du meilleur de son crû, attendre ainsi que la quatrième année fût arrivée, et renoncer lui-même aux
premières récoltes.
— On a rappelé ailleurs la défense faite aux Israélites d'endommager en cas de guerre les arbres fruitiers
de leurs ennemis. Deutéronome 20:19.
Dans le langage de l'Écriture, le fruit marque quelquefois la récompense, Psaumes 58:11; Proverbes 1:31,
ou le résultat, les conséquences, Galates 5:22; Philippiens 1:11; Jacques 3:18; Romains 7:5. Les affections
déréglées fructifient à la mort.
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FUITE
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de Jésus en Égypte, Matthieu 2:13-14. On pense que Joseph, Marie et l'enfant se retirèrent à Matarée, dans
le voisinage du temple d'Onias, près de Léontopolis, où se trouvaient un grand nombre de Juifs. Cette
fuite serait une date importante pour la chronologie, puisqu'on sait en quelle année mourut Hérode, et
quand commença le gouvernement d'Archélaüs, si l'on savait quel était l'âge de Jésus lors de sa fuite et
lors de son retour.
— Eusèbe, Athanase et d'autres Pères, ont raconté qu'à l'arrivée de Jésus toutes les idoles de l'Égypte
furent renversées. On a voulu appliquer à cet événement les passages Ésaïe 19:1; Jérémie 43:13.
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FUMIGATIONS.
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Il paraît que la forte, et souvent désagréable transpiration du corps humain sous le chaud soleil de
l'Orient, a fait sentir de bonne heure la nécessité d'y remédier par des fumigations fréquentes et de bonne
senteur. De là cet usage immémorial de parfumer non seulement les chambres, les vêtements et grand
nombre d'ustensiles, mais même les hôtes à leur arrivée ou à leur départ, leur tête, leur barbe, leurs pieds.
On portait des encensoirs devant les princes, et quand ils entraient dans une ville, ils trouvaient de
distance en distance, dans les rues, des parfums qu'on brûlait en leur honneur (Q. Curt. 8, 9). De pareilles
offrandes et marques de respect furent bientôt présentées à la divinité, que l'on supposait accessible aux
jouissances naturelles, ou comme un simple emblème de culte et d'adoration, Deutéronome 33:10; on
chassait, au contraire, les démons par des fumigations désagréables, Tobie 6:7; 8:2. C'est surtout chez les
païens que l'encens était offert en profusion sur les autels des dieux, 1 Rois 11:8; 18:33; 2 Rois 22:17; 23:5;
Jérémie 1:16; 7:9; 44:3; Osée 2:13; Ésaïe 65:3.
— La loi de Moïse prescrivait également l'usage de parfums pour le culte de l'Éternel, dans l'offrande du
gâteau, Lévitique 2:1, dans l'offrande pour le péché, 16:6,12, et chaque jour, matin et soir, lorsque le
souverain sacrificateur allumait les lampes, Exode 30:7-8, cf. Luc 1:9. Si ces fumigations avaient l'avantage
de purifier l'air renfermé du sanctuaire, souvent exposé à se corrompre par l'odeur des victimes sacrifiées,
il est évident que le but était essentiellement religieux. Jean vit dans sa prophétique vision l'autel chargé
de parfums montant au ciel avec les prières des saints, Apocalypse 8:3-5.
— Les ingrédients qui entraient dans la composition du parfum du sanctuaire, et qu'il était défendu, sous
peine de mort, d'employer à des usages profanes, étaient le stacte, l'onyx, le galbanum et l'encens pur, le
tout à doses égales, et préparé avec du sel, Exode 30:34,38. Les rabbins y ajoutent encore la myrrhe, la
casse, le nard, le safran, la cannelle, et d'autres épices également fortes et odorantes.
— L'un des encensements les plus solennels était celui que le souverain sacrificateur offrait au grand jour
des expiations, dans le saint des saints, devant le couvercle de l'arche de l'alliance, Lévitique 16:12, sq. Le
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