Page 670 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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— Niebuhr, dans sa description de l'Arabie, décrit ainsi Tel kéroa: «Cette plante a la forme d'un arbre,
quoique son tronc n'ait pas la consistance du bois; chacune de ses branches est terminée par une seule
large feuille à six ou sept lobes; le sujet, que j'examinai était près d'un ruisseau qui l'arrosait
continuellement; en cinq mois il avait crû de 8 pieds et portait alors des fleurs et des fruits, mûrs et non
mûrs: les feuilles et les fleurs que je détachai de la tige se flétrirent en fort peu de minutes, comme font
celles de tous les végétaux d'un rapide accroissement. On l'appelle à Alep palma Christi. Les chrétiens et
les juifs de Mosul (Ninive), disent que ce n'est pas cette espèce dont il est parlé dans l'histoire de Jonas,
mais une autre aux feuilles plus nombreuses et plus larges, et d'un développement plus prompt.»
— Le ricin (classe XXI, monadelphia de Linnée), est une plante bisannuelle qui atteint en quelques jours
la hauteur d'un arbre pouvant cacher un homme sous l'ombrage de ses feuilles; sa tige, d'abord herbacée,
devient plus tard ligneuse, mais elle est creuse en dedans, pleine de nœuds et d'articulations, et munie de
grandes feuilles à longs pétioles, ayant la forme de feuilles de vigne, plus lisses et plus noires que celles
du plane, dentelées en forme de scie: les fleurs sont jaunes, et dans les deux sexes, sans corolles; leur fruit
est une gousse ou silique triangulaire, munie de poils durs et piquants, dont les grains donnent l'huile
blanche ou jaunâtre dont nous avons parlé. On trouve principalement cet arbuste en Ararabie, en Égypte
et en Syrie, et le rabbin Kimhi raconte que les Orientaux ont l'habitude d'en planter devant leurs maisons
et sur le devant de leurs boutiques pour se procurer ainsi quelque ombrage.
Ces détails sont d'accord avec ce que le passage de Jonas fait connaître du kikajon, pourvu toutefois qu'on
ne presse pas outre mesure les mots du récit: rien n'indique combien de temps cet arbuste à mis à croître,
quoiqu'il soit évident que son développement a été fort prompt; Dieu le prépara, est-il dit, et les paroles
du verset 10: «il est venu en une nuit», marquent simplement, ou bien en général la rapidité de son
accroissement, ou bien qu'en une nuit il a crû assez pour donner au prophète le bienfaisant ombrage qu'il
lui refusait la veille encore, quoiqu'il eût déjà une certaine hauteur et des feuilles en germe. Le
dessèchement de la plante s'explique de la même manière; il a été rapide, comme sa venue: l'ardent soleil
dont Jonas se plaint aura nui à l'arbuste, et le ver qui le ronge peut être pris littéralement, comme aussi
l'on peut l'entendre d'une espèce de chenilles noires, assez grandes, et fort nombreuses, qui pendant les
jours les plus chauds de l'année éclosent sur certains arbres, notamment sur le kikajon, et en rongent en
une seule nuit toutes les feuilles, sans qu'il reste plus de l'arbre autre chose qu'un squelette. Mais si cette
histoire tout entière peut s'expliquer naturellement, elle n'en a pas moins été amenée par l'intervention
directe de l'Éternel-Dieu, et il est possible que la venue et la mort du kikajon aient été plus rapides
qu'elles ne le sont d'ordinaire.
À cet arbuste malheureux se rattache le souvenir du grand égoïsme du prophète; Jonas voulait que
Ninive pérît, mais il voulait épargner le kikajon, parce que le salut de Ninive compromettait la vérité de
sa prophétie, et que la mort de l'arbrisseau était pour lui une cause de souffrance physique; il recherchait
son intérêt propre, et tenait peu compte de la vie de 120,000 hommes.
Plus tard le même arbrisseau a été une source de troubles dans une portion de l'Église chrétienne. Saint
Augustin, s'appuyant de l'autorité des Septante, du syriaque et de l'arabe, croyait que le kikajon signifiait
la citrouille; saint Jérôme, d'après Aquila, Symmaque et Théodotion, avait traduit par lierre: de là, grande
rumeur et grand scandale un jour dans l'Église d'Assyrie; on parla d'hérésie, et la version de Jérôme dut
être positivement condamnée sur ce point, pour éviter un schisme à propos d'une différence entre deux
grands et pieux docteurs dont il est maintenant prouvé que l'un et l'autre se trompaient.
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KIMHAM,
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2 Samuel 19:37, fils ou petit-fils de Barzillaï, cf. 1 Rois 2:7, remplaça ce vieillard auprès de David et suivit
son maître à Jérusalem. II paraît que parmi les présents qu'il reçut de David ou de Salomon, se trouvait
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