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autant que comme catholique, dune réelle
indignation».(118)
Il y eut quelques troubles, en effet, lors des
inventaires
des
biens
ecclésiastiques
notamment, mais non une guerre religieuse...
Malgré les excitations des ultramontains, les
populations, dans leur ensemble, virent avec
calme revenir à l'État des immeubles dont
l'Église avait préféré abandonner la possession,
plutôt que de consentir aux mesures
conciliantes prévues par la loi. L'écrivain
Brunetière comprenait-il pleinement, alors, la
raison de cette différence de traitement dont
usait le Saint-Siège, entre les catholiques
français et les catholiques allemands, la
première guerre mondiale devait en révéler toute
la signification. Tandis que les Jésuites avaient
efficacement travaillé, par l'Affaire Dreyfus, à
diviser les Français et à affaiblir le prestige de
notre armée, en Allemagne ils agissaient tout à
l'inverse. Bismarck lui-même, qui avait
déclenché naguère le «Kulturkampf» contre