Page 1226 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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concentration, et 2 parties d'acide azotique à 4°, ajoutées l'une à l'autre, peuvent dissoudre, à l'aide d'une
légère chaleur, 1,9 partie d'or (Traité de chimie, II, 273).
— Voir: encore Lettres de quelques Juifs portugais, I, p. 80; Grandpierre, Essais sur le Pentat., p. 410 et
suivant.
— L'or, rendu potable par le soufre ou le natron, est détestable au goût, et, en faisant boire aux coupables
ces débris du veau d'or, Moïse associait, en quelque sorte, à la condamnation de l'idolâtrie des souvenirs
désagréables qui, par liaison d'idées, devaient rendre odieuse toute réminiscence de ce culte. L'amère
libation couronnait dignement des fêtes impies.
Le culte du veau d'or est fréquemment rappelé dans Osée, et sous différentes formes, 8:5-6; 10:5; 13:2;
14:2, etc. Plusieurs de ces passages ont même exercé la sagacité des interprètes, qui y ont vu des sens
nouveaux et des choses nouvelles,
— Voir: les Commentaires.
Jérémie 34:18-19, renferme une allusion à un usage dont nous trouvons déjà les traces Genèse 15:9-17. En
passant par les deux moitiés des victimes placées l'une vis-à-vis de l'autre, les parties contractantes
déclaraient leur intention de perdre la vie comme la victime, si elles violaient leur foi.
— Voir: Alliance.
On ne sait quand fut jurée l'alliance dont il est parlé dans ce passage; mais elle n'était pas fort ancienne,
puisque ceux qui l'avaient contractée étaient encore vivants.
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VEILLES de la nuit.
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Les Hébreux, comme les Grecs et les Romains, partageaient les nuits en veilles de plusieurs heures,
d'après les moments de relevée des gardes de nuit. Avant l'exil, les Hébreux ne comptaient que trois
veilles, dont la première est nommée le commencement des veilles, Lamentations 2:19; la seconde est
appelée la seconde garde, Juges 7:19, et la troisième la veille du matin, Exode 14:24; 1 Samuel 11:11.
Pendant la période romaine, les Juifs reçurent de leurs maîtres la division de la nuit en quatre veilles
égales, indiquées Marc 13:35, par ces mots: le soir, minuit, l'heure que le coq chante, et le matin. Les
rabbins ont continué de n'admettre que trois divisions, et ils regardent la quatrième comme appartenant
au jour; mais il ressort de Actes 12:4, que le système romain était admis, au moins militairement, par les
Hérodes. La nuit étant tantôt plus courte, tantôt plus longue, et les veilles s'adaptant par quarts à sa
longueur, elles étaient elles-mêmes plus ou moins longues, suivant la saison, quoique toujours elles
fussent divisées en trois heures.
— Il est parlé, Cantique 3:3; 5:7; cf. Psaumes 127:1, de gardes de nuit faisant le guet; cette institution,
d'ailleurs, est si naturelle chez un peuple policé, qu'on l'aurait devinée en l'absence de tout témoignage.
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VENGEANCE.
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C'est sous ce nom qu'il est parlé, Actes 28:4, de la déesse grecque et romaine de la Justice (Δίκς), fille de
Jupiter et de Thémis, presque égale au premier, à la puissance (c'est, en germe, la distinction des
pouvoirs, la justice indépendante de l'État). Comme puissance vengeresse, elle est souvent confondue
avec Némésis; on lui attribuait spécialement la punition du meurtre, Eurip., Médée, 1390. Sophoc., Œdip.
à Col., 1384. Les Hébreux et les chrétiens ne connaissent pas cette divinité; ils se rappellent qu'elle n'est
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