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soutenir. Il n'y a qu'en temps de guerre et
particulièrement en cas de défaite, qu'on puisse
réussir l'opération».(99)
On le voit, la marche à suivre était bien définie
dès 1935: pour «rechristianiser» la France, il
fallait balayer le régime, et pour cela il n'était
rien de tel qu'une défaite militaire qui nous ferait
passer sous le joug allemand. C'est ce que
confirmait, en 1943, Pierre Laval, comte du pape
et président du gouvernement de Vichy: «Je
souhaite la victoire de l'Allemagne.
Il paraît
étrange, n'est-ce pas, d'entendre le vaincu
souhaiter la victoire du vainqueur
. C'est que
nous ne vivons pas une guerre comme les
autres. Nous sommes dans une véritable guerre
de religion ! Oui, une guerre de religion.»(100)
Certes, c'était bien ainsi que l'entendait l'Église,
n'en déplaise au trop oublieux Jésuite, le R. P.
Fessard, précité, qui ne veut plus savoir ce que
clamait à la radio américaine, pour les 20
millions d'auditeurs du «Front Chrétien», son
frère en Loyola, le Père Coughlin: «La guerre