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Les dirigeants catholiques, les prêtres et les autres avaient toute
liberté de parler, de prêcher et de tenir des assemblées; ses
adversaires devaient faire face à la gendarmerie de la police
catholique qui, quand ils ne pouvaient pas visuellement opposer
leur veto aux réunions, recouraient à des ruses aux extrémités
malhonnêtes et illégales.
En outre, le commissaire aux élections et ses assistants ont tous
été sélectionnés par l'Église catholique par l'administration
coloniale. Ce n'était pas tout. Les organisations catholiques et les
prêtres perturbaient souvent ouvertement les réunions de leurs
adversaires. En effet, c'était un secret de polichinelle que les
prêtres organisaient de véritables bandes catholiques
expéditionnaires politico-religieuses dans le but précis de briser
les assemblées. Les croisés catholiques n'étaient pas tous adultes.
Des milliers d'écoliers apprenaient la démocratie authentique
d'une manière pratique en étant fournis par leurs parents avec
des sirènes et des sifflets, qu'ils utilisaient en masse chaque fois
qu'ils rencontraient des orateurs travaillistes, empêchant souvent
les discours d'être prononcés.
Un ami de l'auteur, M. Tom Driberg, un membre éminent de la
Chambre des communes, qui visitait l'île à l'époque, a été
continuellement hué par des centaines d'écoliers, qui l'ont
poursuivi partout où il allait, l'ayant emmené pour un orateur
potentiel, ce qu'il n'était pas.
Le clergé catholique se surpassa dans ses activités vigoureuses
pour défendre les intérêts spirituels de la Sainte Mère Église (et,