Page 437 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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usage dans les temps primitifs, et qu'on distinguait ces ouvriers par les fonctions plus extérieures de leur
activité, par les noms de pasteurs et docteurs, Éphésiens 4:11, de présidents d'église, 1 Thessaloniciens
5:12, etc., quoiqu'il y eût aussi des anciens (ou évêques) non enseignants, 1 Timothée 5:17. Il n'y a rien, du
reste, dans les qualités exigées des évêques, qui les distingue des autres saints sous le rapport religieux, 1
Timothée 3:1-11. Tite 1:5-9; et ces derniers conservaient le droit d'accuser leurs évêques dont les fautes
bien constatées devaient être reprises publiquement, 1 Timothée 5:19-20. Les évêques étaient établis par
les apôtres et les autres anciens, Actes 14:23; 1 Timothée 5:22; Tite 1:5, de la part du Saint-Esprit, Actes
20:28, mais rien n'indique comment leurs pouvoirs devaient se transmettre, ni même quelle était l'étendue
de ces pouvoirs: ce qui est sûr, c'est qu'ils n'étaient accordés qu'à ceux qui avaient des dons particuliers
pour remplir dignement les nouvelles fonctions auxquelles ils étaient appelés.
Reste à savoir comment cette humble charge a pu grandir jusqu'à envahir des palais, de riches vêtements
et de considérables honoraires, souvent peu honorables. Cette marche progressive a été lente; on a
commencé par vouloir introduire les formes de la hiérarchie juive dans une économie où tous ceux qui
croient sont égaux; puis le besoin de l'unité a rassemblé quelquefois les pasteurs d'une même contrée, et
comme pour se réunir il faut un centre, on a choisi tout naturellement le centre politique existant, la ville
la plus importante des environs et, dans cette ville peut-être la demeure du pasteur; puis, à cause de
l'importance de fait donnée à ce pasteur, et à cause de son poste et de ses charges plus considérables, on
s'est mis à choisir, pour remplir les fonctions ecclésiastiques dans un chef-lieu ou dans une capitale, l'un
des plus anciens, des mieux doués, des plus pieux; on lui a accordé peut-être un subside pour subvenir
aux dépenses plus considérables auxquelles il était appelé. Jusque-là tout était naturel, tout était bien;
puis la vie ayant disparu, et les postes étant devenus dignes d'envie, on les a accordés à l'intrigue, à la
vanité, aux protections: on les a toujours plus embellis, on a renchéri encore, et par dessus les évêques on
a entassé des archevêques, sur lesquels on a mis des cardinaux, et pour finir dignement, on a essayé de
couronner le tout avec un pape implanté en Italie; mais cela n'a réussi qu'à moitié, et la plus grande partie
de la chrétienté s'est refusée à porter ce joug pyramidal, lourde imitation des monuments de l'Égypte.
Voilà où l'on est arrivé au bout de mille ans, pour s'être écarté de la ligne pure et jalouse de la vérité; des
inspecteurs de paroisses ont voulu devenir les dominateurs du monde entier; ils en recueillent
aujourd'hui les fruits amers.
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ÉVIL-MÉRODAC,
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2 Rois 25:27; Jérémie 52:31, roi de Babylone, fils et successeur de Nébucadnetsar, 561 avant J.-C.,
succomba après un règne de deux ans, sous les coups de son beau-frère Nériglissar; selon Flavius
Josèphe, il aurait régné dix-huit ans; dans ce chiffre seraient alors comprises les années qu'il aurait régné
avec son père et pendant sa folie, ou bien la vice-royauté de quelque province. Dès la première année de
son règne il tira de prison Jéhojachin, qui y languissait depuis trente-sept ans, le traita avec douceur,
l'admit à sa table, et lui accorda une pension jusqu'à la fin de sa vie. L'histoire profane qui a conservé le
nom de ce monarque, n'en parle pas d'une manière toujours fort honorable, et raconte qu'il livra aux
corbeaux les restes de son père, pour l'empêcher de ressusciter du tombeau, comme il était ressuscité de
son délire.
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ÉVODIE et Syntiche,
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Philippiens 4:2, deux femmes, peut-être diaconesses, de l'église de Philippes, que saint Paul exhorte à
vivre dans l'union chrétienne, soit qu'il veuille les encourager à y persévérer, soit plutôt qu'elles aient été
divisées sur quelques points particuliers de la doctrine évangélique. Elles avaient combattu avec Paul,
pour l'avancement du règne de Dieu, comme on voit que d'autres femmes chrétiennes l'avaient fait,
Priscille, Phébé, Lydie, Marie de Rome, Junie, Tryphène, Tryphose, Perside, et les quatre filles de
l'évangéliste Philippe (— Voir: Rilliet, sur Philippiens 4:2).
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