bayadères de l'Orient voyageaient avec la saquebute, et Tite-Live, 39, 6, raconte qu'il en vint jusqu'à Rome
(psaltriæ sambucistriæque).
d.
Le psanther, Daniel 3:5, traduit psaltérion, était également une espèce de harpe, mais d'une forme
qu'on ne peut déterminer,
e.
Le kithros, Daniel 3:5,
— Voir: Harpe.
Les Hébreux connaissaient-ils une manière quelconque de noter la musique? C'est fort peu probable; la
simplicité de leur musique non composée ne leur faisait pas sentir le besoin de compositions écrites, et la
supposition que les accents ou la ponctuation des Psaumes servaient en même temps de notes, est dénuée
de fondement; les accents ne remontent pas aux beaux jours de l'antiquité israélitique, et même si cela
était, ils n'auraient pu fournir qu'une notation très incomplète. L'Occident n'a connu les notes de musique
qu'au onzième siècle, et l'Orient moderne ne fait pas remonter les siennes au-delà du dix-septième. Qu'il
y ait eu quelques expressions destinées à indiquer soit la mesure, soit des changements de ton, c'est
possible, mais il ne faut pas en demander davantage.», les articles Psaumes, Sélah, Séminith, Halamolh,
Guittith, etc.
— Quant au chant des psaumes, il ne faut pas le juger par la monotone et souvent nasillarde cantillation
qu'on entend dans les synagogues modernes; ce devait être un chant proprement dit, c'est-dire de la
musique; mais si l'on se rappelle que le chant des Grecs même n'a pu être encore déterminé, on
comprendra que pour celui des Juifs il ne soit guère possible non plus de autre chose que des généralités.
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MYRA,
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ville maritime de la Lycie, Actes 27:5; elle était située, d'après Strabon, à 20 Milles de la mer, sur une
colline.
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MYRRHE,
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parfum végétal qui découle en gomme d'un arbrisseau commun en Arabie. On la mélangeait quelquefois
à a autres parfums, surtout pour le service du sanctuaire, Exode 30:23; Cantique 3:6; ou bien on
l'employait pour parfumer les vêtements, et les lits, pour embaumer les morts, et pour oindre les
personnes qu'on aimait ou qu'on honorait, Esther 2:12; Psaumes 45:9; Proverbes 7:17; Jean 19:39; Cantique
5:5. Un peut conclure de Matthieu 2:11, que la myrrhe ne croissait pas naturellement en Palestine,
quoiqu'elle ait pu être cultivée dans quelques jardins et sur quelques coteaux, Cantique 4:6. Dans tous ces
passages il est question de cette myrrhe si recherchée de l'ancien monde, qui a été vantée par Pline (13, 2;
21, 18), par Dioscoride (1, 73), par Athénée (3, 101), par Euripide (Troad. 1064), et par tant d'autres. Al'état
liquide ou à l'état solide, gomme ou huile, elle était l'ingrédient principal dont on composait les encens ou
les parfums les plus précieux; on la mêlait aussi au vin, non pour le rendre plus fort, mais pour lui donner
un goût plus fin, quelque chose de plus recherché (comme on fait infuser de l'angélique dans de l'eau-de-
vie); peut-être aussi ce mélange communiquait-il au vin une vertu étourdissante, et l'employait-on à cause
de cela pour amortir chez les suppliciés le sentiment trop vif de la douleur, Marc 15:23.
— La myrrhe découlait, soit naturellement, soit par des incisions artificielles, de l'écorce d'un arbre ou
arbrisseau de l'Arabie et de l'Éthiopie, que les anciens, qui ne le connaissaient que par ouï-dire, n'ont pas
décrit d'une manière exacte et suffisante. Les naturalistes modernes eux-mêmes n'ont, pendant
longtemps, pu déterminer non plus d'une manière précise l'arbre de la myrrhe, et l'on s'est contenté de
voir et d'apprécier dans le commerce ces morceaux te parfum, durs, opaques, en forme de larmes, que les
marchands orientaux venaient échanger contre nos produits. Ehrenberg, en 1829, est le premier qui ait
décrit l'arbre auquel on donne maintenant le nom de balsamodendron myrrha; l'écorce en est unie et
d'une couleur gris cendré, le bois est d'un jaune blanchâtre, les feuilles fort nombreuses reposent soit
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