leurs forces; le peuple approuva ces discours, on prit les armes, et cette petite guerre domestique grandit
bientôt et ne se termina qu'avec là ruine de Jérusalem et du temple: les habitants de la Galilée furent les
plus fermes soutiens de cette révolte commencée par un des leurs; d'après Flavius Josèphe ils étaient en
tous points d'accord avec les pharisiens, et n'en différaient que par leurs principes relativement à
l'autorité de Dieu seul sur les hommes et surtout sur les Juifs. Calmet pense que les Hérodiens sont les
mêmes que ces Zélotes ou Galiléens;
— Voir: Hérodiens.
Quelques auteurs, Calmet, Ligthfoot, Cellarius, combattus par Reland, Winer, etc., estiment que la Galilée
s'étendait encore à l'orient du Jourdain; mais leurs preuves nous paraissent peu solides et reposent plutôt
sur des présomptions, et quelquefois sur des inexactitudes de traduction; les Septante, disent-ils,
traduisent Basan par Galilée, Ésaïe 33:9,; Eusèbe, in Es. 9, dit clairement que la Galilée était au-delà du
Jourdain; Bethsaïda, ville galiléenne, était de même à l'orient; enfin Judas le Galiléen était de Gaulon,
d'après Flavius Josèphe, c'est-à-dire encore d'au-delà le Jourdain. Il vaut cependant la peine de peser ces
arguments.
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GALLIM,
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1 Samuel 25:44, village qui paraît avoir appartenu à la tribu de Benjamin, Ésaïe 10:30. Eusèbe parle encore
d'un bourg de ce nom près d'Hékron.
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GALLION,
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frère du philosophe L. An. Sénèque, s'appelait d'abord Marcus Annæus Novatus, mais ayant été adopté
par la famille du rhéteur L. Junius Gallio, il prit le nom de sa nouvelle famille. Claude César le fit
proconsul d'Achaïe, et Néron le maintint dans sa dignité. Son frère lui dédia son traité sur la Colère, lui
rendant en même temps ce beau témoignage qu'il était le plus pacifique et le plus doux des hommes. Les
Juifs de Corinthe voulurent faire comparaître Paul devant son siège judicial, mais comme l'apôtre ouvrait
la bouche pour se défendre, Gallion ayant su qu'il ne s'agissait que d'une question juive, refusa
d'entendre la cause, et les laissa s'arranger entre eux. Les Grecs qui étaient présents, irrités contre ces
importuns accusateurs, s'emparèrent du principal, d'entre eux, Sosthènes, chef de la synagogue, et le
frappèrent de coups, sans que Gallion s'en mît en peine. Quelques années après, Gallion partagea la
disgrâce de ses frères, et fut mis à mort avec eux par ordre, de Néron.
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GAMALIEL
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(récompense de Dieu),
1.
Nombres 1:10; 2:20; 7:54, chef de la tribu de Manassé, dans le désert.
2.
Pharisien célèbre, que l'on croit avoir été fils du rabbin Siméon, et petit-fils de Hillel. Il présida le
sanhédrin sous Tibère, Caïus et Claude, mais pas Actes 5:34, et doit être mort dix-huit ans après la
destruction de Jérusalem. Saul s'honore devant les Juifs d'avoir été l'élève de ce grand maître, Actes 22:3,
mais il le devança dans la vérité, et se déclara pour l'Évangile, lorsque Gamaliel se contentait d'accorder
aux chrétiens et aux apôtres une protection de prudence et de politique. Les apôtres ayant été appelés à
paraître devant le conseil, comme les pharisiens grinçaient des dents, et ne s'occupaient qu'à chercher un
moyen de les faire mourir, Gamaliel, honteux pour le corps dont il faisait partie, d'en voir les membres se
montrer ainsi pleins de passion devant les prévenus, demanda le huis-clos, et se prononça pour le laisser-
faire: il s'appuya sur l'histoire, et proposa à ses collègues ce dilemme: Si c'est l'œuvre de Dieu, vous ne la
pourrez détruire, et prenez garde même que vous ne soyez trouvés faire la guerre à Dieu; si c'est une
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