isolées, soit réunies en faisceaux, sur des pétioles courts et unis; elles se composent de trois folioles ovées
d'inégale grandeur; les fruits reposent également sur des pétioles; ils sont ovés et se terminent en pointe,
leur peau est brune. La résine d'abord huileuse, puis de la consistance du beurre, est d'un blanc jaunâtre;
elle passe ensuite au jaune doré et devient rougeâtre en se durcissant. Il est probable que d'autres
arbrisseaux donnent cependant aussi de la myrrhe, et Belon dit avoir trouvé en Palestine près de Rama,
un buisson qui distillait cet encens.
— Ce qui est appelé de la myrrhe franche, Exode 30:23; Cantique 5:5, ou plutôt de la myrrhe libre, c'est
celle qui coule d'elle-même et sans incisions, c'est l'essence de la résine de l'arbre; elle est encore connue et
recherchée de nos jours sous le nom de myrrha electa.
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MYRTE,
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arbuste de l'Asie qui s'élève quelquefois à une hauteur de 6 à 7 mètres. Il a l'écorce rougeâtre, des
rameaux forts et flexibles, des feuilles unies, ovées et toujours vertes; des fleurs blanches, tirant parfois
sur le rouge, et entourées d'un calice à trois sépales. Elles apparaissent au mois de mai, et donnent
naissance à des baies ovales, pleines de pépins blancs et d'un goût très fort; ces baies deviennent noires en
mûrissant. Les feuilles, comme les fleurs, répandent une odeur agréable (Virgile, Egl. 2, 54), et ont un
goût épicé avec une vertu légèrement astringente. Le myrte choisit de préférence les vallées et le bord des
ruisseaux (amantes littora myrti, dit Virgile), cf. Zacharie 1:8. Virgile, Géorg. 4, 124. On en trouve
cependant aussi sur les hauteurs, Néhémie 8:15. Pline 16, 30. Les anciens faisaient du myrte un des plus
beaux ornements de leurs jardins, soit à cause de son feuillage toujours vert, soit à cause de son parfum;
ils en connaissaient et en cultivaient plusieurs espèces. Le myrte d'Égypte passait pour le plus
odoriférant. Dans toutes les solennités, dans toutes les fêtes publiques ou domestiques, on ne manquait
jamais de décorer les maisons et les appartements avec des branches de myrte; des couronnes étaient
tressées pour ceindre la chevelure des jeunes gens et des jeunes filles, et le front chauve des vieillards,
Pline 15, 36. Théophr. Plant. 4, 6. Les Hébreux ont aussi cultivé le myrte, comme on peut le conclure de
Ésaïe 41:19; 55:13. Cependant, il est possible aussi qu'ils n'aient connu cet arbuste que dans son état
sauvage, le mvrtus sylvestris.
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MYSIE,
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Actes 16:7, province de l'Asie Mineure, voisine de la Bithynie, au nord de la Troade. Lors du voyage de
Paul, ce district appartenait tout entier à la province romaine de l'Asie, q.v., et le nom de Mysie ne servait
plus que comme ancienne dénomination, facile à comprendre et d'un usage commode, comme celui des
anciennes divisions, de même qu'en France on se sert encore plus volontiers de la division par provinces
que de celle par départements. On disait la Mysie comme on dit le Languedoc, la Bourgogne; mais les
géographes étaient d'autant plus embarrassés pour donner des limites exactes à ce district, que les
Mysiens et les Phrygiens avaient maintes fois, par suite de diverses circonstances, occupé une portion du
territoire les uns des autres. La Mysie était, en tout cas, un petit district; sous les empereurs, il touchait à
l'Hellespont et à la Propontide, et comprenait les embouchures de Æsopus et du Granique. On comptait
peut-être encore dans l'origine, comme appartenant à la Mysie, le district occidental qui longeait la mer
Égée jusqu'au fleuve Caïcus, et qui prit le nom d'Æolide depuis que les Æoliens s'en furent emparés,
— Voir: Strabon 12, 564.
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