CRUCIFIÉ AVEC CHRIST

 

par Jean leDuc

 

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L'ACTUALITÉ D'UN FAIT PASSÉ

 

SE CHARGER DE SA CROIX

 

A LA RESSEMBLANCE DE CHRIST

 

L'ENNEMI EST CRUCIFIÉ SUR LA CROIX

 

BAPTISÉS EN LA MORT DE CHRIST

 

L'ASSIMILATION DU SAINT-ESPRIT

 


 

L'ACTUALITÉ D'UN FAIT PASSÉ

«Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi, mais c'est Christ qui vit en moi; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi du Fils, le Dieu unique qui s'est sacrifié pour moi, et qui s'est donné lui-même pour moi.» (Gal. 2:20)

 

L'enseignement de ce passage glorieux nous dit que notre Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, s'est sacrifié lui-même comme notre représentatif (notre substitut), et sa mort sur la croix était la mort virtuelle de tout son peuple. Alors en lui tous ses saints ont rendu à la justice de Dieu ce qui lui était dû, et ont fait l’expiation à la vengeance divine pour tous leurs péchés. Puisque tous les élus sont crucifiés avec Christ, que nous sommes enveloppés avec lui en sa mort, et que cela est un fait déjà accomplis une fois pour toutes, il est évident qu'il n'y a plus aucune condamnation pour nos péchés. Quoique le péché fasse encore ses ravages dans notre corps mortel car «le corps est bien mort à cause du péché» (Rom. 8:10) et que nous devons le combattre tous les jours de notre vie, nous ne sommes plus sous sa condamnation car notre esprit est vivant à cause de l'Esprit de Christ qui habite en nous (Rom. 8:10,11). En d'autres mots nous sommes sauvés en l'Esprit et non en la chair qui elle périra à cause qu'elle demeure sous l'emprise de la mort occasionné par le péché. C'est pour cela que l'apôtre Paul a pu écrire: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'Esprit.» (Rom. 8:1) La nature de notre corps charnel est de péché, tout comme la nature d'un poisson est de nager dans l'eau, il ne peut faire autrement et à cause de cela nous pécherons encore inévitablement (1 Jean 1:8-10). Toutefois, comme nous dit l'apôtre Paul «nous ne sommes point endettés à la chair, pour vivre selon la chair.» (Rom. 8:12), nous n'avons aucune dette envers la chair, nous ne lui devons rien, nous sommes libérés de sa culpabilité et de sa condamnation qui recherche constamment à nous réduire à l'esclavage de ses principes par l'obéissance à la loi, car «la loi est la puissance du péché» (1 Cor. 15:56) et nous sommes mort à la loi puisque Christ l'a entièrement accompli comme notre substitut et «l'a entièrement annulée... en triomphant d'elles par son sacrifice sur la croix.» (Col. 2:14,15).

 

Nous ne vivons plus selon l'esprit de la loi morale qui nous retenait dans la captivité, mais selon l'Esprit de la grâce qui nous en a libéré par la foi qui nous est accordée dans les mérites du sacrifice de Christ qui nous sont attribués gratuitement et sans aucune condition. Lorsque nous vivons dans la lumière de cette vérité d'un fait déjà accomplis «le sang de Jésus-Christ, le Fils lui-même, nous purifie de tout péché.» (1 Jean 1:7). Tous les péchés accomplis par notre corps de chair mortel, qu'ils soient commis dans un temps passé, présent, ou à venir, nous sont pardonnés et purifiés avant même que nous naissions en ce monde, car Christ en avait déjà payé pleinement le prix et nous étions déjà en lui par anticipation en sa mort sur la croix comme notre substitut. Depuis avant la fondation du monde lorsque nous avons été élus en Christ pour notre rédemption, Dieu savait exactement le nombre de péchés que nous étions pour commettre, et jamais nous n'en commettrons un de moins ni un de plus, car tout a été déterminé d'avance dans son plan d'élection selon sa volonté souveraine et toute-puissante pour le rachat de nôtre âme. En d'autres mots, tout a été accomplit à la croix et rien que nous fassions ou ne fassions pas va n'en changer le moindre détail, on ne peut rien y contribuer autrement le salut ne serait plus par la grâce mais par les œuvres. L’apôtre des païens, était heureux de penser qu’en tant que membre du peuple élu de Christ, il était mort sur la croix avec Christ. Il a reconnu et accepté cette révélation avec confiance, reposant tout son espoir sur cette certitude. Il a cru qu’en raison de la mort de Christ, la justice divine était satisfaite à son égard, il réalisa qu'il avait trouvé la réconciliation avec Dieu en Christ et par Christ. Il ne se reposait plus sur la justice des œuvres de la loi comme tous les pharisiens, mais sur la justice de la foi comme tous les vrais disciples de Christ. Paul avait compris que ceux qui persistaient à se justifier par les œuvres de la loi étaient déchus de la grâce, et ceux qui dans la grâce persistaient à se justifier par la foi de Christ en lui faisant confiance en toutes choses avaient la promesse de la gloire éternelle.

 

Il ne serait peut-être pas déplacé de mettre en évidence ce que le texte de Gal. 2:20 dit en notant ce qu'il ne dit pas. Il ne dit pas: Je veux être crucifié avec Christ. Il ne dit pas: Je désire être ou je dois être crucifié avec Christ, afin qu'il vive en moi. Ce qu'il dit, c'est: «je suis crucifié avec Christ », et cela est mentionné dans une actualité présente qui repose sur l'assurance d'un fait passé déjà accomplis. Ce qui veut dire que nous n'avons pas à rechercher à être «crucifié avec Christ» comme plusieurs réprouvés l'enseignent chez les évangéliques, surtout dans les sectes du pentecôtisme et du charismatisme qui sont dans une quête incessante d'expériences surnaturelles. Ceux qui font une telle recherche sont coupables de crucifier Christ de nouveau, car ils indiquent par cela que le sacrifice de Christ n'est pas suffisant et qu'ils en désir un qui convient plus à leurs caprices. Ils donnent ainsi l'évidence qu'ils sont des imposteurs, des enfants du diable sous couverture chrétienne, des réprouvés destinés aux peines d'un châtiment éternel.

 

Ainsi, ce verset est un fondement magnifique et solide de la foi chrétienne pour tous les élus en ce monde. Autant peu qu'ils soient ils peuvent dire avec la pleine assurance de la foi de Christ qu'ils ont reçu dans le don de la grâce: «Il a tout renoncé pour moi, il s'est livré lui-même en ma faveur et comme mon substitut il m'a placé avec lui dans sa mort. Je suis crucifié avec Christ, et Christ vit en moi.» Pour un élu, dire: «Je suis crucifiée avec Christ», ce n'est pas parler en l'air. Ce n'est pas croire quelque chose par conjecture. Ce n'est pas dire quelque chose dont on n'est pas certain. Ce n'est pas chercher une expérience à revivre. Chaque élu en ce monde peut dire en toute vérité et sincérité: « Je suis crucifiée avec Christ.», c'est la simple reconnaissance d'un fait, la reconnaissance d'une chose déjà accomplie, car cette parole est l'énoncé d'un fait qui s'est produit environ 2,000 ans passés et qui est toujours actuel par la Sainte Présence de Christ qui nous habite.

 

Dans cette réalité de la crucifixion du Seigneur Jésus accomplie pour tous ses élus, et non pour tous les hommes comme plusieurs se l'imaginent faussement car tous seraient sauvés, ce n'est pas seulement le fondement de la foi pour le chrétien authentique qui se trouve déposé, mais en elle est fait aussi le don de la foi et de la repentance accordé dans les mérites de son sacrifice afin de renaître dans une nouvelle vie. Ainsi la croix de Christ n'est pas seulement la sagesse de Dieu, déployée de Dieu à nous, mais aussi la puissance même de Dieu manifestée pour nous délivrer de tout péché et nous conduire à la gloire éternelle de son Royaume.

 

SE CHARGER DE SA CROIX

Il nous faut déplacer ici une mauvaise façon de comprendre par rapport au sujet de «porter sa croix» avant d'aller plus loin. Se charger de la croix, voilà le mot de ralliement donné par Christ à ses disciples. Dans trois occasions différentes, ces paroles sont répétées: «Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive» (Matt. 10:38; 16:24; Luc 14:27). Pendant que le Seigneur était encore sur le chemin de la croix, cette expression «se charger de sa croix» semble être la plus propre à bien rendre la conformité avec Christ à laquelle est appelé son disciple. Mais cette expression ne se rapporte aucunement à la mort de Christ sur la croix qui n'était pas encore arrivée, il est plutôt question dans ces passages d'assurance et de dépendance. Il est évident que dans le contexte de cette expression le Seigneur Jésus ne disait pas à ces disciples qu'il fallait qu'ils meurent tous sur la croix. Si tel aurait été le cas tous s'auraient enfuit devant l'image d'une telle horreur, car ils connaissaient très bien cette pratique barbare et sanguinaire employée par les romains pour exécuter ceux qu'ils jugeaient de crimes contre l'empire. Cela nous porte à voir que les traducteurs ont été désorientés par l'attrait du mot «stauros» qui est généralement traduit par «croix», lorsqu'il aurait du être traduit autrement dans ces trois textes.

 

Il faut retourner à la racine du mot «stauros» ici pour trouver le sens de l'enseignement du Seigneur Jésus à ses disciples. Ce terme provient d'une forme prolongée du verbe primaire «stao» retrouvé dans le mot «histemi» qui signifie proprement «se tenir en place, être ferme, être assuré» et qui porte la notion d'«être dépendant», c'est à dire d'être attaché à une façon de voir, d'être acharné sur nos principes ou nos opinions. Évidemment le Seigneur ne dit pas que pour être ses disciples qu'il faut se charger de la fermeté d'une dépendance acharnée sur nos principes, ou qu'il nous faut être accroché obstinément à nos opinions, ce qui serait contraire au fait de «renoncer à soi-même». L'expression «se charge» est la clé ici qui nous donne de comprendre l'enseignement donné.

 

Le mot «charge» dans Mat. 16:24 est «airo» et il signifie proprement «transporter, déplacer» quelque chose d'un endroit spécifique. En d'autres mots le Seigneur dit que pour être ses disciples, il faut déplacer l'assurance que nous avons en nous-mêmes, il faut changer nos opinions, il faut détourner notre dépendance pour l'appliquer au bon endroit, c'est à dire en Christ seul. Quoique le passage de Mat. 10:38 est un peu différent, il signifie la même chose. Dans le contexte immédiat de ce passage, le Seigneur vient de dire à ses disciples: «Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n'est pas digne de moi; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n'est pas digne de moi.» (v.37), puis il ajoute: «Et celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.» (v.38). La seule différence ici est le verbe «prendre» qui en Grec est «lambano» et dont la signification propre est «recevoir» désignant un état passif et non actif. Ce que le Seigneur dit ici est que celui qui ne reçoit pas l'assurance ou fermeté de l'enseignement qu'il vient de leur donner par rapport à leurs parents, n'est pas digne de lui, c'est à dire qu'il ne mérite rien de sa part. En d'autres mots une personne qui refuse de se séparer d'une dépendance qu'elle considère essentielle, n'a aucune valeur à ses yeux. La même chose se trouve dans Luc 14:26,27 sauf que le mot «porter» ou «bastazo» en Grec qui signifie «soutenir» est utilisé à la place de «prendre» ou «lambano», mais l'enseignement est identique.

 

Le gros de l'enseignement que le Seigneur Jésus donne à ses disciples, tous des juifs qui étaient dépendants de la loi, était qu'il faut délaisser l'importance de la loi  dans tous ses aspects, moral, cérémonial, et social, pour s'attacher à lui seul; car lui seul est la vie, et lui seul a accomplit toute la loi dans les moindres détails en notre faveur afin que nous soyons délivré de la puissance du péché engendrée par la loi avec toutes ses interdictions. C'est à dire que la loi est déplacée pour faire place à la foi, et cela est l'essence même du christianisme authentique sans laquelle aucun ne peut être sauvé.

 

A LA RESSEMBLANCE DE CHRIST

La croix est le signe distinctif du chrétien, aussi bien que de Christ. Le Christ crucifié et le chrétien crucifié s'appartiennent mutuellement. Le principal trait de ressemblance avec Christ consiste à être crucifié avec lui. Aussi quiconque veut lui ressembler doit avant tout recevoir en lui la révélation de cette vérité essentielle afin de comprendre le mystère de cette union avec Christ sur la croix, car aucun ne peut le comprendre pleinement si cela ne lui est pas donné par le Saint-Esprit de Christ. Spécifions que ressembler à Christ n'est pas un but à atteindre mais un fait déjà accomplis, aucun effort de la part du chrétien ne peut contribuer à ce fait. Nous sommes donné de réaliser cela par la Sainte Présence qui nous habite et non par aucun effort de notre part. Au premier moment, l'expression «crucifié avec Christ» effraye le chrétien qui reçoit la révélation qu'il est rendu semblable à Jésus dans sa mort sur la croix. Il recule à la pensée de la croix, à la pensée des souffrances et de la mort qui s'y rattachent, il ne peut ne peut en saisir la profondeur des implications. Mais à mesure que sa vie spirituelle s'éclaire, cette parole fait toujours plus son espérance et sa joie, et il se glorifie de la croix, parce qu'elle le fait participer à la mort et à la victoire qui ont déjà été accomplies et qui l'affranchissent de la domination de la chair et du monde. Pour comprendre ces choses, il faut étudier avec soin ce que nous en dit l'Écriture sous la direction de l'Esprit de Christ.

 

Par la foi de Christ qui nous est donnée comme si elle serait la nôtre, nous sommes associés à la vie de Christ par la puissance de l'Esprit de Dieu, et cette vie-là a passé par la mort de la croix, et cela une fois pour toutes. Elle possède la puissance divine que lui a acquise la mort de la croix. Quand donc nous recevons en nous la vie de Christ, nous recevons par là-même toute la puissance qui résulte de sa mort sur la croix, puissance de délivrance qui agit constamment en nous. Nous avons été crucifié avec Christ, et pourtant nous vivons, mais ce n'est plus nous, c'est Christ qui vie en nous par l'Esprit de sa Sainte Présence. Notre vie est celle de Christ crucifié et ressuscité, celle qu'il a obtenue par la croix. Le fait d'avoir été crucifié est au nombre des choses passées et accomplies: «Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit impuissant et que nous ne soyons plus au service du péché.» (Rom. 6:6); «Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises.» (Gal. 5:24); «Quant à moi, qu'il ne m'arrive pas de me glorifier en autre chose qu'en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle cette disposition est crucifiée pour moi, et moi pour cette disposition.». (Gal. 6:14). Tous ces textes parlent de quelque chose qui a été fait en Christ, et dont nous sommes associés par la foi ou confiance reçue dans cette réalité essentielle pour le salut de nôtre âme. Le salut ou délivrance consiste donc à se voir en Christ sur la croix et cette réalisation qui nous est donnée par le Saint-Esprit qui nous y attire, ouvre en nous le chemin par lequel l'Esprit de Christ nous pénètre pour faire sa demeure en notre cœur. La croix agit ainsi comme un bistouri dans la main du divin Médecin pour faire la transplantation d'une nouvelle vie, celle de Christ qui nous fait renaitre en lui, nouvelle naissance qui consiste à être dans une régénération constante afin que nous soyons transformé en son image, à sa ressemblance. Cette régénération est en effet une recréation qui a débuté dans l'éternité, dès l'origine de notre élection en Christ. Elle est souvent nommée aussi la première résurrection, une résurrection spirituelle par le fait que Christ est ressuscité en nous, et c'est pour cela que l'apôtre Paul pouvait nous transmettre cette révélation glorieuse, à savoir: «Christ en nous, l'espérance de la gloire» (Col. 1:27).

 

Il est très important de comprendre cette vérité et de la proclamer hautement. Nous comprenons ainsi à quel point nous sommes associés à l'œuvre accomplie par Christ, car si nous sommes crucifié et mort avec lui, nous recevons aussi sa vie et sa victoire sur le péché et sur la mort. Il existe malheureusement une fausse doctrine extrêmement dangereuse sur ce sujet parmi les sectes évangéliques et particulièrement chez les pentecôtistes et les charismatiques, sans exclure les premières. Ces gens réprouvés avancent l'hérésie odieuse, subtile et subversive, que nous participons activement dans cette œuvre glorieuse de la croix afin de ressembler à Christ. Leurs fausses notions sont présentées avec tellement de finesse qu'ils en séduisent un grand nombre qui s'élèvent dans des ostentations de vanités et dans des infatuations capricieuses de tous genres. C'est à ce point que nous réalisons que les mots sont très importants pour exprimer une idée. Participer est un verbe actif qui implique des efforts, des actions, c'est à dire «des œuvres», et cela est indéniable lorsque nous considérons toutes les significations et synonymes de ce terme dans un Dictionnaire. Ainsi on ne peut cacher le sens réel de l'enseignement que ces imposteurs cherchent à nous transmettre dans des expressions raffinées qui plaisent aux oreilles de gens crédules pour les séduire avec une fausse voie de salut, un salut qui n'est plus par grâce mais par disgrâce, c'est à dire un salut par les œuvres déguisé subtilement avec des notions bibliques déformées et tirées hors de contexte. Le sens du verbe «participer» implique «aider, apporter quelque chose, collaborer, contribuer, coopérer, fournir, partager, s'impliquer», tous des termes qui sont axés sur des efforts personnels pour atteindre un but quelconque, contredisant ainsi la grâce de la souveraineté de Dieu en la déformant astucieusement. Nous l'avons dit au début, aucun effort du chrétien ne peut contribuer à sa ressemblance à Christ, cela est impossible. Aussi bien demander à un mort de ressembler à un autre mort, les résultats seraient pareils. Comment pouvons-nous espérer que quelqu'un de «mort dans ses offenses et ses péchés» (Éph. 2:1,5) puisse se relever de sa mort spirituelle et contribuer à sa mort en Christ, cela est un non-sens qui frise le ridicule. Lorsque le Seigneur Jésus ressuscita Lazare, son ami, Lazare n'alla pas à Jésus pour contribuer à sa résurrection, sa disposition était plutôt d'être inactif et de dégager une odeur déplaisante dû à la corruption du péché. De même en est-il avec tous ceux qui sont associés avec Christ dans sa mort sur la croix afin de recevoir la vie de Christ en eux. Il ne nous reste rien à faire, quoique les réprouvés s'imaginent qu'ils doivent ajouter au fait d'avoir été crucifié. Ressembler à Christ en contribuant des fausses notions de faire quelque chose comme «mortifier son vieil homme» ou s'efforcer de «maintenir sa position de crucifié» est un blasphème hautain qui renie l'efficacité du sacrifice de la croix.

 

Dans les passages de Rom. 6:6,7, l'apôtre Paul nous dit: «Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit impuissant et que nous ne soyons plus au service du péché. Car celui qui est mort en Christ, est libéré du péché.» Nous obtenons ici une révélation importante par rapport au fait d'être déjà libéré du péché lorsque nous avons été crucifié en Christ par la puissance de Dieu. Le mot clé est «sachant» ou «ginosko» en Grec, terme qui signifie «percevoir un fait, avoir de la connaissance d'une chose, détenir une relation». Il s'agit ici de la reconnaissance d'un fait accomplis dans une relation particulière qui nous a délivrée d'un fardeau énorme qui pesait sur notre conscience. Nous sommes délivré du péché en notre esprit ou raisonnement par la mort de Christ en notre faveur, mais notre corps charnel demeure encore sous son influence et en subit des conséquences, car la chair est vendue au péché et doit mourir. Tandis que l'esprit est racheté par Christ et vivra éternellement dans un nouveau corps que nous recevrons lors de l'apparition finale de Christ. Entre-temps, la délivrance du péché dans notre corps de chair, c'est à dire de la transgression de la loi qui nous pousse par nature à dévier des interdictions, se fait progressivement dans la reconnaissance du fait que la justice de Dieu a été parfaitement satisfaite dans le sacrifice de Christ en lequel nous sommes associés. L'apôtre Paul nomme ce principe «faire mourir les œuvres du corps» (Rom. 8:13) ou plus précisément «rabaissez les œuvres du corps», c'est à dire «rendre ses agissements de rébellion inefficaces» en ce qu'ils ne peuvent plus produire de culpabilité et de condamnation en notre esprit par la reconnaissance du fait que Christ déjà payé pleinement le prix pour eux à la croix et que nous en sommes délivré une fois pour toutes. La reconnaissance de cette vérité essentielle annule la puissance du péché en notre corps de chair. Si nous faiblissons dans la chair et que nous chutions à cause de la tentation, nous n'avons qu'à regarder derrière nous à la croix dans la reconnaissance d'une délivrance déjà accomplie et le péché fuira pour faire place à la joie et la paix de l'Esprit. Ceci est la façon de combattre la ténacité du péché en notre corps mortel, non par des efforts et résistances futiles de la volonté humaine qui est elle-même esclave de la chair et du péché, mais en remettant à Christ la reconnaissance de sa victoire sur le péché et sur la mort comme notre substitut. Nous ne sommes pas nos propres sauveurs, Christ est notre seul Sauveur et cela il ne faut jamais l'oublier. Le même enseignement se trouve dans Col. 3:5 où l'apôtre Paul dit: «Faites donc mourir ce qui dans vos membres tient à la terre...» Le terme «mourir» dans ce passage ou «nekroo» dans le Grec est parfois traduit par «mortifiez» dans certaines versions de la Bible, mais il signifie précisément «priver de puissance» et cela est exactement ce que nous faisons par la reconnaissance du fait que Christ a déjà vaincu le péché et que nous sommes en lui dans cette victoire. Que le péché soit privé de sa puissance ne signifie pas qu'il est totalement éradiqué de la nature humaine car il se manifestera de nouveau sous différentes formes, mais qu'il a été privé de sa puissance de condamnation sur nous devant Dieu, nous n'en sommes plus responsables car Christ en porte la responsabilité entière, et il ne manquera pas de nous garder et de nous diriger dans ses voies pour la gloire de son NOM. C'est ainsi que nous vivons comme Christ, que nous lui ressemblons, étant crucifié avec lui et associés au triomphe de la croix.

 

L'ENNEMI EST CRUCIFIÉ SUR LA CROIX

Que nous avons été crucifié avec Christ signifie que notre chair a été clouée à la croix, que notre nature humaine déchue y est crucifiée, c'est à dire rendue inactive dans ses agissements et ses tentatives de nous séduire avec ses notions d'obéissance à la loi afin de se justifier. Cette vérité doit être saisie dans toute sa profondeur car ses implications vont beaucoup plus loin que nous puissions nous imaginer, tellement que plusieurs vont êtres frustrés par ses révélations au point même de se révolter et de les rejeter à leur perte. Tous disent savoir qui est l'ennemi de Christ, on en entend parler constamment dans les sectes évangéliques surtout chez les pentecôtistes et les charismatiques qui pratiquent une forme ou «ministère de délivrance» de sa puissance. Mais aucun ne le connaît réellement, leur notion qui a été transmise de génération en génération est purement païenne et mythique dans son interprétation biblique. Dans cette optique il n'est pas compliqué de voir qui est l'ennemi de Christ, NOUS SOMMES L'ENNEMI DE CHRIST, et lorsque nous réalisons en plus que le mot «ennemi» signifie réellement «Satan» dans le Grec et dans l'Hébreu, les capots sautent, les cervelles éclatent, les griffes sortes, les dictionnaire se font vider des termes injurieux et insolents, l'amour du prochain se dissipe dans un vent orageux, et le mauvais œil se fait voir de partout. La raison pour cela est simple, l'être humain cherche toujours à conserver un peu de sa dignité coûte que coûte, même face à la mort de la croix. Mais le «nous» ou le «je» qui est crucifié avec Christ sur la croix n'est certainement pas son grand-ami, c'est plutôt une personne rebelle et cruelle, complètement révoltée et dépravée, un hors-la-loi extrêmement dangereux, un adversaire belligérant, un concurrent hostile et tenace, un rival pernicieux et virulent, un antagoniste maléfique et néfaste, un prédateur funeste et violent, un malfaisant haineux et rancunier, un séducteur subtil et sophistiqué, un serpent tortueux et venimeux, une personne injuste et mauvaise à tous les niveaux. Si vous ne vous voyez pas dans ces descriptions, vous êtes des hypocrites ou vous êtes complètement aveuglé par l'admiration que vous avez de vous-même. OUI NOUS SOMMES SATAN L'ENNEMI DE CHRIST, et ceux qui se refusent de le reconnaître ne connaissent réellement rien du sacrifice de la croix. La victoire que Christ a remporté à la croix est la victoire SUR NOUS, il nous a vaincu en nous incluant avec lui dans sa mort, et nous devons lui en rendre gloire. En aucune façon nous aurions voulu mourir avec lui sur la croix, il a fallu un miracle, une intervention divine qui nous y a attiré irrésistiblement, en d'autres mots il a fallu être projeté par terre et tiré par les cheveux comme un esclave désobéissant qui a déclaré son indépendance illégitimement et qui mérite les supplices de la croix, et c'est cela que l'Esprit de Dieu a fait avec ses élus d'entre un peuple perdu. Si nous n'aurions pas été forcé de venir à la croix, aucun de nous ne serait sauvé. On ne peut venir à Christ avec une volonté libre et indépendante comme l'enseignent les vermines du christianisme contrefait moderne car, nous l'avons dit, la volonté de l'être humain est esclave de la chair et du péché, elle est indépendante de Christ mais dépendante de sa nature humaine déchue et sa foi n'est que de la duplicité et de la défiance.

 

L'esprit de la nature humaine est souvent comparé à un serpent qui est le symbole par excellence de Satan, le Moi intérieur. Roy Hession, dans son livre «Le Chemin du Calvaire» nous en donne une très bonne description: «Quand un serpent est attaqué, il se redresse, siffle et contre-attaque, essayant de rendre les coups qu'on lui porte. C'est l'image du Moi intérieur ou l'Ego qui s'irrite, éprouve de l'envie, de la rancune, critique et s'inquiète; c'est encore lui qui est dur et intolérant à l'égard des autres, timide, satisfait de lui-même, orgueilleux, qui se justifie, défend ses droits et cherche sa propre gloire, se rebelle contre la volonté de Dieu. Et c'est lui qui a pitié de lui-même dans les épreuves et les difficultés, recherche ses intérêts propres dans les affaires ou au service de Dieu, et se laisse aller dans les loisirs, la sensibilité et la susceptibilité; tout cela provient du Moi, du serpent intérieur».

 

L'apôtre Paul nous dit: «Car le raisonnement charnel est hostile contre Dieu; car il ne se soumet pas à la loi de Dieu; et en effet, il ne le peut.» (Rom. 8:7) D'autres versions de la Bible portent: «l'affection de la chair est inimitié contre Dieu», mais ces deux lectures différentes reviennent à la même chose car le mot «affection» ou «phronema» dans le Grec signifie «ce que quelqu'un a dans l'esprit, les pensées et les buts.», c'est à dire «la capacité de raisonner», ou selon le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales»: «Expliquer les causes d'un événement pour en avoir une vue juste; analyser la motivation d'un comportement, d'une attitude, les motifs d'une action pour en avoir la maîtrise ou un meilleur contrôle... Se convaincre ou tenter de se convaincre de faire un choix raisonnable.» Ce texte de l'apôtre Paul indique clairement que «le raisonnement charnel» qui est une capacité de la volonté humaine ou fonction de la nature charnelle «est hostile contre Dieu», il est contraire à Dieu, il est son ennemi, son antagoniste, son rival, son concurrent. Quoique le mot «hostile» est «echthra» dans le Grec et qu'il signifie «inimitié, cause de l'inimitié, hostilité, malveillance, aversion, antipathie, haine», il est utilisé ici pour décrire les caractéristiques de l'ennemi c'est à dire du Diable ou Satan, comme nous voyons dans sa racine «echthros» du Lexique Grec de la Concordance Strong: «haï, odieux, haïssable. hostile, qui hait et s'oppose à un autre; utilisé pour l'homme dans son inimitié avec Dieu par le péché, opposition à Dieu par l'esprit; un homme qui est hostile; un certain ennemi; celui qui est hostile; le diable qui est le pire ennemi du gouvernement divin.» (voir les numéros suivant «2189, 2190» dans la Concordance Strong Française dont le Lexique Grec a été révisé avec le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, 1843). La même Concordance nous donne au numéro 4566 la définition du mot «Satan» dans le Grec: «Satan = "adversaire, ennemi". Signifie littéralement: contradicteur, contradiction, concurrent, concurrence, rival, rivalité. Se rapporte à un grand nombre d'applications à travers le texte des Écritures, surtout à l'esprit de la chair qui est en opposition (contraire) à l'Esprit de Dieu et aux Juifs qui s'opposent à l'Évangile avec véhémence dans la persistance à se justifier par les œuvres de la loi (efforts personnels). Ne se rapporte aucunement à la fausse notion d'une chute des anges fictives dans laquelle Lucifer fut rejeté du ciel et devint l'ange déchue chimérique du nom de Satan. Une personne qui se justifie par les œuvres, contrariant la justification par la foi. Adversaire (quelqu'un qui s'oppose à un autre par ses desseins ou son action), le nom donné: la principauté, l'essence même des mauvais esprits de la nature humaine déchue, l'intellect, la raison (le raisonnement), l'intelligence, l'instigateur de la rébellion, l'adversaire invétéré de Dieu et de Christ que nous retrouvons surtout dans les Juifs, ennemis de l'Évangile et de tous les hommes...» Plusieurs autres preuves, beaucoup trop nombreuses pour mentionner ici, se trouvent dans le texte de la Bible pour indiquer que «NOUS SOMMES SATAN L'ENNEMI DE CHRIST»; sur ce sujet nous vous conseillons de lire le document suivant: «Imposture sur le diable et les démons».

 

Dans l'Apocalypse, l'apôtre Jean mentionne: «Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit tout le monde, fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Puis j'entendis dans le ciel une grande voix, qui disait: Maintenant sont venus le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ; car l'accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant la face de notre Dieu, a été précipité. Ils l'ont vaincu par le sang de l'Agneau, et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils n'ont point préféré leur vie à la mort.» (Apoc. 12:9-11) Presque tous savent, du moins d'entre les chrétiens authentiques, que l'Apocalypse est un livre de symboles spirituels qui doit être interprété figurativement. Il est impossible d'interpréter ce livre d'une façon littérale, autrement il existerait réellement des dragons avec sept têtes et dix cornes, et cela serait le comble de l'absurdité car nous savons tous que de tels monstres n'existent pas. Qui donc est «l'accusateur» mentionné dans ces passages qui est appelé «le serpent ancien, le diable et Satan»? Or les Saintes-Écritures nous indiquent clairement et à maintes reprises que «l'accusateur» est la loi de Moïse, l'esprit de la loi morale est celui qui nous accuse devant Dieu d'avoir brisé ses principes, et cette accusation porte une condamnation éternelle. Dans une des reproches que le Seigneur Jésus fait aux Pharisiens, il dit: «Ne pensez point que moi je vous accuse devant le Père; Moïse, en qui vous espérez, est celui qui vous accusera.» (Jean 5:45) Moïse est le représentant de la loi, tout comme Jésus est le représentant de la grâce. En plus, nous savons que les juifs, particulièrement les dirigeants de la loi, portèrent constamment «de nombreuses et graves accusations» contre le Seigneur Jésus et ses disciples «qu'ils ne pouvaient prouver» (Ac. 25:7 n'est qu'un de très nombreux passages qui l'indiquent.) Cela a toujours été le jeux des enfants du diable ou «contrariété charnelle», ils ont toujours recours au mensonge, à l'hypocrisie, à la duplicité, pour déformer la vérité afin d'accuser ceux qui la proclament. Leur but est la destruction afin se s'élever sur les ruines de vies complètement dévastées par leurs diffamations qu'ils prétendent être des exhortations. Le Seigneur Jésus nous parle de telles personnes malicieuses, lorsqu'il s'adresse aux pharisiens hypocrites qui étaient les dirigeants de la loi à cette époque: «Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et le père du mensonge.» (Jean 8:44); ou comme nous voyons dans une traduction plus précise: «Le père dont vous êtes issus, c'est le raisonnement de la contrariété charnelle, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et la source du mensonge La Bible indique clairement que la puissance d'accusation de la loi a été détruite par le sacrifice de Christ sur la croix, et comme l'apôtre Paul nous dit: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'Esprit.» (Rom. 8:1) Il n'y a absolument aucun doute que «l'accusateur» mentionné dans les passages de l'Apocalypse que nous avons vu plus haut, est le raisonnement ou esprit de la loi qui est «la puissance du péché» (1 Cor. 15:56)

 

Cet aspect de «l'accusateur» a aussi son semblable au niveau des gentils ou non-juifs qui n'ont point la loi de Moïse pour les accuser. L'apôtre Paul nous dit: «Or, quand les Gentils, qui n'ont point la loi, font naturellement les choses de la loi, n'ayant point la loi, sont de ce fait une loi pour eux-mêmes; Lesquels indiquent que l'œuvre de la loi est écrit dans leurs cœurs: leur conscience leur rend témoignage, et leurs pensées les accusent ou les défendent.» (Rom. 2:14,15) Ces passages nous indiquent qu'il existe un lien très étroit avec la loi de Moïse et la loi naturelle qui est écrite dans le cœur de tous les hommes, même que la loi naturelle est antérieure à celle de Moïse, elle est beaucoup plus anciennes et de toutes évidences elle provient de la loi d'interdiction donnée à tous les êtres humains dans le Jardin d'Éden. Elle est le principe actif qui détermine «ce qui est bien et ce qui est mal», et en ce sens on peut la nommer la loi de la conscience. Tout indique que la révélation que Moïse a reçu pour formuler la loi de Dieu en dix commandements était un dévoilement de cette loi naturelle ou loi de la conscience, rédigée spécifiquement dans une application pratique qui était évidente à tous et qui demandait l'obéissance totale sous peine de mort. Il y a toutefois une distinction entre les deux, la loi naturelle «ne se soumet pas à la loi de Dieu, et ne le peut» (Rom. 8:7) et cela à cause du péché ou transgression de la loi qui pénétra dans le cœur de l'homme lors de la chute en Éden. Il s'agit en effet de la même loi, sauf que celle qui fut rédigé par Moïse est écrite sur des tables de pierre, tandis que la loi naturelle est écrite dans le cœur. Les deux détiennent la même puissance d'accusation, les deux sont la puissance du péché, et les deux reflètent la corruption de la nature humaine qui est portée à transgresser ou violer ses principes, que ce soit par la désobéissance ou rébellion ou par une obéissance qui est portée à se justifier par l'accomplissement de ses œuvres; et les deux dévoilent amplement que NOUS SOMMES SATAN, L'ENNEMI DE DIEU dans le fait que nous avons été crucifié sur la croix avec Christ pour nos transgressions de la loi, récoltant le salaire que nous méritions et dont la condamnation a été payé pleinement par Christ qui était Dieu manifesté dans la chair pour notre rédemption. Seul un être parfait et sans péché pouvait satisfaire la justice de Dieu, et puisque aucun homme ne l'est, Dieu est venu lui-même rencontrer nos obligations en prenant sur lui notre châtiment afin que nous puissions renaître en une nouvelle vie. C'est à la croix que la puissance de Satan, c'est à dire de notre nature humaine déchue et sous la condamnation de la loi, a été clouée: «Ayant été assimilés avec lui dans l'engagement en sa mort; en lui aussi vous êtes ressuscités, par son assurance en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts. Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos transgressions. Il a effacé ce qui était contre nous, l'obligation des ordonnances de la loi qui nous était contraire; et il l'a entièrement annulée, en la clouant sur sa croix; Ayant dépouillé les principautés et les puissances, qu'il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d'elles lui-même par sa croix.» (Col. 2:12-15); «Puis donc que les enfants participent de la chair et du sang, il en a aussi de même participé, afin que par la mort il détruisît celle qui avait la puissance de la mort, c'est-à-dire, la contrariété charnelle (le diable); et qu'il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient toute leur vie soumis à la servitude du péché.» (Héb. 2:14,15)

 

Certains réprouvés des mouvances pentecôtiste et charismatique s'opposent avec véhémence à cette révélation, et nous n'en sommes pas surpris considérant toutes les extravagances et fausses doctrines qui se retrouvent dans ces milieux malsains. Il s'agit de Michelle d'Astier, nommée aussi «la sorcière de la Vigerie»; et de Christian Becquet, faux pasteur d'une secte au Cameroun, nommée aussi «le sorcier Pentecôtiste». Selon ces deux vipères glissantes, dire que Satan est crucifié à la croix ferait de lui notre sauveur. Ils donnent ainsi l'évidence de leur ignorance, de leur malfaisance, et de leur retranchement des mérites du sacrifice de la croix, car il est bien écrit que «nous avons été crucifié avec Christ sur la croix» et cela ne fait pas pour autant que nous serions nos propres sauveurs. Ces hypocrites et déformateurs parlent en mal de choses qu'ils ne comprennent pas afin de discréditer la vérité qui échappe à leur entendement, et cela dans le but de se distinguer eux-mêmes afin de paraître pour ce qu'ils ne sont pas, des enfants de Dieu réel, des chrétiens authentiques. Jude nous parle de ces profanateurs et moqueurs en ces termes: «Car, il s'est glissé secrètement et par négligence parmi vous, un certain genre d'hommes, qui étaient auparavant et de toute éternité, désignés par écrit à être condamnés; des imposteurs impies, qui transforment la grâce de notre Dieu en sujet d'insolence, et qui renient le seul Souverain, JÉSUS Le MESSIE, notre Dieu et Seigneur... Mais aussi, de la même façon, plongés dans leurs délires grossiers, ils souillent assurément en plus leur état premier, méprisent l'autorité de Christ et blasphèment contre sa gloire. Or, Michaël le Chef des ministres, lorsqu'il contestait avec la contrariété charnelle touchant le corps de la loi de Moïse, n'osa pas porter contre elle d'accusation injurieuse à sa majesté; mais il dit: Que le Seigneur estime ta juste valeur, laquelle te revient. Mais ceux-ci blasphèment assurément contre ces choses qu'ils ne connaissent pas; mais en ce qu'ils savent de façon naturelle, ils se dégradent comme des animaux destitués de raison... Voici, le Seigneur vient avec dix millier de ses redoutables; pour exécuter un jugement contre tous, et convaincre tous les impies d'entre eux, de toutes les œuvres déformées qu'ils ont commises, et de toutes les injures agressives que les profanateurs déréglés ont proférées contre lui. Ceux-ci sont des mécontents, toujours insatisfaits, qui marchent suivant leurs propres désirs, et leur bouche exprimant des paroles extravagantes, et qui, par intérêt, admirent les personnes d'apparence. Mais vous, très-dévoués, souvenez-vous des paroles qui furent prononcées auparavant par les apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ; comment ils vous disaient, que dans le dernier temps, il y aurait des moqueurs, qui marcheraient suivant leurs propres désirs frénétiques. Ceux-ci sont ceux qui se distinguent eux-mêmes, étant charnels, et n'ayant pas l'Esprit véritable.» (Jude 4-19; Bible de Machaira) Nous sommes très conscient que plusieurs autres vont s'ajouter aux radotages insensés et blasphématoires de ces deux réprouvés, il ne peut en être autrement car cette révélation dévoile leurs cœurs tortueux et ils ne peuvent accepter ni tolérer ce qu'ils sont vraiment, ils vont tout faire pour cacher leur vraie nature car ils ne veulent pas être exposé et perdre face devant leurs pareils, et surtout ils ne veulent pas de la croix de Christ qu'ils prétendent admirer en tordant son enseignement. (Sur ce même sujet, lire 2 Pierre 2:1-22)

 

BAPTISÉS EN LA MORT DE CHRIST

Le principe d'être crucifié avec Christ est le même que celui d'être baptisé en la mort de Christ enseigné par l'apôtre Paul: «Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. Car si nous avons été faits une même plante avec lui, par la conformité à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection; sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort, est affranchi du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.» (Rom. 8:3-8; Bible Ostervald 1996-2008) Puisqu'ici est la base même de notre union avec Christ, il importe d'utiliser une autre traduction plus précise de ces mêmes passages, qui prend en considération le contexte linguistique et historique, ce qui va nous aider à comprendre d'avantage l'enseignement donné: «Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été engagés en Jésus-Christ, nous avons été intégrés en sa mort? Nous avons donc été attachés avec lui dans l'engagement en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. Car si nous avons été faits une même plante avec lui, par la conformité à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection; sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit impuissant et que nous ne soyons plus au service du péché. Car celui qui est mort en Christ, est libéré du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.» (Rom. 8:3-8; Bible de Machaira 2013) Les différences sont peu mais extrêmement importantes, comme nous allons voir.

 

Chaque fois que le Seigneur Jésus parle de baptême, c’est toujours en relation avec sa mort (Marc 10:38,39; Luc 12:50). Il est évident ici qu’il ne s’agit pas d’un baptême d’eau, car Jésus Lui-même n’utilisa point ce rituel de purification issu de la loi (Jean 4:2; 3:25; Nom. 8:5-7) et des prophètes (Ézch. 36:25). On peut difficilement attribué le baptême mentionné par le Seigneur Jésus dans ces passages à un baptême d'eau. Il est aussi évident par ce fait que le mot «baptême» ne signifie pas toujours «un baptême d’eau», et que ce terme détient une autre signification que celle qui lui est généralement attribuée. En fait, le mot «baptême» est un terme Grec qui ne fut jamais traduit mais translittéré ou adopté dans notre langage, ce qui n'aide pas le cas pour ceux qui ne comprennent pas le Grec. Dans son sens primaire, la racine de ce mot vient du Grec «BAPTO», un mot composé de «BA-APTO» qui signifie littéralement «un appel qui engage ou introduit, être assimilé», et il s'agit ici d'être «engagé ou introduit, assimilé» dans la mort de Christ sur la croix, cet engagement, introduction, ou assimilation est un appel irrésistible du Saint-Esprit qui se rapporte uniquement aux élus de Christ. Mais il y a plus car «l'appel» est vraiment «une consécration» qu'on peut définir comme étant «l'appel à une fonction sacrée», fonction qui consiste à devenir semblable à Christ sur la croix, et en ce sens très réel on pourrait traduire «Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort...» par la traduction suivante «Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été consacrés pour être assimilé en Jésus-Christ, nous avons été consacrés à être assimilé en sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par la consécration dans l'assimilation de sa mort...» Il ne s'agit donc aucunement d'un rituel de purification ou d'un mode symbolique dans lesquels les gens sont soit aspergés d'eau ou immergés dans l'eau, pratiques qui s'opposeraient à notre intégration dans la mort de Christ. Ce n'est pas quelques gouttes d'eau ou une centaine de gallons d'eau qui vont nous identifier à Christ dans sa mort, symboliquement ou non; c'est l'Esprit de Dieu, le fleuve d'eau vive (Jean 7:38), qui nous incorpore dans la mort de Christ afin d'être rendu semblable à lui.

 

Dans son sens primaire composé «BA-APTO» signifie «consacrer, expier, innocenter, disculper, justifier», tous des termes qui se rapportent au sacrifice de la croix. Il porte aussi dans son sens secondaire composé les notions de «mouiller, laver, tremper, plonger, immerger, etc.», tous des termes qui se rapportent à la pratique d'un rituel de purification. Il est malheureux que plusieurs s’obstinent à maintenir le sens secondaire du mot qui les égare de la profondeur qu’il détient dans son sens primaire par rapport au sacrifice de Christ. Les sectes Immersionnistes (2 Pierre 2:1-3) sont surtout responsables de pervertir la vérité sur cela. Leurs arguments que le mot «baptême» signifie toujours «immersion» n’est pas soutenu par l’Écriture d’où nous le voyons traduit dans Marc 7:1-4 par «lavé», et dans Héb. 9:10 par «ablutions», ce dernier étant au pluriel pour nous indiquer les divers baptêmes qui se pratiquaient sous la loi. Il est à remarquer aussi que les sectes Immersionnistes sont généralement celles qui enseignent l'hérésie arminienne de la justification par le choix, et qui supportent des versions dénaturées de la Bible dans lesquelles nous voyons qu’il manque des sections considérables par rapport au baptême dans Matt. 20:22,23: «Mais Jésus, répondant, leur dit: vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? Ils lui dirent: Nous le pouvons. Et il leur dit: Il est vrai que vous boirez ma coupe, et que vous serez baptisés du baptême dont je serai baptisé; mais d'être assis à ma droite et à ma gauche, ce n'est pas à moi à l'accorder; cela ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a destiné.» (Mat. 20:22,23; Bible Ostervald 1996-2008) Nous utilisons aussi en conjonction avec cette traduction, celle de la Bible de Machaira en signalant les différences, car il est important que nous apprenions à fond le sens réel de l'enseignement que nous étudions. Lisez ces passages tout en gardant en mémoire les significations du mot Grec «BA-APTO» que nous avons vu plus haut, vous en serez émerveillé: «Mais Jésus, répondant, leur dit: vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être introduits dans l'engagement que je dois expier? Ils lui dirent: Nous le pouvons. Et il leur dit: Il est vrai que vous boirez ma coupe, et que vous serez introduits dans l'engagement que je dois expier; mais d'être assis à ma droite et à ma gauche, ce n'est pas à moi à l'accorder; cela ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a destiné.» (Mat. 20:22,23; Bible de Machaira 2013) Si les passages de Mat. 20:22,23 que vous venez de voir ne se trouvent pas dans votre Bible, vous avez une Bible dénaturée et il est temps de vous procurez une Bible fidèle aux Textes Originaux.

 

Ainsi, le baptême d’eau de Jésus, qui fut par aspersion ou effusion, les deux formes étant légitimes sous l’Ancienne Alliance, fut une consécration qui anticipait sa mort expiatoire. Par ce rituel de la loi, Il fut introduit dans son ministère de Souverain Sacrificateur, ministère qui envisageait la souffrance et le sacrifice pour nos péchés. Ainsi, dire que Jésus a été baptisé par immersion fait de Lui un pécheur qui aurait brisé la loi des rituels d’aspersion exigés pour entrer dans la sacrificature (Nom. 4:3; 8:5-7,11). En d’autres mots, les sectes Immersionnistes font de Jésus un faux Messie, et s’attaquent directement à l’expiation du sacrifice de Christ sur la croix dans lequel nous participons à «l’aspersion de son sang» (1 Pierre 1:2). L’enseignement de l’apôtre Paul dans Rom. 6:3-8 touche exactement le même sujet. Le fait que «nous avons été baptisés en la mort de Christ», signifie que nous avons été engagés ou introduits dans l’expiation de Christ sur la croix. Encore ici nous voyons que les sectes Immersionnistes renversent l’Évangile en disant qu’être «ensevelis avec lui» signifie littéralement être avec lui en sa mort «dans la tombe». C’est la raison principale pour laquelle ils baptisent par immersion et disent que le baptême est un symbole qui nous plonge dans la mort de Christ sous les eaux, comme dans le tombe, et que notre émergence est un symbole qui nous identifie à sa résurrection. Non seulement que cela attribue une puissance à ce symbole qu’il ne détient point, mais que leur enseignement est contraire à celui de Paul qui dit que nous sommes identifiés avec Christ dans sa mort sur la croix (Rom. 6:6) et non dans le tombe. D’aucune manière la mort sur la croix ne peut être représentée par l’immersion dans l’eau, en fait, tout le contexte de l’enseignement de Paul n’a aucun rapport avec un baptême d’eau, symbolique ou non. Nous y voyons plutôt «l’engagement actif de la foi ou confiance de Christ» dans son expiation pour nos péchés, ce qui veut dire que ceux qui pratiquent l’immersion demeurent dans leurs péchés et ajoutent celui de tordre l’Écriture et de s’attaquer au sacrifice de la croix, qu’ils en soient conscients ou non.

 

Il nous faut mentionner aussi l’enseignement sur le baptême contenu dans Marc 16:16: «Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point sera condamné.» Il est évident que le baptême d’eau n’a aucune puissance de sauver quiconque. En demeurant dans le contexte du salut et d'après les significations des termes grecs que nous avons vu, ce verset enseigne que «celui qui aura été expié, sera sauvé». Cela se voit davantage dans le contexte immédiat de ce passage en ce que l’expiation est le message même de l’Évangile (Marc 16:15). Ou encore, comme traduit la Bible de Machaira: «Celui d'entre vous qui croira sera consacré, et sera préservé; mais celui qui ne croira point sera réprimandé.», injonction que le Seigneur Jésus adresse à ceux de ses apôtres qui «ne crurent point» le message de Marie de Magdala qu'il était ressuscité (v.9,10). Un autre passage énigmatique qui cause des difficultés de compréhension à plusieurs, est celui de 1 Cor. 15:29 qui, dans les traductions communes ou classiques, semble parler d'un baptême pour les morts: «Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts ? Si absolument les morts ne ressuscitent point, pourquoi aussi sont-ils baptisés pour les morts ?» Une telle traduction a porté un grand nombre à la confusion, et plusieurs ce sont imaginés que l'apôtre Paul parle ici d'une secte particulière qui baptisait une personne vivante qui représentait une personne décédée et recevait le baptême pour le défunt. Mais une telle notion est complètement étrange à l'enseignement de l'apôtre Paul et à l'esprit des Saintes-Écritures, elle contredit catégoriquement le sens réel du baptême que nous venons de voir plus haut. Celle-ci est la pire des traductions stéréotypés de toute la Bible. Que dit donc réellement ce passage? La Bible de Machaira traduit ce passage par: «Autrement, que feront ceux qui sont consacrés pour le relèvement des morts? Si absolument les morts ne ressuscitent point, pourquoi aussi seraient-ils consacrés pour le relèvement des morts?» (1 Cor. 15:29; Bible de Machaira 2013). En considérant la définition du terme «consacré ou consécration» que nous avons vu, il devient évident que ce passage nous dit: «Autrement, que feront ceux qui sont consacrés pour être assimilé au relèvement des morts? Si absolument les morts ne ressuscitent point, pourquoi aussi seraient-ils consacrés pour être assimilé au relèvement des morts?» D'après le contexte immédiat (v.28), il est évident qu'il s'agit ici de la résurrection finale à la fin des temps, et non d'un baptême pour des personnes décédées.

 

Terminons en regardant les passages célèbres de Matthieu 28:19,20 qui sont utilisés dans le christianisme contrefait moderne pour justifier des grandes campagnes d'évangélisation avec lesquelles de prétendus pasteurs et évangélistes remplissent leurs coffres et leurs poches, et avec lesquels aussi la vermine évangélique harcèle les gens avec un faux évangile: «Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. Amen !» Nous allons toucher plusieurs aspects du texte qui dit: «les baptisant au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.» Premièrement nous remarquons que l'expression «les baptisant» n'est pas suivie de l'élément qui accompagne généralement le baptême, à savoir l'eau. Vrai qu'il n'est pas nécessaire que ce terme soit toujours accompagné de son élément, toutefois cela pique notre curiosité vu qu'il n'est pas appliqué dans un contexte individuel mais universel de «toutes les nations». Or par simple déduction nous voyons clairement qu'il est impossible de baptiser des nations entières, et qu'une telle chose n'a jamais été faite au courant de l'histoire. L'idée même est complètement absurde, que ce soit pour un baptême par aspersion ou par immersion. Il est évident que le verbe baptiser dans le contexte de ce passage détient donc un autre sens. Il peut sembler étrange qu'aucun n'a jamais mentionné une telle chose auparavant, mais la raison est simple. En disant que ce passage est un commandement du Seigneur d'aller baptiser d'eau, cela donne un caractère divin et officiel à un rituel que les églises ou dénominations utilisent pour se faire des membres et remplir leurs coffres. Un tel rituel, que certains nomment un sacrement et d'autres une ordonnance, donne un aspect légitime à leur existence et valorise en même temps le ministère de pasteur en lui donnant le prestige d'un pouvoir sacré qu'il détiendrait sur les membres d'une assemblée. Pour ce faire, il est absolument nécessaire qu'ils interprètent ce passage comme étant un commandement de baptiser d'eau les nouveaux disciples qui s'ajoutent à leurs groupes. Mais ce n'est pas cela que le passage dit, ces gens font de l'extrapolation et introduisent dans le texte des conjectures sophistiquées qui vont au-delà de sa signification réelle dans le but de justifier leur interprétation. Donner à ce passage une autre interprétation détruirait donc en un seul coup presque 2000 ans d'efforts à construire avec des hypothèses et des spéculations, des systèmes religieux qui manipulent les masses, et cela n'est pas tolérable par ceux qui ce sont érigés en pouvoir avec des fausses interprétations des Écritures. Il faut être conscient du fait que la religion chrétienne est un jeu de pouvoir, en fait elle est le plus grand des jeux en existence et le prix du gagnant est la domination mondiale et toutes les richesses de la terre.

 

Or ce passage n'a aucun rapport avec un baptême d'eau sous quelque forme que ce soit. Nous avons remarqué que le mot baptiser, terme qui ne fut jamais traduit mais adopté dans notre langage, porte différentes significations dans différents contextes. Le sujet est trop vaste pour entrer dans tous les détails ici, nous vous suggérons de consulter notre livre «Le seul vrai baptême» pour vous instruire davantage, il suffit de dire que l'essence du mot baptiser porte les notions rudimentaires de purifier et de consacrer, et c'est dans ce dernier sens qu'il est utilisé dans ce passage. L'essence même du mot consacrer (Hébreu: qadash) signifie «un appel ou mise à part pour une fonction ou ministère» ou encore «préparer pour une purification éventuelle». Ce terme est rarement utilisé dans le Grec, toutefois il est utilisé dans l'épître aux Hébreux comme traduction du mot «teleioo» qui signifie «rendre parfait, être complet», c'est à dire «être rendu sans défauts, être pur» (Héb. 5:9; 7:28; 10:14; 10:20). Le passage de Matthieu 28:19 peut donc se traduire de la façon suivante: «Allez donc et instruisez toutes les nations, les consacrant par l'assimilation du NOM unique de Père, savoir de Fils, c'est à dire de la Sainte Présence divine.» En d'autres mots, il s'agit d'une consécration qui assimile les trois noms de la révélation de Dieu en un seul dans la proclamation du message de la grâce, à savoir dans le nom de JÉSUS. Dans son épître aux Philippiens, l'apôtre Paul reprend le même enseignement, mais d'une façon plus claire et sans ambiguïté: «Et, ayant paru dans la nature du genre humain, il s'est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi, comme Dieu exalté à la suprématie, il lui a été donné un Nom qui est au-dessus de tout nom; afin qu'au nom de JÉSUS, tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchisse le genou, et que toute langue confesse Jésus-Christ comme étant le Seigneur (YEHOVAH), le Père de gloire, et Dieu éternel.» (Phil. 2:8-11; Bible de Machaira 2013)  Le commandement de Jésus à ses apôtres est donc d'instruire les nations dans sa Parole, de les mettre à part ou de les préparer pour la purification de leurs péchés dans le sacrifice de la croix par le moyen de la proclamation de l'Évangile, et cela est le sens réel de l'enseignement qui nous est transmis par l'Esprit de Christ dans ces passages de l'Évangile de Matthieu.

 

Le dernier aspect de ce passage que nous allons toucher est «Allez donc, et enseignez toutes les nations». De ces paroles, la chrétienté a érigée toute un édifice qui se nomme «la Grande Commission», un ensemble d'arrangement qui supposément donne à tous et chacun, de ceux qui se disent chrétiens, l'autorité de proclamer l'Évangile, mais leur contrefaçon de l'évangile, par tout le monde et en employant tous les moyens disponibles de la technologie pour accomplir leur but. Aux premiers abords tout semble être en règle et même honorable. Toutefois les apparences sont trompeuses, car la source de leur grands programmes d'Évangélisation est basée sur une fausse interprétation du texte que nous regardons, et l'autorité qu'ils se réclament est complètement illusoire. Il faut vraiment que les gens apprennent à lire de nouveau, car ça n'a aucun sens de voir comment ils peuvent arriver si rapidement à des fausses conclusions sur un texte qui est relativement assez clair pour tous. La question primordiale qu'il faut se poser est à qui le Seigneur Jésus adresse-t-il ses paroles, et sont-elles applicables pour toutes les générations et pour tous les temps? À cela, le contexte immédiat nous répond clairement sans l'ombre d'aucun doute, à ceux qui ont des yeux pour voir. Le v.16 nous dit: «Or les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait assignée.», et le v.18 nous dit: «Et Jésus, s'approchant, leur parla et leur dit:» Or le commandement «d'aller instruire toutes les nations» est adressé uniquement aux «onze disciples», c'est à dire les apôtres. Ainsi, à moins de dire que le ministère d'apôtre est encore en vigueur de nos jours ou que tous les chrétiens sont des apôtres, ce commandement de Jésus était désigné uniquement pour l'enfance de l'Église et ne s'étend aucunement à toutes les générations ni à tous les temps. Comme nous avons déjà fait remarquer, les apôtres étaient commandé par le Seigneur Jésus d'aller enseigner les nations et cela est un fait accomplis selon l'apôtre Paul «leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde.» (Rom. 10:18). Or d'après la Parole inspirée de Dieu, seule règle de notre foi, le ministère des apôtres est non renouvelable, et cela est incontestable. Ce qui veut dire que les ministères d'évangélisation modernes, pivot d'un christianisme contrefait avec tous ces témoignages, ses acclamations, ses émotions à fleur de peau, et ses flatteries, sont des escroqueries conçues pour tromper le commun des gens avec un faux évangile qui valorise l'hérésie arminienne du libre-choix et la dignité humaine. Faire de l'évangélisation n'est qu'une illusion par laquelle des chrétiens imposteurs désirent se donner de la crédibilité et justifier leurs prétentions. Nous n'avons pas à évangéliser, mais à vivre notre foi au milieu d'une société déséquilibrée, sans valeurs et sans espérance et dans laquelle nous devons briller comme des flambeaux avec la lumière de la vérité.

 

L'ASSIMILATION DU SAINT-ESPRIT

Le fait que nous avons été crucifié avec Christ indique la mort, notre mort, et cela dans un sens réel. Que nous soyons mort en Christ est le résultat de la conséquences de nos péchés ou transgressions de la loi. En Christ nous avons subis pleinement le châtiment éternel qui nous était réservé. Mais puisque nous sommes mort avec lui, nous revivons aussi avec lui car nous avons été assimilé avec lui dans sa mort mais aussi dans sa résurrection. Tout ce qui est dit de Christ à propos de sa mort et de sa résurrection s'applique aussi à nous. Lorsque nous lisons les textes qui se rapportent à ce sujet nous devons garder cela en mémoire. L'apôtre Paul nous dit: «Nous avons donc été attachés avec lui dans l'engagement en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle. Car si nous avons été faits une même plante avec lui, par la conformité à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection... Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.» (Rom. 6:4,5,8; Bible de Machaira 2013) Et dans Gal. 2:20 qui est le texte central de notre étude, l'apôtre Paul dit: «Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi, mais c'est Christ qui vit en moi; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi du Fils, le Dieu unique qui s'est sacrifié pour moi, et qui s'est donné lui-même pour moi.» (Gal. 2:20; Bible de Machaira 2013). Le principe de cet enseignement est que nous devons mourir afin de renaître dans une nouvelle vie. Ceci est le principe essentiel de la vie éternelle enseigné par le Seigneur Jésus: «En vérité, en vérité je vous le dis: Si le grain de froment ne meurt après qu'on l'a jeté dans la terre, il demeure seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui est attaché à sa vie la perdra; et celui qui hait sa vie en ce monde la conservera pour la vie éternelle.» (Jean 12:24,25; Bible de Machaira 2013) En d'autres mots, notre renaissance ou nouvelle naissance est basée sur notre mort en Christ. Il faut se garder de faire des affirmations insensées et blasphématoires comme un pasteur Baptiste du Québec, un réprouvé nommé Jacques Alexanian, qui a nous a dit personnellement ce qu'il venait de prêcher en chair devant une centaine de personnes: «Nous avons peut-être part à la mort de Christ sur la croix, mais nous n'avons aucune part avec son sang versé». Or on ne peut séparer la mort de Christ de son sang versé sur la croix, les deux vont ensemble. Si nous n'avons aucune part avec son sang versé, il est impossible que nous puissions être purifié de nos péchés (1 Jean 1:7). Dire que de tels manipulateurs et déformateurs de la vérité sont considérées comme des pasteur est une vraie honte.

 

Par comparaison nous avons connu personnellement le pasteur Wilson Ewin de Lennoxville au Québec, un pasteur Baptiste purement calviniste et regrettablement décédé, qui était supporté par la «Jarvis Street Baptist Church» de Toronto. Ce pasteur a combattu publiquement et sans aucune crainte pour la valeur du sang de Christ dans la ville de Sherbrooke au Québec et dans les environs, défiant même les prêtres et évêques catholiques. Nous en sommes témoins. Son principe n'était pas de construire d'autres églises baptistes, mais de proclamer la vérité. Cela ne signifie pas que nous supportons la secte Baptiste, qu'elle soit calviniste ou non, mais que nous signalons le courage d'un homme de combattre pour la vérité devant des obstacles insurmontables.

 

Il est impossible d'avoir la vie éternelle sans mourir en Christ premièrement, et cela a été déterminé d'avance en ce que nous avons été élu en Christ de toute éternité pour former le Nouvel Homme qui est le Corps de Christ, c'est à dire l'ensemble d'une nouvelle race céleste et éternelle. Ceux qui ont été élus pour former ce nouveau monde, sont destinés à croire en Christ afin d'en être inclus: «Les Gentils, entendant cela, se réjouissaient, et donnaient gloire à la Parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent.» (Actes 13:48) Or l'inclusion dans cette grâce implique la mort pour recevoir la vie. Il est entièrement impossible d'avoir la vie éternelle sans subir premièrement le châtiment de nos péchés, et cela n'est que possible qu'en Christ. Nous devons reconnaître que nous sommes coupables et que nous méritons un tel châtiment, mais aucun ne peut le réaliser si ce ne lui est donné par l'Esprit de Dieu. Nous devons réaliser qui nous sommes vraiment, des ENNEMIS DE DIEU, c'est à dire SATAN, celui qui est hostile à l'Esprit de Dieu. Si nous ne sommes pas assimilés avec Christ dans sa mort, nous ne sommes pas de ses élus, mais de ceux qui sont exclus et désignés à la perdition éternelle. Aucun n'a le choix ici, tout comme personne n'a le choix de naître en ce monde, ni de respirer. Il n'est pourtant pas difficile de comprendre cela. Si vous dites que vous avez le choix de croire, ou que vous êtres libres de choisir la foi et de prendre une décision personnelle pour naître de nouveau, cela veut dire que vous êtes maîtres de  votre destin. Si vous êtes assez orgueilleux pour penser cela, retenez votre souffle pour quelques heures ou quelques jours, et nous croirons que vous dites la vérité. Aucun ne peut être assimilé à Christ sauf par la puissance du Saint-Esprit qui nous incorpore lui-même dans la mort et la résurrection de Christ, et cela ne dépend pas d'aucun choix ou décision personnelle de notre part. L'exemple de la mort de Lazare devrait suffire pour convaincre quiconque que ce soit de cette vérité (Jean 11:1-44), mais comme les Pharisiens ils ne comprennent rien et vont tout faire pour la détruire.

 

Comment Dieu communique-t-il le Saint-Esprit aux hommes qui sont sous la malédiction de la loi? Nous parlons à la manière des hommes. Par une question, Paul rappelle aux Galates comment ils ont reçu l'Esprit: «Recevez-vous l'Esprit par les œuvres de la loi, ou par la compréhension de la foi?» (Gal. 3:2) Le moyen utilisé par l'Esprit n'est rien d'autre que le message de la foi, à savoir le message de Jésus-Christ mort à la croix pour nous. Le danger que couraient les Galates était de vouloir mettre en œuvre des moyens plus «élevés» que la simple foi en Christ par laquelle ils avaient reçu l'Esprit initialement. Paul insiste: la pratique de la loi et le message de la foi s'excluent mutuellement (voir: La Justification par la Foi). Il n'y a pas d'autre évangile soi-disant «plus plein» par lequel le chrétien recevrait une plus grande plénitude de l'Esprit, par exemple en remplissant les conditions d'une plus parfaite obéissance. Mais de nos jours, le faux évangile du «choix de la foi» fait rage parmi la mouvance du néo-évangélisme, les gens ne réalisant pas que l'action de poser un choix est une œuvre de la volonté humaine dégénérée qui est sous l'esclavage du péché et de la chair. Le mouvement évangélique moderne enseigne clairement un salut par les œuvres sous déguisement du salut par la grâce, et les crédules sont tellement bornés qu'ils ne peuvent voir le piège. Cette théologie d'attrape nigauds connait de grand succès de nos jours chez les évangéliques, des millions en sont victimes et tombent sous son charme tout simplement à cause qu'elle élève la dignité humaine, et donne de la validité à leurs caprices, leurs sentiments, leurs expériences, et leurs opinions. En réalité il s'agit d'un évangile social qui tolère toutes les aberrations sous prétexte d'aimer son prochain et de ne pas le juger, du temps qu'il ne s'oppose pas avec rigueur à leurs déviations qu'ils prennent pour la vérité même en tordant le sens des Saintes-Écritures.

 

Le message de la foi ou confiance de Christ qu'il nous attribue dans les mérites de son sacrifice, est le moyen pour recevoir l'Esprit, il n'est pas seulement le point de départ de la vie chrétienne, mais il est aussi le moyen continuel qui permet de vivre la vie chrétienne dans l'Esprit. Soyons spécifique, la foi n'est pas une faculté de la nature humaine, elle est la foi même de Christ qu'il nous accorde dans le don de sa grâce. L'Esprit est celui qui donne la foi ou certitude de Christ et en Christ, et il est reçu lui-même par le don qu'il accorde. Absolument rien provient de l'homme dans la grâce du salut, tout est de Dieu pour le rachat de ses élus. Le message de la foi hier, aujourd'hui et demain est le moyen choisi par Dieu pour communiquer le Saint-Esprit aux hommes qu'il a élu d'entre les peuples de la terre. C'est là le sens du passage de Gal. 3:1-5: «Ô Galatiens dépourvus de sens! qui vous a ensorcelés pour que vous n'obéissiez plus à la vérité? vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été vivement décrit comme crucifié parmi vous? Je veux savoir de vous cette seule chose: Recevez-vous l'Esprit par les œuvres de la loi, ou par la perception de la foi? Avez-vous tellement perdu le sens, qu'après avoir commencé par l'Esprit, vous êtes maintenant rendu parfait par la chair? Avez-vous tant souffert en vain? si toutefois ce n'est qu'en vain! Celui donc qui vous transmet l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il par les œuvres de la loi, ou par la compréhension de la foi?» En résumé, l'obéissance au message de la foi est diamétralement opposée à l'obéissance à des conditions quelles qu'elles soient, car nous sommes libéré de toutes les obligations de la loi. Cette dernière obéissance implique une constante concentration sur soi-même, alors que le message de la foi ou de confiance de Christ et en Christ est porté sur les intérêts des autres. La présence continuelle de l'Esprit est un don que Dieu accorde en réponse à la foi de Christ qui nous est attribuée gratuitement dans son don de grâce et à rien d'autre. Tout ce qui est ajouté à la grâce du salut qui persiste en nous par la puissance de Dieu tous les jours de notre vie, est une perversion de la vérité qui mène à la perdition éternelle.

 

Quelle fut donc la base sur laquelle le Saint-Esprit a été premièrement reçu du Seigneur Jésus pour qu’il le répande (verser) sur son peuple, et que signifie cela lorsque nous considérons que l’Esprit était déjà en Christ lors de son ministère terrestre? L’apôtre Pierre nous affirme que ce fut par son ascension au ciel que le Seigneur Jésus reçu la promesse du Saint-Esprit (Ac. 2 :33). Ce passage nous montre clairement que le Saint-Esprit a été répandu (versé) parce que le Seigneur Jésus a été exalté. Or, à l’ascension, la nature humaine de Christ, glorifiée à sa résurrection, subit un changement de condition par laquelle elle passe dans la pleine jouissance des attributs divins et devient spirituellement omniprésente. Le Seigneur Jésus inaugure ainsi son œuvre d’intercession par l’assimilation de ses deux natures, humaine et divine, qui forme le Nouvel Homme. Sous cette nouvelle forme d’existence qui est spirituellement omniprésente, le Seigneur Jésus vient habiter pleinement le cœur de ses élus. Cette exaltation de Christ est la révélation qu’il a été placé sur le trône de la majesté divine où il gouverne présentement avec puissance et par sa Présence immédiate; elle est la confirmation de sa Royauté. En d'autres mots, le Seigneur Jésus est retourné à sa gloire première et éternelle. Ainsi, le but de la Pentecôte est de prouver la Souveraineté de Jésus-Christ, et d’établir son Royaume par des représentants qui sont remplis de sa Sainte-Présence. Ces re-présences de Christ dans ses disciples garantissent l’accroissement du Corps, dans lequel entre par la foi, seul ceux qui ont été prédestinés avant la fondation du monde (Ac. 13:48; Éph. 1:4-7, 11-13). Cette plénitude de la Présence de Christ en nous est ce qui est nommé «le baptême du Saint-Esprit» ou «consécration dans l'assimilation du Saint-Esprit», c’est à dire le réveil ou la réalisation que Christ est en nous et que nous sommes en lui pour l’éternité (Jean 14:17,20).

 

Que «le baptême ou assimilation du Saint-Esprit» est l’expérience initiale de la conversion, et non une seconde expérience ou deuxième bénédiction, est fortement attesté par l’Écriture dans Ac. 2:39. Cette assimilation est la consécration ou appel irrésistible de la grâce qui confirme notre régénération, fruit de l’élection, et qui produit en nous la foi ou la confiance certaine en la glorieuse Présence de Christ en nous. Cela se voit aussi dans le terme «PARACLÉTOS» qui est un mot composé de «PARA» ou «en haut, au-dessus», et de «KLETOS» ou «appelé, invité». Dans ce sens, «le baptême ou assimilation de l’Esprit» correspond à notre «régénération d’en haut» qui est la signification originale de l’expression «nouvelle naissance» (Jean 3:3,5; 1 Pierre 1:23). «Le baptême ou assimilation de l’Esprit» est donc le mouvement initial du salut par la grâce qui enfanta l’Église (Ac. 1:5; 11:16). Il est intéressant aussi de remarquer que dans le grec, le mot «Église» ou «EKKLÉSIA» est un mot composé qui signifie «appelé hors de», expression qui peut être traduite par «appel ou convocation à renaître», condition ou état d'être de tous ceux qui sont «appelés à renaître». Il est merveilleux de voir que cela correspond exactement à la renaissance de Christ en nous sous une différente forme d’existence, et que sa Brillante ou Sainte Présence est la puissance qui nous «régénère d’en haut» pour propager son appel à ses élus de génération en génération.

 

Selon l’Écriture, «être baptisé ou assimilé de l’Esprit» signifie «être baptisé ou assimilé au nom de Jésus» (Ac. 2:38; 19:5), c’est à dire d'être incorporé par la foi dans son expiation vicariale sur la croix, d’être engagé ou introduit dans sa mort afin de renaître avec lui dans sa résurrection (Matt. 20:22,23; Marc 10:38,39; Rom. 6:3,4; Gal. 3:27), et de former un seul corps (1 Cor. 12:13) en lequel Christ dévoile sa Sainte-Présence par laquelle la splendeur de sa lumière continue à luire dans les ténèbres de ce monde (2 Cor. 4:6,7; 1 Pierre 2 :9; 2 Pierre 1:19). Ceci est le baptême réel, la consécration dans notre assimilation en Christ pour l'éternité, non un symbole ou un rituel de purification par l’eau comme on voit se pratiquer dans toutes les églises, «mais l’engagement d’une bonne conscience qui nous sauve maintenant» (1 Pierre 3:21). Aussi, il est faux de dire que le mot «baptême» signifie «immersion», car il est clair selon l’Écriture que l’Esprit a été «répandu», terme qui correspond à «verser» et non à «immerger» (Ézch. 36:25-27; Ac. 1:5; 2:3,4). Le fait que les disciples furent «remplis du Saint-Esprit» est l’évidence irréfutable d’une effusion et non d’une immersion. Dire qu’un croyant serait immergé dans l’Esprit serait blasphémer contre le Saint-Esprit, et nous savons que de nos jours plusieurs sont coupables de ce péché impardonnable, c’est à dire de ceux qui consciemment en connaissance de cause savent que l’effusion est le baptême réel de l’Esprit, mais s’y opposent en imposant une doctrine qui est complètement étrangère à l’Écriture. Nous pouvons dire de ceux-ci qu’ils sont immergés dans leur égarement et qu’ils seront plongés dans la perdition éternelle.

 

«Béni soit le Dieu et Père, le Seigneur de nous tous, JÉSUS LE MESSIE, qui selon sa grande miséricorde, nous a régénéré pour une espérance vivante, c'est-à-dire par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, Envers un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, Qui sommes gardés par la puissance de Dieu dans la foi au salut, qui est prêt à être révélé dans les derniers temps.» (1 Pierre 1:3-5)

 

A Christ seul soit la Gloire