UNE NOUVELLE
FAMILLE
L'Adoption en
Jésus-Christ
par Jean leDuc
Décembre 2018
LE PRINCIPE DE L'ADOPTION EN CHRIST
LES HÉRITIERS DE L'ADOPTION
Nouvelle relation
Privilèges de
famille
LE PRIVILÈGE DE LA PRIÈRE
La respiration normale du chrétien
Un privilège de l'adoption
La prière du Seigneur
LA COMMUNION FRATERNELLE
Définition du mot Communion
LES PRÉTENDUS ENFANTS DE DIEU
LE PRINCIPE DE L'ADOPTION EN CHRIST
Alors Pierre se mit à lui dire : voici, nous avons tout
quitté, et t'avons suivi. Et Jésus répondant, dit : en
vérité je vous dis, qu’il n'y a personne qui ait laissé
ou maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou
femme, ou enfants, ou champs, pour l'amour de moi, et de
l’Évangile, Qui n'en reçoive maintenant en ce temps-ci
cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mère,
et enfants, et champs, avec des persécutions; et dans le
siècle à venir, la vie éternelle. (Marc 10:28-30)
Dans les
premières pages de son livre «Un Endroit pour Vous», le
psychologue suisse renommé, Paul Tournier. raconte qu'un
jeune homme qu'il a conseillé une fois, a grandi dans
une maison religieuse, mais qu'il était mécontent.
Finalement il y avait eu un divorce. Cette triste
situation produisit des symptômes psychologiques dans la
vie du jeune homme. Il a développé un sentiment d'échec
aigu, d'abord dans la non conciliation de ses parents,
ensuite dans ses études, ensuite dans une incapacité de
s'arranger et accomplir quoique ce soit dans toute
région de vie. Enfin il est venu pour voir Tournier. Ils
ont parlé et dans une occasion, comme si en résumant sa
pensée, le jeune homme a expliqué, “Fondamentalement, je
cherche toujours un endroit où je me sens chez-nous — ou
pour être à l'aise quelque part.” Le besoin pour une
demeure est universel pratiquement. Au niveau humain le
principe est facile à discerner. “L'enfant qui a été
capable de grandir harmonieusement dans une maison en
bonne santé trouve un refuge partout. Dans la première
enfance tout dont il a besoin est un bâton placé à
travers deux chaises pour se faire une demeure, dans
laquelle il se sent tout à fait chez-eux. Plus tard, où
qu'il aille, il sera capable de rendre tout endroit sa
propre demeure, sans aucun effort de sa part. Pour lui
ce ne sera pas une affaire de recherche, mais de choix.”
D'autre part, “quand la famille est telle que l'enfant
ne peut pas s'inscrire dans elle correctement, il
regarde partout pour un autre endroit, en menant une
existence instable, incapable du fait d'être à l'aise où
qu'il soit. Sa tragédie consiste en ce qu'il porte dans
lui-même cette incapacité fondamentale de tout
attachement réel.” Au niveau spirituel, le problème est
découvert dans l'aliénation de Dieu que nous sentons à
la suite de la Chute et de nos propres péchés délibérés.
Saint Augustin a
écrit une fois, “Tu nous a formé pour toi-même....”
C'est notre vrai demeure. Mais il a ajouté dans la
reconnaissance franche de notre dilemme et péché, “Et
nos cœurs sont agités avant qu'ils trouvent le repos en
toi.”
Dieu, c'est à
dire notre Admirable Esprit des vivants, s'est occupé de
ce grand problème d'aliénation par le biais de
l'adoption, en prenant une personne d'une famille (ou
d'aucune famille) et en plaçant lui ou elle dans une
nouvelle famille — la famille de Dieu. Quelquefois on a
pensé à l'adoption simplement comme un aspect de la
justification ou comme seulement une autre façon
d'exposer ce qui se produit dans la régénération. Mais
l'adoption est néanmoins beaucoup plus que n'importe
quelle autre aspect de la grâce. “La justification
signifie notre acceptation avec Dieu comme étant rendu
droit et de la possession du titre de la vie éternelle.
La régénération est le renouvellement de nos cœurs en
l'image de Dieu. Mais ces bénédictions dans elles-mêmes,
autant précieuses qu'elles sont, n'indiquez pas ce qui
est conféré par l'acte d'adoption. Par l'adoption les
rachetés deviennent des fils et des filles du Seigneur
Dieu Tout-puissant; ils sont introduits dans et donnés
les privilèges de la famille de Dieu.” Ainsi nous
comprenons mieux pourquoi le mot «Dieu» ou «Élohim»
signifie littéralement «Esprit des vivants», car ce
terme implique «une famille divine», une multitude
infinie de consciences d'existences éternelles.
Pour préciser le
sujet de notre adoption en Christ, il importe d'en
expliquer le sens. Le mot «adopter» signifie d'après le
«Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales»:
«Prendre quelqu'un pour fils ou pour fille par un
acte légal approprié. Accorder à quelqu'un une
protection bienveillante et durable; l'admettre dans son
cercle de famille. Porter son choix sur quelqu'un en
raison de sa valeur (morale, spirituelle, littéraire,
symbolique). Choisir de propos délibéré quelque chose
(ou quelqu'un) pour le faire sien, s'y rallier, y
conformer sa vie.». Adopter implique par nécessité
de «faire un choix» et cela est très significatif à ce
qu'un des synonymes de ce terme est «élire». Il ne
s'agit pas ici du choix de l'homme, mais du choix de
Dieu dans son décret d'élection de choisir en Christ,
avant la fondation du monde, certains d'entre la race
humaine qu'il allait créer, pour hériter de la grâce du
salut et de la vie éternelle. En d'autres mots,
l'adoption est notre assimilation au Corps de Christ
dans lequel tous les élus, et seulement les élus, sont
choisis (élus) de toute éternité pour être intégrés ou
identifiés à sa mort et sa résurrection (Romains 6:3-5;
Éphésiens 1:4-6,11). Ceci est le sens réel de ce qu'on
nomme «le Baptême du Saint-Esprit ou Engagement de la
Foi qu'on peut nommé aussi Imprégnation de l'Esprit par
laquelle nous sommes pénétrés de la Sainte Présence de
Christ qui fait son habitation en nos cœurs, étant ainsi
assimilé avec Lui dans sa mort et sa résurrection afin
de devenir une nouvelle créature en recevant sa nature
divine. Le chrétien authentique possède donc deux
natures depuis sa conversion par la puissance de
l'Esprit de Dieu, sa nature charnelle et pécheresse et
la nature divine et parfaite de Christ en lui. De là
sont nés les conflits dans le cœur du chrétien. Ainsi dit l'apôtre
Paul dans 1 Corinthiens 12:12-14:
12
Car, comme le corps est
un, quoiqu'il ait plusieurs membres; et
que, de ce corps unique, tous les
membres, quoiqu'ils soient plusieurs, ne
forment qu'un corps, alors ainsi est
Christ.
Ro. 12. 4-5; Ép. 4. 16;
13
Car par un
même
Esprit,
lors de notre conversion,
nous avons tous été engagés en un seul
corps, soit Judéens, soit Grecs, soit
esclaves, soit libres; et nous avons
tous été imprégnés par un
même
Esprit.
Ac. 2. 38,39; Ac. 22. 16; Ga. 3. 28;
14
Car le corps n'est pas
formé
d'un seul membre, mais de plusieurs.
|
Un peu plus
loin, dans son Épître aux Hébreux, l'apôtre Paul nous
parle de la famille céleste dans Hébreux 12:22-24:
22
Mais vous vous êtes
approchés de la montagne de Sion, de la
cité de L’ESPRIT DES VIVANTS, le
seul
Existant, de la Jérusalem céleste, et de
la compagnie d'anges innombrables,
Ga. 4. 26; Ap. 3. 12; Ap. 21. 10;
23
De l'assemblée des
convoqués à renaître, des premiers-nés
inscrits dans les cieux, d'un juge
qui
est
L’ESPRIT DES VIVANTS de tous, des
esprits des justes parvenus à la
perfection,
Lu. 10. 20;
24
Et de Jésus, Médiateur de
la nouvelle alliance, et du sang de
l'aspersion, qui prononce de meilleures
choses que
celui d'Abel.
Ge. 4. 10; Hé. 10. 22; Hé. 11. 4; 1 Pi.
1. 2;
|
Jésus-Christ est
appelé le Fils unique engendré de Dieu (L'Admirable
Esprit des vivants manifesté dans la chair comme Fils) et les croyants
sont également enfants de Dieu (Jean 1:12,13), nés de
nouveau dans sa famille, qui ont besoin de grandir en
maturité spirituelle (Éphésiens 4:11-16), ce qui est la
phase de formation de notre régénération ou Nouvelle
Naissance. Nous sommes
ses héritiers, adoptés dans sa famille (Galates 4:4-7).
La grâce et la miséricorde infinies de Dieu sont
manifestées en Éphésiens 1:5-6, qui parle du rachat des
élus d'entre les pécheurs de ce monde:
«Nous ayant prédestinés au
salut pour être ses enfants adoptifs par le moyen de
Jésus-Christ, d'après le bon plaisir de sa volonté; à la
louange de la gloire de sa grâce, qu'il nous a
gratuitement accordée dans Celui qui s’est
pleinement résigné.».
Qu'héritons-nous
en tant qu'enfants de Dieu ? Rien de moins que le
Royaume de Dieu (Matthieu 25:34; 1 Thessaloniciens 2:12,
Hébreux 12:28). Dans Éphésiens 1:3 l'apôtre Paul nous
dit que les croyants sont bénis de toute bénédiction
spirituelle dans les lieux célestes en Christ. Ces
bénédictions spirituelles sont infinies, éternelles et
fondées en Christ. Par la grâce de Dieu, notre Admirable
Esprit des vivants, nous les recevons en tant que ses
enfants. Sur cette terre, nous héritons de ce que nos
parents naturels nous ont laissé à leur mort, mais avec
Dieu, les croyants jouissent déjà de leur héritage: la
paix avec lui, par son sacrifice sur la croix. Un autre
élément de notre héritage est le don du Saint-Esprit,
c'est à dire de la Sainte Présence qui vient demeurer en
nous au moment où notre foi est placée en Christ
(Éphésiens 1:13-14), ce qui nous rend capables de vivre pour
lui dès à présent et nous donne l'assurance de notre
salut éternel (Hébreux 7:24-25).
Devenir membre
de la famille de Dieu est la plus grande bénédiction que
nous ayons reçue et devrait nous pousser à fléchir le
genou devant Lui pour l'adorer en toute humilité. Nous
ne pouvions rien faire pour mériter son don de
résignation, de grâce et de miséricorde, par lequel nous
sommes devenus des fils et des filles du Dieu vivant
(Romains 9:25-26). Puissions-nous en être reconnaissant
éternellement !
LES HÉRITIERS DE L'ADOPTION
L'adoption
suggère le nouveau rapport de famille qui est le nôtre
en Christ et montre les privilèges de ce rapport, comme
nous dit l'apôtre Paul dans Romains 8:14-18:
14
Car tous ceux qui sont
conduits par la
Sainte
Présence de
L’ESPRIT DES VIVANTS,
sont enfants de L’ESPRIT DES VIVANTS.
Jn. 16. 13; Ga. 5. 18;
15
Car vous n'avez point
reçu un esprit d'esclavage, pour
être
encore dans la crainte; mais vous avez
reçu un Esprit d'adoption, par lequel
nous crions: Abba, Père.
És. 56. 5; 1 Co. 2. 12; Ga. 3. 26; Ga.
4. 5-6; 2 Ti. 1. 7;
16
Car l'Esprit
de sa Présence
lui-même rend témoignage à notre esprit,
que nous sommes enfants de L’ESPRIT DES
VIVANTS.
1 Co. 6. 17; 2 Co. 1. 22; 2 Co. 5. 5;
Ép. 1. 13; Ép. 4. 30;
17
Et si
nous sommes
enfants, nous sommes aussi héritiers;
vraiment héritiers de L’ESPRIT DES
VIVANTS, puisque cohéritiers de Christ;
quoique nous souffrons avec
lui,
afin que nous aussi soyons glorifiés
ensemble.
Jn. 17. 21-24; 2 Ti. 2. 11-12;
18
Car j'estime que les
souffrances du temps présent, ne sont
pas dignes
d'être comparées
avec la gloire à venir, qui sera
manifestée en nous.
Mt. 5. 12; 2 Co. 4. 10; 2 Co. 4. 17; Ph.
3. 20; 1 Pi. 4. 13; 1 Jn. 3. 1-2;
|
Ces versets
parlent de l'adoption comme un travail séparé de
l'Esprit de Dieu par lequel: (1) nous sommes délivrés de
l'esclavage à la loi et de la crainte du jugement pour
l'avoir transgressée; (2) nous sommes assurés de notre
nouveau rapport à Dieu; et (3) nous devenons les
héritiers de Dieu avec Christ puisqu'il est en nous et
que nous sommes en Lui.
Iain Murray,
ministre Presbytérien d'Oxford et de Westminster, écrit
aussi:
1. Bien que
l'adoption soit distincte elle n'est jamais séparable de
la justification et de la régénération. La personne qui
est justifiée est toujours la destinataire de la
filialité. Et ceux à qui on donne le droit de devenir
des fils de Dieu sont ceux qui, comme Jean 1:13 indique
«Qui ne sont point nés du sang, ni
de la volonté de la chair, ni de la volonté d'une
personne responsable, mais de la volonté souveraine
de L’ESPRIT DES VIVANTS.». L'adoption est, comme
la justification, un acte judiciaire. En d'autres
termes, c'est l'octroi d'un statut, ou d'adhérer, non la
production en nous d'une nouvelle nature ou d'un
caractère nouveau. Il concerne un rapport et non l'attitude ou
une disposition qui nous permet de reconnaître et
cultiver ce rapport. Les adoptés dans la famille de Dieu
sont aussi donnés l'Esprit d'adoption par qui ils sont
capables de reconnaître leur filialité et exercer les
privilèges qui vont avec cela.
«Car vous n'avez point reçu un esprit d'esclavage, pour
être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un
Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba, Père.
Car l'Esprit de sa Présence lui-même rend
témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de
L’ESPRIT DES VIVANTS.».
(Galates 4:6; cf. Rom. 8:15,16). L'Esprit
d'adoption est la conséquence mais cela ne constitue pas
l'adoption. Il y a une relation étroite entre l'adoption
et la régénération. Le rapport est expliqué de façon
qu'un père dans les temps immémoriaux adopterait
officiellement son propre fils comme son représentant
légal et héritier. Comme nous avons indiqué c'était un
moment important dans la venue de l'âge d'un enfant
juif, grec ou romain. Auparavant, il était un fils de
naissance. Maintenant il est devenu un fils
juridiquement et a passé du soin de son gardien ou
administrateur à l'âge d'homme. Bien que dans la
régénération l'expérience chrétienne et l'adoption
surviennent simultanément, l'adoption accentue néanmoins
le nouveau statut du chrétien pendant que la
régénération accentue la nouveauté de vie.
Nouvelle relation
Peut-être les
mots le nouveau statut ne sont pas les meilleurs. Ce qui
est vraiment impliqué dans l'adoption est de nouveaux
rapports: une nouvelle relation avec Dieu et un nouveau
rapport avec d'autres gens dans la maison de foi qui ont
reçu le même appel à renaître dans une vie céleste et
éternelle. Nous parlons ici de la communion fraternelle
dans un partage émancipé avec seulement ceux qui sont
d'un même Esprit et d'une même foi (Nous reviendrons
plus tard sur ce sujet). Mais dans le christianisme
contrefait moderne et particulièrement dans les sectes
évangéliques, on a grandement abusé de ce principe et on
en a falsifié la signification. Puisque ces gens ne sont
pas de la famille de Dieu, mais d'un faux Jésus et d'une
fausse foi, nous ne pouvons avoir aucun rapport avec eux
sans trahir la vérité et la Nouvelle Alliance dans le
sang de Christ. Il nous importe donc d'être très
vigilant dans nos rapports avec les autres et d'avoir du
discernement, car tous ne sont pas de vrais chrétiens,
en fait la grande majorité ne le sont pas. Ne croyez
jamais qu'une personne est chrétienne sur parole, avant
d'avoir examiné sa foi minutieusement. L'habit ne fait
pas le moine, comme dit un vieux dicton, car les
apparences sont trompeuses et les imposteurs sont
subtils et très
nombreux, tellement que leur nombre est vastement
supérieur à celui des vrais élus. On aurait même
l'impression que le christianisme authentique n'existe
plus sur la face de la terre, mais ne vous y trompez pas
car nous sommes encore ici pour résister aux mensonges
des réprouvés.
Le nouveau rapport à Dieu n'a pas besoin d'avoir été
automatique. Nous ayant justifiés, Dieu aurait pu nous
laisser à un niveau inférieur de
statut et de privilège. Au lieu de cela il nous a pris
dans sa propre famille nous donnant le statut et le
privilège de filles et de fils. Si grande est la
bienveillance de Dieu dans cet acte d'adoption que nous
serions disposés à l'écarter en pensant que c'est de la
présomption, si ce ne serait que Dieu a fait un effort
particulier pour cacher ces vérités à nos cœurs. Comme
Paul a écrit, «‘Mais, comme il est
écrit, ce sont des choses que l'œil n'avait point vues,
que l'oreille n'avait point entendues, et qui n'étaient
point montées au cœur du caractère de l'homme, que
L’ESPRIT DES VIVANTS avait préparées pour ceux qui lui
sont résignés. Mais L’ESPRIT DES VIVANTS nous les a
révélées par sa Sainte Présence; car la Sainte Présence
sonde toutes choses, même les profondeurs de L’ESPRIT
DES VIVANTS.»
(1 Corinthiens 2:9-10).
Il y a un certain sens (non biblique) dans lequel on
peut dire que Dieu est le Père de tous. Mais Dieu est
plutôt le
créateur de tous. Il soutient notre vie moment par
moment, comme le dit l'apôtre Paul
«Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l'être;
comme l'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes: car de
Lui nous sommes aussi la race.» (Actes 17:28). À
cause de cela on peut dire que nous sommes «de la race
éternelle» (v. 29). Mais il n'y a aucun
privilège attaché à cette «paternité» plus générale.
Le rapport de relation que le mot implique manque à la
définition.
Jésus a enseigné
tout à fait ostensiblement que certains qui croyaient
qu'ils étaient des enfants de Dieu étaient, selon son
enseignement, en fait des enfants du diable. Dans Jean
8:33-44, après
l'adage, “Et vous saurez la vérité et la vérité vous
rendra libres”, les Juifs lui ont répondu:
33
Ils lui répondirent: Nous
sommes la postérité d'Abraham, et nous
n'avons jamais été esclaves de personne;
comment
donc
dis-tu: Vous serez affranchis?
Mt. 3. 9;
34
Jésus leur répondit: En
vérité, en vérité je vous dis, que
quiconque manifeste le péché, est
esclave de l'égarement.
Ro. 6. 20; 2 Pi. 2. 19;
35
Or, l'esclave ne demeure
pas toujours dans la maison; mais le
Fils y demeure toujours.
36
Si donc le Fils vous
affranchit, vous serez véritablement
libres
de votre esclavage.
Ro. 8. 2;
37
Je sais que vous êtes la
postérité d'Abraham, mais vous cherchez
à me faire mourir, parce que ma Parole
ne trouve point d'accès en vous.
38
Je dis ce que j'ai vu
chez mon Père; et vous aussi, vous
faites ce que vous avez vu chez votre
père.
Jn. 3. 11; Jn. 7. 16; Jn. 12. 49; Jn.
14. 10; Jn. 14. 24;
39
Ils lui répondirent:
Notre père est Abraham. Jésus leur dit:
Si vous étiez enfants d'Abraham, vous
feriez les œuvres d'Abraham.
Ro. 2. 28; Ro. 9. 7;
40
Mais maintenant vous
cherchez à me faire mourir,
moi,
un homme qui vous ai dit la vérité que
j'ai apprise de L’ESPRIT DES VIVANTS;
Abraham n'a point fait cela.
Jn. 17. 17;
41
Vous faites les œuvres de
votre père. Ils lui dirent donc: Nous ne
sommes point issus de la fornication;
nous avons un seul Père, c'est L’ESPRIT
DES VIVANTS.
42
Jésus leur dit: Si
L’ESPRIT DES VIVANTS était votre Père,
vous seriez résignés à moi, parce que JE
SUIS en effet L’ESPRIT DES VIVANTS
dévoilé; et je ne suis pas venu comme
moi-même, mais comme un envoyé.
Jn. 5. 43; Jn. 7. 29;
43
Pourquoi ne
comprenez-vous point mon langage? C'est
parce que vous ne pouvez écouter ma
Parole.
44
Le père dont vous êtes
issus,
c'est
le raisonnement de
la contrariété charnelle*, et vous
voulez accomplir les désirs de votre
père. Il a été meurtrier dès le
commencement, et il n'a point persisté
dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de
vérité en lui. Lorsqu'il dit le
mensonge, il parle de son propre fonds;
car il est menteur, et la source du
mensonge.
Ge. 3. 1; 2 Co. 11. 3; 1 Jn. 3. 8; Jud.
1. 6; *le malin, le diable,
c'est-à-dire : l’esprit de la nature
humaine déchue.
|
Dans cet échange Jésus a mis à
une fin la doctrine trompeuse que Dieu est le Père de
tous et que tous sont ses enfants. Évidemment qu'il ne
s'agit pas de pères physiques ou corporelles qui
engendrent des enfants, mais de deux esprits différents,
l'Esprit de Dieu, et l'esprit de la chair qui est en
opposition à Dieu. Mais ce n'est
pas seulement que les chrétiens ont un nouveau rapport à
Dieu à la suite de son acte d'adoption. Nous avons aussi
un nouveau rapport entre ceux qui exigent que nous nous
résignons à la vérité et collaborions comme il convient
avec des frères et
des sœurs, quelque peu qu'ils sont de nos jours en ce
monde de pourritures et de duplicités. Auparavant, nous étions à l'extérieur de la
famille de Dieu, chacun allant sa propre voie
contrairement et quelquefois dans l'hostilité voilée l'un vers l'autre. Maintenant
nous sommes différents: «Ainsi,
vous n'êtes plus ni des inconnus, ni des étrangers, mais
concitoyens des Saints, et de la famille de L’ESPRIT DES
VIVANTS» (Éph. 2:19). Les attitudes
qui devraient provenir de ces nouveaux rapports ne suivent
pas toujours naturellement ou facilement. Mais c'est
tout plus de raison d'empoigner cette vérité avec force
et travail sur les rapports entre frères et sœurs.
John White a mis
la tâche en ces termes: «Vous avez été
nettoyé par le même sang, régénéré par le même Esprit.
Vous êtes un citoyen de la même ville, un esclave du
même maître, un lecteur des mêmes Saintes-Écritures, un
fidèle du même Dieu. La même présence habite
silencieusement en vous comme en eux. Donc vous vous
consacrez à eux et eux à vous. Ils sont vos frères,
vos sœurs, vos pères, vos mères et enfants de Dieu. Que vous
les aimez ou détestez, vous leur appartenez. Vous avez
des responsabilités envers eux qui doivent être dans la
résignation mutuelle. Aussi longtemps que vous vivez sur cette
terre, vous êtes dans leur dette. S'ils ont fait
beaucoup ou peu pour vous, Christ a fait tout. Il
demande que votre endettement à lui soit transféré à
votre nouvelle famille».
L'adhésion dans
la famille de Dieu ne signifie pas que nous serons
insensibles à ses failles humaines. Effectivement, nous
devons être sensibles à eux si nous voulons avoir
l'espérance de les éclairer et d'améliorer la
qualité de nos rapports de famille. Mais nous ne
devrions non plus être trop sensibles aux fautes de nos
frères et sœurs en Christ. Encore moins devons nous
être ouvertement critique, sans nous informer
correctement à la source. Nous devrions sincèrement et
profondément engagé l'un à l'autre avec une loyauté de famille
convenable et travailler pour nous aider dans le fait de
mener la vie chrétienne, sans rien imposer et sans
chercher à dominer sur la foi et la conscience des
autres. Nous devrions prier l'un pour
l'autre et nous servir l'un l'autre.
Le but de nos
instructions dans ce document n'est pas de vous poussez
à rechercher une église ou un groupe de maison
quelconque que vous considériez comme étant «la Famille
de Dieu». A Dieu ne plaise, que cela ne se produise
jamais. Pourquoi voudrions-nous vous encourager à
joindre le camp de l'ennemi pour la perte de vos âmes.
Nos instructions sont spirituelles pour vous aider à
comprendre le sens spirituel de la vie chrétienne, afin
que vous appreniez à vivre votre foi en Christ et pour
Christ seul, en lui faisant confiance pour toutes choses
dans votre vie. Certes que rencontrer des frères et des
sœurs d'une même foi et d'un même Esprit, autant rare
que cela puisse être, est une grande bénédiction, mais
cela ne veut pas dire que vous devez commencer à jouer à
l'église en faisant des rencontres de prières, de
partages et d'études, choses qui généralement tournent
au vinaigre dans des conflits de tous genres, puisque la
nature humaine prend généralement le dessus. Qu'il est
difficile aux gens de comprendre que la communion
fraternelle est spirituelle, elle est libre comme le
vent de l'Esprit (Jean 3:8), elle de demande aucune
forme, aucune organisation, aucune règle de rencontre ou
de discipline, aucune interprétation particulière de la
Bible, ni aucune opinion ou instruction forcée, choses
qui ne sont pas convenables à des vrais enfants de Dieu.
Rencontrez vos frères et vos sœurs en les visitant de
temps en temps, ou en communiquant avec eux par les
différents moyens de communication qui nous sont offerts
dans notre monde de technologies modernes, et partagez
avec eux les merveilles de la grâce que Dieu vous a
accordé sans disputes ni oppositions. Mais jamais au
grand jamais n'imposer rien à personne en utilisant la
Bible comme un bâton de correction, car cela ne manquera
pas de tourner contre vous et vous en subirez des peines
et des conséquences douloureuses. Commencez par vous
regarder dans le miroir avant de regarder les défauts
des autres, car nous sommes tous dans une phase de
formation spirituelle et Christ en nous est en chacun de
nous pour nous former, nous instruire et nous garder
dans ses voies. Soyez conscient que tous ne sont pas au
même niveau de formation et de compréhension, et soyez
patient avec les autres, du temps que cela est possible
car il y a une limite à l'endurance. Ne tolérez point
les mensonges et les déformations de la vérité, et ne
craignez point les menaces des faux frères, mais plutôt
prenez connaissances des faits sous la direction de
Christ pour savoir comment monter une défensive contre
les ennemis de la vérité. La tolérance est mondaine,
charnelle et diabolique, elle est la marque des traîtres
et des lâches et porte le sceau de l'apostasie (voir:
Le poison subtil de la Tolérance). Ne cessez pas de
lire la Parole de Dieu, et demandez conseils de ceux qui
en savent plus que vous en toute humilité et sans
reproches. Apprenez à vous respecter l'un et l'autre,
car le savoir vivre est en grand manque de nos jours,
surtout dans le christianisme contrefait moderne et
particulièrement dans les sectes évangéliques.
Traitez-vous avec gentillesse et compréhension, vous
aidant l'un et l'autre et non en vous condamnant l'un et
l'autre, à moins que vous soyez des réprouvés et des
imposteurs qui n'ont pas l'Esprit de Christ. N'oubliez
jamais que notre guerre est avec ceux de l'extérieur
et non avec ceux de l'intérieur.
Privilèges de
famille
Nos nouveaux
rapports nous donnent de nouveaux privilèges. Certains
nous avons maintenant. Certains se rapportent plus
complètement à la vie que nous apprécierons dans le
ciel ou divinité suprême. Ces derniers privilèges sont décrits dans la
Sainte-Écriture comme notre héritage. On ne nous dit pas
spécifiquement quels ils sont, bien qu'ils impliquent
évidemment la possession de la vie céleste et d'autres
bénédictions. Notre héritage est décrit comme
«les richesses de la gloire de son
héritage dans les saints» (Eph. 1:18), et comme une
«la récompense de l'héritage» (Colossiens 3:24). On
dit que «ceux qui sont appelés
à renaître, reçoivent la promesse de l'héritage
éternel» (Heb. 9:15). Pierre déclare que
par la miséricorde de Dieu «Béni
soit L’ESPRIT DES VIVANTS et Père, L’ADMIRABLE de nous
tous, JÉSUS LE MESSIE, qui selon sa grande miséricorde,
nous a régénéré pour une espérance vivante,
c'est-à-dire par la résurrection de Jésus-Christ
d'entre les morts. Envers un héritage incorruptible,
sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour
nous» (1 Pierre 1:3,4).
Paul décrit la même chose à propos du Saint Esprit ou
Sainte Présence de Christ en nous:
«après
avoir entendu la Parole de la vérité, le message de la
grâce de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été
scellés de la Sainte Présence qui avait été promise» de ce qui nous attend.
Lequel est un garantie de notre héritage, pour la
rédemption de ceux qu'il s'est acquis, à la louange de
sa gloire.» (Éphésiens 1:13,14).
LE PRIVILÈGE DE LA PRIÈRE
La prière est
généralement décrite comme étant «l'élévation de l'âme vers Dieu».
Mais cette description est loin d'être suffisante. Plus
précisément, la prière est le mouvement de notre esprit
dans l'élancement de nos aspirations vers Christ en
nous, dans l'assurance qu'il appréhende les impulsions
de notre cœur qui lui exprime son adoration ou sa
vénération, ses remerciements ou reconnaissances, ou
pour obtenir ses grâces ou ses faveurs, pour répondre à
nos besoins, ou pour obtenir une guérison ou la
délivrance d'un problème qui nous cause des ennuis, pour
apaiser une crise de conscience ou culpabilité, pour
recevoir de l'éclaircissement sur un sujet, ou pour
avoir une direction à prendre au niveau spirituel et
matériel. La réponse à la prière est la paix de
l'esprit, la tranquillité de notre âme, la douceur des
sentiments, et la sécurité de notre existence au milieu
des bouleversements qui nous entourent. Ainsi il est
écrit dans les Psaumes 91:1-16:
1
Celui qui habite dans la
retraite secrète du Très-Haut repose à
l'ombre du Tout-Puissant.
2
Je dis à L’ADMIRABLE: Mon
refuge et ma forteresse! mon ESPRIT DES
VIVANTS en qui je m'assure!
3
Certes, il te sauvera du
filet de l'oiseleur et de la mortalité
funeste.
Ps. 124. 7;
4
Il te couvrira de ses
plumes, et tu auras retraite sous ses
ailes; sa vérité sera ton bouclier et
ton écu.
Ps. 57. 1;
5
Tu ne craindras pas les
terreurs de la nuit, ni la flèche qui
vole de jour,
Job 5. 19-20; Pr. 3. 25; Ca. 3. 8;
6
Ni la mortalité qui
marche dans les ténèbres, ni la
destruction qui ravage en plein midi.
7
Qu'il en tombe mille à
ton côté et dix mille à ta droite, elle
n'approchera point de toi.
8
Seulement tu considéreras
de tes yeux et tu verras la condamnation
des méchants.
9
Car tu as fait de
L’ADMIRABLE, le Très-Haut qui est mon
refuge, ton habitation.
10
Aucun mal ne t'atteindra,
aucune plaie n'approchera de ta tente.
11
Car il ordonnera à ses
anges de te garder dans toutes tes
voies.
Ps. 34. 7; Mt. 4. 6; Lu. 4. 10;
12
Ils te porteront dans
leurs mains, de peur que ton pied ne
heurte contre une pierre.
Lu. 4. 11;
13
Tu marcheras sur le lion
et sur l'aspic; tu fouleras le lionceau
et le dragon.
Job 5. 22-23;
14
Puisqu'il m'aime avec
affection, dit le Souverain, je le
délivrerai; je le mettrai en sûreté, car
il connaît mon nom.
15
Il m'invoquera et je
l'exaucerai; je serai avec lui dans la
détresse; je l'en retirerai et le
glorifierai.
16
Je le rassasierai de
longs jours, et je lui ferai voir ma
délivrance.
|
La respiration normale du chrétien
Il faut
l'avouer, aucun sujet biblique n'est plus diversifié
que celui de la prière. Signalons dès le début que
la prière ne nécessite aucun effort, aucune forme,
aucun rituel, ni aucun endroit, ni aucun temps
désigné. Elle est la respiration normale du chrétien
authentique dans sa vie de tous les jours. Dans sa
base même la prière est la foi en action, car prier
nécessite de croire en l'existence de Celui que nous
prions, et nous savons que la foi est un don de Dieu
(Éph. 2:8; Phil. 1:29; Rom. 10:17), elle ne provient
d'aucun effort humain ni d'aucun choix personnel.
Prier est donc admettre, consciemment ou non, que
Dieu est le Souverain absolu sur notre vie, qu'il
est Maître de toutes les circonstances et évènements
qui se produisent. Dans le Grec le mot «prier» ou «proseuchomai»
est un mot composé qui signifie «pros» ou «être
devant, en présence de, expression de»; et «euchomai»
ou «désirer, souhaiter, demander, plaire». Dans son
ensemble il signifie «être dans la présence de Dieu
pour exprimer nos désirs dans le but de lui plaire
ou de le glorifier, ou encore pour lui adresser des
requêtes afin d'obtenir du support et de l'aide». En
d'autres mots, la prière est l'expression de nos
aspirations de tous les jours qui s'élèvent
régulièrement dans un élancement d'espérance comme
les battements de notre cœur, ou comme le souffle de
nôtre âme qui soupire après Dieu et dont le respire
vient de Lui seul. Avant toutes choses, la prière
c'est d'être dans la présence de Dieu par la foi et
puisque l'Esprit de Christ est en nous (Rom.
8:9-11), en chacun des vrais élus, il en advient que
nous entrons dans le temple intérieur de notre cœur
où Christ règne présentement (1 Cor. 3:16) pour que
notre esprit entre en communion avec le Saint-Esprit
de sa divine Présence: «Ne
savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et
que l'Esprit de Dieu habite en vous?» (1 Cor. 3:16);
«Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire
à Dieu. Pour vous, vous n'êtes point dans la chair,
mais dans l'Esprit, s'il est vrai que l'Esprit de
Dieu habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point
l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui.»
(Rom. 8:8,9). Cette communion que nous avons
avec Christ en nous est engendrée par Christ
lui-même afin que nous ayons le respire de la vie
éternelle en nous que Dieu nous donne comme
garanties, nommé aussi «les arrhes de son Esprit»:
«Et celui qui nous a formés
pour cela, c'est Dieu qui nous a aussi donné les
garanties (les arrhes) de son Esprit.» (2 Cor. 5:5).
Puisque nous
sommes encore dans un corps de chair, il est évident
que nous subissons le fardeau d'être revêtu de notre
«habitation céleste» et
que cela arrache de nous toutes sortes de
gémissements inexprimables (2 Cor. 5:2-4). Le seul
qui puisse nous soulager de ces faiblesses par
lesquelles nous aspirons à une vie meilleure en ce
monde comme en l'autre est l'Esprit de Christ en
nous, car nous ne pouvons pas demander
convenablement que nos besoins soient comblés comme
nous le désirons du temps que nous tiraillons avec
ce corps de chair: «Car nous
sommes sauvés en espérance. Or, l'espérance que l'on
voit n'est plus espérance; en effet, comment
espérerait-on ce que l'on voit? Mais si nous
espérons ce que nous ne voyons pas, c'est que nous
l'attendons avec patience. Et même aussi l'Esprit
nous soulage dans nos faiblesses; car nous ne savons
ce que nous devons demander pour prier comme il
faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous par
des soupirs qui ne se peuvent exprimer. Toutefois
celui qui sonde les cœurs, connaît quelle est
l'affection de l'Esprit, qui prie selon Dieu pour
les saints. Or, nous savons aussi que toutes choses
concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux
qui sont appelés, selon son dessein.» (Rom. 8:24-28).
Nous avons tous des besoins en ce monde, nous
désirons tous la joie, la paix, le bonheur, la
prospérité, la santé, la nourriture, le vêtement, le
logement, et plusieurs autres choses que nous
considérons indispensables dans notre société
moderne; mais notre plus grand besoin est d'être
rempli de la Présence de Christ, d'être
comblé de son Esprit Saint, car nos aspirations
sont entravées par toutes sortes de difficultés et
de conflits qui nous semblent interminables. Qui de
nous ayant été donné de réaliser, soit que pour un
instant, la plénitude de Christ en nous dans une
joie et une paix indescriptible, ne sombre pas
aussitôt que le moindre petit malheur nous arrive.
On est rempli de joie et de paix et on se cogne le
gros orteil sur le coin d'un meuble et nous voila
retourné aux réalités douloureuses de la vie en ce
monde. Nous perdons ainsi la conscience de la
Présence de Christ, mais non sa réalité qui demeure
cachée dans l'homme intérieur:
«Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous
donne d'être puissamment fortifiés par son Esprit,
dans l'homme intérieur, Afin que Christ habite dans
vos cœurs par la foi.» (Éph. 3:16,17); «Que votre
parure ne soit point celle du dehors,
l'entrelacement des cheveux, les ornements d'or ou
la mode des vêtements, Mais de l'homme caché dans le
cœur...» (1 Pi. 3:3,4). Cela ne signifie
aucunement que nous n'obtenons pas de réponses à nos
prières et que nos besoins ne sont pas rencontrés,
car le Seigneur connaît nos besoins avant même que
nous lui demandions: «Et quand
tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites; car
ils aiment à prier en se tenant debout dans les
synagogues et aux coins des rues, afin d'être vus
des hommes. Je vous dis en vérité qu'ils reçoivent
leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et
ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce
lieu secret; et ton Père qui voit dans le secret te
le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n'usez
pas de vaines répétitions, comme les païens; car ils
croient qu'ils seront exaucés en parlant beaucoup.
Ne leur ressemblez donc pas;
car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant
que vous lui demandiez.» (Mat. 6:5-8). Nous
devons plutôt premièrement, non chercher comme si
cela serait un effort de notre part, mais être
conscient de la Souveraineté de Dieu et sa justice
dans notre vie, c'est à dire «d'être clair ou
réfléchi» à propos de cette révélation d'après une
nuance du terme «zeteo» dans le Grec original:
«Mais soyez conscient
premièrement de la Souveraineté de Dieu et sa
justice, et toutes ces choses vous seront données
par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le
lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même.
La préoccupation de chaque jour est suffisante.
(Mat. 6:33,34).
Mais
certains diront: «Comment se fait-il que nos prières
ne sont pas toutes répondues?» Une autre personne
ajouterai: «Je suis pauvre et misérable, j'ai prié
mais je me trouve toujours dans la même situation,
rien n'a changé, en fait les choses semblent plutôt
empirer.» Or soyez assuré que les prières sont
toujours répondues, et cela sans exception. Mais
elles ne sont pas toujours répondues de la façon que
nous voudrions, ni au temps que nous espérerions. Il
y a aussi le fait que plusieurs demandent mal dans
le but de satisfaire à leurs passions, comme le
souligne l'Épître de Jacques:
«Vous convoitez, et vous n'obtenez pas; vous êtes
destructeurs et jaloux, et vous ne pouvez être
satisfaits; vous ripostez, et vous provoquez, et
vous n'obtenez pas, parce que vous ne demandez pas.
Vous demandez, et vous ne recevez point, parce que
vous demandez mal, et dans la vue de satisfaire à
vos passions. Vous qui êtes fornicateurs et
adultères, ne savez-vous pas que l'amour du monde
est hostile contre Dieu? Qui voudra donc être ami du
monde, se rendra ennemi de Dieu.» (Jac. 4:2-4).
Nos requêtes doivent toujours êtres centrées sur la
volonté souveraine de notre Dieu afin de demeurer en
communion avec l'Esprit de sa Présence en nous,
autrement nous ne saurions pas de réels enfants de
Dieu mais des ennemis. Parfois nous obtenons le
contraire de ce que nous demandons car Dieu connaît
mieux nos besoins que nous, et nous obtenons le plus
grand bien, car la prière est un respire spirituel
dont le souffle nous remplit des bénédictions
spirituelles et éternelles en Christ. Gardons-nous
de faire comme une insensée Pentecôtiste qui déclara
devant témoins: «J'ai prié le Seigneur pour avoir
une auto d'une telle couleur, d'une telle puissance
et d'un tel prix, et le Seigneur me l'a accordé. Il
fait toujours ainsi quand je le prie. Je l'ai même
prié pour une maison et je l'ai obtenu exactement
selon les spécifications que j'ai ordonné au
Seigneur.» Il est évident que cette prétendue
chrétienne n'a rien comprise de la prière, qu'elle
ment et qu'elle prend Dieu comme un genre de père
noël, un Dieu presse bouton qu'on ordonne de
répondre pour remplir des besoins qui souvent ne le
sont pas, comme s'il nous devait quelque chose.
Malheureusement plusieurs suivent dans les pas de
cette femme perfide en enseignant un évangile de
prospérité. Il faut faire attention à ce que nous
demandons, car nous pourrions recevoir ce que nous
voudrions pas et la bénédiction désirée pourrait
très bien se changer rapidement en malédiction. Pour
utiliser un exemple absurde poussé à l'extrême,
celui qui prierait que la décharge ne parte pas en
jouant à la roulette russe, obtiendrait avec
assurance la réponse à sa prière, car il recevrait
une balle de révolver en plein crâne pour servir
d'exemple aux autres insensés de la sorte qu'on ne
badine pas avec Dieu. Il n'est pas interdit de prier
pour des choses en ce monde, le Seigneur nous les
accordera s'il en juge bon, mais que nos prières se
fassent toujours dans cet esprit d'humilité:
«accorde moi non pas selon mes mérites, mais selon
ta grâce; non pas selon ma volonté, mais selon ta
volonté Seigneur, et pour la gloire de ton NOM».
Aussi, plusieurs planifient pour le lendemain dans
leurs prières, mais personne de nous ne sais
réellement ce que le lendemain nous réserve,
pourquoi chercherions-nous à en tirer quelque gloire
par des présomptions de toutes sortes:
«A vous qui dites: Nous irons
aujourd'hui ou demain dans telle ville, et nous y
passerons une année, nous trafiquerons et nous
gagnerons. Or, vous ne savez pas ce qu'il en sera de
demain; car, qu'est-ce que votre vie? Ce n'est
qu'une vapeur qui parait pour peu de temps, et qui
s'évanouit ensuite. Au lieu que vous devriez dire:
Si le Seigneur le veut, et si nous vivons, nous
ferons ceci ou cela.» (Jac. 4:13-15). La
souveraineté de Dieu est le souffle même de la
prière et chacun de nous doit respirer la grâce de
cette révélation en tout temps et à tout moment.
Un privilège de l'adoption
La prière est le
privilège clé de l'adoption que nous apprécions maintenant,
dans le moment même.
D'une part, elle est décrite comme une des conséquences de notre
justification. «Étant donc
justifiés par l'effet de la foi, nous avons la paix avec
L’ESPRIT DES VIVANTS par le moyen de notre ADMIRABLE
Jésus-Christ, Qui, par la foi, nous a aussi fait avoir
accès à cette grâce, dans laquelle nous sommes établis,
et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de
L’ESPRIT DES VIVANTS» (Rom.
5:1,2). L'accès signifie l'accès à Dieu. D'autre part,
l'accès est basé sur notre adoption. À cause de cela
nous pouvons nous approcher de Dieu comme «le Père»,
puisque Jésus est Lui-même le Père manifesté dans la chair comme
Fils unique (Ésaïe 9:5,6; Jean 14:8-11; 1 Pierre
1:17).
Et seulement par l'Esprit d'adoption peut-on être
assuré que notre Dieu, le Seigneur Jésus, est notre Père et qu'il entend
effectivement nos prières. C'est de quoi Paul parle dans
le verset indiqué plus tôt. «Car
vous n'avez point reçu un esprit d'esclavage, pour être
encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit
d'adoption, par lequel nous crions: Abba, Père. Car
l'Esprit de sa Présence lui-même rend témoignage à notre
esprit, que nous sommes enfants de L’ESPRIT DES
VIVANTS.» (Rom.
8:15,16). Or «l'Esprit d'adoption» est l'Esprit
de Christ qui habite le cœur de ses élus:
«Pour vous, vous n'êtes point par
la chair, mais par l'Esprit, s'il est vrai que la Sainte
Présence de L’ESPRIT DES VIVANTS habite en vous. Or, si
quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est
point à Lui.» (Romains 8:9).
Notre autorité à
appeler Dieu «le Père» revient à Jésus-Christ
lui-même qui est «l'enveloppe visible du Père invisible»
(Jean 1:18;
Bible de Machaira 2016), le Père étant la nature
divine qui habite en lui, le Fils étant la nature
humaine parfaite de sa forme corporelle. Il ne s'agit
donc pas de deux personnes distinctes, une qui
s'appellerait le Père et l'autre le Fils, mais de deux
natures en une seule personne divine et humaine; et
puisque le Père est Esprit et qu'il est Saint, il est le
Saint-Esprit qui habite en Christ et qui l'a
engendré dans le seins de la vierge Marie (Luc 1:35).
Ainsi notre autorité vient du Seigneur Jésus lui-même,
et non des spéculations philosophiques qui proviennent
du platonisme et des anciennes religions à mystères
babyloniens qui divisent Dieu en trois personnes ou
subsistances distinctes (voir:
Aberrations trinitaires du dieu à trois faces; et «La
Parole était AVEC Dieu»).
La prière du Seigneur
Nous avons une
déclaration non moins importante dans
les premières expressions de la Prière du Seigneur
Jésus: «Vous donc priez ainsi:
Notre Père qui es aux cieux», c'est à dire selon
l'original «Notre Père qui es la
divinité suprême» (Matthieu 6:9). Aucun Juif de
l'Ancien Testament, à ce que nous savons quoique cela
aurait pu probablement se produire en secret sans être
mentionné dans le texte de la Bible, ne s'adressait jamais
à Dieu directement comme «mon Père» quoiqu'il
connaissait Dieu comme le Père de la nation d'Israël. Il
semblerait que l'invocation de «la Prière du Seigneur» était quelque
chose de nouveau et surprenant aux
contemporains de Christ, car nous en avons aucune
indication du contraire dans le Nouveau Testament.
Néanmoins il faut se garder de faire dire à la Bible ce
qu'elle ne dit pas. Ce qui suit a été documenté par le
savant allemand défunt, Ernst Lohmeyer, dans un livre
appelé «Notre Père» et par le savant biblique contemporain,
Joachim Jeremias, dans un essai intitulé «Abba» et un
livret appelé «La Prière du Seigneur». Selon ces savants
trois choses sont incontestables: (1) le titre était
nouveau avec Jésus; (2) Jésus utilisait toujours cette
formule de reconnaissance dans la prière; et (3) Jésus a
autorisé ses disciples à utiliser le même mot après lui.
Ces analyses sont toutefois téméraires, elles sont des
proposition trop hardies, de lesquelles on peut tirer
des inductions contraires à la véritable doctrine.
Il est vrai,
évidemment, que dans un sens le titre Père pour Dieu
est aussi vieux que la religion. Homer a écrit du «Père
Zeus, qui règne sur eux et les hommes mortels.».
Aristote
a expliqué que Homer avait raison parce que «la règle
paternelle sur les enfants ressemble à celle d'un roi sur
ses sujets» et «Zeus est le roi d'entre nous tous.» Dans
ce cas-là le mot «père» veut dire «le Seigneur». Le
point à remarquer, cependant, est que l'adresse était
toujours impersonnelle. Dans la pensée grecque on a
appelé Dieu le père dans le même sens que l'on appelle
un roi le père de son pays.
L'Ancien
Testament utilise le mot «père» comme une désignation
du rapport de Dieu avec Israël, mais de même ce n'est pas
un rapport personnel. Ce n'est non plus fréquent. En fait, il se
produit seulement quatorze fois dans tout l'Ancien
Testament. On appelle Israël le «fils premier-né» de
Dieu (Ex. 4:22). David dit, «Comme un père est
ému de compassion envers ses enfants, L’ADMIRABLE est
ému de compassion envers ceux qui le craignent.» (Psm. 103:13).
Ésaïe écrit «Mais maintenant,
ADMIRABLE, tu es notre Père!» (Es. 64:8). Mais dans
ces passages le mot «Père» signifie «le Créateur» et ne
détient aucun sens d'une relation intime et personnelle.
Dieu s'adresse
aux israélites directement comme «mon Père» dans le sens
collectif d'une famille et non individuellement. Dans la plupart
d'entre ces passages le point est qu'Israël n'a pas été fidèle au
rapport de famille. Ainsi, Jérémie rapporte que le Seigneur
dit: «Et moi, j'ai dit: Comment
t'admettrai-je au nombre de mes fils, et te donnerai-je
la terre désirable, le plus excellent héritage des
nations? Et j'ai dit: Tu me crieras: Mon Père! et tu ne
te détourneras plus de moi. Mais, comme une femme est
infidèle à son compagnon, ainsi vous m'avez été
infidèles, maison d'Israël, dit L’ADMIRABLE.» (Jér.
3:19,20).
Mais dans le
Nouveau Testament, en débutant avec Jésus et ensuite
avec ses disciples et ses apôtres, on voit que le mot
«Père» prend un sens beaucoup plus personnel, celui de
«papa» ou «Abba» qui démontre la relation d'un enfant
avec son père. En parlant du Père qui habite en lui et
dont il est la forme corporelle comme Fils, il établit
cette relation personnelle et familiale d'un rapport
plus intime avec ses élus qui sont tous «enfants de
Dieu». Il met le sceau à cela lorsque depuis la
Pentecôte il vient faire de notre cœur l'habitation de
sa Sainte Présence, devenant ainsi le Créateur d'une
nouvelle race avec laquelle il entretient des relations
personnelles avec chaque individuel au niveau intime. Et
puisque le Seigneur Jésus est le Créateur de tout ce qui
existe depuis le début des temps, et qu'il est aussi le
Créateur d'une nouvelle race céleste et éternelle, il
est vraiment le Père de toutes choses et le Père de
notre salut, notre Sauveur et notre Admirable Esprit des
vivants qui habite en nous pour nous transformer en son
image. Oui, Jésus est le Père éternel manifesté dans la
chair comme Fils et nous sommes réellement ses enfants
adoptifs qui formons le Corps de sa Gloire dans lequel
nous sommes tous membres les uns des autres dans son
Royaume éternel.
LA COMMUNION FRATERNELLE
Nous avons parlé
quelque peu de la «Communion Fraternelle» à divers
endroits dans notre document. Ici il s'agit d'élaborer
davantage sur ce sujet.
Le sentiment
d'appartenir à un groupe particulier engendre
naturellement des échanges qui valorisent l'individuel
en quête d'appartenance, de reconnaissance et de
respect. Un tel sentiment charnel et social est commun
dans le cadre de différentes fraternités mondaines et le
christianisme dit moderne en n'est pas exclu. Si nous le
retrouvons dans les églises ou sectes dites chrétiennes
et évangéliques, nous le retrouvons aussi parmi les gens
de la Mafia et les groupes de motards criminalisés comme
les Hells Angels, les Banditos, les Outlaws, les
Mongols, les Warlocks, les Sons of Silence, les
Boozefighters, les Red Devils, etc. La différence est
que le supposé chrétien recherche le respect de ses
pareils avec subtilité et hypocrisie, tandis qu'un dur à
cuire ne se gêne pas de l'imposer avec une violence
extrême qui fait frémir les plus bonasses et indulgents
de la prétendue chrétienté contemporaine. Mais les deux
utilisent la communion fraternelle pour solidifier leur
unité, le premier dans la duplicité et l'infidélité
commune à son assemblée, le deuxième dans la sincérité
et la loyauté à son association criminelle. Il est
souvent dit qu'il y a plus de respect parmi les bandits
que parmi les chrétiens, et cela avec raison lorsque
nous considérons la piètre condition du christianisme
moderne.
La communion
dite fraternelle n'est donc pas réservée strictement au
christianisme puisque le terme «communion» n'a rien de
sacré en lui-même et peut s'appliquer dans différents
contextes. Sa signification charnelle et mondaine, selon
le «Centre National de Ressources Textuelles et
Lexicales», est: «1- Accord profond, sympathie entre
des personnes; Union charnelle mêlée de spiritualité; 2-
Affinité entre l'homme et le monde extérieur; 3- Union
des chrétiens entre eux et en Dieu fondée sur une
communauté de foi, de pratiques religieuses; Groupe de
fidèles professant les mêmes croyances.». Les
synonymes de ce même terme sont: «accord, affinité,
alliance, cène, communauté, communication, confession,
correspondance, échange, entente, eucharistie, famille,
ferveur, fraternité, harmonie, manducation, partage,
religion, secte, union, unité, viatique». Il détient
aussi des antonymes qui sont: «excommunication,
anathématisation, anathème, bannissement, blâme,
censure, éviction, exclusion, expulsion, foudres de
l'Église, interdit, malédiction, ostracisme, radiation,
retranchement». Il faut considérer aussi que si la
Bible nous dit que les imposteurs et réprouvés, c'est à
dire les faux frères ou pseudo-chrétiens qui proclament
un faux Jésus et un faux évangile, existent vraiment, qu'il y a
aussi une
fausse communion fraternelle prétendument chrétienne.
Nous en sommes pas surpris puisque cela va de pair avec
un christianisme contrefait moderne avec ses fausses
églises et ses fausses doctrines.
Définition du mot Communion
-
LAROUSSE: Union dans une même foi dans un même état
d’esprit. - Accord intellectuel, spirituel ou affectif
(avec quelqu'un ou quelque chose), être en communion
d'idées avec une ou des personnes - Dans une religion
c’est un ensemble de personnes qui partagent les mêmes
convictions et les mêmes rites religieux, ex. appartenir
à une communion pentecôtiste.
- CNRTL: Accord
profond, sympathie entre des personnes. Union charnelle
mêlée de spiritualité. Affinité entre l'homme et le
monde extérieur. Fonction d'un énoncé qui a pour objet
de maintenir le contact entre le locuteur et
l'interlocuteur (« allô » au téléphone, etc.) ou de
manifester conventionnellement un désir d'entrer en
communication (« Il fait beau »... servant de formule
d'introduction dans une conversation). Union des
chrétiens entre eux et en Dieu fondée sur une communauté
de foi, de pratiques religieuses. Groupe de fidèles
professant les mêmes croyances. Participation au
sacrement de l'eucharistie marquant l'union intime des
fidèles et du Christ.
Le mot
"communion" est la traduction du grec: koinonia, qui
désigne, d'une manière générale, des choses communes à
plusieurs personnes, auxquelles elles participent
ensemble, dans lesquelles elles sont unies. Dans ce
sens, le mot "communion" peut s'appliquer dans des
domaines divers, comme des associations ou la
participation de plusieurs personnes à une même cause,
idée ou activité. Nous avons dans le monde des relations
professionnelles, familiales, sociales, qui peuvent être
cordiales, sympathiques, parfois amicales, ou tout
simplement nécessaires. Mais la communion
fraternelle, va au-delà d'une simple relation, car elle
implique une union spirituelle entre ceux qui sont
enfants de Dieu et donc de la famille de Dieu. Ce
qui nous intéresse ici, c'est la "communion " que
pratiquent ceux qui croient au Seigneur Jésus-Christ,
qui sont devenus ses disciples, qui sont nés de nouveau,
qui sont maintenant "enfants de Dieu" et qui sont unis
dans des choses communes: le salut par la grâce en
Christ seul; la foi ou assurance dans le ministère de
Jésus et son sacrifice sur la croix pour le rachat de
nôtre âme, et la certitude en ses paroles ou
enseignements; la Souveraineté absolue de notre Dieu
Tout-puissant; son décret d'élection et de perdition
dans la double prédestination; la régénération en Christ
dès l'origine depuis avant la fondation du monde et
manifestée dans le sacrifice de la croix et la
résurrection d'entre les morts; l'Église comme étant
uniquement une Convocation ou Appel à renaître; le
baptême comme étant seulement notre identification à
Christ dans sa mort et sa résurrection; les prières
portées envers Christ en nous et non envers un dieu
externe imaginaire; la confiance en Christ pour toutes
choses dans nos vies; le témoignage des merveilles de la
grâce dans nos paroles et comportements; une
démarche juste et droite ou manière d'avancer dans un
raisonnement ou manière de penser sous la direction de
l'Esprit de Christ, et de maintenir la foi et la vérité
révélée dans les Saintes-Écritures; la glorieuse
espérance de l'apparition finale de Christ en ce monde
de ténèbres pour établir son Royaume éternel, lorsqu'il
émergera de ses élus pour les transformer en son image
et les unir en un seul Corps glorieux; et au-dessus de
toutes choses la Sainte Présence de Christ en nous
l'espérance de la gloire qui fait de nous des nouvelles
créatures. Cet exposé est ce qu'on nomme «vivre sa foi
en Christ». Ce court paragraphe contient toute l'essence
du christianisme authentique et sert de guide pour
diriger les élus dans la bonne voie de la saine
doctrine.
Ceux qui
appartiennent au Seigneur Jésus-Christ, ont en commun un
même Sauveur et Seigneur, un même Dieu et Père, un même
Esprit, une même source de foi et de vie. Ils sont donc
appelés à la communion fraternelle, mais cette union
commune n'est pas évidente. Quand on parle de communion
on parle de la relation entre les chrétiens qui
appartiennent à la famille spirituelle du Dieu vivant.
Nous nous sommes plus concentré sur la relation du
chrétien avec les autres chrétiens qui ont vraiment reçu
l'Appel à renaître dans une nouvelle vie céleste et
éternelle afin d'éclaircir le principe de la communion
fraternelle. Comme son nom l'indique, la communion
fraternelle concerne des frères et des sœurs d'une même
famille spirituelle: les enfants de Dieu. Le Corps de
Christ est un organisme spirituel vivant. Il est
composée de plusieurs membres, tous des élus, qui sont
unit par le même Esprit mais qui sont différents afin de
se compléter l'un dans l'autre. Chaque membre est
important et joue un rôle spécifique que Dieu lui a
souverainement donné. Et pour que le Corps de l'Esprit
des vivants fonctionne bien, tous les membres doivent
mettre en pratique la communion fraternelle dans un
partage émancipé sans duplicités et sans reproches dans
le respect mutuel. La communion fraternelle est le lien
entre tous les membres de ce Corps glorieux qui
communique ensemble pour leur croissance à la gloire du
Nom de Christ. Cela veut dire que chacun doit y mettre
les grâces que le Seigneur lui a accordé et qui lui sont
attribués gratuitement dans les mérites de Christ dans
son sacrifice sur la croix. Dieu ne nous demande pas
d’êtres uniforme ou conforme mais d’êtres uni au niveau
spirituel parce que
chacun de nous est unique dans son genre. Dans cette
même pensée, nous devons comprendre que la vie du Corps,
de l'organisme dépend de chacune des parties, si petite
soit-elle ! Lorsque Jésus était sur la terre, il a
démontré par sa vie le modèle parfait de la vie
chrétienne. Jésus était complet. On retrouvait en lui
tout ce que l'homme a besoin pour vivre et s'épanouir.
De plus, il avait la mission d'être le représentant de
Dieu sur la terre, puisqu'il était Lui-même Dieu
manifesté dans la chair comme Fils unique. Mais quand
l'Esprit de sa Sainte Présence est venu habiter le cœur
de ses élus le jour de la Pentecôte, nous sommes devenu
sa re-présence dans le monde. Ainsi Christ continu à se
manifester dans la chair par sa Sainte Présence qui
vient habiter tous les élus de toutes les générations
jusqu'à la fin des temps, lorsque l'unité de son Corps
sera enfin révélé ouvertement dans une lumière
éblouissante qui transformera tous ses membres en son
image glorieuse pour former une nouvelle race céleste et
éternelle. Puis viendra le jugement dernier et le festin
des noces de l'Agneau dans l'existence sans fin d'un
nouveau monde que l'imagination de l'homme ne peut
concevoir.
LES PRÉTENDUS ENFANTS DE DIEU
Dans le
christianisme contrefait moderne, la communion
fraternelle est centrée sur le concept qu'ils détiennent
de l'église locale comme étant une assemblée de croyants
qui sont d'un commun accord dans l'endoctrinement qu'ils
ont reçu de leur pasteur, le maître à penser de leur
secte évangélique particulière. C'est dans ces milieux
de duplicités que nous retrouvons les prétendus enfants
de Dieu ou faux frères, et ceux-ci sont très nombreux de
nos jours. Si ce ne serait qu'ils remplissent la terre
de leurs fausses doctrines nous n'en ferions aucun cas,
mais malheureusement l'infection qu'ils propagent est
devenue une épidémie mondiale.
Il est évident
qu'il y a des gens avec qui nous ne pouvons pas être en
communion, ni même simplement être associés: des
malfaisants orgueilleux et arrogants, des rapporteurs de
ragots, des déformateurs de la vérité. des idolâtres de
l'intellect et du libre-choix, des constructeurs de
fausses églises, des proclamateurs d'un faux évangile et
d'un faux Jésus. Certaines unions engendrent bien des
difficultés, des conflits et des épreuves. Alors soyons
prudents et sages, attentifs aux conseils de notre Dieu
et Père, le Seigneur Jésus. L'apôtre Paul écrit de ne
pas avoir de relations avec des personnes qui se
prétendent enfants de Dieu et qui vivent dans le péché,
c'est à dire dans la transgression de la loi, car la loi
est la puissance du péché, et personne ne peut être
justifiée pas l'obéissance aux principes de la loi qui
sont impossible à observer à cause de notre nature
humaine déchue et rebelle.
Ainsi nous dit
l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 5:9-13:
9
Je vous ai écrit dans ma
lettre de ne pas avoir de relation avec
les dépravés;
De. 7. 2; Mt. 18. 17; 2 Co. 6. 14; Ép.
5. 11; 2 Th. 3. 14;
10
Non pas absolument avec
les dépravés de cette disposition
d’existence charnelle,
ou avec les matérialistes et les
extorqueurs, ou les fanatiques;
autrement, il vous faudrait sortir de
cette disposition;
11
Mais ce que je vous ai
écrit, c'est que si quelqu'un qui se
nomme frère est dépravé, ou rapace, ou
fanatique, ou sarcastique, ou excessif,
ou extorqueur, vous n'ayez pas de
relation avec lui, vous ne mangiez pas
même avec un tel homme.
No. 12. 14; Mt. 18. 17; 2 Th. 3. 14; 2
Jn. 1. 10;
12
En effet, qu'ai-je
à
juger ceux du dehors? N'est-ce pas à
vous de juger ceux du dedans?
13
Quant à ceux du dehors,
L’ESPRIT DES VIVANTS les jugera.
Retranchez donc le méchant du milieu de
vous.
De. 13. 5;
|
Paul fait la
différence entre ceux du dehors, les inconvertis et ceux
qui se nomment frères (ou sœurs) en Christ, les
prétendus enfants de Dieu ou faux chrétiens.
Nous avons tous
dans le monde des relations professionnelles,
familiales, sociales, qui peuvent être cordiales,
sympathiques, parfois amicales, ou tout simplement
nécessaires. Mais la communion fraternelle, va au delà
d'une simple relation, car elle implique une union
spirituelle entre ceux qui sont vraiment enfants de Dieu
et qui ne sont pas des dépravés spirituels qui
corrompent la vérité, ou des rapaces qui poursuivent le
mensonge et qui sont avide de gain et de profit, au
détriment d'autrui. Ni sont-ils des fanatiques qui se
croient inspirés par la divinité et qui adhère à une
cause ou à une doctrine avec un zèle aveugle, comme nous
voyons souvent chez les pentecôtistes et les
charismatiques. Ni sont-ils des sarcastiques qui se
moquent de la vérité et de ceux qui la proclame. Ni
exagèrent-t-ils dans leurs propos comme nous voyons dans
les sectes baptistes, et ni sont-ils des extorqueurs qui
obtiennent des faveurs de quelqu'un par la force, la
menace, la ruse, les caresses ou la flatterie, pratique
courante que nous retrouvons chez tous les évangéliques.
Ceux qui
appartiennent au Seigneur Jésus-Christ, ont en commun un
même Sauveur et Seigneur; un même Dieu et Père, le
Seigneur Jésus; un même Esprit qui est celui de sa
Sainte Présence qui habite nos cœurs; une même source de
foi et de vie qui se trouve dans la Bible ou Parole de
Dieu. Ils sont donc appelés à la communion fraternelle,
mais cette union commune n'est pas toujours évidente.
Nos relations avec les chrétiens peuvent être simplement
courtoises, sympathiques, amicales, sans aller jusqu'à
la communion fraternelle véritable, ce qui est souvent
préférable pour éviter des malentendus. Les cas sont
variés car nous sommes tous différents l'un de l'autre.
Il y a aussi des situations fâcheuses comme des
circonstances qui sont parfois presque impossible à
surmonter et qui peuvent nous priver de riches
bénédictions. On voit cela surtout lorsque des frères et
des sœurs sont séparés par de vastes distances, et ne
sont pas toujours capable de se rencontrer. Néanmoins
ils peuvent demeurer en contact par les différents
moyens de communication qui nous sont disponibles de nos
jours. La technologie moderne nous offre toute une gamme
de possibilités dans ce domaine. Nous sommes de nos
jours presque sans excuse pour ne pas demeurer en
communication l'un avec l'autre, sauf pour des
situations imprévues, car nous avons tous des vies et
des engagements particuliers qui demandent notre
attention.
Nous connaissons
souvent la signification des choses, la manière dont
elles doivent être pratiquées, mais nous avons des
difficultés à les vivre. Or la communion fraternelle
doit avant tout se vivre. Dans le Nouveau Testament,
elle a un sens profondément spirituel que nous voyons
peu de nos jours. Selon la pensée de Dieu, c'est une
relation particulière entre ses enfants, une situation
dans laquelle ceux qui sont engagés sont réellement
unis, dépendants les uns des autres, jusqu'à n'avoir
qu'un cœur, une âme et même des biens communs, parce
qu'ils sont nés d'un même Père, le Seigneur Jésus:
«Or, la multitude de ceux qui
avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme; et
personne ne disait que rien de ce qu'il possédait fût à
lui; mais toutes choses étaient communes entre eux.»
(Actes 4:32). L'apôtre Paul définit cette
communion par une phrase très forte:
«Complétez ma joie en étant d'une
même compréhension de soi, ayant une même résignation,
un même accord, un même raisonnement. Ne faites rien par
contestation, ni par estime de soi; mais que chacun de
vous estime les autres, comme plus excellents que
lui-même. Ne considérez pas chacun votre propre intérêt,
mais aussi celui des autres.» (Philippiens 2:2-4).
Terminons notre
exposé par ces paroles de l'apôtre Jean:
1
Ce qui était dès le
commencement, ce que nous avons entendu,
ce que nous avons vu de nos yeux, ce que
nous avons contemplé, et
que
nos mains ont touché, concernant la
Parole de vie;
Lu. 24. 39; Jn. 1. 1; Jn. 1. 14; Jn. 20.
27; 2 Pi. 1. 16;
2
Car la vie a été
manifestée, et nous l'avons vu, et nous
en
rendons témoignage, et nous vous
annonçons la vie éternelle, qui était
l'expression du Père même, manifestée à
nous.
3
Ce que nous avons vu et
entendu, nous vous l'annonçons, afin que
vous ayez communion avec nous. Or, notre
communion est envers le Père, à savoir
JÉSUS LE MESSIE, le Fils lui-même.
4
Et nous vous écrivons ces
choses, afin que votre joie soit
complète.
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A Christ seul
soit la Gloire
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