Chapitre 12
Ch. 12 v. 1-2 — Conséquences morales de la doctrine présentée auparavant
Service de Dieu et non-conformité au monde, selon la vie nouvelle
L’apôtre reprend le fil de ses instructions générales en établissant, ainsi
qu’il le fait dans toutes ses épîtres, les conséquences morales de sa doctrine.
[12:1] Il place le croyant sur le terrain de la miséricorde de Dieu, point qu’il
avait déjà pleinement développé. Le principe de la grâce qui sauve avait été
établi par lui comme fondement du salut. La base de toute la moralité chrétienne
est maintenant posée dans le principe fondamental qui consiste à présenter nos
corps en sacrifice, vivant, saint, agréable à Dieu, à offrir à Dieu un service
intelligent, non pas un service d’activité extérieure, ni qui consiste en des
cérémonies que le corps puisse accomplir. Ce principe est simple, mais d’une
vaste portée et d’une efficace absolue. Voilà ce qui concerne l’homme
personnellement. [12:2] Quant à ses rapports extérieurs, le croyant ne doit pas
se conformer au monde ; cette non-conformité ne doit pas être non plus
extérieure ou machinale, mais elle doit être le résultat du renouvellement de
l’entendement, en sorte que l’on recherche et discerne quelle est la volonté de
Dieu, bonne, agréable et parfaite, et qu’ainsi la vie du chrétien soit
transformée.
Se livrer à Dieu pour
Lui obéir, exhortation selon le caractère de l’épître
Ce passage se relie à la fin du chapitre 6, verset 22. Il n’est pas question ici
d’être assis dans les lieux célestes [(Éph. 2:6)], d’être imitateurs de Dieu
comme de bien-aimés enfants [(Éph. 5:1)] ; mais il est question d’hommes sur la
terre, affranchis par la puissance libératrice de la rédemption et par la grâce,
[12:1] et se livrant eux-mêmes à Dieu [12:2] pour faire Sa volonté.
L’exhortation est en rapport avec le caractère de toute cette épître.
Formes du dévouement et
de l’obéissance dans la marche chrétienne
Le dévouement donc et l’obéissance sont les caractères de la marche chrétienne.
[12:2] La vie du chrétien est une vie soumise à la volonté d’autrui, savoir à la
volonté de Dieu, donc empreinte d’humilité et de dépendance ; mais il y a
dévouement de cœur absolu dans le sacrifice de soi-même ; [12:3] car le danger,
découlant de la puissance qui agit dans cette vie, est que la chair s’y mêle et
se prévale de cette puissance. À cet égard, chacun doit avoir un esprit de
sagesse et de modération et agir dans les limites du don que Dieu lui a départi,
en s’occupant de l’exercice de ce don, selon la volonté de Dieu ; [12:4-5] car
chaque membre a sa propre place dans le corps, [12:6-8] et doit y accomplir la
fonction que Dieu lui a assignée. [12:9-15] L’apôtre passe insensiblement à
toutes les formes que prend le devoir chez le chrétien, dans les diverses
positions dans lesquelles celui-ci se trouve, [12:16-21] et à l’esprit dans
lequel il devrait marcher sous tous les rapports.
Ch. 12 v. 4-5 — Seul
passage de l’épître traitant de l’Église comme corps
[12:5] L’idée de l’Église envisagée comme un corps, se trouve donc dans le
chapitre 12. C’est le seul passage de notre épître où nous la trouvions [12:4]
et cela en rapport avec les devoirs individuels des membres, devoirs qui
découlent de leur position comme tels. Ce passage excepté, l’épître en général
traite de la position de l’homme dans sa responsabilité individuelle devant Dieu.