Page 493 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

Version HTML de base

________________________________________
GUIDHOM,
________________________________________
Juges 20:45, ville inconnue.
________________________________________
GUIHON,
________________________________________
1.
Genèse 2:13, un des quatre fleuves du paradis, celui qui coule en tournoyant par tout le pays de
Cus. Quel est-il maintenant? Les uns en ont voulu faire le Nil (!), d'autres l'Oxus, d'autres l'Oronte,
d'autres l'Araxe. La première de ces suppositions est inacceptable, et l'on ne comprend pas comment les
Pères de l'Église, Flavius Josèphe, les mahométans, et de nos jours encore Gesenius, ont pu penser à faire
du Nil un des fleuves du paradis, en lui donnant une source commune avec l'Euphrate: une
interprétation trop étroite du nom de Cus, q.v., aura amené ce résultat bizarre. Quant aux autres fleuves
que l'on a voulu entendre par le Guihon, nous avons vu, à l'article Déluge, combien ce grand
bouleversement avait dû changer l'état de choses indiqué par Moïse. L'Oxus porte en effet, encore de nos
jours, le nom de Guihoun ou Djihoun, mais cela ne suffit pas à établir une preuve; car la racine de ce mot,
giah, signifiant jaillir avec impétuosité, bondir (c'est le terme employé en parlant du cheval, Job 39:23), et
conservant cette signification dans presque tous les dialectes sémitiques, il est clair que ce nom, ou un
nom semblable, a dû être donné à beaucoup de fleuves en Asie; ainsi, le Volga s'appelle en perse Gihun
Atel, le Gange Gihun Kank, l'Araxe Gihun Elras, l'Oxus Gihun, et la fontaine de Siloé Guihon, à cause de
l'abondance de ses eaux, 1 Rois 1:33,38. Le Guihon ne pouvant ainsi se retrouver ni par son étymologie, ni
par les anciennes autorités, ni par l'usage de la langue de nos temps, nous sommes réduits à des
conjectures. Dans le système que nous avons exposé (— Voir: Déluge), la difficulté n'en est pas une; si, au
contraire, on se rattache à l'opinion qui place le paradis dans le voisinage de l'Ararat actuel, si l'on croit
que les fleuves du paradis puissent encore se retrouver, quoique bouleversés, sur un même plateau,
l'Araxe est celui dont l'identité se justifierait le mieux. C'est, entre autres, l'opinion de Winer et de
Preiswerk. Ajoutons que les Arabes, en appelant l'Araxe Gihun Elras (Erras ou Arras), ont réuni le nom
ancien et le nom moderne, ont ajouté au nom hébreu sa traduction grecque, puisque le grec άράσσω a la
même signification que l'hébreu giah, circonstance qui semblerait prouver qu'originairement l'Araxe a
porté de préférence le nom de impétueux, de Guihon.
2.
Montagne au dos large et rocailleux, du haut de laquelle on domine Jérusalem.
3.
Vallée à l'ouest de Jérusalem; elle va du nord au sud, entre le mont Guihon et le promontoire de
la ville; son inclinaison est considérable, et sa profondeur augmente rapidement; elle contient plusieurs
étangs; vers le sud sa largeur s'accroît jusqu'à 2,700 pieds, et elle débouche dans la vallée de Josaphat.
— Voir: Topheth, Hinnom, Haceldama, etc.
— Ce nom s'applique d'une manière spéciale à la partie septentrionale de la vallée de Hinnom; c'est là
que fut proclamé Salomon, 1 Rois 1:33,38,45; cf. 2 Chroniques 32:30.
________________________________________
GUILBOAH,
________________________________________
montagne de la tribu d'Issacar, à l'extrémité sud-est de la plaine de Jizréhel, selon Jérôme et Eusèbe, à 6
milles de Bethsan (Scythopolis). C'est sur cette montagne que Saül et Jonathan perdirent la vie, en
combattant contre les Philistins, 1 Samuel 28:4; 31:1; David, dans l'hymne funèbre qu'il composa sur cet
événement, semble indiquer que cette montagne était fertile, 2 Samuel 1:6,21; il la maudit pour avoir été
le théâtre d'une scène de deuil si affligeante, et de nos jours elle est sèche et stérile (Keith, Juifs d'Eur. etc.,
p. 267). Au temps d'Eusèbe, on y voyait encore un gros bourg nommé Gelbos, et près delà la source
Tubania.
________________________________________
491