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Chapitre 3
Festivités
Article 4
La fête de l'Assomption
Si ce que nous avons déjà dit montre la politique charnelle suivie par Rome aux
dépens de la vérité, les circonstances qui entourent la fête de l'Assomption
montrent encore mieux l'audacieuse perversité et l'impiété de cette Église ; il faut
noter que la doctrine à propos de cette fête, autant qu'il s'agit de la papauté, n'a
pas été établie dans les âges de ténèbres, mais trois siècles après la Réforme, au
milieu de toute la lumière si vantée du XIXe siècle. Voici sur quelle doctrine est
fondée la fête de l'Assomption : la Vierge Marie, dit-on, n'a point connu la
corruption en chair et en os, elle fut élevée au ciel, et maintenant elle est investie
de toute puissance dans le ciel et sur la terre. Cette doctrine a été audacieusement
exposée à la face du public anglais, dans une récente lettre pastorale de
l'archevêque catholique romain de Dublin. Elle a maintenant reçu le sceau de
l'infaillibilité papale, ayant été comprise dans le dernier décret blasphématoire
qui proclame l'immaculée conception. Or, il est impossible de faire reposer une
pareille doctrine sur un seul passage de l'Écriture. Mais, dans le système
Babylonien la fable était déjà toute préparée. On y enseigne que Bacchus
descendit dans l'enfer, arracha sa mère aux puissances infernales et l'emporta
avec lui en triomphe dans les airs
Cette fable s'est répandue partout où s'est
répandu le système Babylonien ; ainsi de nos jours comme aussi depuis un temps
immémorial, les Chinois célèbrent une fête en l'honneur d'une mère qui fut
arrachée par son fils au pouvoir de la mort et du tombeau. La fête de
l'Assomption est célébrée dans l'Église Romaine le 15 août. La fête des Chinois
fondée sur une légende semblable, observée avec des lanternes et des
candélabres, comme le montre Sir J. F. Davis dans sa remarquable description de