Page 448 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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FÊTES.
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Les Israélites avaient quatre fêles principales, énumérées Lévitique 23: celles de Pâques, de la Pentecôte,
des Expiations et des Tabernacles,
— Voir: les art, spéciaux.
Ces fêtes qui réunissaient tous les Israélites mâles auprès du tabernacle, Exode 23:17, devaient contribuer
à resserrer leurs liens, et à vivifier l'amour de la patrie; mais ce serait une grande erreur de ne voir dans
leur institution qu'un but politique; elles avaient au contraire un caractère essentiellement religieux,
comme nous pourrions déjà le conclure en voyant que le nombre 7, symbole de l'alliance, leur servait de
base et de régulateur. Il est à remarquer qu'elles se rattachaient à la fois à des faits historiques et aux
principales récoltes de l'année, et comme telles elles étaient un hommage rendu par les Israélites au Dieu
qui les conservait et les bénissait, tant par les bienfaits de la nature que par les dispensations de sa
Providence; elles devaient être, en conséquence, des temps de reconnaissance et de joie; de là leur nom
général, en hébreu chaggim, qui signifie réjouissances, et la presque synonymie, même en français, des
mots de fête et de réjouissances. Chacune de ces fêtes consistait essentiellement en sacrifices dont le rite
était exactement prescrit; certains jours de la fête étaient même comme le sabbat, distingués par une
complète cessation des travaux de la vie ordinaire.
— Aux solennités instituées par Moïse les Juifs ajoutèrent, après l'exil, les fêtes de Purim et de la
Dédicace.
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FEU.
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Il était défendu aux Israélites d'allumer aucun feu dans leurs maisons le jour du sabbat, Exode 35:3, pour
aucun des besoins du ménage, four, cuisine, etc, quoiqu'il soit permis de croire que la même défense ne
s'étendît pas jusqu'au besoin de se préserver du froid dans la saison plus rigoureuse.
— Un feu éternel devait brûler sur l'autel des holocaustes, Lévitique 6:13, institution symbolique destinée
à rappeler le feu dont doivent brûler pour le service du Très-Haut les cœurs de ses vrais adorateurs,
destiné à rappeler aussi le sacrifice perpétuel qui devait être offert en expiation jusqu'au jour où la grande
Victime aurait été offerte une fois pour toutes. L'antiquité païenne a connu ce symbole; on se rappelle le
feu de Vesta, et l'église romaine l'a conservé dans ses lampes éternelles.
— Si quelqu'un, dans un but ou dans un autre, avait allumé du feu dans un champ, peut-être pour le
purifier, en brûlant les mauvaises herbes, et que le feu s'étendît hors du champ et eût consumé le blé d'un
champ voisin, celui qui avait fait le feu était responsable du dommage, Exode 22:6.
— Outre ces détails qui nous sont fournis par la loi mosaïque, il est question du feu dans un certain
nombre de passages, soit en parlant de Dieu qui est appelé un feu consumant, Deutéronome 4:24, soit en
parlant des messagers de Dieu qui sont comparés à des flammes de feu, Psaumes 104:4, soit enfin en
parlant des peines de l'enfer, Matthieu 25:41.
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FÈVES
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(fava rotunda oblonga), légume bien connu, qui, étant frais et rôti convenablement, était une nourriture
assez recherchée, surtout des pauvres, et qui était cultivé avec succès en Palestine, 2 Samuel 17:28. On en
faisait même du pain en mêlant la farine au froment et à d'autres céréales, Ézéchiel 4,9. Pline, 18:30, élève
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