suffisante aux fatigues de cette excursion ajoutée à tant d'autres. Il a calculé, par l'emploi du baromètre,
que la surface de ce lac devait être de 625 pieds (203 mètres) au-dessous du niveau de la Méditerranée;
Schubert n'avait compté qu'une différence de 535 pieds (162 mètres) entre les deux niveaux.
L'Ancien Testament fait mention de ce lac comme d'une frontière, Nombres 34:11., etc. Les faits qui s'y
sont passés au temps de notre Seigneur, le rendent particulièrement cher aux chrétiens;
— Voir: Matthieu 4:18-22; 8:23-27; 11:20-24; 14:24-33; Marc 4:36-41; 6:31,56; Luc 5:1-11,8:23-25. Jean 6:18-21;
21, etc.
Quant à la ville de Kinnéreth qui appartenait à la tribu de Nephthali, Josué 19:33, on pense que c'est la
même que Tibériade, q.v.
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GENÈSE,
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le premier livre de la Bible en général, et du Pentateuque en particulier; il s'appelle en hébreu Bereshith
(au commencement), selon les mots par lesquels il commence, et en grec Genesis (origine, naissance),
nom tiré de son contenu. L'auteur en est Moïse selon l'ancienne tradition, et d'après les traces qui se
trouvent dans le Pentateuque lui-même. Le but du livre est d'exposer l'origine du peuple de Dieu, en la
rattachant à l'origine du monde. La Genèse est une introduction, une tête nécessaire à l'intelligence des
autres livres de la Bible, qui, sans elle, seraient un acéphale.
— Après nous avoir donné sur la création quelques idées claires, précises et succinctes (— Voir: cet
article), la Genèse nous dit le commencement de la vie sur la terre, le premier homme et le premier péché,
la première famille et la première dispersion, la première chute et la première promesse. Elle pose les
jalons de l'histoire du genre humain pendant les vingt premiers siècles (Genèse 1-11,) en nous faisant
suivre les traces des idées théocratiques et des révélations divines, jusqu'au moment où elle vient à
s'occuper d'une manière plus particulière de la famille d'Héber et de son illustre descendant Abraham
(11-50). Elle raconte alors l'histoire des trois grands patriarches Abraham, Isaac, Jacob; elle est plus
circonstanciée sur la vie de Joseph, et sur ses destinées qui sont d'une grande importance pour l'histoire
de la théocratie. Elle finit en rapportant les paroles de bénédiction adressées par Jacob mourant à ses fils,
l'ensevelissement de ce patriarche et la mort de Joseph.
— Quant à la langue, c'est l'hébreu le plus pur et le plus uni, avec quelques archaïsmes témoins de
l'antiquité du livre; il peut être regardé comme la base et le modèle de la formation de cette langue sainte,
dans tous les autres livres du code sacré.
La Genèse avait joui dans tous les siècles de ce respect qu'exigent les livres de Dieu, et que l'on accorde
généralement à ces vieux monuments d'une ère qui n'est plus, lorsque dans la moitié du siècle passé un
médecin hollandais nommé Astruc, sans doute malheureux dans l'exercice de son art, eut l'idée de
consacrer ses loisirs à démolir ce qui était sacré en théologie, et tomba sur la Genèse, dont il révoqua en
doute l'authenticité et l'intégrité (Bruxelles, 1753). Son livre, intitulé: «Conjectures sur les mémoires
originaux dont il paraît que Moïse se servit pour composer le livre de la Genèse», réussit auprès de
certains théologiens qui en adoptèrent et en développèrent les idées, Eichhorn, Ilgen (1798), puis Vater
(1801-1805), De Wette, Gramberg (1828). Même l'idée se développa et s'étendit sous le marteau; selon ces
auteurs d'hypothèses, non seulement le contenu de la Genèse serait tiré de deux anciens documents, mais
dans sa forme actuelle ce livre ne serait pas même le travail d'un rédacteur unique qui aurait composé son
ouvrage suivant un plan prémédité; ce serait un recueil de morceaux, d'anciennes traditions mal
arrangées et augmentées par la fantaisie des narrateurs. Il n'appartient pas à notre plan d'entrer dans des
détails sur cette controverse, mais nous devons au moins en indiquer les éléments.
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