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croisade hitlérienne devait nous donner un si
parfait exemple. Ce n'est pas non plus des
ténèbres du moyen âge que nous parviennent
ces paroles, également dénuées de toute
ambiguïté:
«L'Église peut condamner des
hérétiques à la mort, car ils n'ont de droits
que par tolérance, et ces droits ne sont
qu'apparents.»
L'auteur en est le général des
Jésuites (de 1906 à 1915) Franz Wernz, et sa
double
appartenance,
congréganiste
et
allemande, n'est pas sans donner plus de force
encore à son affirmation.
Au 20e siècle également, le cardinal Lépicier,
notoire prince de l'Église, écrit: «Si quelqu'un fait
publiquement profession d'hérésie ou cherche à
pervertir les autres, soit par ses paroles, soit par
son exemple,
non seulement il peut,
absolument parlant, être excommunié, mais
il peut aussi être justement tué
...»(118 bis).
S'il n'y a pas là un appel au meurtre caractérisé,
nous voulons bien «être changé en moulin à
poivre», comme disait feu Courteline. Désire-t-on