LA DOUBLE TRINITÉ BIBLIQUE
par Jean leDuc
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TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
LA SIGNIFICATION DU MOT PERSONNE
CHAPITRE 3
LA TRINITÉ COMME RÉVÉLATION DE JÉSUS
CHAPITRE 4
LA TRINITÉ DANS LA NAISSANCE DE JÉSUS
CHAPITRE 5
LA TRINITÉ AU BAPTÊME DE JÉSUS
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 1
Étrange n'est-ce pas qu'une doctrine si merveilleuse que celle de la Trinité biblique soit aussi pour l'homme celle qui est la plus dangereuse de toutes les doctrines bibliques. Elle est à la source d'un grand nombre de conflits, d'hostilités, et de rivalités, et a fait coulée plus d'encre et de sang que tous les enseignements combinés des Saintes-Écritures. La cause est que la Trinité biblique a été transformée au cours de l'histoire en une Trinité de spéculations philosophiques par des théoriciens qu'on considérait à tort comme chrétiens. Nombreux sont ceux qui y ont laissé leur vie à cause des interprétations qu'on en a fait à travers l'histoire du christianisme. Des croyants se trahirent l'un l'autre, des amis devinrent des ennemis, des familles ont été déchirées, et des peuples torturés et massacrés pour en préserver l'adaptation qui était devenue la plus populaire. La majorité a toujours raison pour la hiérarchie des élites au niveau spirituel, et les classes ignorantes et facilement manipulées ne tardent pas à se réunir sous la bannière du plus grand nombre. Tel fut le cas dans l'ancienne Rome et tel est le cas encore de nos jours au sein du catholicisme, du protestantisme, et des sectes dites évangéliques, qui adorent encore un Dieu en trois personnes distinctes.
Or avant de procéder plus loin, quoique plusieurs s'y opposent à cause de fausses notions et de prétentions, il importe de comprendre que les termes «Dieu» et «Jésus» signifient une seule et même chose. Le mot «Dieu» n'est pas un nom propre comme on se l'imagine souvent, mais un titre qui désigne une position élevée et qui porte le sens de Divinité. Tout comme les termes «Premier-Ministre» ou «Président» désignent l'autorité souveraine d'une nation, le mot «Dieu» désigne l'autorité suprême sur toutes choses, et tout comme un Premier-Ministre et un Président ont chacun leur nom propre par lequel ils sont connus du peuple, Dieu a aussi le sien et ce Nom Majestueux qui est au-dessus de tous noms est celui de JÉSUS (Phil. 2:9-11), tandis que celui de «Christ» ou «Messie» le désigne dans son ministère de SAUVEUR. Dans le Nouveau Testament ou Nouvelle Alliance, le mot «Seigneur» ou «Kurios» est une traduction de l'Hébreu «YEHOVAH» (YHWH - Yahweh), qui se rapporte généralement à Jésus, le Dieu Tout-Puissant. Nous pourrions ainsi traduire correctement le nom Jésus-Christ par: «YEHOVAH Sauveur l'unique Messie». Lorsqu'il est appliqué à Jésus, le terme «Seigneur» donne l'évidence irréfutable de sa toute-puissance et de sa divinité. Aussi le mot Seigneur se rapporte directement à l'expression JE SUIS qui est le nom de Dieu révélé à Moïse, nom que Jésus s'attribut à lui-même (Jean 8:24,58), démontrant qu'il est lui-même celui qui apparut à Moïse et au peuple Hébreu (1 Cor. 10:1-4), nous indiquant qu'il n'y a aucune distinction entre Lui et le Père, ni même le Saint-Esprit. Si parfois il nous semble que la Bible présente des distinctions, elles sont celles entre la chair et l'Esprit et jamais des distinctions entre des personnes.
Depuis le 4ie siècle, l'interprétation dominante a toujours été qu'il y a «trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu». En d'autres mots, il y aurait trois personnes ou individuels nettement séparés l'un de l'autre qui porteraient le titre de Dieu, formant ainsi dans l'unité de leur essence ou nature divine «un seul Dieu». Il s'agirait donc d'un accord contracté entre trois différentes personnes pour s'élever à la plus haute fonction dans l'univers et recevoir les plus grands honneurs en se déclarant l'autorité suprême sur toutes choses. Il y a toutefois de grandes contradictions dans cette position, car si chaque personne est Dieu individuellement et malgré l'entente contractée pour porter le même titre et former un seul Dieu afin de détenir l'autorité divine, il en advient néanmoins qu'ils demeurent séparés l'un de l'autre et forment distinctement et essentiellement trois dieux. La similarité est comme si trois rois, détenant chacun son royaume, font un pacte pour unir leur puissance et former un seul royaume afin de dominer sur la terre entière, il en advient qu'ils demeurent toujours trois rois dans leur propre individualité et puissance et cela ne peut être autrement, argumenter ce point serait futile et complètement insensé. Trois rois qui forment une seule Royauté ne change rien au fait que chacun d'eux garde sa propre identité personnelle de roi et détient son propre nom. Ainsi, malgré les prétentions de la notion populaire sur la Trinité, cette doctrine nous enseigne qu'il y a réellement trois dieux mais que les fidèles sont interdit de l'affirmer sous menace de perdre leur salut: «... de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs... les Personnes sont toutes trois également éternelles et semblablement égales. Si bien qu'en tout, comme on l'a déjà dit plus haut, on doit vénérer, et l'Unité dans la Trinité, et la Trinité dans l'Unité. Qui donc veut être sauvé, qu'il croie cela de la Trinité.» (Symbole d'Athanase) Étonnant qu'une telle doctrine considérée essentielle pour le salut ne fut jamais enseignée par les apôtres et les premiers disciples de l'Église primitive, nous n'en trouvons aucune trace dans leurs écrits, aucune mention spécifique qu'il est nécessaire de croire en un Dieu composé de trois personnes pour être sauvé.
La question primaire qu'il faut se poser comme chrétien est qu'elle est la base de notre foi, les Confessions ou Symboles Œcuméniques comme ceux de Nicée-Constantinople et d'Athanase, la philosophie des prétendus Pères de l'Église, l'érudition des grands théologiens, ou la Bible seule? Évidemment la majorité des chrétiens vont dire «la Bible» qu'ils reconnaissent comme la Parole de Dieu. Malheureusement, malgré toutes les belles intentions d'une telle déclaration, ce qu'ils disent et ce qu'ils font sont deux différentes choses. Lorsque demandé où dans la Bible une telle doctrine de la Trinité de trois personnes en Dieu se trouve-t-elle spécifiquement, ils vont répondre avec leur rhétorique sophistiquée habituelle: «Le mot Trinité ne figure peut être pas dans la Bible, mais les trois personnes y sont clairement nommées, y agissent et s’y manifestent, à la fois dans leur distinction et dans leur unité. Comme nous y voyons, la Bible parle constamment de Trois Personnes divines distinctes, unies pour constituer Un seul Dieu. Il y a trois Personnes en Dieu: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ces trois Personnes constituent Un seul Dieu, le même en substance. Elles sont égales en puissance et en gloire. Le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu. Mais le Père n'est pas le Fils, le Père n'est pas le Saint-Esprit, et le Fils n'est pas le Saint-Esprit.» Sans pleinement le réaliser, ils ne font que répéter les paroles du Symbole d'Athanase qui est le pivot de la foi catholique, tellement ils ont été programmés et endoctrinés dans une telle croyance, et ils s'imaginent que la Bible parle constamment de «Trois Personnes divines distinctes» lorsqu'elle n'en fait aucune mention.
Vrai que le mot «Trinité» ne s'y trouve pas, mais aussi il n'y a absolument dans toute la Bible aucun passage qui dit explicitement qu'il y a trois personnes en Dieu, ce qui indique clairement qu'ils font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Surtout que le mot «personne» ne se trouvent en aucun des passages principaux utilisés pour élaborer une telle supposition. L'autorité de leur foi n'est donc pas la Bible, comme ils le prétendent, elle repose plutôt sur des préconceptions ou préjugés, des opinions personnelles qui sont a priori favorable à une telle interprétation qui supportent les anciennes notions philosophiques et mystiques, et cela est évident. Avec des notions fondées sur des probabilités ou sur des apparences, ce qu'on nomme des hypothèses ou des conjectures très sophistiquées, des propositions reçues, indépendamment de leur valeur de vérité, et à partir de laquelle on déduit un ensemble donné de suppositions ou d'interprétations du Texte Sacré, on détruit les doctrines essentielles de la suffisance des Saintes-Écritures, de son autorité et de son inspiration. Ainsi l'autorité des spéculations l'emporte sur l'autorité de la Bible tout en prétendant autrement dans des confessions élogieuses sur la soumission à son contenu sacré.
CHAPITRE 2
Ceux qui sont perspicaces remarquerons que tout, absolument tout dans la doctrine de trois personnes en Dieu est axé sur le mot «PERSONNE». Enlevez ce mot de l'équation et leur forteresse trinitaire s'écroule en ruines. Il est évident que ceux qui croient dans une telle doctrine de trois personnes en Dieu manquent d'une sérieuse compréhension par rapport à la signification réelle du mot «PERSONNE». Ce mot porte trois synonymes intéressants: mortel, particulier, et quiconque. Il s'applique toujours à des êtres humains ou corporels, il est le contraire du mot «ESPRIT» qui se rapporte à des êtres divins ou incorporels. Une personne est un individu de l'espèce humaine, sans distinction de sexe, défini par la conscience qu'il a d'exister, comme être biologique, moral et social. Un être humain considéré comme un être conscient de son existence, possédant la continuité de la vie psychique et capable de distinguer le bien du mal. Un individu qui se distingue des autres par sa descendance biologique, la couleur de sa peau, sa croyance, ses agissements, son état civil. Si par méconnaissance issue d'une programmation doctrinale qui existe depuis des siècles, plusieurs dictionnaires appliquent le mot «PERSONNE» à chacun des trois êtres (Père, Fils, Saint-Esprit) qui constituent un même Dieu dans le supposé mystère de la Trinité, ce n'est pas le cas avec le Seigneur Jésus qui est l'Autorité Suprême et qui déclare lui-même que «Dieu est Esprit» (Jean 4:24) et comme il l'affirme clairement «un esprit n'a ni chair ni os» (Luc 24:39). Qui oserait faire de Jésus un menteur, et pourtant c'est bien cela que tous les adeptes de la doctrine de trois personnes en Dieu font.
Dans toute la Bible jamais le mot «PERSONNE» n'apparaît dans aucun des passages clés utilisés pour démontrer qu'il y a trois personnes en Dieu. Prenons par exemple Mat. 28:19 qui dit dans la Bible Segond: «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.» Il n'est pas dit «au nom de la personne du Père, de la personne du Fils et de la personne du Saint-Esprit». Pourquoi donc ajouter à la Parole de Dieu le mot «PERSONNE» lorsqu'il ne s'y trouve pas, si ce n'est pour déformer la vérité des Saintes-Écritures afin de prouver un prétexte qui dissimule la vraie cause, celle de séduire les gens afin de s'accaparer du monopole de la foi et des consciences. On présume (croire d'après certains indices, se faire une conviction sans preuves, considérer comme probable) qu'il s'agit ici de trois personnes, mais le mot «PERSONNE» n'apparaît nul part dans le texte de ce passage et de tous les autres qui lui sont similaires. Quoique nous savons avec certitude que le Fils est une Personne, on ne peut dire la même chose spécifiquement du Père et du Saint-Esprit en les considérant séparément, à moins que ceux-ci soient identique comme un seul Être manifesté dans la chair comme Fils, celui-ci étant l'enveloppe visible du Dieu invisible, mais malheureusement ceci n'a jamais été considérée sérieusement par les réprouvés. Néanmoins la Bible indique clairement que le Père est un Esprit incorporel et non une Personne corporelle et que le Saint-Esprit est un Esprit incorporel et non une Personne corporelle. Seul le Fils est une Personne corporelle car il est Dieu manifesté dans la chair comme une Personne unique, et puisque Dieu est Esprit il est évident qu'il s'agit d'un seul Esprit et non de trois (Éph. 4:4). Cela nous indique, sans l'ombre d'aucun doute, que le Seigneur Jésus est la seule Personne en Dieu, que Jésus est le NOM de Dieu, et que Jésus est lui-même le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. Nul part dans toute la Bible est-il dit que Jésus est la deuxième personne d'une Trinité qui s'incorpore comme Fils à part du Père et du Saint-Esprit, laissant ces deux derniers accrochés sur le coin d'une étoile à quelque part dans l'univers comme s'ils existeraient séparément de Lui. Autrement Jésus n'aurait pu jamais dire «le Père est en moi», et si le Père est en lui il est évident que le Saint-Esprit l'est aussi, car Dieu est Esprit et il est indivisible. Jésus est donc la forme corporelle de Dieu, l'enveloppe visible du Dieu invisible en qui repose toute la plénitude de la divinité (Col. 2:9).
Anciennement le mot personne ne portait pas la signification moderne qu'il détient comme nous voyons dans les grands dictionnaires de notre époque. L'étymologie du mot personne provient du vieux latin de l'empire romain, là où fut élaboré en premier la doctrine de trois personnes en Dieu, car une telle notion n'existait pas dans la grammaire hébraïque des premiers chrétiens, il a fallu l'inventer à partir de concepts philosophiques platoniciens et de personnifications théâtrales qui représentaient les divinités des religions à mystères. En latin le mot personne est «persona», un terme employé pour désigner le masque de l’acteur qui jouait le rôle d'un personnage ou d'une divinité quelconque sur une scène théâtrale, il désigne proprement et essentiellement «un caractère», que ce caractère soit un dieu, une personne, ou un animal. Le rôle joué sur scène désignait donc le caractère représenté par le masque, incarné par un acteur, celui qui agit.
Dans le théâtre romain, plusieurs caractères étaient ainsi personnifiés par l'acteur, le masque qu'il portait permit au public d'identifier immédiatement le personnage ou divinité représenté. Utilisé pour désigner le rôle interprété par l’acteur de théâtre, le terme «persona» évolua à travers l'histoire pour décrire dans une œuvre de fiction une individualité, une personnification. Un personnage peut être fondé sur un archétype particulier, lequel appartient à l'un des types communs de personnage reconnu. Ces archétypes tirent souvent leur source dans la mythologie, la religion, les légendes et le folklore. Un unique personnage peut remplir plusieurs rôles archétypiques. Un personnage complexe peut en effet puiser ses caractéristiques dans les lignes énergétiques de différents archétypes, à l'instar de personnages réels. Toutefois il ne faut pas confondre le personnage principal avec le protagoniste, même s'il est courant pour les scénaristes de fusionner ces deux personnages pour créer le héros.
Dans les anciennes traditions romaines, le mot «persona» signifia «un rôle, une représentation, une personnification, un caractère». Dans l'usage philosophique de la conception trinitaire, le mot «persona» désigna proprement les trois rôles que Dieu joue dans l'histoire de la race humaine comme Père, Fils, et Saint-Esprit. En aucune façon fut-il désigné à l'origine pour représenter trois personnes distinctes en Dieu dans le sens moderne que nous lui attribuons. Le mot personne est dérivé du latin où il se référait initialement à un masque de théâtre et proprement aux différents rôles joués par un acteur. Un seul acteur pouvait jouer plusieurs rôles en une seule représentation, et cette notion fut adaptée par les théoriciens en un concept philosophique qui représentait Dieu de la même façon. A la base cette notion fut juste, elle est pleinement scripturaire, mais sa composition en corps doctrinal chrétien par les théoriciens des Conciles de Nicée-Constantinople déforma subtilement sa signification primaire. Le mot latin de «persona» est dérivé du mot étrusque "phersu" qui porte la même signification, ainsi que du grec «prosopon» qui désigne «la contenance, l'aspect, l'apparence». Sa signification dans la dernière période romaine a changé pour indiquer un «caractère» d'une représentation théâtrale. La signification de «persona» suppose une tradition romaine qui a été abandonnée pendant la période médiévale. Le sens du mot a évolué pour finalement trouver sa place dans notre grammaire moderne avec une nouvelle signification qui départ de son sens original.
Un fidèle peut donc confesser: «Je crois en un Dieu trinitaire Père, Fils, et Saint-Esprit» et en cela il est juste, il dit la vérité qui est supportée par les Saintes-Écritures. Mais s'il ajoute le mot «personne» dans le sens moderne du mot pour causer des distinctions, il déforme la vérité et est condamné comme menteur et faux chrétien. Cela nous indique qu'il existe une vraie Trinité et une fausse trinité. La vraie Trinité biblique est une Trinité de révélation, la fausse trinité chrétienne est une trinité de spéculation.
CHAPITRE 3
L'Écriture nous enseigne qu'il n'y a qu'un Dieu; de là le dogme de l'Unité de Dieu, et celui-ci est inviolable malgré les folles tentatives d'un grand nombre pour diviser Dieu en trois personnes ou subsistances distinctes qui seraient d'une même essence dans leur formation du Dieu unique. Ce qu'un grand nombre ne réalisent pas est que l'Écriture enseigne une Trinité de révélation et non une Trinité de personnes, en ce que notre Dieu, le Seigneur Jésus, se révèle à nous dans les pages des Saintes-Écritures comme Père, Fils, et Saint-Esprit. C'est ce qu'on nomme la Trinité externe ou extrinsèque du fait qu'elle est extérieure à l'essence de Dieu comme expression de sa gloire, sans être détachée de sa nature interne. La Bible est la Parole de Dieu et de sa première à sa dernière page elle est la révélation de Dieu manifestée dans la chair pour notre salut en Jésus le Messie. Déformer la doctrine biblique de cette révélation que notre Dieu, le Seigneur Jésus, se révèle à nous comme Père, Fils, et Saint-Esprit pour le salut de nos âmes, est défaire toute la charpente du christianisme authentique pour en faire un christianisme contrefait. En fait, comme nous avons fait remarquer plus haut, il n'existe absolument aucun passage dans toute l'Écriture qui dit spécifiquement qu'il y a trois personnes en Dieu. Le seul moyen d'y voir une telle notion aberrante est de l'ajouter imaginairement avec des conjectures sophistiquées qui font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas.
La Bible ne nous enseigne aucunement que dans l'unité de la nature ou de l'essence divine, il y a une pluralité de trois personnes distinctes. Par contre elle nous enseigne qu'il y a une seule Personne en Dieu, à savoir Jésus-Christ. Dieu est pur Esprit et il est devenu une Personne en se manifestant dans la chair et se révélant à nous comme le Messie promit depuis la chute en Éden. Depuis son ascension, le Seigneur Jésus est présent dans le ciel avec son corps personnel glorifié et de ce fait il y a une seule Personne en Dieu, en qui nous sommes, par qui nous sommes, et pour qui nous sommes. Du fait que Jésus est lui-même Dieu et qu'il est éternel, son corps personnel glorifié prend tous les aspects de la divinité et nous ouvre ainsi la porte à la gloire éternelle avec lui. La glorification du corps de Christ était essentielle à notre salut et au maintient de l'unité de Dieu en une seule Personne (Jean 17:21-24).
D'après les Saintes-Écritures, il y a trois représentations de Dieu dans sa révélation, et celles-ci sont des interventions divines par lesquelles le Seigneur Jésus, Dieu Tout-Puissant, participe activement dans l'histoire de la race humaine qu'il a décrété d'avance. Les trois différents aspects de cette révélation du Seigneur Jésus sont dans ses expressions 1) de Père comme étant le Créateur et la source de toutes choses, particulièrement du décret d'élection envers ses élus; 2) de Fils comme dans sa manifestation dans la chair pour le salut de ses élus; 3) de Saint-Esprit ou Sainte Présence comme demeurant dans le cœur de ses élus pour les instruire, les diriger et les garder. La doctrine biblique de la Trinité est la révélation de Jésus-Christ, elle est nulle autre que la réalisation de son décret de Rédemption et il n'existe aucune autre Trinité que celle-ci. Telle est la Trinité biblique de révélation de Dieu en Jésus-Christ. Il n'y a rien de compliqué ni rien de mystérieux dans cette Trinité de révélation, car la vérité est simple à comprendre, du moins pour tous ceux qui ont l'Esprit de Christ (Rom. 8:9; 1 Cor. 2:9-16).
Le Christianisme authentique est une religion révélée qui consiste dans la Rédemption accomplie par Jésus-Christ, Dieu manifesté en chair. La foi chrétienne repose donc sur la Révélation, et celle-ci ne nous est connue que par les livres où elle est renfermée. Leur existence ancienne et authentique, leur autorité divine, sont donc les bases de notre foi, ils sont les faits primitifs et fondamentaux qui la soutiennent.
Le Seigneur Jésus est nommé le seul engendré (1 Jean 4:9), en ce qu'il est la seule manifestation de Dieu dans la chair qui se produisit de cette façon au niveau historique, dans le sens «que Dieu s'est délégué lui-même comme Fils, le seul engendré». L'Écriture explique clairement la nature de l'union du Père et du Fils qui est celle de l'union de l'Esprit à un corps de chair; cette expression nous montre l'étroite union qui existe entre eux, non comme deux personnes distinctes, mais comme deux natures ou états d'être, un divin et l'autre humain, ce qui nous indique que le Père est la nature divine en Christ. C'est pour cela que Jésus pouvait dire «mon Père est plus grand que moi» (Jean 14:28), car le Père qui est Esprit était en Christ, et l'Esprit est plus considérable (tel est le sens du mot grand) que la chair qui l'enveloppe d'une forme corporelle. Le Seigneur Jésus est donc parfaitement homme et parfaitement Dieu. Il est nommé la Parole (Jean 1:1), mais non dans le sens que la Parole serait distincte de Dieu, car Dieu est la Parole même, il est identique à son expression, il n'en est jamais détaché. La parole est l'expression de la pensée, elle révèle les desseins et les volontés du cœur, et c'est dans ce sens que Christ est nommé la Parole de Dieu (Apoc. 19:13), parce qu'il est la manifestation des volontés et de la gloire de Dieu, principalement dans l'œuvre de notre rédemption, où éclatent sa sagesse et son amour. Ainsi la Parole est l'expression de Dieu, sa présence même parmi nous — «Au commencement était la Parole, la Parole était l'expression [unique (τον)] de Dieu, et Dieu était la Parole. Elle était au commencement l'expression [unique (τον)] de Dieu.» (Jean 1:1,2), tout comme nous voyons dans le Grec: «εν αρχη ην ο λογος και ο λογος ην προς τον θεον και θεος ην ο λογος; ουτος ην εν αρχη προς τον θεον».
Dans ce passage, le mot grec «προς» traduit injustement par la préposition «avec» pour donner la fausse impression d'une distinction entre Dieu et la Parole, implique plutôt «une direction vers un but spécifique» et signifie proprement «la présence» ou encore plus précisément «l'expression» de Dieu, car le verbe «exprimer» implique un mouvement vers une direction. Nous voyons ainsi que la Parole est l'Esprit de Dieu en mouvement vers une direction spécifique, celle de se révéler au monde en se manifestant dans la chair comme Fils (Jean 1:14). Nous soulignons aussi le « τον », terme grec qui signifie « un, seul, unique, identique », car les traducteurs ne traduisent jamais ce mot de crainte d'indiquer qu'il n'existe aucune distinction entre Dieu et la Parole, puisqu'ils ne peuvent se permettre une traduction qui serait à l'encontre de la doctrine de la Trinité qui divise Dieu en trois personnes. Mais le Texte Sacré dit clairement: «Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme [celle] du seul Père engendré.» (Jean 1:14); ainsi que nous voyons dans le Grec: «και ο λογος σαρξ εγενετο και εσκηνωσεν εν ημιν και εθεασαμεθα την δοξαν αυτου δοξαν ως μονογενους παρα πατρος πληρης χαριτος και αληθειας». Nous faisons remarquer que la majorité des traductions ont ajouté le mot «Fils» au v.14 (υιος dans le Grec) et que d'autres le proposent par la structure grammaticale de leur traduction, lorsque celui-ci ne se trouve pas dans l'original Grec de ce passage. Inutile de se demander pourquoi cette imposture, puisque nous le savons très bien, car en ajoutant le mot «Fils» ou en le proposant sournoisement, nous obtenons une distinction entre lui et le Père dans le sens qu'il s'agirait de deux personnes, lorsque l'original indique qu'il s'agit plutôt du Père qui s'est engendré dans la chair afin de se révéler comme la seule et unique Personne en Dieu. La Source de la vie s'est révélée à nous en prenant une forme humaine particulière et dans un but très spécifique.
Dans sa manifestation corporelle, le Seigneur Jésus a été établi héritier de toutes choses (Héb. 1:2). En sa qualité de Fils de Dieu, il hérite de la puissance et de la gloire du Père céleste dont il est l'enveloppe humaine visible (Jean 1:18; Col. 1:15), de même qu'un héritier hérite, en son temps, du bien qu'il doit posséder. Il est le resplendissement de sa gloire (Héb. 1:3). Jésus Christ est la manifestation de cette gloire, en ce qu'elle a de plus admirable et de plus miséricordieux, de même que les rayons du soleil font arriver jusqu'à nous tout ce que nous savons et sentons de la gloire de cet astre. Il est l'empreinte de la substance du Père (Héb. 1:3). Il la reproduit en lui d'une manière essentielle et parfaite. Certaines versions de la Bible traduise par: «Il est l'empreinte de sa personne», le mot «personne» étant au singulier, ce qui est très révélateur du fait qu'il y a une seule Personne en Dieu et non trois. Il est l'origine de toute la création (Col. 1:15). Il en est le chef et le souverain Maître; il est «le premier-né d'entre les morts, afin qu'il tienne le premier rang en toutes choses» (Col. 1:18-20). Il a pris une forme d'esclave (de serviteur) (Phil. 2:7). Il s'est anéanti lui-même en prenant notre nature humaine mais sans la tache du péché, et a consenti à ne paraître que comme une créature soumise et obéissante à Dieu. Il a été mis à mort par la chair (1 Pier. 3:18). Sa nature humaine a souffert la mort, Dieu a acquis ses élus par son propre sang (Actes 20:28). Il a été fait péché pour nous (2 Cor. 5:21); il s'est mis à notre place, et, quoique parfaitement Saint, il a accepté pour lui-même les conséquences de nos fautes comme notre substitut. Il est notre vie (Col. 3:4), la cause même de ce que nous vivons. Étant mort et ressuscité, il communique la vie spirituelle et éternelle à ceux qu'il a donné de croire dans son décret d'élection (Actes 13:48). Christ nous a été fait sagesse, de la part de Dieu, et justice, et sanctification, et délivrance (1 Cor. 1:30). Dieu s'est donné comme Christ pour être notre sagesse par sa Parole, par son Esprit et par son exemple; notre justice, par son obéissance à la Loi à notre place; notre sanctification, afin que, par la puissance de sa grâce, nous soyons renouvelés pour le ciel; et notre délivrance, afin qu'il nous délivrât de la mort et de l'enfer, et il nous méritât d'être admis, au dernier jour, dans la gloire éternelle des cieux. Il est la résurrection (Jean 11:25). Ses rachetés lui sont unis par la foi et sont les membres de ce Corps spirituel dont il est la tête, et parce qu'il vit, ils vivront aussi.
CHAPITRE 4
Nous avons tous été dit, depuis notre jeunesse, que le Père est le Père du Seigneur Jésus-Christ, et ce point n'a presque jamais été contesté, il a été accepté par tous comme étant la pure vérité. Cela est du grandement à la doctrine de la Trinité de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu, dans laquelle nous avons presque tous été endoctrinée depuis notre jeunesse. Mais aussi à ce que regrettablement nous considérons le Père Éternel de la même façon que nous considérons un père charnelle en ce que ce dernier est distincte de son fils, mais cela n'est pas le cas avec Dieu au niveau spirituel, ce qui porte à de malheureuses erreurs de compréhension. Un est le Créateur, l'autre est la créature; un est Esprit et sans forme, l'autre est une personne corporelle. Le Père Céleste est parfait et éternel, un père charnelle est imparfait et temporel et cela dû au péché. Il y a toutefois des similarités au niveau des caractéristiques, car l'essence de père est d'engendrer, de concevoir, de produire. Un père charnel est distincte du fils qu'il engendre car les deux sont des personnes qui détiennent des particularités et des identités différentes. Mais tel n'est pas le cas au niveau spirituel avec le Père Éternel, ici celui qui engendre est le même que celui qui est engendré, la seule distinction est entre la chair et l'Esprit. Celui qui est engendré est l'enveloppe charnelle ou corporelle de celui qui engendre. Ainsi Jésus pouvait dire: «Moi et le Père, nous sommes un» (Jean 10:30); «le Père est en moi, et que je suis en lui.» (Jean 10:38); «celui qui m'a vu, a vu le Père» (Jean 14:9); en d'autres mots, le Fils est la manifestation du Père qui a prit un corps de chair parmi nous, et cela est un engendrement différent de celui des hommes.
Ainsi faire une distinction à la manière des hommes entre le Père et le Fils, comme s'ils seraient deux personnes différentes, est une grave déviation de la vérité qui a contribuée à des injustices de tous genres à travers les siècles. Dans toutes les versions de la Bible, sauf une, il est nommé le Père du Seigneur Jésus Christ, mais la traduction est problématique et déficiente puisque le Seigneur Jésus est le Père lui-même manifesté dans la chair comme Fils, l'Esprit Éternel s'est formé ou enveloppé d'un corps de chair dans le sein d'une vierge et s'est révélé à nous comme Christ, le Messie promit et attendu depuis le commencement des temps. Ainsi dit une traduction littérale et précise de Jean 1:18: «Personne n'a jamais vu Dieu; le seul Fils engendré, qui est l'enveloppe visible du Père invisible, est celui qui l'a manifesté dans la chair.», et comme Col. 1:15 nous dit: «C'est lui qui est l'image visible du Dieu invisible, l'origine de toute la création.»
Si le Père serait vraiment le Père du Seigneur Jésus dans le sens humain, il y aurait une sérieuse contradiction dans les Écritures, car il est bien écrit: «Or, la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi: Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte [par la vertu] du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent été ensemble.» (Mat. 1:18; Bible Ostervald) Il est clair dans ce passage que Marie a tombée enceinte du Saint-Esprit et non du Père, ce qui fait que le Saint-Esprit est le Père de Jésus. De crainte que certains ne disent que le passage ne mentionne pas spécifiquement que Marie se trouva enceinte du Saint-Esprit, mais seulement par la vertu du Saint-Esprit, mentionnons que les paroles «par la vertu» ne se trouvent pas dans le Grec original mais ont été ajouté par des traducteurs de certaines versions, surtout au niveau de la langue française. Il semblerait que les traducteurs anglais sont plus honnêtes que les français, car nous voyons le même passage de Mat. 1:18 dans la célèbre King James anglaise qui nous dit: «Now the birth of Jesus Christ was on this wise: When as his mother Mary was espoused to Joseph, before they came together, she was found with child of the Holy Ghost.» Remarquez bien qu'il n'est pas écrit «with child by the vertu of the Holy Ghost». En poursuivant la fausse logique que le Père serait une personne, et nous savons qu'il ne l'est pas car il est Esprit, cela voudrait dire que la personne du Père serait cocu, car Marie serait une courtisane qui aurait trompé la personne du Père avec la personne du Saint-Esprit puisqu'elle est tombé enceinte de ce dernier. Toute une belle famille divine que nous présente la doctrine orthodoxe de la Trinité de trois personnes en Dieu. Si la Bible mentionne que Marie était enceinte du Saint-Esprit c'est que le Père et le Saint-Esprit sont le même, il n'y a pas de distinction de personne car il n'y a simplement aucune personne en Dieu, Dieu est Esprit et non une personne, et Dieu est Saint et non un pervers comme en font les trinitaires. Répétons encore une autre fois afin que tous comprennent: Dieu est un Esprit et Dieu est Saint, Dieu est l'Esprit Saint, il est l'Esprit Éternel qui se manifesta dans la chair comme Fils de Dieu. Il n'y a aucun doute que le terme Fils désigne un engendrement, et c'est ainsi que les Juifs l'ont compris et c'est pourquoi qu'ils voulaient le tuer, car il ne pouvaient pas accepter que Dieu était parmi eux (Emmanuel) sous la forme d'un homme.
Oui Dieu est son propre Fils, et tout comme il se révéla à Moïse sous le nom de JE SUIS, celui qui est le Père Éternel, il se révéla à nous sous le nom de Jésus, le nom qui est au-dessus de tous noms (Phil. 2:9-11). Jésus est le NOM de Dieu, le Dieu unique et Tout-Puissant, Créateur de toutes choses. Jésus est le Père manifesté dans la chair et Jésus est le Saint-Esprit manifesté dans la chair. En d'autres mots, Jésus est le NOM du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, et du fait qu'il est Dieu manifesté dans la chair, Dieu est devenu une Personne (Jean 1:14; 1 Tim. 3:16), autrement il aurait fallu que Dieu se manifeste dans la chair comme trois personnes distinctes et une telle notion serait le comble de l'absurdité. Il n'y a donc pas trois personnes en Dieu, mais une seule et unique Personne à savoir le Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, notre Roi, et notre Sauveur. L'Écriture est ferme sur ce sujet, Jésus est le Fils de Dieu dans le sens qu'il est Dieu manifesté dans la chair, car le terme Fils implique un engendrement, un fils est celui qui est engendré d'un père et cette définition est inviolable. En d'autres mots, le Fils n'existe pas comme Fils avant d'avoir été engendré, il n'a aucune existence sauf dans la volonté de celui qui veut l'engendrer. Jésus est donc le Fils du Dieu éternel, et non le Fils éternel de Dieu, son existence éternelle est du au fait qu'il est Dieu lui-même et non Dieu le Fils, deuxième personne d'une trinité spéculative.
CHAPITRE 5
Pour les trinitaires, le baptême de Jésus est un appui vital à leur concept spéculatif d'une Trinité de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu. L'épisode du baptême de Jésus au Jourdain, disent-ils, nous permet de contempler la Trinité, au moment où Jésus commence son ministère public. Jésus y apparaît comme le Messie qui accomplit en plénitude toute justice, celui qui porte à son achèvement le dessein de salut du Père. Dans cet événement, ils veulent supposément nous faire découvrir le lien d'amour entre le Fils et le Père céleste comme deux personnes distinctes. L'Esprit Saint est aussi présent sous la forme d'une colombe, qui descend sur Jésus comme une force d'amour surabondant. Au Jourdain, toute la Trinité est apparemment présente et révèle son mystère; elle authentifie et soutient la mission du Christ, montrant que l'histoire du salut entre dans sa phase centrale et définitive. Le Père confie au Fils la charge de conduire l'œuvre de salut à son achèvement, dans l'Esprit. La première création fut l'œuvre de la Trinité, ajoutent-ils, il en va de même pour la seconde création. Le Jourdain devient le fleuve du baptême chrétien, dans lequel les fidèles régénérés peuvent commencer leur vie chrétienne et leur témoignage. Telle est leur position.
Voici ce que dit un des défenseur de la Trinité que nous utiliserons comme modèle, J.G. Poisson, dans un de ses articles - La Trinité dans la Grâce Souveraine: «La foi en la Trinité est une marque distinctive du christianisme. Nous pouvons reconnaître avec une certitude absolue la manifestation de la Trinité en action suite au baptême de Jésus. "Une personne parle du haut des cieux, disant "Celui-ci est mon Fils bien-aimé". La personne dont il parle est le "Fils bien-aimé" et il s'agit d'une personne autre que celle qui parle. "L'Esprit de Dieu" qui descend comme une colombe, resplendissant sur le Fils, est encore une troisième personne, distinctes des deux autres. La personne qui parle n'est pas en vue. La personne dont il parle est en vue, et se tient (sortie) des eaux du Jourdain. Une troisième personne est aussi en vue, mais, dans la forme d'une colombe, descendant du ciel. Un dicton fréquent à l'époque de la controverse arienne était: Va au Jourdain, Ô Arien, et tu verras la Trinité. «Shedd's Dogmatic Theology, Vol.1, p.259». Puisque la Trinité s'est manifestée historiquement lors du baptême de Jésus, cela nous aide à comprendre pourquoi le fondateur du christianisme a demandé que ses disciples soient baptisés au nom de cette même Trinité. Il faut que ceux qui désirent se faire baptiser croient en Dieu tel que révélé par Jésus-Christ. Jésus a déclaré l'unité des trois personnes distinctes à l'intérieur des limites d'un seul nom: au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit (Matt 28.19).»
Cet évènement significatif du baptême de Jésus se trouve dans Matt. 3:13-17; Marc 1:9-11; et Luc 3:21,22. Nous devons avouer que nous sommes stupéfait devant l'idiotie de ce qui a été dit plus haut par J.G. Poisson. Nous aimerions bien savoir dans quel monde ou sur quelle planète dans tout l'univers qu'une colombe est désignée comme étant une personne ? De telles exagérations absurdes sont courantes parmi ces gens qui ont l'habitude malsaine de voir des choses dans un texte qui ne s'y trouvent point. Nul part dans les passages mentionnés qui se rapportent au baptême de Jésus voyons-nous le mot «personne». Nul part est-il dit que l'Esprit de Dieu est une personne et que la voix du ciel provient d'une personne. Regardons maintenant les passages en question, et remarquons les trois mots clés qui s'y trouvent: «descendre, comme, et corporellement.»
Matthieu 3:13-17
13 Alors Jésus vint de Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. 14 Mais Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi! 15 Et Jésus, répondant, lui dit: Ne t'y oppose pas pour le moment; car c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir tout ce qui est juste. Alors il ne s'y opposa plus. 16 Et quand Jésus eut été baptisé, il sortit aussitôt de l'eau; et à l'instant les cieux s'ouvrirent à lui, et il vit l'Esprit de Dieu descendant comme une colombe et venant sur lui. 17 Et voici une voix des cieux, qui dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai pris plaisir.
Marc 1:9-11
9 Il arriva, en ce temps-là, que Jésus vint de Nazareth de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. 10 Et aussitôt, comme il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir et le Saint-Esprit descendre sur lui comme une colombe. 11 Et une voix vint des cieux, qui dit: Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j'ai pris plaisir.
Luc 3:21,22
21 Or, comme tout le peuple se faisait baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit, 22 Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe; et il vint une voix du ciel, qui dit: Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j'ai pris plaisir.
Ces passages sont tellement riche en enseignements qu'on pourrait en écrire plusieurs volumes. Les trinitaires comme J.G. Poisson, prétendent que dans le baptême de Jésus «les trois, le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit sont présentés côte à côte comme étant des personnes distinctes». Mais on a beau regarder ces passages soigneusement et on ne voit nul part trois personnes divines distinctes côte à côte. Or que voit-on exactement ? Nous voyons le Saint-Esprit descendre comme une colombe et une voix des cieux qui serait celle du Père. Sachant que le Père est Esprit et qu'il réside en Jésus, la voix que nous entendons provient donc de sa nature divine. L'Esprit Éternel qui est la Parole vivante s'exprime ouvertement dans une révélation sublime qui dévoile à Jean le Baptiste, Jésus comme étant le Messie promit et attendu depuis longtemps. Faudrait-il dire que le Père qui est l'Esprit Éternel, celui qui a créé la bouche et les oreilles, a besoin d'être une personne pour parler et se faire entendre littéralement de ceux qu'il désire et qu'il a choisi pour recevoir sa révélation ? Existerait-il quelque chose d'impossible à l'Esprit Éternel qui est en Christ ? Néanmoins comprenons ceci, la voix qui se fit entendre était celle intérieure dans la conscience de Jean le Baptiste qui recevait la réalisation de la révélation de Dieu concernant le Messie promit devant lequel il se trouvait en personne, car il était le plus grand des prophètes et connaissait très bien toutes les Écritures qui se rapportent au Messie.
Le fait que le Père et le Saint-Esprit sont souvent représenté dans les Écritures avec des traits de personnalité n'est aucune preuve qu'ils sont des personnes. La révélation de Dieu s'adresse à des êtres humains, à des personnes, et de ce fait elle ne peut être comprise qu'en se dévoilant sur des traits de personnalité, autrement l'homme n'aurait pu la saisir. Cette révélation, sa forme ou la manière qu'elle s'est produite, ainsi que la voix des cieux, était pour le bénéfice de Jean le Baptiste et personne d'autre. Elle était pour confirmer la culmination de son ministère de prophète. Ainsi il est écrit dans l'Évangile de Jean: «Et pour moi, je ne le connaissais pas; mais je suis venu baptiser d'eau, afin qu'il soit manifesté à Israël. Jean rendit encore ce témoignage, disant: J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il s'est arrêté sur lui. Pour moi, je ne le connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage que c'est lui qui est le Fils de Dieu (Jean 1:31-34).
En d'autres mots, aucun de ceux qui étaient présent au baptême de Jésus ne reçut cette révélation, ni la façon qu'elle s'est produite, et aucun n'a entendu la voix des cieux sauf Jean le Baptiste. C'est la raison principale pour laquelle le Seigneur Jésus dit de Jean: «Car je vous dis qu'entre ceux qui sont nés de femme, il n'y a point de prophète plus grand que Jean-Baptiste; et cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui» (Luc 7:28). Puisque la voix des cieux provient du Père qui est en Christ, comment pouvons-nous expliquer la descente du Saint-Esprit comme sous la forme d'une colombe ? Or la colombe est un des plus beaux modèles d'humilité et de soumission qui existe. Le fait que le Saint-Esprit descendit comme sur la forme d'une colombe ne signifie pas qu'il s'agit d'une colombe littérale, mais d'un style figuratif qui représente la Sainte Présence de Dieu qui se soumet en Christ. Jésus s'abaissait en toute humilité pour prendre sur Lui-Même le fardeau de son ministère de Souverain Sacrificateur qui aboutirait avec sa mort sur la croix. Il n'y a pas ici de troisième personne d'une Trinité chimérique qui descend du ciel, il s'agit plutôt de l'Esprit d'humilité et de soumission qui est en Christ et qui transperce sa personnalité, se dévoilant extérieurement dans son apparence à Jean le Baptiste qui en reçoit la révélation.
Le fait que le Baptiste vit le ciel s'ouvrir est l'indication que son esprit fut ouvert par la puissance de Dieu afin qu'il reçoive la révélation du ministère de Christ, car Jean était sacrificateur de droit, ayant reçu la charge officiellement selon la loi de son père Zacharie (Luc 1:8,9). Nous voyons aussi dans l'expression «forme corporelle» qui est utilisé dans Luc 3:22, que le mot «forme» ou «EÎDEI» dans le grec signifie «l'apparence, l'aspect extérieur, la façon ou la manière», et que le mot «corporelle» ou «SOMATICÔ» signifie «ce qui est relatif au qualités du corps, le tout, l'ensemble composé de plusieurs parties» (Greek and English Lexicon de James Donnegan, 1836). Nous avons donc la preuve irréfutable qu'il n'y a pas ici «trois personnes divines distinctes côte à côte», mais une seule Personne divine et unique en laquelle réside toute l'ensemble ou toute la plénitude de Dieu. Ainsi nous pouvons dire aussi: «Va au Jourdain, Ô trinitaire, et tu verras la seule et unique Personne en Dieu, le Seigneur Jésus-Christ.»
CHAPITRE 6
Dans son essence interne statique et sa nature externe dynamique, la doctrine de la Trinité est, comme nous avons vu, nulle autre que la révélation unique du Seigneur Jésus manifesté dans la chair pour le salut de ses élus. L'Écriture démontre toutefois deux aspects à la Trinité biblique qui sont reliés l'un à l'autre d'une façon indissociable: 1) La Trinité externe ou extrinsèque, nommée ainsi du fait qu'elle est extérieure à l'essence de Dieu comme expression de sa gloire, sans être détachée de sa nature interne. Cette Trinité externe de révélation détient une caractéristique temporelle du fait qu'elle est donnée à des hommes dans le temps pour leur salut éternel; 2) La Trinité interne ou intrinsèque, nommée ainsi du fait qu'elle est la révélation intérieur du caractère intime de Dieu. Cette Trinité interne de révélation détient une caractéristique éternelle du fait qu'elle dévoile Dieu dans l'essence de son existence qui est sans commencement et sans fin. C'est en effet dans cette révélation de son essence que nous retrouvons aussi le monde des anges de sa puissance, messagers de sa gloire éternelle.
1) La Trinité externe ou extrinsèque
La révélation du Seigneur Jésus comme Père, Fils, et Saint-Esprit, fait partie de la Trinité externe dynamique. D'après les Saintes-Écritures, il y a trois représentations de Dieu dans sa révélation qu'il accorde aux hommes pour leur salut éternel, et celles-ci sont des interventions divines par lesquelles le Seigneur Jésus, Dieu Tout-Puissant, participe activement dans l'histoire de la race humaine qu'il a décrété d'avance. Cette révélation est temporelle puisqu'elle est donnée à des hommes dans le temps, mais cela ne signifie aucunement que les trois représentations du Seigneur Jésus le sont. Cette révélation a été décrétée de toute éternité nous indiquant que le Seigneur Jésus est constamment conscient d'être Père, Fils, et Saint-Esprit. Sa conscience éternelle réunie en lui-même ses trois représentations de sa révélation, tellement qu'il n'eut jamais aucun moment qu'il ne fut Père, Fils, et Saint-Esprit. Ces représentations ne sont pas des personnes ni des modes de trois différentes existences comme nous voyons dans le Modalisme et le Sabellianisme, mais des niveaux de conscience éternelle d'une seule existence qui est complètement autosuffisante à elle-même dans l'émission de son essence. L'analogie la plus proche que nous pouvons donner est qu'un homme est conscient d'être le fils de son père, le père de son fils, et le conseiller de sa famille tout en étant une seule personne. Cet homme est conscient d’une triple existence, et sa vie est caractérisée par les trois rôles ou caractères de son existence unique de père, de fils, et de conseiller. Nous savons que cette analogie est loin d'être parfaite car elle est purement humaine, toutefois elle donne un aperçu assez convenable pour expliquer les trois représentations de la révélation de Dieu.
2) La Trinité interne ou intrinsèque
La révélation intérieur du caractère intime de Dieu ou Trinité interne statique, nous indique trois principes éternels constants et immuables dans l'essence divine. L'Écriture nous dit que «Dieu est amour» (1 Jean 4:8), mais son amour est très différent de l'amour humain. Il ne s'agit pas ici d'un sentiment ou d'une émotion, mais d'une propriété divine remarquable qui est nommée en grec «AGAPÉ» et dont la signification littérale est «renoncement» que l'on retrouve dans la notion de «sacrifice». En d'autres mots «Dieu est renoncement», ce qui veut dire que Dieu est un éternel renoncement et cela est l'essence de son existence. Il renonce à lui-même éternellement à l'intérieur de lui-même et se retrouve lui-même dans son propre renoncement de lui-même, tellement qu'il n'y a aucune distinction entre lui-même et son renoncement de lui-même dans lequel il retrouve son image de lui-même comme étant identique à lui-même. Dans ce renoncement éternel il existe trois facteurs essentiels qui motivent son existence, «sa Volonté, sa Pensée, et sa Parole», et ces trois forment une seule expression de lui-même dans sa révélation de lui-même dans laquelle il se retrouve lui-même: 1) Sa Volonté est la Vie, elle correspond au Père qui est la source créatrice de toutes choses. 2) Sa Pensée est la Lumière, elle correspond au Saint-Esprit qui éclaire toutes choses. 3) Sa Parole est la Vérité, elle correspond au Fils qui administre toutes choses avec droiture.
À chaque fois que nous essayons de dire qui est Jésus pour nous, nous faisons de la christologie. La christologie est la tentative que l’on fait pour comprendre l’identité de Jésus comme le Christ, comme l’Oint de Dieu, comme Fils de Dieu et comme Dieu lui-même manifesté dans la chair. Mais nul part la révélation biblique n'affirme qu'il est la manifestation dans la chair d'une deuxième personne de la Trinité comme le prétend un grand nombre. Nous n’abordons jamais cette question en tant que spectateurs. Comme l'apôtre Pierre ou Marthe (Jean 11:27), nous sommes déjà profondément engagés avec le Seigneur Jésus. Pour nous, réfléchir à l’identité de Jésus, c’est évoquer simultanément les relations du Christ avec nous, avec ses disciples, et même avec ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui. Ce qui constitue notre foi en Jésus-Christ est essentiel à nos vies personnelles et à celle du christianisme en général. Par conséquent, la qualité de notre vie de tous les jours, de notre attention les uns pour les autres et de notre foi active est à la mesure de la profondeur de notre réponse à la question de l’identité du Seigneur Jésus-Christ.
Le mot christologie, bien sûr, est un terme technique. Il désigne un domaine de spécialisations académiques qui apparaît souvent désespérément abscons, même superflu, à de nombreux chrétiens. Toutefois, c’est aussi un sujet de créativité et de conflit dans le christianisme d’aujourd’hui. Certains disent de Jésus qu'il était un grand homme, un grand prophète ou encore un grand enseignant. Les chrétiens, eux, disent de lui qu'il est le Fils de Dieu, Dieu fait homme, Dieu incarné. Ce que nous pensons de l'identité de Jésus Christ est très important car dans la Bible, Jésus nous pose cette question: «Qui dites-vous; que JE SUIS ?» (Matt. 16:15).
De notre réponse à cette question, dépend notre futur dans l'éternité. La Bible enseigne que Jésus Christ est Dieu et que Jésus Christ est un homme. Jésus n'est pas un homme devenu Dieu, Il est Dieu devenu homme, ce qui est très différent. Jésus Christ n'est pas seulement Dieu, il est homme et il n'est pas seulement homme, il est Dieu. Il n'est pas non plus 50% homme et 50% Dieu, IL EST 100% HOMME ET 100% DIEU. C'est ce que les théologiens appellent l'union hypostatique. C'est tout le mystère de l'incarnation du Père dans la chair comme Fils unique de Dieu. OUI, contrairement à la théologie trinitaire du cerbère de Nicée-Constantinople, Jésus est le Père lui-même qui s'est incarné dans le sein de la vierge Marie. La Bible nous dit que Jésus est l'enveloppe visible du Dieu invisible (Col. 1:15), et Jésus lui-même déclare que le Père habite en lui (Jean 14:10), et non ailleurs car son propre corps est le Temple de Dieu (Jean 2:19-21). Telle est la signification de ses paroles: «Personne ne vient au Père que par moi» (Jean 14:6). En d'autres mots, la nature divine en Jésus est le Père lui-même, principe biblique et essentiel que les trinitaires refusent d'admettre, et cela à leur propre perte. La plupart de nos contemporains, même de ceux qui se disent chrétiens, affichent une indifférence extraordinaire pour ce sujet indispensable au salut. Ils croient assez vaguement au dogme de la «trinité», selon lequel Dieu est trois personnes — Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit — et en même temps un seul Dieu.
Ce dogme subversif veut que le Fils ait préexisté au ciel avant sa naissance de la vierge Marie, qu’il y ait même une identité absolue d’espèce et de durée entre Dieu le Père et Christ le Fils; qu’il y ait non seulement égalité de durée mais aussi de puissance entre ces trois personnes. Mais la Bible garde un silence absolu sur ce dogme spéculatif. Le mot « trinité » ne s’y rencontre point, ni les principes du dogme non plus. Il faut dire même que l’enseignement de la Bible à propos de Dieu, de Jésus-Christ et du Saint-Esprit paraît être tout à fait contraire aux idées «trinitaires». Si les principes de ce dogme sont vrais, et indispensables même pour le salut, comme l’affirment la plupart des églises qui suivent la prétendue orthodoxie des Symboles Œcuméniques, n’est-il pas incroyable que la Bible non seulement les laisse douteux, sans les préciser en aucune façon, mais qu’elle enseigne même des principes contraires? Puisque la Bible affirme clairement que le Père est en Christ, cela ne peut signifier autre que le Père lui-même est celui qui s'est incarné dans le sein de la vierge Marie, identifiant ainsi le Père et le Saint-Esprit comme étant le même, autrement Jésus aurait deux pères comme nous avons déjà mentionné. Il ne peut en être autrement car comment pourrions-nous expliquer sa présence en Jésus si ce ne serait pas le Père qui a prit un corps de chair, d'où autre serait-il entré en Jésus que par l'incarnation? Jésus lui-même déclare: «... celui qui m'a vu, a vu mon Père» (Jean 14:9). Nous ne pouvons avoir de paroles plus claires que cela, mais les réprouvés persistent à raisonner les Écritures afin d'annuler cette merveilleuse révélation qu'elles nous accordent pour notre salut, et font de Dieu un monstre à trois têtes dont chacune d'elle est Dieu, puis osent présenter cette horreur infernale comme étant le Dieu de la Bible.
La préexistence de Jésus dépend donc du fait qu'il est Dieu lui-même avant son incarnation, non comme deuxième personne de la trinité, mais comme le Père même qui est l'Esprit Éternel. Sous l'Ancienne Alliance, Dieu (Jésus) se révéla sous le nom de Yahweh d'où nous avons le terme JE SUIS, et sous la Nouvelle Alliance il se révéla sous le nom de Jésus et comme Emmanuel (Dieu avec nous). Comme il fut dit antérieurement, le Dieu de l'Ancienne Alliance et le Dieu de la Nouvelle Alliance est le même Dieu. Maintenant, quoique la Bible n'enseigne rien d'une trinité de trois personnes en Dieu, il est vrai qu'elle nous présente une trinité de révélation, comme nous venons de la décrire par la grâce qu'il nous a accordé de le faire.
CHAPITRE 7
En général on peut se confier en la Bible, mais il y a le problème de traductions qui souvent font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas dans les originaux hébreu et grec. Les conséquences désastreuses de cela est que la Bible, dans ses différents traductions, ne dit pas toujours la vérité. Il existe donc un problème de fidélité aux originaux, et cela est incontestable. En un sens réel, une traduction de la Bible est parfaite dans la mesure de son intégralité et de sa fidélité aux Textes Originaux. Il ne faut pas oublier que dans la traduction il existe toujours deux facteurs, divin et humain, et qu’un traducteur est dirigé dans la sélection des termes appropriés selon son arrière plan théologique et social, selon le contexte historique, selon les règles de l'orthodoxie, et selon la flexibilité du langage. Il y a aussi le fait que la grande majorité des traducteurs ne sont pas réellement chrétiens, en fait un traducteur réellement chrétien est une perle rare, ce qui complique davantage le sujet de traductions fidèles aux originaux.
On néglige souvent de réaliser qu'un traducteur n'est qu'un homme soumit à des règles de travail et des influences charnelles et religieuses, et qu'aucune traduction n'est parfaite. En d'autres mots, un traducteur ne traduira jamais en dehors des règles de l'orthodoxie qui lui sont imposées par son église ou par le consensus général d'experts de différentes églises, de crainte de perdre son travail, sa réputation, son prestige, et tous les honoraires qui lui reviennent. Ici est le gros du problème, car il va ajouter ou retrancher au texte des articles, des prépositions, des conjonctions, des mots, ou encore le modifier légèrement et subtilement pour s'assurer de protéger les doctrines dites orthodoxes du catholicisme et du protestantisme, doctrines qui sont le pivot même de leur existence, surtout celle de la Trinité ontologique ou spéculative de trois personnes en Dieu.
En général les plus honnêtes vont indiquer les changements en mettant les mots en italiques, pratique de transparence que nous voyons surtout dans les versions de la Bible des Réformateurs comme la Martin et l'Ostervald, mais cela n'est pas la règle courante lorsqu'il s'agit de défendre l'orthodoxie, même avec ces versions de la Bible. Il y a définitivement intention de tromper dans les textes traduit pour soutenir un tel but, et le Nouveau Testament surtout abonde d'évidences d'une telle supercherie. Pour donner un seul exemple d'entre plusieurs, regardons le passage de 2 Corinthiens 1:2 dans la Bible Ostervald 1996: «La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père, et du Seigneur Jésus -Christ!» Voici le même passages dans le Grec original: «χαρις υμιν και ειρηνη απο θεου πατρος ημων και κυριου ιησου χριστου». On voit clairement que le traducteur a ajouté la préposition « du » (ou « εκ » dans le Grec). Cette préposition ne se trouve pas dans l'original, comme nous venons de voir dans le Grec, même que sa prétendue traduction n'est pas en italique lorsque l'honnêteté l'exige. Une traduction selon l'original démontre: « La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et Seigneur, JÉSUS-CHRIST ! ». En ajoutant la préposition « du », le traducteur cause une distinction entre le Père et le Seigneur Jésus-Christ, distinction qui n'existe pas dans le Grec.
Vrai que les prépositions sont assez difficiles à traduire car selon le cas, elles ont une signification et une utilisation qui diffèrent complètement du français. Même que les traducteurs dispensent souvent de les traduire car elle sont considérée comme superflues. Mais cela n'est pas une excuse pour en ajouter lorsqu'il n'y en a pas dans un texte, en le traduisant tout comme s'il y en avait une dans l'original. Pourquoi un traducteur a-t-il agit ainsi si malhonnêtement ? Simplement pour protéger la doctrine orthodoxe de la Trinité, dite aussi Trinité ontologique ou Trinité spéculative selon le sens de «ontologique», car cette doctrine se base sur des distinctions non existantes en Dieu pour diviser le Dieu indivisible en trois personnes distinctes. Si le traducteur n'ajouterai pas la préposition « du », il serait congédié de son travail, discrédité puis condamné comme un hérétique, et perdrait la face devant ses collègues. Sans préposition le texte indique clairement que le Seigneur Jésus est le Père même, «de Dieu notre Père et Seigneur, JÉSUS-CHRIST» et cela n'est pas acceptable aux réprouvés. Que Jésus soit Dieu, le Père Éternel et Seigneur, qui s'est manifesté dans la chair comme Fils, ébranle toute la théologie conventionnelle et détruit la fondation du christianisme contrefait traditionnel comme évangélique. Il y a un très grand nombre de tels exemples dans toutes les traductions et versions conventionnelles du Nouveau Testament. Ainsi par un tout petit mot de deux lettres seulement, on falsifie la Parole de Dieu et on détruit la vérité.
Nous sommes ici en plein jeux de pouvoir politiques et religieux et la question est « à qui profite le crime ». On voudrait nous faire croire que l'honnêteté et le travail minutieux des traducteurs assurent l'exactitude de leur traduction, mais rien n'est plus faux, ce n'est que du sable lancé dans les yeux des crédules. Si en grande partie les traductions sont assez juste, c'est qu'ils ne peuvent tout changer sans que cela soit évident aux yeux du peuple commun. Les modifications qu'ils apportent au texte ont l'apparence d'être minime, mais elles ont été très bien pensées pour produire les effets voulus. Il s'agit simplement de mettre 1% de poison dans un ver d'eau pur pour tuer une personne. Si le Seigneur ne protégerait pas les siens, la lumière de la vérité serait éteinte depuis longtemps et le vrai christianisme inexistant. Là est l'importance pour un christien réel d'être vigilant et de vérifier tous les moindres détails dans un texte qu'il lit, s'il ne veut parvenir à des fausses conclusions.
On entend souvent dire que Dieu nous parle à travers la Bible. Mais est-ce bien lui qui nous parle ? Qui a traduit les textes de la Bible en notre langue ? Pouvons-nous nous fier en leurs traductions ? Dans l'ensemble, il est évident que les traducteurs de la Bible, surtout depuis la Réformation, sont soit catholiques, soit protestants, et que ceux-ci y apportent les principes de la religion à laquelle ils appartiennent. Cela est incontestable et c'est exactement là que se trouve le gros du problème. Toutes nos traductions et versions de la Bible ont été faites par des trinitaires, et ce qui est pire est que toutes ces bibles reflètent la stagnation de la réformation. Nous avons, il est vrai, de très bonnes versions de la Bible des Réformateurs comme la Bible Martin et la Bible Ostervald dont la source est la Bible Vaudoise d'Olivétan, première traduction française à partir des originaux Hébreu et Grec, mais on ne peut dénier que celles-ci portent aussi l'influence de l'orthodoxie de leurs traducteurs.
Il est presque inutile de mentionner que les versions issues de la Critique Textuelle, telles que la Segond, la Darby, la Tob, la Jérusalem, la Français Courant, et plusieurs autres, sont encore pire et ne sont digne d'aucune confiance. Ne vous trompez point, nous avons le plus grand respect pour la Bible des Réformateurs dans ses différentes versions et nous avons combattu pour de longues années afin qu'elles soit disponible de nouveau aux chrétiens de langue française. Nous utilisons régulièrement la Bible Martin et la Bible Ostervald dans notre lecture personnelle et dans nos études, et nous reconnaissons très bien qu'elles sont à la base même de la Réformation qui nous a amenée les grandes vérités de la justification par la foi, du salut par la grâce et de la double prédestination. Mais le christianisme en général a négligé de voir que la Réformation se continue, elle n'a pas cessé avec les grands réformateurs comme Martin Luther et Jean Calvin, ainsi que plusieurs autres. La Bible des Réformateurs doit aussi suivre cette continuité et doit être épurée et révisée afin d'être libérée totalement des éléments que les réformateurs ont apporté avec eux du catholicisme. Malheureusement l'influence séductrice de l'orthodoxie demeure tellement forte que personne n'ose entreprendre un tel travail de crainte d'être rejeté ou étiqueté comme antitrinitarien. Pour ces gens, l'apparence est plus importante que la vérité, ils préfèrent prostituer leur foi plutôt que de combattre pour la précieuse liberté qui nous a été acquise par le sang de Christ, afin de ne plus être sous le joug de la servitude (Gal. 5:1). Il faut considérer aussi que la servitude aux différentes religions dites chrétiennes est très rentable pour plusieurs qui ont vendu leur âme à Mamon.
La Bible réclame toute notre attention à cause des vérités excellentes qu'elle contient. Elle nous découvre des choses dont les hommes les plus sages avaient fait en vain l'objet de leurs recherches. Elle nous fait connaître notre Créateur, son amour pour son peuple et notre service envers lui; elle découvre aussi à nos yeux les réalités d'un monde invisible de nature spirituelle où se trouve «la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste» (Heb. 12:22). C'est dans la Bible qu'on trouve une réponse satisfaisante à cette importante question: «QUE DOIS-JE FAIRE POUR ÊTRE SAUVÉ?». Le pardon des péchés par le sang de Jésus-Christ, la réconciliation avec Dieu, la paix de l'âme et la certitude de la vie éternelle, sont clairement établis dans l'Écriture, et nous y sont présentés gratuitement par la médiation d'un seul Sauveur.
L'étude de l'Écriture nous est clairement conseillée. Jésus Christ nous dit: «Scrutez les Écritures, parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle; et ce sont elles qui rendent témoignage de moi.» — «Que la parole du Christ habite en vous richement en toute sagesse.» (Jean 5:39; Luc 11:28; Col. 3:16). Malheureusement les mauvaises lectures de la Bible sont non seulement possibles, elles sont aussi bien actuelles à tous les niveaux du christianisme, traditionnels, évangéliques, comme dissidents ! Les nombreuses hérésies qui ont secoué la chrétienté à plusieurs reprises et dans tous les siècles suffisent amplement pour nous en convaincre. Cependant, il est faux de prétendre, comme le font certaines personnes parce qu'elles s'imaginent que la traduction qui n'est que l'interprétation des textes originaux Hébreu et Grec, est à l'origine des fausses doctrines et des conflits doctrinaux, que l'on doit cesser d'interpréter les Écritures si l'on veut mettre le doigt sur la signification évidente du texte. Tout au contraire, l'antidote d'une mauvaise interprétation n'est pas l'absence d'interprétation, mais une bonne interprétation qui provient de la Présence de Christ en nous et qui est soutenue par le contexte des Écritures (voir: Jésus-Christ, le Fils de Dieu?). Bien entendu, il y a des règles à respecter pour parvenir à une bonne interprétation, et la première est la foi dans l'autorité des Écritures. Inutile d'argumenter le sujet de traduction ou d'interprétation si l'Écriture n'est pas reconnue comme étant la seule règle de la foi. Il est absolument nécessaire qu'un christien soit soumit à l'autorité des Écritures s'il veut obtenir la bonne interprétation d'un texte qui l'interpelle. En général cela n'est pas supposé être un problème pour des gens qui se disent chrétiens, car la majorité affirment que l'Écriture est la Parole de Dieu et que celle-ci a l'autorité sur toutes les questions relatives à la foi. Toutefois, comme nous savons, ce qu'ils disent et ce qu'ils pratiquent sont deux différentes choses.
Nous devons croire entièrement et sans réserve tous les enseignements de la Bible dans les originaux comme dans ses traductions fidèles. Si elle annonce des doctrines inaccessibles à notre faible intelligence, des profondeurs qui l'étonnent, des mystères qui la confondent, nous n'en sommes pas moins tenus de nous soumettre à Christ pour l'adorer afin d'être instruit et guidé dans les lumières de sa révélation merveilleuse par l'Esprit de sa Sainte Présence en nous. Il nous faut aussi prier pour obtenir du discernement, car un grand nombres de passages ne s'appliquent pas dans notre temps moderne. Puisque l'Écriture vient de Dieu, elle est parfaite dans les originaux, selon son propre témoignage; tout ce qu'elle nous révèle est important, et il n'y manque rien de ce qu'il faut pour nous rendre sages à salut (Ps. 19:7; 2 Tim. 3:15,16). De là, cette recommandation qui nous est donnée par le Seigneur lui-même: «Vous n'ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n'en diminuerez rien» (Deut. 4:2). C'est donc à cette divine source que le chrétien doit puiser tous ses enseignements, c'est cette voix céleste qu'il nous faut tous écouter, et si nous nous laissons instruire et guider par elle en toute confiance, il est impossible que nous nous égarions; car, le témoignage de l'Éternel est assuré, donnant la sagesse au simple (Ps. 19:7). Il n'y a point d'autre route sûre pour nous conduire en toute vérité; c'est Dieu même qui nous le crie par la bouche d'un prophète: «A la loi, et au témoignage. Que s'ils ne parlent selon cette parole-ci, certainement il n'y aura point de lumière pour lui» (Es. 8:20; Ps. 119).
CHAPITRE 8
Le chrétien moderne peut-il honnêtement continuer à mettre sa confiance en la foi trinitaire qui provient des Symboles Œcuméniques, et dont la tradition qui en suit est placé au même niveau que l'Écriture, ou y est ajouté comme autorité secondaire ? Que la foi en la Parole de Dieu seule n'a jamais suffit au Christianisme Conventionnel est évident par ses propres affirmations:
a) l'Église Romaine (Vatican II, les seize Documents Conciliaires, par: Paul-Aimé Martin): "...ce n'est pas par la Sainte Écriture toute seule que l'Église puise la certitude qu'elle a sur tout ce qui est révélé. C'est pourquoi l'Écriture et la Tradition doivent être reçues et vénérées l'une et l'autre avec un égal sentiment de piété, et un égal respect... La Tradition sacré et la Sainte Écriture constituent l'unique dépôt sacré de la Parole de Dieu qui ait été confié à l'Église; en y étant attaché, le peuple saint tout entier, uni à ses Pasteurs, persévère à jamais dans la doctrine des Apôtres".
b) l'Église Réformée (Confessions de Foi des Églises Réformées, par: A.R. Kayayan): "On reconnaît depuis toujours que l'Écriture Sainte est l'unique et suprême autorité en matière de foi et de vie, mais que la confession est une autorité secondaire".
Celles-ci sont suffisante pour représenter le point de vue conventionnel parmi toutes les autres dénominations. Ainsi le christianisme traditionnel est condamné par ses propres déclarations. Il en est de même pour toutes les églises conventionnelles, Luthérienne, Méthodiste, Anglicane, Baptiste, Pentecôtiste, ou autres bestioles évangéliques. La grande majorité de ces églises, à part celle de Rome, reconnaissent toutes dans leurs Confessions de Foi que l'Écriture Sainte est l'unique et suprême autorité en matière de foi et de vie. Le problème se situe dans le fait qu'en reconnaissant ceci pour être vrai, ces églises agissent autrement dans leur application de cette vérité essentielle, particulièrement dans leurs méthodes de construction doctrinale. Leurs théologiens et pasteurs soumettent la révélation des vérités bibliques à la raison humaine pour les classer systématiquement, dans le but des interpréter selon les opinions préconçues de leurs dénominations particulières.
D'après le système de classification des vérités bibliques, de la Genèse à l'Apocalypse, il est évident que la Trinité apparaît progressivement. Ceci donne l'impression que le Père, qui apparaît en première place, est une personne distincte. Par conséquent, le Fils, qui apparaît en deuxième place, devient une personne distincte à part du Père. Ainsi, le Saint-Esprit, qui apparaît en troisième place, devient une personne distincte à part du Père et du Fils. Ce concept est issu d'une progression logique qui laisse la porte ouverte à toutes sortes de spéculations. Son erreur magistrale est qu'il ne débute ni se termine avec Christ. Le fondement de ce concept trinitaire est devenu la base logique de l'acceptation de la Trinité Orthodoxe et Ontologique qui met Jésus en deuxième place. Cette classification systématique progressive de la raison humaine établit un fondement d'interprétation qui est complètement étrange à l'Écriture: "Or personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus-Christ" (1 Cor. 3: 11); "JE SUIS l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin" (Apoc. 22: 13), dit le Seigneur Jésus.
Il est peut-être normal d'appliquer une telle procédure au texte d'un livre commun, mais la Bible n'est pas un livre ordinaire; elle est la Parole de Dieu, et son but suprême est la révélation de Dieu en Jésus-Christ, le commencement et la fin de notre foi et le centre de notre existence. Si la raison humaine a sa place légitime dans la connaissance des Écritures, ce n'est seulement lorsqu'elle est consciente de ses limitations, et qu'elle se soumet sans réserve au Seigneur Jésus pour devenir sa servante, demeurant en toutes choses "Christocentrique" du commencement à la fin de la connaissance qui lui est donné gratuitement par la Grâce. Agir autrement fait de la raison humaine la norme de la Foi, et contribue à diviniser l'homme qui s'élève au même niveau que Dieu. Voilà donc la raison pourquoi nous avons tant de Docteurs en Divinité parmi les théologiens conventionnels.
La Théologie Systématique est issue du besoin de la raison humaine de rechercher, de définir, et de classer les vérités de la Bible en rapprochant et en comparant les textes sacrés, sans ce centrer sur la révélation de Jésus-Christ comme début et fin de toutes doctrines. Il est évident qu'une telle Théologie n'est pas au-dessus de tout soupçon et qu'elle excelle en ingéniosité et en truquages subtils. Même A.R. Kayayan nous confirme ceci (Croire pour Comprendre): "On se demandera avec raison si la théologie, si la science théologique elle-même se trouve au-dessus de tout soupçon. Tous les Théologiens sans exception seraient-ils capable, voire honnête dans l'accomplissement d'une tâche aussi redoutable ? Les troubles dans l'Église, notamment au sujet de la foi, sont si souvent causés par un conflit d'interprétation et sont dus si souvent à des erreurs de Théologiens ! Il faut posséder une grande dose de vigilance et mener parfois un combat acharné contre les Théologiens qui se sont érigés en maîtres absolus de la foi et qui, dans l'Église, égarent et trompent les fidèles, altérant les vérités de la Révélation écrite".
Il est inacceptable que des Théologiens, qui se disent chrétiens, refusent de faire de Christ l'unique point de départ pour leurs constructions doctrinales des Écritures. Pourtant, c'est bien cela que font les prétendus savants bibliques avec leur connaissance académique de la Parole de Dieu. Nous avons qu'à regarder cette affirmation du grand Théologien Réformé, Louis Berkhof (Introduction to Systematic Theology): "Christ est en effet le centre de la révélation de Dieu, mais pour cette raison même, il ne peut en être le début. En plus, la méthode Christocentrique, dont les principes de distribution doctrinale débutent avec Christ, est souvent combinée avec la fausse notion que Christ, et non l'Écriture, est le principe de la Théologie". Nous voyons donc ici le visage réel de la Théologie qui, dans ses enseignements ou doctrines, refuse de débuter avec Christ pour se baser sur son propre raisonnement charnel et conjectural sur ce que dit l'Écriture. Encore là, le Seigneur Jésus est mis en deuxième place, reflétant l'attitude subversive du Concile de Nicée. Ainsi nous ne pouvons arriver qu'à une seule conclusion possible, que la Théologie Conventionnelle ou Traditionnelle est complètement anti-scripturaire et anti-chrétienne. Heureusement que le Seigneur Jésus nous a préservé les doctrines de la grâce de cette déviation regrettable. Les Théologiens Conventionnels ont besoin de devenir des Christologiens Marginaux, car Christ est digne de toute honneur, de toute louange et de toute gloire (Apoc. 5: 12, 13).
Ceux qui confessent leur foi dans la Trinité Ontologique sont la cause principale des conflits d'interprétations, de la déification de la raison, de dérober la gloire à Christ, et sont des ennemis acharnés de la liberté qui nous est donné gratuitement en Christ. Ceux qui veulent demeurer fidèle au Seigneur Jésus et à sa Parole, doivent rejeter leur théologie égocentrique pour devenir Christocentrique.
Le peuple de Dieu fut toujours identifié par le message d’un seul Dieu. Dieu choisit Abraham à cause de son désir de délaisser les dieux de sa nation et de son père pour adorer le seul vrai Dieu (Genèse 12:1-8). Dieu châtia Israël chaque fois qu’il tomba dans l’adoration d’autres dieux. Le polythéisme fut une des raisons principales pour laquelle Dieu l’envoya en captivité (Actes 7:43). Ce fut en Israël et dans une religion monothéiste purgée du polythéisme que le Sauveur vint en ce monde. Ils furent complètement monothéiste mais ne purent en saisir la profondeur car la vérité de son essence se trouve en Christ seul.
Aujourd’hui Dieu demande encore une adoration monothéiste basée sur Christ seul qui est lui-même Dieu manifesté dans la chair. En tant que chrétien nous sommes les héritiers d’Abraham par la foi, et cette position exaltée demande que nous ayons la même foi dans le Dieu d’Abraham (Romans 4:13-17). Comme chrétien dans le monde, nous ne devons jamais cesser de déclarer le même message qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu et une seule Personne en Dieu, à savoir le Seigneur Jésus-Christ.
"Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement" (Hébr. 13: 8).
A Christ seul soit la Gloire