Page 480 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Le voyage en France de M. Krouchtchev lui en a
fourni l'occasion en mars 1960. Dijon comptait
parmi les villes que visiterait le chef du
gouvernement soviétique. Comme à tous ses
collègues dans le même cas, il appartenait au
maire de Dijon d'accueillir en toute courtoisie
l'invité de la République française. Or, la capitale
de la Bourgogne, avait pour député-maire un
ecclésiastique, le chanoine Kir. Selon le droit
canonique, le Saint-Siège avait donc
expressément autorisé le prêtre à accepter ce
double mandat - avec toutes les fonctions et
charges qu'il comporte. Néanmoins, le maire-
chanoine se vit interdire par son évêque de
recevoir M. Krouchtchev. En l'espèce, l'écharpe
municipale devait le céder à la soutane. Il en fut
ainsi, en effet. Le visiteur fut accueilli par un
adjoint en place du député-maire défaillant.
Mais la désinvolture avec laquelle la «hiérarchie»
avait bafoué l'autorité civile en cette affaire,
souleva les commentaires les plus vifs. «Le
Monde» du 30 mars 1960 écrivait: «Quelle est la
véritable autorité de tutelle du maire de Dijon: