nouvelle», a contribué grandement à égarer des multitudes
innombrables dans une fausse voie de salut, car cette interprétation
implique que l'homme a la capacité d'accepter ou de rejeter cette
nouvelle. Mais le mot «Évangile» signifie plutôt dans son sens
original «message de la grâce», impliquant une notion de puissance
venant d'en haut et indiquant que l'Évangile est une décision de
Dieu et non de l'homme pour régénéré les pécheurs qui furent choisis
à la grâce du salut en Christ depuis avant la fondation du monde.
Une telle interprétation juste du mot «Évangile» enlève toutes
prétentions à l'homme et l'écrase dans la poussière de l'humilité,
le forçant à regarder à la croix et à reconnaître la souveraineté de
Dieu afin d'être sauvé. Cet Évangile est le véritable, il ne dépend
aucunement de l'homme, il est la puissance de Dieu pour le salut de
ses élus seulement car le message de la grâce est sélectif, il ne
s'applique pas à tous les hommes sans distinctions. Dieu est celui
qui choisi le salut pour ceux qu'il a désigné d'avance selon le bon
plaisir de sa volonté souveraine, et non l'homme avec ses
prétentions d'être maître de son destin en choisissant de croire.
Cet Évangile est celui que les apôtres proclamèrent, il est celui de
l'hyper-calvinisme et du calvinisme marginal, la base même de la
Réforme spirituelle des derniers temps. Que Dieu utilise des hommes
dans sa proclamation ne signifie aucunement qu'il dépend de l'homme,
car Dieu agit comme il veut et quand il le veut, et cela va à
l'encontre des calvinistes charnels autant qu'à la mouvance
évangélique populaire engendré par Finney et propagé par les
disciples du libre-choix. Évidemment que les ministres des églises
Réformées et Évangéliques n'aiment pas cet Évangile de la
souveraineté de Dieu et vont le combattre par tous les moyens
possible, car ils sont en danger de perdre leur travail qui pour
plusieurs est très lucratif. Plutôt que de s'humilier et de se
repentir, ils vont le déformer subtilement pour maintenir leur
position et en récolter quelques gloires, mais leur fin sera selon
leurs œuvres et ils périront tous atrocement comme Dieu l'a désigné
d'avance.
Cette
doctrine était très présente dans la Nouvelle-Angleterre où Finney
enseignait. Ceci explique en partie pourquoi les enseignements de
Finney furent rapidement très populaires car les gens aiment se
faire flatter les oreilles avec de belles paroles qui leurs donnent
raison et approuvent leurs efforts. Finney affirme condamner
les erreurs de l’hyper-calvinisme, mais en réalité, comme tous bons
réprouvés, il le déforme afin d'ériger sa nouvelle doctrine du choix
de la foi. Subtilement il rejette des éléments
essentiels du christianisme authentique lorsqu'il dit: «Partout, j’ai trouvé que
l’hyper-calvinisme est une pierre d’achoppement tant pour l’Église
que pour le monde. Les doctrines affirmant que la nature humaine est
intrinsèquement pécheresse, entièrement incapable par elle-même
d’accepter Christ et d’obéir à Dieu, que l’homme est condamné à la
mort éternelle à cause du péché d’Adam et de sa propre nature
pécheresse, et tous les dogmes rattachés à ceux-là, caractérisant
cette école de théologie, sont une pierre d’achoppement pour les
chrétiens, causant la ruine des pécheurs.» Charles Finney va
jusqu’à rejeter la doctrine du péché originel et de sa transmission
à toute l’humanité ! Il s’agit d’un enseignement essentiel de la
Bible. Finney retourne à une ancienne hérésie défendue par Pélage au
Vie siècle. Ce dernier affirmait que le péché d’Adam n’entraînait
aucune conséquence pour l’homme. Ainsi, il n’était pas corrompu et
pouvait choisir d’abandonner le péché par sa propre volonté. Cela
est une négation de Romains 8:7-8: «L’affection de la chair est
inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de
Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la
chair ne sauraient plaire à Dieu.» L’homme naturel, celui qui n’est pas sauvé, est dominé par sa
chair. Il ne peut pas se soumettre à Dieu et lui plaire. C’est la
raison pour laquelle nous avons besoin d’un Sauveur.
Cela conduira Finney et ses héritiers
spirituels à développer la doctrine la plus pernicieuse jamais
connue: la régénération
décisionnelle. L’être humain n’étant pas, selon la doctrine de Finney
et contrairement à la Bible, soumis à la corruption de la chute d’Adam, il est capable de
prendre une décision en faveur de Christ. L’on développera toute
sorte de technique psychologiques afin d’amener l’incroyant à prendre une décision
positive et d’accepter Jésus dans sa vie: «Accepte Jésus et tu
seras sauvé!» (voir
Accepter Christ
comme son Sauveur personnel). Combien de personnes rencontrons-nous qui
s'imaginent être chrétiennes de cette façon, et qui croient être sauvées parce
qu’elles ont dit «oui» à Jésus lorsqu’on leur a demandé si elles
voulaient l’accepter ? Dire «oui» à Jésus ne permet pas d’être
régénéré ou de naître de nouveau. La nouvelle naissance et le
changement du cœur sont essentiels pour le salut, cela est la
puissance de l'Esprit de Dieu qui nous est accordé dans le sacrifice
de la croix, et non dans une décision personnelle de l'individuel. Rapidement, les églises se sont remplies
d’inconvertis qui ont dit «oui» à Jésus grâce à des techniques
psychologiques ressemblant parfois à de la vente sous pression. Or
ce n’est pas d’un programme de vente prétendu biblique que le
christianisme a besoin pour
transformer les gens en disciples de Christ, mais du vrai l’Évangile
et non d'une falsification subtile qui donne la gloire à l'homme
dans la reconnaissance de ses efforts ou de ses choix !
En rejetant la doctrine
biblique de la corruption totale de l’homme, il allait de soi que Finney tomberait dans le piège de la sanctification totale
qui était enseignée par Wesley (notion un peu
comme on retrouve dans l’Église catholique romaine) et le légalisme.
Il ne peut en être autrement car la doctrine du libre-choix, base
même du catholicisme qui fut infiltrée sournoisement dans le
protestantisme par des Jésuites pour déstabiliser la Réforme,
conduit directement dans toutes sortes de perversions. Le problème de
l’homme, selon Finney, ne se situe pas au niveau de sa nature, mais
uniquement au niveau de sa volonté. Lorsque Finney parle de «corruption totale», il sous-entend que c’est la volonté humaine qui
conduit à cet état et que donc il a le libre-choix de s'en sortir
par ses propres forces naturelles. Finney enseigne que cette même volonté peut
libérer l’homme de cet état de corruption. En d'autres mots, la
nature de l'homme ne serait pas totalement corrompue, il lui
resterait encore quelques bonnes facultés pour faire le bien, tout
comme l'enseigne le catholicisme et l'arminianisme. L’homme serait capable
d’obéir à la loi de Dieu par les seules forces de sa volonté,
contredisant ainsi ce que dit la Parole de Dieu dans Rom. 3:10-23. La loi
morale de Dieu est par conséquent au centre de la théologie
systématique de Finney. Le Saint Esprit n’est pas nécessaire pour
amener les incroyants à la conversion, il suffit de les inviter à
prendre une décision pour Christ puis de leur enseigner la loi
morale. L’observation de cette dernière est alors requise pour vivre
la vie chrétienne, tout comme on vois chez les Adventistes du
Septième Jour et chez plusieurs groupes charismatiques de la
troisième vague qui ont adoptés leurs doctrines insensées. Voyez-vous où mène cet enseignement: l’homme se
sauve lui même en posant un choix personnel et en obéissant à la loi de Dieu. Nous ne pouvons avoir
de meilleure définition du légalisme, et nombreux sont les
pharisiens modernes au sein de la mouvance Évangélique qui suivent
cette doctrine pernicieuse de Finney.
L’héritage de Finney n'est pas
seulement une vision faible du salut qui conduit
inéluctablement à une vie spirituelle pauvre, il est un faux
évangile qui présente un faux salut, un faux Jésus, et un faux
Esprit. Les partisans de Finney nous parlent parfois de réveil glorieux avec des milliers de
prétendus convertis. Pourtant, la Nouvelle-Angleterre a connu une «glaciation
spirituelle» du vivant de Finney et n’en est toujours pas remise à
nos jours. Chez les historiens du christianisme, l’on parle parfois
de la région de New York comme une «terre brûlée», expression
que l’on retrouve dans les écrits de Finney. Charles Finney
s’interrogea lui-même sur les conséquences des supposées conversions produites:
«J’ai souvent été utilisé pour susciter chez les chrétiens une
forte conviction, un état temporaire de repentance et de foi… Mais
je n’ai pas réussi à les presser d’atteindre le point où ils
connaîtraient Christ suffisamment pour demeurer en lui; alors bien
sûr, ils retombaient dans leur état antérieur.» Un contemporain
dira à peu près la même chose en utilisant le même faux-fuyant que
Finney: «Sur une période de dix années, on
a signalé des centaines et même des milliers de convertis, un peu
partout; mais on reconnaît à présent qu’il y a eu relativement peu
de véritables conversions. Même Finney déclare que la grande
majorité d’entre eux déshonorent la religion». Il ne réalisa pas
que lui-même déshonorait Christ et qu'il avait foulé sous les pieds
le sang de la Nouvelle Alliance.
Telles sont les conséquences lorsqu'on
s'éloigne des pures doctrines bibliques de l'hyper-calvinisme. En
craignant leur rigidité et leur intransigeance, en changeant la
rigueur de ses enseignements pour la douceur mielleuse de la
doctrine moderne des prétendus évangéliques, les gens ne peuvent
faire autrement que de s'enfoncer encore plus dans la perversion et
la perdition.
Comparaison entre courants protestants
Ce tableau résume les différences de conceptions du
salut entre le calvinisme et deux autres courants
protestants.
|
Sujet |
Luthéranisme |
Calvinisme
et
Hyper-Calvinisme |
Arminianisme
(Éclectisme) |
Libre arbitre |
Corruption totale sans libre arbitre |
Corruption totale sans libre arbitre |
La corruption n'exclut pas le libre arbitre |
Élection |
Élection inconditionnelle au salut seulement
|
Élection inconditionnelle au salut et à la
damnation
|
Élection conditionnelle sur la base de la
prédiction de la foi ou la prédiction de
l'incroyance |
Justification |
Justification pour tous, accomplie à la mort
du Christ |
Justification limitée à ceux qui sont élus
au salut, accomplie à la mort du Christ |
Justification possible pour tous mais
seulement accomplie lorsque l'individu choisit
la foi. |
Conversion |
À travers les moyens de grâce, résistible
|
Sans moyens,
par la puissance de Dieu et irrésistible |
Implique le libre arbitre, résistible
|
Préservation et apostasie |
S'éloigner est possible mais Dieu donne
l'assurance de la préservation. |
Persévérance des saints
et assurance du salut garantie
|
Préservation à la condition de persévérer
dans la foi, possibilité d'une
apostasie totale et définitive. |
CHAPITRE 7
LES DOCTRINES DE LA
GRÂCE
TABLEAU DE COMPARAISON
Voici un
tableau très
utile pour
vous aider à
comprendre
les
différences
entre
l’Arminianisme
(Éclectisme)
et
l'Hyper-Calvinisme
(Souverainisme):
Les 6 points de l'Arminianisme
ÉCLECTISME ÉVANGÉLIQUE |
Les 6 points du Souverainisme
HYPER-CALVINISME
|
1. le Libre arbitre ou capacité de l'homme |
1. La ténacité de la dépravation totale ou incapacité totale |
Quoique la nature humaine ait été sérieusement affectée par la chute, l’homme n’a pas été laissé dans un état de faiblesse spirituelle totale. Dieu dans sa miséricorde rend chaque pécheur capable de se repentir et de croire, mais il le fait de manière à ne pas s’interposer dans la liberté de l’homme. Chaque pécheur possède une volonté libre et sa destinée éternelle dépens de l’usage qu’il en fait. La liberté de l’homme consiste dans sa capacité de choisir le bien au lieu du mal dans les choses spirituelles; sa volonté n’est pas asservie à sa nature pécheresse. Le pécheur a le pouvoir soit de coopérer avec l’Esprit de Dieu et être régénéré, soit de résister à la grâce de Dieu et périr. Le pécheur a besoin de l’assistance de l’Esprit, mais n’a pas besoin d’être régénéré par l’Esprit avant de pouvoir croire, car la foi est un acte de l’homme et elle précède la nouvelle naissance. La foi est le don du pécheur à Dieu; c’est la contribution de l’homme au salut. |
Par suite de la chute et de la ténacité du péché, l’homme par lui-même est incapable de croire à l’évangile pour son salut. Le pécheur est mort, aveugle et sourd aux choses de Dieu; son cœur est tortueux et méchant. Sa volonté n’est pas libre, elle est asservie à sa nature pécheresse de sorte qu’il ne va pas (il ne peut même pas) choisir le bien au lieu du mal dans le domaine spirituel. En conséquence, ce n'est pas l’assistance de l’Esprit qui amene un pécheur à Christ, c'est la régénération par laquelle l’Esprit donne la vie au pécheur et lui donne une nouvelle nature. La foi n’est pas la contribution de l’homme à son salut mais, est elle-même une partie du don de Dieu pour le salut; elle est le don de Dieu au pécheur, et non le don du pécheur à Dieu.
La régénération ou nouvelle naissance précède donc la foi et non l’inverse: il faut être régénéré pour croire et non croire pour être régénéré. De ce fait nous voyons aussi qu'il faut croire pour comprendre et non comprendre pour croire. De par cette déclaration, nous rejetons la justification par le choix des Arminiens qui renversent l'Évangile de Christ à leur perte, et nous affirmons la justification par la foi seule en Christ.
|
2. L'Élection conditionnelle |
2. Unicité de l’Élection inconditionnelle |
Dieu a choisi certains individus avant la fondation du monde pour qu’ils soient sauvés. Ce choix était motivé par le fait que Dieu voyait à l’avance que ces individus répondraient à son appel. Dieu savait qui seraient ceux qui librement allaient croire à l’évangile; ce sont ceux-là qu’il a choisis. L’élection fut donc déterminée ou conditionnée par ce que l’homme ferait. La foi que Dieu voyait à l’avance et qui motivait son choix n’était pas son don (elle n’était pas créée par la puissance régénératrice du Saint-Esprit), mais résultait uniquement de la volonté libre de l’homme. Il appartenait entièrement à l’homme de déterminer s’il est élu pour le salut. Dieu connaissait, et a choisi ceux qui, de leur propre volonté libre, allaient choisir Christ. Ainsi, c’est le choix de Christ de la part du pécheur, et non le choix du pécheur de la part de Dieu, qui est la cause ultérieure du salut. |
Le caractère unique ou l’unicité de l’élection inconditionnelle est que Dieu a choisi certains individus avant la fondation du monde pour qu’ils soient sauvés. Ce choix était uniquement motivé par sa propre volonté souveraine, selon son bon plaisir, sans condition préalable de la part du pécheur. Il n’a pas choisi certains pécheurs parce qu’il prévoyait une réponse ou une obéissance de leur part, comme la foi, la repentance, etc. Au contraire, Dieu accorde la foi et la repentance à chaque individu qu’il a choisi dans les mérites du sacrifice de Christ qui leur sont attribué gratuitement. Ces actes sont le résultat et non la cause du choix de Dieu. L’élection ne fut donc pas conditionnées par quelque qualité vertueuse ou quelque action prévue dans l’homme. Ceux que Dieu a élus souverainement, il les amène par la puissance de l’Esprit à une réception de Christ comme Sauveur et Seigneur, cette réception étant une abdication ou une démission de la raison, entraîne une soumission entière à l’Évangile de la Souveraineté de Dieu qui s’oppose au libre-choix et à l’indépendance de celui qui reçoit l’appel irrésistible de la grâce. L'homme est spirituellement mort et un mort n'a pas la capacité de choisir. Ainsi, c’est le choix du pécheur de la part de Dieu, et non le choix de Christ de la part du pécheur, qui est la cause ultime du salut.
Sous-entendue que la reconnaissance de la divinité de Christ comme Dieu manifesté dans la chair est une partie essentielle du salut.
Des deux distinctions de la Prédestination: l’élection au salut et la réprobation à la perdition; nous voyons que notre Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, seule et unique Personne divine et éternelle en Dieu, a non seulement choisi les élus au salut avant la fondation du monde pour manifester sa gloire, mais aussi les réprouvés aux peines éternelles pour manifester sa justice. La chute et la délivrance furent ainsi prédéterminé avant la fondation du monde selon le bon plaisir de notre Dieu, et dont le but est la formation d'une nouvelle race éternelle lors de son deuxième avènement.
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3. La Rédemption universelle ou expiatoire générale. |
3. Logique du Rachat Limité ou la Rédemption particulière qui est aussi l’Expiation Limitée. |
L’œuvre rédemptrice de Christ a rendu le salut possible à chacun, mais n’a véritablement assuré le salut de personne. Quoique Christ soit mort pour tous les hommes, il n’y a que ceux qui croient en lui qui soient sauvés. Sa mort rendit Dieu capable de pardonner aux pécheurs à la condition qu’ils croient, mais, elle n’a véritablement enlevé le péché de personne. La rédemption ne devient effective que si l’homme choisit de l’accepter, ce qui fait que l'homme et non Christ est le maître de son salut. |
Le processus logique de l’œuvre rédemptrice du sacrifice non renouvelable de Christ était destiné à sauver les élus seulement, et il leur a véritablement assuré le salut; ce qui se nomme aussi le Rachat Limité. Il ne peut en être autrement car tous les hommes de tous les âges seraient sauvés. Sa mort expiatoire et vicariale consistait à souffrir la peine du péché à la place de certains pécheurs élus déterminés (substitution). En plus d’enlever le péché des élus, leur culpabilité et leur condamnation, la rédemption particulière de Christ a assuré tout ce qui était nécessaire à leur salut, incluant la foi qui les unit à lui. Le don de la foi est infailliblement attribué à tous ceux pour lesquels Christ est mort, garantissant ainsi leur salut.
Ce point fondamental nous indique que Dieu a un seul peuple de disposés, non un peuple national, mais celui des élus ou enfants de la promesse choisis d’entre tous genres d’hommes, un peuple spirituel libre comme le vent de l'Esprit pour qui Christ a donné sa vie en sacrifice.
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4. Le pécheur peut vraiment résister au Saint-Esprit |
4. L’Importance de la Grâce Irrésistible ou l'appel efficace de l'Esprit |
L’Esprit appelle intérieurement tous ceux qui sont extérieurement appelés au moyen de la prédication de l’évangile. Il fait tout ce qu’il peut pour amener chaque pécheur au salut, mais vu que l’homme est libre, ce dernier peut arriver à résister à l’appel de l’Esprit. L’Esprit ne peut régénérer un pécheur tant que celui-ci n’a pas cru. La foi (qui est la contribution de l’homme) précède et rend possible la nouvelle naissance. Ainsi, le libre arbitre de l’homme limite l’Esprit dans l’application de l’œuvre du salut de Christ. Le Saint-Esprit ne peut attirer à Christ que ceux qui le laissent agir en eux. Tant que le pécheur n’a pas répondu, l’Esprit ne peut donner la vie. La grâce de Dieu n’est donc pas invincible; elle peut-être opposée et contrecarrée par l’homme. |
Rien n’est plus crucial que la Grâce Irrésistible ou l’Appel Efficace de l’Esprit. En plus de l’appel général extérieur qui est fait à tous ceux qui entendent l’évangile, le Saint-Esprit lance aux élus seuls un appel intérieur spécial qui les amène inévitablement au salut. L’appel extérieur (lancé à tous sans exception) peut-être (et souvent est) rejeté. Mais l’appel intérieur (qui lui n’est fait qu’aux élus) ne peut être rejeté; il amène toujours à une conversion. Par cet appel spécial, l’Esprit attire irrésistiblement les pécheurs à Christ. Il n’est pas limité par la volonté de l’homme dans son oeuvre d’application du salut, pas plus qu’il ne dépend de la coopération de l’homme pour atteindre son but. L’Esprit amène miséricordieusement le pécheur élu à croire, à se repentir, et l'attire efficacement à se soumettre à Christ. La grâce de Dieu est donc invincible; elle ne faillit jamais dans l’atteinte de son but, i.e. le salut de ceux à qui elle s’étend.
La conversion, fruit de l’élection, est l’évidence extérieure de notre intégration au corps de Christ, ce que l’Écriture nomme Baptême de l’Esprit et Baptême en la mort de Christ, seul Baptême valide. Les dons miraculeux de l’Esprit, désignés pour l’enfance de l’Église, cessèrent avec la mort des apôtres et l’achèvement des écrits du Nouveau Testament qui est l’accomplissement de la parfaite révélation de l’amour de Dieu.
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5. Déchoir de la grâce |
5. La Persévérance des Saints ou l’Assurance du Salut |
Ceux qui croient et qui sont véritablement sauvés peuvent perdre leur salut en échéant à conserver leur foi, etc. (Les arminiens ne s’entendent pas tous sur ce point). Quelques-uns ont soutenu la sécurité éternelle des croyants en Christ, i.e. une fois qu’il est régénéré le pécheur ne peut jamais être perdu.
Néanmoins la majorité des Arminiens (Évangéliques, Pentecôtistes, Charismatiques) ne reconnaissent pas l'assurance du salut, ils affirment plutôt qu'il peut être perdu. |
L’assurance du salut implique que tous ceux qui furent choisis par Dieu, rachetés par Christ et auxquels l’Esprit a donné la foi sont sauvés éternellement. Ils sont gardés dans la foi par la puissance du Dieu tout-puissant et, par conséquent, persévèrent jusqu’à la fin. Leur salut est donc assuré et ne peut se perdre puisqu'il dépend de la Souveraineté de Dieu et non d'une faculté humaine.
Dieu, Souverain de notre salut et de notre sanctification, garde ses élus comme il garde sa Parole. De cela nous voyons que la doctrine de la Persévérance est reliée intrinsèquement à l’Inspiration Perpétuelle et à la Préservation Providentielle des Saintes Écritures. De là est issue la Bible des Réformateurs basée sur le Texte Reçu Grec et traduit en langue française qui est la pure Parole de Dieu dans toute son intégralité.
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6. L’évangile de la souveraineté de l’homme |
6. L’Évangile de la Souveraineté de Dieu |
La Bonne Nouvelle ou message de l’évangile est que l’homme pécheur a la capacité de choisir par lui-même de croire en Christ, et de l’accepter comme son Sauveur personnel. Le salut est conditionnel à la foi que le pécheur exerce librement selon sa propre volonté. Le pécheur est justifié par son choix, et son obéissance est essentielle à son salut. La justification par le choix engendre ainsi la justification par la foi (renversant ainsi l'Évangile de la grâce). Le légalisme (obéissance à la loi; plaire à Dieu par ses oeuvres, ou par des rituels ou ordonnances) devient ainsi la marque déterminante de la capacité de choisir qui est esclave de la chair et du péché et le motif vital des ennemis de la croix. |
Le message de la puissance de la grâce souveraine est une Bonne Nouvelle pour les élus et une méchante nouvelle pour les réprouvés. Les élus n’acceptent point Christ d’une manière active, mais reçoivent Christ d’une manière passive. L’Évangile est une épée à deux tranchants, un qui donne la vie éternelle et l’autre qui donne la mort éternelle. Dieu est Souverain dans la présentation et l’effet du message, et non point l’homme pécheur. Le salut est inconditionnel à la foi car il provient de la prédestination avant la fondation du monde. La foi n’est que le moyen déterminé par Dieu et donné de Lui pour amener les élus à Christ. Le pécheur élu est justifié par la foi qui lui a été donné d’avoir par la Parole de Dieu, et cela de par son élection. Son obéissance n’est pas essentielle à son salut, mais il marche continuellement dans la soumission et l’application de sa foi en Christ dans une confiance certaine engendré par le Saint-Esprit. Celle-ci provient de l’œuvre que Dieu a commencé en ses élus et qu’il rendra parfaite. La justification par la foi annule complètement la justification par le choix.
La liberté (libre comme le vent de l'Esprit) devient ainsi la marque déterminante de la grâce et de l'amour de Dieu dans notre délivrance, et le motif vital des élus dans leur séparation d'avec leurs contraires.
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A Christ seul soit la Gloire
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