LA VIE DE
JÉSUS
CHAPITRE II
L'activité publique de
Jésus.
C. Activité de
Jésus à Jérusalem.
73. Jésus est la porte et le bon Berger.
(Jean
X, 1-21.)
Le Seigneur s'appelle le bon Berger avec une
sainte joie en pensant à l'aveugle-né, à cette
brebis retrouvée qui a reçu de lui la vie, et la
plénitude du bonheur. Il s'appelle la Porte avec une
profonde douleur en pensant aux pharisiens qui, les
yeux grands ouverts, sont fermement décidés à ne pas
voir. Ils ne veulent pas voir le miracle opéré sur
l'aveugle, miracle dans lequel ils pouvaient
reconnaître que Dieu avait ouvert les cieux et était
venu à eux en Jésus. Celui qui s'obstine à fermer
les yeux sur de semblables faits divins, et qui
cependant prétend faire l'oeuvre de Dieu au milieu
de son peuple, celui-là ressemble à un homme quin'entre
pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais y
monte par un autre endroit et qui est un larron et
un brigand, taudis que celui qui entre par la porte
est le berger des brebis. Le portier lui ouvre la
porte, les brebis entendent sa voix ; il appelle ses
propres brebis par leur nom, et les mène dehors. Et
quand il a mis dehors ses propres brebis, il marche
devant elles, et les brebis le suivent parce
qu'elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront
point un étranger ; au contraire elles le fuiront,
parce qu'elles ne connaissent pas la voix de
l'étranger. Qui ne sent, dans ces oeuvres
du Sauveur, l'ardent amour dont son coeur déborde
pour la gloire de son Père et pour le salut des âmes
!
Cependant, afin de mieux comprendre cette
parabole de Jésus, il faut nous représenter les
moeurs des bergers, dans les pays orientaux. Le
soir, les bergers conduisent leurs brebis dans un
espace entouré d'un mur peu élevé, ouvert par le
haut et n'offrant qu'une seule entrée. C'est
cet espace que le Seigneur nomme la bergerie des
brebis. À la porte de cette enceinte, veille un
serviteur armé, le« portier » qui ne laisse entrer
que le berger. Celui donc qui voulait y entrer dans
l'intention de tuer et de voler était obligé d'ypénétrer
par un autre endroit. Vers le matin venait le
berger, que le portier laissait entrer,
naturellement, et il appelait le bélier du troupeau
par son nom. Celui-ci, reconnaissant la voix de son
propriétaire, venait à lui, et tout le troupeau le
suivait au pâturage. Telle était la scène que le
Sauveur avait devant les yeux, en prononçant cette
parabole. Le fait que Jésus commence seulement à
s'exprimer en paraboles à Jérusalem, montre comment
les pharisiens et la foule, qui était remplie de
leur esprit, prêtaient l'oreille à ses
enseignements. Ici comme en Galilée, ce genre de
discours doit exercer ce jugement :« Qu'ils
entendent et ne comprennent point. »
Les pharisiens n'étaient pas des bergers
selon le coeur de Dieu, autrement ils seraient
entrés dans la bergerie par Christ, le bon Berger,
comme étant la porte établie par Dieu lui-même. Au
lieu de cela, ils venaient d'une manière bien
décidée, se placer entre le Berger et les brebis.
Ils étaient entrés dans la bergerie par un autre
endroit. Ils ne cherchaient pas la gloire de Dieu ni
le salut des âmes, mais seulement leur propre gloire
et un honteux profil. C'est pourquoi Jésus les nomme
« larrons » et« brigands ». Ce sont bien en effet
les pires voleurs et les pires brigands, ceux qui
s'attaquent aux biens du règne de Dieu et
compromettent le salut et l'éternelle félicité des
âmes.
D'abord le Sauveur se nomme la porte
des brebis. C'est seulement plus tard,v.
11, qu'il s'appelle le bon Berger. Par
conséquent, le berger dont il est dit qu'il entre
par la porte de la bergerie, ne peut être qu'un
berger en sous-ordre, qui, appelé intérieurement par
le Saint-Esprit, rempli de l'amour du Sauveur, est
décidé à accomplir la volonté divine, et se consacre
entièrement à son service et à celui de ses brebis.
Lorsqu'un tel serviteur du bon Berger - et tout vrai
pasteur en est un - se présente à l'entrée de
la bergerie, le portier lui ouvre la porte. Ce
portier, c'est le Saint-Esprit, qui ouvre le coeur
de la communauté, afin qu'elle écoute la Parole qui
lui est annoncée par de fidèles bergers (Act.
XVI, 14).
Là où le Portier fait son oeuvre, le
pasteur et la communauté sont unis par le lieu d'une
confiance pleine d'amour, comme le bon Berger est
uni à ses brebis : « Je
connais mes brebis et mes brebis me connaissent. »
De même, le serviteur du bon Berger appelle ses
brebis par leur nom. Il est avec elles dans une
intime communion de foi, et il connaît les besoins
de leurs coeurs. Il ne considère pas seulement le
nombre de ses brebis, mais aussi leur nom ;
l'expression de la vie intérieure de chacune d'elles
lui est connue, et lorsqu'il les appelle par leur
nom, sa voix résonne dans leurs coeurs comme la voix
du Sauveur résonnait dans le coeur de Marie
lorsqu'il l'appelait par son nom (Jean
XX, 16). Il marche fidèlement devant elles, à la
rencontre du bon Berger, et voilà pourquoi elles
connaissent sa voix. Ce ne peut être que la voix du
bon Berger, et elles le suivent partout où il les
conduit. Lorsque nous avons dans nos églises des
âmes que nous appelons par leur nom, qui entendent
notre voix et se laissent conduire, c'est pour nous
un précieux témoignage de la fidélité de nos
fonctions, une preuve de la bénédiction de Dieu, qui
nous garantit que notre travail ne sera pas vain
auprès du Seigneur ; une douce consolation qui nous
assure que nos efforts ne sont pas ceux d'un
étranger que les brebis fuient.
Le Sauveur a commencé par parler des
voleurs et des brigands, n'entrent pas par la porte
de la bergerie. Mais, dans son ardent amour et dans
son brûlant désir de chercher et de sauver ce qui
est perdu, il ne s'arrête pas longtemps à ces
lugubres images. Il change promptement de langage,
et décrit avec autant de tendresse que de clarté les
précieuses bénédictions qu'il destine à ses brebis
par le moyen de ceux qui entrent auprès d'elles par
Lui, qui est la Porte. Mais son regard se porte de
nouveau sur les pharisiens. « Son discours devient
mordant, pensent-ils, sommes-nous peut-être des
voleurs et des brigands ? »En
vérité, en vérité je vous dis que je suis la Porte
des brebis. Par cette Parole, le Seigneur
détruit toutes leurs prétentions, et leur donne à
comprendre avec une effrayante clartéqu'ils sont
entrés par un autre endroit. Christ est la Porte
du ciel, et cette Porte est largement ouverte. Il
est la Porte par laquelle nous allons à Dieu et Dieu
vient à nous. Les pharisiens ne voulaient pas entrer
par lui dans la bergerie ; ilsle
laissaient volontairement, de côté. Ainsi le
Seigneur les désigne bien clairement comme des
voleurs et des brigands, qui tuent les brebis. Et
ils se taisent, comme cet homme qui était entré dans
la salle des noces sans avoir un habit de noce.
« Voleurs et brigands ! » Que le Seigneur
nous préserve, nous ses serviteurs, lorsque nous
croyons paître son troupeau de la Parole de vie, de
négliger de sonder sincèrement notre conscience,
lorsque nous lui rendons grâce de n'être ni un
voleur ni un brigand ! Il peut arriver trop
facilement que même de fidèles bergers ne soient pas
complètement purs du levain des « voleurs et des
brigands. » Les uns travaillent dans un sentiment
égoïste, pour la satisfaction de leur amour-propre.
Aux yeux de celui qui sonde les coeurs, qui donc est
absolument net du désir de plaire aux hommes ? Les
autres viennent pour tuer, pour voler, pour
corrompre ; ils ne peuvent rien donner, ils
ne savent que prendre. Comme il arrive
facilement que l'action personnelle se mêle au zèle
le plus fidèle ! que de fois la répréhension
dégénère en injure, l'annonce des jugements divins
aux contempteurs de la Parole divine manque de ces
larmes que le Seigneur répandait sur Jérusalem, la
lettre de la loi qui tue n'est pas accompagnée de la
Parole de la grâce qui sauve ; ceux qui doivent
communiquer la vie sont morts ! Tout cela se
produit, bien que le bon Berger soit venu pour que
ses brebis aient la vie et l'aient même avec
abondance ! Ah ! puissent nos coeurs être tellement
remplis de sa vie, qu'elle se répande par torrents
de nos personnes sur nos églises ?
Je suis le bon
Berger, le bon Berger donne sa vie pour ses brebis,
mais le mercenaire, celui qui n'est point le berger,
et à qui les brebis n'appartiennent pas, voit venir
le loup et abandonne les brebis et s'enfuit, et le
loup ravit les brebis et les disperse. Le
Sauveur était touché de compassion en voyant les
brebis qui n'avaient point de pasteurs, et qui
étaient languissantes et dispersées. Déjà dans
l'Ancien Testament, il regardait avec une profonde
pitié les brebis dont les pasteurs, auxquels il les
avait confiées, ne prenaient aucun soin. C'est
pourquoi il leur avait promis de leur susciter un
pasteur selon son coeur, et même de paître lui-même
son troupeau. Les croyants de l'ancienne Alliance
avaient longtemps attendu l'apparition de ce bon
Berger.« Toi qui es le Pasteur d'Israël, toi qui
mènes Joseph comme un troupeau, toi qui es assis
entre les chérubins, fais reluire ta splendeur »(Ps.
LXXX, 2). Maintenant il est apparu, ce bon
Berger, qui ne veut pas vivre du troupeau, mais qui
donne sa vie pour ses brebis, afin qu'elles puissent
recevoir de lui la vie.
La preuve la plus glorieuse de sa
fidélité comme Berger, c'est que leBerger de Dieu
se soit donné pour elles comme Agneau de Dieu.
Le loup est déjà devant lui dans la personne des
pharisiens, qui s'opposent continuellement à lui
avec leurs desseins meurtriers. Les brebis lui
appartiennent, car « c'est lui qui nous a faits ; ce
n'est pas nous qui nous sommes formés, nous sommes
son peuple et le troupeau de sa pâture »(Ps.
C, 3). Et il les a de plus chèrement rachetées
par le sang expiatoire. Aussi le Seigneur dit-il à
Pierre, non : Pais les brebis, mais : Pais
mes brebis. C'est pourquoi il ne s'enfuit pas
devant le loup, comme le mercenaire, qui ne veille
pas sur les brebis, parce qu'elles ne lui
appartiennent pas, mais il les arrachera à la gueule
du loup au prix de sa propre vie. Les mercenaires
sont les serviteurs de l'Église de Christ, qui
fuient lorsqu'il s'agit, à l'exemple de leur Maître,
de donner leur vie pour elle, qui craignent les
sacrifices qu'impose l'abnégation, qui, dans les
temps de persécutions, de guerre ou d'épidémie,
s'éloignent de leurs églises, parce qu'ils craignent
pour leur vie. Les loups sont tous ceux qui se
déclarent ouvertement ennemis de la vie de Dieu,
adversaires de la croix de Christ, qui enseignent de
fausses doctrines et n'épargnent pas le troupeau (Act.
XX,29. 30).
Je suis le bon
Berger : je connais mes brebis et mes brebis me
connaissent, comme je connais mon Père et comme mon
Père me connaît, et je donne ma vie pour mes brebis.
C'est un précieux et tendre lien d'amour qui unit le
Berger à ses brebis. « Mon bien-aimé est à moi et je
suis à lui ». « Le Seigneur me connaît, il sait que
je suis à lui, et que je lui appartiens corps et
âme. » C'est là la véritable ancre de notre foi.
Être connu du bon Berger, savoir qu'il voit le fond
de nos coeurs, qu'il en scrute les coins les plus
secrets, qu'il en sonde les replis les plus cachés ;
c'est là, pour les brebis, non un motif de frayeur
et de tremblement, mais une douce et bienheureuse
consolation. Mais quoi ! ne sait-il pas que notre
coeur est rempli de péché, et peut-il, dès lors, le
voir avec bienveillance ? La vue de nos péchés nous
couvre nous-mêmes de confusion et nous cause une
amère douleur. Et lui, de son regard pur et
pénétrant, il les reconnaît beaucoup plus clairement
que nous. Cette pensée ne doit-elle pas nous
attrister et nous effrayer bien plutôt que nous
réjouir et nous consoler ?
Sans doute, si ses yeux regardaient aupéché.
Alors nous pourrions nous écrier : « Malheur à moi,
je suis perdu ! » Mais ses yeux regardent à la
foi. Il connaît de loin nos pensées. Aucun de
nos soupirs, quelque caché soit-il, aucune des
douleurs de notre coeur ne lui échappe. À travers
toutes les paroles de notre bouche, à travers toutes
les actions de notre vie, il distingue la soif et
entend les cris de nos âmes qui cherchent le Dieu
vivant ; « Seigneur, tout mon désir est devant toi !
» Le bon Berger ne se dérobe pas à ces aspirations
des coeurs. Là où cette soif fait défaut, les hommes
peuvent bien s'écrier : « Seigneur, n'avons-nous pas
prophétisé en ton nom ? n'avons-nous pas fait des
miracles en ton nom ? » Le Seigneur leur répondra :
« Je ne vous ai jamais
connus »(Matth.
VII, 23).
Nous sommes souvent dans les chagrins,
dans les inquiétudes et les angoisses, parce que
notre coeur nous condamne. Nous nous écrions avec le
psalmiste :« Je connais mes transgressions et mon
péché est continuellement devant moi ! » Mais le bon
Berger est plus grand que notre coeur, et il voit
nos plus intimes désirs de nous approcher de lui.
Sans doute, nous pourrions désespérer, si nous ne
voyions que nos péchés, et ne sentions plus aucune
foi en nous. Mais le Seigneur nous voit, et il prend
soin du lumignon qui fume encore dans nos coeurs. Il
est pour nous ce qu'est le soleil pour les oignons
et les bulbes informes. Il les éclaire de ses
brillants et chauds rayons, et en fait éclore la
belle fleur qui y était cachée. C'est ainsi que
Jésus réveille et fait éclore la foi dans les coeurs
qui en avaient à peine conscience. Lorsqu'il te dit
:« 0 homme, sois confus, et que la honte te ferme la
bouche, puisque je veux te pardonner tout le mal qui
est en toi ; »lorsque ensuite tu sens des charbons
de feu amassés sur ta tête, et que ton
coeurtressaille de joie à la vue de tout ce que ton
Seigneur te pardonne, alors la connaissance est
faite entre le berger et la brebis. Alors nous
savons, non pour l'avoir entendu dire, mais par une
bienheureuse expérience de la conscience et du
coeur, que c'est là la voix de Jésus.
Comment pourrions-nous ne pas reconnaître
celui qui a calmé notre coeur angoissé et l'a rempli
d'une céleste paix, qui chaque jour nous pardonne
miséricordieusement toutes nos fautes, qui tient son
oreille et son coeur ouverts à nos soupirs et à nos
plaintes, à nos prières et à nos supplications, à
nos louanges et à nos actions de grâces ? Comme le
principe de la vie du Fils est caché dans le Père,
de même le principe de la vie des croyants est caché
en Christ. Et comme le Fils connaît le Père et est
connu de lui, de même les croyants connaissent
Christ et sont connus de lui. Cette vivante
communion d'amour entre le Sauveur et nos âmes,
cette relation intime dans laquelle nous sommes avec
lui par la prière, constituent l'essence de la
véritable vie chrétienne.
J'ai encore
d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ;
il faut que je les amène et elles entendront ma
voix, et il n'y aura qu'un seul troupeau et un seul
berger. Il n'y avait jusqu'à ce moment
que peu de brebis qui avaient entendu la voix du bon
Berger.
C'étaient les disciples, la Samaritaine,
l'impotent de Béthesda, le centenier de Capernaüm,
la Cananéenne, le Seigneur de la cour, l'aveugle-né
et ceux auxquels il avait ouvert les yeux pour
contempler sa gloire. L'immense majorité n'avait pas
reconnu son langage de Berger. Mais le Sauveur sait
que le Père lui tiendra la promesse qu'il lui a
faite de lui donner « pour héritage les nations et
pour sa possession les bouts de la terre (Ps.
II, 8). » Il voit les compatriotes du centenier
de Capernaüm, les enfants de Dieu dispersés dans ce
monde païen (Jean
XI, 52), que le Père lui a donnés. Ils sont déjà
ses brebis ; ils attendent le son de sa voix de
Berger, et son ardent amour le presse de les
introduire dans la bergerie au moyen de sa Parole.
La bergerie est le lieu de réunions des brebis,
l'Église chrétienne, dans laquelle le bon Berger
veut faire entrer et assembler les païens. Le péché
et le loup dispersent les brebis, le bon Berger les
recueille et les réunit.
Un seul troupeau, et un seul Berger. Un
seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême : Le
Saint-Esprit a commencé cette oeuvre le jour de la
Pentecôte, et l'Église a pour tâche de la continuer
sur la terre. C'est l'objet des aspirations de tout
vrai chrétien. Et lorsque l'impatience des hommes a
voulu aider au bon Berger dans son oeuvre
d'unification, elle n'a fait qu'augmenter les
divisions.
C'est pour cela
que mon Père m'aime, parce que je donne ma vie pour
la reprendre. Personne ne me l'ôte ; je la donne de
moi-même, j'ai le pouvoir de la donner et j'ai le
pouvoir de la reprendre, j'ai reçu cet ordre de mon
Père. La facilité avec laquelle les Juifs
ont fait mourir le Sauveur, a pu leur paraître comme
une négation de sa gloire divine. C'est pourquoi il
leur déclare d'avance que, malgré leur puissance et
la pleine liberté avec laquelle ils l'ont crucifié,
ils n'ont été que les instruments de sa volonté.
C'est volontairement qu'il sacrifie sa vie pour le
salut du monde. Lorsque, plus tard, en Gethsémané,
il met ses disciples en liberté par la puissance de
sa parole, et lorsque, par la puissance de cette
même parole, il renverse la garde chargée de le
saisir, il montre assez que c'est par un libre amour
qu'il livre sa vie pour l'humanité pécheresse. Jésus
ne meurt pas pour mourir, mais afin de se relever
après sa mort et de fonder son règne sur la terre.
La voix et la parole du bon Berger ont la
vertu, non seulement de recueillir et de réunir les
brebis qui le suivent, mais encore de séparer et
d'exclure les adversaires. Plusieurs disaient : Il
est possédé du démon, pourquoi l'écoutez-vous ? Mais
d'autres disaient : Ce ne
sont pas là les discours d'un démoniaque. Le démon
peut-il ouvrir les yeux des aveugles ? Ce
n'est pas encore le témoignage d'une foi complète ;
mais en tout cas, les yeux de ceux qui parlaient
ainsi n'étaient plus fermés aux manifestations de la
gloire de Christ. |