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le dieu des courses de chevaux, qui donna le jour au cheval, et le Centaure de
Babylone, auquel on attribuait l'honneur d'être l'inventeur de l'équitation, nous
verrons comment toutes ces lignes convergent sur Babylone, et nous verrons
clairement aussi, il me semble, d'où venait Khons, le dieu primitif des Égyptiens.
Khons fils de la grande déesse Mère, parait avoir été généralement
représenté comme un dieu dans toute sa croissance
La divinité
Babylonienne était aussi très souvent représentée en Égypte de la
même manière que dans le pays où elle prit naissance, c'est-à-dire
comme un enfant dans les bras de sa mère
C'est ainsi
qu'Osiris, le fils, le mari de sa mère, était souvent représenté, et ce
que nous savons de ce dieu, toujours dans le cas de Khonso, montre
que dans l'origine il n'était autre que Nemrod. Il est reconnu que le
système secret de la Franc-Maçonnerie reposait à l'origine sur les
Mystères de la déesse Égyptienne Isis, ou la femme d'Osiris. Mais
qui aurait pu provoquer le lien de la Franc-Maçonnerie avec ces
Mystères, s'ils n'avaient pas eu un rapport spécial à l'architecture, et
si le dieu qu'on adorait en eux n'avait pas été célèbre pour ses
succès dans l'art de la fortification et de la construction ? Or s'il en était ainsi, et
si nous considérons les rapports de l'Égypte et de Babylone, tels que nous les
avons établis, qui pourrait-on considérer dans ce pays comme étant naturellement
le grand patron de l'art maçonnique ? Il y a de fortes présomptions de croire que
c'était Nemrod. C'est le premier qui se soit rendu célèbre à cet égard. Comme
enfant de la déesse Mère, on l'adorait, nous l'avons vu, sous le caractère de Ala
Mahozim, le dieu des fortifications. Osiris, l'enfant de la madone Égyptienne,
était également célébré de la même manière, comme le chef puissant des
constructions
Ce chef puissant des constructions était à l'origine adoré en
Égypte sous le même caractère physique que Nemrod. J'ai déjà relevé ce fait que
Nemrod, fils de Cush, était un nègre. Or, il y avait en Égypte une tradition,
rapportée par Plutarque et d'après laquelle Osiris était noir
ce qui dans un
pays où le teint général était brun, devait signifier quelque chose d'extraordinaire.
Plutarque nous dit aussi que Horus, le fils d'Osiris, avait un teint clair
et
c'est de cette manière qu'on représentait ordinairement Osiris. Mais nous avons
des preuves incontestables qui établissent qu'Osiris, le fils et le mari de la grande
déesse reine d'Égypte, était aussi représenté comme un véritable nègre.
Wilkinson
nous en donne un portrait
qui révèle en lui un véritable
Cushite ou nègre.
Fig. 18