UNE NOUVELLE FAMILLE

 

L'Adoption en Jésus-Christ

 

par Jean leDuc

Décembre 2018

 

 

LE PRINCIPE DE L'ADOPTION EN CHRIST

 

LES HÉRITIERS DE L'ADOPTION

Nouvelle relation

Privilèges de famille

 

LE PRIVILÈGE DE LA PRIÈRE

La respiration normale du chrétien

Un privilège de l'adoption

La prière du Seigneur

 

LA COMMUNION FRATERNELLE

Définition du mot Communion

 

LES PRÉTENDUS ENFANTS DE DIEU

 


 

LE PRINCIPE DE L'ADOPTION EN CHRIST

Alors Pierre se mit à lui dire : voici, nous avons tout quitté, et t'avons suivi. Et Jésus répondant, dit : en vérité je vous dis, qu’il n'y a personne qui ait laissé ou maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs, pour l'amour de moi, et de l’Évangile, Qui n'en reçoive maintenant en ce temps-ci cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mère, et enfants, et champs, avec des persécutions; et dans le siècle à venir, la vie éternelle. (Marc 10:28-30)

 

Dans les premières pages de son livre «Un Endroit pour Vous», le psychologue suisse renommé, Paul Tournier. raconte qu'un jeune homme qu'il a conseillé une fois, a grandi dans une maison religieuse, mais qu'il était mécontent. Finalement il y avait eu un divorce. Cette triste situation produisit des symptômes psychologiques dans la vie du jeune homme. Il a développé un sentiment d'échec aigu, d'abord dans la non conciliation de ses parents, ensuite dans ses études, ensuite dans une incapacité de s'arranger et accomplir quoique ce soit dans toute région de vie. Enfin il est venu pour voir Tournier. Ils ont parlé et dans une occasion, comme si en résumant sa pensée, le jeune homme a expliqué, “Fondamentalement, je cherche toujours un endroit où je me sens chez-nous — ou pour être à l'aise quelque part.” Le besoin pour une demeure est universel pratiquement. Au niveau humain le principe est facile à discerner. “L'enfant qui a été capable de grandir harmonieusement dans une maison en bonne santé trouve un refuge partout. Dans la première enfance tout dont il a besoin est un bâton placé à travers deux chaises pour se faire une demeure, dans laquelle il se sent tout à fait chez-eux. Plus tard, où qu'il aille, il sera capable de rendre tout endroit sa propre demeure, sans aucun effort de sa part. Pour lui ce ne sera pas une affaire de recherche, mais de choix.” D'autre part, “quand la famille est telle que l'enfant ne peut pas s'inscrire dans elle correctement, il regarde partout pour un autre endroit, en menant une existence instable, incapable du fait d'être à l'aise où qu'il soit. Sa tragédie consiste en ce qu'il porte dans lui-même cette incapacité fondamentale de tout attachement réel.” Au niveau spirituel, le problème est découvert dans l'aliénation de Dieu que nous sentons à la suite de la Chute et de nos propres péchés délibérés.

 

Saint Augustin a écrit une fois, “Tu nous a formé pour toi-même....” C'est notre vrai demeure. Mais il a ajouté dans la reconnaissance franche de notre dilemme et péché, “Et nos cœurs sont agités avant qu'ils trouvent le repos en toi.”

 

Dieu, c'est à dire notre Admirable Esprit des vivants, s'est occupé de ce grand problème d'aliénation par le biais de l'adoption, en prenant une personne d'une famille (ou d'aucune famille) et en plaçant lui ou elle dans une nouvelle famille — la famille de Dieu. Quelquefois on a pensé à l'adoption simplement comme un aspect de la justification ou comme seulement une autre façon d'exposer ce qui se produit dans la régénération. Mais l'adoption est néanmoins beaucoup plus que n'importe quelle autre aspect de la grâce. “La justification signifie notre acceptation avec Dieu comme étant rendu droit et de la possession du titre de la vie éternelle. La régénération est le renouvellement de nos cœurs en l'image de Dieu. Mais ces bénédictions dans elles-mêmes, autant précieuses qu'elles sont, n'indiquez pas ce qui est conféré par l'acte d'adoption. Par l'adoption les rachetés deviennent des fils et des filles du Seigneur Dieu Tout-puissant; ils sont introduits dans et donnés les privilèges de la famille de Dieu.” Ainsi nous comprenons mieux pourquoi le mot «Dieu» ou «Élohim» signifie littéralement «Esprit des vivants», car ce terme implique «une famille divine», une multitude infinie de consciences d'existences éternelles.

 

Pour préciser le sujet de notre adoption en Christ, il importe d'en expliquer le sens. Le mot «adopter» signifie d'après le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales»: «Prendre quelqu'un pour fils ou pour fille par un acte légal approprié. Accorder à quelqu'un une protection bienveillante et durable; l'admettre dans son cercle de famille. Porter son choix sur quelqu'un en raison de sa valeur (morale, spirituelle, littéraire, symbolique). Choisir de propos délibéré quelque chose (ou quelqu'un) pour le faire sien, s'y rallier, y conformer sa vie.». Adopter implique par nécessité de «faire un choix» et cela est très significatif à ce qu'un des synonymes de ce terme est «élire». Il ne s'agit pas ici du choix de l'homme, mais du choix de Dieu dans son décret d'élection de choisir en Christ, avant la fondation du monde, certains d'entre la race humaine qu'il allait créer, pour hériter de la grâce du salut et de la vie éternelle. En d'autres mots, l'adoption est notre assimilation au Corps de Christ dans lequel tous les élus, et seulement les élus, sont choisis (élus) de toute éternité pour être intégrés ou identifiés à sa mort et sa résurrection (Romains 6:3-5; Éphésiens 1:4-6,11). Ceci est le sens réel de ce qu'on nomme «le Baptême du Saint-Esprit ou Engagement de la Foi qu'on peut nommé aussi Imprégnation de l'Esprit par laquelle nous sommes pénétrés de la Sainte Présence de Christ qui fait son habitation en nos cœurs, étant ainsi assimilé avec Lui dans sa mort et sa résurrection afin de devenir une nouvelle créature en recevant sa nature divine. Le chrétien authentique possède donc deux natures depuis sa conversion par la puissance de l'Esprit de Dieu, sa nature charnelle et pécheresse et la nature divine et parfaite de Christ en lui. De là sont nés les conflits dans le cœur du chrétien. Ainsi dit l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 12:12-14:

12 Car, comme le corps est un, quoiqu'il ait plusieurs membres; et que, de ce corps unique, tous les membres, quoiqu'ils soient plusieurs, ne forment qu'un corps, alors ainsi est Christ. Ro. 12. 4-5; Ép. 4. 16;

13 Car par un même Esprit, lors de notre conversion, nous avons tous été engagés en un seul corps, soit Judéens, soit Grecs, soit esclaves, soit libres; et nous avons tous été imprégnés par un même Esprit. Ac. 2. 38,39; Ac. 22. 16; Ga. 3. 28;

14 Car le corps n'est pas formé d'un seul membre, mais de plusieurs.

 

Un peu plus loin, dans son Épître aux Hébreux, l'apôtre Paul nous parle de la famille céleste dans Hébreux 12:22-24:

22 Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité de L’ESPRIT DES VIVANTS, le seul Existant, de la Jérusalem céleste, et de la compagnie d'anges innombrables, Ga. 4. 26; Ap. 3. 12; Ap. 21. 10;

23 De l'assemblée des convoqués à renaître, des premiers-nés inscrits dans les cieux, d'un juge qui est L’ESPRIT DES VIVANTS de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, Lu. 10. 20;

24 Et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d'Abel. Ge. 4. 10; Hé. 10. 22; Hé. 11. 4; 1 Pi. 1. 2;

 

Jésus-Christ est appelé le Fils unique engendré de Dieu (L'Admirable Esprit des vivants manifesté dans la chair comme Fils) et les croyants sont également enfants de Dieu (Jean 1:12,13), nés de nouveau dans sa famille, qui ont besoin de grandir en maturité spirituelle (Éphésiens 4:11-16), ce qui est la phase de formation de notre régénération ou Nouvelle Naissance. Nous sommes ses héritiers, adoptés dans sa famille (Galates 4:4-7). La grâce et la miséricorde infinies de Dieu sont manifestées en Éphésiens 1:5-6, qui parle du rachat des élus d'entre les pécheurs de ce monde: «Nous ayant prédestinés au salut pour être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d'après le bon plaisir de sa volonté; à la louange de la gloire de sa grâce, qu'il nous a gratuitement accordée dans Celui qui s’est pleinement résigné.».

 

Qu'héritons-nous en tant qu'enfants de Dieu ? Rien de moins que le Royaume de Dieu (Matthieu 25:34; 1 Thessaloniciens 2:12, Hébreux 12:28). Dans Éphésiens 1:3 l'apôtre Paul nous dit que les croyants sont bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. Ces bénédictions spirituelles sont infinies, éternelles et fondées en Christ. Par la grâce de Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, nous les recevons en tant que ses enfants. Sur cette terre, nous héritons de ce que nos parents naturels nous ont laissé à leur mort, mais avec Dieu, les croyants jouissent déjà de leur héritage: la paix avec lui, par son sacrifice sur la croix. Un autre élément de notre héritage est le don du Saint-Esprit, c'est à dire de la Sainte Présence qui vient demeurer en nous au moment où notre foi est placée en Christ (Éphésiens 1:13-14), ce qui nous rend capables de vivre pour lui dès à présent et nous donne l'assurance de notre salut éternel (Hébreux 7:24-25).

 

Devenir membre de la famille de Dieu est la plus grande bénédiction que nous ayons reçue et devrait nous pousser à fléchir le genou devant Lui pour l'adorer en toute humilité. Nous ne pouvions rien faire pour mériter son don de résignation, de grâce et de miséricorde, par lequel nous sommes devenus des fils et des filles du Dieu vivant (Romains 9:25-26). Puissions-nous en être reconnaissant éternellement !

 


 

LES HÉRITIERS DE L'ADOPTION

L'adoption suggère le nouveau rapport de famille qui est le nôtre en Christ et montre les privilèges de ce rapport, comme nous dit l'apôtre Paul dans Romains 8:14-18:

14 Car tous ceux qui sont conduits par la Sainte Présence de L’ESPRIT DES VIVANTS, sont enfants de L’ESPRIT DES VIVANTS. Jn. 16. 13; Ga. 5. 18;

15 Car vous n'avez point reçu un esprit d'esclavage, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba, Père. És. 56. 5; 1 Co. 2. 12; Ga. 3. 26; Ga. 4. 5-6; 2 Ti. 1. 7;

16 Car l'Esprit de sa Présence lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de L’ESPRIT DES VIVANTS. 1 Co. 6. 17; 2 Co. 1. 22; 2 Co. 5. 5; Ép. 1. 13; Ép. 4. 30;

17 Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; vraiment héritiers de L’ESPRIT DES VIVANTS, puisque cohéritiers de Christ; quoique nous souffrons avec lui, afin que nous aussi soyons glorifiés ensemble. Jn. 17. 21-24; 2 Ti. 2. 11-12;

18 Car j'estime que les souffrances du temps présent, ne sont pas dignes d'être comparées avec la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. Mt. 5. 12; 2 Co. 4. 10; 2 Co. 4. 17; Ph. 3. 20; 1 Pi. 4. 13; 1 Jn. 3. 1-2;

 

Ces versets parlent de l'adoption comme un travail séparé de l'Esprit de Dieu par lequel: (1) nous sommes délivrés de l'esclavage à la loi et de la crainte du jugement pour l'avoir transgressée; (2) nous sommes assurés de notre nouveau rapport à Dieu; et (3) nous devenons les héritiers de Dieu avec Christ puisqu'il est en nous et que nous sommes en Lui.

 

Iain Murray, ministre Presbytérien d'Oxford et de Westminster, écrit aussi:

1. Bien que l'adoption soit distincte elle n'est jamais séparable de la justification et de la régénération. La personne qui est justifiée est toujours la destinataire de la filialité. Et ceux à qui on donne le droit de devenir des fils de Dieu sont ceux qui, comme Jean 1:13 indique «Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté d'une personne responsable, mais de la volonté souveraine de L’ESPRIT DES VIVANTS.». L'adoption est, comme la justification, un acte judiciaire. En d'autres termes, c'est l'octroi d'un statut, ou d'adhérer, non la production en nous d'une nouvelle nature ou d'un caractère nouveau. Il concerne un rapport et non l'attitude ou une disposition qui nous permet de reconnaître et cultiver ce rapport. Les adoptés dans la famille de Dieu sont aussi donnés l'Esprit d'adoption par qui ils sont capables de reconnaître leur filialité et exercer les privilèges qui vont avec cela. «Car vous n'avez point reçu un esprit d'esclavage, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba, Père. Car l'Esprit de sa Présence lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de L’ESPRIT DES VIVANTS.». (Galates 4:6; cf. Rom. 8:15,16). L'Esprit d'adoption est la conséquence mais cela ne constitue pas l'adoption. Il y a une relation étroite entre l'adoption et la régénération. Le rapport est expliqué de façon qu'un père dans les temps immémoriaux adopterait officiellement son propre fils comme son représentant légal et héritier. Comme nous avons indiqué c'était un moment important dans la venue de l'âge d'un enfant juif, grec ou romain. Auparavant, il était un fils de naissance. Maintenant il est devenu un fils juridiquement et a passé du soin de son gardien ou administrateur à l'âge d'homme. Bien que dans la régénération l'expérience chrétienne et l'adoption surviennent simultanément, l'adoption accentue néanmoins le nouveau statut du chrétien pendant que la régénération accentue la nouveauté de vie.

 

Nouvelle relation

Peut-être les mots le nouveau statut ne sont pas les meilleurs. Ce qui est vraiment impliqué dans l'adoption est de nouveaux rapports: une nouvelle relation avec Dieu et un nouveau rapport avec d'autres gens dans la maison de foi qui ont reçu le même appel à renaître dans une vie céleste et éternelle. Nous parlons ici de la communion fraternelle dans un partage émancipé avec seulement ceux qui sont d'un même Esprit et d'une même foi (Nous reviendrons plus tard sur ce sujet). Mais dans le christianisme contrefait moderne et particulièrement dans les sectes évangéliques, on a grandement abusé de ce principe et on en a falsifié la signification. Puisque ces gens ne sont pas de la famille de Dieu, mais d'un faux Jésus et d'une fausse foi, nous ne pouvons avoir aucun rapport avec eux sans trahir la vérité et la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ. Il nous importe donc d'être très vigilant dans nos rapports avec les autres et d'avoir du discernement, car tous ne sont pas de vrais chrétiens, en fait la grande majorité ne le sont pas. Ne croyez jamais qu'une personne est chrétienne sur parole, avant d'avoir examiné sa foi minutieusement. L'habit ne fait pas le moine, comme dit un vieux dicton, car les apparences sont trompeuses et les imposteurs sont subtils et très nombreux, tellement que leur nombre est vastement supérieur à celui des vrais élus. On aurait même l'impression que le christianisme authentique n'existe plus sur la face de la terre, mais ne vous y trompez pas car nous sommes encore ici pour résister aux mensonges des réprouvés.

 

Le nouveau rapport à Dieu n'a pas besoin d'avoir été automatique. Nous ayant justifiés, Dieu aurait pu nous laisser à un niveau inférieur de statut et de privilège. Au lieu de cela il nous a pris dans sa propre famille nous donnant le statut et le privilège de filles et de fils. Si grande est la bienveillance de Dieu dans cet acte d'adoption que nous serions disposés à l'écarter en pensant que c'est de la présomption, si ce ne serait que Dieu a fait un effort particulier pour cacher ces vérités à nos cœurs. Comme Paul a écrit, «‘Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'avait point vues, que l'oreille n'avait point entendues, et qui n'étaient point montées au cœur du caractère de l'homme, que L’ESPRIT DES VIVANTS avait préparées pour ceux qui lui sont résignés. Mais L’ESPRIT DES VIVANTS nous les a révélées par sa Sainte Présence; car la Sainte Présence sonde toutes choses, même les profondeurs de L’ESPRIT DES VIVANTS.» (1 Corinthiens 2:9-10).

 

Il y a un certain sens (non biblique) dans lequel on peut dire que Dieu est le Père de tous. Mais Dieu est plutôt le créateur de tous. Il soutient notre vie moment par moment, comme le dit l'apôtre Paul «Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l'être; comme l'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes: car de Lui nous sommes aussi la race.» (Actes 17:28). À cause de cela on peut dire que nous sommes «de la race éternelle» (v. 29). Mais il n'y a aucun privilège attaché à cette «paternité» plus générale. Le rapport de relation que le mot implique manque à la définition.

 

Jésus a enseigné tout à fait ostensiblement que certains qui croyaient qu'ils étaient des enfants de Dieu étaient, selon son enseignement, en fait des enfants du diable. Dans Jean 8:33-44, après l'adage, “Et vous saurez la vérité et la vérité vous rendra libres”, les Juifs lui ont répondu:

33 Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous n'avons jamais été esclaves de personne; comment donc dis-tu: Vous serez affranchis? Mt. 3. 9;

34 Jésus leur répondit: En vérité, en vérité je vous dis, que quiconque manifeste le péché, est esclave de l'égarement. Ro. 6. 20; 2 Pi. 2. 19;

35 Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le Fils y demeure toujours.

36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres de votre esclavage. Ro. 8. 2;

37 Je sais que vous êtes la postérité d'Abraham, mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma Parole ne trouve point d'accès en vous.

38 Je dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous aussi, vous faites ce que vous avez vu chez votre père. Jn. 3. 11; Jn. 7. 16; Jn. 12. 49; Jn. 14. 10; Jn. 14. 24;

39 Ils lui répondirent: Notre père est Abraham. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham. Ro. 2. 28; Ro. 9. 7;

40 Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j'ai apprise de L’ESPRIT DES VIVANTS; Abraham n'a point fait cela. Jn. 17. 17;

41 Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc: Nous ne sommes point issus de la fornication; nous avons un seul Père, c'est L’ESPRIT DES VIVANTS.

42 Jésus leur dit: Si L’ESPRIT DES VIVANTS était votre Père, vous seriez résignés à moi, parce que JE SUIS en effet L’ESPRIT DES VIVANTS dévoilé; et je ne suis pas venu comme moi-même, mais comme un envoyé. Jn. 5. 43; Jn. 7. 29;

43 Pourquoi ne comprenez-vous point mon langage? C'est parce que vous ne pouvez écouter ma Parole.

44 Le père dont vous êtes issus, c'est le raisonnement de la contrariété charnelle*, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et la source du mensonge. Ge. 3. 1; 2 Co. 11. 3; 1 Jn. 3. 8; Jud. 1. 6; *le malin, le diable, c'est-à-dire : l’esprit de la nature humaine déchue.

 

Dans cet échange Jésus a mis à une fin la doctrine trompeuse que Dieu est le Père de tous et que tous sont ses enfants. Évidemment qu'il ne s'agit pas de pères physiques ou corporelles qui engendrent des enfants, mais de deux esprits différents, l'Esprit de Dieu, et l'esprit de la chair qui est en opposition à Dieu. Mais ce n'est pas seulement que les chrétiens ont un nouveau rapport à Dieu à la suite de son acte d'adoption. Nous avons aussi un nouveau rapport entre ceux qui exigent que nous nous résignons à la vérité et collaborions comme il convient avec des frères et des sœurs, quelque peu qu'ils sont de nos jours en ce monde de pourritures et de duplicités. Auparavant, nous étions à l'extérieur de la famille de Dieu, chacun allant sa propre voie contrairement et quelquefois dans l'hostilité voilée l'un vers l'autre. Maintenant nous sommes différents: «Ainsi, vous n'êtes plus ni des inconnus, ni des étrangers, mais concitoyens des Saints, et de la famille de L’ESPRIT DES VIVANTS» (Éph. 2:19). Les attitudes qui devraient provenir de ces nouveaux rapports ne suivent pas toujours naturellement ou facilement. Mais c'est tout plus de raison d'empoigner cette vérité avec force et travail sur les rapports entre frères et sœurs.

 

John White a mis la tâche en ces termes: «Vous avez été nettoyé par le même sang, régénéré par le même Esprit. Vous êtes un citoyen de la même ville, un esclave du même maître, un lecteur des mêmes Saintes-Écritures, un fidèle du même Dieu. La même présence habite silencieusement en vous comme en eux. Donc vous vous consacrez à eux et eux à vous. Ils sont vos frères, vos sœurs, vos pères, vos mères et enfants de Dieu. Que vous les aimez ou détestez, vous leur appartenez. Vous avez des responsabilités envers eux qui doivent être dans la résignation mutuelle. Aussi longtemps que vous vivez sur cette terre, vous êtes dans leur dette. S'ils ont fait beaucoup ou peu pour vous, Christ a fait tout. Il demande que votre endettement à lui soit transféré à votre nouvelle famille».

 

L'adhésion dans la famille de Dieu ne signifie pas que nous serons insensibles à ses failles humaines. Effectivement, nous devons être sensibles à eux si nous voulons avoir l'espérance de les éclairer et d'améliorer la qualité de nos rapports de famille. Mais nous ne devrions non plus être trop sensibles aux fautes de nos frères et sœurs en Christ. Encore moins devons nous être ouvertement critique, sans nous informer correctement à la source. Nous devrions sincèrement et profondément engagé l'un à l'autre avec une loyauté de famille convenable et travailler pour nous aider dans le fait de mener la vie chrétienne, sans rien imposer et sans chercher à dominer sur la foi et la conscience des autres. Nous devrions prier l'un pour l'autre et nous servir l'un l'autre.

 

Le but de nos instructions dans ce document n'est pas de vous poussez à rechercher une église ou un groupe de maison quelconque que vous considériez comme étant «la Famille de Dieu». A Dieu ne plaise, que cela ne se produise jamais. Pourquoi voudrions-nous vous encourager à joindre le camp de l'ennemi pour la perte de vos âmes. Nos instructions sont spirituelles pour vous aider à comprendre le sens spirituel de la vie chrétienne, afin que vous appreniez à vivre votre foi en Christ et pour Christ seul, en lui faisant confiance pour toutes choses dans votre vie. Certes que rencontrer des frères et des sœurs d'une même foi et d'un même Esprit, autant rare que cela puisse être, est une grande bénédiction, mais cela ne veut pas dire que vous devez commencer à jouer à l'église en faisant des rencontres de prières, de partages et d'études, choses qui généralement tournent au vinaigre dans des conflits de tous genres, puisque la nature humaine prend généralement le dessus. Qu'il est difficile aux gens de comprendre que la communion fraternelle est spirituelle, elle est libre comme le vent de l'Esprit (Jean 3:8), elle de demande aucune forme, aucune organisation, aucune règle de rencontre ou de discipline, aucune interprétation particulière de la Bible, ni aucune opinion ou instruction forcée, choses qui ne sont pas convenables à des vrais enfants de Dieu. Rencontrez vos frères et vos sœurs en les visitant de temps en temps, ou en communiquant avec eux par les différents moyens de communication qui nous sont offerts dans notre monde de technologies modernes, et partagez avec eux les merveilles de la grâce que Dieu vous a accordé sans disputes ni oppositions. Mais jamais au grand jamais n'imposer rien à personne en utilisant la Bible comme un bâton de correction, car cela ne manquera pas de tourner contre vous et vous en subirez des peines et des conséquences douloureuses. Commencez par vous regarder dans le miroir avant de regarder les défauts des autres, car nous sommes tous dans une phase de formation spirituelle et Christ en nous est en chacun de nous pour nous former, nous instruire et nous garder dans ses voies. Soyez conscient que tous ne sont pas au même niveau de formation et de compréhension, et soyez patient avec les autres, du temps que cela est possible car il y a une limite à l'endurance. Ne tolérez point les mensonges et les déformations de la vérité, et ne craignez point les menaces des faux frères, mais plutôt prenez connaissances des faits sous la direction de Christ pour savoir comment monter une défensive contre les ennemis de la vérité. La tolérance est mondaine, charnelle et diabolique, elle est la marque des traîtres et des lâches et porte le sceau de l'apostasie (voir: Le poison subtil de la Tolérance). Ne cessez pas de lire la Parole de Dieu, et demandez conseils de ceux qui en savent plus que vous en toute humilité et sans reproches. Apprenez à vous respecter l'un et l'autre, car le savoir vivre est en grand manque de nos jours, surtout dans le christianisme contrefait moderne et particulièrement dans les sectes évangéliques. Traitez-vous avec gentillesse et compréhension, vous aidant l'un et l'autre et non en vous condamnant l'un et l'autre, à moins que vous soyez des réprouvés et des imposteurs qui n'ont pas l'Esprit de Christ. N'oubliez jamais que notre guerre est avec ceux de l'extérieur  et non avec ceux de l'intérieur.

 

Privilèges de famille

Nos nouveaux rapports nous donnent de nouveaux privilèges. Certains nous avons maintenant. Certains se rapportent plus complètement à la vie que nous apprécierons dans le ciel ou divinité suprême. Ces derniers privilèges sont décrits dans la Sainte-Écriture comme notre héritage. On ne nous dit pas spécifiquement quels ils sont, bien qu'ils impliquent évidemment la possession de la vie céleste et d'autres bénédictions. Notre héritage est décrit comme «les richesses de la gloire de son héritage dans les saints» (Eph. 1:18), et comme une «la récompense de l'héritage» (Colossiens 3:24). On dit que «ceux qui sont appelés à renaître, reçoivent la promesse de l'héritage éternel» (Heb. 9:15). Pierre déclare que par la miséricorde de Dieu «Béni soit L’ESPRIT DES VIVANTS et Père, L’ADMIRABLE de nous tous, JÉSUS LE MESSIE, qui selon sa grande miséricorde, nous a régénéré pour une espérance vivante, c'est-à-dire par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts. Envers un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous» (1 Pierre 1:3,4). Paul décrit la même chose à propos du Saint Esprit ou Sainte Présence de Christ en nous: «après avoir entendu la Parole de la vérité, le message de la grâce de votre salut, et avoir cru en lui, vous avez été scellés de la Sainte Présence qui avait été promise» de ce qui nous attend. Lequel est un garantie de notre héritage, pour la rédemption de ceux qu'il s'est acquis, à la louange de sa gloire.»  (Éphésiens 1:13,14).

 


 

LE PRIVILÈGE DE LA PRIÈRE

La prière est généralement décrite comme étant «l'élévation de l'âme vers Dieu». Mais cette description est loin d'être suffisante. Plus précisément, la prière est le mouvement de notre esprit dans l'élancement de nos aspirations vers Christ en nous, dans l'assurance qu'il appréhende les impulsions de notre cœur qui lui exprime son adoration ou sa vénération, ses remerciements ou reconnaissances, ou pour obtenir ses grâces ou ses faveurs, pour répondre à nos besoins, ou pour obtenir une guérison ou la délivrance d'un problème qui nous cause des ennuis, pour apaiser une crise de conscience ou culpabilité, pour recevoir de l'éclaircissement sur un sujet, ou pour avoir une direction à prendre au niveau spirituel et matériel. La réponse à la prière est la paix de l'esprit, la tranquillité de notre âme, la douceur des sentiments, et la sécurité de notre existence au milieu des bouleversements qui nous entourent. Ainsi il est écrit dans les Psaumes 91:1-16:

1 Celui qui habite dans la retraite secrète du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant.

2 Je dis à L’ADMIRABLE: Mon refuge et ma forteresse! mon ESPRIT DES VIVANTS en qui je m'assure!

3 Certes, il te sauvera du filet de l'oiseleur et de la mortalité funeste. Ps. 124. 7;

4 Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes; sa vérité sera ton bouclier et ton écu. Ps. 57. 1;

5 Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, Job 5. 19-20; Pr. 3. 25; Ca. 3. 8;

6 Ni la mortalité qui marche dans les ténèbres, ni la destruction qui ravage en plein midi.

7 Qu'il en tombe mille à ton côté et dix mille à ta droite, elle n'approchera point de toi.

8 Seulement tu considéreras de tes yeux et tu verras la condamnation des méchants.

9 Car tu as fait de L’ADMIRABLE, le Très-Haut qui est mon refuge, ton habitation.

10 Aucun mal ne t'atteindra, aucune plaie n'approchera de ta tente.

11 Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ps. 34. 7; Mt. 4. 6; Lu. 4. 10;

12 Ils te porteront dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Lu. 4. 11;

13 Tu marcheras sur le lion et sur l'aspic; tu fouleras le lionceau et le dragon. Job 5. 22-23;

14 Puisqu'il m'aime avec affection, dit le Souverain, je le délivrerai; je le mettrai en sûreté, car il connaît mon nom.

15 Il m'invoquera et je l'exaucerai; je serai avec lui dans la détresse; je l'en retirerai et le glorifierai.

16 Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir ma délivrance.

 

La respiration normale du chrétien

Il faut l'avouer, aucun sujet biblique n'est plus diversifié que celui de la prière. Signalons dès le début que la prière ne nécessite aucun effort, aucune forme, aucun rituel, ni aucun endroit, ni aucun temps désigné. Elle est la respiration normale du chrétien authentique dans sa vie de tous les jours. Dans sa base même la prière est la foi en action, car prier nécessite de croire en l'existence de Celui que nous prions, et nous savons que la foi est un don de Dieu (Éph. 2:8; Phil. 1:29; Rom. 10:17), elle ne provient d'aucun effort humain ni d'aucun choix personnel. Prier est donc admettre, consciemment ou non, que Dieu est le Souverain absolu sur notre vie, qu'il est Maître de toutes les circonstances et évènements qui se produisent. Dans le Grec le mot «prier» ou «proseuchomai» est un mot composé qui signifie «pros» ou «être devant, en présence de, expression de»; et «euchomai» ou «désirer, souhaiter, demander, plaire». Dans son ensemble il signifie «être dans la présence de Dieu pour exprimer nos désirs dans le but de lui plaire ou de le glorifier, ou encore pour lui adresser des requêtes afin d'obtenir du support et de l'aide». En d'autres mots, la prière est l'expression de nos aspirations de tous les jours qui s'élèvent régulièrement dans un élancement d'espérance comme les battements de notre cœur, ou comme le souffle de nôtre âme qui soupire après Dieu et dont le respire vient de Lui seul. Avant toutes choses, la prière c'est d'être dans la présence de Dieu par la foi et puisque l'Esprit de Christ est en nous (Rom. 8:9-11), en chacun des vrais élus, il en advient que nous entrons dans le temple intérieur de notre cœur où Christ règne présentement (1 Cor. 3:16) pour que notre esprit entre en communion avec le Saint-Esprit de sa divine Présence: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous?» (1 Cor. 3:16); «Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à Dieu. Pour vous, vous n'êtes point dans la chair, mais dans l'Esprit, s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui.» (Rom. 8:8,9). Cette communion que nous avons avec Christ en nous est engendrée par Christ lui-même afin que nous ayons le respire de la vie éternelle en nous que Dieu nous donne comme garanties, nommé aussi «les arrhes de son Esprit»: «Et celui qui nous a formés pour cela, c'est Dieu qui nous a aussi donné les garanties (les arrhes) de son Esprit.» (2 Cor. 5:5).

 

Puisque nous sommes encore dans un corps de chair, il est évident que nous subissons le fardeau d'être revêtu de notre «habitation céleste» et que cela arrache de nous toutes sortes de gémissements inexprimables (2 Cor. 5:2-4). Le seul qui puisse nous soulager de ces faiblesses par lesquelles nous aspirons à une vie meilleure en ce monde comme en l'autre est l'Esprit de Christ en nous, car nous ne pouvons pas demander convenablement que nos besoins soient comblés comme nous le désirons du temps que nous tiraillons avec ce corps de chair: «Car nous sommes sauvés en espérance. Or, l'espérance que l'on voit n'est plus espérance; en effet, comment espérerait-on ce que l'on voit? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, c'est que nous l'attendons avec patience. Et même aussi l'Esprit nous soulage dans nos faiblesses; car nous ne savons ce que nous devons demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer. Toutefois celui qui sonde les cœurs, connaît quelle est l'affection de l'Esprit, qui prie selon Dieu pour les saints. Or, nous savons aussi que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon son dessein.» (Rom. 8:24-28). Nous avons tous des besoins en ce monde, nous désirons tous la joie, la paix, le bonheur, la prospérité, la santé, la nourriture, le vêtement, le logement, et plusieurs autres choses que nous considérons indispensables dans notre société moderne; mais notre plus grand besoin est d'être rempli de la Présence de Christ, d'être comblé de son Esprit Saint, car nos aspirations sont entravées par toutes sortes de difficultés et de conflits qui nous semblent interminables. Qui de nous ayant été donné de réaliser, soit que pour un instant, la plénitude de Christ en nous dans une joie et une paix indescriptible, ne sombre pas aussitôt que le moindre petit malheur nous arrive. On est rempli de joie et de paix et on se cogne le gros orteil sur le coin d'un meuble et nous voila retourné aux réalités douloureuses de la vie en ce monde. Nous perdons ainsi la conscience de la Présence de Christ, mais non sa réalité qui demeure cachée dans l'homme intérieur: «Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d'être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l'homme intérieur, Afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi.» (Éph. 3:16,17); «Que votre parure ne soit point celle du dehors, l'entrelacement des cheveux, les ornements d'or ou la mode des vêtements, Mais de l'homme caché dans le cœur...» (1 Pi. 3:3,4). Cela ne signifie aucunement que nous n'obtenons pas de réponses à nos prières et que nos besoins ne sont pas rencontrés, car le Seigneur connaît nos besoins avant même que nous lui demandions: «Et quand tu prieras, ne fais pas comme les hypocrites; car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, afin d'être vus des hommes. Je vous dis en vérité qu'ils reçoivent leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra publiquement. Or, quand vous priez, n'usez pas de vaines répétitions, comme les païens; car ils croient qu'ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous lui demandiez.» (Mat. 6:5-8). Nous devons plutôt premièrement, non chercher comme si cela serait un effort de notre part, mais être conscient de la Souveraineté de Dieu et sa justice dans notre vie, c'est à dire «d'être clair ou réfléchi» à propos de cette révélation d'après une nuance du terme «zeteo» dans le Grec original: «Mais soyez conscient premièrement de la Souveraineté de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne soyez donc point en souci pour le lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. La préoccupation de chaque jour est suffisante. (Mat. 6:33,34).

 

Mais certains diront: «Comment se fait-il que nos prières ne sont pas toutes répondues?» Une autre personne ajouterai: «Je suis pauvre et misérable, j'ai prié mais je me trouve toujours dans la même situation, rien n'a changé, en fait les choses semblent plutôt empirer.» Or soyez assuré que les prières sont toujours répondues, et cela sans exception. Mais elles ne sont pas toujours répondues de la façon que nous voudrions, ni au temps que nous espérerions. Il y a aussi le fait que plusieurs demandent mal dans le but de satisfaire à leurs passions, comme le souligne l'Épître de Jacques: «Vous convoitez, et vous n'obtenez pas; vous êtes destructeurs et jaloux, et vous ne pouvez être satisfaits; vous ripostez, et vous provoquez, et vous n'obtenez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez point, parce que vous demandez mal, et dans la vue de satisfaire à vos passions. Vous qui êtes fornicateurs et adultères, ne savez-vous pas que l'amour du monde est hostile contre Dieu? Qui voudra donc être ami du monde, se rendra ennemi de Dieu.» (Jac. 4:2-4). Nos requêtes doivent toujours êtres centrées sur la volonté souveraine de notre Dieu afin de demeurer en communion avec l'Esprit de sa Présence en nous, autrement nous ne saurions pas de réels enfants de Dieu mais des ennemis. Parfois nous obtenons le contraire de ce que nous demandons car Dieu connaît mieux nos besoins que nous, et nous obtenons le plus grand bien, car la prière est un respire spirituel dont le souffle nous remplit des bénédictions spirituelles et éternelles en Christ. Gardons-nous de faire comme une insensée Pentecôtiste qui déclara devant témoins: «J'ai prié le Seigneur pour avoir une auto d'une telle couleur, d'une telle puissance et d'un tel prix, et le Seigneur me l'a accordé. Il fait toujours ainsi quand je le prie. Je l'ai même prié pour une maison et je l'ai obtenu exactement selon les spécifications que j'ai ordonné au Seigneur.» Il est évident que cette prétendue chrétienne n'a rien comprise de la prière, qu'elle ment et qu'elle prend Dieu comme un genre de père noël, un Dieu presse bouton qu'on ordonne de répondre pour remplir des besoins qui souvent ne le sont pas, comme s'il nous devait quelque chose. Malheureusement plusieurs suivent dans les pas de cette femme perfide en enseignant un évangile de prospérité. Il faut faire attention à ce que nous demandons, car nous pourrions recevoir ce que nous voudrions pas et la bénédiction désirée pourrait très bien se changer rapidement en malédiction. Pour utiliser un exemple absurde poussé à l'extrême, celui qui prierait que la décharge ne parte pas en jouant à la roulette russe, obtiendrait avec assurance la réponse à sa prière, car il recevrait une balle de révolver en plein crâne pour servir d'exemple aux autres insensés de la sorte qu'on ne badine pas avec Dieu. Il n'est pas interdit de prier pour des choses en ce monde, le Seigneur nous les accordera s'il en juge bon, mais que nos prières se fassent toujours dans cet esprit d'humilité: «accorde moi non pas selon mes mérites, mais selon ta grâce; non pas selon ma volonté, mais selon ta volonté Seigneur, et pour la gloire de ton NOM». Aussi, plusieurs planifient pour le lendemain dans leurs prières, mais personne de nous ne sais réellement ce que le lendemain nous réserve, pourquoi chercherions-nous à en tirer quelque gloire par des présomptions de toutes sortes: «A vous qui dites: Nous irons aujourd'hui ou demain dans telle ville, et nous y passerons une année, nous trafiquerons et nous gagnerons. Or, vous ne savez pas ce qu'il en sera de demain; car, qu'est-ce que votre vie? Ce n'est qu'une vapeur qui parait pour peu de temps, et qui s'évanouit ensuite. Au lieu que vous devriez dire: Si le Seigneur le veut, et si nous vivons, nous ferons ceci ou cela.» (Jac. 4:13-15). La souveraineté de Dieu est le souffle même de la prière et chacun de nous doit respirer la grâce de cette révélation en tout temps et à tout moment.

 

Un privilège de l'adoption

La prière est le privilège clé de l'adoption que nous apprécions maintenant, dans le moment même. D'une part, elle est décrite comme une des conséquences de notre justification. «Étant donc justifiés par l'effet de la foi, nous avons la paix avec L’ESPRIT DES VIVANTS par le moyen de notre ADMIRABLE Jésus-Christ, Qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous sommes établis, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de L’ESPRIT DES VIVANTS» (Rom. 5:1,2). L'accès signifie l'accès à Dieu. D'autre part, l'accès est basé sur notre adoption. À cause de cela nous pouvons nous approcher de Dieu comme «le Père», puisque Jésus est Lui-même le Père manifesté dans la chair comme Fils unique (Ésaïe 9:5,6; Jean 14:8-11; 1 Pierre 1:17). Et seulement par l'Esprit d'adoption peut-on être assuré que notre Dieu, le Seigneur Jésus, est notre Père et qu'il entend effectivement nos prières. C'est de quoi Paul parle dans le verset indiqué plus tôt. «Car vous n'avez point reçu un esprit d'esclavage, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba, Père. Car l'Esprit de sa Présence lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de L’ESPRIT DES VIVANTS.» (Rom. 8:15,16). Or «l'Esprit d'adoption» est l'Esprit de Christ qui habite le cœur de ses élus: «Pour vous, vous n'êtes point par la chair, mais par l'Esprit, s'il est vrai que la Sainte Présence de L’ESPRIT DES VIVANTS habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui.» (Romains 8:9).

 

Notre autorité à appeler Dieu «le Père» revient à Jésus-Christ lui-même qui est «l'enveloppe visible du Père invisible» (Jean 1:18; Bible de Machaira 2016), le Père étant la nature divine qui habite en lui, le Fils étant la nature humaine parfaite de sa forme corporelle. Il ne s'agit donc pas de deux personnes distinctes, une qui s'appellerait le Père et l'autre le Fils, mais de deux natures en une seule personne divine et humaine; et puisque le Père est Esprit et qu'il est Saint, il est le Saint-Esprit qui habite en Christ et qui l'a engendré dans le seins de la vierge Marie (Luc 1:35). Ainsi notre autorité vient du Seigneur Jésus lui-même, et non des spéculations philosophiques qui proviennent du platonisme et des anciennes religions à mystères babyloniens qui divisent Dieu en trois personnes ou subsistances distinctes (voir: Aberrations trinitaires du dieu à trois faces; et «La Parole était AVEC Dieu»).

 

La prière du Seigneur

Nous avons une déclaration non moins importante dans les premières expressions de la Prière du Seigneur Jésus: «Vous donc priez ainsi: Notre Père qui es aux cieux», c'est à dire selon l'original «Notre Père qui es la divinité suprême» (Matthieu 6:9). Aucun Juif de l'Ancien Testament, à ce que nous savons quoique cela aurait pu probablement se produire en secret sans être mentionné dans le texte de la Bible, ne s'adressait jamais à Dieu directement comme «mon Père» quoiqu'il connaissait Dieu comme le Père de la nation d'Israël. Il semblerait que l'invocation de «la Prière du Seigneur» était quelque chose de nouveau et surprenant aux contemporains de Christ, car nous en avons aucune indication du contraire dans le Nouveau Testament. Néanmoins il faut se garder de faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Ce qui suit a été documenté par le savant allemand défunt, Ernst Lohmeyer, dans un livre appelé «Notre Père» et par le savant biblique contemporain, Joachim Jeremias, dans un essai intitulé «Abba» et un livret appelé «La Prière du Seigneur». Selon ces savants trois choses sont incontestables: (1) le titre était nouveau avec Jésus; (2) Jésus utilisait toujours cette formule de reconnaissance dans la prière; et (3) Jésus a autorisé ses disciples à utiliser le même mot après lui. Ces analyses sont toutefois téméraires, elles sont des proposition trop hardies, de lesquelles on peut tirer des inductions contraires à la véritable doctrine.

 

Il est vrai, évidemment, que dans un sens le titre  Père pour Dieu est aussi vieux que la religion. Homer a écrit du «Père Zeus, qui règne sur eux et les hommes mortels.». Aristote a expliqué que Homer avait raison parce que «la règle paternelle sur les enfants ressemble à celle d'un roi sur ses sujets» et «Zeus est le roi d'entre nous tous.» Dans ce cas-là le mot «père» veut dire «le Seigneur». Le point à remarquer, cependant, est que l'adresse était toujours impersonnelle. Dans la pensée grecque on a appelé Dieu le père dans le même sens que l'on appelle un roi le père de son pays.

 

L'Ancien Testament utilise le mot «père» comme une désignation du rapport de Dieu avec Israël, mais de même ce n'est pas un rapport personnel. Ce n'est non plus fréquent. En fait, il se produit seulement quatorze fois dans tout l'Ancien Testament. On appelle Israël le «fils premier-né» de Dieu (Ex. 4:22). David dit, «Comme un père est ému de compassion envers ses enfants, L’ADMIRABLE est ému de compassion envers ceux qui le craignent.» (Psm. 103:13). Ésaïe écrit «Mais maintenant, ADMIRABLE, tu es notre Père!» (Es. 64:8). Mais dans ces passages le mot «Père» signifie «le Créateur» et ne détient aucun sens d'une relation intime et personnelle. Dieu s'adresse aux israélites directement comme «mon Père» dans le sens collectif d'une famille et non individuellement. Dans la plupart d'entre ces passages le point est qu'Israël n'a pas été fidèle au rapport de famille. Ainsi, Jérémie rapporte que le Seigneur dit: «Et moi, j'ai dit: Comment t'admettrai-je au nombre de mes fils, et te donnerai-je la terre désirable, le plus excellent héritage des nations? Et j'ai dit: Tu me crieras: Mon Père! et tu ne te détourneras plus de moi. Mais, comme une femme est infidèle à son compagnon, ainsi vous m'avez été infidèles, maison d'Israël, dit L’ADMIRABLE.» (Jér. 3:19,20).

 

Mais dans le Nouveau Testament, en débutant avec Jésus et ensuite avec ses disciples et ses apôtres, on voit que le mot «Père» prend un sens beaucoup plus personnel, celui de «papa» ou «Abba» qui démontre la relation d'un enfant avec son père. En parlant du Père qui habite en lui et dont il est la forme corporelle comme Fils, il établit cette relation personnelle et familiale d'un rapport plus intime avec ses élus qui sont tous «enfants de Dieu». Il met le sceau à cela lorsque depuis la Pentecôte il vient faire de notre cœur l'habitation de sa Sainte Présence, devenant ainsi le Créateur d'une nouvelle race avec laquelle il entretient des relations personnelles avec chaque individuel au niveau intime. Et puisque le Seigneur Jésus est le Créateur de tout ce qui existe depuis le début des temps, et qu'il est aussi le Créateur d'une nouvelle race céleste et éternelle, il est vraiment le Père de toutes choses et le Père de notre salut, notre Sauveur et notre Admirable Esprit des vivants qui habite en nous pour nous transformer en son image. Oui, Jésus est le Père éternel manifesté dans la chair comme Fils et nous sommes réellement ses enfants adoptifs qui formons le Corps de sa Gloire dans lequel nous sommes tous membres les uns des autres dans son Royaume éternel.

 


 

LA COMMUNION FRATERNELLE

Nous avons parlé quelque peu de la «Communion Fraternelle» à divers endroits dans notre document. Ici il s'agit d'élaborer davantage sur ce sujet.

 

Le sentiment d'appartenir à un groupe particulier engendre naturellement des échanges qui valorisent l'individuel en quête d'appartenance, de reconnaissance et de respect. Un tel sentiment charnel et social est commun dans le cadre de différentes fraternités mondaines et le christianisme dit moderne en n'est pas exclu. Si nous le retrouvons dans les églises ou sectes dites chrétiennes et évangéliques, nous le retrouvons aussi parmi les gens de la Mafia et les groupes de motards criminalisés comme les Hells Angels, les Banditos, les Outlaws, les Mongols, les Warlocks, les Sons of Silence, les Boozefighters, les Red Devils, etc. La différence est que le supposé chrétien recherche le respect de ses pareils avec subtilité et hypocrisie, tandis qu'un dur à cuire ne se gêne pas de l'imposer avec une violence extrême qui fait frémir les plus bonasses et indulgents de la prétendue chrétienté contemporaine. Mais les deux utilisent la communion fraternelle pour solidifier leur unité, le premier dans la duplicité et l'infidélité commune à son assemblée, le deuxième dans la sincérité et la loyauté à son association criminelle. Il est souvent dit qu'il y a plus de respect parmi les bandits que parmi les chrétiens, et cela avec raison lorsque nous considérons la piètre condition du christianisme moderne.

 

La communion dite fraternelle n'est donc pas réservée strictement au christianisme puisque le terme «communion» n'a rien de sacré en lui-même et peut s'appliquer dans différents contextes. Sa signification charnelle et mondaine, selon le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales», est: «1- Accord profond, sympathie entre des personnes; Union charnelle mêlée de spiritualité; 2- Affinité entre l'homme et le monde extérieur; 3- Union des chrétiens entre eux et en Dieu fondée sur une communauté de foi, de pratiques religieuses; Groupe de fidèles professant les mêmes croyances.». Les synonymes de ce même terme sont: «accord, affinité, alliance, cène, communauté, communication, confession, correspondance, échange, entente, eucharistie, famille, ferveur, fraternité, harmonie, manducation, partage, religion, secte, union, unité, viatique». Il détient aussi des antonymes qui sont: «excommunication, anathématisation, anathème, bannissement, blâme, censure, éviction, exclusion, expulsion, foudres de l'Église, interdit, malédiction, ostracisme, radiation, retranchement». Il faut considérer aussi que si la Bible nous dit que les imposteurs et réprouvés, c'est à dire les faux frères ou pseudo-chrétiens qui proclament un faux Jésus et un faux évangile, existent vraiment, qu'il y a aussi une fausse communion fraternelle prétendument chrétienne. Nous en sommes pas surpris puisque cela va de pair avec un christianisme contrefait moderne avec ses fausses églises et ses fausses doctrines.

 

Définition du mot Communion

 - LAROUSSE: Union dans une même foi dans un même état d’esprit. - Accord intellectuel, spirituel ou affectif (avec quelqu'un ou quelque chose), être en communion d'idées avec une ou des personnes - Dans une religion c’est un ensemble de personnes qui partagent les mêmes convictions et les mêmes rites religieux, ex. appartenir à une communion pentecôtiste.

- CNRTL: Accord profond, sympathie entre des personnes. Union charnelle mêlée de spiritualité. Affinité entre l'homme et le monde extérieur. Fonction d'un énoncé qui a pour objet de maintenir le contact entre le locuteur et l'interlocuteur (« allô » au téléphone, etc.) ou de manifester conventionnellement un désir d'entrer en communication (« Il fait beau »... servant de formule d'introduction dans une conversation). Union des chrétiens entre eux et en Dieu fondée sur une communauté de foi, de pratiques religieuses. Groupe de fidèles professant les mêmes croyances. Participation au sacrement de l'eucharistie marquant l'union intime des fidèles et du Christ.

 

Le mot "communion" est la traduction du grec: koinonia, qui désigne, d'une manière générale, des choses communes à plusieurs personnes, auxquelles elles participent ensemble, dans lesquelles elles sont unies. Dans ce sens, le mot "communion" peut s'appliquer dans des domaines divers, comme des associations ou la participation de plusieurs personnes à une même cause, idée ou activité. Nous avons dans le monde des relations professionnelles, familiales, sociales, qui peuvent être cordiales, sympathiques, parfois amicales, ou tout simplement nécessaires. Mais la communion fraternelle, va au-delà d'une simple relation, car elle implique une union spirituelle entre ceux qui sont enfants de Dieu et donc de la famille de Dieu. Ce qui nous intéresse ici, c'est la "communion " que pratiquent ceux qui croient au Seigneur Jésus-Christ, qui sont devenus ses disciples, qui sont nés de nouveau, qui sont maintenant "enfants de Dieu" et qui sont unis dans des choses communes: le salut par la grâce en Christ seul; la foi ou assurance dans le ministère de Jésus et son sacrifice sur la croix pour le rachat de nôtre âme, et la certitude en ses paroles ou enseignements; la Souveraineté absolue de notre Dieu Tout-puissant; son décret d'élection et de perdition dans la double prédestination; la régénération en Christ dès l'origine depuis avant la fondation du monde et manifestée dans le sacrifice de la croix et la résurrection d'entre les morts; l'Église comme étant uniquement une Convocation ou Appel à renaître; le baptême comme étant seulement notre identification à Christ dans sa mort et sa résurrection; les prières portées envers Christ en nous et non envers un dieu externe imaginaire; la confiance en Christ pour toutes choses dans nos vies; le témoignage des merveilles de la grâce dans nos paroles et comportements; une démarche juste et droite ou manière d'avancer dans un raisonnement ou manière de penser sous la direction de l'Esprit de Christ, et de maintenir la foi et la vérité révélée dans les Saintes-Écritures; la glorieuse espérance de l'apparition finale de Christ en ce monde de ténèbres pour établir son Royaume éternel, lorsqu'il émergera de ses élus pour les transformer en son image et les unir en un seul Corps glorieux; et au-dessus de toutes choses la Sainte Présence de Christ en nous l'espérance de la gloire qui fait de nous des nouvelles créatures. Cet exposé est ce qu'on nomme «vivre sa foi en Christ». Ce court paragraphe contient toute l'essence du christianisme authentique et sert de guide pour diriger les élus dans la bonne voie de la saine doctrine.

 

Ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus-Christ, ont en commun un même Sauveur et Seigneur, un même Dieu et Père, un même Esprit, une même source de foi et de vie. Ils sont donc appelés à la communion fraternelle, mais cette union commune n'est pas évidente. Quand on parle de communion on parle de la relation entre les chrétiens qui appartiennent à la famille spirituelle du Dieu vivant. Nous nous sommes plus concentré sur la relation du chrétien avec les autres chrétiens qui ont vraiment reçu l'Appel à renaître dans une nouvelle vie céleste et éternelle afin d'éclaircir le principe de la communion fraternelle. Comme son nom l'indique, la communion fraternelle concerne des frères et des sœurs d'une même famille spirituelle: les enfants de Dieu. Le Corps de Christ est un organisme spirituel vivant. Il est composée de plusieurs membres, tous des élus, qui sont unit par le même Esprit mais qui sont différents afin de se compléter l'un dans l'autre. Chaque membre est important et joue un rôle spécifique que Dieu lui a souverainement donné. Et pour que le Corps de l'Esprit des vivants fonctionne bien, tous les membres doivent mettre en pratique la communion fraternelle dans un partage émancipé sans duplicités et sans reproches dans le respect mutuel. La communion fraternelle est le lien entre tous les membres de ce Corps glorieux qui communique ensemble pour leur croissance à la gloire du Nom de Christ. Cela veut dire que chacun doit y mettre les grâces que le Seigneur lui a accordé et qui lui sont attribués gratuitement dans les mérites de Christ dans son sacrifice sur la croix. Dieu ne nous demande pas d’êtres uniforme ou conforme mais d’êtres uni au niveau spirituel parce que chacun de nous est unique dans son genre. Dans cette même pensée, nous devons comprendre que la vie du Corps, de l'organisme dépend de chacune des parties, si petite soit-elle ! Lorsque Jésus était sur la terre, il a démontré par sa vie le modèle parfait de la vie chrétienne. Jésus était complet. On retrouvait en lui tout ce que l'homme a besoin pour vivre et s'épanouir. De plus, il avait la mission d'être le représentant de Dieu sur la terre, puisqu'il était Lui-même Dieu manifesté dans la chair comme Fils unique. Mais quand l'Esprit de sa Sainte Présence est venu habiter le cœur de ses élus le jour de la Pentecôte, nous sommes devenu sa re-présence dans le monde. Ainsi Christ continu à se manifester dans la chair par sa Sainte Présence qui vient habiter tous les élus de toutes les générations jusqu'à la fin des temps, lorsque l'unité de son Corps sera enfin révélé ouvertement dans une lumière éblouissante qui transformera tous ses membres en son image glorieuse pour former une nouvelle race céleste et éternelle. Puis viendra le jugement dernier et le festin des noces de l'Agneau dans l'existence sans fin d'un nouveau monde que l'imagination de l'homme ne peut concevoir.

 


 

LES PRÉTENDUS ENFANTS DE DIEU

Dans le christianisme contrefait moderne, la communion fraternelle est centrée sur le concept qu'ils détiennent de l'église locale comme étant une assemblée de croyants qui sont d'un commun accord dans l'endoctrinement qu'ils ont reçu de leur pasteur, le maître à penser de leur secte évangélique particulière. C'est dans ces milieux de duplicités que nous retrouvons les prétendus enfants de Dieu ou faux frères, et ceux-ci sont très nombreux de nos jours. Si ce ne serait qu'ils remplissent la terre de leurs fausses doctrines nous n'en ferions aucun cas, mais malheureusement l'infection qu'ils propagent est devenue une épidémie mondiale.

 

Il est évident qu'il y a des gens avec qui nous ne pouvons pas être en communion, ni même simplement être associés: des malfaisants orgueilleux et arrogants, des rapporteurs de ragots, des déformateurs de la vérité. des idolâtres de l'intellect et du libre-choix, des constructeurs de fausses églises, des proclamateurs d'un faux évangile et d'un faux Jésus. Certaines unions engendrent bien des difficultés, des conflits et des épreuves. Alors soyons prudents et sages, attentifs aux conseils de notre Dieu et Père, le Seigneur Jésus. L'apôtre Paul écrit de ne pas avoir de relations avec des personnes qui se prétendent enfants de Dieu et qui vivent dans le péché, c'est à dire dans la transgression de la loi, car la loi est la puissance du péché, et personne ne peut être justifiée pas l'obéissance aux principes de la loi qui sont impossible à observer à cause de notre nature humaine déchue et rebelle.

 

Ainsi nous dit l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 5:9-13:

9 Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir de relation avec les dépravés; De. 7. 2; Mt. 18. 17; 2 Co. 6. 14; Ép. 5. 11; 2 Th. 3. 14;

10 Non pas absolument avec les dépravés de cette disposition d’existence charnelle, ou avec les matérialistes et les extorqueurs, ou les fanatiques; autrement, il vous faudrait sortir de cette disposition;

11 Mais ce que je vous ai écrit, c'est que si quelqu'un qui se nomme frère est dépravé, ou rapace, ou fanatique, ou sarcastique, ou excessif, ou extorqueur, vous n'ayez pas de relation avec lui, vous ne mangiez pas même avec un tel homme. No. 12. 14; Mt. 18. 17; 2 Th. 3. 14; 2 Jn. 1. 10;

12 En effet, qu'ai-je à juger ceux du dehors? N'est-ce pas à vous de juger ceux du dedans?

13 Quant à ceux du dehors, L’ESPRIT DES VIVANTS les jugera. Retranchez donc le méchant du milieu de vous. De. 13. 5;

 

Paul fait la différence entre ceux du dehors, les inconvertis et ceux qui se nomment frères (ou sœurs) en Christ, les prétendus enfants de Dieu ou faux chrétiens.

 

Nous avons tous dans le monde des relations professionnelles, familiales, sociales, qui peuvent être cordiales, sympathiques, parfois amicales, ou tout simplement nécessaires. Mais la communion fraternelle, va au delà d'une simple relation, car elle implique une union spirituelle entre ceux qui sont vraiment enfants de Dieu et qui ne sont pas des dépravés spirituels qui corrompent la vérité, ou des rapaces qui poursuivent le mensonge et qui sont avide de gain et de profit, au détriment d'autrui. Ni sont-ils des fanatiques qui se croient inspirés par la divinité et qui adhère à une cause ou à une doctrine avec un zèle aveugle, comme nous voyons souvent chez les pentecôtistes et les charismatiques. Ni sont-ils des sarcastiques qui se moquent de la vérité et de ceux qui la proclame. Ni exagèrent-t-ils dans leurs propos comme nous voyons dans les sectes baptistes, et ni sont-ils des extorqueurs qui obtiennent des faveurs de quelqu'un par la force, la menace, la ruse, les caresses ou la flatterie, pratique courante que nous retrouvons chez tous les évangéliques.

 

Ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus-Christ, ont en commun un même Sauveur et Seigneur; un même Dieu et Père, le Seigneur Jésus; un même Esprit qui est celui de sa Sainte Présence qui habite nos cœurs; une même source de foi et de vie qui se trouve dans la Bible ou Parole de Dieu. Ils sont donc appelés à la communion fraternelle, mais cette union commune n'est pas toujours évidente. Nos relations avec les chrétiens peuvent être simplement courtoises, sympathiques, amicales, sans aller jusqu'à la communion fraternelle véritable, ce qui est souvent préférable pour éviter des malentendus. Les cas sont variés car nous sommes tous différents l'un de l'autre. Il y a aussi des situations fâcheuses comme des circonstances qui sont parfois presque impossible à surmonter et qui peuvent nous priver de riches bénédictions. On voit cela surtout lorsque des frères et des sœurs sont séparés par de vastes distances, et ne sont pas toujours capable de se rencontrer. Néanmoins ils peuvent demeurer en contact par les différents moyens de communication qui nous sont disponibles de nos jours. La technologie moderne nous offre toute une gamme de possibilités dans ce domaine. Nous sommes de nos jours presque sans excuse pour ne pas demeurer en communication l'un avec l'autre, sauf pour des situations imprévues, car nous avons tous des vies et des engagements particuliers qui demandent notre attention.

 

Nous connaissons souvent la signification des choses, la manière dont elles doivent être pratiquées, mais nous avons des difficultés à les vivre. Or la communion fraternelle doit avant tout se vivre. Dans le Nouveau Testament, elle a un sens profondément spirituel que nous voyons peu de nos jours. Selon la pensée de Dieu, c'est une relation particulière entre ses enfants, une situation dans laquelle ceux qui sont engagés sont réellement unis, dépendants les uns des autres, jusqu'à n'avoir qu'un cœur, une âme et même des biens communs, parce qu'ils sont nés d'un même Père, le Seigneur Jésus: «Or, la multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme; et personne ne disait que rien de ce qu'il possédait fût à lui; mais toutes choses étaient communes entre eux.» (Actes 4:32). L'apôtre Paul définit cette communion par une phrase très forte: «Complétez ma joie en étant d'une même compréhension de soi, ayant une même résignation, un même accord, un même raisonnement. Ne faites rien par contestation, ni par estime de soi; mais que chacun de vous estime les autres, comme plus excellents que lui-même. Ne considérez pas chacun votre propre intérêt, mais aussi celui des autres.» (Philippiens 2:2-4).

 

Terminons notre exposé par ces paroles de l'apôtre Jean:

1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie; Lu. 24. 39; Jn. 1. 1; Jn. 1. 14; Jn. 20. 27; 2 Pi. 1. 16;

2 Car la vie a été manifestée, et nous l'avons vu, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était l'expression du Père même, manifestée à nous.

3 Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est envers le Père, à savoir JÉSUS LE MESSIE, le Fils lui-même.

4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète.

 

A Christ seul soit la Gloire