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La politique expansionniste de ces nations était souvent parallèle
à celle du Vatican, qui, en les manipulant avec habileté, pouvait
fréquemment promouvoir ses propres intérêts. Il l'a fait, non pas
en restant seulement un spectateur distant de diverses activités
fascistes et nazies, mais en promouvant une politique anti-
yougoslave très vigoureuse.
Le Vatican et le fascisme se sont entraidés depuis le début. Le
pape Pie XI (1922-1939) a ordonné au chef du parti catholique de
le dissoudre (1926), pour mieux consolider le régime de Mussolini.
Ce dernier a négocié le Traité de Latran et le Concordat avec
l'Église (1926-1929).
En vertu de la première, le Vatican est devenu un État souverain à
Rome. Tandis qu'avec la seconde, l'Église se vit accorder
d'immenses privilèges et que le catholicisme fut déclaré la seule
religion de l'Italie fasciste, ce qu'elle soutint de tout cœur.
Les évêques prirent un serment d'allégeance à la dictature
fasciste, et le clergé reçut l'ordre de ne jamais s'y opposer ou
d'inciter leurs fidèles à lui nuire. Des prières ont été dites dans les
églises pour Mussolini et pour le fascisme. Les prêtres sont
devenus membres du parti fasciste et étaient même ses officiers.