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surtout... «Briser les forces matérielles de
l'Entente pour avoir raison de sa fureur
offensive, et ruiner son prestige moral pour
amollir son courage et l'amener à composition....
toute la politique de Benoît XV tient en ces deux
propositions, et tout l'effort de son impartialité
n'a jamais tendu, et ne tend encore qu'à nous
couper les jarrets».(15)
Ajoutons aux lignes précédentes, dues à un
catholique notoire, M. Louis Canet, ce qu'écrit
l'abbé Brugerette: «On ne sut que quatre ans
plus tard, par les déclarations de M. Erzberger,
publiées dans la «Germania» du 22 avril 1921,
que la proposition de paix lancée par le pape en
août 1917 avait été précédée d'un accord secret
entre le Saint-Siège et l'Allemagne».(16) Il n'est
pas, non plus, indifférent d'observer que le
diplomate ecclésiastique qui négocia cet «accord
secret» n'était autre que le nonce à Munich, Mgr
Pacelli, le futur Pie XII. Nous lisons sous la
plume de l'un de ses apologistes, le R.P. jésuite
Fernesolle: «Le 28 mai (1917), Mgr Pacelli